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FINANCE INTERNATIONALE
STRATEGIE COUVERTURE DES OPERATIONS FINANCIERES
PROGRAMME
I- NOTION DU RISQUE
I- NATURE DU RISQUE
1-DEFINITION DU RISQUE
La règle de base de la finance dit ceci : Pour obtenir des rendements plus élevés, il faut encourir des risques
supplémentaires. Le risque d'un actif financier correspond à l'incertitude relative à sa valeur future. En
d'autres termes, le risque est égal à la variabilité des cours des titres constituant le portefeuille par rapport au
marché boursier. Il peut être assimilé à la volatilité ou à la variabilité des cours.
La variabilité élevée des rendements entraîne un risque élevé. De même si la variabilité élevée correspond à
un risque de perte importante en cas de liquidation. Plus la durée est longue, plus le taux de rendement
réalisé devrait se rapprocher du taux prévu. La variabilité des rendements n’est pas la seule source de risque
2-MODE DE CALCUL
Nous pouvons appréhendé le risque d'un titre, et d'un portefeuille, à travers sa volatilité, c'est-à-dire
l'ampleur de ses fluctuations sur une période donnée. Le risque est apprécié par la variabilité des rendements
(ou des cours) et peut être statistiquement mesuré par la dispersion, ou variabilité des rendements autour de
la moyenne (variance ou écart type).le risque est simplement mesuré par l'écart type des rendements annuels
exprimés en pourcentage. La volatilité d'une action mesure le risque du placement. Elle est
approximativement égale à :
(H-B) / (H+B)/ 2
3- SOURCES DE RISQUE
Le risque constitue un bon indicateur de la marge de variation des cours d'un titre, ou de la valeur d'un
portefeuille, il ne permet pas de préciser si ces fluctuations sont le fait du marché ou d'autres facteurs
indépendamment de la tendance boursière générale. Une action à fort degré de risque est une valeur
spéculative. Il est possible de recenser un grand nombre de causes de la volatilité des actifs financiers; nous
nous limiterons aux principales, chacune étant assimilée à un type particulier de risques.
Risque de marché (ou risque systématique) : se manifeste sur la plupart des titres lorsque la tendance du
marché est à la baisse.
Risque de la valeur (ou risque spécifique) ou Risque de défaut : dégradation de la situation financière de
l’émetteur diminue la valeur des titres émis.
Risque d’affaire: lié aux produits ou services
Risque financier: lié à la structure de financement
Risque de signature : risque d'insolvabilité
1- DEFINITION
- L’intérêt correspond à la rémunération du prêteur ; il est versé périodiquement à une date fixe. Les prêteurs
exigent un taux d’intérêt nominal positif pour compenser l’inflation et la perte de jouissance de leur capital.
- Taux d’intérêt nominal : est égal à l’intérêt annuel versé au porteur pour cent unités monétaires de capital
nominal. La valeur nominale est fixée par l’émetteur en fonction du niveau des taux sur le marché financier.
Elle dépend également de la qualité de sa signature : lorsque la réputation d’une entreprise est bonne (faible
risque de faillite), elle peut émettre des titres à des taux inférieurs à ceux du marché.
- Taux d’intérêt réel : est égal au taux d’intérêt nominal moins le taux d’inflation.
- Taux de rendement actuariel : C’est le taux de rendement à l’échéance d’une obligation en tenant compte
de tous les éléments de l’émission (taux d’intérêt nominal, prime de remboursement, prix d’émission des
titres, modalités de remboursement, prix d’émission des titres, modalités de remboursement .....). Le taux de
rendement actuariel permet de comparer les emprunts ayant des caractéristiques différentes.
1-Relation de Fisher: I LT = I CT + I I
I LT =Anticipation inflationniste
I I = Tension inflationniste
En principe si les intérêts à court terme augmentent les taux à long terme vont eux aussi augmenter.
L’inverse n’est possible que si et seulement si à court terme il y a une adéquation de la politique des taux
d’intérêt avec l’évolution de l’économie.
Si le spread est inférieure à 0 alors nous sommes en période de récession, la croissance va baisser et le
chômage va augmenter
Parmi les éléments qui permettent d’anticiper les taux d’intérêts nous pouvons citer :
Risque né de la situation du pays importateur, appelé risque pays, qui se décompose en risque politique,
risque catastrophique et risque de non-transfert :
- risque politique : les dirigeants du pays acheteur peuvent interdire tout transfert de fonds vers l’étranger ou
vers tel ou tel pays ;
- risque catastrophique : une catastrophe quelconque (inondation, tremblement de terre, etc.) peut
désorganiser l’économie d’un pays et empêcher les acheteurs d’honorer leurs engagements ;
- risque de non-transfert : pour des raisons techniques ou tenant à la situation de la monnaie, les règlements
en faveur de l’étranger ne se font plus ;
Ces risques peuvent en grande partie être couverts par la souscription d’une assurance .
Risques documentaires
Les risques documentaires proviennent d’une différence entre les mentions portées sur les documents et la
marchandise réellement expédiée : mauvaise qualification des produits ; escroquerie sur la marchandise ;
erreur de déchiffrage des documents.
Risque de non-paiement
Le banquier correspondant, en payant le vendeur, court le risque de ne pas être remboursé par son donneur
d’ordre (le banquier de l’importateur). Il peut en effet, par exemple, y avoir des difficultés de transfert du
pays vendeur vers la pays acheteur ou un risque d’insolvabilité de l’importateur. Le banquier de
l’importateur risque, en tout état de cause, de ne pas être remboursé par son client sauf s’il a pris la
précaution de bloquer les fonds correspondants ; à ce risque, il faut ajouter éventuellement le risque de
change si une couverture à terme n’a pas été prévue.
Risques bancaires
Le risque de taux d’intérêt est celui que fait courir, au porteur d’une créance ou d’une dette à taux fixe ou
variable, l’évolution ultérieure des taux. Ce risque ne doit pas être confondu avec le risque d’illiquidité qui
naît de l’impossibilité pour le débiteur de disposer, à l’échéance, des fonds nécessaires pour faire face à ses
engagements. Les indicateurs de sensibilité du risque de taux d’intérêt.
Sensibilité : Correspond à la variation de valeur d’un titre face à la variation de 0,1% des taux d’intérêt. La
méthode la plus généralement retenue pour chiffrer la sensibilité s’appuie sur la duration.
Duration : Représente la vie moyenne, exprimée en années, des flux (coupons et remboursement du capital)
actualisés au taux du marché. Plus la durée de vie d’un instrument à taux fixe est longue, plus sa valeur est
sensible aux variations de taux d’intérêt. Plus un instrument à taux fixe a un coupon élevé, plus la sensibilité
de son prix à la variation des taux est faible, et inversement. Plus les taux de rendement actuariels sont
élevés, moins la duration d’un actif à taux fixe est grande, c’est-à-dire moins la valeur de cet actif est
sensible à la variation des taux, et inversement.
- Risque de transformation : La notion de transformation peut être définie comme le fait d’adosser (de
mettre face à face) des emplois et des ressources de durée et de nature de taux différents. La position
naturelle des banques est d’emprunter à court terme de l’argent qu’elles replacent à plus long terme à taux
fixe afin de bénéficier d’un écart favorable entre taux courts et taux longs. Le risque consiste en une
remontée des taux à court terme à un niveau supérieur à celui auquel les actifs ont été constitués.
- Risque de marge : La marge (ou spread) est la différence, prélevée par la banque, entre le coût de ses
ressources et le coût de ses emplois. Cette marge lui permet de couvrir ses frais de fonctionnement et
d’éventuelle défaillances des bénéficiaires des prêts. Le risque apparaît dans le cas où la marge initialement
prévue se réduit, de son mode de calcul (en pourcentage le plus souvent), jusqu’à ne plus pouvoir couvrir en
cas de baisse importante des taux les frais de fonctionnement imputables à l’opération.
Mesure du risque de marge : On peut situer cette mesure dans le prolongement de la mesure du risque de
transformation, notamment par les impasses de taux. En effet, si dans ces impasses les encours (emplois /
ressources) prévisionnels exprimés en capitaux moyens par périodes sont complétés par leurs taux moyens, il
devient facile de calculer des « points de risques ». Ces derniers représentent la sensibilité, sur une période
donnée, de la marge d’intérêts à une variation de 1% des taux.
- Risque de placement : Il s’agit du risque lié à la perte de valeur de titres détenus en portefeuilles porteurs
d’intérêt à taux fixe en cas de hausse significative des taux.
Risque de change
Le risque de change se définit comme le risque lié à la variation du cours d’une devise par rapport à un
établissement bancaire. Pour une transaction donnée le risque de change provient du fait que le règlement
financier de l’opération s’effectue à une monnaie différente de celle qui avait été retenue lors de
l’engagement initial.
Risque d’arbitrage
Ces opérations consistent à tirer partie, à un moment donné, des imperfections du marché c’est-à-dire des
divergences de cours existant entre deux marchés, ou sur un même marché entre deux échéances.
On distingue trois grands types d’opérations : L’arbitrage comptant-terme (cash and carry); L’arbitrage terme
à terme ; L’arbitrage entre produits ou entre places financières.
Le risque de crédit est celui qu’une contrepartie-client, banque ou autre ne tienne pas ses engagements ou ne
soit pas autorisés à le faire, conformément aux termes d’un contrat.
Risque de liquidité
Le risque de liquidité se traduit, pour une entreprise ou un établissement bancaire, par l’impossibilité de se
dessaisir d’un emploi (prêt, créance ou tout autre instrument financier) ou de trouver une ressource (emprunt
essentiellement) sans supporter une perte importante. La banque centrale et la Commission Bancaire
définissent le risque de liquidité comme « le fait de ne pas disposer, à l’échéance, des fonds nécessaires pour
faire face à ses engagements ». Illiquidité due aux caractéristiques de l’instrument : l’actif au l’instrument
concerné ne pourra être cédé si ses caractéristiques sont trop éloignées des critères du marché à la date de
cession ou si aucun marché n’existe à ce moment là ; Illiquidité due à la signature de l’entreprise ou de
l’établissement : dans ce cas, l’établissement ou l’entreprise concernés n’obtiennent pas l’accès désiré aux
sources de financement.
Conséquences du risque de liquidité : Obtention de ressources à des prix excessifs, Obligation d’abandonner
ou de différer des investissements prévus, Obligation de céder à un mauvais moment et dans des conditions
défavorables, non-respect d’un ou plusieurs engagements, mettant éventuellement l’entreprise en position
difficile, Impossibilité de saisir une opportunité intéressante décelée sur un marché,
La gestion de portefeuille est indissociable de la notion de risque, dans la mesure ou le rendement espéré est
directement lie au niveau du risque accepte. Compte tenu de la volatilité croissante des marches et de
l’aversion au risque des investisseurs, la couverture des risques est devenue une nécessité. Par conséquent, se
couvrir consiste à éviter que les variations des cours de change ou des taux d’intérêts ne modifient de façon
défavorable la valeur. Les opérations de couverture porte sur :
II- DIVERSIFICATION
1- FONDEMENT DE LA DIVERSIFICATION
Définition
Un portefeuille est un regroupement de placements, détenus simultanément; la question de base est de savoir
comment composer ce portefeuille. Le principe de la diversification relève du bon sens. Il apparaît moins
risqué de répartir son investissement sur plusieurs valeurs, que d’investir la totalité de ses avoirs sur un
même titre. Ainsi, la diversification correspond à l’adage « ne pas mettre tous ses œufs dans le même
panier » et reste indissociable de la notion de risque du portefeuille qu’elle permet de réduire.
Allocation et diversification
On détiendra simultanément plusieurs catégories d’actif. On crée ainsi un effet de diversification afin de
limiter le risque. La diversification est importante lorsque les titres varient en sens inverse (négativement
corrélés). Lorsque le prix de A change celui de B varie en sens contraire. Donc, on choisira les actifs détenus
pour :
2- PRINCIPE DE LA DIVERSIFICATION
Performance du portefeuille
Toute personne investissant dans un portefeuille de valeurs mobilières espère obtenir un rendement supérieur
à ce qu’elle aurait pu avoir en souscrivant à l’émission d’obligations d’Etat à taux fixe. Dont le seul risque
est celui que l’Etat fasse faillite ou en achetant l’indice du marché des actions (le risque du portefeuille est
alors celui du marché). La performance du portefeuille n’est que la mesure du rendement pour un niveau de
risque donné. La notion de risque correspond donc au couple rentabilité-risque. Le risque et le rendement
étant étroitement liés, l’objectif de la gestion de portefeuille revient à tenter de minimiser le risque tout en
maximisant le rendement.
Flexibilité du portefeuille
Quel que soit l’environnement économique et monétaire, que ce soit les investisseurs eux-mêmes dont les
objectifs peuvent évoluer, le gestionnaire doit savoir adapter en permanence le portefeuille à ces
changements. La diversification est un facteur de flexibilité dans la mesure où elle augmente la souplesse de
négociation et la rapidité d’intervention permettant de réagir très vite aux événements non anticipés.
La diversification offre l’avantage de répartir sur plusieurs titres et donc de réduire le risque que présente
individuellement chaque valeur. Autrement dit, la diversification permet de réduire la volatilité du
portefeuille.
3- NATURE DE LA DIVERSIFICATION
Diversification sectorielle
La diversification sectorielle a pour objectif de réduire le risque macro économique du portefeuille, partant
du principe selon lequel les divers secteurs d’activité représentés réagissent différemment aux phases des
cycles économiques. Un portefeuille correctement diversifié est donc moins sensible aux variations de
chaque secteur d’activité considéré individuellement. Par conséquent, la diversification sectorielle doit
permettre de réduire le risque spécifique du portefeuille. En effet, dès lors que les valeurs composant le
portefeuille présentent un risque qui leur est propre (risque spécifique) l’agrégation de valeurs dont les
caractéristiques sont différents (différences d’activité, de tailles, de rendements de maturités…..) permet
d’obtenir un risque spécifique au niveau du portefeuille inférieur à la somme des risque spécifiques des
valeurs le composant.
Diversification internationale
I- ASSURANCES
1-Organisation
Bénéficiaires : Les entreprises industrielles ou commerciales quel que soit leur secteur d’activité. Certaines
garanties sont étendues aux filiales en France et à l’étrange.
Objectifs : Inciter les entreprises à prospecter des marchés étrangers pour y créer ou y développer un
courant d’affaires. Les protéger contre les risques de non-paiement de leurs acheteurs étrangers. Renforcer
leur compétitivité en leur permettant de faire des offres ou de facturer en devises sans risque monétaire. Leur
permettre d’investir à l’étranger sans craindre des décisions ou des événements spoliateurs.
2-Différentes assurances
Assurance- prospection : Elle garantit les entreprises contre le risque d’insuccès de leurs actions de
prospection commerciale. La prospection des marchés étrangers nécessite en effets des dépenses parfois
importantes, et leur amortissement par un chiffre d’affaires significatif est aléatoire ou différé dans le temps.
La COFACE verse à l’assuré des indemnités tant que la marge dégagée sur les ventes n’a pas compensé le
montant des frais engagés. Trois formules sont proposées aux entreprises en fonction de leur stratégie :
- l’assurance-foire qui couvre les dépenses engagées à l’occasion d’une manifestation commerciale hors
CEE ;
- l’assurance-prospection normale, destinée aux actions ciblées et de longue durée ;
- l’assurance-prospection simplifiée qui permet aux exportateurs moins expérimentés d’entreprendre une
action de prospection globale.
Assurance- crédit : L’assurance-crédit couvre les entreprises exportatrices contre les risques de non-
paiement de leurs acheteurs étrangers auxquels elles ont consenti un crédit. Cette assurance s’applique
également aux risques d’interruption de marché pendant la période de fabrication, et permet une
indemnisation de l’assuré en cas de perte à la revente de produits spécifiques. Dans le cadre de l’assurance
crédit, la COFACE apporte également un service préventif en sélectionnant la clientèle étrangère, facilite
l’accès au financement bancaire et assure, en outre, l’action pré contentieuse et contentieuse pour le
recouvrement des créances.
Les garanties s’appliquent aussi bien aux opérations de commerce courant qu’aux grands projets. Garantie
dans le cadre d’exportations de biens de consommation et de prestations de Service. La durée du crédit
consenti peut aller jusqu’à 180 jours.
· La police GCP (globale, commercial, politique) garantit le risque de non-paiement sur des acheteurs
privés (risque commercial et risques politiques) et sur des acheteurs publics. Des avenants spécifiques
couvrent le risque de fabrication, le risque sur engagements de caution, le risque sur stocks constitués à
l’étranger.
· La police GCP Super S s’adresse aux entreprises réalisant moins de 9 millions de francs de chiffre
d’affaires à l’export. Elle procure la plupart des avantages de la GCP sous une forme simplifiée et forfaitisée
· La police PCT est réservée à la couverture des risques politiques de crédit. Garantir dans le cadre
d’exportations de biens d’équipements légers ou produits en série. La durée de crédit consentie peut
atteindre trois ans.
Garantie dans le cadre de grands projets dont la durée de crédit dépasse trois ans pour opérations plus
complexes, telles les ventes d’équipements lourds ou de grands ensembles industriels, des polices dites
« individuelles » sont délivrées affaire par affaire.
Assurance change : L’assurance change permet aux entreprises de facturer en devises sans risque de perte
de change. Les exportateurs sont couverts sur la base du cours garanti jusqu’aux paiements. Certaines
garanties donnent même la possibilité de récupérer une bénéfice de change. Seul le point de départ de la
couverture diffère selon la garantie afin de s’adapter aux besoins des entreprises ; il se situe :
- Dans le cadre d’exportations ponctuelles, à tout moment de la négociation ou bien à la date de signature du
contrat ;
Assurance-change import-export : Elle couvre les variations de change sur un courant d’affaires à
l’exportation et à l’importation. Elle donne à l’exportateur la possibilité de partager le bénéfice en cas
d’évolution favorable de la devise : hausse du cours à l’export, baisse du cours à l’import. En outre, la
variante optimum permet, à l’export, de modifier le cours garanti pour profiter d’une hausse de la devise
pendant la période de facturation.
1- GARANTIES
Lorsque l’entreprise procède à une implantation physique à l’étranger, elle peut être garantie contre les
risques extra-commerciaux et plus particulièrement les risques politiques à l’étranger. Cette garantie
accompagne le risque et peut s’accroître en s’adaptant au développement de l’implantation au cours des
premières années.
L’exportateur réalisant une opération dont la durée d’exécution est longue encourt des risques
d’augmentation excessive des éléments de son prix de revient ; la garantie des risques économiques limite la
perte financière qu’il peut ainsi enregistrer.
Garantie de change
· La garantie de change-négociation permet à l’exportateur d’établir un prix en devise pour la remise d’une
offre, sans pour autant supporter le risque de baisse de cette devise par rapport à la monnaie locale.
· La garantie de change-offre participative permet de bénéficier partiellement de la hausse
de la devise tout en étant garanti à 100% contre la baisse.
· La garantie de change-contrat supprime le risque de variation de la devise dans laquelle est
exprimée le contrat.
2- CAUTIONS
Garanties internationales : Dans le cadre de son activité, l’exportateur a souvent besoin de l’appui de son
banquier sous forme de cautions soit pour permettre la bonne exécution des marchés, soit pour garantir ses
engagements financiers.
Cautions en douane : Le banquier garantit au service des douanes le paiement des droits de douane lorsque
l’administration admet le paiement différé ou le non-paiement en cas de réexportation des produits importés.
Le banquier ne décaisse pas mais aura à l’intervenir si son client importateur ne respecte pas ses
engagements.
L’exportateur peut avoir besoin de son banquier pour garantir des engagements financiers qu’il a pu prendre.
On peut trouver dans cette catégorie, les cautions suivantes :
Caution de remboursement d’acompte : en garantie des acomptes versés par les clients avant réalisation
des travaux ;
Caution de remboursement de découvert local : les concours consentis par un autre banquier à l’étranger
seront contre-garantis par la banque de l’exportateur ;
Caution de remboursement des douanes du pays acheteur: pour garantir le paiement des droits de douane
en cas d’exécution sous condition de rapatriement ou de réexportation (en cas d’importation temporaire de
matériels de chantier par exemple).
Les options sur actions et sur indices boursiers offrent la possibilité de réduire considérablement le risque de
marche à court terme :
Dépôt de garantie d’une opérations sur le marché à terme. Il peut être constitue en espèce, or ou titre.
Le risque de variation de taux d intérêt affecte directement tout portefeuille obligataire. En période de
hausse des taux, la valeur de marche des obligations se déprécie et affecte la valeur et le rendement du
portefeuille. Les contrats a terme sur les taux d intérêt peuvent avoir un rôle très efficace dans la couverture
de ce risque :
- Lorsque les taux d intérêt varient, le prix des actifs obligataire varie en sens inverse
- Quand le taux d’intérêt augmente les contrat a terme diminue
- Quand le taux d’intérêt diminue les contrat a terme augmentent
1- Principes
Se couvrir consiste à éviter que la variation des cours de change ne modifie de façon défavorable la valeur :
Opération d’action ou de vente de devises effectuée en vue de réaliser un engagement de change a terme ou
de solder une position de change et se prémunir ainsi compter une fluctuation du cours de change. Une
entreprise peut se couvrir contre ces risques spécifiques par la vente à terme, l’avance en devises ou
l’utilisation d’options.
2-Vente à terme
Les opérations réalisées par l’entreprise peuvent être schématisées comme suit :
La vente à terme permet donc à l’exportateur d’obtenir par anticipation un cours de change ferme et garanti
pour une transaction future.
3- Options de change
L’option permet de couvrir le risque de change afférent aux ventes à l’étranger en pouvant acheter le droit
d’acheter ou de vendre une devise à un cours convenu à l’avance, moyennant le paiement d’une prime qui
représente le coût de l’assurance contre le risque de change que prend la contrepartie. Les options d’achat
confèrent à l’acquéreur le droit (et non l’obligation) d’acheter un certain montant de devises étrangères à une
échéance donnée et à un prix défini à l’avance.
Les options de vente confèrent à l’acquéreur le droit (mais non l’obligation) de vendre des devises à une
échéance donnée et à un prix d’exercice également convenu à l’avance. En échange de ces droits,
l’acquéreur paie immédiatement une prime au vendeur : c’est le prix de l’option.
L’acheteur d’une option a toujours la possibilité de la revendre avant l’échéance s’il estime que l’évolution
des cours lui est favorable.
4- Avance en devises
L’exportateur peut mobiliser par une avance en devises ses ventes à l’étranger, dès l’expédition des
marchandises ou en préfinancement. Il bénéficiera ainsi, sur certaines monnaies, d’un taux avantageux par
rapport à celui des crédits en francs. Par la même occasion, si l’avance en devises est contractée dans la
5- Opérations spéculatives
Spéculer consiste à prendre une position dans le but de profiter d’une variation que l’on prévoit favorable du
cours de change d’une devise donnée.
1- RATIOS PRUDENTIELS
Définition
L’objectif est de renforcer la solidité du système bancaire et d’atténuer les inégalités de concurrence entre les
banques. A cet effet, des ratios prudentiels sont exigés par les organes de contrôle. Les principes essentiels
sont :
- Existence d’un plan d’organisation
- Définition des pouvoirs et des tâches inventaire des risques et procédures
- Compétence et intégrité du personnel et des dirigeants
- Existence d’une documentation suffisante
Définition : Le ratio de liquidité est une des normes de gestion les plus anciennes. Il a pour objectif de
rendre les établissements de crédits aptes à faire face aux demandes de remboursement des déposants.
Mode de Calcul : Les modalités de calcul du ratio de liquidité sont pondérée selon leur durée
A chaque fin de trimestre, la banque calcule 3 ratios d’observation rendant compte de la situation
prévisionnelle de liquidité pour les périodes suivantes : 2 mois à venir trimestre à venir, semestre à venir.
Définition : Ce coefficient oblige la banque à financer une certaine proportion de ses emplois par des fonds
propres ou ressources permanente. Cette norme de gestion a pour but de limiter la transformation de la
monnaie sur le moyen et long terme.
Définition : C’est le rapport entre les fonds propres et les risque des actifs et engagement hors bilan.
N fond propres
D risque pondérés des actifs et engagements hors bilan.
Ainsi, un crédit accordé à l’Etat (détention d’un bon du trésor) sera affecté d’un coefficient 0%, tandis qu’un
crédit accordé à une PME sera affecté d’un coefficient 10%. Les stratégies et méthodes employées ces
dernières années afin d’atteindre et de dépasser les 8% orientation de la gestion de trésorerie et de l’octroi de
crédits (en fonction des taux de pondération) :
- affection « force » par la direction du résultat; cessions d’actifs et/ou opérations de lease back
- cession de créance immobilières; opérations de titrisation de créances (risques pays); le ratio de solvabilité
(le ratio cooke).
Gestion du risque de solvabilité : Les autorités monétaires des grands pays industriels ont défini une norme
de couverture des risques bancaires sous la forme d’un ratio international d solvabilité dit ratio Cooke. En
outre, la commission bancaire, dans le cadre de la réglementation, a imposé le respect d’un autre ratio de
solvabilité dit ratio international.
Le ratio de solvabilité est un rapport entre les fonds propres et les risques au bilan et au hors-bilan pondérés
suivant leur nature. La distinction est faite entre un ratio minimal mesuré par le rapport du « noyau dur »
(capital + réserves + intérêts minoritaires + fonds pour risques bancaires généraux) et des risques pondérés et
un ratio global, qui au « noyau dur » ajoutent les instruments assimilés à des fonds propres, les dettes
subordonnées à terme et une partie des provisions risque pays, considérés comme ayant un caractère général.
L’objectif prioritaire du groupe est le renforcement du noyau dur de ses fonds propres, qui assurent la
meilleure protection de ses actionnaires et de ses créanciers contre les risques de défaillance de sa clientèle
ou de pertes latentes sur ses actifs.
Objectifs du ratio de solvabilité : Objectifs renforcer la solidité du système bancaire et atténuer les
inégalités de concurrence entre les banques. Il y existe deux ratios de solvabilité :
-Le ratio international appelé ratio Cooke calculé pour les banques à vocation internationale
-Le ratio européen applicable à toutes les banques européennes et donc à toutes les banques françaises.
Les deux ratios sont très proches dans leurs définitions. Pour les 2 ratios le rapport doit être en permanence :
fonds propres >8% risques.
Pour le ratio européen, le calcul semestriel doit être effectué sur une base consolidée. Tout établissement de
crédit inclus dans le périmètre de consolidation, non contrôlé intégralement, doit observer individuellement
le ratio.
Remarques : Il existe quelques différences dans la méthode de calcul du ratio Cooke et du ratio européen de
solvabilité. Stratégies et méthodes employées ces dernières années afin d’atteindre et de dépasser les 8% :
- Orientation de la gestion de trésorerie et de l’octroi de crédits (en fonction des taux de pondération)
- Affection « forcée » par la direction du résultat
- Cessions d’actifs et/ou opérations de lease back
- Cession de créance immobilières ou defeasance
- Opérations de titrisation de créances (risques pays)
Contrôle interne
Dispositions spécifiques au contrôle des risques et au renforcement de la sécurité des marchés monétaire.
Ces règlements ont notamment pour objet :
Risques de contrôle interne : exemples d’éléments pouvant générer des risques sur le contrôle interne
- Systèmes nouveaux
- Volume de transactions excessif,
- Réductions de l’effectif
- Manque de séparation des tâches
- Supervision insuffisante
3- ORGANISATION COMPTABLES
Principes
Sur le plan comptable, les règles de consolidation des comptes ainsi que la publicité des documents
comptables et des informations destinées tant aux autorités de tutelle qu’au public. La commission Bancaire
rappelle les principes comptables généraux. Ceux-ci ne se distinguent pas des principes applicables à
l’ensemble des entreprises.
Spécificités
Obligations
Les établissements bancaires sont tenus d’établir trois catégories de documents financiers
1- les comptes annuels dits « publiables », destines aux actionnaires et au public : les « états financiers »
2- des états périodiques destines a la commission bancaire
3- des comptes annuels destines a la commission bancaire ; ces états sont identiques a ceux transmis aux
actionnaires
1-les comptes annuels incluent le bilan, qui décrit séparément a la clôture l’exercice les éléments actifs et
passifs et apparaître distinctement les capitaux propres. Le compte de résultat, qui récapitule les produits et
les charges de l’exercice et fait apparaître différence, après déduction des amortissements provisions, le
bénéfice ou la perte de l’exercice. Une annexe, qui complète et comme l’information donnée dans les
documents précédents.
3- les opérations sont ventilées selon qu’elles sont réalises avec des établissements de crédit ou avec la
clientèle.
4- les postes de l’actif sont pressentes en valeur nette sans faire apparaître distinctement le montant des
amortissements et provisions. Chacun des postes du bilan et du compte de résultat comporte l’indication du
chiffre relatif au poste correspondant de l’exercice précédent.
Documents comptables
Les établissements bancaires sont tenus d’établir trois catégories de documents financiers :
- les comptes annuels dits « publiables », destines aux actionnaires et au public : les « états financiers »
- des états périodiques destines a la commission bancaire
- des comptes annuels destines a la commission bancaire ; ces états sont identiques a ceux transmis aux
actionnaires
Bilan : décrit séparément à la clôture l’exercice les éléments actifs et passifs et fait apparaître distinctement
les capitaux propres.
Compte de résultat : récapitule les produits et les charges de l’exercice et fait apparaître, après déduction
des amortissements provisions, le bénéfice ou la perte de l’exercice.
Annexe : complète et commente l’information donnée dans les documents précédents. Les opérations sont
ventilées selon qu’elles sont réalisées avec des établissements de crédit ou avec la clientèle. Les postes de
l’actif sont présentés en valeur nette sans faire apparaître distinctement le montant des amortissements et
provisions. Chacun des postes du bilan et du compte de résultat comporte l’indication du chiffre relatif au
poste correspondant de l’exercice précèdent. Ces documents sont établis en milliers de francs.
Capital minimum
Les fonds propres constituent un élément essentiel à de solvabilité. Ils doivent être calculés sur une base
consolidée et comprenant 4 éléments :
La gestion de trésorerie franc devises concerne les entreprise qui font du commerce extérieur. Ainsi
l’exportateur qui vend à terme les devises qu’il va recevoir en paiement d’un client étranger supprime le
risque de change, car il est sûr de la contrepartie, en francs français, qu’il recevra en échange des devises
qu’il livrera à la banque à l’échéance. A quel cours l’exportateur cédera-t-il les devises à terme ? Face à un
ordre de la clientèle (par exemple un exportateur qui vend des devises à 90 jours), la banque va, à son tour,
chercher à couvrir le risque de change que cette opération lui crée. Pour ce faire, elle va :
1-Emprunter les devises sur le marché des eurodevises, pour la durée correspondant à l’échéance ;
2-Vendre immédiatement au comptant les devises qu’elle vient d’emprunter. Elle se retrouve alors avec une
trésorerie en francs français dont elle n’a pas d’emploi particulier, puisqu’elle n’est engagée à les livrer à
l’exportateur qu’à l’échéance.
3-Elle peut donc, dans l’intervalle, placer les francs français sur le marché monétaire français jusqu’à
l’échéance.
Le coût de ces opérations va être pris en compte par la banque pour calculer le cours à terme. La banque a
emprunté des devises et placé des francs. En fonction des taux d’intérêt en vigueur sur le marché de
l’eurodevise et sur le marché du franc, cette double opération de trésorerie génère un coût ou un profit.
- Si le taux d’intérêt sur le franc est supérieur au taux d’intérêt sur la devise, la banque a tiré profit du
différentiel des taux (elle a prêté plus cher qu’elle n’a emprunté). Elle répercute ce gain sous la forme d’un
« report » qui, ajouté au cours comptant, détermine le cours à terme.
- Si, au contraire, le taux d’intérêt du taux est inférieur au taux de la devise, la double opération se révèle
coûteuse. Ce coût est déduit du cours comptant, sous la forme d’un « déport », pour calculer le cours à
terme.
Le marché international des produits de base en général, du café et du cacao en particulier, est un marché
instable, régi par des accords produits complétés par d'autres mécanismes de stabilisation des cours et de
compensation de la baisse des recettes d'exportation, contrôlé par les pays consommateurs et agité par un
conflit d'intérêts qui oppose les pays producteurs aux pays consommateurs. Contrairement à ce qui se passe
habituellement sur un marché de type classique, dans le marché international des produits de base, les
acheteurs fixent les prix des produits et non le producteur.
Le marché est caractérisé par l'instabilité de l'environnement monétaire et financier et des cours des deux
produits. Dans sa «Contribution de l'analyse institutionnelle à la modélisation des marchés des matières
Les chiffres illustrent les importantes fluctuations des cours. L'Accord international a décidé, pour le café,
que le prix du kilo de café devait être compris entre 1 050 et 1250 francs CFA. Pendant la campagne caféière
1976-1977, le prix du kilo de café était de 2 280 francs CFA. Il a même frôlé, à certains moments, 3 000
francs CFA. À la date du 9 janvier 1986, le kilo du café a grimpé à 1 500/1 600 francs CFA. En janvier 1987,
le kilo de café n'était plus coté qu'à 600 francs CFA, pour retomber à 200 francs CFA fin 1989.
Pour le cacao, on observe la même évolution, en dents de scie, des cours (1). En 1975. les cours étaient
compris entre 800 et 1 200 livres sterling la tonne. En 1976. ils grimpent brusquement à 2 000 livres sterling
pour, en 1977, atteindre un niveau de 3 427 livres sterling. En 1984-1985, le cours moyen du kilo de cacao
pour la campagne était de 100,63 cents la livre. Pour la campagne suivante le kilo de cacao ne valait plus que
97,50 cents la livre. Le tableau retrace l'évolution des cours sur le marché mondial du cacao fèves sur la
période 1984- 1985 à 1986-1987.
Analyse de la fluctuation
Les cours du cacao sont libellés en livres sterling par tonne. Ces fluctuations des prix du café d'une année sur
l'autre sont généralement stables aux variations très importantes du niveau de production au Brésil, souvent
consécutives au gel ou à la sécheresse. En 1987-1988, le Brésil avait accru sa production de 40%, ce qui
avait porté les stocks mondiaux de café à 5 millions de sacs pour une consommation annuelle mondiale de
90 millions de sacs. Si l'instabilité est liée surtout à la difficulté, pour les producteurs, de maintenir un niveau
égal d'offre et pour les consommateurs d'ajuster leur demande. On souligne le caractère tolérable jusqu'en
1971-1974 pour plusieurs raisons. Selon lui, elle était limitée aux produits tropicaux. L'intervention directe
de l'État sur de nombreux marchés et les structures de prix producteurs ne laissait, par ailleurs, au marché
libre instable qu'une place marginale.
On estime que les matières premières dont on essayait, à l'époque, de stabiliser les marchés - sucre, café,
blé... - sans trop y croire étaient considérées comme les éléments mouvants d'une économie internationale
qui, à travers ses systèmes de change à parité fixe, ses zones coloniales et monétaires, ses cartels vivait dans
une certaine stabilité.
A partir des années 70, cette instabilité n'est plus seulement structurelle, elle est aussi technologique.
L'évolution des techniques n'est pas en soi une chose nouvelle. Le processus s'est particulièrement accéléré
dans le sens d'une plus grande substituabilité des matières premières. Désormais, aucun produit n'est sûr de
son marché, de ses débouchés. Cette situation pose problèmes si l'on tente de projeter les tendances de la
demande d'un produit à long terme. Il faut donc tenir compte des usages traditionnels et de leur déclin
éventuel, des usages nouveaux tels qu'on peut les pressentir, des possibilités de substitutions.
Conséquences de la fluctuation
Cette instabilité entraîne pour les pays producteurs de nombreuses conséquences dont deux paraissent
extrêmement graves. Pour les pays producteurs les recettes d'exportation constituent la principale source de
financement du développement. Les fluctuations des cours des produits d'exportation mettent donc les pays
concernés dans l'impossibilité de programmer leur développement et de se fixer des perspectives
économiques. L'instabilité des cours entraîne également un alourdissement de l'endettement des pays
producteurs. Les recettes d'exportation diminuant d'année en année, les pays producteurs sont obligés, pour
faire fonctionner leur économie, de recourir aux emprunts extérieurs dont le
remboursement devient, au fil des ans, difficile.
Afin de remédier à la grande instabilité des cours et tenter les intérêts souvent divergents des producteurs,
qui veulent vendre à des prix justes et rémunérateurs, et des consommateurs, qui veulent non seulement un
Certains accords fonctionnent de façon satisfaisante comme le Protocole sucre annexé à la Convention de
Lomé (2). Par cet accord de durée indéterminée, la Communauté économique européenne s'engage à acheter
chaque année aux pays ACP fournisseurs signataires (3) des quantités fixes de sucre blanc, environ 1,3
million de tonnes, au prix qu'elle garantit à ses producteurs. De leur côté, les fournisseurs s'engagent à livrer
à la Communauté économique européenne les quantités qui leur sont allouées, sous peine d'une diminution
de leurs quotas.
La plupart des autres accords sont bloqués dans leur fonctionnement parce que la «fourchette» de prix qu'ils
défendent généralement ne donne satisfaction ni aux pays producteurs qui les jugent trop faibles, ni aux pays
consommateurs qui soutiennent le contraire. Les différents accords internationaux successifs sur le café et
sur le cacao illustrent parfaitement cette situation.
Les accords internationaux sur le café et sur le cacao ont été conclus dans le cadre de deux structures
distinctes qui jouent toutefois le même rôle : assurer l'administration et le fonctionnement de ces accords.
Le premier Accord international sur le cacao est entré en vigueur en juillet 1973. Il a été suivi par deux
autres accords, en 1980 et en 1986, actuellement en vigueur. La Côte-d' Ivoire, premier pays producteur, et
les États-Unis, premier pays importateur de cacao, n'avaient pas signé l'Accord de 1980 pour des raisons
diamétralement opposées. En effet, la Côte d’Ivoire estimait que la marge des prix planchers prévue par le
nouvel Accord était trop basse pour stabiliser les cours. Les États-Unis considéraient que cette marge était
trop élevée.
Objectifs
Les principaux objectifs de l'Accord sont précisés à l'article premier. Il s'agit de contribuer à la stabilisation
du marché cacaoyer mondial dans l'intérêt de tous les membres :
- en empêchant les fluctuations excessives du prix du cacao qui nuisent aux perspectives d'une croissance
économique, au développement social accéléré dans les pays membres producteurs et aux intérêts à long
terme des producteurs et des consommateurs .
- en atténuant les graves difficultés économiques qui persisteraient si l'adaptation entre la production et la
consommation de cacao ne pouvait être assurée uniquement par le jeu normal des forces du marché aussi
rapidement que les circonstances l'exigent.
- en assurant un approvisionnement suffisant à des prix raisonnables, équitables pour les producteurs et les
consommateurs.
Fonctionnement
L'Accord international sur le cacao est non seulement fondé sur le contingentement des exportations mais
aussi, et surtout, sur un stock régulateur d'une capacité de 250 000 tonnes financé au moyen d'une taxe de 1
cent la livre perçue sur toutes les exportations et toutes les importations effectuées par les pays producteurs
et consommateurs. Le stock régulateur intervient sur le marché dans certaines conditions. Il faut savoir que
le prix du cacao en fève est fixé par rapport à un prix quotidien et à un prix indicateur exprimés, tous deux,
en droits de tirage spéciaux (DTS) la tonne.
L'Accord prévoit également un autre mécanisme de retrait qui peut intervenir lorsque le prix indicateur a été
égal ou inférieur au prix d'intervention inférieur pendant les 15 jours de bourse précédents. Ces retraits se
font par tranche et le cacao à retirer est réparti entre les membres exportateurs intéressés au prorata de la
moyenne de leurs exportations annuelles au cours des trois dernières années cacaoyères.
L'Organisation internationale du cacao, dont le siège est également à Londres, a notamment pour fonction
l'adoption, l'application et le contrôle des règles relatives à l'administration et au fonctionnement du stock
régulateur. L'une des structures essentielles de l'Accord est le Conseil international du cacao qui en est
l'instance suprême. Il se réunit, en règle général, en session ordinaire une fois par semestre de l'année
cacaoyère.
Les bourses du café et du cacao (1) sont des places où, de façon concrète, les producteurs et vendeurs se
rencontrent, par l'intermédiaire des courtiers et des agents, pour écouler ou se procurer des produits. Elles
sont les lieux où se négocient et se fixent les prix du café, du cacao et des autres matières premières.
Les bourses les plus importantes traitant du café et du cacao sont New York, Londres, Paris et Tokyo. Les
places boursières de moindre importance sont Amsterdam pour le cacao et Le Havre pour le café. Dans ces
bourses, les acheteurs et les vendeurs se rencontrent et traitent par l'intermédiaire des courtiers et des agents.
Deux cours sont pratiqués : un cours à terme et un cours du disponible.
- Le cours est «à terme» lorsque les livraisons d'un produit doivent être faites dans un délai de 1 à 18 mois. A
certains moments, les cours du disponible sont plus élevés que les cours à terme. À d'autres moments, c'est
l'inverse qui se produit selon les fluctuations de l'offre et de la demande.
- Le cours est «disponible» lorsque le produit est livrable immédiatement. Les ordres d'achats et de ventes
sont établis sur la base de contrats trimestriels à terme pouvant couvrir jusqu'à quinze mois.
Les prix, auxquels les négociants sont disposés à traiter et auxquels se concluent les transactions, et le
volume des marchandises apparaissent, non seulement sur les tableaux et les écrans vidéo installés aux
endroits stratégiques de la «corbeille», mais aussi sur les écrans de télévisions installés dans les bureaux des
souscriptions et des membres. Ces écrans affichent aussi la situation du marché d'autres centres
commerciaux mondiaux. Les connexions directes entre les bureaux des entreprises et leurs représentants à la
«corbeille» permettent de passer des instructions d'achats et de ventes.
Les prix sont généralement fixés dans ces bourses en fonction, non pas du coût de production, mais de
prévisions et d'autres facteurs justifiant le faible niveau des prix d'achat du cacao ou du café. Les acheteurs
tiennent compte des facteurs pour déterminer les prix d'achat des droits de douane, des frais bancaires, des
frais de manutention et de transport, du coût de désodorisation ou des autres traitements nécessaires pour
obtenir une qualité satisfaisante.
La filière du cacao depuis le producteur jusqu'au consommateur final, on constate, que sur une tablette de
chocolat à croquer de 100 grammes contenant au moins 47 % de cacao dont le prix de vente au détail est de
270 francs CFA par le pays importateur, le pays exportateur ne perçoit que 32,5 francs CFA. Sur ce montant,
la Caisse de stabilisation ou l'office de commercialisation du pays rétrocède au paysan 16,25 francs CFA,
soit 6 % du prix de vente final.
SPECULATION
Bonne spéculation
La bonne spéculation résulte du comportement normal de toute personne, morale ou physique, qui, exerçant
une activité économique, se pose toute une série de questions pour savoir à quel moment précis elle doit
accomplir un acte de vente ou d'achat pour rentabiliser son activité.
Prenons l'exemple (2) d'«un chef d'entreprise qui veut acheter de la laine pour sa production de décembre. La
question se pose de savoir s'il doit attendre cette époque pour trouver un vendeur. Quel sera le prix de la
laine à ce moment-là ? Et puis, peut-on prendre la décision de produire sans connaître tous les coûts de
revient ?» Toutes ces questions montrent bien qu'il existe des risques à différer l'acte ou la décision d'achat
ou de vente d'un produit ou d'un bien au dernier moment et ces risques sont accrus par les inévitables
variations des prix. En effet, si en juillet par exemple, les cours de la laine sont bas, le chef d'entreprise ne
doit-il pas en profiter pour avoir des coûts de revient plus faibles ? Dans ce cas, il achète s'il pense que les
prix vont augmenter avant le mois de décembre. Il est obligé de tenir compte de cette hypothèse en achetant
sans attendre. En face de lui se trouve un vendeur qui fait le calcul inverse : il accepte de vendre s'il pense
que les prix n'augmenteront pas. Dans ce cas, la spéculation est jugée bonne parce qu'elle s'arrête au niveau
des calculs et les acteurs, acheteurs et vendeurs, ne font rien pour provoquer la baisse ou la hausse des cours.
Mauvaise spéculation
II existe une autre spéculation moins acceptable pratiquée par des opérateurs peu scrupuleux qui n'achètent
pas ou ne vendent un bien ou un produit pour les revenus qu'il procure mais participent à un vaste
mouvement de spoliation ayant pour effet de récolter les fruits du labeur des producteurs à la place de ceux-
ci. Les spéculateurs utilisent plusieurs pratiques dont les plus significatives sont :
-Les investissements directs dans fa création et l'entretien d'immenses plantations de caféiers et de cacaoyers
dans des pays de faible production pour modifier la structure de la production mondiale dans la perspective
de la baisse des prix. Les spéculateurs font circuler, au sein de l'opinion publique internationale et nationale
deux sortes d'information.
Les multinationales et les sociétés de négoce, pour lesquelles travaillent les spéculateurs, facilitent à grands
frais la création d'immenses étendues de plantations de caféiers et de cacaoyers, particulièrement dans
certains pays d’Asie du Sud-Est. L'objectif est d'opérer une modification radicale de la production mondiale
de café et de cacao. Les coûts de revient particulièrement bas de ces plantations réalisées sur les fonds des
multinationales leur garantissent un approvisionnement sûr, à des prix largement inférieurs à ceux du marché
international. Les pays consommateurs commencent à prendre conscience des dangers que
font courir au système capitaliste, dont la bourse constitue le plus vivant symbole, la désinformation opérée
par les spéculateurs. Des mesures sont maintenant prises un peu partout pour contrôler les informations que
les spéculateurs diffusent.
Marchés à terme
Dans l'échange classique, dès qu'un acheteur a payé au vendeur la valeur d'une marchandise, il y a
généralement livraison immédiate à l'acheteur qui justifie l'expression marché du «physique». Par contre,
pour les matières premières, les transactions ne por6tent pas directement sur les produits à livrer, mais sur
des contrats qui précisent certaines données - notamment la qualité et la quantité du produit, le lieu de
livraison, l'échéance du contrat - qui sont négociés à la fois dans un but de protection et de spéculation. Les
acteurs sur ces marchés sont des spéculateurs qui veulent se protéger contre deux sortes de risques.
OPERATIONS DE COUVERTURE
Les opérateurs (producteurs transformateurs, négociants) parviennent à obtenir une protection (dite de
«hedging») dont l'objectif est double :
- Fixer la rentabilité d'une opération économique, dont la réalisa une certaine période de temps, en
connaissant à l'avance les recettes futures et en évitant donc les pertes éventuelles dues fluctuations de prix.
- Acheter ou vendre lorsque la connaissance du marché le dicte et non lorsque les besoins de l'activité des
firmes l'imposent.
Dans les deux hypothèses, le principe de la couverture consistera à associer à une transaction future dont le
prix est inconnu, une opération sur le marché à terme afin que les gains et les pertes sur les deux marchés
(«physique» et à terme ) se compensent.
Dans son principe, le marché à terme organise le transfert des risques de fluctuation des cours sur une
seconde catégorie d'intervenants que sont les spéculateurs, les investisseurs occasionnels, ou professionnels.
Si ces marchés assurent la protection des opérateurs des pays développés contre les risques d'instabilité des
prix, ils demeurent hermétiquement fermés aux pays producteurs.