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Marchés à termes

MARCHES A TERMES

® crée par Charles MELEDJE (07-82-12-35) 1


Marchés à termes
Module III : MARCHES DES PRODUITS DERIVES

1- Marchés à terme : RM
2- Produits dérivés : Options, Contrats
3- Marchés des produits dérivés : MONEP ; MATIF

II- MARCHES DE NEGOCIATION

I- MARCHES AU COMPTANT

La Bourse de Paris réunit plusieurs marchés réglementés. Le premier marché est destiné à accueillir les
grandes valeurs. Le second marché réunit les sociétés de taille moyenne et le nouveau marché s'adresse
aux entreprises jeunes à fort potentiel de croissance. Il s'y ajoute le marché libre qui, lui, n'est pas
réglementé.

1- PREMIER MARCHE : COTE OFFICIELLE

Le premier marché est celui des grandes valeurs. I1 regroupe les sociétés les plus importantes, dont 25 %
au moins du capital est diffusé dans le public. Leur capitalisation boursière (cours de Bourse multiplié par
le nombre de titres composant le capital de la société) doit être au minimum d'un milliard de francs. Les
sociétés qui y ont inscrites sont tenues à une politique d'information soutenue vis-à-vis des actionnaires.
Ce marché comprend deux branches : le marché à règlement mensuel et le marché au comptant :

- Le marché au comptant : Deuxième branche du premier marché, le marché au comptant est un marché
où les achats et les ventes sont réglés au comptant. I1 regroupe l'ensemble des obligations et les actions
du premier marché qui ne répondent pas aux critères d'admission sur le RM.

- La marché à règlement mensuel : Le marché à règlement mensuel dit RM, regroupe les sociétés
françaises et étrangères les plus importantes et les plus prestigieuses de la cote. C'est parmi les valeurs du
RM que sont sélectionnées celles qui entrent dans la composition de l'indice CAC 40. C'est un marché à
terme qui obéit à des règles de fonctionnement particulières. Pour être admises sur le RM, les sociétés
candidates doivent avoir une capitalisation boursière supérieure à 1 milliard de francs et faire l'objet
d'échanges quotidiens supérieurs à 1,5 million de francs en moyenne.

2- SECOND MARCHE

Créé en 1983, il est réservé aux entreprises moyennes à fort potentiel de croissance. Les entreprises
cotées sur le second marché bénéficient d'une période d'acclimatation de 3 ans avant d'être soumises aux
mêmes obligations que celles du premier marché. Elles peuvent se limiter à placer seulement 10 % de
leur capital dans le public, mais leur capitalisation boursière doit être d'au moins 70 millions de francs.

3- NOUVEAU MARCHE

Le nouveau marché est destiné à accueillir des entreprises de création récente qui ont besoin de capitaux
pour assurer leur développement. Les sociétés cotées sur ce marché doivent avoir au moins 8 millions de
francs de fonds propres et 100 000 actions diffusées dans le public, dont au moins la moitié sous forme
d'augmentation de capital. Investir sur le nouveau marché, c'est accepter un degré de risques élevé, en
contrepartie, la possibilité de profits importants.

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4- MARCHE LIBRE

Le marché libre permet à des entreprises, avec des formalités réduites au plus strict minimum, d’enter en
Bourse par la petite porte. L'inscription sur le marché libre peut même être demandée par un actionnaire
minoritaire sans l'accord de la société. Les entreprises qui s'y font inscrire sont celles qui ne satisfont pas
aux règles des marchés réglementés.

II- MARCHE A TERME FERME : RM

1- MARCHE A REGLEMENT MENSUEL

Fonctionnement

Sur le marché à règlement mensuel (RM), les opérations ne se font pas au comptant, mais à terme. Si
l'opération est effectuée sur le marché à règlement mensuel, la transaction a lieu à une bourse donnée (un
jour de bourse quelconque) et le dénouement se fera à la liquidation. Les opérations à règlement mensuel
comportent en conséquence des délais de paiement des titres achetés et des délais de livraison des titres
vendus jusqu'à cette liquidation.

Toutefois, sur ce marché, un ordre peut être passé à règlement immédiat moyennant une commission, dite
de règlement anticipé, de 1 %, majorée de la TVA qui s'ajoute aux frais de négociation en bourse. On
appelle liquidation le jour où les opérations à règlement mensuel doivent être dénouées. La liquidation a
lieu, chaque mois, le premier des sept derniers jours de bourse du mois (en pratique les 7 derniers jours
ouvrés du mois).

Caractéristiques

Le marché à règlement mensuel est un marché spéculatif c'est-à-dire que les opérateurs (acheteurs et
vendeurs) recherchent le plus souvent non pas à acheter ou vendre des litres, mais à dégager un profit. En
effet, bien souvent l'acheteur à terme espère revendre avant la liquidation plus cher qu'il n'a acheté et le
vendeur à terme cherchera à acheter moins cher qu'il n'a vendu.

On dit que l'acheteur spécule à la hausse (si un titre est acheté 120 F le 10 juin et revendu 150 F le 18 juin
: l'opération se dénouera à la liquidation et il se dégagera un profit de 30 F) et que le vendeur spécule à la
baisse. La spéculation à la baisse est très dangereuse car l'opérateur s'est engagé sur un prix de vente sans
connaître le prix d'achat : il risque donc d'acheter beaucoup plus cher qu'il ne vendra.

Si l'acheteur ou le vendeur ne réalise pas ses espoirs, il peut ne pas s'exécuter à la liquidation et « se
reporter » c'est-à-dire différer le dénouement à la prochaine liquidation moyennant le paiement de frais de
report (environ 0.5 % par mois). Le report est donc l'opération par laquelle une position à la hausse ou à
la baisse est prorogée d'une liquidation à l'autre.

Un capitaliste se substitue au donneur d'ordre acheteur pour lever, c'est-à-dire pour rendre possession des
titres en liquidation, à sa place, au cours de compensation et lui livrer à la liquidation suivante, au même
cours augmenté de l'intérêt du report : cet intérêt représentant le loyer de l'argent immobilisé entre les
deux liquidations.

Celui qui prête ainsi des fonds est le porteur : cette opération constitue pour lui un placement. Le donneur
d'ordre qui bénéficie de ce prêt s'appelle le reporté.
- vendeur à découvert qui ne veut pas contre-opérer, c'est-à-dire se racheter en liquidation, a également la
faculté d'emprunter les titres qu'il doit livrer, c'est-à-dire de « reporter » sa position de liquidation
courante à la liquidation suivante. C'est l’opération inverse de la précédente.

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Mais il peut arriver que, en raison de la rareté des titres, un certain nombre de ces mêmes capitalistes
prennent effectivement livraison des titres ; les vendeurs à découvert sont alors obligés pour les livrer, de
les emprunter auprès des détenteurs réels qui, n'ayant pas besoin d'argent, ne les prêtent que moyennant
un intérêt convenu, ce qu'on appelle « déport », et qui représente le loyer des titres prêtés.

Résumé

- le report d'un achat à terme se traduit par une vente au comptant à la liquidation courante, suivie d'un
rachat à terme pour la liquidation suivante ;
- le report d'une vente à terme se traduit par un achat au comptant à la liquidation courante suivi d'une
revente à terme à la liquidation suivante.

Comme les opérations à terme entraînent des risques, les opérateurs à terme doivent offrir une couverture
c'est-à-dire déposer auprès de l'intermédiaire, des valeurs ou des espèces représentant un certain
pourcentage de l'opération : 20 % en espèces ou bons du trésor, 25 % en rentes françaises, obligations
d'Etat, 40 % en actions.

Dans la mesure où seule une couverture en espèces de 20 % est exigée, il est possible de prendre une
position à l'achat sur 5 fois plus de titres que si vous opériez au comptant. C'est ce que l'on appelle l'achat
à découvert. Lorsque l'opération est réussie, les bénéfices sont eux aussi 5 fois supérieurs. Dans le cas
contraire, ce sont les pertes qui seront multipliées par 5. Toute opération de report est considérée
fiscalement comme une vente suivie d’un rachat et fait donc tourner le compteur des cessions.

Opérations sur le RM

Sur le RM sont négociées les actions des principales sociétés de la cote officielle, c'est-à-dire celles pour
lesquelles le volume des transactions est le plus important et la liquidité la meilleur.

Le grand avantage réside dans le décalage existant entre le moment où est passé l’ordre de négociation et
le moment où est réalisée la transaction (fin du mois boursier ou jour de la liquidation). Le recours au
RM permet de réaliser des achats ou ventes à terme d’un mois

II- SUPPORTS DES PRODUITS DERIVES

I- VALEURS MOBILIERES

Les valeurs mobilières sont des titres qui matérialisent les droits acquis par des personnes physiques ou
des personnes morales ayant apporté des capitaux à une collectivité émettrice publique (Etat, communes,
établissements publics ou semi-publics ...) ou à une société émettrice privée. Ces droits, de par leur
nature, permettent de distinguer deux grandes familles de valeurs mobilières :

1-ACTIONS

Définition

L'action est un titre de propriété négociable représentant une fraction du capital social d'une société. Elle
confère à son détenteur des droits d'associé. L’action est un titre à revenu variable.

Les actions, communément appelées "valeurs à revenus variables" qui sont des titres représentatifs d'un
droit de propriété représentant chacune une fraction du capital de l'entreprise.

Emission des actions

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Chaque action a une valeur nominale qui correspond à la fraction du capital social qu’elle représente. Les
actions sont émises à divers moments de la vie de la société :

- lors de la constitution de la constitution de la société, par apport en espèce ou en nature ; les actions ne
peuvent pas être émises en dessous du pair (ou valeur nominale), sinon le capital social ne serait pas
intégralement constitué ;
- lors d’une augmentation de capital en numéraire ;
- lors de l’incorporation de réserves ;
- à la suite de la conversion de bon de souscription.

Caractéristiques

Les principales caractéristiques d'une action se résument à celles relatives aux droits attachés à l'action et
à celles ayant trait à la valeur et au prix de l'action.

Valeur nominale : appelée aussi le pair correspond à la fraction du capital représentée par une action et
c'est cette valeur qui est inscrite sur les titres physiques. Par exemple, pour une société dont le capital
s'élève à 100 millions FCFA divisé en 20 000 actions de 5 000 FCFA l'une, l'on dira que la valeur
nominale (ou le pair) de l'action est de 5 000 FCFA. Toutes les actions d'une société ont la même valeur
nominale.

Prix d'émission : C’est le prix à payer pour acheter une action lors de son émission. Le prix d'émission
de l'action peut être différent de la valeur nominale. Lorsque le prix d'émission d'une action est supérieur
à sa valeur nominale, l'on dit que cette action est émise au-dessus du pair et la différence entre le prix
d'émission et la valeur nominale est appelée prime d'émission.

Actions de capital

Les actions de capital ou actions ordinaires sont celles souscrites en numéraire (en espèces) à l'origine ou
à l'occasion d'augmentations de capital. Elles constituent la forme la plus "classique" des actions.

Actions d'apport

Les actions d'apport, contrairement aux actions ordinaires, ne sont pas souscrites en numéraire mais
délivrées en échange de biens apportés à la société. Les actions d'apport jouissent des même droits que
les actions ordinaires exceptées le fait qu'elles ne soient généralement négociables en bourse qu'au terme
d'une certaine période.

Actions a statut particulier

Ce sont des actions qui présentent quelques spécificité par rapport aux actions ordinaires appelées aussi
action de capital.

-Promesses d'actions: Les actions émises à la suite d'une augmentation de capital sont souvent cotées en
bourse en terme de promesse d'action en attendant la création effective de ces titres.

-Actions nouvelles: Les actions nouvellement émises n'ayant pas nécessairement la même date de
jouissance que les actions anciennes, elles demeurent des actions nouvelles jusqu'au moment où elles
seront assimilées aux actions anciennes.

-Actions a dividende prioritaire (ADP) : Les actions à dividende prioritaire offrent une rémunération
plus grande que celle des actions ordinaires mais en contrepartie, leurs porteurs renoncent à leur droit de
vote aux assemblées générales.

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Généralement, les ADP bénéficient :

soit d'un dividende prioritaire minimum qui peut varier de 10 % à 35 % du nominal,


soit d'un dividende supérieur d'un certain pourcentage à celui des actions ordinaires. Le recours à ce type
d'actions est surtout le fait de familles ou de groupes désireux de lever des capitaux sur le marché
financier sans courir le risque de diminuer le contrôle qu'ils exercent sur leur société.

Principaux droits lies à la détention de l'action

- Droit de vote: Par ce droit, l'actionnaire exerce un pouvoir de contrôle sur la gestion de l'entreprise. Il
lui permet d'assister aux assemblées générales et de prendre par au vote. A ce droit, est attaché celui d'être
informé sur la vie de la société.

- Droit sur les bénéfices: Les bénéfices nets réalisés par l'entreprise peuvent être partiellement ou
totalement distribués aux actionnaires proportionnellement aux parts détenues par ceux-ci dans le capital
social. Le bénéfice distribué divisé par le nombre d'actions constitue le dividende ; c'est le revenu de
l'action. Le montant du dividende étant fonction, entre autres, des résultats de la société, l'action est donc
un actif risqué. Les flux de revenus que peut toucher l'actionnaire sont incertains. C'est la raison pour
laquelle, les actions sont appelées aussi "valeurs à revenus variables".

- Droit de cession et négociation des titres: Ce droit donne le pouvoir à l'actionnaire de disposer de
son titre comme il l'entend. En conséquence, il peut, s'il le désire, s'en défaire à tout moment.

- Droit préférentiel de souscription aux augmentations de capital : Puisqu'il jouit d'un droit direct
de propriété sur l'entreprise, l'actionnaire dispose d'un droit prioritaire en cas d'augmentation de capital.

II- OBLIGATIONS

Outre les capitaux propres constitués à l'occasion des émissions de parts sociales ou d'actions et par
autofinancement, les capitaux permanents comprennent des ressources ayant la double caractéristique :

- de ne pas appartenir à l'entreprise (dettes),


- d'être à sa disposition pour une durée supérieure à un an (ressource à moyen ou long terme.

Le recours aux dettes à moyen et long terme est nécessaire pour compléter les capitaux propres afin de
financer

1-Définitions

L'obligation est un titre négociable représentant une fraction d'un emprunt émis par l'Etat, une collectivité
publique ou une société privée. C'est donc un titre de créance.

- les obligations, appelées aussi "valeurs à revenus fixes" qui sont des titres représentatifs d'un droit de
créance correspondant chacune à une fraction du montant de l'emprunt.

2- Caractéristiques

Un emprunt obligataire est composé d'une quantité d'obligations ayant les mêmes caractéristiques. Celles-
ci sont précisées par l'émetteur dans un contrat au moment de l'émission.

Valeur nominale - Prix d'émission - Prix de remboursement

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-Valeur nominale: la valeur nominale au pair correspond à la fraction de l'emprunt représentée par une
obligation ; c'est le montant en capital que représente l'obligation. La valeur nominale est inscrite sur les
titres physiques et elle constitue la base de calcul des intérêts.

- Prix d'émission: c’est le prix à payer pour acheter une obligation lors de son émission. Lorsqu'il est
inférieur à la valeur nominale, la différence entre la valeur nominale et le prix d'émission correspond à la
prime d'émission dans la mesure où l'obligation sera remboursée au pair c'est-à-dire à sa valeur nominale.
On parle dans ce cas, d'une émission au-dessous du pair. Le but de cette opération est de favoriser les
souscriptions.

- Prix de remboursement: c’est le montant perçu par le détenteur pour le remboursement d'une obligation.
Lorsqu'il est supérieur à la valeur nominale, la différence entre le prix de remboursement et la valeur
nominale correspond à la prime de remboursement.

3- Durée de l'emprunt

C'est la durée qui sépare la date d'émission de la date du dernier remboursement. Elle est déterminée par
l'émetteur selon sa convenance mais elle a un impact important sur le rendement de l'obligation et la
sensibilité de son prix aux fluctuations de taux.

4- Taux d’intérêt

- L’intérêt correspond à la rémunération du prêteur ; il est versé périodiquement à une date fixe. Les
prêteurs exigent un taux d’intérêt nominal positif pour compenser l’inflation et la perte de jouissance de
leur capital.

- Taux d’intérêt nominal : est égal à l’intérêt annuel versé au porteur pour cent unités monétaires de
capital nominal. La valeur nominale est fixée par l’émetteur en fonction du niveau des taux sur le marché
financier. Elle dépend également de la qualité de sa signature : lorsque la réputation d’une entreprise est
bonne (faible risque de faillite), elle peut émettre des titres à des taux inférieurs à ceux du marché.

- Taux d’intérêt réel : est égal au taux d’intérêt nominal moins le taux d’inflation.

- Taux de rendement actuariel : C’est le taux de rendement à l’échéance d’une obligation en tenant
compte de tous les éléments de l’émission (taux d’intérêt nominal, prime de remboursement, prix
d’émission des titres, modalités de remboursement, prix d’émission des titres, modalités de
remboursement .....). Le taux de rendement actuariel permet de comparer les emprunts ayant des
caractéristiques différentes.

5- Rythmes d'amortissement

Les emprunts obligataires peuvent être remboursés selon différents rythmes d'amortissement.

- Remboursement in fine : Dans ce cas, l'emprunt est remboursé en une seule fois, à l'échéance de
l'obligation.

- Remboursement par séries ou tranches : Le montant de l'emprunt est divisé en plusieurs tranches ou
séries ayant généralement le même nombre de titres et il est remboursé en plusieurs fois. Ainsi, le même
nombre d'obligations est remboursé chaque année.

- Remboursement par annuités constantes: Avec cette procédure, l'émetteur effectue chaque année le
remboursement d'un nombre de titres et le paiement des intérêts sur le capital non encore remboursé. Dès
lors, le flux annuel de revenu versé par l'emprunteur est constant sur toute la durée de vie de sa dette.

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6- Mécanismes de remboursement

- Tirage au sort: Les titres à rembourser sont simplement tirés au sort chaque année. Si les obligations
d'une même série sont désignées par une lettre, c'est la série dont la lettre est tirée au sort qui est
remboursée.

- Rachat : Avec cette technique, l'emprunteur intervient en bourse pour acheter les obligations qu'il a
émises. Le recours à ce mode d'amortissement est avantageux pour l'emprunteur lorsque le cours de ses
obligations est inférieur au prix de remboursement.

Indications

Le recours à l’emprunt obligataire pour augmenter les ressources :

- Permet d’écarter le risque de voir de nouveaux associés prendre la direction de l’entreprise.


- Pour des raisons fiscales car les intérêts sont déductibles des bénéfices imposables.

Par contre, l’emprunt obligataire présente comme inconvénients majeurs, le paiement des intérêts et de
remboursement des titres contrairement aux actions. Lorsque la rentabilité économique (ou taux de
profit) est supérieure aux taux d’intérêt des capitaux empruntés, la rentabilité financière des capitaux
propres est d’autant plus élevée que l’endettement est important. Cet accroissement de la rentabilité des
capitaux propres par l’endettement est appelé l’effet de levier.

2- ANALYSE DES INDICATEURS DU MARCHE BOURSIER ( INDICES DES COURS)

Définition : L'indice général des cours est un indicateur boursier qui mesure la variation des cours,
ramenée à une base 100, entre deux séances de cotation. Il permet d'avoir une vue
d'ensemble de l'évolution des cours du marché des actions.

Mode de calcul : La détermination de cet indice s'effectue en trois étapes qui sont dans l'ordre les
suivantes :

1° - détermination des indices élémentaires


2° - moyenne des indices élémentaires
3° - détermination de l'indice général.

Détermination des indices élémentaires : C'est l'ensemble des rapports entre les cours du jour et ceux de
la séance précédente pour chaque valeur (Xi = C1/Co cours du jour divisé par le cours précédent).
Lorsqu'une valeur est non cotée, son cours est supposé n'avoir pas connu de variation, l'indice élémentaire
pour cette valeur est 1.

Moyenne des indices élémentaires : La moyenne arithmétique des indices élémentaires est obtenue en
divisant la somme des indices élémentaires par le nombre total de valeurs considérées (cote officielle et
second marché).

Indice de la séance : L'indice général des cours de la séance considérée est obtenu en multipliant la
moyenne des indices élémentaires par l'indice de la séance précédente.

NOTA : I1 = (Somme Xi * Io) / N

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I0 = Indice précédent
I1 = Indice du jour
N = nombre de valeurs considérées
Xi = C1/Co cours du jour divisé par le cours précédent.

Sens et portée économique : Il permet d'avoir une vue d'ensemble de l'évolution des cours du marché
des actions. Ainsi, sa hausse par rapport au niveau précédent traduit d'une manière générale
la supériorité des ordres d'achats sur les ordres de vente. Sa baisse, par contre, traduit l'excès
des ordres de vente sur les ordres d'achats. Cependant, il est à noter que la baisse de l'indice
peut parfois provenir des détachements de coupons, à l'issue des distributions de dividende.

Rôle des indices : On peut dégager trois utilités principales :

1 - mesure de la performance
2 - communication sur un marché boursier
3 - support pour les produits dérivés

Mesure de la performance : vous avez acquis des actions X et réalisé une plus-value de 10% en quatre
mois. Pour savoir si vous avez réalisé une bonne opération, il suffit de la comparer avec la performance
d'un indice. L'indice a progressé de 25% sur la même période. Les 10% de X sont inférieurs. En
revanche, si l'indice BVA a réalisé 4% ou moins, votre placement a été lucratif. Lorsque l'on achète une
action, une sicav, on devrait toujours noter la valeur de l'indice à coté de son prix d'achat. Histoire de
mesurer réellement le talent des gestionnaires.

Communication sur un marché boursier : La communication sur un marché boursier permet d'attirer les
investisseurs, notamment les étrangers, et d'améliorer ainsi la liquidité de la place. D'autant plus que les
valeurs composantes les indices qualifiés sont régulièrement suivis par les analystes financiers et elles se
trouvent donc dans les portefeuilles des gérants internationaux.

Support pour les produits dérivés : Grâce aux innovations techniques, il existe désormais des produits
sophistiqués( les options, les warrants......) qui permettent d'investir sur des grandes places financières,
sans avoir à investir directement sur des actions. Mais ces produits ont besoin de référence, donc des
indices.

Quelques indictions :

Indice de l’ampleur : nombre de titres qui enregistre une avance ou un recul au cours d’une journée
Indice des lots irréguliers: moins d’un lot réguliers (100 actions) - comportement des petits épargnants
Indice de la confiance de Barron.
Indices sectoriels : tiennent compte des variations d’un secteur d’activité bien défini.

III- PRODUITS DERIVES

1- GESTION COLLECTIVE

La gestion collective s'effectue à travers les institutions appelées Organisme de Placements Collectifs en
Valeurs Mobilières (OPCVM). Ce sont :

- les sociétés d'investissement


- les fonds communs de placement

Sociétés d'investissement

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Les sociétés d'investissement sont des sociétés anonymes ayant pour objet exclusif la constitution et la
gestion d'un portefeuille de valeurs mobilières, en faisant appel public à l'épargne. Le portefeuille géré
par les sociétés d'investissement est essentiellement composé de valeurs cotées. En vertu du principe de
répartition des risques, la proportion de leurs actifs qu'ils peuvent destiner à l'achat des titres d'un même
émetteur est strictement limitée. De même, la proportion des titres d'un même émetteur qu'ils peuvent
détenir est également limitée. Les sociétés d'investissement sont constituées sous deux formes : la société
d'investissement à capital variable (SICAV) et la société d'investissement à capital fixe (SICAF).

Fonds communs de placement

Les fonds communs de placement sont des copropriétés de valeurs mobilières. Les droits de copropriété
sont représentés par des parts. Deux personnes morales distinctes interviennent dans le fonctionnement
d'un fonds commun de placement :

1 - une société de gestion, gérante du Fonds


2 - un dépositaire des actifs du fonds choisi parmi les banques et établissements financiers.

Les valeurs d'une même société ayant fait appel public à l'épargne peuvent créer un fonds commun
d'entreprise ayant pour objet principal l'acquisition et la gestion des titres émis par cette société. La
proportion des actions de ladite société dans les actifs du fonds ne peut être inférieure à un certain niveau.

Avantage de la gestion collective

- L’épargnant est déchargé du souci de la gestion de son portefeuille.


- L’argent placé est rapidement disponible (la liquidité des transactions est organisée par l’organisme qui
gère l’OPCVM).

- En général, les OPCVM sont exonérés de droits de garde et présentent des frais de négociation peu
élevés.

- La sécurité est d’autant plus grande que les placements sont à court terme. Mais la rentabilité est d’autant
plus forte que les placements sont à long terme et donc plus risqués. Une personne qui souhaite disposer
de son épargne avant deux ans, doit se limiter à des OPCVM de trésorerie et éviter les OPCVM investis en
actions.

- Avec une mise de fonds qui peut être faible, ces formules permettent de bénéficier de la gestion effectuée
par des spécialiste et accéder aux marchés complexes constitués par des produits dérivés.

ARBITRAGE ENTRE LA SECURITE ET LA RENTABILITE

Durée minimale de Types d’OPCVM Sécurité Rentabilité


placement
1 jour à 3 ans Monétaire +++ +
3 ans à 5 ans Obligataires ++ ++
plus de 5 ans Actions + +++

Spécificité juridiques des OPCVM

Les OPCVM sont des intermédiaires entre le grand public et le marché boursier, ils collectent l’épargne à
travers le réseau bancaire, et l’investit en valeurs mobilières et en liquidité. La gestion de ce
portefeuille est basée sur le principe de la répartition des risques et la maximisation du profit.

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Marchés à termes
La société de gestion et le dépositaire sont responsables individuellement ou solidairement, selon le cas
envers les tiers ou envers les porteurs de parts, soit des infractions aux dispositions réglementaires
applicables aux fonds, soit en violation du règlement du fonds, soit de leurs fautes.

L’actif d’un Organisme de Placement en Valeurs Mobilières (OPCVM) ne peut être constitué que
d’espèces, de valeurs mobilières et de titres de créances négociables. Les valeurs mobilières doivent être
constitués en permanence et à hauteur d’au moins 85% de l’actif net.

L’OPCVM ne peut employer plus de 10% de ses actifs dans des valeurs mobilières émises par un même
émetteur, et 15% dans les risques souverain c’est à dire émises ou garanties par des Etat. Les
placements en titres hypothécaire gérés ne peuvent excéder 5% des actifs.

Les actions des SICAV et les parts des FCP peuvent être émises et rachetées à tout moment, à la demande
de tout souscripteur actionnaire ou porteur de parts, à un prix déterminé, appelé valeur liquidative. Les
souscriptions / rachats de parts d’OPCVM sont recueillis auprès de l’établissement dépositaire à travers
son réseau commercial.

Les revenus des OPCVM sont constitués par les dividendes, les coupons, les plus values réaliser sur les
valeurs mobilières et intérêts sur les placements bancaires. Les OPCVM sont tenus de rendre public, dans
un délai de 30 jours à compter de la fin de chacun des trimestres de l’exercice, la composition détaillée de
leurs actifs à la date du dernier jour de bourse du trimestre considéré, certifiée par un commissaire aux
comptes. Il en est de même du bilan du compte de résultat et de la composition détaillée de leur actif à la
date d’arrêt du bilan qui doit être la date du dernier jour de bourse de l’exercice considéré.

2-ACTIFS CONDITIONNELS

Stellage

Engage son acheteur à acheter ou à vendre à un prix et à une échéance fixés à l’avance une certaine
quantité d’actions, multiples de la quotité et cotées au RM. Le stellage est déterminé par son échéance et
par les prix d’achat (supérieur au cours actuel) et de vente (inférieur au prix actuel) du titre considéré. La
différence entre le prix d’achat et le prix de vente constitue l’écart du stellage. Ce marché a été remplacé
par le MONEP.

Options

Généralités : Constitue certainement l’actif financier le plus complexe et le plus sophistiqué qui soit
dans le cadre de la gestion de portefeuille. Il faut distinguer les options sur actions, les options sur indices
et celles sur contrats à terme d’instruments financiers (options de taux d’intérêt et de change).

L’option confère à son détenteur la possibilité d’acheter (option d’achat ou Call) ou de vente (option de
vente ou put) une certaine quantité d’actions (d’indice ou de contrat) à un prix fixé à l’avance (le prix
d’exercice ou strike) moyennant le versement immédiat d’une prime (premium) au vendeur de l’option,
qui lui reste. Ce droit est exerçable jusqu’à la date d’échéance de l’option.

Définition : Une option est un droit à durée déterminée, qui permet à son acquéreur, d'acheter ou de
vendre à un prix convenu (prix d'exercice), certaines actions (actions supports) à une échéance donnée.
Ce droit, qui est négociable pendant toute la durée de vie de l'option, à un prix, le premium, qui fluctue au
rythme des variations de cours de l'action support suivant quatre critères (voir ci-après "Comment ça
marche").

Contrats d’options

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Marchés à termes

Les différents types d’options :


- sur actions
- sur indices boursiers
- sur taux d’intérêts
- sur devises
Sur le MONEP sont disponibles des contrats d’options sur actions et sur indices.

Caractéristiques : Sachant qu'il y a des options d'achat (call) et des options de vente (put), sachant
également que l'on peut être acheteur ou vendeur, il en résulte qu'il y a quatre positions possibles qui
correspondent à des stratégies différentes :

- vendre des options d'achat (recherche de rentabilisation d'un portefeuille) ;


- vendre des options de vente (recherche de rentabilisation d'un portefeuille) ;
- acheter des options de vente (spéculation à la baisse) ;
- acheter des options d'achat (spéculation à la hausse).

Ce sont ces deux dernières positions qui nous intéressent aujourd'hui. Rappelons qu'une option n'est ni
une action ni une obligation, qu'elle ne verse aucun intérêt, et qu'elle perd toute valeur une fois arrivée à
son échéance.

3- CONTRAT A TERME D’INSTRUMENTS FINANCIERS

Définition

Les contrats à terme d’instruments financiers portent sur des actifs support de taux d’intérêt (obligations
pour les taux à long terme, bons du trésor pour les taux à moyens ou court terme), sur des indices
boursiers (CAC 40 en France SP 500 aux USA…) et sur les devises (USD, ECU, DEM…).

Chaque contrat représente une quantité standardisée de son actif sous-jacent et peut–être acheté (ou
vendu) à une date future et un à prix fixé aujourd’hui moyennant un dépôt de garantie, généralement
limité à 4 ou 5% du montant nominal du contrat.

Le montant du dépôt de garantie est maintenu en permanence, quelle que soit l’évolution des cours, grâce
à un système d’appels de fonds (appels de marge) quotidienne permettant de s’assurer de la solvabilité
des contractants.

Contrat MATIF sur indice boursier

Contrat CAC 40
Montant 200 X indice coté à terme
Cotation Point d’indice avec une décimale
Pas de cotation (Trick) 0,1 point = 20 FCFA
Echéances Trois premiers mois consécutifs et l’échéance
trimestrielle
Deposit + appels de marge quotidiens 100 points (20 000 FCFA)
Livraison Cash settlement

MARCHE A TERME CONDITIONELLE

I- GESTION PASSIVE OU QUANTITATIVE OU INDICIELLE

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Marchés à termes
1- PRINCIPES DE BASE DE LA GESTION INDICIELLE

Un benchmark (panier de référence) est choisi et l’on achète et vend pour maintenir les proportions
équivalentes. Elle est basée sur les quantités de titres dans le portefeuille et non sur les caractéristiques de
risque et de rendement.

Gestion quantitative et indicielle est de plus en plus utilisée car offre historiquement de meilleurs
rendements que la gestion active. La gestion des portefeuilles institutionnels s'oriente à un rythme rapide
vers la gestion indicielle. La pratique montre que les portefeuilles indexés offrent dans 80% des cas des
rendements supérieurs aux portefeuilles actifs.

2- FONDS INDEXES

Hypothèse: Selon le modèle du CAPM, le portefeuille d’actifs risqué que l’on doit posséder est le
portefeuille de marché, car il maximise le rendement sous contrainte du risque

Dans la pratique le portefeuille de marché est représenté par un indice qui reproduit le comportement du
marché (BVM 10, S&P 500).

Le portefeuille indexé comprendra chaque titre dans une proportion équivalente à celle du titre dans
l’indice. Ceci permet d’obtenir un rendement équivalent à celui du marché et assure une importante
diversification.

Fonds mixte constants ex: 20% actions, 80 % obligations

Les fonds indexés peuvent choisir divers benchmarks

Les indices généraux (BRVM 10, CAC 40, …)


Indices sectoriels (DJIA 30, NASDAQ)
Indice de capitalisation (MID CAC, Wilshire 5000, Russell 2000)

3-DIFFICULTES DE LA GESTION INDICIELLE

Au nombre des difficultés nous pouvons citer :

- les proportions des différents titres dans l’indice varient fréquemment.


- il faut rééquilibrer le portefeuille, c’est-à-dire acheter et vendre pour maintenir les proportions se
qui entraîne des coûts de transactions
- l’acquisition des titres n’est pas toujours possible (titres non liquides)

D’une manière générale, il est difficile d’acquérir le portefeuille du marché. Donc, il faut utiliser un
portefeuille dont les caractéristiques en sont les plus proches possibles. Composer statistiquement un
portefeuille des titres qui ont historiquement une forte corrélation avec le marché.

Les fonds indexés doivent maintenir un certain niveau en espèces ce qui réduit le rendement et diminue le
ß portefeuille,

II- MARCHE DES OPTIONS NEGOCIABLES (MONEP)

Le marché des options négociables (MONEP) offre aux particuliers, la possibilité d'initier de nombreuses
opérations boursières. Parmi ces possibilités, existe celle de spéculer sur la hausse d'une action en
limitant le risque. Sur le MONEP sont cotées des options sur actions et des options sur l’indice.

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Marchés à termes
1- GENERALITES

Créé en 1965, le MONEP a été considérablement étendu en juin 1987 notamment pour les particuliers.
L'opération à options est une particularité du contrat à terme. En effet, sur un tel marché, l'acheteur
n'acquiert pas un titre mais seulement le droit d'acheter un produit donné, à un prix déterminé à l'avance,
pendant une période fixée, le terme de cette période étant appelé échéance. Le marché des options permet
donc soit la couverture d'un portefeuille soit la spéculation.
Une option est donc une convention, entre deux parties, dans laquelle l'une des parties donne à l'autre le
droit, sans obligation, de lui acheter ou de lui vendre un produit, à un prix fixé à l'avance, appelé prix
d'exercice.

Un ordre d'achat s'appelle un « call », un ordre de vente un « put «. Celui qui obtient le droit de décider
du sort de l'opération est l'acheteur et doit payer ce privilège, l'autre partie est vendeur de l'option.

1-Exemple

Dans l'optique de la hausse du cours d'un titre, un opérateur achète une option d'achat (achat d'un call) le
10 mars pour 100 titres au cours de 600 F chacun, avec un prix de l'option de 60 F, valable sur septembre.
• Il doit immédiatement régler 100 x 60 = 6 000 F au vendeur.

•II aura le droit chaque jour et jusqu'à la liquidation de septembre d'acheter 100
titres au cours de 600 F chacun, et cela, quel que soit le cours.

Si les titres cotent plus de : 600 + 60 = 660 F. l'opérateur sera gagnant : par exemple
s’ils cotent 750 F. il gagnera : (750 - 660) x 100 = 9 000 F.
Dans tous les cas. son risque maximal sera de 60 x 100 = 6 000 F.

2- Modalités

Le litre support auquel l'option se rapporte est appelé le titre sous-jacent. Acheteur d'un call ou d'un put
espère une hausse ou une baisse des cours ; le vendeur lui espère que le cours ne montera pas ou ne
baissera pas.

Le prix d'exercice est le prix auquel l'acheteur de l'option pourra exercer son droit. Ce prix d'exercice est
fixe et ne peut varier pendant toute la durée du contrat. Trois prix d'exercice sont en fait proposés : un
prix supérieur au cours du litre, un prix équivalent et un prix inférieur. A chaque possibilité correspond un
prix de l'option appelé premium ou avec. Le call sera d'autant plus cher que le prix d'exercice sera faible ;
c'est le contraire pour le put.

Les options se traitent à diverses échéances possibles : 3, 6 ou 9 mois au maximum avec la possibilité de
lever l'option chaque jour de bourse pendant la période choisie.

Un contrat d'options porte nécessairement sur 100 titres : la séance de cotation se déroule chaque jour de
bourse de 10 à 15 h. Les options sont actuellement possibles sur une vingtaine d'actions françaises et sur
le CAC 40.

3- Catégories des options

Achat d'un call : anticipation de la hausse d'un cours : les gains sont en théorie illimités et le risque
limité.

Vente d'un call : optique de stabilité d'un cours : deux situations sont possibles : ou l'acheteur de l'option
abandonne son option et le vendeur du call gagne le montant de la prime, ou l'option est levée et le

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Marchés à termes
vendeur doit livrer les titres au prix d'exercice, ce qui n'est pas forcément intéressant pour lui. S'il ne les a
pas il doit les acquérir pour les livrer. 11 est donc très risqué de vendre une option sans posséder les titres.

Achat d'un put : anticipation de la baisse d'un cours : cela donne l'assurance de vendre des titres au prix
d'exercice et permet donc soit une couverture en cas de possession des titres, soit la réalisation d'un profit
si la baisse se confirme. Si la baisse ne se réalise pas, la perte maximale sera le prix de l'option.

Vente d'un put : le vendeur d'un put pense que le titre ne doit pas baisser. Il encaisse le prix de l'option et
si l'acheteur exerce l'option, il devra acheter les titres au prix d'exercice.

4- Fonctionnement

L'opérateur qui achète une option d'achat, autrement dit, un "call", paye cette option au vendeur sur la
base du cours du jour de l'acquisition ; ce cours est encore appelé premium. L'acheteur débourse
immédiatement le montant de cet achat que le vendeur encaisse. Cette transaction est définitive et ne
dépend en aucune façon de l'évolution future des cours de l'option ni de son exercice ou de son abandon.
Rappelons que seul l'acheteur peut décider de l'exécution ou non de l'option et qu'il peut, soit exercer,
soit abandonner (la meilleure solution pour le vendeur), soit vendre ladite option (jusqu'au terme de son
échéance).

Exemple: l'achat d'un call sur Suez (dans ce cas, on spécule sur une hausse des cours de la valeur
support). Le 27 décembre dernier, alors que l'action support cotait 200 F, on pouvait acheter des calls à
échéance fin mars à 18,90 F pour un prix d'exercice de 190 F ; à 12 F pour un prix d'exercice de 200 F et
à 5 F pour un prix d'exercice de 220 F. Rappelons que les options sur Suez s'achètent par lots de 100.
Cela veut dire qu'à la fin mars, si c'est son intérêt, l'acheteur de l'option pourra, suivant le prix d'exercice
qu'il aura choisi, acheter 100 actions Suez à 190 F, à 200 F ou à 220 F.

L'acheteur devra naturellement tenir compte du prix d'achat de ses options et des frais pour juger de
l'intérêt qu'il y a pour lui d'exercer ou non l'option.

Caractéristiques : En attendant l'échéance, les cours de l'option varient en fonction de quatre éléments
qui vont se conjuguer :

-Valeur intrinsèque de l'option : C’est la différence entre le cours de l'action support et le prix d'exercice.
Exemple : si le cours de l'action Suez est de 200 F et le prix d'exercice de 190 F, la valeur intrinsèque de
l'option est de 10 F.

-Durée de vie de l'option : il tend vers zéro avec le vieillissement de l'option.

-Indice de volatilité de la valeur support : plus les cours de ladite action connaissent des variations
importantes et plus cet indice est élevé.

- Evolution des taux d'intérêt : Il existe une relation inverse entre le taux d’intérêt et le taux des titres.

Tout cela fait que les cours de l'option peuvent connaître de grandes variations de valeur, bien plus que
ceux de l'action support. C'est un élément spéculatif supplémentaire.

A qui ça s’adresse le MONEP : Tout investisseur boursier a accès au MONEP, le marché des actions
négociables. L'achat d'option d'achat est une opération qui convient tout à fait à celui qui souhaite
spéculer à la hausse en connaissant et en limitant son risque. L'achat d'option de vente répond à une
opération de spéculation à la baisse, là aussi en limitant son risque au montant connu à l'avance, du
premium (plus les frais).

Avantages

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Marchés à termes

L'avantage d'utiliser les options pour spéculer est l'opportunité d'optimiser les gains tout en limitant les
risques de perte à un montant connu. Voyons cela par l'exemple. Soit deux investisseurs qui sont
persuadés que les cours du Suez vont progresser sensiblement d'ici au mois de mars.

Le premier n'utilise pas les options, mais achète directement 100 actions Suez en Bourse au prix unitaire
de 200 F. Plusieurs hypothèses :

- à la fin mars, les actions Suez cotent 230 F ; le gain sera de 30 F


Par action, soit près de 15 % sur une mise de fonds de 20 000 F ;

- à la fin mars les actions Suez, cotent 170 F ; la perte potentielle


Sera de 30 F par action, soit de 3 000 F.

Le second achète une option fin mars (100 options) au prix d'exercice de 200 F ; il la paie 1 200 F (soit
12 x 100 F).

à la fin mars, les actions Suez cotent 230 F ; il gagne 30 F (la différence entre le prix auquel il peut
acheter les actions Suez et leur cours de Bourse) moins 12 F (premium), soit 18 F par action ou par
option pour un investissement de 12 F (+ 150 %).

Il n'existe pas d'impôt de Bourse, mais des frais fixes qui vont de 1 F (contrat de moins de 100 F) à 12 F
(contrats de 1 000 F et plus). S'y ajoute la commission de l'intermédiaire de 1 à 2 % environ de la valeur
du contrat. A la fin mars, les actions Suez cotent 170 F, l'option sera abandonnée ; la perte sera alors de 12
F par action.

Les avantages des options apparaissent clairement :

1) la mise de fonds est plus faible ;


2) le risque est connu, il ne peut excéder le montant du prix d'achat de l'option ;
3) les gains, en pourcentage des capitaux immobilisés, sont optimisés.

Il y a un quatrième avantage qui est lié au fait que les options sont négociables. En effet, si l'on utilise les
options dans un but uniquement spéculatif, on peut réaliser des performances tout à fait spectaculaires en
revendant les options en cours de route. Imaginons que Suez, à la mi-février, cote 230 F (l'action support
aura gagné 15 %), l'option aura un prix égal à la valeur spéculative (volatilité, temps restant à courir). Ce
prix pourrait être de 45 F, soit une valorisation de 275 % sur le prix d'acquisition de l'option qui pourra
alors être revendue.

Inconvénients

L'inconvénient des options est que, si l'on n'a pas raison sur une période courte (durée de vie de l'option),
on perd la totalité de sa mise... mais celle-ci est faible. Avec les actions achetées directement, on dispose
de tous son temps pour voir se réaliser le mouvement escompté, mais on peut également s'être trompé et
alors la perte n'a pas, en principe, de limité sauf le prix de l'action cette fois.

Lorsque l'on décide d'acheter des options d'achat (ou de vente) dans un but uniquement spéculatif, il faut
choisir des actions supports très volatiles, privilégier le prix d'exercice le plus proche du cours de Bourse
et ne pas hésiter à vendre, en cours de route, dès que des gains importants apparaissent pour bénéficier de
la valeur spéculative. On peut ainsi renouveler plusieurs fois l'opération et, pour peu que l'on soit à
chaque fois dans le bon sens, obtenir des gains très importants. Cependant, il faut préférer les options à
échéances longues pour "jouer" au maximum la valeur spéculative.

III - MARCHE A TRERME DES INSTRUMENTS FINANCIERS (MATIF)

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Marchés à termes

1- DEFINITION

Le Marché à terme International de France (MATIF) a été lancé en février 1986 II s'agit d'un marché de
contrats à terme sur les taux ou sur les indices. Il intéresse principalement les investisseurs en obligations
ou actions et peut leur permettre de se couvrir du risque de perte en capital de leur portefeuille existant en
cas de baisse des taux ou des cours ou d'effectuer un placement relais en attente de disponibilités à venir
en cas de hausse des taux ou des cours.

Son objectif est de permettre principalement à des détenteurs de titres à revenu fixe de garantir ce
portefeuille contre une éventuelle hausse des taux à l'émission, celle-ci entraînant automatiquement une
dévalorisation en capital, donc une baisse des cours sur le marché secondaire des emprunts déjà émis.

Les détenteurs d'obligations à revenu variable peuvent quant à eux, par le biais de ce marché, se garantir
contre la baisse de rendement de leur portefeuille qu’entraînera une baisse des taux à l'avenir.

2- CARACTERISTIQUES DU MATIF

Sur ce marché à terme sont négociés des contrats. Tous les contrats portent sur un montant standardisé de
capitaux.

On suppose que les capitaux objet du contrat sont placés soit sur un emprunt d’Etat fictif, soit sur un bon
du Trésor à caractéristiques permanentes, soit sur une option sur un emprunt fictif (le notionnel), soit sur
tout autre support. Ces support des contrats sont cotés en pourcentage à terme sur des échéances
mensuelles ou trimestrielles.

Les contrats non dénoués à l'échéance se règlent par livraison de titres existants. Pour chaque contrat, les
autorités de tutelle du marché établissent la liste des titres admis en livraison et les péréquations ou
facteurs de concordance pour déterminer le prix de livraison de ces titres par rapport au prix du contrat
négociable à l'échéance. Ce lien avec des produits réels a pour but d'éviter des spéculations excessives et
purement gratuites sur ces marchés.

3- OPERATIONS REALISABLES

Opérations de couverture

Le possesseur d'un portefeuille d'obligations risquant une dépréciation en capital de son portefeuille, le
MATIF doit lui permettre de se procurer un gain couvrant la dépréciation de ce portefeuille. Pour cela il
procède à la vente d'un contrat d'emprunt notionnel et procède au rachat à l'échéance ou juste avant si la
baisse des taux se produit.

L'investisseur à long terme qui attend une rentrée d'argent à une échéance donnée risque par une baisse
des taux d'avoir à investir les fonds reçus dans un emprunt dont le cours sera supérieur au cours actuel ce
qui le conduira à obtenir moins de titres pour le même investissement et donc à un moindre rendement. Il
va donc chercher à se procurer un gain sur le marché à terme qui lui permettra d'acheter le même nombre
de titres d'emprunts lorsque les capitaux seront disponibles. Pour cela, il procède à l'achat d'un contrat
d'emprunt notionnel et à sa revente en hausse à l'échéance ou avant si la baisse des taux se produit.

Opérations d'arbitrage

L'opération d'arbitrage consiste à acquérir l'un des titres livrables à l'échéance du Contrat et à vendre
simultanément le nombre de contrats correspondants pour encaisser la différence de cours entre le titre le
moins cher à livrer et le prix du contrat négociable à un cours donné.

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Marchés à termes
Opérations spéculatives

Le MATIF peut donner lieu à des opérations purement spéculatives d'autant plus attrayantes qu'elles
bénéficient de l'effet de levier que représente la valeur du contrat par rapport au montant du déposit
nécessaire pour l'acquérir ou le vendre et que les frais de négociation sont des plus réduits.

PARTICIPANTS

Conseil des marchés financiers

Chambre de compensation des instruments financiers de Paris (CCIFP)

C’est une institution financière spécialisée dont les actionnaires sont le Conseil des bourses, des
compagnies d'assurances et des banques. Elle a pour mission d'assurer une partie du fonctionnement
matériel du marché et ment de suivre les engagements au jour le jour des opérateurs, vérifier leur dépôt
de garantie initial (le déposit) et les versements complémentaires dus à l'évolution du cours de
l'instrument financier négocié (appel de marge).

Adhérents

Ils sont les seuls habilités à intervenir sur le MATIF pour leur propre compte ou pour le compte de tiers.
Seuls les sociétés de bourse et les établissements de crédit français ou étrangers peuvent être adhérents.

FONCTIONNEMENT DU MARCHE

Donneurs d'ordres

L'opérateur qui désire intervenir sur le MATIF doit se faire ouvrir un compte spécifique à cette fin chez
un intermédiaire. La couverture est composée du dépôt de garantie (déposit) et des marges appelées. Tout
intermédiaire peut exiger des marges supplémentaires à ces minima.

Tout opérateur doit préalablement à la passation de ses ordres à un intermédiaire consigner chez celui-ci
le montant du dépôt de garantie (déposit) concernant le montant qu'il désire négocier et s'engager à
compléter celui-ci à tout moment en fonction des règlements du marché ou en fonction des décisions
exceptionnelles prises par le CCIFP pour le bon fonctionnement de celui-ci.

Tout opérateur s'engage à répondre à tout appel de marge débitrice avant le début de la séance du
lendemain. Le CC1FP peut à tout moment mettre en demeure l’ensemble des donneurs d'ordre de verser
un supplément de déposit sur tout ou partie des positions ouvertes à un moment déterminé. Ce
supplément est en fait une provision sur l'appel de marge qui sera calculé en fin de journée.

Toutefois, les adhérents ne consignent dans les caisses de la CCIFP le déposait que pour le solde des
positions acheteur et vendeur prises d'une part pour leurs comptes propres et d'autre part pour les comptes
de leurs clients.

Tout opérateur, client ou adhérent, qui n'aligne pas sa couverture (dépôt de garantie et marges) dans les
délais prévus par les règlements ou les décisions de la CCIFP doit voir sa position dénouée d'office et
immédiatement sur le marché, soit totalement, soit de manière à être ramenée dans les limites de la
couverture.

Règles applicables à tous les contrats

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Marchés à termes
Les ordres sont reçus comme les ordres de bourse. Tout opérateur doit préciser impérativement si l'ordre
d'achat ou de vente qu'il transmet constitue l'ouverture d'une nouvelle position ou s'il s'agit d'une
opération de dénouement ou de fermeture d'une position prise précédemment.

Les ordres sont présentés sur le marché au fur et à mesure de leur transmission par les donneurs d'ordre
ou les intermédiaires de ceux-ci. Le marché fonctionne sans fixing, c'est-à-dire sans établissement d'un
cours d'équilibre à un moment donné de la séance. Les cotations sont effectuées en continu au fur et à
mesure de l’arrivée des ordres sur le marché et de la conclusion des négociations entre acheteur et
vendeurs.

Fiscalité

Les profits nets réalisés dans le cadre de ces différents contrats sont imposés dans les conditions
suivantes :
personnes physiques : 205%
personnes morales : imposition dans les conditions de droit commun

Opérations

Son cotées sur ce marche les contrats d’instruments financiers portant sur le taux d’intérêt (PIBOR, sur
les indices…..) sont également traite sur ce marche les contrats sur les marchandises (sucre, café, cacao
pomme de terre…….).

Les marchés dérivés naissent d'un marché de base, décliné de mille et une manières différentes. Chacune
de ces déclinaisons devient un compartiment spéculatif du marché. Par exemple, une option d'achat sur
une action représente un produit dérivé (option) à partir d'un bien réel (action). L'intérêt d'un tel
mécanisme est son effet de levier. A partir d'un investissement minime, un gain massif peut être engrangé
si l'action monte. Mais des pertes, tout aussi massives, peuvent également être réalisées. Les contrats à
terme, et les swaps ou contrats d'échange.

Ces produits, de plus en plus sophistiqués, suscitent un tel engouement que la bourse fait aujourd'hui
l'effet d'une pyramide inversée. La pointe représente ce qui devrait être la base, c'est à dire les produits
eux même. Le reste représente la masse des produits dérivés. On estime que l'encours de la dette publique
américaine, dans les mains d'investisseurs privés, est quatre à cinq fois moins important que l'encours des
produits dérivés construits sur cette même dette.

DEVISES

Formation des cours

Un cambiste interroge un autre cambiste qui peut être d’une banque de la place ou d’une banque située à
l’étranger. Le premier cambiste demande au deuxième sa cotation pour une devise déterminée, par
exemple dollars contre euros. Toutefois, le demandeur n’indique pas le sens dans lequel il souhaite faire
l’opération (achat ou vente), afin de ne pas influencer la réponse de son interlocuteur.
Le deuxième indique deux cours : le cours achat (auquel il est prêt à acheter) et le cours vente (auquel il
vendrait). Il dit par exemple 69,20 / 70,90.

Le premier passe alors éventuellement un ordre d’achat ou de vente. Une telle opération, qui aboutit à la
fixation du cours, se déroule très rapidement, et un cambiste est amené à la renouveler à des cours
éventuellement différents très fréquemment. Une fois les cours donnés, les opérateurs doivent exécuter
l’ordre, et ne peuvent revenir sur les cours qu’ils ont indiqués.

Toutes les cotations, dans de tels échanges, sont exprimées par rapport au dollar US (à la différence de la
cotation de la Bourse de Paris, où les cours sont exprimés contre la monnaie nationale, l’euro). En cas

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Marchés à termes
d’échange entre deux monnaies autres que le dollar US, il faut procéder à deux transactions successives
contre dollar US, et déterminer ainsi une parité croisée, quotient de deux parités dollar US-devises.
Compte tenu des multiples transactions, il n’y a pas , sur le marché interbancaire, un cours unique auquel
de feraient toutes les transactions de journée. Il y a, au contraire, une multitude de cours successifs. Ceci
rend plus nécessaire encore la publication d’un cours officiel, et nous verrons comment il se détermine.

Livraison des devises

Les opérateurs de change sont rendus possibles par les comptes que déterminent les banques dans les
étrangères. Grâce à des comptes de correspondants, les banques peuvent opérer des transferts sans qu’il y
ait de mouvements physiques de fonds. Une banque française qui achète des dollars US se les « livrer »
sur son compte en dollar dans une banque américaine et livre, en contrepartie, les francs sur un compte
dans une banque française. La banque appelle « nostro » le compte qu’elle déteint auprès d’une banque
étrangère, et « loro » les comptes ouverts par les banques étrangères chez elle. Les opérations peuvent
avoir lieu au comptant ou à terme.

Opérations au comptant : Dans une opération au comptant, la livraison des devises (au cours fixé lors
de la négociation), par transfert de compte à compte, se fait dans les deux jours ouvrables qui suivent la
date de la négociation ; ceci constitue un délai normal pour exécuter matériellement les opérations.

Opérations à terme : Dans une opération de change à terme, la livraison des devises est reportée à une
échéance convenue (par exemple 30 jours, 60 jours, 360 jours). L’opération de change à terme est un
engagement d’échange une quantité déterminée de devises, à une échéance fixée et à un cours convenu le
jour de la négociation et qu’on appelle cours à terme. Ainsi l’exportateur qui vend à terme les devises
qu’il va recevoir en paiement d’un client étranger supprime le risque de change, car il est sûr de la
contrepartie, en francs français, qu’il recevra en échange des devises qu’il livrera à la banque à
l’échéance. A quel cours l’exportateur cédera-t-il les devises à terme ? Face à un ordre de la clientèle (par
exemple un exportateur qui vend des devises à 90 jours), la banque va, à son tour, chercher à couvrir le
risque de change que cette opération lui crée.

Pour ce faire, elle va : emprunter les devises sur le marché des eurodevises, pour la durée correspondant à
l’échéance ; vendre immédiatement au comptant les devises qu’elle vient d’emprunter. Elle se retrouve
alors avec une trésorerie en francs français dont elle n’a pas d’emploi particulier, puisqu’elle n’est
engagée à les livrer à l’exportateur qu’à l’échéance. Elle peut donc, dans l’intervalle, placer les francs
français sur le marché monétaire français jusqu’à l’échéance.

Le coût de ces opérations va être pris en compte par la banque pour calculer le cours à terme. La banque a
emprunté des devises et placé des francs. En fonction des taux d’intérêt en vigueur sur le marché de
l’eurodevise et sur le marché du franc, cette double opération de trésorerie génère un coût ou un profit. Si
le taux d’intérêt sur le franc est supérieur au taux d’intérêt sur la devise, la banque a tiré profit du
différentiel des taux (elle a prêté plus cher qu’elle n’a emprunté). Elle répercute ce gain sous la forme
d’un « report » qui, ajouté au cours comptant, détermine le cours à terme. Si, au contraire, le taux
d’intérêt du taux est inférieur au taux de la devise, la double opération se révèle coûteuse. Ce coût est
déduit du cours comptant, sous la forme d’un « déport », pour calculer le cours à terme.

Contrats à terme boursiers : Il existe aussi des contrats à terme « boursiers » pour les principales
devises. Contrairement aux contrats à terme à livrer qui sont taillés sur mesure, les contrats à terme
boursiers sont uniformisés (ils portent sur un montant déterminé et offrent un choix limité de dates
d’échéance). Cette rigidité est toutefois compensée par une grande liquidité.

Lorsque vous achetez ou vendez un contrat à terme. Vous vous engagez à prendre livraison des devises
ou à les livrer. Il existe aussi un marché d’options sur les devises ; dans ce cas, le détenteur a le droit, et
non l’obligation, d’acheter (dans le cas des options d’achat) ou de vendre (dans le cas des options de
vente) les devises. Comme en ce qui concerne les contrats à terme, il existe des options uniformisées

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Marchés à termes
négociées à la bourse ainsi que des options taillées sur mesure qu’on trouve hors cote (c’est-à-dire auprès
des grandes banques). Certaines banques peuvent aussi offrir de vous acheter ou de vous vendre des
devises à une date ultérieure au taux de change au comptant, ce dernier étant toutefois sujet à une borne
supérieure ou inférieure (on parle alors d’une « fourchette de taux »)

EUROMARCHES

Les euromarchés offrent aux investisseurs la possibilité de réaliser des investissements libellés en
devises, et d’obtenir ainsi des rendements supérieurs à ceux de leur marché domestique.

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