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Si vous vous intéressez aux techniques de lecture rapide, vous avez peut-
être déjà entendu parler de Tony Buzan.
J’ai choisi de vous le présenter parce que, si j’en crois les statistiques de
mon libraire favori Amazon, c’est un livre qui se classe dans le top 5 de
la catégorie des ouvrages consacrés à la lecture rapide. C’est donc qu’il doit
être bon, n’est-ce pas? Voyons ça en détail.
Aperçu du livre
Le livre est raisonnablement bref: 213 pages de texte, 15 pages d’annexe,
et 7 pages d’index. Ayant sous la main une version électronique du texte, j’ai
pu mesurer que le livre, hors annexe, culmine à 51.000 mots. Ceci inclut les
textes d’exercices présents à la fin de chaque chapitre. Pour vous donner un
ordre de grandeur, la chronique que vous êtes en train de lire comporte
4062 mots.
Le livre est donc plus court que le Richaudeau, ce qui n’est pas plus mal.
Avant d’entamer ma lecture, j’ai comme espoir que le contenu soit du
« concentré ».
Note: Je ne m’attarde pas sur l’introduction du livre, mais j’ai noté que l’auteur y
présentait notamment le concept de Tachistoscope
Note: Rappelez-vous que, dans un livre de non-fiction, tous les passages ne sont pas
d’égale importance. Il faut absolument accepter ce fait, et ne pas hésiter à survoler très
rapidement certains passages moins intéressants (l’auteur en parle d’ailleurs lui-même
au chapitre 12 du livre, voyez plus bas).
Le chapitre propose ensuite, comme tout bon livre sur le sujet de la lecture
rapide, un test pour mesurer la vitesse de lecture et le niveau de
compréhension.
Test que j’ai fait. Mon résultat est le suivant: avec une durée de 6 minutes et
30 secondes pour lire un texte de 1864 mots. Je lis donc à une vitesse de
287 mots/minute, et avec un taux de compréhension de 67%. Donc sur
base du tableau d’interprétation fourni dans le livre, je suis assez bon pour
la lecture, et plutôt moyen pour la compréhension.
Par ailleurs, vos yeux ont tendance à faire beaucoup plus de sauts que
nécessaire, en revenant souvent en arrière dans le texte. On appelle cela
des régressions, et des études ont montré que ces régressions sont
parfaitement inutiles pour la compréhension du texte. Il vous suffirait donc
de les éliminer pour, là aussi, augmenter votre vitesse de lecture.
L’auteur vous explique ensuite que le fait de lire plus vite n’a pas d’influence
négative sur la compréhension, au contraire. Votre cerveau fonctionnerait
mieux à une vitesse de 400 mots/minute ou davantage.
Dès lors, Buzan propose de vous aider à supprimer les retours en arrière, de
diminuer le nombre de fixations par ligne, et de diminuer le temps de
chaque fixation de l’œil.
Ce chapitre est consacré aux guides visuels permettant de diriger les yeux
lors de la lecture.
Vous apprendrez ainsi qu’il est toujours préférable d’utiliser un guide visuel
(contrairement à ce que l’on nous a appris à l’école), et si possible un objet
long et fin comme un stylo, un crayon ou votre doigt. Buzan vous dit que le
guide visuel réduit le travail effectué par les yeux, aide le cerveau à rester
concentré, et vous permet d’accroître votre vitesse de lecture tout en
conservant un niveau élevé de compréhension.
Le chapitre se conclut par un texte de 1559 mots que Buzan vous demande
de lire en nous aidant d’un guide visuel.
Cette seconde partie du livre doit vous permettre d’accroître votre vitesse
de lecture en recourant aux techniques de base que sont l’écrémage,
le repérage, l’analyse des paragraphes et la recherche de votre rythme
optimal. On vous fait même miroiter la possibilité d’arriver à assimiler d’un
coup les informations d’une page entière. Diantre! Voyons donc cela.
Le repérage
L’auteur vous explique qu’en repérage, votre œil examine un texte afin de
trouver une donnée particulière que votre cerveau recherche. C’est le cas
par exemple lorsque vous recherchez un mot dans le dictionnaire. La
technique est simple à mettre en œuvre après que l’on ait pris connaissance
de la structure du document à lire, dit Buzan.
L’écrémage
Plutôt qu’un long discours, je vous mets quelques schémas explicatifs issus
du livre.
Note: Je ne vous cacherai pas que je suis sceptique quant à ces techniques. Elle me sont
apparues comme un peu loufoques, et Buzan n’a pas sû me convaincre de prendre du
temps pour les tester. Si certains d’entre vous ont eu l’occasion de les tester, qu’ils
n’hésitent surtout pas à faire un petit retour d’expérience dans les commentaires de cet
article.
Comme l’indique son titre, ce chapitre a pour but d’examiner les causes
possibles d’une mauvaise concentration et d’un faible niveau de
compréhension.
L’auteur relève plusieurs raisons qui peuvent avoir pour conséquence un
déficit de concentration: un manque de vocabulaire, la complexité du
document, une vitesse de lecture inappropriée, des préoccupations diverses,
un manque d’organisation, et un manque d’intérêt ou de motivation.
Quel que soit le type de texte que vous vous apprêtez à lire, il est ainsi
préférable de commencer par le survoler.
Note: après quelques recherches, je nuancerais ces chiffres. On compte 60.000 mots
dans le Petit Robert. Un adulte en utilise 3000 dans sa vie de tous les jours. Les lycéens
oscillent entre 800 à 1600 mots à l’oral. Les jeunes les plus cultivés en
connaissent 6000. Par ailleurs, je partage tout à fait les vues de l’auteur sur
l’importance du vocabulaire, et ait d’ailleurs commencé à faire des exercices sur le sujet.
Mais je vous en reparlerai ultérieurement.
Exemple: dans le mot précepte, le préfixe est pré qui signifie devant. La racine
latine ou grecque de ce même mot est capere, qui signifie prendre.
Donc, pour lire vite de la littérature, par exemple un roman, il faut arriver à
en comprendre les différentes composantes. Je n’avais jamais vraiment
exploré ce concept, mais effectivement il me semble avoir du sens. Je suis
donc impatient de lire la suite du chapitre.
L’auteur continue alors sur la définition en quelques lignes des différentes
composantes qui viennent d’être citées, depuis l’intrigue jusqu’au style
d’écriture.
L’auteur vous conseille par ailleurs d’acheter différents journaux pour avoir
des sensibilités différentes ( note: certes, ce n’est pas inutile, mais quel rapport avec
la lecture rapide?).
Note: Ceux qui sont abonnés à la newsletter de ce blog savent qu’il existe des moyens
tout simples et nettement plus puissants, notamment par le biais de services
comme Instapaper.
★★☆☆☆
Si vous avez lu cette chronique jusqu’au bout, je pense que vous deviez déjà
avoir un petite idée de mon avis sur ce livre. Mon agacement a dû poindre,
par moment.
Mais aussi parce qu’il est parfois déconnecté des techniques et réalités
d’aujourd’hui (les passages sur la lecture du web sont une vaste blague).
Mais le livre est trop superficiel. Il passe trop rapidement sur la plupart des
concepts, et contient donc peu d’information utile et pertinente.
Vous pouvez bien sûr l’acheter et vous faire votre idée, mais je vous
conseille de ne pas le faire. Vous économiserez 18 EUR. Investissez plutôt
dans le Richaudeau, qui pour l’instant reste ma référence. Il est un peu plus
cher, mais au moins il est sérieux.
Et puis lisez le présent blog. Mine de rien, en lisant mes quelques petites
expérimentations en matière de techniques de lecture rapide, vous en
apprendrez beaucoup. Toutes les techniques ne se valent pas, et le but est
justement de les essayer et de vous faire partager ici les résultats.
Si vous voulez de vrais trucs et astuces pour lire plus vite et gagner du
temps…
…eh bien sachez que c’est mon cas également. Je vais donc continuer à lire
et tester pour vous les méthodes de lecture rapide.
Et si ce n’est pas déjà fait, n’oubliez pas de vous inscrire sur le blog. C’est
gratuit et immédiat. Vous pourrez alors accéder au Compagnon en ligne,
au Tachistoscope, et télécharger les différents compléments qui vont avec
les articles (comme une version PDF de l’article), et bien sûr le guide “Tout
ce que vous avez besoin de savoir sur la lecture rapide (et un peu plus)”,
sans oublier ma newsletter de temps en temps