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Le concept de base : utiliser le réseau informatique pour supporter les communications téléphoniques.
A travers cet article, nous allons faire une présentation générale de la VoIP. Nous verrons en quoi cela
consiste, quels sont les avantages, comment cela fonctionne, etc…
Cet article a été initialement rédigé pour la séction CCNP Switch du site.Mais il sert aussi
d’introduction à la section Asterisk et CCNA Voice.
Les chapitres 6 et 7 sont spécifiques à Cisco (donc non-pertinents pour la section Asterisk, et abordés
plus tard pour la CCNA Voice).
a) Concepts de base
Tout d’abord, VoIP signifie Voice Over IP, soit le transport de la voix sur un réseau IP (et non sur un
réseau téléphonique à part, dit analogique ou numérique).
Il faudra donc différencier deux domaines. La VoIP en interne, pour fournir un réseau téléphonique en
interne à une entreprise. Et la VoIP sur internet, pour permettre de contacter des sites distants, peu
importe qu’ils utilisent un système de VoIP où non.
Sur notre réseau, nous retrouverons des téléphones connectés à un switch, à l’aide d’un câble RJ45.
Ces téléphones aurons une IP, en général dans un VLAN réservé à la voix.
Un serveur de téléphonie sera en charge de gérer les téléphones, gérer les appels, etc…
Chez Cisco, le serveur est appelé CUCM – Cisco Unified Communications Manager. Anciennement,
il était appelé Call Manager.
Il s’agit là de la solution phare de Cisco. Il existe des variantes telles que le CME – Cisco Unified
Communications Manager Express
b) Avantages de la VOIP
Prix
Tout d’abord, il y a le coût des communications. Nous parlons ici des communications vers des sites
distants. Les communications nationales et internationales sont bien moins chères en VoIP.
La deuxième dépense concerne l’achat d’équipement. En VoIP, il nous faudra des téléphones IP, qui
sont plus chères que des téléphones standards. Notons tout de même qu’il est possible de se passer de
poste IP en utilisant des Softphones (logiciel pour PC ou application pour smartphone).
Le serveur de VoIP viendra remplacer le PABX ou autocommutateur. Le PABX est l’équipement qui
gère un réseau téléphonique analogique (ou numérique). Un serveur de VoIP est aussi appelé IPBX.
En revanche, en VoIP il ne sera pas nécessaire d’installer un réseau analogique ou numérique à part
pour la téléphonie.
Vous vous en doutez, pour une entreprise qui possède déjà un réseau téléphonique, la transition vers
un service de VoIP ne sera pas forcément intéressante d’un point de vue financier.
En revanche, pour une entreprise qui ne possède pas encore de service de téléphonie, l’investissement
sera rentable.
Fonctionnalités
L’avantage principal de la VoIP tient dans ses fonctionnalités. Certaines sont nouvelles, certaines sont
facilitées par la VoIP.
En voici quelques exemples :
Vous l’aurez compris, l’avantage principal de la VoIP, c’est ses nombreuses fonctionnalités.
C’est pourquoi beaucoup d’entreprises font aujourd’hui l’acquisition d’une infrastructure VoIP.
On appel la ToIP – Telephony Over IP l’ensemble des services de téléphonie qui tournent autour de
la VoIP (voice mail, conférence room, IVR ou standard automatisé, etc…).
Autre avantage de la VoIP, elle rentre dans le domaine de compétence d’un administrateur réseau.
Ainsi, dans une entreprise, le réseau téléphonique peut être entretenu par l’administrateur réseau.
Site distant
Encore un autre avantage de la VoIP, et non des moindres, la gestion des sites distants.
Prenons l’exemple suivant. Notre entreprise possède deux sites distants, l’un dans la ville A, l’autre
dans la ville B.
L’idée est de connecter les postes des deux sites. C’est-à-dire que les utilisateurs du site A peuvent
appeler directement tous les utilisateurs du site B, en utilisant leurs numéros internes.
Sans cette connexion, si l’on souhaite appeler un utilisateur du site distant, il faut composer le numéro
publique du site (ou dans le meilleur des cas, le numéro publique du destinataire).
Comme nous l’avons dit, en VoIP les communications transitent sur le réseau IP. Pour connecter deux
sites distants, nous pouvons monter (par exemple) un VPN entre les deux sites.
Nous pouvons donc passer des appels gratuits entre les deux sites, mais aussi profiter des autres
avantages de la VoIP.
Quant à la topologie, nous pouvons soit utiliser un IPBX central, qui gère tous les sites ou bien placer
un IPBX sur chaque site.
La première solution est la plus économique. Mais que se passe-t-il si le VPN tombe et que l’IPBX est
sur le site A ?
Et bien les postes sur le site B ne pourront plus appeler ni les postes du site A, ni ceux du site B.
c) Fonctionnement basique
Comme nous l’avons dit, les postes téléphoniques sont connectés au réseau informatique de
l’entreprise.
Ces postes ont une IP, en général dans un VLAN réservé à la VoIP.
Le serveur contrôle les poste téléphoniques, est gère chacune de leurs actions.
Chaque appui sur une touche est envoyé au serveur, qui va ensuite dire au téléphone quoi faire.
Le protocole qui permet au téléphone de communiquer avec le serveur est le Skinny Call Control
Protocol. Ce protocole est semblable à SIP, sauf qu’il est propriétaire Cisco.
Dans le cas où nous avons aussi des postes utilisant SIP et d’autres utilisant SCCP, le Call Manager
fera la traduction.
Une fois que le serveur a établi la communication entre deux postes, les téléphones peuvent se passer
de lui, et communiquer sans intermédiaire.
C’est alors le protocole RTP – Real-time Transport Protocol qui entre en jeu. Son rôle est de
transporter la voix.
d) Implémentation
Soit nous implémentons un système de VoIP complet (postes IP, CCM, etc…), soit nous conservons
nos postes analogiques.
Dans ce cas, nous utiliseront un ATA – Analog Telephone Adapter. Cet équipement permet de
conserver les postes analogiques, mais de tout de même profiter de certains avantages de la VoIP.
Nous ne serons plus connectés, à un opérateur de téléphonie analogique, mais un opérateur de VoIP à
travers internet.
Nous pourrons aussi créer un lien VPN entre deux de nos sites, et nous en servir pour passer des
appels gratuits.
Pour installer un téléphone IP, il faut juste disposer d’une prise Ethernet.
En général, dans une entreprise la plupart des PC sont reliés au réseau en filaire.
Il ne sera pas nécessaire de disposer d’une deuxième prise réseau, car un mini switch est intégré dans
les téléphones IP.
Nous avons donc simplement ajouté le poste IP et un petit câble Ethernet entre le téléphone et le PC.
Voici l’arrière d’un téléphone IP Cisco. Vous pouvez voir le switch de 2 ports :
C’est une fonctionnalité qui permet d’alimenter électriquement des équipements grâce à un câble
Ethernet.
Pour cela, il faut un switch POE. Ensuite, simplement en reliant le switch au téléphone, ce dernier sera
alimenté.
Le POE est surtout utilisé pour les bornes Wifi, les téléphones ou les caméras de vidéosurveillance.
e) Vocabulaire
PBX – Private Branch eXchange (ou autocommutateur) : c’est le système qui gère la téléphonie de
l’entreprise. Il fait la liaison entre les postes internes (pour les appels internes) et la liaison avec le
réseau de téléphonie publique (pour les appels externes)
IPBX : c’est le serveur de VoIP. Il gère les appels internes et externes (vers le fournisseur VoIP)
PSTN – Public Switched Telephone Network : c’est le réseau de téléphonie public dit analogique
RNIS – Réseau numérique à intégration de services (ISDN en anglais) : c’est l’équivalent du PSTN
pour la téléphonie numérique
FXS – Foreign eXchange Station : c’est l’interface qui fournit la ligne téléphonique analogique. Elle
fournit le courant et la tonalité. Par exemple, la prise murale RJ11 (directement reliée à l’opérateur
téléphonique)
FXO – Foreign eXchange Office : c’est l’interface qui reçoit la ligne téléphonique analogique. Par
exemple, la prise RJ11 sur un téléphone
Afin de séparer les flux, nous avons dit que les téléphones IP sont en général placés dans un VLAN
spécifique.
Dans le cas ou seul le téléphone est connecté sur le port du switch, cela ne pose pas de problème.
Sauf que si nous utilisons le switch intégré au téléphone, il y aura aussi le PC connecté sur le même
port du switch (voir schéma précédent).
Afin que le switch puisse différencier le trafic venant du téléphone et celui venant du PC, nous allons
configurer un Voice VLAN.
Pour que le trafic puisse être différencié, le téléphone va taguer les frames VoIP dans le VLAN 200, et
na va pas taguer les frames du PC.
Bien entendu, il faudra renseigner le numéro du VLAN VoIP au téléphone. Sinon, si le téléphone et le
switch sont de la marque Cisco, le switch peut indiquer le numéro du VLAN au poste IP par CDP.
g) QOS
Nous retrouvons deux techniques de marquage des frames, afin de faire de la QOS.
Differentiated Services Code Point, est utilisé pour la QOS. Il est codé de 6 bits, ce qui permet un
marquage plus fin qu’en COS.
h) Conclusion
Bien entendu, cette présentation était loin d’être complète. Il faudrait bien d’autres articles pour y
arriver.
Néanmoins, nous avons pu aborder certains points importants, de manière à avoir un premier aperçu
de ce qu’est la VoIP.
Aujourd’hui ces deux solutions sont encore très largement répandues, et perdent du terrain petit à petit.
Dans cet article nous allons nous intéresser au fonctionnement des communications analogiques et
numériques dans le cadre de la téléphonie.
Car oui, il est n’est pas rare d’intégrer des lignes et des postes analogiques et numériques dans nos
installations de VoIP. Il est même tout à fait possible de devoir reprendre une installation existante.
a) La Téléphonie Analogique
Tout d’abord, qu’est-ce qu’une transmission analogique ? Et bien c’est une transmission qui utilise les
propriétés physiques d’un support pour faire transiter un signal.
Par exemple, lors-ce que l’on parle, le son de notre voix utilise les propriétés de l’air pour se propager.
L’air va vibrer, et cette vibration va se propager. Il s’agit là d’un signal analogique.
Nous verrons plus tard l’opposition avec un signal numérique qui lui est uniquement sous forme de 0
et de 1.
Quand vous parlez dans le combiné d’un téléphone, la membrane du micro vibre. Cette membrane est
reliée à une bobine de fil électrique placée au centre d’un aimant permanent. Donc lors-ce que vous
parlez, la membrane vibre, donc la bobine vibre, ce qui créé un courant électrique.
Si à l’autre bout du fil nous plaçons un haut-parleur, nous pouvons faire vibrer la membrane de ce
dernier, et restituer le son.
Nous avons là un signal électrique identique aux vibrations de la membrane.
Bien entendu, sur les lignes analogiques nous ne retrouvons pas que la voix. Il y a aussi de la
signalisation comme l’appui sur les touches, la sonnerie, etc…
Durant son parcours, le signal peut être altéré par des perturbations, il peut s’atténuer, etc…
Voici qui suffira pour une compréhension basique d’un signal analogique.
A présent, penchons-nous sur une question plus pertinente : de quoi est composée une ligne
analogique ?
Elle est composée d’une paire de fils avec une tension de 48v. Ces deux fils s’appellent Ring et Tip.
Le Tip ou Ground est le côté positif. Le Ring ou Battery est le côté négatif.
Une paire représente une ligne. Il peut y avoir un appel à la fois sur une ligne.
Cette paire de fils forme une boucle.
La boucle est ouverte (donc le courant ne passe pas) quand le téléphone est raccroché.
Quand on décroche le combiné, la boucle se ferme, et le courant passe. Un signal électrique alors
appelé « Loop Start Signaling » part de l’opérateur et passe à travers le téléphone.
Les codes DTMF – Dual-Tone Multi Frequency permettent d’envoyer un signal correspondant à
l’appui sur une touche.
Chaque code correspond à un couple de deux fréquences. C’est pour cela que si vous appuyez sur une
touche durant un appel, vous allez entendre un son. Et chaque touche a un son différent.
Pour résumé simplement, la téléphonie analogique est très rudimentaire, car c’est la plus ancienne
technologie.
La voix est transmise à l’aide d’un signal électrique dans un fil de cuivre. Ce signal peut être altéré et
atténué durant son transfert. C’est un des défauts de la téléphonie analogique (cela ne veut pas dire que
les autres techniques ne souffrent pas de ces problèmes).
Une ligne analogique est composée d’une paire de fils formant une boucle. Lors-ce que l’on décroche
le combiné, la boucle se ferme et un courant circule. La tension est de 48V.
Retenez bien qu’avec une paire nous pouvons former une ligne. Pour avoir plusieurs lignes et donc
plusieurs appels simultanés, il faut plusieurs paires.
Donc sur une ligne analogique, nous aurons au maximum un appel à la fois.
En plus de la voix, il y a de la signalisation qui circule sur la ligne (toujours sous forme analogique).
b) La Téléphonie Numérique
Vous l’aurez deviné, ici la voix circule de manière numérique sur les lignes. C’est-à-dire qu’elle est
transformée en une suite de 0 et de 1.
De la même manière, un fichier audio peut être encodé en MP3, et vous pourrez le stocker sur votre
disque dur. A la lecture, votre ordinateur va décoder le fichier, et vous restituer un signal sonore.
Dans le cas de la téléphonie, c’est le poste qui se charge de l’encodage. A la destination le signal sera
décodé.
Dans les fils, c’est toujours un signal électrique qui circule. Mais cette fois-ci il représente simplement
une suite de 0 ou de 1.
Par exemple, un « 1 » pourrait être représenté par une tension de 5V, et un « 0 » par une tension de
0V.
En effet, l’altération du signale n’est pas aussi grave qu’en analogique. Si notre signale de 5V est
altéré pour une quelconque raison, et que nous n’avons plus que 4V à l’arrivée, nous pouvons assumer
qu’il s’agit d’un 1.
Sachant que le réseau téléphonique possède une fréquence allant de 300 à 3 400 Hz, il nous faut donc
une fréquence d’échantillonnage qui fasse au moins le double, c’est-à-dire 6 800 Hz.
C’est-à-dire que nous allons prendre 8 000 échantillons par seconde, soit un toutes les 125
microsecondes.
Il y a ensuite 3 étapes.
1 – Echantillonnage du signal
Le principe est simple. Nous allons prendre 8 000 échantillons du signal par seconde.
Pour des raisons évidentes je n’ai pas représenté les 8 000 échantillons.
Pour chaque échantillon, nous allons lui attribuer une valeur en fonction de sa hauteur.
Chaque trait bleu représente une valeur. Nous pourrions par exemple quantifier les échantillons avec
des nombres allant de 0 à 100.
1 seconde de son pourrait être représenté par 8 000 nombres allants de 0 à 100.
Vous pouvez voir que plus l’amplitude est faible, plus la quantification est précise.
La quantification est faite de cette manière car le plus souvent lors-ce que l’on parle au téléphone
l’amplitude est basse. Cela permet une meilleure précision.
3 – Codage en binaire
La première est utilisée principalement en Europe et en Afrique, alors que la deuxième est utilisée
principalement en Amérique du nord et au Japon.
Pour cela nous faisons appel à une technique appelée TDM – Time Division Multiplexing.
Si nous avons 3 sources qui souhaitent utiliser un lien, elles transmettront à tour de rôle.
Ce qui fait qu’en téléphonie numérique, un seul lien peu supporter plusieurs communications
simultanées.
Une ligne T1 propose 24 DS0 – Digital Signal 0, c’est-à-dire 24 canaux pour le transport de la voix. Il
y a une bande passante total de 1.544 Mbps.
Il existe ensuite les lignes T2 (6.312 Mbps), les lignes T3 (44,736 Mbps en Amérique et 32,064 Mbps
au Japon) et les lignes T4 (275 Mbps en Amérique et 97,728 Mbps au Japon).
Le canal 0 est réservé pour les infos de framing (synchronisation, transport d’alarme, etc…).
Le canal 16 (donc le 17ème) peut être utilisé pour le signaling ou pour la voix.
Il y a donc 30 ou 31 canaux pour la voix, selon la solution de signaling utilisée (voir plus bas).
Il existe aussi les lignes E2 (8.448 Mbps), les lignes E3 (34.368 Mbps) et les lignes E4 (139.264
Mbps).
Pour placer des appels sur une ligne numérique il faut du signaling.
Supervisory Signals
Informationals Signals
Address Signals
En analogique, le signaling est fait en envoyant des signaux électriques spécifiques sur la ligne.
Pour une ligne T1, elle propose 24 DS0. Sur chacun de ces 24 canaux, nous allons emprunter un peu
de bande passante, pour envoyer les données de signaling.
Pour une ligne E1, elle propose 31 DS0. Nous empruntons un peu de bande passante sur les 31
canaux.
L’emprunt ce fait comme ceci : toutes les 6 frames envoyés, nous utilisons le 8ème bit de cette sixième
frame pour le signaling.
Bien entendu, si nous empruntons de la bande passante normalement utilisée pour la voix, nous aurons
une baisse de la qualité.
Sur une ligne T1, nous n’avons alors plus que 23 canaux pour la voix. C’est le canal 24 qui est réservé.
Sur une ligne E1, nous n’avons alors plus que 30 canaux pour la voix. C’est le canal 16 qui est réservé.
CCS est la méthode privilégiée de signaling, car il permet une plus grande flexibilité avec les
messages de signalisation. La sécurité est aussi améliorée car la signalisation n’est pas envoyée dans
les canaux de voix.
Enfin, cela permet aux opérateurs d’utiliser des messages de signalisation propriétaires.
En résumé, la téléphonie numérique est bien plus évoluée que la téléphonie analogique.
La voix est numérisée puis convertie en un code binaire, qui est transféré sur un câble électrique.
Grace à la méthode TDM, il est possible de faire passer plusieurs communications en simultanées sur
une ligne.
Nous disposons de lignes T1 ou E1, et il existe deux méthodes pour supporter la signalisation, CAS et
CCS.
A noter qu’en France, France Télécom (Numéris) propose des lignes numériques qu’ils appellent T0 et
T2, qu’il ne faut pas confondre avec les lignes T1 que nous avons vu.
La ligne T2 Numéris est en fait une ligne E1. Seul le nom change.
Nous avons vu beaucoup de théorie, mais à quoi ressemble vraiment le réseau de téléphonie interne ?
Sinon, pour les entreprises il est possible d’utiliser un Autocommutateur ou PABX. Il s’agit d’un
appareil capable de gérer la téléphonie interne, et de connecter les postes internes au réseau public.
C’est l’ancêtre du serveur de VoIP.
Comme il ne peut y avoir qu’un seul appel simultané sur une ligne analogique, il peut être nécessaire
d’avoir plusieurs liens vers l’opérateur. Cela autorisera plusieurs appels entrants et sortants simultanés.
Un PABX peut en général fonctionner en analogique ou en numérique, aussi bien pour la téléphonie
interne que pour le lien vers l’opérateur.
Pour cela il faut ajouter des cartes analogiques ou numériques au PABX. Ces cartes comportent des
ports.
d) PSTN et ISDN
Le PSTN – Public Switched Telephone Network est le réseau public de téléphonie analogique.
En français le PSTN s’appelle RTC – Réseau Téléphonique Commuté.
L’ISDN – Integrated Services Digital Network est le réseau public de téléphonie numérique.
En analogique, nous avons vu que le lien vers le PSTN est une paire de fils qui forme une boucle.
Nous appelons cela la Local Loop.
Elle relie le réseau de téléphonie interne à un switch appelé CO Switch. Le réseau public est composé
d’une multitude de switch reliés par des Trunk.
En numérique, le lien vers l’ISDN peut, comme nous l’avons vu, être une ligne T1, E1, etc…
e) Numéros de Téléphone
01 : Région Île-de-France
02 : Région Nord-ouest, Réunion et Mayotte
03 : Région Nord-est
04 : Région Sud-est et Corse
05 : région Sud-ouest, et DOM-COM de l’océan Atlantique
06 et 07 : mobiles
08 : Services payants
09 : Services téléphoniques
00 : Préfixe pour appeler l’international
Je vous invite à consulter la page suivante pour plus de détails. Vous trouverez notamment les
indicatifs départementaux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Indicatif_t%C3%A9l%C3%A9phonique_local_en_France
Pour ce qui est de la numérotation en interne à votre entreprise, libre à vous d’assigner les numéros
comme bon vous semble.
A cela vient s’ajouter les codecs qui permettent de transformer la voix en données informatiques pour
permettre le transport ou le stockage.
Dans cet article je vous propose un tour d’horizon des principaux protocoles et codecs existant.
Passons donc en revu les principaux protocoles que nous pouvons rencontrer en VoIP.
Il est ouvert, standard et c’est le protocole principal utilisé pour la signalisation en VoIP.
Par exemple, c’est grâce à SIP que le poste peut s’enregistrer auprès de l’IPBX.
C’est aussi grâce à SIP que le poste peut indiquer à l’IPBX quand l’utilisateur appui sur les touches du
clavier.
Il permet aussi à l’IPBX de faire sonner un poste, de mettre en relation deux téléphones, et ainsi de
suite.
C’est donc lui qui est au cœur de nos infrastructures de VoIP. Si vous devez retenir un protocole, c’est
celui-ci.
Mais attention, ce n’est pas SIP qui permet le transport de la voix. Il ne sert qu’à la signalisation.
Il réutilise de nombreux headers ainsi que des règles d’encodage et des codes de statut de http.
Sur le réseau, chaque ressource SIP est identifiée par une URI de ce type :
« sip:Username@Host:Port»
H.323
Signalisation
Négociation de Codec
Transport d’information
Signalisation
Le protocole Q.932 est utilisé pour l’initialisation et le contrôle des appels (appui de touche,
lancement d’un appel, faire sonner un poste, etc…).
Négociation
Le but de la négociation de Codec est de choisir le Codec adéquat pour l’encodage de la voix ou de la
vidéo. Nous verrons plus tard qu’il existe une série de codecs ayant chacun leurs propriétés.
Transport
Enfin, le transport de l’information permet notamment de transporter la voix numérisée grâce aux
codecs, sur le réseau.
Le protocole RTCP peut aussi être utilisé pour contrôler la qualité et demander de renégocier les
codecs si la bande passante disponible change.
Aussi, en H.323 les messages sont encodés en format binaire, là ou SIP utilise un codage en ASCII.
RTP est un protocole se plaçant au-dessus d’UDP, permettant le transport de données ayant des
contraintes de temps réelles.
Premièrement, il numérote les paquets, pour gérer les pertes et le dé-séquencement (c’est-à-dire les
paquets qui arrivent dans le mauvais ordre).
Ensuite, il ajoute une information d’horloge pour gérer la gigue (c’est-à-dire la variation de latence
entre plusieurs paquets).
Il permet aussi de spécifier le type de données transportées (audio, vidéo, image, texte, etc…).
En complément de RTP, nous pouvons utiliser RTCP pour contrôler la qualité de la transmission.
A l’aide de statistiques sur la transmission (paquet perdu, gigue, délai, etc…), il est possible d’estimer
la qualité de service.
C’est grâce à RTCP que l’on peut renégocier le codec pour s’adapter à la bande passante nécessaire.
Asterisk est un IPBX open source basé sous Linux. Il permet la mise en place d’un system de
téléphonie simple mais gratuit. Il n’offre pas autant de possibilité qu’une solution Cisco, mais il a
l’avantage du prix.
Une section du site est destinée à Asterisk. Vous y trouverez toutes les informations nécessaires pour
la mise en place d’un Asterisk.
http://www.networklab.fr/category/asterisk/
Revenons à IAX.
IAX est un protocole qui permet la communication entre un client et un serveur, ou entre deux
serveurs Asterisk.
Il est principalement utilisé pour lier deux serveurs Asterisk (par exemple sur deux sites distants).
Nous appelons cela un Trunk. Dans ce Trunk pourront circuler plusieurs communications en
simultané, et cela à travers une seule session IAX.
IAX propose le transport de la signalisation et des données. Il fonctionne en UDP sur le port 4569.
Il a été créé au départ pour palier à la trop grande rigidité de H.323. En effet, H.323 posait problème
pour la mise en place de certaines fonctionnalités.
SCCP étant propriétaire Cisco, nous le retrouvons sur beaucoup d’équipement Cisco.
Certains postes Cisco fonctionnent en SIP, certains en SCCP et certains proposent les deux.
En général, si nous avons le choix entre SIP et SCCP, nous prenons SCCP pour des questions de
compatibilité et de fonctionnalité.
Pour une explication de ces deux protocoles, je vous renvoie à l’article sur la configuration des
switchs.
Simplement, CDP permet aux équipements Cisco de découvrir les équipements voisins prenant en
charge CDP.
LLDP est un protocole standard visant à remplacer les protocoles tels que CDP.
UA – Universal Alcatel
Le protocole UNISTIM est utilisé par les IPBX Nortel pour la signalisation.
b) Les Codecs
Un codec est un algorithme capable de compresser un signal numérique. Le but est que ce signal soit
moins lourd pour le transport ou le stockage.
Sur un réseau interne, nous avons en général beaucoup de bande passante à disposition. A moins de
passer beaucoup d’appels simultanés, nous n’aurons pas de problème.
En revanche, sur notre ligne internet nous avons une bande passante plus faible. Même avec quelques
appels simultanés nous pouvons avoir des problèmes.
Il existe de très nombreux codecs, qui ont chacun leurs caractéristiques telles que :
Taux de compression
Vitesse de compression
Vitesse de décompression
Consommation CPU / mémoire
Qualité du signal de sortie
Etc…
Nous devrons donc faire notre choix parmi les codecs existants, tout en tenant compte des attributs de
chaque codec.
En règle générale, nous utilisons des codecs à compression légère en interne et des codecs à forte
compressions pour les appels transitant sur le WAN.
Voici une liste non exhaustive des codecs disponibles pour la voix en VoIP.
Pour G.711, il existe les Lois A et µ (A-law et µ-law). La loi A est principalement utilisée en Europe
et en Afrique, alors que la loi µ est principalement utilisée aux USA et au Japon.
Le champ MOS – Mean Opinion Score est une note sur la qualité du signal après passage dans le
codec. La note va de 1 à 5. Au dela de 4 il est presque impossible de faire la distinction avec un signal
non-compressé.
Dans la pratique nous utilisons principalement G.711 et G.729. G.711 en interne et sinon G.729.
Nous ne sommes plus simplement sur un système de téléphonie, mais bien sur un système de
communication complet ou encore de collaboration.
Cisco tente d’unifier tous ces services pour qu’ils puissent fonctionner ensemble.
En mettant en place une solution Cisco complète, vous pouvez disposer de tous les services
précédemment cités (et même plus). Tous ces services seront unifiés et fonctionneront ensemble.
Le Call Manager Express est un system de téléphonie sur IP intégré dans un routeur. Le but est de
réduire coût. En effet, ce routeur pourra assurer un rôle classique de routeur, en plus de son rôle
d’IPBX.
Pour cela, il faut que l’IOS présent sur le routeur dispose du service voix. Ce n’est pas intégré dans
toutes les images.
Le CME peut gérer jusqu’à 450 postes IP sur les meilleurs routeurs. Certains ne peuvent gérer que
quelques dizaines de postes.
Etant donné que c’est un routeur qui assure le rôle d’IPBX, nous n’aurons pas autant de fonctionnalité
que sur un CUCM.
Le module supplémentaire pour les boites vocales est nécessaire car le routeur n’a pas les ressources
pour stocker un grand nombre de messages vocaux.
L’ISM repose sur une mémoire flash, alors que le SM repose sur un disque dur. Bien entendu, le SM
propose un stockage plus conséquent.
CUE s’administre grâce à une CLI à part, à laquelle on peut accéder depuis la CLI de l’IOS.
Vous pouvez ajouter d’autres modules, par exemple pour disposer d’interface analogiques ou
numériques.
Quant à l’administration du CME, elle se fait de la même manière que l’administration d’un routeur,
c’est-à-dire en CLI ou avec CCP – Cisco Configuration Professional.
CCP est une interface graphique. Cette interface a le mérite de faciliter un certain nombre de
configuration.
Anciennement, le CME était appelé Call Manager Express. Aujourd’hui ce terme est encore beaucoup
utilisé.
Le CUCM est le produit phare de Cisco dans la téléphonie. Il s’agit d’un système extrêmement
puissant de gestion d’un réseau de téléphonie.
Au départ, il était basé sur un système Windows. A présent, il utilise un système Linux RedHat.
Le CUCM peut donc gérer les appels de manière très poussée, gérer les postes IP, gérer les
utilisateurs, etc…
Pour la gestion des utilisateurs, il est possible de lier le CUCM et un serveur LDAP tel qu’un Active
Directory. De cette manière, la gestion des utilisateurs sera simplifiée.
De plus, les utilisateurs pourront utiliser le même couple Login / MDP aussi bien pour les
authentifications sur le domaine que sur le système de téléphonie.
L’administration se fait au travers d’une interface Web très puissante. La CLI n’est utilisée que pour
certaines configurations de base de l’OS.
Le CUCM peut être installé sur un serveur IBM, HP, ou prendre la forme d’une machine virtuelle VM
Ware ESXi.
Vous pouvez parfaitement vous passer de CUC et n’installer que CUCM. Vous pouvez aussi utiliser
une autre solution de messagerie, ou bien utiliser Unity avec un autre IPBX que Cisco.
Quand le CUCM doit rediriger un appel vers une boite vocale, il transfert cet appel vers le CUC en
indiquant l’extension associée. Le CUC reçoit l’appel et guide l’appelant pour qu’il puisse laisser un
message. Une fois le message enregistré, CUC envoie une notification au CUCM pour que ce dernier
fasse clignoter le voyant « message » sur le poste qui a reçu le message vocal.
A la manière du Call Manager, il est très puissant. L’administration se fait aussi au travers d’une
interface Web.
Il est possible d’accéder à sa boite vocale depuis de nombreuses sources. Depuis notre poste IP, nous
pouvons consulter nos messages. Il est aussi possible de recevoir les messages vocaux dans notre boite
mail.
Il est aussi possible de lier Unity et Exchange pour profiter de diverses fonctionnalités.
Comme pour CUCM, il est possible de lier CUC à un Active Directory et de faire un cluster de deux
CUC.
Cisco Unified Presence permet de connaitre le statut des utilisateurs en temps réelle. Par exemple, il
est possible de savoir si une personne est en ligne avant de l’appeler. Cela peut être très pratique pour
un standard téléphonique.
Nous avons fait le tour des produits principaux. Voyons à présent d’autres produits.
L’UC 500 est un équipement qui propose de nombreux services tels que :
Routeur
Switch
VPN
Wifi
IPBX
Voicemail
Ce type d’équipement est très pratique pour les petits et moyens réseaux.
Quant à la gamme Business Edition, il s’agit simplement d’un serveur ESXI intégrant entre autre les
serveurs CUCM, CUPS, Unity sous forme de machines virtuelles.
Il existe plusieurs versions selon les performances souhaitées (à choisir en fonction de la taille du
réseau téléphonique).
Nous allons voir ici les étapes de démarrage d’un poste IP Cisco. Bien entendu, les postes des autres
marques fonctionnent de manière similaire.
1) Alimentation du poste
Au départ, notre poste est éteint. Il faut donc commencer par l’alimenter. Pour cela, nous avons vu
qu’il y a plusieurs solutions. Soit nous utilisons un cordon d’alimentation classique, soit nous utilisons
du POE.
Pour que le switch POE puisse détecter un appareil non-alimenté, il envoie un signal FLP – Fast Link
Pulse. Le poste IP va alors renvoyer le signal au switch, pour lui signaler qui souhaite recevoir une
alimentation électrique.
2) Chargement de l’image
De la même manière que pour un routeur ou un switch, le poste IP démarre sur son image stockée en
mémoire. Pour rappel, l’image est le système d’exploitation. Il va donc chercher le fichier d’image
pour démarrer dessus.
A l’aide du protocole CDP (ou LLDP) le switch indique au poste IP le numéro de Voice Vlan.
Si CDP n’est pas activé, il est nécessaire de renseigner à la main le numéro du vlan de voix.
4) Requête DHCP
Survient ensuite la requête DHCP. Comme pour un ordinateur, le poste utilise le protocole DHCP pour
obtenir une IP, l’IP de la passerelle, le masque de sous réseau, l’IP du DNS, etc…
Il y a une autre information très importante que le poste récupère à l’aide de DHCP. Il s’agit de l’IP du
serveur TFTP (option 150 en DHCP).
Maintenant que le poste possède les bons paramètres IP, il va joindre le serveur TFTP.
Sur ce serveur, le poste va récupérer son fichier de configuration. Dans cette configuration nous
retrouvons entre autre une liste (pouvant aller jusqu’à 3) d’IP de Call Manager.
En général le serveur TFTP est l’IPBX (sur le Call Manager, le CME, etc…).
Enfin, le poste IP tente de se connecter au premier Call Manager listé dans le fichier de configuration.
Il est nécessaire d’y appliquer une configuration particulière pour un fonctionnement optimal.
Vous avez certainement déjà entendu parler des Voice Vlan. Pour faire simple, l’idée est de placer les
postes IP dans un Vlan à part.
Pourquoi ? Et bien pour les mêmes raisons que nous créons des Vlans à la base. Nous y gagnons
principalement en performance, en sécurité et en flexibilité.
Il est important de savoir qu’il existe des logiciels permettant de capter les conversations
téléphoniques et de restituer un fichier audio. C’est en partie pour cela que l’aspect sécurité est
important.
Pour bien comprendre l’utilité du Voice Vlan, il faut déjà comprendre comment se passe la connexion
au réseau d’un poste Cisco (ou un poste IP en général).
L’un sert à connecter le poste au réseau, à la manière de la carte réseau d’un PC.
Le deuxième port permet d’y connecter un PC (ou toute autre machine de votre choix).
Pourquoi cela ?
En revanche, s’il souhaite connecter son poste et son PC, il va manquer de port.
C’est donc dans un souci d’économie que les postes IP intègrent un mini-switch.
Etant donné le peu de bande passante consommée par le poste IP, cela ne gêne pas qu’il soit sur le
même port du switch que le PC.
Au final, il en résulte que le PC est connecté sur le poste, et que ce dernier est connecté sur le switch.
Derrière un port du switch, nous avons donc deux machines. Tout en sachant que le poste IP doit être
dans un Vlan à part et qu’en aucun cas le PC ne doit être dans le même Vlan.
Considérons le scénario suivant. Le Vlan Data a pour numéro 10, alors que le Vlan Voice a pour
numéro 20.
Quand le PC discute sur le réseau, il envoie les frames au poste IP, qui lui-même les envoie au
switchs.
En revanche, quand le poste IP discute sur le réseau, il envoie directement ses frames au switch et il
les tague avec le numéro de Vlan 20 en 802.1Q.
Ainsi, quand le switch reçoit une frame, il sait dans quel Vlan la placer.
De cette manière, nous avions deux machines sur un même port, mais pas dans le même Vlan.
Switch(config)#vlan 10
Switch(config-vlan)#name data
Switch(config)#vlan 20
Switch(config-vlan)#name voip
Il est tout de même à noter que le Portfast est automatiquement activé quand on configure un Voice
Vlan sur le port.
Le Portfast est essentiel pour le bon fonctionnement du poste. En effet, lors de son démarrage le poste
va demander une IP, et entrer en communications avec le ou les serveurs de VoIP.
En effet, nous avons des frames taguées et non-taguées qui vont au switch.
Les frames taguées sont placées dans le Vlan indiqué et les frames non-tagués sont placées dans une
sorte de Vlan natif. Comme toujours, le PC n’a pas la moindre idée qu’il se trouve dans un Vlan. Pour
lui, tout est invisible.
Dans la pratique nous n’appelons pas cela un Trunk. En effet, généralement un Trunk permet de
supporter de nombreux Vlans. Dans le cas présent, le port ne support que le Vlan Voice et les données
non-taguées.
Nous considérons cela comme un mini-Trunk que nous pouvons appeler un « port Access supportant
le trafic tagué pour la voix ».
Nous avons donc vu à quoi sert un Voice Vlan, mais il reste une interrogation.
L’idée est donc bien que le téléphone sache comment taguer les frames qu’il envoie.
Il y a deux solutions :
Pour la configuration à la main, il faut aller dans les paramètres du poste. Il y a une option où l’on peut
renseigner le numéro du Vlan.
Mais l’annonce automatique est bien plus pratique. Le fait de ne pas avoir à paramétrer le poste rend
les choses bien plus simples.
En effet, il vous suffit alors de brancher le poste, et de le laisser démarrer. Une fois démarré, il sera
dans le bon Vlan et sera connecté à l’IPBX (si la configuration de ce dernier est bonne).
Pour l’annonce automatique, il faut bien entendu configurer le Voice Vlan sur le switch.
C’est grâce à cette configuration que le switch sait quel Vlan annoncer.
Pour rappel, CDP – Cisco Discovery Protocol est un protocole propriétaire Cisco.
Il permet la découverte réseau entre les équipements Cisco directement connectés. Par défaut, une
annonce est envoyée toutes les 60 secondes aux voisins.
Cette annonce peut contenir différentes informations comme le Hostname, le type d’équipement, la
version de l’IOS, les adresses IP, etc…
Ce protocole est une alternative aux protocoles propriétaires tels que CDP.
Le POE est une technologie permettant d’alimenter des équipements à travers un câble Ethernet. Dans
le cas du téléphone, le seul câble qui va au poste est un câble RJ45. Dans ce câble circulent les
données et le courant.
Cela évite donc d’avoir à brancher le poste sur une alimentation (comme cela se fait de manière
classique).
Le POE est principalement utilisé en VoIP pour l’alimentation des postes, mais aussi en Wifi pour
l’alimentation des bornes et en vidéosurveillance pour l’alimentation des caméras. Il y a d’autres
utilisations moins courantes.
Pour alimenter un poste, une borne, une caméra et autres il y a donc 3 méthodes :
Dans le cas du switch POE, c’est le switch qui fournit le courant sur ses ports. Tous les switchs ne sont
pas POE. Il faut faire attention à ce paramètre à l’achat.
Pour l’injecteur, c’est un boitier qui permet d’injecter du courant dans un lien. Si notre poste est
raccordé à un switch classique, nous pouvons placer ce boitier sur la ligne, pour ajouter du POE vers le
poste.
Dans la suite des explications nous considérerons la solution du switch POE, car c’est la plus courante.
Mais quel est l’intérêt d’utiliser du POE plutôt qu’une alimentation classique ?
Premièrement cela fait moins de câblage et permet d’économiser l’achat des boitiers d’alimentation.
Deuxièmement, si les choses sont bien faites, cela apporte plus de sécurité.
Dans une installation classique de POE, tous les postes (ou autre) seront connectés à un switch POE.
Ce switch peut disposer d’une double alimentation électrique sur deux réseaux électriques différents et
peut être branché sur onduleur.
En conclusion, il est peu probable que le poste IP ne reçoive plus de courant avec cette solution.
Attention tout de même, cela créé un point de rupture unique. C’est-à-dire que si le switch tombe en
panne, il n’y a plus aucun poste qui fonctionne. N’oublions pas non-plus que la fonctionnalité POE
entraine un surcoût à l’achat. Mais cela peut être compensé par le faite qu’il n’est pas nécessaire
d’acheter des alimentations externes.
Une machine non-POE peut bien sûr être connectée à un switch POE sans problème de comptabilité et
sans risque.
Lorsque qu’une machine POE est connectée à un switch POE, il y a une négociation qui s’effectue.
Cela permet au switch de détecter une machine souhaitant recevoir du courant.
Nous appelons PSE – Power-Supplying Equipment l’équipement qui fournit courant (ici le switch).
Nous appelons PD – Powered devices l’équipement qui reçoit le courant (ici le poste).
Le POE permet de fournir 48V continu, 15.4 Watts théoriques et 350 mA.
Dans la pratique, seul 12 ou 13 Watts sont disponibles pour le PD, à cause des pertes.
Le POE+ permet de fournir 48V, 25W (jusqu’à 50W selon les constructeurs) et 600 mA.
Pour les câbles 1 Gbps, les 4 paires sont utilisées pour les données. Du coup c’est la méthode Phantom
Power qui est utilisée. Elle permet de faire transiter le courant et les données en simultané sur les 4
paires.
7 Présentation de l’infrastructure de TP
Vous le savez aussi bien que moi, l’apprentissage passe par la pratique. Pour préparer efficacement
cette certification CCNA Voice, il va vous falloir mettre en place une infrastructure convenable.
Nous aurons deux éléments principaux : Le CME – Cisco Unified Communications Manager Express
et le CUCM – Cisco Unified Communications Manager.
Le premier, qui prend la forme d’un routeur, nous servira pour la première partie de la pratique.
A ces deux éléments viendront se connecter des postes IP. J’ai fait le choix d’utiliser des postes
virtuels. J’ai donc eu recours à CIPC – Cisco IP Communicator.
Dans cet article je vous présente l’infrastructure que j’ai mise en place. Il y a plusieurs façons de faire.
Libre à vous de faire comme bon vous semble.
De plus, j’ai fait le choix de travailler avec une infrastructure entièrement virtuelle pour des raisons
financières et pour une question de simplicité.
Il est tout à fait possible, voir même recommandé, de travailler avec de vrais équipements.
Voici donc une représentation de l’infrastructure que j’ai réalisée sous GNS3.
R1 représente le routeur CME.
Si vous en avez les moyens et l’envie, il est tout à fait possible de réaliser cette topologie avec de vrais
équipements. Les VMnet seront donc remplacés par des postes IP physiques.
1) R1 et le CME
Le routeur est très important car c’est celui qui héberge le CME. Le CME est la première solution de
VoIP Cisco que nous allons étudier.
Vous pouvez virtualiser ce routeur avec GNS3. Il vous faut simplement une image incorporant le
CME.
Pour cela, tournez-vous vers les images avec des fonctionnalités de voix (advipservices, ipvoice,
etc…).
Attention tout de même, si vous utilisez un routeur virtuel vous n’aurez pas accès à toutes les
fonctionnalités. Il vous sera impossible d’utiliser des interfaces analogiques et numériques (pour
connecter des postes et lignes analogiques et numériques).
Cela vous privera donc d’une petite partie des manipulations sur le CME. Il n’y a rien de dramatique à
cela.
Une fois le routeur démarré, vous pouvez activer le service de téléphonie comme ceci :
R1(config)#telephony-service
R1(config-telephony)#
Pour voir la version du CME présente dans votre image, la commande est la suivante :
R1#show telephony-service
CONFIG (Version=7.1)
=====================
Version 7.1
Cisco Unified Communications Manager Express
For on-line documentation please see:
…
Pour permettre à vos postes IP de dialoguer avec le CME, vous devrez faire appel à un switch.
2) Le Switch
Nous le verrons par la suite, les VMnet sont les interfaces réseau de VMware.
Ceux-ci assurent simplement la fonction de switch. Il n’est pas possible de les configurer en ligne de
commande. Néanmoins, il est tout de même possible de paramétrer les Vlan.
Depuis la version 1.0 de GNS3, il est possible d’intégrer des switchs Cisco dans une topologie.
Je vous laisse le soin de vous renseigner sur le paramétrage nécessaire dans GNS3.
Cela vous permettra de mettre en pratique les quelques notions relatives aux switchs.
3) Les VMnets
Pour ceux parmi vous qui ne sont pas familiers avec VMware, les VMnets sont les interfaces réseaux
virtuelles de VMware.
Lors-ce que vous créez une machine virtuelle dans VMware, vous pouvez l’assigner à un VMnet.
Je ne vais pas m’attarder sur les détails, mais sachez que pour cette infra, j’ai choisi le mode « Host
Only ».
C’est-à-dire que les VM dans le VMnet 1 peuvent joindre les autres machines du VMnet 1, ainsi que
la passerelle, c’est-à-dire la carte réseau VMnet1 du PC qui héberge VMware.
Pour joindre des VM dans le VMnet 2, il faudra passer par le switch, voir par le routeur.
1 CUCM
2 Windows
1 Windows Serveur
Libre à vous de choisir dans quel VMnet placer vos VM. Mais dans tous les cas, assignez des IP du
même sous réseau à vos machines (voir schéma). Vous gagnerez en simplicité.
Pour ma part, j’ai fini par mettre toutes les VM dans le VMnet 1. En faisant cela, vous pourrez vous
passez de GNS3 quand vous travaillerez sur la partie CUCM.
4) CUCM
Le CUCM est le Call Manager. C’est la deuxième solution de VoIP Cisco que nous allons étudier
(après CME). Tant que vous en êtes à étudier le CME, vous n’avez pas à le mettre en place.
A moins de disposer d’un Call Manager physique, il vous sera nécessaire d’en virtualiser un sur votre
PC.
La première étape est de mettre la main sur un ISO. Il n’est pas nécessaire de disposer d’une licence
pour les TP.
L’installation ne peut se faire que sous VMware, car CUCM est prévu pour être hébergé sur un
hyperviseur ESX.
Pour ce faire, la procédure est un peu particulière. En effet, il vous faudra sélectionner les bons
paramètres lors de la création de la VM. Sinon, la VM ne fonctionnera pas.
Pour le système d’exploitation, il s’agit d’un Linux RedHat. Quant à la version, cela dépend de la
version de CUCM dont vous disposez.
La pluparts des paramètres seront modifiables par la suite si nécessaire. Il faudra pour cela utiliser
l’interface Web.
Attention quand vous entrez les mots de passe, le clavier est en Qwerty. Si vous êtes dans une infra de
Lab, utilisez les mêmes identifiants partout.
Pour ce qui est du serveur NTP, si votre CUCM n’a pas accès au Net (ce qui est le cas en Host-Only),
je vous conseille de mettre en place un serveur NTP sur R1, et de vous assurer que R1 et la VM du
CUCM peuvent communiquer.
Les machines virtuelles Windows ont une fonction très simple. Elles hébergent chacune un CIPC.
Une fois CIPC installé, allez dans les préférences pour paramétrer le réseau.
6) Le Serveur Windows
Sur ce serveur, il faut mettre en place un Active Directory. Vous l’aurez deviné, nous utiliserons l’AD
pour l’authentification.
Vous pouvez éventuellement installer un CIPC sur le serveur. Cela vous fera un poste de plus.
7) Conclusion
A présent vous devriez avoir une bonne idée de ce qu’il faut mettre en place.
Encore une fois, libre à vous d’utiliser une infrastructure virtuelle ou physique.
L’important est d’avoir un CME et un CUCM, ainsi qu’au moins 2 postes IP.
Dans ce premier article, je vous propose de nous attarder sur la configuration basique d’un routeur
CME.
1) Topologie
Dans les labs sur CME, nous n’utiliserons pas le CUCM et le WS 2012.
Les postes IP sont des clients Cisco IP Communicator installés sur les VM 2 et 3 et sur la machine
hôte. Quant au CME, il se trouve sur le routeur R1. Je rappelle que le routeur doit avoir une image
prenant en charge les fonctions de VoIP.
Cette infrastructure rend l’utilisation d’un Voice Vlan inutile. Aussi, le switch n’aura qu’un rôle très
limité (pas de configuration spéciale).
Avant d’aller plus loin, assurez-vous d’avoir une infrastructure adéquat, avec une configuration de
base (notamment les IP).
2) Configuration DHCP
Comme nous l’avions vu dans un précédent article, les routeurs ont besoin d’un DHCP pour
fonctionner. Ce DHCP permet notamment d’obtenir les paramètres réseau de base, mais aussi
d’obtenir l’adresse du serveur TFTP.
Attention, si vous utilisez exactement la même infrastructure que moi, la configuration du DHCP n’est
pas nécessaire. En effet, vous pouvez attribuer les IP manuellement aux VM, et renseigner l’IP du
TFTP à la main dans le CIPC (Cisco IP Communicator).
De plus, dans l’infra que je vous propose, nous n’avons pas de Voice Vlan.
Encore une fois, cette configuration ne s’intègre pas dans la topologie virtuelle que je vous ai
proposée.
Commençons par exclure les IP qui ne doivent pas être assignées à des clients.
Comme nous l’avions vu, l’option 150 permet d’indiquer au client l’IP du serveur TFTP. Ici il s’agit
du présent routeur.
3) Configuration NTP
Dans tout réseau, il est essentiel de mettre en place un serveur NTP. Ce serveur aura pour rôle de
diffuser le temps dans tout le réseau. Ainsi, les horloges des équipements (notamment les postes IP)
seront synchronisées.
Pour cela, nous avons le choix entre le faire à la main, ou le synchroniser avec un serveur NTP.
(Si vous travaillez sous GNS3, la connexion à internet sera impossible sans une configuration
spécifique)
R1(config)#telephony-service
R1(config-telephony)#
Vous pouvez ensuite afficher la version du CME que vous avez (ainsi que foule d’information).
2 Ephone-DN et Ephone
Dans ce premier article je vous propose d’aborder la configuration des Ephones et Ephone-DNs afin
de mettre en place un premier réseau de téléphonie basique.
a) Les Ephone-DNs
Un Ephone-DN ou Ethernet Phone Directory Number représente une ligne téléphonique. A cette
ligne, un numéro sera attribué. Les utilisateurs pourront ensuite utiliser une ligne pour en appeler une
autre.
Une fois la ligne créée, nous pouvons l’assigner à un ou plusieurs postes IP.
Single-Line Ephone-DN
Dual-Line Ephone-DN
Avec une Single-Line, le poste peut placer ou recevoir un seul appel simultané. Si un appel est en
cours sur cette ligne et qu’un nouvel appel arrive, la ligne sonne occupée.
Avec un Dual-Line, le poste peut placer ou recevoir deux appels simultanés. Si un appel est en cours
sur la ligne et qu’un deuxième arrive, la ligne ne sonne pas occupée. Elle sonne normalement et
l’utilisateur peut prendre l’appel.
Les Dual-Line sont très utiles pour certaines fonctionnalités telles que les transferts.
R1(config)#telephony-service
R1(config-telephony)#max-ephones 500
R1(config-telephony)#max-dn 500
R1(config-telephony)#create cnf-files
Nous pouvons ensuite créer nos lignes et y assigner des numéros de téléphones internes.
R1(config)#ephone-dn 1 dual-line
R1(config-ephone-dn)#number 101
R1(config)#ephone-dn 2 dual-line
R1(config-ephone-dn)#number 102
R1(config)#ephone-dn 3 dual-line
R1(config-ephone-dn)#number 201
R1(config)#ephone-dn 4 dual-line
R1(config-ephone-dn)#number 202
Il est aussi possible d’assigner un numéro secondaire à une ligne. Par exemple, nous pouvons assigner
un numéro public à la ligne 4. De cette manière, si quelqu’un compose le numéro public en interne, la
ligne sonnera.
Attention, nous n’en sommes pas encore à la liaison avec un réseau public.
R1(config)#ephone-dn 4 dual-line
R1(config-ephone-dn)#number 202 secondary 0388010203
b) Les Ephones
Nous avons créé des lignes téléphoniques. La suite logique est de créer des postes IP.
Pour chaque poste physique, nous aurons un Ephone dans la configuration du CME.
La question qui se pose alors est la suivante : Comme le CME reconnait les postes et comment sait-il à
quel poste appliquer quelle configuration ?
Une fois le poste en place, il a une adresse IP. Mais au départ, le poste démarre sans IP et sans
configuration.
Donc pour identifier les postes, le CME utilise les adresses MAC.
Donc pour créer un Ephone, il nous faut l’adresse MAC du poste associé.
Sur les étiquètes, les adresses MAC sont associées à un code barre.
Pour un déploiement de masse, vous pouvez donc utiliser un scanneur de code barre.
Si vous travaillez avec des postes virtuels comme moi, il vous faut l’adresse MAC des machines qui
hébergent les postes virtuels.
R1(config)#ephone 1
R1(config-ephone)#mac-address 000C.29E3.87A3
R1(config-ephone)#type CIPC
R1(config-ephone)#button 1:1
Le type correspond au type de poste IP. Ici il s’agit du poste virtuel CIPC.
Les boutons du bas sont associés à des fonctions comme par exemple raccrocher, transférer, créer une
conférence, etc…
Les boutons de droite sont associés à des lignes. Si le poste doit avoir le numéro 101 (qui correspond à
la ligne DN 1 créée précédemment) alors nous assignons l’un des boutons de droite à la ligne 1.
Si le poste doit avoir plusieurs lignes, nous assignons plusieurs boutons à plusieurs lignes.
Pour faire simple, chez Cisco pour assigner une ligne à un poste, il faut configurer un bouton.
R1(config-ephone)#button 1:1
R1(config-ephone)#button 1:4
R1(config)#ephone 2
R1(config-ephone)#mac-address 0050.5623.733C
R1(config-ephone)#type CIPC
R1(config-ephone)#button 1:2
R1(config)#ephone 3
R1(config-ephone)#mac-address 0050.56C0.0001
R1(config-ephone)#type CIPC
R1(config-ephone)#button 1:3
Normalement le poste devrait redémarrer. Si il ne le fait pas, fermer CIPC, et ouvrez le à nouveau.
A présent, nous pouvons appeler entre les postes. Lançons un appel depuis 201 vers 101.
Les appels passent entre les postes.
Durant un appel, vous avez accès à un certain nombre de fonction grâce aux boutons inférieurs.
Nous pouvons par exemple transférer l’appel vers 102.
Pour cela, depuis 201, appuyez sur «Trnsfer », puis entrez le numéro 102.
Quant 102 décroche, nous somme en ligne avec lui. Nous pouvons parler avec lui. Cela permet de
demander à 102 s’il veut bien que nous lui transférions l’appel de 101.
S’il est d’accord, nous pouvons appuyer sur « Transfert ». Sinon, il faut appuyer sur « End Call ».
L’appel est alors transféré. 101 et 102 sont en communication.
Nous appelons ce type de transfert un transfert attendu, car nous entrons en communication avec la
destination avant le transfert.
Le transfert aveugle est l’inverse. Nous transférons l’appel sans entrer au préalable en communication
avec la cible.
c) Auto Registration
Nous avons vu comment ajouter des postes à la main dans le CME. Mais il est aussi possible pour les
postes de s’enregistrer automatiquement.
R1(config)#telephony-service
R1(config-telephony)#auto-reg-ephone
R1(config-telephony)#no auto-reg-ephone
Commençons par désactiver l’enregistrement automatique.
R1(config-telephony)#no auto-reg-ephone
R1(config)#no ephone 3
R1(config-telephony)#auto-reg-ephone
Nous voulons donc que les postes qui s’enregistrent automatiquement soient associés à ces DN.
Reset est un redémarrage rapide qui permet au poste de récupérer sa nouvelle configuration (après
modification de la configuration de l’Ephone par exemple).
Restart est un redémarrage complet. Il est nécessaire pour les gros changements.
R1(config)#telephony-service
R1(config-telephony)#restart 0050.56C0.0001
Note : si vous êtes dans la configuration d’un Ephone, il est possible de le relancer directement.
R1(config)#ephone 1
R1(config-ephone)#restart
d) Conclusion
Nos postes ont été ajoutés à la main puis automatiquement et ils sont associés à une ligne.
a) Configuration actuelle
telephony-service
max-ephones 500
max-dn 500
ip source-address 10.0.1.254
auto-reg-ephone
create cnf-files
ephone-dn 1 dual-line
number 101
ephone-dn 2 dual-line
number 102
ephone-dn 3 dual-line
number 201
ephone 1
mac-address 000C.29E3.87A3
type CIPC
button 1:1
ephone 2
mac-address 0050.5623.733C
type CIPC
button 1:2
ephone 3
mac-address 0050.56C0.0001
type CIPC
button 1:3
Nous souhaitons qu’un poste ait plusieurs lignes. Le poste pourra donc être joint sur plusieurs lignes,
passer des appels avec les deux lignes, etc…
R1(config)#ephone-dn 4 dual-line
R1(config-ephone-dn)#number 202
R1(config)#ephone 3
R1(config-ephone)#button 2:4
R1(config-ephone)#restart
Si vous appelez le poste sur 202, puis une fois en ligne vous appelez aussi le 201, vous obtiendrez un
double appel.
Pour répondre au deuxième appel, il faut appuyer sur le bouton de la ligne qui sonne.
Si vous voulez appeler avec la ligne 202, il suffit d’appuyer sur le bouton 202, puis de composer.
Vous pouvez aussi lancer un appel depuis la ligne 201, puis en cours d’appel lancer un appel depuis
202.
Attention, il n’est pas nécessaire d’avoir deux lignes pour lancer deux appels.
Voici donc comment avoir plusieurs lignes sur un seul poste. Vous pouvez répéter l’opération de
multiples fois.
c) Une même ligne sur plusieurs postes
Oui, il est possible que deux postes (ou plus) utilisent la même ligne.
R1(config)#ephone 2
R1(config-ephone)#button 2:4
R1(config)#ephone 2
R1(config-ephone)#no button 2
R1(config)#ephone 3
R1(config-ephone)#no button 2
R1(config)#no ephone-dn 4
Il est aussi possible de partager une ligne avec une configuration comme celle-ci.
R1(config)#ephone-dn 4 dual-line
R1(config-ephone-dn)#number 202
R1(config)#ephone-dn 5 dual-line
R1(config-ephone-dn)#number 202
R1(config)#ephone 2
R1(config-ephone)#button 2:4
R1(config)#ephone 3
R1(config-ephone)#button 2:5
De cette manière, nous avons deux lignes qui ont le même numéro.
Si quelqu’un appel le 202, l’appel tombera au hasard sur le poste 2 ou le poste 3.
De plus, les deux postes peuvent appeler en même temps avec le numéro 202.
Donc nous avons dit que si quelqu’un appel le 202, l’appel tombera au hasard sur le poste 2 ou le
poste 3.
Si maintenant le poste 2 est en ligne sur 202 ; et que quelqu’un appel le 202, l’appel tombera au hasard
sur le poste 2 ou 3. Le nouvel appel peut donc tomber sur le poste 2 alors qu’il est en ligne.
R1(config)#ephone-dn 4 dual-line
R1(config-ephone-dn)#preference 0
R1(config)#ephone-dn 5 dual-line
R1(config-ephone-dn)#preference 1
Par défaut la préférence est de 0. Elle peut aller jusqu’à 10. La plus basse est la meilleure.
Ici, c’est le DN 4 qui a la priorité. Ainsi, un appel vers 202 fera toujours sonner le DN 4.
Donc, si vous lancez un appel vers 202 (depuis le poste 1 par exemple), c’est le poste 2 qui sonne. Si
vous lancer un deuxième appel (et que le premier est toujours en cours), c’est à nouveau le poste 2 qui
sonne.
Pourquoi donc ? Et bien parce que nous avons mis en place des Dual-Line. La ligne 4 (qui est assignée
au poste 2) peut prendre en charge 2 appels.
Et si vous lancer un troisième appel (et que les deux autres sont toujours en cours), le numéro sonne
occupé.
Au final, le poste 3 ne sonne plus jamais lors-ce que l’on appel 202.
Huntstop
Hunstop Channel
La commande Huntstop indique au CME de ne pas chercher d’autre lignes pour le numéro donné.
La commande Huntstop Channel indique au CME de ne pas chercher si la ligne est déjà occupée.
Ce n’est pas évident à comprendre. Nous allons donc voir des exemples. Je vous invite à réaliser des
tests. Pour cela, ajoutez 4 ou 5 lignes au poste 1 pour pouvoir lancer de multiples appels vers 202.
Pour le moment, la commande Huntstop est en place sur toutes les lignes. Elle est présente par défaut
et n’est pas affichée.
C’est pour cela qu’un appel vers 202 n’arrive jamais sur la ligne 5. Le CME cherche à joindre 202 sur
la ligne 4. S’il y arrive tant mieux. S’il n’y arrive pas, il ne cherche pas ailleurs, à cause de la
commande Hunstop.
Si nous voulons que les appels puissent arriver sur la ligne 5 (donc le poste 3), il faut désactiver la
commande Hunstop sur la ligne 4.
R1(config)#ephone-dn 4 dual-line
R1(config-ephone-dn)#no huntstop
Le premier appel vers 202 tombe sur la ligne 4, donc le poste 2 sonne
Le deuxième appel vers 202 tombe sur la ligne 4, donc le poste 2 sonne à nouveau
Le troisième appel vers 202 tombe sur la ligne 5, donc le poste 3 sonne
Le quatrième appel vers 202 tombe sur la ligne 5, donc le poste 3 sonne
Le cinquième appel vers 202 sonne occupé
Mais il serait mieux que le deuxième appel tombe directement sur la ligne 5 et qu’il n’y ait pas de
double appel sur la ligne 4.
R1(config)#ephone-dn 4 dual-line
R1(config-ephone-dn)#huntstop channel
R1(config)#ephone-dn 5 dual-line
R1(config-ephone-dn)#huntstop channel
Nous avons aussi mis la commande sur la ligne 5, pour qu’il ne puisse pas non plus y avoir de double
appel.
Pour rappel, cette commande Huntstop Channel empèche le double appel si la ligne est déjà en ligne.
ephone-dn 4 dual-line
number 202
huntstop channel
no huntstop
ephone-dn 5 dual-line
number 202
preference 1
huntstop channel
Je rappelle que la commande “Huntstop” est implicite. C’est pour cela qu’elle n’apparait pas par
défaut.
Si cela n’est pas clair pour vous, je vous invite à relire cette partie et surtout à tester par vous-même.
d) Séparateurs spécifiques
Button NUMERO-BOUTON : DN
Voici la liste.
Commençons par les séparateurs « o », « c » et « x » car ils sont en lien avec la configuration
précédente.
Ces trois séparateurs reposent sur le principe de Button Overlay.
Le Button Overlay autorise le fait d’assigner plusieurs DN à un seul bouton. Vous comprendrez avec
les configurations qui vont suivre.
Séparateur « o »
ephone-dn 4 dual-line
number 202
huntstop channel
no huntstop
ephone-dn 5 dual-line
number 202
preference 1
huntstop channel
ephone 2
button 2o4,5
ephone 3
button 2o4,5
Séparateur « c »
ephone-dn 4 dual-line
number 202
huntstop channel
no huntstop
ephone-dn 5 dual-line
number 202
preference 1
huntstop channel
ephone 2
button 2c4,5
ephone 3
button 2c4,5
Séparateur « x »
Voici un exemple.
ephone 2
button 2c4,5
button 3x2
ephone 3
button 2c4,5
button 3x2
Ce séparateur est simple. Il désactive la sonnerie audio de la ligne. Il y a toujours la led qui clignote.
Si le poste est déjà en ligne, il y a tout de même un bip qui est émis à la place de la sonnerie.
ephone 3
button 1b3
Si le poste 3 est déjà en ligne et que quelqu’un appel le 201, un bip est émis.
Séparateur « s »
Le séparateur « s » fonctionne comme le « b », sauf qu’en plus il supprime le bip si le poste est en
ligne.
Séparateur « f »
Encore une fois, le séparateur est simple. Il permet simplement de forcer une sonnerie différente.
ephone 3
button 1f3
Séparateur « m »
Ce séparateur permet de monitorer une ligne. Cela permet de savoir si la ligne est utilisée ou non et
donc si l’on peut appeler la ligne ou non.
ephone-dn 9 dual-line
number 402
ephone 1
button 5:9
ephone 3
button 3m9
Maintenant, nous avons un bouton sur le poste 3 qui indique si la ligne 9 est utilisée.
Séparateur « w »
La séparateur « w » permet quant à lui de monitorer tout un poste. Si l’une des lignes du poste est
occupée, le bouton devient rouge.
ephone 3
button 3m1
Ici « 1 » fait référence à la ligne 1 du poste 1. Il est nécessaire de faire référence à la ligne principale
du poste à monitorer.
Nous obtenons donc un bouton qui devient rouge si n’importe quelle ligne du poste 1 est occupée.
4 Voice Port et Dial Peers
Dans ce nouvel article, je vous propose d’étudier les Voice Ports et les Dial Peers.
Les Voice Ports vous permettent de connecter le routeur à des équipements analogiques où
numériques (téléphone, fax, PSTN, PBX, etc…).
Les Dial Peers quant à eux représentent en quelque sorte les numéros que le routeur peut joindre. Si
vous ne configurez pas de Dial Peers, votre routeur ne pourra joindre aucun numéro (hormis les postes
IP configurés). Nous verrons les détails plus tard.
La partie suivante sur les Voice Port sera plus succincte qu’à l’accoutumé, car je n’ai pas de carte
analogique ou numérique à disposition. Néanmoins, je vous montrerai quelques exemples de
configuration.
Nous allons voir les Voice Port Analogiques, et les Voice Port numériques.
Les Voice Port Analogiques, sont les ports sur lesquels vous pouvez connecter des équipements
analogiques (téléphone, fax, PSTN, PBX, etc…).
Ces ports sont soit intégrés au routeur, soit il faut ajouter une carte.
Comme nous l’avions vu dans l’article d’introduction à la VoIP, il existe 2 types de port :
FXS – Foreign eXchange Station: c’est l’interface qui fournit la ligne téléphonique analogique.
Elle fournit le courant et la tonalité. Par exemple, la prise murale RJ11 (directement reliée à
l’opérateur téléphonique)
FXO – Foreign eXchange Office: c’est l’interface qui reçoit la ligne téléphonique analogique.
Par exemple, la prise RJ11 sur un téléphone
Sur notre routeur, les ports FXS servent à connecter des postes, un fax, etc…
Loop Start
Ground Start
Loop Start est le mode par défaut. Il est utilisé pour la connexion aux équipements comme les
téléphones, un fax, etc…
L’option cptone correspond au Call Progress Tone. Les CPT sont les tonalités qui indiquent le statut
de l’appel à l’utilisateur (occupé, déconnexion, sonnerie, attente, etc…).
En fonction du pays, les tonalités ne sont pas tout à fait les mêmes.
Il faut donc indiquer au routeur le pays dans lequel on se trouve. Par défaut, le routeur utilise le code
US.
Cela permet de transférer automatiquement les appels entrant vers l’extension indiquée.
L’option caller-id enable permet d’autoriser la réception des informations sur l’appelant.
L’option dial-type permet de configurer la méthode de composition. Vous avez le choix entre :
DTMF
Pulse Dialing
L’option ring number permet de spécifier au bout de combien de sonnerie le routeur décroche
l’appel. Si la ligne arrive sur plusieurs équipements, on peut vouloir laisser un délai supplémentaire
pour que les autres équipements aient une chance de décrocher avant le routeur.
Comme nous l’avions vu, il existe des interfaces E1 et T1 (ainsi que leurs déclinaisons).
Pour faire simple, T1 est utilisé aux USA et au Japon, alors que E1 et utilisé dans le reste du monde.
Nous avions aussi vu qu’il existe 2 méthodes de signaling, CAS – Channel Associated
Signaling et CCS – Common Channel Signaling.
La configuration d’une interface numérique est un peu plus complexe que celle d’une interface
analogique.
Une interface numérique peut être configurée pour une liaison de téléphonie, ou pour une liaison de
données.
Voici un extrait de la commande Show Voice Port Summary avec des ports numériques.
Voici un exemple de configuration d’un port numérique en CAS pour la connexion à un PSTN.
Présentation
Après ces quelques explications sur les Voice Port, attaquons le sujet qui nous intéresse le plus, les
Dial Peers.
En configurant des Dial Peers, nous allons permettre au routeur de contacter des numéros.
Par défaut, il est seulement capable de contacter les postes IP configurés (ephone-dns).
Donc si nous configurons des Voice Ports, il faut obligatoirement mettre en place des Dial Peers.
Sinon, le routeur ne pourra pas joindre les équipements derrière les ports.
Cela est aussi valable quand nous mettons en place un lien VoIP entre deux passerelles (deux routeurs
CME par exemple).
Bref, retenez que par défaut le routeur ne sait joindre que les Ephone-Dns.
Nous pouvons définir 2 types de Dial Peers :
Les POTS Dial Peers sont utilisés pour les connexions aux équipements traditionnels.
On les utilise par exemple pour connecter le routeur à un poste analogique en FXS. Ou pour connecter
le routeur au PSTN en FXO. Ou bien encore pour connecter le routeur à une ligne numérique.
Dans ces cas-là, nous configurons un Voice Port, puis nous configurons un Dial Peer qui définit les
numéros joignables grâce à ce Dial Peer et enfin nous assignons un Voice Port au Dial Peer.
Les VoIP Dial Peers quant à eux sont utilisés pour les connexions IP. Par exemple, si nous lions deux
routeurs CME avec un lien IP standard (lien Ethernet, VPN, Frame Relay, etc…), nous aurons besoin
d’un VoIP Dial Peer pour assurer la connectivité.
Les Call Legs sont en fait des connexions logiques que le routeur créé lors d’un appel. Ce sont les Call
Legs qui définissent le chemin des packets sur le réseau et à travers les routeurs.
Les Call Legs ne sont pas à configurer par nous. Nous devons simplement configurer les Dial Peers
(ce que nous verrons juste après).
Les Calls Legs sont définis soit en entrée soit en sortie sur une interface (un peu à la manière d’une
ACL).
Comme je l’ai dit, les Call Legs sont définis en entrée ou en sortie sur une interface. Dont pour que
201 puisse appeler 101, nous aurons besoin de 4 Call Legs supplémentaires, dans la direction opposée.
Je le répète, nous ne configurons pas nous même les Call Legs. Il s’agit du fonctionnement interne du
routeur. Nous n’avons même pas vraiment besoin de nous en soucier.
Commençons par la configuration d’un Dial Peer POTS. C’est le type de Dial Peer que nous utilisons
lors-ce que nous nous connectons à un équipement qui n’a pas d’IP (poste analogique, poste
numérique, PSTN, PBX, etc…), c’est-à-dire ce qui se trouve derrière un port analogique ou
numérique.
Nous allons configurer 2 Dial Peers POTS. L’un sur R1 pour le poste 101, l’autre sur R2 pour les
postes 2XX.
Le numéro du Dial Peer est ici 101. Ce numéro ne doit pas obligatoirement représenter le numéro du
poste. Mais la bonne pratique veut que ce soit le cas.
Nous reviendrons plus tard sur les détails, mais sachez que le point « . » représente n’importe quel
chiffre de 0 à 9 ou la touche étoile du clavier.
Par défaut, le routeur supprime tous les numéros explicitement définis dans un Dial Peer POTS.
Ce qui veut dire que 2XX devient alors XX.
Donc sans la commande précédente, si un appel pour 201 arrive, il va être pris en charge par le Dial
Peer 200.
Mais quand l’appel passe dans le Dial Peer, le routeur supprime le premier « 2 ».
La règle est donc la suivante : dans un Dial Peer POTS, le routeur supprime tous les numéros
explicitement définis dans le pattern.
2XX devient XX
31XX devient XX
Cette règle existe pour faciliter les appels vers l’extérieur. Dans beaucoup d’entreprise il faut faire un
code particulier pour appeler vers l’extérieur.
Quand le routeur envoie l’appel vers le réseau public, nous voulons donc qu’il supprime le 99 au début
du numéro.
J’insiste sur le fait que la règle énoncée précédemment n’est valable que pour les Dial Peers POTS.
Dans le Dial Peer VoIP que nous allons voir maintenant, la commande no digit-strip n’est pas
nécessaire.
Configuration d’un Dial Peer VoIP
Voyons à présent les Dial Peers VoIP. Ces Dial Pers sont utiles lors-ce que l’on connecte le CME à un
autre IPBX. La connexion se fait sur un lien réseau classique. Nous ne potions plus sur un port
analogique ou numérique, mais sur une IP.
Si vous utilisez la topologie que je vous ai exposée dans un précédent article, vous pouvez tester les
Dial Peers VoIP.
Vous constaterez qu’un appel depuis 101 peut aboutir sur 201.
Tout à l’heure nous avons vu le Wildcard « . » qui correspond à tous les chiffres de 0 à 9 ainsi qu’à la
touche « * » du clavier.
Il ne faut pas oublier que quel que soit le Wildcard, un numéro ne peut pas faire plus de 32 chiffres.
Le « . »
2… : 200 à 299
Le « + »
Les « [] »
Le « T »
Attention, lors-ce que l’on utilise le « T », le routeur ne sait jamais combien de chiffre l’utilisateur va
entrer. Il peut très bien composer un numéro de 10 chiffres, ou bien de 15 chiffres, etc…
Ce qui fait que le routeur ne sait pas quand lancer l’appel. Il va donc attendre des nouveaux chiffres
pendant 10 secondes.
Dans l’exemple précédent, si l’utilisateur compose 5126, l’appel sera lancé au bout de 10 secondes.
Pour forcer le routeur à composer sans attendre, il est possible d’appuyer sur #.
La « , »
Si le routeur doit composer le numéro « 9,214 », il va d’abord composer le 9, puis attendre 1 seconde,
puis composer le reste.
Peut-être vous êtes-vous posé la question. Que se passe-t-il si je configure plusieurs Dial-Peers avec le
même Destination-Pattern ?
Par exemple, utiliser le Dial-Peer 10 et si il n’est pas disponible (si 10.0.1.20 n’est pas joignable)
utiliser le Dial-Peer 11.
Vous verrez que l’appel utilise d’abord le premier Dial-Peer, mais n’aboutit pas. Au bout de quelques
secondes, l’appel passe sur le deuxième Dial-Peer et arrive à destination.
Voici un exemple.
Le principe du PLAR est simple. Un port analogique avec une configuration PLAR va
automatiquement appeler un numéro si il détecte un signal de décroché.
Ici, le poste 101 se trouve derrière le port 0/0/0. Avec la configuration PLAR en place, si 101 décroche
le combiné, cela appel automatiquement 102.
Précédemment, nous avions vu un exemple de configuration pour un port FX0. Le voici à nouveau.
Nous pouvons comparer cela à la façon dont un routeur route les paquets à l’aide de sa table de
routage.
Lors-ce que vous composez un numéro sur votre poste, le routeur recherche un pattern de destination
correspondant.
Par exemple, si vous composez le 01 02 03 04 05, à chaque appui de touche, le routeur fait une
recherche.
Pour vérifier ce comportement, vous pouvez mettre en place une infra de test.
---- R1 ----
telephony-service
max-ephones 100
max-dn 100
ip source-address 10.0.1.254
auto-reg-ephone
create cnf-files
ephone-dn 1 dual-line
number 110
ephone 1
mac-address 000C.29E3.87A3
type CIPC
button 1:1
telephony-service
max-ephones 100
max-dn 100
ip source-address 10.0.2.254
auto-reg-ephone
create cnf-files
ephone-dn 1 dual-line
number 210
ephone 1
mac-address 0050.56C0.0002
type CIPC
button 1:1
Vous pouvez à présent constater que les appels transitent entre les deux routeurs. 110 peut appeler
210.
Mais comment savoir quel Dial-Peer R1 utilise pour router les appels vers 210 ?
Il y a 2 solutions :
Modifier l’IP du Dial-Peer 210 (ce qui aura pour effet de ne pas router l’appel s’il est utilisé)
Utiliser la commande show dialplan number 210
Si maintenant vous ajoutez le Dial-Peer 21 que nous avons vu précédemment, vous verrez que 110 ne
peut plus appeler 210.
Sauf que quand le routeur reçoit 2 puis 1, il est capable de router l’appel grâce au Dial-Peer 21. Le
chiffre 0 n’est donc jamais envoyé au routeur car l’appel est routé avant.
Comment faire pour configurer R1 pour qu’il soit capable de router les appels vers 210 et vers 21.
Les appels vers 210 vont donc passer par le Dial-Peer 210.
Quant aux appels pour 21, ils seront pris en charge par le Dial-Peer 21, après que le Timer de 10s soit
passé (dû à l’utilisation du Wildcard T). Sinon, pour éviter le Timer, il faut appuyer sur # après avoir
composé le 21.
Pour rappel, le Wildcard T peut être 0 ou plusieurs chiffres (pour un numéro de 32 chiffres max).
C’est pour cela que le Dial-Peer 21 prend en charge les appels vers 21. Car si l’on compose le 21, le
pattern 21T est plus précis que 21.
Continuons notre étude du fonctionnement du CME par la sélection des Dial-Peers entrant et sortant.
Comme nous l’avons vu, pour router un appel, le routeur a besoin d’un Dial-Peer.
Selon si l’appel entre dans le routeur ou en sort, le comportement ne sera pas la même.
destination-pattern
session target
port
Mais il y a aussi les commandes incoming called-number et answer-address que nous n’avons pas
vu.
Dial-Peer Sortant
Pour sélectionner le Dial-Peer sortant, le routeur se base simplement sur les destination-patterns.
Une fois qu’il a choisi le Dial-Peer, il utilise la configuration Session Target (VoiP)
ou Port (analogique et numérique) pour router l’appel.
Exemple en VoIP :
Exemple en analogique :
Dial-Peer entrant
C’est ici que les choses se corsent. La sélection du Dial-Peer entrant est plus compliquée, mais
finalement très simple à comprendre.
Il y a 5 méthodes pour la sélection du Dial-Peer entrant. Le routeur les parcours dans l’ordre.
Dans les exemples que nous avons vus jusqu’ici, nous n’avons jamais utilisé les commandes incoming
called-number et answer-address.
Exemple
Pour bien comprendre la sélection des Dial-Peers entrants et sortant voyons ensemble un exemple.
Premièrement l’appel arrive à R1. Pour sélectionner le Dial-Peer entrant, il utilise la méthode 4.
En effet, l’appel arrive sur un port analogique. La sélection est donc très simple, le routeur utilise le
Dial-Per associé au port en question. Comme nous n’avons pas mis en place les commandes incoming
called-number et answer-address et qu’un poste analogique ne fournit pas de numéro appelant, c’est
la méthode 4 qui est utilisée.
Puis l’appel veut quitter R1. Comme nous l’avons dit, la sélection d’un Dial-Peer sortant est très
simple. Il se base sur les destination-patterns. Pour joindre 210 il utilise donc le Dial-Peer 210.
Puis l’appel arrive à R2. Pour sélectionner le Dial-Peer entrant, R2 utilise la méthode 3.
Pourquoi ? Car nous n’avons pas configuré les commandes incoming called-number et answer-
address. Par contre, comme il s’agit d’un appel VoIP, un numéro d’appelant est indiqué (ici c’est
110). Et il y a un Dial-Peer avec comme destination-patter 110.
Enfin, pour sortir de R2 et aller vers le poste 210, le routeur n’a pas besoin de Dial-Peer. En effet, la
configuration ephone suffit.
Et bien elle est utilisée si aucune autre méthode ne match. Le Dial-Peer agit comme une sorte de route
par défaut. Le Dial-Peer 0 possède des paramètres par défauts qui sont inchangeables.
Vous remarquerez que les 3 premières ne sont utilisables que sur un Dial-Peer POTS. Vous ne pourrez
donc pas vous en servir sur un Dial-Per VoIP.
Quant au Voice Translation Profile, il s’agit d’une configuration plus poussée, mais très puissante.
b) Prefix-Digits et Digit-Strip
Comme nous l’avons vu dans le tableau précédent, la commande Prefix Digits permet d’ajouter un
préfixe au début d’un numéro composé.
Par exemple, si quelqu’un compose le 101, nous pouvons faire en sorte que le routeur appelle en fait
le 5101.
Nous avons un employé qui travaille depuis son domicile. Son numéro public est le 0102030752.
Il n’est pas relié à notre réseau à l’aide d’un VPN. Le seul moyen de le joindre est de composer son
numéro public.
Mais nous souhaitons que nos utilisateurs puissent l’appeler en composant le 752, c’est-à-dire la fin de
son numéro.
Il faut donc que quand quelqu’un compose le 752, nous ajoutons devant le préfixe 0102030.
La commande no digit-strip est importante. Nous avions vu la règle suivante dans un précédent
article.
Dans un Dial Peer POTS, le routeur supprime tous les numéros explicitement définis dans le pattern.
Pour empêcher ce comportement, il faut ajouter la commande no digit-strip.
Le routeur ne supprime les chiffres explicites que dans les Dial-Peers POTS.
Les commandes Digit-Strip et Prefix ne sont disponibles que pour les Dial-Peers POTS.
c) Forward-Digit
Le but de cette commande est de ne garder que les X derniers chiffres composés.
Par exemple, si quelqu’un compose le 9452, nous pouvons garder que les 3 derniers chiffres, c’est-à-
dire 452.
Il est courant dans les installations téléphoniques, de devoir faire un code pour passer des appels vers
l’extérieur.
Le 9 indique donc au routeur que l’appel est pour l’extérieur. Si l’on compose simplement le
0304050607, l’appel est routé en interne et n’arrive donc jamais à destination.
d) Num-Exp
Le principe du Num-Exp est de remplacer un numéro appelé par un autre. Par exemple, si quelqu’un
appel le 500, nous pouvons faire en sorte que cela appel le 110.
Voici la configuration.
e) Voice Translation-Profile
Comme nous l’avons dit précédemment, les règles de translations sont très puissantes.
Quand quelqu’un appelle le 120, nous voulons que cela appel le 110.
R2(config)#voice translation-rule 1
R2(cfg-translation-rule)#rule 1 /120/ /110/
Nous pouvons mettre en place jusqu’à 15 règles.
Le /120/ est le pattern à matcher, et le /110/ est le pattern de remplacement. Ici, si les trois premiers
chiffres sont 120, cela les remplace par 110. 120 deviendra 110, 12054 deviendra 11054, etc…
Ici nous créons une règle TO-110 qui applique la transformation précédente aux numéros appelés.
Enfin, nous appliquons la règle au Dial-Peer 100 pour les appels sortant.
Nous avons vu différentes configurations possibles. La question qui peut se poser est la suivante :
Dans quel ordre s’appliquent les manipulations ?
a) L’infrastructure d’exemple
ephone-dn 1 dual-line
number 101
ephone-dn 2 dual-line
number 102
ephone 1
mac-address 000C.29E3.87A3
type CIPC
button 1:1
ephone 2
mac-address 000C.29EC.7A43
type CIPC
button 1:2
Nous l’avons vu en introduction, les COR permettent de mettre en place des restrictions d’appel. Par
exemple, nous pouvons vouloir que les postes 1XX ne puissent pas appeler les postes 4XX, mais
qu’ils puissent appeler les postes 2XX et 3XX.
La configuration peut paraitre compliquée au premier abord, mais je vous rassure, ce n’est qu’une
impression.
Il faut voir cela comme la création des Vlans. La création d’un Vlan sert seulement à le déclarer. La
« vraie » configuration vient après.
Encore une fois, vous pouvez choisir les noms que vous souhaitez. Ici nous allons rester simples.
Vous remarquerez que dans une liste COR nous définissons des membres à l’aide des tags précédents.
Ici nous avons défini une liste admin qui a tous les droits.
Vous noterez que les listes entrantes se définissent comme les listes sortantes. Ce qui fera la
différence, c’est si on les applique en incoming ou outgoing (un peu comme les ACL).
R1(config)#ephone-dn 2
R1(config-ephone-dn)#corlist incoming Basique
Vous pouvez aussi configurer des Corlist entrantes sur un Dial-Peer (par exemple pour les postes
analogiques connectés au routeur).
Vous pouvez à présent faire le test. 101 peut appeler 201, mais 102 ne peut pas appeler 201.
En ajoutant la commande member AppelsVers2XX dans la Corlist Basique, 102 peut alors appeler
201.
A présent, si vous reprenez les étapes de configuration une à une avec les commandes associées, vous
constaterez que ce n’est pas si compliqué à mettre en place.
Une question que nous pouvons nous poser : que se passe-t-il si l’on configure plusieurs Corlist
Outgoing sur un Dial-Peer ?
Aussi, que se passe-t-il s’il n’y a pas de Corlist en sortie sur un Dial-Peer ? Et bien tous les appels
passent. Ce comportement est judicieux, car sinon nous serions obligés de configurer des Corlist
partout.
Et que se passe-t-il s’il n’y a pas de Corlist en entrée sur un Dial-Peer (ou sur un e-phone). Et bien ce
dernier n’aura aucune restriction (même si il passe par des Dial-Peer ayant des listes en sortie).
Encore une fois, ce comportement est judicieux, car il évite d’avoir à configurer des Corlist partout.
Au final, comme vous avez pu le voir, les Class of Restriction ne sont pas bien compliquées à mettre
en place. Le mieux est de préparer la configuration dans un bloc-notes et d’utiliser des noms clairs et
cohérant pour les listes et les tags.
8 Configuration avec CCP
Au fil des articles, nous avons appris à configurer le Call Manager Express en ligne de commande.
Mais il est aussi possible d’avoir recours à CCP – Cisco Configuration Profesional.
Il s’agit d’une interface graphique permettant la configuration d’un routeur. Il est donc possible de se
passer de la CLI.
Avant toute chose, il convient d’installer CCP sur votre PC. Le logiciel peut être téléchargé sur le site
de Cisco.
Cisco CP n’est pas exempt de défaut. Selon la version de CCP et de Windows que vous avez, vous
pouvez rencontrer des problèmes. Sur Windows 8 et avec la version 2.8 de CCP, les problèmes
semblent résolus.
Dans la fenêtre qui s’ouvre, entrer l’IP 127.0.0.1 et cliquer sur ajouter.
Maintenant que vous avez le logiciel CCP installé, il faut préparer le routeur.
Bien entendu, votre routeur doit avoir une IP et être joignable depuis le PC.
Vous pouvez à présent lancer CCP, et renseigner les IP des équipements à manager.
Il faut ensuite cliquer sur Discover avant de pouvoir configurer le routeur.
Si votre configuration est bonne et que le routeur est compatible CCP, vous pourrez le configurer.
b) Configuration de base
Si vous n’avez pas de routeur sous la main, ou qu’aucun n’est compatible CCP, vous pouvez lancer ce
dernier en mode démo. Dans ce mode, vous pouvez simuler la configuration d’un équipement. Cela
permet la prise en main de CCP.
Pour lancer CCP en mode démo, il faut modifier la cible du raccourci, pour ajouter l’option démo.
N’ayant pas d’image pleinement compatible, la présentation qui va suivre ne sera pas exhaustive.
Selon les capacités de votre routeur, vous allez disposer de différents menus dans la partie
configuration.
La configuration des Dial-Peers se fait dans Dial-Plans -> POTS (ou VoIP) -> Dial Peers.
f) Conclusion
Voilà qui conclut notre très brève présentation de CCP. Je n’ai pas donné beaucoup de détail pour
deux raisons. La première est que le routeur que j’ai à disposition n’est pas pleinement compatible et
la deuxième est que la configuration par CCP est très semblable à la configuration en CLI.
Personnellement, je n’aime pas le CCP pour ses problèmes de stabilité, la non-prise en charge de tous
les routeurs, les problèmes de lenteur, la nécessité de devoir installer le CCP, etc…
9 Troubleshooting
Je ne vous souhaite pas de devoir réaliser du Troubleshooting, mais cela arrivera un jour ou l’autre.
Dans cet article je vous propose de parler de Tshoot au niveau du CME, des postes IP et des switchs.
Nous allons voir ensemble quelques notions à avoir pour réagir au mieux le moment venu.
a) Introduction
Avant de parler de Troubleshooting en téléphonie sur IP, il faut parler de Tshoot en général. Pour cela,
je vous renvoie à la série d’articles dédiés à la certification CCNP Tshoot.
http://www.networklab.fr/category/ccnp_tshoot/
Plus particulièrement, je vous invite à lire l’article d’introduction de cette série. Il vous permettra
d’acquérir les notions de base du Tshoot.
http://www.networklab.fr/introduction-au-troubleshooting/
La téléphonie est un service crucial de l’entreprise. Il est important qu’elle fonctionne sans
interruption. En cas de problème, ce dernier doit être résolu le plus rapidement possible.
Un mauvais fonctionnement du service de téléphonie est très souvent constaté au niveau des postes.
Première solution, le poste ne s’allume pas du tout. Branché directement sur le réseau (pour une
alimentation POE) le poste ne donne pas de signe de vie. Dans ce cas, la première chose à faire et de
vérifier si la prise réseau sur laquelle le poste est branché fonctionne. Une vérification du câble est
aussi à réaliser. Si la prise fonctionne, il faut ensuite tester avec une alimentation externe.
Soit le poste à un défaut et n’accepte plus le POE. Ceci est peu probable.
Soit le poste ne reçoit pas de POE. Il faut donc vérifier que le switch sur lequel le poste est relié soit
compatible POE et que ce dernier soit activé sur le port concerné. Si le POE est en place, il faut
vérifier que le poste est bien compatible POE.
Il faut faire attention, certains anciens postes IP Cisco ne sont pas compatibles POE, mais Cisco Inline
Power. Le Cisco Inline Power est en quelque sorte l’ancêtre du POE, made in Cisco. Il a été
développé avant l’apparition du POE.
En conséquent, certains anciens postes Cisco peuvent être alimenté par le réseau, mais pas en POE. Il
faut donc vérifier que la méthode d’alimentation du switch est compatible avec le poste IP (notamment
si le poste est un Cisco, mais pas le switch).
Quand le poste démarre, il passe par plusieurs étapes. Vous les retrouverez dans cet article.
http://www.networklab.fr/etapes-de-demarrage-dun-poste-ip-cisco/
Les deux problèmes les plus probables, sont que le poste n’a pas de configuration IP adéquate ou qu’il
ne peut pas joindre le serveur TFTP.
Pour la configuration IP, il faut s’assurer qu’un DHCP soit joignable dans le Vlan du poste, ou qu’une
configuration IP ait été rentrée à la main. Si le poste doit être dans un Vlan particulier, il faut vérifier
dans les paramètres qu’il soit juste.
Pour le TFTP, son IP peut être communiqué par le DHCP à l’aide de l’option 150.
Il faut à nouveau se rendre dans les options pour voir quelle IP le poste utilise pour joindre le serveur
TFTP. Il est aussi possible qu’une IP ait été configurée à la main dans le poste.
Si une précédente configuration est présente dans le poste, il peut être judicieux de remettre le poste à
zéro. Sur certains postes, il y a une manipulation à effectuer au démarrage. Sur d’autres postes, la
remise à zéro est faisable depuis le menu de configuration. Pour accéder à l’option de remise à zéro
(de même qu’à d’autres options), il faut déverrouiller le menu de configuration. Pour cela il y a un
code à taper une fois dans le menu (du type **#*).
c) Tshoot du switch
Le switch peut tout à fait être la cause du problème. Il en va de même pour tous les équipements
réseau impliqués.
Pour le switch, ce qui nous intéresse plus particulièrement c’est la configuration spécifique pour la
VoIP. C’est-à-dire la configuration du Voice-Vlan et du POE.
Pour ce qui est du POE, il est activé par défaut sur les switchs Cisco.
N’oubliez pas de vérifier la compatibilité entre le switch et le poste pour l’alimentation par le réseau.
Cette commande est l’équivalent de Show ip interface brief pour les interfaces.
Elle vous affiche un résumé des interfaces voix disponibles sur le routeur.
Voici le resultat sur un routeur sans aucun module analogique ou numérique, avec deux e-phones
configurés.
Cette commande vous donne beaucoup plus de détail sur chaque Voice-Port.
Show dial-peer voice summary
Cette commande vous liste les Dial-Peers et vous donne des informations sur ces derniers.
Si vous entrez la commande show dial-peer voice vous obtiendrez de nombreuses informations
supplémentaires.
Pour savoir quel Dial-Plan est utilisé pour joindre un numéro, vous pouvez utiliser la commande show
dialplan number NUMBER.
Show running-config
http://www.networklab.fr/commandes-pour-le-troubleshooting/
Voici un exemple.
Cette commande vous permet de faire du debug. Vous obtiendrez des informations en live sur la
recherche de Dial-Peer au fur et à mesure que le numéro est composé.
Pour arrêter tous les debug en cours, le plus simple est d’entrer la commande undebug all ou u all.
Chapitre 3 : CUCM
1 Présentation
Cet article est le premier d’une série focalisée sur l’administration du CUCM – Cisco Unified
Communications Manager.
Ici je vous propose un rapide aperçu du CUCM afin de pouvoir démarrer directement la configuration
dans le prochain article.
a) Installation
Pour travailler sur le CUCM, le plus simple est de créer une machine virtuelle. Le CUCM est très bien
supporté sous VMware. Attention tout de même, à la création de la machine virtuelle, il faut choisir
des paramètres bien spécifiques. Pour cela, je vous renvoie à l’article de présentation de
l’infrastructure de TP, partie 4.
Une fois la machine virtuelle crée, vous pouvez la démarrer et l’installation va commencer. De
nombreux paramètres vous seront demandés. Il n’y a rien de compliqué. De nombreux paramètres sont
modifiables par la suite.
Durant l’installation, un serveur NTP vous est demandé. Si votre VM n’a pas accès à internet ou à
votre réseau local, vous pouvez connecter votre CUCM à une topologie GNS3, et configurer un
serveur NTP sur un routeur.
Une fois l’installation terminée, vous pouvez accéder à l’interface Web grâce à l’IP que vous avez
configurée.
Une fois connecté, vous pouvez voir un menu déroulant en haut à droite.
Voici le détail :
Cisco Unified Reporting: permet de générer des rapports à partir des logs
Cisco Unified CM Administration: c’est ici que va se faire 95% de la configuration de notre
système de téléphonie.
Disaster Recovery System : permet de créer des backups et de les restaurer. Il est possible de
programmer les backups.
Cisco Unified Serviceability: permet d’activer ou de désactiver des services, de faire du CDR –
Call Detail Record (statistique d’appel), de configurer le SNMP, etc…
Cisco Unified OS Administration : permet le paramétrage de l’OS (linux) comme la
configuration IP et NTP, paramétrer la sécurité, vérifier les mises à jour, monitorer l’utilisation des
ressources, etc…
Bref, nous allons donc passer le plus clair de notre temps dans la partie Cisco Unified CM
Administration.
Pour bien débuter, il faut s’assurer que certains services sont démarrés.
Après avoir coché les cases, il faut cliquer sur Save en bas de la page.
d) Serveur DHCP
Si vous le souhaitez, vous pouvez mettre en place un serveur DHCP directement sur le CUCM.
Pour cela, il faut se rendre dans le menu suivant et cliquer sur Add New.
Si vous disposer déjà d’un DHCP qui opère dans le Vlan de téléphonie, ce n’est pas la peine d’en
rajouter un.
e) Utilisation de la CLI
Comme vous avez pu l’apercevoir, l’interface WEB du CUCM est très puissante. Je vous rassure,
toute la configuration se fait au travers de cette interface. Mais alors à quoi sert la CLI ?
La CLI permet d’effectuer quelques actions de base tel que modifier les paramètres IP, éteindre le
serveur, le redémarrer, ajouter ou modifier les comptes d’administration, vérifier le statut du serveur,
changer de version après une mise à jour, utiliser l’outil de backup (DRS), lancer des ping, etc…
Pour accéder à cette CLI, vous prouvez brancher un clavier sur le serveur (ou accéder à l’écran de la
VM) ou bien vous connecter en SSH.
Une fois dans la CLI, vous pouvez utiliser le « ? » pour découvrir les commandes.
f) Conclusion
Voici qui conclut cette rapide présentation. A présent, je vous invite à passer à l’article suivant dans
lequel nous allons commencer la configuration.
a) Prés-requis
Ce groupe définit une liste de serveur sur lesquels un poste peut s’enregistrer. Cette liste peut contenir
jusqu’à 3 serveur. Le premier est le Primary, le deuxième est le Backup et le troisième est le tertiary.
Les serveurs sont définit par ordre de préférence dans la liste. Si le premier n’est pas ou plus
disponible, le poste tente de se connecter sur le deuxième et ainsi de suite.
En cliquant sur Find, vous pouvez voir qu’il y a déjà un groupe Default.
Les régions permettent de contrôler la bande passante utilisée par les appels. L’idée est de définir des
régions en fonction de l’emplacement des postes. Par exemple, si nous avons des postes sur Strasbourg
et d’autres sur Paris, nous voulons que les appels entre Strasbourg et Paris consomment le moins de
bande passante possible (car nous utilisons un lien WAN).
La région est une assignation virtuelle. C’est à nous de choisir la région associée au poste.
A présent, si un poste assigné à Strasbourg appelle un poste assigné à Paris, l’appel se fera grâce au
codec G.729.
Locations
Alors que les Régions permettent de définir le codec utilisé pour les appels entre deux régions, les
locations permettent de fixer une limite de bande passante.
Considérons les locations Strasbourg et Lyon. Nous pouvons choisir une bande passante maximum
pour les appels entre ces deux locations. Si la limite est de 500 Kbps, les appels entre Strasbourg et
Lyons ne pourront pas consommer au total plus de 500 Kbps. Pour cela, le CUCM additionne la bande
passante consommée par chaque appel en cours et regarde si la limite n’est pas dépassée. Une fois la
limite atteinte, il ne sera plus possible de lancer de nouveaux appels. Il faudra donc attendre que des
appels soient terminés pour en lancer de nouveaux.
Les Date / Time Group permettent de définir la Time Zone et le format de date. De cette manière, les
postes IP récupèrent l’heure du serveur NTP, puis affichent la bonne heure en fonction de la Time
Zone et dans le format voulu.
Voici comment configurer le groupe.
Physical Location
Le principe de la Physical Location est très simple. Elle permet de renseigner l’emplacement physique
du poste.
Device Pools
Les Device Pools permettent de définir une liste de configuration à appliquer à un groupe de poste.
Chaque poste est ensuite assigné à un Device Pool et hérite des configurations du Device Pool.
Dans ce Device Pool nous retrouvons entre autre les paramètres précédents.
Vous avez ensuite le choix entre SIP et SCCP. Quand vous avez le choix, en général l’idéal et de
choisir SCCP. Certains postes Cisco récents ne fonctionnent qu’en SIP. Comme nous l’avions dit dans
un précédent article, SIP est aujourd’hui le standard et même Cisco y passe.
Enfin, vous pouvez entrer tous les paramètres du poste.
Si vous utilisez le CIPC comme moi, le Device Name est le nom qui apparait dans Préférence ->
Network -> Device Name dans le CIPC. Vous pouvez garder celui par défaut, ou en choisir un vous-
même.
N’oubliez pas d’appuyer sur Save à la fin.
De retour sur notre poste, il faut maintenant créer une ligne. Notre poste est créé, mais il n’a pas de
ligne. Il ne peut donc ni appeler n’y recevoir d’appel.
Le External Phone Number Mask est le numéro que le poste présente lors des appels vers
l’extérieur. Il doit correspondre à l’un de nos numéros publics.
Une fois que vous avez cliqué sur Save, vous pouvez vérifier que le poste concerné est bien associé.
Il est temps à présent de connecter notre poste au réseau. Pour le CIPC, il faut renseigner l’IP du
serveur TFTP.
Voici le résultat.
A présent, il est possible d’appeler entre les deux postes.
a) Préparation
Nous avons le choix entre SCCP et SIP. Si le poste ne supporte pas le protocole choisi, il va tout de
même s’enregistrer avec son protocole natif.
Voici la procédure.
Activation de l’Auto-Registration sur un groupe CM
Il faut s’assurer qu’il y ait au moins un groupe pour lequel l’Auto-Registration est activée.
Configuration de l’Auto-Registration
Le Bulk se révèle utile dans les grands déploiements, où la création à la main de chaque objet se révèle
trop fastidieuse.
Pour faciliter la création des postes IP, il est possible de créer des Template.
Ce Template peut ensuite être utilisé à la création d’un poste pour remplir automatiquement les
paramètres.
Il y a une autre méthode très pratique pour créer rapidement un poste, l’outil de copie d’un poste.
Ensuite, si vous disposez d’un deuxième poste du même modèle, vous pouvez le dupliquer.
Sur le poste dupliqué, vous n’avez plus qu’à spécifier l’adresse Mac, le nom et la ligne.
c) Template Excel
Le CUCM propose un fichier Excel contenant des macros, permettant de générer des configurations.
Dans ce fichier se trouvent de nombreux onglets. A vous de choisir celui qui vous intéresse.
Une fois les champs remplis, il faut cliquer sur Export BAT Format.
Il faut ensuite uploader le fichier qui a été généré.
Dans le cas de l’ajout de téléphone, il faut procéder à une validation du fichier.
Un Job est créé. Pour consulter les Job, allez dans Bulk Administration -> Job Scheduler.
Pour savoir si la validation est passée, cliquez sur le Job, puis une fois dedans cliquez sur Log File
Name.
Et si votre liste d’utilisateur est bien établie, vous pouvez lancer des appels en faisant une recherche
par utilisateur, car chaque utilisateur peut être associé à un ou plusieurs numéros.
Les utilisateurs peuvent être créés en local sur le CUCM, soit à la main, soit en Bulk.
Mais il est aussi possible de coupler le CUCM avec un serveur LDAP tel qu’un Active Directory.
a) Différences entre End Users et Application Users
Premièrement, il faut faire la différence entre les End Users et les Application Users.
Les End Users sont des utilisateurs classiques. Ils sont associés à une personne et permettent à cette
dernière de s’authentifier sur différents services. C’est ce type d’utilisateur qui permet les applications
dont je vous ai parlé en introduction.
Les Application Users ne sont pas associés à une personne, mais à une application. En conséquent, ils
ne sont pas utilisés pour des authentifications interactives. Les Application Users sont utilisés par les
applications pour obtenir des autorisations. Enfin, il faut les configurer en local (pas de LDAP).
De retour sur la page de l’utilisateur, vous pouvez voir que le poste est bien associé.
Vous pouvez répéter l’opération autant de fois que vous avez d’utilisateur.
Toujours dans la page de configuration des utilisateurs, il est possible d’assigner l’utilisateur à des
groupes. Ces groupes permettent d’obtenir des rôles (des droits).
Dans certains cas il peut être nécessaire d’ajouter des droits à un utilisateur.
c) Ajout d’utilisateur en Bulk
Comme dans l’article sur l’ajout de poste IP, il est possible d’ajouter des utilisateurs en Bulk.
Pour un peu plus de détail sur le fonctionnement du Bulk, je vous invite à consulter l’article en
question.
A présent vous pouvez utiliser le fichier Excel BAT pour la génération du fichier d’utilisateur.
Nous l’avons vu, il est possible d’assigner les utilisateurs à des groupes. Les groupes permettent
d’obtenir des rôles (donc des droits).
Aussi, en cliquant sur un groupe, vous pouvez voir les utilisateurs qui y sont associés.
Vous pouvez aussi assigner des utilisateurs en masse à un groupe en cliquant sur Add End Users to
Group.
Cette méthode est idéale pour un petit déploiement, mais se révèle rapidement fastidieuse. L’idéal
serait de disposer d’une base d’utilisateur unique dans laquelle iraient chercher les différents services.
Dans les systèmes d’informations d’aujourd’hui, nous retrouvons presque toujours un serveur LDAP.
Les informations (notamment les utilisateurs les mots de passe et les privilèges) sont centralisées sur
ce serveur. En général il s’agit d’un Active Directory.
Nous allons donc profiter de ce serveur LDAP pour gérer nos End Users sur le CUCM.
a) Présentation de l’infrastructure
Si vous avez lu les articles dans l’ordre, vous avez surement vu le schéma de l’infrastructure que j’ai
mis en place pour la rédaction de ces articles.
Mais il y a aussi un serveur Windows. Sur celui-ci est installé le rôle Active Directory.
Pour configurer l’intégration avec un serveur LDAD, il vous faudra donc un serveur Windows avec
Active Directory, ou une autre solution.
Néanmoins, je vous recommande l’utilisation d’un serveur Windows, car il s’agit du cas typique.
Je vais partir du principe que vous avez déjà un serveur en place avec le rôle ADDS.
Si vous ne savez pas mettre en place cette configuration, une simple recherche internet devrait vous
aider.
La première chose à faire est de créer un utilisateur qui servira au CUCM à se connecter à l’AD (pour
faire les imports, etc…).
Le mot de passe de cet utilisateur ne doit pas expirer.
Avant toute chose, notons que nous disposons de deux options pour l’intégration avec un serveur
LDAP.
Nous pouvons mettre en place une méthode appelée LDAP Synchronisation ou une méthode
appelée LDAP Authentication.
LDAP Synchronisation propose d’importer certaines données des utilisateurs depuis le serveur
LDAP. Les comptes doivent alors être créés dans le LDAP et ne peuvent plus être créés en local.
Toutes les données importées depuis le serveur LDAP (nom de l’utilisateur, numéro de téléphone,
etc…) ne peuvent plus être modifiées sur le CUCM. La gestion se fait alors depuis le LDAP. Toutes
les données qui ne sont pas importées doivent être gérées en local sur le CUCM.
En mode de synchronisation, les mots de passe des utilisateurs sont importés depuis le LDAP. Mais si
le mot de passe est changé dans le LDAP, il n’est pas changé dans le CUCM.
Retenez donc bien qu’après une synchronisation LDAP, vous ne pourrez plus créer d’utilisateur en
local. En revanche, certains paramètres de ces utilisateurs peuvent être modifiés.
La synchronisation peut être effectuée une seule fois, ou être programmée pour s’exécuter de manière
régulière.
Cela peut poser des problèmes si le serveur LDAP n’est plus joignable.
En revanche, il n’y a plus qu’une seule base d’utilisateur à gérer. Une personne peut donc utiliser le
même mot de passe pour se connecter à son PC qu’au service de téléphonie, etc…
Dans les deux cas (synchronisation ou authentication) il reste des paramètres à configurer en local sur
le CUCM.
e) Configuration de la Synchronisation
Avant toute chose, nous allons supprimer les utilisateurs locaux de notre CUCM. Ce n’est pas une
obligation. En effet, lors de la synchronisation, les utilisateurs locaux sont désactivés, puis supprimés
après 24h s’ils restent désactivés. De plus, si un utilisateur importé possède le même ID qu’un
utilisateur local, il remplacera ce dernier.
En cliquant sur un utilisateur, vous pouvez constater que de nombreux paramètres ne sont pas
éditables.
Certains champs sont vides, comme le numéro de téléphone.
Il est donc important de bien remplir les fiches des utilisateurs dans le LDAP.
Pour cela, retournez dans System -> LDAP –> LDAP Directory -> Active Directory (ou le nom que
vous avez choisi), puis cliquez sur Perform Full Sync Now.
f) Configuration de l’Authentication
Je ne vais pas beaucoup m’étendre sur le sujet, mais sachez qu’il est possible de mettre en place des
filtres sur l’import LDAP.
Il est donc possible de contrôler quels utilisateurs vont être importés depuis le LDAP.
Par exemple, il est possible de n’importer que les utilisateurs qui ont un numéro de téléphone
renseigné dans l’AD. Ou bien seulement les utilisateurs ayant un numéro commençant par 10. Ou bien
exclure une OU de l’import.
Les possibilités sont nombreuses et il est possible de mettre plusieurs conditions dans un filtre.
Les filtres peuvent être définis dans System -> LDAP – > LDAP Custom Filter
7 Dial Plan
Au programme aujourd’hui, je vous propose d’étudier le fonctionnement du Dial Plan du CUCM.
Nous avions vu que le CME utilise des Dial Peers pour les interconnexions. Sur le CUCM le concept
va plus loin et est plus complexe.
Comme pour le CME, il n’y a pas de configuration nécessaire pour autoriser deux postes à dialoguer
en local. En revanche, pour contacter des postes sur un IPBX distant, il faut créer une interconnexion.
a) Architecture du Route Plan
Nous allons prendre l’exemple de la configuration d’un Trunk SIP fictif, afin de voir les menus.
Configuration du Device
Comme pour les Devices, vous pouvez ajouter plusieurs Route Groups.
Configuration de la Route List
http://www.networklab.fr/cme-voice-port-et-dial-peers/
Par exemple, il peut être souhaitable d’empêcher certaines personnes de passer des appels vers des
numéros surtaxés. Si nous sommes sur une grande infrastructure, il peut être intéressant de placer des
restrictions en interne. Si nous mettons à disposition des postes au publique, il faut aussi les contrôler.
La configuration peut paraitre compliquée si les choses ne sont pas claires. Nous allons essayer de
simplifier au mieux.
La partition
Le CSS – Calling Search Space
La partition est en fait un groupe de numéros que l’on peut joindre (un ou plusieurs numéros de ligne,
un pattern, etc…).
Nous pouvons par exemple faire une partition pour les numéros 1XX, une autre pour les numéros
2XX, une autre pour les numéros 3XX ainsi que la ligne 401, etc…
Le Calling Search Space quant à lui est une liste de partitions que l’on peut appeler.
Ensuite, nous appliquons le CSS à une entité qui peut appeler. En fonction du CSS (et donc des
partitions qui y sont définies) l’entité aura certains droits.
Par défaut, toutes les lignes sont assignées à la partition NONE et au CSS NONE, donc tout le monde
peut appeler tout le monde.
Maintenant que nos partitions sont créées et qu’elles font référence à des numéros, nous pouvons créer
les CSS.
Dans le CSS, nous devons faire référence aux partitions voulues.
Vous pouvez répéter l’opération pour créer d’autres CSS.
C’est ce type de fonctionnalité qui ajoute de la valeur à notre système de téléphonie et rend service aux
utilisateurs.
a) Call Park
Commençons par voir le Call Park. Le Call Park permet de mettre un appel dans un Parking.
N’importe qui peut reprendre l’appel du parking.
Prenons le scénario d’exemple suivant. Un appel entre et le poste 101 décroche. Après quelques
temps, 101 décide de placer l’appel (qui est donc en cours) dans le parking. Pour cela, il appui sur la
touche Call Park du poste.
Une fois l’appel dans le parking, le poste 101 est libéré. Il peut alors raccrocher.
A présent, si quelqu’un appel le numéro 950, il se retrouve en ligne avec l’appelant de tout à l’heure.
Si jamais personne ne récupère l’appel dans le parking au bout d’un certain temps, il est renvoyé au
poste 101.
Quand nous envoyons un appel dans le parking, le premier ira à la position 950, le deuxième à la 951,
etc…
b) Call Pickup
Le Call Pickup propose d’intercepter des appels. Si un autre poste sonne, vous pouvez intercepter
l’appel et donc décrocher à la place de quelqu’un d’autre.
Prenons l’exemple suivant. Dans notre bureau, nous avons trois techniciens chargés de réceptionner
les appels des clients. Mais il arrive régulièrement que l’une de ces trois personnes ne soit pas là.
Aussi, nous souhaitons que si la personne 1 n’est pas là, 2 et 3 puissent intercepter les appels destinés
à 1.
Concrètement, si le poste 1 sonne, l’utilisateur 2 peut récupérer l’appel en appuyant sur une touche de
son poste.
Pour permettre cela, nous devons regrouper les lignes dans des groupes. Toutes les lignes d’un groupe
peuvent intercepter un appel entrant vers l’une des lignes en appuyant sur une touche.
Voyons la configuration.
Le numéro choisi est en fait le numéro que le poste va joindre lors-ce que l’on veut intercepter un
appel.
Les alertes permettent d’émettre un signal lors-ce qu’une ligne du groupe reçoit un appel. L’alerte
visuelle s’affiche à l’écran. L’alerte sonore émet un son sur le poste.
A présent, s’il y a un appel entrant vers une ligne du groupe, vous pouvez l’intercepter depuis une
ligne appartenant au groupe.
c) Hunt Pilot – Groupements d’appel
Le groupement d’appel permet de paramétrer un groupe de postes qui reçoivent les appels à
destination d’un certain numéro. Par exemple, nous créons un groupement ayant pour numéro 991.
Tous les appels venant de l’extérieur sont dirigés vers ce numéro. Il s’agit du standard. Ensuite, nous
ajoutons les postes 101, 102 et 201 à ce groupement.
Quand un appel arrive sur 991, le poste 101 sonne. Au bout de 10 secondes, sil il n’a pas répondu, le
poste 102 sonne, puis le 201.
De plus, les utilisateurs peuvent rejoindre ou quitter le groupement à leur guise. Ainsi, si 101 quitte
son bureau, il peut sortir du groupement. De cette manière, les appels entrant sur 991 ne feront plus
sonner 101.
Enfin, il est possible de créer un Template du bouton. Ce Template devra être appliqué aux postes du
groupement. Ainsi ils auront un bouton leur permettant de rejoindre ou quitter le groupement.
Il ne faut pas oublier d’assigner le Template aux postes voulus.
d) MeetMe
Le MeetMe est une salle de conférence que l’on peut rejoindre à sa guise (contrairement aux
conférences initiées par un utilisateur).
Le Call Back est une fonctionnalité qui permet d’être prévenu quand un poste devient disponible. Par
exemple, si 101 appelle 201, mais que ce dernier est en ligne, 101 peut appuyer sur la touche Call
Back. De cette manière, 101 sera prévenu par un son et un message à l’écran si 201 raccroche. Cela
fonctionne aussi si 201 ne répond pas à l’appel de 101. Cette fois, 101 sera prévenu après que 201 ai
décroché puis raccroché son combiné.
Pour configurer le Call Back, il nous faut un nouveau Softkey Template. Nous allons reprendre
le Template Standard User.
Voici la procédure.
Cliquer sur Copy pour le Template Standard User.
Dans le menu Related Links en haut à droite, choisir Configure Softkey Layout.
Le poste A possède deux lignes : 101 et 102. Il utilise le Template Standard User – Call Back.
101 appelle 201, puis comme 201 ne décroche pas, l’appelant (donc 101) appuie sur Call Back.
f) Do Not Disturb
Le mode Do Not Disturb permet de ne pas être dérangé par des appels entrants.
Il est possible de couper la sonnerie, de n’émettre qu’un bip, d’utiliser le flash à côté du combiné, ou
s’simplement d’afficher une notification à l’écran.
Il est possible de forcer le Do Not Disturb sur un poste dans les paramètres de ce dernier.
Le paramètre DND Incoming Call Alert permet d’obtenir les comportements précédemment cités.
Pour cela, il faut créer un Softkey Template comme précédemment pour le Call Back.
g) Shared Lines
Le principe de la ligne partagée est très simple. Cela consiste simplement à ajouter la même ligne sur
plusieurs postes.
Si la ligne 102 est partagée par deux postes, lors-ce qu’un appel pour 102 est lancé, les deux postes
sonnent en même temps. Les deux postes peuvent passer des appels en utilisant la ligne 102.
La configuration est tout aussi simple. Il suffit d’ajouter la ligne voulue sur plusieurs postes.
Dans la configuration de la ligne il y a deux options qui nous intéressent.
Maximum Number of Calls: permet de définir le nombre maximum d’appel qu’il peut y avoir en
simultané sur la ligne
Busy Trigger: permet de définir au bout de combien d’appel en cours la ligne sonne occupée
h) Barge
Le Barge est une fonctionnalité pour les lignes partagées. Considérons le scénario suivant. Le poste A
possède les lignes 101 et 102. Le poste B possède les lignes 201 et 102. Le poste C possède la ligne
301.
Avec le Barge d’activé, si le poste B appuie sur le touche de la ligne 102, il va pouvoir rejoindre
l’appel (cela créé une sorte de conférence).
Pour autoriser la poste à rejoindre des appels en cours de la sorte, il faut activer le Built In
Bridge dans la configuration du poste.
Pour qu’un poste autorise d’autres postes à rejoindre ses appels, il faut que l’option Privacy soit sur
Off.
Ici, le poste peut faire du Barge (rejoindre des appels en cours) et autorise le Barge vers ses appels.
Si nous mettons la Privacy à On et le Built In Bridge à On le poste pourra toujours faire du Barge,
mais n’autorisera pas le Barge vers ses appels.
Si nous mettons le Built In Bridge à Off et la Privacy à Off, ne pourra plus faire de Barge (rejoindre
des appels en cours) mais autorisera d’autres postes à rejoindre ses appels.
i) Services
Avec les postes Cisco, il est possible d’interagir avec des services Web. Ces services peuvent être
développés selon les besoins. Les possibilités sont très nombreuses (visualiser des informations,
consulter des messages, utiliser des petits utilitaires, etc…).
Je ne vais pas m’attarder sur la création de ces servies, mais simplement vous montrer comment
configurer le CUCM pour qu’ils soient disponibles sur les postes.
Pour cela, aller dans Entreprise Parameters -> Secured Services URL, et vérifier l’URL.
Ici, CUCM doit pointer vers l’IP du CUCM.
10 Troubleshooting
Pour faire suite à l’article sur le Troubleshooting du CME, voyons à présent le Tshoot du CUCM.
Nous verrons quelques techniques qui vous faciliterons la vie le moment venu.
Comme toujours, il est important de connaitre les bonnes pratiques du Tshoot en général.
Pour cela, je vous renvoie à la série d’articles dédiés à la certification CCNP Tshoot.
http://www.networklab.fr/category/ccnp_tshoot/
Plus particulièrement, je vous invite à lire l’article d’introduction de cette série. Il vous permettra
d’acquérir les notions de base du Tshoot.
http://www.networklab.fr/introduction-au-troubleshooting/
Je vous invite aussi à lire l’article sur le Tshoot du CME avant celui-ci.
http://www.networklab.fr/cme-troubleshooting/
Si votre poste IP montre un comportement anormal, il peut être bon de commencer par le redémarrer.
En affichant la liste des postes, vous pouvez voir lesquels sont enregistrés, ainsi que leurs IP.
Je ne reviens pas sur la configuration du poste en elle-même. Si vous avez un poste qui fonctionne et
un autre qui ne fonctionne pas, vous pouvez comparer les deux configurations.
Comme nous l’avions vu dans un précédent article, l’idéal est d’utiliser l’outil de copie pour ajouter
des postes.
En cliquant sur l’IP du poste, vous pouvez accéder à son interface WEB.
Cette dernière vous permet de réaliser une configuration basique et de consulter un certain nombre de
logs et de statistiques.
Il est possible de désactiver l’accès à cette interface.
Si les appels n’aboutissent pas de la manière souhaitée, vous pouvez consulter le Route Plan.
Pour cela, aller dans Call Routing -> Route Plan Report.
En cliquant sur les extensions, vous tombez sur les pages de configuration de ces dernières.
Le CDR permet de collecter de nombreuses informations sur les appels qui transitent par notre IPBX.
Après avoir passé quelques appels, vous pouvez générer des rapports.
Une fois sur la page WEB, vous pouvez générer des rapports.
d) Cisco Unified Reporting
Cet outil est rarement utilisé, mais il est bon de savoir qu’il existe et de savoir ce qu’il propose.
e) Cisco RTMT
Le Cisco RTMT est un outil de monitoring à installer sur un poste. Cet outil permet de collecter
diverses informations sur le CUCM (existe aussi pour le CUC, CUP, etc…).
Le RTMT permet de :