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il ne peut être apporté, lors de la rupture du contrat de travail, aux droits ainsi qu’aux libertés du salarié des
restrictions qui ne sont ni justifiées par la nature de la tâche à accomplir, ni proportionnées au but recherché (art.
L. 1121-1). La préservation des droits et des libertés à l’issue de la relation de travail recouvre une multitude
de situations directement ou indirectement en lien avec la décision de l’employeur de mettre fin au contrat. Mais
la préservation des droits du travailleur se prolonge encore au-delà de la cessation du rapport de travail.
Les motifs de rupture interdits
A. Le champ de l’interdit
– motif discriminatoire: comme à l’embauche, est prohibée et sanctionnée par la nullité la prise en compte de
certains mobiles illicites;
– motif lié à la dénonciation de faits de corruption de délits ou de crimes (nullité du licenciement);
– motifs liés à l’action ou au témoignage en justice: préservation jurisprudentielle d’une liberté fondamentale
en contemplation du principe d’égalité des armes; mais la loi protège parfois le salarié qui agit en justice en
certaines situations particulières (ex. atteinte à l’égalité professionnelle entre les sexes,)
– motifs liés à l’exercice d’un droit ou d’une liberté : exercice du droit d’expression de manière directe et
collective (« groupes d’expression » : immunité des propos tenus dans ce cadre et nullité du licenciement
subséquent), ou individuelle (sauf abus que caractérise l’emploi de termes injurieux, diffamatoires ou excessifs ;
indemnisation du licenciement prononcé sur ces bases);
– motifs liés au refus de supporter des faits de harcèlement (nullité du licenciement,