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2015 - 2016
Sujets d'examen
Mentions
Droit des affaires
Carrières judiciaires et sciences criminelles
Droit du patrimoine
Droit public
Droit de l’environnement
Droit social et sanitaire
Droit international et européen
p. 1
SOMMAIRE
p. 2
Semestre 1
ère
1 Session
(JANVIER)
p. 3
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : REMY B.
Ecrit
5° La mise en cause des règles de conflit de lois du for en présence de droits indisponibles.
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UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : BERRY E.
Unité 2
Ecrit
1 – Quels sont les cas dans lesquels un bien peut être propre par subrogation (cas et
conditions) ? Quels sont les pouvoirs sur ces biens ?
2 – Quelles sont les règles qui viennent protéger les époux sur le logement du couple
(règles, conditions, effets) ? Qu’en est-il des partenaires pacsés (brève
comparaison) ?
5 – Comment un couple dont les enfants ont 29 et 31 ans peut-il changer de régime
matrimonial (procédure, conditions, date de prise d’effets) ?
NB : calculettes et téléphones mobiles non autorisés, le bon usage du Code civil est
autorisé.
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UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : PAGNERRE Y.
Unité 3
Ecrit
3) Quel est le contenu du principe d’interdiction des ententes en droit européen des
affaires ?
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UNIVERSITE DE POITIERS Semestre 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère Session : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l’épreuve : 1h30
Enseignant : M. Gaudrat
Unité 3
Ecrit
Question 1
M. Albert, amateur de peinture, achète, à M. Lancelot, une toile sur laquelle ce dernier a représenté
le manoir qu’il vient d’acquérir.
a) Assez fier de ses deux acquisitions (le manoir et la toile), il prend un cliché de la toile et décide
de l’envoyer à son fils, en mission pour un an au Brésil, afin de lui montrer, à la fois, la maison et
la toile. Tout content, son fils met la photo sur son compte facebook pour la partager avec ses
amis. M. Albert pouvait-il prendre une photo de la toile et l’envoyer à son fils ?
c) Trois ans plus tard, souhaitant compléter une exposition thématique de ses œuvres, M.
Lancelot demande à M. Albert de lui prêter la toile qu’il lui a vendue ; n’ayant pas digéré l’attitude
de M. Lancelot avec son fils, il refuse d’obtempérer en rétorquant que la lui ayant déjà vendue et
ayant, au surplus, obtenu 5000 euros de son fils, il n’avait rien à en espérer de plus. Que peut
faire M. Lancelot ?
Question 2
Un ingénieur, à force de sélection et culture, met au point un ferment qui confère aux yaourts une
propriété anti-diabétique.
a) Il voudrait la breveter, le peut-il ?
b) S’étant renseigné, le coût de l’opération lui paraît trop cher ; il décide donc de « vendre » son
invention à un laboratoire pour qu’elle soit distribuée en pharmacie. Le peut-il ?
c) L’entreprise Danony qui commercialise des yaourts est inquiète de la concurrence que pourrait
lui faire cette invention. Elle l’achète et la dépose, non pour l’exploiter, mais pour en empêcher la
commercialisation. Est-ce possible ?
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UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignants : RIDEAU F. / GOJOSSO E.
Ecrit
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UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : AYMERIC N.H.
Droit bancaire
Unité 2
Ecrit
5- La responsabilité des opérations irrégulières liées à l’utilisation par un tiers d’une carte
bancaire
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UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : GRIMONPREZ B.
Droit rural
Unité 2
Ecrit
Sujet :
M. et Mme Terrier sont deux agriculteurs qui viennent vous consulter. Ils vous expliquent qu’ils
sont associés au sein d’une EARL gérant une exploitation en polyculture-élevage d’une superficie de
80 ha, dont 50 sont des parcelles en fermage au nom de M. Terrier. Âgé de 62 ans, M. Terrier songe à
bientôt prendre sa retraite. Hélas il n’a pas d’enfant pour lui succéder sur l’exploitation. Sa femme
pourrait assurer la transition quelques années, mais il pense surtout au fils d’un voisin, déjà installé,
qui serait intéressé pour reprendre les bâtiments d’exploitation et une partie des terres à céréales.
Quant aux bâtiments d’habitation, situés un peu à l’écart, un jeune agriculteur hors cadre familial
serait en mesure de les racheter pour y fixer son logement.
Au regard de ces éléments et des différentes hypothèses possibles, déterminez les obstacles à vaincre
et les formalités à accomplir pour permettre la réalisation du projet de M. Terrier.
Ce droit de préemption peut également être exercé en cas d'aliénation à titre onéreux de bâtiments d'habitation faisant partie d'une
exploitation agricole. Il peut également être exercé en cas d'aliénation à titre onéreux des bâtiments situés dans les zones ou espaces
mentionnés au premier alinéa et qui ont été utilisés pour l'exercice d'une activité agricole au cours des cinq dernières années qui ont
précédé l'aliénation, pour leur rendre un usage agricole. L'article L. 143-10 du présent code n'est pas applicable dans ce dernier cas.
Sont assimilés à des terrains nus les terrains ne supportant que des friches, des ruines ou des installations temporaires, occupations ou
équipements qui ne sont pas de nature à compromettre définitivement leur vocation agricole.
Lorsque l'aliénation à titre onéreux porte de façon conjointe sur des terrains à vocation agricole et des droits à paiement découplés
créés au titre de la politique agricole commune, ce droit de préemption peut s'exercer globalement sur l'ensemble ainsi constitué aux
seules fins d'une rétrocession conjointe des terrains et des droits ainsi acquis, selon des modalités fixées par décret.
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Les sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural peuvent exercer leur droit de préemption en cas d'aliénation à titre
onéreux de l'usufruit ou de la nue-propriété des biens mentionnés au présent article. Elles ne peuvent préempter la nue-propriété de
ces biens que dans les cas où elles en détiennent l'usufruit ou sont en mesure de l'acquérir concomitamment, ou lorsque la durée de
l'usufruit restant à courir ne dépasse pas deux ans, [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil
constitutionnel n° 2014-701 DC du 9 octobre 2014].
Les sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural peuvent, sous réserve du I de l'article L. 143-7, exercer leur droit de
préemption en cas d'aliénation à titre onéreux de la totalité des parts ou actions d'une société ayant pour objet principal l'exploitation
ou la propriété agricole, lorsque l'exercice de ce droit a pour objet l'installation d'un agriculteur.
Dans les communes et parties de communes de montagne telles que définies par les articles 3 et 4 de la loi n° 85-30 du 9 janvier 1985
relative au développement et à la protection de la montagne, ce droit de préemption peut également être exercé en cas d'aliénation à
titre onéreux de bâtiments qui ont été utilisés pour l'exercice d'une activité agricole au cours des cinq dernières années qui ont précédé
cette aliénation, pour leur rendre un usage agricole. Les dispositions de l'article L. 143-10 ne sont pas applicables dans ce cas.
En cas de méconnaissance des dispositions du présent chapitre par une société d'aménagement foncier et d'établissement rural, le
ministre chargé de l'agriculture peut suspendre, pour une durée n'excédant pas trois ans, le droit de préemption de cette société. En cas
de réitération des manquements, l'agrément mentionné à l'article L. 141-6 peut être retiré.
Article L324-1
Une ou plusieurs personnes physiques peuvent instituer une société civile dénommée "exploitation agricole à responsabilité limitée",
régie par les dispositions des chapitres Ier et II du titre IX du livre III du code civil, à l'exception de l'article 1844-5. Les associés ne
supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports.
Lorsque l'exploitation agricole à responsabilité limitée est constituée par une seule personne, celle-ci est dénommée "associé unique".
L'associé unique exerce les pouvoirs dévolus à l'assemblée des associés.
L'exploitation agricole à responsabilité limitée est désignée par une dénomination sociale à laquelle peut être incorporé le nom d'un ou
plusieurs associés, et qui doit être précédée ou suivie immédiatement des mots "exploitation agricole à responsabilité limitée" ou des
initiales EARL, et de l'énonciation du capital social.
Article L411-1
Toute mise à disposition à titre onéreux d'un immeuble à usage agricole en vue de l'exploiter pour y exercer une activité agricole définie
à l'article L. 311-1 est régie par les dispositions du présent titre, sous les réserves énumérées à l'article L. 411-2. Cette disposition est
d'ordre public.
Il en est de même, sous réserve que le cédant ou le propriétaire ne démontre que le contrat n'a pas été conclu en vue d'une utilisation
continue ou répétée des biens et dans l'intention de faire obstacle à l'application du présent titre :
-de toute cession exclusive des fruits de l'exploitation lorsqu'il appartient à l'acquéreur de les recueillir ou de les faire recueillir ;
-des contrats conclus en vue de la prise en pension d'animaux par le propriétaire d'un fonds à usage agricole lorsque les obligations qui
incombent normalement au propriétaire du fonds en application des dispositions du présent titre sont mises à la charge du propriétaire
des animaux.
La preuve de l'existence des contrats visés dans le présent article peut être apportée par tous moyens.
Article L411-2
Les dispositions de l'article L. 411-1 ne sont pas applicables :
-aux conventions conclues en application de dispositions législatives particulières ;
-aux concessions et aux conventions portant sur l'utilisation des forêts ou des biens relevant du régime forestier, y compris sur le plan
agricole ou pastoral ;
-aux conventions conclues en vue d'assurer l'entretien des terrains situés à proximité d'un immeuble à usage d'habitation et en
constituant la dépendance ;
-aux conventions d'occupation précaire :
1° Passées en vue de la mise en valeur de biens compris dans une succession, dès lors qu'une instance est en cours devant la juridiction
compétente ou que le maintien temporaire dans l'indivision résulte d'une décision judiciaire prise en application des articles 821 à 824
du code civil ;
2° Permettant au preneur, à son conjoint ou au partenaire avec lequel il est lié par un pacte civil de solidarité de rester dans tout ou
partie d'un bien loué lorsque le bail est expiré ou résilié et n'a pas fait l'objet d'un renouvellement ;
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3° Tendant à l'exploitation temporaire d'un bien dont l'utilisation principale n'est pas agricole ou dont la destination agricole doit être
changée ;
-aux biens mis à la disposition d'une société par une personne qui participe effectivement à leur exploitation au sein de celle-ci.
Article L411-35
Sous réserve des dispositions particulières aux baux cessibles hors du cadre familial prévues au chapitre VIII du présent titre et
nonobstant les dispositions de l'article 1717 du code civil, toute cession de bail est interdite, sauf si la cession est consentie, avec
l'agrément du bailleur, au profit du conjoint ou du partenaire d'un pacte civil de solidarité du preneur participant à l'exploitation ou
aux descendants du preneur ayant atteint l'âge de la majorité ou ayant été émancipés. A défaut d'agrément du bailleur, la cession
peut être autorisée par le tribunal paritaire.
De même, le preneur peut avec l'agrément du bailleur ou, à défaut, l'autorisation du tribunal paritaire, associer à son bail en qualité
de copreneur son conjoint ou le partenaire avec lequel il est lié par un pacte civil de solidarité participant à l'exploitation ou un
descendant ayant atteint l'âge de la majorité.
Lorsqu'un des copreneurs du bail cesse de participer à l'exploitation du bien loué, le copreneur qui continue à exploiter dispose de
trois mois à compter de cette cessation pour demander au bailleur par lettre recommandée avec demande d'avis de réception que le
bail se poursuive à son seul nom. Le propriétaire ne peut s'y opposer qu'en saisissant dans un délai fixé par décret le tribunal
paritaire, qui statue alors sur la demande. Le présent alinéa est applicable aux baux conclus depuis plus de trois ans, sauf si la
cessation d'activité du copreneur est due à un cas de force majeure.
A peine de nullité, la lettre recommandée doit, d'une part, reproduire intégralement les dispositions du troisième alinéa du présent
article et, d'autre part, mentionner expressément les motifs allégués pour cette demande ainsi que la date de cessation de l'activité du
copreneur.
Toute sous-location est interdite. Toutefois, le bailleur peut autoriser le preneur à consentir des sous-locations pour un usage de
vacances ou de loisirs. Chacune de ces sous-locations ne peut excéder une durée de trois mois consécutifs. Dans ce cas, le
bénéficiaire de la sous-location n'a aucun droit à son renouvellement, ni au maintien dans les lieux à son expiration. En cas de refus
du bailleur, le preneur peut saisir le tribunal paritaire. Le tribunal peut, s'il estime non fondés les motifs de l'opposition du bailleur,
autoriser le preneur à conclure la sous-location envisagée. Dans ce cas, il fixe éventuellement la part du produit de la sous-location
qui pourra être versée au bailleur par le preneur. Le bailleur peut également autoriser le preneur à consentir des sous-locations des
bâtiments à usage d'habitation. Cette autorisation doit faire l'objet d'un accord écrit. La part du produit de la sous-location versée par
le preneur au bailleur, les conditions dans lesquelles le coût des travaux éventuels est supporté par les parties, ainsi que, par
dérogation à l'article L. 411-71, les modalités de calcul de l'indemnité éventuelle due au preneur en fin de bail sont fixées par cet
accord. Les parties au contrat de sous-location sont soumises aux dispositions des deux derniers alinéas de l'article 8 de la loi n° 89-
462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986.
Le preneur peut héberger, dans les bâtiments d'habitation loués, ses ascendants, descendants, frères et soeurs, ainsi que leurs
conjoints ou les partenaires avec lesquels ils sont liés par un pacte civil de solidarité. Il ne peut exiger, pour cet hébergement, un
aménagement intérieur du bâtiment ou une extension de construction.
Les dispositions du présent article sont d'ordre public.
Article L411-37
I.-Sous réserve des dispositions de l'article L. 411-39-1, à la condition d'en aviser le bailleur au plus tard dans les deux mois qui
suivent la mise à disposition, par lettre recommandée, le preneur associé d'une société à objet principalement agricole peut mettre à la
disposition de celle-ci, pour une durée qui ne peut excéder celle pendant laquelle il reste titulaire du bail, tout ou partie des biens dont
il est locataire, sans que cette opération puisse donner lieu à l'attribution de parts. Cette société doit être dotée de la personnalité
morale ou, s'il s'agit d'une société en participation, être régie par des statuts établis par un acte ayant acquis date certaine. Son capital
doit être majoritairement détenu par des personnes physiques.
L'avis adressé au bailleur mentionne le nom de la société, le tribunal de commerce auprès duquel la société est immatriculée et les
parcelles que le preneur met à sa disposition. Le preneur avise le bailleur dans les mêmes formes du fait qu'il cesse de mettre le bien
loué à la disposition de la société ainsi que de tout changement intervenu dans les éléments énumérés ci-dessus. Cet avis doit être
adressé dans les deux mois consécutifs au changement de situation.
Le bail ne peut être résilié que si le preneur n'a pas communiqué les informations prévues à l'alinéa précédent dans un délai d'un an
après mise en demeure par le bailleur par lettre recommandée avec demande d'avis de réception. La résiliation n'est toutefois pas
encourue si les omissions ou irrégularités constatées n'ont pas été de nature à induire le bailleur en erreur.
II.-Avec l'accord préalable du bailleur, le preneur peut mettre à la disposition de toute personne morale autre que celles mentionnées
au I, à vocation principalement agricole, dont il est membre, pour une durée qui ne peut excéder celle pendant laquelle il reste titulaire
du bail, tout ou partie des biens dont il est locataire, sans que cette opération puisse donner lieu à l'attribution de parts.
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La demande d'accord préalable doit être adressée au bailleur, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, au plus tard
deux mois avant la date d'effet de la mise à disposition. A peine de nullité, la demande d'accord mentionne le nom de la personne
morale, en fournit les statuts et précise les références des parcelles que le preneur met à sa disposition. Si le bailleur ne fait pas
connaître son opposition dans les deux mois, l'accord est réputé acquis. Le preneur informe le bailleur du fait qu'il cesse de mettre le
bien loué à la disposition de la personne morale et lui fait part de tout changement intervenu. Cet avis doit être adressé, par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception, dans le délai de deux mois consécutif au changement de situation.
III.-En cas de mise à disposition de biens dans les conditions prévues aux I ou II, le preneur qui reste seul titulaire du bail doit, à peine
de résiliation, continuer à se consacrer à l'exploitation de ces biens, en participant sur les lieux aux travaux de façon effective et
permanente, selon les usages de la région et en fonction de l'importance de l'exploitation.
Les droits du bailleur ne sont pas modifiés. Les coassociés du preneur, ainsi que la société si elle est dotée de la personnalité morale,
sont tenus indéfiniment et solidairement avec le preneur de l'exécution des clauses du bail.
Article L411-38
Le preneur ne peut faire apport de son droit au bail à une société civile d'exploitation agricole ou à un groupement de propriétaires ou
d'exploitants qu'avec l'agrément personnel du bailleur et sans préjudice du droit de reprise de ce dernier.
Les présentes dispositions sont d'ordre public.
Article L411-39
Pendant la durée du bail, le preneur peut effectuer les échanges ou locations de parcelles qui ont pour conséquence d'assurer une
meilleure exploitation.
Les échanges ne peuvent porter que sur la jouissance et peuvent s'exercer sur tout ou partie de la surface du fonds loué. La
commission consultative départementale des baux ruraux fixe et l'autorité administrative du département publie par arrêté, pour
chaque région agricole, la part de surface de fonds loué susceptible d'être échangée. Cette part peut varier en fonction de la structure
des exploitations mises en valeur par le preneur. Pour les fonds mentionnés à l'article 17-1 du code rural, elle ne peut être inférieure à
la moitié de la surface totale du fonds loué.
Les échanges mentionnés au présent article ne peuvent porter sur la totalité du bien loué que si sa surface n'excède pas le cinquième
du seuil mentionné à l'article L. 312-1, compte tenu de la nature des cultures.
Le preneur les notifie au propriétaire par lettre recommandée avec demande d'avis de réception. Le propriétaire qui entend s'y opposer
doit saisir le tribunal paritaire dans un délai de deux mois à compter de la réception de l'avis du preneur. A défaut, il est réputé avoir
accepté l'opération.
Le titulaire du bail conserve son droit de préemption sur les parcelles qui ont fait l'objet d'un échange en jouissance au titre du présent
article.
Article L411-39-1
Pendant la durée du bail, le preneur exerçant soit à titre individuel, soit dans le cadre d'une société à objet principalement agricole, à la
disposition de laquelle il a mis les biens pris à bail dans les conditions prévues à l'article L. 411-37 ou à l'article L. 323-14, ou la
société bénéficiaire de la mise à disposition ou titulaire du bail, peuvent procéder à un assolement en commun dans le cadre d'une
société en participation, constituée entre personnes physiques ou morales, régie par des statuts établis par un acte ayant acquis date
certaine. L'assolement en commun exclut la mise à disposition des bâtiments d'habitation.
Le preneur ou la société informe le propriétaire par lettre recommandée avec avis de réception deux mois au moins avant la mise à
disposition. Ce dernier, s'il entend s'opposer au projet d'assolement en commun, doit saisir le tribunal paritaire des baux ruraux dans
un délai fixé par voie réglementaire. A défaut, il est réputé avoir accepté l'assolement en commun.
L'avis adressé au bailleur mentionne le nom de la société et les parcelles mises à disposition et comprend les statuts de la société. Le
preneur avise le bailleur dans les mêmes formes du fait qu'il cesse de mettre à disposition des parcelles louées ainsi que tout
changement intervenu dans les éléments énumérés ci-dessus.
Le défaut d'information du propriétaire peut être sanctionné par la résiliation du bail.
Le preneur, qui reste seul titulaire du bail, doit, à peine de résiliation, continuer à se consacrer effectivement à l'exploitation du bien
loué mis à disposition.
Article L411-58
Le bailleur a le droit de refuser le renouvellement du bail s'il veut reprendre le bien loué pour lui-même ou au profit de son conjoint,
du partenaire auquel il est lié par un pacte civil de solidarité, ou d'un descendant majeur ou mineur émancipé.
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Toutefois, le preneur peut s'opposer à la reprise lorsque lui-même ou, en cas de copreneurs, l'un d'entre eux se trouve soit à moins de
cinq ans de l'âge de la retraite retenu en matière d'assurance vieillesse des exploitants agricoles, soit à moins de cinq ans de l'âge lui
permettant de bénéficier de la retraite à taux plein. Dans chacun de ces cas, le bail est prorogé de plein droit pour une durée égale à
celle qui doit permettre au preneur ou à l'un des copreneurs d'atteindre l'âge correspondant. Un même bail ne peut être prorogé
qu'une seule fois. Pendant cette période aucune cession du bail n'est possible. Le preneur doit, dans les quatre mois du congé qu'il a
reçu, notifier au propriétaire, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, sa décision de s'opposer à la reprise ou
saisir directement le tribunal paritaire en contestation de congé.
Si le bailleur entend reprendre le bien loué à la fin de la période de prorogation, il doit donner de nouveau congé dans les conditions
prévues à l'article L. 411-47.
Si la reprise est subordonnée à une autorisation en application des dispositions du titre III du livre III relatives au contrôle des
structures des exploitations agricoles, le tribunal paritaire peut, à la demande d'une des parties ou d'office, surseoir à statuer dans
l'attente de l'obtention d'une autorisation définitive.
Toutefois, le sursis à statuer est de droit si l'autorisation a été suspendue dans le cadre d'une procédure de référé.
Lorsque le sursis à statuer a été ordonné, le bail en cours est prorogé de plein droit jusqu'à la fin de l'année culturale pendant laquelle
l'autorisation devient définitive. Si celle-ci intervient dans les deux derniers mois de l'année culturale en cours, le bail est prorogé de
plein droit jusqu'à la fin de l'année culturale suivante.
Lorsque les terres sont destinées à être exploitées dès leur reprise dans le cadre d'une société et si l'opération est soumise à
autorisation, celle-ci doit être obtenue par la société.
Lorsque le bien loué a été aliéné moyennant le versement d'une rente viagère servie pour totalité ou pour l'essentiel sous forme de
prestations de services personnels le droit de reprise ne peut être exercé sur le bien dans les neuf premières années suivant la date
d'acquisition.
Article L411-64
Le droit de reprise tel qu'il est prévu aux articles L. 411-58 à L. 411-63, L. 411-66 et L. 411-67 ne peut être exercé au profit d'une
personne ayant atteint, à la date prévue pour la reprise, l'âge de la retraite retenu en matière d'assurance vieillesse des exploitants
agricoles, sauf s'il s'agit, pour le bénéficiaire du droit de reprise, de constituer une exploitation ayant une superficie au plus égale à la
surface fixée en application de l'article L. 732-39. Si la superficie de l'exploitation ou des exploitations mises en valeur par le preneur
est supérieure à cette limite, le bailleur peut, par dérogation aux articles L. 411-5 et L. 411-46 :
-soit refuser le renouvellement du bail au preneur ayant atteint l'âge de la retraite retenu en matière d'assurance vieillesse des
exploitants agricoles ;
-soit limiter le renouvellement à l'expiration de la période triennale au cours de laquelle le preneur atteindra cet âge.
Le preneur peut demander au bailleur le report de plein droit de la date d'effet du congé à la fin de l'année culturale où il aura atteint
l'âge lui permettant de bénéficier d'une retraite à taux plein.
Dans les cas mentionnés aux deuxième et troisième alinéas, le bailleur doit prévenir le preneur de son intention de refuser le
renouvellement du bail ou d'y mettre fin par acte extrajudiciaire signifié au moins dix-huit mois à l'avance.
Les dispositions du présent article sont applicables que le propriétaire entende aliéner ou donner à bail à un preneur dont l'âge est
inférieur à l'âge de la retraite retenu en matière d'assurance vieillesse des exploitants agricoles ou exploiter en faire-valoir direct. Dans
ce dernier cas, sauf s'il s'agit pour le bailleur de constituer une exploitation dans les conditions prévues au premier alinéa du présent
article, il ne doit pas avoir atteint l'âge de la retraite retenu en matière d'assurance vieillesse des exploitants agricoles.
Le preneur évincé en raison de son âge peut céder son bail à son conjoint, ou au partenaire avec lequel il est lié par un pacte civil de
solidarité, participant à l'exploitation ou à l'un de ses descendants ayant atteint l'âge de la majorité ou ayant été émancipé, dans les
conditions prévues à l'article L. 411-35. Le bénéficiaire de la cession a droit au renouvellement de son bail.
A peine de nullité, le congé donné en vertu du présent article doit reproduire les termes de l'alinéa précédent.
p. 14
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : SAVARIT-BOURGEOIS I.
Droit de l'urbanisme
Ecrit
I.- Les zones agricoles et les zones naturelles sont-elles, par principe,
inconstructibles ?
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UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : ALLONNEAU E.
Unité 3
Ecrit
DROIT FRANÇOIS.
Le mariage parmi nous est un Contrat civil élevé à la dignité de Sacrement, qui
unit l’homme et la femme pour toute leur vie. »
Claude-Joseph de Ferrière, Nouvelle traduction des Institutes de Justinien, avec des observations
pour l’intelligence du texte, l’application du droit françois au droit romain, et la conférence de
l’un avec l’autre, Paris, 1750, p. 145 et p. 147.
p. 16
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : LETURMY L.
Unité 2
Ecrit
Le 1er décembre 2015, Mireille a été condamnée, sur le fondement de l’article 221-4 du code
pénal, à 20 ans de réclusion criminelle, peine assortie d’une période de sûreté de 8 ans pour le
meurtre de l’un de ses enfants mineur de 15 ans. La Cour d’assises, comme la loi le requiert, a
expressément prévu dans sa décision de condamnation que Mireille pourrait faire l’objet à la fin
de sa peine d’un réexamen de sa situation en vue d’une éventuelle rétention de sûreté.
Par le jeu du crédit de réduction de peine, quelle est la date prévisible de sa sortie de
prison ?
Dans quel type d’établissement pénitentiaire devrait-elle être incarcérée ?
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UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES
Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : CLAEYS A.
Ecrit
SUJET 1 : Identifiez et présentez les points de droit évoqués à l’article L 411-2 du Code
des relations entre le public et l’administration (entré en vigueur le 1er janvier 2016) (10
points)
« Toute décision administrative peut faire l'objet, dans le délai imparti pour l'introduction d'un
recours contentieux, d'un recours gracieux ou hiérarchique qui interrompt le cours de ce
délai. »
SUJET 2 : Identifiez et présentez les points de droit évoqués dans l’extrait de l’arrêt CE
26 novembre 2012, Cordière (10 points) :
p. 18
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : REMY B.
Unité 2
Ecrit
1) Le bénéfice de subrogation.
p. 19
UNIVERSITE DE POITIERS Semestre 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère Session : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l’épreuve : 1h30
Enseignant : M. Mémeteau
DROIT MEDICAL
Ecrit
p. 20
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : FALLON D.
Culture générale
Unité 3
Ecrit
Lors de sa campagne électorale, François Hollande a promis la suppression du mot « race » au sein de la
Constitution française. En mars 2012, lors d’un meeting consacré à l’outre-mer, il a déclaré : « Il n'y a pas
de place dans la République pour la race. Et c'est pourquoi je demanderai au lendemain de la
présidentielle au Parlement de supprimer le mot “race” de notre Constitution ».
Le 16 mai 2013, l’Assemblée nationale a adopté, en première lecture, une proposition de loi supprimant le
mot « race » de la législation française. Cette proposition est depuis restée lettre morte. En outre, aucune
procédure de révision n’a été engagée pour supprimer le mot « race » de la Constitution.
Ce projet de suppression est décrié par une grande majorité de la doctrine. La Professeure Danièle Lockak
relève par exemple que « ce n'est pas la présence du mot "race" dans la législation qui alimente le
racisme ni même la croyance en l'existence des races. »
1) Selon H. Kelsen et les normativistes, qui est compétent pour interpréter la Constitution, et donc, donner
une signification au mot « race » contenu à l’article 1er ? Toutes les interprétations s’imposent-elles de la
même manière ?
2) L’article 1er de la Constitution, en tant que norme juridique, appartient à l’ordre du droit, c'est-à-dire à
l’ordre du devoir-être. Pour les normativistes, existe-t-il un lien logique entre l’être et le devoir-être, c'est-
à-dire entre le monde du droit et le monde des faits ? En d’autres termes, pensez-vous qu’en supprimant
une norme (la signification du mot « race »), cela supprimera le racisme dans les faits ?
3) Même si le mot « race » est supprimé de la Constitution, il demeurera présent au sein de nombreuses
conventions internationales ratifiées par la France, et faisant donc partie de son droit positif. Par exemple,
l’article 10 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) dispose que « l'Union cherche à
combattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race ou l'origine ethnique ». Cet article pose ainsi
une norme juridique valide. Pouvez-vous préciser, toujours selon les normativistes, la définition de la
norme juridique ?
BONUS (hors barème) : pouvez-vous également préciser ce qui signifie « valide » ?
p. 21
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignants : BISMUTH R. / CORREIA V.
Ecrit
p. 22
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : DUGUEPEROUX G.
Unité 3
Ecrit
3. L’aménagement du territoire.
p. 23
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : BISMUTH R.
Unité 3
Ecrit
p. 24
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : AUBIN E.
Unité 3
Ecrit
p. 25
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : BONNIN V.
Unité 2
Ecrit
2/ Les conditions d’affiliation aux trois principaux régimes de sécurité sociale (10
points)
p. 26
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : JOLIVET S.
Finances sociales
Ecrit
p. 27
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : JANVIER 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : CAIRE G.
Unité 3
Ecrit
p. 28
Semestre 1
ème
2 Session
(JUIN)
p. 29
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : REMY B.
Ecrit
p. 30
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : BERRY E.
Unité 2
Ecrit
2 – Quelles sont les solutions envisageables lorsqu’à la suite d’un accident, un époux se
trouve dans le coma, doit avoir des soins à domicile nécessitant de changer de lieu de vie, et
donc de vendre la maison acquise par l’épouse seule en 1996 (elle s’est mariée sans contrat en
1998) pour en acheter une autre plus adaptée (solutions, conditions, effets) ?
3 – Si un époux marié sans contrat achète seul une cafetière expresso, particulièrement
nécessaire au couple qui n’avait plus de cafetière, coûtant 70 euros, payable en 5 fois sans
frais, et qu’il ne paye pas les mensualités, qui le créancier peut-il poursuivre ? Quel est son
gage ? Qu’en est-il de la contribution à la dette ?
4 - Quels sont les éléments qui composent l’actif commun chez un couple marié sans
contrat ?
p. 31
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : PAGNERRE Y.
Unité 3
Ecrit
p. 32
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : GAUDRAT P.
Unité 3
Ecrit
NB : Codes autorisés.
Calculettes et téléphones mobiles interdits.
Question 1
M. Janvier, dont l’épouse est couturière, lui-même salarié chez Bouygues télécoms, développe à ses
heures perdues, un logiciel capable de gérer la coupe de tissus en vue de la confection de vêtements.
Outre une version simple à destination de ménagères, il prévoit le développement d’une version
industrielle utilisable par un atelier en combinaison avec une machine commercialisée sous le nom
de Pat’net dont le brevet est détenu par l’entreprise Filart.
a) Il craint de perdre le bénéfice de son travail s’il le commercialise sans précaution.
Envisageant un accord commercial avec Filart, à laquelle il aimerait concéder une licence, il
vous demande, d’une part, s’il peut le breveter et, d’autre part, ce qu’il pourrait faire d’autre
pour protéger son logiciel.
b) Pour rendre plus attractive sa version « familiale » qui, combinée à une imprimante, édite
des patrons et les met automatiquement à la taille de l’utilisateur, il veut intégrer des modèles
créés par sa femme ; pour s’en faire une idée, le logiciel les présente en images de synthèse
interactives puis propose un patron à la bonne taille, du modèle choisi. Il vous demande :
- Y a-t-il une démarche à accomplir pour protéger les dessins et les patrons de sa femme ?
- La protection de ses programmes emporte-t-elle automatiquement protection des dessins
et des patrons ?
c) Pour agrémenter le travail des ménagères, il envisage d’associer à la présentation de chaque
modèle une œuvre musicale dont il a acquis le CD, à la façon des défilés de mode. Il vous
demande s’il en a le droit.
Question 2
a) Un ingénieur français, détaché pendant deux ans dans une filiale allemande de son entreprise
française, invente durant son séjour un procédé de glissière qui permet à un tiroir, intégré à un
meuble de séparation, d’être indifféremment tiré d’un côté ou de l’autre. Il vous demande s’il
peut déposer un brevet sur cette invention devant l’office allemand des brevets.
b) Informé, son employeur veut déposer un brevet devant l’INPI. Mais il s’aperçoit qu’un
allemand, ayant eu une idée semblable, a déposé, deux mois avant, un brevet européen qui vise la
France. Peut-il faire quelque chose ?
c) Le déposant est un ami allemand de l’ingénieur. Ce fait est-il de nature à changer quelque
chose ?
p. 33
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignants : RIDEAU F. / GOJOSSO E.
Unité 3
Ecrit
p. 34
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : AYMERIC N.H.
Droit bancaire
Unité 2
Ecrit
Veuillez répondre aux questions suivantes (les réponses ne doivent pas dépasser une vingtaine de
lignes ; elles doivent présenter la logique du thème en cause davantage que le détail de ses éléments).
p. 35
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : GRIMONPREZ B.
Droit rural
Unité 2
Ecrit
Sujet :
« Toute mise à disposition à titre onéreux d'un immeuble à usage agricole en vue de l'exploiter
pour y exercer une activité agricole définie à l'article L. 311-1 est régie par les dispositions du
présent titre, sous les réserves énumérées à l'article L. 411-2. Cette disposition est d'ordre
public.
Il en est de même, sous réserve que le cédant ou le propriétaire ne démontre que le contrat n'a
pas été conclu en vue d'une utilisation continue ou répétée des biens et dans l'intention de faire
obstacle à l'application du présent titre :
- de toute cession exclusive des fruits de l'exploitation lorsqu'il appartient à l'acquéreur de les
recueillir ou de les faire recueillir ;
- des contrats conclus en vue de la prise en pension d'animaux par le propriétaire d'un fonds à
usage agricole lorsque les obligations qui incombent normalement au propriétaire du fonds en
application des dispositions du présent titre sont mises à la charge du propriétaire des
animaux.
La preuve de l'existence des contrats visés dans le présent article peut être apportée par tous
moyens ».
p. 36
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : SAVARIT-BOURGEOIS I.
Droit de l'urbanisme
Ecrit
2. Quel est, selon vous, l’intérêt pour une commune de se doter d’un plan
local
d’urbanisme ?
p. 37
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : ALLONNEAU E.
Unité 3
Ecrit
Commentaire :
« L’homme avant dix-huit ans révolus, la femme avant quinze ans révolus, ne
peuvent contracter mariage. »
« Le fils qui n’a pas atteint l’âge de vingt-cinq ans accomplis, la fille qui n’a pas
atteint l’âge de vingt et un ans accomplis, ne peuvent contracter mariage sans le
consentement de leurs père et mère : en cas de dissentiment, le consentement du
père suffit. »
p. 38
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : LETURMY L.
Unité 2
Ecrit
p. 39
Textes joints
Article 132-9
Lorsqu'une personne physique, déjà condamnée définitivement pour un crime ou pour un délit puni
de dix ans d'emprisonnement par la loi, commet, dans le délai de dix ans à compter de l'expiration ou
de la prescription de la précédente peine, un délit puni de la même peine, le maximum des peines
d'emprisonnement et d'amende encourues est doublé.
Lorsqu'une personne physique, déjà condamnée définitivement pour un crime ou pour un délit puni
de dix ans d'emprisonnement par la loi, commet, dans le délai de cinq ans à compter de l'expiration
ou de la prescription de la précédente peine, un délit puni d'une peine d'emprisonnement d'une
durée supérieure à un an et inférieure à dix ans, le maximum des peines d'emprisonnement et
d'amende encourues est doublé.
Article 132-10
Lorsqu'une personne physique, déjà condamnée définitivement pour un délit, commet, dans le délai
de cinq ans à compter de l'expiration ou de la prescription de la précédente peine, soit le même délit,
soit un délit qui lui est assimilé au regard des règles de la récidive, le maximum des peines
d'emprisonnement et d'amende encourues est doublé.
Article 132-16
Article 132-16-1
Les délits d'agressions sexuelles et d'atteintes sexuelles sont considérés, au regard de la récidive,
comme une même infraction.
Article 132-16-4
Les délits de violences volontaires aux personnes ainsi que tout délit commis avec la circonstance
aggravante de violences sont considérés, au regard de la récidive, comme une même infraction.
Article 132-35
La condamnation pour crime ou délit assortie du sursis simple est réputée non avenue si le
condamné qui en bénéficie n'a pas commis, dans le délai de cinq ans à compter de celle-ci, un crime
ou un délit de droit commun suivi d'une nouvelle condamnation ayant ordonné la révocation totale
du sursis (…).
Article 132-37
La condamnation pour contravention assortie du sursis simple est réputée non avenue si le
condamné qui en bénéficie n'a pas commis, pendant le délai de deux ans à compter de celle-ci, un
crime ou un délit de droit commun ou une contravention de la 5e classe suivie d'une nouvelle
condamnation ayant ordonné la révocation du sursis (…).
p. 40
Article 311-4
1° Lorsqu'il est commis par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice, sans
qu'elles constituent une bande organisée ;
2° Lorsqu'il est commis par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission
de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission ;
3° Lorsqu'il est commis par une personne qui prend indûment la qualité d'une personne dépositaire
de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ;
4° Lorsqu'il est précédé, accompagné ou suivi de violences sur autrui n'ayant pas entraîné une
incapacité totale de travail ;
5° (Abrogé) ;
6° Lorsqu'il est commis dans un local d'habitation ou dans un lieu utilisé ou destiné à l'entrepôt de
fonds, valeurs, marchandises ou matériels ;
7° Lorsqu'il est commis dans un véhicule affecté au transport collectif de voyageurs ou dans un lieu
destiné à l'accès à un moyen de transport collectif de voyageurs ;
8° Lorsqu'il est précédé, accompagné ou suivi d'un acte de destruction, dégradation ou détérioration ;
10° Lorsqu'il est commis par une personne dissimulant volontairement en tout ou partie son visage
afin de ne pas être identifiée ;
11° Lorsqu'il est commis dans les établissements d'enseignement ou d'éducation ainsi que, lors des
entrées ou sorties des élèves ou dans un temps très voisin de celles-ci, aux abords de ces
établissements.
Les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 100 000 euros d'amende lorsque le vol est
commis dans deux des circonstances prévues par le présent article. Elles sont portées à dix ans
d'emprisonnement et à 150 000 euros d'amende lorsque le vol est commis dans trois de ces
circonstances.
Article 313-1
L'escroquerie est le fait, soit par l'usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité, soit par l'abus d'une
qualité vraie, soit par l'emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou
morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, des
valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou
décharge.
p. 41
Articles de l’ordonnance du 2 février 1945.
Article 20-2
Le tribunal pour enfants et la cour d'assises des mineurs ne peuvent prononcer à l'encontre des
mineurs âgés de plus de treize ans une peine privative de liberté supérieure à la moitié de la peine
encourue. Si la peine encourue est la réclusion criminelle à perpétuité, ils ne peuvent prononcer une
peine supérieure à vingt ans de réclusion criminelle.
Toutefois, si le mineur est âgé de plus de seize ans, le tribunal pour enfants et la cour d'assises des
mineurs peuvent, à titre exceptionnel et compte tenu des circonstances de l'espèce et de la
personnalité du mineur ainsi que de sa situation, décider qu'il n'y a pas lieu de faire application du
premier alinéa. Cette décision ne peut être prise par le tribunal pour enfants que par une disposition
spécialement motivée.
Les mesures ou sanctions éducatives prononcées contre un mineur ne peuvent constituer le premier
terme de l'état de récidive.
(…)
Article 20-3
Sous réserve de l'application des dispositions du deuxième alinéa de l'article 20-2, le tribunal pour
enfants et la cour d'assises des mineurs ne peuvent prononcer à l'encontre d'un mineur âgé de plus
de treize ans une peine d'amende d'un montant supérieur à la moitié de l'amende encourue ou
excédant 7 500 euros.
p. 42
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : CLAEYS A.
Ecrit
Sujet 1 : Identifiez et présentez les points de droit évoqués dans l’extrait de l’arrêt CE 28
décembre 1906, Syndicat des patrons coiffeurs de Limoges (10 points) :
« Considérant que s'il appartient aux syndicats professionnels de prendre en leur propre nom
la défense des intérêts dont ils sont chargés aux termes de l'article 3 de la loi du 21 mars 1884,
ils ne peuvent intervenir au nom d'intérêts particuliers sans y être autorisés par un mandat
spécial »
Sujet 2 : Identifiez et présentez les points de droit évoqués à l’article R. 613-3 du Code
de justice administrative (10 points)
« Les mémoires produits après la clôture de l'instruction ne donnent pas lieu à communication
et ne sont pas examinés par la juridiction. »
p. 43
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : REMY B.
Unité 2
Ecrit
p. 44
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : MEMETEAU G.
Droit médical
Ecrit
p. 45
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : FALLON D.
Culture générale
Unité 3
Ecrit
1) Quels sont les différents types de discours qu’un juriste peut tenir sur le droit ?
p. 46
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignants : BISMUTH R. / CORREIA V.
Ecrit
Le principe de précaution
p. 47
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : DUGUEPEROUX G.
Unité 3
Ecrit
p. 48
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : BISMUTH R.
Unité 3
Ecrit
p. 49
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : AUBIN E.
Unité 3
Ecrit
2- Le RSA
p. 50
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : BONNIN V.
Unité 2
Ecrit
p. 51
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : JOLIVET S.
Finances sociales
Ecrit
p. 52
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 1
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : CAIRE G.
Unité 3
Ecrit
p. 53
p. 54
Semestre 2
ère
1 Session
(MAI)
p. 55
UNIVERSITÉ DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTÉ DE DROIT ET DES 1re SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : H. BOUCARD
Unité 2
Écrit
Question no 1 (5 points) :
Exposez le raisonnement permettant de déterminer la loi applicable à un litige né d’un
contrat de vente internationale de marchandises.
Question no 2 (5 points) :
À supposer que la Convention de Vienne du 11 avril 1980 soit applicable à un contrat
de vente internationale de marchandises, exposez et expliquez la hiérarchie des normes
applicables à ce contrat.
p. 56
Annexes
1. – Convention de Vienne du 11 avril 1980 sur les contrats de vente internationale de marchandises (extraits)
Art. 1er
1. La présente Convention s'applique aux contrats de vente de marchandises entre des parties ayant leur établissement dans des
États différents:
a) Lorsque ces États sont des États contractants; ou
b) Lorsque les règles du droit international privé mènent à l'application de la loi d'un État contractant.
2. Il n'est pas tenu compte du fait que les parties ont leur établissement dans des États différents lorsque ce fait ne ressort ni du
contrat, ni de transactions antérieures entre les parties, ni de renseignements donnés par elles à un moment quelconque avant la
conclusion ou lors de la conclusion du contrat.
3. Ni la nationalité des parties ni le caractère civil ou commercial des parties ou du contrat ne sont pris en considération pour
l'application de la présente Convention.
2. – Convention de La Haye du 15 juin 1955 sur la loi applicable aux ventes à caractères international d’objets mobiliers
corporels (extraits)
Art. 1er
La présente Convention est applicable aux ventes à caractère international d'objets mobiliers corporels.
Elle ne s'applique pas aux ventes de titres, aux ventes de navires et de bateaux ou d'aéronefs enregistrés, aux ventes par autorité de
justice ou sur saisie. Elle s'applique aux ventes sur documents. Pour son application sont assimilés aux ventes les contrats de livraison
d'objets mobiliers corporels à fabriquer ou à produire, lorsque la partie qui s'oblige à livrer doit fournir les matières premières
nécessaires à la fabrication ou à la production.
La seule déclaration des parties, relative à l'application d'une loi ou à la compétence d'un juge ou d'un arbitre, ne suffit pas à donner
à la vente le caractère international au sens de l'alinéa premier du présent article.
Art. 2
La vente est régie par la loi interne du pays désigné par les parties contractantes.
Cette désignation doit faire l'objet d'une clause expresse, ou résulter indubitablement des dispositions du contrat.
Les conditions, relatives au consentement des parties quant à la loi déclarée applicable, sont déterminées par cette loi.
Art. 3
A défaut de loi déclarée applicable par les parties, dans les conditions prévues à l'article précédent, la vente est régie par la loi
interne du pays où le vendeur a sa résidence habituelle au moment où il reçoit la commande. Si la commande est reçue par un
établissement du vendeur, la vente est régie par la loi interne du pays où est situé cet établissement.
Toutefois, la vente est régie par la loi interne du pays où l'acheteur a sa résidence habituelle, ou dans lequel il possède
l'établissement qui a passé la commande, si c'est dans ce pays que la commande a été reçue, soit par le vendeur, soit par son
représentant, agent ou commis-voyageur.
S'il s'agit d'un marché de bourse ou d'une vente aux enchères, la vente est régie par la loi interne du pays où se trouve la bourse ou
dans lequel sont effectuées les enchères.
3. – Règlement du Parlement européen et du Conseil du 17 juin 2008, sur la loi applicable aux obligations contractuelles, Rome
I (extraits)
p. 57
l'application des dispositions du droit communautaire auxquelles il n'est pas permis de déroger par accord, et telles que mises en œuvre
par l'État membre du for.
5. L'existence et la validité du consentement des parties quant au choix de la loi applicable sont régies par les dispositions
établies aux articles 10, 11 et 13.
4. – Règlement du Parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2012, sur la loi compétence judiciaire […] en matière
civile et commerciale, Bruxelles I bis (extraits)
Art. 1er
1. Le présent règlement s’applique en matière civile et commerciale et quelle que soit la nature de la juridiction. Il ne
s’applique notamment ni aux matières fiscales, douanières ou administratives, ni à la responsabilité de l’État pour des actes ou
des omissions commis dans l’exercice de la puissance publique (acta jure imperii).
2. Sont exclus de son application:
a) l’état et la capacité des personnes physiques, les régimes matrimoniaux ou les régimes patrimoniaux relatifs aux rela- tions
qui, selon la loi qui leur est applicable, sont réputés avoir des effets comparables au mariage;
[…] d) l’arbitrage; […]
Art. 4
1. Sous réserve du présent règlement, les personnes domiciliées sur le territoire d’un État membre sont attraites, quelle que soit
leur nationalité, devant les juridictions de cet État membre.
2. Les personnes qui ne possèdent pas la nationalité de l’État membre dans lequel elles sont domiciliées sont soumises aux
règles de compétence applicables aux ressortissants de cet État membre.
Art. 5
1. Les personnes domiciliées sur le territoire d’un État membre ne peuvent être attraites devant les juridictions d’un
autre État membre qu’en vertu des règles énoncées aux sections 2 à 7 du présent chapitre.
2. Ne peuvent être invoquées contre les personnes visées au paragraphe 1 notamment les règles de compétence nationales
que les États membres doivent notifier à la Commission en vertu de l’article 76, paragraphe 1, point a).
Art. 6
1. Si le défendeur n’est pas domicilié sur le territoire d’un État membre, la compétence est, dans chaque État membre, réglée
par la loi de cet État membre, sous réserve de l’application de l’article 18, paragraphe 1, de l’article 21, paragraphe 2, et des articles
24 et 25.
2. Toute personne, quelle que soit sa nationalité, qui est domicilié sur le territoire d’un État membre, peut, comme les
ressortissants de cet État membre, invoquer dans cet État membre contre ce défendeur les règles de compétence qui y sont en
vigueur et notamment celles que les États membres doivent notifier à la Commission en vertu de l’article 76, para- graphe 1, point
a).
Art. 7
Une personne domiciliée sur le territoire d’un État membre peut être attraite dans un autre État membre:
1) a) en matière contractuelle, devant la juridiction du lieu d’exécution de l’obligation qui sert de base à la demande;
b) aux fins de l’application de la présente disposition, et sauf convention contraire, le lieu d’exécution de l’obligation qui sert
de base à la demande est:
— pour la vente de marchandises, le lieu d’un État membre où, en vertu du contrat, les marchandises ont été ou auraient dû
être livrées,
— pour la fourniture de services, le lieu d’un État membre où, en vertu du contrat, les services ont été ou auraient dû
être fournis;
c) le point a) s’applique si le point b) ne s’applique pas; […]
p. 58
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : AUBERT B.
Unité 2
Ecrit
Vous traiterez les 2 questions suivantes, dans l’ordre qui vous convient :
p. 59
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : BERRY E.
Unité 2
Ecrit
1 – Dans quelle mesure les héritiers acceptant une succession sont–ils tenus au
passif successoral (formes d’acceptation, effets, étendue du droit de poursuite
des créanciers successoraux) ?
2 – Quelles sont les raisons pour lesquelles un héritier peut avoir intérêt à
renoncer à une succession (différentes raisons et différents intérêts et limites) et
comment peut-il le cas échéant rétracter sa renonciation (conditions, effets) ?
3 – Expliquez la primauté des ordres et des degrés (énoncé des règles, portée,
exceptions).
NB : Le bon usage du Code civil est autorisé, celui des calculettes et téléphones mobiles ne l’est pas.
p. 60
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : ANDREU L.
Unité 2
Ecrit
Ou
Le dessert (6 points)
Les trois questions doivent être traitées
p. 61
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : MARCHADIER F.
Unité 2
Ecrit
p. 62
Règlement (CE) n° 2201/2003 du Conseil du 27 novembre 2003 relatif à la compétence, la reconnaissance et
l'exécution des décisions en matière matrimoniale et en matière de responsabilité parentale abrogeant le
règlement (CE) n° 1347/2000
p. 63
1. Les autorités, tant judiciaires qu'administratives, de l'Etat contractant de la résidence habituelle de l'enfant sont
compétentes pour prendre des mesures tendant à la protection de sa personne ou de ses biens. 2. Sous réserve de
l'article 7, en cas de changement de la résidence habituelle de l'enfant dans un autre Etat contractant, sont
compétentes les autorités de l'Etat de la nouvelle résidence habituelle.
Article 15
1. Dans l'exercice de la compétence qui leur est attribuée par les dispositions du chapitre II, les autorités des Etats
contractants appliquent leur loi. 2. Toutefois, dans la mesure où la protection de la personne ou des biens de l'enfant
le requiert, elles peuvent exceptionnellement appliquer ou prendre en considération la loi d'un autre Etat avec
lequel la situation présente un lien étroit. 3. En cas de changement de la résidence habituelle de l'enfant dans un
autre Etat contractant, la loi de cet autre Etat régit, à partir du moment où le changement est survenu, les conditions
d'application des mesures prises dans l'Etat de l'ancienne résidence habituelle.
Article 16
1. L'attribution ou l'extinction de plein droit d'une responsabilité parentale, sans intervention d'une autorité
judiciaire ou administrative, est régie par la loi de l'Etat de la résidence habituelle de l'enfant. 2. L'attribution ou
l'extinction d'une responsabilité parentale par un accord ou un acte unilatéral, sans intervention d'une autorité
judiciaire ou administrative, est régie par la loi de l'Etat de la résidence habituelle de l'enfant au moment où l'accord
ou l'acte unilatéral prend effet. 3. La responsabilité parentale existant selon la loi de l'Etat de la résidence habituelle
de l'enfant subsiste après le changement de cette résidence habituelle dans un autre Etat. 4. En cas de changement
de la résidence habituelle de l'enfant, l'attribution de plein droit de la responsabilité parentale à une personne qui
n'est pas déjà investie de cette responsabilité est régie par la loi de l'Etat de la nouvelle résidence habituelle.
Convention du 14 mars 1978 sur la loi applicable aux régimes matrimoniaux
Article 4
Si les époux n'ont pas, avant le mariage, désigné la loi applicable à leur régime matrimonial, celui-ci est soumis à la
loi interne de l'Etat sur le territoire duquel ils établissent leur première résidence habituelle après le mariage.
Toutefois, dans les cas suivants, le régime matrimonial est soumis à la loi interne de l'Etat de la nationalité
commune des époux : 1. lorsque la déclaration prévue par l'article 5 a été faite par cet Etat et que son effet n'est pas
exclu par l'alinéa 2 de cet article ; 2. lorsque cet Etat n'est pas Partie à la Convention, que sa loi interne est
applicable selon son droit international privé, et que les époux établissent leur première résidence habituelle après
le mariage : a) dans un Etat ayant fait la déclaration prévue par l'article 5, ou b) dans un Etat qui n'est pas Partie à
la Convention et dont le droit international privé prescrit également l'application de leur loi nationale ; 3. lorsque
les époux n'établissent pas sur le territoire du même Etat leur première résidence habituelle après le mariage.
A défaut de résidence habituelle des époux sur le territoire du même Etat et à défaut de nationalité commune, leur
régime matrimonial est soumis à la loi interne de l'Etat avec lequel, compte tenu de toutes les circonstances, il
présente les liens les plus étroits.
Article 6
Les époux peuvent, au cours du mariage, soumettre leur régime matrimonial à une loi interne autre que celle
jusqu'alors applicable.
Les époux ne peuvent désigner que l'une des lois suivantes : 1. la loi d'un Etat dont l'un des époux a la nationalité
au moment de cette désignation ; 2. la loi de l'Etat sur le territoire duquel l'un des époux a sa résidence habituelle au
moment de cette désignation.
La loi ainsi désignée s'applique à l'ensemble de leurs biens.
Toutefois, que les époux aient ou non procédé à la désignation prévue par les alinéas précédents ou par l'article 3,
ils peuvent désigner, en ce qui concerne les immeubles ou certains d'entre eux, la loi du lieu où ces immeubles sont
situés. Ils peuvent également prévoir que les immeubles qui seront acquis par la suite seront soumis à la loi du lieu
de leur situation.
Article 7
La loi compétente en vertu des dispositions de la Convention demeure applicable aussi longtemps que les époux
n'en ont désigné aucune autre et même s'ils changent de nationalité ou de résidence habituelle.
Toutefois, si les époux n'ont ni désigné la loi applicable, ni fait de contrat de mariage, la loi interne de l'Etat où ils
ont tous deux leur résidence habituelle devient applicable, aux lieu et place de celle à laquelle leur régime
matrimonial était antérieurement soumis : 1. à partir du moment où ils y fixent leur résidence habituelle, si la
nationalité de cet Etat est leur nationalité commune, ou dès qu'ils acquièrent cette nationalité, ou 2. lorsque, après
p. 64
le mariage, cette résidence habituelle a duré plus de dix ans, ou 3. à partir du moment où ils y fixent leur résidence
habituelle, si le régime matrimonial était soumis à la loi de l'Etat de la nationalité commune uniquement en vertu de
l'article 4, alinéa 2, chiffre 3.
Règlement (UE) n° 1259/2010 du Conseil du 20 décembre 2010 mettant en œuvre une coopération renforcée
dans le domaine de la loi applicable au divorce et à la séparation de corps
Article 8 – Loi applicable à défaut de choix par les parties
À défaut de choix conformément à l’article 5, le divorce et la séparation de corps sont soumis à la loi de l’État : a)
de la résidence habituelle des époux au moment de la saisine de la juridiction; ou, à défaut, b) de la dernière
résidence habituelle des époux, pour autant que cette résidence n’ait pas pris fin plus d’un an avant la saisine de la
juridiction et que l’un des époux réside encore dans cet État au moment de la saisine de la juridiction; ou, à défaut,
c) de la nationalité des deux époux au moment de la saisine de la juridiction; ou, à défaut, d) dont la juridiction est
saisie.
Règlement n° 4/2009 du 18 déc. 2008 relatif à la compétence, la loi applicable, la reconnaissance et
l’exécution des décisions et la coopération en matière d’obligations alimentaires
Article 3 – Dispositions générales
Sont compétentes pour statuer en matière d’obligations alimentaires dans les États membres : a) la juridiction du
lieu où le défendeur a sa résidence habituelle, ou b) la juridiction du lieu où le créancier a sa résidence habituelle,
ou c) la juridiction qui est compétente selon la loi du for pour connaître d’une action relative à l’état des personnes
lorsque la demande relative à une obligation alimentaire est accessoire à cette action, sauf si cette compétence est
fondée uniquement sur la nationalité d’une des parties, ou d) la juridiction qui est compétente selon la loi du for
pour connaître d’une action relative à la responsabilité parentale lorsque la demande relative à une obligation
alimentaire est accessoire à cette action, sauf si cette compétence est fondée uniquement sur la nationalité d’une des
parties.
Protocole sur la loi applicable aux obligations alimentaires du 23 novembre 2007
Article 3 – Règle générale relative à la loi applicable
1. Sauf disposition contraire du Protocole, la loi de l'État de la résidence habituelle du créancier régit les obligations
alimentaires. 2. En cas de changement de la résidence habituelle du créancier, la loi de l'État de la nouvelle
résidence habituelle s'applique à partir du moment où le changement est survenu.
Article 4 – Règles spéciales en faveur de certains créanciers
1. Les dispositions suivantes s'appliquent en ce qui concerne les obligations alimentaires : a) des parents envers
leurs enfants ; b) de personnes, autres que les parents, envers des personnes âgées de moins de 21 ans à l'exception
des obligations découlant des relations mentionnées à l'article 5 ; et c) des enfants envers leurs parents. 2. La loi du
for s'applique lorsque le créancier ne peut pas obtenir d'aliments du débiteur en vertu de la loi mentionnée à l'article
3. 3. Nonobstant l'article 3, la loi du for s'applique lorsque le créancier a saisi l'autorité compétente de l'État où le
débiteur a sa résidence habituelle. Toutefois, la loi de l'État de la résidence habituelle du créancier s'applique
lorsque le créancier ne peut pas obtenir d'aliments du débiteur en vertu de la loi du for. 4. La loi de l'État dont le
créancier et le débiteur ont la nationalité commune, s'ils en ont une, s'applique lorsque le créancier ne peut pas
obtenir d'aliments du débiteur en vertu des lois mentionnées à l'article 3 et aux paragraphes 2 et 3 du présent article.
p. 65
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : FAURE-ABBAD M.
Droit de la construction
Unité 2
Ecrit
p. 66
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : MARCHADIER F.
Voies d'exécution
Unité 2
Ecrit
p. 67
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : RUBELLIN P.
Procédures collectives
Unité 2
Ecrit
Question n°3 :
Une personne a vendu avec clause de réserve de propriété un bien à un entrepreneur. Ce
dernier n'a toujours pas payé le vendeur, alors qu'une procédure collective est ouverte à son
encontre. Que doit faire le vendeur in bonis à la procédure ouverte contre l'acheteur ?
Question n° 4 :
Un entrepreneur a vendu sa maison à ses enfants pour un prix de 100 000 euros alors qu'elle
en valait 400 000 euros. Trois mois plus tard, une procédure de liquidation judiciaire est
ouverte à son encontre. Cette vente risque-t-elle d'être remise en cause, par qui ? Dans quel
délai, et quelles seraient les conséquences de cette nullité si elle était prononcée ?
p. 68
SEMESTRE 2
UNIVERSITÉ DE POITIERS
1ère SESSION : MAI 2016
FACULTÉ DE DROIT ET DES SCIENCES
Durée de l’épreuve : 1h30
SOCIALES Enseignant : L. DESESSARD
Unité 2
Ecrit
p. 69
ARTICLES 82 ET 83 du TRAITÉ SUR LE FONCTIONNEMENT DE L'UNION EUROPÉENNE
Article 82
1. La coopération judiciaire en matière pénale dans l'Union est fondée sur le principe de
reconnaissance mutuelle des jugements et décisions judiciaires et inclut le rapprochement des
dispositions législatives et réglementaires des États membres dans les domaines visés au
paragraphe 2 et à l'article 83.
Le Parlement européen et le Conseil, statuant conformément à la procédure législative
ordinaire, adoptent les mesures visant :
a) à établir des règles et des procédures pour assurer la reconnaissance, dans l'ensemble de
l'Union, de toutes les formes de jugements et de décisions judiciaires ;
b) à prévenir et à résoudre les conflits de compétence entre les États membres ;
c) à soutenir la formation des magistrats et des personnels de justice ;
d) à faciliter la coopération entre les autorités judiciaires ou équivalentes des États
membres dans le cadre des poursuites pénales et de l'exécution des décisions.
2. Dans la mesure où cela est nécessaire pour faciliter la reconnaissance mutuelle des
jugements et décisions judiciaires, ainsi que la coopération policière et judiciaire dans les
matières pénales ayant une dimension transfrontière, le Parlement européen et le Conseil,
statuant par voie de directives conformément à la procédure législative ordinaire, peuvent établir
des règles minimales. Ces règles minimales tiennent compte des différences entre les traditions
et systèmes juridiques des États membres.
Elles portent sur :
a) l'admissibilité mutuelle des preuves entre les États membres ;
b) les droits des personnes dans la procédure pénale ;
c) les droits des victimes de la criminalité ;
d) d'autres éléments spécifiques de la procédure pénale, que le Conseil aura identifiés
préalablement par une décision ; pour l'adoption de cette décision, le Conseil statue à
l'unanimité, après approbation du Parlement européen.
L'adoption des règles minimales visées au présent paragraphe n'empêche pas les États
membres de maintenir ou d'instituer un niveau de protection plus élevé pour les personnes.
3. Lorsqu'un membre du Conseil estime qu'un projet de directive visée au paragraphe 2
porterait atteinte aux aspects fondamentaux de son système de justice pénale, il peut demander
que le Conseil européen soit saisi. Dans ce cas, la procédure législative ordinaire est suspendue.
Après discussion, et en cas de consensus, le Conseil européen, dans un délai de quatre mois à
compter de cette suspension, renvoie le projet au Conseil, ce qui met fin à la suspension de la
procédure législative ordinaire.
Dans le même délai, en cas de désaccord, et si au moins neuf États membres souhaitent
instaurer une coopération renforcée sur la base du projet de directive concerné, ils en informent
le Parlement européen, le Conseil et la Commission. Dans un tel cas, l'autorisation de procéder à
une coopération renforcée, qui est visée à l'article 20, paragraphe 2, du traité sur l'Union
p. 70
européenne et à l'article 329, paragraphe 1, du présent traité est réputée accordée et les
dispositions relatives à la coopération renforcée s'appliquent.
Article 83
1. Le Parlement européen et le Conseil, statuant par voie de directives conformément à la
procédure législative ordinaire, peuvent établir des règles minimales relatives à la définition des
infractions pénales et des sanctions dans des domaines de criminalité particulièrement grave
revêtant une dimension transfrontière résultant du caractère ou des incidences de ces infractions
ou d'un besoin particulier de les combattre sur des bases communes.
Ces domaines de criminalité sont les suivants : le terrorisme, la traite des êtres humains et
l'exploitation sexuelle des femmes et des enfants, le trafic illicite de drogues, le trafic illicite
d'armes, le blanchiment d'argent, la corruption, la contrefaçon de moyens de paiement, la
criminalité informatique et la criminalité organisée.
En fonction des développements de la criminalité, le Conseil peut adopter une décision
identifiant d'autres domaines de criminalité qui remplissent les critères visés au présent
paragraphe. Il statue à l'unanimité, après approbation du Parlement européen.
2. Lorsque le rapprochement des dispositions législatives et réglementaires des États
membres en matière pénale s'avère indispensable pour assurer la mise en œuvre efficace d'une
politique de l'Union dans un domaine ayant fait l'objet de mesures d'harmonisation, des
directives peuvent établir des règles minimales relatives à la définition des infractions pénales et
des sanctions dans le domaine concerné. Ces directives sont adoptées selon une procédure
législative ordinaire ou spéciale identique à celle utilisée pour l'adoption des mesures
d'harmonisation en question, sans préjudice de l'article 76.
3. Lorsqu'un membre du Conseil estime qu'un projet de directive visée au paragraphe 1 ou 2
porterait atteinte aux aspects fondamentaux de son système de justice pénale, il peut demander
que le Conseil européen soit saisi. Dans ce cas, la procédure législative ordinaire est suspendue.
Après discussion, et en cas de consensus, le Conseil européen, dans un délai de quatre mois à
compter de cette suspension, renvoie le projet au Conseil, ce qui met fin à la suspension de la
procédure législative ordinaire.
Dans le même délai, en cas de désaccord, et si au moins neuf États membres souhaitent
instaurer une coopération renforcée sur la base du projet de directive concerné, ils en informent
le Parlement européen, le Conseil et la Commission. Dans un tel cas, l'autorisation de procéder à
une coopération renforcée, qui est visée à l'article 20, paragraphe 2, du traité sur l'Union
européenne et à l'article 329, paragraphe 1, du présent traité est réputée accordée et les
dispositions relatives à la coopération renforcée s'appliquent.
p. 71
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : LAGEOT C.
Unité 2
Ecrit
Vous voudrez bien traiter au choix l’un des deux sujets suivants :
p. 72
UNIVERSITÉ DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTÉ DE DROIT ET DES 1re SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : H. BOUCARD
Unité 2
Écrit
OU
p. 73
UNIVERSITÉ DE POITIERS SEMESTRE 2
ere
FACULTÉ DE DROIT 1 Session : MAI 2016
ET DES SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : M. THOME
CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL
Unité 2
Écrit
p. 74
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : LEVOYER L.
Finances locales
Unité 2
Ecrit
p. 75
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : CORREIA V.
Unité 2
Ecrit
« 157. En effet, comme la Cour l’a itérativement constaté, les traités fondateurs de l’Union
ont, à la différence des traités internationaux ordinaires, instauré un nouvel ordre juridique,
doté d’institutions propres, au profit duquel les États qui en sont membres ont limité, dans des
domaines de plus en plus étendus, leurs droits souverains et dont les sujets sont non seulement
ces États, mais également leurs ressortissants (voir, notamment, arrêts van Gend & Loos,
26/62, EU:C:1963:1, p. 23, et Costa, 6/64, EU:C:1964:66, p. 1158, ainsi que avis 1/09,
EU:C:2011:123, point 65).
(…)
173. De même, il incombe aux États membres, notamment, en vertu du principe de
coopération loyale, énoncé à l’article 4, paragraphe 3, premier alinéa, TUE, d’assurer, sur
leurs territoires respectifs, l’application et le respect du droit de l’Union. En outre, en vertu du
deuxième alinéa du même paragraphe, les États membres prennent toute mesure générale ou
particulière propre à assurer l’exécution des obligations découlant des traités ou résultant des
actes des institutions de l’Union (avis 1/09, EU:C:2011:123, point 68 et jurisprudence citée).
175. Dans ce cadre, il appartient aux juridictions nationales et à la Cour de garantir la pleine
application du droit de l’Union dans l’ensemble des États membres ainsi que la protection
juridictionnelle des droits que les justiciables tirent dudit droit (avis 1/09, EU:C:2011:123,
point 68 et jurisprudence citée).
p. 76
176. En particulier, la clef de voute du système juridictionnel ainsi conçu est constituée par la
procédure du renvoi préjudiciel prévue à l’article 267 TFUE qui, en instaurant un dialogue de
juge à juge précisément entre la Cour et les juridictions des États membres, a pour but
d’assurer l’unité d’interprétation du droit de l’Union (voir, en ce sens, arrêt van Gend & Loos,
EU:C:1963:1, p. 23), permettant ainsi d’assurer sa cohérence, son plein effet et son autonomie
ainsi que, en dernière instance, le caractère propre du droit institué par les traités (voir, en ce
sens, avis 1/09, EU:C:2011:123, points 67 et 83) ».
p. 77
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : MARTIN-PAPINEAU N.
Politiques publiques
Unité 2
Ecrit
p. 78
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : CRISTOL D.
Unité 2
Ecrit
p. 79
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 1ère SESSION : MAI 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : DANTI-JUAN M.
Unité 2
Ecrit
p. 80
Semestre 2
ème
2 Session
(JUIN)
p. 81
UNIVERSITÉ DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTÉ DE DROIT ET DES 2e SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : H. BOUCARD
Écrit
Question no 1 (7 points) :
Les conventions d’arbitrage.
Question no 2 (7 points) :
La détermination du prix de vente dans la Convention de Vienne.
Question no 3 (6 points) :
Pour faire face à l’afflux de commandes, la société La baleine rose, dont le siège est à
Biarritz (France), a acquis de nouveaux matériels et outillages, censés accélérer les phases de
façonnage et de stratification de ses planches de surf, auprès de la société Freson, dont le
siège est à Ceuta (Espagne). Le contrat a été conclu au siège de la société Freson ; la
livraison, la vérification et la réception ont eu lieu à Biarritz, au siège de la société La baleine
rose.
Par la suite malheureusement, ces matériels et outillages se sont avérés non conformes
à la commande, leur dysfonctionnement ralentissant le rythme de production de la société La
baleine rose. Celle-ci a donc assigné la société Freson devant le Tribunal de commerce de
Paris, en vertu d’une clause d’élection de for dont l’application n’est contestée par aucune des
parties. Lesquelles, toutefois, s’opposent sur la loi applicable à l’examen des matériels et
outillages par la société La baleine rose. En effet, la société Freson soutient qu’il s’agit de la
loi espagnole (posant un délai maximum de quinze jours) ; tandis que selon la société La
baleine rose, il s’agit de la loi française (ne posant aucune condition de délai).
p. 82
Annexes
1. – Convention de Vienne du 11 avril 1980 sur les contrats de vente internationale de marchandises (extraits)
Art. 1er
1. La présente Convention s'applique aux contrats de vente de marchandises entre des parties ayant leur
établissement dans des États différents:
a) Lorsque ces États sont des États contractants; ou
b) Lorsque les règles du droit international privé mènent à l'application de la loi d'un État contractant.
2. Il n'est pas tenu compte du fait que les parties ont leur établissement dans des États différents lorsque ce fait ne
ressort ni du contrat, ni de transactions antérieures entre les parties, ni de renseignements donnés par elles à un moment
quelconque avant la conclusion ou lors de la conclusion du contrat.
3. Ni la nationalité des parties ni le caractère civil ou commercial des parties ou du contrat ne sont pris en
considération pour l'application de la présente Convention.
2. – Convention de La Haye du 15 juin 1955 sur la loi applicable aux ventes à caractères international d’objets
mobiliers corporels (extraits)
Art. 1er
La présente Convention est applicable aux ventes à caractère international d'objets mobiliers corporels.
Elle ne s'applique pas aux ventes de titres, aux ventes de navires et de bateaux ou d'aéronefs enregistrés, aux ventes
par autorité de justice ou sur saisie. Elle s'applique aux ventes sur documents. Pour son application sont assimilés aux ventes
les contrats de livraison d'objets mobiliers corporels à fabriquer ou à produire, lorsque la partie qui s'oblige à livrer doit
fournir les matières premières nécessaires à la fabrication ou à la production.
La seule déclaration des parties, relative à l'application d'une loi ou à la compétence d'un juge ou d'un arbitre, ne
suffit pas à donner à la vente le caractère international au sens de l'alinéa premier du présent article.
Art. 2
La vente est régie par la loi interne du pays désigné par les parties contractantes.
Cette désignation doit faire l'objet d'une clause expresse, ou résulter indubitablement des dispositions du contrat.
Les conditions, relatives au consentement des parties quant à la loi déclarée applicable, sont déterminées par cette
loi.
Art. 3
A défaut de loi déclarée applicable par les parties, dans les conditions prévues à l'article précédent, la vente est
régie par la loi interne du pays où le vendeur a sa résidence habituelle au moment où il reçoit la commande. Si la commande
est reçue par un établissement du vendeur, la vente est régie par la loi interne du pays où est situé cet établissement.
Toutefois, la vente est régie par la loi interne du pays où l'acheteur a sa résidence habituelle, ou dans lequel il
possède l'établissement qui a passé la commande, si c'est dans ce pays que la commande a été reçue, soit par le vendeur, soit
par son représentant, agent ou commis-voyageur.
S'il s'agit d'un marché de bourse ou d'une vente aux enchères, la vente est régie par la loi interne du pays où se
trouve la bourse ou dans lequel sont effectuées les enchères.
Art. 4
À moins de clause expresse contraire, la loi interne du pays où doit avoir lieu l'examen des objets mobiliers
corporels délivrés en vertu de la vente est applicable, en ce qui concerne la forme et les délais dans lesquels doivent avoir lieu
l'examen et les notifications relatives à l'examen, ainsi que les mesures à prendre en cas de refus des objets.
3. – Règlement du Parlement européen et du Conseil du 17 juin 2008, sur la loi applicable aux obligations
contractuelles, Rome I (extraits)
p. 83
3. Lorsque tous les autres éléments de la situation sont localisés, au moment de ce choix, dans un pays autre
que celui dont la loi est choisie, le choix des parties ne porte pas atteinte à l'application des dispositions auxquelles la loi de cet
autre pays ne permet pas de déroger par accord.
4. Lorsque tous les autres éléments de la situation sont localisés, au moment de ce choix, dans un ou
plusieurs États membres, le choix par les parties d'une autre loi applicable que celle d'un État membre ne porte pas
atteinte, le cas échéant, à l'application des dispositions du droit communautaire auxquelles il n'est pas permis de déroger par
accord, et telles que mises en œuvre par l'État membre du for.
5. L'existence et la validité du consentement des parties quant au choix de la loi applicable sont régies par les
dispositions établies aux articles 10, 11 et 13.
p. 84
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : AUBERT B.
Vous traiterez les 2 questions suivantes, dans l’ordre qui vous convient :
p. 85
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : BERRY E.
Unité 2
Ecrit
4 – Quelles sont les principales raisons pour lesquelles un héritier peut être amené à
renoncer à une succession ? Peut-il revenir sur sa décision ?
NB : Le bon usage du Code civil est autorisé, celui des calculettes et téléphones mobiles est
non autorisé.
p. 86
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : BINCTIN N.
Concurrence et distribution
Unité 3
Ecrit
2/ Les cartels.
4/ Le parasitisme.
p. 87
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : BONTEMPS F.
Unité 3
Ecrit
p. 88
UNIVERSITÉ DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTÉ DE DROIT ET DES 2e SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : H. BOUCARD
Unité 2
Écrit
OU
p. 89
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : ANDREU L.
Ecrit
Ou
p. 90
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : MARCHADIER F.
Unité 2
Ecrit
p. 91
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : FAURE-ABBAD M.
Droit de la construction
Ecrit
p. 92
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : MONDON J.L.
Unité 3
Ecrit
p. 93
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : MARCHADIER F.
Voies d’exécution
Ecrit
Pour l’essentiel, il possède une voiture acquise un an plus tôt pour un montant de
20 000 euros. Habitant à la campagne dans une zone peu desservie par les
transports en commun, elle lui permet de se rendre facilement sur son lieu de
travail. À la mort de ses parents, il a hérité, par testament, d’un tableau que la
tradition familiale attribue à Nicolas Poussin, mais qui, après expertise, serait
simplement de l’école des carraches. Il est évalué à 1 000 euros. Au sein du
testament, il est visé par une clause d’inaliénabilité. Il a également hérité du salon
de style Louis XIII dont il se sert quotidiennement. Il est évalué à 15 000 euros.
Compte tenu de ces éléments il vous interroge sur les risques qu’il encourt lorsque
la saisie-vente sera pratiquée. Il vous interroge également sur le sort de la télévision
grand écran et de la WII-U (le tout pour une valeur de 3 000 euros) qu’il a gagnés
lors d’un jeu radiophonique (14 points).
2/ L’astreinte (6 points).
p. 94
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : LAGEOT C.
Ecrit
p. 95
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignants : JOLIVET S. / FAURE-ABBAD M.
Droit de l'environnement
Unité 3
Ecrit
p. 96
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : RUBELLIN P.
Procédures collectives
Ecrit
p. 97
SEMESTRE 2
UNIVERSITÉ DE POITIERS
2nde SESSION : JUIN 2016
FACULTÉ DE DROIT ET DES SCIENCES
Durée de l’épreuve : 1h30
SOCIALES Enseignant : L. DESESSARD
Unité 2
Ecrit
Le crime d’agression.
Documentation jointe :
p. 98
Statut du Tribunal de Nuremberg annexé à l’Accord de Londres du 8 août 1945 (extraits)
Article premier
Article 6
Le Tribunal établi par l'Accord mentionné à l'article premier ci-dessus pour le jugement et le châtiment
des grands criminels de guerre des pays européens de l'Axe, sera compétent pour juger et punir toutes
personnes qui, agissant pour le compte des pays européens de l'Axe, auront commis, individuellement
ou à titre de membres d'organisations, l'un quelconque des crimes suivants :
Les actes suivants ou l'un quelconque d'entre eux sont des crimes soumis à la juridiction du Tribunal et
entraînant une responsabilité individuelle :
a. Les crimes contre la paix : c'est-à-dire la direction, la préparation, le déclenchement ou la poursuite
d'une guerre d'agression ou d'une guerre en violation des traités, assurances ou accords internationaux,
ou la participation à un plan concerté ou à un complot pour l'accomplissement de l'un quelconque des
actes qui précèdent ;
b. Les crimes de guerre : c'est-à-dire les violations des lois et coutumes de la guerre. Ces violations
comprennent, sans y être limitées, l'assassinat, les mauvais traitements ou la déportation pour des
travaux forcés, ou pour tout autre but, des populations civiles dans les territoires occupés, l'assassinat
ou les mauvais traitements des prisonniers de guerre ou des personnes en mer, l'exécution des otages,
le pillage des biens publics ou privés, la destruction, sans motif, des villes et des villages ou la
dévastation que ne justifient pas les exigences militaires ;
c. Les crimes contre l'humanité : c'est-à-dire l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la
déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la
guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou
persécutions, qu'ils aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où ils ont été
perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime entrant dans la compétence du Tribunal, ou en liaison
avec ce crime.
Les dirigeants, organisateurs, provocateurs ou complices qui ont pris part à l'élaboration ou à l'exécution
d'un plan concerté ou d'un complot pour commettre l'un quelconque des crimes ci-dessus définis sont
responsables de tous les actes accomplis par toutes personnes, en exécution de ce plan.
(…)
p. 99
Statut de Rome de la Cour pénale internationale (extraits)
Article 5 - Crimes relevant de la compétence de d’une arme quelconque par un État contre le
la Cour territoire d’un autre État ;
La compétence de la Cour est limitée aux crimes c) Le blocus des ports ou des côtes d’un État par
les plus graves qui touchent l'ensemble de la les forces armées d’un autre État ;
communauté internationale. En vertu du présent
d) L’attaque par les forces armées d’un État des
Statut, la Cour a compétence à l'égard des crimes
forces terrestres, maritimes ou aériennes, ou des
suivants :
flottes aériennes et maritimes d’un autre État ;
a) Le crime de génocide ;
e) L’emploi des forces armées d’un État qui se
b) Les crimes contre l'humanité ; trouvent dans le territoire d’un autre État avec
l’agrément de celui-ci en contravention avec les
c) Les crimes de guerre ;
conditions fixées dans l’accord pertinent, ou la
d) Le crime d'agression. prolongation de la présence de ces forces sur ce
territoire après l’échéance de l’accord pertinent ;
(Supprimé par la résolution RC/ Res.6 du 11 juin
2010) « 2. La Cour exercera sa compétence à f) Le fait pour un État de permettre que son
l’égard du crime d’agression quand une disposition territoire, qu’il a mis à la disposition d’un autre
aura été adoptée conformément aux articles 121 État, serve à la commission par cet autre État d’un
et 123, qui définira ce crime et fixera les conditions acte d’agression contre un État tiers ;
de l’exercice de la compétence de la Cour à son
g) L’envoi par un État ou au nom d’un État de
égard. Cette disposition devra être compatible
bandes, groupes, troupes irrégulières ou
avec les dispositions pertinentes de la Charte des
mercenaires armés qui exécutent contre un autre
Nations Unies. »
État des actes assimilables à ceux de forces armées
(…) d’une gravité égale à celle des actes énumérés ci-
dessus, ou qui apportent un concours substantiel à
Article 8 bis - Crime d’agression (Ajouté par la
de tels actes.
résolution RC/Res.6 du 11 juin 2010)
(…)
1. Aux fins du présent Statut, on entend par «
crime d’agression » la planification, la préparation, Article 12 - Conditions préalables à l’exercice de
le lancement ou l’exécution par une personne la compétence
effectivement en mesure de contrôler ou de diriger
1. Un État qui devient Partie au Statut accepte
l’action politique ou militaire d’un État, d’un acte
par là même la compétence de la Cour à l'égard
d’agression qui, par sa nature, sa gravité et son
des crimes visés à l'article 5.
ampleur, constitue une violation manifeste de la
Charte des Nations Unies. 2. Dans les cas visés à l'article 13, paragraphes a)
ou c), la Cour peut exercer sa compétence si l'un
2. Aux fins du paragraphe 1, on entend par « acte
des États suivants ou les deux sont Parties au
d’agression » l’emploi par un État de la force
présent Statut ou ont accepté la compétence de la
armée contre la souveraineté, l’intégrité
Cour conformément au paragraphe 3 :
territoriale ou l’indépendance politique d’un autre
État, ou de toute autre manière incompatible avec a) L’État sur le territoire duquel le comportement
la Charte des Nations Unies. Qu’il y ait ou non en cause a eu lieu ou, si le crime a été commis à
déclaration de guerre, les actes suivants sont des bord d’un navire ou d’un aéronef, l’État du pavillon
actes d’agression au regard de la résolution 3314 ou l’État d’immatriculation ;
(XXIX) de l’Assemblée générale des Nations Unies
b) L'État dont la personne accusée du crime est
en date du 14 décembre 1974 :
un ressortissant.
a) L’invasion ou l’attaque par les forces armées
3. Si l'acceptation de la compétence de la Cour
d’un État du territoire d’un autre État ou
par un État qui n'est pas Partie au présent Statut
l’occupation militaire, même temporaire, résultant
est nécessaire aux fins du paragraphe 2, cet État
d’une telle invasion ou d’une telle attaque, ou
peut, par déclaration déposée auprès du Greffier,
l’annexion par la force de la totalité ou d’une partie
consentir à ce que la Cour exerce sa compétence à
du territoire d’un autre État ;
l'égard du crime dont il s'agit. L'État ayant accepté
b) Le bombardement par les forces armées d’un la compétence de la Cour coopère avec celle-ci
État du territoire d’un autre État, ou l’utilisation
p. 100
sans retard et sans exception conformément au 4. Si elle estime, après examen de la demande et
chapitre IX. des éléments justificatifs qui l'accompagnent, qu'il
existe une base raisonnable pour ouvrir une
Article 13 - Exercice de la compétence
enquête et que l'affaire semble relever de la
La Cour peut exercer sa compétence à l'égard compétence de la Cour, la Chambre préliminaire
d'un crime visé à l'article 5, conformément aux donne son autorisation, sans préjudice des
dispositions du présent Statut : décisions que la Cour prendra ultérieurement en
matière de compétence et de recevabilité.
a) Si une situation dans laquelle un ou plusieurs
de ces crimes paraissent avoir été commis est 5. Une réponse négative de la Chambre
déférée au Procureur par un État Partie, comme préliminaire n'empêche pas le Procureur de
prévu à l'article 14 ; présenter par la suite une nouvelle demande en se
fondant sur des faits ou des éléments de preuve.
b) Si une situation dans laquelle un ou plusieurs
de ces crimes paraissent avoir été commis est 6. Si, après l'examen préliminaire visé aux
déférée au Procureur par le Conseil de sécurité paragraphes 1 et 2, le Procureur conclut que les
agissant en vertu du chapitre VII de la Charte des renseignements qui lui ont été soumis ne
Nations Unies ; ou constituent pas une base raisonnable pour
l'ouverture d'une enquête, il en avise ceux qui les
c) Si le Procureur a ouvert une enquête sur le
lui ont fournis. Il ne lui est pas pour autant interdit
crime en question en vertu de l'article 15.
d'examiner, à la lumière de faits ou d'éléments de
Article 14 - Renvoi d’une situation par un État preuve nouveaux, les autres renseignements qui
partie pourraient lui être communiqués au sujet de la
même affaire.
1. Tout État Partie peut déférer au Procureur une
situation dans laquelle un ou plusieurs des crimes Article 15 bis - Exercice de la compétence à
relevant de la compétence de la Cour paraissent l’égard du crime d’agression (Renvoi par un État,
avoir été commis, et prier le Procureur d'enquêter de sa propre initiative) (Ajouté par Résolution
sur cette situation en vue de déterminer si une ou RC/Res.6 du 11 juin 2010)
plusieurs personnes identifiées devraient être
1. La Cour peut exercer sa compétence à l’égard
accusées de ces crimes.
du crime d’agression conformément aux
2. L'État qui procède au renvoi indique autant paragraphes a) et c) de l’article 13, sous réserve
que possible les circonstances pertinentes de des dispositions qui suivent.
l'affaire et produit les pièces à l'appui dont il
2. La Cour peut exercer sa compétence
dispose.
uniquement à l’égard de crimes d’agression
Article 15 - Le Procureur commis un an après la ratification ou l’acceptation
des amendements par trente États Parties.
1. Le Procureur peut ouvrir une enquête de sa
propre initiative au vu de renseignements 3. La Cour exerce sa compétence à l’égard du
concernant des crimes relevant de la compétence crime d’agression conformément à cet article, sous
de la Cour. réserve d’une décision qui sera prise après le 1er
janvier 2017 par la même majorité d’États Parties
2. Le Procureur vérifie le sérieux des
que celle requise pour l’adoption d’un
renseignements reçus. À cette fin, il peut
amendement au Statut.
rechercher des renseignements supplémentaires
auprès d'États, d'organes de l'Organisation des 4. La Cour peut, conformément à l’article 12,
Nations Unies, d'organisations exercer sa compétence à l’égard d’un crime
intergouvernementales et non gouvernementales, d’agression résultant d’un acte d’agression commis
ou d'autres sources dignes de foi qu'il juge par un État Partie à moins que cet État Partie n’ait
appropriées, et recueillir des dépositions écrites ou préalablement déclaré qu’il n’acceptait pas une
orales au siège de la Cour. telle compétence en déposant une déclaration
auprès du Greffier. Le retrait d’une telle
3. S'il conclut qu'il y a une base raisonnable pour
déclaration peut être effectué à tout moment et
ouvrir une enquête, le Procureur présente à la
sera envisagé par l’État Partie dans un délai de
Chambre préliminaire une demande d'autorisation
trois ans.
en ce sens, accompagnée de tout élément
justificatif recueilli. Les victimes peuvent adresser 5. En ce qui concerne un État qui n’est pas Partie
des représentations à la Chambre préliminaire, au présent Statut, la Cour n’exerce pas sa
conformément au Règlement de procédure et de compétence à l’égard du crime d’agression quand
preuve. celui-ci est commis par des ressortissants de cet
État ou sur son territoire.
p. 101
6. Lorsque le Procureur conclut qu’il y a une base 1. À l'expiration d'une période de sept ans
raisonnable pour mener une enquête pour crime commençant à la date d'entrée en vigueur du
d’agression, il s’assure d’abord que le Conseil de présent Statut, tout État Partie peut proposer des
sécurité a constaté qu’un acte d’agression avait été amendements à celui-ci. Le texte des propositions
commis par l’État en cause. Il avise le Secrétaire d'amendement est soumis au Secrétaire général de
général de l’Organisation des Nations Unies de la l'Organisation des Nations Unies, qui le
situation portée devant la Cour et lui communique communique sans retard à tous les États Parties.
toute information et tout document utiles.
2. Trois mois au plus tôt après la date de cette
7. Lorsque le Conseil de sécurité a constaté un communication, l'Assemblée des États Parties, à la
acte d’agression, le Procureur peut mener réunion suivante, décide, à la majorité de ses
l’enquête sur ce crime. membres présents et votants, de se saisir ou non
de la proposition. L'Assemblée peut traiter cette
8. Lorsqu’un tel constat n’est pas fait dans les six
proposition elle-même ou convoquer une
mois suivant la date de l’avis, le Procureur peut
conférence de révision si la question soulevée le
mener une enquête pour crime d’agression, à
justifie.
condition que la Section préliminaire ait autorisé
l’ouverture d’une enquête pour crime d’agression 3. L'adoption d'un amendement lors d'une
selon la procédure fixée à l’article 15, et que le réunion de l'Assemblée des États Parties ou d'une
Conseil de sécurité n’en ait pas décidé autrement, conférence de révision requiert, s'il n'est pas
conformément à l’article 16. possible de parvenir à un consensus, la majorité
des deux tiers des États Parties.
9. Le constat d’un acte d’agression par un organe
extérieur à la Cour est sans préjudice des 4. Sous réserve des dispositions du paragraphe 5,
constatations que fait la Cour elle-même en vertu un amendement entre en vigueur à l'égard de tous
du présent Statut. les États Parties un an après que les sept huitièmes
d'entre eux ont déposé leurs instruments de
10. Le présent article est sans préjudice des
ratification ou d'acceptation auprès du Secrétaire
dispositions relatives à l’exercice de la compétence
général de l'Organisation des Nations Unies.
à l’égard des autres crimes visés à l’article 5.
5. Un amendement aux articles 5, 6, 7 et 8 du
Article 15 ter - Exercice de la compétence à
présent Statut entre en vigueur à l'égard des États
l’égard du crime d’agression (Renvoi par le Conseil
Parties qui l'ont accepté un an après le dépôt de
de sécurité) (Ajouté par Résolution RC/Res.6 du 11
leurs instruments de ratification ou d'acceptation.
juin 2010)
La Cour n'exerce pas sa compétence à l'égard d'un
1. La Cour peut exercer sa compétence à l’égard crime faisant l'objet de cet amendement lorsque
du crime d’agression conformément au paragraphe ce crime a été commis par un ressortissant d'un
b) de l’article 13, sous réserve des dispositions qui État Partie qui n'a pas accepté l'amendement ou
suivent. sur le territoire de cet État.
2. La Cour peut exercer sa compétence 6. Si un amendement a été accepté par les sept
uniquement à l’égard de crimes d’agression huitièmes des États Parties conformément au
commis un an après la ratification ou l’acceptation paragraphe 4, tout État Partie qui ne l'a pas
des amendements par trente États Parties. accepté peut se retirer du présent Statut avec effet
immédiat, nonobstant l'article 127, paragraphe 1,
3. La Cour exerce sa compétence à l’égard du
mais sous réserve de l'article 127, paragraphe 2, en
crime d’agression conformément à cet article, sous
donnant notification de son retrait au plus tard un
réserve d’une décision qui sera prise après le 1er
an après l'entrée en vigueur de cet amendement.
janvier 2017 par la même majorité d’États Parties
que celle requise pour l’adoption d’un 7. Le Secrétaire général de l'Organisation des
amendement au Statut. Nations Unies communique à tous les États Parties
les amendements adoptés lors d'une réunion de
4. Le constat d’un acte d’agression par un organe
l'Assemblée des États Parties ou d'une conférence
extérieur à la Cour est sans préjudice des
de révision.
constatations que fait la Cour elle-même en vertu
du présent Statut. (...)
5. Le présent article est sans préjudice des Article 123 - Révision du Statut
dispositions relatives à l’exercice de la compétence
1. Sept ans après l'entrée en vigueur du présent
à l’égard des autres crimes visés à l’article 5.
Statut, le Secrétaire général de l'Organisation des
(…) Nations Unies convoquera une conférence de
révision pour examiner tout amendement au
Article 121- Amendements
présent Statut. L'examen pourra porter
p. 102
notamment, mais pas exclusivement, sur la liste Unies, avec l'approbation de la majorité des États
des crimes figurant à l'article 5. La conférence sera Parties, convoque une conférence de révision.
ouverte aux participants à l'Assemblée des États
3. L'adoption et l'entrée en vigueur de tout
Parties, selon les mêmes conditions.
amendement au Statut examiné lors d'une
2. À tout moment par la suite, à la demande d'un conférence de révision sont régies par les
État Partie et aux fins énoncées au paragraphe 1, le dispositions de l'article 121, paragraphes 3 à 7.
Secrétaire général de l'Organisation des Nations
p. 103
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : DANTI-JUAN M.
Ecrit
La délégation de pouvoirs
p. 104
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : CORREIA V.
Ecrit
p. 105
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : VIROT-LANDAIS A.
Unité 3
Ecrit
CONSIGNES :
et
p. 106
UNIVERSITÉ DE POITIERS SEMESTRE 2
eme
FACULTÉ DE DROIT 2 Session : JUIN 2016
ET DES SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : M. THOME
CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL
Écrit
p. 107
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : LEVOYER L.
Finances locales
Ecrit
p. 108
UNIVERSITE DE POITIERS SEMESTRE 2
FACULTE DE DROIT ET DES 2ème SESSION : JUIN 2016
SCIENCES SOCIALES Durée de l'épreuve : 1h30
Enseignant : MARTIN-PAPINEAU N.
Politiques publiques
Ecrit
p. 109