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Professeur : Me Jean Bernard ELIE, Licencié en Sciences Juridiques (Faculté de Droit, des
Sciences Economiques et de Gestion du Cap-Haïtien), en Histoire et Géographie (Université
Publique du Nord au Cap-Haïtien), Av/ Substitut Commissaire du Gouvernement près le TPI
du Cap-Haïtien. Professeur à l’Université du Bas Artibonite À Saint-Marc/ Faculté des
Sciences Juridiques, Politiques et Diplomatiques, l’Université Publique au Cap-Haïtien
(UPNCH) et à Université Américaine des Sciences Appliquées d'Haïti, Mastérien en
Criminologie et Lutte Contre la Corruption à L’ISTEAH (INSTITUT DES SCIENCES, DES
TECHNOLOGIES ET DES ÉTUDES AVANCÉES D’HAITI). Et en Économie et Gestion
des Collectivités Territoriales. Email : elie.jeanbernard26@gmail.com. Téléphones: (509)
4871-2061/ 4332-3667/3227-9008
1- Description officielle du cours : ce cours se porte sur le Droit social et du travail comme
une branche du droit privé. Ainsi, il s’agit d’un droit mixte. Sa particularité réside dans
le fait qu’il est à la fois régi par le droit privé et le droit public
2- Objectifs du cours : Ce cours a pour objectif d’abord, assuré à l'étudiant une formation
de base en droit social et des relations de travail. Puis d’éclairer, par des données
historiques, politiques, sociologiques, le contexte de formation, d'autonomisation,
d'épanouissement et de remise en cause du droit social. Ensuite, il va permettre à
l’étudiant (e) de connaître les relations individuelles et collectives de travail. Enfin, Porter
l’étudiant (e) à identifier les conflits de travail et le contentieux social.
Contenus et plan détaillé de la matière du cours:
Thème 1 : Présentation du syllabus, prise de contact avec les étudiants, partage des attentes,
contrat didactique.
Thème 2 : Définition du droit, ses fonctions, ses caractères et rappel sur les différentes
branches du droit. Et définition du droit social, droit du travail et le droit de sécurité sociale
a) La protection de vieillesse
b) La couverture des risques professionnels
3- Démarche pédagogique :
Une attention particulière sera accordée à la cohérence entre les méthodes d’enseignement
utilisées au cours du Droit social et du travail. Explication et questionnement sont très relatifs
à l’apprentissage, l’accent sera mis constamment sur les démarches de l’étudiant (e).
4- Les critères d’évaluation :
- L’étudiant (e) est prise en charge, il ou elle sera encadré (e), suivie encouragé (e) et
conseillé (e). Son travail sera apprécié avec un égal souci d’équité et d’objectivité.
Droit social : comporte deux branches : droit de la sécurité sociale et droit du travail
Droit social : Le droit social est le droit qui étudie à la fois le droit du travail et le droit de
la sécurité sociale. Le droit social régit ainsi les rapports du salarié avec l’employeur et ceux
du salarié avec le régime de protection sociale auquel il a le droit. Enfin, le droit social
englobe toutes les relations individuelles de travail, c’est-à-dire celles qui concernent un
employeur et un salarié, mais aussi les relations collectives de travail qui lient un employeur
et les instances représentatives de son personnel. Enfin, il comprend également le droit de
sécurité sociale. Donc, La définition générale du droit social est la suivante : il s'agit d'une
sous-branche du droit privé appartenant au droit des affaires regroupant l'ensemble des règles
en matière de relations individuelles et collectives de travail.
Droit du travail : ensemble des règles de droit, ensemble des textes, des lois qui régissent les
rapports entre les employeurs et les salariés. Ne sont pas concernés par le droit du travail tout
le secteur qui relève de la fonction publique car les salariés de la fonction publique sont régis
par d’autres règles qui relèvent du code de la fonction publique. Ce sont des règles très
proches dans beaucoup de domaines mais dans d’autres domaines elles divergent ex : le droit
de grève : il n’est pas le même pour les fonctionnaires et les personnes du secteur privé. Le
préavis de grève est obligatoire dans la fonction publique, il ne l’est pas dans le secteur
privé. Le droit du travail régi l'activité de l'homme au travail, c'est -à-dire le rapport qui met
en relation un salarié et un employeur. Le droit du travail est essentiellement le droit du
travail salarié. Il ne régit pas le travail indépendant et ne s’applique pas aux fonctionnaires ni
à certains agents de la fonction publique. Il comprend un régime de protection des travailleurs
involontairement privés d’emploi, aptes au travail et recherchant un emploi. Enfin, le droit du
travail est un ensemble des règles régissant les rapports entre employeurs et salariés, c’est-à-
dire la relation entre celui qui est bénéficiaire d’un travail et celui qui met sa force de travail
physique et intellectuelle à sa disposition. Le Droit du travail est parfois improprement
nommé Droit Social. Cette seconde discipline est plus large, puisqu'elle englobe non
seulement le Droit du travail mais aussi le Droit de la Protection Sociale. Le Droit du travail
reflète les évolutions, voire les mutations économiques, idéologiques et culturelles de notre
société, il est donc en perpétuel changement. Le Droit du travail se définit comme l'ensemble
des règles régissant les relations de travail individuelles existant entre employeurs et salariés.
Il tend à protéger le salarié contre les abus susceptibles de naître de sa subordination juridique
vis-à-vis de l'employeur.
Thème 3 : les sources du droit social et du travail et ses rapports avec les autres
branches du droit.
La constitution
Les décrets
La jurisprudence
Les règlements
Contrat de travail
Une circulaire du ministère de travail
La hiérarchie des normes : La diversité des sources peut engendrer des conflits. Une
hiérarchie existe, elle est établie dans l’ordre national, international et dans l’ordre interne.
N.B : Il existe des notions considérées comme des sources de droit social, mais qui ne le sont
pas en réalité. Ces dernières ne créent pas de droit, mais contribuent uniquement à son
évolution. Tel est le cas de la doctrine et des usages qui sont des sources indirectes de cette
discipline.
Voici la liste des quatre principaux caractères du droit social : Il est un droit
protecteur : En plus de protéger les travailleurs, le droit social met également en œuvre la
sécurité sociale des indépendants. Ainsi, il vise particulièrement à prioriser les intérêts des
salariés face au pouvoir exorbitant de l’employeur. À titre d’exemple, l’octroi d’une
indemnisation de congé de maternité ne s’avère pas avantageux pour l’entreprise.
Néanmoins, la loi sociale l’impose quand même à tous les employeurs.
Il est un droit mixte : Il se situe entre le droit privé et le droit public. Pour le premier, il a
comme sujets les particuliers. Pour le second, il garantit le respect des droits fondamentaux.
En termes simples, sa source relève du principe de l’autorité de l’État, mais sa mise en œuvre
respecte les règles de droit civil.
Il est un droit concret : Il est à la fois concret et réaliste, car il définit clairement ses sujets.
Contrairement au droit civil qui s’applique de manière générale et impersonnelle, le droit
social s’applique sur une catégorie spécifique de personnes (salariés privés, femmes
enceintes…) et de domaines (cotisations sociales, sécurité sociale des indépendants, Sécurité
sociale des ayants droit…).
Il est une matière évolutive : Par le biais de la doctrine, le droit social ne cesse d’évoluer au
niveau des règles et des privilèges octroyés à ses bénéficiaires.
Thème 5 : Importance droit social : Le but principal du droit social est d’établir une bonne
relation dans le cadre du travail. De plus, il donne accès à des instruments de protection des
droits des travailleurs. Dans l’intérêt des entreprises et sur la base de l’égalité de traitement
des parties à un contrat de travail, cette discipline met en œuvre une politique sociale
permettant aux travailleurs de rester productifs. D’ailleurs, le droit social tend également à
aider les sans-emplois non seulement dans leur recherche de travail, mais également du côté
financier. Le droit social est aussi évoqué en cas de litige entre l’employeur et le salarié.
Rares sont, par exemple, les procédures de licenciement qui se font à l’amiable. Le juge
utilise ce droit pour fonder sa décision et pour trancher sur la légalité de l’acte de
licenciement. Bref, le droit social est une discipline importante du secteur privé et public d’un
État. D’une manière indirecte, il contribue au développement social des citoyens. Vous
souhaitez obtenir plus d’informations concernant cette grande matière ? Faites-vous assister
par l’un de nos avocats en droit social pour vous conseiller judicieusement.
Un risque social est un aléa de la vie qui diminue les ressources d'une personne (comme la
maladie, un accident, l'invalidité ou la vieillesse) ou qui augmente ses dépenses (comme la
fondation d'une famille). Le chômage est un risque lié à l'activité de l'homme (activité
professionnelle) mais qui peut menacer sa sécurité économique et contre lequel il convient de
se prémunir.
Le droit social est une partie du droit public qui est ä la fois de développement récent et en
pleine évolution. C'est pourquoi, avant de présenter les différentes branches du droit social.
Le droit social apparaît au XIXe siècle. Il constitue une nouvelle génération de droits de
l'homme dont l'origine se trouve dans une conception de la fraternité productrice de droits. En
France, apparaissent avec la révolution de 1848 le droit à l'assistance et le droit au travail
puis, de proche en proche, le droit à l'existence, le droit à la protection, le droit à la santé, à
l'éducation.
Le droit du travail est né à la fin du XIXe siècle. Ce siècle a vu l'apparition, avec la révolution
industrielle, d'une nouvelle classe sociale, les « ouvriers » ou le « prolétariat », dans la
terminologie marxiste, issus de la paysannerie.
En France, la première loi du travail date du 22 mars 1841: elle limitait le temps de travail
pour les enfants : pas plus de six heures par jour découpée en périodes pour les moins de
douze ans; pas plus de douze heures par jour pour les mineurs de plus de douze ans; et pas de
travail de nuit ni les dimanches et jours fériés pour les garçons de moins de seize ans et les
filles de moins de vingt-et-un ans.
Par ailleurs, cette loi interdisait les travaux souterrains (mines) pour les enfants de moins de
douze ans et pour les femmes, et fixait l'obligation pour les enfants de moins de douze ans de
suivre des cours à l'école en dehors des heures de travail.
À partir des années 1870, l'interdiction du travail pour les enfants de moins de douze ans est
progressivement mise en œuvre par la Troisième République2.
En parallèle, le Second Empire abolit le délit de coalition en 1864 et la Loi Waldeck-
Rousseau du 21 mars 1884 légalise les syndicats.
En Allemagne, c'est Bismarck qui vote les premières lois sociales et instaure progressivement
un régime de sécurité sociale.
À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, plusieurs positions s'opposent au sujet de la
réglementation du travail. À droite, certains, tels le juriste François Gény (1861-1959),
auraient préféré une approche privée, fondée sur la philanthropie et le paternalisme (mis en
œuvre par certains patrons saint-simoniens, par exemple par Dollfus-Mieg et
Compagnie à Mulhouse). D'autres (le président américain Theodore Roosevelt, etc.) préfèrent
un État fort, capable d'imposer une règlementation afin de protéger la propriété privée3.
À gauche, si certains préconisent la promulgation d'une règlementation du contrat de
travail par un État gouverné par un parti de gauche, un courant, proche du « socialisme anti-
autoritaire », s'y oppose dans tous les pays industriels, craignant que celle-ci conduise à la
démobilisation du mouvement ouvrier.
Thème 8 : le rôle du droit social :
Dans le cadre du travail, le droit social joue en faveur des salariés pour remédier aux
inégalités de traitement dans le domaine professionnel comme la discrimination, le
harcèlement moral ou sexuel, le licenciement abusif et autres maltraitements de l’employeur.
Cette discipline tend à garantir l’égalité de chance d’accès aux emplois de tous les individus
résidants dans un pays déterminé. Le droit social joue également le rôle de garant des droits
de l’ordre public. Ici, la notion d’ordre public exprime un état social basé sur la sécurité
publique, la paix et la sûreté. Il s’agit de droits auxquels personne ne peut déroger, car faisant
partie des droits fondamentaux de l’Homme. Le droit social garantit l’exécution de chaque
obligation produite par un contrat de travail en instaurant des sanctions en cas de violation de
ses termes. En ce qui concerne le prélèvement des contributions sociales et leur
redistribution, le droit social vise les personnes en situation précaire, à savoir les travailleurs
handicapés ou les personnes vulnérables par exemple.
Thème 9 : Le contrat de travail
Le contrat de travail est la convention par laquelle une personne (le salarié) s’engage à
travailler moyennant rémunération pour le compte et sous la direction d’une autre personne
(l’employeur). C’est le lien de subordination juridique qui permet de le distinguer de contrats
voisins comme le contrat de société ou le contrat de mandat.
Le contrat de travail est une convention par laquelle une personne s’oblige à louer ses
services à une autre sous le contrôle ou la dépendance de celle-ci, moyennant une rétribution.
- Un contrat intuitu personae, le salarié doit exécuter en personne les ordres de son
employeur- subordination juridique ;
- Un contrat successif, l’exécution des tâches, prestation de travail, est successive se
répété dans le temps ;
- Un contrat à titre onéreux, la prestation de travail est réalisée en contrepartie du
salaire ;
- Un contrat synallagmatique, l’employeur et le salarié ont des obligations réciproques.
Le contrat de travail de droit commun est conclu sans détermination de durée, il est à
durée indéterminée.
1- Principe
La forme du contrat de travail est libre : il peut être établi selon les formes que les parties
contractantes décident d’adopter. Il n’est pas nécessairement écrit, c’est-à-dire rédigé en
deux exemplaires, sauf exceptions.
En fait, seul le contrat de travail à durée indéterminée à temps complet peut être verbal.
L’employeur remet au salarié une copie de la déclaration préalable d’embauche.
2- Exceptions
Lorsqu’il est écrit, le contrat doit être rédigé en français, mais le salarié étranger peut en
demander la traduction.
Thème 12 : Exécution normale du contrat de travail
Obligation de loyauté ;
Par exemple, l’employeur ne saurait exiger d’un salarié qu’il se prête à une fraude consistant à
antidater des donnés
Conformément aux principes généraux des contrats, le contrat de travail doit être exécuté de bonne
foi.
« Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont
faites.
Le salarié doit également se garder de commettre un acte moralement et/ou pénalement répréhensible
à l’égard de l’entreprise ou de ses collègues.
Il lui est également interdit d’abuser de ses fonctions pour s’octroyer un avantage particulier ou
accorder une faveur à d’autres salariés ou à des tiers, sans l’accord de l’employeur.
Le salarié est également tenu à une obligation de discrétion qui lui interdit de divulguer les
informations confidentielles dont il a connaissance dans l’exercice de ses fonctions, tant à l’extérieur
qu’à l’intérieur de l’entreprise.
Tout manquement du salarié à de telles obligations fondamentales peut donner lieu à une sanction
disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement.
Néanmoins, en principe, le salarié ne peut voir sa responsabilité civile engagée à l’égard de son
employeur sauf dans le cas où il aurait commis une faute lourde c’est-à-dire d’une gravité telle qu’elle
rend impossible la continuation du contrat de travail ne serait-ce que pendant l’exécution du
préavis ; ladite faute ayant par ailleurs été commise avec l’intention de nuire.
En revanche, le salarié engage sa responsabilité pénale lorsqu’il commet une infraction de droit
commun dans le cadre de l’exécution de son travail.
Le fait que cette infraction ait été commise sur instruction de l’employeur ou d’un supérieur
hiérarchique ne constitue pas une cause d’exonération de cette responsabilité.
Verser le salaire ;
Ne pas discriminer.
Tout comme le salarié, l’employeur est tenu d’exécuter le contrat de travail de bonne foi.
Il doit donc respecter les dispositions du contrat de travail, et en particulier, fournir au salarié le travail
prévu ainsi que les moyens nécessaires à son exécution.
La durée du travail est le temps pendant lequel le travailleur est à la disposition de
l'employeur. Seront exclus les repos pendant lesquels le travailleur n'est pas à la disposition
de l'employeur.
La limite des heures de travail prévue à l'article précédent pourra être dépassée en cas
d'accident survenu ou imminent, ou en cas de travaux d'urgence à effectuer aux machines ou
à l'outillage, ou en cas de force majeure, mais uniquement dans la mesure nécessaire pour
éviter qu'une gêne sérieuse ne soit apportée à la marche normale de l'établissement; pour
prévenir la perte de matières périssables ou éviter de compromettre le résultat technique du
travail; pour permettre aux établissements de faire face à des surcroîts de travail
extraordinaires provenant de circonstances particulières, pour autant que l'on ne puisse
normalement attendre de l'employeur d'autres mesures.
Les heures supplémentaires fournies ainsi en excédent de la durée normale du travail seront
payées avec une majoration de 50 pour cent et inscrites, aux fins de contrôle de l'autorité
compétente, sur le registre du personnel, de même que le salaire payé au personnel qui a
effectué ces heures supplémentaires et le motif pour lequel elles ont été demandées, cela sans
préjudice de la majoration prévue pour le travail de nuit.
Les heures supplémentaires de travail sont interdites pour les travaux à caractère dangereux
ou insalubre, sauf autorisation expresse de la Direction du travail.
Le nombre des heures supplémentaires de travail pouvant être effectuées sera fixé dans
chaque cas sans dépasser la limite de quatre-vingts heures par trimestre pour les
établissements industriels et de deux heures par jour sans dépasser trois cent vingt heures par
année pour les établissements commerciaux. Elles peuvent être utilisées sur autorisation de la
Direction du travail, après avis des organisations syndicales ouvrières là où il en existe. Celle-
ci pourra interdire l'utilisation d'heures supplémentaires en cas de chômage, en vue de
permettre l'embauche des travailleurs sans emploi.
A moins que les parties en conviennent autrement et sur autorisation écrite de la Direction du
travail, il sera accordé au travailleur un repos intercalaire minimal d'une heure et demie quand
il aura été employé pendant environ la moitié de son horaire de travail quotidien. Ce repos ne
sera pas compté dans la durée normale du travail.
Tout établissement industriel ou commercial, public ou privé, est tenu de calculer la durée
normale du travail de manière à cesser les affaires et libérer son personnel à 5 heures de
l'après-midi, du 1er octobre au 30 avril, et à 4 heures de l'après-midi, du 1" mai au 30
septembre.
Néanmoins, à l'époque des fêtes de fin d'année, du 15 décembre au 1er janvier, ces
établissements pourront poursuivre leurs activités au-delà de 5 heures de l'après-midi, le
samedi y compris, pourvu qu'ils paient à leurs employés les heures supplémentaires
effectuées, sans préjudice des dispositions du présent code relatives au travail de nuit.
. La limite des heures de travail prévue aux articles 96 et 98 pourra être dépassée dans les
travaux dont le fonctionnement continu doit, en raison de la nature du travail, être assuré par
des équipes successives, à condition que les heures de travail n'excèdent pas cinquante-six par
semaine. Ce régime n'affectera pas les congés auxquels les travailleurs peuvent avoir droit en
compensation de leur jour de repos hebdomadaire.
. Des règlements de l'autorité publique, pris après consultation des organisations patronales
et ouvrières intéressées, là où il en existe, détermineront par industrie ou par profession:
a) les dérogations permanentes, qu'il y a lieu d'admettre pour les travaux préparatoires
ou complémentaires qui doivent être nécessairement exécutés en dehors de la limite
assignée au travail général de l'établissement ou pour certaines catégories de
personnes dont le travail est spécialement intermittent;
b) les dérogations temporaires qu'il y a lieu d'admettre pour permettre aux entreprises
de faire face à des surcroîts de travail extraordinaires.
. Les dispositions relatives à la durée du travail telles que prescrites à l'article 98 pourront ne
pas s'appliquer:
a) aux établissements dans lesquels sont seuls occupés les membres de la famille de
l'employeur;
b) aux personnes occupant un poste de direction ou de confiance.
. Dans le cas où, par suite des us et coutumes ou en vertu d'accords conclus entre ouvriers et
patrons, le temps de travail est inférieur à celui prévu par le présent code et le taux de
rémunération plus élevé que celui qui est prévu pour le paiement des heures supplémentaires,
les conditions en vigueur seront maintenues de plein droit.
Sera illégal le fait d'employer une personne en dehors de l'horaire de travail déterminé par son
contrat de travail, sauf s'il s'agit d'effectuer les heures supplémentaires autorisées.
Néanmoins, le travailleur qui aura fourni quarante-huit heures de travail au cours d'une
période inférieure à six jours de travail au cours d'une semaine aura droit au repos
hebdomadaire payé.
Tout établissement agricole, industriel ou commercial doit cesser ses activités le dimanche, à
moins qu'il n'entre dans la catégorie des établissements visés à l'article 101 du présent code
ou qu'il n'obtienne une autorisation expresse de la Direction du travail.
Les travailleurs doivent bénéficier, sans diminution de salaire, du repos hebdomadaire, des
jours fériés chômés et des jours de chômage autorisés par arrêté présidentiel, sauf s'ils sont
employés pour effectuer un travail à caractère provisoire.
-le Vendredi-Saint;
-le Lundi gras et le 2 novembre, jour de la fête des morts à partir de midi.
-la Fête-Dieu;
Les jours fériés non chômés pourront être déclarés chômés par arrêté présidentiel.
Le travailleur dont l'emploi a un caractère permanent a droit au bénéfice des prescriptions
légales concernant le repos hebdomadaire, les jours fériés chômés et les chômages autorisés
par arrêté présidentiel, sans diminution de salaire.
Toutes les fois que le contrat de travail à caractère provisoire se trouvera prorogé par tacite
reconduction, il sera considéré comme transformé en contrat de travail à durée indéterminée
accordant au travailleur tous les bénéfices et avantages légaux qui y sont attachés.
Préavis
d) La rémunération
Le droit social haïtien est généralement peu connu notamment dans les domaines relatifs à
l’entreprise. Il s’agit d’un droit étatique et ineffectif qui confirme la diversité des droits
sociaux dans le monde.
La constitution (article 35 et suivant) et un chapitre entier du Code du travail haïtien
(chapitre 6) sont consacrés au salaire. C’est dire toute son importance comme
régulateur de la vie sociale et économique. Pour bien comprendre cette matière
fondamentale pour la vie des salariés et le fonctionnement des entreprises il faut
ajouter à la constitution et au Code du travail qui la régit, la déclaration universelle
des droits de l’homme et de nombreuses conventions et recommandation de l’OIT
applicables en Haïti car régulièrement ratifiées comme la n° 100 sur l’égalité de
rémunération hommes femmes et les conventions de l’Organisation des états
américains ( O.E.A) et de la Communauté économique de la Caraïbe ( CARICOM )
trop souvent oubliées. Deux grandes questions juridiques se posent dont les réponses
permettront d’éclairer ce droit complexe trop souvent méconnu et donc inappliqué.
I) Définition et composition du salaire
Selon l’article 135 du Code du travail, le terme « salaire » signifie, quels qu’en soient
la dénomination et le mode de calcul, la rémunération ou les gains susceptibles d’être
évalués en espèces et fixés par accord ou par la loi, qui sont dus par un employeur à
un travailleur en vertu d’un contrat de travail écrit ou verbal, soit pour le travail
effectué ou devant être effectué, soit pour les services rendus ou devant être rendus.
Tout salarié perçoit une rémunération brute qui se compose du salaire de base et de
compléments. Le salaire brut comporte, une partie fixe (salaire de base), liée à la
fonction, faisant généralement référence au contrat de départ et/ou à une classification
du poste et le plus souvent ajustée périodiquement, notamment par indexation et une
partie variable : primes liées aux performances, par rapport notamment aux objectifs
individuels ou collectifs fixés par l’employeur ou négociés entre les parties. Le salaire
brut peut comporter des indemnités, des participations et des avantages en nature. Les
avantages en nature sont la fourniture d’aliments, de logement, de vêtements et autres
articles destinés à la consommation personnelle immédiate (art 139 CT).
Selon l’article 134 de la loi du 28 août 1967 sur les assurances sociales (publiée dans
le moniteur des 18, 21 et 28 septembre 1967) l’avantage en nature logement ou
nourriture est évalué à 25 % du salaire de base et les deux cumulés à 50 % de ce
salaire. L’avantages en nature dans le salaire ne peut être que partiel. Le code du
travail n’a pas fixé de plafond pour la proportion du salaire en nature par rapport à la
rémunération totale. Les parties au contrat peuvent déterminer une clause de cette
nature. Cependant, la loi détermine pour certaines professions un pourcentage : pour
les apprentis la portion payée en nature ne doit pas dépasser le quart de la rétribution
totale ; pour les gens de maison et les gens de mer en fonction des services fournis ;
pour les salariés agricoles le paiement du salaire partiellement en nature peut être
autorisé mais il ne en aucun cas représenter l’équivalent de plus de la moitié du salaire
total et le paiement de ce salaire s’effectuera par quinzaine (article 380 CT) . Au
salaire de base il faut ajouter des compléments de salaire qui sont
•Le pourboire (article 149 à 153 du CT). C’est est une somme d’argent ou une
libéralité versée à un salarié en remerciement d’un service ou de la qualité de celui-ci.
•Le boni ou allocation du treizième mois. Prévu par les articles 154 à 58 du Code du
travail, il doit être payé entre le 24 et le 31 décembre par les entreprises employant des
salariés appartenant aux secteurs de l’industrie, des services, de l’agriculture et dans
les entreprises publiques marchandes. La loi fixe un plancher pour le boni. Il ne doit
pas être inférieur au douzième des salaires perçus par le salarié au cours de l’année
qu’il s’agisse de salaires en espèces ou en nature y compris les heures
supplémentaires. Son montant sera fonction du nombre de mois ou de semaines de
travail depuis le début de l’année.
•La gratification est un complément de salaire versé par l’employeur pour marquer sa
satisfaction pour le travail accompli.
•Les primes sont des avantages accordés par l’employeur pour récompenser un
événement, indemniser pour des frais auxquels les salariés sont exposés et encourager
les travailleurs à améliorer leur rendement ou les récompenser pour leur fidélité ou
leur assiduité. Elles peuvent être individuelles ou prévues par une convention
collective.
•Les majorations pour heures supplémentaires. L’article 97 du code du travail permet
que les heures supplémentaires puissent être utilisées après autorisation de la direction
du travail. L’article 98 du code du travail établit un plafond pour les heures
supplémentaires variable selon le type d’entreprises : deux heures par jour sans
pouvoir dépasser 320 heures par année pour les établissements commerciaux ; 80
heures par trimestre pour les établissements industriels ne travaillant pas d’une façon
continue ; huit heures par semaine pour les établissements industriels dont le
fonctionnement continu doit en raison de la nature du travail être assuré par équipes
successives ; huit heures par semaine pour les travailleurs assujettis à un régime
spécial . Les heures supplémentaires doivent être payées avec une majoration de 50 %
du salaire (article 97 CT).
Du salaire brut on passe au salaire net. Le salaire net correspond à la valeur
effectivement encaissée par le salarié. Il est inférieur au salaire brut puisque y sont
déduites les cotisations sociales obligatoires ou conventionnelles retenues par
l’employeur mais versées par lui aux organismes désignés pour les percevoir. En effet,
dans la législation haïtienne sur la protection sociale, des cotisations salariées
calculées et prélevées sur le salaire brut sont destinées à financer divers systèmes de
solidarité. Tout employeur est tenu de cotiser à l’Office National d’Assurance pour les
retraites (ONA) et à l’Assurance accident, maternité et maladie (OFATMA). Les
employeurs versent eux-mêmes pour les mêmes motifs des cotisations employeurs (ou
cotisations patronales) dont le montant et le quantum sont équivalents à ceux des
salariés. L’article 25 de la législation sur les assurances sociales stipule que les
employeurs qui embauchent de même que ceux qui sont leurs propres employeurs au
cas où ils auraient choisi l’assurance volontaire, doivent cotiser pour leurs employés
ou pour eux-mêmes. En ce qui concerne les accidents du travail les cotisations payées
exclusivement par l’employeur sont de 2% des revenus pour les entreprises
commerciales et de service ; 3% pour les entreprises agricoles, exportatrices et
maritimes ; et 6% pour les entreprises minières. Pour l’assurance maladie et la
maternité les cotisations sont identiques pour les salariés et les employeurs soit 3 %
pour chacun sur les salaires bruts versés (cependant pour les salaires inférieurs à 200
gourdes la cotisation est de 2% pour les salariés et 4 % pour l’employeur ; une
cotisation supplémentaire de 2 % à la charge des salariés pour couvrir chacun de ses
dépendants c’est à dire la famille de l’assuré). Les salariés qui perçoivent le salaire
minimum sont exonérés de cotisation et ce sont donc les employeurs qui versent les
6 % de cotisation. En ce qui concerne la vieillesse les cotisations des employeurs et
des salariés sont identiques et vont pour chacun de 2 % pour les salaires jusqu’à 200
gourdes , de 3 % pour les salaires de 200 à 500 gourdes, de 4 % pour les salaires de
500 à 1000 gourdes et de 6 % au-delà de 1000 gourdes .
2) Le montant du salaire
La libre négociation des salaires est un principe fondamental du droit du travail
haïtien que seul le législateur peut limiter. Le salaire est en principe librement négocié
par l’employeur et le salarié, sous réserve de respecter, notamment, les dispositions
légales et conventionnelles qui constituent l’ordre public social.
● Le principe de la libre détermination des salaires trouve une première limite dans
l’obligation de respecter le salaire minimum. Selon les articles 136 et 137 du code du
travail les salariés ont droit à un salaire minimum fixé par la loi ou par décret sur
rapport motivé du conseil supérieur des salaires. Ce salaire minimum doit être
périodiquement ajusté en fonction des variations du coût de la vie ou toutes les fois
que l’indice officiel de l’inflation fixé par l’institut haïtien de statistiques et
d’informatique accuse une augmentation d’au moins dix pour cent sur une période
d’une année fiscale. Le conseil supérieur des salaires est un organisme tripartite
composé de six membres nommés par le président de la république dont deux
représentants des employeurs, deux représentants des travailleurs et deux
représentants du ministère des affaires sociales .Il est présidé par le directeur général
du travail ou son représentant. Il n’a pas de pouvoir de décision. Il étudie, interprète
les données relatives aux salaires dans les entreprises. Ses décisions sont des
recommandations qui ne s’imposent pas au ministère des affaires sociales qui est libre
de les accepter ou pas. La dernière augmentation du salaire minimum date de 2009 (loi
du 18 août 2009 moniteur du 6 octobre 2009) .Les cotisations sociales sont supportées
entièrement par l’employeur (art 51 de la loi sur les assurances sociales). Enfin il doit
être indexé au coût de la vie (article 137 CT). Le non-respect de ces dispositions est
sanctionné de la nullité du contrat de travail, d’amendes à prononcer par le tribunal du
travail saisi par la direction de travail.
● Le principe de la libre détermination des salaires trouve une seconde limite dans
l’obligation de respecter les salaires minimas définis en principe par les conventions et
accords collectifs. Pour tenir compte de la diversité des branches de l’activité
économique et de la faiblesse de la négociation sociale, l’administration établit des
salaires minimas par branche. Les propositions de montant de salaires minimas sont
faites par le conseil supérieur des salaires. Il s’agit d’un avis qui ne lie pas le ministre
des affaires sociales et le président de la république chargé en dernier ressort de
prendre la décision. Le non-respect de ces dispositions est sanctionné de la même
manière que précédemment. Les salaires minimas de branche ont été fixés récemment
par un arrêté présidentiel du 16 avril 2014 publiée le 16 avril 2014 dans le journal
officiel Le Moniteur. Des dispositions conventionnelles plus favorables doivent être
appliquées. Notons qu’un décret du 27 mai 1986 a créé une commission tripartite des
salaires qui est chargée de fixer les salaires à payer dans les entreprises agricoles
industrielles et commerciales toutes les fois qu’il s’agira de salaires minimas plus
élevés que les salaires minimas déjà fixés par l’administration et si ces salaires font
l’objet de réclamations à caractère individuel soumises obligatoirement à la médiation
de la direction du travail .
● L’employeur doit s’assurer que sa politique salariale ne va pas à l’encontre du
principe « à travail égal, salaire égal » (article 311 du CT). Il peut néanmoins
individualiser les salaires dans la mesure où il s’appuie sur des critères de
différenciation objectifs.
● L’employeur doit aussi s’assurer que sa politique salariale n’est pas discriminatoire.
Notamment, il faut qu’il respecte l’égalité de salaires entre hommes et femmes.
(Article 3 et 330 du CT)
CONCLUSION
Au terme de cette étude trois questions très doivent être évoquées. Tout d’abord la
question des caractéristiques de la législation sur les salaires en particulier et du droit
social en général. Le droit des salaires est un droit étatique à la fois dans son contenu
et dans ses modes de contestation et de réclamation. La négociation avec les syndicats
est quasi inexistante. Tout passe par le ministère du travail. Une décentralisation de
l’action sociale s’impose pour une meilleure régulation de la vie économique et
sociale. Par ailleurs, le droit des salaires est rarement appliqué selon les observations
concordantes de beaucoup de juristes, de sociologues et d’économistes. Le droit social
haïtien est souvent ineffectif ce qui nuit aussi à son efficacité dans la régulation des
relations sociales et dans la protection des travailleurs. Enfin, en règle générale, les
salaires sont très faibles et cela explique les difficultés des salariés à mener une vie
décente. Dans le cadre d’une grande négociation entre les acteurs sociaux il aurait été
judicieux de programmer leur augmentation régulière. Mais, le pourcentage élevé des
importations dans les ressources mises à la disposition des haïtiens rend
particulièrement délicate une politique d’augmentation des salaires. En effet, les
augmentations de salaires favorisent les importations, donc les États unis et Saint
Domingue les deux premiers fournisseurs d’Haïti. Des importations supérieures aux
exportations engendrent de graves déséquilibres qui réduisent les performances
économiques du pays en bloquant son développement. En réalité, pour que la hausse
des salaires soit positive pour le pays, il est indispensable que le pouvoir d’achat
supplémentaire distribué permette une consommation de biens produits sur place ce
qui va induire à terme une baisse des importations. C’est en produisant nettement plus
que seront rétablis l’équilibre de la balance commerciale et l’équilibre de la balance
des paiements condition d’une distribution de salaires décents.
Les contrats sont les activités par excellence des entreprises. Mais parfois les entrepreneurs
ou administrateurs veulent y mettre fin pour des raisons d’insatisfaction, d’inexécution ou
autres. La résiliation d’un contrat comporte des risques juridiques réels pour l’entreprise qui
décide de le mettre en marche soit parce qu’elle ne respecte pas certains délais ou parce
qu’elle n’a pas prêté attention à la réparation qui va avec la résiliation. L’entreprise peut se
voir du jour au lendemain devant le Tribunal de Première Instance ou le Tribunal Arbitral
dont les procédures sont coûteuses et une possibilité de perdre le procès avec les dommages-
intérêts qui suivront.
Résiliation anticipée
Les contrats ont toujours une durée de vie dont on anticipe sa fin en les résiliant. Alors parler
de résiliation anticipée c’est sous-entendre qu’il a une résiliation prévue dans un temps donné
et que l’on anticipe la résiliation. Mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas la résiliation que l’on
anticipe mais la fin du contrat. Ce qui fait de la résiliation une anticipation. Je le répète
résilier c’est anticipé la fin.
Pendant la durée de son contrat de travail, un salarié est tenu de respecter une obligation de
discrétion et de réserve. Celle-ci est liée à l’obligation de loyauté qui est un principe essentiel
de tout contrat de travail. Le salarié reste tenu de respecter cette obligation de discrétion et de
réserve après la rupture du contrat de travail. Il ne doit pas nuire, ni porter atteinte à l’image de son
ancien employeur.
Types de contrat
1. Contrat à durée indéterminée
C'est un type de contrat qui Il est établi sans limitation temporelle en ce qui concerne la
période de réalisation du service. En d'autres termes, ce type de contrat ne stipule pas de date
de fin. Cela suppose l'existence d'une stabilité de la part de l'employé. Si l'employeur décide
de mettre fin à la relation de travail, il doit compenser ce qui précède.
Ce type de contrat ne peut être fait que verbalement dans certains cas, bien qu'il puisse
toujours être exigé (et en fait, il est conseillé) de le formaliser par écrit.
L’embauche à durée indéterminée implique à son tour une série d’avantages non seulement
pour l’employé mais aussi pour l’employeur, pouvoir bénéficier de différents types d'aide ou
de déductions fiscales selon le type de travailleur embauché. Par exemple, les personnes
handicapées, les entrepreneurs, les jeunes, les groupes exposés au risque d’exclusion sociale,
les personnes âgées de plus de 52 ans ou les ex-condamnés se verront attribuer différentes
clauses spécifiques à leur condition.
Gardez à l'esprit que, sauf dans les cas de sous-types de contrat intérimaire, de formation ou
de relais, ils seront passés à ce type de contrat s'ils dépassent deux ans d'activité commerciale
avec la même entreprise.
2. Contrat temporaire
Le contrat temporaire implique un pacte entre employeur et employé dans lequel la prestation
de services est stipulée pendant une période donnée.
En général, tous doivent être faits par écrit, bien que certaines d’entre elles puissent, dans
certaines circonstances, être pratiquées oralement. Les périodes d’essai varient en fonction du
temps d’embauche stipulé. Pour la plupart, les extensions sont autorisées. Dans ce type de
contrat, on peut trouver plusieurs sous-types, parmi lesquels se distinguent les suivants:
3. Par travail ou service
Ce type de contrat est utilisé dans des relations de travail connues pour avoir un début et une
fin spécifiques, bien que la date de fin soit incertaine et il est limité à l'achèvement d'un
certain service.
4. Eventuel
Ce type de contrat, qui devrait durer au maximum six mois, C'est l'un des plus communs
aujourd’hui. En principe, ce contrat est utilisé à un moment où une entreprise ou un
employeur a besoin d'une assistance temporaire en raison de circonstances imprévues dans
lesquelles un plus grand nombre de travailleurs que d'habitude est requis.
5. Intérim
Le contrat intérimaire est un contrat dont l'objectif principal est la couverture ou le
remplacement d'un poste vacant temporaire. La durée du contrat couvre le temps d'absence
du travailleur ou la vacance à remplacer. Cela se fait généralement avant la demande et
l'octroi des absences du travail aux employés, les vacances de ceux-ci ou alors qu'un
processus de sélection est en cours pour combler le poste vacant.
6. relief
Ce type de contrat est utilisé dans des situations où il est nécessaire de remplacer une
personne au sein d’une entreprise pendant un certain temps, qui a une réduction des heures de
travail en raison de la retraite partielle. De cette manière, le contrat est conclu pour couvrir la
partie de la journée de travail correspondant à celle que le travailleur substitué cesse
d'exercer.
7. Formation et apprentissage
Ce type de contrat ne devrait être utilisé qu'avec des personnes âgées de 16 à 30 ans (jusqu'à
vingt-cinq ans si le taux de chômage est inférieur à 15%).
Sa fonction principale est celle de permettre une alternance entre travail et formation, avec ce
qui est destiné à augmenter l’insertion professionnelle tout en accordant la formation
nécessaire permettant de s’exercer correctement. Au maximum, ils peuvent durer jusqu'à trois
ans, après quoi il est possible (bien que cela ne soit pas obligatoire) de saisir le modèle
indéfiniment. La rémunération ne doit pas être inférieure au salaire minimum
interprofessionnel convenu d’un commun accord.
8. Contrat de stage
De manière similaire au contrat de formation et d’apprentissage, le contrat de stage est
exécuté sous la prétention d’améliorer la qualification et la compétence professionnelle de
l'employé afin d'exercer efficacement. Elle est liée à une formation spécifique, offrant une
expérience du secteur tout en permettant une meilleure compréhension du contenu de la
formation. La rémunération est fixée par accord, sans qu'il soit possible qu'elle soit inférieure
à 75% de ce qu'un travailleur recevrait au même poste.
Relations individuelles : règles qui régissent entre le salarié et son employeur, contrat de
travail. Relations collectives : régissent elles les aspects collectifs entre l’ensemble des
travailleurs, à l’égard de l’employeur (représentants du personnel, comité d’entreprise,
syndicats, délégués du personnel, accords et conventions collectives, droit de grève : on ne
fait pas grève tout seul à part si on est le seul salarié).
Les relations collectives est l’étude des différents partenaires sociaux au cours de la
relation de travail.
Ainsi, cette matière du droit concerne les représentants syndicaux et leurs syndicats, les
représentants du personnel, les conseillers du salarié, les instances représentatives du
personnel ainsi que les employeurs et leurs représentants. Cette matière du droit social a une
importance clef dans notre société, tant elle est d’actualité. Ainsi, en donnant aux acteurs
sociaux une possibilité de créer des accords ayants un fort poids juridique, ces ordonnances
ont pour objectif de redynamiser le climat social en donnant de la voix tant aux salariés
qu’aux employeurs.
Cette matière étudie aussi le droit de grève et les élections professionnelles ayant lieu dans les
entreprises.
Le Conseil Supérieur des Salaires propose de nouveaux ajustements du salaire minimum en Haïti.
e) Aspects collectifs du contrat de travail
Le contrat collectif de travail est un accord relatif aux conditions de travail conclu entre :
Ce contrat peut contenir des clauses plus favorables aux travailleurs que celles prévues dans
le Code du Travail, mais ne peut en aucun cas y déroger. Les representants des groupes ou
organisations précités peuvent contracter au nom de l’organisation qu’ils représentent en
vertu :
1) Soit de stipulation statutaire de cette organisation dûment enregistrée à la Direction du
Travail ;
2) Soit d’une délibération spéciale de cette organisation ;
3) Soit de mandats spéciaux écrits qui leur sont donnés individuellement par tous les
adhérents de cette organisation ou par les travailleurs intéressés.
Le contrat collectif de travail doit être écrit en français à peine de nullité. Il est exempt de
droit de timbre.
Il peut être conclu pour une durée déterminée ou indéterminée. Quand le contrat collectif est
conclu pour une durée déterminée, sa durée ne peut être inferieure à une année, ni supérieure
à 5 ans. A défaut de stipulation relative à sa durée, il sera présumé être conclu pour une
année.
Le contrat collectif de travail à durée déterminée qui arrive à expiration est renouvelable par
tacite reproduction à défaut de stipulation contraire.
f) Obligation du travailleur
Obligations de l'employeur
a) déterminer par des règlements intérieurs les conditions de travail et les porter à la
connaissance du travailleur;
b) mettre à la disposition du travailleur des locaux de travail appropriés ainsi que des
machines et des outils dans les conditions d'hygiène voulues, de sécurité et de bon
fonctionnement;
c) verser intégralement au travailleur et à échéance la rémunération prévue au contrat,
après déduction faite de toute charge légale et conventionnelle conformément aux
articles 143 et 147 du présent code;
d) traiter le travailleur avec respect en ayant soin de ne lui infliger aucun mauvais
traitement, verbal ou de fait;
e) remplir toutes les autres obligations strictement stipulées au contrat.
La grève est une cessation du travail concertée et réalisée au sein d'un établissement par un
groupe de travailleurs en vue d'obtenir la satisfaction de revendications présentées à leurs
employeurs et dont ils font la condition de la reprise du travail.
a) la grève perlée, caractérisée par le fait que les travailleurs relâchent leurs activités
tout en restant à leurs postes de travail et en déclarant cette grève;
b) la grève avertissement, caractérisée par un arrêt total du travail sans abandon de
l'établissement;
c) le débrayage, caractérisé par un arrêt complet du travail avec abandon de
l'établissement;
d) la grève de solidarité, déclenchée par un groupe de travailleurs en vue d'appuyer
une autre grève.
Pour être légale, la grève perlée ne doit pas excéder vingt-quatre heures; la grève
avertissement et le débrayage, une heure; la grève de solidarité n'est autorisée que si la grève
initiale est légale.
Dans les cas où elles excèdent la durée prévue, les grèves mentionnées au premier paragraphe
du présent article seront assimilées à un manquement des travailleurs à leurs obligations et
entraîneront les sanctions prescrites par les règlements de l'établissement et par la loi.
La grève légale suspend, pour tout le temps qu'elle dure, les contrats de travail en vigueur
dans l'établissement où elle est déclarée.
Cependant, les salaires seront dus aux ouvriers pendant toute la durée de la grève lorsqu'il est
établi que celle-ci est due originairement à une faute de l'employeur ou à un manquement
grave à ses obligations.
La grève doit se limiter au simple fait de la suspension et de l'abandon du travail. Les actes
de coercition et de violence contre les personnes ou les biens, d'où qu'ils viennent, seront
poursuivis et punis conformément aux lois répressives.
La grève n'est pas autorisée dans les services d'utilité publique définis au paragraphe
suivant; les différends entre employeurs et travailleurs qui pourraient y donner lieu seront
soumis au comité d'arbitrage et, si une entente n'intervient pas, au Conseil supérieur
d'arbitrage selon la procédure prévue par le présent code.
Par service d'utilité publique, il faut entendre ceux qui sont assurés par les travailleurs
strictement indispensables au fonctionnement de certains établissements privés qui ne
peuvent suspendre leurs activités sans causer des dommages graves et immédiats à la santé
des individus et à la sécurité publique.
Toute grève qui ne satisfait pas aux prescriptions des articles 203 à 209 du présent chapitre
est illégale. La grève illégale met fin, sans qu'il en résulte pour l'employeur aucune
responsabilité, au contrat de travail conclu entre lui et les grévistes, sans préjudice de toutes
autres sanctions légales contre ces derniers.
Cependant, en cas de conclusion d'un nouveau contrat de travail, celui-ci ne peut stipuler
pour les travailleurs des conditions moins favorables que celles qui existaient avant la
déclaration de la grève illégale.
DU LOCK-OUT
On entend par lock-out la fermeture d'un établissement de travail ou la suspension du travail
d'une entreprise par l'employeur ou son refus de continuer à faire travailler un nombre
important de ses employés en conséquence d'un différend, et cela dans le but de forcer ses
travailleurs à accepter certaines conditions de travail.
Le lock-out légal est la suspension temporaire du travail ordonnée par un employeur de
manière pacifique et avec l'intention exclusive de défendre ses intérêts économiques, sociaux
et moraux.
La reprise des travaux devra être déclarée à la Direction du travail par l'employeur ou par
ses successeurs avec l'unique effet de mettre fin de plein droit, sans responsabilité pour
aucune des parties, aux contrats des travailleurs qui ne se présenteront pas dans les quinze
jours qui suivent le jour de la reprise des travaux.
Les travaux seront effectivement repris lorsque la Direction du travail en aura été prévenue et
que les employeurs en auront avisé les travailleurs par tout moyen de publicité ou d'affichage
à la porte des établissements où s'était produit le lock-out.
Est illégal tout lock-out qui ne satisfait pas aux stipulations des articles 211 à 213 du présent
chapitre. Sera également considéré comme lock-out illégal tout acte intentionnel de
l'employeur rendant matériellement impossible aux travailleurs l'exécution normale de leur
travail.
Tout lock-out dont l'illégalité aura été dûment constatée aura les effets suivants:
La grève et le lock-out ne peuvent point porter préjudice aux salariés qui perçoivent des
allocations ou indemnités pour accident, maladie, maternité ou autres causes analogues.
Le droit de grève des salariés et le droit de lock-out des employeurs ne pourront faire l'objet
d'une renonciation; toutefois, sera valide la clause par laquelle les parties s'engageraient
respectivement à ne pas exercer temporairement ces droits tant qu'aucune d'entre elles ne
contreviendrait aux termes du contrat de travail.
Lorsqu'un lock-out ou une grève se termine par un accord direct entre employeurs et salariés
ou par un décision arbitrale, les personnes coupables de délits ou de contraventions à
l'occasion du différend ne sont pas exonérées de leurs responsabilités.
Toute personne qui incitera publiquement à une grève ou à un lock-out contraire aux
dispositions du présent titre sera poursuivie et punie d'un emprisonnement de trois mois au
moins et de six mois au plus à prononcer par le tribunal correctionnel.
Le défaut d'exécution d'un accord de conciliation sera puni d'une amende de 1 000 à 5 000
gourdes à prononcer par le tribunal du travail, sur requête de la Direction du travail.
Durant les procédures de conciliation et d'arbitrage, aucune des deux parties ne pourra
exercer des représailles contre l'autre ni l'empêcher d'exercer ses droits légitimes. Quiconque
contreviendra à ces dispositions sera puni d'une amende de 1 000 à 5 000 gourdes à
prononcer par le tribunal du travail, sur requête de la Direction du travail.
Si la grève ou le lock-out illégalement déclaré porte atteinte à la paix sociale ou à la sécurité
publique, l'autorité civile et militaire pourra intervenir pour assurer la protection de
l'entreprise.
Non Prise en charge de la famille : il s’agit des prestations familiales comme les prestations
générales d’entretien (allocations familiales, allocation forfaitaire, allocation de soutien
familial et complément familial), les prestations d’accueil de jeunes enfants (prime à la
naissance ou à l’adoption, prestation partagée d’éducation de l’enfant, allocation de base et
complément de libre choix du mode de garde) et les prestations à affectation spéciale
(allocation d’éducation de l’enfant handicapé, allocation journalière de présence parentale,
allocation de logement familiale et prime de déménagement). Non Prise en charge de la
santé : il s’agit généralement des soins de santé (avec ou sans hospitalisation), des prestations
de maladie en espèces et des soins de longue durée. Non prise en charge de l’incapacité : il
s’agit de la pension d’invalidité et des soins de longue durée. Non Prise en charge de la
vieillesse et du décès : il s’agit des pensions et des prestations de vieillesse ainsi que des
prestations en faveur des survivants. L’attribution des aides sociales ne l’est pas faite. Et
L’attribution des aides au chômage : il s’agit de l’indemnité du chômage.
c) La protection de vieillesse
Art 176.- L’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA) est une division technique et
administrative de l’Institut d’Assurances Sociales d’Haïti, dotée d’une personnalité civile
propre. Son siège social est à Port-au-Prince. Des bureaux pourront être établis dans les villes
de province dans la mesure des besoins et des possibilités.
Art 177.- L’Office National d’Assurance-Vieillesse a pour attributions d’assurer à tous les
employés des établissements commerciaux, industriels, agricoles et aux assimilés qui ont
atteint l’âge et le nombre d’années de service requis ou qui sont frappés d’incapacité
physique ou mentale, des prestations leur permettant de vivre dans des conditions décentes en
compensation des services fournis durant les années productives de leur vie. L’Office
National d’Assurance-Vieillesse assure également aux dépendants de l’employé ou de
l’affilié, au décès de celui-ci, une partie des prestations auxquelles il avait droit.
Art 178.- Sont obligatoirement soumis au régime de pension institué par la loi:
1º) les employés des entreprises commerciales, industrielles ou agricoles et en général toute
personne qui fournit un travail manuel ou intellectuel moyennant une rétribution en nature ou
en espèces, toute personne qui loue ses services à un employeur en vertu d’un contrat de
travail exprès ou tacite;
4º) les personnes demeurant en Haïti qui, en vertu d’un contrat de travail ou sur déplacement
ou mission pour compte de leurs employeurs, effectuent à l’étranger des travaux de quelque
nature que ce soit;
6º) les nationaux qui travaillent en Haïti pour compte d’institutions internationales et
gouvernements étrangers;
Assurance-vieillesse facultative.
Art 180.- Les personnes non visées à l’article précédent peuvent s’affilier facultativement au
régime d’assurance-vieillesse institué par la présente loi.
Art 181.- Les assurés facultatifs seront soumis aux mêmes obligations et auront droit aux
mêmes prestations et privilèges que les assurés obligatoires.
Art 182.- Pour bénéficier de l’assurance-vieillesse facultative, les intéressés devront adresser
une requête écrite à la direction de l’ONA avec les pièces nécessaires. Cette requête
contiendra un état détaillé de leurs revenus permettant ainsi à l’organisme de déterminer le
montant des cotisations mensuelles.
Art 183.- L’Etat reconnaît et garantit le droit à la pension à toute personne assurée
conformément à la présente loi et réunissant les conditions suivantes:
Art 184.- Cette pension liquidée sur la base du tiers (1/3) du salaire moyen de l’assuré
pendant les dix années qui précèdent la demande de liquidation, sera versée mensuellement.
Art 185.- L’Etat reconnaît et garantit le droit à la pension proportionnelle à toute personne
réunissant les conditions suivantes:
1º) avoir versé les cotisations prévues par la présente loi pendant 15 ans au moins;
2º) être frappé d’incapacité totale de travail non consécutive à un accident de travail.
Art 186.- Dans le cas de l’article susmentionné, la pension, liquidée sur la base du quart (1/4)
du salaire moyen de l’assuré pendant les dix années qui précèdent la demande de liquidation,
sera versée mensuellement.
Art 187.- L’Etat reconnaît et garantit le droit le droit à la pension proportionnelle à toute
personne reconnaissant les conditions suivantes: a. avoir versé les cotisations prévues par la
présente loi pendant dix ans au moins; b. être frappé d’incapacité totale de travail non
consécutive à un accident de travail.
Art 188.- En conséquence, la pension, liquidée sur la base du cinquième (1/5) du salaire
moyen de l’assuré pendant les dix années qui précèdent la demande de la liquidation, sera
versée mensuellement.
Art 189.- Les personnes âgées de plus de 55 ans qui auront versé les cotisations pendant une
période inférieure à 10 ans et qui par ailleurs, seront reconnues inaptes au travail, auront droit
à la restitution des cotisations qui leur seront versées sur une période n’excédant pas 12 mois.
Art 190.- En cas de décès de toute personne assurée en vertu de la présente loi et qui aura
versé les cotisations prévues durant une période inférieure à dix ans, ses dépendants sont
habiles à réclamer restitution desdites cotisations qui leur seront versées sur une période
n’excédant pas 12 mois.
Art 191.- La pension est personnelle, viagère, incessible, insaisissable et imprescriptible. Elle
est exempte de tout impôt ou taxe et ne peut donner lieu à compensation avec aucun impôt ou
taxe échus. Elle ne peut donner lieu à compensation que pour les valeurs dues par l’assuré à
l’Office National d’Assurance-Vieillesse.
Art 192.- La pension est réversible de moitié au bénéfice des dépendants dans l’ordre suivant:
1º) sur les enfants mineurs légitimes, reconnus ou adoptifs, âgés de moins de 18 ans, s’ils
étaient à la charge de l’assuré. Toutefois, s’ils appartiennent à une école supérieure ou à
l’Université d’Haïti d’Etat et deviennent majeurs, ils pourront continuer à jouir de la pension
jusqu’à l’achèvement de leurs études;
2º) sur la veuve non remariée du fonctionnaire ou la concubine ayant vécu maritalement avec
lui depuis durant les cinq dernières années de sa vie, si l’une ou l’autre est frappée
d’incapacité de travail;
3º) sur les autres dépendants.
Art 193.- La femme mariée ou non qui jouit de la pension par réversibilité perd tout droit à
cette pension si elle contracte mariage ou vit publiquement en concubinage.
Art 194.- La pension de la femme est aussi réversible sur le mari si celui-ci est frappé
d’incapacité de travail et s’il est prouvé qu’au moment du décès de sa femme, il était à la
charge de cette dernière.
Art 195.- La pension par réversibilité du veuf ou de la veuve commence à courir le premier
jour du mois qui suit le décès du conjoint.
Art 196.- Ont droit à deux pensions distinctes par réversibilité les enfants dont les pères et
mères pensionnaires sont décédés. Cette pension commence à courir le premier jour qui suit
le décès du dernier survivant.
Art 197.- La pension s’acquiert de plein droit mais n’est pas octroyée d’office. Toute
demande de pension doit être adressée avec les pièces justificatives à la direction de l’Office
National d’Assurance-Vieillesse par lettre recommandée avec avis de réception. Le droit à la
pension étant reconnu après examen du dossier, notification en sera donnée à l’intéressé dans
les 30 jours qui suivent la date de sa demande et la pension sera liquidée immédiatement.
Art 198.- L’Office National d’Assurance-Vieillesse pourra consentir des prêts aux assurés
dont le montant ne pourra jamais excéder le 1/3 des cotisations déjà versées et dont le délai
de remboursement ne pourra jamais excéder six mois.
Art 199.- Dans le cadre des avantages accordés par l’Office National d’Assurance-Vieillesse,
l’assuré aura un droit de priorité sur tous autres solliciteurs.
Art 200.- Les cotisations du patronat et du salariat à la constitution des fonds de l’Office
National d’Assurance-Vieillesse seront calculées de la manière suivante:
a. sur les salaires ne dépassant pas deux cents gourdes (Gdes 200.00), 2% à verser par le
salarié et 2% par le patronat;
b. sur les salaires variant de deux cent une gourdes (Gdes 201.00) à cinq cents gourdes (Gdes
500.00): 3% à verser par le salarié et 3% par le patronat;
c. sur les salaires variant de cinq cent une gourdes (Gdes 501.00) à mille gourdes (Gdes
1.000.00): 4% à verser par le salarié et 4% par le patronat;
d. sur les salaires supérieurs à mille gourdes (Gdes 1.000.00): 6% à verser par le salarié, 6%
par le patronat.
Art 201.- Les ressources de l’Office National d’Assurance-Vieillesse sont constituées par: a.
les cotisations des personnes visées par la loi; b. les intérêts et revenus de toute nature qui
produisent les meubles et immeubles de l’organisme;
c. les donations, legs, subventions, etc; d. les produits d’amendes infligés par l’ONA;
e. tous autres revenus généralement quelconques que pourraient prévoir des lois et règlements
en faveur de l’Office National d’Assurance-Vieillesse.
Art 202.- Les cotisations des salariés astreints à l’Assurance-Vieillesse obligatoire seront
retenues mensuellement par les employeurs sur le salaire des assurés. Elles seront versées en
même temps que la quote-part des employeurs.
Art 204.- Les fonds recueillis des sources prévues par la présente loi seront déposés, sans
délai, à la Banque Nationale de la République d’Haïti, à un compte spécial dénommé:
Compte ONA.
1º) aux frais généraux de l’administration qui ne pourront jamais dépasser 10% des recettes
perçues annuellement;
Art 206.- Pour être en mesure de faire face à tout moment aux prestations qui pourront être
dues aux assurés, l’ONA est astreint au maintien d’une réserve légale de 30% de ses fonds.
Art 207.- Les placements des fonds de l’ONA devront se réaliser dans les meilleures
conditions de sécurité et de rendement. L’ONA effectuera ses placements selon les plans
établis par la direction et le Conseil d’administration après approbation du Secrétaire d’Etat
des Affaires Sociales.
Art 208.- Les comptes de l’ONA seront arrêtés au 30 septembre de chaque année et apurés
par la Cour Supérieure des Comptes. Un rapport sera adressé par la Cour Supérieure des
Comptes au secrétaire d’Etat des Affaires Sociales.
Art 209.- Aux fins d’application des dispositions de la présente loi, l’ONA est habilité à faire
inspecter les établissements de travail à n’importe quel moment. Les employeurs et les
employés sont tenus de faciliter la tâche aux agents qualifiés de l’ONA de manière à assurer
la rapidité et l’efficacité de l’inspection. Les autorités civiles et militaires devront lui prêter
main forte en vue d’exercer ses fonctions dans les meilleures conditions.
Art 210.- En se présentant dans un établissement de travail pour une visite d’inspection, les
agents de l’ONA doivent s’adresser à l’employeur ou à son représentant, présenter les pièces
établissant leurs titres et qualités et faire part de l’objet de leur visite.
Art 211.- Les employeurs ont pour obligation de tenir la comptabilité de leur entreprise dans
une forme permettant de fournir les informations nécessaires à l’ONA. Les feuilles de paie et
les livres de comptabilité devront être communiqués sur réquisition à tout employé qualifié
de l’organisme. Faute par l’employeur de soumettre ses feuilles de paie à l’ONA, l’organisme
pourra fixer lui-même le montant des cotisations dues en se basant sur tous renseignements
lui permettant de le déterminer. En l’absence de toute indication, l’ONA fixera le montant des
cotisations sur la base de la rémunération maximum payée pour les emplois similaires. Art
212.- Les feuilles de paie et les livres de comptabilité mentionnés dans la présente loi seront
tenus conformément aux dispositions du Code du Travail.
Art 213.- Dans le cas des entreprises dont les employés ne reçoivent pas un salaire fixe, les
employeurs déclareront la moyenne de salaires mensuels desdits employés calculés sur la
base des trois derniers mois qui précèdent la déclaration.
Art 214.- En cas de retard dans la remise des cotisations, les employeurs paieront
personnellement à l’ONA, par mois de retard, une majoration de 10% du montant des
cotisations dues, sans préjudice des autres sanctions prévues par la présente loi.
Art 215.- L’inscription des cotisations dans le compte individuel d’un assuré a lieu tous les
mois et comprendra les mentions suivantes: Le numéro d’immatriculation Le montant des
cotisations La date du versement des cotisations de l’assuré.
Art 216.- Le livret d’identification contiendra les renseignements suivants: 1º) Nom, prénom,
surnom, adresse; 2º) Date, lieu de naissance, nationalité; 3º) Nom du conjoint; 4º) Nom des
père et mère; 5º) Noms des dépendants; 6º) Etablissements de travail fréquentés; 7º) Salaire
actuel; 8º) Photographie d’identité; 9º) Empreintes digitales; 10º) Signature; 11º) Signes
caractéristiques.
Art 217.- Les renseignements obtenus concernant toute personne visée par la présente loi ont
un caractère confidentiel.
Art 218.- Il est fait obligation à tout assuré d’être muni d’un livret d’identification qui sera
délivré par l’Office National d’Assurance-Vieillesse, moyennant le paiement d’une valeur de
deux gourdes (Gdes 2.00).
Sanctions.
Art 219.- Sera puni d’une amende de 100 gourdes à 1000 gourdes au profit de l’ONA
l’employeur qui: 1º) Omettra volontairement de déclarer à l’ONA dans les délais prescrits le
nombre de ses employés ou fera des déclarations inexactes; 2º) Négligera de donner avis à
l’ONA de tout recrutement ou licenciement d’employés; 3º) Négligera de tenir régulièrement
sa comptabilité et de conserver, pour être présentée au besoin à l’ONA les feuilles de paie
prévues par les dispositions de la présente loi; 4º) refusera de fournir aux agents qualifiés de
l’ONA les renseignements demandés; 5º) Aura déduit frauduleusement du salaire de
l’employé des valeurs dépassant la quantité prévue par la loi; 6º) Aura gardé par-devers lui
les cotisations destinées à l’ONA sans préjudice des sanctions pénales à encourir pour abus
de confiance et détournement de fonds, conformément aux dispositions du Code pénal.
Art 220.- Dans les cas prévus au précédent article, l’amende sera doublée en cas de récidive;
et à la troisième infraction, le contrevenant sera, nonobstant l’application de l’amende,
passible d’un emprisonnement de 1 à 6 mois, à prononcer par le tribunal civil de son domicile
en ses attributions correctionnelles, toutes affaires cessantes, sans remise ni tour de rôle. Le
département des Affaires Sociales pourra également, sur requête de l’ONA, faire opérer, par
l’organisme compétent, le retrait temporaire ou définitif de la patente et de la licence de
commerçant du contrevenant.
Art 221.- Les infractions à la présente loi seront constatées par deux agents qualifiés de
l’ONA qui en dresseront procès-verbaux.
Art 222.- Les procès-verbaux dressés par les représentants qualifiés de l’ONA et les rapports
établis par eux dans le cadre de leurs attributions seront crus jusqu’à preuve du contraire. Ces
procès-verbaux seront datés et mentionneront: 1º) les noms, prénoms et demeure du ou des
contrevenants; 2º) la nature de la contravention relevée ainsi que toutes les circonstances qui
l’ont accompagnée; 3º) la référence aux articles ou paragraphes des lois, dispositions de lois,
règlements sur l’assurance-vieillesse violés.
Art 223.- Lesdits procès-verbaux seront expédiés par les soins de la direction de l’ONA sans
retard au Parquet du ressort avec les autres pièces de l’information. Si la prévention ne paraît
pas au commissaire du Gouvernement suffisamment établie, le contrevenant ne sera pas
retenu. Si la prévention lui paraît suffisamment établie, le commissaire du Gouvernement, dès
réception des pièces, saisira le tribunal correctionnel par citation directe donnée au
contrevenant, lequel sera mis en état de détention préventive.
Art 224.- A n’importe quelle phase de la procédure, la liberté provisoire sous caution pourra
être accordée à l’inculpé par le tribunal correctionnel, la caution ne sera pas moindre que le
maximum de l’amende à laquelle le contrevenant pourrait être condamné, plus l’équivalent
en espèces des jours d’emprisonnement à raison de cinq gourdes par jour. Le juge pourra être
pris à partie lorsque la caution arbitrée et jugée par lui sera insuffisante ou insolvable. Après
le prononcé du jugement de condamnation, le condamné sera toujours habile à s’affranchir de
l’emprisonnement en payant, outre l’amende, une valeur de cinq gourdes par chaque jour de
peine prononcée.
Art 225.- En attendant la création d’une juridiction appelée à connaître des conflits en matière
de sécurité sociale, les recours contre des décisions prises par l’Office National
d’AssuranceVieillesse en matière d’amende seront portés devant le Tribunal du Travail, dans
un délai maximum de cinq jours, outre les délais de distance. Néanmoins, l’intéressé devra
fournir la preuve qu’il a payé intégralement l’amende prononcée contre lui par l’Office
National d’Assurance-Vieillesse. Ensuite l’affaire sera portée devant le Tribunal du Travail
du domicile de l’employeur et sera jugée comme affaire sommaire.
Art 226.- Lorsqu’il s’agira d’une décision prise par l’Office National d’Assurance-Vieillesse
et relative à l’assujettissement à l’assurance, au montant des cotisations, aux droits des
assurés, aux prestations et en cas de désaccord entre employeurs et assurés, les intéressés
s’adresseront au Tribunal du Travail du domicile de l’employeur.
Art 227.- Les recours contre les décisions prises par l’Office National d’Assurance-Vieillesse
ne sont point suspensifs de l’effet de ces décisions
Les Haïtiens ne sont pas protégés contre les risques de maladies. Seulement 8% des Haïtiens
bénéficient d’une couverture d’assurance, selon l’Enquête mortalité, morbidité et utilisation
des services (EMMUS-VI) qui présente les données relatives à la couverture nationale
d’assurance médicale. Sachant que se faire soigner est un luxe, ces données viennent prouver
que les citoyens ne sont guère protégés contre les risques de maladies.
Si l’on est pionnier de la région des Caraïbes et de l’Amérique latine dans l’instauration des
assurances sociales (1949), on en est cependant pas le pays qui protège le mieux ces citoyens.
Suivant les résultats de la sixième Enquête mortalité, morbidité et utilisations des services,
une très faible proportion d’hommes et de femmes sont couverts par une assurance médicale.
« On observe qu’une très faible proportion d’Haïtiens, soit 5 % des hommes et 3 % des
femmes, sont couverts par une assurance médicale quelconque », a estimé l’étude qui a utilisé
un échantillon de 13 406 ménages.
Le pourcentage d’assurés est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural. Il est constaté
aussi que les proportions augmentent avec le niveau d’instruction. « 5% des femmes ont une
couverture médicale dans les villes contre 1% dans les campagnes. 9% des hommes sont
assurés en milieu urbain contre 1% en milieu rural.
L'État n’assure que ses fonctionnaires pourtant 58% des personnes malades ou gravement
blessées qui ne sont pas emmenées dans un établissement de santé brandissent le motif du
coût trop élevé des soins, selon l’EMMUS-VI. L’Office des assurances accidents du travail,
de maladie et de maternité (OFATMA)-assurance publique- n’assurerait que 2% de la
population haïtienne estimée à plus de 11 millions d’habitants.
La population, incapable d’assurer les frais de soins de santé, n'est pas protégée contre les
risques des maladies. Pire encore, l’État investit très peu dans la santé. Il n’investit dans les
soins de santé de sa population que 10%. Toute la charge est assujettie aux ménages dont le
paiement directement est évalué à 31%.
Lorsqu’un contentieux est soumis à un tribunal, il faut au préalable que des conditions soient
réunies : la recevabilité de l’action en la forme ; et sur le fond, le bien fondé des prétentions
du requérant ;
C’est le travailleur qui prend la direction du procès après avoir épuisé les voies amiables pour
réclamer ses droits auprès de sa hiérarchie et de l’inspection du travail.
1- on peut dire qu’un contentieux a commencé, lorsque l’entreprise se voit notifier par
l’intermédiaire d’un huissier de justice ;
2- Une citation à comparaître devant le tribunal et, une requête introductive d’instance
comprenant les demandes du plaignant ;
N.B : ces documents doivent être notifiés par l’huissier avant la date de l’audience.
Après les échanges de conclusions entre les parties, c’est le juge qui décide de mettre l’affaire
en délibéré. Les jugements sont rendus au nom de la république. Ils doivent être motivés,
datés et signés du juge et du greffier.
A consulter
488. Les tribunaux du travail ont compétence générale pour connaître de tous les conflits
relatifs aux contrats de travail, d'apprentissage et, d'une manière générale, de toutes affaires
contentieuses nées de l'inobservance ou de la violation des dispositions du Code du travail.
Les dommages-intérêts accordés en vertu d'un jugement rendu par le tribunal du travail
devront être justifiés et ne devront en aucun cas excéder un montant équivalent à douze mois
de salaire du travailleur.
489. Le tribunal du travail sera saisi sur requête de la Direction du travail adressée au
président de ce tribunal.
490. Dans les cas d'extrême urgence, quand les salaires et assimilés des travailleurs ne sont
pas garantis en raison de la fermeture de l'entreprise, le tribunal du travail, sur requête de la
Direction du travail, pourra rendre une ordonnance pour faire obstacle à l'enlèvement des
meubles et effets mobiliers de ladite entreprise jusqu'au règlement définitif de cette situation.
S'il le juge nécessaire, le tribunal peut ordonner la comparution personnelle des parties.
492. Si l'une des parties régulièrement appelées ne comparaît pas, le tribunal rendra audience
tenante un jugement ordonnant que la partie défaillante soit sommée de comparaître à la plus
prochaine audience.
493. Les représentants doivent être détenteurs d'un pouvoir sur papier libre. L'avocat est
dispensé de présenter une procuration. Les parties peuvent déposer toutes conclusions écrites.
496. Les articles 14, 15, 16 et 17 du Code de procédure civile sur la comparution personnelle
des parties devant le juge de paix et les articles 28, 29, 30 et 31 sur les enquêtes sont
applicables aux tribunaux du travail.
497. Dans tous les cas où la vue d'un lieu peut être utile pour l'intelligence des déclarations
des parties, le juge, s'il en est requis, se transportera sur le lieu et ordonnera que les parties y
soient entendues.
498. Les actes de procédure, les jugements et actes nécessaires à leur exécution seront rédigés
sur papier libre et assujettis à la formalité de l'enregistrement. Toutefois, les travailleurs ou
employés seront exempts des frais d'enregistrement, d'expédition d'actes et de jugement, des
frais de greffe et, d'une façon générale, de tous autres frais.
499. L'assistance judiciaire sera gratuite pour le salarié qui en fera la demande à la Direction
du travail. Dans ce cas, le commissaire du gouvernement devra assurer la défense du salarié.
501. Les audiences des tribunaux du travail sont publiques. Les articles 88, 89, 90, 91, 92, 93,
94 et 95 du titre VII du Code de procédure civile, intitulé «des audiences, de leur publicité et
de leur police», sont applicables au tribunal du travail.
502. Les affaires évoquées par-devant les tribunaux du travail seront jugées comme affaire
sommaires.
Les jugements seront rendus dans les trois jours qui suivront l'audition de l'affaire et, dans les
quarante-huit heures du prononcé, expédition en sera transmise aux parties intéressées et à la
Direction du travail par les soins du greffe.
Ils seront exécutoires par provision, minute et sans caution sur le chef de la condamnation au
paiement de salaires, congés, bonis, préavis, pourboires, etc., d'allocations périodiques pour
accidents, maladies, maternité ou autres prestations analogues.
504. Les membres des tribunaux du travail seront obligés de se déporter ou seront récusés
avant ou pendant l'audition de toute affaire dans les cas suivants:
1° s'ils sont parents ou alliés de l'une des parties jusqu'au degré de cousin germain
inclusivement;
2° s'ils ont donné un avis écrit dans l'affaire;
3° s'ils sont patrons ou employés de l'une des parties en cause;
4° si, au cours de l'audition de l'affaire, il s'élève contre eux de légitimes suspicions.
505. [Procédure de récusation.]
506. Les jugements des tribunaux du travail ne pourront être attaqués que par la voie du
recours en cassation pour cause d'incompétence ratione materiae, d'excès de pouvoirs, de
violation, de fausse interprétation ou de fausse application de la loi. Hors les cas où ils sont
de droit exécutoires par provision aux termes du second alinéa de l'article 503. le pourvoi
exercé contre ces jugements est suspensif.
507-510. [Procédure applicable aux pourvois en cassation.]
Dispositions générales
511. Tous les délais de procédure prévus au Code du travail sont francs. Le délai franc est
celui dans lequel ne se comptent ni le jour du départ ni le jour de l'échéance.
Les délais légaux sont prorogés d'un jour si le dernier jour est un dimanche ou un jour férié
chômé légal ou prescrit par arrêté présidentiel.
512. Aucune signification ni exécution ne pourra être faite avant 8 heures du matin et après 5
heures du soir, non plus que les dimanches et les jours fériés chômés.
514. Toutes les fois que l'amende est prononcée par le tribunal du travail, elle sera perçue à la
diligence de la Direction du travail qui, le cas échéant, agira par voie de contrainte
administrative et fera verser le montant de l'amende au Trésor public contre récépissé.
515. Dans tous les cas de récidive, le montant de l'amende prononcée par le tribunal du
travail sera le double de celle prévue.
516. Le présent décret abroge toutes lois ou dispositions de lois, tous décrets ou dispositions
de décrets, tous décrets lois ou dispositions de décret-loi qui lui sont contraires et sera exécuté
à la diligence du ministre d'Etat des Affaires sociales.