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MASTER

MEEF 2018
2019

GUIDE POUR
LA RÉALISATION
DU MÉMOIRE
DE MASTER
Ce guide a été élaboré par un groupe de travail interne à l’ESPÉ de
Lorraine. Le document présenté ici est le résultat de rencontres
régulières de ce groupe depuis 2015. Il s’est enrichi des
différentes remarques et propositions issues de la consultation
des enseignants de l’ESPÉ de Lorraine ainsi que des membres
du Conseil d’Orientation Scientifique et Pédagogique (COSP).

Les personnes suivantes ont participé à la rédaction de ce guide :


David BERTOLO (Coordinateur du groupe), Séverine BEHRA,
Christine DERONNE, Catherine DOSSO, Daniel FISCHER,
Laurent HUSSON, Myriam LAURENT, Philippe LERAT, Nadège
MARIOTTI, Latisha MARY, Éric PEIGNIER, Frédérique POISOT,
Fabienne RONDELLI, Nathalie SEVILLA, Edith SCHEURER,
Christine SYREN, Youssef TAZOUTI, Frédéric WIEBER

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PRÉFACE
Pourquoi ce guide ?

Le travail de mémoire de master MEEF a cette spécificité d’associer


de manière forte la dimension professionnelle et la dimension recherche
de la formation. Il est, avec le stage, le lieu de l’articulation et de
la synthèse de l'ensemble des dimensions de la formation puisqu’il
mobilise à la fois les expériences rencontrées lors des stages et les
apports théoriques et pratiques des différents modules de formation.
Pour accompagner les étudiants dans la réalisation de ce
travail de mémoire, l’ESPÉ de Lorraine a fait le choix d’un guide
pratique qui présente les objectifs visés, les exigences attendues,
les modalités du suivi, le déroulement de la soutenance, ainsi que
les critères de l’évaluation. Ce guide a été validé par le Conseil
d’Orientation Scientifique et Pédagogique (COSP) de l’ESPÉ. Mis à la
disposition des étudiants dès l’entrée en formation, il est un référent
commun pour l’ensemble des mentions du master MEEF. Aussi, il tient
compte de la diversité des publics accueillis à l’ESPÉ.
Le travail de mémoire du master MEEF vise une formation à
et par la recherche. Tout d’abord, les enseignements, les ateliers et
les séminaires d’initiation à la recherche soutiennent une "formation
à la recherche" - ils s’appuient sur les méthodes et les connaissances
nouvelles apportées par celle-ci. Dans un second temps, la réalisation
d’un mémoire (avec ses différentes étapes) constitue une "formation
par la recherche", en cela qu’elle nécessite la pratique d’une forme
de recherche associée à un domaine précis. Le travail de mémoire
contribue au développement professionnel en permettant à l’étudiant
d’interroger et de faire évoluer sa pratique à la lumière des résultats
de la recherche, il a pour ambition le développement et l’adoption par
l’étudiant d’une "posture de recherche" tout au long de sa carrière.

Au final, le travail de mémoire du master MEEF se réalise


dans un processus continu contribuant à l’acquisition de chacune
des compétences du référentiel de fin de formation initiale du master
MEEF.
Fabien SCHNEIDER
Directeur de l’ESPÉ de Lorraine

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SOMMAIRE
1. Le mémoire de master MEEF p.7
1.1 Cadre national du master MEEF p.9
1.2 Les compétences visées p.10
1.3 Liens avec la professionnalisation et la recherche p.10
1.4 La place dans la formation p.11
1.5 Mémoire et écrit réflexif p.11

2. La réalisation d’un mémoire de master MEEF p.13


2.1 Le choix de l’objet de recherche et l'agrément du sujet de mémoire p.15
2.2 Le tutorat p.16
2.2.1. La contractualisation p.16
2.2.2 La temporalité p.17
2.3 La revue de littérature p.18
2.3.1 Pourquoi une revue de littérature ? p.18
2.3.2 La recherche bibliographique p.18
2.4 La formulation du questionnement p.19
2.5 La constitution, le recueil et le traitement des données p.19
2.5.1 Le choix d’une ou de plusieurs méthode(s) p.19
2.5.2 Le traitement des données p.20
2.6 La discussion des résultats p.20
2.7 Les normes bibliographiques p.21

4
3. La rédaction du mémoire p.25
3.1 Préambule p.26
3.2 Le titre p.26
3.3 Les remerciements p.27
3.4 Le sommaire p.27
3.5 L’introduction générale p.27
3.6 Le corps du texte p.28
3.7 La conclusion p.28
3.8 La bibliographie p.28
3.9 Les annexes p.28
3.10 La 4 de couverture
e
p.29
3.11 La mise en page p.29
3.12 Quelques exigences et conseils concernant la rédaction p.30
3.12.1 Le plagiat p.30
3.12.2 L’orthographe, la syntaxe et le style p.31
3.13 Les principes déontologiques p.32

4. L’évaluation et la validation p.35


4.1 Le dépôt du mémoire p.36
4.2 La soutenance p.36
4.2.1 La commission de soutenance p.36
4.2.2 Le déroulement de la soutenance p.36
4.2.3 Les critères d’évaluation du mémoire p.37

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1. Le mémoire de
master MEEF
NOTES

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1. LE MÉMOIRE DE MASTER MEEF :
CADRAGE INSTITUTIONNEL
L’arrêté du 22 janvier 2014 définissant la formation en master précise dans l’article
16 que : « La formation comprend obligatoirement une initiation à la recherche et,
notamment, la rédaction d'un mémoire ou d'autres travaux d'études personnels ».

1.1. Cadre national du master MEEF


Si la réalisation d’un mémoire appuyée sur la recherche était déjà mentionnée
dans l’arrêté du 27 août 2013 fixant le cadre national des formations
dispensées au sein des masters Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation
et de la Formation (MEEF), la note ministérielle relative à la mise en
œuvre de ce mémoire du 28 octobre 2015 rappelle que : « La place et le
rôle de la recherche dans le développement de la professionnalité d’un
enseignant ou d’un personnel d’éducation sont clairement affirmés dans
le référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat
de l’éducation. Il s’agit de la compétence commune 14 « s’engager dans
une démarche individuelle et collective de développement professionnel »
qui précise les attendus suivants :
« - Compléter et actualiser ses connaissances scientifiques, didactiques et
pédagogiques ;
- Se tenir informé des acquis de la recherche afin de pouvoir s’engager dans
des projets et des démarches d’innovation pédagogique visant à l’amélioration
des pratiques ;
- Réfléchir sur sa pratique - seul et entre pairs - et réinvestir les résultats de
sa réflexion dans l’action ».

La formation d’un enseignant ou d’un conseiller principal d’éducation à l'ESPÉ,


telle que définie à l’article 7 de l’arrêté du 27 août 2013 « s’appuie sur une
activité de recherche, qui permet de se familiariser avec les différents aspects
de la démarche scientifique. L’activité de recherche doit, au-delà du contenu
disciplinaire, permettre l’acquisition de compétences en lien avec le métier
d’enseignant ou de personnel d’éducation, notamment par l’observation et
l’analyse des pratiques professionnelles ». L’article 19 du même arrêté prévoit
l’élaboration par chaque étudiant d’un « mémoire de master qui doit avoir un
contenu disciplinaire et de recherche en relation avec la finalité pédagogique
et les pratiques professionnelles » et précise : « Le mémoire prend appui sur
le stage de la formation en alternance et sur d’autres enseignements au sein
de la formation ».
Activité de recherche et développement professionnel sont étroitement liés.
Le mémoire rend compte d’une recherche qui professionnalise. L’objet de
recherche relève du domaine de la pratique professionnelle et l’étudiant met
à l’épreuve cet objet en prenant appui sur une démarche et une méthodologie
scientifiques. La finalité du mémoire est donc de développer des compétences
professionnelles.
9
1.2. Les compétences visées

Le travail de recherche concrétisé par le mémoire est un lieu privilégié d'intégration


des différents éléments de la formation et de développement de compétences de
recherche et professionnelles. En effet, « la rédaction d’un mémoire constitue [...]
le moyen privilégié d’organiser ses connaissances, de construire sa réflexion et
de mettre à distance sa pratique pour se donner les moyens de l’améliorer. Elle
relève d’une démarche scientifique qui suppose un exercice de problématisation
dans un va-et-vient entre données empiriques et confrontation à l’état des
connaissances, une méthodologie de recueil de données, un recueil de corpus
et une analyse. Cette activité essentielle aide l’enseignant ou le personnel
d’éducation débutant à construire des compétences qui lui seront utiles tout au
long de sa carrière et en particulier :
- des compétences réflexives, analytiques et synthétiques permettant
d’appréhender avec justesse les démarches et les enjeux scientifiques sous-
tendant la création de connaissances nouvelles et leurs applications éventuelles
en milieu professionnel ;

- des compétences de prise de responsabilité, de créativité, de gestion de projet


et, dans des mesures diverses, de travail en collaboration ;

- des compétences en matière d’expression écrite et orale, notamment à travers


la soutenance ;

- des compétences en matière de communication, capacité à dialoguer, à utiliser


les supports adéquats, y compris le numérique si besoin, aptitude à interagir
notamment à l’oral. » (cf. note ministérielle du 28/10/2015).

1.3. Liens avec la professionnalisation et la recherche


L’activité de recherche est donc pleinement associée à la pratique professionnelle
à laquelle forme le master. Ces liens s’opèrent à différents niveaux :
- l’objet du mémoire : objets ou contextes professionnels

« Conçue en lien avec la pratique professionnelle, la question traitée dans le


mémoire, sera introduite dans toute la mesure du possible dès la première année
de master et co-construite avec le stagiaire. Sans porter nécessairement sur
la classe où il exerce, cette question sera définie en fonction des intérêts du
stagiaire et de divers paramètres liés au contexte : objets de recherche travaillés
dans les laboratoires, priorités académiques, données fournies par le lieu de
stage, demandes de l’établissement où se déroule le stage ou encore de l’équipe
d’accueil etc. »

10
- la rencontre dans le cadre de la formation entre formateurs travaillant en recherche
et professionnels s’interrogeant sur les pratiques professionnelles :

« L’activité de recherche doit être pensée comme le moyen d’associer, autour de


la définition du projet du fonctionnaire stagiaire (objectif, production attendue,
modalités de diffusion et planification des activités...), des équipes de recherche
universitaires et des équipes pédagogiques d’enseignants. Cette dimension
collective doit être largement encouragée pour favoriser les interrelations entre
l’Université et l’École dans le projet d’ESPÉ ; c’est un excellent moyen de
développer les relations recherche-formation, de renforcer la cohérence globale
des équipes pédagogiques pluri-catégorielles et pluri-institutionnelles et, enfin,
de créer des savoirs nouveaux. »

- les visées du travail concernent des objets disciplinaires ou transversaux en lien


avec le métier d’enseignant :
« De la nature des questions initiales découlera une proximité avec l’un des
métiers du champ de l’éducation et de la formation, certaines recherches pouvant
relever, par exemple, d’expérimentations sur le terrain tandis que d’autres seront
basées sur une exploration des savoirs des différentes disciplines contributives.
Que le travail s’effectue dans le champ de la discipline, de la didactique ou
des sciences pour l’éducation au sens large, il doit permettre de faire surgir des
questionnements professionnels toujours problématisés, cadrés d’un point de
vue épistémologique, étayés, selon les cas, d’éléments empiriques pertinents. »

1.4. La place dans la formation


Le mémoire est le lieu privilégié de rencontre des différents éléments de la formation.
« Structurant pour la formation, le mémoire n’en est pas un élément isolé
mais se construit en synergie avec les différents éléments de celle-ci, dans
la perspective d’un enseignement intégré. Dans le cadre de l’alternance, il se
nourrit de l’activité professionnelle comme de l’ensemble des éléments de la
formation : enseignements disciplinaires, du tronc commun, didactiques et
méthodologiques... C’est dans cette perspective et à cette condition qu’il ne sera
pas envisagé par les fonctionnaires-stagiaires comme un exercice constituant
une charge supplémentaire car déconnecté de la formation mais comme un
outil pour penser cette dernière et la mettre à distance tout en fournissant des
apports, modestes mais réels, à la communauté scientifique et professionnelle. »

1.5. Mémoire et écrit réflexif


La réflexivité tient aujourd’hui une place essentielle dans toute formation
professionnelle universitaire. Ainsi, des écrits, de finalités diverses, sont demandés
aux étudiants. Afin de préciser la spécificité du mémoire, le tableau n°1 (p. 12)
compare, à titre d’exemple, deux de ces types d’écrits : l’écrit réflexif de stage et
le mémoire.
11
Tableau 1 : comparatif entre l’écrit réflexif de stage et le mémoire

ÉCRIT RÉFLEXIF DE STAGE MÉMOIRE


Objectifs professionnalisation, objectivation, professionnalisation,
prise de distance, analyse de la objectivation, prise de distance,
pratique professionnelle production de savoirs pour
la communauté scientifique
Démarche démarche rétrospective ou démarche de recherche :
et caractéristiques prospective (compréhension d’un thématique, problématique, cadre
problème rencontré ou projet théorique, hypothèses, recueil
d’action analysé) de données, corpus, analyse,
interprétation
des résultats
centration plus forte sur la pratique recul indispensable
sur la pratique mise à distance
grâce au cadre théorique
et aux outils d’analyse
recueil de données plus méthodologie scientifique
« pragmatique », lié au problème de recueil de données définie
rencontré ou à l’action engagée a priori et en cohérence
avec les hypothèses
ressources théoriques au service cadre théorique choisi,
d’une analyse réflexive et critique mis à l’épreuve et réinterrogé
sur la base des questionnements
et hypothèses
Critères d’évaluation qualité et mobilisation des dimensions épistémologiques,
références théoriques et intérêt méthodologiques et valorisation
professionnel professionnelle

12
2. La réalisation
d’un mémoire
de master
MEEF
2. LA RÉALISATION D’UN MÉMOIRE DE MASTER MEEF
Le travail du mémoire de master prend appui sur un questionnement issu de
la pratique professionnelle en construction de l’étudiant. Ce questionnement
porte la question centrale tout au long du travail du mémoire. Il émerge des
situations de formation observées en fonction du thème choisi.

La nécessité d’un cadre de référence et la formulation de la problématique

Pour le formuler, un cadre de références est mobilisé en fonction de lectures


d’articles et d’ouvrages. Ces lectures –- institutionnelles, professionnelles,
scientifiques – contribuent à définir et cibler le regard porté sur l’objet d’étude
retenu et émettre des hypothèses (des réponses possibles). Elles concourent
à l’élaboration de la bibliographie. Ainsi, les lecteurs du mémoire doivent
être en mesure de saisir les cadres théoriques convoqués et le sens qu’ils
donnent au questionnement formulé et aux hypothèses retenues. L’ensemble
a pour objectif de contribuer à une analyse ciblée et étayée.

Ainsi, la formulation synthétique du questionnement –- qui aboutit à la


problématique –- doit donner suffisamment d’informations au lecteur sur
l’intention et le contexte de la recherche.

Un cadre méthodologique et une démarche instrumentée

Une fois le questionnement précisé, un cadre méthodologique est nécessaire.


Des scénarios, des dispositifs, des protocoles (observations, enquêtes,
expérimentations, corpus…) sont à concevoir en articulation avec le
questionnement et les hypothèses. Ces dispositifs et protocoles permettent
de recueillir des données avec rigueur. Elles seront autant d’éléments pour
apporter des réponses potentielles aux hypothèses posées.

Les annexes présentent des traces choisies attestant de l’authenticité du


travail mené et qui ne peuvent intégrer le texte du mémoire. Elles illustrent
et donnent corps à la réflexion de l’étudiant.

Ce dernier est alors en mesure de revenir de manière réflexive sur les résultats,
les démarches, son implication et l’évolution de son questionnement. Il
n’existe pas de réponses toutes faites et définitives.

L’écriture du mémoire et sa double contrainte

L’écriture du mémoire relève d’une double contrainte : contrainte «pour soi»


car il s’agit de penser, de se distancier, de discuter par écrit, à partir d’une
question que l’on se pose ; contrainte « pour les autres » car le texte, dans
sa forme, doit s’approcher des écrits scientifiques publiés.
14
Le passage des écrits intermédiaires — notes, observations, remarques,
résumés de lecture, et, de manière générale, toutes les traces qui invitent
au rebond permanent de la pensée au cours de la recherche — à la forme
d’écriture communicable exigent une démarche organisée. De ce point de
vue, la planification type qui est proposée dans le chapitre 3 du guide n’est
pas contraignante mais conditionne l’inscription du scripteur dans une
communauté : comme le formule Pontille (2003) « l’écriture permet une
distribution spatiale de la pensée en la consignant sous diverses formes
textuelles […]. Mais l’écriture est également dotée d’une autre faculté.
Plusieurs travaux ont montré qu’elle assure en science la stabilisation de
formes de raisonnement et d’activités communes […]. Elle constitue un
élément essentiel dans la constitution d’un collectif de chercheurs. ».

Référence :
Pontille, D. (2003) Formats d’écriture et mondes scientifiques, Questions de
communication, 3, 55-67.
2.1 Le choix de l’objet de recherche et l'agrément du sujet de mémoire

Le mémoire de master MEEF comporte une dimension professionnelle forte


qui peut s’inscrire dans des contextes différents et porter sur :
- l’analyse de situations professionnelles au sein de la classe, par exemple
celle des pratiques enseignantes, des processus d’apprentissage des élèves,
des didactiques des disciplines, etc. ;

- le contexte de l’école (par exemple : le projet d’établissement, les relations


école-familles, etc.) ;

- les questions vives du système éducatif (par exemple : les politiques


éducatives, la laïcité…).

Il est important de souligner que l’objet du mémoire, bien qu’inscrit dans


un contexte spécifique, peut emprunter des éléments à d'autres contextes.

La finalité du mémoire est de produire des connaissances contribuant au


développement professionnel de l’étudiant.

Les équipes pédagogiques de l’ESPÉ de Lorraine peuvent suggérer des objets


de recherche aux étudiants. Un étudiant peut soumettre à un enseignant son
objet de recherche. Le projet alors proposé par l’étudiant devra spécifier la
thématique et définir le périmètre de l’objet du mémoire.

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Que l’objet de recherche soit proposé par l’équipe pédagogique ou
par l’étudiant, c’est à lui que revient d’élaborer progressivement son
questionnement de recherche en prenant appui sur ses premières lectures
et les observations du contexte professionnel qui est le sien et de formuler
son sujet de mémoire.

Le sujet du mémoire fera l’objet d’un agrément par l’équipe pédagogique.


Quelle que soit la nature des sujets envisagés, le mémoire peut être réalisé
individuellement ou en binôme. Dans ce dernier cas, le travail produit mettra
en avant la plus-value justifiant un nombre de pages autorisé plus important.
2.2 Le tutorat

Tous les étudiants sont suivis par un tuteur de mémoire. Ce dernier aide
l’étudiant à délimiter son objet d’étude, à formaliser son questionnement, à
définir son cadre théorique et à faire des choix méthodologiques adaptés à
l’objet de recherche.

Il oriente les lectures de l’étudiant, l’aide à en extraire les éléments saillants,


impulse de nouvelles pistes de réflexion… Le tuteur donne des outils à
l’étudiant afin qu’il devienne le plus autonome possible dans sa démarche.

Le tuteur en exercice (Ministère de l’Éducation nationale) peut garantir,


dans le cas d’un tutorat mixte ESPÉ–MEN, la validité de la dimension
professionnelle du travail de recherche, et envisager avec l’étudiant la
faisabilité du projet.

Par ailleurs, l’étudiant peut solliciter des personnes ressources, expertes


dans un domaine particulier, formateurs ou non de l’ESPÉ de Lorraine,
proposées ou non par le tuteur.

L’étudiant reste responsable de sa production finale.


2.2.1. La contractualisation

Le mémoire est un travail qui se réalise dans la durée. Il ne se réduit pas à la


production finale d’un écrit mais porte les traces du cheminement réalisé.

Les étapes d’élaboration du mémoire seront contractualisées, ce qui implique


des engagements réciproques explicités, un calendrier de rencontres
établi, des ateliers méthodologiques programmés à l’emploi du temps, un
échéancier des productions intermédiaires, etc. Ainsi, les étapes du travail
sont jalonnées par des rencontres individuelles (étudiant/tuteur). Des
séminaires permettront aux étudiants de présenter collectivement l’avancée
de leur travail.

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Il appartient à l’étudiant, dans le cadre de cette contractualisation, de
planifier son travail et de solliciter le tuteur, de lui faire part de ses avancées
et de ses éventuels blocages. De son côté, le tuteur sollicite l’étudiant selon
les éléments de la contractualisation définie institutionnellement.

Le mémoire relève donc d’un processus continu d’écriture. Son élaboration


passe nécessairement par la rédaction d’un certain nombre d'écrits
intermédiaires. Ceux-ci permettent à l’étudiant d’expliciter et de situer
l’état d’avancement de sa réflexion et de son action. Ces écrits permettent
au tuteur d’orienter ou de réorienter l’étudiant dans la poursuite puis la
finalisation de son travail.

Certains des écrits intermédiaires peuvent être l’objet de l’évaluation de l’UE


relative au mémoire dans le cadre de la validation du master MEEF. D’autres
écrits relèveront d’une évaluation formative dans le souci de faire avancer la
réflexion sur l’état du travail engagé à un moment donné.

2.2.2. La temporalité

Pour mener à bien le travail de mémoire dans le temps contraint du master,


la temporalité suivante est proposée. Elle intègre les exigences de la
contractualisation et les délais institutionnels.

1- Septembre – vacances d’automne


Choix, agrément du sujet et détermination du tuteur.

2- Vacances d’automne – congés de fin d’année civile


Première(s) rencontre(s) avec le(s) tuteur(s) et accompagnement du premier
écrit intermédiaire évalué en fin de semestre.

3- Début d’année civile – vacances d’hiver


Rencontres avec le(s) tuteur(s) dont un retour formatif sur l’écrit intermédiaire.

4- Vacances d’hiver – vacances de printemps


De la rédaction des écrits intermédiaires jusqu’à la rédaction finale.

5- Vacances de printemps – fin d’année universitaire


Finalisation de la rédaction et de la mise en forme du mémoire, puis
soutenance.

Ce calendrier est pensé pour permettre à l’étudiant de déposer son mémoire


dans les délais fixés. Les soutenances se déroulent aux alentours du 15 mai.

17
2.3. La revue de littérature
L’expression « revue de littérature » peut recouvrer plusieurs significations.
Ici, elle renvoie au travail préparatoire de recherche bibliographique, de
lecture, d’analyse et de synthèse de ces lectures qui mènent à la rédaction du
questionnement.
2.3.1. Pourquoi une revue de littérature ?

Quelle que soit la thématique choisie par l’étudiant, des travaux autour de
la ou des questions posée(s) existent. En prendre connaissance permet de
mieux cibler le questionnement de recherche et d’identifier un cadre de
références.

En fonction du questionnement et de la nature du mémoire, les lectures


peuvent relever d’écrits de vulgarisation des apports de la recherche en
éducation jusqu’à des articles publiés dans des revues scientifiques.

Dans cette étape importante du travail du mémoire, le tuteur aide l’étudiant


à sélectionner les lectures pertinentes par rapport au sujet. Le mémoire
s’appuie nécessairement sur les principaux travaux antérieurs réalisés faisant
autorité sur le sujet choisi. Ceux-ci sont clairement identifiés et mobilisés
tout au long du travail engagé.

En explorant la littérature, il est indispensable de prendre des notes (par


exemple, sous la forme d’une fiche de lecture détaillée) pour retrouver
facilement une idée ou une citation d’un article ou d’un ouvrage lors de
la rédaction du mémoire. La bibliographie doit être constituée au fur et à
mesure des lectures en indiquant les références complètes des documents
nécessaires au référencement. La rédaction finale du mémoire et celle de la
bibliographie finale en seront facilitées. Ces précautions sont indispensables
pour éviter, par négligence, le soupçon de plagiat (cf. 3.12.1)
2.3.2. La recherche bibliographique

Pour identifier les travaux les plus pertinents, une démarche possible est de
consulter dans un premier temps les ouvrages (ou les chapitres d’ouvrages) et
les articles qui proposent une réflexion ou une analyse sur le thème retenu. Ce
travail permet de repérer des sources bibliographiques pertinentes pour des
éclairages spécifiques sur la question. Il est recommandé de consulter des
dictionnaires spécialisés ou des encyclopédies. Il peut aussi être intéressant
de consulter d’autres mémoires de master MEEF ayant déjà traité le sujet que
l’on se propose d’étudier, notamment pour leurs références bibliographiques
et leurs annexes.

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L’ENT de l’Université de Lorraine propose, dans la rubrique « Ressources en
ligne », d’effectuer des recherches bibliographiques dans différentes bases
de données renvoyant à des revues scientifiques (ou professionnelles). Il est
conseillé de les utiliser pour faire ces recherches. L’outil de recherche globale
ULysse permet la recherche dans ces ressources en ligne auxquelles l’UL offre
un accès gratuit ainsi que dans les ressources du catalogue des BU.
https://ent.univ-lorraine.fr

2.4. La formulation du questionnement

C'est à partir de sa revue de littérature que l’étudiant délimite son cadre


théorique de référence, formule clairement un questionnement et définit
précisément les objectifs de son travail : décrire, comprendre, expliquer,
prédire… Ce questionnement doit également être contextualisé par rapport
au cadre institutionnel des métiers de l’enseignement et de l’éducation.
Il peut prendre des formes diverses en fonction de l’objet, du contexte
professionnel. Il s’agit d’une ou de plusieurs questions liées à la pratique
professionnelle auxquelles l’étudiant apportera des éléments de réponse. Il
peut s’agir également dans quelques cas d’hypothèses de recherche plus
précises auxquelles l’étudiant répondra par une démarche expérimentale.

Ce questionnement doit, de manière générale, déboucher sur des hypothèses


de recherche mise à l’épreuve par une démarche s’appuyant sur un recueil
de données.

2.5. La constitution, le recueil et le traitement des données

Le questionnement étant défini, il reste à constituer, ou recueillir, les


informations pertinentes au traitement de la question.

2.5.1. Le choix d’une (ou de plusieurs) méthode(s)

La méthodologie retenue a pour objectif de répondre au questionnement.


L’objet d’étude, et les moyens dont on dispose, déterminent si la méthodologie
sera qualitative ou quantitative, expérimentale ou de terrain, s’il faut recourir
à des questionnaires, à des entretiens, à de l’observation, à de l’analyse de
corpus…

19
2.5.2. Le traitement des données

À la phase de recueil des données succèdent leur traitement et leur analyse.


Cette analyse doit avoir été pensée lors de l’élaboration de la méthode de
recueil des données. Il faut s’assurer de la compatibilité entre le type de
données, le mode de recueil et les modalités d’analyse. Trop souvent, on
se retrouve face à un ensemble important de données recueillies mais qui
s’avèrent inexploitables car la coordination entre la phase de recueil et la
phase d’analyse n’a pas été envisagée.

2.6. La discussion des résultats

Les données ne parlent pas d'elles-mêmes. Ce n’est qu’ordonnées et


discutées que les informations recueillies permettent de formuler une
réponse, nécessairement partielle et limitée dans le cadre d’un mémoire de
master au questionnement initial. La discussion, essentielle, peut procéder
selon plusieurs étapes.

Il s’agit dans un premier temps d’analyser et de synthétiser les données.

Dans un deuxième temps, il s’agit de comprendre les résultats obtenus au


regard du cadre théorique initial.

Dans un dernier temps, il s’agit d’adopter un recul critique sur la démarche


suivie et les résultats obtenus.

La discussion repose sur les faits et les résultats obtenus pour en dégager
leur signification. Par une analyse objective des données et leur mise en
relation, on pourra faire ressortir les éléments saillants du mémoire.

Les conclusions sont souvent partielles et prudentes. Elles énoncent


les acquis et limites du travail de recherche entrepris et les nouvelles
interrogations qu’elles suscitent pour en consolider, en généraliser ou en
prolonger les résultats.

La discussion et la conclusion portent sur l’apport du mémoire de master au


développement des compétences professionnelles et à celui d'une posture
de recherche.

20
2.7 Les normes bibliographiques

Dans le souci d’une harmonisation du rendu du travail de mémoire, la norme


recommandée pour le référencement bibliographique est le format éditorial
défini par l’American Psychological Association (APA) 6e édition.

La norme APA définit la rédaction du mémoire, elle s’applique :


- au référencement dans le texte qui permet d’établir le lien avec la
bibliographie en fin de mémoire ;
- à la bibliographie en fin de mémoire qui liste l’ensemble des références
citées dans le corps du texte.
Plusieurs documents d’aide à l’application de la norme sont proposés sur le
site web de l’ESPÉ de Lorraine. Ils ont été élaborés à partir du guide abrégé
suivant :
Spoiden, A., & Patris, S. (2017). Rédaction des références bibliographiques
selon les normes de l’American Psychological Association : abrégé.
Il est en ligne sur le site de la Bibliothèque de Psychologie et des Sciences de
l’éducation de l’Université Catholique de Louvain : https://tinyurl.com/yb9poex8
D’autres formats éditoriaux peuvent exceptionnellement être appliqués pour
certains parcours du master MEEF.

a) Dans le texte

Dans le texte, les références doivent être indiquées de la façon suivante


(sans indiquer les prénoms ou les initiales des prénoms des auteurs) :
Ex : Durant (2005) a montré que [...]
On a montré que [...] (Durant, 2005)

S’il y a plusieurs références entre parenthèses, il faut les indiquer en


respectant l’ordre alphabétique, séparées par des points virgules (Dupont,
2005 ; Durant, 2001).

S’il y a deux auteurs, il faut les nommer tous les deux : Dupont et Durant
(1995) ou (Dupont & Durant, 1995).

Entre deux et sept auteurs, il faut citer dans le texte tous les auteurs (séparés
par des virgules). Ex : Dupont, Durant, Dubois, Robert et Simon (2016).

Si la même référence est à nouveau utilisée par la suite, il suffit de mentionner


le nom du premier auteur, suivi de la mention "et al.", et la date (Dupont et
al., 2016).

21
Si deux références ont le même auteur et la même année, on ajoute une
lettre pour différencier l’année de publication. Il faut que cette lettre soit
aussi ajoutée à la liste des références finales afin que le lecteur sache à
laquelle on se réfère. Ex. Dupont (1999a) souligne que [...]. Pourtant [...]
(Dupont, 1999b).

Toute citation, dans le texte, doit être présentée entre guillemets et fera
mention de la page de l’ouvrage dont elle est extraite (auteur(s), année de
publication, numéro de la page où se trouve la citation ou alinéa s'il n'y a
pas de pagination). Ex. : Selon Dupont (1990, p. 53), « compte tenu de
ses caractéristiques, cette méthode peut être appliquée aussi bien sur des
systèmes en conception que sur des systèmes en fonctionnement. » ou après
la citation, (Dupont, 1990, p. 53).

Si la citation est longue (plus de 3 lignes), on admet la présentation « citation »


avec typographie et interligne réduits et paragraphe en décalé à droite. Dans
ce cas où la citation est visuellement identifiée par un paragraphe particulier
avec, à la fin, la mention du référencement, les guillemets disparaissent.

Il faut éviter de juxtaposer trop de citations ou de trop longues citations, la


rédaction doit rester personnelle.
b) Dans la liste bibliographique

Il faut mentionner tous les auteurs cités dans le texte avec les références
complètes reprises dans la bibliographie à la fin du mémoire.

La liste bibliographique finale est donc bien celle du référencement du


mémoire et non pas la liste de toutes les lectures effectuées pour la revue
de littérature.

À la fin du mémoire, les références doivent être placées par ordre alphabétique
(auteurs, puis si besoin, chronologique, et enfin par début de titre), quelle
que soit la nature du document. Il n’y a pas de rubriques donc pas de
sitographie ou webographie non plus : toute référence, consultable en ligne ou
pas, fait partie du référencement.

Un interligne doit figurer entre chaque référence et il faut faire une indentation
dès qu'il y a plus d'une ligne : la deuxième ligne et les suivantes sont mises
en retrait d'une tabulation pour mettre en évidence l'auteur (comme dans
les exemples ci-dessous). Les quatre zones d'information bibliographique
(auteur, date, titre, localisation) se terminent par un point (sauf après une
URL ou un DOI).

22
Référence d’un ouvrage

Eustache, F., & Guillery-Girard, B. (2016). La Neuroéducation : la mémoire


au cœur des apprentissages. Paris : Odile Jacob.

Lieury, A. (2012). Mémoire et réussite scolaire. Paris : Dunod.

Référence d'un article

Amadieu, F., & Tricot, A. (2006). Utilisation d’un hypermédia et apprentissage :


deux activités concurrentes ou complémentaires. Psychologie Française,
51(1), 5-23. doi:10.1016/j.psfr.2005.12.001

Van Acker, P., Vrignaud, P., & Lieury, A. (1997). Mémoire de travail, mémoire
encyclopédique et performance scolaire en 3ème. L'Orientation Scolaire
et Professionnelle, 26, 571-596.

Référence d’un site ou une page web, un document en ligne

Institut français de l’Éducation. (s. d.). Dossiers de veille de l’IFÉ. En ligne


sur le site de l’IFÉ http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/ListeDossiers.php, consulté
le 2 septembre 2016.

Spoiden, A., & Patris, S. (2015). Rédaction des références bibliographiques


selon les normes de l’American Psychological Association : abrégé. En ligne
sur le site de la Bibliothèque de Psychologie et des Sciences de l’éducation
de l’Université Catholique de Louvain https://tinyurl.com/yb9poex8

Référence d’une contribution à un ouvrage collectif

Faverges, J.-M. (1972). L’analyse du travail. In M. Reuchlin (Ed.), Traité de


psychologie appliquée, vol. 3. (pp. 59-112). Paris : Presses Universitaires
de France.

Kahn, R. L., & Byosiere, P. (1992). Stress in organizations. In M. D. Dunnette


& L. M. Hough (Eds.), Handbook of industrial and organizational psychology
(pp. 571-650). Palo Alto, CA: Consulting Psychologists Press.

23
NOTES

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24
3. La rédaction
du mémoire
3. LA RÉDACTION DU MÉMOIRE
3.1. Préambule
Il n’existe pas un modèle type de mémoire de master MEEF. C’est l’objet de
recherche et le contexte dans lequel il s’inscrit qui déterminent à la fois une
méthodologie et une structuration de l’écrit.

À titre indicatif, un mémoire peut :

comporter une partie qui rend compte de la genèse du questionnement.


Il s’agit d’expliquer comment un premier état provisoire du questionnement
s’est enrichi et précisé par la construction d'un cadre théorique et par une
mise à l’épreuve dans le contexte professionnel : un pré-test ou une pré-
exploration empirique et de nouvelles lectures peuvent conduire à une nouvelle
formulation du questionnement. Viendrait ensuite une expérimentation plus
construite et plus large. Ici, des allers-retours entre la théorie et la pratique
sont privilégiés.
comporter une partie théorique et une partie méthodologique.
Il est alors structuré selon un modèle IMRAD (Introduction, Méthodologie,
Résultats, Analyses, Discussion). Il comporte une partie d’analyse situant les
enjeux du questionnement puis les choix méthodologiques qui en découlent
pour développer une étape d’expérimentation et l’analyse des données
recueillies.

avoir pour objectif la production d’une synthèse et une analyse approfondies sur
une question professionnelle précise et concernant un objet bien délimité.

3.2. Le titre

Le titre du mémoire doit être informatif : il doit ainsi permettre de situer de


façon explicite le sujet du mémoire. Un titre comme «Les apprentissages à
l’école primaire» serait trop vague. En revanche, un titre comme « Analyse
didactique d’une séance de lecture chez des enfants de CP en difficulté
d’apprentissages » pourrait être plus adapté : il précise le domaine (la
didactique), la discipline scolaire (la lecture) et la population étudiée
(enfants de CP).

La première de couverture comporte les noms de l’université et de l’institut


de formation, les nom et prénom de l’étudiant, le titre du mémoire, le nom
du tuteur de mémoire, l’année universitaire.

Une feuille de style est disponible sur le site web de l'ESPÉ de Lorraine

26
3.3. Les remerciements

Après la page de titre, il est possible de prévoir des remerciements et/ou


un avant-propos. Cette page n’est pas numérotée et n’entre pas dans la
pagination du mémoire.

Concernant les remerciements, on s’attachera à remercier les institutions et


personnes qui ont permis la réalisation du mémoire (par exemple, les parents
d’élève ; le directeur de l’école, l’inspecteur de circonscription, etc.). On
évitera les remerciements multiples et trop personnalisés.

3.4. Le sommaire / liste des abréviations

Le sommaire du mémoire détaille les chapitres et sous-chapitres avec leurs


renvois numérotés aux pages correspondantes. Il ne faut pas dépasser le 3e
niveau. Par exemple, indiquer le titre « 4.1.2.5. : résultats de l’étude de
Dupont et Durant » pour annoncer un paragraphe qui fait trois lignes n’est
pas utile.

Le sommaire mentionne également la liste des références bibliographiques


et les annexes avec leur renvoi numéroté. La bibliographie fait partie de la
pagination mais pas les annexes qui sont seulement numérotées. Il convient
de les lister dans une table.

Le sommaire peut être suivi d’une liste des abréviations couramment


employées dans le texte ou dans les notes. Le nombre de ces abréviations
doit être aussi limité que possible. Il est à noter que l’on utilise souvent
des acronymes dans le corps de texte. Si OVNI est lexicalisé et s’écrit ovni,
cela n’est pas le cas pour tous les acronymes. Il faut toujours développer
un acronyme à la première occurrence, que ce soit un sigle connu ou une
abréviation que l’on a créé pour faciliter la lecture dans la suite du texte (par
exemple : ESPÉ, École Supérieure du Professorat et de l'Éducation).

3.5. L’introduction générale

Elle présente le thème, ainsi que le contexte général du mémoire. Elle


présente succinctement le questionnement de recherche et annonce le plan
du mémoire.

27
3.6. Le corps du texte

La partie centrale du mémoire doit rendre visible les éléments suivants :


- délimitation d’un sujet et d’une question,
- éclairage de la question par une synthèse bibliographique,
- construction progressive d’un questionnement,
- appropriation de méthodes de recueil de données,
- analyse des données, discussion et perspectives,
- impact sur le développement de la professionnalité.

Dans cette partie, il faut donner au lecteur suffisamment d’informations


pour qu’il puisse refaire l’étude s’il le souhaite. Ceci ne signifie pas
nécessairement qu’il faut donner tous les détails dans le texte. Le texte
doit faire comprendre le choix de telle ou telle logique d’action plutôt que
telle autre. La présentation des résultats doit faire la distinction entre les
faits et leurs interprétations. Les résultats sont mis en valeur à l’aide de
présentations graphiques légendées (organigrammes, schémas, graphes,
tableaux de synthèse) et indiquant la source.

3.7. La conclusion

Elle récapitule d’abord brièvement le cheminement de la pensée, et en


particulier les conclusions intermédiaires décrites dans la discussion. Elle
propose ensuite une « ouverture » vers des travaux ultérieurs et/ou vers des
implications professionnelles.

3.8. La bibliographie

La liste bibliographique trouve sa place après la conclusion. Elle fait partie


du mémoire.

3.9. Les annexes

Les pages des annexes sont numérotées d’une manière indépendante.


Chaque annexe commence à une nouvelle page et numérotée par une lettre
en majuscule (A, B...). L’ensemble des annexes est précédé d’une table des
annexes qui en donne la liste et la pagination.

Dans les annexes peuvent être données des informations plus détaillées,
une explication plus longue des méthodes et techniques résumées dans le
texte. Elles sont nécessairement introduites dans le corps du texte par leur
numérotation. Les annexes sont en nombre limité.

Les corpus (transcription d’entretien, listing de traitement, traces écrites


d’élèves, manuels scolaires,…) doivent figurer dans les annexes. S’ils sont
trop volumineux, ils seront communiqués sur un support séparé (clef USB…).

28
3.10. La 4e de couverture

La quatrième de couverture comporte les nom et prénom de l’étudiant, le


titre du mémoire, 4 à 5 mots clefs et un résumé de 10 lignes maximum.
Elle comporte une traduction des mots clés comme du résumé dans une
langue étrangère (allemand, anglais, espagnol ou italien, selon la langue de
spécialité de l’étudiant).

Une feuille de style est disponible en ligne sur le site web de l'ESPÉ.
Pour trouver les mots-clés correspondants aux notions et concepts principaux
du mémoire, il est possible de consulter le thésaurus de l’Unesco, pour le
domaine de l’éducation.
Unesco. (2015). Thésaurus de l’Unesco. En ligne http://databases.unesco.org/thesfr/

3.11. La mise en page


Les normes typographiques et autres

Papier et format
Papier blanc A4, impression en recto-verso, marges de 2,5 cm pour haut et
bas et 3 cm pour gauche et droite.

Typographie
- Police de caractère Times 12 ; Interligne 1,5 ; Texte justifié.
- Pagination en chiffres arabes en bas de page au milieu. Les pages sont
numérotées. La numérotation commence dès l’introduction et se termine à
la fin de la bibliographie.
- Il faut éviter de surcharger le texte avec l’utilisation effrénée du gras qui
donne l’impression que tout est important et que l’on ne sait pas sérier
l’information. Si l’on souhaite mettre en exergue un aspect du texte, il
convient d’utiliser de préférence l’italique (avec parcimonie) ou faire ressortir
la réflexion par un moyen rhétorique. L’italique est également utilisé pour
marquer les mots en langue étrangère (p. ex. ex-libris).
- En matière de ponctuation, il importe surtout de rappeler qu’il n’y a jamais
d’espace avant un point ou une virgule. En français, il y a un espace insécable
avant et après les signes doubles : les deux points et le point-virgule… ainsi
que pour les guillemets.
- Les notes de bas de page doivent être réservées aux commentaires. Elles
sont numérotées. L’usage de la norme APA dispense d’apporter les références
bibliographiques dans ces notes.
- Les tableaux et graphiques doivent être numérotés. Ils doivent être appelés
dans le texte avec leur numéro (cf. tableau 1) et avoir un titre suffisamment
explicite. Le titre d’un tableau est au-dessus de celui-ci. En revanche, le titre
d’une figure est en-dessous (cf. figure 1).

29
Le document « mémoire » écrit se compose de
- 30 pages hors annexes pour les étudiants-fonctionnaires-stagiaires,
- 50 pages (plus ou moins 10%) hors annexes pour les autres étudiants.

3.12. Quelques exigences et conseils concernant la rédaction

3.12.1. Le plagiat

Toute reproduction ou imitation, totale ou partielle, d’une œuvre protégée par


le droit d’auteur est illicite. Les œuvres sont extrêmement nombreuses puisque
toute création de l’esprit, quelles que soient sa forme et sa valeur intellectuelle
ou artistique, est protégée par le droit d’auteur, sans qu’il soit nécessaire de la
déposer. En effet, le droit français, contrairement à d’autres droits étrangers, ne
rend pas obligatoire l’apposition du symbole © ou de la mention « copyright Untel
». Il s’ensuit que tous les travaux, œuvres ou outils susceptibles d’être utilisés
dans un contexte pédagogique, universitaire ou scientifique font l’objet d’un droit
d’auteur. Aussi, il est primordial de respecter la propriété intellectuelle et le droit
d’auteur. Des formations préciseront les modalités de ce respect.

Conditions de reprise d'éléments d'autres auteurs

Si toute imitation ou reproduction d’une œuvre protégée doit être autorisée


par le titulaire du droit d’auteur, ce principe connaît toutefois quelques
exceptions :
- il est ainsi possible, à des fins critiques scientifiques, pédagogiques,
informatives ou polémiques, de citer des extraits d’œuvres protégées à
condition d’utiliser les guillemets ou des caractères italiques et surtout de
mentionner lisiblement le titre et le nom de l’auteur avec la date de publication,
complétées en bibliographie de la référence complète (norme APA) ;
- il est également possible de réaliser, toujours aux mêmes fins, une analyse
d’une œuvre protégée à condition, là encore, de citer lisiblement le titre et
le nom de l’auteur ;
- les textes et documents officiels (lois, décrets, jugements) peuvent, quant
à eux, être reproduits, même dans leur intégralité ;

- la copie d’une œuvre protégée est tolérée dès lors que le copiste en fait un
usage exclusivement privé et personnel et qu’il ne communique donc cette
reproduction à quiconque. La distribution des documents ainsi copiés à des
camarades ou à un professeur lors d’un cours ou d’une soutenance est, par
exemple, interdite ;
- les données brutes (historiques, scientifiques, géographiques...) peuvent
également être réutilisées : il est toutefois indispensable de mentionner
la source, ne serait-ce que pour que le lecteur puisse s’assurer de leur
exactitude.
30
Les sanctions du plagiat

Du point de vue juridique, le plagiat constitue une contrefaçon. Son auteur


s’expose à des sanctions civiles (indemnisation de la victime) et pénales
(lourdes amendes, voire emprisonnement dans les cas les plus graves).

Lorsque le plagiat est réalisé dans un contexte scolaire ou universitaire,


son auteur doit en outre être traduit devant la section disciplinaire de son
établissement qui peut prononcer diverses sanctions allant jusqu’à une
interdiction illimitée d’inscription dans tout établissement d’enseignement
supérieur.

Il est d’usage que votre tuteur de mémoire (ou un autre membre de la


commission de soutenance) vérifie l’authenticité de vos propos en faisant un
contrôle de votre document via un logiciel de détection du plagiat.

3.12.2. L’orthographe, la syntaxe et le style

Une orthographe, une syntaxe et un style adéquat sont nécessaires pour


être bien lu, bien compris et bien évalué par la commission. Ce travail
d’écriture est contraint par un usage académique de la langue française
écrite. La maîtrise de la langue française est de rigueur pour tout étudiant
de Master, et plus particulièrement pour un futur enseignant, comme le
rappelle la compétence 7 du référentiel de compétences du 1er juillet 2013 :
« maîtriser la langue française à des fins de communication ».

Le meilleur outil pour soigner l’orthographe reste un dictionnaire. Si la


plupart des logiciels d’écriture propose des vérifications orthographiques et
grammaticales, il convient de vérifier la proposition automatique qui vous est
faite avant de l’accepter.

La machine ne remplace pas la réflexion et la connaissance de l’usage de la


langue dans ce contexte d’écriture. Il est utile de prévoir le temps de faire
relire son écrit par une ou des personnes extérieures.

31
3.13 Les principes déontologiques

L’étudiant doit respecter les principes déontologiques en vigueur dans la


recherche. Il est nécessaire d’obtenir l’accord des autorités académiques
et des professionnels concernés pour toute démarche d’observation, de
questionnaire et d’entretien dans un milieu professionnel.

Ainsi, tout entretien, test ou questionnaire auprès d’enfants nécessite


l’accord de l’un, voire des deux parents ou tuteurs légaux. Il en est de même
pour tout recueil de données individuelles.

Les résultats doivent être rendus anonymes et il est souhaitable qu’ils


soient communiqués (sous forme très synthétique) auprès de l’école ou de
l’établissement où les données ont été recueillies.

Le droit à l’image doit être impérativement respecté. Il faut notamment vérifier


auprès des écoles, des établissements scolaires et des autres structures si
les familles ont donné le droit de photographier ou filmer les enfants.

L’honnêteté intellectuelle est de règle dans l’analyse des résultats et impose


de ne pas fournir de données factices et de ne pas transformer les données
recueillies. Elle impose également de bien identifier et d’énoncer les limites
du recueil de données et de la recherche.

32
NOTES

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4. L’évaluation
et la validation
4. L’ÉVALUATION ET LA VALIDATION
4.1. Le dépôt du mémoire

- 2 exemplaires "papier", reliés, à l’attention de la commission de soutenance


sont remis sous enveloppe au secrétariat pédagogique à la date définie par
l’ESPÉ.
- 1 exemplaire numérique en format PDF est à déposer sur la plate-forme
numérique prévue à cet effet.

4.2. La soutenance

4.2.1. La commission de soutenance

La commission est composée au minimum de deux personnes (et dans


la mesure du possible de trois personnes) : le tuteur de mémoire, un
personnel enseignant de l’université (ESPÉ ou autres composantes) et, pour
les étudiants fonctionnaires stagiaires, un enseignant du premier degré
(exerçant, dans la mesure du possible, la fonction de maître formateur ou de
conseiller pédagogique), ou un enseignant du second degré ou un conseiller
principal d’éducation exerçant la fonction de tuteur établissement.
Pour les étudiants fonctionnaires stagiaires, le chef de l’établissement où
se déroule le stage et l’inspecteur directement impliqués dans le suivi de
proximité du stagiaire ne participent pas à la commission de soutenance.

4.2.2. Le déroulement de la soutenance

La soutenance qui s’impose à l’ensemble des étudiants est individuelle


et publique, elle constitue un temps fort de la formation. Le tuteur a la
responsabilité de l’organisation de la soutenance (date, lieu et composition
de la commission).
La soutenance est d'une durée totale de 45 minutes pour l'étudiant (15
minutes de présentation de sa recherche et 30 minutes de questions-
réponses) suivi d'un temps de délibération de la commission. Dans le cas
d’un travail en binôme, chaque membre soutient devant la même commission
d'examen afin de permettre une évaluation finale différenciée.
Lors de la soutenance, il ne convient pas que l’étudiant résume le contenu
du mémoire, que les membres de la commission de soutenance ont lu
attentivement.
L’étudiant doit s’efforcer de pointer ce qui constitue l’originalité de son
travail, ses limites et dans quelle mesure sa réflexion a évolué depuis le
choix du sujet jusqu’à la rédaction finale. Il peut également apporter les
éléments de connaissance qui ont permis de développer une plus grande
compréhension du sujet et de ses enjeux.

36
Les difficultés rencontrées, surmontées, contournées peuvent être évoquées
et mises en perspective. Il est souhaitable que l’étudiant explicite la
dimension formatrice de sa démarche (par exemple en mettant en évidence
l’acquisition de compétences du référentiel de fin de formation). L’étudiant
peut apporter de nouveaux éclairages et ré-évaluer son propos à la lumière
d’observations survenues entre le dépôt du mémoire et la soutenance. Dans
tous les cas, la soutenance est l'occasion d'ouvrir de nouvelles pistes de
réflexion.
La présentation orale peut être accompagnée d’un support visuel et de
documents complémentaires. L’étudiant veillera à la clarté de la langue
orale, à la construction de son propos et à la pertinence des documents
présentés lors de son exposé.
À la fin de la délibération, la proposition de note pour le jury de Master est
communiquée à l’étudiant à titre provisoire dans l’attente des délibérations
du jury de Master. Seul ce dernier arrête l’ensemble des notes et demeure
souverain.

4.2.3. Les critères d’évaluation du mémoire


a) Écrit
1 - Qualité de l’écrit : cohérence du propos, présentation du document…
2 - Maîtrise des méthodes de recherche documentaire et informationnelle.
3 - Capacité de se situer explicitement dans un ou plusieurs champs
scientifiques, d’identifier et de mobiliser les référents théoriques pertinents
pour le travail de mémoire engagé.
4 - Maîtrise des méthodes de recueil et d’analyse des données en lien avec
la recherche.
5 - Capacité de revenir de manière réflexive sur les résultats, les démarches,
l’implication dans sa propre recherche et l’évolution de son questionnement.
Ces différents critères doivent être rattachés au référentiel de fin de formation
initiale et au référentiel de compétences des métiers du professorat et de
l’éducation.

b) Exposé de soutenance et entretien


1 - Clarté de la langue orale et construction du propos dans l’exposition et
l’entretien.
2 - Capacité à entrer en dialogue avec le jury.
3 - Capacité d’écoute.
4 - Pertinence des réponses.
5 - Capacité à prolonger sa réflexion au-delà du cadre strict du mémoire.

37
NOTES

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38
NOTES

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Retrouvez ce guide à télécharger en pdf sur notre site web :
http://espe.univ-lorraine.fr

Illustrations originales : Maud Guély


Mise en page : Marie L’Étang
ESPÉ de Lorraine, service communication & culture
Impression : Université de Lorraine, atelier central de reprographie

Les informations de ce guide sont valables à la date de mise sous presse (novembre 2018).
Si vous souhaitez nous communiquer des améliorations ou/et modifications,
vous pouvez nous contacter par courriel :
espe-servicecommunicationculture-contact@univ-lorraine.fr

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