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lie à un salarié. Seul le salarié en CDI peut faire l’objet d’une procédure de licenciement. En cas de
rupture anticipée d’un CDD, on ne parlera pas de procédure licenciement mais de procédure disciplinaire.
2. Le licenciement économique
L’employeur peut également licencier un salarié pour des raisons économique, qui ne sont pas liés à la
personne du salarié.
La loi El Khomri du 8 août 2016 a modifié la définition du licenciement économique.
Les entreprises qui connaissent une baisse du chiffre d’affaires ou des commandes peuvent recourir à un
licenciement économique dès lors que cette baisse dure :
Plus d’un trimestre pour les entreprises de moins de 11 salariés
Plus de deux trimestres pour les entreprises entre 11 et 49 salariés
Plus de trois trimestres pour les entreprises entre 50 et 299 salariés
Plus de 4 trimestres pour les entreprises de 300 salariés ou plus
Cette nouvelle définition, plus précise est entrée en vigueur le 1er décembre 2016.
Quel que soit le motif du licenciement, celui-ci doit reposer sur une cause réelle et sérieuse : c’est à dire
que le motif de licenciement doit véritablement exister, être précis et vérifiable et être suffisamment
important pour justifier le licenciement.
LA PROCÉDURE DE LICENCIEMENT
Si certaines procédures spécifiques peuvent être prévues selon le motif du licenciement, et en fonction
des conventions collectives, la procédure de licenciement classique se déroule en plusieurs étapes :
1. Les formalités communes à tout type de licenciement
La convocation du salarié
L’employeur doit convoquer le salarié à un entretien préalable au licenciement par tout moyen qui
permette de justifier des dates d’expédition et de réception et doit contenir un certain nombre de mentions
obligatoires.
L’entretien préalable
Au cours de l’entretien préalable au licenciement, l’employeur expose les motifs du licenciement et
recueille les observations du salarié qui peut s’il le souhaite être assisté d’une personne de son choix
appartenant au personnel de l’entreprise.
L’entretien doit avoir lieu au moins de 5 jours ouvrables après la convocation du salarié. Dans le cas
d’une procédure disciplinaire, il doit avoir lieu dans les 2 mois qui suivent la connaissance des faits
reprochés au salarié.
Dans le cadre d’un licenciement économique, cet entretien n’est obligatoire que lorsque le licenciement
concerne moins de 10 salariés sur une période de 30 jours, et pour tous les salariés protégés.
La lettre de licenciement
L’employeur doit notifier son licenciement au salarié par lettre recommandée avec accusé de réception
au moins 2 jours ouvrables après la date de l’entretien.
En cas de licenciement pour motif disciplinaire la lettre de licenciement doit être envoyée au maximum 1
mois après le jour de l’entretien préalable pour le licenciement soit régulier.
La lettre de licenciement doit indiquer de façon suffisamment précise le ou les motifs de licenciement.
LE COÛT DU LICENCIEMENT
A l’issue du contrat, le salarié peut percevoir s’il y a droit, outre son dernier salaire différentes
compensations financières :
L’indemnité de licenciement qui varie en fonction de l’ancienneté du salarié
Les indemnités compensatrices de pré avis et de congés payés
La contre partie financière prévue en cas de clause de non-concurrence
Des dommages et intérêts en cas de licenciement abusif
Cette indemnité est prévue par l’article 53 du Code du Travail et calculée sur la base de l’ancienneté
du salarié dans l’entreprise et de son salaire horaire.
Le montant de l’indemnité de licenciement pour chaque année ou fraction d’année de travail effectif est
égal à :
– 96 heures de salaire pour les 5 premières années d’ancienneté, soit 2,5 mois de salaire pour les 5
1ères années d’ancienneté ;
-144 heures de salaire pour la période d’ancienneté allant de 6 à 10 ans, soit 3,8 mois de salaire
pour les 10 années d’ancienneté suivantes;
-192 heures de salaire pour la période d’ancienneté allant de 11 à 15 ans, soit 5 mois de salaire
pour les 15 années d’ancienneté suivantes;
DOMMAGES ET INTÉRÊTS
Les dommages et intérêts sont prévus par l’article 41 du Code du Travail. Leur montant est fixé à
1,5 mois de salaires par année d’ancienneté, et plafonné à 36 mois de salair Indemnité
compensatrice pour congés payés non consommés cette indemnité est prévue par l’article 251 du
Code du Travail et rémunère les jours non consommés du congé annuel payé auquel a droit le
salarié.
En effet, le nouveau Code du Travail, dans son article 59, prévoit qu’en cas de licenciement abusif, le
salarié bénéficie des dommages et intérêts, de l’indemnité de préavis, et de l’indemnité de perte
d’emploi (dont aucune définition n’a été donnée par le législateur à ce jour et dont les conditions
d’applicabilité restent à définir). Il n’est fait aucune référence dans cet article à l’indemnité légale de
licenciement.
La question s’est alors posée de savoir si les tribunaux, après l’entrée en vigueur du nouveau Code du
Travail, allaient accorder le cumul des indemnités en cas de licenciement abusif ou s’ils allaient
appliquer l’article 59 stricto sensu (dommages et intérêts + préavis).
En effet, l’article 41 dispose que :’ Le salarié licencié pour un motif qu’il juge abusif peut avoir
recours à la procédure de conciliation préliminaire prévue au 4e alinéa de l’article 532 ci-dessous,
aux fins de réintégrer son poste ou d’obtenir des dommages intérêts. Le recours à la procédure de
conciliation préliminaire, prévue par l’article 41 du Code du Travail, permet à l’employeur de résilier
le contrat de travail le liant à son salarié en concluant un accord avec ce dernier (contresigné par
l’inspecteur du travail). Cet accord est définitif et non susceptible de recours devant la justice
marocaine.
L’accord obtenu dans le cadre de la conciliation préliminaire est réputé définitif et non susceptible de
recours devant les tribunaux. ‘
Le PV de conciliation tient lieu de quitus à concurrence des sommes qui y sont portées. Enfin, sur le
plan fiscal, le recours à la procédure de conciliation préliminaire exonère le salarié du paiement de
l’impôt sur le revenu au titre de l’indemnité de licenciement et des dommages et intérêts qui lui sont
alloués.
En revanche, l’indemnité de préavis et l’indemnité compensatrice pour congés payés restent
imposables.