Herméneutique ou interprétation biblique : c’est une partie de la science
biblique qui a pour objet d’établir une méditation entre le texte ancien et l’homme contemporain, en recourant à l’usage des méthodes les plus convenables, dans le but de rendre le texte vivant et actuel. On comprend le texte quand l’événement déterminé étudié selon une méthodologie exégétique correcte, retrouve sa signification pour l’homme d’aujourd’hui et l’histoire contemporaine et en redonnant ici et maintenant son message universel au sein des évènements et des mots.
Histoire de l’interprétation biblique :
1- l’herméneutique interne a la bible :
L’herméneutique de texte ou de tradition est une besoin de la culture d’un
peuple et de la vie même, surtout quand de tels textes et tradition doivent s’adapter aux nouvelles circonstances des modes de vie humaines. On peut trouver à l’intérieur de l’écriture elle-même, des interprétations d’anciennes traditions et de textes sacrés écrits avec une antériorité de plusieurs siècles. Il faut distinguer 3 cas possibles ; a)- l’AT s’interprète lui-même : les prophètes et les sages d’Israël n’ont pas cessé, dans la transmission des siècles, de réfléchir, d’interpréter leur histoire passé et les écritures dans lesquelles ladite histoire a été recueillie exemple le livre de Sirac. b)- le NT interprète l’AT : le véritable exégète de l’histoire du salut est jésus qui appelle une nouvelle interprétation de l’AT et du plan de Dieu sur la vie et les évènements humains. Pour les apôtres, comprendre les écritures c’est lire le christ. c)- le NT interprète de lui-même : la première interprétation canonique nous est offerte par Marc qui a écrit le premier Évangile, cependant l’Église nous a gardée quatre comme canonique. Les autres réinterprètent Marc.
2- l’époque patristique :
On part de deux présupposés théologique : il n’ya rien d’inutile dans
l’écriture, même si parfois le sens d’une parole ou d’un texte peut être caché. La parole divine est beaucoup créatrice et l’être humain ne peut en épuiser la signification. Le sens littéral est toujours préparatoire tandis que le sens spirituel correspond au sens juste de l’écriture. Devant le texte biblique nait l’intérêt de connaitre la culture, l’histoire, la géographie et d’autre aspect semblables de l’antiquité. Saint augustin conseille l’étude des langues bibliques et insiste sur les dispositions spirituelles de l’interprète.
3- l’exégèse médiévale :
Elle continue la réflexion de 1ère patristique jusqu'à la séparation entre
théologie et bible. La méthode d’interprétation du moyen âge est celle du quadruple sens de l’écriture et donner attention a l’histoire et aux interventions salvatrices de Dieu. L’étude vraie de l’écriture est recommandée en la lisant plusieurs fois et en l’apprenant par cœur.
4- la période moderne jusqu'à providentissimus Deus :
Après le concile de trente l’exégèse catholique s’est dirigée vers le
commentaire biblique de caractère théologique et a la discussion et l’apologétique.
5- de providentissimus Deus a Dei Verbum :
L’exégèse protestante et l’exégèse catholique.
6- de Vatican II a l’actualité
Principe pour une interprétation catholique de la bible:
1- lecture dans l’esprit : lire et interpréter correctement la bible c’est
découvrir l’action de l’esprit saint. Et cela exige l’ouverture de l’esprit humain a un sens postérieur et supérieur non aperçu par l’auteur humain et réclamé une familiarité avec l’esprit, par la foi et l’ouverture antérieure. Le sens spirituel de l’écriture exprime la nouveauté de la vie chrétienne. La lecture spirituelle est une lecture intériorisée. L’intelligence spirituelle de l’écriture c’est l’intelligence d’un être chrétien. Aucune méthode scientifique ne peut entrer dans le sanctuaire du salut, elle reste sur le seuil. 2- l’intention de l’auteur : dans l’écriture il ya l’auteur humain et l’auteur divin. Il y a donc une relation entre le sens spirituel et l’intention de l’hagiographe. Tout ce qui affirme les hagiographes, c’est l’esprit saint qui l’affirme. Dieu parle par les hommes de façon humaine mais aussi au delà du sens manifeste des textes ou des intentions des hagiographes.
3- le contenu et l’unité de toute la bible : l’arc pluriséculaire depuis le
premier livre de l’AT jusqu’au dernier du NT, mettent une tension par rapport au principe de l’unité de toute la bible. Et cette unité de tendance se trouve déjà au point de vue littéraire lui-même. Pour découvrir le vrai sens du texte il faut tenir compte avec le plus grand soin, du contenu et de l’unité de toute l’écriture. La vérité d’un texte ou d’un livre a un caractère d’ouverture et de complémentarité par rapport a l’ensemble des livres canoniques.
4- la tradition vivante de toute l’Église : La tradition vivante est le progrès
dans l’Église avec l’aide de l’esprit saint. Toute l’Église constitue la tradition vivante et participe a l’interprétation correcte de l’écriture. La tradition a une fonction herméneutique de guide et de règle parce qu’elle nous offre une vue de compréhension.
5- l’analogie de la foi : c’est le lien de la foi objective de l’Église, le lieu
interne des mystères entre eux. Chaque vérité ou expression de la révélation de la foi doit être vue à la lumière des autres et en lien avec elles, pour pouvoir être comprise correctement et rester ouverte à une compréhension ultérieure et plus profonde.