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Chapitre 6 : l’interprétation biblique

Herméneutique ou interprétation biblique : c’est une partie de la science


biblique qui a pour objet d’établir une méditation entre le texte ancien et
l’homme contemporain, en recourant à l’usage des méthodes les plus
convenables, dans le but de rendre le texte vivant et actuel.
On comprend le texte quand l’événement déterminé étudié selon une
méthodologie exégétique correcte, retrouve sa signification pour l’homme
d’aujourd’hui et l’histoire contemporaine et en redonnant ici et maintenant
son message universel au sein des évènements et des mots.

Histoire de l’interprétation biblique :

1- l’herméneutique interne a la bible :

L’herméneutique de texte ou de tradition est une besoin de la culture d’un


peuple et de la vie même, surtout quand de tels textes et tradition doivent
s’adapter aux nouvelles circonstances des modes de vie humaines. On peut
trouver à l’intérieur de l’écriture elle-même, des interprétations d’anciennes
traditions et de textes sacrés écrits avec une antériorité de plusieurs siècles. Il
faut distinguer 3 cas possibles ;
a)- l’AT s’interprète lui-même : les prophètes et les sages d’Israël n’ont pas
cessé, dans la transmission des siècles, de réfléchir, d’interpréter leur histoire
passé et les écritures dans lesquelles ladite histoire a été recueillie exemple
le livre de Sirac.
b)- le NT interprète l’AT : le véritable exégète de l’histoire du salut est jésus
qui appelle une nouvelle interprétation de l’AT et du plan de Dieu sur la vie
et les évènements humains. Pour les apôtres, comprendre les écritures c’est
lire le christ.
c)- le NT interprète de lui-même : la première interprétation canonique nous
est offerte par Marc qui a écrit le premier Évangile, cependant l’Église nous
a gardée quatre comme canonique. Les autres réinterprètent Marc.

2- l’époque patristique :

On part de deux présupposés théologique : il n’ya rien d’inutile dans


l’écriture, même si parfois le sens d’une parole ou d’un texte peut être caché.
La parole divine est beaucoup créatrice et l’être humain ne peut en épuiser la
signification. Le sens littéral est toujours préparatoire tandis que le sens
spirituel correspond au sens juste de l’écriture. Devant le texte biblique nait
l’intérêt de connaitre la culture, l’histoire, la géographie et d’autre aspect
semblables de l’antiquité. Saint augustin conseille l’étude des langues
bibliques et insiste sur les dispositions spirituelles de l’interprète.

3- l’exégèse médiévale :

Elle continue la réflexion de 1ère patristique jusqu'à la séparation entre


théologie et bible. La méthode d’interprétation du moyen âge est celle du
quadruple sens de l’écriture et donner attention a l’histoire et aux
interventions salvatrices de Dieu. L’étude vraie de l’écriture est
recommandée en la lisant plusieurs fois et en l’apprenant par cœur.

4- la période moderne jusqu'à providentissimus Deus :

Après le concile de trente l’exégèse catholique s’est dirigée vers le


commentaire biblique de caractère théologique et a la discussion et
l’apologétique.

5- de providentissimus Deus a Dei Verbum :

L’exégèse protestante et l’exégèse catholique.

6- de Vatican II a l’actualité 

Principe pour une interprétation catholique de la bible:

1- lecture dans l’esprit : lire et interpréter correctement la bible c’est


découvrir l’action de l’esprit saint. Et cela exige l’ouverture de l’esprit
humain a un sens postérieur et supérieur non aperçu par l’auteur humain et
réclamé une familiarité avec l’esprit, par la foi et l’ouverture antérieure.
Le sens spirituel de l’écriture exprime la nouveauté de la vie chrétienne. La
lecture spirituelle est une lecture intériorisée. L’intelligence spirituelle de
l’écriture c’est l’intelligence d’un être chrétien. Aucune méthode scientifique
ne peut entrer dans le sanctuaire du salut, elle reste sur le seuil.
2- l’intention de l’auteur : dans l’écriture il ya l’auteur humain et l’auteur
divin. Il y a donc une relation entre le sens spirituel et l’intention de
l’hagiographe. Tout ce qui affirme les hagiographes, c’est l’esprit saint qui
l’affirme. Dieu parle par les hommes de façon humaine mais aussi au delà
du sens manifeste des textes ou des intentions des hagiographes.

3- le contenu et l’unité de toute la bible : l’arc pluriséculaire depuis le


premier livre de l’AT jusqu’au dernier du NT, mettent une tension par
rapport au principe de l’unité de toute la bible. Et cette unité de tendance se
trouve déjà au point de vue littéraire lui-même. Pour découvrir le vrai sens
du texte il faut tenir compte avec le plus grand soin, du contenu et de l’unité
de toute l’écriture. La vérité d’un texte ou d’un livre a un caractère
d’ouverture et de complémentarité par rapport a l’ensemble des livres
canoniques.

4- la tradition vivante de toute l’Église : La tradition vivante est le progrès


dans l’Église avec l’aide de l’esprit saint. Toute l’Église constitue la
tradition vivante et participe a l’interprétation correcte de l’écriture. La
tradition a une fonction herméneutique de guide et de règle parce qu’elle
nous offre une vue de compréhension.

5- l’analogie de la foi : c’est le lien de la foi objective de l’Église, le lieu


interne des mystères entre eux. Chaque vérité ou expression de la révélation
de la foi doit être vue à la lumière des autres et en lien avec elles, pour
pouvoir être comprise correctement et rester ouverte à une compréhension
ultérieure et plus profonde.

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