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Toute célébration eucharistique est régie par la loi : “prenez et

manger!”. Donc l’Eglise célèbre le sacrifice sous la conscience de


communion, que c’est la présence de christ est la même dans l’3elliyee et
maintenant. Le rôle de l’Eglise dans le sacrifice, est relie par la réalité qu’il
ya deux vérités, la première est qu’il y a un seul sacrifice chrétien et celui-ci
est strictement personnel. Le sacrifice étant unique, celui du Christ, le rôle
de l’Eglise célébrant est d’y communier. Le sacrifice étant personnel, celui
du Christ en sa mort où il est glorifie, l’Eglise ne peut le célèbre en recevant
et en participant.

Offrir en recevant

Il faut faire attention que l’Eglise n’offre pas le sacrifice en le


réitérant, car Jésus est mort une seule fois dans l’histoire, une fois suffisante
de nous renouveler « par son propre sang, il est entré une fois pour toutes
dans le sanctuaire, procurant une rédemption éternelle » (He 9,12). Sinon, il
faudrait que le Christ annule sa mort, retourne a son existence terrestre et
entreprenne a nouveau «  le passage de ce monde au père » (Jn 13,1). C’est
de lui et non des sacrifices d’Ancien Testament, toujours répètes, que
l’eucharistie a reçu ses noms les plus anciens : fraction du pain, table du
Seigneur, cène du Seigneur. Le point de contact chez Saint Paul entre ces
deux sacrifice est n’est pas dans l’immolation et l’oblation, mais dans la
communion sacrificielle (1 Co 10,15-21). Jésus lui-même, à la cène, n’invite
pas les disciples à l’offrir en sacrifice, mais à communier à son sacrifice.

L’eucharistie n’est pas un sacrement post-pascal, elle ne vient pas


après la pâque du Christ, elle en est l’émergence dans notre monde. L’Eglise
ne se rassemble pas autour d’une victime jadis immolée, jadis offerte. Elle
accueille le Christ en sa pâque célébrée, est saisie par le Christ en cette
pâque. La célébration de l’Eglise est une concélébration pascale.

En effet elle s’ouvre et, en elle-même, ouvre le monde et offre au mystère


du salut cet espace à remplir. Le Christ n’a lui-même rien donné que son
Père n’eut déjà. Son offrande d’amour est pour que l’autre envahisse
tout : « A travers la souffrance, il apprit la soumission » (He 5,8), mous
dirons d’aujourd’hui : « il apprit l’accueil », « devenu obéissant jusqu'à la
mort » (Ph 2,8), jusqu'à la radicalisation de l’accueil. Cependant Dieu est
sera glorifie en son Fils, car l’honneur de Dieu est de se communiquer :
« Dieu a crée Adam non qu’il eut besoin de lui, mais pour avoir quelqu’un a
qui faire du bien » (Saint Irénée).

En plus l’Eglise offre en recevant, sacrifie en se laissant consacrer par


le mystère unique. Le sacrifice préexiste en son actualité, dans le sein de
Dieu, dans le feu de l’Esprit ; don en est fait a l’Eglise, pour qu’elle le
recoive, se laisse assumer en lui, en soit imprégnée. Le geste d’offrir est
celui des mains ouvertes « regarde cette offrande que tu as donnée toi-même
a ton Eglise » (Quatrième prière eucharistique).

Offrir en participant

Dans l’Ancien testament, les prêtres ont offris des sacrifices, mais sans
qu’ils sentent qu’ils sont engagés eux-mêmes. Ils offraient des victimes
extérieures à leurs personnes, « des sangs de boucs et de taureaux ». Mais le
Christ n’immole rien, n’accomplit pas des rites d’offrande : il est lui-même
la victime et le geste de l’offrande (Saint Augustin). Et en regard cette
attitude dans la Bible « j’ai soif » (Ps 69,22), « Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m’as-tu abandonne ? » (Ps 22,2). Alors le sacrifice est personnel,
dans la nudité de l’être, ou aucun avoir n’est offert, ou les paroles mêmes
s’éteignent, ou celui qui est la Parole s’exhale en un cri inarticulé (Mc
15,37). Le sacrifice chrétien, c’est Jésus en personne, livre à Dieu en sa mort
et sanctifié dans la gloire du Père.

En lisant l’épître aux Hébreux, en peut remarquer comment l’accent sur


ce sacrifice personnel, qui n’est pas le sang des boucs, et ce n’est pas a
travers un voile, et ce n’est pas dans un sanctuaire bâti par des hommes,
mais c’est par son propre sang, a travers la déchirure de sa propre chair, qu’il
a pénétré dans la sanctuaire céleste, celui de la consécration en Dieu.

En guise de conclusion, on peut dire que l’Eglise célèbre le sacrifice


unique et personnel du Christ par communiante, identifiante, concélébration,
ou elle s’engage dans un même mourir avec le Christ et nait avec lui dans sa
propre naissance. Le mystère personnel du Christ devient de l’Eglise. La
pâque de Jésus produit pour toujours le déchirement du voile, la destruction
du temple des rites impersonnels, que les chrétiens ne devront jamais rebâtir.
Telle est la grandeur de la liturgie chrétienne, elle est célébrée par le Fils de
Dieu au sommet eschatologique de l’histoire de salut, et par ceux qui se
laissent, eux et leur vie, assumer dans cette plénitude.
Référence:

L’eucharistie sacrement pascal, 1981. Francois-xavier Durrwell. CERF :


Paris.

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