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Une théologie du travail

Par Bob Thune

Si vous éprouvez du plaisir à ressentir un sentiment de culpabilité vague et instable pour ne pas
être entré dans le ministère, il vaut mieux ne pas lire cet article. D'un autre côté, si aller travailler
chaque jour avec un sentiment de joie exaltant le Christ vous semble attrayant, alors peut-être
devriez-vous continuer à lire. La majorité des chrétiens ne sont pas dans le ministère vocationnel,
donc si Dieu se soucie vraiment de la vie dans son intégralité, il est temps que nous élaborions
une théologie cohérente du travail.

Un de mes amis a quitté un emploi bien payé pour rejoindre le personnel d'un ministère chrétien.
Elle nous a expliqué sa décision de cette façon : « J'avais un travail normal, je devais passer
quarante ou cinquante heures par semaine à faire ce que mon employeur voulait. Le ministère
devait venir en second lieu. Mais maintenant, je vais être libre de consacrer tout mon temps à
Dieu et au ministère ».

Je comprends ce que mon amie a essayé de dire. Quand je l'ai entendue le dire pour la première
fois dans une salle pleine d'amis chrétiens, j'ai hoché la tête comme tout le monde. J'ai peut-être
même prononcé un hmm à peine audible pour indiquer que j'étais en accord avec ce qu'elle
disait. Après tout, cela semble si... spirituel.

Là réside le problème. Derrière cette perspective, il y a des idées fausses profondément ancrées
sur le travail et la spiritualité. Sans manquer de respect à mon amie et à d'autres comme elle, je
veux essayer de redresser le navire. Je veux vous montrer que le travail lui-même est une chose
intrinsèquement spirituelle. Je veux vous montrer que glorifier Dieu sur le lieu de travail va bien
au-delà de parler de Jésus avec vos collègues ou d'organiser une étude biblique pendant le
déjeuner. Vous accomplissez le dessein de Dieu lorsque vous faites bien votre travail, quel qu'il
soit.
Dieu vous appelle

Lorsque j'étais en dernière année universitaire, je passais beaucoup de temps à réfléchir et à prier
par rapport à mon avenir. J'avais parlé avec beaucoup de mentors, certains exerçant un ministère
à plein temps et d'autres pas. L'un des mots qui revenaient le plus souvent était le mot appel,
comme dans « à quoi Dieu vous appelle-t-il ? »

J'avais une relation de type amour-haine avec cette idée d'appel. D'un côté, je croyais que Dieu
est en fait un être relationnel, et qu'il doit donc appeler les gens à faire certaines choses. D'autre
part, il semblait que les personnes « appelées » étaient toujours celles qui exerçaient un ministère
à plein temps. Il semblait y avoir deux classes de chrétiens : ceux qui travaillaient régulièrement
et ceux qui étaient appelés au ministère.

Après que j'ai rejoint le monde du ministère à plein temps, ce classisme a été réitéré. Un de mes
mentors dans le ministère sur le campus a affirmé qu'il était convaincu que les ministres avaient
un appel spécial venant de Dieu que d'autres personnes n'avaient pas. J'ai immédiatement mis
cette idée en pratique pour obtenir du soutien. J'ai dit aux gens : « Je sais que vous n'avez pas été
appelé dans le ministère vocationnel, mais Dieu vous a donné la possibilité de soutenir des gens
comme moi qui l'ont été ! »

Ce n'est que quelques années plus tard que quelqu'un m'a fait une remarque pertinente : la racine
du mot français vocation est le verbe latin voca, qui signifie « appeler ». Les preuves
linguistiques suggèrent qu'à un certain moment de l'histoire, les gens ont en fait considéré tout
type de travail comme vocation. Cette notion s'est logée dans mon âme et a provoqué une remise
en question totale de mes hypothèses.

Je crois toujours à cette perception de l'appel personnel et viscéral de l'Esprit Saint. Dieu appelle
assurément les gens à certaines choses. Sinon, qu'est-ce qui pousserait les gens à laisser passer
des offres d'emploi lucratives dans la modeste perspective d'obtenir leur propre soutien financier
? Je ne suis plus d'accord avec le fait que le ministère à plein temps est une sorte d'appel unique
qui transcende les autres vocations.
Pour un chrétien, le travail est une vocation. Que vous soyez pasteur ou mécanicien, vous ne
travaillez pas parce que cela paie les factures, ou parce que c'est satisfaisant sur le plan
personnel, ou parce que c'est ce pour quoi vous avez fait des études. Vous travaillez parce que
cela glorifie Dieu.

Je me soucie de ce que vous compreniez cela pour des raisons profondément théologiques. Elle
est ancrée dans deux versets importants du Nouveau Testament :

« Ainsi, que vous mangiez, que vous buviez, bref, quoi que ce soit que vous
fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. » (1 Corinthiens 10 : 31, LBS)

« C'est de lui [Christ], par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans
tous les siècles ! Amen ! » (Romains 11 : 36)

Ces versets montrent que Dieu veut être glorifié en toute chose et que le Christ est la source, le
moyen et le but de toute chose. Tout dans la vie doit faire valoir la gloire de Dieu et la
suprématie du Christ. Tout. Il ne suffit donc pas que nous essayions d'honorer Dieu dans la
manière dont nous faisons notre travail, ou que nous essayions d'être à l'image du Christ vis-à-vis
des gens au travail, ou que nous soutenions le royaume de Dieu avec l'argent que nous gagnons
grâce à notre travail. La gloire de Dieu doit informer et transformer notre vision du travail
proprement dit.

Beaucoup de gens, même des chrétiens, voient le travail simplement comme un moyen d'arriver
à une fin : il permet de gagner de l'argent pour la consommation de la boisson ou une grosse
pension de retraite ou une meilleure vie pour ses enfants. Peut-être poursuivons-nous des fins
plus saintes : de l'argent pour payer la dîme ou une occasion de témoigner à un collègue, par
exemple. Mais notre conception du travail en lui-même reste fondamentalement inchangée. Nous
continuons à utiliser le travail comme un moyen pour atteindre une fin. Nous acceptons le travail
pour ce qu'il nous apporte. Ainsi, Dieu peut être glorifié à la fin, mais il est négligé dans les
moyens. Il est honoré dans les résultats de notre travail, mais il n'est pas suprême dans notre
vision du travail en lui-même.

Pour redresser notre théologie du travail faussée, nous devons remonter jusqu'à Eden.

Le travail est bon

L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines
un souffle de vie, et l'homme devint un être vivant. Puis l'Eternel Dieu planta un
jardin en Eden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé. L'Eternel
Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à
manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien
et du mal.

L'Eternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et
pour le garder. (Genèse 2 : 7-9, 15).

La chose la plus importante de ce passage est qu'il a lieu avant la chute. Le travail n'est pas le
résultat du péché ; il fait partie du dessein originel de Dieu pour l'humanité ! Le mot « cultiver »
dans Genèse 2 : 15 fait référence au mot hébreu qui désigne travail ou service. Le mot « garder »
porte l'idée de soin ou de protection (comparez le Psaume 121, où Dieu est appelé notre
« gardien »). Dieu a mis Adam dans le jardin pour le travailler et en prendre soin.

Le travail est ce pour quoi nous avons été créés.

Cette vérité se trouve dans la Bible, aussi claire que le jour. Dieu vous a créé pour travailler. Ce
n'est que le début de l'histoire ! Adam a commencé à s'occuper d'un jardin, mais Dieu avait des
projets bien plus grands en tête pour lui.
Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la
femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et
l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout
animal qui se meut sur la terre. (Genèse 1 : 27-28)

Le but de Dieu était que la domination d'Adam sur le jardin s'étende à sa domination sur la terre
entière. En produisant une progéniture divine et en leur apprenant à travailler, Adam et Ève
devaient assujettir toute la création. Le concept de l'assujettissement et de la domination reflète
ce que Dieu a fait dans la création, à savoir transformer le chaos en ordre. Adam et Ève devaient
transformer la terre entière en jardin. Cela n'allait pas se faire par magie, mais par des efforts
concertés.

Les théologiens qualifient Genèse 1 : 27-28 de mandat culturel. Dieu ordonne la mise en place
de la culture. Adam et Ève vont engendrer des enfants. Ces enfants créeront des familles, et ces
familles se regrouperont en villes et en sociétés. Ces sociétés refléteront tous les aspects de la
culture humaine : la langue, l'art, la musique, la gastronomie, la philosophie et la théologie.

Ce n'est pas un hasard si l'image biblique ultime de l'humanité rachetée implique une cité
(Apocalypse 21 : 2). Une cité reflète la culture humaine dans ses formes les plus évoluées et les
plus complexes. Le dessein de Dieu pour l'humanité a commencé dans un jardin, mais il culmine
dans un grand centre culturel. Un de mes professeurs de séminaire adore déclarer : « Dieu
s'attendait à ce qu'Adam et Ève divisent l'atome ». Il ne s'attendait pas seulement à ce qu'ils aient
des bébés et plantent des arbres. Ils étaient censés exercer leur domination sur toute la création,
en transformant la terre entière en une vitrine de la gloire, de la beauté et de la majesté de Dieu,
puis en la travaillant et en en prenant soin pour l'éternité.

Le travail était donc le dessein de Dieu depuis le début. Ainsi, le but ultime était que chaque
aspect de la vie et de la culture soit saturé de la beauté, de la gloire et de l'amour de Dieu. Mais
lorsque le péché est entré en scène, le travail a été maudit.

Alors , [Dieu] dit à Adam, ...

Le sol sera maudit à cause de toi.


C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des
épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs. C'est à la sueur de ton visage que
tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre (Genèse 3 : 17-19)

C'est à cause de la chute que le travail est difficile. Le travail implique de la sueur et des efforts,
des épines et des ronces. Ou encore, si vous préférez, le travail implique du stress et des heures
supplémentaires, des patrons dominateurs et des réunions ennuyeuses. Dans le monde du travail,
tout n'est pas comme il se doit. Le travail a été maudit. Toutefois, le travail est toujours bon.

Il est important que nous voyions à la fois la bonté du travail dans la création originelle de Dieu
et la lutte du travail sous la chute. Si nous ne voyons que le bien, nous serons frustrés lorsque les
choses ne se passeront pas comme elles le devraient. Si nous ne voyons que le mal, nous aurons
du mal à faire notre travail pour la gloire de Dieu. Le travail n'est pas tout à fait bon ou mauvais.
Il fait partie de la bonne création de Dieu, qui a été entachée par la chute. Par ailleurs, Dieu
travaille au rachat du travail.

Travail racheté

La rédemption ne concerne pas seulement les âmes individuelles, mais la restauration du cosmos
tout entier. Romains 8 : 20-21 dit : « Car la création a été soumise à la vanité… avec
l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la
liberté de la gloire des enfants de Dieu. » Dieu veut restaurer la création à travers nous.

Lorsque Dieu nous rachète en Christ, il ne se contente pas de changer notre destin éternel. Il
change toute notre vision du monde, toute la base de notre vie, la grille à travers laquelle nous
voyons le monde. La rédemption touche chaque partie de notre être. À travers nous, la
rédemption de Dieu s'étend au monde qui nous entoure.

La rédemption en Christ doit donc transformer notre vision du travail. Le travail n'est plus un
mal nécessaire. Il est désormais un appel. Le travail a une grande signification spirituelle, car il
constitue une opportunité par laquelle Dieu peut être glorifié. Souvenez-vous de 1 Corinthiens 10
: 31 : « Ainsi, que vous mangiez, que vous buviez, bref, quoi que ce soit que vous fassiez, faites
tout pour la gloire de Dieu. » Un commandement similaire est donné dans Colossiens 3 : 17 :
« Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en
rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père.». Lorsque vous vous présentez à votre
travail, vous êtes là pour la gloire de Dieu. Dieu veut être honoré dans ce que vous faites et dans
la façon dont vous le faites.

De quelles manières Dieu peut-il être glorifié dans notre travail ? Examinez ces considérations
bibliques :

• Dieu est glorifié lorsque nous mettons tout notre être dans notre travail, en vue de lui
plaire, et non de plaire aux hommes (Colossiens 3 : 23-24).
• Dieu est glorifié lorsque nous sommes honnêtes, même si cela nous blesse ou nous
empêche d'avancer (Genèse 39 ; Psaumes 15).
• Dieu est glorifié lorsque nous honorons nos supérieurs et nous soumettons à leur autorité
(Romains 13 : 7 ; 1 Timothée 6 : 1).
• Dieu est glorifié lorsque nous traitons nos collègues avec gentillesse et respect (Luc
6:31 ; Romains 12 : 18).
• Dieu est glorifié lorsque nous dénonçons la fraude, la malhonnêteté ou un comportement
contraire à l'éthique (Ephésiens 5 : 11-13).
• Dieu est glorifié lorsque nous abordons notre travail dans la prière (1 Thessaloniciens 5 :
17).
• Dieu est glorifié lorsque nous évitons de nous plaindre ou de râler, même dans des
situations de travail peu propices (Philippiens 2 : 14-15).
• Dieu est glorifié lorsque nous refusons de faire du travail et de l'argent nos idoles
(Ecclésiaste 5 : 10-12 ; Matthieu 6 : 24).
• Dieu est glorifié lorsque nous planifions diligemment l'avenir (Proverbes 21 : 5).
• Dieu est glorifié lorsque nous vivons simplement et donnons généreusement (Proverbes
22 : 9 ; 1 Timothée 6 : 17-19).
• Dieu est glorifié lorsque nous lui faisons confiance pour notre pain quotidien (Matthieu 6
: 11).
• Dieu est glorifié lorsque nous nous reposons du travail (Deutéronome 5 : 13-15 ; Psaumes
46 : 10).

De toutes ces manières et de bien d'autres encore, nous pouvons accomplir notre travail à la
gloire de Dieu.

Que faire maintenant ?

Jusqu'à présent, j'ai essayé de brosser une large théologie biblique du travail. Je prie pour que,
lorsque vous réfléchissez à ces choses, Dieu vous touche avec la profondeur de la spiritualité du
travail et vous donne une vision plus large pour sa gloire dans votre vocation. D'un autre côté,
vous avez parfois besoin de bons conseils pratiques. À un moment donné (généralement à peu
près maintenant), vous allez vous poser la question suivante : « Comment tout cela devrait-il
changer ce que je ferai demain ? » Voici mes quatre meilleures réponses.

Premièrement, travaillez dur. Allez travailler demain ou le mois prochain ou l'année prochaine et
faites de votre mieux. Soyez le meilleur employé, le meilleur directeur, le meilleur associé que
vous pouvez être. Soyez reconnu comme la personne la plus honnête, la plus humble, la plus
éthique, la plus compétente dans votre domaine. Faites tout cela, non pas pour faire avancer votre
propre carrière, mais pour faire avancer la gloire de Dieu.

Si vous voulez désespérément voir tous vos collègues sauvés, mais que vous avez l'habitude de
ne pas vous présenter au travail à l'heure, les gens seront contrariés et votre témoignage sera
compromis sans pour autant que Dieu soit honoré. Il y a déjà suffisamment de gens comme ça.
Ne soyez pas l'un d'entre eux.

Deuxièmement, ne vous attendez pas à ce que la vie au travail soit facile. Nous connaissons tous
des chrétiens trop heureux qui vont au travail en pensant que puisqu'ils aiment Jésus, tout va
s'arranger. Ce n'est pas le cas. Vous pourriez manquer votre quota. Vous pourriez perdre un
client. Vous pourriez être viré. Vous pourriez avoir des conflits avec votre patron ou vos
collègues. Ces choses ne signifient pas que Jésus ne vous aime pas ou que Dieu n'est pas de votre
côté ou que Dieu vous punit pour la seule fois où vous avez été ivre quand vous étiez en
première année. Au contraire, elles sont le résultat inévitable de la vie dans un monde déchu.

Souvenez-vous des épines et des ronces. Le travail est maudit. Le travail est affecté par la chute.
Le travail ne se déroule pas toujours comme il le devrait. Ayez donc une vue d'ensemble de la
sainteté du travail (la création). Mais soyez aussi réaliste à propos de la chute. Jésus n'est pas
encore revenu.

Troisièmement, apprenez les dix commandements. Je suis sérieux. Surtout le quatrième : le


sabbat. Vous l'avez probablement enfreint toute votre vie. Le moment serait bien choisi pour y
mettre fin.

Le repos est une chose profondément spirituelle. Dieu veut qu'il fasse partie intégrante de votre
routine hebdomadaire. Il l’ordonne, de la même façon qu'il vous ordonne de faire des disciples,
d'adorer Dieu seul et d'aimer votre prochain comme vous-même. Vous devez prendre ce
commandement au sérieux. Peut-être même avez-vous besoin de devenir légaliste pendant un
certain temps, juste pour prendre l'habitude de l'observer.

La plupart d'entre nous sont tellement habitués à la musique, à la télévision, aux e-mails, aux
interactions sociales, aux loisirs, aux conversations et à être très occupés au point d’oublier l'art
du repos.

La meilleure chose que vous puissiez faire pour vous-même, pour votre employeur, pour votre
carrière et pour la gloire de Dieu est de réserver un jour de votre semaine où vous ne pouvez pas
être joint. Éteignez votre téléphone portable. Ne vérifiez pas vos e-mails. Faites une très longue
sieste. Communiez avec d'autres croyants. Faites une promenade ou regardez un coucher de
soleil ou lisez un bon livre.

Si vos obligations professionnelles ne permettent pas une période de repos de vingt-quatre heures
chaque semaine, envisagez de prendre un jour de repos et de silence chaque mois pour vous
isoler et vous reposer. Pourquoi ne le feriez-vous pas ? Vos collègues prendront des jours de
congé lorsqu'un animal de compagnie meurt ou lorsqu'une petite amie rompt avec eux ou
lorsqu'ils ont la gueule de bois après un long week-end. Allez-vous vraiment vous sentir
coupable de prendre un jour sur trente pour vous rafraîchir l'âme par une communion intime avec
le Dieu de l'univers ? J'espère le contraire.

Quatrièmement, apprenez à faire la prière du Seigneur. Il y a une raison pour laquelle Jésus a
enseigné à ses disciples « comment » prier. Jésus, le maître enseignant, savait que nous devenons
ce que nous prions. Lorsque nos prières se concentrent sur nos besoins et nos programmes et sur
la façon dont nous voulons que Dieu nous bénisse, nous devenons des personnes égocentriques
et myopes. Pour nous sauver de cela, Jésus nous a donné un modèle de prière qui nous fait
commencer à nous soucier du nom du Père, du royaume du Père, de la volonté du Père. Nous
commençons à voir que le travail, comme toute la vie, concerne Dieu, et non pas nous. Alors,
mettez-vous dans la discipline de la prière du Seigneur avant le travail, après le travail et pendant
le travail, non pas pour que Dieu fasse quelque chose pour vous, mais pour adopter un mode de
vie centré sur Dieu.

Appelé

Mon ami David a quitté le ministère à plein temps pour devenir éleveur dans une région rurale de
Washington. Il a affirmé que Dieu l'appelait à le faire. À l'époque, je ne comprenais pas tout à
fait. Je travaillais toujours en partant du principe selon lequel Dieu appelle les gens à entrer dans
le ministère, et non à en sortir. En fait, j'ai essayé de convaincre David de rester dans le ministère
vocationnel. Il était bon dans ce qu'il faisait. Dieu se servait de lui. Quitter le ministère n'avait
aucun sens.

Mais ça l'est maintenant. Être un éleveur n'est pas moins glorifiant pour Dieu que d'être un
pasteur. Si vous voulez devenir éleveur, j'espère que vous aborderez votre travail avec le même
sens de l'appel que mon ami David : élever du bétail à la gloire de Dieu. Si l'élevage n'est pas
votre truc, alors faites ce que vous voulez avec une vision divine de la vocation. Comme Paul l'a
dit aux Colossiens : « Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur
et non pour des hommes… Servez Christ, le Seigneur. » (Colossiens 3 : 23-24). Cela est tout à
fait vrai, que vous prêchiez des sermons, que vous vendiez du bétail ou que vous vendiez des
provisions.

Maintenant, mettez-vous au travail.

Réflexion

1. Que pouvons-nous apprendre sur le travail dans le livre de la Genèse ?

2. Que signifie être appelé ? Qu'est-ce qu'une vocation ?

3. Comment le travail a-t-il été racheté ?

4. De quelle manière pouvons-nous glorifier Dieu par notre travail ?

5. Qu'est-ce qui rend le travail bon et non pas nécessairement mauvais ?

6. Qu'est-ce qui vous motive le plus lorsque vous pensez à la façon dont vous pourriez glorifier
Dieu dans votre travail ?

7. Pensez-vous qu'il y a une différence entre l'appel à un travail spécifique et l'appel aux missions
? Si oui, pourquoi ?

Bob Thune a été appelé par Dieu à diriger la communauté de l'église Coram Deo à Omaha,
Nebraska. Dans le passé, il a également été appelé par Dieu à être assistant de lavage de
voitures, agent de sécurité, recruteur, collaborateur de campagne politique, vendeur de voitures
d'occasion, agent de collecte de fonds, ministre du campus et écrivain.

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