Le macroniveau est le niveau d’analyses des organisations entre elles. En ce compris les
organisations étatiques, les organisations de marché, etc.
Le métaniveau d’organisation est celui des métarécits, des discours sur ce qu’est une
organisation, par excellence, de tel ou tel secteur.
Harmonie : considérer que le fonctionnement habituel des organisations ou des relations entre
individus s’appuie d’abord sur des formes de coopérations harmonieuses. Le conflit est un
accident.
Conflit : considérer que le fonctionnement habituel des organisations ou des relations entre
individus s’appuie d’abord sur des formes de conflits. L’harmonie est un accident ou une
résultante.
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Motivation : l’une des questions de la psychosociologie des organisations porte sur les incitants
au travail. La motivation n’est pas ici définie comme une qualité purement individuelle mais
comme le résultat d’un rapport social organisationnel. Par ailleurs, les « motifs » du travail
excèdent de loin le seul motif pécuniaire (sans quoi il suffirait d’augmenter primes et salaires
pour développer un climat de travail motivant).
Coopération : l’un des ressorts de la motivation porte sur les capacités de l’organisation à
devenir un milieu de « coopération ». Il s’agit ici de rechercher les moyens de travail en commun.
Cette coopération ne peut pas être pensée en oubliant les jeux de pouvoirs, les imaginaires, les
représentations des uns sur les autres, etc. La coopération suppose un ensemble de routines
informelles, de manières de faire, de petits engagements quotidiens. Les supprimer, c’est
directement porter atteinte à la coopération.
Plus généralement, la PSO pose comme central le rapport entre pouvoirs, structures, décisions
FORMELLES et jeux d’influences, groupements, interprétations des décisions INFORMELLES
Le système informel
- ensemble des comportements, des relations et des stratégies non prévues par l’organisation.
Exemple : moment de discussion non prévu, rencontre du directeur des ressources humaines à la
machine à café.
Notons que l’organisation réelle ne peut être appréhendée qu’en considérant l’organisation
formelle par rapport à l’organisation informelle, et réciproquement.
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8. En vous aidant du film présentant les usines Ford, film vu au cours, définissez les
principales caractéristiques du modèles fordiste ?
Spatialement, l’usine fordiste, tout comme l’administration fordiste supposent :
unité de lieux (ex : cité administrative de l’Etat « comme » une usine)
hiérarchie entre les lieux
fonctionnalisation des lieux
Socio-professionnellement, l’usine fordiste suppose, comme l’administration fordiste :
une hiérarchie de commandement claire entre propriétaires, concepteurs, exécutants
la naissance de la catégorie des cadres
le salariat comme rapport social
salaire horaire
CARRIERE
Identités socio-professionnelles fortes (classes sociales et esprits de classes liés à l’entreprise
et aux statuts ressemblants) : classe ouvrière, employé, « esprit de cadres maison », etc.
Socialement, ces modes d’organisation ‘insèrent dans un contexte sociétal particulier :
une séparation claire entre lieu de travail et hors travail
une formation hiérarchisée et séparée à l’école
une cellule familiale fixe et patriarcale
Enfin, toutes ces caractéristiques viennent à sanctionner une valeur. Celle-ci se dit en termes de
quantité de production (nombre de dossiers, nombre de produits) et d’augmentation de la
production matérielle (de dossiers, de produits matériels).
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charismatique. De plus, il n´y a plus d´opposition entre le travail et l´hors travail, entre le salariat
et le non salariat : tout ce qui n´est pas comptabilisés peut à terme être productif et servir à
générer des projets. On intègre aussi le fait que tout est destiné à s´arrêter (temps limité) même l
´entreprise. L´entreprise devra donc se recomposer et le grand devra savoir se dégager d´un
projet afin d´être disponible pour de nouveaux liens.
Les relations sociales deviennent elles-mêmes sources de valeurs (on vend les carnets d
´adresses). Le grand a donc de l´entregent.
10. En vous aidant du film vu au cours à propos d’une entreprise contemporaine (usines
Fenwick, la mise à mort du travail : la dépossession, discutez la particularité et la réalité
des conditions de travail « postfordiste » (vente et travail ouvrier).
http://www.youtube.com/watch?v=yg6cPrM_d24&feature=youtu.be
KKR, les employés ne sont pas au courant des ventes annuelle que réalise chaque année
l’entreprise, ils n’ont également aucune idée de à quoi pourrait ressembler le propriétaire de
l’entreprise. Les employés de KKR sont soumis à la même pression salariale que l’entreprise
française Fenwick.
L’entreprise Fenwick veut optimiser le cœur de l’entreprise, pour ça on a fait appel à des
spécialistes de l’optimisation dont leur objectifs est d’éliminer tout ce qui pourrait être en trop,
considéré comme du gaspillage comme par exemple le surplus de stock qui est un capital qui
dort.
Les spécialistes se sont basées sur le modèle japonais « Kaizen » qui signifie un changement pour
le mieux. Le principe de se modèle identifie 7 gaspillages de capitaux :
Le stocke en attente
Les mouvements inutiles
Les temps-morts
La surproduction
La surface perdue
Les défauts de production
Tout déplacement non productif de l’ouvrier
L’entreprise Fenwick va donc réorganiser la façon de travailler, l’implantation pour optimiser les
postes et les déplacements.
Problèmes, il y a peut-être moins de déplacement mais cela augmente la cadence et donc la
fatigue ! On compare cela à un sportif de haut niveau. L’utilisation de drogue ou autres produits
est consommé pour oublier la douleur, le stress car on exploite les limites du corps des ouvriers.
Il semblerait que l’entreprise utiliser le modèle de toyotisme, c.à.d. les grands pats sont remplacé
par des petits pats, le rendement est à la chaîne, on est à la chasse des temps de récupération
pour l’ouvrier. Chaque salarié est invité à proposer des solutions pour augmenter la productivité
et la sécurité de leurs postes, ainsi ils deviennent donc responsables de l’intensification de leur
travail. Le but principal est le profit, les conditions de travail ne sont qu’accessoire.
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L’intérim est en Belgique régulé. Une entreprise sous-traitante doit organiser sa propre
production. La mise à disposition de main-d’œuvre par contre suppose que l’entreprise
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utilisatrice fournisse les outils de travail et puisse faire valoir une autorité juridique. Elle n’est
permise que dans le cadre de l’intérim (avec des entreprises d’intérim reconnues). La réputation
du travailleur de l’agence d’intérim est évidemment importante pour lui comme pour l’agence
d’intérim qui vise à satisfaire son client (contrat commercial). Il existe donc des pressions
particulières sur les intérimaires.
L’intérim est bien un outil de flexibilité : les périodes de contrat ont tendance à être très courte :
contrat journalière, hebdomadaire, mensuels
Mais en termes de condition de travail, l’intérim officiellement du moins remplace un poste
existant et connaît les mêmes conditions de travail qu’un travailleur « statutaire » de
l’entreprise. Y compris la gestion des horaires et le salaire de base.
Dans le cas de l’intérim, la ligne hiérarchique est transférée.
Groupe formel : créés explicitement par une organisation dans un but déterminé.
Groupe informel : se développe naturellement selon les préférences ou les intérêts communs
pas dotés d’une structure officielle ou juridique. L’adhésion est nécessairement volontaire.
Groupe d’appartenance : groupe dans lequel l’individu a des relations directes, de face-à-face,
avec les autres membres c’est le groupe primaire dont il fait partie effectivement et
physiquement à tel moment de sa vie.
Groupe de référence : groupe dont l’individu tire, d’une manière plus ou moins consciente, ses
opinions, ses principes, ses valeurs, ses buts
Entre les Groupes de référence et d’appartenance :
Trois possibilités (selon les tailles respectives des groupes ou encore le recouvrement ou non des
valeurs)
compatibilité intégrale
compatibilité relative
incompatibilité
15. Qu’est-ce que l’effet Janis ? qu’est-ce qui le favorise ou pourrait l’empêcher ?
L´effet Janis désigne le fait qu´à l´intérieur du groupe se développent des mécanismes
psychologiques qui incitent les individus à rapprocher leurs points de vue les uns des autres car il
y a un refus de la différence, et à développer une cohésion qui leur fait prendre des positions
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irrationnelles. La pensée groupale se caractérise par le fait que les individus du groupe ne
tiennent plus compte des réalités extérieures et des prises de risques, cherchent à établir un
consensus sur la solution la plus acceptable pour sauvegarder la cohésion du groupe quitte à :
dénaturer l´information qui menacerait la cohésion, avoir une sensation d´invulnérabilité et une
pauvreté de l´information recherchée.
C'est un refus de la différence, barre la route à la créativité. Il naît quand l’objectif du groupe est
de maintenir le groupe avec une forte complicité et éviter absolument tout conflit. Ils créent une
sensation d'invulnérabilité et ils dénaturent l’information qui menacerait la cohésion.
Pour le combattre, il faut que le groupe reste ouvert, communicatif et ne doit pas trop s'isoler.
Expérience :
8étudiants regardent un tableau. Parmi les étudiants, 7 d’entre eux sont des complices des
chercheurs et une ne l’est pas.
Le chercheur place, plusieurs fois de suite, sur le tableau 2cartons distants d’1 mètre.
Sur un 1er carton une seule ligne noire est dessinée tandis que sur un second, 3lignes de mesures
différentes sont dessinées, seule l’une de ces 3lignes est de même mesure que la ligne du
premier carton.
Les étudiants donnent leurs avis à voix haute, en commençant toujours par le même.
Dans ces cas où les complices donnent de fausses réponses, une fois sur 3, le « sujet naïf »
s’aligne sur les mauvaises réponses des complices. Dans ¼ des cas, les naïfs restent totalement
indépendants. Mais si tous les complices donnent le bonne réponse, le naïf donnera à chaque
fois, la bonne réponse.
Du conformisme existe sans toutefois être total. Il y a bien un effet de majorité.
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Expérience :
Les individus sont dans une pièce totalement obscure. Cette situation supprime les repères
spatiaux. Si on allume une petite lumière dans la pièce telle qu’elle est vue mais n’éclaire rien, les
individus auront tendance à lui attribuer un mouvement. Il s’agit du seul point de repère
possible : créer un mouvement crée 2 points dans le noir susceptible de permettre un début
d’orientation. Les expérimentateurs allument cette lumière pendant une durée brève. Les
individus ont l’impression que la lumière bouge. Chaque individu perçoit un mouvement mais un
mouvement différent
La normalisation est le processus qui permet à un groupe de converger vers une norme
commune. Pour pouvoir étudier ce processus expérimentalement, Sherif utilise l'effet
autocinétique, une illusion par laquelle un point lumineux de faible intensité semble se mouvoir
de façon erratique.Cette illusion a lieu surtout si le sujet ignore la distance qu'il y a entre lui et la
lumière et même s'il sait que la lumière ne se déplace pas.
Contrairement au conformisme où les ensembles sociaux sont posés comme supérieurs et déjà
existant et va exercer une pression sur les mouvements minoritaire, la normalisation elle va
accompagner la fabrication du groupe.
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Interprétations :
Elton Mayo a étudié les différentes modifications de conditions de travail dans l’entreprise.
Toutes les modifications mises en place ont engendré une augmentation du rendement. Alors
que le retour aux conditions de départ a entraîné… un rendement supérieur lui aussi.
Alors, puisque les augmentations du rendement n’étaient pas expliquées par les conditions
expérimentales, dans ces situations bien encadrées ou une majorité de facteurs sont bloqués,
c’est l’effet Hawthorne qui en fut la justification.
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Les participants à une expérience, sachant qu’on leur accorde de l’intérêt, et pour cette raison,
vont s’investir différemment (souvent plus) dans les tâches observées/étudiées.
Dans cette expérience : Effet Hawthorne: les travailleuses agissent “positivement” parce qu’elles
ressentent l’intérêt d’autres personnes (ici les psychosociologues).
20. Quelles sont les deux fonctions de l’entreprise selon l’école des relations humaines ?
Il y a 2 niveaux d’organisation : l’un formel, l’autre est informel, circulation non prévue de
l’information. A ces 2 niveaux correspondent 2 fonctions de l’entreprise :
Fonction économique: organisation formelle et technique, s'exprime en termes de coût, profit,
efficacité (fabriquer et vendre un produit) Une logique rationnelle, celle des cadres.
La 3ème étape est la conversion : cela s´exprime par un changement d´attitude non-dit et par la
clandestinité.
La 4ème étape est le changement social : passe de l´état privé à l´état public et on oublie d´où
vient le message (quels porteurs) tant en étant influencé (=cryptomnésie). Les discriminations
des minorités vont alors continuer. Conversion latente.
Exemple: Cryptomnésie sociale: oubli d’où vient le message (phénomène courant) permettant de
ne pas reconnaître nécessairement les porteurs de message mais d’être pour autant, influencé
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Révélation d’un groupe minoritaire c’est le moment où le groupe se déclare. Exemple : quand il y
a un conflit. Pas de crédibilité dans un premier temps. La minorité doit fournir des repères de
nouvelles normes, entrant en conflit avec les précédentes.
Incubation : Exemple : quand il y a une comparaison sociale (se poser des questions
d’appartenances au groupe, comparé à d’autres groupes) et validation (se poser des questions
sur le contenu du message). La comparaison est engagée, il y au ra aussi des discussions sur le
groupe minoritaire.
Conversion Exemple : quand il y a un changement d’attitude ou clandestinité
Innovation: phase de changement social Exemple : Cryptomnésie sociale: oubli d’où vient le
message (phénomène courant) permettant de ne pas reconnaître nécessairement les porteurs de
message mais d’être pour autant, influencé. Les discriminations peuvent dès lors continuer, etc.
22. Expliquez l’expérience de Paicheler (autour de l’influence latente sur le long terme)
Paicheler étudie l´influence d´une minorité.
En première étape, des individus répondent à un questionnaire portant sur les rapports
hommes/femmes. On peut évaluer une sorte de « degré de féminisme » des répondants. 4
En deuxième étape, les individus se réunissent en 3 groupes. Et chacun de ses groupes cherchent
à fabriquer des réponses collectives.
1 groupe : machiste, 1groupe : féministe et 1 groupe témoin.
La minorité est d´autant plus influente qu´elle va dans le sens de l´évolution des normes de la
majorité (des tendances propres de la majorité ; encore faut-il les repérer)
Ceci permet de comprendre le rôle des faiseurs d´opinion, minoritaires dans une situation
données mais majoritaires par rapport à une tendance sociale plus générale à l´œuvre.
Critique : cette étude porte sur les opinions et les avis, pas directement sur les comportements.
23. Citez 4 conditions pour qu’une minorité puisse influez une majorité
1. La minorité doit être reconnue comme existante par le groupe
2. Indépendance perçue du comportement minoritaire, c’est-à-dire non dépendante d’autres
groupes (loyauté minoritaire). De même, pas de sensation qu’il s’agisse d’une défense
d’intérêts trop particuliers, purement liés aux intérêts des individus.
3. Précision des arguments et motivation explicite: fermeté des arguments et capacité de
concession, négociation (légère).
4. L’influence éventuelle dépend bien sûr du point de vue initial de la majorité.
5. Dans d’autres cas encore, les minorités de groupes différents peuvent s’allier et modifier la
structure de tous ces groupes en même temps.
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3dimensions de BASS :
Le leadership transactionnel : échanges au cours desquels les dirigeant motivent leurs
subordonnés par récompenses/punitions (liés au rendement/erreur)
Le laisser-faire : fuit responsabilités, reporte décisions, pas de commentaires et peu d’aide aux
subordonnées. Il les laisse se diriger eux-mêmes.
Storming :
Crise provoque action collective (crise au sens large, résolution de problèmes)
Conflits, débats où chacun cherche à imposer son point-de-vue, occuper telle position ne pas se
laisser aliéner par les autres…
Très créatif (brainstorming) ou très destructeur
Norming
Définition des rôles, statuts, missions, objectifs
Performing
L’équipe devient un TOUT supérieur à la somme des parties.
Exemple : avec certains orchestres dont la « pâte musicale » ne permet pas de dissocier un
instrument particulier ou de certaines équipes de football malgré les changements.
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26. Qu’est-ce que le leadership ? Quel est le rapport entre leadership et autorité formelle ?
C’est l’art damner des personnes à accomplir une tâche volontairement, impliquant d’organiser
l’expérience du groupe et en tirer tout son potentiel.
La spécificité du leader, c’est de faire accepter et réaliser des objectifs élevés, obtenant ainsi un
rendement qui dépasse l’exécution mécanique, routinière et minimale dont doit souvent se
contenter celui qui n’a d’autre ressource que l’autorité formelle attaché à son poste, alors que
les gestionnaires savent ce qu’il faut faire, les leaders s’attachent plus à libérer une influence, à
guider, à orienter.
Manager Leader
Comment et quand ? Quoi et pourquoi ?
Maître d’œuvre du quotidien Maître d’ouvrage de l’avenir
Système et procédures Vision et influence
Cherche à atteindre un objectif Cherche à mobiliser une communauté
Conflit négocié (et représenté) : Conflit mettant en présence les parties sous la forme de «
négociateurs ». Ces négociateurs peuvent être des individus particuliers. Par opposition aux
médiateurs, les négociateurs sont plutôt des diplomates engagés clairement du côté de l’une ou
l’autre partie. A leur sujet se posent les questions cruciales de légitimité de représentation, de la
reconnaissance mutuelle de cette légitimité. Le conflit négocié vise à des accords provisoires .
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30. Quelles sont les 4 éléments définissant la typologie du harceleur selon Hirigoyen
Hirigoyen décrit le harcèlement moral comme un rapport psychologique entre un harceleur et un
harcelé. L’auteure définit ainsi une typologie du harceleur en 4 point, 4 modes de
fonctionnement.
La mégalomanie : il s’agirait d’un mécanisme axé autour de la sensation pour le harceleur d’être
dépositaire principale de la Vérité. Cette sensation a pour conséquence le développement d’une
critique systémique des positions des autres (toujours moins vrais que la sienne). Il tient
principalement à la reconnaissance par els autres de sa position de dépositaire de Vérité. Toute
critique extérieure est alors bannie, combattue en ce qu’elle mettrait en cause cette position et
lutte pour que sa « réputation » soit intacte. Ce schéma le rende incapable de saisir d’autres
rapports (affectifs par exemple) que celui de Vrai et Faux (dont il est dépositaire).
La paranoïa : la menace que constitue l’autre prend la forme d’une paranoïa. Celle-ci inclut une
forme de séduction langagière de certains publics de l’entreprise contre d’autre menaçant. Cette
séduction, si elle échoue, peut se retourner en violence symbolique contre ceux qui était
auparavant séduits.
La notion fait aussi l’objet de critiques issues de psychologues. Ils remarquent qu’un certain
nombre de personnes peuvent s'installer dans une position de victime. Le retournement de
situation peut exister et la plainte pour harcèlement, devenir un moyen de se débarrasser d'un
personnage dérangeant. Par ailleurs, au vu de la définition psychologique du harceleur,
l’accusation de harcèlement peut entrer dans leur jeu de « manipulation ». C’est d’ailleurs
Hirigoyen elle-même qui critique en ce sens la notion qu’elle avait par ailleurs contribuer à créer
(tout en proposant une définition réformée du harcèlement insistant sur l’intention du
harceleur).
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Du harcèlement moral, les critiques sociologiques se posent la question du contexte dans lequel
il naît, aussi bien du point de vue de la « naissance d’un diagnostic » que de « l’évolution des
modes d’organisation du travail ». Pour les sociologues, il ne s’agit pas de qualifier la situation
actuelle de pire ou meilleure qu’une situation précédente mais de s’intéresser aux formes que
prennent, dans nos sociétés contemporaines, les qualifications de la souffrance au travail.
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