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SOCIOLOGIE DE MAX WEBER

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SOMMAIRE
 Introduction
 Biographie
 La sociologie wébérienne et la sociologie de Durkheim
 La sociologie compréhensive
 La science de la culture
 La neutralité axiologique
 L’ideal type
 La causalité
 La rationalisation
 Le capitalisme
 La sociologie de la religion
 L’impact de la sociologie de weber sur le monde : ses
ouvrages
 Conclusion

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INTRODUCTION
La diversité apparente des objets que Max Weber étudie et le
caractère déconcertant d’une pensée qui échappe aux alternatives
épistémologiques et philosophiques fixées par un siècle d’histoire des
sciences humaines. Écartant ces alternatives, le présent ouvrage
propose une lecture transversale qui éclaire les unes par les autres les
positions épistémologiques de Weber et ses études concrètes. Ce
chassé-croisé permet de dégager le programme de la « sociologie
compréhensive » : un comparatisme combinant les échelles
d’analyse, dont l’objectif est de distinguer les « conduites de vie » et
de peser l’importance relative des différentes « puissances » qui leur
donnent forme (logiques économiques et politiques, règles juridiques,
éthiques religieuses). Ce comparatisme est travaillé par une
ambivalence, que condense la notion de « rationalisation ».
Reconnaître et résoudre cette ambivalence permet d’adapter le projet
wébérien au traitement des questions de notre époque

BIOGRAPHIE

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Max Weber, de son vrai nom Karl Emile Maximilian Weber, né le 21
avril 1864 est un sociologue et économiste allemand initialement
formé en droit.
Alors de son enfance, il s’ennuyait à l’école et avait peu de contact
avec les enfants de son âge, il passait son temps à lire les auteurs
comme Kant, Cicéron, Machiavel… cela témoignait déjà de
l’intelligence qu’avait le petit Max. ainsi après l’obtention de son
baccalauréat, il s’inscrivit en droit à la faculté d’Heidelberg où il
suivait en plus des cours de droit, des cours en histoire, en théologie
et en philosophie.
En 1889, il obtint un doctorat en droit sous la direction du Pr Levin
Golchmitt avec pour thèse « le développement des sociétés
commerciales en nom collectif dans les cités italiennes au moyen
âge ». Deux ans plus tard c’est-à-dire en 1891, il achevât sa thèse
d’habilitation qui lui conférât la qualité de professeur d’université
sous le thème : l’importance de l’histoire agraire romaine pour le
droit public et privé.
En 1893 il fut nommé comme professeur d’histoire de droit romain et
de droit commercial à la faculté de Berlin. La même année il se mariât
avec Marianne Schnitger, une parente de sa mère. En 1994 il fut
nommé à une chaire d’économie politique à l’université de Fribourg
où il prononça sa leçon inaugurale en mai 1895 intitulée « l’Etat
national et la politique économique » qui fait sensation car Weber à
travers elle, exprima de façon enflammée son nationalisme soutenant
l’impérialisme allemand.
En 1897 quelques mois après le décès de son père avec qui il avait
auparavant rompu suite à une violente dispute, il fut atteint d’une
grave dépression nerveuse qui le conduira à arrêter ses activités
durant 5ans. Ainsi 1903, il réoriente ses recherches vers la sociologie.
En 1909 il fonda la 1ère société allemande de sociologie.

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En 1918 ayant refusé la défaite de l’Allemagne et appelant à la
résistance, Weber fit partie de la délégation allemande qui signa le
traité de Versailles. Egalement il fit partie du comité charger de
rédiger la nouvelle constitution du Reich allemand. La même année il
contracta une grippe qui le conduira à la mort 14 juin 1920. Ainsi
avec lui finit la 1ère génération philosophique puisque Emile Durkheim
et Georg Simmel s’en étaient allés bien avant lui.
LES FONDEMENTS DE THEORIE COMPREHENSIVE
-E. DURKHEIM ET WEBER  : UNE DIFFERENCE D’APPROCHE

Avec Émile Durkheim, Max Weber est considéré comme le père fondateur de
la sociologie moderne. Chacun illustre une tradition sociologique opposée.

Durkheim est le père du « holisme méthodologique » : le « tout » est


supérieur et antérieur à la partie.

Weber est le fondateur de l’individualisme méthodologique : on ne


peut comprendre les faits sociaux en dehors des individus qui entrent en
interaction.

Durkheim est un penseur français qui a eu une fonction déterminante dans la


création de la sociologie en tant que nouvelle discipline scientifique. Sa vision
de la société est holiste, Il la considère comme un formant, un tout qui
surdétermine les éléments qui en font partie, ici, les individus.

Max Weber arrive à rendre ses interprétations crédibles soit par opérations
rationnelles, soit en suscitant l’empathie.
Pour Weber, le social est constitué d’activités orientées significativement,
subjectivement et activement en fonction d’autrui. Lorsqu’une activité sociale
a un sens propre pour une personne singulière, il s’agit du sens subjectif de
l’activité. Pour comprendre la structure sociale, il faut dé substantifier les
institutions pour en dégager les agents singuliers.

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En deuxième lieu, La sociologie selon Weber doit comprendre, puis
expliquer, l’action sociale. Elle s’intéresse aux actions sociales et se demande
quel sens donnent les acteurs à leurs actions, pour ensuite expliquer pourquoi
tel sens a conduit à telle ou telle action. Weber parle d’action sociale pour
désigner un comportement humain orienté vers autrui, auquel l’acteur donne
un sens. La réalité sociale ne peut s'expliquer uniquement par des liens de
causalités comme c'est le cas dans le domaine des sciences naturelles. Weber
postule que la sociologie, l'histoire et l'économie sont des « sciences de la
culture ». Elles doivent être étudiées selon une méthode propre. Pour
Durkheim, à la différence de Weber, les faits sociaux doivent être analysés
comme des choses, c'est-à-dire sur le modèle des sciences de la nature

De façon synthétique Max à la différence de weber il ne va pas se limiter à


expliquer en effet Durkheim avait une sociologie dit explicative La sociologie
doit devenir une science : ce n’est pas de la psychologie (étude des
phénomènes individuels) ni de la philosophie (principes généraux issus de la
méthode déductive). Tandis que Weber a opté pour une sociologie dit
compréhensive. Tout de même Weber il ne va pas s’éloigner totalement de
l’explication mais il va juste avancer l’idée de chercher à comprendre par des
interprétations et par la proposition d’une démarche compréhensive plus
centrée sur l’individu

Une opposition classique entre Durkheim & Weber sur la méthode. Mais une
volonté commune d’établir la sociologie théorique et empirique qui permet
de réconcilier les approches.

-LA METHODOLOGIE COMPREHENSIVE

La sociologie compréhensive de Max Weber est une démarche


scientifique permettant la compréhension d’un fait social. Elle peut

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être comprise comme une démarche en trois étapes : la
compréhension, l’interprétation et l’explication du fait social.
Selon Weber, le monde social est une agrégation d’actions sociales,
qui représentent des comportements humains auxquels l’acteur
attribue un sens subjectif. Ces actions sont guidées par les intentions
et attentes de l’acteur. La dimension sociale d’une action implique
qu’un comportement doit être orienté vers un ou plusieurs autres
individus.
Phase compréhensive  :

La première phase de la démarche compréhensive sert à comprendre


le sens visé par l’acteur lors de ses actions sociales. Il s’agit alors
d’adopter une vision empathique afin de trouver ce sens subjectif
immédiat : un motif accordé par l’individu à son action. Lors de cette
étape, on accorde à l’individu une grande autonomie et on ne cherche
pas encore à interpréter ou déchiffrer son action. Ce travail est
effectué lors de la seconde phase, la phase interprétative.

Phase interprétative  :

Une fois le sens identifié, le chercheur passe donc à la phase dite


interprétative. Il s’agit alors d’objectiver le sens identifié dans la
première phase. On adopte alors une posture extérieure dans le but
de pouvoir créer des concepts ou modèles utiles à l’analyse. Il s’agit là
d’une tâche difficile, à cause de l’implication du chercheur dans le
monde qu’il étudie. Weber a donc élaboré des outils théoriques
permettant au chercheur de se distancier de son objet d’étude et
d’avoir un regard plus extérieur.
Le premier de ces outils est le rapport aux valeurs : il consiste à faire
prendre conscience au chercheur qu’il est lui-même inséré dans le
monde social. Après cette prise de conscience, il s’agit pour lui
d’analyser la subjectivité de ses propres choix, de ses partis pris ainsi
que de ses valeurs, pour tendre vers plus d’objectivité. Une fois
conscient de ses propres valeurs, le chercheur fait appel à la

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neutralité axiologique (second outil de distanciation), qui consiste à
ne pas émettre de jugement ni de hiérarchisation des valeurs.
Dès que l’extériorisation est effectuée grâce à ces deux outils de
distanciation, le chercheur va pouvoir élaborer des concepts tirés de
ses observations. Néanmoins, ces observations étant issues du monde
social, lui-même composé d’une infinité de faits, elles sont donc d’une
complexité difficilement déchiffrable. Weber recourt donc à un autre
principe méthodologique, l’idéal-type, pour faciliter la lecture du réel.
Il s’agit alors de concevoir des catégories d’analyse isolant les traits
les plus fondamentaux, distinctifs et significatifs d’un phénomène
social. Attention, il ne s’agit pas de faire des moyennes mais bel et
bien d’une exagération de certains traits significatifs d’un fait social,
de créer une utopie qui n’existera jamais à l’état pur dans le monde
réel mais qui aide le chercheur à désenchevêtrer le monde social.
Par exemple, dans ses travaux sur la formation de l’Etat, Weber
cherche à expliquer le rôle de la domination de l’Etat sur ses « sujets »
grâce à son outil bureaucratique. Pour expliquer cela, il définit trois
idéaux-types de domination : le premier idéal-type est celui de la
domination charismatique. Dans ce cas, la domination repose sur le
charisme d’une personne (et non sur les règles ou les lois), comme par
exemple Che Guevara ou Jésus. Le deuxième idéal-type de
domination est la domination traditionnelle, qui repose sur la
soumission et la croyance en la tradition. On peut retrouver celle-ci
notamment dans des communautés religieuses. Enfin, la domination
légale rationnelle, repose sur la croyance en la légitimité des
règlements et de ceux qui les exercent. Pour Weber, la forme la plus
pure de la domination légale-rationnelle serait la bureaucratie
étatique. En effet, les fonctionnaires
Leur permettent d’exercer des fonctions de domination. Le système
bureaucratique est hiérarchique, basé sur les qualifications et sur
l’impersonnalité de l’accomplissement de la tâche : n’importe quelle
personne compétente peut donc exercer cette tâche. L’Etat moderne
repose sur cette forme de domination. Il est important de rappeler

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que, bien que certains cas tendent vers l’idéal-type (on y retrouve des
caractéristiques marquantes), jamais un de ces trois types de
domination ne se manifeste sous sa forme la plus pure dans la réalité.
Phase explicative  :

La troisième et dernière étape de la démarche compréhensive est la


phase explicative, qui vise à établir une compréhension causale de la
réalité sociale (Fleury, 2001, p.30), c’est-à-dire à détecter les
causalités entre les phénomènes. Cette étape nécessite donc de
l’imagination : il faut alors configurer diverses causes et
conséquences imaginaires entre elles pour déterminer la réelle
causalité entre deux phénomènes. Weber s’intéresse dans cette étape
aux conséquences voulues et non-voulues.
Cette étape peut être illustrée par l’ouvrage « L’éthique protestante
et l’esprit du capitalisme », où Weber établit un lien entre deux
phénomènes : le développement de valeurs protestantes liées à la
Réforme et l’avènement du capitalisme. Ainsi, la Réforme aurait
permis le développement de certains comportements liés à
l’accumulation de l’argent et peu présents dans l’environnement
catholique (celui-ci valorisait plutôt la dépense, la pauvreté, l’aumône
et non le travail). Une nouvelle conception du travail naît alors et
comprend des comportements de type plus disciplinaire et ascétique.
Ceci cause une valorisation de mécanismes permettant
l’accumulation de l’argent, comme l’épargne ou l’investissement,
encore peu présents dans la vision catholique dominante de cette
époque. Weber établit alors un lien entre ces deux phénomènes, mais
nous met cependant en garde contre une explication seule et unique
d’un phénomène. En effet, pour définir le lien entre ces deux
phénomènes, il parle « d’affinité élective », c’est-à-dire qu’il existe
des circonstances favorables pour que l’éthique protestante engendre
le capitalisme, mais qu’il ne s’agit pas « d’une cause suffisante et
nécessaire ».

L’EPISTEMOLOGIE WEBERIENNE

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-LES SCIENCES DE LA CULTURE
Weber est un représentant important de la tradition allemande
dualiste et antipositiviste à partir de laquelle s'est construite la
sociologie allemande. À l'opposé de la tradition positiviste,
dominante alors en France, pour qui il y a unité des méthodes
scientifiques, la tradition allemande, dominée par l'herméneutique,
s'est construite sur l'opposition entre les sciences de nature et les
sciences de la culture, en insistant sur la spécificité de l'action
humaine. Ainsi, alors que pour Durkheim la sociologie doit s'établir
sur des méthodes propres, mais fondées sur les sciences de la nature,
Weber pense que la sociologie, tout comme l'histoire, fait partie des «
sciences de la culture ». Pour Weber, ces sciences sont trop éloignées
des sciences de la nature pour qu'elles puissent s'inspirer de leurs
méthodes. En revanche, l'économie politique, elle, se caractérise par
une méthodologie inspirée des sciences de la nature.

Comme le note Raymond Aron, « les caractères originaux de ces


sciences sont [pour Max Weber] au nombre de trois : elles sont
compréhensives, elles sont historiques et elles portent sur la culture. »

Les sciences de la culture sont compréhensives parce que les actions


humaines sont constituées par les processus par lesquels les hommes
donnent un sens subjectif au monde, et orientent leur activité en
fonction de celui-ci. Pour rendre compte des actions humaines, il faut
donc comprendre les intentions et les motifs subjectifs qui sont à leur
origine (cf. infra, la compréhension comme méthode)
Les sciences de la culture sont, d'autre part, nécessairement
historiques parce que le sens subjectif qui constitue les actions
humaines est toujours structuré à partir d'une situation historique
donnée.
Le fait que les sciences de la culture s'intéressent à la culture semble
aller de soi. Ce que Weber veut dire, c'est que les actions humaines,
étant des actions subjectives, se constituent dans le cadre d'un
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univers de sens plus vaste, c'est-à-dire d'une culture. Or, une culture
se caractérise tout d'abord par l'affirmation d'un ensemble de
valeurs.

-LA NEUTRALITE AXIOLOGIQUE


2 concepts traduisant la méthode de WEBER :

* La neutralité axiologique : Qualité exigible du savant qui doit


prendre de la distance par rapport à ses valeurs ; Il le fait non pas
lorsqu’il choisit son objet d’étude, il le fait lorsqu’il observe, analyse et
explique les phénomènes étudiées.
* L’idéal type : Modèle obtenu par l’analyse de situations historiques
et leurs comparaisons

I) La neutralité axiologique :

Il provient de l’axiologie qui est la science et la théorie des valeurs


morales.
Selon WEBER, la neutralité axiologique exprime la nécessité pour le
chercheur de dominer ses implications en développant sur le plan
personnel une attitude de rigueur intellectuelle libre de toute
préférence pour tel ou tel résultat de ses études.

Dans la pratique et lorsqu’il s’agit d’une recherche action, la


possibilité d’occuper une position de totale neutralité semble relever
du domaine de l’utopie. Le seul objectif réaliste pour le chercheur est
de considérer la neutralité axiologique comme une aspiration. Cette
aspiration passe par une prise de conscience du chercheur et de ses
préférences personnelles ; Il doit réussir à les mettre à distance par
rapport aux préférences exprimées de la population observée. La
neutralité axiologique rappelle aux chercheurs que dans toute
recherche de type empirique, tout peut être biaisé. 
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Elle n’est pas le seul principe méthodologique pour la conduite d’une
recherche sociologique solide. 

La deuxième règle d’observation évoquée par WEBER est celle de la


mise en place de la relation d’empathie entre le chercheur et l’objet
de la recherche. L’empathie trouve son origine du grec « Pathos » (ce
qu’on éprouve) ; Ce concept a été très utilisé dans la psychologie
sociale. En psychologie sociale, c’est la faculté de l’individu à
s’identifier à quelqu’un de ressentir ce qu’il ressent.

Pour Weber, il s’agit de souligner, à partir de la proximité entre le


sujet et l’objet d’étude, les particularités des sciences humaines vis à
vis des sciences de la nature.
Cependant, cette empathie doit simplement compléter et non pas
remplacer une sociologie compréhensive.

En l’absence d’empathie, le chercheur juge et évalue en fonction de


ses propres références culturelles, autrement dit de façon
ethnocentrique. Il biaise la communication et la réception du
message compliquant ainsi la compréhension en matière de
recherche scientifique. 
Selon M. Weber, la neutralité axiologique pose le problème de
l’impartialité dans les sciences sociales ; Cela pose le problème de
l’objectivité du chercheur.
Au sens strict, la neutralité implique le respect de 2 principes :

* Ne pas porter de jugement de valeurs sur l’objet étudié


* Distinguer clairement le rapport aux valeurs ; En effet, le jugement
de valeurs est une affirmation morale, tandis que le rapport aux
valeurs est un procédé de sélection et d’organisation de la science
objective. En effet, le savant pour élaborer l’objet de son étude est
obligé de faire un choix dans la réalité, à savoir la sélection des faits
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et la mise en forme des concepts qui exige une procédure du type
rapport aux valeurs.

-L’IDEAL TYPE
Qu’est-ce qu’un idéal type ?

Pour déterminer un concept on commence par sa définition selon le


penseur qui l’a inventé et on regarde les horizons qui l’a ouvert.
L’idéal type chez weber représente un concept sociologique qui sert à
formuler un modèle d’un phénomène social dont on veut éclaircir les
spécificités intrinsèques.
L’idéal type sera réutilisé par des théoriciens et dans des
organisations pour tester des études empiriques consacrées à la
bureaucratie.
Ce terme n’implique pas l’excellence mais il contient son idée : weber
ne vise pas de construire un modèle approprié mais il désire nous
guider vers les grandes lignes. Ceux-ci reflète le but de weber pour qui
l’idéal type sert à formuler un tableau de pensée homogène dont la
fonction sera seulement de nous guider dans la construction des
hypothèses et n’ont pas la reproduction de la réalité.
L’idéal type sert à rassembler des phénomènes éventuellement
discordants de l’expérience, ainsi la tâche du penseur sera de
chercher la cohérence et la logique qui relient l’ensemble des traits
quitte à en affaiblir voire à en radier quelques-uns. Et accorder plus
d’importance à l’autre.
L’idéal type est une utopie qui contribue fortement à la réflexion.
L’élaboration de ce concept repose sur l’observation des faits : l’idée
transmise par l’idéal type et une idéalisation de l’idée telle qu’elle
reproduit dans les faits. L’idéal type ne vise pas de penser une Idée à

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l’instar de Platon, l’idéal type est une concrétisation immanente au
monde des faits variables et éventuelles.
Le type idéal transcrit l’horizon de son penseur créateur. C’est un
modèle de clarté et d’évidence donc weber nous fournit un véritable
outil pour étendre le sujet de réflexion et améliorer sa compréhension
weber le prouve
 
« On obtient un idéal type en accentuant unilatéralement un ou
plusieurs points de vue et en enchaînant une multitude de
phénomènes isolés, diffus et discrets, que l'on trouve tantôt en
grand nombre, tantôt en petit nombre, par endroits pas du tout,
qu'on ordonne selon les précédents points de vue choisis
unilatéralement pour former un tableau de pensée homogène. »

 Les différents usages de l’idéal type :


La notion d’idéal type ne peut se comprendre en principe que par
l’action social et ses déterminant donc qu’entend weber par cette
dernière selon lui l’action sociale c’est une action dont l’homme lui
confère un sens c’est une action où le sens se dirige vers autrui. Cette
action est clarifiée par 4 déterminants qui passent par les formes les
moins lucide vers celles qui sont les plus sociales on distinguera donc
 L’action traditionnelle : c’est la tradition et les habitudes
 L’action effective : elle est déterminée par la pression et les
émotions donc à priori quelques chose d’irrationnel
 La rationalité en valeur : la finalité est choisie en adéquation
avec le system de valeur et on compare par la suite les moyens
ente eux pour optimiser une décision.
 La rationalité en finalité : l’individu ici fait appel à la
comparaison des fins avant l’action et achève sa tâche par
l’analyse secondaire de l’action car l’intérêt ici est symbolique.
On ne peut pas laisser échapper le parallélisme qui existe entre les
déterminants de l’action social et la typologie des formes de
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détermination dans son œuvre le savant et le politique weber
distingue 3 forme de domination :
 Domination "Traditionnelle" : La légitimité du chef est basée
sur le fait qu'il respecte les usages et coutumes liées à l'exercice du
pouvoir.
 Domination "Rationnelle-légale" : La légitimité du chef est
basée sur le fait que ce dernier se conforme aux règles juridiques
relatives à l'institution dont il est à la tête.
 Domination "Charismatique" : La légitimité du chef est fondée
sur l'image et l'hexis

-LA CAUSALITE
LA RATIONALISATION

A la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, plusieurs


changements ont vu le jour, dans plusieurs domaines : politiques,
économiques ou sociales, et cela à cause de la modernisation qui a
commencé à prendre de l’ampleur, ces changements-là ont causé la
déstabilisation des sociétés qui étaient fondées principalement sur la
tradition et la religion, et c’est là om les sociologues devaient
intervenir, afin d’expliquer ce bouleversement qu’ils vivaient.

Comme définition on peut dire que la rationalisation c’est le fait de


privilégier la raison et la science comme moyens d’expliquer le
monde, au lieu des explications magiques et superstitieuses.

On a tous entendu parler du Taylorisme et des effets qu’il a eu sur


l’évolution de l’être humain, mais ce phénomène-là n’est que l’un des
plusieurs manifestations de la rationalisation, et cela dans le domaine
des entreprises.

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Dans l’’ouvrage qu’avait écrit Max Weber en 1905 et qui s’intitulait
« L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme » Il avait visé deux
thèmes, ceux due la religion et l’économie. Il essayait en tant que
sociologue d’expliquer l’effet qu’avait la religion sur l’économie.
D’abord, il faut évoquer un certain mot-clé, celui de l’Ethos, un mot
latin qui signifie la manière de d’être, que ce soit des sentiments, des
habitudes, tout ce qui définit la personne.

Selon Weber, les comportements ou bien l’Ethos qu’a développé le


peuple durant cette période est le facteur qui a pu favoriser l’essor du
capitalisme. Tous ces changements du XVIème siècle jusqu’au début
du XXème siècle ont permis d’engendrer le capitalisme.

LE CAPITALISME
Pour Max Weber, le capitalisme moderne, c'est-à-dire le capitalisme
d'entreprises fondées sur l'utilisation rationnelle du travail libre (du
salariat), est apparu en Occident grâce à un ensemble de
préconditions structurelles : en particulier, la prés...

« Nous appellerons action économique « capitaliste » celle qui


repose sur l'espoir d'un profit par l'exploitation des possibilités
d'échange, c'est-à-dire sur des chances (formellement) pacifiques de
profit. »

Cette définition, toute formelle, est extrêmement proche de celle


de Marx, qui fait de la recherche du profit le fondement de
l'accumulation capitaliste. Une grande différence existe, toutefois :
pour Weber, la recherche du profit à travers le calcul de
la rentabilité d'un investissement, par laquelle il définit l'action
capitaliste, se trouve dans un très grand nombre de sociétés : non
seulement dans les sociétés que l'on qualifie habituellement de
capitalistes (et dont on date l'émergence à la fin du Moyen

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Âge en Europe occidentale), mais aussi dans l'Antiquité et dans
d'autres civilisations. Pour Weber, l'action économique de type
capitaliste n'est pas le propre du monde moderne : le capitalisme se
retrouve à d'autres époques et dans plusieurs cultures.
Ce qui fait la spécificité des sociétés modernes selon Weber est
l'émergence d'un type particulier d'activité capitaliste : le capitalisme
moderne (industriel). Le propre du capitalisme moderne tient au fait
qu'il accumule les profits en exploitant le travail de salariés libres (ils
ont signé un contrat) au sein d'entreprises où ce travail est organisé
rationnellement. Le capitalisme moderne s'éloigne d'autres formes de
capitalisme dit traditionnels, comme la quête de butin par exemple.
Le capitalisme moderne est donc fondé sur le travail de salariés
dirigés, de façon rationnelle, par des entrepreneurs, au sein
d'entreprises qui sont organisées bureaucratiquement. C'est par
l'utilisation de ce travail que les entrepreneurs cherchent à dégager
un profit, et ainsi à accumuler du capital. Cette forme d'organisation
économique est, pour Weber, la forme spécifique de la production
économique de l'époque qu'il étudiait.
Il existe pour Weber plusieurs conditions à l'émergence de ce
capitalisme moderne, conditions qui en Occident sont arrivées à un
niveau jamais atteint ailleurs : la séparation de l'entreprise et du
ménage, l'organisation rationnelle de l'entreprise, la comptabilité
rationnelle et le travail libre.
En employant une approche sociologique, Weber tente de démontrer
qu'une conduite de vie religieuse spécifique a rendu possible
l'émergence du capitalisme moderne. Il utilisera entre autres
exemple, des maximes utilisées par Benjamin Franklin.
Alors que Marx considère que le capitalisme moderne résulte avant
tout de l'évolution des infrastructures (ou "modes de production"),
Weber estime qu'il découle d'une profonde mutation dans la
mentalité bourgeoise .

LA SOCIOLOGIE DE LA RELIGION

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Dans l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, Confucianisme,
et Taoïsme, Hindouisme, bouddhisme, le judaïsme antique, Max W
développe une véritable sociologie De la religion. Le sociologue M
weber écrivant un recueil De texte sur ce thème, sociologie de la
religion.
Les trois thèmes au quels il s'intéresse sont :
- La portée des idées religieuses sur les activités économiques
- Le rapport entre hiérarchies sociales et idées religieuse.
- Les caractéristiques spécifiques de la civilisation occidentale.
Son objectif était de trouver une explication aux évolution différente
de culture occidentale et orientale.
Après ses recherches, M weber en vint à penser que Les idées
religieuse puritaines (est plus largement chrétiennes) avaient eu une
portée considérable sur le développement du système économique en
Europe et aux état unis, mais fit remarquer qu’elles n’avaient pas été
les seules causes du développement. 
Les autres facteurs remarquables signalés par M weber sont :
- La rationalisation de la recherche sciatique.
- Les progrès conjoints de la mathématique, de l'enseignement
universitaire et du droit, et l'esprit de l'entreprise.
Et Le sociologue Max weber conclut en écrivant que l'étude de la
sociologie De la religion doit nous conduire à une meilleure
compréhension d'un des aspects de la civilisation occidentale
L’IMPACT DE LA SOCIOLOGIE WEBERIENNE SUR LE MONDE   : SES
ŒUVRES
On propose une synthèse sur la définition par Max Weber des visions
du monde et sur les différentes manières dont selon lui elles influent
sur la formation des groupements sociaux. Il s’intéresse plus

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particulièrement à leur puissance de conservation ou d’évolution, à
l’évolution historique et au changement social. Il aborde, pour finir,
l’analyse que nous donne Weber d’une époque, la nôtre, dans
laquelle les visions du monde ont perdu une bonne partie de leur
importance première. Les sociétés sont-elles besoin de « visions du
monde » ? Et lorsque celles-ci s’étiolent massivement, en résulte-t-il
des conséquences significatives ?

Le sociologue allemand Max Weber a fait l’objet de nombreuses


interprétations et appropriations souvent bien divergente. Rappelons
que le sociologue libéral Raymond Boudon voulue en faire un des
tenants de l’individualisme méthodologique, alors que de son côté le
grand défenseur du fonctionnalisme dans les sciences sociales,
Tallcott Parsons, en fit une de ses principales sources d’inspiration. De
manière plus inattendue encore, Max Weber a aussi fortement
influencé les milieux marxistes : Boukharine le considérait comme le
plus important sociologue bourgeois, et l’on sait l’influence que son
œuvre eut sur le chef d’œuvre de jeunesse de Lukács, Histoire et
conscience de classe (1923). Par la suite, on peut relever l’impact des
théorisations de Max Weber sur les travaux produits par l’école de
Francfort, mais aussi sur ceux d’un historien de l’Antiquité aussi
reconnu que Max Finleys.

Cet intérêt pour Max Weber au sein de la gauche critique peut


sembler paradoxal car le sociologue allemand ne déclarait aucune
parenté idéologique avec cette dernière. Revendiquant son
appartenance à la bourgeoisie, dont il disait partager les valeurs,
Max Weber afficha très longtemps des idées conservatrices et
défendit l’impérialisme allemand et sa politique de puissance, ainsi
que l’entrée en guerre de l’Allemagne en 1914. S’il se prononça pour
la croissance des pouvoirs du Parlement allemand, il n’exposa pas
d’idée hostile à l’empire et condamna tout d’abord la révolution
allemande qui chassa le Kaiser. Hostile au capitalisme libéral sur le
modèle anglo-saxon, il fut cependant très réticent devant les
premières tentatives d’instaurer des lois sociales. Et s’il se rallia au

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parti démocrate allemand récemment créé dans le sillage de la
révolution allemande et afficha alors des positions plus modérées, on
ne peut en faire un démocrate, un libéral, voire encore moins un
proche du socialisme, malgré son intérêt évident pour Karl Marx.

La conclusion est que le concept de vision du monde est tout à fait


important pour l’analyse sociologique, quand bien même il a été
jusqu’ici largement négligé.

CONCLUSION
En définitive, il faut dire que Max weber fut un grand homme, un
sociologue avéré de son état. Toutes ses interrogations portaient
notamment sur les changements opérés au sein de la société. Il
aborda plusieurs thèmes parmi lesquels l’on peut citer la
bureaucratique, la religion, le capitalisme etc. on pourrait donc dire
qu’on doit à ce dernier une analyse complexe sur certains concepts de
la vie en société. Mais qui est ce dernier ? il s’agit de celui la même
qui disait : « ne peut s’interroger sur le sens de l’univers que celui qui
est capable de s’étonner devant la marche des évènements »

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