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://p
Exercices de microéconomie12
asca
Pr. Pascal FAVARD
21 août 2015
l.fav
ard.
free.
1. Ces exercices sont écrits en Latex et les graphiques en Tikz. Ils font une large place aux graphiques
et sont d’un niveau intermédiaire. Les corrections sont très détaillées mais elles n’ont aucun intérêt si vous
fr/
n’avez pas tout d’abord passé du temps à faire ces exercices par vous même. Il est impossible de citer toutes
mes sources d’inspiration mais sachez que rien n’est jamais vraiment original...
2. Merci de me signaler les erreurs ou les coquilles.
http
Sommaire
://p
Page
1 Consommation 1
2 Production 54
6 Monopole 165
Index 245
ard.
free.
fr/
http
Chapitre 1
://p
Consommation
Sommaire
1.1 Exercices appliqués . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
a
Trois biens, bonjour les dégâts ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Pépé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
scal.
Des ronds dans l’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Travailler c’est trop dur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Faguo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Une ça va, quatre... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Le fer à dix sous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
fava
Monte pas sur la table . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Obélix parle trop . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Les mots verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Uh-oh, Samy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Pourquoi pas Kevin ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
rd
E.T. en voit de toutes les couleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Dyslexie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
1.2 Exercices théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
.free
Relation de préférence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Propriétés correspondance de demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
À la chaîne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Propriétés fonction d’utilité indirecte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Surplus et niveau d’utilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
.fr/
Avant-propos : « Le neuromarketing, entre Acheter un produit, voir ou entendre une
fantasmes publicitaires et réalités scientifiques » publicité : ces actes de la vie de tous les jours
« LesEchos.fr Yann Verdo 01/12/2014 à 06:00 ». mobilisent des processus cérébraux complexes.
c Pascal FAVARD Exercices de Microéconomie : Consommation
Les industriels s’y intéressent de plus en plus. désirabilité sociale). Pour connaître ce que les
http
Le mois dernier, à Dubaï, les participants gens ont réellement dans la tête, rien de tel que
au Sommet sur l’agenda global, dont les re- de la sonder par imagerie !
commandations alimenteront la réflexion des Pas de bouton « achat »
grands de ce monde au Forum de Davos de Plusieurs expériences sont venues mettre en
janvier prochain, ont pu voir une série de cli- lumière cet écart entre ce que les gens disent
chés montrant d’étranges cyborgs déambulant (de bonne foi) qu’ils ressentent et ce qu’ils res-
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dans les allées des grandes surfaces. Sur le nez : sentent réellement, entre ce qu’ils disent qu’ils
des lunettes munies d’une caméra intégrée à la vont faire et ce qu’ils font en effet. L’une des
monture et couplée à un oculomètre (ou « eye- plus révélatrices est celle conduite en 2010 par
tracker ») mesurant le temps de fixation des la neuroscientifique américaine Emily Falk. Une
yeux sur chaque stimulus visuel présent dans vingtaine de personnes à qui étaient montrées
le champ de vision. Sur le crâne : des électrodes des affiches préconisant l’usage de crème so-
enregistrant en temps réel les variations de l’ac- laire cependant qu’elles étaient soumises à une
a
tivité électrique des neurones du cortex céré- IRMf devaient dire si elles avaient l’intention
scal.
bral. Le tout relié à un smartphone collectant les ou pas d’en utiliser, après quoi elles pouvaient
données. rentrer chez elles avec un tube de crème. Une
Ces consommateurs du 3e type sont les co- semaine plus tard, leur attitude vis-à-vis de ce
bayes d’une expérience d’envergure conduite tube était contrôlée à l’improviste. Il est apparu
à la demande des organisateurs du Forum de que leur comportement effectif concordait rare-
Davos par Olivier Oullier, professeur à Aix- ment avec leurs déclarations d’intention... mais
fava
Marseille Université, où il enseigne la psycho- bien davantage avec les résultats de l’IRMf :
logie et les neurosciences. Initiée en septembre chez les personnes qui avaient effectivement
2013 et menée dans plusieurs pays (Etats-Unis, utilisé de la crème, une certaine zone du cer-
Angleterre, Inde, Chine...), elle vise à mieux cer- veau (le cortex préfrontal médian) s’était activée
ner comment les jeunes de la « génération Y » au moment de l’examen. En d’autres termes,
(15-35 ans) réagissent aux messages environne- l’imagerie cérébrale s’est révélée un meilleur
mentaux mis en avant par les fabricants. prédicteur du comportement des sujets que
rd
Il y a une quinzaine d’années, une telle leurs propres déclarations.
étude aurait reposé exclusivement sur les mé- Il ne faudrait cependant pas croire que notre
thodes classiques d’enquête : sondages, ques- cerveau est devenu transparent comme du
.free
tionnaires, entretiens... Mais le développement cristal pour les spécialistes des neurosciences
rapide des technologies d’imagerie cérébrale - du consommateur. Car cette discipline brosse,
électroencéphalographie (EEG) ou imagerie par d’étude en étude, un tableau toujours plus com-
résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) - a plexe et nuancé de ce qui se passe à l’inté-
changé la donne. Et permis d’affiner considéra- rieur de notre boîte crânienne au moment où
blement les résultats. Car toute enquête fondée nous décidons d’acheter ou non un produit ou
.fr/
sur la verbalisation par les individus de leurs lorsque nous regardons un spot publicitaire. «
propres jugements ou préférences est nécessai- Il n’y a pas de correspondance directe entre les
rement biaisée par des distorsions bien connues aires du cerveau et les fonctions cognitives, pas
des psychologues (rationalisation a posteriori, de relation univoque entre l’activité cérébrale
et un comportement aussi complexe que, par veloppement des techniques d’imagerie. Nous
http
exemple, la décision d’achat. Une aire du cer- en sommes encore à la première phase, qui
veau n’est jamais dévolue à une seule fonction. consiste à identifier les différents réseaux céré-
Elle peut avoir des rôles différents selon le ré- braux d’intérêt », reconnaît Olivia Petit, qui a
seau cérébral dans lequel elle s’intègre », ex- soutenu sa thèse l’an dernier à Aix-Marseille
plique Olivier Oullier. Rien donc dans notre cer- Université sous la direction d’Olivier Oullier.
veau ne ressemble de près ou de loin à ce bou- Pour une jeune chercheuse comme elle, c’est le
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ton « achat » qui a tant fait fantasmer... moment parfait pour se lancer !
Une expérience conduite l’an dernier par le Un marché florissant
neuroscientifique américain Seung-Lark Lim a Aujourd’hui, quelque 150 officines privées
montré que l’évaluation d’un simple tee-shirt se disputent le marché du neuromarketing.
mobilisait trois zones différentes du cerveau Parmi elles, quelques grands noms : le bri-
et se faisait en deux temps : dans un premier tannique Neurosense, créé en 1999 à Oxford
temps, le gyrus fusiforme évalue la couleur du par le professeur Gemma Calvert, pionnière
a
tee-shirt (attribut visuel) tandis que la partie des neurosciences du consommateur ; l’améri-
postérieure du gyrus temporal supérieur évalue cain Brighthouse, basé à Atlanta, à un jet de
scal.
le logo imprimé dessus (attribut sémantique) ; pierre du siège de Coca-Cola ; ou encore Neu-
puis ces deux évaluations indépendantes sont rofocus, une firme née à Berkeley, rachetée en
intégrées dans une troisième zone, le cortex pré- 2008 par Nielsen et ayant fait venir dans son
frontal ventromédian, qui joue un rôle clef dans board le neuropsychiatre américain Eric Kan-
nos prises de décision. del, prix Nobel de médecine 2000 pour ses tra-
Evidemment, ce méli-mélo cérébral n’est vaux sur la mémoire. Tous ces cabinets ne tra-
fava
pas de nature à faciliter la tâche des experts en vaillent pas avec le même sérieux. Pour faire
neuromarketing chargés de vendre leurs ana- le ménage dans leurs rangs, les professionnels
lyses... Mais les neurosciences du consomma- ont créé il y a deux ans la Neuromarketing
teur n’en continuent pas moins de progresser, Science and Business Association (NSBA), pré-
à leur rythme, dans leur exploration de nos sente dans une trentaine de pays. Son premier
méandres cérébraux. « Notre discipline n’a pris travail a été d’établir un code de bonnes pra-
rd
son essor que dans les années 1990, grâce au dé- tiques.
Gloubi-Boulga
400
·
O 3
20 Livres
Solution :
1) X = [11, 15] × R+
2) Le restaurant propose cette tarification pour, par exemple, étaler dans le temps les repas en fonc-
http
tion de la disposition à payer des consommateurs et donc mieux utiliser sa capacité de production
qui est forcément limitée. Dans le même temps cela permet de faire venir des consommateurs qui
ont une disposition maximale à payer un repas plus faible que 5=
C.
3) Si Pépé prend son repas à midi, il lui reste : 15 − 5 = 10=
C.
4) Si Pépé prend son repas à 14h, il lui reste : 15 − (5 − 2) = 12=
C.
5) Moins il dépense pour le repas, plus il peut dépenser pour le reste, noté y. La somme des deux
://p
devant être égale à 15=
C, on a donc :
(5 − t) + y = 15 ⇒ y = 10 + t = 10 + |h − 12|
Bien agrégé
fava
13
11
10
rd
Heures
.free
O 11 12 15
6) Les courbes d’indifférence de Pépé cohérentes avec ses goûts sont, par exemple, du type : (cf. Fi-
gure 1.3).
.fr/
I3
15
://p
I2
H1∗ H2∗
• • I1
10
5
a
0
11 12 13 14 15 Heures
scal.
Figure 1.3 : Courbes d’indifférence de Pépé : « pas midi »
7) Des courbes d’indifférence, telles que Pépé mange à midi, peuvent être de la forme suivante :
(cf. Figure 1.4).
Bien agrégé
fava
I3
15 I2
H∗
10 • I1
rd
5
.free
0
11 12 13 14 15 Heures
Exercice 3 : Des ronds dans l’eau Calvin préfère consommer au goûter huit tartines, x1 , et
quatre verres de lait, x2 , à toute autre combinaison de ces deux biens. Sa mère lui donne chaque
.fr/
jour, treize tartines et un verre de lait. Un jour, c’est la tante de Calvin qui le garde. Elle lui donne
deux tartines et sept verres de lait. Calvin ne trouve pas que ce que lui donne sa mère est idéal
mais ce que lui donne sa tante, c’est pire !
1 – Quel est l’ensemble de consommation de Calvin ?
2 – Représentez à main levée des courbes d’indifférence de Calvin cohérentes avec ce que vous
http
savez de ses goûts.
3 – Donnez une forme fonctionnelle qui caractérise les préférences de Calvin et tracez-les.
4 – Supposez que le prix d’une tartine soit le même que celui d’un verre de lait et normalisez-le
à un. Donnez l’ensemble des paniers de biens choisis par Calvin lorsque son argent de poche
est noté, m. Tracez cette courbe. Comment s’appelle cette courbe ?
5 – Tracez les courbes d’Engel.
://p
Solution :
1) X = R2+ " #
8
2) Le panier ~S = correspond à un point de satiété pour Calvin et donc sa consommation doit
4
" #
~ = 13
lui procurer le niveau de satisfaction maximal. De plus il faut que M soit sur une courbe
1
a
" #
2
d’indifférence de niveau plus élevé que ~T = (cf. Figure 1.5).
scal.
7
Lait
I1
fava
I2
7 •T
I3
4 •
S
1 •
rd
M
Tartines
O 2 8 13
sentier consommation-revenu
T
7 •
://p
4 •
S
1 •
M
a
Tartines
O 2 4 8 13
scal.
Figure 1.6 : Courbes d’indifférence : cercles
4) On doit tracer le sentier consommation-revenu (x2∗ ( x1∗ )). Lorsque le montant d’argent de poche
est plus élevé que celui qui permet à Calvin d’acheter le panier (8,4) donc que 12=
C, Calvin n’a pas
intérêt à changer de panier. Il ne dépense pas tout son pécule. En revanche, si le pécule
de Calvin
x1 −8
est de moins de 12=C, il va alors essayer d’égaliser la valeur absolue de son TmS ( dx
2
dx = x −4 ) 1 2
au rapport de prix (i.e. 1). Comme les courbes sont des cercles, l’ensemble des paniers de biens où
fava
la valeur absolue du TmS est égale à un, est la droite (i.e. x2 = x1 − 4) de pente égale à un, passant
par le centre du cercle. Lorsque Calvin a moins de quatre euros, il ne peut plus égaliser la valeur
absolue de son TmS à un. Il ne consomme alors que des tartines (cf. Figure 1.6).
(m, 0) , si m ≤ 4
rd
m + 4 m − 4
∗ ∗
( x1 (m), x2 (m)) = , , si m ∈ ]4, 12[ (1.1)
2 2
(8, 4) , si m ≥ 12
.free
Le sentier consommation-revenu, représenté en vert (cf. Figure 1.6), a donc pour équation :
∗
0 , si x1 ≤ 4
x2∗ ( x1∗ ) =
x1∗ − 4 , si x1∗ ∈ ]4, 8]
m
O 4 12
a
Figure 1.7 : Courbes d’Engel : Lait et Tartines
scal.
Exercice 4 : Travailler c’est trop dur Fanée Kô suit un cours d’économie. Durant ce cours, il
y aura deux contrôles notés sur 20. La note finale sera le maximum des deux notes. Elle dispose
de 400 minutes en tout pour préparer ces deux contrôles. Elle ne peut pas profiter du temps non
utilisé pour travailler ses examens. Elle n’a aucune désutilité du travail. Si elle ne travaille pas un
contrôle, elle aura zéro, et toutes les dix minutes (vingt minutes) de travail, sa note du premier
(second) contrôle augmente d’un point. Son niveau d’utilité est donné par sa note finale.
fava
1 – Représentez la « droite de budget » en violet et les courbes d’indifférence en bleu de Fanée Kô.
2 – Déterminez le(s) meilleur(s) choix de Fanée. Représentez-les en rouge sur le graphique précé-
dent.
3 – Que se passe t-il si le professeur prend le minimum des deux notes ?
4 – Pédagogiquement, quel système devrait choisir le professeur ?
rd
Solution :
1) Ici l’espace de « consommation » n’est pas R2+ . La « droite » de budget a pour équation : 10N1 +
20N2 = 400 ⇒ N1 + 2N2 = 40 avec Ni la note au contrôle i si N2 > 10 et N1 = 20 si N2 ≤ 10. Les
.free
courbes d’indifférences sont concaves. C’est, pour chaque niveau de satisfaction, la réunion d’un
segment horizontal et d’un segment vertical (cf. Figure 1.8). Les points anguleux se situent sur la
première bissectrice.
.fr/
N2
http
20 •
15
10 •
://p
5
45◦
• N1
O 5 10 15 20
x2
rd
20
15
40
.free
•
3
10
45◦
x1
.fr/
O 5 10 40 15 20
3
4) Dans le second cas, Fanée ne peut pas privilégier un de ses deux contrôles et donc doit travailler
http
les deux contrôles.
R − 3x1
⇔ x2 = .
fava
2
3 R R
Il s’agit d’une droite de pente − , d’ordonnée à l’origine et d’abscisse à l’origine , droite
2 2 3
violette (cf. Figure 1.10).
3) L’équation de cette courbe d’indifférence est donnée par :
u ( x1 , x2 ) = u
rd
u u
⇔ ( x1 + 4)( x1 + x2 ) = u ⇔ ( x1 + x2 ) = ⇔ x2 = − x1 = I u ( x1 ).
( x1 + 4) ( x1 + 4)
R+ −→ R+
.free
Il faut alors étudier cette fonction Iu :
u
x1
7−→ − x1
( x1 + 4)
dI u ( x1 ) u
=− −1 < 0
dx1 ( x1 + 4)2
d2 I ( x )
2u( x1 + 4) 2u
u 1
⇒ = = >0
.fr/
dx12 ( x1 + 4) 4 ( x1 + 4)3
dI u ( x1 ) u dI u ( x1 )
= − − 1 et Lim = −1.
Lim
x1 →0 dx1 16 x1 →+∞ dx1
u
I u ( x1 ) = 0 ⇔ − x1 = 0 ⇔ u = x1 ( x1 + 4) ⇔ x12 + 4x1 − u = 0.
( x1 + 4)
Ce polynôme d’ordre 2 admet deux solutions réelles :
√ √
a
x11 = u + 4 − 2 > 0 et x12 = − u + 4 − 2 < 0,
scal.
comme u est positif et que la quantité de viande consommée par Zheng doit être positive, l’abs-
cisse à l’origine est x11 (cf. Figure 1.10).
Bol Soupe
u
4
fava
R
2
Iu
rd
√ Kg Viande
O R u+4−2
3
Max u( x1 , x2 ) = ( x1 + 4)( x1 + x2 )
{ x1 ,x2 }
PZ
(1.2)
slc 3x1 + 2x2 = R
Il faut d’abord calculer le TmS. On sait que :
.fr/
∂u( x1 , x2 )
dx2 ∂x1 2x + x2 + 4
| TmS12 | = = = 1 , (1.3)
dx1 ∂u( x1 , x2 ) x1 + 4
∂x2
4
5) Si R < 4, alors Zheng ne consomme que de la soupe. Lorsque R = 4, x2∗ = = 2. Si R > 12,
2
12
Zheng ne consomme que de la viande. Lorsque R = 12 alors x1∗ = = 4. Lorsque la solution
3
de (1.2) est intérieure, l’équation de la courbe consommation-revenu (cf. Figure 1.11) est donnée
a
par :
2x1 + x2 + 4 3 − x1 + 4
scal.
= ⇔ 4x1 + 2x2 + 8 = 3x1 + 12 ⇔ x2 =
x1 + 4 2 2
Le sentier d’expansion est donné par :
∈ [0, 2[ si x1∗ = 0
4 − x1∗
∗ ∗
x2 ( x1 ) = si x1∗ ∈]0, 4] (1.6)
2
fava
si x1∗ ∈]4, +∞]
0
Bol Soupe
rd .free
2• sentier consommation-revenu
•
• Kg Viande
O 4
Figure 1.11 : Choix de Zheng Fang
.fr/
6) La courbe d’Engel donne la quantité consommée d’un bien en fonction du revenu du consomma-
teur. On cherche donc x1∗ ( R) et x2∗ ( R) qui se déduisent (cf. Figure 1.12) immédiatement de (1.5).
4
Courbe d’Engel (Viande)
://p
2
R
O 4 12
• Elsa : u E ( x1 , x2 ) = 2x1 + x2 ,
1
• Annie : u A ( x1 , x2 ) = ( x1 )2 + 4x2 ,
2
• Rose : u R ( x1 , x2 ) = 2x1 x2 .
rd
1 – Ecrire les contraintes budgétaires de chacune des quatre sœurs.
2 – Quelle est la particularité des préférences de :
i) Laure
.free
ii) Elsa
iii) Annie
iv) Rose
3 – Calculez le Taux marginal de Substitution de :
i) Laure
ii) Elsa
.fr/
iii) Annie
iv) Rose
4 – Après avoir défini leur programme, déterminez le « meilleur » panier de consommation de :
i) Laure
ii) Elsa
http
iii) Annie
iv) Rose
Solution :
1) Comme elles consomment les mêmes biens et qu’elles ont toutes 10=
C d’argent de poche, elles ont
la même contrainte budgétaire :
://p
1
x1 + x2 = 10 ⇔ x2 = −2x1 + 20 (1.1)
2
2) On a :
i. Pour Laure, les Rochers et les Chupas sont des compléments parfaits. Les courbes d’indifférence
sont en forme de « L » ayant pour « origine » un point sur la droite des points anguleux d’équa-
tion x2 = x1 − 1.
ii. Pour Elsa, les Rochers et les Chupas sont des substituts parfaits. Les courbes d’indifférence sont
a
des droites parallèles de pente −2 ayant pour équation :
scal.
x2 = −2x1 + k (1.2)
où k est le niveau d’utilité.
iii. Pour Annie, les courbes d’indifférences ont pour équation :
1 1 2
x2 = k − ( x1 ) (1.3)
4 2
fava
où k est le niveau d’utilité. Ses préférences sont concaves et décroissantes puisque :
1 1 2
d k − ( x1 )
4 2 x
=− 1 <0
dx1 4
1 1
d2 k − ( x1 )2
4 2 1
2
=− <0
dx1 4
rd
Annie n’aime donc pas la diversité.
iv. Pour Rose, les Rochers et les Chupas sont des substituts imparfaits. Les courbes d’indifférences
ont pour équation (x1 6= 0) :
.free
k
x2 = (1.4)
2x1
où k est le niveau d’utilité. Ses préférences sont convexes et décroissantes puisque :
k
d
2x1 k
=− 2 <0
dx1 2x1
.fr/
k
d2
2x1 k
= >0
dx12 x13
Rose aime donc la diversité.
3) On a :
http
i. 0, indéterminé, −∞
ii. Pour calculer ce TmS, il suffit de différentier totalement (1.2), soit : dx2 = −2dx1 + dk. Or, le long
d’une courbe d’indifférence le niveau d’utilité est constant, donc dk = 0. On a alors :
dx2
⇒ TmSE ( x1 , x2 ) = = −2 ; ∀( x1 , x2 ) ∈ R2+ (1.5)
dx1
://p
1 2x1
iii. Pour calculer ce TmS, il suffit de différentier totalement (1.3), soit : dx2 = dk − dx1 . Or,
4 2
le long d’une courbe d’indifférence le niveau d’utilité est constant, donc dk = 0. On a alors :
dx2 x
⇒ TmS A ( x1 , x2 ) = = − 1 ; ∀( x1 , x2 ) ∈ R2+ (1.6)
dx1 4
iv. Pour calculer ce TmS, il suffit de différentier totalement (1.4), soit : 2x1 dx2 + 2x2 dx1 = dk. Or, le
long d’une courbe d’indifférence le niveau d’utilité est constant, donc dk = 0. On a alors :
a
dx2 x
=⇒ TmSR ( x1 , x2 ) = = − 2 ; ∀( x1 , x2 ) ∈ R2+ (1.7)
scal.
dx1 x1
4) On a :
i. Laure veut maximiser son utilité sous sa contrainte budgétaire (1.1) :
Max u L ( x1 , x2 )
{ x1 ,x2 }
PL (1.8)
x2
slc x1 + = 10
fava
2
Comme la fonction d’utilité n’est pas différentiable, on ne peut pas calculer les CN1. En revanche,
le panier solution doit vérifier la contrainte budgétaire, mais aussi appartenir à la droite x2 =
x1 − 1 pour ne pas « gaspiller » un des deux biens. En effet, en dehors de cette droite un certain
nombre de Rochers ou de Chupas appartenant au panier considéré n’engendre aucune utilité
supplémentaire. Le panier solution du programme (1.8) est donc solution du système suivant :
rd
x2 = x1 − 1
(
x1∗ = 7 Rochers
⇒
x1 + x2 = 10
x2∗ = 6 Chupas
2
.free
ii. Son programme est le même que celui de Laure. Il y a deux façons de calculer la solution. Comme
on sait que les biens sont des substituts parfaits, il suffit de comparer son TmS (−2) au rapport
1
de prix (− ). Ces deux valeurs sont égales, Elsa est donc indifférente entre tous les paniers de
0, 5
biens qui sont de la forme :
∗
x1 = i Rochers
x2∗ = 20 − 2i Chupas
.fr/
i ∈ [0, 10]
iii. Le programme d’Annie est le même que celui de Laure et d’Elsa. On ne peut pas écrire les CN1.
En effet, le programme n’est pas convexe car sa fonction d’utilité n’est pas quasi-concave. En
d’autres termes, les CN1 ne donneront pas un maximum. La solution sera donc une solution en
http
coin. Etant donnée la contrainte budgétaire, si Annie n’achète pas de Rochers, elle peut acheter
au maximum 20 Chupas. Si elle n’achète pas de Chupas, elle peut acheter au maximum 10 Ro-
chers. Il suffit alors de calculer son utilité pour chacun de ces deux paniers : u A (0, 20) = 80 et
u A (10, 0) = 50. Son panier optimal est donc :
(
x1∗ = 0 Rochers
://p
x2∗ = 20 Chupas
iv. Le programme de Rose est le même que celui de ses trois soeurs. Dans ce cas, on peut toutefois,
écrire les CN1. Elles sont suffisantes. En effet, le programme est convexe car sa fonction d’utilité
est quasi-concave.
Max 2x1 x2
{ x1 ,x2 }
PR
a
(1.9)
x2
slc x1 + = 10
2
scal.
⇔ x2
Max L( x1 , x2 , λ) = 2x1 x2 − λ x1 + − 10 (1.10)
{ x1 ,x2 ,λ} 2
où λ est le multiplicateur de Lagrange et L le lagrangien.
Les CN1 du programme (1.10) sont :
3 – L’État décide de taxer les boîtes d’épinards. Il met alors en place une taxation unitaire de 5=
C,
http
payée pour chaque boîte d’épinards achetée au-delà de la deuxième boîte (les deux premières
boîtes d’épinards achetées ne sont donc pas taxées). Quelle va être la consommation optimale
de Popeye ? Quel est l’effet de cette taxe sur son utilité maximale ? Commenter et dessiner.
4 – Sous quelle(s) condition(s) une taxe n’a-t-elle pas d’influence sur la satisfaction de Popeye ?
Solution :
://p
1) Les biens sont des substituts parfaits pour Popeye. Les courbes d’indifférence (cf. Figure 1.13)
sont des droites de pentes −1. Le TmS est donc constant et égal à cette pente : TmS = −1.
2) Le programme de Popeye est :
Max U ( x, y)
{ x,y}
PPopeye
(1.1)
slc 20x + 25y = m
Les biens étant des substituts parfaits au taux −1, Popeye va consommer celui dont le prix unitaire
a
est le plus faible. Ce sont ici les boîtes. Il va en consommer 5 boîtes (m/p1 ) (pas de botte), donc :
scal.
( x ∗ , y∗ ) = (5, 0) (cf. Figure 1.13). En ce point, l’utilité est donc : U (5, 0) = 5 + 0 = 5.
Botte
5
fava
4
x∗
• Boîte
O 4 5 7
rd
Figure 1.13 : Choix de Popeye
4
3) La contrainte budgétaire sans taxe est : 20x + 25y = 100 ⇒ y = 4 − x.
5
La nouvelle contrainte budgétaire (cf. Figure 1.14) est l’ancienne si x ≤ 2, si x > 2 alors la
.free
22
contrainte est : 25x + 25y − (25 − 20) ∗ 2 = 100 ⇒ 25x + 25y = 110 ⇒ y = − x.
5
22 12 22
Popeye va donc consommer x ∗ ∈ 2, et y∗ ∈ 0, avec y∗ = − x ∗ . Comment trouver
5 5 5
12
y∗ = lorsqu’il consomme x ∗ = 2. Pour consommer deux boîtes, il va dépenser 40= C et il va lui
5
60
rester 60=C pour acheter des bottes. Leur prix unitaire étant de 25= C, il va consommer y∗ = =
25
.fr/
12
= 2, 4 bottes.
5
12 12 22
En ce point, l’utilité est donc : U (2, ) = 2 + = = 4, 4. Elle est plus faible que dans le cas
5 5 5
sans taxe.
4
://p
12
•
5 x∗
• Boîte
O 2 3 22 7
5
Exercice 8 : Monte pas sur la table Ping a une fonction d’utilité u( x1 , x2 ) = Min { x1 + 2x2 , 2x1 +
x2 } et Pong, v( x1 , x2 ) = Min {2x1 − x2 , 2x2 − x1 }.
1 – Tracez les courbes d’indifférence, en bleu pour Ping et en rouge pour Pong.
2 – Expliquer les préférences de chacun de nos amis.
3 – Déterminez, pour Ping et Pong, l’équation de leur sentier consommation-revenu.
fava
Solution :
1) Tout d’abord, on recherche le lieu des points anguleux. Pour Ping, ce lieu est donné par l’équation :
x1 + 2x2 = 2x1 + x2 ⇒ x2 = x1 . C’est donc la première bissectrice. Pour Pong, ce lieu est donné
par l’équation : 2x1 − x2 = 2x2 − x1 ⇒ x2 = x1 . C’est donc aussi la première bissectrice.
Une courbe d’indifférence, dans ce cas, est la réunion de deux segments de droite, un au-dessus
de la droite à 45◦ et l’autre au-dessous.
rd
(
x1 + 2x2 = k , si x2 < x1
Pour Ping (cf. Figure 1.15), une courbe de niveau k est donnée par :
2x1 + x2 = k , si x2 ≥ x1
.free
(
2x1 − x2 = k , si x2 > x1
Pour Pong (cf. Figure 1.15), une courbe de niveau k est donnée par :
2x2 − x1 = k , si x2 ≤ x1
.fr/
x2
http
://p
6
2
a
45◦
x1
O 2 3 6
scal.
Figure 1.15 : Courbes d’indifférence de Ping et de Pong
2) Pour Ping, les biens sont des substituts parfaits, par morceaux, avec des rapports de substitution
qui changent suivant que la quantité consommée de bien 1 est plus grande ou plus petite que
la quantité de bien2. Pour Pong, les biens sont complémentaires. Il préfère consommer les deux
biens dans les mêmes quantités. Plus l’écart entre la quantité de bien 1 et de bien 2 est grand, plus
fava
il faut que la « somme » des quantités des deux biens soit grande pour conserver le même niveau
de satisfaction.
3) Dans le cas de Pong, les paniers choisis sont sur la première bissectrice. L’équation du sentier
(x2∗ ( x1∗ )) est donc : x2∗ ( x1∗ ) = x1∗ , x1∗ ∈ [0, +∞[. Dans le cas de Ping, c’est la même chose si le
rapport de prix est strictement compris entre 21 et 2. Si le rapport de prix est de 12 , ce que l’on
cherche est alors la surface au-dessous de la première bissectrice et si le rapport de prix est 2,
1
c’est alors la surface au-dessus de la bissectrice. Si le rapport de prix est inférieur à alors Ping
rd
2
ne consomme que du bien x1 , le sentier est donc l’axe des abscisses et si le rapport de prix est
supérieur à 2 alors Ping ne consomme que du bien x2 , le sentier est donc l’axe des ordonnées.
.free
Exercice 9 : Obélix parle trop Tout le monde sait qu’Obélix aime consommer des sangliers
et des litres de cervoise. Notons x1 , la quantité consommée de cervoise et x2 la quantité consom-
mée de sanglier. La fonction d’utilité d’Obélix est telle que : U ( x1 , x2 ) = Min { x1 + 1, x2 + 2}. La
monnaie est le sesterce : S.
1 – Tracer des courbes d’indifférence.
2 – Sachant que le prix d’un litre de cervoise p1 est de 1S, le prix d’un sanglier p2 est de 4S et le
.fr/
revenu m d’Obélix est égal à 16S, déterminer le panier de consommation qui maximise l’utilité
d’Obélix.
3 – Déterminer pour chaque cas, le revenu qui permet d’atteindre le panier de consommation
obtenu à la question précédente, sachant que les prix des biens sont :
i) p1 = 2S et p2 = 2S
http
ii) p1 = 4S et p2 = 1S
iii) p1 = 0, 5S et p2 = 4S
4 – Définir et déterminer la courbe de demande de sanglier (bien 2) sachant que :
i) p1 = 1S et m = 16S
ii) p1 et m sont quelconques (Tracez cette demande)
5 – Définir et calculer l’élasticité de la demande de sanglier par rapport au prix de ce bien lorsque :
://p
i) p1 = 1S et m = 16S
ii) p1 et m sont quelconques, avec p1 < m
6 – Calculez la perte de surplus brut et net d’Obélix lorsque le prix du sanglier sur le marché
passe de 4S à 14S par unité, dans le cadre de la question 4.a. Déterminez l’effet revenu et l’effet
substitution.
Solution :
a
1) Les deux biens sont des compléments parfaits pour Obélix. Les courbes d’indifférence (cf. Fi-
scal.
gure 1.16) sont en « L ». La droite des points anguleux est :
x1 + 1 = x2 + 2 ⇒ x2 = x1 − 1 (1.1)
Sanglier
fava
10
5
rd
45◦
Cervoise
O 1 6 11
.free
Figure 1.16 : Courbes d’indifférence d’Obélix
p1 m
⇒ x2 = − x 1+ (1.2)
p2 p2
Max U ( x1 , x2 )
{ x1 ,x2 }
POb
(1.3)
slc p1 x1 + p2 x2 = m
Pour déterminer le choix d’Obélix, il faut résoudre le système d’équations (1.1) (1.2) :
http
x = x1 − 1 x = x1 − 1 x = x1 − 1
2 2 2
⇔ ⇔
p m p m p m
x 2 = − 1 x 1+ x 1 − 1 = − 1 x 1+ x1 + 1 x1 =
+1
p2 p2 p2 p2 p2 p2
m + p2
x2 = x1 − 1 x2 = −1
://p
x = x − 1
2
1
p2 + p1
⇔ ⇔ ⇔
p1 m m + p2
x1 1 + = +1 x1 ( p2 + p1 ) = m + p2
x1 =
p2 p2
p2 + p1
m − p1
x2∗ =
p2 + p1
⇔ (1.4)
m + p2
x1∗ =
a
p2 + p1
où ( x1∗ , x2∗ ) est le panier choisi par Obélix en fonction des prix et de son revenu.
scal.
16 − 1 15
x2∗ = = =3
4+1 5
Dans notre cas (1.4) donne le panier choisi :
x ∗ = 16 + 4 = 20 = 4
1 4+1 5
3) On a :
i. En réécrivant (1.4) on a :
(
fava
x2∗ ( p2 + p1 ) + p1 = m
(1.5)
x1∗ ( p2 + p1 ) − p2 = m
et donc en remplaçant par les valeurs, on a :
(
m = 3 (2 + 2) + 2 = 14
⇒
m = 4 (2 + 2) − 2 = 14
rd
ii. En remplaçant dans (1.5) on a m = 19.
iii. En remplaçant dans (1.5) on a m = 14.
4) On a :
.free
i. Avec (1.4) on a déjà les fonctions de demande :
m − p1
x2 ( p2 ; p1 , m ) =
p2 + p1
(1.6)
m + p2
x1 ( p1 ; p2 , m ) =
p2 + p1
16 − 1 15
x2 ( p2 ) = = .
p2 + 1 p2 + 1
ii. La demande (cf. Figure 1.17) cherchée est décroissante et convexe 1 puisque p1 < m. Lorsque p2
http
m − p1
tend vers zéro, la quantité demandée tend vers et lorsque ce prix tend vers l’infini, la
p1
quantité demandée tend vers zéro. Elle est donnée par (1.4) :
m − p1
x2 ( p2 ; p1 , m ) = .
p2 + p1
://p
Sanglier
x2 ( p2 ; 1, 16)
3
a
1 ∆SN
scal.
p2
O 4 14
5) On a :
i. L’élasticité de la demande de sanglier par rapport au prix est :
∂x2 ( p2 ; p1 , m) p2 m − p1 p2 p2
fava
ε ( p2 , p1 , m ) = =− 2 m − p =− (1.7)
∂p2 x2 ( p2 + p1 ) 1 p2 + p1
p2 + p1
Avec (1.7) on remarque que l’élasticité prix ne dépend pas du niveau de revenu :
p2
ε ( p2 ) = − .
p2 + 1
L’effet substitution est nul puisque les biens sont complémentaires. En fait il n’y a qu’un effet
.fr/
revenu qui est égal à l’effet total. Pour le sanglier cet effet est de −2 comme pour la cervoise.
Illustration : « The growth of the global mo- markets it averages $2,250. Consumer surplus
http
bile Internet economy » Feb 10, 2015 by Wolf- and the other benefits of the mobile Internet are
gang Bock, Dominic Field, Paul Zwillenberg, only set to grow potentially exponentially. An
and Kristi Rogers. [...] Consumers realize an en- entire generation of 18-to 34-year-olds, a larger
ormous benefit from all this activity, which can group than the baby boomers, already accesses
be quantified using an economic concept cal- the Internet primarily through their mobile de-
led consumer surplus that is, the perceived value vices. A 2014 Nielsen survey in the U.S. found
://p
that consumers themselves believe they receive, that more than 85 percent of these people own a
over and above what they pay for devices, apps, smartphone. Young people in the 18-to 24-year-
services, and access. The mobile Internet’s to- old age bracket spend an average of 37 hours
tal consumer surplus across the 13 countries and 6 minutes per month the equivalent of al-
in our sample is about $3.5 trillion a year, or most a full working week using their phones.
about $4,000 per individual user. In the deve- Another survey found that almost 20 percent of
loped countries surveyed, the per capita sur- U.S. Millennials use only their smart devices to
a
plus is $5,600, while in the sample’s developing go online. [...]
scal.
Exercice 10 : Les mots verts Al Manak est un garçon « raisonnable ». Il a toutefois une grande
√
passion : les livres de calembours. La fonction d’utilité d’Al est la suivante : U ( A, L) = A + L
où L est la quantité de livres et A, la quantité agrégée des autres biens consommés (nourriture,
vêtements, logement, etc.) Le revenu d’Al est de R euros. Le prix d’un livre est p, (p > 0). Le prix
du bien agrégé est normalisé à un.
fava
1 – Comment appelle-t-on ce type de fonction d’utilité ?
2 – Étudiez et dessinez avec une très grande rigueur les préférences d’Al (livres en ordonnée).
3 – Pourquoi Al est « raisonnable » ?
4 – Calculez la demande de livres d’Al. Dessinez après étude cette courbe.
5 – Déterminez le sentier consommation-revenu. Tracez-le sur le premier graphique.
6 – Dessinez les courbes d’Engel.
7 – Calculez les surplus d’Al, générés par la consommation des livres, si son revenu est de 100=
C
rd
et que le prix de chaque livre est de 23=
C.
8 – Calculez la variation de surplus net d’Al, générée par la consommation des livres, si son re-
venu est de 100=C et que le prix de chaque livre passe de 6=
C à 3=
C.
.free
9 – Calculez l’effet revenu et l’effet substitution dans le cas précédent.
10 – Calculez pour chacun des biens l’élasticité-revenu dans le cas R = 100=
C et p = 6=
C/livre.
11 – Qualifiez, en utilisant les résultats obtenus, les deux biens.
Solution :
1) Fonction d’utilité quasi-linéaire. L’utilité marginale des livres est indépendante de la quantité
.fr/
consommée des autres biens, de plus elle est constante. Mais les deux biens ne sont pas des sub-
stituts parfaits puisque le rapport de substitution entre A et L n’est pas constant. En effet, l’utilité
marginale de A n’est pas constante.
√ √
2) Étude de la courbe d’indifférence Iu de niveau u : A + L = u ⇔ L( A; u) = u − A donc si
A = 0 alors L = u et si L = 0 alors A = u2 .
http
dL( A; u) 1 1
= − A− 2 ≤ 0 courbe décroissante, avec
dA 2
1 −1 1 −1 1
Lim − A 2 = −∞ et Lim − A 2 = −
A →0 2 A → u2 2 2u
d2 L( A; u) 1
://p
3
2
= A− 2 ≥ 0 courbe convexe
dA 4
A 0 u2
1
L0 ( A; u) −∞ − −
2u
L00 ( A; u) +
u
a
L( A; u)
0
scal.
Tableau 1.1 : Tableau de variations
Livres
sentier consommation-revenu
fava
∂B p,R
rd
u
•
Iu
• • Autres
O u2 1 2
.free
p
4
Figure 1.18 : Courbes d’indifférence d’Al
consommée des autres biens tend vers zéro, était infiniment négatif 1 . Al est prêt à renoncer à une
http
« très grande » quantité de livres pour pouvoir consommer sa première unité des autres biens. La
valeur psychologique de la première unité de A en terme d’unités de livres est « infinie ». Pour
qu’Al ne consomme que des livres, il faudrait, sur le marché, que le prix des livres soit nul. Ceci
est exclu puisque p > 0. Graphiquement, la contrainte budgétaire, B p,R , devrait être verticale. Al
est donc « raisonnable » puisque quelque soit les paramètres du modèle, il ne consommera jamais
uniquement que des livres. Nous verrons par la suite, qu’à un prix p donné, il ne consommera
://p
des livres de calembours qu’à partir d’un certain niveau de revenu.
4) On a montré dans la question précédente qu’Al n’allait consommer que deux types de paniers.
Un solution où il ne consommerait que des livres étant exclue économiquement. Le programme
d’Al est :
Max U ( A, L)
{ A,L}
P Al
(1.1)
a
slc A + pL = R
scal.
i. Si la solution est intérieure, elle vérifie l’égalité du TmS au rapport de prix en valeur absolue :
1
√ p 2
dL 1 1
= − ⇔ 2 A = ⇔ A∗ = (1.2)
dA p 1 p 2
en utilisant la contrainte budgétaire et p > 0, on obtient :
fava
p 2
R− 1
p2
p2
∗
L = 2 = R− avec R > (1.3)
p p 4 4
∗ p2
A = R avec R ≤ (1.4)
4
rd
avec :
dL 1
dA ( R, 0) > p
.free
Al souhaiterait augmenter sa consommation de A en cédant des unités de L, le marché valori-
sant une unité de A en terme d’unités de L moins que ne le fait Al ; mais il n’a plus de L pour
« acheter » une unité supplémentaire de A sur le marché, puisque son panier est « vide en L ».
La demande individuelle des autres biens est donc, en utilisant (1.2) et (1.4) :
√
R si p ≥ 2 R
A( p; R) = i √ h (1.5)
.fr/
2
p
si p ∈ 0, 2 R
2
1. La consommation des autres biens est dite « essentielle », puisque le TmS, lorsque la quantité A tend vers zéro,
tend vers moins l’infini.
∂L(.) R 1
= − 2 − < 0 et convexe puisque
://p
Cette courbe (cf. Figure 1.19) est donc décroissante
∂p p 4
∂2 L (.) 2R √
= > 0. Lorsque p tend vers 0, L ( . ) tend vers l’infini et lorsque p tend vers 2 R, la
∂p2 p3
1
pente tend vers − .
2
Livres
a scal.
L ( p; R)
√ p
O 2 R
fava
Figure 1.19 : Demande de livres : Al
p2
( R, 0 ) si R <
4
( A( R; p), L( R; p))∗ = (1.7)
rd
p 2 R p
, − sinon
2 p 4
Pour un revenu « faible », Al dépense l’intégralité de son revenu pour les autres biens. Le sentier
p2
.free
est donc confondu avec l’axe des abscisses (cf. Figure 1.18). Le niveau de revenu R̃ atteint, R̃ = ,
4
sa consommation des autres biens est constante et l’intégralité de l’accroissement de son revenu
est dépensée pour acheter des livres, le sentier est alors vertical (cf. Figure 1.18).
6) La courbe d’Engel représente la consommation, solution de P Al , (cf. (1.1)), d’un bien en fonction
du revenu du consommateur considéré. En étudiant (1.7), on a : pour un revenu inférieur à R̃ la
consommation de livre qui est nulle, la courbe d’Engel correspondante est donc confondue avec
l’axe des abscisses et celle des autres biens est confondue avec la première bissectrice puisqu’elle
.fr/
est égale au revenu. Le revenu R̃ atteint, la consommation des autres biens est constante et égale
p2
à , la courbe d’Engel devient donc une horizontale. En ce qui concerne celle des livres, c’est
4
différent. En effet, à partir de R̃, Al consomme des livres. La courbe d’Engel est donc une droite
1
httpcroissante de pente . Les deux courbes d’Engel ont deux points communs, l’origine et le point
p
2 2
p ( p + 1) p
, (cf. Figure 1.20).
4 4
unité de bien
://p
Livres
p2
4 Autres
R
O p2 p2 ( p + 1)
4 4
a
Figure 1.20 : Courbes d’Engel : AL
scal.
p2
7) Pour ce revenu et ce prix relatif, Al ne consomme pas de livre puisque la condition R > n’est
4
p2 529
pas vérifiée. En effet, on a : = = 132, 25 > 100. Il n’y a donc pas de surplus brut (SB), ni
4 4
de surplus net (SN), généré par la consommation de livres puisqu’Al ne consomme pas de livres
pour ces variables exogènes (i.e. SB = SN = 0.)
100 6 91
8) En utilisant (1.6) on a : L(6; 100) = Li = − = ' 15, 17 et L(3; 100) = L f =
fava
6 4 6
100 3 391
− = ' 32, 58. On appelera ∆SN, la variation de surplus net (cf. Figure 1.21), on
3 4 12
a donc : 6
p2
Z 6
100 p 27
∆SN = − dp = 100 ln p − = 100 ln 2 − ' 65, 94
3 p 4 8 3 8
rd .free
.fr/
L ( p; 100)
://p
15
∆SN
p
O 3 6 20
√ 50
0 0 109 L0 = ' 16, 67
A + L =
6
3
⇔
rd
√
A0 = 9
2 A =30
4
3 27
Donc ES L = L0 − Li = = 1, 5 est positif et ES A = A0 − Ai = − = −6, 75 = ETA . L’effet
2 4
.free
revenu est donc nul sur la consommation des autres biens. Cela n’est pas surprenant puisque
pour les données utilisées, la solution est intérieure et donc si le revenu augmente, de façon ad
hoc, cette augmentation est utilisée pour acheter plus de livres :
191
ER L = L f − L0 = ' 15, 92.
12
.fr/
Effet Revenu
~x f Effet Substitution
391 •
12 Effet Total
Courbes d’indifférence
409
u= 12
://p
50 ~x 0
3
•
~xi
a
91 •
6
109
u= 6
scal.
fava
Autres
O 9 9
4
Exercice 11 : Uh-oh, Samy Sacha consomme des pommes, x1 , des poires, x2 et des Scoubidous
x3 . Le Scoubidou est un bien durable dont la production a été arrêtée il y a fort longtemps, le
« commerce » des Scoubidous ayant été interdit en 1968 par le Général 1 . Sacha en possède un,
http
donné, comme son prénom, par son père, Yéyé dans sa jeunesse.
La fonction d’utilité de Sacha est : U ( x1 , x2 , x3 ) = x1 x2 x3 . Le prix du kilo de pommes est normalisé
à un et celui du kilo de poires est de p a , son revenu est R.
1 – Déterminez très rigoureusement le meilleur choix, noté ~x a = ( x1a , x2a , x3a ), de Sacha.
2 – Si le prix unitaire des poires est pb quel est le meilleur choix, noté ~xb = ( x1b , x2b , x3b ), de Sacha ?
3 – Si le revenu de Sacha, lorsque le prix des poires change, pouvait-être modifié de telle façon que
://p
Sacha maintienne son pouvoir d’achat et donc qu’il puisse toujours acheter ~x a , quel devrait être
ce nouveau revenu R0 ?
4 – Quel est le meilleur choix, en fonction des paramètres initiaux, noté ~x 0 = ( x10 , x20 , x30 ) de Sacha
si son revenu est R0 et si le prix unitaire des poires est pb ?
5 – Calculez x1b − x1a et x2b − x2a , discutez le signe de ces deux variations, comment les appelle-
t-on ?
6 – Calculez x10 − x1a et x20 − x2a , discutez le signe de ces deux variations, comment les appelle-t-
a
on ?
7 – Calculez x1b − x10 et x2b − x20 , discutez le signe de ces deux variations, comment les appelle-t-
scal.
on ?
8 – Faire un graphique pour représenter tous les calculs précédents (x1 en abscisse).
9 – Si le revenu de Sacha, lorsque le prix des poires change, pouvait-être modifié de telle façon
que Sacha maintienne le niveau de satisfaction procuré par ~x a , quel devrait être ce nouveau
revenu R0 ?
10 – Quel est le meilleur choix, en fonction des paramètres initiaux, noté ~x 0 = ( x10 , x20 , x30 ) de Sacha
fava
si son revenu est R0 et si le prix unitaire des poires est pb ?
11 – Calculez x1b − x1a et x2b − x2a , discutez le signe de ces deux variations, comment les appelle-
t-on ?
12 – Calculez x10 − x1a et x20 − x2a , discutez le signe de ces deux variations, comment les appelle-t-
on ?
13 – Calculez x1b − x10 et x2b − x20 , discutez le signe de ces deux variations, comment les appelle-t-
rd
on ?
14 – Faire un graphique pour représenter tous les calculs précédents (x1 en abscisse).
15 – Comparez les deux méthodes de décomposition.
.free
Solution :
1) La fonction d’utilité est du type Cobb-Douglas. La consommation de Scoubidous est égale à un :
puisqu’une seule unité est disponible et que ce bien a un prix nul puisqu’il est donné. Le pro-
gramme de Sacha est donc :
Max u( x1 , x2 , 1)
{ x1 ,x2 }
PSacha
(1.1)
.fr/
slc x1 + p a x2 = R
1. Lors des manifestations, les CRS avaient été molestés avec des Scoubidous. Certains groupuscules contesta-
taires ont tenté de reprendre cette production, en toute illégalité, dans les années 80, mais la police y a mis bon ordre.
Les conditions de premier ordre sont suffisantes puisque la fonction d’utilité est quasi-concave :
http
dx2 Um1 x 1
TmS = =− = 2 =
dx1 Um2 x1 pa
3) Pour que Sacha puisse acheter ~x a avec le nouveau prix pb, il lui faudrait
le revenu R0 tel que :
R p
x1a + pb x2a = R0 . En utilisant (1.2), on déduit que : R0 = 1 + b , si pb S p a alors R T R0 .
2 pa
a
4) La réponse est évidente, en utilisant (1.3), on a :
0
R R0
scal.
0
~x = , ,1
2 2pb
5) Dans cette question il faut étudier l’effet total, ET, d’une variation du prix des poires, ∆p =
fava
R 1 1
pb − p a . En utilisant (1.2) et (1.3), on a : ET1 = x1b − x1a = 0 et ET2 = x2b − x2a = − .
2 pb pa
La variation du prix des poires n’a pas d’effet sur la quantité de pommes consommée par Sacha.
En revanche, elle a un effet sur la quantité consommée de poires ; si ∆p S 0 alors ET2 T 0.
6) Dans cette question il faut étudier l’effet substitution, ES, d’une variation du prix des poires,
R p b
∆p = pb − p a . En utilisant (1.2) et (1.4), on a : ES1 = x10 − x1a = − 1 et ES2 = x20 − x2a =
4 pa
R 1 1
rd
− . Si ∆p S 0 alors on a : ES1 S 0 et ES2 T 0. Lorsque le prix des poires change et que
4 pb pa
de manière ad hoc Sacha conserve son pouvoir d’achat, la quantité de pommes consommée par
Sacha varie dans le même sens que les prix et celle de poires en sens inverse. Sacha substitue le
.free
bien qui est devenu relativement moins cher au bien qui est est devenu relativement plus cher.
7) Dans cette question il faut étudier l’effet revenu, ER, d’une du prix des poires, ∆p =
variation
R p
pb − p a . En utilisant (1.3) et (1.4), on a :ER1 = x1b − x10 = 1 − b = − ES1 et ER2 = x2b − x20 =
4 pa
R 1 1
− = ES2 . Si ∆p S 0 alors on a : ER1 T 0 et ER2 T 0.
4 pb pa
8) Représentons les calculs précédents, dans le cas p a < pb .
.fr/
Effet Revenu
Poires
Effet Substitution
Effet Total
Courbes d’indifférence
://p
R
pa
R0
a
p0
scal.
R
2p a •
~x a ~x 0
R0
2pb •
R ~xb
2pb •
O R
2
R0 R R0 Pommes
2
fava
Figure 1.23 : Effet revenu / Effet substitution ( pb > p a )
9) Pour que Sacha puisse maintenir son niveau d’utilité U (~x a ) avec le nouveau prix pb , il lui faudrait
le revenu R0 tel que : U (~x a ) = U (~x 0 ). En utilisant (1.2) et en remplaçant p a par pb et R par R0 , on
0
R R0 R2 R 02
pb
r
0
a : ~x = , , 1 et donc égaliser les utilités est équivalent à : = 0
⇒R =R , si
2 2pb 4p a 4pb pa
rd
pb S p a alors R0 S R.
0 0
R R
10) La réponse est évidente, en utilisant (1.3), on a : ~x 0 = , , 1 et en remplaçant R0 par sa
2 2pb
valeur, on a :
.free
r
0 R pb R
~x = , √ ,1 (1.5)
2 p a 2 p a pb
11) Dans cette question il faut étudier l’effet total, ET, d’une variation du prix des poires,
∆p =
R 1 1
pb − p a . En utilisant (1.2) et (1.3), on a : ET1 = x1b − x1a = 0 et ET2 = x2b − x2a = − .
2 pb pa
La variation du prix des poires n’a pas d’effet sur la quantité de pommes consommée par Sacha.
.fr/
En revanche, elle a un effet sur la quantité consommée de poires ; si ∆p S 0 alors ET2 T 0.
12) Dans cette question il faut étudier l’effet substitution, ES, d’une variation du prix des poires,
R pb
r
∆p = pb − p a . En utilisant (1.2) et (1.5), on a : ES1 = x1 − x1a =
0 − 1 et ES2 = x20 − x2a =
2 pa
R 1 1
. Si ∆p S 0 alors on a : ES1 S 0 et ES2 T 0. Lorsque le prix des poires change et
http √ −
2 p a pb pa
que de manière ad hoc Sacha conserve son niveau de satisfaction, la quantité de pommes consom-
mée par Sacha varie dans le même sens que les prix et celle de poires en sens inverse. Sacha sub-
stitue le bien qui est devenu relativement moins cher au bien qui est est devenu relativement plus
cher.
13) Dans cette question il faut étudier l’effet revenu, ER, d’une variation du prix des poires, ∆p =
r
R pb
://p
pb − p a . En utilisant (1.3) et (1.5), on a : ER1 = x1b − x10 = 1− = − ES1 et ER2 =
2 p a
R 1 1
0
x2b − x2 = −√ . Si ∆p S 0 alors on a : ER1 T 0 et ER2 T 0.
2 pb p a pb
14) Représentons les calculs précédents, dans le cas p a < pb .
Légende
Effet Revenu
Poires
a
Effet Substitution
Effet Total
scal.
Courbes d’indifférence
fava
R
pa
R0
p0
R ~x a
2p a •
R0 ~x 0
rd
2pb •
R ~xb
2pb •
.free
O R
2
R0 R R0 Pommes
2
15) Les deux méthodes donnent les mêmes signes pour les deux effets mais pas les mêmes valeurs.
Aucune n’est meilleure que l’autre.
.fr/
Exercice 12 : Pourquoi pas Kevin ? Job Lazy est un garçon qui travaille à l’université. La
fonction d’utilité de Job est la suivante :
√
u(C, T ) = C − T
où T est le temps de travail qui ne peut pas être supérieur à seize heures et C, la quantité agrégée
http
des autres biens consommés (nourriture, vêtements, logement, etc.). Le salaire horaire est w > 0
et le prix du bien agrégé est normalisé à un. Sa grand-mère lui a donné une somme de R = C.
1 – On sait que cette fonction d’utilité est quasi-linéaire mais a-t-elle une autre caractéristique
remarquable ?
2 – Étudiez et dessinez avec une très grande rigueur les préférences de Job avec C sur l’axe des
ordonnées.
://p
3 – Déterminez le meilleur choix pour Job.
Solution :
1
1) L’utilité marginale du travail est négative : umT = − √ . On dit que le travail est un bien indé-
2 T
sirable pour Job.
2) Étudions la courbe d’indifférence Iu de niveau u.
√ √
C − T = u ⇔ C ( T; u) = u + T donc si T = 0 alors C = u et si T = 16 alors C = u + 4.
a
dC ( T; u) 1
scal.
= √ ≥ 0 courbe croissante, avec
dT 2 T
1 1 1
Lim √ = +∞ et Lim √ =
T →0 2 T T →16 2 T 8
d2 C ( T; u) 1 3
2
= − T − 2 ≤ 0 courbe concave
dT 4
fava
T 0 16
1
C 0 ( T; u) +∞ +
8
C 00 ( T; u) −
u+4
C ( T; u)
u
rd
Tableau 1.2 : Tableau de variations
.free
.fr/
∂Bw,R
u•
Travail
a
O 16
Max u( T, C )
{ T,C }
P Job
(1.1)
slc C = wT + R
rd
i. Calculons w̃. Il faut tout d’abord calculer u(C, 0) et u(C, 16). En utilisant la contrainte budgétaire,
√
si T = 0 alors C = R et si T = 16 alors C = R + 16w. On a, donc, u(C, 0) = R − 0 = R et
√ 1
.free
u(C, 16) = R + 16w − 16 = R + 16w − 4. w̃ est solution de : R = R + 16w − 4, donc w̃ = .
4
ii. Si w ≥ w̃ alors la solution de (1.1) est : ( R + 16w, 16) et si w ≤ w̃ alors la solution de (1.1) est :
( R, 0). En fonction des paramètres la solution de (1.1) est :
( R, 0) si w < w̃
∗
(C (w, R), T (w, R)) = (( R, 0) , ( R + 4, 16)) si w = w̃ (1.2)
( R + 16w, 16) si w > w̃
.fr/
Exercice 13 : E.T. en voit de toutes les couleurs E.T. est un petit homme vert sur Mars, il
consomme des barres de plutonium, x, et des m2 de maison, y. La monnaie locale est le « lion »,
notée L. Le prix unitaire du plutonium est noté p x , le prix de location du m2 de maison est noté
http
py et son revenu est de R. La fonction, u, d’utilité d’E.T. avec a strictement positif, est telle que :
R+ −→ R+
2
u: (1.1)
( x, y) 7−→ min{ ax, y}
19 – Pouvez-vous conseiller aux Bleus une politique qui ferait diminuer la consommation de plu-
http
tonium à coup sûr ? Laquelle ? Faites un graphique, sans calcul, pour justifier votre réponse.
20 – Dans quel cas la politique des Bleus, par rapport à l’objectif qu’ils souhaitent atteindre, est
meilleure que celle que vous avez proposée ?
Solution :
1) L’équation de la contrainte budgétaire d’E.T. est :
://p
p x x + py y = R (1.2)
m2
a
R
py
scal.
Barres
O R
px
fava
Figure 1.26 : Contrainte budgétaire d’E.T. sans quota
y = ax
.fr/
Barres
O
Figure 1.27 : Courbes d’indifférence d’E.T.
4) Le programme d’E.T. est de maximiser son niveau d’utilité donné par (1.1) en respectant sa
http
contrainte budgétaire (1.2).
Max min{ ax, y}
PE.T. { x,y}
(1.4)
slc p x x + py y = R
La solution de se programme doit appartenir à la droite des point anguleux (1.3) et à la contrainte
://p
budgétaire (1.2). Résoudre ce programme revient donc a résoudre le système suivant :
R
x=
p x + apy
p x + p y = R
x y
⇔
y = ax
aR
y=
p x + apy
Le meilleur choix d’E.T., noté ( x ∗ , y∗ ), est tel que :
a
R aR
scal.
∗ ∗
(x , y ) = , (1.5)
p x + apy p x + apy
m2
I∗
fava
R
py
y = ax
aR
•
p x + apy
Barres
O R R
rd
p x + apy px
apy
ii. Élasticité prix croisés : ε x,py ( p x , py , R) = −
http < 0. Les deux biens sont complémentaires
p x + apy
pour E.T.
iii. Élasticité revenu : ε x,R ( p x , py , R) = 1. Le plutonium est un bien
normal pour E.T.
R aR
8) Soit v(·) la fonction d’utilité indirecte : on a v( p x , py , R) = u , .
p x + apy p x + apy
aR
v( p x , py , R) = (1.7)
p x + apy
://p
aλR
Calculons v(λp x , λpy , λR) avec λ > 0, en utilisant (1.7) on a : v(λp x , λpy , λR) = =
λp x + aλpy
λ0 v( p x , py , R). La fonction d’utilité indirecte d’E.T. est donc homogène de degré zéro. Si on mul-
tiplie tous les prix et le revenu par un même multiplicateur la contrainte budgétaire d’E.T. est
inchangée, donc son meilleur choix est inchangé et bien évidemment l’utilité de ce meilleur choix
est inchangé.
9) Le programme, « hicksien », d’E.T., est de minimiser sa dépense sachant qu’il souhaite atteindre
a
niveau d’utilité donné par (1.1).
scal.
Min p x x + py y
PE.T. { x,y}
(1.8)
slc min{ ax, y} = u
La solution de se programme doit appartenir à la droite des point anguleux (1.3) et à la contrainte
de (1.8), la solution est donc triviale :
x = u
fava
a
y=u
h x ( p x ; py , u) = u
a (1.9)
h ( p ; p , u) = u
y y x
rd
10) Soit e(·) la fonction de dépense d’E.T., en utilisant (1.10), on a :
hp i
x
e( p x , py ; u) = p x h x ( p x ; py , u) + py hy ( py ; p x , u) = u
+ py (1.10)
a
h αp i
x
.free
Si l’on multiplie par α > 0 le vecteur prix alors : e(αp x , αpy ; u) = u + αpy = αe( p x , py ; u).
a
La dépense minimale pour atteindre un certain niveau d’utilité varie dans la même proportion
que le vecteur prix.
∂e(u; p x , py ) u
11) ~h(~p, u) = ∇~p e(u; ~p). Dans notre cas = = h x ( p x ; p y , u ).
∂p x a
12) Équations de Slutsky :
∂h x ( p x ; py , u) ∂x ( p x ; py , R) ∂x ( p x ; py , R)
= + x ( p x ; py , R)
.fr/
∂R
∂p x ∂p x
∂h x ( p x ; py , u) ∂x ( p x ; py , R) ∂x ( p x ; py , R)
= + y( py ; p x , R)
∂R
∂py ∂py
R 1 R
http
0=− +
( p x + apy ) 2 p x + apy p x + apy
Dans notre cas : , vraies.
aR aR
1
0 = − +
( p x + apy ) 2 p x + apy p x + apy
Effet Substitution
z }| {
∂x ( p x ; py , R) ∂h x ( p x ; py , u)
13) À partir d’une des équations de Slutsky on a : ∆x ≈ ∆py = ∆py −
://p
∂py ∂py
Effet Revenu
z }| {
∂x ( p x ; py , R)
y( py ; p x , R)∆py .
∂R
14) Dans notre cas particulier, l’effet substitution est nul, rien de supprenant puisque les biens sont
Effet Rev
Effet Sub z}| {
∂x ( p x ; py , R) z}|{ aR
compléments parfait pour E.T. Donc ∆x ≈ ∆py = 0 − ∆py < 0.
∂py ( p x + apy )2
15) Dans ce cas l’espace de consommation (cf. Figure 1.29), X, n’est plus R2+ , c’est : [0, 5] × R+ .
a
m2
scal.
X
fava
Barres
O 5
Figure 1.29 : Espace de consommation d’E.T. avec quota
R R
Si < 5 alors la contrainte est donnée par (1.2), (cf. Figure 1.26). Si ≥ 5 alors la contrainte bud-
2 2
rd
R − 10
gétaire est inchangée jusqu’au point (5, ye), ye étant solution de (1.2) quand x = 5, donc ye = .
3
Lorsque x = 5 la frontière de l’espace budgétaire est verticale. Si l’on définit la contrainte de bud-
get comme l’ensemble des paniers de biens qui permettent de dépenser exactement son revenu
.free
alors cette verticale n’appartient pas à la contrainte de budget. Dans cette solution nous choisi-
rons l’autre possibilité, la contrainte de budget étant la frontière supérieure de l’espace budgétaire,
(cf. Figure 1.30). La forme fonctionnelle de la nouvelle contrainte budgétaire d’E.T. est donc :
si R < 5 : 2x + 3y = R
2
2x + 3y = R, si x < 5 (1.11)
R
et si 2 ≥ 5 :
x = 5 et y ∈ [0, ye]
.fr/
R
3
://p
ye
Barres
O 5 R
2
R
Figure 1.30 : Contrainte budgétaire d’E.T. avec quota et 2 >5
R
a
16) Cette politique a un impact sur l’espace budgétaire de E.T. si ≥ 5, donc si R est suffisam-
2
ment « élevé ». Le gouvernement Bleu a mis en place un quota, appelé aussi rationnement, sur la
scal.
consommation de barres de plutonium.
17) Le programme d’E.T. est maximiser son niveau d’utilité donné par (1.1) en respectant sa contrainte
R
budgétaire (1.11). Soit < 5 et alors le programme d’E.T. est donné par (1.4) et donc son meilleur
2
R
choix n’est pas modifié par la mise en place d’un quota. Soit ≥ 5, et soit (1.3) coupe la frontière
2
budgétaire (1.11) en un point d’abscisse inférieure au quota et là encore son meilleur choix n’est
pas modifié ; soit (1.3) coupe la frontière budgétaire (1.11) en un point d’abscisse supérieure au
fava
quota. Dans ce cas le meilleur choix d’E.T. est modifié. Il y a une infinité de meilleur choix, tous
ont pour abscisse le quota et une
ordonnée
comprise entre 5a et ye.
∗ ∗
Le meilleur choix d’E.T., noté xq , yq , est tel que :
R aR
R
si <5: ,
2 2 + 3a 2 + 3a
rd
R aR R
xq∗ , y∗q =
, avec ≤5
2 + 3a 2 + 3a 2 + 3a
R
et si ≥5:
2
.free
(5, k ) k ∈ [5a, ye], sinon
Représentons (cf. Figure 1.31) le seul cas qui a un intérêt (i.e. le meilleur choix d’E.T. est modifié).
R
3
y = ax
://p
ye
5a
Barres
O 5 R
2
Figure 1.31 : Le meilleur choix d’E.T. avec quota et R > 10 + 15a
a
18) La politique des Bleus est efficace si le revenu d’E.T. est supérieur à 10 + 15a. Si ce n’est pas le cas
elle n’est pas efficace, la consommation de barres de plutonium ne diminuant pas, le quota fixé
scal.
par l’État étant trop élevé.
19) Pour être sûr qu’E.T. diminuera sa consommation de plutonium, il suffit d’augmenter de deux à
p le prix unitaire de celui-ci. La contrainte budgétaire d’E.T. (1.2) subira une rotation autour de
l’ordonnée à l’origine vers le bas. Le meilleur choix se situant à la fois sur cette droite et sur la
droite (1.3), la quantité de plutonium consommée va diminuer (cf. Figure 1.32).
fava
m2 I p∗ I2∗
R
3
y = ax
rd
Barres
O
.free
R R
p 2
Exercice 14 : Dyslexie Mett Ramniu consomme des litres de Caco-Calo en quantité x1 et des
litres de Pipse-Calo en quantité x2 . Les prix unitaires en euros, donnés pour Mett, de ces biens,
R+ −→ R+
2
http
sont respectivement p1 et p2 . Il a un revenu exogène, en euros, de R. Soit u : ,
u( x1 , x2 ) 7−→ x1 + x2
la fonction d’utilité de Mett.
1 – Quel est l’espace de consommation de Mett ?
2 – Écrivez l’équation de la contrainte budgétaire de Mett et tracez-la.
3 – Représentez, après une étude mathématique détaillée, la courbe d’indifférence de niveau u sur
://p
le graphique précédent.
4 – Déterminez v, la fonction d’utilité indirecte de Mett. Commentez.
5 – Déterminez D1 , la demande marshallienne de Caco-Calo. Tracez-la.
6 – Déterminez H1 , la demande hicksienne de Caco-Calo. Tracez-la.
7 – Déterminez e, la fonction de dépense de Mett. Commentez.
R+ −→ R+
2
Solution :
1) X = R2+
2) La contrainte budgétaire de Mett est :
fava
p1 x1 + p2 x2 = R (1.1)
p1 R R
La droite d’équation (1.1) est de pente − , d’ordonnée à l’origine et d’abscisse à l’origine ,
p2 p2 p1
droite violette (cf. Figure 1.33).
3) La courbe d’indifférence, Iu , de niveau u a pour équation x2 = u − x1 . Dans l’espace de consom-
mation c’est une droite de pente −1, d’ordonnée et d’abscisse à l’origine u, droite bleue (cf. Fi-
gure 1.33). Pour Mett les deux boissons sont des substituts parfaits.
rd
litres de Pipse-Calo
.free
u
R
p2
Iu
.fr/
litres de Caco-Calo
O R u
p1
Par définition v( p1 , p2 , R) = u( x1∗ ( p1 , p2 , R), x2∗ ( p1 , p2 , R)), dans notre cas étant donnée la fonction
://p
∗ ∗
d’utilité de Mett v( p1 , p2 , R) = x1 ( p1 , p2 , R) + x2 ( p1 , p2 , R), en utilisant (1.2) on a immédiatement :
R si p ≥ p
1 2
v ( p 1 , p 2 , R ) = p2 L’utilité indirecte est décroissante par rapport aux prix et crois-
R si p < p .
p1 1 2
sante par rapport au revenu. Elle est homogène de degré zéro par rapport à ces trois variables.
utilisant (1.2) on a obtient immédiatement la demande marshallienne de Caco-Calo :D1 ( p1 ; p2 , R) =
5) En
0 si p1 > p2
h i
∈ 0, pR2 si p1 = p2 Cette fonction est décroissante (cf. Figure 1.34). Celle de Pipse-Calo étant :
a
R
si p1 < p2 .
p1
scal.
R
si p1 > p2
p2 h
i
D2 ( p2 ; p1 , R) = ∈ 0, pR si p1 = p2
1
0 si p < p . 1 2
litres de Caco-Calo
fava
R
rd
p2
p1
O p2
p1
a
O p2
16
R I16
.free
p2
litres de Caco-Calo
O R 16
p1
16
u
://p
p1
O p2
Illustration : « Pepsi, Coca et la bataille du des émotions et dont on sait depuis les travaux
cortex préfrontal » « LesEchos.fr Yann Verdo fondateurs du neurologue Antonio Damasio au
01/12/2014 à 06:00 ». milieu des années 1990 qu’elle est également
Etes-vous plutôt Pepsi ou Coca ? Quelle que nécessaire à la prise de décision. Ces patients
a
soit votre réponse, vous êtes convaincu d’une cérébro-lésés se sont majoritairement prononcés
scal.
chose : ce n’est pas la marque, Pepsi ou Coca, en faveur du Pepsi, tout comme le groupe té-
qui fait votre préférence, mais le goût, rien moin constitué de personnes au cerveau intact.
que le goût. Eh bien, détrompez-vous, car ce Mais, quand il a ensuite été procédé à une se-
n’est pas le cas. Ou plutôt, cela ne serait le cas conde dégustation, les marques étant cette fois
que si vous aviez subi un traumatisme crânien apparentes, les deux groupes ont divergé. Tan-
ayant endommagé une certaine zone bien pré- dis que les patients cérébro-lésés ont maintenu
cise de votre cerveau. Dans une expérience qui leur préférence pour Pepsi, c’est Coca qui a ral-
fava
a fait date, publiée en 2007 dans « Nature », lié les suffrages des sujets sains. Quelle conclu-
les neurologues américains Michael Koenigs et sion en tirer ? Que la simple vue de la marque
Daniel Tranel ont fait déguster en aveugle les Coca-Cola et l’ensemble d’émotions que celle-ci
deux sodas à des patients présentant une lésion a suscitées dans le cerveau des sujets sains ont
au niveau du cortex préfrontal ventro-médian été assez puissantes pour modifier à leur insu
(vmPFC pour les initiés), petite région du cer- leur perception et leur préférence ! Petite préci-
rd
veau enfouie dans les profondeurs du lobe fron- sion : cette étude n’a pas été financée par Pepsi...
tal, jouant un rôle important dans le traitement
.free
1.2 Exercices théoriques
si u(~x ) > u(~y) entraîne ~x ~y alors u est une fonction d’utilité représentant la relation de
http
préférence %.
6 – Montrez que si f : R → R est une fonction strictement croissante et u : X → R est une fonction
d’utilité représentant la relation de préférence %, alors la fonction v : X → R définie par
v(~x ) = f (u(~x )), ~x ∈ X, est aussi une fonction d’utilité représentant la relation de préférence
%.
7 – Donnez un exemple de préférences qui ne peuvent pas être représentées par une fonction
://p
d’utilité.
Solution :
1) Soit X l’espace de consommation, la relation de préférence % est rationnelle si elle vérifie les deux
propriétés suivantes :
1 – Complétude : ∀(~x, ~y) ∈ X on a ~x % ~y et/ou ~x - ~y,
2 – Transitivité : ∀(~x, ~y, ~z) ∈ X si ~x % ~y et ~y % ~z, alors ~x % ~z.
a
2) Puisque ~x ~y implique ~x % ~y, la transitivité de la relation de préférence % entraîne que ~x % ~z.
Raisonnons par l’absurde : supposons que ~z % ~x. Puisque ~y % ~z, la transitivité de la relation de
scal.
préférence % entraîne que ~y % ~x. On a donc une contradiction avec : ~x ~y, on ne peut pas avoir
~z % ~x et donc ~x ~z.
3) L’hypothèse de complétude implique : ∀~x ∈ X on a ~x % ~x. Donc @~x ∈ X tel que ~x ~x, la relation
est irréflexible. Supposons que ~x ~y et que ~y ~z, alors ~x ~y % ~z. En utilisant le résultat de la
question précédente on a : ~x ~z. La relation est donc transitive.
4) L’hypothèse de complétude implique : ∀~x ∈ X on a ~x ∼ ~x, la relation ∼ est donc réflexive.
fava
Supposons que ~x ∼ ~y et que ~y ∼ ~z, alors ~x % ~y et ~y % ~x et ~y % ~z et ~z % ~y. La relation % étant
transitive, on a ~x % ~z et ~z % ~x. Donc ~x ∼ ~z, la relation ∼ est transitive. Supposons ~x ∼ ~y, alors
~x % ~y et ~y % ~x mais aussi ~y % ~x et ~x % ~y. Donc ~y ∼ ~x, la relation ∼ est symétrique.
5) Supposons que ~x % ~y. Si de plus ~y % ~x alors ~y ∼ ~x et donc u(~x ) = u(~y). Si au contraire on n’a pas
~y % ~x alors ~x ~y et alors u(~x ) > u(~y). On a donc montré que : ~x % ~y ⇒ u(~x ) ≥ u(~y). Supposons
à présent que u(~x ) ≥ u(~y). Si de plus u(~x ) = u(~y) alors ~x ∼ ~y et donc ~x % ~y. Si au contraire on
rd
a u(~x ) 6= u(~y) et donc u(~x ) > u(~y), ce qui entraîne ~x ~y et donc ~x % ~y. On a donc montré que :
u(~x ) ≥ u(~y) ⇒ ~x % ~y. Donc u(·) est une fonction d’utilité représentant la relation de préférence
% puisque ∀(~x, ~y) ∈ X; u(~x ) ≥ u(~y) ⇔ ~x % ~y.
6) Soit (~x, ~y) ∈ X, puisque u(·) représente % : ~x % ~y ⇔ u(~x ) ≥ u(~y). Puisque f (·) est strictement
.free
croissante u(~x ) ≥ u(~y) ⇔ v(~x ) ≥ v(~y), donc ~x % ~y ⇔ v(~x ) ≥ v(~y). La fonction v(·) est une
fonction d’utilité représentant aussi la relation de préférence %.
7) Préférences lexicographiques. Soit (~x, ~y) ∈ X, si x1 > y1 alors ~x ~y. Si x1 = y1 et x2 > y2 alors
~x ~y, etc.
Solution :
://p
1) ∀α > 0, on a : B~p,R = {~x ∈ R+
L : ~p · ~x ≤ R} = {~x ∈ R+
L : α~p · ~x ≤ αR} = Bα~p,αR , si
on multiplie par un réel strictement positif tous les paramètres du modèle on ne modifie pas
l’ensemble des paniers de biens financièrement accessibles. La fonction d’objectif du programme
du consommateur (i.e. u(·)) ne dépendant pas des paramètres, l’ensemble des meilleurs choix
n’est pas modifié : ~x (α~p, αR) = ~x (~p, R). La correspondance de demande est homogène de degré
zéro.
2) Si ∃~x 0 ∈ ~x (~p, R) tel que ~p · ~x 0 < R, alors il existe un panier de bien ~x 00 suffisamment « proche »
a
de ~x 0 tel que : ~p · ~x 00 ≤ R et ~x 00 % ~x 0 , puisque la relation de préférence vérifie la propriété de
non-satiété locale. Ce qui contredit ~x 0 ∈ ~x (~p, R).
scal.
3) Soit deux meilleurs choix distincts ~x et ~x 0 , on a par construction u(~x ) = u(~x 0 ) = u∗ . Soit ~x 00 =
α~x + (1 − α)~x 0 avec α ∈ [0, 1], montrons que ~x 00 ∈ ~x (~p, R). Tout d’abord, notons que ~x 00 est finan-
cièrement accessible. Puisque ~p · ~x ≤ R et ~p · ~x 0 ≤ R, on a : α~p · ~x + (1 − α)~p · ~x 0 ≤ αR + (1 − α)R
et donc ~p · (α~x + (1 − α)~x 0 ) ≤ R. Étudions la convexité de ~x (~p, R) :
i. si u(·) est quasi-concave alors u(α~x + (1 − α)~x 0 ) ≥ min{u(~x ), u(~x 0 )} = u∗ . Le panier ~x 00 est donc
bien un meilleur choix. ~x 00
fava
ii. si u(·) est strictement quasi-concave alors u(α~x + (1 − α)~x 0 ) > min{u(~x ), u(~x 0 )} = u∗ . Ce qui
contredit le fait que ~x et ~x 0 soient des meilleurs choix. Si les préférences sont strictement convexes
et donc si la fonction d’utilité est strictement quasi-concave, ~x (~p, R) est un singleton.
Exercice 17 : À la chaîne Soit un consommateur consommant L biens dont les ressources sont
égales à R. Dans cette économie le vecteur prix est noté ~p = ( p1 , · · · , p L ). Sa demande de bien `,
` ∈ [0, L], est notée x` (~p, R) et supposée de classe C 1 .
rd
1 – À quoi est égale e`k (~p, R), l’élasticité prix croisée de la demande de bien ` par rapport au prix
du bien k, k ∈ [0, L] ?
2 – Montrez que :
.free
d ln ( x` (~p, R))
e`k (~p, R) = . (1.1)
d ln pk
3 – À quoi est égale e`R (~p, R), l’élasticité revenu de la demande de bien ` ?
4 – Montrez que :
d ln ( x` (~p, R))
e`R (~p, R) = . (1.2)
d ln R
5 – Un économètre de la société ABC onsulting vient vous voir et vous dit qu’il a estimé les para-
.fr/
mètres (α1 , α2 , β) dans l’équation suivante :
Pouvez-vous lui dire ce qu’il a en fait estimé ? Justifiez rigoureusement votre réponse.
∂x` (~p, R) ln pk
e
://p
d ln x` (~p, R) ∂pk ∂x (~p, R) pk
= = ` = e`k (~p, R) .
d ln pk x` (~p, R) ∂pk x` (~p, R)
∂x` (~p, R) R
3) Par définition : e`R (~p, R) = .
∂R x` (~p, R)
4) De la même façon on a :
∂x` (~p, R) ln R
d ln x` (~p, R) e ∂x (~p, R) R
= ∂R = ` = e`R (~p, R) .
a
d ln R x` (~p, R) ∂R x` (~p, R)
β = e`R (~p, R)
fava
Exercice 18 : Propriétés fonction d’utilité indirecte Soit une fonction d’utilité continue, u(·),
représentant le relation de préférence % définie sur l’espace de consommation X = R+
L et vérifiant
R ∈ R+ , le revenu du consommateur. La fonction d’utilité indirecte est notée v(~p, R). Montrez
que :
1 – v(~p, R) est strictement croissante par rapport à R et non-croissante par rapport à p` , ∀` ∈ L,
2 – ∀(~p, R) et α > 0 : v(α~p, αR) = v(~p, R),
rd
3 – v(~p, R) est quasi-convexe,
4 – v(~p, R) est continue en ~p et en R.
.free
Solution :
1) Considérions ~x 0 ∈ ~x (~p, R) et R0 = R + e, e > 0. Étant donné la propriété de non-satiété locale
∃~x 00 ∈ ~x (~p, R0 ) suffisamment « proche » de ~x 0 tel que : ~x 00 ~x 0 et donc u(~x 00 ) > u(~x 0 ). On a alors
v(~p, R0 ) > v(~p, R), la fonction d’utilité indirecte est donc strictement croissante par rapport au
revenu. Pour une augmentation d’un des prix unitaires il suffit de faire la même démonstration.
Notez que par rapport au prix la fonction d’utilité indirecte est non-croissante, donc elle peut être
.fr/
constante. Si un des biens n’est pas consommé, la correspondance de demande n’est pas modi-
fiée par l’augmentation de son prix. Pensez, par exemple, à deux biens parfaitement substituts.
Ne sera consommé que le bien dont le prix est le plus petit. Si le prix du bien non-consommé
augmente cela ne change pas le meilleur choix du consommateur.
Max x1 + g( x2 )
{ x1 ,x2 }
Pconsommateur
(1.1)
slc x1 + px2 ≤ R.
dg( x2 )
http
5) Ici est la disposition marginale à payer le bien 2 en unités de numéraire et g( x2 ) est la
dx2
disposition à payer x2 unités de bien 2, en unités de numéraire. La quantité de bien 2 achetée,
dg( x2∗ )
solution de (1.1), est donc telle que : = p ; la CS2 est vérifiée étant donné les hypothèses
dx2
faites sur g(·). Autrement dit, il achète le bien 2 jusqu’au point où sa disposition marginale à
payer ce bien devient égale à son prix. Il sature sa contrainte budgétaire en dépensant le reste de
son revenu en bien numéraire. La demande individuelle de bien 2 ne dépend que de p et donc
://p
pas de R. C’est une conséquence, qui va conduire au résultat recherché, du choix d’une fonction
d’utilité quasi-linéaire.
L’utilité du consommateur, consommant son meilleur choix, est : u(R − px2∗ , x2∗ ) = R − px2∗ +
g( x2∗ ) ; s’il ne consommait que du bien 1 son niveau d’utilité serait : u(R, 0) = R. L’utilité générée
par la consommation de x2∗ unités de bien 2 est donc égale à : u(·, x2∗ ) − u(·, 0) = u(R − px2∗ , x2∗ ) −
u(R, 0) = g( x2∗ ) − px2∗ .
Le surplus net du consommateur se définit comme la différence entre ce que le consommateur
a
est prêt à payer au maximum, en unités de bien numéraire, chacune des unités du bien 2 qu’il
consomme et le prix unitaire qu’il la paye sur le marché. Formellement, le surplus net, ici, est :
scal.
Z x∗
2 dg ( x2 )
∗
SCconsommateur = − p dx2 = g( x2∗ ) − g(0) − px2∗ . Comme g(0) = 0 on a bien égalité
0 dx2
entre surplus et utilité. Le surplus est, dans le cas d’une fonction quasi-linéaire, l’évaluation exacte
du niveau d’utilité.
6) Non. L’utilité étant définie à une transformation croissante près. Cette hypothèse est posée par
commodité.
7) Les demandes hicksiennes, h1 (·) et h2 (·), sont solution de :
fava
Min h1 + ph2
{h1 ,h2 }
PDual
(1.2)
slc h1 + g(h2 ) ≤ u
dg(h2∗ )
La CN1 de (1.2) après substitution donne : = p, et donc h1∗ = u − g(h2∗ ). La demande hick-
dh2
sienne de bien 2 ne dépend pas du niveau d’utilité que le consommateur souhaite atteindre. Cette
rd
propriété vient de la forme quasi-linéaire de la fonction d’utilité. On a donc h1 ( p, u) et h2 ( p). Soit
e(·) la fonction de dépense de Lambda, on a par définition et en posant p0 > p : VC = e( p0 , u) −
e( p, u) = h1 ( p0 , u) + p0 h2 ( p0 ) − h1 ( p, u) + ph2 ( p) et VE = e( p0 , u0 ) − e( p, u0 ) = h1 ( p0 , u0 ) +
p0 h2 ( p0 ) − h1 ( p, u0 ) + ph2 ( p). On a VC − VE = h1 ( p0 , u) − h1 ( p, u) − h1 ( p0 , u0 ) + h1 ( p, u0 ) et en
.free
utilisant la CN1 de (1.2) on a : VC − VE = u − g(h20 ) − u + g(h2 ) − u0 + g(h20 ) + u0 − g(h2 ) = 0.
.fr/
Sommaire
2.1 Exercices appliqués . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
a
Des CDs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Complex Industrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
scal.
Air Lot : trajectoire pas linéaire mais presque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
That’s all Folks ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Tourse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Mais pas résolu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Économies de gamme : Toursgnole & Patiactol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
fava
À l’université on travaille ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Il est libre Max . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
2.2 Exercices théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Irréversibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Rendements et homogénéité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
rd
Concave & Convexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
Additivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
.free
2.1 Exercices appliqués
Exercice 20 : Des CDs L’entreprise Cobb-Douglas & Sons produit des CDs en utilisant du
capital k, dont le prix unitaire est pk et du travail l, dont le prix unitaire est pl . Sa fonction de
production f (k, l ) = Akα l β avec A, α et β des réels strictement positifs.
.fr/
1 – Comment sont les rendements d’échelle dans cette industrie ?
2 – Étudiez et dessinez avec une très grande rigueur des courbes d’isoproduction.
3 – Calculez et étudiez la fonction de coût de cette entreprise.
4 – Dessinez sur le graphique précédent le sentier d’expansion si α = β et si pl = 2pk .
c Pascal FAVARD Exercices de Microéconomie : Production
5 – Supposons que Cobb-Douglas & Sons vende ses CDs sur un marché concurrentiel. Le prix
http
unitaire de cet output est noté p, calculez la fonction d’offre de l’entreprise.
Solution :
1) Cela va dépendre des valeurs de α et β. Calculons f (εk, εl ) avec ε réel strictement plus grand que
un :
f (εk, εl ) = A (εk)α (εl ) β = Aεα+ β kα l β = εα+ β f (k, l ) (2.1)
://p
la fonction de production est donc homogène de degré α + β, l’exposant du coefficient multipli-
cateur. Si on a :
k0 (l; q) −∞ − 0
k00 (l; q) +
.free
+∞
k (l; q)
0
3) Pour déterminer la fonction de coût, il faut minimiser la dépense sous la contrainte technologique.
.fr/
Le programme que l’entreprise CDs doit résoudre est :
Min pk k + pl l
PCDs {k,l }
(2.3)
slc q = f (k, l ),
Sentier d’expansion
6
://p
2
l
O 1 3
ce qui est équivalent à égaliser le TmST au rapport des prix puisque le problème (2.3) est concave
a
et donc sa solution est unique et intérieure. Calculons tout d’abord la productivité marginale Pm
des deux inputs :
scal.
∂ f (·)
Pmk (.) = = αAkα−1 l β
∂k
(2.4)
∂ f (·)
= βAkα l β−1
Pml (.) =
∂l
ce qui implique que le TmST est :
et donc :
βk p
− =− l
αl pk
αpl
⇒k= l (2.6)
βpk
rd
en remplaçant k donné par (2.6) dans la fonction de production on a :
α
αpl αpl
f l, l =A l lβ = q
βpk βpk
.free
α α+1 β
q βpk
⇒ l ( pl ; pk , q) = (2.7)
A αpl
avec (2.6) donc :
β ! α+1 β
q αpl
k ( pk ; pl , q) = (2.8)
A βpk
.fr/
Les fonctions définies par (2.8) et (2.7) sont les fonctions de demandes conditionnelles de facteurs.
Les deux inputs sont bien substituts puisque la demande conditionnelle de travail (capital) est
décroissante (croissante) par rapport au prix du travail et croissante (décroissante) par rapport au
prix du capital.
Pour calculer la fonction de coût C (q) il suffit d’utiliser (2.8) et (2.7) dans la dépense pk k + pl l,
http
donc :
β
1 α 1
q αpl α+ β βpk α+ β q
α+ β α+ β
C (q; pk , pl ) = C (q) = pk + pl =B (2.9)
A βpk αpl A
β α
αpl α+β βpk α+β
avec B = pk + pl .
://p
βpk αpl
Etudions cette fonction de coût, on notera Cm(·) la fonction de coût marginal :
C (0) = 0 et Lim q→+∞ C (q) = +∞
1 1−(α+β)
dC ( q ) B 1 α+ β
= Cm ( q ) = q α+ β > 0
dq α+β A
a
+∞ si α + β < 1
0 si α + β < 1
B B
Lim q→0 Cm(q) = si α + β = 1 et Lim q→+∞ Cm(q) = si α + β = 1
scal.
A A
+∞ si α + β > 1
0 si α + β > 1
> 0 si α + β < 1 ; C (q) convexe
d2 C ( q ) 1 1−2( α + β )
1 − (α + β)
1 α+ β
2
= 2
B q α+β et donc : = 0 si α + β = 1 ; C (q) linéaire
dq A
( α + β )
< 0 si α + β > 1 ; C (q) concave
fava
q 0 +∞
Cm(q) 0 + +∞
C 00 (q) +
+∞
C (q)
0
rd
Tableau 2.2 : Tableau de variations de (2.9) si α + β < 1
q 0 +∞
.free
Cm(q) B
A
C 00 (q) 0
+∞
C (q)
0
q +∞
http 0
Cm(q) +∞ + 0
C 00 (q) −
+∞
C (q)
0
://p
Tableau 2.4 : Tableau de variations de (2.9) si α + β > 1
4) Le sentier d’expansion est donné par (2.6) et a pour équation, sous les hypothèses de la question :
k (l ) = 2l (2.10)
CN1 :
α+ β
1 1− α − β " − 1 # 1− α − β
fava
dΠ(q) B 1 α+ β α+ β ( α + β ) 1 α + β
= 0 ⇔ p− q =0⇔q= p si α + β 6= 1
dq ∗ α+β A B A
B B B
sinon q∗ = 0 si p < et q∗ ∈ ]0, +∞[ si p = . Si p > le programme PCDs n’a pas de solution.
A A A
CS2 :
1 (
d2 Π ( q ) 1 − (α + β)
1 α+ β 1−2( α + β ) < 0 si α + β < 1
=− B q et donc :
rd
α+ β
2
dq ( α + β )2 A > 0 si α + β > 1
d2 Π ( q )
la CS2 est vérifiée (i.e. ≤ 0) si et seulement si les rendements d’échelle ne sont pas crois-
dq2
.free
sants. Si les rendements sont croissants le profit est croissant avec la quantité produite. L’offre est
donc indéterminée, mais le marché ne peut pas être concurrentiel. Si les rendements sont crois-
sants, cela conduit au regroupement des unités de production, le contraire de l’atomicité. Plaçons
nous dans le seul cas réaliste 1 étant donné l’hypothèse de concurrence pure et parfaite. On a dans
ce cas :
" − 1 # 1−(α+α+β β)
(α + β) 1
.fr/
α+ β
SCDs ( p) = p avec α + β < 1 (2.12)
B A
SCDs ( p; pl , pk )
SCDs ( p; pl , pk )
fava
qe qe
p p
O pe O pe
1 1
(a) α + β < 2 (b) α + β = 2
CDs
rd .free
SCDs ( p; pl , pk )
qe
p
O pe
1
(c) 2 < α+β < 1
.fr/
Figure 2.2 : La courbe d’offre CDs
Solution :
a
1) À court terme la quantité de Yaenpasbcp est fixée, (2.1) peut être réécrite :
p
z = f ( x, ȳ) = max 0, x ȳ − a ,
scal.
(2.2)
En utilisant (2.4), on obtient la fonction de coût marginal de court terme, Cmct (z, p x , py ), et la
fonction de coût moyen de court terme, CMct (z, p x , py ) :
rd
dC ct (z, p x , py ) 2p x (z + a)
Cmct (z, p x , py ) = = , z 6= 0, (2.5)
dz ȳ
.free
et
C ct (z, p x , py ) (z + a)2 py ȳ
CMct (z, p x , py ) = = px + , z 6= 0. (2.6)
z zȳ z
2p x
La courbe de coût marginal de court terme est une droite croissante ayant pour pente : et
ȳ
2ap x
pour ordonnée à l’origine : . Étudions la courbe de coût moyen de court terme :
ȳ
.fr/
dCMct (z, p x , py ) p x z2 − a2 − py ȳ2
=
dz ȳz2
dCMct (z, p x , py )
⇒ ≥ 0 ⇔ p x z − a − py ȳ2 ≥ 0
2 2
dz
s
py ȳ2
http
⇒z≥ + a2 ,
px
cette courbe est donc décroissante puis croissante. Elle atteint son minimum lorsque z = z2 , avec :
s
py ȳ2
z2 = + a2 .
px
Cette courbe est convexe :
://p
d2 CMct (z, p x , py ) 2 a2 p x + ȳ2 py
= > 0.
dz2 ȳz3
Vérifions que la courbe de coût marginal de court terme passe par le minimum de la courbe de
coût moyen de court terme, z2 .
s !2
py ȳ2
+ a2 + a
px py ȳ
CMct (z2 , p x , py ) = p x +s
a
s
py ȳ2 py ȳ2
ȳ + a2 + a2
px px
scal.
s
2p x pyȳ2 2p x (z2 + a)
= + a2 + a = = Cmct (z2 , p x , py ).
ȳ px ȳ
px
r
(z + a)
si z > 0,
y(z, py , p x ) = py (2.9)
0 sinon.
La fonction de coût de long terme, C lt (z, p x , py ) est donc en substituant les demandes d’input
dans la dépense :
.fr/
py px
r
√
r
p x (z + a)
+ py (z + a) = 2(z + a) p x py si z > 0,
C lt (z, p x , py ) = px py (2.10)
0 sinon.
En utilisant (2.10), on obtient la fonction de coût marginal de long terme, Cmlt (z, p x , py ), et la
http
fonction de coût moyen de long terme, CMlt (z, p x , py ) :
lt dC lt (z, p x , py ) √
Cm (z, p x , py ) = = 2 p x py , z 6= 0, (2.11)
dz
et
C lt (z, p x , py )
lt z+a √
CM (z, p x , py ) = =2 p x py , z 6= 0. (2.12)
z z
://p
Le coût marginal de long terme est constant et la courbe de coût moyen de long terme est dé-
croissante et convexe puisque c’est une branche d’hyperbole. Cette branche d’hyperbole à pour
asymptotes : l’axe des ordonnées et la courbe de coût marginal de long terme.
3) Montrons que le coût moyen de court terme est toujours supérieur ou égal -on notera z1 l’inter-
section des courbes de coût moyen- au coût moyen de long terme :
(z1 + a)2 py ȳ
ct lt z1 + a √
a
CM (z1 , p x , py ) ≥ CM (z1 , p x , py ) ⇔ p x + ≥2 p x py
z1 ȳ z1 z1
√ √ √ 2
scal.
⇔ p x (z1 + a)2 + py ȳ2 ≥ 2 (z1 + a) ȳ p x py ⇔ (z1 + a) p x − ȳ py ≥ 0
py
r
⇒ z1 = ȳ −a
px
2
py
r
ȳ −a+a
ct px py ȳ 2ȳpy
⇒ CM (z1 , p x , py ) = p x + r = r
py py py
r
ȳ2 − ȳa ȳ −a ȳ −a
fava
px px px
Montrons qu’en z1 les deux courbes sont tangentes :
√
2(z1 + a)z1 ȳ − ȳ(z1 + a)2 py ȳ −2a p x py
⇔ px − 2 =
(z1 ȳ)2 z21
rd
z1
√
⇔ p x (z1 − a)(z1 + a) = −2aȳ p x py + py ȳ2
√ √ √ √
⇔ ȳ py − 2a p x ȳ py = −2aȳ p x py + py ȳ2
.free
La courbe de coût moyen de long terme est l’enveloppe convexe des courbes de coût moyen de
court terme.
.fr/
=
http C/u
://p
Cmct (z)
a scal.
CMct (z)
2ȳpy
py •
r
ȳ −a
px
s !
py ȳ2
fava
2p x
+ a2 + a •
ȳ px
CMlt (z)
√
2 p x py Cmlt (z)
rd
2ap x
ȳ
.free
z
O py
r s
ȳ −a ȳ2
py
px + a2
px
Exercice 22 : Air Lot : trajectoire pas linéaire mais presque Considérons l’entreprise Air Lot,
.fr/
sa fonction de production a la forme suivante :
√
f ( A, L) = A+L
où ( A, L) sont les quantités de facteurs utilisées, avec p A > 0 et p L > 0 les prix unitaires de ces
inputs.
http
1 – Comment appelle-t-on ce type de fonction de production ?
2 – Étudiez et dessinez avec une très grande rigueur des courbes d’isoproduction.
3 – Déterminez et étudiez les fonctions de demandes conditionnelles de facteurs.
4 – Dessinez les courbes associées à ces demandes conditionnelles dans le cas q = 100 et p A =
p L = 1.
5 – Déterminez le sentier d’expansion et tracez-le sur le premier graphique.
://p
6 – Calculez, étudiez et dessinez la fonction de coût C (·) d’Air Lot.
7 – Calculez la fonction d’offre S(·) d’Air Lot.
Solution :
1) Quasi-linéaire.
2) Étudions l’isoquant de niveau q qui a pour équation :
√ √
a
A + L = q ⇔ L( A; q) = q − A
scal.
A=0⇒L=q
L = 0 ⇒ A = q2
dL( A; q)
1
donc : = − 12 A− 2 ≤ 0 courbe décroissante
dA
avec Lim A→0 L0 ( A; q) = −∞ et Lim A→q2 L0 ( A; q) = − 2q 1
2
fava
d L( A; q) = 1 A− 23 ≥ 0 courbe convexe
dA2 4
Ces calculs peuvent être synthétisés dans le tableau de variation (cf. Table 2.5).
A 0 q2
1
L0 ( A; q) −∞ − −
2q
L00 ( A; q) +
rd
q
L( A; q)
0
.free
Tableau 2.5 : Tableau de variations
.fr/
sentier d’expansion
://p
∂C p L ,p A ,c
q
Lq •
• • 2 A
O q2 pL
2p A
3) Pour déterminer la fonction de coût d’Air Lot, il faut minimiser sa dépense sous la contrainte
a
technologique. Le programme P1 que l’on doit résoudre est :
scal.
Min p A A + p L L
P1 { A,L}
(2.1)
slc q = f ( A, L)
Les isoquantes coupent les axes (cf. Figure 2.4). Potentiellement, il peut donc y avoir des solu-
tions en coin, bien que les isoquantes soient strictement convexes. Il faut donc envisager que A∗
ou que L∗ puissent être nuls. En fait, avec la fonction de production choisie, A∗ ne peut pas être
égal à zéro. L’étude des isoquantes (cf. Table 2.5) a montré que le TmST, lorsque la quantité uti-
fava
lisée d’input A tend vers zéro, était infiniment négatif. Air Lot est prêt à renoncer à une « très
grande » quantité d’input L pour pouvoir utiliser sa première unité d’input A. La valeur « interne
à l’entreprise » de la première unité de A en terme d’unités de L est « infinie ». Pour qu’Air Lot
n’utilise aucune unité d’input A, il faudrait, sur le marché, que le prix de l’input L soit nul. Ceci
est exclu puisque p L > 0. Graphiquement (cf. Figure 2.4), la courbe d’isocoût, C p L ,p A ,c , devrait être
verticale. Il ne reste donc que deux types de solutions possibles à P1 .
rd
i. Si la solution est intérieure, elle vérifie l’égalité du TmST au rapport de prix en valeur absolue :
1
√
pL 2
dL pA 2 A pA
=− ⇔ = ⇔A= (2.2)
dA pL 1 pL 2p A
.free
en utilisant la fonction de production, on obtient :
pL pL
L = q− avec q > (2.3)
2p A 2p A
ii. Si la solution est une solution en coin (i.e. L = 0) on a :
A = q2
A
L
a scal.
D A ( p A ; q = 100, p L = 1)
DL ( p L ; q = 100, p A = 1) 100
100
pA
pL O 1
O 200 20
fava
(a) Input L (b) Input A
2 si q ≤ p L
p A q
2p A
C (q; p A , p L ) = (2.7)
.fr/
p2L
pL q − sinon
4p A
Etudions cette fonction de coût (2.7), on notera Cm(·) la fonction de coût marginal :
pL
La fonction de coût est strictement convexe pour tout niveau de production inférieur à q̃ = et
2p A
au-delà elle est linéaire. Il n’est pas surprenant de trouver ce type de fonction de coût étant donnée
la forme des isoquantes. Jusqu’à q̃, Air lot n’utilise que l’input A qui « rentre » dans la production
a
de façon non linéaire. Au-delà de q̃, la quantité d’input A est constante et la production augmente
scal.
qu’avec l’accroissement de la quantité d’input L utilisée, qui elle entre de façon linéaire dans la
fonction de production.
euros
fava
C (q; p A , p L )
p2L
4p A
rd .free
q
O pL pL
4p A 2p A
7) Air Lot maximise son profit, elle doit donc résoudre la programme, P AirLot , suivant :
P AirLot Max Π(q) = R(q) − C (q)
(2.8)
{q}
.fr/
La fonction de coût (2.7) est en deux parties, le programme P AirLot donc être résolue en deux
temps :
pL
i. si q ≤
http
2p A
dΠ(q) p
CN1 : = p − 2p A q = 0 ⇔ q =
dq 2p A
d2 Π ( q )
CS2 : = −2p A < 0
dq2
p p p
La CS2 étant vérifiée, alors S( p) = ≤ L et donc : S( p) = si p ≤ p L .
2p A 2p A 2p A
Si le prix de l’input L est « élevé » l’entreprise ne l’utilise pas et sa fonction d’offre est linéaire.
://p
pL
ii. si q >
2p A
dΠ(q)
CN1 : = p − pL
dq
La fonction de coût est dans ce cas linéaire. Si p = p L alors l’entreprise peut produire n’im-
pL
porte quelle quantité supérieure à et sinon elle a intérêt à produire la plus grande quantité
2p A
possible, l’offre est donc indéterminée.
a
Exercice 23 : That’s all Folks ! La fonction de coût de l’entreprise grecque Acmé est C (q) =
aq2 + b, q étant la quantité d’output qu’elle produit et ( a, b) un couple de réels strictement positifs.
scal.
Le marché de l’output est concurrentiel et le prix unitaire de l’output est noté p.
1 – Déterminez les fonctions de coût : moyen, CM (q) ; marginal, Cm(q) ; fixe, CF ; variable, CV (q) ;
variable moyen, CV M(q).
2 – Calculez les seuils de fermeture et de rentabilité d’Acmé.
3 – Donnez l’expression de la fonction d’offre, S( p). Représentez graphiquement tout ce que vous
venez de calculer.
fava
Solution :
C (q) b dC (q) CV (q)
1) CM (q) = = aq + ; Cm(q) = = 2aq ; CF = b ; CV (q) = aq2 ; CV M(q) = =
q q dq q
aq.
2) Le seuil de fermeture est le minimum, noté s f , du coût variable moyen. Ce minimum est atteint
pour q = 0, donc s f = 0. Le seuil de rentabilité est le minimum, noté sr , du coût moyen. Ce
√
r
rd
dCM (q) b b
minimum est atteint pour q solution de : = 0 ⇒ a− 2 = 0 ⇒ q = . Donc sr = 2 ab
dq q a
.free
.fr/
Légende
Cm(q)
CM (q)
CV M(q)
CF
CV (q)
://p
S −1 ( q )
√
sr = 2 ab
b
q q
O O
r r
b b
a a
(a) (b)
a
Figure 2.7 : Courbes de coûts d’Acmé
scal.
Exercice 24 : Tourse La fonction de coût de production de l’entreprise Tourse est donnée par
la relation suivante :
1 2
C (q) = q +2 (2.1)
2
1 – Définir, calculer et représenter les fonctions de coût.
2 – Sommes-nous à court terme ou à long terme, pourquoi ?
fava
3 – Calculer, après les avoir définis, les seuils de fermeture et de rentabilité.
4 – Déterminer la fonction d’offre de Tourse.
5 – Calculer, pour les trois situations de prix de vente unitaire suivantes, le profit dégagé par
Tourse :
i) p = 1,
ii) p = 2,
iii) p = 3.
rd
Solution :
1) En utilisant (2.1) :
.free
le coût marginal, Cm(·), c’est le coût de la dernière unité produite :
dC (q)
Cm(q) = = q,
dq
C (q) q 2
CM (q) = = + ,
.fr/
q 2 q
le coût fixe, CF (·), c’est la partie du coût total indépendante du niveau de production :
CF = 2,
le coût variable, CV (·), c’est la partie du coût total qui dépend du niveau de production :
http
1 2
CV (q) = q ,
2
le coût variable moyen, CV M(·), c’est le coût variable par unité produite :
CV (q) q
CV M(q) = = ,
q 2
://p
le coût fixe moyen, CFM(·), c’est le coût fixe par unité produite :
CF 2
CFM(q) = = .
q q
On ne peut pas représenter toutes ces fonctions sur un même graphique puisque les unités sont
différentes.
a
=
C =
C/u
scal.
CV (q) CM(q)
C (q)
Cm(q)
CV M(q)
fava
2 2
CF (q) CFM (q)
q q
O O 2
(a) (b)
1 2
⇔ = 2 ⇔ q2 = 4 ⇒ q = 2
2 q
Le seuil de fermeture pSF et le seuil de rentabilité pSR en utilisant la fonction Cm(·), par exemple,
sont : pSF = 0 et pSR = 2.
.fr/
4) Le programme PTourse de maximisation du profit de Tourse est :
1
PTourse Max Π(q) = R(q) − C (q) = pq − q2 − 2
(2.2)
{q} 2
et la CS2 est :
d2 Π ( q )
= −1 < 0
dq2
://p
Comme la fonction de profit est strictement concave (CS2 vérifiée) et que le seuil de fermeture est
zéro, la fonction d’offre, S(·), de Tourse est :
S( p) = q (2.3)
Le niveau de profit de Tourse, lorsque cette entreprise produit la quantité d’output qui maximise
son profit est donc :
a
1 1
Π ( p ) = p2 − C ( p ) = p2 − p2 − 2 = p2 − 2 (2.4)
2 2
scal.
Le profit est une fonction croissante du prix de l’output.
5) En utilisant (2.4) on a Π(0) = −2 et :
1 3
i. dans ce cas q∗ = 1 et donc Π∗ = − 2 = − = −1, 5,
2 2
4
ii. dans ce cas q = 2 et donc Π = − 2 = 0,
∗ ∗
2
9 5
iii. dans ce cas q = 3 et donc Π = − 2 = = 2, 5.
∗ ∗
2 2
fava
Tourse a toujours intérêt de produire si le prix de vente est positif. On est toujours au-dessus du
seuil de fermeture.
Exercice 25 : Mais pas résolu L’entreprise française Apogée produit un output en quantité q
en utilisant z1 unités du premier input et z2 unités du second. On notera ~y le vecteur input-output.
Tous les marchés sont concurrentiels, le prix unitaire de l’output est égal à 1 et le prix unitaire de
l’input i, (i = 1, 2), est noté wi > 0. Apogée peut choisir parmi trois technologies : f (·), g(·) ou
rd
h(·).
√
1 – Supposons que cette entreprise choisisse f (z1 , z2 ) = z1 + z2 .
i) Déterminez le (les) ~y∗ , en fonction de (w1 , w2 ), d’Apogée.
.free
ii) Déterminez le profit, π ∗ (w1 , w2 ), d’Apogée.
p
2 – Supposons que cette entreprise choisisse g(z1 , z2 ) = min{z1 , z2 }.
i) Déterminez le (les) ~y∗ , en fonction de (w1 , w2 ), d’Apogée.
ii) Déterminez le profit, π ∗ (w1 , w2 ), d’Apogée.
√ √
3 – Supposons que cette entreprise choisisse h(z1 , z2 ) = ( z1 + z2 )2 .
i) Déterminez le (les) ~y∗ , en fonction de (w1 , w2 ), d’Apogée.
ii) Déterminez le profit, π ∗ (w1 , w2 ), d’Apogée.
.fr/
Solution :
!
1 1
,− ,0 si w1 ≤ w2
2w1 4w12
~y∗ =
://p
!
1 1
2w , 0, − 4w2 si w2 < w1 ,
2 2
et :
1
si w1 ≤ w2
4w1
π ∗ ( w1 , w2 ) =
a
1
si w2 < w1 .
4w2
scal.
2) Les facteurs de production sont des compléments parfaits donc z1∗ = z2∗ . La fonction de coût est
donc : C (q) = (w1 + w2 ) q2 ⇒ π (q) = q − (w1 + w2 ) q2 , donc :
!
1 1 1
~y∗ = ,− 2
,− ,
2 ( w1 + w2 ) 4 ( w1 + w2 ) 4 ( w1 + w2 ) 2
fava
1
et : π ∗ (w1 , w2 ) = .
4 ( w1 + w2 )
3) La fonction h, homogène de degré un, est une CES. Les isoquantes sont convexes, il n’y a pas de
possibilité de solution en coin puisque les deux inputs sont essentiels.
z2
rd .free
z1
O
Figure 2.9 : Isoquantes d’Apogé utilisant h(·)
.fr/
z2
r
Le TmST1,2 = − . La minimisation de la dépense sous contrainte technologique nous donne :
z1
w1 w2 −1
C (q) = q = w1−1 + w2−1 q. La fonction de coût est linéaire. Le profit, π (q; w1 , w2 ) =
w1 + w2
−1
w1−1 + w2−1
httpq 1− , est fonction linéaire et donc :
∅
si w1−1 + w2−1 > 1
∗
~y = α, −αw1−2 , −αw2−2 si w1−1 + w2−1 = 1 et α ≥ 0 ,
si w1−1 + w2−1 < 1
(0, 0, 0)
et :
://p
+∞ si w1−1 + w2−1 > 1
π ∗ ( w1 , w2 ) = .
0 si w1−1 + w2−1 ≤ 1
4) Pour un couple (w1 , w2 ), Apogée choisira la technologie qui lui permettra d’atteindre le profit le
1 1
plus élevé. ∀ (w1 , w2 ) : < , g(·) ne sera jamais choisie. Si w1−1 + w2−1 ≤ 1 alors
4 ( w1 + w2 ) 4 ( wi )
Apogée choisira f (·), sinon elle choisira h(·).
a
Exercice 26 : Économies de gamme : Toursgnole & Patiactol Hercule Tub dit souvent à ses
amis qu’il empile des racines. Son activité est évidemment un peu plus compliquée. En fait, il
scal.
distille des pommes de terre pour fabriquer de la Toursgnole en quantité q1 . Pour ce faire, il
utilise deux facteurs de production, des pommes de terre en quantité x j et du travail en quantité
xl . La fonction de production pour ce type d’activité est donnée par l’équation suivante :
q√
q1 = xl x j .
On supposera que les deux facteurs de production ont le même prix unitaire et que celui-ci est
fava
égal à 1.
de terre commun aux deux productions, pour fabriquer q1 litres de Toursgnole il faut xl1 unités
http
de travail et pour fabriquer une quantité q2 de Patiactol, il faut xl2 unités de travail. Les fonctions
de production de cette entreprise sont données par les équations suivantes :
q√ q√
q1 = xl1 x j et q2 = xl2 x j .
On supposera que tous les facteurs ont le même prix unitaire et que celui-ci est égal à 1.
://p
11 – Déterminez la fonction de coût total C (q1 , q2 ) de cette entreprise.
12 – Montrez que : C (q1 , q2 ) < C (q1 , 0) + C (0, q2 ).
13 – Qu’implique le résultat précédent ?
Solution :
1) La fonction de production est donnée par (2.6). C’est une fonction de type Cobb-Douglas avec
pour coefficient constant un.
a
2) Pour une fonction Cobb-Douglas nous savons que les rendements d’échelles dépendent de la
somme des exposants associés aux variables. Ici cette somme est égale à 0, 75. Mathématiquement
scal.
on dit que la fonction est homogène de degré inférieur à un. Les rendement sont donc décrois-
sants. Pour le re-démontrer, il suffit de prendre α > 1 et de calculer :
0,5
αx j (αxl1 )0,25 = α0,75 x0,5 0,25 0,5 0,25
j xl1 < αx j xl1
3) La demande de facteur est donnée par (2.10) pour les pommes de terre et par (2.11) pour le travail
en posant q2 = 0. Nous avons donc les fonctions de demande de facteur suivantes :
fava
√
3
4
x j ( q1 ) = 2 q13 (2.1)
4
q13
√
xl1 (q1 ) = 3 (2.2)
4
4) Les demandes de pommes de terre et de travail sont croissantes de zéro vers l’infini, et elles sont
convexes.
Dérivées Secondes :
rd
Dérivées Premières :
√ √
dx j (q1 ) 4 3 2 13 d2 x j ( q1 ) 4 3 2 − 32
= q1 > 0 = q1 > 0
dq1 3 dq21 9
.free
√ √
dxl1 (q1 ) ( 3 4)2 13 d2 xl1 (q1 ) ( 3 4)2 − 23
= q1 > 0 = q1 > 0
dq1 3 dq21 9
.fr/
x j ( q1 )
://p
xl1 (q1 )
q1
O
Figure 2.10 : Courbes de demande de facteurs
a
5) La fonction de coût est donnée par (2.14), donc :
3 4
scal.
C ( q1 ) = √ 3
q13 (2.3)
4
6) La fonction de coût est donc croissante de zéro vers l’infini et elle est convexe. En zéro elle est
tangente à l’axe des abscisses.
=
C
rd
C ( q1 )
.free
q1
O
Figure 2.11 : Courbe de coût
.fr/
7) Le programme du producteur est de maximiser son profit, il doit donc déterminer la quantité de
production qui va maximiser son profit :
CN1 :
http
dπ (∗ )
=0
dq1
dC (q1 ) √ 2 1
3
⇔ =p⇔ 4 q13 = p.
dq1
CS2 :
d2 π ( ∗ ) d2 C ( q1 )
= − < 0.
dq21 dq21
://p
La CN1 est donc une condition suffisante, elle donne la fonction d’offre S( p) :
3
p p3
S ( p ) = √ 2 = . (2.4)
3 16
4
8) La fonction d’offre est croissante, de zéro vers l’infini, et convexe. En zéro elle est tangente à l’axe
des ordonnées.
a
Dérivée Première : Dérivée Seconde :
scal.
d2 S ( p )
dS( p) 3 3
= >0 p2 2
= p>0
dp 16 dp 8
9) Si le prix en euros par litre est de 8 euros, en utilisant (2.4) on a :
83
S (8) =
= 32l.
16
Il suffit alors de calculer le profit de l’entreprise pour avoir son surplus net :
3
fava
4
π (32) = 8 ∗ 32 − √ 3
32 3 = 64=
C.
4
10) L’élasticité de l’offre e( p) a pour forme générale :
dS( p) p
e( p) =
dp q1 ( p)
3 p
= p2
rd
16 p3
16
⇒ e( p) = 3.
.free
L’élasticité de l’offre est donc constante, quelque soit le niveau de prix considéré un accroisse-
ment infinitésimal du prix de vente de la Toursgnole accroît de 3 litres la production. L’offre est
élastique.
11) Le programme de l’entreprise est de minimiser sa dépense, notée D (.) sous sa contrainte techno-
logique. Mathématiquement il nous faut donc résoudre le programme d’optimisation suivant :
.fr/
Min D ( x j , xl1 , xl2 ) = x j + xl1 + xl2 (2.5)
{ x j ,xl1 ,xl2 }
Les deux contraintes technologiques (2.6) et (2.7) peuvent se réécrire de la façon suivante, avec
http
x j 6= 0 :
xl1 = q41 x − 2
j , (2.8)
xl2 = q42 x − 2
j . (2.9)
CN1 :
dD (∗ )
= 1 − 2q41 x − 3 4 −3
j − 2q2 x j = 0
dx j
⇔ 1 − 2 q41 + q42 x − 3
j =0
a
1
4 4 3
⇔ x j = 2 q1 + q2 .
scal.
CS2 :
d2 D ( ∗ )
4 4
−4
2
= 6 q 1 + q 2 x j > 0.
dx j
La CN1 est donc une condition suffisante, la demande du facteur pomme de terre est donc :
1
4 4 3
x j ( q1 , q2 ) = 2 q1 + q2 . (2.10)
fava
En raplaçant (2.10) dans (2.8), on obtient la demande de travail pour fabriquer la Toursgnole :
− 2
3
xl1 (q1 , q2 ) = q41 4 4
2 q1 + q2 (2.11)
et en raplaçcant (2.10) dans (2.9), on obtient la demande de travail pour fabriquer le Patiactol :
rd
− 2
3
xl2 (q1 , q2 ) = q42 4 4
2 q1 + q2 (2.12)
La fonction de coût de cette entreprise multiproduits C (q1 , q2 ) est obtenue en remplaçant x j donné
.free
par (2.10) dans la dépense D ( x j ), soit :
13 − 32 − 32
C ( q1 , q2 ) = 2 q41 + q42 + q41 2 q41 + q42 + q42 2 q41 + q42
31 − 23
2 q41 + q42 + q41 + q42 2 q41 + q42
=
13 1 1
= 2 q41 + q42 + 4− 3 q41 + q42 3
.fr/
3
1
3
C ( q1 , q2 ) = √
3
q41 + q42 . (2.13)
4
12) Calculons la fonction de coût lorsque l’entreprise ne produit que la Toursgnole, C (q1 , 0), et lors-
http
qu’elle ne produit que le Patiactol, C (0, q2 ) en utilisant la fonction de coût multiproduits que l’on
a obtenue en (2.13).
3 4
C ( q1 , 0) = √
3
q13 . (2.14)
4
3 4
://p
C (0, q2 ) = √
3
q23 . (2.15)
4
En faisant la somme terme à terme de (2.14) et de (2.15) on :
3 4 3 4
C (q1 , 0) + C (0, q2 ) = √
3
q 3
1 + √3
q 3
2 (2.16)
4 4
3 4 4
⇔ C (q1 , 0) + C (0, q2 ) = √
3
3 3
q1 + q2 . (2.17)
4
a
13) Il ne nous reste à présent plus qu’à comparer la fonction de coût multiproduits obtenue en (2.13)
à la somme des fonctions de coûts monoproduit, obtenue en (2.17).
scal.
C (q1 , q2 ) < C (q1 , 0) + C (0, q2 )
3
1
3
4 4
4 4 3
⇔ √
3
q1 + q2 < √3
q13 + q23
4 4
1
4 4
4 4 3
⇔ q1 + q2 < 3
q1 + q2 3
q q q
3 4
⇔ q1 + q2 < 4 3
q1 + 3 q42 .
4
fava
Ce qui est toujours vrai puisque la racine d’une somme est toujours plus petite que la somme des
racines, cette propriété vient directement du fait que la fonction racine est concave.
Puisque C (q1 , q2 ) < C (q1 , 0) + C (0, q2 ), on peut conclure qu’à quantité de Toursgnole et de
rd
Patiactol données, il est moins coûteux pour l’entreprise étudiée de les produire conjointement
que séparément. C’est somme toute assez évident, si l’on produit la Toursgnole et le Patiactol
séparément il faut acheter les pommes de terre en « double ». Hercule a donc eu, économiquement
parlant, un très bonne idée, puisqu’il valorise beaucoup mieux les pomme de terres qu’il achète
.free
comme facteur de production. Dans ce cas on parle d’économies de gamme.
4 – Étudiez, commentez et dessinez avec une très grande rigueur la fonction de coût, notée C (·),
http
de l’université.
5 – Étudiez, commentez et dessinez avec une très grande rigueur la fonction d’offre, notée Q(·),
de l’université.
1
6 – Calculez le surplus net de l’université, généré par la production si α < .
2
1
7 – Calculez l’élasticité prix de l’offre si α < , notée µ p (·), et interprétez.
2
://p
Solution :
1
1) C’est une fonction de production de type Cobb-Douglas (Q = AK α T β avec A = 1 et β = ).
2
2) C’est une isoquante ou une courbe d’isoproduction.
α1
√
Q̄
3) Une isoquante a pour équation : Q̄ = K α T, donc si T 6= 0, K ( T; Q̄) = √ .
T
d2 K ( T; Q̄) 1 + 2α 1 − 1+4α
= Q̄ α T 2α ≥ 0 courbe convexe
dT 2 4α2
fava
T 0 +∞
K 0 ( T; Q̄) −∞ − 0
K 00 ( T; Q̄) +
+∞
K ( T; Q̄)
0
rd
Tableau 2.6 : Tableau de variations
.free
.fr/
∂Cw,c
c Travail
O w
dC ( Q; w) 2ψ 1−2α
= Cm( Q; w) = Q 2α+1 ≥ 0 courbe croissante
dQ 2α + 1
.fr/
d2 Cm( Q; w) 1 − 2α − 2α4α+1
= 2ψ Q
dQ2 (2α + 1)2
Toute l’étude qui va suivre va dépendre du signe de 1 − 2α.
1
http
i. Rendements décroissants α < :
2
Lim Cm( Q; w) = 0 et Lim Cm( Q; w) = +∞
Q →0 Q→+∞
d2 Cm( Q; w)
≥ 0 courbe convexe
dQ2
://p
Q 0 +∞
Cm( Q; w) 0 + +∞
C 00 ( Q; w) +
+∞
C ( Q; w)
0
1
a
Tableau 2.7 : Tableau de variations : α <
2
scal.
1
ii. Rendements constants α = :
2 √
Dans ce cas la fonction de coût est linéaire C ( Q; w) = 2Q w et donc le coût marginal est contant
√
et égal à 2 w.
1
iii. Rendements croissants α > :
2
d2 Cm( Q; w)
≤ 0 courbe concave
dQ2
Q 0 +∞
Cm( Q; w) +∞ + 0
rd
C 00 ( Q; w) −
+∞
C ( Q; w)
0
.free
1
Tableau 2.8 : Tableau de variations : α >
2
.fr/
C ( Q; w) C ( Q; w)
Q Q
O O
1 1
(a) α < (b) α =
2 2
Coût
a scal.
C ( Q; w)
Q
O
1
(c) α >
2
Figure 2.13 : Courbes de coût
fava
5) Le producteur doit résoudre le programme suivant en utilisant (2.2) :
PUniv Max π ( Q) = pQ − C ( Q; w)
(2.3)
{ Q}
Si la fonction de coût est strictement convexe, le profit est strictement concave, le programme (2.3)
rd
admet alors une solution unique, sinon c’est plus compliqué. Il faut donc distinguer trois cas, en
fonction des rendements d’échelle.
1
i. Rendements décroissants α < : Dans ce cas le programme (2.3) admet un solution intérieure,
2
.free
puisque le profit est strictement concave. La CS2 est donc vérifiée, il suffit donc de résoudre la
CN1 de ce programme :
2ψ 1−2α
p = Cm( Q; w) = Q 2α+1
2α + 1
2α+1
2α + 1 1−2α
⇒ Q( p; w) = p (2.4)
2ψ
.fr/
2α + 1
Étudions cette fonction, en posant φ = . On a Q(0; w) = 0 et Lim p→+∞ Q( p; w) = +∞.
2ψ
dQ( p; w) 2α + 1 4α
=φ (φp) 1−2α ≥ 0 courbe croissante
dp 1 − 2α
d2 Q( p; w) 2 2α + 1 6α−1
1−2α ≥ 0 courbe convexe
= 4αφ ( φp )
dp2 (1 − 2α)2
p 0 +∞
://p
Q0 ( p; w) 0 + +∞
Q00 ( p; w) +
+∞
Q( p; w)
0
1
Tableau 2.9 : Tableau de variations : α <
2
a scal.
Offre
Q( p; w)
fava
p
O
1
Figure 2.14 : Courbe d’offre : α <
2
1 √
ii. Rendements constants α = : Dans ce cas le profit est linéaire en Q. Si p < Cm(·) = 2 w
2
rd
l’université ne produira pas, sinon elle a intérêt à produire une « quantité infinie » et donc la
√
fonction d’offre n’existe pas. Il existe un cas intermédiaire, où p = Cm(·) = 2 w, dans ce cas
l’université peut produire n’importe quelle quantité Q positive, son profit sera toujours nul.
1
.free
iii. Rendements croissants α > : Dans ce cas le profit est convexe en Q. L’université a intérêt à
2
produire une « quantité infinie » et donc la fonction d’offre n’existe pas.
2α+1
2α + 1 1−2α 1
= p si α <
2ψ 2
1 √
= 0 si α = et p < 2 w
⇒ Q( p; w) = 2
.fr/
1 √
≥ 0 si α = et p ≥ 2 w
2
indéterminé sinon.
1
http
6) Le surplus net pour une entreprise est donné par sa fonction de profit (2.3). Si α < on a :
2
" 2α+1 2 #
2 2α + 1 1−2α 2α + 1 1−2α
π ( Q) = p 1−2α −ψ .
2ψ 2ψ
2α + 1 1
7) µ p (·) = > 0 puisque α < . Cette élasticité étant constante et positive cela implique
1 − 2α 2
qu’une augmentation marginale du prix de vente a toujours le même effet sur la production, peu
://p
importe le niveau de celle-ci.
Exercice 28 : Il est libre Max Un État autarcique a dans son sous-sol un énorme gisement de
charbon affleurant, la « Min’ ». Pour que le marché du charbon soit concurrentiel, l’État a décidé
d’allouer le droit d’extraire 1 du charbon à un très grand nombre d’entrepreneurs, chacun pouvant
« faire son trou ». Max fait partie de ces entrepreneurs. Pour produire une quantité q de charbon, il
lui faut utiliser k unités de capital et l heures de travail. Les marchés des inputs sont des marchés
a
concurrentiels. La fonction de production de Max est :
√
scal.
q = max {min{k − 1, l }, 0}. (2.1)
On notera p le prix unitaire du charbon, r le prix unitaire du capital et w le salaire horaire. Dans
cet exercice on ne s’intéressera qu’au problème
√ statique.
1+ 5
1 – Tracez les isoquantes de niveau : 0, , 3 et 4. Prêtez une attention toute particulière à
2
celle de niveau 0.
fava
2 – Écrivez le programme que Max doit résoudre pour déterminer sa fonction de coût.
3 – Déterminez la fonction de coût, C (·).
4 – Représentez la fonction de coût sur un graphique.
5 – Déterminez le seuil de rentabilité, sr , et le seuil de fermeture, s f .
6 – Représentez ces seuils sur un graphique.
7 – Écrivez le programme que doit résoudre Max pour déterminer sa fonction d’offre.
8 – Déterminez la fonction d’offre, S(·).
rd
9 – Représentez la fonction d’offre inverse sur un graphique.
10 – Calculez l’élasticité prix de l’offre, µ p (·). Donnez son interprétation, comment est l’offre de
Max ?
.free
11 – Pourquoi il est libre Max ?
Solution :
1) Les isoquantes ont une forme en « L » puisque les inputs sont des compléments parfaits. Les points
√
anguleux sont situés sur la courbe cyan (cf. Figure 2.15) qui a pour équation k − 1 = l ⇔ k =
√
l + 1. Il n’est pas utile d’étudier cette fonction car c’est simplement la translation de la courbe
de la racine carré par le vecteur (0, 1). Si k ∈ [0, 1] alors ∀l ≥ 0 la production est nulle. L’isoquante
.fr/
de niveau 0 a donc une forme particulière puisqu’elle est « épaisse » (cf. Figure 2.15) sur sa partie
horizontale.
45◦
5 I q =4
://p
4 I q =3
√
3+ 5 I q = 1+ √5
2 2
1 I q =0
√ l
O 3+ 5 9 16
2
3) Regardons tout d’abord le cas où l’entreprise ne produit rien (i.e. q = 0). Une infinité de couples
(k, l ) « permettent » de ne rien produire. Il suffit que k ≤ 1. Dans ce cas la dépense minimale,
fava
C (0), est atteinte pour le couple (k, l ) = (0, 0), donc C (0) = 0. Les autres couples de quantités
d’inputs engendrant une dépense strictement positive. Étant donné que les inputs sont parfaite-
√
ment complémentaires, à production donnée, la dépense sera minimale si k = l + 1. Dans ce
√
cas, étant donné la fonction de production, on aura : q = k − 1 = l, en replaçant dans la dépense
on obtient : C (q) = wq2 + rq + r si q 6= 0. Pour produire une quantité strictement positive il faut
au moins une unité de k, le coût fixe est donc : CF = r. La solution du programme (2.2) est donc :
rd
0, si q = 0
C (q) = (2.3)
wq2 + rq + r, sinon.
.free
4) La fonction de coût (2.3) est discontinue en q = 0 puisque Lim wq2 + rq + r = r et C (0) = 0,
q →0+
elle est croissante puisque la fonction de coût marginal Cm(q) = 2wq + r est positive et convexe
puisque la dérivée du coût marginal est 2w, donc positive.
.fr/
=
http C
C (q) CV (q)
://p
r◦
• q
O
Figure 2.16 : La fonction de coût total
5) En utilisant (2.3), on obtient immédiatement : la fonction de coût moyen (cf. Figure 2.17), CM (q) =
r
wq + + r ; la fonction de coût variable (cf. Figure 2.16), CV (q) = wq2 + rq et la fonction de coût
q
a
variable moyen (cf. Figurer 2.17), CV M(q) = wq + r. En égalisant la dérivée du coût moyen à zéro,
r
scal.
on trouve son minimum : . Donc le seuil de rentabilité est :
w
√
r
r
sr = CM = 2 rw + r.
w
Si le prix de marché est plus grand que ce seuil, l’entreprise fera des profits. Le seuil de fermeture
est le minimum du coût variable moyen, atteint en q = 0, donc :
fava
s f = CV M(0) = r.
Si le prix de marché est plus petit que ce seuil, l’entreprise n’entrera pas sur ce marché.
6) La courbe de coût marginal passe toujours pas le minimum du coût variable moyen et par celui
du coût moyen. La courbe de coût moyen est décroissante puis croissante et convexe. Les courbes
de coût marginal et de coût variable moyen sont croissantes et linéaires.
rd
=
C/unité
.free
CM (q) Cm(q)
√ CV M(q)
sr = 2 rw + r
sf = r
q
.fr/
O
pr
w
7) Pour obtenir la fonction d’offre de court terme, l’entreprise maximise sa fonction de profit. On
http
doit donc résoudre le programme suivant :
P Max Max π (q) = pq − C (q)
(2.4)
{q}
8) Si p ≤ r l’entreprise n’entre pas sur le marché et donc ne produit rien. Si p > r, la CN1 du
dπ (q) p−r
programme (2.4) est : = p − Cm(q) = p − 2wq − r = 0 ⇒ q = . La CS2 est :
dq 2w
://p
d2 π ( q )
= −2w < 0, donc la CN1 est suffisante. La fonction d’offre de l’entreprise à court terme
dq2
est :
p−r
S( p; r, w) = max ,0 . (2.5)
2w
9) La courbe d’offre inverse (cf. Figure 2.18), S−1 , est confondue avec la courbe de coût marginal au-
dessus du seuil de fermeture. En-dessous de celui-ci elle est confondue avec l’axe des ordonnées.
a
p
scal.
S −1 ( p )
sf = r
q
fava
O
Figure 2.18 : La fonction d’offre inverse
y2
://p
O y1
Y
a
Figure 2.19 : Irréversible
scal.
• −~y ∈ Y
y2
fava
O y1
Y
rd
Figure 2.20 : Irréversible
.free
Exercice 30 : Rendements et homogénéité Soit f (·) la fonction de production associée à une
technologie monoproduit et Y l’ensemble de production. L’output n’est pas un input, il y a L > 2
biens dans cette économie. Montrez qu’Y vérifie la propriété de rendements constants à l’échelle
si et seulement si f (·) est homogène de degré un.
Solution :
L −1
• Supposons qu’Y vérifie la propriété de rendements constants à l’échelle. Soit ~z ∈ R+ et α ∈ R∗+ ,
.fr/
alors si (−~z, f (~z)) ∈ Y on a (−α~z, α f (~z)) ∈ Y puisque les rendements sont constants à l’échelle,
par conséquent :
α f (~z) ≤ f (α~z). (2.1)
f (α~z)
httpSi (−α~z, f (α~z)) ∈ Y alors −~z, ∈ Y puisque les rendements sont constants à l’échelle, par
α
f (α~z) α~z
conséquent ≤ f = f (~z) et donc :
α α
En utilisant (2.1) et (2.2) on a f (α~z) = α f (~z), la fonction f (·) est donc homogène de degré un.
• Supposons f (·) homogène de degré un. Soit (−~z, y) ∈ Y et α ∈ R∗+ , alors y ≤ f (~z) par consé-
://p
quent αy ≤ α f (~z) = f (α~z). Puisque (−α~z, f (α~z)) ∈ Y, on a (−α~z, αy) ∈ Y. Les rendements sont
donc constants à l’échelle.
Exercice 31 : Concave & Convexe Soit f (·) la fonction de production associée à une technolo-
gie monoproduit et Y l’ensemble de production. L’output n’est pas un input et il y a L − 1 inputs.
Montrez que Y est convexe si et seulement si f (·) est concave.
a
Solution :
scal.
La démonstration doit être conduite en deux étapes.
L −1
• Supposons Y convexe. Soit ~z, ~z0 ∈ R+ et α ∈ [0, 1], alors (−~z, f (~z)) ∈ Y et (−~z0 , f (~z0 )) ∈ Y. La
convexité de Y implique : (−(α~z + (1 − α)~z0 ), α f (~z) + (1 − α) f (~z0 )) ∈ Y. Par conséquent α f (~z) +
(1 − α) f (~z0 ) ≤ f (α~z + (1 − α)~z0 ), ce qui implique que f (z) est concave.
• Supposons f (·) concave. Soit (−~z, y) , (−~z0 , y0 ) ∈ Y et α ∈ [0, 1], alors y ≤ f (~z) et y0 ≤ f (~z0 ). Par
conséquent : αy + (1 − α)y0 ≤ α f (~z) + (1 − α) f (~z0 ). La concavité de f (·) implique α f (~z) + (1 −
α) f (~z0 ) ≤ f (α~z + (1 − α)~z0 ). En utilisant ces deux dernières inégalités, on obtient : αy + (1 − α)y0 ≤
fava
f (α~z + (1 − α)~z0 ), donc (−(α~z + (1 − α)~z0 ), αy + (1 − α)y0 ) = α(−~z, y) + (1 − α)(−~z0 , y0 ) ∈ Y.
L’ensemble Y est donc convexe.
Sommaire
3.1 Exercices appliqués . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
a
Double coque sinon rien ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
scal.
A plogut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Loterie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Joe t’assures ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Conjoncture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
3 – Supposez que les États soient capables de faire payer aux armateurs l’ensemble des dommages
http
environnementaux que leur activité génère. Déterminez, dans ce cas, le choix des armateurs.
Solution :
1) Espérance de coût social si naufrage : ES = 0.01(500 + 10000) + 0.99(0) = 105 millions et surcoût
pour éviter les naufrages : 550 − 500 = 50 millions. Il est donc socialement optimal d’exiger des
navires à doubles coques.
://p
2) Espérance de coût privé si naufrage : EP = 0.01(500) + 0.99(0) = 5 millions et surcoût pour
éviter les naufrages : 550 − 500 = 50 millions. Les propriétaires ne vont pas utiliser des navires à
doubles coques.
3) On se retrouve dans le cas de la première question et donc les armateurs construisent des doubles
coques. Lors d’un naufrage les armateurs génèrent une externalité négative de 10 milliards d’eu-
ros. Il est socialement optimal d’internaliser ces externalités.
a
Exercice 34 : A plogut Les inondations causent des dégâts considérables mais évacuer les
zones inondables est coûteux. L’agence Enaigada, bénévolente, veut établir des critères d’éva-
scal.
cuation des zones inondables. La probabilité d’inondation est de 1%. Il y a quatre réalisations
possibles :
On sait que l’agence Enaigada est indifférente entre la loterie « certaine », `ENI , et une loterie com-
posée : `NENI avec une probabilité p et `NEI avec une probabilité 1 − p. On sait aussi que l’agence
Enaigada est indifférente entre `EI et : `NENI avec une probabilité q et `NEI avec une probabilité
1 − q. Pour finir, cette agence préfère strictement `NENI à `NEI . On notera u(·) la fonction d’utilité,
rd
de type vNM, de l’agence.
1 – Écrivez de manière beaucoup plus concise les informations que vous avez sur les préférences
de l’agence Enaigada. Justifiez économiquement ces préférences.
2 – Si u(`NENI ) est normalisé à un et si u(`NEI ) est nul : calculez les niveaux d’utilité, en fonction
.free
des paramètres, pour les deux réalisations restantes.
Supposons que l’agence Enaigada ait deux critères de choix possibles, un plus « frileux » que
l’autre.
Critère 1 : Dans le cas d’une inondation, 90 fois sur 100 elle aura pris la bonne décision ex-ante (i.e.
évacuer les zones inondables) et dans le cas où il n’y a pas d’inondation, 10 fois sur 100 elle
aura pris la mauvaise décision (i.e. évacuer les zones inondables).
.fr/
Critère 2 : Dans le cas d’une inondation, 95 fois sur 100 elle aura pris la bonne décision ex-ante (i.e.
évacuer les zones inondables) et dans le cas où il n’y a pas d’inondation, 15 fois sur 100 elle
aura pris la mauvaise décision (i.e. évacuer les zones inondables).
Solution :
1) Les préférence de l’agence Enaigada sont telles que : `NENI `NEI , `ENI ∼ ((`NENI , p), (`NEI , 1 − p))
://p
et `EI ∼ ((`NENI , q), (`NEI , 1 − q)). Les quatre loteries certaines sont en fait des sommes moné-
taires. Par exemple, s’il n’y a pas d’inondation et que l’on n’a pas évacué les zones inondables,
aucun coût (Enaigada est bénévolente) n’est subi. Dans les trois autres cas il y aura des coûts, noté
c. . Il est évident que c NEN I < c NEI mais aussi que : c NEN I < c EN I et que c NEN I < c EI . Il n’est pas
non plus illégitime de penser que c EI < c NEI , sinon pourquoi se poser la question d’évacuer les
zones inondables... Le seul point que l’on pourrait discuter, c’est l’inégalité : c EN I < c NEI . Mais
c’est assez raisonnable de penser que cette hypothèse n’est pas héroïque. Ceci étant admis, les
a
préférences de l’agence, notamment sur les loteries composées, ne sont pas « choquantes ».
scal.
2) On a :
u(`
ENI ) = pu(`NENI ) + (1 − p)u(`NEI ) = p,
(3.1)
NENI ) + (1 − q ) u (`NEI ) = q.
u(` ) = qu(`
EI
3) C’est le critère 2. Dans ce cas Enaigada a une probabilité d’évacuer plus forte.
4) La probabilité qu’il y ait une inondation est Pr( I ) = 0.01 et qu’il n’y en ait pas est Pr( N I ) = 0.99.
fava
On va utiliser les probabilités conditionnelles. La distribution de probabilité des quatre réalisa-
tions possibles est donnée par :
Pr( NEN I ) = Pr( NE/N I )Pr( N I ),
Pr( EN I ) = Pr( E/N I )Pr( N I ),
(3.2)
Pr( EI ) = Pr( E/I )Pr( I ),
rd
Pr( NEI ) = Pr( NE/I )Pr( I ).
i. Le critère 1 nous donne : Pr( E/I ) = 0.9 et donc Pr( NE/I ) = 0.1, mais aussi Pr( E/N I ) = 0.1
.free
et donc Pr( NE/N I ) = 0.9. En utilisant (3.2), on a : (Pr( NEN I ), Pr( EN I ), Pr( EI ), Pr( NEI )) =
(0.891, 0.099, 0.009, 0.001). La somme de ces quatre probabilités fait bien un.
ii. Le critère 2 nous donne : Pr( E/I ) = 0.95 et donc Pr( NE/I ) = 0.05, mais aussi Pr( E/N I ) = 0.15
et donc Pr( NE/N I ) = 0.85. En utilisant (3.2), on a : (Pr( NEN I ), Pr( EN I ), Pr( EI ), Pr( NEI )) =
(0.8415, 0.1485, 0.0095, 0.0005). La somme de ces quatre probabilités fait bien un.
5) Le niveau d’utilité de l’agence, en utilisant (3.1), si elle adopte le critère 1 est : u1 = 0.891 +
.fr/
0.099p + 0.009q et si elle adopte le critère 2 : u2 = 0.8415 + 0.1485p + 0.0095q. On a donc u1 − u2 =
49.5 − 49.5p − 0.5q, cette différence est positive si 99p + q < 99, dans ce cas l’agence Enaigada
choisira le critère 1 et le critère 2 dans le cas contraire. Si 99p + q = 99, l’agence est indifférente
entre les deux critères.
Exercice 36 : Joe t’assures ? Joe Bar possède une moto d’une valeur de 10 k=
C, c’est sa seule
richesse. Il a deux chances sur trois de ne pas avoir un accident. En cas d’accident, sa moto perdrait
rd
la moitié de sa valeur. Il existe un marché concurrentiel de l’assurance moto. Si Joe paie une prime
p, en cas d’accident il recevra un indemnisation I. Notons U (.) la fonction d’utilité vNM de Joe et
v(R) sa fonction d’utilité indirecte, R étant sa richesse ex-post.
.free
1 – Écrivez la loterie, ` a , que Joe consomme s’il s’assure et celle qu’il consomme, `na , s’il ne s’assure
pas.
2 – Calculez U (` a ) et U (`na ).
3 – Sous quelle condition Joe s’assurera ?
Examinons le comportement de Joe, en terme de couverture du risque, en fonction de ses préfé-
rences. Si v(R) = eR :
.fr/
4 – Sous quelle condition Joe s’assurera totalement ?
5 – Quel montant minimal d’indemnisation doit-on proposer à Joe pour qu’il accepte de payer
une prime de 0.5 k=
C?
6 – Calculez l’équivalent certain c(`na , v) et la prime de risque φ(`na , v).
19 + 4.5 + I ≥ 25 ⇒ I ≥ I2 = 1.5
a
25
10) En utilisant (3.4), on a c(`na , 1) = ' 8.33 et en utilisant (3.5), on a φ(`na , 1) = 0.
scal.
3
11) En utilisant (3.6), on a r a (R, 1) = 0, et en utilisant (3.7), on a rr (R, 1) = 0. Dans ce cas particulier
la fonction d’utilité indirecte est à la fois CARA et CRRA.
12) Si Joe s’assure totalement alors I = 5 k= C, en utilisant (3.2) :
Exercice 37 : Les trois petits cochons Un des trois petits cochons, a une richesse de 100 000=C
et possède une maison construite avec de la paille d’une valeur de 300000=
C. La probabilité que sa
.fr/
maison soit entièrement détruite par le souffle du loup est pē = 0.5. S’il exerce un niveau d’effort
e = 0.3 afin de protéger sa maison, la probabilité tombe à pe = 0.2. La fonction d’utilité du petit
√
cochon est de type vNM, et son utilité indirecte est : u(y, e) = y − e, avec y sa richesse et e est le
niveau d’effort qu’il exerce.
1 – En l’absence d’assurance, est-ce que le petit cochon va chercher à réduire la probabilité que sa
http
maison soit détruite ?
Le petit cochon envisage de prendre une assurance « catastrophe naturelle » pour pouvoir
rebâtir sa maison si celle-ci est « soufflée » par le loup. L’agent d’assurance lui explique que la
police d’assurance comprend une prime A et que l’assurance rembourse la valeur de la maison
en cas de destruction à l’exception d’un montant F qui restera à sa charge.
2 – Pourquoi le petit cochon peut-il souhaiter souscrire une assurance ? Comment appelle-t-on F ?
://p
3 – Pourquoi la compagnie d’assurance choisit-elle d’introduire F dans son contrat ? Vérifiez que
l’entreprise d’assurance a raison.
4 – Pour une prime donnée A, quel est le montant minimal F que doit fixer la compagnie d’assu-
rance ?
5 – Indiquer la manière dont on peut trouver le contract optimal ( A, F ) qui maximise les bénéfices
de la société d’assurance et qui rende le petit cochon indifférent entre souscrire et ne pas sous-
crire d’assurance (en supposant toujours que la compagnie d’assurance veut inciter l’assuré à
a
faire un effort élevé).
6 – Le petit cochon choisirait-il de souscrire une police actuariellement juste sans franchise, si ce
scal.
produit existait sur le marché ? Justifiez votre réponse.
7 – Sachant que la plupart des polices d’assurance ont des franchises obligatoires, les consom-
mateurs ne sont jamais pleinement assurés. Est-il correct de conclure que les consommateurs
seraient mieux lotis avec une loi interdisant les franchises ?
Solution :
fava
1) Il faut comparer ses espérances d’utilités, il fera des efforts si E(u(y, e)) > E(u(y, ē)).
√
E(u(y, e)) = (1 − pe )( y − e) + pe ( y − m − e) = 179.7
p
E(u(y − A, e)) = (1 − pe )(
p p p
y − A − e ) + pe ( y − A − e ) = y − A − e
.fr/
E(u(y − A, ē)) = (1 − pē ) y − A + pē y − A = y − A
p p p
Pour une désutilité de l’effort strictement positive le petit cochon lorsqu’il peut souscrire une
assurance complète ne fera pas d’effort pour diminuer le risque de destruction.
4) La franchise doit être telle qu’elle incite le petit cochon à faire des efforts de protection.
http
E(u(y − A, e)) = (1 − pe )( y − A − e) + pe ( y − A − F − e)
p p
p p
= (1 − pe ) y − A + pe y − A − F − e
E(u(y − A, ē)) = (1 − pē ) y − A + pē y − A − F
p p
On doit avoir :
://p
p p p p
(1 − pe ) y − A + pe y − A − F − e > (1 − pē ) y − A + pē y−A−F
p
⇒ F > 2 y− A−1
5) Le programme de l’assureur si on considère qu’il n’a que le petit cochon comme client est :
Max (1 − p ) A + p ( A − m + F )
e e
P Assureur { A,F}
(3.1)
slc CP & CI
a
Contrainte de Participation : Le petit cochon préfère s’assurer
p p √ p
scal.
(1 − pe )( y − A − e) + pe ( y − A − F − e) ≥ (1 − pe )( y − e) + pe ( y − m − e)
6) Une police d’assurance actuariellement juste est une police dont le montant est égal à l’espérance
de perte. Ici on sait qu’avec une assurance sans franchise, le petit cochon ne fait pas d’effort et donc
que la probabilité que sa maison brûle est pē . Donc la prime actuarielle est A = pē m = 150000. M.
fava
Cochon choisira de s’assurer ssi :
Eu(avec assurance, sans franchise et sans effort) > Eu(sans assurance et donc avec effort).
√
Or Eu(avec assurance) = (1 − pē ) y − A + pē y − A = y − A = 250000 ' 158.1. On sait
p p p
par ailleurs que Eu(sans assurance) = 179.7 (cf. question 2)). M. Cochon ne souscrit donc pas
l’assurance avec prime actuarielle.
rd
7) Non. Sans franchise, l’assuré n’a pas d’incitation à faire des efforts. La prime d’assurance sera
donc plus élevée et au final l’assuré est moins satisfait (cf. question 6)).
Exercice 38 : À Sue vaillante rien d’impossible Sue Vaillan est une consommatrice vivant
.free
deux périodes. La quantité de bien j, ( j = 1, 2), consommée à la date t, (t = 1, 2), est notée xit . Les
prix unitaires sont notés p jt . La fonction d’utilité intertemporelle de Sue, u, est donnée par :
α
u ( x11 , x21 , x12 , x22 ) = x11 x21 [ x12 x22 ]ρ , (3.1)
avec ρ un réel positif et α < 0.5. Il existe un marché financier concurrentiel sur lequel le taux
d’intérêt i est strictement positif. Sue peut écrire un contrat crédibilisant ses opérations sur le
.fr/
marché financier, l’écriture de ce contrat est supposée n’engendrer aucun coût. Le taux d’inflation
dans cette économie est noté g et est supposé positif. À la date t, Sue reçoit un revenu exogène
Rt . On supposera que les revenus sont parfaitement indexés sur les prix et on notera r le taux
d’intérêt réel.
Exercice 39 : CAC39 Soit CAC39 une entreprise cotée à la bourse de Paris. Dans ce qui suit
la date t désigne le 1er janvier de l’année t. La somme Dt est versée, pour chaque action, aux
actionnaires à la date t. On anticipe que cette somme va croître régulièrement au taux g et que
.fr/
donc :
Dt + 1 − Dt
g= pour t = 0, 1, 2, ...
Dt
1. Cet effet peut être décomposé en un effet substitution et un effet revenu.
Exprimez g en fonction de α et de r.
9 – En déduire V0 en fonction de D0 , α, r et i.
10 – Supposons que CAC39 après clôture de ses comptes de l’année précédente, fasse en t = 0 un
profit par action de 15=
C. Supposons que i soit de 8%, r de 14% et que CAC39 réinvestisse la
rd
moitié de ses profits. Calculez V0 .
Solution :
1) Les dividendes.
.free
2) Le taux d’actualisation pourrait être, par exemple, le taux d’intérêt d’un placement sans risque.
3) Cette somme s’écrit :
D1 D2 D3 DT
+ 2
+ 3
+ ... +
1 + i (1 + i ) (1 + i ) (1 + i ) T
comme les dividendes croissent à taux constant g :
D1 D (1 + g) D1 (1 + g)2 D1 (1 + g) T −1
= + 1 + + ... +
.fr/
1+i (1 + i )2 (1 + i )3 (1 + i ) T
" #
D1 (1 + g ) (1 + g )2 (1 + g ) T −1
= 1+ + + ... +
1+i (1 + i ) (1 + i )2 (1 + i ) T −1
en utilisant a :
http
D1 h i
= 1 + a + a2 + ... + a T −1
1+i
D1 1 − a T
=
1+i 1−a
4) Il faut calculer :
D1 1 − a T
V0 = Lim
T →+∞ 1 + i 1−a
://p
Comme 0 < a < 1 puisque g < i, donc :
D1 D1
V0 = =
(1 + i ) (1 − a ) 1+g
(1 + i ) 1 −
1+i
⇒
D1
V0 = . (3.4)
i−g
a
5) C’est la formule de Gordon-Shapiro.
6) Il faut tout d’abord calculer D1 , D1 = (1 + g) D0 et donc (3.4) devient :
scal.
(1 + g) D0
V0 = (3.5)
i−g
1, 03 ∗ 15
⇒ V0 = = 309=
C.
0, 08 − 0, 03
7) L’autofinancement.
8) Par définition :
fava
Dt + 1 + Dt
g=
Dt
en utilisant (3.1) on obtient :
απt + απt−1 π t + π t −1
g= =
απt−1 π t −1
et en utilisant (3.2) on obtient :
rKt − rKt−1 K t − K t −1
g= =
rKt−1 K t −1
rd
d’où en utilisant (3.3) et (3.2) on obtient :
(1 − α ) π t −1
g= π t −1 .
.free
r
Après simplification on a :
g = r (1 − α ) , (3.6)
le taux de croissance des dividendes est donc égal au produit du taux de rendement du capital
investit dans l’entreprise par la fraction des profits réinvestis.
9) On peut en utilisant (3.6) réécrire la formule de Gordon-Shapiro (3.5)) :
.fr/
(1 + r (1 − α)) D0
V0 = . (3.7)
i − r (1 − α )
On appelle cette valeur, la valeur fondamentale de CAC39 en t = 0.
1 – Calculez la VAN correspondant à chacune des situations possibles. Présentez les résultats dans
fava
un tableau.
2 – Indiquez quel est le projet choisi si la société Conjoncture suit les conseils du mathématicien
américain Savage.
3 – Indiquez quel est le projet choisi si la société Conjoncture suit les conseils du mathématicien
Austro-Hongrois Wald.
On suppose maintenant qu’il y a 40% de chances que la situation du marché soit peu favorable.
rd
4 – Quelle serait alors la décision de la société Conjoncture si elle suit les conseils du célèbre ma-
thématicien Pascal ?
.free
Solution :
D1 D2 D3
E 174 333 0
États de la nature
E −184 −127 0
Décisions
D1 D2 D3
E 333 − 174 = 159 0 333
États de la nature
a
E 184 127 0
scal.
Tableau 3.2 : Matrice des regrets
E( D3 ) = 0
Sommaire
4.1 Exercices appliqués . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
a
Des trucs pas moches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
scal.
Pas que des bulles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Mon chou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Riz Ô taux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Il est bio le vin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
4.2 Exercices théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
Alphavil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
fava
Tax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
rait acheter : Les limites morales du marché » de ne mènerait pas à des politiques auxquelles
http
Michael Sandel (1), professeur de philosophie nous souscririons « derrière le voile de l’igno-
à Harvard. Pour citer certains de ses exemples, rance », c’est-à-dire avant de connaître notre
Michael Sandel fait valoir que toute une gamme place dans la société (3). Quant à la pollu-
de biens et services, comme l’adoption d’en- tion, l’expérience montre que la recommanda-
fants, la gestation pour autrui, la sexualité, la tion la plus fréquente des économistes - un prix
drogue, le service militaire, le droit de vote, la unique du polluant - a nettement diminué le
://p
pollution ou la transplantation d’organes, ne coût des politiques écologiques, et par là les a
doivent pas être banalisés par le marché. Pas nettement renforcées. Pour tous ces exemples,
plus que de l’amitié, l’admission aux grandes nous sommes donc dans le domaine des dé-
universités ou le prix Nobel ne doivent être faillances de marché, que les économistes ont
achetés, ou les gènes et plus généralement le vi- toujours mises au premier plan. Une autre li-
vant ne doivent être brevetés. mite au marché est que dans certaines circons-
tances les incitations qu’ils créent peuvent être
a
...ou défaillances de marché ?
contre-productives. Roland Bénabou (de l’uni-
Certains de ces exemples reflètent un versité Princeton) et moi-même avons supposé
scal.
manque de connaissance des très nombreux tra- qu’un comportement prosocial peut être mo-
vaux d’économistes depuis dix ans et parfois tivé par trois facteurs : une vraie générosité,
beaucoup plus, en Europe (2) comme aux États- une incitation (par exemple monétaire) à adop-
Unis. Ces travaux théoriques et expérimentaux ter un tel comportement, et une volonté de pa-
(sur le terrain, en laboratoire ou en neuroéco- raître, c’est-à-dire de donner une bonne image
nomie) couvrent des sujets aussi divers que la de soi, soit vis-à-vis de soi-même soit vis-à-
fava
morale et l’éthique, les normes sociales, l’iden- vis des autres. Cette volonté de paraître peut
tité, la confiance, ou les phénomènes d’évic- être modélisée grâce à la théorie « des infé-
tion engendrés par les incitations. Par exemple, rences » (ou « de l’attribution » en psycholo-
l’idée que l’on puisse acheter une vraie ami- gie). Elle est d’autant plus importante que le
tié, une admission à une université ou un prix comportement est public (surtout devant des
Nobel contrevient aux théories élémentaires sur personnes dont on recherche l’estime) et qu’il
les asymétries d’information : ces « biens » per- est mémorable. Cette recherche théorique (4) a
rd
draient leur valeur s’ils pouvaient être ache- montré par exemple que quand cette volonté
tés ! Un marché pour l’adoption d’enfants où de paraître est importante, une incitation mo-
les « vendeurs » (parents biologiques, agences nétaire peut être contreproductive. En cas de
.free
d’adoption) et les « acheteurs » (les parents paiement pour un acte autrement prosocial (par
adoptifs) s’échangeraient des enfants, n’inclu- exemple le don de sang), les individus ont peur
raient pas une tierce partie pourtant très concer- que leur contribution soit interprétée comme
née : les enfants eux-mêmes. La question de la un signe de cupidité plutôt que de généro-
drogue pose, au-delà des problèmes de violence sité, et que le signal qu’ils envoient aux autres
ou de santé publique liés aux drogues dures, la soit ainsi dilué. Contrairement à un principe de
.fr/
question de l’insuffisance d’autodiscipline et de base de l’économie, une récompense monétaire
l’addiction, dont les individus concernés sont peut réduire l’offre du comportement proso-
les premières victimes. Un pays où les droits cial concerné. Plusieurs études empiriques réa-
de vote s’échangeraient à un prix de marché
lisées ont depuis vérifié cette hypothèse. Ro- des marchés de dons d’organe. Mais il convien-
http
land Bénabou et moi avons aussi étudié les drait de comprendre pourquoi. Est-ce parce
messages envoyés par les politiques publiques que nous craignons que les donneurs ne soient
quant aux normes sociales, en vigueur ou ju- pas suffisamment informés des conséquences
gées devoir prévaloir par les autres membres de leur acte (dans ce cas, il y a un remède
de la société (5). Parfois, l’utilisation de dispo- simple : l’obligation pour le donneur d’écou-
sitifs incitatifs signale le peu d’enthousiasme de ter une information impartiale) ? Parce que la
://p
nos concitoyens pour le bien public et par là vente d’organe, en dévoilant que des indivi-
peut détériorer la norme de comportement ci- dus sont prêts à perdre un rein pour quelques
toyen et se révéler contreproductive. Dans la centaines d’euros, révèlerait des inégalités que
mesure où nous désirons tous garder l’illusion nous voudrions bien oublier ? Ou bien parce
que la société dans laquelle nous vivons est ver- que l’on veut protéger les gens contre leur pré-
tueuse, ceci éclaire aussi la résistance répandue férence trop forte pour le présent (la préfé-
au message des économistes, souvent porteurs rence pour une somme disponible immédiate-
a
de mauvaises nouvelles empiriques. Cette idée ment contre des conséquences néfastes dans le
permet aussi de comprendre pourquoi les socié- long terme) ? Notre attitude vis-à-vis du mar-
scal.
tés modernes, voulant signaler leurs valeurs, re- ché relève peut-être aussi de notre refus de
noncent à la peine de mort ou à des châtiments comparer l’argent avec certains autres objec-
cruels, même en cas consentement de la per- tifs. Par exemple, l’introduction de considéra-
sonne concernée à une substitution des peines tions financières heurte particulièrement nos
habituelles. vues sur le caractère sacré de la vie humaine.
La vie, comme nous le savons, « n’a pas de
Le domaine du non-marchand
fava
valeur ». L’explicitation des arbitrages liés à la
Une identification de la nature des dé- santé (allocation des budgets hospitaliers ou
faillances du marché me semble plus fruc- choix de sécurité) soulève des controverses im-
tueuse pour la conception des politiques pu- portantes. Les tabous sur la vie et la mort, fai-
bliques qu’une simple indignation. Il convient sant partie de « l’incommensurable », ont des
par exemple d’aller au fond des choses et conséquences, comme un accroissement des dé-
de travailler sur le terrain pour mieux com- cès dus à notre parti-pris dans les choix hospi-
rd
prendre. Prenons un domaine sur lequel le dé- taliers ou l’allocation des budgets de recherche
bat manque de profondeur et nécessiterait plus médicale. Ou, pour prendre un cas moins ex-
de réflexion : le don d’organe. Il y a long- trême, deux chercheuses américaines ont mon-
.free
temps, l’économiste Gary Becker remarquait tré que même le marché américain a priori très
par exemple que l’interdiction de vendre son concurrentiel du funéraire exhibe des marges
rein limitait les dons (essentiellement réservées quasi-monopolistiques, en raison de notre répu-
à la famille ou aux très proches), condamnant gnance de parler d’argent lors d’un décès d’un
des milliers de personnes (rien qu’aux Etats- proche. Et pourtant, nous mettons tous implici-
Unis) à mourir chaque année faute de don- tement une valeur sur la vie, celle des patients
.fr/
neur, et que donc les détracteurs des marchés lors d’arbitrage dans les choix d’équipements
d’organes ne devraient pas se targuer de mo- hospitaliers, ou celle de nos enfants dans nos
ralité. Malgré le bien-fondé de cet argument, choix d’automobile ou de vacances. Mais jamais
nous éprouvons tous une certaine gêne vis-à-vis
nous ne voudrons admettre que nous faisons nait les actes sexuels entre deux personnes du
http
ces arbitrages, qui nous mettent presque aussi même sexe, ou (aux Etats-Unis) entre deux per-
mal à l’aise que Sophie ayant à décider lequel sonnes de races différentes, ou encore impli-
de ses deux enfants doit survivre sous la me- quant une femme (mais pas un homme) non-
nace que les deux soient gazés si elle refusait de mariée. Sur un terrain plus économique, les
faire un choix. droits d’émission négociables inspiraient il y a
vingt ans un dégoût généralisé, avant qu’ils se
://p
Les ressorts de la moralité
banalisent une fois qu’il fut compris par une
Ces répugnances, ces tabous sont-ils provo- frange de la population qu’ils promouvaient
qués par la peur de perte de dignité qui s’ensui- la cause écologique. Nos sentiments de répul-
vrait même si l’on ne faisait même que contem- sion sont très peu fiables comme source d’ins-
pler de tels choix (7) ? Ou par la peur que la piration éthique. Le progrès de la civilisation
société ne s’engage sur une pente glissante ? nécessite de questionner ces sentiments et de
Pour avancer, il faudra identifier en profon- privilégier la réflexion dans la conception des
a
deur les ressorts de la moralité et des compor- politiques publiques. Il nous faut mieux com-
tements. L’on pourra ainsi mieux comprendre prendre les fondements des craintes vis-à-vis de
scal.
comment différentes institutions, marché ou la marchandisation de certains domaines ainsi
systèmes plus administrés, affectent nos valeurs que ceux de la moralité. Ce que la communauté
et nos comportements. Une étude récente d’Ar- des chercheurs, y compris Roland Bénabou, Ar-
min Falk (Bonn) et Nora Szech (Karlsruhe) pu- min Falk et moi-même, va continuer d’explorer
bliée dans Science (8) montre que le partage de dans les années à venir.
responsabilité érode les valeurs morales. Cette
fava
érosion s’applique aux marchés, mais existe • Editions du Seuil, 2014.
déjà avec la même puissance dès qu’une déci-
• Par exemple, sur la confiance (Yann Al-
sion implique une autre personne, autorisant
gan à Sciences Po), l’équité (Ernst Fehr
(un semblant de) partage de la responsabilité.
à Zurich), la motivation intrinsèque (Tim
L’existence d’ « excuses » (« l’on m’a demandé
Besley and Maitreesh Ghatak à la London
de le faire », « quelqu’un le ferait de toute fa-
School of Economics, Marie Claire Ville-
çon si je ne le faisais pas », « je ne savais pas »,
rd
val à Lyon ), l’altruisme (Tore Ellingsen
« tout le monde le fait », etc.) a dans toutes les
à Stockholm, Bruno Frey à Zurich, Ingela
organisations permis la mise au rancart des ré-
Alger, Paul Seabright, et Jorgen Weibull à
ticences à des comportements peu éthiques. La
Toulouse), les émotions (Astrid Hopfen-
.free
définition des politiques économiques ne peut
sitz à Toulouse), le bonheur (Andrew Os-
se satisfaire d’une dichotomie arbitraire entre
wald à Warwick), Richard Layard et Paul
domaine du non-marchand et domaine mar-
Dolan à LSE, Andrew Clark et Claudia Se-
chand et des cantonnements dans des postures
nik à PSE) ; et bien d’autres encore.
morales. Comme le note le psychologue et pro-
fesseur d’éthique Jonathan Haidt (9), la morale • Pour une discussion en profondeur des
.fr/
commune réfère non seulement à des externa- questions de vote, voir par exemple le
lités, mais aussi à des condamnations de com- livre d’Alessandra Casella (2012) « Sto-
portements sans victime claire. Or il y a moins rable Votes. Protecting the Minority
d’un demi-siècle, l’opinion majoritaire condam- Voice », Oxford University Press.
q3
CV (q) = − q2 + 4q, (4.1)
2
CF = 4. (4.2)
sinez D a−1 ( Q) sur le graphique précédent puis déterminez l’équilibre de marché. Combien
TrucMuch va produire à l’équilibre ? Discutez du signe de son profit. Sur ce marché est-on à
l’équilibre de long terme ?
8 – Supposons que la demande inverse totale soit Db−1 ( Q) = 5 − Q. Dessinez Db−1 ( Q) sur le gra-
http
phique précédent puis déterminez l’équilibre de marché. Combien TrucMuch va produire à
l’équilibre ? Discutez du signe de son profit.
Solution :
1) Si les coûts fixes ne sont pas liés à des contraintes « juridiques ou institutionnelles » nous sommes
à court terme.
://p
2) En utilisant (4.1) et (4.2), on obtient :
i. C (q) le coût :
q3
C (q) = CV (q) + CF = − q2 + 4q + 4,
2
ii. CM (q) le coût moyen :
C (q) q2 4
CM (q) = = −q+4+ ,
q 2 q
a
iii. Cm(q) le coût marginal :
dC (q) 3q2
Cm(q) = = − 2q + 4,
scal.
dq 2
iv. CV M (q) le coût variable moyen :
CV (q) q2
CV M(q) = = − q + 4,
q 2
Aucun intérêt.
3) On a, en supposant q 6= 0 lorsque c’est nécessaire :
.free
i. Étude du coût moyen de TrucMuch :
q2 4
CM(q) = −q+4+
2 q
Lim CM(q) = +∞ et Lim CM (q) = +∞
q →0 q→+∞
< 0 si q ∈ [0, 2)
dCM (q) 4
.fr/
= q−1− 2 = 0 si q = 2, racine évidente
dq q
> 0 si q ∈ (2, +∞)
d2 CM (q) 8
2
= 1+ 3 > 0
dq q
d2 Cm(q)
= 3>0
dq2
a scal.
iii. Étude du coût variable moyen de TrucMuch :
q2
CV M(q) = −q+4
2
CV M(0) = 4 et Lim CM(q) = +∞
fava
q→+∞
dCV M(q) < 0 si q ∈ [0, 1)
= q − 1 = 0 si q = 1
dq
> 0 si q ∈ (1, +∞)
d2 CV M(q)
= 1>0
dq2
rd
iv. Étude du coût fixe moyen de TrucMuch :
.free
4
CFM (q) =
q
Lim CFM (q) = +∞ et Lim CFM (q) = 0
q →0 q→+∞
.fr/
dCFM(q) 4
= − 2 <0
dq q
d2 CFM(q) 8
2
= 3 >0
dq q
CM (q) Cm(q)
CV (q)
://p
CV M (q)
Sr = 6
a
4
scal.
7
Sf =
2
CFM(q)
O 1 2 q
1 7
pSF = CV M(1) = −1+4 = ,
2 2
et le seuil de rentabilité c’est le minimum du coût moyen, donc ici :
rd
22 4
pSR = CM(2) = − 2 + 4 + = 6.
2 2
5) En concurrence, la fonction d’offre inverse d’une entreprise c’est la courbe de coût marginal
.free
lorsque l’on est au-dessus du seuil de fermeture et sinon c’est l’axe des ordonnées. Soit S−1 (q)
le fonction d’offre de TrucMuch, on a donc :
2
3q − 2q + 4 si q ≥ 1
−1 2
S (q) = (4.3)
∈ [0, 7 [ sinon.
2
6) S −1 (·) c’est la somme horizontale des quatre offres inverses. Puisque les firmes sont identiques,
.fr/
Q, la production du secteur est :
4
Q
Q= ∑ qi = 4q ⇔ q = 4
.
i =1
Plus précisément on a :
://p
3 2 Q
32 Q − 2 + 4 si Q > 4
S −1 ( Q) = 72 si Q = 1, 2, 3, 4 (4.4)
∈ [0, 7 ] sinon.
2
C/u
=
Cm(q)
a
S −1 ( q )
scal.
S −1 ( q )
10
fava
38 8 √ 5
− 10 • EC
3 3 7 • • • •
2
Db−1 D a−1
O 1 2 3 4 5 10 q
rd
8
√
3 10 − 1
3 2 Q
S −1 ( Q ) = Q − + 4 = 10 − Q = D −1 ( Q)
32 2
3 2 Q
Q + −6 = 0 ⇔
32 2
8 √ 8 √
.fr/
Ce polynôme admet deux racines 10 − 1 , − 10 − 1 dont une seule positive, donc :
3 3
8 √
Q EC = 10 − 1 ' 5, 77
3
et donc :
http
8 √ 38 8 √
S −1 ( Q EC ) = D a−1 ( Q EC ) = 10 − 10 − 1 = − 10 = p EC ' 4, 23
3 3 3
d’où
8 √ 38 8 √
EC = ( Q EC , p EC ) = ( 10 − 1 , − 10).
3 3 3
Pour obtenir la production de TrucMuch il suffit de diviser Q EC par 4. On a alors :
://p
2 √
q EC = 10 − 1 ' 1, 44.
3
Son profit sera négatif puisque l’on est en-dessous de son seuil de rentabilité mais les coûts va-
riables seront plus que couverts par les recettes puisque l’on est au-dessus de son seuil de ferme-
ture. À long terme, le profit des entreprises ne peut pas être négatif. L’équilibre trouvé ci-dessus
ne peut donc pas être celui de long terme.
8) Dans le cas où Db−1 ( Q) = 5 − Q on a : Q EC = 0 = q EC . Aucune entreprise ne produit dans ce
a
cas. S’il n’y avait qu’une seule entreprise alors il y aurait une production positive sur ce marché
(cf. Figure 4.2) !
scal.
Exercice 42 : Pas que des bulles Dans cette économie il y a deux consommateurs, le capitaine
Haddock et tonton Loco, qui reçoivent le même revenu R. Ils consomment 1 deux biens, du pastis
en quantités x PH et x PL et du whisky en quantités xW
H et x L . La fonction d’utilité du capitaine
W
Haddock est : u H ( x PH , xW
H ) = x H + 2x H et celle de tonton Loco est : u L ( x L , x L ) = 2x L + x L . Le
P W P W P W
prix du litre de pastis est p P et celui du whisky est pW . L’entreprise Jean-Pierre Matthieu (JPM)
fava
produit du pastis et du whisky. Bien qu’elle soit la seule à produire ces deux biens et qu’il n’y ait
que deux consommateurs, on supposera que les deux marchés sont concurrentiels. La fonction
QW2
2
de coût total de l’entreprise JPM est : C ( Q P , QW ) = aQ P + + Q P QW , où Q P est la quantité de
2
1
pastis produite dans cette économie, QW étant celle de whisky et a > .
2
1 – Dans cet exercice pW est supposé exogène et sera donc traité comme un paramètre du modèle
puisque l’on ne s’intéressera qu’au marché du pastis. Comment qualifie-t-on ce cadre d’ana-
rd
lyse en économie ?
2 – Déterminez la fonction d’offre inverse de pastis.
3 – Déterminez les meilleurs choix du capitaine haddock et de tonton Loco.
.free
4 – Déterminez la fonction de demande inverse agrégée de pastis.
5 – Représentez en bleu la demande inverse et en rouge l’offre inverse, sur le marché du pastis.
Faites autant de graphiques qu’il y a de cas possibles.
6 – Calculez dans tous les cas possibles l’équilibre concurrentiel sur le marché du pastis. Les ré-
ponses sont évidemment paramétriques.
p2 1
Plaçons-nous dans le cas où a > W + .
R 2
7 – Quel est le montant du surplus social généré par l’échange de pastis dans cette économie ?
.fr/
8 – Quelle est la perte sociale, sur le marché du pastis, due à l’instauration d’une taxe, τ < 100%,
par l’État sur la valeur collectée par JPM ?
1. La consommation d’alcool est très dangereuse pour la santé.
ce qui est vrai sous nos hypothèses. La fonction d’offre inverse de pastis de l’entreprise JPM est :
fava
∈ [0, p ] si Q P = 0
−1 W
S P ( Q P ; pW ) =
(2a − 1) Q + p si Q P > 0.
P W
3) Les deux biens pour les deux consommateurs sont des substituts parfaits. Il suffit de comparer la
1 pP
valeur absolue du TmSWP , pour Haddock et 2 pour Loco 2 , avec le rapport des prix , pour
2 pW
savoir lequel des deux biens est consommé par le consommateur dont on étudie le meilleur choix.
rd
On a donc, pour Haddock :
R pP 1
pP , 0
si pW < 2
h i
x PH ∗ , xW
H∗
α, pRW − α2
pP 1 R
.free
= si pW = 2 et avec α ∈ 0, pP ,
0, R pP
> 21 .
pW si pW
et pour Loco :
R pP
pP , 0
si pW <2
h i
x PL∗ , xW
L∗ pP
.fr/
= α, pRW − 2α si pW = 2 et avec α ∈ 0, R
pP .
0, R
pP
pW si pW >2
2. Ces valeurs sont constantes puisque les biens sont des substituts parfaits.
2pW 2pW Ec
S P−1 ( Q P ; pW )
fava
pW Ec pW
pW pW
2 2 D P−1 ( Q P ; pW )
rd
QP QP
O R 2R 4R O R 2R 4R
2pW pW pW 2pW pW pW
2 2
.free
pW 1 pW 1
(a) si a ≤ + (b) si a > +
R 2 R 2
Figure 4.3 : Marché du pastis
pW
6) Trivialement 2pW > pW > > 0, donc deux types d’équilibres sont possibles en fonction
2
de la valeur de a. La pente de la droite d’offre inverse est (2a − 1) et la droite issue
! du point
R 2p2 2
pW 1
(0, pW ) passant par le point , 2pW a pour pente W . Donc si a > + la quantité
.fr/
2pW R R 2
pW
d’équilibre (cf. Figure 4.3b) est donnée par (2a − 1) Q P + pW = 2pW et donc Q P = , sinon
2a − 1
R
(cf. Figure 4.3a) par (2a − 1) Q P + pW = . Ce polynôme du second degré admet deux racines
QP
q
− pW + 2 + 4(2a − 1)R
http pW
réelles dont une seule est positive : Q P = . La forme paramétrique de
4a − 2
l’équilibre concurrentiel, Ec = ( Q∗P , p∗P ), sur le marché du pastis est :
2
pW
pW 1
, 2pW si a > +
2a − 1 R 2
( Q∗P , p∗P ) =
://p
q q
− pW + 2
pW + 4(2a − 1)R pW + 2 + 4(2a − 1)R
pW 2
pW 1
si a ≤
, + .
4a − 2 2 R 2
2
pW
pW2
1 pW
7) Notons SS le surplus social, si a > + , alors Ec = , 2pW , donc : SS = . Dans
R 2 2a − 1 4a − 2
ce cas, seul tonton Loco consomme du pastis et son surplus net est nul. La surplus social est donc
le surplus net de JPM.
a
8) Notons S P−τ1 ( Q P ; pW ) la disposition minimale à recevoir de JPM lorsque cette entreprise doit col-
lecter une taxe sur la valeur dont le taux est τ%. Comme τ < 100%, pW < (1 + τ ) pW < 2pW
scal.
et comme le taux n’est pas infini, le nouvel équilibre sera tel que p Pτ = 2pW . Pour déterminer
la quantité de pastis à l’équilibre il suffit de résoudre ((2a − 1) Q P + pW ) (1 + τ ) = 2pW , et donc
( 1 − τ ) pW
Q Pτ = < Q∗P . La perte sociale, zone grisée (cf. Figure 4.4), notée ∆SS, est donc :
(1 + τ )(2a − 1)
2p
( Q∗P − Q Pτ ) 2pW − 1+Wτ 2
τ pW 2
∆SS = = .
2 2a − 1 1 + τ
fava
pP
E Ec
2pW • •τ
rd
S P−τ1 ( Q P ; pW )
pW ( 1 + τ )
2pW
1+ τ
pW S P−1 ( Q P ; pW )
.free
pW
2 D P−1 ( Q P ; pW )
QP
O Q Pτ R 2R 4R
2pW pW pW
.fr/
Figure 4.4 : Marché du pastis avec taxe sur la valeur
Dans ce cas la demande est parfaitement élastique, le poids de la taxe est entièrement supporté
par l’entreprise JPM.
Exercice 43 : Mon chou Considérons le marché du chou-fleur breton. Soient les deux fonc-
http
1
tions suivantes : Q1 ( p) = 6 − p et Q2 ( p) = p − 6 où le prix unitaire du chou-fleur, p, est mesuré
3
en euros par unité.
1 – Après avoir donné la définition des fonctions d’offre et de demande, déterminez parmi les
deux fonctions Q( p), en justifiant votre réponse, les fonctions d’offre et de demande de choux-
fleurs. Faites un graphique.
En l’absence de taxe ou de subvention :
://p
2 – Quel est le prix d’équilibre ?
3 – Quelle est la quantité échangée ?
4 – À l’aide d’un graphique pouvez dire si l’équilibre est stable ou pas ? Commentez.
5 – Déterminez le surplus de chacun des agents et le surplus social.
Une subvention de 1=
C par chou-fleur est versée aux producteurs de choux-fleurs.
6 – Quelle est la quantité d’équilibre ?
a
7 – Quel est le nouveau prix d’équilibre payé par les demandeurs ?
8 – Quel est le nouveau prix d’équilibre reçu par les offreurs ?
scal.
9 – Comparez à l’équilibre « sans subvention ».
10 – Déterminez le surplus de chacun des agents et le surplus social.
11 – Calculez la perte sociale engendrée par cette subvention.
12 – Calculez le montant de la subvention forfaitaire engendrant la même dépense pour l’État, que
la subvention étudiée ci-dessus. Quelle taxe est préférable ?
Une subvention de 1 =
C par chou-fleur est versée aux consommateurs de choux-fleurs.
fava
13 – Quelle est la quantité d’équilibre ?
14 – Quel est le nouveau prix d’équilibre payé par les demandeurs ?
15 – Quel est le nouveau prix d’équilibre reçu par les offreurs ?
16 – Comparez à l’équilibre « avec subvention aux producteurs ».
17 – Déterminez le surplus de chacun des agents et le surplus social.
18 – Calculez la perte sociale due à la subvention.
19 – Calculez le montant de la subvention forfaitaire qui aurait conduit au même équilibre mais
rd
sans perte sociale.
Solution :
.free
1) La fonction d’offre c’est la quantité maximale que souhaite produire l’entreprise pour tout niveau
de prix unitaire. La fonction d’offre inverse est la disposition minimale à recevoir du produc-
teur en terme de numéraire pour chaque niveau de production. Cette fonction est généralement
supposée croissante par rapport au prix, dans notre cas c’est donc :
La fonction de demande c’est la quantité minimale de bien que souhaite consommer les consom-
mateurs pour tout niveau de prix unitaire. La fonction de demande inverse c’est la disposition
maximale à payer une unité de bien pour tout niveau de consommation. Cette fonction est géné-
q
S( p)
://p
6
EC
3 •
D( p)
p
a
O 6 9 18
Figure 4.5 : Marché du chou-fleur breton
scal.
2) Le prix d’équilibre, p∗ , sur ce marché est donné par l’égalisation de l’offre (4.1) et de la demande
1
(4.2) : S( p∗ ) = D( p∗ ) ⇔ p∗ − 6 = 6 − p∗
3
⇒ p∗ = 9 =
C/u (4.3)
3) En remplaçant dans (4.1) ou dans (4.2) p∗ par sa valeur, on obtient la quantité échangée sur le
fava
9
marché à l’équilibre, q∗ : S(9) = 9 − 6 = 6 − = D(9)
3
⇒ q∗ = 3 u (4.4)
S −1 (q) = q + 6,
rd
(4.5)
En partant, par exemple, d’un prix supérieur au prix d’équilibre on voit (cf. Figure 4.6) que par
.free
itérations successives on s’éloigne de l’équilibre. Cet équilibre est donc instable. Dans le cas de
fonctions linéaires, la condition de stabilité est simple, il suffit que la pente de l’offre inverse soit
supérieure à la valeur absolue de la pente de la demande inverse, ce n’est pas le cas dans notre
exemple. En fait, dans ce cas, la valeur absolue de l’élasticité de la demande est plus faible que
l’élasticité de l’offre.
.fr/
=
http C/u
18
S −1 ( q )
://p
EC •
6
a scal.
D −1 ( q )
q
O 6
Figure 4.6 : Équilibre instable
5) Soit SC ∗ le surplus des consommateurs, SP∗ le surplus des producteurs et SS∗ le surplus social,
fava
on a :
1 27
SC ∗ = (3 (18 − 9)) = = 13.5,
2 2
1 9
SP∗ = (3 (9 − 6)) = = 4.5,
2 2
27 9
SS∗ = SC ∗ + SP∗ = + = 18.
2 2
6) A partir de (4.1) la fonction d’offre inverse S −1 (q) est :
rd
S −1 ( q ) = q + 6 (4.7)
Lorsque le producteur est subventionné et donc reçoit une subvention ς (ς > 0) sa nouvelle
.free
fonction d’offre inverse Sς−1 (q) est en fait : Sς−1 (q) = q + 6 − ς, ce qui dans notre cas donne :
la fonction de demande (4.2) est elle inchangée, donc la demande inverse, notée D −1 (q), est :
S −1 ( q )
://p
Sς−1 (q)
37 A
•
4 E•
33 B
a
4
• • Eς
scal.
6
5
fava
D −1 ( q )
O 9 13 6 q
4 4
rd
Figure 4.7 : Marché du chou-fleur breton et subvention aux producteurs
La quantité d’équilibre qς=1 est la solution du système, (4.8)-(4.9), soit : qς=1 + 5 = 18 − 3qς=1
.free
13
⇒ q ς =1 = = 3.25 u. (4.10)
4
7) En remplaçant (4.10) dans (4.9) on obtient pD
ς=1 le prix unitaire payé par le consommateur lorsque
13
le producteur est subventionné : pDς=1 = 18 − 3 4
33
⇒ pD
ς =1 = = 8.25 =
C/u. (4.11)
4
.fr/
8) En remplaçant (4.10) dans (4.7) on obtient pSς=1 le prix unitaire reçu par le producteur : pSς=1 =
13
+6
4
37
⇒ pSς=1 = = pD =
ς=1 + 1 = 9.25 C/u. (4.12)
4
9) La présence d’une subvention entraine une hausse de la quantité échangée sur le marché du chou-
http
fleur, (4.10) et (4.4) impliquent qς=1 > q∗ . Le prix unitaire payé par le consommateur est plus
faible lorsque le producteur est subventionné, (4.3) et (4.11) impliquent pSς=1 < p∗ . En revanche
l’intégralité de la subvention n’est pas défalquée du prix de vente puisque celui-ci n’a baissé que
de 0.75=C.
10) Soit SCς=1 le surplus des consommateurs, SPς=1 le surplus des producteurs, SEς=1 le surplus de
l’État, SSς=1 le surplus social. On a :
://p
1 13 33 507
SCς=1 = 18 − = ' 15.84,
2 4 4 32
19 33 1 13 9 37 33 13 65 13 169
SPς=1 = −6 − − − + 1∗ = + = ' 5.28,
24 4 2 4 4 4 4 4 32 4 32
| {z } | {z }
généré par la vente aux consommateurs subvention de l’État
a
13 13
SEς=1 = −1 ∗ = − = −3.25,
scal.
4 4
507 65 13 13 143
SSς=1 = SCς=1 + SPς=1 + SEς=1 = + + − = = 17.875.
32 32 4 4 8
143 1
11) La perte sociale, PS, est : PS = 18 − = = 0.125.
8 8
13
12) Le montant de la subvention forfaitaire, L, doit donc être égal à −SEς=1 , soit : L = = 3.25=
C.
4
La subvention forfaitaire est préférable puisqu’il n’y a pas de perte sociale.
fava
13) À partir de (4.9), on obtient la nouvelle demande inverse lorsque les consommateurs sont sub-
ventionnés à hauteur de υ euros par unité : Dυ−1 (q) = 18 − 3q + υ et donc dans notre cas :
S −1 ( q )
://p
37 B
• • Eυ
4 E•
33
a
4
• A
scal.
6
fava
D −1 ( q ) Dυ−1 (q)
O 35 13 6 19 q
12 4 3
rd
Figure 4.8 : Marché du chou-fleur breton et subvention aux consommateurs
La quantité d’équilibre qυ=1 est la solution du système (4.7)−(4.13), soit : qυ=1 + 6 = 19 − 3qυ=1
.free
13
⇒ q υ =1 = = 3.25 u. (4.14)
4
D D
(4.14) dans (4.9) on obtient pυ=1 le prix unitaire payé par le consommateur : pυ=1 =
14) En remplaçant
13
18 − 3
4
33
⇒ pD υ =1 = = 8.25=
C/u. (4.15)
4
.fr/
15) En remplaçant (4.14) dans (4.7) on obtient pSν=1 le prix unitaire reçu par le producteur : pSυ=1 =
13
+6
4
37
⇒ pSυ=1 = = pD =
υ=1 + 1 = 9.25 C/u. (4.16)
4
16) Subventionner les consommateurs ou subventionner les producteurs ne change rien à la quantité
http
échangée, ni au prix payé par les consommateurs et ni au prix reçu par les producteurs.
17) Soit SCς=1 le surplus des consommateurs, SPς=1 le surplus des producteurs, SEς=1 le surplus de
l’Etat, SSς=1 le surplus social. On a :
1 35 37 1 13 35 37 33 13 1209 13 1521
SCς=1 = 18 − − − − + = + = ' 15.84,
2 12 4 2 4 12 4 4 4
|{z} 96 4 96
| {z }
sub.
://p
généré par l’achat aux producteurs
1 13 37 169
SPς=1 = −6 = ' 5.28,
2 4 4 32
13 13
SEς=1 = −1 ∗ = − = −3.25,
4 4
1209 13 169 13 429 143
SSς=1 = SCς=1 + SPς=1 + SEς=1 = + + − = = = 17.875.
96 4 32 4 24 8
a
Que l’on subventionne les producteurs ou les consommateurs le surplus social est le même, il est
plus petit que s’il n’y avait pas intervention de l’État sur ce marché. Attention, le surplus social
scal.
« privé » est plus grand que s’il n’y avait pas de subvention, mais l’accroissement du surplus social
« privé » est plus faible que la dépense concédée par l’État. De plus, l’État doit trouver un moyen
de financer cette politique et donc dégrader l’équilibre budgétaire. Notons qu’aucune des valeurs
économiques calculées n’est affectée par le choix de qui est subventionné.
143 1
18) La perte sociale, PS, est : PS = 18 − = = 0.125.
8 8
13
19) Le montant de la subvention forfaitaire, L, doit donc être égal à −SEς=1 , soit : L = = 3.25=
C.
fava
4
La subvention forfaitaire est préférable puisqu’il n’y a pas de perte sociale.
Exercice 44 : Riz Ô taux En Chine, une économie ouverte, la demande totale intérieure de riz,
DChine , est donnée par la fonction suivante :
ad − bc si ad > bc
a+c
q Ea = a − bp Ea = a − b ⇒ q Ea = b+d
b+d 0 sinon,
fava
c a+c a+c c ad − bc
mais <p< ⇒ > ⇒ ad > bc, donc : q Ea = = 5. Dans ce cas le surplus
d b+d b+d d b+d
des consommateurs chinois SCEa sur ce marché est égal à l’aire du triangle :
ad − bc a + c
a a+c
0, ; 0, ; , ,
b b+d b+d b+d
soit :
rd
2
1 ad − bc ad − bc
a a+c 1 25
SCEa = − = = > 0.
2 b+d b b+d 2b b+d 2
Le surplus des producteurs locaux SPEa sur ce marché est donné par l’aire du triangle :
.free
ad − bc a + c
c a+c
0, ; 0, ; , ,
d b+d b+d b+d
soit : 2
1 ad − bc ad − bc
a+c c 1 25
SPEa = − = = > 0.
2 b+d b+d d 2d b+d 2
Le surplus social sur ce marché pour la Chine SSEa est donc la somme suivante :
.fr/
2 2
ad − bc ad − bc 1 ( ad − bc)2
1 1
SSEa = SCEa + SPEa = + = = 25 > 0.
2b b+d 2d b+d 2bd b + d
12
://p
Ea
7 •
Eeo
S −1 ( q )
5 •
2
D −1 ( q )
a
O 3 5 7 12 q
La quantité totale échangée sur le marché chinois est D( p), soit Q∗ = a − bp = 7. La production
de riz par les producteurs locaux est donnée par (4.2) évaluée au prix mondial p, soit SChine ( p) =
dp − c = 3.
Dans ce cas le surplus des consommateurs chinois SC ∗ sur ce marché est égal à l’aire du triangle :
rd
h a i
0, ; (0, p) ; ( a − bp, p)
b
soit :
.free
1 a 1 49
∗
SC = ( a − bp) −p = ( a − bp)2 = > 0.
2 b 2b 2
Le surplus des producteurs locaux SP∗ sur ce marché est donné par l’aire du triangle :
h c i
0, ; (0, p) ; (dp − c, p)
d
soit :
1 c 1 9
SP∗ = (dp − c) p − = (dp − c)2 = > 0.
.fr/
2 d 2d 2
∗
Le surplus social sur ce marché pour la Chine SS est donc la somme suivante :
1 1
SS∗ = SC ∗ + SP∗ = ( a − bp)2 + (dp − c)2 = 29.
2b 2d
4) En fait l’importateur perçoit un prix TTC, p, et reverse t à l’État par unité vendue, on a donc :
http
p = p + t = 6. En utilisant (4.3) on obtient le niveau des importations :
La quantité de riz importée sera nulle si la taxe imposée par l’État est suffisamment grande. En
utilisant (4.5) on a : I (t) = 0 ⇔ a + c − (b + d)( p + t) ≤ 0,
a+c
://p
⇔t≥ −p=2
b+d
La quantité totale échangée sur le marché chinois est D( p + t), soit Q(t) = a − b ( p + t) = 6. La
production de riz par les producteurs locaux est donnée par (4.2) évaluée au prix mondial p plus
la taxe t, soit SChine ( p + t) = d ( p + t) − c = 4.
Graphique avec : a = 12, b = 1, c = 2, d = 1, p = 5, t = 1.
C/u
a =
scal.
−1
SChine (q)
12
fava
Ea
7 • Et
6 •
S −1 ( q )
5 • Eeo
rd
2
D −1 ( q )
O 4 5 6 12 q
.free
Figure 4.10 : Marché du riz en Chine avec tarif douanier
5) Dans ce cas le surplus des consommateurs chinois SCt sur ce marché est égal à l’aire du triangle :
h a i
0, ; (0, p + t) ; ( a − b ( p + t) , p + t)
b
soit : a
1 1
SCt = ( a − b ( p + t)) −p−t = ( a − b ( p + t))2 = 18.
.fr/
2 b 2b
Le surplus des producteurs locaux SPt sur ce marché est donné par l’aire du triangle :
h c i
0, ; (0, p + t) ; (d ( p + t) − c, p + t) ,
d
soit :
http
1 c 1
SPt = (d ( p + t) − c) p + t − = (d( p + t) − c)2 = 8.
2 d 2d
Le surplus du gouvernement SEt est :
Le surplus social sur ce marché pour la Chine SSt est donc la somme suivante : SSt = SCt + SPt +
://p
SEt ,
1 1
= ( a − b ( p + t))2 + (d( p + t) − c)2 + t ( a + c − (b + d)( p + t)) = 28.
2b 2d
6) Calculons tout d’abord la quantité de riz échangée sur le marché chinois. L’offre inverse S( p) sur
le marché est par construction la somme de l’offre domestique et du quota. On a donc :
si I ( p) > I, sinon on est dans le cas de la deuxième question. Le dernier cas n’est évidemment
a
pas intéressant puisque le quota n’est pas contraignant pour les importateurs. On se placera donc
scal.
dans le cas pertinent où I ( p) > I. À l’équilibre en économie ouverte avec quota, noté Eq , on
égalise l’offre (4.6) et la demande (4.1) :
D( p) = Squota ( p)
a+c−I 13 a a+c−I
⇒ a − bp = dp − c + I ⇒ p( I ) = = < , et donc : q( I ) = d( )−c+
b+d 2 d b+d
ad − bc + bI 11 a+c−I
I = = > 0. La production chinoise est, dans ce cas, de : d −c =
b+d 2 b+d
fava
da − bc − dI 9
= .
b+d 2
Dans ce cas le surplus des consommateurs chinois SCquota sur ce marché est égal à l’aire du tri-
angle :
a+c−I ad − bc + bI a + c − I
a
0, ; 0, ; , ,
b b+d b+d b+d
soit :
rd
ad − bc + bI a+c−I
1 a 1 2 121
SCquota = − = bI + ad − bc = > 0.
2 b+d b b+d 2b (b + d)2 8
Le surplus des producteurs locaux SPquota sur ce marché est donné par l’aire du triangle :
.free
a+c−I da − bc − dI a + c − I
c
0, ; 0, ; , ,
d b+d b+d b+d
soit :
da − bc − dI a+c−I
1 c 1 2 81
SPquota = − = 2
ad − dI − bc = > 0.
2 b+d b+d d 2d (b + d) 8
Le surplus social sur ce marché pour la Chine SSquota est donc la somme suivante :
.fr/
1 2 1 2 101
SSquota = SCquota + SPquota = 2
bI + ad − bc + 2
ad − dI − bc = .
2b (b + d) 2d (b + d) 4
−1 −1
SChine (q) Squota (q)
12
://p
Ea
7 •
6, 5 • Eq
a
Quota Eeo
5 •
scal.
2
D −1 ( q )
q
fava
O 3 4 5 5, 5 12
Figure 4.11 : Marché du riz en Chine avec quota
7) La courbe d’offre inverse de riz par les producteurs chinois SChine ( p) est modifiée, elle se déplace
vers le bas. Elle doit être, en fait, translatée vers le bas du montant s de la subvention. En utilisant
(4.2) on a donc :
SChin−sub ( p) = d ( p + s) − c. (4.7)
rd
Il suffit alors de reprendre les calculs de la troisième question en remplaçant l’offre domestique
par cette nouvelle fonction. La quantité de riz importée, I ( p), est en fait la différence entre la
demande de riz et la quantité de riz offerte par les producteurs chinois, pour un niveau de prix p.
.free
En utilisant (4.1) et (4.7), on obtient : Is ( p) = D( p) − SChin−sub ( p) = a + c − (b + d) p − ds. Si le
prix mondial est p alors le niveau des importations est : I ∗ = Is ( p) = a + c − (b + d) p − ds = 3. La
quantité totale échangée sur le marché chinois est D( p), soit Qs = a − bp = 7. La production de
riz par les producteurs locaux est donnée par (4.7) évaluée au prix mondial p, soit SChin−sub ( p) =
dp + ds − c = 4.
Dans ce cas le surplus des consommateurs chinois SCs sur ce marché est égal à l’aire du triangle :
.fr/
h a i
0, ; (0, p) ; ( a − bp, p) ,
b
soit : a
1 1 49
SCs = ( a − bp) −p = ( a − bp)2 = > 0.
2 b 2b 2
Le surplus des producteurs locaux SPs sur ce marché est donné par l’aire du triangle :
http
h c i
0, ; (0, p + s) ; (d( p + s) − c, p + s) ,
d
soit :
1 c 1
SPs = (d( p + s) − c) p + s − = (d( p + s) − c)2 = 8 > 0.
2 d 2d
Le surplus, en fait une perte, du gouvernement SEs :
://p
SEs = −sSChin−sub ( p) = −s (d( p + s) − c) = −4 < 0.
Le surplus social sur ce marché pour la Chine SSs est donc la somme suivante :
1 1 57
SSs = SCs + SPs + SEs = ( a − bp)2 + ( d ( p + s ) − c )2 − s ( d ( p + s ) − c ) = .
2b 2d 2
Graphique avec : a = 12, b = 1, c = 2, d = 1, p = 5, s = 1.
a C/u
=
scal.
−1 −1
SChine (q) SChine −Sub ( q )
12
fava
Sub
Ea
7 •
6, 5 • Eq
6
rd
Eeo = Es S −1 ( q )
5 •
.free
2
1
D −1 ( q )
O 3 4 55, 5 7 12 q
Exercice 45 : Il est bio le vin Depuis quelques années la viticulture biologique fait son ap-
parition en France. Elle n’est évidement pas sur les mêmes marchés d’outputs que la viticulture
traditionnelle. Pour produire qb , une exploitation viticole ayant un agrément 1 « bio » utilise des
http
intrants 2 dont les quantités seront agrégées, cette quantité agrégée est notée ib , et une surface de
terre plantée vb . Le prix unitaire de l’intrant agrégé est normalisé à 1 et celui d’un hectare de vigne
est noté pv . Le prix de marché du litre de vin « bio » est noté pb . Pour des raisons juridiques il est
impossible d’acheter moins d’un hectare de vigne mais au-delà la terre plantée est un input divi-
sible. Supposons que toutes les hypothèses de la concurrence parfaite soient vérifiées. La fonction
de production est donnée par l’expression suivante :
://p
(i (v − 1))α si v ≥ 1,
b b b
qb = (4.1)
0 sinon .
1
On supposera 0 < α < . À court terme, la surface de terre plantée utilisée par une exploitation
2
est évidemment fixée, en revanche la quantité de l’input agrégé ne l’est pas.
1 – Commentez la fonction de production.
a
2 – Calculez les fonctions de coûts à court terme et à long terme.
3 – Calculez le seuil de fermeture à long terme. Pour simplifier les notations on posera, par la
scal.
1 − 2α 2α
suite : φ = .
α
4 – Supposons que la demande sur le marché du vin « bio » soit :
Db ( pb ) = a − pb , (4.2)
avec a > 0 et toujours suffisamment grand pour qu’il y ait un équilibre non-dégénéré sur le
marché. Calculez l’équilibre concurrentiel de long terme sur ce marché et le nombre d’exploi-
fava
tations viticoles en « bio ».
5 – À long terme combien d’hectares de vignes chaque viticulteur exploite ?
6 – Supposons que la demande sur le marché du vin « bio » soit brusquement modifiée :
D
e b ( pb ) = 2a − pb . (4.3)
Solution :
1) La fonction de production (4.1) est de type Cobb-Douglas puisque : (ib (vb − 1))α = ibα (vb − 1)α .
1 1
Les rendements sont décroissants à l’échelle puisque α + α < + < 1. Notons que si vb = 1
2 2
a
alors qb = 0. Dans tout ce qui suit, si le viticulteur produit, on aura donc vb > 1.
1
2) En utilisant la fonction de production (4.1) on a : ib (·) = qbα (vb − 1)−1 . La fonction de coût de
scal.
court terme, C ct (·), puisque le prix de l’intrant est normalisé à un, que le prix d’un hectare est de
pv et en supposant le nombre d’hectares de vigne fixé, vb = v̄b est :
1
C ct (qb ) = qbα (v̄b − 1)−1 + pv v̄b . (4.5)
ct (·), est :
Ce qui implique que la fonction de coût moyen de court terme (qb 6= 0), C M
pv v̄b
fava
1− α
ct
CM (qb ) = qb α (v̄b − 1)−1 + , (4.6)
qb
ct (·), est :
et la fonction de coût marginal de court terme, Cm
1 1−α α
ct
Cm (qb ) =
q (v̄b − 1)−1 . (4.7)
α b
Pour calculer la fonction de coût de long terme il y a deux façons : soit on minimise la dépense
sous la contrainte technologique ce qui donne les fonctions de demandes des deux inputs et en
rd
remplaçant dans la dépense on obtient la fonction de coût. Soit on cherche la surface de terre
viticole qui minimise la fonction de coût de court terme et alors il suffit de remplacer dans la
fonction de coût de court terme la surface de terre viticole par la surface optimale. Cette surface
.free
optimale est solution de :
∂C ct (·) 1
= −qbα (vb − 1)−2 + pv = 0,
∂vb
ce qui donne :
1
−1
vb (·) = pv 2 qb2α + 1. (4.8)
.fr/
en remplaçant dans la fonction de coût de court terme, on obtient la fonction de coût de long
terme (qb 6= 0) C (·) :
1 1
C (qb ) = 2qb2α pv2 + pv . (4.9)
Notez qu’il y a encore une partie fixe dans cette fonction, le prix d’un hectare de vignes, c’est
http
normal puisqu’il est juridiquement impossible d’acheter moins d’un hectare. Ce n’est donc pas
une contradiction, il n’y a pas de coûts fixes « économiques » à long terme mais il peut y avoir des
coûts fixes « juridiques » à long terme. La fonction de coût moyen de long terme (qb 6= 0), C M (·),
est donc :
1−2α 1 pv
C M (qb ) = 2qb 2α pv2 + , (4.10)
://p
qb
et la fonction de coût marginal de long terme (qb 6= 0), Cm (·), est donc :
1 1−2α2α 12
Cm (qb ) =
q pv . (4.11)
α b
3) Pour calculez le seuil de fermeture à long terme il faut déterminer le minimum du coût moyen
de long terme. La fonction de coût moyen de long terme atteint son minimum lorsque qb = qb ,
déterminé par :
a
2α
1 − 2α 1−2α4α 21
dC M (·) α
= qb pv − pv q− 2
b = 0 ⇔ qb = pαv
scal.
dqb α 1 − 2α
pαv
⇒ qb = , (4.12)
φ
en deçà de cette borne, le coût moyen de long terme est décroissant et au-delà croissant, avec
1 − 2α 2α
1
φ= > 0 et 1 − 2α > 0 car α < .
α 2
Le seuil de fermeture,pb , est donc donné par C M (qb ), donc par :
fava
φp1v−α
pb = C M (qb ) = . (4.13)
1 − 2α
4) À long terme le prix est égal au seuil de fermeture (i.e. p∗b = pb ), en remplaçant dans la fonction de
φp1v−α
demande (4.2) on obtient la quantité de vin bio échangée sur ce marché, Q∗b = a − donc :
1 − 2α
φp1v−α φp1v−α
rd
∗ ∗
E C = ( Qb , pb ) = a − , , (4.14)
1 − 2α 1 − 2α
À long terme il y a donc n∗ entreprises qui produisent, avec n∗ solution de : nqb = Q∗b ⇔ n =
Q∗b
⇒
.free
qb
φ2 p1v−2α
n∗ = aφp−
v −
α
. (4.15)
1 − 2α
5) En utilisant la demande conditionnelle (4.8), on obtient la taille de chaque exploitation, à long
terme :
α
v∗b = vb (qb ) = + 1 > 1. (4.16)
.fr/
1 − 2α
6) Certains consommateurs se sont « convertis ». Autrement dit, leur fonction d’utilité s’est modifiée.
Ce changement peut être dû à la publicité, à des campagnes sur la nocivité des produits chimiques
mais aussi au bouche à oreille...
7) Malgré la libre entrée, à court terme, après la modification de la demande, le nombre d’entreprises
http
viticoles est toujours n∗ donné par (4.15) et la taille de chaque exploitation v∗b ne peut pas être
ajustée, elle est donc donnée par (4.16). La règle de décision à court terme est : Cm ct ( q , v∗ ) = p ,
b b b
2 1−α α
ct ( q , v∗ ) = 1 − 2α q α , donc q ( p ) = α pb
1− α
or Cm b b 2 b b b . L’offre totale de court terme est donc
α 1 − 2α
2 α
ct ∗ α p b 1− α
Sb ( pb ) = n .
1 − 2α
://p
En utilisant (4.3), à l’équilibre, pb doit être solution de :
Sbct ( pb ) = D
e b ( pb ) ⇔
1−α α
α2 p b
f ( pb ) = n∗ − 2a + pb = 0. (4.17)
1 − 2α
Cette fonction f tend vers −2a lorsque pb tend vers zéro et vers l’infini lorsque pb tend vers l’infini.
a
Il y aura donc au moins une solution à (4.17) et comme f 0 > 0, cette solution sera unique. Le
nouveau prix d’équilibre doit être plus élevé étant donné le choc de demande « positif » sachant
scal.
que ni la surface ni le nombre des exploitations n’a pu s’adapter. La fonction d’offre individuelle
étant strictement croissante, la quantité produite augmente elle aussi.
8) À long terme de nouvelles exploitations peuvent apparaitre. Le prix de long terme sera égal au
seuil de fermeture donné par (4.13), en remplaçant pb par cette valeur dans (4.3) on a : D
e b ( pb ) =
φpv1 − α
2a − e ∗ = Q∗ + a.
=Q
1 − 2α b b
1−α φp1−α
fava
∗ ∗ ∗ ∗ φp v v
EfC = ( Q
e , pe ) = ( Q + a, p ) = 2a −
b b b b , . (4.18)
1 − 2α 1 − 2α
a − pb = ηqb
V = V − pv + η 1 − α
1 − 2α
φp1v−α pα
http a − =η v
⇔ 1 − 2α φ
p =η
1 − α
v
1 − 2α
φpv1 − α p 1+ α
a − − v
= 0,
⇔ 1 − 2α 1 + φ (4.19)
1 − 2α
η= pv .
1−α
://p
11) À l’équilibre de long terme la quantité de vin produite dans chaque exploitation « bio » est donnée
par (4.12) et le prix unitaire par (4.13). Notons η le nombre de viticulteurs « en bio », en utilisant
(4.3) la condition d’équilibre sur le marché « bio » est : 2a − pb = ηqb . En utilisant
(4.4) et (4.16),
la
α
condition d’équilibre sur le marché de la terre plantée est : V = V − pv + η + 1 . On a
1 − 2α
donc un système de deux équations à deux inconnues (ηe, pev ) :
φep1v−α pe1+α
2a − − v
= 0,
1 − 2α 1 + φ
a
⇔ (4.20)
1 − 2α
ηe = pev .
1−α
scal.
Étant donné que les rendements sont décroissants (4.19) et (4.20) impliquent que ηe > η et pev > pv .
Le prix de l’hectare a bien augmenté. Imaginons que n∗ soit égal à η, en d’autre terme que pv
e∗ > ηe.
utilisé dans le début de l’exercice soit solution de (4.19). Alors, intuitivement on aura : n
∂c(q∗` (α), α)
http
2) La CN1 de (4.1) est : p` (α) − = 0, avec q∗` (α) la quantité de production choisie par
∂q`
∂2 c ( q ` ( α ), α )
l’entreprise représentative. La CS2 de (4.1) est : − < 0, elle est vérifiée puisque l’on a
∂q2`
supposé que la fonction de coût est strictement convexe.
dπ (q∗` (α), α) dq∗` (α) ∂π (q∗` (α), α)
3) La dérivée totale du profit par rapport au paramètre α : = +
dα dα ∂q`
∂π (q∗` (α), α) ∂π (q∗` (α), α) dπ (q∗` (α), α) ∂π (q∗` (α), α)
. Or la CN1 donne : = 0, ce qui implique que : = =
://p
∂α ∂q` dα ∂α
dp(α) ∗ ∂c(q∗` , α) ∂c(q` , α)
q` (α) − . Étant donné que l’on a supposé : > 0, il nous reste à étudier le
dα ∂α ∂α
dp(α)
signe de : . On cherche comment le prix qui « équilibre » le marché du bien ` évolue par
dα
dp(α) ∂2 c(q∗` , α) dq∗` (α) ∂2 c(q∗` , α)
rapport au paramètre α. En dérivant la CN1 : = + et comme
dα ∂q2` dα ∂q` ∂α
∗ dD( p` (α)) dp` (α) dq∗` (α)
à l’équilibre : D( p` (α)) = Iq` (α), on a : = I . Cette dernière équation
dp` dα dα
a
dq∗ (α)
nous donne ` , il suffit dans la dérivée de la CN1 par rapport au paramètre α de substituer
dα
scal.
∂2 c(q∗` , α)
dp(α) ∂q` ∂α
cette valeur et donc : = . À l’équilibre, la dérivée du profit de
dα 1 dD( p` (α)) ∂2 c(q∗` , α)
1−
I dp` ∂q2`
l’entreprise représentative par rapport à α est telle que :
∂2 c(q∗` , α) ∗
q (α)
dπ (q∗` (α), α) ∂q` ∂α ` ∂c(q∗` , α)
fava
= − . (4.2)
dα 1 dD( p` (α)) ∂2 c(q∗` , α) ∂α
1−
I dp` ∂q2`
4) Il suffit que la fonction de coût marginal de l’entreprise représentative soit décroissante par rap-
∂2 c(q∗` , α)
port au paramètre α. On doit donc avoir : ≤ 0.
∂q` ∂α
∂2 c(q∗` , α)
dD( p` (α))
5) Oui, si > 0 et que est suffisamment petite. Dans ce cas, suite à une aug-
rd
∂q` ∂α dp`
mentation du paramètre α, l’accroissement du prix de marché entraîne un accroissement de la
recette plus grand que l’accroissement du coût de production, à production donnée.
.free
Exercice 47 : Tax Une taxe sur la quantité, dont le taux strictement positif est noté τ, suppor-
tée par les consommateurs est en place sur un marché concurrentiel. Sur ce marché la demande
agrégée est D( p) = Ape , avec A > 0 et e < 0, et l’offre agrégée est S( p) = αpγ , avec α > 0 et
γ > 0. Le prix unitaire est noté p. On se placera dans le cadre d’une analyse en équilibre partiel.
1 – Calculez l’élasticité prix de la demande agrégée.
2 – Calculez l’élasticité prix de l’offre agrégée.
.fr/
3 – Déterminez la variation du prix unitaire reçu par les producteurs à l’équilibre pour un taux de
taxe très petit « marginal » en fonction des paramètres du modèle.
4 – Déterminez la variation du prix unitaire payé par les consommateurs à l’équilibre pour un
taux de taxe très petit « marginal » en fonction des paramètres du modèle.
5 – En utilisant les résultats précédents que pouvez-vous dire si l’offre est parfaitement inélas-
http
tique ?
6 – En utilisant les résultats précédents que pouvez-vous dire si la demande est parfaitement in-
élastique ?
Solution :
dD( p) p p
1) L’élasticité de la demande est donnée par : = Aepe−1 e = e < 0
://p
dp D( p) Ap
dS( p) p p
2) L’élasticité de l’offre est donnée par : = αγpγ−1 γ = γ > 0
dp S( p) αp
3) À l’équilibre : D( pc (τ )) = S( p p (τ )) ⇔ D( p p (τ ) + τ ) = S( p∗p (τ )). En dérivant par rapport à τ on
∗ ∗ ∗
dp∗p (τ ) e
À l’équilibre on a donc : Lim =− .
τ →0 dτ e−γ
dp∗c (τ ) dp∗p (τ ) γ
4) En utilisant la question précédente on a immédiatement : Lim = +1 = − .
τ →0 dτ dτ e−γ
dp∗p (τ ) dp∗c (τ )
fava
5) Si l’offre est parfaitement inélastique alors γ = 0 donc Lim = −1 et Lim = 0.
τ →0 dτ τ →0 dτ
Une augmentation marginale de la taxe n’a aucun effet sur le prix payé par les consommateurs.
dp∗p (τ ) dp∗c (τ )
6) Si la demande est parfaitement inélastique alors e = 0 donc Lim = 0 et Lim = 1.
τ →0 dτ τ →0 dτ
Une augmentation marginale de la taxe n’a aucun effet sur le prix reçu par les producteurs.
rd .free
.fr/
Sommaire
5.1 Exercices appliqués . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
a
Alphonse et Boris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
scal.
Albert et Bernard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Anatole et Brice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
Fauvoir le Doyen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Toto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Aristide et Briand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Les mélanges c’est pas bon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
fava
5.2 Exercices théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
Illusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
2 1
3 3
Boris : u B ( x1B , x2B ) = x1B x2B (5.2)
.fr/
3 – Tracez, après une étude précise, les courbes d’indifférence de nos deux amis.
http
4 – Calculez le TmS des deux garçons.
5 – Caractérisez mathématiquement l’ensemble des optima de Pareto.
6 – Dessinez l’ensemble des optima de Pareto dans le graphique idoine. Comment s’appelle ce
type de graphique ?
7 – Est-ce que le point de dotations initiales est un optimum de Pareto ?
8 – Expliquez, à l’aide de la définition du TmS, pourquoi nos deux amis ont intérêt à échanger
://p
durant la récréation ?
9 – Quel optimum va pouvoir être atteint ?
10 – Supposons que la cour de l’école soit en fait un marché aux billes et aux voitures et que les
prix de marché de ces deux biens soient égaux. Quel optimum vont atteindre nos deux amis
en partant de leurs dotations initiales et en respectant le rapport des prix de marché ?
11 – Quel système de prix décentralise l’optimum ?
a
Solution :
1) Cobb-Douglas
scal.
2) Niveaux d’utilité :
i. Le niveau d’utilité d’Alphonse dont la dotation initiale est (16,2) est donné par (5.1) évaluée en
ce point :
1 2 √
3
u A (16, 2) = (16) 3 (2) 3 = 64 = 4 (5.3)
ii. Le niveau d’utilité de Boris dont la dotation initiale est (4,8) est donné par (5.2) évaluée en ce
point :
fava
2 1 √
3
√
3
u B (4, 8) = (4) 3 (8) 3 = 128 = 4 2 ' 5, 04 (5.4)
rd .free
O Billes
.fr/
Figure 5.1 : Courbes d’indifférence : Alphonse
1 A − 23 A 23 A 2 A 13 A − 31 A
x x2 dx1 + x x2 dx2 = 0
3 1 3 1
⇒
1 A − 32 A 23
dx2A x1 x2
∀( x1A , x2A ) ∈ R2+ , = −3
dx1A 2 A 13 A − 13
rd
x x2
3 1
⇔
dx2A x2A
∀( x1A , x2A ) ∈ R2+ , = −
dx1A 2x1A
.free
⇔
x2A
∀( x1A , x2A ) ∈ R2+ , TmS A ( x1A , x2A ) = − (5.6)
2x1A
ii. Pour calculer le TmS de Boris (noté TmS B ) il suffit de différencier totalement (5.2) :
∂u B ( x1B , x2B ) B ∂u B ( x1B , x2B ) B 2 B − 31 B 31 B 1 B 32 B − 23 B
du B = dx 1 + dx 2 = x x2 dx1 + x x2 dx2 (5.7)
∂x1B ∂x2B 3 1 3 1
or le long d’une courbe d’indifférence le niveau d’utilité est constant et donc du B est égal à 0, on
.fr/
2 B − 13 B 31 B 1 B 23 B − 32 B
x x2 dx1 + x x2 dx2 = 0
3 1 3 1
⇒
http
2 B − 13 B 31
dx2B x1 x2
∀( x1B , x2B ) ∈ R2+ , = −3
dx1B 1 B 23 B − 32
x x2
3 1
⇔
dx2B x2B
∀( x1B , x2B ) ∈ R2+ , = − 2
dx1B x1B
⇔
://p
x2B
∀( x1B , x2B ) ∈ R2+ , TmS B ( x1B , x2B ) = −2 (5.8)
x1B
5) Les paniers de biens qui appartiennent à la courbe des optima de Pareto, indicée op, sont tels que
les TmS des deux garçons sont égaux 2 . On doit donc avoir en prenant (5.6) et (5.8) :
B
x2op A
x2op
A
TmS ( x1A , x2A ) = TmS B
( x1B , x2B ) = −2 =−
op op B
x1op A
2x1op
a
étant donné qu’initialement « l’économie » a 20 billes et 10 voitures et que l’on recherche les op-
tima de Pareto donc la pleine utilisation des ressources initiales on a :
scal.
A B B A
x1op + x1op = 20 ⇔ x1op = 20 − x1op (5.9)
A B B A
x2op + x2op = 10 ⇔ x2op = 10 − x2op
l’équation de la courbe des contrats, en utilisant l’égalité des TmS, est donc :
A
10 − x2op A
x2op
−2
A
=− A
20 − x1op 2x1op
fava
A A A A
⇒ 4x1op 10 − x2op = x2op 20 − x1op
A A A A A A
⇒ 40x1op − 4x1op x2op = 20x2op − x1op x2op
A A A A
⇒ 40x1op − 20x2op − 3x1op x2op =0
⇒
A
40x1op
rd
A A A
∀( x1op , x2op ) ∈ [0, 20] × [0, 10] , x2op = A
(5.10)
20 + 3x1op
6) Il faut étudier la fonction (5.10) :
A A
1op − 120x1op
.free
A
dx2op 40 20 + 3x 800
A
= 2
= 2 > 0
dx1op
A
20 + 3x1op A
20 + 3x1op
et donc :
A
d2 x2op −3
A
2 = −4800 20 + 3x1op <0
A
d x1op
A tend vers 0, x A tend vers 0 et lorsque x A tend vers 20, x A tend vers 10.
.fr/
de plus lorsque x1op 2op 1op 2op
Ce type de graphique s’appelle la boîte d’Edgeworth.
2. Si ce n’était pas le cas on pourrait améliorer la situation d’un des deux garçons sans détériorer la situation de
l’autre. Ce qui est contraire à la définition de l’optimum de Pareto.
Z
•
://p
10
2 •W 8
Voitures
a
O 16
scal.
Alphonse Courbe des contrats
Boris Optima de Pareto
Droite des prix Paniers dominant W
A par 16 dans
7) Non, puisqu’il n’appartient pas à la courbe des contrats. En effet, en remplaçant x1op
fava
(5.10) on n’obtient pas 2, la quantité de voitures que possède Alphonse :
40(16) 160
= 6= 2
20 + 3(16) 17
8) Lorsque Alphonse consomme son panier initial (16,2) son TmS est donné par (5.6) en ce point :
2 1
TmS A (16, 2) = −
rd
= − ' −0, 06
2 (16) 16
et lorsque Boris consomme son panier initial (4,8) son TmS est donné par (5.8) en ce point :
.free
8
TmS B (4, 8) = −2 = −4
4
En ce point, la valeur d’une bille en terme de voiture est plus grande pour Boris que pour Al-
phonse 3 . Alphonse est donc prêt à céder des billes contre des voitures et Boris est prêt à faire
l’inverse. L’échange est donc souhaitable pour les deux amis. Par exemple, Alphonse peut propo-
ser 1 bille contre 1 voiture et Boris acceptera puisqu’il serait même prêt à céder 4 voitures contre
une bille.
.fr/
9) Il existe une infinité d’optima pouvant être atteint en partant du point de dotations initiales.
(oeil ∩ op)
Cherchons l’optimum de Pareto qui appartient à cette droite. Pour ce faire il faut résoudre le
système d’équations (5.11) et (5.10) soit :
a
A A
x1 + x2 = 18
A 40x1A
x2 =
scal.
20 + 3x1A
x2A = 18 − x1A
⇔ A = 40x1A
18 − x 1
20 + 3x1A
(
x2A = 18 − x1A
⇔
18 − x1A 20 + 3x1A = 40x1A
fava
(
x2A = 18 − x1A
⇔ 2
120 − 2x1A − x1A = 0
(
x2A = 18 − x1A
⇔
x1A − 10 x1A + 12 = 0
(
x2A = 8
rd
⇒
x1A = 10
avec (5.6) on peut calculer le TmS en ce point :
.free
10 5
TmS A (10, 8) = − = − 6 = −1
2×8 8
Ils ne vont donc pas pouvoir atteindre un optimum. En effet, le TmS de chacun des garçons est
différent de 1 en valeur absolue lorsque leur droite de budget rencontre la courbe des contrats. Ce
rapport de prix n’est donc pas le bon pour décentraliser l’optimum.
11)
40x1A
x2A = cf. (5.10)
.fr/
20 + 3x1A
p xA
− 1 = − 2A = TmS A
p2
2x1
A A
p1 x1 + p2 x2 = 16p1 + 2p2 cf. contrainte budgetaire
ce système est impossible à résoudre, il y a une variable de trop. Ce n’est pas important puisque
http
p
ce qui nous intéresse c’est le prix relatif. Il faut donc résoudre le système (p = 1 ) suivant :
p2
40x1 A
x2A =
20 + 3x1A
A ∗ 1 A∗ 20 A∗ 20
x , ce système a pour solution p = , x1 = , x2 = et on a donc
− p = − 2A 2 3 3
2x1
A A
px1 + x2 = 16p + 2
://p
∗ (p∗ , x A∗ , x A∗ , x B∗ , x B∗ ) décentralisé grâce au bon système de prix, d’où en utilisant
l’équilibre Em 1 2 1 2
B ∗ 20 40 B ∗ 20 10
(5.9) x1 = 20 − = et x2 = 10 − = .
3 3 3 3
20
Billes 40
3 4 O
a
∗
scal.
Em
20 • 10
3 3
10
fava
2 •W 8
Voitures
O 20 16
3
Alphonse Courbe des contrats
Boris Optima de Pareto
Droite des prix Paniers dominant W
rd
Figure 5.4 : Équilibre décentralisé : Alphonse & Boris
.free
Exercice 49 : Albert et Bernard Malgré les conseils de leurs parents, Albert et Bernard ont
l’habitude d’échanger toutes sortes de choses dans la cour de récréation. Aujourd’hui ils vont
échanger des billes (bien 1) et des voitures (modèles réduits bien sûr) le bien 2. Le matin en arri-
vant à l’école Albert a dans son cartable 16 billes et 2 voitures et Bernard a 4 billes et 8 voitures.
Les préférences de nos jeunes amis sont caractérisées par les fonctions d’utilité suivantes 1 :
x2A = k − 2x1A
rd
c’est donc une droite de pente −2 et d’ordonnée à l’origine k.
.free
.fr/
k x1B
x2B = −
2 2
1 k
c’est donc une droite de pente − et d’ordonnée à l’origine .
2 2
Voitures
fava
rd .free
O Billes
4) Niveaux d’utilité :
i. Pour calculer le Taux marginal de Substitution d’Albert (noté TmS A ) il suffit de différentier tota-
.fr/
lement (5.1) :
∂u A ( x1A , x2A ) A ∂u A ( x1A , x2A ) A
du A = A
dx1 + A
dx2 = 2dx1A + dx2A (5.5)
∂x1 ∂x2
or le long d’une courbe d’indifférence le niveau d’utilité est constant et donc du A est égal à 0, on
dx2A
∀( x1A , x2A ) ∈ R2+ , = −2 ⇔
dx1A
or le long d’une courbe d’indifférence le niveau d’utilité est constant et donc du B est égal à 0, on
peut donc réécrire (5.7) comme suit :
a
dx1B + 2dx2B = 0 ⇒
scal.
dx2B 1
∀( x1B , x2B ) ∈ R2+ , = − ⇔
dx1B 2
1
∀( x1B , x2B ) ∈ R2+ , TmS B ( x1B , x2B ) = − (5.8)
2
5) Les paniers de biens qui appartiennent à la courbe des optima de Pareto, indicée op, sont tels
qu’on ne peut pas améliorer la situation d’un des deux garçons sans détériorer la situation de
l’autre. Dans ce cas on ne peut pas égaliser les TmS, une autre méthode doit donc être utilisée.
fava
Etant donné qu’initialement « l’économie » a 20 billes et 10 voitures et que l’on recherche les op-
tima de Pareto, donc la pleine utilisation des ressources initiales on a :
A B B A
x1op + x1op = 20 ⇔ x1op = 20 − x1op (5.9)
A B B A
x2op + x2op = 10 ⇔ x2op = 10 − x2op
B A
x1op = 20 − x1op
B A
x2op = 10 − x2op
A
x2op = 0
⇒
.fr/
B A
x1op = 20 − x1op
A B
x2op , x2op = (0, 10)
ou bien :
http
B A
x1op = 20 − x1op
B A
x2op = 10 − x2op
B
x1op = 0
⇒
://p
A B
x1op , x1op = (20, 0)
B A
x2op = 10 − x2op
20
Billes
4 O
fava
10
rd
2 •W 8
Voitures
.free
•∗
O 16 Em
Albert Courbe des contrats
Bernard Optima de Pareto
Droite des prix Paniers dominant W
7) Non, puisqu’il n’appartient pas à la courbe des optima de Pareto. En effet, pour que ce soit un
optimum il faudrait que x2A = 0 ou que x1B = 0, ce n’est pas le cas puisque x2A = 2 et que x1B = 4.
Nos deux amis ont donc intérêt à échanger.
8) Lorsque Albert consomme son panier initial (16,2) son TmS est donné par (5.6) en ce point :
http
TmS A (16, 2) = −2
et lorsque Bernard consomme son panier initial (4,8) son TmS est donné par (5.8) en ce point :
1
TmS B (4, 8) = − .
2
://p
En ce point, la valeur d’une bille en terme de voiture est plus petite pour Bernard que pour Al-
bert 2 . Albert est donc prêt à « acheter » des billes contre des voitures et Bernard est prêt à faire
l’inverse. L’échange est donc souhaitable pour les deux amis. Par exemple, Albert peut proposer 1
voiture contre 1 bille et Bernard acceptera puisqu’il serait même prêt à « acheter » 1 voiture contre
2 billes.
9) Il existe une infinité d’optima pouvant être atteint en partant du point de dotations initiales. C’est
en fait tous les points sur le segment horizontal allant du point (17,0) au point (20,0).
a
10) Ils vont pouvoir atteindre un optimum. En effet, la droite de budget rencontre la courbe des
scal.
contrats. L’équation de la droite de budget pour Albert est donnée par :
px1A + px2A = m ⇒
m
x1A + x2A = car p 6= 0
p
or le point des dotations initiales (16,2) doit appartenir à cette droite, donc en utilisant l’équation
ci-dessus :
fava
m m
16 + 2 = ⇒ = 18.
p p
La droite de budget d’Albert a donc pour équation :
Exercice 50 : Anatole et Brice Malgré les conseils de leurs parents, Anatole et Brice ont l’habi-
.fr/
tude d’échanger toutes sortes de choses dans la cour de récréation. Aujourd’hui ils vont échanger
des billes (bien 1) et des voitures (modèles réduits bien sûr) le bien 2. Le matin en arrivant à l’école
Anatole a dans son cartable 16 billes et 2 voitures et Brice a 4 billes et 8 voitures. Les préférences
http
de nos jeunes amis sont caractérisées par les fonctions d’utilité suivantes 1 :
n o
A A A A A
Anatole : u ( x1 , x2 ) = Min x1 , x2 (5.1)
n o
Brice : u B ( x1B , x2B ) = Min x1B , x2B (5.2)
1. Anatole « consomme » x1A billes et x2A voitures, Brice x1B billes et x2B voitures.
fava
O Billes
rd
Figure 5.9 : Courbes d’indifférence : Brice
4) Les paniers de biens qui appartiennent à la surface des optima de Pareto, indicée op, sont tels
qu’on ne peut pas améliorer la situation d’un des deux garçons sans détériorer la situation de
l’autre. Dans ce cas on ne peut pas égaliser les TmS. Etant donné qu’initialement « l’économie »
a 20 billes et 10 voitures et que l’on recherche les optima de Pareto donc la pleine utilisation des
.fr/
ressources initiales on a :
A B B A
x1op + x1op = 20 ⇔ x1op = 20 − x1op (5.5)
A B B A
x2op + x2op = 10 ⇔ x2op = 10 − x2op
Dans ce cas on ne peut pas égaliser les TmS. Graphiquement on voit que l’on doit avoir :
http
A A A A A
∀ x1op ∈ [0, 20] ; x1op ≥ x2op ≥ x1op − 10 et 10 ≥ x2op ≥0 (5.6)
Donc (5.5) et (5.6) définissent l’ensemble des optima de Pareto, ici c’est une surface, le parallélo-
gramme « vert » sur le graphique ci-dessous.
5) Ce type de graphique s’appelle la boîte d’Edgeworth.
://p
20
Billes
4 O
a scal.
∗
Em 10
2 •W 8
Voitures
fava
O 16
9) Ils vont pouvoir atteindre un optimum. En effet, la droite de budget rencontre la courbe des
http
contrats. L’équation de la droite de budget pour Anatole est donnée par :
px1A + px2A = m ⇒
m
x1A + x2A = car p 6= 0
p
or le point des dotations initiales (16,2) doit appartenir à cette droite, donc en utilisant l’équation
://p
ci-dessus :
m m
16 + 2 = ⇒ = 18
p p
La droite de budget d’Anatole a donc pour équation :
Exercice 51 : Fauvoir le Doyen Le Doyen de l’université (D) et le Pr. Fauvoir (F) échangent
des banalités (B) et des platitudes (P). Le matin en arrivant à l’université le Doyen a 10 banalités et
4 platitudes et le Pr. Fauvoir a 5 banalités et 16 platitudes. Les préférences de nos deux mandarins
sont caractérisées par les fonctions d’utilité suivantes :
p
fava
Doyen : UD ( PD , BD ) = BD + PD (5.1)
p
Pr. Fauvoir : UF ( PF , BF ) = BF + PF (5.2)
Solution :
.fr/
1) Les fonctions d’utilités sont quasi-linéaires.
i. Le niveau d’utilité du Doyen dont la dotation initiale est (4,10) est donné par (5.1) évaluée en ce
point :
√
UD (4, 10) = 10 + 4 = 12 (5.3)
ii. Le niveau d’utilité du Pr. Fauvoir dont la dotation initiale est (16,5) est donné par (5.2) évaluée
http
en ce point :
√
UF (16, 5) = 5 + 16 = 9 (5.4)
dBi 1
∀( Pi , Bi ) ∈ R2∗+ , i = ( D, F ) ; TmSi ( Pi , Bi ) = =− √ , (5.5)
dPi 2 Pi
://p
ce TmS est indépendant du nombre de banalités.
3) Les paniers de biens qui appartiennent à la courbe des optima de Pareto, indicée op, sont tels
qu’on ne peut pas améliorer la situation de l’un sans détériorer la situation de l’autre. Dans ce cas
on ne peut pas toujours égaliser les TmS. Etant donné qu’initialement « l’économie » a 15 banalités
et 20 platitudes et que l’on recherche les optima de Pareto donc la pleine utilisation des ressources
initiales :
a
PDop + PFop = 20 ⇔ PDop = 20 − PFop (5.6)
BDop + BFop = 15 ⇔ BDop = 15 − BFop
scal.
Égalisons lorsque c’est possible les TmS en utilisant (5.5) :
dBD 1 1 dBF
( Pi , Bi ) ∈ R2∗+ , i = ( D, F ) ; =− p =− p =
dPD op 2 PDop 2 PFop dPF op
⇔ PDop = PFop
fava
avec (5.6), on a :
Lorsque cette égalisation n’est pas possible (i.e. il n’est pas optimal de partager les platitudes pour
l’un ou pour l’autre) on a des solutions en coin. Graphiquement on voit que l’on doit avoir :
rd
A A A A A
∀ x1op ∈ [0, 20] ; x1op ≥ x2op ≥ x1op − 10 et 10 ≥ x2op ≥0 (5.7)
Donc (5.6) et (5.7) définissent l’ensemble des optima de Pareto, ici c’est des segments de droite, en
pointillés « vert » sur le graphique ci-dessous.
.free
4) Ce type de graphique s’appelle la boîte d’Edgeworth.
.fr/
14
://p
W
10 • 5
√
6 + √10
12 − 10
15
a scal.
Banalités
O 4 10 14
Doyen Courbe des contrats
Fauvoir Optima de Pareto
Droite des prix
Paniers dominant W
fava
Figure 5.11 : Boîte d’Edgeworth : Doyen & Fauvoir
5) Non, en ce point les TmS des deux mandarins sont différents. Il y a des possibilités d’échanges
permettant d’améliorer le niveau d’utilité d’un des professeurs sans diminuer la satisfaction de
l’autre.
6) La courbe des contrats (cf. Figure 5.11) est un segment de droite vertical d’abscisse PD = 10.
rd
Pour trouver les ordonnées des deux extrémités du segment il faut résoudre les deux équations
suivantes :
√
• Avec (5.1) et (5.3) on obtient y1 = 12 − 10.
√ √
.free
• Avec (5.2)et (5.4) on obtient y2 = 15 − 9 + 10 = 6 + 10.
√ √
Donc la courbe des contrats est le segment [(10, 12 − 10); (10, 6 + 10)].
7) Le point que l’on recherche doit appartenir à la courbe des contrats est être sur la droite passant
par W de pente en valeur absolue le rapport des prix donc ici 1. L’équation de cette droite est
donc : BD = − PD + 14. Cette droite n’a pas d’intersection avec la courbe des contrats (cf. Fi-
gure 5.11). Ce système de prix ne permet pas de décentraliser l’optimum.
.fr/
8) Il faut trouver un système de prix qui décentralise l’optimum (cf. Figure 5.12). Supposons que
le
√ prix des banalités soit normalisé à 1,√alors le prix des platitudes doit être plus petit que :
10 − 2 4 − 10
' 0, 19 et plus grand que : ' 0, 14.
6 6
W
10 • 5
∗
•
Em
15
a scal.
Banalités
O 4
Doyen Courbe des contrats
Fauvoir Optima de Pareto
Droite des prix Paniers dominant W
fava
Figure 5.12 : Équilibres de marché : Doyen & Fauvoir
Exercice 52 : Toto Soit une économie avec un consommateur Toto, une entreprise et deux
biens : le loisir ` et un bien de consommation c. Toto dort de vingt trois heure à huit heure. Il fait
deux repas par jour d’une heure chacun. Le reste du temps il peut travailler ou se distraire. Sa
2 ln c ln `
fonction d’utilité est : u(c, `) = + . Le seul input est le travail de Toto, la fonction de
rd
√ 3 3
production est : q = t.
1 – Comment appelle-t-on ce type de fonction d’utilité ?
2 – Tracez, après une étude précise, les courbes d’indifférence de Toto.
.free
3 – Tracez, après une étude précise, la fonction de production.
4 – Caractérisez mathématiquement l’ensemble des optima de Pareto.
5 – Quel système de prix décentralise l’optimum ? Représentez graphiquement la détermination
de cet optimum.
Solution :
1) Logarithme d’une Cobb-Douglas.
.fr/
c 0 +∞
http
`0 (·) −∞ − 0
`00 (·) +
+∞
`(·)
0
13
a scal.
c
O
t 0 13
q0 (·) +∞ + √1
2 13
q00 (·) −
√
13
q(·)
0
rd
Tableau 5.2 : Tableau de variations
.free
q
t
O 13
.fr/
`
://p
Légende
TmS = Pm
Toto
Droite des prix
Fonction de production
a scal.
13
fava
13 OP
2
•
rd .free
c
O
q
13
2
Les préférences de nos jeunes amis sont caractérisées par les fonctions d’utilité suivantes 1 :
http
Aristide : u A ( x1A , x2A ) = x1A + x2A (5.1)
n o
B B B B B
Briand : u ( x1 , x2 ) = Min x1 , x2 (5.2)
1 – Qualifiez les biens pour Aristide et pour Briand. Quel est le niveau d’utilité de chacun de nos
amis le matin en arrivant à l’école ?
://p
2 – Dessinez la boîte d’Edgeworth.
3 – Est-ce que le point de dotations initiales est un optimum de Pareto ? Pourquoi ?
4 – Caractérisez mathématiquement l’ensemble des optima de Pareto. Dessinez l’ensemble des
optima de Pareto sur le graphique précédent.
5 – Quel (s) optimum (a) va (vont) pouvoir être atteint (s) ? Comment appelle-t-on cet ensemble ?
Représentez-le dans la boîte d’Edgeworth.
6 – Supposons que la cour de l’école soit en fait un marché aux billes et aux voitures et que le prix
a
de marché d’une voiture soit deux fois moins élevé que celui d’une bille et non nul. Quel opti-
∗ , vont atteindre nos deux amis en partant de leurs dotations initiales
mum, que l’on notera Em
scal.
et en respectant ce rapport des prix ? Y a-t-il quelque chose de surprenant du point de vue de
la théorie du consommateur ?
7 – Y a-t-il d’autres rapports de prix qui décentralisent un optimum ? Lesquels ?
8 – Supposons qu’il y ait une entreprise qui produise des billes et une qui produise des voitures.
Donnez l’équation la plus simple possible d’une frontière des possibilités de production per-
∗.
mettant, dans cette nouvelle économie avec production, d’atteindre Em
fava
Solution :
1) Substituts parfaits pour Aristide et compléments parfaits pour Briand.
i. Le niveau d’utilité d’Aristide dont la dotation initiale est (16,2) est donné par (5.1) évaluée en ce
point :
u A (16, 2) = 18 (5.3)
rd
ii. Le niveau d’utilité de Briand dont la dotation initiale est (4,8) est donné par (5.2) évaluée en ce
point :
u B (4, 8) = 4 (5.4)
.free
2) La boîte d’Edgeworth :
.fr/
1. Aristide « consomme » x1A billes et x2A voitures, Briand x1B billes et x2B voitures. Le bien 1 sera toujours sur l’axe
des abscisses.
2 •W 8
Voitures
a
O 10 16
scal.
Aristide Courbe des contrats
Briand Optima de Pareto
Droite des prix Paniers dominant W
3) Non. Si l’on prend une bille à Briand, son niveau de satisfaction n’est pas modifié, et que l’on
fava
donne cette bille à Aristide on augmente son niveau d’utilité de un ; W n’est donc pas un optimum
puisqu’on on a trouvé une allocation qui domine l’allocation initiale au sens de Pareto.
4) Les paniers de biens qui appartiennent à la courbe des optima de Pareto sont tels qu’on ne peut
pas améliorer la situation d’un des deux garçons sans détériorer la situation de l’autre. Dans
le cas on ne peut pas égaliser les TmS, une autre méthode doit donc être utilisée. Etant donné
qu’initialement « l’économie » a 20 billes et 10 voitures et que l’on recherche les optima de Pareto,
rd
donc la pleine utilisation des ressources initiales on doit avoir :
(10, 10). En revanche le niveau d’utilité d’Aristide est de 5 ce qui est plus petit que son niveau
http
d’utilité lorsqu’il consomme le panier (10, 0). On peut donc améliorer le niveau de satisfaction
d’Aristide, en augmentant sa consommation de bille sans modifier le niveau de satisfaction de
Briand. Cette allocation n’est donc pas un optimum de Pareto.
L’ensemble des optima de Pareto, OP , en utilisant (5.5) et (5.6), est :
n o
A B A A A B B A
OP = (~x , ~x )|∀ x1 ∈ [10, 20] ; x2 = x1 − 10, x1 = x2 = 20 − x1 (5.7)
://p
5) Ce que l’on cherche à présent c’est les allocations dominant W au sens de Pareto, donc les alloca-
tions appartenant à la courbe des contrats. Cet ensemble est défini par l’intersection de O P et des
allocations dominant W. Cet dernier ensemble est le triangle [W; (16, 6); (12, 6)]. Cette surface est
en fait l’ensemble des paniers de biens qui procurent à Aristide au moins autant de satisfaction
que sa dotation initiale (ie. u A (·) > 18) et des paniers de biens qui promurent à Briand au moins
autant de satisfaction que sa dotation initiale (ie. u B (·) > 4). L’ensemble des contrats, OP C , est
donc :
a
n o
OP C = (~x A , ~x B )|∀ x1A ∈ [14, 16] ; x2A = x1A − 10, x1B = x2B = 20 − x1A (5.8)
scal.
6) Ils vont pouvoir atteindre un optimum. En effet, la droite de budget rencontre la courbe des
contrats. L’équation de la droite de budget pour Aristide, puisque p1 = 2p2 , est donnée par :
Étant donné que les biens sont des substituts parfaits pour Aristide au taux de un, si le rapport
http
de prix est différent de un le meilleur choix d’Aristide est une solution en coin. Ici il consommera
des deux biens à l’optimum...
p1
7) La condition nécessaire et suffisante pour qu’un optimum soit décentralisé est que ≥ 1, donc
p2
l’ensemble des rapports de prix recherchés, noté PC , est :
p1
PC = ~p | ∈ [1, +∞) (5.12)
://p
p2
8) Il suffit de prendre une frontière des possibilités de production qui soit linéaire. Elle doit passer
par le panier (20, 10) et avoir une pente, TmT, égale à −2. Cette Frontière, notée FPP, a pour
équation :
x2 = −2x1 + 50 (5.13)
Exercice 54 : Les mélanges c’est pas bon Dans cette économie il y a deux consommateurs, le
a
capitaine Haddock et tonton Loco. Ils consomment 1 deux biens, du pastis en quantités x PH et x PL et
H et x L . La fonction d’utilité du capitaine Haddock est : u H ( x H , x H ) =
du whisky en quantités xW
scal.
W P W
x PH + 2xW
H et celle de tonton Loco est : u L ( x L , x L ) = 2x L + x L . Dans un premier temps on se place
P W P W
dans une économie d’échange. Le capitaine Haddock (resp. tonton Loco) a initialement 8 (resp. 2)
litres de whisky et 2 (resp. 8) litres de pastis.
1 – Dessinez la boîte d’Edgeworth avec les courbes d’indifférence de tonton Loco en rouge et celles
du capitaine Haddock en bleu.
2 – Caractérisez mathématiquement l’ensemble des paniers dominant le panier des dotations ini-
fava
tiales. Représentez-le dans la boîte.
3 – Caractérisez mathématiquement l’ensemble des optima de Pareto. Représentez-le dans la boîte.
4 – Caractérisez mathématiquement la courbe des contrats. Représentez-la dans la boîte.
Dans cette nouvelle partie de l’exercice les consommateurs n’ont pas de dotation initiale, pour
aucun des deux biens. L’entreprise Jean-Pierre Matthieu (JPM) produit le pastis et le whisky. Les
deux consommateurs reçoivent chacun un revenu égal à 5. Bien que JPM soit la seule à produire
rd
ces deux biens et qu’il n’y ait que deux consommateurs, on supposera que les deux marchés sont
concurrentiels. La frontière des possibilités de production est donnée par : Q P + QW − 10 = 0, où
Q P est la quantité de pastis produite dans cette économie, QW étant celle de whisky. On notera le
prix du litre de pastis p P et celui du whisky pW .
.free
5 – Déterminez l’équilibre général.
6 – Représentez l’équilibre général sur le graphique idoine.
7 – L’équilibre est-il un optimum de Pareto ? Commentez.
Solution :
1) Les biens sont des substituts parfaits pour les deux consommateurs. Les courbes d’indifférence
1
.fr/
sont donc des droites décroissantes de pente −2 pour Loco et − pour Haddock.
2
2) Le niveau d’utilité du capitaine Haddock et celui de tonton Loco lorsqu’ils consomment tous les
deux leurs dotations initiales est 18. Si Loco ne consomme pas de whisky, il doit consommer 9
litres de pastis pour atteindre le niveau d’utilité de 18 et si Haddock ne consomme pas de pastis,
il doit consommer 9 litres de whisky pour atteindre le niveau d’utilité de 18. L’ensemble que l’on
rd
cherche est le quadrilatère [(8, 2); (9, 0); (10, 0); (10, 9)], mathématiquement il peut s’écrire :
2x PL + xW L > 18
.free
x H + 2x H > 18
L L H H P W
x Pop , xWop , x Pop , xWop ∈ (5.1)
x L + x H = 10
P P
x H + x L = 10.
W W
Puisque toute allocation dans cet ensemble doit procurer aux deux consommateurs un niveau
d’utilité plus grand que lorsqu’ils consomment leurs dotations initiales et en même temps respec-
.fr/
ter les disponibilités de biens.
3) Les paniers de biens qui appartiennent à la courbe des optima de Pareto, indicée op, sont tels
qu’on ne peut pas améliorer la situation d’un des deux garçons sans détériorer la situation de
l’autre. Dans ce cas on ne peut pas égaliser les TmS, une autre méthode doit donc être utilisée.
L
Dans ce cas on ne peut pas jamais égaliser les TmS. Graphiquement on voit que xWop doit être nul
://p
H doit être nul. En fait, comme Loco valorise toujours plus le pastis que le whisky et que
ou que x Pop
Haddock valorise toujours plus le whisky que le pastis, Loco va proposer à Haddock du whisky
contre
du pastis jusqu’à ce qu’il n’ait plus de whisky à proposer. En utilisant (5.2) on obtient :
x H L
= 10 − x Pop
Pop
x H L
= 10 − x Pop
H L Pop
xWop = 10 − xWop ⇒
xL , xH = (0, 10) ,
x L Wop Wop
=
Wop 0
xH L
= 10 − x Pop
a
Pop
xL , xH = (10, 0)
H L Pop Pop
ou bien : xWop = 10 − xWop ⇒
scal.
x H L .
= 10 − xWop
Wop
x H
=0
Pop
La courbe des optima est donc définie comme suit :
L L H H
∀α ∈ [0, 10] ; x Pop , xWop , x Pop , xWop ∈ {(α, 0, 10 − α, 10)} ∪ {(10, 10 − α, 0, α)} . (5.3)
4) La courbe des contrats est l’intersection de l’ensemble des optima de Pareto (5.3) et de l’ensemble
des paniers dominant les paniers de dotations initiales (5.1).
fava
L L H H
∀α ∈ [9, 10] ; x Pop , xWop , x Pop , xWop ∈ {(α, 0, 10 − α, 10)} ∪ {(10, 10 − α, 0, α)} . (5.4)
dQW
5) Calculons tout d’abord le TmT : dQ P + dQW = 0 ⇒ TmTPW = = −1. Pour qu’aucun
dQ P
arbitrage ne soit possible, au niveau de l’entreprise, il faut que le TmT soit égal, en valeur absolue,
pP
au rapport de prix : | TmTPW | = ⇒ p P = pW . Étant donné que les biens sont des substituts
pW
rd
parfaits pour les deux consommateurs avec un taux de substitution différent de un, chacun ne
va consommer qu’un des deux biens. Le capitaine Haddock ne consommera que du whisky et
tonton Loco que du pastis. Pour déterminer l’équilibre général il faut résoudre le système, à quatre
H , x L , p , p ), suivant :
inconnues (i.e. xW P W P
.free
H 5
xW =
pW
x L =
5
P pP
p P = pW
Q + Q = x L + x H = 10.
P W P W
.fr/
∗ H , x ∗ L , p∗ , p∗ = (5, 5, 1, 1).
L’équilibre général est donc : xW P W P
6) En tenant compte des prix trouvés dans la question précédente on peut représenter l’équilibre
général.
Solution :
.fr/
• Maximisation du profit : pour chaque entreprise i = 1, .., I ; ~yi∗ est solution de :
Pi Max ~p∗~yi
(5.1)
{ y ∈Y }
i i
Si tous les prix sont multipliés par un scalaire α, alors (5.1) se réécrit comme suit :
http
Pi Max α~p∗~yi
(5.2)
{yi ∈Yi }
avec θij la part de profit de l’entreprise i revenant au consommateur j. Seule la contrainte budgé-
taire dépend des prix. Si tous les prix sont multipliés par un scalaire α, alors la contrainte budgé-
~ j + ∑iI=1 θij α~p∗~yi∗ ⇔ ~p∗~x j ≤ ~p∗ w
taire n’est pas modifiée : α~p∗~x j ≤ α~p∗ w ~ j + ∑iI=1 θij~p∗~yi∗ .
a
• Market clearing : pour chaque bien ` = 1, .., L ;
scal.
J I
∑ x`∗j = w` + ∑ y∗`i .
j =1 i =1
Sommaire
6.1 Exercices appliqués . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
a
Structure des coûts de production et concurrence sur les marchés . . . . . . . . . . 166
scal.
Cafet’ ou Cantoche ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
Un seul jaune sinon t’es noir ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
Monopole Ctou, t’es chocolat ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
Citron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
C’est transparent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
Clasquette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
fava
AirTouraine Falcùn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
Mesure du pouvoir de marché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
Discrimination du second degré : Tarif Binôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
Monopole Discrimination par les prix : tarification par groupe . . . . . . . . . . . . 196
Monopole d’intermédiation (forfait ou redevances ou fees versus royalties) . . . . 199
rd
OM continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
Monodue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
6.2 Exercices théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
.free
Lerner et élasticité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
Lorsque Casino a pris le contrôle total de repris, elle, 12 magasins, Intermarché 5 pour ses
http
Monoprix l’année dernière, en reprenant les Express et Marks & Spencer 5 pour ses Simply
50% du capital détenus par les Galeries La- Food. « Notre objectif est d’avoir 50 magasins
fayette, l’Autorité de la concurrence a exigé du fin 2015 et 100 en 2016 », explique Jean-Charles
groupe dirigé par Jean-Charles Naouri la vente Fhal, le directeur d’A 2 Pas, qui reconnaît que
de 55 points de vente à Paris. La raison : la po- l’Autorité de la concurrence a lancé son dé-
sition dominante qu’il occupait dans la capitale veloppement. Une enseigne dont les promo-
://p
avec 60% des surfaces de vente alimentaire. teurs affirment qu’elle est moins chère que ses
Démonstration de force concurrentes, notamment en raison de la pré-
Dix-huit mois plus tard, le processus sence dans les magasins des produits à marque
s’achève et, selon un bilan que « Les Echos » de distributeur Auchan.
se sont procurés, le grand vainqueur de l’opé- L’institution présidée par Bruno Lasserre
ration est le groupe Auchan, qui « récupère » 28 prouve, quant à elle, sa capacité à faire entrer de
points de vente pour sa nouvelle enseigne de nouveaux acteurs dans le jeu de la concurrence.
a
proximité A 2 Pas. Précisément, c’est un groupe A Paris, sa priorité, avant peut-être d’autres
de quatre commerçants indépendants qui a re- zones de chalandise en France si le projet de
scal.
pris ces magasins de 200 à 500 m2 à Casino loi Macron est adopté en l’état. Un projet qui
et qui deviendra franchisé d’Auchan. Pour le ne limitera pas ce pouvoir d’injonction au seul
reste, on notera que la centrale d’achats G20 a contrôle des concentrations.
q2i
Ci (qi ) = Fi + 10qi + ,
2
où Fi représente un coût fixe et ∀i ∈ (1, ..., N ), Fi = F ≤ 50.
5 – Quel serait le nombre d’entreprises sur ce marché s’il y avait libre entrée ?
.fr/
6 – Déterminez l’équilibre de ce marché lorsqu’il n’y a qu’un seul producteur.
7 – Interprétez et discutez les résultats obtenus.
Solution :
1) La fonction d’offre d’un producteur i sur un marché en concurrence pure et parfaite résulte du
http
programme :
Max π (q ) = pq − C (q )
i i i i
{ qi }
Pi (6.1)
q2i
slc Ci (qi ) = 10qi +
2
d2 π (qi )
La condition suffisante du second ordre est ici vérifiée puisque : = −1 < 0. La fonction
dq2i
d’offre d’une entreprise est donc 1 : Si ( p) = max { p − 10, 0}.
2) L’offre globale est : S( p) = max { N ( p − 10), 0}.
a
3) L’équilibre sur le marché implique :
scal.
500 + 10N
D( p) = S( p) ⇔ 500 − 20p = N ( p − 10) ⇒ pCo = ,
20 + N
300N
donc QCo = . Soit ECo = pCo , QCo l’équilibre sur le marché :
20 + N
Co 500 + 10N 300N
E = , .
20 + N 20 + N
fava
QCo 300
À l’équilibre chaque entreprise produit qiCo = = . Notons que :
N 20 + N
4) À long terme le profit de chaque entreprise est nul. Son profit est donc :
2
rd
300
500 + 10N 300 300 20 + N 45000
π (qiCo ) = − 10 − = > 0.
20 + N 20 + N 20 + N 2 (20 + N )2
.free
À long terme N tend vers l’infini.
5) Contrairement au cas précédent, le coût variable moyen n’est plus égal au coût moyen. Le mini-
√ 300 √
mum du coût variable moyen est : 2F ≤ 10. N sera donc solution de : qiCo = = 2F ≤
20 + N
300 √ √
10 ⇒ N = √ − 20 ≥ 10,, QCo = 300 − 20 2F ≥ 100 et pCo = 10 + 2F ≤ 20.
2F
1. La fonction d’offre inverse de court terme de la firme est la portion de la courbe de coût marginal au-dessus
du minimum du coût variable moyen et l’axe des ordonnées pour tous les prix en dessous du seuil de fermeture.
.fr/
Dans cet exemple, le coût marginal de production, Cmi (qi ) = 10 + qi , est toujours croissant, il est donc toujours
q
supérieur au coût variable moyen : CV Mi (qi ) = 10 + i . Par ailleurs comme il n’y a pas de coût fixe, coût moyen et
2
coût variable moyen coïncident. Le minimum du coût moyen est obtenu lorsque qi = 0 et vaut 10. La fonction d’offre
d’une entreprise est donc bien Si ( p) = p − 10 pour p ≥ 10.
d2 π ( Q) 11
La condition suffisante du second ordre est ici vérifiée puisque : 2
= − < 0. En utilisant
dQ 10
535
la fonction inverse de demande on obtient p Mo = ' 24, 32. Le profit du monopole est alors :
22
1125
π Mo = − F ≥ 0. Le monopole a donc intérêt à produire, soit E Mo = p Mo , Q Mo l’équilibre
11
a
sur le marché :
Mo 535 150
E = , .
22 11
scal.
7) La production du monopole est plus faible que la production en concurrence et le prix unitaire
est plus élevé.
Exercice 57 : Cafet’ ou Cantoche ? Les travailleurs d’une grande zone d’activité peuvent dé-
jeuner soit à la « Cantoche » une sorte de cantine privée soit à la « Cafet’ », une cafétéria. Le coût
moyen de production d’un repas pour Cantoche ou d’un plateau composé pour Cafet’ est de
fava
15=
C. Une étude de marché montre que la demande, en fonction du prix unitaire, est pour Cafet’ :
Q a = −1920p a + 48000 et pour Cantoche : Qb = −2000pb + 42000. Les deux commerces sont
chacun, pour leur mode de restauration, en situation de monopole.
1 – Quelle est la quantité de plats vendus par Cafet’ ? En déduire son profit.
2 – Quelle est la quantité de repas vendus par Cantoche ? En déduire son profit.
3 – Suite au départ à la retraite du gérant de Cantoche, le gérant de Cafet’ décide de s’occuper des
deux établissements et de continuer à servir les deux types de restauration. Comment peut-on
rd
qualifier ce nouveau monopole ?
4 – Comment le gérant va-t-il maximiser ses profits ?
5 – Quel est le coût marginal du monopole ? Quelles quantités de repas et de plateaux va-t-il
.free
vendre ? Quel est le profit total ?
6 – Quelles seraient les quantités de repas et de plateaux vendus si le gérant se comportait comme
en situation de concurrence parfaite. À quel prix vendrait-il les biens proposés ?
7 – Quelles sont les principales différences entre une entreprise en situation de monopole et une
entreprise en situation de concurrence ? Commentez l’exercice.
.fr/
Solution :
1) Puisque le coût moyen est constant nous savons qu’il n’y a pas de coût fixe et que le coût marginal
est égal au coût moyen. Si la fonction de demande inverse est p( Q) = − xQ + y, ( x, y) étant un
couple de réels strictement positifs, la recette du monopole est R( Q) = p( Q) Q = − xQ2 + yQ.
dR( Q)
httpLa recette marginale est Rm( Q) = = −2xQ + y, la quantité de production choisie par le
dQ
y − 15
monopole est donc solution de : Cm( Q) = Rm( Q), donc Q Mo = max , 0 . Le profit du
( ) 2x
2
( y − 15 )
monopole est alors : π Mo = R Q Mo − 15Q Mo = max 0,
. Dans le cas de Cafet’ on a
4x
1
, 25 , donc : Q aMo , π aMo = (9600, 48000).
( x, y) =
1920
://p
1
, 21 , donc : QbMo , πbMo = (6000, 18000).
2) Dans le cas de Cantoche on a ( x, y) =
2000
3) C’est un monopole multiproduit.
4) Séparément puisque les fonctions de coût sont séparables et que les demandes sont indépen-
dantes du prix des autres biens.
5) Le coût marginal est égal à 15. Rien ne change par rapport au cas où les monopoles ne sont pas
intégrés. Les quantités sont Q aMo et QbMo et le profit total π ab
Mo est donc la somme des profits de
Mo = π Mo + π Mo = 66000.
a
chacune des unités de production : π ab a b
6) En concurrence la fonction inverse d’offre est la courbe de coût marginal. Le prix sur chacun des
scal.
marchés est donc pCo Co Co
a = pb = 15. En replaçant dans les fonctions de demande, on a : Q a = 19200
et QCo
b = 12000.
7) Le monopole produit moins et donc le prix unitaire est plus élevé. Mais cet exercice est peu réa-
liste, chaque demande devrait dépendre du prix de l’autre bien, ceux-ci étant clairement au moins
des substituts imparfaits pour les travailleurs.
Exercice 58 : Un seul jaune sinon t’es noir ! « Lou Pastaga » est le seul bar à vendre des bois-
fava
sons anisées 1 sur la place de l’Abbé Gut à Bouloc. Il est donc en situation de monopole sur ce
Q
marché. Son emplacement lui coûte 10= C. Il doit également dépenser , Q étant la quantité totale
2
de verres vendus. On note p le prix de vente d’un verre.
Avant de s’installer, Lou Pastaga a fait faire une étude de marché par des étudiants en écono-
mie sur la demande de boisson anisée du quartier. Les étudiants lui ont rapporté que la demande
peut être décrite par la fonction suivante : Q( p) = 20 − 2p.
rd
1 – Donnez l’expression de la recette totale, notée R( Q), de la recette moyenne, notée RM ( Q), de
la recette marginale, notée Rm( Q), du coût total, noté C ( Q), du coût moyen, noté CM ( Q), et
du coût marginal, noté Cm( Q).
.free
2 – Représentez graphiquement l’équilibre, noté E Mo , sur ce marché et le surplus social, noté SS Mo ,
à l’équilibre.
3 – Écrivez la fonction de profit, notée π ( Q), du bar Lou Pastaga.
4 – Représentez graphiquement π ( Q).
5 – Calculez la quantité d’équilibre, notée Q Mo , en utilisant que la fonction de profit.
6 – Déterminez SS Mo .
.fr/
Solution :
=
C/unités Légende
Rm( Q)
RM ( Q)
10 Cm
CM ( Q)
fava
SS Mo
21 E Mo
•
4
rd
59
38
1
2 Q
O 19 20
2
.free
Figure 6.1 : Équilibre de monopole : Lou Pastaga
=
C
http
19
π •
2
π ( Q)
://p
Q
O Q1 19 Q2
2
5) Le programme de Lou Pastaga est de maximiser son profit. Q Mo est donc la quantité qui annule
19
la fonction de profit marginal πm ( Q), donc Q Mo = .
2
6) En utilisant (6.8) et (6.1), on a :
a
19 21
10 −
Q Mo D −1 (0) − D −1 ( Q Mo ) 1 19 2
2 4 923
scal.
Mo Mo
SS = π Q + = − 10 + = ' 57, 69.
2 2 2 2 16
Exercice 59 : Monopole Ctou, t’es chocolat ! Sur le marché du Parfait au chocolat la demande
inverse est : p( Q) = max {100 − 2Q, 0}. La monopole Ctout produit ce gâteau a un coût marginal
de production constant, 20= C et pas de coût fixe.
1 – Quel est le niveau de production qui maximise le profit de Ctou ?
fava
2 – Quel est l’équilibre sur ce marché ?
3 – Quel serait l’équilibre sur ce marché si on supposait que les hypothèses nécessaires à la concur-
rence pure et parfaite soient vérifiées ?
4 – Quelle est la charge morte due à la présence d’un monopole sur le marché du Parfait au cho-
colat ?
5 – Supposons que Ctou puisse discriminer parfaitement, à combien s’élèverait la charge morte,
due à la présence d’un monopole sur ce marché, dans ce cas ? Commentez.
rd
Solution :
1) Le niveau d’output Q Mo qui maximise le profit Ctou est solution du programme :
.free
P Mo Max π ( Q) = p( Q) Q − C ( Q)
(6.1)
{ Q}
dπ ( Q) dp( Q)
La condition nécessaire de premier ordre de (6.1) est 1 : = 0 ⇔ Q + p( Q) =
dQ dQ
dC ( Q)
⇔ 100 − 4Q = 20 ⇒ Q Mo = 20. Le monopole a intérêt à produire puisqu’il fait un
dQ
profit π Mo = 800 alors qu’en ne produisant pas il ferait un profit nul.
.fr/
2) En utilisant la fonction inverse de demande, on obtient directement le prix à l’équilibre sur le
marché : p Mo = 100 − 40 = 60, donc E Mo = p Mo , Q Mo = (60, 20).
1. Dans ce cas c’est une condition nécessaire et suffisante puisque la fonction de profit est strictement concave.
dC ( QCo )
d’où : pCo = Co
⇔ pCo = 20 et en utilisant la fonction de demande : QCo = 40. On a donc
dQ
ECo = pCo , QCo = (20, 40).
://p
4) Ctou produit une quantité inférieure à la quantité socialement optimale Q Mo < QCo et donc
la vend à un prix unitaire supérieur au prix socialement optimal p Mo > pCo . Il en résulte une
perte de bien-être social (charge morte du monopole). En concurrence pure et parfaite, le surplus
40(100 − 20)
total, entièrement accaparé par les consommateurs 2 est égal à : SSCo = 1600 = . En
2
situation de monopole le surplus total est donné par la somme du surplus des consommateurs
20(100 − 60)
SC Mo = 400 = et du profit de Ctou : SP Mo = 800 = 20(60 − 20). Le surplus total
2
est alors de : SS Mo = 1200. La charge morte liée à l’existence d’un monopole s’élève donc à :
a
∆SS = SS Mo − SSCo = −400.
scal.
5) Si Ctou peut discriminer et vendre chaque unité d’output au prix le plus élevé possible (discri-
mination du premier degré), alors le surplus du consommateur est nul. Ctou prélève la totalité
du surplus des consommateurs de sorte que son profit se confond, dans ce cas, avec le surplus
total. Le niveau de production de Ctou, dans ce cas, est de 40 soit l’équivalent de la production
en concurrence pure et parfaite, le prix unitaire est égal au coût marginal et son profit est alors de
1600. Le surplus total est alors maximal, autrement dit la charge morte est nulle. Le surplus des
consommateurs est nul, Ctou s’étant accaparée de la totalité du surplus social grâce à sa connais-
fava
sance parfaite du marché.
maine... Les grilles tarifaires très volatiles de- Ces évolutions permettent surtout aux en-
viennent complexes et illisibles aux yeux des treprises de mieux évaluer la « disponibilité à
2. Le coût marginal est constant.
Exercice 60 : Citron L’entreprise Citron est un monopole dans le secteur des télécommunica-
.free
tions. Elle sert deux catégories d’usagers, les « jeunes » et les « vieux ». La fonction de demande
agrégée des vieux est :
3
Dv ( p ) = − p, (6.1)
2
et la fonction de demande agrégée des jeunes est :
D j ( p) = 1 − p, (6.2)
où p est le prix par unité de temps utilisée. La fonction de coût de Citron est :
.fr/
1 3
C ( Q) = Q+ , (6.3)
4 8
où Q est le temps total des conversations téléphoniques fourni.
1 – Calculez SCv ( p) et SCj ( p) les surplus des deux catégories d’usagers en fonction du prix uni-
http
taire.
2 – Calculez l’équilibre sur le marché lorsque Citron ne peut pas discriminer.
3 – Déterminez le surplus total des jeunes, des vieux et le surplus de Citron.
4 – Supposons à présent que Citron mette en place une tarification binôme et qu’il ne puisse pas
discriminer. Calculez le nouvel équilibre et comparez les surplus avec ceux obtenus dans le
cas précédent.
://p
5 – Dans le cadre de la question précédente supposons que Citron puisse discriminer. Calculez le
nouvel équilibre et comparez les surplus avec ceux obtenus dans les questions précédentes.
6 – Y a-t-il un optimum de Pareto dans les équilibres que vous venez de calculer ? Vérifiez mathé-
matiquement votre réponse.
Solution :
1) Le surplus total des vieux et le surplus total des jeunes sont donnés par :
a
2
1 3
SCv ( p) = −p , (6.4)
scal.
2 2
1
SCj ( p) = (1 − p )2 . (6.5)
2
2) Le profit, en utilisant (6.3), π du monopole est :
1 3 1 3
π ( p) = pQ( p) − Q( p) + = p− Q( p) − . (6.6)
4 8 4 8
fava
En utilisant (6.1) et (6.2) on obtient la demande totale lorsque les deux groupes sont servis (i.e.
p < 1) :
3 5
Q( p) = − p + (1 − p) = − 2p. (6.7)
2 2
Si p ≥ 1, seul les vieux sont servis et Q( p) est donnée par (6.1). Donc le programme du monopole
non-discriminant servant les deux populations est :
1 5 3
PCitronnd Max π ( p) = p −
− 2p −
rd
(6.8)
{ p} 4 2 8
La CN1 de ce programme nous donne la solution puisque la CN2 (−4 < 0) est vérifiée :
5 1
.free
− 2p − 2( p − ) = 0
2 4
Mo 3
⇒ pnd = < 1. (6.9)
4
3 Mo = 3 et : q Mo = 1 − p Mo = 1 ,
En substituant (6.9) dans (6.1) et (6.2) on obtient : qvMo = − pnd j nd
2 4 4
donc :
Mo 3 1
Qnd = + = 1. (6.10)
.fr/
4 4
L’équilibre sur le marché lorsque Citron ne discrimine pas est :
3
Mo Mo Mo
End = pnd , Qnd = ,1 .
4
Légende
3 Cm( Q)
2 RMnd ( Q)
://p
Rmnd ( Q)
RM j ( Q)
1 Rm j ( Q)
Mo
End RMv ( Q)
3
• Rmv ( Q)
4
Mo
Etb EdMo
1
• •
4
a
unités
O 1 1 3 1 5 2 5
4 2 4 4 2
scal.
Figure 6.3 : Équilibres de monopole : Citron
3) Le surplus du monopole non discriminant est égal à son profit (6.6) lorsque le prix unitaire est
Mo est donné par :
donné par (6.9). Donc SPnd
Mo 3 1
SPnd =π = = 0.125. (6.11)
4 8
fava
Le surplus total des vieux SCvMo en utilisant (6.4) et le surplus total des jeunes SC JMo en utilisant
(6.5) sont :
3 9
SCvMo
= SCv = ' 0.28, (6.12)
4 32
Mo 3 1
SCj = SCj = ' 0.03. (6.13)
4 32
Mo , est égal à : 1 + 9 + 1 = 7 ' 0.44.
rd
Le surplus social, SSnd
8 32 32 16
4) Un tarification binôme est une tarification en deux parties, une partie fixe A et une partie variable
pQ. Le monopole ne pouvant pas discriminer, deux choix s’offrent à lui, ne servir que les vieux,
les jeunes ayant une disposition à payer plus faible quelque soit leur niveau de consommation,
.free
ou servir tout le marché.
i. Le monopole ne sert que les consommateurs qui ont une forte disposition à payer (i.e. les vieux).
Dans ce cadre, le programme de Citron est :
3 1 3 3
Max π ( p, A) = p −p − −p + +A
PCitron1 { p,A}
2 4 2 8 (6.14)
.fr/
slc A ≤ SCv ( p)
La partie fixe du tarif, A, sera donc le surplus des vieux, donné par (6.4), la CN1 de (6.14) s’écrit
3 1 3 1
donc : − 2p + − + p = 0 ⇒ p1Mo = . Le monopole égalise donc le prix unitaire au coût
2 4 2 4
3 1 5 1 25
http marginal, Q1Mo = − = , et A1Mo = SCv = ' 0, 78. Dans ce cas le profit de Citron
2 4 4 4 32
13
est : π1Mo = ' 0, 4. La CS2 de (6.14) est vérifiée puisque : −1 < 0.
32
ii. Le monopole sert les deux marchés, son programme est :
1 5 3
Max π ( p, A) = p − − 2p − + 2A
PCitron2
{ p,A} 4 2 8 (6.15)
slc A ≤ SCj ( p)
://p
Dans ce cas l’entreprise Citron va fixer A au niveau du surplus des jeunes donné par (6.5), s’il
choisissait une partie fixe plus importante les jeunes n’achèteraient pas le bien. On a donc en
1 1 1
utilisant la CN1 de (6.15) : p2Mo = , donc A2Mo = et π2Mo = . La CS2 de (6.15) est vérifiée
2 8 4
puisque : −2 < 0.
Citron a donc intérêt à ne servir que les vieux puisque π1Mo > π2Mo . L’équilibre (cf. Figure 6.3) sur
le marché, si le monopole ne peut pas discriminer et applique un tarif binôme, est :
a
13 1 5
Mo Mo Mo Mo
Etb = Atb , ptb , Qtb = , , .
scal.
32 4 4
Dans ce cas le surplus des vieux est nul par construction et celui des jeunes est lui aussi nul
puisqu’ils ne consomment pas. Le surplus social est en fait le profit de l’entreprise Citron, donc :
Mo = 13 . Le surplus social est donc plus petit que dans la question précédente. En revanche, le
SStb
32
profit de l’entreprise est plus grand que dans la question précédente.
5) Le monopole sert les deux marchés, son programme est :
fava
3 1 5 3
Max p 1 − p j + A j + pv − pv + Av − − p j − pv +
{ pv ,p ,Av ,A } j
j j
2 4 2 8
PCitrond
( (6.16)
A j ≤ SCj ( p j )
slc
Av ≤ SCv ( pv )
Dans ce cas l’entreprise Citron va égaliser A j au surplus des jeunes, donné par (6.5), et Av au
surplus des vieux, donné par (6.4). Le programme (6.16) admet deux CN1 qui impliquent que le
rd
1
prix unitaire, le même sur les deux marchés, est égal au coût marginal : pdMo = . Trivialement on
4
Mo Mo 5 Mo Mo 25 3
a : Qv = Q1 = et Av = A1 = ' 0.78. En utilisant (6.2) et (6.5) on obtient : Q jMo =
4 32 4
.free
Mo 9
et A j = ' 0, 28. La CS2 est vérifiée puisque la matrice hessienne est égale à moins la matrice
32
identité. L’équilibre (cf. Figure 6.3), si le monopole discrimine et applique un tarif binôme, est :
9 25 1
Mo Mo Mo Mo Mo
Ed = A j , Av , pd , Qd = , , ,2 .
32 32 4
11
Le surplus social est ici le profit du monopole, donc : SSdMo = ' 0.69.
16
.fr/
6) Dans la question précédente, le monopole discrimine parfaitement sur chacun des marchés, dis-
crimination du troisième degré, c’est donc normal que cela maximise le surplus social puisque le
prix unitaire est égal au coût marginal et tous les marchés sont servis. En revanche, ce surplus est
intégralement capté par le monopole. Le seul optimum de Pareto est donc : EdMo . En utilisant (6.5),
(6.4), (6.6) et (6.7), le surplus social, SS( p), est donné par : SS( p) = SCj ( p) + SCv ( p) + π ( p) =
http
2
1 2 1 3 1 5 3 dSS( p) 1
(1 − p ) + −p + p− − 2p − . En résolvant = 0 on obtient : p∗ =
2 2 2 4 2 8 dp 4
1 11
et donc SS∗ = SS = = SSdMo .
4 16
Illustration : Texte de l’Autorité de Régula- viron 1% du chiffre d’affaires du secteur.
tion des Communications Electroniques et des Enfin, le cadre réglementaire renforce la pro-
://p
Postes sur le bénéfice de l’ouverture des mar- tection du consommateur par des dispositions
chés de télécommunications à la concurrence. spécifiques. Il a notamment prévu :
La prise en compte de l’intérêt des consomma-
• un plafond tarifaire pour les appels en
teurs : que dit la loi ? Arcep
situation d’itinérance internationale (roa-
L’Autorité n’a pas de compétence pour trai- ming) ;
ter directement les problèmes rencontrés par les
utilisateurs de services de télécommunications, • le suivi de la qualité de service des opé-
a
en matière de droit de la consommation ou des rateurs et des fournisseurs de services de
contrats. C’est essentiellement à travers le dé- télécommunications ;
scal.
veloppement de la concurrence que le cadre ré- • la portabilité des numéros pour faciliter le
glementaire vise à accroître la satisfaction des passage d’un consommateur d’un opéra-
consommateurs. teur à un autre ;
La loi (article L.32-1 du code) a d’ailleurs
confié à l’Autorité la mission de veiller « à • un annuaire universel.
l’exercice, au bénéfice des utilisateurs, d’une Ces dispositions appellent la mise en oeuvre
fava
concurrence effective et loyale ». A cette fin, d’actions sur la base des compétences du régu-
l’ARCEP a mis en oeuvre de façon continue une lateur, qui se juxtaposent à une implication plus
« régulation asymétrique » – c’est-à-dire n’im- spécifique et plus directe de l’Arcep en faveur
posant des obligations qu’aux seuls opérateurs du consommateur.
puissants – visant à réduire les positions domi- 10 milliards d’euros restitués aux consom-
nantes sur les marchés des télécommunications, mateurs entre 1998 et 2005 !
en particulier celle de l’opérateur historique. Le bénéfice de l’ouverture des marchés de
rd
Dans le même temps, le cadre français a télécommunications à la concurrence, encadrée
veillé à ce que l’ensemble des consommateurs par l’action du régulateur, est notable. Ainsi, on
puisse profiter des dividendes de la concur- peut estimer qu’entre 1998 et 2005 le prix pour
.free
rence, par la mise en œuvre du service univer- les consommateurs aura, en moyenne, diminué
sel. Ce dispositif garantit notamment l’accès au d’un peu plus de 30% et les usages auront été
service de téléphonie fixe à un prix indépendant multipliés par près de 2.5, ce qui se traduit par
de la localisation géographique, et prévoit des une hausse du surplus pour les consommateurs
réductions du prix de l’abonnement pour cer- de plus de 10 milliards d’euros sur la période.
taines catégories de personnes sur la base de cri- Le taux de pénétration remarquable du haut
.fr/
tères sociaux spécifiques. Il représente un coût débit est la parfaite illustration de l’effet béné-
de l’ordre de 30 millions d’euros pour le presta- fique sur l’innovation et les prix que peut avoir
taire qui en a la charge – en l’occurrence France l’entrée sur un marché de nouveaux acteurs ve-
Télécom –, financé grâce au prélèvement d’en- nant stimuler la concurrence. Entre 2000 et 2007,
avec l’explosion du dégroupage, les offres In- s’est encore confirmée en 2007, avec le déve-
http
ternet se sont démocratisées. A un prix moyen loppement du dégroupage total (3,8 millions de
actuel d’une trentaine d’euros, pour des débits lignes fin 2007). Pour un impact macroécono-
toujours croissants, les services se sont progres- mique de l’ouverture à la concurrence sur ce
sivement étoffés, l’abonnement incluant l’ac- marché voir l’étude controversée de A. Landier
cès Internet, les communications téléphoniques et D. Thesmar : « L’impact macroéconomique de
et la télévision. La progression de ce marché l’attribution de la quatrième licence mobile ».
://p
Exercice 61 : C’est transparent La société Jelaveplusblanc (JLPB) produit de la lessive. Sur son
marché, elle est en situation de monopole. Pour un prix pi , la demande sur le marché i est :
Di ( p i ) = bi ( a i − p i ) . (6.1)
Q i ( p i ) = bi ( a i − p i ) , (6.2)
et donc :
Qi
pi ( Qi ) = ai − . (6.3)
bi
Il n’y a pas de coût fixe dans ce cas, le coût variable est donc le coût total. La fonction de coût
.fr/
C ( Qi ) dC ( Qi )
CM ( Qi ) = = 1 et Cm( Qi ) = = 1.
Qi dQi
Q
ai − i
httpLa recette est R( Qi ) = pi ( Qi ) Qi = Qi , la recette moyenne RM( Qi ) et la recette margi-
bi
nale Rm( Qi ) sont données par :
R ( Qi ) Q dR( Qi ) 2Qi
RM ( Qi ) = = ai − i et Rm( Qi ) = = ai − .
Qi bi dQi bi
2Qi b ( a − 1)
Rm( Qi ) = Cm( Qi ) ⇒ ai − = 1 ⇒ Qi = i i >0 (6.5)
bi 2
2
La CS2 de (6.4) est vérifiée puisque − < 0. Pour obtenir le prix pi , il suffit de remplacer Qi par
a
bi
sa valeur (cf. (6.5)) dans la fonction de demande inverse (6.3) et donc :
scal.
bi ( a i − 1 )
2 1 + ai
pi = ai − = . (6.6)
bi 2
1 + a i bi ( a i − 1 )
EiMo = piMo , QiMo = , .
2 2
fava
=
C/unités Légende
Rm( Q)
RM( Q)
Cm( Q) = CM ( Q)
ai
rd
(1 + a i ) EiMo
•
2
.free
1
unités
O bi ( a i − 1 ) a i bi a i bi
2
2
1 bi ( a i − 1 ) bi ( a i − 1 ) 2
1 + ai
SCi = ai − = , (6.7)
2 2 2 8
le surplus de JLPB sur le marché i, SPi , est en fait le profit qu’elle génère, soit :
http
1 + a i bi ( a i − 1 ) bi ( a i − 1 ) b ( a − 1)2
SPi = − = i i , (6.8)
2 2 2 4
et donc le surplus social SSi qui est la somme des deux surplus précédents :
bi ( a i − 1 ) 2 bi ( a i − 1 ) 2 3bi ( ai − 1)2
SSi = SCi + SPi = + = .
8 4 8
://p
4) La forme particulière de la fonction de coût implique que le programme du monopole est sépa-
rable : son meilleur choix pour un marché est indépendante de son meilleur choix pour l’autre
marché. Le monopole va choisir un prix pour chacun des marchés, puisqu’il peut discriminer.
Donc p1 est donné par (6.6) pour i = 1 et p2 est donné par (6.6) pour i = 2. Avec p1 > p2 puisque
a1 > a2 . L’équation (6.5) nous donne QiMo et donc la production totale QdMo du monopole discri-
b ( a − 1) b2 ( a2 − 1)
minant est : QdMo = Q1Mo + Q2Mo = 1 1 + . Comme b1 + b2 = 1 on a :
2 2
b1 a1 + b2 a2 − 1
a
QdMo = .
2
scal.
5) Le surplus des consommateurs de type i, SCi , est donné par (6.7). Le surplus du producteur SPd
c’est la somme du profit qu’il fait sur le premier marché et du profit qu’il fait sur le second marché.
b ( a − 1)2
Ces deux derniers profits étant donnés par (6.8) pour i = 1, 2 et donc : SPd = ∑2i=1 i i .
4
Soit SSd le surplus social total, on a :
comme b1 + b2 = 1 on a :
http
b a + b2 a2 − 1
Qnd = 1 1 . (6.11)
2
b1 a1 + b2 a2 + 1 b1 a1 + b2 a2 − 1
Mo Mo Mo
L’équilibre est : End = pnd , Qnd = , .
2 2
Le surplus du producteur est :
(b a + b2 a2 − 1)2
SPnd = 1 1 ,
4
://p
ce qui est plus faible que lorsqu’il peut discriminer. Le surplus des consommateurs de type 1 est :
1
SC1nd = b1 [ a1 − 1 + b2 ( a1 − a2 )]2 ,
8
et le surplus des consommateurs de type 2 est :
1
SC2nd = b2 [ a2 − 1 + b1 ( a2 − a1 )]2 .
8
a
Donc le surplus des consommateurs de types 1 est plus grand que lorsque le monopole discrimine
et celui des consommateurs de type 2 est plus petit. C’est logique puisque le monopole choisit un
scal.
prix « intermédiaire ». En revanche on ne peut pas conclure en terme de surplus social, cela va
dépendre des paramètres.
1
∆SS = ∆SP + ∆SC = ( a1 − a2 )2 > 0.
32
Mais cela n’est pas toujours vrai.
Exercice 62 : Clasquette Joe Cap vient de déposer un brevet, la casquette climatisée : la Clas-
quette. Joe est très fier de lui, son invention est écologique puisqu’elle utilise l’énergie solaire
rd
produite par des cellules photovoltaïques cousues sur la Clasquette. En plus, il n’existe pas sur
le marché de produit pouvant procurer ce genre de service. Joe doit maintenant passer à la pro-
duction de la Clasquette. Un problème se pose à lui, quelle qualité de finition doit-il choisir ? Bien
.free
évidemment, le coût de production C (q, θ ) dépend de la quantité de Clasquettes produites, q, et
de la qualité de finition, θ, de celles-ci. Pour simplifier, on supposera que θ ∈ [0, 1], θ est donc
un indice de qualité. Comme Joe est un homme d’affaire avisé il a fait une étude de marché pour
déterminer la demande, D(q, θ ), de Clasquettes de qualité θ. On supposera pour simplifier que le
bien divisible. On a de plus, C (q, θ ) = θq et D( p, θ ) = max {θ (1 − p), 0}.
1 – Que pouvez dire sur la fonction de coût ?
.fr/
2 – Que pouvez dire sur la fonction de demande ?
3 – Qualifiez le marché de la Clasquette.
4 – Supposons dans un premier temps que la qualité θ soit fixée et donc exogène. Calculez l’équi-
libre de marché en fonction de θ. Représentez la détermination de cet équilibre graphiquement.
R(q, θ ) q
RM(q, θ ) = = 1− ,
q θ
dC (q, θ )
Cm(q, θ ) = = θ.
dq
rd
La quantité échangée sera donnée par :
2q
Rm(q, θ ) = Cm(q, θ ) ⇔ 1 − = θ,
.free
θ
θ − θ2
⇒ q Mo (θ ) = > 0 puisque θ < 1, (6.1)
2
donc :
θ − θ2
q 1+θ
p Mo (θ ) = 1 − = 1 − 2 = < 1 puisque θ < 1. (6.2)
θ θ 2
.fr/
L’Équilibre de monopole, E Mo = p Mo , q Mo est :
1 + θ θ − θ2
Mo
E = , .
2 2
=
http C/unités
Légende
1 Rm( Q)
RM( Q)
1+θ E Mo
• Cm( Q) = CM ( Q)
2
://p
θ
unités
O θ − θ2 θ θ
2 2
1 + θ θ − θ2 θ − θ2 θ ( θ − 1)2
SP Mo (θ ) = −θ = . (6.4)
2 2 2 4
fava
Le surplus social SS Mo (θ ) est égal à la somme des surplus individuels, soit :
Mo Mo Mo 3θ (θ − 1)2
SS (θ ) = SC (θ ) + SP (θ ) = . (6.5)
8
6) En utilisant (6.1) et (6.2) on peut écrire le profit du monopole π (θ ) en fonction de la qualité θ, soit :
θ ( θ − 1)2
π (θ ) = . On cherche la valeur de θ strictement 1 comprise entre 0 et 1, qui maximise
4
rd
π (θ ). Donc on cherche θ Mo tel que :
dπ θ Mo
1 Mo 1
= θ − 1 3θ Mo − 1 = 0 ⇒ θ Mo = ,
dθ 4 3
.free
et donc, en remplaçant dans (6.1) et (6.2) :
2
1 1 1
− 1+
3 3 1
3 =2
q Mo θ Mo = = et p Mo θ Mo =
2 9 2 3
2
Mo Mo 11 1 1
7) En utilisant (6.3) on a : SC (θ ) = −1 = , en utilisant (6.4) on a : SP Mo (θ Mo ) =
.fr/
83 3 54
2
11 1 1 1 1 1
−1 = et donc : SS Mo (θ Mo ) = + = .
43 3 27 54 27 18
1. π (1) = π (0) = 0 et π (θ ) > 0 pour θ ∈ ]0, 1[.
8) On cherche la valeur θw avec θw ∈ ]0, 1[ qui maximise le surplus social SS Mo (θ ) donné par (6.5),
http
dSS Mo (θw ) 1
donc solution de : = 0 ⇒ θw = .
dθ 3
La quantité qw qui maximise le surplus social lorsque la qualité choisie est θ, c’est la quantité telle
que :
qw 2
RM(qw , θw ) = Cm(qw , θw ) ⇒ 1 − = θw ⇒ qw = .
θw 9
On a donc qw > qmo et θw = θmo , la quantité produite par le monopole est trop faible pour
://p
maximiser le surplus social. En revanche la qualité choisie par Joe est celle qui maximise le surplus
social.
Il y a une autre façon, plus « brutale », de répondre à cette question. Le surplus des consom-
mateurs, lorsqu’ils Z qconsomment q clasquettes de qualité θ et qu’ils dépensent pour ce faire A,
x
est : SC (q, θ ) = 1 − dx − A. Le surplus du producteur, lorsqu’il produit q clasquettes de
0 θ
qualité θ etZqu’il reçoit pour ce faire A, est : SP(q, θ ) = A − c(q, θ ). Le surplus social est donc :
q x
SS(q, θ ) = 1 − dx − θq. Maximiser le surplus social revient à chercher le couple (q, θ ) solu-
a
0 θ
tion de : Z q
scal.
∂SS(q, θ ) x
2
= dx − q = 0 q
−q = 0
2
∂θ θ 2θ 2
0
⇔
∂SS ( q, θ ) q 1 − q − θ = 0.
= 1 − − θ = 0
∂q θ θ
La solution de ce système est bien (qw , θw ).
fava
Exercice 63 : AirTouraine Falcùn La compagnie AirTouraine a le monopole du transport aé-
rien entre Tours et Nice et utilise le fameux Falcùn, avion de 20 places, pour cette liaison. Il y a
potentiellement, sur le marché, d’une part 10 voyageurs « business » qui ont une certaine évalua-
tion de la qualité du service (notée s) de sorte que le prix réserve auquel ce type de voyageur est
√
disposé à acheter un billet est 12 s. Il y a d’autre part 10 voyageurs « touristes » pour qui le prix
√
de réserve auquel ils acceptent d’acheter un billet est 8 s. On suppose qu’un voyageur achète un
billet ou aucun et que le coût par voyageur, à qui AirTouraine offre un voyage de qualité s, est s=C.
rd
1 – Supposez qu’AirTouraine puisse pratiquer une discrimination du 1er degré. Notons s le niveau
de qualité offert par AirTouraine aux voyageurs « business » et s le niveau de qualité offert aux
voyageurs « touristes ». On note respectivement p et p le prix d’un billet en classe business et
.free
touriste. Expliquez pourquoi d’un problème de maximisation des profits par rapport à p, s, p
et s on peut se ramener à un problème de maximisation du profit par rapport à s et s. Écrivez
ce programme de maximisation de profit. Quels sont les niveaux de qualité s et s choisis par
AirTouraine ? En déduire les niveaux de prix p et p que va fixer AirTouraine ? Quel est le
niveau de profit de la compagnie ?
2 – Supposez maintenant qu’AirTouraine ne puisse distinguer
n o le type d’un voyageur. Néanmoins
la compagnie offre deux contrats de voyage { p, s} et p, s et laisse les consommateurs choisir.
.fr/
De quel type de discrimination tarifaire s’agit-il à présent ? Écrire les quatre contraintes faisant
intervenir p, s, p et s telles que chacun des 10 clients « business » préfère acheter un billet
business et préfère effectivement voyager dans cette classe et chacun des clients « touriste »
préfère acheter un billet touriste et préfère effectivement voyager dans cette classe. Écrire le
http
programme de maximisation de profit de la compagnie sous les contraintes précédentes. Dé-
terminez les niveaux de qualité s et s que la compagnie va choisir. En déduire les niveaux de
prix p et p que va fixer AirTouraine. Quel est le profit d’AirTouraine ?
3 – Si AirTouraine ne peut pas discriminer, quel est son profit ?
4 – En comparant tous résultats précédents, peut-on dire si des voyageurs consomment une qua-
lité de service optimale ? Si oui, dans quel groupe ? Quel groupe se voit offert trop peu de
://p
qualité de service ? Si oui, lequel et pourquoi ?
Solution :
1) AirTouraine peut discriminer parfaitement, ici cela veut dire qu’elle connait le prix de réserve de
chacun de ses clients, elle va donc faire payer à chacun son prix de réserve. Son programme ne
dépend donc que des deux niveaux de qualité.
a
√ √
P AirTouraine Max 10(12 s − s) + 10(8 s − s)
(6.1)
{s,s}
scal.
Mo , s Mo = (16, 36) et donc : p Mo , p Mo = (32, 72). Le niveau de profit
La solution de (6.1) est sd1 d1 d1
d1
d’AirTouraine est : Mo
= 520.
πd1
2) La
discrimination
s’opère à présent via l’offre d’une gamme de qualité (s, s) et de prix associés
p, p , gamme au sein de laquelle les clients choisissent librement le « bon contrat » (autosélection).
fava
Max 10( p − s) + 10( p − s)
{s,s,p,p}
√
8 s−p ≥ 0
CP1
√
P AirTouraine
12 s − p ≥ 0 (6.2)
CP2
slc √ √
8 s−p ≥ 8 s−p
CI1
√
12 s − p ≥ 12√s − p CI2
rd
Les deux premières contraintes assurent que les clients ont un niveau de satisfaction plus grand
quand ils voyagent que quand ils ne voyagent pas (contraintes de participation). Les deux der-
.free
nières contraintes assurent que les clients vont choisir le contrat qui leur est destiné (contraintes
√
incitatives). Si CP1 est vérifiée alors 12 s − p > 0, en utilisant CI2 on obtient que CP2 est vé-
rifiée, CP2 ne sera donc pas liante. CP1 sera saturée, le monopole a intérêt à capturer l’inté-
√
gralité du surplus des touristes, donc 8 s − p = 0 et de fait il « laissera » un surplus positif
aux business, le contraire n’étant pas possible. Si l’on prend tout le surplus aux consomma-
teurs qui ont la plus forte disposition
√ à payer
on√exclue du marché les autres. Si CI2 est satu-
√ √
rée alors 12 s − p = 12 s − p = 8 s − p + 4 s, en utilisant que CP1 doit être saturée on a :
.fr/
√ √ √ √ √ √ √
12 s − p = 4 s. Mais, puisque s > s par construction, 12 s − 4 s > 8 s. Donc 12 s − p = 4 s
√ √ √
entraîne que CI1 n’est pas liante. On a donc p = 8 s et p = 12 s − 4 s.
Le programme (6.2) de la compagnie se réduit à :
√
P AirTouraine Max 20(8 s − s)
(6.4)
{s}
Illustration : Cet exercice propose de façon ex- troduction de délais etou de sécurités de li-
rd
trêmement épurée un cadre d’analyse théo- vraison variables, ou encore différents niveaux
rique de la discrimination par les prix via une de garantie, d’un accès prioritaire au support
différentiation de la qualité du produit. A la technique etc. Dans ces nombreuses solutions
.free
condition que la structure des prix respecte les qu’ont les entreprises pour différentier la qua-
contraintes d’autosélection, il montre qu’il peut lité des produits, il est utile de rappeler le cas
être avantageux de produire une qualité infé- des classes dans le métro parisien. C’est Charles
rieure, même si elle n’est pas marginalement Fiterman, ministre communiste des transports
moins coûteuse à produire. Dans la pratique les qui a aboli ce système au début des années 80.
stratégies utilisées pour créer des différences de Les voitures de seconde classe ne différaient de
qualité sont extrêmement diverses. Les produits celles de première que par leur couleur. Elles
.fr/
peuvent être proposés avec des fonctionnali- étaient accessibles à un prix plus faible. Comme
tés différentes etou des performances variables. le service le moins cher était choisi par davan-
Mais d’autres moyens sont utilisés comme l’in- tage de gens... On peut imaginer la différence
de confort entre les deux classes du métro pari- introduite en 1985 grâce à des systèmes de ré-
http
sien notamment aux heures de pointe... Toutes servation « intelligents » répondant au leitmotiv
ces pratiques sont regroupées et connues aussi « le bon siège au bon client au bon moment » et
sous le nom de Yield management (ou Revenu a permis en augmentant le taux de remplissage
management). Elles ont connu un essor extra- des avions, d’augmenter le revenu des compa-
ordinaire dans le secteur des transports aériens gnies. Depuis cette pratique s’est généralisée et
notamment. Ce nouveau mode de tarification l’on trouve de plus en plus « d’Analyst Pricing »
://p
(Robert Crandall d’American Airlines est consi- dans de très nombreux secteurs d’activités.
déré comme un pionnier en la matière) a été
Exercice 64 : Mesure du pouvoir de marché Soit un monopole pour lequel on note respecti-
vement Q la quantité produite et C ( Q) = F + cQ la fonction de coût de production, supposée
linéaire, avec c > 0 et F > 0. La fonction de demande, supposée linéaire, est notée D( p) = A − p
où p est le prix unitaire du bien. On notera E D (·) l’élasticité prix de la demande.
a
1 – Calculez E D (·).
scal.
2 – Calculez l’indice de Lerner en fonction de E D (·).
3 – Soit QCo la quantité à l’équilibre sur ce marché si la concurrence était pure et parfaite. Expli-
quez en détail quelle est par rapport à une situation de concurrence pure et parfaite la perte
sociale que l’on notera PS due à la présence d’un monopole sur ce marché ? Donnez l’expres-
sion de cette perte de bien-être social.
Q Mo − QCo
f = PS f ? En posant e = − Q Mo
4 – On considère PS . Comment s’interprète PS , montrez
fava
p Mo Q Mo p Mo −c
p Mo
f = 1 eI 2 =
que PS
1
.
L D
2 2E ( p Mo )
5 – Selon que la valeur absolue de l’élasticité vaut 1.5 ou 2, de combien varie PS
f , que peut-on en
déduire quant à l’évolution de la perte de bien-être ? Pouvait-on considérer dans cet exemple
numérique des valeurs de e inférieure à 1 ?
6 – Afin de comparer l’intensité de la concurrence pour un secteur donné de l’industrie mais dans
rd
différents pays, un consultant suggère que l’indice théorique de Lerner devrait pouvoir être
β
approché par une relation du type I L = α où α et β sont des paramètres inconnus et N le
N
nombre d’entreprises. Comment justifier la relation proposée ? Quel devrait être les signes des
.free
paramètres α et β ?
7 – Le même consultant prétend que dans chaque pays le nombre d’entreprise, N, à l’équilibre de
1
βpQ 1+α
marché doit être tel que N = . Justifiez et interprétez cette relation. Considérer que
F
les entreprises sont identiques, chacune produisant q. On a donc Q = Nq. Vous supposerez
que ( p − c)q = F.
.fr/
Solution :
dD( p) p p
1) E D (·) = = .
dp D( p) p−A
2) Le niveau de production Q Mo , tel que le profit du monopole est maximal est la solution du pro-
dπ ( Q) dp( Q) dC ( Q)
dont la condition du premier ordre 1 associée est : = Q + p( Q) − = 0.
dQ dQ dQ
://p
Cette condition nous permet d’obtenir l’indice de Lerner, I L , en fonction de l’élasticité prix de la
demande E D (·) :
p Mo − c 1
IL = = − . (6.2)
p Mo E D ( p Mo )
C’est une mesure du pouvoir de marché du monopole. Cette mesure représente la capacité du
monopole à fixer un prix supérieur au coût marginal avec un écart d’autant plus fort que la de-
a
mande est faiblement élastique par rapport au prix.
3) Par rapport à l’équilibre concurrentiel, le couple (prix, quantité) pratiqué par le monopole réduit
scal.
le bien-être collectif. Comparé à la situation de concurrence pure et parfaite les consommateurs
ont un surplus plus faible par le double effet d’une réduction de la quantité et d’une augmentation
du prix. Si le marché était concurrentiel, le prix d’équilibre devrait être égal au coût marginal c.
( A − c) QCo
Le surplus des consommateurs serait alors égal à , où A est l’ordonnée à l’origine
2
de la fonction inverse de demande. Pour les consommateurs le surplus, avec le monopole, est de
( A − p Mo ) Q Mo
. Une partie de cette perte pour les consommateurs, Q Mo ( p Mo − c), est redistribuée
2
fava
en faveur du monopole, via ses recettes. Ce transfert est donc neutre du point de vue du bien-être
1
social. En revanche PS = ( p Mo − c)( QCo − Q Mo ) représente la perte de bien-être social (appelée
2
charge morte du monopole) due au comportement non concurrentiel de l’unique offreur sur ce
marché.
4) PS
f représente la charge morte du monopole par unité de chiffre d’affaire du monopole.
Nous avons, d’une part :
rd
f = PS
PS
p Mo Q Mo
1 ( p Mo − c)( QCo − Q Mo )
.free
=
2 p Mo Q Mo
1 p Mo − c QCo − Q Mo
=
2 p Mo Q Mo
I L QCo − Q Mo
= ,
2 Q Mo
d2 π ( Q) d2 p( Q) dp( Q)
.fr/
1. La condition du second ordre du problème s’écrit en toute généralité : 2
= 2
+2 −
dQ dQ dQ
d2 C ( Q)
< 0. Étant données les hypothèses (i.e. fonction de demande linéaire et coût marginal de production
dQ2
dp( Q)
constant), la condition du second ordre se ramène à la condition < 0, que l’on suppose satisfaite.
dQ
et d’autre part :
http
Q Mo − QCo
Q Mo
e=−
p Mo −c
p Mo
⇐⇒
QCo − Q Mo p Mo − c
= e = eI L .
Q Mo p Mo
://p
Q Mo − QCo ( A− p Mo )−( A−c)
f = 1 eI 2 . Or e = −
On a donc : PS
Q Mo
= −
A− p Mo
= E D ( p Mo ), d’où PS
f = 1
.
2 L p Mo −c p Mo −c 2E D ( p Mo )
p Mo p Mo
L’indice de Lerner n’est pas directement observable, en tout cas pas pour des entrants potentiels
ou des fonctionnaires des autorités de régulation de la concurrence. Relever des prix des ventes
est aisé, par contre mesurer la perte sociale due au pouvoir de marché des entreprises supposerait
de pouvoir observer le coût marginal. Une analyse de la demande peut être menée indépendam-
ment afin d’évaluer l’élasticité prix de la demande. On voit alors que si le monopole optimise
a
parfaitement, alors cette information va permettre d’inférer la valeur du coût marginal. En effet
p Mo − c
1 1
scal.
= − D Mo , on a donc c = p Mo 1 + D Mo .
p Mo E (p ) E (p )
Une mesure de PS est alors a priori possible, il faut quand même évaluer QCo . Si le taux de
marge du monopole est très élevé il y a de grandes chances pour que l’écart entre QCo et Q M soit
relativement important et que l’analyse de la demande soit relativement imprécise sur le niveau
probable de QCo .
Le calcul de l’expression PS
f paraît beaucoup plus simple puisque la connaissance de e suffit à
fava
déterminer la perte sociale exprimée comme un pourcentage du Chiffre d’Affaires du monopole.
Indépendamment du fait que cette formule a été obtenue à grand renfort d’hypothèses simpli-
ficatrices (coût marginal constant, fonction de demande linéaire) le plus important est de noter
l’ultime simplification apportée à ce calcul à travers la définition de e. L’élasticité est une mesure
locale de la sensibilité de la demande par rapport au prix, il est ici supposé implicitement que
cette mesure reste fiable quelque soit l’écart entre QCo et Q M .
5) Il s’agit d’une simple application numérique. Selon que e vaut 1.5 (resp. 2), la perte PS
f représente
rd
33% (resp. 25%) du Chiffre d’Affaires du secteur. Autrement dit une augmentation de 0.5 points de
l’élasticité réduit de 8 points le pourcentage de la perte sociale due au monopole. Qualitativement
le résultat est cohérent. Plus l’élasticité prix de la demande est forte plus la perte sociale est faible.
.free
Plus le consommateur peut facilement substituer au bien fourni par le monopole d’autres bien,
plus sa demande adressée au monopole sera sensible au prix et moins la perte sociale sera grande.
6) Le pouvoir de marché diminue avec le nombre d’entreprises, on devrait donc avoir I L décroissant
β
avec N. L’expression I L = α pourrait être une forme approchée avec α > 0, et β > 0. Cette
N
relation proposée reflète un pouvoir de marché qui devrait décroître logiquement avec le nombre
d’entreprises. On sait que ce pouvoir de marché est nul si les entreprises sont en concurrence pure
.fr/
et parfaite et maximal lorsque l’offre sur le marché émane d’un monopole. Le consultant propose
une forme qui relie le pouvoir de marché mesuré par l’indice de Lerner au nombre d’entreprises
du secteur. On devrait avoir théoriquement une relation décroissante on s’attend à ce que les
paramètres α, et β soient positifs.
• Romain Bouis, Niveau et évolution de la • Jens Høj, Miguel Jimenez, Maria Maher,
http
concurrence sectorielle en France, Lettre Guiseppe Nicoletti and Mikael Wise, Pro-
Trésor Eco n◦ 27, Minefi, Janvier 2008. duct Market competition in the OECD
• Philippe Askenazy et Katia Weidenfeld, countries. Tacking stock and moving for-
Les soldes de la loi Raffarin. Le contrôle ward, Economics Departement working
du grand commerce alimentaire, Opuscule paper No. 575, 2007.
CEPREMAP, Edition Rue d’Ulm, 2007.
://p
Exercice 65 : Discrimination du second degré : Tarif Binôme Soit une économie composée
de deux types de consommateurs et de deux biens. Les consommateurs de typeA ont une fonction
d’utilité :
x2
u A ( x, y) = 4x −
+y
2
et les consommateurs de type B ont une fonction d’utilité :
a
x2
u B ( x, y) = 2x − + y.
scal.
2
Les consommateurs ne peuvent consommer que des quantités non négatives. Le prix du bien « y »
est égal à 1 et tous les consommateurs ont un même revenu égal à 100. Il y a N consommateurs
de type A et N consommateurs de type B.
1 – Supposons qu’un monopoleur puisse produire le bien « x » à un coût moyen constant égal à c
et ne puisse se livrer à aucune sorte de discrimination. Résolvez le programme du monopole.
Pour quelles valeurs de c choisira-t-il de vendre aux deux catégories de consommateur ?
fava
2 – Supposons que le monopoleur mette en place un « tarif en deux parties » tel que le consom-
mateur doive payer une somme forfaitaire k pour pouvoir acheter. Un individu ayant payé le
forfait k peut acheter la quantité qu’il veut au prix unitaire p. Les consommateurs ne sont pas
en mesure de revendre le bien x. Pour p < 4, quelle est la somme maximale k qu’un consomma-
teur de type A est disposé à payer pour avoir la possibilité d’acheter au prix p ? Si un consom-
mateur de type A paie la somme k pour acheter au prix p, combien d’unités demandera-t-il ?
rd
Donnez la fonction qui détermine la demande de bien « x » des consommateurs A en fonction
de p et de k. Quelle est la fonction de demande de bien « x » des consommateurs B ? Déterminez
la fonction de demande totale de bien « x ».
.free
3 – S’il n’y avait, dans cette économie, que N consommateurs de type A et aucun consommateur B,
quel couple ( p, k ) choisirait le monopole ?
4 – Si c < 1, trouvez les valeurs de p et de k qui maximisent le profit du monopoleur sous la
contrainte que les deux catégories de consommateur lui achètent le bien en question.
Solution :
1) Le programme du consommateur de type i = A, B, avec e A = 2 et eB = 1, est :
.fr/
2
Max ui ( x, y) = 2ei x − x + y
Pconsoi { x,y}
2 (6.1)
slc px + y ≤ 100
La fonction d’utilité est quasi-linéaire par rapport au bien « y ». Notons que le bien « x » n’est
http
pas essentiel 1 , donc pour un niveau de prix relatif trop élevé ce bien ne sera pas consommé. La
demande individuelle de bien « x » est donc : Di ( p) = max {2ei − p, 0} avec i = A, B. La demande
agrégée est :
N (6 − 2p), si p ∈ [0, 2[
D( p) = N (4 − p), si p ∈ [2, 4[ (6.2)
://p
0, sinon.
Bien x Légende
6N D( p)
D A ( p)
DB ( p)
4N
a
2N
scal.
p
O 2 4
c c
donc : piMo = ei + , en utilisant la fonction de demande on doit avoir : piMo ≤ 2ei ⇔ ei + ≤
2 2
2ei ⇔ c ≤ 2ei . Dans ce cas le profit est :
c c c 2
πiMo = N (ei + − c)(2ei − ei − ) = N ei − .
rd
2 2 2
ii. Le programme du monopole s’il sert tous les consommateurs, est :
P Mo Max N ( p − c)(6 − 2p)
(6.4)
.free
{ p}
3+c 3+c
donc : p Mo = , en utilisant la fonction de demande on doit avoir : p Mo < 2 ⇔ <2⇔
2 2
c < 1. Cette condition sur le coût marginal indique simplement pour quelle valeur maximale du
coût marginal de production, il est possible que le monopole serve les deux types de consom-
mateurs. Encore faut il que cela soit souhaitable, c’est à dire que le monopole réalise un profit
supérieur comparé aux cas où il ne sert qu’une partie du marché. Le profit est :
.fr/
Mo
Mo
Mo
N (3 − c )2
π =N p −c 6 − 2p = .
2
1. L’utilité marginale de ce bien est finie lorsque la consommation de ce bien tend vers zéro.
Remarquons tout d’abord que l’on a toujours π B < π A puisque eB < e A . Si le monopole ne
http
doit servir qu’un des deux types de consommateurs, il est évident qu’il servira celui qui a la
disposition à payer la plus forte (Type A) puisqu’il ne peut pas discriminer.
Il nous reste à comparer π Mo avec π A
Mo , dans le cas où cette comparaison est valide c’est à dire
lorsque c ≤ 1. Supposons cette condition vérifiée, le monopole préférera servir les deux clients
√
si : π Mo > π A
Mo ⇔ c ≤ 2 − 2 = ce ' 0.58.
L’interprétation est la suivante. Ce n’est effectivement que dans le cas où le coût marginal de
://p
production est suffisamment faible, que le monopole choisira de servir le client A mais aussi le
client B qui ayant une faible disposition à payer conduit (oblige...) le monopole à pratiquer des
prix eux mêmes plutôt bas. Notez bien (cela est important pour la compréhension de la question
suivante) que cette situation est favorable au client A.
Le graphique suivant représente le niveau optimal de profit de monopole selon qu’il choisit de
servir une partie ou bien la totalité du marché. Selon la valeur du coût marginal de production, le
graphique indique le choix du monopole.
a
π
scal.
Légende
π (c)
9N π A (c)
2
π B (c)
4N
π (ce) = π A (ce)
fava
2N
1N
Cm
O ce 1 2 4
x2
∂ 4x − + 100 − px − k
2
= 0.
∂x
Nous pouvons remarquer que le montant forfaitaire k, n’affecte pas la solution, et la fonction de
.fr/
demande a toujours la même expression : D A ( p) = max {4 − p, 0}. En notant par VA ( p, R − k )
la fonction d’utilité indirecte d’un consommateur de type A, on a : VA ( p, R − k) = 4(4 − p) −
(4 − p )2 (4 − p )2
+ 100 − p(4 − p) − k = + 100 − k. On peut remarquer que le montant k fixé
2 2
par le monopole réduit le surplus du consommateur mais n’affecte pas le niveau de demande
http
lorsque le consommateur a choisit d’acheter une quantité strictement positive. Bien évidemment,
le montant k affecte le choix du consommateur lors de la décision d’acheter ou de ne pas acheter
du bien « x ». Pour prendre cette décision le consommateur doit comparer laquelle de ces deux
situations il préfère.
(2 − p )2 (2 − p )2 (4 − p )2 (4 − p )2
k< <k< k≥
2 2 2 2
p<2 X A + X B = N (4 − p ) + N (2 − p ) X A = N (4 − p ) 0
2≤p<4 X A = N (4 − p ) 0
p≥4 0
rd
Tableau 6.2 : Demande de bien x en fonction de k et de p
.free
3) S’il n’y a que des consommateurs de type A, le couple ( p, k ) qui permet au monopole de maximi-
ser son profit, est solution du programme d’optimisation suivant :
P Mo Max N ( p − c)(4 − p) + Nk
(6.5)
{ p,k}
(4 − p )2
2. Nous supposons ici de façon conventionnelle une inégalité stricte. Pour k = le consommateur est
2
indifférent entre acheter ou ne pas acheter du bien x. On suppose donc que dans ce cas, il choisit x = 0.
.fr/
3. La valeur limite (maximale) de k pour chaque consommateur est bien évidemment déterminé par le surplus
du consommateur. On pouvait déterminer ce surplus sans passer par le calcul rigoureux des fonctions d’utilité indi-
recte et en passant par un argument géométrique. Ici les fonctions de demande sont linéaires. Pour une fonction de
1 a ( a − bp)2
demande du type X ( p) = a − bp a > 0, b > 0, le surplus du consommateur serait k = ( a − bp)( − p) = .
2 b 2b
On remarque que la dérivée de la fonction de profit par rapport à k vaut N. Le profit est donc
http
une fonction strictement croissante du forfait choisit. Par conséquent ce monopole a intérêt à fixer
(4 − p )2
la valeur de k au niveau le plus élevé possible, donc k = . Si k est fixé à ce niveau, le
2
programme de maximisation du profit du monopole devient :
4+ p
P Mo Max N (4 − p)
−c (6.6)
{ p} 2
://p
p
dN (4 − p) −c+2
La condition du premier ordre par rapport à p est : 2 = 0 ⇒ p = c. La so-
dp
lution pour le monopole consiste à fixer un prix unitaire égal au coût marginal. Par conséquent le
prix unitaire et la quantité consommée correspondent aux valeurs qui découleraient d’un marché
en situation de concurrence pure et parfaite. Le monopole « stimule la demande » afin de générer
le plus grand surplus pour les consommateurs qu’il capte ensuite par l’intermédiaire du forfait.
Ici comme il n’y a qu’un seul type de consommateur le monopole peut « extraire » la totalité du
a
(4 − c )2
surplus des consommateurs. Le profit est alors égal à N avec c < 4.
2
4) Le couple ( p, k) qui maximise le profit du monopole sous la contrainte que les deux catégories de
scal.
clients soient servies est solution du programme de maximisation du profit :
P Mo Max N ( p − c)(6 − 2p) + 2Nk
(6.7)
{ p,k}
où (6 − 2p) correspond à la somme des demandes d’un client de type A et d’un client de type B.
Si le monopole souhaite conserver les consommateurs de type B parmi ces clients, la valeur maxi-
(2 − p )2
fava
male de k qu’il pourra fixer est k = . Le profit total est alors :
2
P Mo Max N ( p − c)(6 − 2p) + N (2 − p)2
(6.8)
{ p}
Mo (2 − p )2 h
2
i
π ( p = c + 1, k = ) = N 5 − 4c + c .
.fr/
2
Le monopole avec un tarif en deux parties ne réalise pas de discrimination différenciée selon les
deux types de clients. Les paramètres du tarif sont conditionnés par les préférences du consom-
mateur de type B. Le forfait est dans ce cas inférieur au surplus du consommateur de type A. Le
profit réalisé avec un tarif en deux parties est plus élevé lorsque le monopole ne sert que le client
http
de type A comparé au cas où il sert les clients A et B.
En effet si l’on compare le profit N 5 − 4c + c2 lorsque le monopole propose un tarif de type
2
( p, k) à A et B au profit N (42−c) lorsque le monopole propose un tarif toujours de type ( p, k) aux
clients A seulement on trouve que nécessairement 4 pour c < 1, le profit réalisé sur les clients A
est supérieur au profit réalisé sur l’ensemble des clients. Les clients de type B sont donc, dans tous
les cas de figure, exclus.
://p
Illustration : Le texte suivant montre sur un de la séparation sur les factures du prix du termi-
exemple concret, la complexité ou sophistica- nal et du prix des services mobiles, et sur l’impact
tion de la tarification telle qu’elle est prati- du plafonnement à douze, voire six mois de la durée
quée aujourd’hui dans le secteur des télécom- maximum d’engagement des offres de services mo-
munications. Le cas de l’unique tarif binôme biles. Des mesures qui compliqueraient grandement
étudié dans l’exercice précédent peut se gé- la vie des opérateurs, les obligeant à revoir leur mo-
a
néraliser dans un cadre où la concurrence se dèle tarifaire actuel, fondé sur la subvention des ter-
scal.
fait par menus de tarifs binômes interposés. minaux, avec un amortissement de la subvention sur
Comment pouvoir être certain que le montant 12 à 24 mois. L’Arcep estime qu’avec ce système, les
de l’abonnement reflète exactement les coûts consommateurs qui ne changent pas souvent de ter-
d’accès aux réseaux ? Quelques pistes, difficiles minal paient pour ceux qui en changent plus sou-
à déceler probablement et à quantifier sûre- vent. Mais appliquer la recommandation de l’Ar-
ment, sont suggérées en mettant l’accent sur cep reviendrait, pour les consommateurs qui s’en-
certaines dérives potentiellement préjudiciables gagent sur de plus courtes durées, à payer plus cher
fava
aux consommateurs. leur téléphone. Pour assurer la fluidité de ces mar-
Extrait de L’Expansion.com avec AFP - publié le chés, l’Arcep propose également de renforcer l’infor-
29/11/2010 à14 :39 : mation des consommateurs en matière de conditions
L’Arcep (Autorité de Régulation des Communica- et de frais de résiliation, soulignant l’augmentation
tions Electroniques et des Postes) envisage de sépa- « de frein au changement de fournisseur, ce qui li-
rer le prix du téléphone du prix des services mobiles mite la capacité des consommateurs à faire jouer ef-
rd
sur la facture des opérateurs, et de réduire la du- fectivement la concurrence ». Autre inquiétude, les
rée maximum d’engagement. Le régulateur propose nouvelles offres proposant une réduction aux foyers
une série de mesures pour améliorer la transparence qui ont plusieurs abonnements mobile chez un même
et la concurrence sur le marché des télécoms. L’Ar- opérateur. L’Arcep note que certains opérateurs pro-
.free
cep, veut aider les consommateurs à s’y retrouver posant l’option réengagent leurs clients sur vingt-
dans le maquis des propositions des opérateurs mo- quatre mois, à la souscription initiale de l’option,
bile et internet en lançant une consultation auprès ainsi qu’à chaque ajout d’un nouveau bénéficiaire, ce
de tous les acteurs dans ce domaine... L’Arcep va en- qui lui paraît « démesuré » au regard de la réduction
gager des travaux avec les acteurs du secteur por- proposée.
tant sur l’impact et les modalités de mise en oeuvre
.fr/
√
4. Exactement ces profits sont égaux pour c = 6 > 1 et donc au delà de la zone de coût marginal ou les deux
côtés du marché A et B seraient servis.
Exercice 66 : Monopole Discrimination par les prix : tarification par groupe On considère
http
un monopole qui produit à coût nul un bien qu’il peut vendre sur deux marchés, 1 et 2. La
demande sur le marché 1 est D1 ( p1 ) = max {0; a1 − p1 } et celle sur le marché 2 est D2 ( p2 ) =
max {0; a2 − p2 } avec a1 > a2 .
1 – Supposons que le monopole puisse pratiquer des prix différents sur chaque marché. Calculer
les prix et les quantités échangées sur chaque marché. En déduire le surplus social total.
2 – Imaginons maintenant que la discrimination soit interdite. Calculer le prix unique, p qui maxi-
://p
mise le profit du monopole en supposant que les deux marchés sont servis. Vérifier que p est
bien compris entre les deux prix précédents.
3 – Montrer que si a1 > 3a2 , alors le monopole préfère ne pas servir le deuxième marché. Quel
prix choisit-il ? Montrer que le bien-être sans discrimination est inférieur au bien-être avec
discrimination.
4 – Supposons que a2 < a1 < 3a2 , montrer que le bien-être sans discrimination est supérieur au
bien-être avec discrimination. Qui gagne et qui perd ?
a scal.
Solution :
1) Soit i = 1, 2 l’indice des marchés. Sur le marché i le profit du monopole, les coûts de production
étant supposés nuls, s’écrit : πiMo
−d ( pi ) = pi Di ( pi ) = pi ( ai − pi ). La condition du premier ordre
associée au programme de maximisation du profit du monopole sur le marché i, entraine : piMo −d =
2
ai
et donc : qiMo =
ai
. Le profit du monopole est : π Mo = ai . Pour l’ensemble des deux marchés
2 −d 2 i −d 4
a 2 + a 2
fava
1 2
le profit total est : πdMo = π1Mo Mo
− d + π 2− d = . Le surplus des consommateurs est égal à :
4
2 2 ai 2
1 a i 2 a21 + a22
Z
SCdMo = ∑ SCi ( piMo −d ) = ∑ ai i ( a − p ) dp = ∑2 i 2 a − = . Le bien-être social total
i =1 i = 1 2 i = 1
8
2 + a2
3 a 1 2
est : SSdMo = .
8
2) Si la discrimination est interdite le monopole doit proposer le même prix sur les deux marchés.
Dans ce cas le profit du monopole s’écrit : πndMo ( p ) = p (D ( p ) + D ( p )) = p ( a + a − 2p ). On
1 2 1 2
a + a
rd
Mo = 1 2
montre facilement que le profit est maximum pour un prix pnd . Les quantités deman-
4
3 1 3 1
dées à l’équilibre du monopole sont alors : q1Mo Mo
−nd = 4 a1 − 4 a2 et q2−nd = 4 a2 − 4 a1 . Ces quantités
Mo = a1 + a2 < a ⇒ a > a1 . On a donc p Mo < p Mo < p Mo ,
sont toutes deux positives si pnd
.free
2 2 2− d nd 1− d
4 3
puisque a1 > a2 .
3) Si a1 > 3a2 , alors le prix de monopole est excessif au sens où les consommateurs 2 renoncent à tout
achat. Par conséquent dans cette configuration le monopole non discriminant, proposant un seul
et même prix à tous les consommateurs, ne va en réalité servir que les consommateurs 1. Dans ce
Mo à p Mo qui est le prix optimal lorsque
cas le monopole va modifier son prix et l’augmenter de pnd 1− d
les marchés sont traités séparément par le monopole. Nous obtenons donc que si la différence
.fr/
de disposition à payer entre les deux consommateurs est très importante, le monopole ne va
3
finalement servir que les consommateurs de type 1. Le bien-être social dans ce cas est : a21 <
8
3 2
( a + a22 ) = SSdMo . Dans le cas étudié ici, empêcher le monopole de discriminer par les prix est
8 1
port Camdessus, la communauté internationale sait faut rappeler que, dans les pays où on fait payer l’eau
http
que des investissements nettement plus importants plus cher aux agriculteurs, comme l’Australie et Is-
sont nécessaires pour atteindre les objectifs des poli- raël, la production agricole n’a pas diminué. Il faut
tiques liées à l’eau et, surtout, ceux relatifs à l’assai- rappeler aussi que certaines subventions à l’agricul-
nissement. Une meilleure gouvernance peut réduire ture entraînent un gaspillage ou une dégradation de
les besoins d’investissement et rendre le secteur de la ressource en eau. (...) Dans le domaine de l’eau
l’eau plus attractif pour les investisseurs. L’OCDE potable et de l’assainissement, la tarification est pri-
://p
a récemment publié une checklist que les gouverne- mordiale pour assurer le recouvrement durable des
ments peuvent utiliser pour s’assurer que leurs po- coûts. Elle doit être établie de façon transparente, en
litiques sont favorables à l’investissement dans les tenant compte des conditions locales et en prenant
infrastructures d’eau. (...) J’ai dit que la tarification les mesures nécessaires pour faire en sorte que les po-
était un instrument pour gérer la ressource en eau. pulations pauvres et vulnérables aient accès à l’eau
Elle est aussi un instrument efficace pour financer potable et à l’assainissement de manière durable, et
les services liés à l’eau. Dans le domaine de l’agri- à un coût abordable. Une analyse récente des ta-
a
culture, nous savons que le prix de l’eau payé par les rifs pratiqués dans les pays de l’OCDE souligne la
agriculteurs ne reflète que rarement le coût des infra- grande variété des prix (un bain coûte dix fois plus
scal.
structures, la rareté de la ressource, ou les valeurs so- chères au Danemark qu’au Mexique) et des struc-
ciales et environnementales attachées à la ressource. tures tarifaires. Elle souligne aussi que les coûts liés
Dans ce domaine, le système français de redevances à l’assainissement tendent à être mieux reflétés dans
va dans le bon sens tout en n’allant pas assez loin. Il les factures acquittées par les ménages.
fava
Exercice 67 : Monopole d’intermédiation (forfait ou redevances ou fees versus royalties) La
demande de livre est estimée à D( p) = A − p. On considère un éditeur en situation de monopole
dont le coût marginal de production d’un exemplaire du livre est c. On supposera bien évidem-
ment que c < A.
1 – L’éditeur propose à l’auteur d’un livre une rémunération constituée de droits d’auteur définis
comme un pourcentage 1 − α du Chiffre d’Affaires correspondant aux ventes de l’ouvrage
rd
(avec 0 ≤ 1 − α ≤ 1). Déterminez le surplus net de l’éditeur et le montant des droits d’auteur
versés.
2 – Que se passe-t-il si l’auteur réclame non pas des droits d’auteur mais une somme fixe connue
à l’avance ? Calculez le nouveau prix auquel sera vendu le livre et comparez-le avec le prix ob-
.free
tenu à la question précédente. Quel conseil pouvez vous donner à l’auteur dans sa négociation
avec l’éditeur ?
Solution :
1) Le profit de l’éditeur s’écrit : π ( p) = pD( p) − cD( p) − (1 − α) pD( p), où (1 − α) pD( p) représente
le montant total des droits d’auteur versés par l’éditeur. Le profit de l’éditeur, en prenant D( p) =
.fr/
A − p, s’écrit : π ( p) = (αp − c)( A − p). Le programme du monopole est :
Péditeur Max π ( p) = (αp − c)( A − p)
(6.1)
{ p}
dπ ( p Mo ) d2 π ( p)
http
La CN1 de ce programme est = 0 soit αA + c − 2αp Mo = 0. La CS2 : = −2α ≤ 0
dp dp2
αA + c
est vérifiée. Le prix choisit par l’éditeur est donc p Mo = . On en déduit la quantité échangée
2α
αA − c
sur ce marché Q Mo = D( p Mo ) = . La contrainte de non négativité de l’offre suppose
2α
c
αA − c ≥ 0, soit α ≥ < 1. On déduit de cette dernière condition que le monopole offrira
A
une quantité non nulle si la part du Chiffre d’Affaires qui lui revient est supérieure à un certain
://p
c Mo (αA − c)2
seuil, précisément . Le profit de l’éditeur π = et la rémunération de l’auteur
A 4α
2
(αA) − c 2
R(α) = (1 − α) p Mo D( p Mo ) = (1 − α) .
4α2
2) Lorsque la rémunération, R, de l’auteur est fixe et donc indépendante des quantités vendues, le
profit de l’éditeur s’écrit : π ( p) = pD( p) − cD( p) − R = ( p − c)( A − p) − R. Le programme du
monopole est :
Péditeur Max π ( p) = ( p − c)( A − p) − R
(6.2)
a
{ p}
dπ ( p Mo ) d2 π ( p )
dont la CN1 est = 0 soit A + c − 2p Mo = 0 et la CS2 = −2 ≤ 0 est vérifiée.
scal.
dp dp2
A+c αA + c A−c αA − c
Le prix choisi est p Mo = < , et la quantité Q Mo = > . Le profit
2 2α 2 2α
Mo Mo ( A − c )2
de l’éditeur est dans ce cas π = π( p ) = − R. Au mieux l’auteur peut espérer
4
( A − c )2
R= .
4
Dans le cas avec droits d’auteur, on note trois phases. Dans la première, la part qui revient à
fava
l’éditeur est très faible, le prix choisi est trop élevé pour que la demande soit positive. Dans une
deuxième phase la rémunération de l’auteur peut être croissante avec la part du CA réservée à
l’éditeur. Le paradoxe n’est qu’apparent car l’auteur doit intégrer le fait qu’en étant moins exi-
geant envers l’éditeur celui ci pourra baisser son prix ce qui aura pour effet d’augmenter les reve-
nus de l’auteur et de l’éditeur tant que l’élasticité de la demande est relativement forte. Enfin dans
une troisième phase l’effet précédent ne joue plus suffisamment de sorte que la rémunération de
l’auteur diminue « naturellement » avec la part du CA réservée à l’éditeur.
rd
Illustration : Dans ce petit exercice bien d’autres comporter aux termes de l’article L 131-4 du
aspects importants ont été négligés, l’incerti- Code de propriété intellectuelle une participa-
.free
tude sur la demande, l’information privée de tion proportionnelle. Dans le texte de loi re-
l’auteur ou de l’éditeur sur le potentiel des porté ci-dessous vous noterez les dispositions
ventes d’une œuvre etc. Toutefois il pose très précises censées protéger l’auteur qui font de la
bien les bases des enjeux économiques qui sous- rémunération forfaitaire l’exception plutôt que
tendent les dispositions en matière de rému- la règle.
nération des auteurs ou inventeurs. Enfin, une Article L131-4 : Modifié par Loi n◦ 94-361 du 10
chose est certaine le sujet de la rémunération mai 1994 - art. 6 JORF 11 mai 1994
.fr/
des auteurs sur internet est loin d’être clôt... La cession par l’auteur de ses droits sur son
Lorsqu’elle est consentie à titre onéreux, la ces- œuvre peut être totale ou partielle. Elle doit
sion par l’auteur des droits sur son œuvre doit comporter au profit de l’auteur la participa-
1. C’est le sponsor principal du club qui paye le coût de fabrication et ce sont des bénévoles qui vendent aux
abords du Vélodrome le produit dérivé. Cette activité « productive » est totalement indépendante de toutes les autres
activités du club.
1) Le paramètre θ suit une loi uniforme sur [0, 1]. La demande agrégée est donc :
fava
Z 1
D( p) = dθ = [θ ]1p = max {0, 1 − p}. (6.1)
p
Si le monopole optimise son profit par rapport à un prix uniforme, il maximise le programme
rd
suivant :
.free
POmnd Max p(1 − p)
(6.2)
{ p}
La CN1 associée à au programme (6.2) s’écrit 1 − 2p = 0. La CS2 est ici vérifiée. Le prix unitaire
.fr/
Mo = 1/2. Le tableau suivant donne respectivement les valeurs optimales pour le prix,
est donc pnd
Mo = 1
la quantité et le niveau de profit du monopole. En remplaçant dans (6.1), on a Qnd 2 et donc
Mo = 1 . La charge morte est donc : PS Mo = 1 .
π =nd 4 nd 8
=
http C/unités
Légende
1 D −1 ( Q )
Rm( Q)
PS
://p
Mo
End
1 •
2
unités
O 1 1
2
a
Figure 6.8 : OM non-discriminant
scal.
2) Au prix uniforme proposé, l’OM vend à un prix inférieur au prix de réserve pour tous les suppor-
1 1
ters tels que θ ≥ . Pour tous les autres supporters, θ < , leur disposition à payer est supérieure
2 2
au coût marginal, nul ici. La discrimination en prix permettrait à l’OM d’accroître son niveau de
profit. Ici, l’OM pourrait exactement doubler son profit en pratiquant une discrimination parfaite
fava
par les prix.
3) L’OM est supposé distinguer les deux segments de marché et pratiquer des prix uniformes diffé-
rents sur chaque groupe de supporters. En raison des hypothèses faites sur le coût de production,
l’OM peut optimiser indépendamment 2 .
Les fonctions de demande sur les segments 1 et 2 du marchés, sont respectivement :
rd
1
D1 ( p1 ) = max 0, − p1
2
(6.4)
1
.free
D2 ( p2 ) = max 0, min , 1 − p2
2
2. Le profit du monopole a ici la propriété d’être additivement séparable et s’écrit comme la somme des profits
sur chaque marché. En règle générale cette propriété ne sera pas respectée notamment si les coûts de production
dépendent non linéairement de la quantité totale produite. Un problème plus général s’écrirait :
.fr/
POMd
Max p1 D1 ( p1 ) + p2 D2 ( p2 ) + C (D1 ( p1 ) + D2 ( p2 )) (6.3)
{ p1 ,p2 }
Légende
1 Ds−1 ( Q)
Rms ( Q)
PS1
://p
Mo
E2d
1 1 •
2 2
Mo
E1d
1 •
4
unités unités
O 1 1 O 1
4 2 2
3. Sa recette marginale comprend ce que l’unité supplémentaire rapporte, c’est à dire son prix de vente, moins le
manque à gagner dû au fait que toutes les unités sont vendues à un prix plus faible.
4. Les calculs ne sont pas présentés en détail puisqu’ils sont déterminés comme dans la question 1).
le profit de l’OM tend vers 1/2. Le surplus des supporters et la charge morte tendent vers 0. Une
http
segmentation infinie du marché correspond à une discrimination parfaite des supporters.
=
C
://p
1
2
Légende
πdMo ( N )
SCdMo ( N )
PSdMo ( N )
a scal.
N
O 1
6) Le surplus des supporters est croissant puis décroissant en fonction du nombre de segments. Il
existe donc une zone où les supporters ne sont pas globalement opposés à la discrimination par les
fava
prix. Mais, rappelons qu’en l’absence de discrimination tarifaire (i.e. un seul segment) seulement
la moitié des supporters sont servis. On peut montrer que du point de vue des supporters le
3
nombre de segments qui maximise leur surplus est de . Nous traitons ici N comme une variable
2
continue. Il suffirait d’opter pour une autre loi de distribution du paramètre θ pour développer
un modèle plus réaliste encore que celui qui est retenu dans cet exercice au motif de simples
commodités de calcul.
7) Le coût informationnel de la segmentation peut être très élevé. Il est ici ignoré, de sorte que le
rd
profit du monopole est toujours croissant avec le nombre de segment retenus. En pratique, ce
sont bien les coûts associés à une analyse très fine de la demande et à la gestion d’un principe de
tarification complexe qui vont limiter le nombre de segments effectivement retenu par le mono-
.free
pole.
1 – Calculez la fonction de coût marginal à chaque période. Expliquez très précisément ce que
vous faites.
~ Mo = Q Mo , Q Mo , le vecteur de production intertemporel du monopole.
2 – Calculez Q 1 2
donc on a :
a
(
−bQ1 + a − bQ1 − c1 + αQ2 = 0 (6.2)
CN1 :
scal.
−bQ2 + a − bQ2 − c1 + αQ1 = 0 (6.3)
−2b < 0
sous les hypothèses : CS2 : . En retranchant (6.2) à (6.3), on obtient :
(2b − α)(2b + α) > 0
~ Mo = a − c1 a − c1
Q1Mo = Q2Mo . Donc, en substituant Q2 par Q1 dans (6.2) on obtient : Q 2b−α , 2b−α (0, 0).
3) Le programe du planificateur social est :
fava
Z Q1 Z Q2
−1
PPlani f icateur Max D −1 ( x ) dx − c1 Q1 − (c1 − αQ1 ) Q2
D ( x ) dx + (6.4)
{ Q1 ,Q2 } 0 0
(
a − bQ1 − c1 + αQ2 = 0 (6.5)
CN1 :
a − bQ2 − c1 + αQ1 = 0 (6.6)
−b < 0
sous les hypothèses les CS2 sont vérifiées : . En retranchant (6.5) à (6.6), on
(b − α)(b + α) > 0
rd
OP OP ~ OP a − c1 a − c1 ~ Mo .
obtient : Q1 = Q2 . En substituant Q2 par Q1 dans (6.5) on obtient : Q = b−α , b−α Q
4) En réécrivant (6.5) à (6.6), on obtient :
(
.free
a − bQ1 + αQ2 = c1 (6.7)
CN1 :
a − bQ2 = c1 − αQ1 (6.8)
Le côté gauche de (6.7) donne la somme du gain marginal de surplus des consommateurs en pre-
mière période (i.e. le prix unitaire) et de la diminution du coût marginal de production en seconde
période (i.e. l’impact de la production de première période sur la fonction de coût de seconde pé-
riode). C’est donc le gain social intertemporel net obtenu pour un accroissement marginal de la
.fr/
production de première période. Le côté droit est le coût marginal de première période. Le côté
gauche de (6.8) est le surplus marginal des consommateurs en seconde période (i.e. le prix uni-
taire). Le côté droit est le coût marginal de seconde période. La solution optimale au sens de Pareto
vérifie donc : « prix égal au coût marginal », dans un sens élargi par rapport au cas classique.
5) Répondre à cette question est équivalent à étudier le signe de la dérivée du surplus social à l’équi-
http
libre (i.e. lorsque les quantités sont données par Q Mo ) sur le marché monopolistique par rapport
Z Q Mo (α)
1
à α. Or on a : SS Mo (α) = 2 D −1 ( x ) dx − c1 Q1Mo (α) − (c1 − αQ1Mo (α)) Q1Mo (α), donc :
0
Solution :
1) La condition du premier ordre du programme du monopole est :
fava
dD −1 ( Q Mo ) Mo
Q + p Mo = Cm( Q Mo )
dQ
dD −1 ( Q Mo ) Mo
⇔ p Mo − Cm( Q Mo ) = − Q
dQ
p Mo − Cm( Q Mo ) dD −1 ( Q Mo ) Q Mo 1
⇔ Mo
= − Mo
=−
dD( p ) p Mo
Mo
rd
p dQ p
dp Q Mo
p Mo − Cm( Q Mo ) 1
⇒ IL = Mo
= − D Mo .
p E (p )
.free
p Mo − Cm( Q Mo )
2) La demande est élastique si E D ( p Mo ) > 1. On a I L = < 1, puisque Cm( Q Mo ) >
p Mo
1 D Mo
0. Donc − D Mo < 1 ⇒ E ( p ) > 1.
E (p )
.fr/
Sommaire
7.1 Exercices appliqués . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
a
Élimination itérative des stratégies strictement dominées . . . . . . . . . . . . . . . 212
scal.
Équilibres de Nash . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213
Équilibres de Nash . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
Équilibres de Nash . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
Équilibres de Nash . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
Équilibres de Nash . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
Équilibres de Nash : gains paramétriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223
fava
Groville Vs Mufflins : guerre ou paix ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225
Ne pas parler de politique en famille ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226
Tête à claque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228
Pierre-Feuille-Ciseaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229
Jeux séquentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230
rd
Jeu séquentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232
Jeux séquentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
7.2 Exercices théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238
.free
Avant-propos : « La théorie des jeux nées qui séparent ces deux dates fournissent
d’un Nobel à l’autre » Le Monde Économie l’occasion de mesurer l’évolution récente de la
31/10/2005 théorie des jeux et la progression de sa péné-
tration dans les différentes branches de l’ana-
John F. Nash, John C. Harsanyi et Reinhard lyse économique. Dans les années 1990, l’effort
.fr/
Selten reçoivent le prix Nobel de sciences éco- des chercheurs portait en priorité sur l’appro-
nomiques en 1994. En 2005, Robert J. Aumann fondissement et l’extension de ce que l’on ap-
et Thomas C. Schelling sont récompensés à leur pelle le « programme de recherche de Nash ».
tour par le jury de Stockholm. Les onze an-
c Pascal FAVARD Exercices de Microéconomie : Équilibre de Nash
De quoi s’agissait- il ? L’idée de Nash est d’abor- qui sont explorées par la théorie. Comment les
http
der les situations coopératives où les agents agents réagissent-ils lorsqu’il s’agit de parta-
parviennent à une entente par une voie non co- ger un gain, d’allouer une perte ou de négocier
opérative, à travers des modèles de négociation selon une procédure de type « c’est à prendre
explicites, ou seulement implicites. L’écono- ou à laisser » ? Les jeux expérimentaux ne sont
mie industrielle et l’économie internationale en pas nouveaux. L’un de leurs pionniers, Vernon
offrent des illustrations nombreuses et variées. Smith, a du reste reçu le prix Nobel en 2002.
://p
Les principales difficultés rencontrées par les Mais cette branche a connu au cours des dix
chercheurs dans cette direction résident dans dernières années une expansion très rapide et
la multiplicité fréquente des positions d’équi- elle accompagne aujourd’hui une grande partie
libre. En termes économiques, cela se traduit des recherches théoriques. Une deuxième voie
par des défauts de coordination entre les agents, consiste à dégager ce que les joueurs doivent
qui s’observent sur les marchés aussi bien que connaître sur le jeu lui- même et sur les connais-
dans les marchandages directs. Pour dépasser sances des autres joueurs pour aboutir aux so-
a
cet obstacle, ou tout au moins le contourner, lutions mises en évidence par la théorie. Cette
les théoriciens des jeux de cette période sui- recherche a conduit Robert J. Aumann, Ed-
scal.
vaient deux voies. L’une consistait à affiner la die Dekel, Adam Brandenburger et quelques
définition de l’équilibre, de manière à accroître autres à se pencher sur ce que l’on appelle les
ses exigences ; elle a été notamment empruntée systèmes de croyance des joueurs, c’est-à-dire
par MM. Selten et Aumann ; l’autre recherchait les croyances respectives que développent les
des critères permettant de sélectionner l’un des agents les uns envers les autres. C’est, en ef-
équilibres, elle a fait l’objet des travaux effec- fet, sur la base de ces croyances que les agents
fava
tués en collaboration par MM. Harsanyi et Sel- arrêtent leur décision. Cette investigation est
ten. Les questions soulevées par la multipli- conduite à un niveau logique, en lien avec les
cité des équilibres sont loin d’être résolues. Il travaux d’informatique théorique et d’intelli-
n’est pas encore aisé de prévoir aujourd’hui le- gence artificielle. Elle est également conduite
quel prévaudra dans une situation donnée, ni à un niveau psychologique dans une perspec-
de faire émerger par un raisonnement convain- tive dynamique qualifiée parfois d’« évolution-
rd
cant celui qui serait optimal. Mais la perspective niste ». Il s’agit alors de cerner les mécanismes
dans laquelle le problème est discuté a beau- d’apprentissage et de mimétisme, voire simple-
coup changé. Il ne s’agit plus de trouver sa ment d’empathie, sur lesquels s’appuient les
solution technique, mais de comprendre com- joueurs lorsqu’ils construisent leurs croyances
.free
ment il se pose aux joueurs, compte tenu de et qu’ils les révisent. Depuis peu de temps,
ce qu’ils savent ou croient savoir de la situa- une troisième approche semble s’ouvrir, grâce
tion dans laquelle ils opèrent. Pour ce faire, aux progrès réalisés par la neurologie cognitive,
les théoriciens des jeux disposent aujourd’hui favorisée, notamment, par les techniques de
de trois approches différentes, qu’ils peuvent l’imagerie cérébrale. Le projet de cette neuroé-
adopter séparément ou simultanément. En pre- conomie appliquée aux jeux vise à identifier les
.fr/
mier lieu, l’expérimentation permet d’observer processus neurophysiologiques qui guident le
les comportements des individus lorsqu’ils sont cerveau des individus lorsqu’ils effectuent leurs
placés dans des situations voisines de celles choix dans des situations d’interactions. Elle re-
a eu la trouille et a cherché à s’esquiver. Ce- graves désordres. C’est ce qu’ils ont fait, exac-
http
lui qui est resté obstinément sur sa trajectoire, tement comme le joueur américain désinvolte
c’est celui « qui en a... ». On dira que la co- le prévoyait : ils se sont efforcés de mainte-
opération des deux est profitable aux deux et nir leurs monnaies à l’intérieur d’une marge de
surtout que la non-coopération, la trahison de fluctuation vis-à-vis du dollar, subissant ainsi
l’un est, elle aussi, profitable aux deux ! On dira les errements des politiques budgétaire, écono-
aussi, et c’est là que le jeu de la Poule Mouillée mique voire militaire des Etats-Unis. Et comme
://p
prend tout son sens, que celui qui a choisi l’at- il s’agissait de fidèles alliés, ils se sont finale-
titude de coopération peut tolérer, voire recon- ment bien accommodés du système. Il faudra
naître comme légitime l’attitude « désinvolte », attendre pas mal d’années avant qu’une mon-
de non-coopération, de trahison diront les théo- naie « concurrente », l’Euro, émerge enfin. Les
riciens, de son partenaire. Un bel exemple de ce exemples de ces situations où celui qu’on quali-
jeu de la Poule Mouillée peut être trouvé dans fie d’« indélicat dominant » joue sa partie sur le
la célèbre affirmation d’un responsable des fi- dos des autres, abondent dans la vie sociale et
a
nances américaines après que le dollar a été dé- dans la vie économique : les rapports entre co-
taché de la référence Or : « le dollar est notre propriétaires pour le paiement de travaux d’in-
scal.
devise, mais c’est votre problème ». À ce mo- térêts communs, ceux entre fermiers pour des
ment, les Etats-Unis ont fait comprendre à leurs questions d’accès à l’eau, pour entretenir des
partenaires économiques et alliés qu’ils ne s’oc- voies d’accès, des canaux d’irrigation etc. en
cuperaient pas de la tenue du dollar contre sont des illustrations classiques et à la portée de
les autres monnaies. Ils suggéraient aux autres tous. Il n’est pas besoin d’avoir fait des études
pays de le faire à leur place pour éviter de très de mathématiques très poussées.
fava
7.1 Exercices appliqués
Exercice 71 : Élimination itérative des stratégies strictement dominées Soit la matrice de gains :
rd
J Joueur 2
Solution :
1) La stratégie Centre est strictement dominée par la stratégie Droite pour le joueur 2. Cette co-
http
lonne éliminée, les stratégies Milieu et Bas sont strictement dominées par la stratégie Haut pour
le joueur 1. Une fois ces deux lignes éliminées, la stratégie Droite est strictement dominée par la
stratégie Gauche.
J Joueur 2 J Joueur 2
s Gauche Centre Droite s Gauche Centre Droite
://p
Haut (4,3) (5,1) (6,2) ⇒ Haut (4,3) (5,1) (6,2)
Joueur 1 Milieu (2,1) (8,4) (3,6) Joueur 1 Milieu (2,1) (8,4) (3,6)
Bas (3,0) (9,6) (2,8) Bas (3,0) (9,6) (2,8)
2) L’équilibre de Nash en stratégies pures après élimination itérative des stratégies strictement do-
minées est : ENSP = ( Haut, Gauche).
a scal.
Exercice 72 : Équilibres de Nash Voici une matrice de gains associée à un jeu simultané avec
deux joueurs et deux stratégies par joueur :
J J2
s s21 s22
Solution :
1) Il n’y a pas de stratégie dominée. En revanche, les deux stratégies sont équivalentes pour le
joueur 1. Lorsque que le joueur 2 joue sa première stratégie, le joueur 1 est indifférent entre sa
première et sa seconde stratégie puisque toutes les deux lui font gagner 1. Lorsque le joueur 2 joue
.fr/
sa seconde stratégie, le joueur 1 est indifférent entre sa première et sa seconde stratégie puisque
toutes les deux ne lui font rien gagner ni rien perdre. Lorsque le joueur 1 joue sa première straté-
gie, le joueur 2 doit jouer sa première stratégie puisque 4 > 2. Lorsque le joueur 1 joue sa seconde
stratégie, le joueur 2 doit jouer sa seconde stratégie puisque 4 > 2.
1
Si α est plus petit (resp. grand) que 2 alors l’espérance de gain du joueur 2 est décroissante (resp.
croissante) en β. Le joueur 2 doit donc jouer sa seconde (resp. première) stratégie avec une proba-
bilité égale à un. Ce qui nous donne la correspondance de meilleure réponse suivante :
1
rd
0, si α < 2
β∗ (α) = ∈ [0, 1], si α = 1
2
.free
1
1, si α >
2
1. Pour que les corrections soient le plus claires possible, on ne considèrera que les stratégies mixtes non-
S
dégénérées. On notera EN = ENSP ENSM .
EN
s22 O 1
- α s22 O t 1
- α
1 1
a
s12 2 s11 s12 2 s11
scal.
Figure 7.1 : EN & OP
4) Seul le premier équilibre de Nash en stratégies pures est un optimum de Pareto : OP = (s11 , s21 ).
Exercice 73 : Équilibres de Nash Voici une matrice de gains associée à un jeu simultané avec
fava
deux joueurs et deux stratégies par joueur :
J J2
s s21 s22
Solution :
1) Il n’y a pas de stratégie dominée. Lorsque que le joueur 2 joue sa première stratégie, le joueur 1
http
doit jouer sa seconde stratégie puisque 1 > 0. Lorsque le joueur 2 joue sa seconde stratégie, le
joueur 1 doit jouer sa première stratégie puisque 4 > 0. Lorsque le joueur 1 joue sa première
stratégie, le joueur 2 doit jouer sa seconde stratégie puisque 1 > 0. Lorsque le joueur 1 joue sa
seconde stratégie, le joueur 2 doit jouer sa première stratégie puisque 4 > 0.
J J2 J J2
://p
s s21 s22 s s21 s22
⇒
s11 (0,0) (4,1) s11 (0,0) (4,1)
J1 J1
s12 (1,4) (0,0) s12 (1,4) (0,0)
si β < 54
1,
∗
α ( β) = ∈ [0, 1], si β = 45
rd
0, si β > 45
si α < 45
1,
.fr/
∗
β (α) = ∈ [0, 1], si α = 45
0, si α > 45
n o
Il y a donc un équilibre de Nash en stratégie mixte : ENSM = ( 45 , 15 ), ( 45 , 15 ) . Cet équilibre n’est
http
pas un optima puisque E J2 ( Gains) = E J1 ( Gains) = 4
5 < 1 < 4.
β
6
s21 1s
4 s
β∗ (α)
://p
5
α∗ ( β)
OP
EN
s22 s
a
-
O 4 α
5 1
s12 s11
scal.
Figure 7.2 : EN & OP
4) Les deux équilibres de Nash en stratégies pures, sont aussi les deux optima de Pareto : OP =
{(s11 , s22 ); (s12 , s21 )}
Exercice 74 : Équilibres de Nash Voici une matrice de gains associée à un jeu simultané avec
fava
deux joueurs et deux stratégies par joueur :
J J2
s s21 s22
Solution :
1) Il y a une stratégie strictement dominée pour le joueur 2, s22 et pour le joueur 1 la stratégie s11 est
http
faiblement dominée. Le joueur 2 ne jouera donc jamais sa seconde stratégie.
J J2 J J2
2) Il y a deux équilibres de Nash en stratégies pures. Le joueur 1 étant indifférent entre jouer sa pre-
mière ou sa seconde stratégie, celles-ci lui procurant le même gain, 4 : ENSP = {(s11 , s21 ); (s12 , s21 )} .
3) Calculons l’espérance de gains du joueur 1 en stratégies mixtes :
a
E J1 ( Gains) = α[4] + (1 − α)[4]
scal.
⇒ E J1 ( Gains) = 4
Fort logiquement cette espérance est indépendante d’α. Ce qui implique donc que tout α ∈ (0, 1)
maximise l’espérance de gain du joueur 1. Il y a donc un continuum d’équilibres de Nash en
stratégies mixtes. Le joueur 2 ne jouera jamais en stratégie mixte (β = 1) :
fava
ENSM = {α ∈ (0, 1)|((α, 1 − α); (1, 0))} .
Comme α 6= 1, aucun de ces équilibres n’est un optimum de Pareto, puisque E J2 ( Gains) < 4.
β
6
s21 1s s
rd
β∗ (α)
α∗ ( β)
OP
.free
EN
s22 -
α
O 1
s12 s11
.fr/
J J2
s s21 s22
Solution :
1) Il n’y a pas de stratégie strictement dominée. En revanche la stratégie s21 est faiblement dominée
fava
par s22 . Lorsque que le joueur 2 joue sa première stratégie, le joueur 1 doit jouer sa seconde straté-
gie puisque 1 > 0. Lorsque le joueur 2 joue sa seconde stratégie, le joueur 1 doit jouer sa première
stratégie puisque 2 > 1. Lorsque le joueur 1 joue sa première stratégie, le joueur 2 doit jouer sa
seconde stratégie puisque 2 > 1. Lorsque le joueur 1 joue sa seconde stratégie, le joueur 2 est
indifférent entre sa première et sa seconde stratégie puisqu’il obtient le même gain, 4.
J J2 J J2
rd
s s21 s22 s s21 s22
⇒
s11 (0,1) (2,2) s11 (0,1) (2,2)
J1 J1
.free
s12 (1,4) (1,4) s12 (1,4) (1,4)
2) Il y a deux équilibres de Nash en stratégies pures : ENSP = {(s11 , s22 ); (s12 , s21 )}.
3) Calculons l’espérance de gains du joueur 1 en stratégies mixtes :
.fr/
1
Si β est plus petit (resp. grand) que alors l’espérance de gain du joueur 1 est croissante (resp.
http 2
décroissante) en α. Le joueur 1 doit donc jouer sa première (resp. seconde) stratégie avec une
probabilité égale à un. Ce qui nous donne la correspondance de meilleure réponse suivante :
1
1, si β < 2
∗ 1
α ( β) = ∈ [0, 1], si β = 2
://p
1
0, si β >
2
β
fava
6
s21 1 s
β∗ (α)
α∗ ( β)
OP
1 s
2 EN
rd
s
.free
s22 -
α
O 1
s12 s11
n n oo
4) Il y a une infinité d’optima de Pareto : OP = (s11 , s22 ); β ∈ [ 12 , 1]|((0, 1); ( β, 1 − β)) . Notons
.fr/
que (s12 , s22 ) est un optimum mais n’est pas un équilibre de Nash.
Exercice 76 : Équilibres de Nash Voici une matrice de gains associée à un jeu simultané avec
deux joueurs et deux stratégies par joueur :
s s21 s22
Solution :
1) Il n’y a pas de stratégie dominée. Lorsque que le joueur 2 joue sa première stratégie, le joueur 1
doit jouer sa seconde stratégie puisque 4 > 1. Lorsque le joueur 2 joue sa seconde stratégie, le
joueur 1 doit jouer sa première stratégie puisque 3 > 0. Lorsque le joueur 1 joue sa première
stratégie, le joueur 2 doit jouer sa seconde stratégie puisque 0 > −1. Lorsque le joueur 1 joue sa
fava
seconde stratégie, le joueur 2 doit jouer sa première stratégie puisque 2 > −1.
J J2 J J2
1
Si β est plus petit (resp. grand) que 2 alors l’espérance de gain du joueur 1 est croissante (resp.
décroissante) en α. Le joueur 1 doit donc jouer sa première (resp. seconde) stratégie avec une
probabilité égale à un. Ce qui nous donne la correspondance de meilleure réponse suivante :
http
1
1, si β < 2
α∗ ( β) = ∈ [0, 1], si β = 1
2
1
0, si β >
2
://p
Calculons l’espérance de gains du joueur 2 en stratégies mixtes :
β
6
s21 1 s
rd
β∗ (α)
α∗ ( β)
OP
s
.free
1
2 EN
s22 s -
O α
3 1
4
s12 s11
.fr/
J J2
s s21 s22
k k
s11 , (0,1)
://p
2 2
J1
1 1
s12 (1,0) ,
2 2
a
Tableau 7.13 : Matrice de gains
scal.
En fonction des valeurs de k, k ∈ R, répondez aux questions suivantes en justifiant vos ré-
ponses :
1 – Y a-t-il des stratégies strictement dominées ?
2 – Déterminez les équilibres de Nash en stratégies pures.
3 – Déterminez les équilibres de Nash en stratégies mixtes, avec α (resp. β) la probabilité que J1
(resp. J2 ) joue s11 (resp. s21 ).
4 – Tracez les courbes de meilleures réponses avec en abscisse la stratégie de J1 .
fava
5 – Pour quelle(s) valeur(s) de k ce jeu est du type « Dilemme du prisonnier » ? Pourquoi ?
Solution :
1) Oui. Si k < 2, la première stratégie des deux joueurs est strictement dominée par la seconde
k 1
stratégie. En effet, dans ce cas on a < 1 et comme 0 < , si1 est dominée par si2 pour i = 1, 2.
2 2
2) Notons tout d’abord que ∀k ∈ R, (s12 , s22 ) est un équilibre de Nash et ((s12 , s21 ); (s11 , s22 )) n’en sont
rd
pas. La seule question est donc de trouver les valeurs de k telles que (s11 , s21 ) soit un équilibre
de Nash. Pour que cela soit un équilibre de Nash il faut qu’aucune déviation unilatérale soit
profitable à celui qui la fait. (s11 , s21 ) est donc un équilibre de Nash si k ≥ 2 :
.free
(s , s ) si k < 2,
12 22
ENSP =
{(s , s ); (s , s )} sinon .
12 22 11 21
ii. Si k ≥ 2 alors il y a deux équilibres de Nash en stratégies pures. Pour déterminer les équilibres
en stratégies mixtes il faut calculer les espérances de gains des deux joueurs.
α [ β ( k − 1) − 1] β + 1
⇒ E J1 ( Gains) = +
2 2
1
://p
Cette espérance est croissante en α si β(k − 1) − 1 > 0, donc si β > . Ce qui nous donne la
k−1
correspondance de meilleure réponse suivante :
1
0, si β <
k−1
1
∗
α ( β) = ∈ [0, 1], si β = (7.1)
k−1
a
1
1, si β >
k−1
scal.
Calculons l’espérance de gains du joueur 2 en stratégies mixtes :
αk 1
E J2 ( Gains) = β[ + 0(1 − α)] + (1 − β)[1α + (1 − α)]
2 2
β [ α ( k − 1) − 1] α + 1
⇒ E J2 ( Gains) = +
fava
2 2
1
Cette espérance est croissante en β si α(k − 1) − 1 > 0, donc si α > . Ce qui nous donne la
k−1
correspondance de meilleure réponse suivante :
1
0, si α <
k−1
rd
1
β∗ (α) = ∈ [0, 1], si α = (7.2)
k−1
1
1, si α >
.free
k−1
1 1
ENSM = ( , ), k ≥ 2.
k−1 k−1
∅ si k < 2,
.fr/
On a donc : ENSM =
( 1 , 1 ) sinon .
k−1 k−1
4) En utilisant (7.1) et (7.2), on peut tracer les courbes de meilleures réponses avec en abscisse la
stratégie de J1 .
α∗ ( β) α∗ ( β)
1 s
k −1
EN EN
a
s22 O s 1
- α s22 O s 1
- α
1
s12 s11 s12 s11
scal.
k −1
Figure 7.6 : EN
5) La caractéristique d’un jeu de type « dilemme du prisonnier » est que l’équilibre de Nash du jeu
fava
considéré n’est pas un optimum de Pareto. Si k ≥ 2 un des équilibres de Nash est (s11 , s21 ) c’est
aussi un optimum. Si k < 2 l’équilibre de Nash est(s12 ,s22 ) c’est aussi un optimum si k ≤ 1 mais
k 1
ce n’est pas un optimum si k ∈ (1, 2) puisque 2 ∈ 2, 1 . La réponse est donc : k ∈ (1, 2).
Exercice 78 : Groville Vs Mufflins : guerre ou paix ? Les deux grandes villes de la Présipauté
de Groland, Groville et Mufflins, ont des relations conflictuelles. Elles doivent faire séparément le
choix de la paix ou de la guerre. Si la paix est choisie par les deux villes, le gain est de quatre pour
rd
chacune d’elles, si c’est la guerre, le gain est de deux. Si les choix sont discordants, la ville ayant
choisit la guerre obtient six, l’autre n’obtenant rien.
1 – Décrivez l’ensemble des joueurs et leur ensemble de stratégies.
.free
2 – Est-ce un jeu simultané ?
3 – Écrivez ce jeu sous forme normale.
4 – Y a-t-il des stratégies dominées ?
5 – Y a-t-il des équilibres de Nash en stratégies pures ?
6 – Y a-t-il des équilibres de Nash en stratégies mixtes (Dessinez les fonctions de meilleure réponse
des deux joueurs) ?
7 – Y a-t-il un optimum de Pareto ?
.fr/
Solution :
1) Il y a deux joueurs : Groville (J1 ) et Mufflins (J2 ) et deux stratégies par joueur Si = { Guerre, Paix }
pour i = 1, 2.
http
2) C’est un jeu simultané puisque chaque joueur fait son choix sans savoir ce que joue l’autre joueur.
3) Jeu sous forme normale.
J Mufflins
://p
s Guerre Paix
1) C’est un jeu simultané à deux joueurs, Casimir et Sidonie. Ils ont le même espace de stratégies
(Droite, Gauche).
s Droite Gauche
Cette espérance est croissante (↓) en q si r > 32 (r < 23 ). L’espérance de gains de Sidonie est :
r ∗ (q) 1
Droite 1 tENSP
rd
q ∗ (r )
2
.free
3
2
ENSP
Gauche t
.fr/
-
1 q
Gauche Droite
Figure 7.7 : Meilleures réponses : Jeu de mouvement
Exercice 80 : Tête à claque Casimir et Sidonie se mettent face à face avec à côté d’eux un
minuteur qui sonnera dans une minute. A la sonnerie, simultanément, ils peuvent se gifler aussi
://p
fort qu’ils veulent puisque le jeu n’est pas répété. Si un des deux s’enfuit avant la sonnerie, son
gain est nul et l’autre obtient quatre. S’ils s’enfuient exactement en même temps, ils gagnent deux
et s’ils se giflent, ils perdent deux.
1 – Écrivez ce jeu sous forme normale.
2 – Y a-t-il des stratégies dominées et des optima de Pareto ?
3 – Y a-t-il des équilibres de Nash en stratégies pures ?
4 – Y a-t-il des équilibres de Nash en stratégies mixtes (Dessinez les fonctions de meilleure réponse
a
des deux joueurs) ?
scal.
Solution :
1) Chacun des deux joueurs a deux stratégies : s’enfuir ou rester.
J Sidonie
s Fuit Reste
fava
Fuit (2,2) (0,4)
Casimir
Reste (4,0) (−2,−2)
2) Il n’y a pas stratégie strictement dominée. Les trois optima de Pareto sont :
rd
OP = {( Fuit, Fuit); ( Fuit, Reste); ( Reste, Fuit)} .
1 ; EN 2
.free
3) Il y a deux équilibres de Nash : ENSP = ENSP SP = {( Fuit, Reste ); ( Reste, Fuit )}.
4) Soit q (r) la probabilité que Casimir (Sidonie) fuit.
1 1
Cette espérance est croissante (↓) en
n r si q < 2 (qo > 2 ). Il y a un équilibre de Nash en stratégies
mixtes non-dégénérées : ENSM = ( 12 , 12 ); ( 21 , 12 ) .
r
http
6
1
ENSP
Reste 1r
r ∗ (q)
://p
1 r ENSM
2
q ∗ (r )
2
ENSP
Fuit r -
1
2 1 q
Fuit Reste
Figure 7.8 : Meilleures réponses : Courage fuyons
a scal.
Exercice 81 : Pierre-Feuille-Ciseaux Casimir et Sidonie jouent à « Pierre-Feuille-Ciseaux », le
gagnant obtient deux points et le perdant rien. Les points sont partagés en cas d’égalité.
1 – Décrivez l’ensemble des joueurs et leur ensemble de stratégies.
2 – Est-ce un jeu simultané ?
3 – Écrivez ce jeu sous forme normale.
4 – Y a-t-il des stratégies dominées ?
fava
5 – Y a-t-il des équilibres de Nash en stratégies pures ?
6 – Y a-t-il des équilibres de Nash en stratégies mixtes (Dessinez les fonctions de meilleure réponse
des deux joueurs) ?
Solution :
1) Chacun des deux joueurs a le choix entre trois stratégies : Pierre, Feuille et Ciseaux.
2) Oui, c’est un jeu simultané.
rd
3) Jeu sous forme normale :
J Sidonie
.free
s Pierre Feuille Ciseaux
4) Il n’y pas de stratégie dominée. Toutes les possibilités sont des optima.
5) Non, il n’y pas d’équilibre de Nash en stratégies pures.
6) Soit q1 et q2 (resp. r1 et r2 ) la probabilité que Casimir (resp. Sidonie) joue Pierre et celle qu’il
http
(resp. elle) joue Feuille. ECasimir ( Gains) = q1 (r1 + 0r2 + 2(1 − r1 − r2 )) + q2 (2r1 + 1r2 + 0(1 − r1 −
r2 )) + (1 − q1 − q2 )(0r1 + 2r2 + 1(1 − r1 − r2 )) = q1 (r1 + 2(1 − r1 − r2 )) + q2 (2r1 + r2 ) + (1 − q1 −
q2 )(2r2 + 1 − r1 − r2 ) = q1 (1 − 3r2 )) + q2 (3r1 − 1) + (1 − r1 + r2 ). Donc l’espérance est croissante
(↓) en q1 si r2 < 13 (r2 > 13 ) et croissante (↓) en q2 si r1 > 1
3 (r1 < 31 ).
1 1 1 1 1 1
ENSM = {( , , ), ( , , )}.
3 3 3 3 3 3
Solution :
rd
1) Il faut dessiner l’arbre du jeu :
E
.free
Entrer Entrer
H
0
5
Punir Punir
.fr/
1 −1
0 −1
s Punir Punir
H
fava
CP CP
E E
0 0
Punir
Ω3 Punir Punir
Ω4 Punir
.free
0 −1 −3 −1
1 −1 +1 −1
Exercice 83 : Jeu séquentiel Soit le jeu Π à deux joueurs et trois étapes décrit par l’arbre de
http
jeu suivant :
J1
L R
://p
J2 J2
L0 R0 L0 R0
J1 J1 J1 J1
Solution :
1) (cf. Table 7.19)
2) La matrice du jeu sous forme normale :
rd
J Joueur 2
s L0 L0 L0 R0 R0 L0 R0 R0
.free
LL00 − (2,2) (2,2) (2,0) (2,0)
LR00 − (0,2) (0,2) (0,0) (0,0)
Joueur 1
RL00 − (0,0) (0,2) (0,0) (0,2)
RR00 − (2,0) (1,1) (2,0) (1,1)
Π =
3) Le jeu Π a deux équilibres de Nash en stratégies pures : ENSP {[ LL00 −, ( L0 , L0 )] ; [ LL00 −, ( L0 , R0 )]}.
4) Ce jeu à trois sous-jeux en comptant lui-même (cf. Figure 7.11), donc : SJ Π = {Π, Π1 , Π2 }.
L R
J2 J2
L0 R0 L0 R0
://p
J1
Π1 J1 J1
Π2 J1
2 0 2 0 0 2 0 1
2 2 0 0 0 0 2 1
a
Figure 7.11 : Sous jeux de Π
scal.
5) Le jeu Π admet un seul EPSJ : EPSJ Π = {(( L, L00 ), L0 )}.
Exercice 84 : Jeux séquentiels Soit Ω, le jeu séquentiel à deux joueurs décrit par l’arbre de jeu
suivant :
fava
J1
L R
J2
+2
+2
rd
L0 R0
J1
+3
+1
.free
L00 R00
J2 J2
+2 −2 −2 +2
−2 +2 +2 −2
.fr/
L R
J2 J2
L0 R0 L0 R0
://p
J1 J1 J1 J1
1 4 0 3 5 0 0 1
1 0 4 3 1 0 0 5
a scal.
1 – Combien d’étapes y a-t-il dans chacun de ces jeux ?
2 – Écrivez ces jeux sous forme d’une matrice de gains la plus simple possible.
3 – À partir de ces matrices déterminez les équilibres de Nash en stratégies pures de ces jeux.
4 – Déterminez les sous-jeux de ces deux jeux.
fava
5 – Déterminez tous les équilibres parfaits en sous-jeux de ces jeux.
6 – Le concept d’équilibres parfaits en sous-jeux a-t-il un intérêt ?
Solution :
s L0 − R0 L00 R0 R00
s L0 L0 L0 R0 R0 L0 R0 R0
Ω =
3) Le jeu Ω a deux équilibres de Nash en stratégies pures : ENSP {[ L−, ( R0 , L00 )] ; [ L−, ( R0 , R00 )]}.
Le jeu Γ a trois équilibres de Nash en stratégies pures :
a scal.
Γ
( L, R00 −), ( R0 , R0 ) ; ( R, L00 −), ( L0 , L0 ) ; ( R, L00 −), ( R0 , L0 ) .
ENSP =
4) Chacun de ces jeux à trois sous-jeux en comptant lui-même (cf. Figure 7.12) et (cf. Figure 7.13),
donc : SJ Ω = {Ω, Ω1 , Ω2 } et SJ Γ = {Γ, Γ1 , Γ2 }.
fava
J1
L R
J2
rd
+2
+2
L0 R0
J1
.free
+3
Ω1
+1
L00 R00
J2
Ω2 J2
L R
J2 J2
L0 R0 L0 R0
://p
J1
Γ1 J1 J1
Γ2 J1
1 4 0 3 5 0 0 1
1 0 4 3 1 0 0 5
a
Figure 7.13 : Sous-jeux de Γ
scal.
5) Calculons les EPSJ
i. Le sous-jeu Ω2 n’admet pas d’équilibre de Nash en stratégies pures. Soit q (resp. r) la probabilité
fava
que J1 (resp. J2 ) joue L00 .
r
http
L00 1
://p
q ∗ (r )
1 EN Ω2 r ∗ (q)
2
•
R00 q
O 1 1
2
a
R00 L00
Figure 7.14 : Équilibre de Nash : Sous-jeu Ω2
scal.
n o
ii. Le sous-jeu Ω1 admet un équilibre de Nash : EN Ω1 = ( 21 , 12 ), L0 , ( 12 , 12 ) . En effet si J2 joue L0
fava
il gagne 1 alors que s’il joue R0 il aura une espérance
n nulle, E Jo
de gains 2
( Gains EN Ω2 ) = 0.
iii. Le jeu Ω admet donc un seul EPSJ : EPSJ Ω = R, ( 12 , 12 ) , L0 , ( 21 , 12 ) . En effet, si J1 joue L il
gagne 2 alors que s’il joue R il gagnera 3 puisque J2 jouera L0 .
Γ1
iv. Le sous-jeu Γ1 admet un équilibre de Nash en stratégies pures : ENSP = { R00 , R0 }. Soit q (resp.
r) la probabilité que J1 (resp. J2 ) joue L00 (resp. L0 ). E J1 ( Gains) = qr + (1 − q)(r + 3) = r − 3q + 3.
Cette espérance est décroissante en q donc q = 0. E J2 ( Gains) = rq + (1 − r )(q + 3) = q + 3 − 3r.
rd
Cette espérance est décroissante en r donc r = 0. Il n’y pas d’équilibre de Nash en stratégies
mixtes non-dégénérées dans ce sous-jeu, donc EN Γ1 = { R00 , R0 }.
Γ2
v. Le sous-jeu Γ2 admet deux équilibres de Nash en stratégies pures : ENSP = {[ L00 , L0 ] ; [ R00 , R0 ]}.
Soit q (resp. r) la probabilité que J1 (resp. J2 ) joue L00 (resp. L0 ). E J1 ( Gains) = 5qr + (1 − q)(1 −
.free
r ) = q(6r − 1) + 1 − r. Cette espérance est croissante (↓) en q si r > < 16 ). E J2 ( Gains) =
1
6 (q
rq + (1 − r )(5 − 5q) = rq + 5 − 5q − 5r + 5qr = r (6q − 5) + 5 − 5q. Cette espérance est crois-
sante (↓) en r si q > 65 (q < 65 ). Il yn a un équilibre
o de Nash en stratégies mixtes non-dégénérées
Γ2 Γ2
dans ce sous-jeu, donc ENSM = ( 65 , 16 ), ( 16 , 65 ) . E J1 ( Gains ENSM ) = q(6r − 1) + 1 − r = 56 et
Γ2
E J2 ( Gains ENSM ) = r (6q − 5) + 5 − 5q n= 56 . h i o
vi. Le jeu Γ admet trois EPSJ : EPSJ Γ = [( R, L00 ) , L0 ] ; R, ( 56 , 61 ) , ( 16 , 56 ) ; [( R, R00 ) , R0 ] . Pour
.fr/
déterminer ces trois EPSJ, il suffit de comparer le gain de J1 à l’équilibre de Nash du sous-jeu Γ1,
i.e. 3 avec le gain qu’il obtient dans chacun des trois équilibres de Nash du sous-jeu Γ2 , i.e. 5, 1
5
et .
6
r
http
EN2Γ2
L00 1 •
://p
q ∗ (r )
r ∗ (q)
EN3Γ2
1 •
EN1Γ2
6
R00 • q
O 5 1
6
a
R00 L00
Figure 7.15 : Équilibre de Nash : Sous-jeu Γ2
scal.
6) Dans le cas du jeu Ω il existe au moins deux équilibres de Nash qui ne sont pas EPSJ et au moins
un pour Γ. C’est donc une méthode pour éliminer des équilibres de Nash non « consistents ».
Notons, de plus, que dans les deux jeux, un des EPSJ contient des actions « mixtes », auriez-vous
été capables de trouver ces équilibres en utilisant (cf. Table 7.20) et (cf. Table 7.21) ?
fava
7.2 Exercices théoriques
rd .free
.fr/
G OLLIER, C. (2004). The Economics of Risk and Time. MIT press Cambridge, MA.
H ARA, C., S EGAL, I. et TADELIS, S. (1997). Solutions Manual for Microeconomic Theory by
Andreu Mas-Colell, Michael D. Whinston, and Jerry R. Green. Oxford University Press.
fava
H INDRIKS, J. et M YLES, G. D. (2006). Intermediate Public Economics. MIT press Cambridge, MA.
L AFFONT, J.-J. et M ARTIMORT, D. (2009). The Theory of Incentives : the principal-agent model.
Princeton university press.
L AFFONT, J.-J. et T IROLE, J. (1993). A Theory of Procurement and Regulation. MIT press Cam-
bridge, MA.
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M AS -C OLELL, A., W HINSTON, M. D. et G REEN, J. R. (1995). Microeconomic Theory. Oxford
university press New York.
S ALANIÉ, B. (2000). The Microeconomics of Market Failures. MIT press Cambridge, MA.
S ALANIÉ, B. (2005). The Economics of Contracts : a primer. MIT press Cambridge, MA.
://p
S ALANIE, B. (2011). The Economics of Taxation. MIT press Cambridge, MA.
T IROLE, J. (1988). The Theory of Industrial Organization. MIT press Cambridge, MA.
a
VARIAN, H. R. (1984). Microeconomic Analysis. Norton New York.
scal.
fava
rd .free
.fr/
http
Liste des figures
://p
Page
Bien Épargne, 98
://p
inférieur, 11, 25 Équation de Slutsky, 38
normal, 11, 25 Équilibre
numéraire, 25, 32, 36, 52 monopole, 166, 168, 169, 171, 174, 178, 181,
Boîte d’Edgeworth, 137, 143, 148, 151, 157, 160 206
décentralisé, 137, 143, 148, 151, 154, 157, 160
Charge morte, 171, 187, 197, 201
marché concurrentiel, 107, 112, 116, 129, 133,
Choix intertemporels, 97, 206
166, 168, 171
a
Coefficient d’aversion
Équilibre Parfait en Sous-Jeux, 230, 232, 234
absolue, 94
Équilibre de Nash en
scal.
relative, 94
stratégies mixtes, 213, 215, 217, 219, 221, 223,
Contrainte budgétaire, 3, 4, 9, 11, 15, 19, 38, 45
226, 228, 229
Contrainte budgétaire intertemporelle, 98
stratégies pures, 212, 213, 215, 217, 219, 221,
Courbe d’Engel, 7, 11, 25
223, 225, 226, 228–230, 232, 234
Courbe d’indifférence, 4, 7, 9, 11, 15, 20, 21, 25,
Équivalent certain, 93
36, 38, 45, 137, 143, 148, 151
Espace de consommation, 3, 4, 6, 11, 45
fava
Courbe d’isoproduction, 54, 64, 78, 84
Externalité
Courbe des contrats, 137, 143, 148, 151, 157, 160
négative, 91
Court terme Vs long terme, 60, 69, 107, 129, 166
Fonction
Demande
de dépense, 38, 45, 52
hicksienne, 38, 45, 52
Fonction d’utilité
marshallienne, 22, 25, 38, 45, 49
autres, 4, 7, 11, 20, 49
rd
totale, 107, 112, 191
Cobb-Douglas, 15, 32, 136, 154
Demande conditionnelle de facteur, 64, 73
indirecte, 38, 45, 51
Discrimination
intertemporelle, 97
degré 2, 185, 191
.free
Leontief, 15, 21, 38, 148, 157
degré 3, 174, 178, 197, 201
linéaire, 15, 18, 45, 143, 157
parfaite, 171, 174, 178, 184
quasi-linéaire, 15, 25, 36, 52, 151
Effet revenu et effet substitution, 22, 25, 32, 38, vNM, 91, 93, 95
98 Fonction de coût
Élasticité fixe, 68, 69, 107
.fr/
prix, 22, 38, 50, 73, 79, 84, 134, 187, 208 marginal, 60, 68, 69, 107
prix croisés, 38, 50 moyen, 60, 68, 69, 107
revenu, 25, 38, 50 total, 54, 64, 69, 73, 79, 84, 107, 129, 133
Ensemble de production, 89 Fonction de production
autres, 60, 154 Surplus
http
Cobb-Douglas, 54, 73, 78, 129, 154 État, 116
Leontief, 84 consommateur, 22, 25, 52, 116, 174, 178
quasi-linéaire, 64 producteur, 73, 79, 116, 178, 199, 201
Fonction de recette, 169, 178 social, 112, 116, 122, 169, 178, 182, 197, 207
Forme
Tarif binôme, 174, 191
extensive, 230
://p
Taux
normale, 230
d’actualisation, 99
Frontière des possibilités de production, 157, 160
d’escompte, 206
Indice de Lerner, 187, 208 d’intérêt, 97, 99
Taxe
Meilleur choix, 4, 9, 11, 15, 18, 21, 32, 36, 38, 49,
à l’unité, 19, 123, 134
98, 112
ad-valorem, 112
Monopole
a
TmS, 11, 15, 18, 25, 32, 137, 143, 148, 151
multiproduit, 168
TmST, 54, 65, 80
scal.
Offre
VAN, 101
entreprise, 55, 64, 68, 69, 73, 79, 84, 107, 112,
Variation
166
équivalente, 52
totale, 107, 134, 166
compensatoire, 52
Optimum de Pareto, 137, 143, 148, 151, 154, 157,
Vecteur input-output, 71
160, 174, 207, 213, 215, 217, 219, 221, 223,
fava
225, 228
Quota
consommation, 36, 38
rd
importation, 123