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Confort et traitement d’air

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Chapitre 1 : Le confort

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Sommaire

Qu'est-ce que le confort ? 3

Définition 3
Effets positifs 3
Le corps humain, machine thermique 5
Cycle énergétique 5
Température d'équilibre 6
Le corps humain échange avec l'ambiance 7
Modes d'échange 7
Processus de l'échange 8
Le corps humain module son échange avec l'ambiance 9
Facteurs de modulation 9
Influence du type d'activité 9
Influence de l'ambiance 10
Les plages de confort 11
Définition 11
Paramètres 11
Les principaux facteurs de confort 13
Diversité des facteurs 13
Domaines concernés 13
Les facteurs de confort liés à la climatisation 14
Cinq facteurs de confort 14
Qualité de l'air 14
Température 16
Humidité relative 20
Vitesse de l'air 20
Niveau sonore 25
Les facteurs de confort liés à l'aménagement du local 26
Trois facteurs de confort 26
Couleur 26
Espace visuel 26
Eclairage 26
Les facteurs de confort liés à la conception du bâtiment 27
Trois facteurs de confort 27
Qualité de l'air 27
Niveau sonore 27
Température 28

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Qu'est-ce que le confort ?

Définition Nous appelons confort tout ce qui contribue au bien-être dans notre
environnement thermique. La définition officielle du confort est
« l’absence d’inconfort ».
La majorité des tests concernant le confort se traduisent par la notion de
« pourcentage d’insatisfait », c’est à dire de personnes ressentant un
inconfort.
Chacun recherche son "mieux-être" : n'avoir ni trop chaud, ni trop froid,
sans vivre dans une "atmosphère aseptisée", mais dans une ambiance
proche de ce qu'offre la nature (Alain Sambussy, EDF - DDSC).
C'est ainsi une notion complexe, essentiellement subjective et, de ce fait,
difficile à cerner.
En première approche, on peut définir le confort d'un local par :
• une bonne température,
• une bonne régulation,
• une bonne diffusion de l'air.
On verra plus loin que d’autres critères interviennent.

Effets positifs Le confort a des effets très positifs sur l'individu :

• Il améliore son comportement, entraînant le plein effet de ses qualités
naturelles.
− C'est un facteur de sociabilité.
• Il facilite sa concentration mentale, permettant une meilleure
efficacité dans le travail.
− C'est un facteur de productivité.

Sociabilité

Confort
Productivité

C'est pourquoi la climatisation et l'efficacité dans le travail sont

étroitement liées (voir le diagramme à la page 4).

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Qu'est-ce que le confort (suite) ?

Effets positifs Une bonne climatisation du lieu de travail améliore les performances du
(suite) personnel : force physique, habileté manuelle, vitesse de travail et
efficacité, performances intellectuelles.
Elle contribue aussi à la satisfaction des occupants.

risque d'accident
% hommes

40

30

20 femmes

10 température
ambiante
0
10 15 20 23 25 30 31˚C
100

90

80
main : force et performance
mouvement 70 intellectuelle

60

50

habilité manuelle,
sensibilité vitesse de travail
efficacité
indice de satisfaction

Le confort passe par :

• une bonne température,
• une bonne régulation,
• une bonne diffusion.

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Le corps humain, machine thermique

Cycle On peut comparer le corps humain à une machine thermique qui travaille
énergétique en circuit fermé :
Phase 1 : Production d'énergie
Phase 2 : Utilisation de l'énergie

Production La phase de production d'énergie est la suivante :

d'énergie

Combustion Production Stockage de

d'énergie l'énergie

Etape Action

1 Le corps humain consomme un combustible : les aliments.

2 Il produit de l'énergie par réaction chimique, avec

dégagement de chaleur : la réaction est exothermique.

3 Cette énergie est stockée sous la forme de réserves

énergétiques.

Utilisation L'énergie stockée est alors utilisée de deux manières :

de l'énergie
• par les fonctions vitales, qui sont automatiques :
battements du cœur, respiration, sécrétions, mouvements musculaires
inconscients (c'est ce que l'on appelle le "métabolisme basal").
• par les fonctions mécaniques, qui sont volontaires :
travail physique, travail intellectuel, évolutions sportives (la demande
d'énergie est alors variable et peut être considérable).

Etape Action

1 Il y a appel d'énergie.

2 Une réaction chimique exothermique se déclenche avec :

• dégradation de la matière énergétique stockée,
• production d'énergie,
• création de gaz carbonique et d'eau,
• dégagement de chaleur.

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Le corps humain, machine thermique (suite)

Température Comme la plupart des machines thermiques, le corps humain a une

d'équilibre température d'équilibre et de rendement optimum : elle est proche de
37°C.
Cependant, deux causes de dysfonctionnement peuvent se présenter :
• augmentation de la température interne du corps,
• diminution de la température interne du corps.

Augmentation Dans la majeure partie des cas, le corps humain produit plus de calories
de la que nécessaire et ne peut évacuer l'excédent. Sa température interne
température dépasse la valeur d'équilibre et il y a surchauffe.
interne

SI ALORS

La L'individu subit les effets négatifs suivants :

température • une sensation de malaise qui va croissant,
interne
• un état léthargique,
augmente
• une diminution sensible, voire une disparition des
performances physiques et intellectuelles.
Le rendement baisse.

Diminution A l'inverse, si le corps humain évolue dans une ambiance trop froide, il
de la subit une déperdition importante de calories. Sa température interne
température diminue au-dessous de la valeur d'équilibre et il y a sous-refroidissement.
interne

SI ALORS

La Le corps humain subit les effets négatifs suivants :

température • une sensation de faiblesse,
interne
• une consommation des réserves énergétiques pour
diminue
lutter contre le refroidissement (par exemple,
tremblement générateur de chaleur),
• une diminution rapide de l'énergie (le corps se
recroqueville pour diminuer la surface d'échange
avec l'extérieur),
• un ralentissement de toutes les fonctions, y compris
les fonctions vitales, à l'extrême.
Le rendement baisse très rapidement.

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Le corps humain échange avec l'ambiance

Modes Pour maintenir sa température d'équilibre, le corps humain doit échanger

d'échange avec l'ambiance dans laquelle il évolue.
Cet échange peut s'effectuer de trois manières :
• par convection,
• par rayonnement,
• par évaporation.

Echange par Quand la température de l'air est différente de celle du corps, il y a

convection échange par convection

Si
La température de l’air est
inférieure à celle du corps
La température de l’air est
supérieure à celle du corps
Alors
L’air mis en contact avec le corps :
• s’échauffe,
• se déplace vers le haut.
L’air mis en contact avec le corps :
• se refroidit,
• se déplace vers le bas.

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Le corps humain échange avec l'ambiance (suite)

Modes
d’échange
(suite)

Echange par La chaleur émise par le corps rayonne vers les surfaces froides
rayonnement environnantes. Le corps perd de la chaleur. Par contre, si les surfaces
environnantes sont chaudes, le corps gagne de la chaleur. C’est le principe
du chauffage rayonnant.

Echange par Lors de la transpiration, il y a émission d’eau :

évaporation 1. L'eau monte par tous les pores jusqu'à la surface de la peau.
2. Elle s’évapore en utilisant la chaleur interne du corps.
3. Cette évaporation provoque un refroidissement du corps.
La transpiration est ainsi un phénomène d’autodéfense pour abaisser la
température interne du corps.

Processus de
l'échange

Déclenchement Le corps humain et l'ambiance se mettent à échanger en cas de :

de l'échange • différence de température (variation de chaleur sensible),
• différence de tension de vapeur (variation de chaleur latente).

Vecteurs de Cet échange utilise alors deux vecteurs :

l'échange • la peau : 88 % (pour les trois modes d'échange),
• les poumons : 12 % (seul l'échange par évaporation utilise aussi les
poumons).
Le schéma suivant indique la répartition des échanges entre les vecteurs :

convection rayonnement
26 % 42 %

évaporation par la peau 88 %

20 %

par les poumons 12 %

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Le corps humain module son échange avec l'ambiance

Facteurs de L'échange du corps humain avec l'ambiance varie en fonction :

modulation • des réactions chimiques internes liées à la consommation d’énergie
provoquée par l’activité,
• de la température interne du corps, donc de la nécessité ou non de
rétablir la température d’équilibre,
• de l’ambiance externe (niveau de température et d’hygrométrie).

Influence Ainsi, la quantité de chaleur totale dégagée par le corps varie d'abord avec
du type le type d’activité.
d'activité

Exemples Le diagramme suivant indique les corrélations entre l'activité menée et la

quantité de chaleur totale dégagée :

Chaleur totale dégagée (en air calme)

W
Mouvement violent 700
bulbe
Marche 7,5 km/h 640
600
15˚ C

C
20˚

Scieur de bois
˚C
500
32 C
25

˚C
˚
30

Joueur de bowling
Marche 6 km/h 400
Travail très fatigant 375
e
nc

Marche 4,5 km/h

bia

Garçon de café 300

am

Travail normal
Marche 3 km/h
T˚

Danse lente 200

Travail léger 175
Employé de bureau
Homme au repos 100

Eau dégagée kg/h 0

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
Chaleur latente W
0 100 200 300 400

On peut remarquer sur ce diagramme les différences de dégagement de

chaleur totale pour deux types d'activité :
• Pour une marche rapide à 7,5 km/h : Q = 640 W.
• Pour un travail léger : Q = 175 W.

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Le corps humain module son échange avec l'ambiance (suite)

Influence de Pour une même quantité de chaleur totale dégagée, donc pour une même
l'ambiance dépense d’énergie, le corps module la répartition entre chaleur sensible et
chaleur latente en fonction de la température ambiante.

Chaleur Chaleur
sensible latente

Autrement dit, il répartit cette chaleur totale en fonction de la différence

entre la température du corps et la température ambiante.

Exemples Pour un travail très fatigant qui dégage une chaleur totale de 375 watts, on
observe que les chaleurs sensible et latente varient avec la température
ambiante :

Température ambiante + 15°C + 32°C

Chaleur totale (watts) 375 375

Chaleur sensible en watts 245 75

Chaleur latente en watts 130 300

Ainsi, dans une température ambiante modérée, le système de

thermorégulation du corps essaiera automatiquement de modifier la
température cutanée et la sécrétion sudorale pour maintenir l’équilibre
thermique (Voir norme ISO 7730).

Données Voir en annexe (chapitre 7) les tableaux de calcul des charges

de base calorifiques en conditionnement d'air de A. Libert : pour une
température sèche et une humidité relative données d'un local, ces
tableaux indiquent les correspondances entre :
• le type d'activité (ainsi que le lieu d'activité) et
• les apports en vapeur d'eau dégagée, chaleur latente, chaleur sensible et
chaleur totale.

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Les plages de confort

Définition Après une série de tests auprès d'un échantillonnage de population, des
chercheurs ont pu établir des plages de confort, c'est-à-dire des zones de
température et d'humidité agréables au plus grand nombre.

Paramètres Les diagrammes suivants permettent d'identifier différentes plages de

confort. Cependant ils n'établissent pas de lois car la sensation de confort
reste subjective.

Diagramme de Le diagramme de température et d’humidité indique les deux plages de

température et confort, A en régime hiver, B en régime été.
d'humidité
Les paramètres retenus sont :
• la température sèche,
• la température humide (ou l’humidité relative).

%% % %
0 1 00 90 80 70
30 3
%

humidité relative
se trouvant à l'aise 60
98 94 84 70 50 32 16 6 0
%
50
température humide en ˚C

94
Proportion de sujets

%
é

25 25
ét

80 40
d'
le

75
ab

%
ré

60 30
ag
ne

34
zo

20 20 %
12 20
0
B %
10
15 15
25
A
0
20
10 0 r 3 7
2 ive 52
ise

d'h
l'a

b le 65
a
tà

a gré 7 5
an

ne 84
zo
uv

5
tro

15 91
0 14 30 48 65 81 97
se

Proportion de sujets

0
0 15 20 25 30 35
température séche en ˚C
A et B = zones agréables

Note :
Ce diagramme doit être exploité avec précaution et seulement à titre
informatif. Il ne précise pas en effet les conditions précises des tests :
type de vêtements, genre d'activité, habitudes des sujets testés...

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Les plages de confort (suite)

Paramètres
(suite)

Diagramme de Ce deuxième diagramme indique une plage de confort liée à un autre

vitesse d'air paramètre important, celui de la vitesse d'air.

18

75
17

70
25

16
65
15
14

60

vitesse d'air
13

comprise
55

entre 0,15 et ible

miss
12

20

0,25 m/s ad
ne in
50

zo
0
11

10
ε=

90
ε=

ent
45

80

ffem
ε=

tou
70

e d'é
=
ε

b
cour
60

ε=
15
50 ible
ε=
ad miss
ε=
40 zone
30
zone de confort ε=
10

20
ε=

10
ε=

le
issib
inadm
zone

6 7 8 9 10˚C 11 12 13 14 15˚C 16 17 18 19 20˚C 21 22 23 24 25˚C 26 27 28 29 30˚C 31 32 33 34 35˚C 36 37 38 39 40˚C 41 42 43

790 0,800 0,810 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890
température ambiante en ˚C
450
650

600

550

40
500

Note :
Ce diagramme doit être exploité avec précaution pour les mêmes raisons
que précédemment.
A titre d’exemple :
Dans une piscine, l’ambiance se situe entre 26° C et 27°C avec une
hygrométrie pouvant varier de 60% à 70%. Cela n’entraîne pas de
sensation d’étouffement.
Par contre, une personne assise dans une ambiance à + 18°C avec une
humidité de 70% ressent une très forte impression de froid.

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Les principaux facteurs de confort

Diversité des Certains auteurs citent plus d’une quinzaine de paramètres susceptibles
facteurs d’influer sur la perception de confort.
La figure suivante énumère les facteurs influents de confort pour l'être
humain :

PRESSION
ATMOSPHERIQUE

RADIATION
LUMIERE

COULEUR DES PAROIS

HUMIDITE

RENOUVELLEMENT D'AIR

VITESSE
TEMPERATURE
PARTICULES DE L'AIR ET DES PAROIS

IONS
BRUIT

INFRASONS

DISSOLVANTS
ELECTRICITE
STATIQUE

VIBRATIONS

Domaines Ces facteurs de confort peuvent être diversement liés :

concernés • soit à l’installation de climatisation,
• soit à l’aménagement du local,
• soit à la conception du bâtiment et à son environnement.

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Les facteurs de confort liés à la climatisation

Cinq facteurs Pour être efficace, l'installation de climatisation doit prendre en compte :
de confort • la qualité de l'air (pureté),
• la température,
• l'humidité relative,
• la vitesse de l'air,
• le niveau sonore.

Qualité de l'air

Sources de A l'intérieur d'un local, divers éléments contribuent à la pollution de l’air :

pollution
• les odeurs diverses : bio-effluents d’origine humaine ou animale,
odeurs de cuisine, fumée de tabac, effluves chimiques ...
• la concentration en gaz carbonique :
L’activité humaine entraîne un dégagement de gaz carbonique qui varie
selon le type d'activité :
2
− travail lourd : 45 l/h de CO
− travail léger : 25 l/h
− repos : 20 l/h
2
(La teneur en CO ne doit pas dépasser 0,15 %).
• la surcharge en poussières d’origine atmosphérique ou industrielle,
• l'amélioration de l'étanchéité des bâtiments récents :
L’amélioration des bâtiments, qui limite les renouvellements d’air
incontrôlés, facilite la concentration des matières plus ou moins nocives
et odorantes émises dans leur enceinte.
Il en résulte une sensation de confinement, voire d’étouffement, qui est
parfois insupportable, même lorsque les normes en vigueur sont
respectées.

Limites des Les recherches récentes du Professeur Fanger concluent à l’existence de

moyens de produits polluants dont le seuil olfactif est extrêmement bas.
contrôle Or ce seuil est capté par l’odorat humain, alors que les moyens de contrôle
actuels restent inefficaces.
Ces études débouchent donc sur l'apparition d'une source de référence
fiable en matière de pollution olfactive : l'odorat humain.
Actuellement, cette théorie est quelque peu controversée.

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Les facteurs de confort liés à la climatisation (suite)

Qualité de l'air
(suite)

Mesure de Différentes unités permettent de mesurer les bio-effluents humains et les

la pollution autres sources de pollution :
• L'olf est l'unité qui mesure la pollution de l’air produite par les bio-
effluents d’une personne type :
− en activité,
− assise dans une ambiance thermique confortable,
− respectant les conditions d'hygiène élémentaires (bain tous les 1,6
jours et changement quotidien de sous-vêtements).

1 Olf

• Les pols et décipols sont les unités qui mesurent l'ensemble des sources
de pollution :
Le décipol est ainsi la pollution d’air perçue par une personne type :
− produisant elle-même une pollution de 1 olf,
− évoluant dans une pièce ventilée au taux de 10 l/s d’air neuf.

10 l/sec

1 décipol

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Les facteurs de confort liés à la climatisation (suite)

Qualité de l'air
(suite)
Mesure de L'échelle de pollution décipol
la pollution suivante propose 100
(suite) quelques repères dans la
mesure de la pollution : 10 bâtiment
malade

1 bâtiment
"malsain"

air
0,1
en ville
air à la
0,01 montagne

Température

Niveau de la Un écart entre la température de l’ambiance et celle du corps humain est

température nécessaire pour évacuer les calories produites par le corps :
• En été, l'écart doit être suffisant pour permettre un échange efficace.
• En hiver, il doit être limité pour diminuer les déperditions.
La valeur de la température ambiante est fonction du type d’activité
(repos, activité normale ou effort violent) et de la nature des vêtements :

Activité Température
Tenue légère d'été Tenue d'intérieur d'hiver
assis au repos 25 à 28°C 21 à 25°C

activité légère assis 23 à 26°C 19 à 23°C

activité debout 20 à 24°C 15 à 21°C

(sans effort
physique)

activité debout 17 à 22°C 11 à 18°C

(avec effort
physique modéré)

La norme NF IS0 7730 permet de calculer la température de confort pour

différentes valeurs d’activité et de tenue vestimentaire types (voir en
annexe, chapitre 7 les extraits des "Conditions de confort thermique").

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Les facteurs de confort liés à la climatisation (suite)

Température
(suite)
Constance de la Des variations trop importantes de température dans l'espace ou dans le
température temps contribuent à la sensation d’inconfort.
• Variations de température dans l'espace :
Le professeur Fanger a établi une "Echelle des sensations
thermiques" basée sur une expérimentation comprenant 1300 sujets.

• Le PMV (vote moyen prévisible) est un facteur qui donne l’avis moyen
d’un groupe important de personnes exprimant un vote de sensation
thermique en se référant à l’échelle suivante (sept niveaux).

Niveaux Sensations thermiques

+3 chaud
+2 tiède
+1 légèrement tiède
0 /
-1 légèrement frais
-2 frais
-3 froid

• L’indice PMV peut être déterminé lorsque l’activité (production

d’énergie métabolique) et le vêtement (résistance thermique) sont
estimés et lorsque les paramètres de l’environnement suivant sont
mesurés :
− température de l’air,
− température moyenne de rayonnement,
− vitesse relative de l’air et pression partielle de vapeur d’eau (voir
norme ISO 7726).
• L’indice PMV est basé sur un bilan thermique du corps humain.
L’homme est un équilibre thermique lorsque la production interne de
chaleur dans le corps est égale à la perte de chaleur vers l’ambiance.
• Le corps humain est sensible aux écarts de température.
• Trois facteurs jouent un rôle important :
− l'uniformisation de l’ambiance dans le volume d’évolution de
l’individu,
− la différence de température entre des locaux contigus, lorsque
l’activité implique le passage de l’un à l’autre,
− l'influence de la température de paroi, lorsque l'activité est sédentaire.

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Les facteurs de confort liés à la climatisation (suite)

Température
(suite)

Constance de la Le schéma suivant illustre la sensibilité aux écarts de température :

température
(suite)

+1
6˚C

+20˚C +22˚C +16˚C +18˚C

extérieur
-10˚C A B C

− A, qui est assis dos à la paroi froide (+ 16 °C), a une sensation de froid.
− B a une sensation de froid en passant de son bureau (+ 22°C) à celui
de A (+20°C).
− C, qui travaille debout à un poste non sédentaire, est à l’aise dans son
bureau (+ 16°C) ; en revanche, il a une sensation de chaleur en pénétrant
dans le bureau de B (+22°C).

• Variations de température dans le temps :

Les variations brutales de température à l’intérieur d’une même
enceinte sont également cause d’inconfort.
Exemple :
Lors de la réduction de puissance d'une thermo-frigo-pompe en détente
directe, l'étagement des puissances fournies n’est pas toujours en
adéquation avec l’évolution des charges thermiques :

charge thermique

Q 100%

66%

33%

-10˚C +18˚C +25˚C +32˚C

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Les facteurs de confort liés à la climatisation (suite)

Température
(suite)
Température L'échelle des sensations thermiques (voir page 17), fondée sur la
de l'air soufflé perception de l’air au niveau du sujet, interfère avec la "température de
soufflage". Autrement dit, elle interfère avec l’évolution du gradient de
température entre le soufflage et le volume dans lequel évolue le sujet.
L’air chaud monte vers le plafond. Il réchauffe rapidement l’air froid
soufflé par les bouches. La température dans le volume où évolue le sujet
doit se situer dans la plage de confort.

+15˚C
+16˚C
+17˚C
+18˚C
+19˚C
+20˚C

+21˚C

+25˚C

+22˚C
+24˚C
+23˚C

Important : Il apparaît immédiatement que la répartition des charges

thermiques et le mode de diffusion de l'air vont jouer un rôle essentiel dans
la sensation de confort.

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Les facteurs de confort liés à la climatisation (suite)

Humidité relative L'humidité relative est perçue différemment selon la température du local :

Température Effets de l'humidité relative

Température L'humidité relative a une influence limitée dans les

moyenne températures de la zone moyenne de confort (20 à
30°C) où elle peut varier de 40 à 60 %.

Haute • Une humidité relative haute crée une sensation

température d’étouffement.
• Une humidité relative basse provoque une sensation
de dessèchement, surtout au niveau des muqueuses.

Basse • Une humidité relative haute provoque une réaction

température frileuse.
• Une humidité relative basse dessèche la gorge.

Par ailleurs, une ambiance très sèche (humidité absolue basse) favorise le
phénomène d'électricité statique.

Vitesse de l'air Le corps humain est excessivement sensible à la vitesse de l'air et

notamment à la sensation de courant d'air.

Données de Nous savons par expérience que la sensation de courant d'air dépend :
l'expérience
• du type d'activité : une personne assise est beaucoup plus sensible aux
courants d'air qu'une autre en mouvement,
• du type de vêtement porté : la protection en est plus ou moins efficace.

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Les facteurs de confort liés à la climatisation (suite)

Vitesse de l’air
(suite)

Courbes de Les diagrammes ci-après indiquent le pourcentage d’insatisfaits en

Houghten fonction de la différence de température et en fonction de la vitesse d’air
dirigé au niveau des chevilles pour le premier diagramme et au niveau du
cou pour le second.

0,5
40 %

0,45
30 %

20 %
0,4
10 %
0,35
vitesse d'air (m/s)

0,3

0,25 sensation
de froid
2
0,15
0,1 sensation
de chaud
0,05
0
-3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5
différence de température : K
niveau des chevilles

0,5

0,45 sensation
de froid
0,4

0,35
vitesse d'air (m/s)

0,3
%
40
30
%
%
20

0,25
10

2
0,15
0,1 sensation
de chaud
0,05
0
-3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5
différence de température : K
niveau du cou

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Confort et traitement d’air
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Les facteurs de confort liés à la climatisation (suite)

Vitesse de l'air
(suite)

Courbes de On constate, sur le diagramme suivant, que pour une différence de

Nelson et température de 0,5 K la vitesse maximale admissible de l'air est de :
Stewart
• 0,5 m/s pour une ambiance de 27 °C
• 0,375 m/s pour une ambiance de 24°C

0˚

température du local
évolution de la
-0,25˚
différence de température entre l'air
en mouvement et l'air ambiant en K

zone de confort
-0,5˚
C)
4˚
(2
re
tu
-0,75˚ éra
p
m
te

-1˚
température (27˚C)

-1,25˚
température (30˚C)

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6

vitesse moyenne de l'air (m/s)

Note :
Cette expérience doit être exploitée avec précaution car elle est
incomplète : échantillonnage limité et peu diversifié, observations
insuffisantes.

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Les facteurs de confort lié à la climatisation (suite)

Vitesse de l'air
(suite)
Courbes de Les chercheurs Houghten et Reinmann associent la sensation de courant
Houghten et d’air aux variations de la température d’air soufflé.
Reinmann
Le diagramme suivant montre l’évolution du pourcentage de sujets
mécontents en fonction de la vitesse et de l’écart de température d'air
soufflé.

vitesse de l'air ambiant

(m/s)
0,6
s
e nt
nt
éco
0,5 em
d
0%
10
%
0,4 90
%
80
%
70
0,3 %
60
%
50
%
0,2 40
%
30
%
20
%
0,1 10

GP/CA 58
0 (deg)
-4 -3 -2 -1 0
écart entre la température de l'air
ambiant et les conditions de base du local

Note : dans certains pays tropicaux, les ventilateurs plafonniers utilisés

provoquent un brassage qui entraîne une augmentation de la vitesse d’air.
Il en résulte une intensification de l’évaporation cutanée qui provoque un
rafraîchissement du corps.

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Les facteurs de confort lié à la climatisation (suite)

Vitesse de l’air
(suite)

Remarque Avec la notion de vitesse d’air, intervient celle des zones sensibles du
corps humain. Certaines parties du corps non protégées par des vêtements
sont particulièrement fragiles et sensibles aux courants d'air : chevilles,
nuque, cheveux...
La disposition des bouches de diffusion doit tenir compte du phénomène.

acceptable

acceptable à éviter

très bonne

à éviter
à éviter

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Les facteurs de confort liés à la climatisation (suite)

Niveau sonore

Sources de L'installation de climatisation peut parfois entraîner une nuisance sonore :

nuisance
• bruit d'air,
• bruit d'eau,
• bruit mécanique.
Parfois même, l'intermittence du bruit augmente la nuisance car elle crée
un effet de surprise.

Matériels Cette nuisance sonore est à prendre en considération pour tous les types
d'installation d'installation :
concernés
• matériel de climatisation implanté à l’extérieur des bâtiments (risque
de gêne pour le voisinage et pour l'usager),
• matériel de climatisation installé à l'intérieur des locaux (risque de
gêne pour les locaux desservis, ou pour des locaux non desservis
traversés par les gaines ou les tuyauteries).

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Les facteurs de confort liés à l'aménagement du local

Trois facteurs L'aménagement intérieur d'un local contribue beaucoup au confort de ses
de confort occupants mais reste indépendant de l'installation de climatisation.
Trois facteurs concourent au bien-être :
• la couleur,
• l'espace visuel,
• l'éclairage.

Couleur Les couleurs chaudes ou froides des peintures et des revêtements muraux
jouent un rôle essentiel sur le plan psychologique.

Espace visuel L'impression d'espace visuel résulte :

• des dimensions du local et de ses proportions,
• de la présence ou non de la lumière du jour (des locaux "aveugles" ou
des fenêtres "condamnées" sont souvent très désagréables).

Eclairage La luminosité du local et le choix des appareils d’éclairage contribuent

non seulement au confort, mais aussi à l'efficacité du travail et à la
sécurité.

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Les facteurs de confort liés à la conception du bâtiment

Trois facteurs Les facteurs de confort liés à la conception d'un bâtiment sont, en grande
de confort partie, ceux de l'installation de climatisation évoqués précédemment :
• la qualité de l’air,
• le niveau sonore,
• la température.
C'est pourquoi, dès l'étude préalable à la construction, il faut vérifier
l’adéquation entre le futur bâtiment et le type de climatisation que l’on
veut installer - surtout s'il s’agit d’une installation industrielle de précision.

Qualité de l'air La qualité des huisseries et l'étanchéité des parois réduisent la pollution
externe.

Niveau sonore La composition des parois et l'inertie des matériaux de revêtement ont
également un effet sur le niveau sonore.
Il est important d’aborder ce sujet dès l’origine de la démarche.
Par exemple, la réalisation d’un studio d’enregistrement ou d’un
auditorium suppose un bâtiment qui, au niveau de sa conception
architecturale prend en compte tous les aspects acoustiques. Si les parois
ne permettent pas de stopper la majeure partie des bruits extérieurs, il y a
lieu de reprendre l’étude acoustique du bâtiment.
Cette démarche doit, de préférence, avoir lieu avant même de concevoir
l’installation de climatisation.
Elle incombe généralement à l’architecte et à l’acousticien du maître
d’ouvrage.

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Les facteurs de confort liés à la conception du bâtiment (suite)

Température L'isolation thermique du bâtiment, ainsi que l'épaisseur et la nature des

vitrages ont une conséquence directe sur la température ambiante.
L’insolation directe à travers les vitrages est à étudier (notion de stores).

Effet de En outre, il est indispensable d’attirer l’attention des concepteurs sur

rayonnement l'effet de rayonnement des parois du local :
des parois
• Les parois froides ont un effet de refroidissement par rayonnement.
• L’asymétrie de rayonnement, c'est-à-dire l'incidence de surfaces à des
températures différentes, est mal supportée, notamment en cas de
plafond chaud.
Le diagramme ci-dessous indique le taux de mécontentement des
occupants d'un local en fonction de la température de rayonnement des
parois et des plafonds :

80 plafond chaud

40 paroi froide
mécontents (%)

20

10 plafond froid paroi chaude

1
0 5 10 15 20 25 30 35
écart de température t (K)

Il est donc important de connaître la nature des parois et de l'isolation pour

calculer les températures de surface des parois.

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