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INTRODUCTION
1. Définition de risque
« [Le risque est l'] Éventualité d'un événement ne dépendant pas exclusivement des parties et pouvant
causer la perte d'un objet ou tout autre dommage ; par extension, [le risque est un] événement contre la
survenance duquel on s'assure. » (Petit robert).
« [Le risque est la] probabilité qu'un effet spécifique se produise dans une période donnée ou dans des
circonstances déterminées. » (Directive n° 96/82 du Conseil de l'Europe du 9 décembre 1996) présenté
comme un événement, le risque a un caractère instantané. Il est donc caractérisé par deux facteurs
prépondérants : la possibilité d'occurrence et la mesure des conséquences.
- Définition : le risque sanitaire est une menace pour l'état de la santé de la population conjuguée à un
risque de déstabilisation des pouvoirs publics chargés de la sécurité sanitaire.
- Conséquences néfastes sur la santé des populations En effet, les aliments impropres à la
consommation peuvent être à l'origine de maladies transmissibles par les denrées alimentaires qui
peuvent se révéler, au mieux, désagréables, et au pire, fatales.
- De nos jours des études apportent des explications sur leurs origines
Peut-on dire que l’on mange plus mal qu’avant, comme on l’entend souvent affirmer ? Peut-on dire
que les risques alimentaires sont aujourd’hui plus grands que par le passé ?
a) Pour nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, il consistait à bien connaître ce qui dans leur entourage
naturel était consommable, et ce qui était toxique, et bien souvent ils devaient se tromper. Et dès que
l’agriculture et l’élevage ont commencé à se développer, il y a une dizaine de millénaires, cela s’est
accompagné d’une augmentation de certains risques alimentaires.
b) en cultivant une seule espèce de plante sur de vastes terrains, ou en élevant près de lui des
troupeaux importants d’une même espèce animale, l’homme a du même coup favorisé la
multiplication de leurs parasites, dont il est souvent devenu aussi la victime. La tuberculose humaine
serait ainsi apparue avec l’élevage des bovins, et c’est le bacille de la tuberculose bovine qui aurait
donné naissance, par mutation, à celui de la tuberculose humaine.
En outre,
c) en inventant au cours de son histoire des procédés de conservation des aliments comme le séchage,
le salage, le fumage, l’homme a pris des risques qu’il maîtrisait mal, faute de connaissances, et il y a
sûrement eu bien plus de victimes du botulisme à cause des salaisons familiales mal faites, de cas de
listériose à cause de fromages ou de charcuteries « maison », d’intoxications alimentaires du fait de la
cuisine familiale, que les produits industriels en ont provoqué. Mais évidemment, on parlait d’autant
moins des accidents de ce type qu’ils se situaient à l’échelle d’une famille et qu’on en ignorait bien
souvent les causes.
- lorsqu’une listériose est signalée quelque part, ou une trace de benzène dans une boisson gazeuse,
que les chiffres de vente s’effondrent, et que le producteur doit rapatrier sa marchandise.
e) Dans les pays sous-développés, sauf pour les classes riches, cette évolution n’est pas la même. La
protection des consommateurs qui n’ont pas accès aux produits importés des pays industrialisés,
n’existe pas. La corruption est encore plus importante, les règles élémentaires de l’hygiène sont
impossibles à respecter, tant à cause du niveau culturel que du manque de moyens techniques.
- Le problème des nitrates : Parmi les moins fondées, on peut citer le problème des nitrates dont les
taux sont en augmentation à cause de l’utilisation « généreuse » des engrais, et notamment en
Bretagne à cause des quantités énormes de lisier de porc.
- Le veau aux hormones et aux antibiotiques : Dans la catégorie des risques discutables, il y a aussi le
problème du veau et du boeuf aux hormones. Les américains affirment qu’il ne présente aucun risque.
Les européens mettent cela en doute.
- La vache folle : Le problème de la maladie de la vache folle est lié lui aussi à la recherche du
moyen d’obtenir plus de viande, ou plus de lait, au moindre coût, non pas d’ailleurs dans l’intérêt du
consommateur, qui n’a pas vu le prix du beefsteack diminuer quand ces pratiques ont été introduites,
mais dans celui de l’agroalimentaire. Dans la nature, les bovins broutent de l’herbe et s’en portent très
bien. Mais les bovins herbivores ne grossissaient pas assez vite, ne donnaient pas assez de lait, aux
yeux de l’agroalimentaire. On a donc vendu aux éleveurs des farines carnées comme supplément
alimentaire et, qui plus est, des farines fabriquées à partir non seulement des déchets d’abattoirs ou de
boucherie, mais de cadavres d’animaux morts de maladie. Tout cela se faisait depuis déjà un certain
temps, sans avoir posé de problèmes particuliers, quand les fabricants se sont aperçus qu’avec d’autres
techniques de fabrication ils obtenaient des farines plus nutritives. Manque de chance, ces nouvelles
techniques ne détruisaient pas aussi efficacement les prions, ces protéines anormales responsables de
la dégénérescence cérébrale. C’est sans doute à partir de moutons morts de ce qu’on appelle la
« tremblante », que les premières vaches malades ont été infectées. Et, comme de bien entendu, leurs
cadavres ont servi à la fabrication de nouveaux lots de farines animales.
- La fièvre aphteuse : Mais il n’y a pas que dans le cas de la maladie de la vache folle que
l’État a déterminé sa politique en fonction des intérêts économiques de l’agroalimentaire. L’épidémie
de fièvre aphteuse, qui jusqu’à présent n’a fait que frôler la France, mais qui a fait des ravages en
Grande-Bretagne, en est aussi un bon exemple. C’est pour des raisons économiques, pour ne pas gêner
les exportations, que la vaccination du bétail contre la fièvre aphteuse a été arrêtée en Europe. Et face
au danger d’épidémie à grande échelle, l’État a préféré prendre des mesures d’élimination de tous les
troupeaux suspects, plutôt que de reprendre cette vaccination.
- Les OGM : Les consommateurs ont toutes les raisons d’être méfiants vis-à-vis de ce qu’on
veut leur faire ingurgiter. Mais cette méfiance s’exprime parfois à travers des prises de position
irrationnelles, liées au mythe du « tout ce qui est naturel est bon, tout ce qui ne l’est pas est
dangereux »
Une approche systématique pour identifier les dangers potentiels à chaque point de la chaîne
alimentaire (succession d’êtres vivants qui se nourissent les uns des autres)
La probabilité qu’un aliment soit contaminé par une substance chimique ou un microorganisme débute
dès sa récolte et persiste jusqu’au moment où il est consommé. En général, les risques pour la sécurité
alimentaire se divisent en deux grandes catégories :
Les contaminants chimiques, comprenant les produits chimiques de l’environnement, les résidus
d’antibiotiques, les métaux lourds ou tout autre résidu accidentellement introduit dans la chaîne
alimentaire au cours de la récolte, de l’élevage, du processus industriel, du chargement ou de
l’emballage.
- aux procédés de transformation des produits (par exemple l’acrylamide, un polymère cancérigène qui
se forme dans la caisson de certains produits)
Exemple
Les débats récurrents sur l’innocuité des produits phytosanitaires dans les aliments (insecticides,
antiparasitaires…) en sont des exemples.
Le DDT est interdit d’utilisation en Norvège et en Suède depuis 1970, aux États-Unis depuis 1972, en
Grande-Bretagne depuis 1984.
Mycotoxines: Les mycotoxines sont des toxines produites par certains champignons ou levures qui
poussent sur des aliments tels que les cacahuètes, le maïs, le soja, les céréales, les noix, les aliments
pour animaux, les fruits secs et les épices.
Les pesticides
La procédure d’approbation d’un nouveau produit est très complexe. Elle requiert beaucoup d’études
de toxicité et d’efficacité avant de pouvoir réaliser de véritables tests sur le terrain. Elle inclut aussi
des tests sur la dégradation du produit et ses dérivés au sein des plantes et de l’environnement
Une des principales priorités pour les agriculteurs est d’assurer que leurs produits, qu’ils soient
d’origine végétale ou animale, sont élaborés de manière sûre. Afin d’atteindre cet objectif, ils sont
assistés par une grande variété de services consultatifs donnant des informations sur l’utilisation
correcte des fertilisants, des pesticides et autres produits employés dans l’agriculture.
Les produits chimiques tels que les pesticides ou les médicaments à destination animale font l’objet
d’une législation stricte. Ils subissent des procédures d’évaluation très rigides avant d’être approuvés
par les autorités européennes ou nationales. Ces tests doivent prouver que le produit, à la dose
d’emploi supposée
L’emploi d’antibiotiques et d’hormones de croissance dans le bétail est un sujet controversé depuis
plusieurs années. L’emploi d’antibiotiques chez le bétail est essentiel pour prévenir la dissémination et
les effets dévastateurs de maladies au sein du troupeau. Dans certains cas, les antibiotiques ont été
ajoutés à la nourriture pour promouvoir la croissance. Il a été démontré que de faibles quantités de
résidus de médicaments peuvent s’immiscer au sein du tissu adipeux, des reins et du foie des animaux,
sans toutefois que l’on puisse prouver que cela comporte un risque pour la santé humaine.
Des hormones ont également été administrées au bétail pour accélérer la croissance et augmenter la
production de lait chez la vache. L’UE a banni l’emploi d’hormones de croissance chez le bétail en
1988. Cependant, cette pratique persiste encore aux USA, au Canada et en Australie. Le sujet demeure
donc encore controversé, particulièrement en termes de commerce international.
La pollution industrielle
Les dioxines :
- sont les dérivés de l’incinération (bois, pneus…) et de la production de certains produits chimiques
industriels.
Les dioxines sont des contaminants qui perdurent dans l’environnement pendant plusieurs années et on
peut trouver leur trace aussi bien sur que dans les aliments.
- Pour le poisson, la principale cause de contamination à la dioxine est la pollution marine, tandis que
les autres animaux sont surtout exposés à la dioxine par l’air
L’industrie de la pêche a répondu en pêchant plus de petits poissons des grandes profondeurs, qui ne
sont probablement que peu contaminés par les métaux lourds.
L’UE dispose de normes alimentaires pour le mercure et les autres métaux lourds et les taux sont
suivis régulièrement.
Ou “maladie de la vache folle”, est une maladie cérébrale mortelle qui affecte le bétail
on pense que le bétail peut être infecté via une nourriture obtenue à partir de carcasses d’animaux
malades. D’autres voies ne sont cependant pas encore exclues.
les risques sanitaires identifies par la consommation d’aliments issus de plantes transgéniques ou les
risques lies au développement des OGM
Une plante transgénique diffère de l’organisme non modifié par un gène modifié ou ajouté qui code
une protéine jusque là non produite dans la plante. Le risque, peut donc provenir de la molécule
d’ADN elle-même, ou des éventuelles perturbations dues à son insertion dans le génome, soit de la
protéine qu’elle code.
Les manipulations génétiques peuvent induire des changements inattendus et non intentionnels,
certains pouvant être dommageables pour la santé : en laboratoire, les molécules d'ADN peuvent être
coupées et raccordées avec précision mais lorsque ces molécules d'ADN modifiées sont introduites
dans un organisme vivant, il est alors impossible de prédire la totalité de leurs effets sur le
fonctionnement de cet organisme avant sa diffusion de masse.
Les risques sanitaires identifiés par la consommation d’aliments issus de plantes transgéniques sont le
risque d’allergie, le risque de toxicité et le risque de développement d’une résistance à certains
antibiotiques.
Le risque zéro n’existant pas il convient d’éviter ou de diminuer les risques en respectant les normes
- Définition: Une norme, du latin norma « équerre, règle », désigne un état habituellement répandu,
moyen, considéré le plus souvent comme une règle à suivre.
Ce terme générique désigne un ensemble de caractéristiques décrivant un objet, un être, qui peut être
virtuel ou non.
Tout ce qui entre dans une norme est considéré comme « normal », alors que ce qui en sort est
« anormal ». Ces termes peuvent sous-entendre ou non des jugements de valeur.
- Normalement il doit y avoir des contrôles organisés par les distributeurs d'eau. (a proximité des
forages destiné a l'eau potable, certaines matières sont interdites à l'épandage (ex: les boux de station
d'épuration car présence de métaux lourd en faible quantité).
Le risque zéro n’existant pas il convient d’éviter ou de diminuer les risques en respectant les normes
- Définition: Une norme, du latin norma « équerre, règle », désigne un état habituellement répandu,
moyen, considéré le plus souvent comme une règle à suivre.
Ce terme générique désigne un ensemble de caractéristiques décrivant un objet, un être, qui peut être
virtuel ou non.
Tout ce qui entre dans une norme est considéré comme « normal », alors que ce qui en sort est
« anormal ». Ces termes peuvent sous-entendre ou non des jugements de valeur.
- Normalement il doit y avoir des contrôles organisés par les distributeurs d'eau. (a proximité des
forages destiné a l'eau potable, certaines matières sont interdites à l'épandage (ex: les boux de station
d'épuration car présence de métaux lourd en faible quantité).
- L'industrie agroalimentaire elle-même, par l'intermédiaire d'une instance représentative telle que le
British Retail Consortium (BRC).
Définition ISO:
- document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour des usages
communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou
leurs résultats garantissant un niveau d'ordre optimal dans un contexte donné (normes
publiques/privées) = standard
Ainsi les normes ne sont pas seulement utilisées pour la normalisation, mais également comme
«directives», c’est-à-dire pour le renforcement institutionnel.
Les normes de produits sont les spécifications et critères se rapportant aux caractéristiques des
produits.
Les normes de processus sont les critères concernant la façon dont les produits sont faits.
Les normes sociales et environnementales dans l’agriculture sont essentiellement des normes de
processus.
Certification
- La certification est une procédure par laquelle une tierce partie donne l’assurance écrite qu’un
produit, processus ou service est en conformité avec certaines normes[8]. La certification peut être vue
comme une forme de communication le long de la filière d’approvisionnement.
- Le certificat montre à l’acheteur que le fournisseur obéit à certaines normes, ce qui peut s’avérer plus
convaincant que si le fournisseur lui-même en avait donné l’assurance.
Accréditation
- Pour assurer que les organismes de certification ont la capacité de mettre en œuvre des programmes
de certification, ils sont évalués et accrédités par un organe faisant autorité. Les organismes de
certification doivent éventuellement être accrédités par un institut gouvernemental ou para-étatique,
qui évalue la conformité aux directives adoptées par l’ISO, l’Union européenne ou autre entité pour le
fonctionnement des organismes de certification et d’inspection
Labels
- Le label peut appartenir aux organismes de certification lorsque ceux-ci certifient par rapport à leurs
propres normes spécifiques.
Les solutions pour se mettre aux normes sont nombreuses mais les plus en vogue sont celles des
analyses microbiologiques et des formations sur l’hygiène
Afin d’évaluer la qualité et le respect des règles d’hygiène de son établissement, le responsable peut
aussi faire appel à un laboratoire d’analyses microbiologique agréé : cela permet de confirmer
l’efficacité des moyens mis en place pour être aux normes, ou au contraire de constater la présence de
germes potentiellement contaminants. Ce recours est efficace pour identifier les risques d’intoxications
alimentaires, dont les médias sont férus.-
- Des formations…
C’est pourquoi des formations hygiène sont proposées à l’ensemble des professionnels concernés. Les
restaurateurs, gérants de charcuterie ou d’usine agro-alimentaire peuvent y assister afin de se
conformer aux normes de sécurité sanitaire.
Chaque structure agro-alimentaire gagnerait à suivre une formation hygiène car la moindre erreur ou le
moindre manquement peut être fatale pour les clients comme pour la survie de l’entreprise.
En Europe la formation HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point = Analyse des dangers –
points critiques pour leur maîtrise) permet de mettre en place au sein de la société un système
d’application, d’auto-évaluation et de correction de l’état sanitaire des services et produits
commercialisés.
La pollution industrielle
Les dioxines :
- sont les dérivés de l’incinération (bois, pneus…) et de la production de certains produits chimiques
industriels. Les dioxines sont des contaminants qui perdurent dans l’environnement pendant plusieurs
années et on peut trouver leur trace aussi bien sur que dans les aliments.
- Pour le poisson, la principale cause de contamination à la dioxine est la pollution marine, tandis que
les autres animaux sont surtout exposés à la dioxine par l’air
Conclusion du chapitre II
De fait, le nombre de dangers potentiels a nettement augmenté avec le développement Le respect des
normes permet de les éviter Ce s normes doivent être respectées aussi bien par tous les acteurs de la
chaîne alimentaire Malgré toute l’attention portée à la sécurité des aliments les risques persistent Mais
comment les gérer?
CHAPITRE III.
GESTION DES RISQUES SANITAIRES DANS L’AGRICULTURE ET L’AGRO-
ALIMENTAIRE
INTRODUCTION
Elle est aussi un ensemble de processus par lequel un exploitant opère en utilisant des ressources
et en gérant des situations dont les conséquences sont incertaines.
A côté du dispositif de veille et d’évaluation essentiellement assuré par des agences, les fonctions
de décision et de gestion des risques sanitaires relèvent de la décision publique.
Les évolutions récentes dans l’agriculture sont marquées par des changements qui concernent
au premier chef l’espace et le temps.
- L’espace, d’abord : les échelles auxquelles on doit analyser les dangers sanitaires ont été
fondamentalement modifiées. Les risques ne sont plus seulement appréciées au niveau familial et
local à des échelles nationales, continentales, puis globales.
- Le temps, ensuite : les temporalités sur lesquelles on doit gérer ces risques se sont contractées.
On est passé d’une gestion sur le long cours, insistant sur l’éducation à l’hygiène et la réduction
progressive des dangers, à une gestion dans l’instant et dans l’urgence,
la microbiologie prévisionnelle. Née dans les années 1990 est un nouveau champ d’application
des mathématiques, celui de la modélisation et de la prévision des risques associés aux
développements microbiens dans les aliments
La prise en compte des dangers biologiques et microbiologiques reste aujourd’hui au cœur des
procédures de fabrication et de contrôle
il devient essentiel de remonter à la source des dangers dans « la vie du produit » et anticiper les
liens de causalité de l’amont à l’aval.
ce sont désormais des politiques de santé publique qui sont concernées – sécurité des aliments,
qualité de l’alimentation, impact des régimes alimentaires.
La sécurité est définie comme l'ensemble des mesures de prévention et de réaction mises en
œuvre pour faire face à une situation d'exposition au risque.
La qualité se définit comme l'ensemble des propriétés et des caractéristiques d'un produit qui lui
confèrent l'aptitude à satisfaire un besoin. La qualité pour l'entreprise est un objectif stratégique
moderne.
Définition: La gestion consiste à explorer les différentes solutions possibles et leurs conséquences
puis de mettre en œuvre les mesures permettant de prévenir, réduire, réparer ou compenser les
risques identifiés
- Il s’agit d’une part de définir les normes garantissant un niveau élevé de protection sanitaire et
les règles encadrant certaines activités afin d’obtenir le niveau de risque le plus faible
- Il s’agit d’autre part de mettre en place des plans de réponse aux urgences sanitaires et aux
situations exceptionnelles.
- protection des consommateurs contre des produits alimentaires malsains, gâtés, mal étiquetés
ou falsifiés;
a) Éléments constitutifs
Bien que les composantes et les priorités d’un système de contrôle alimentaire varient d’un pays
à l’autre, la plupart des systèmes comprennent généralement les composantes suivantes:
Concernant la législation
Règlements
a) Éléments constitutifs
Bien que les composantes et les priorités d’un système de contrôle alimentaire varient d’un pays
à l’autre, la plupart des systèmes comprennent généralement les composantes suivantes:
Concernant la législation
donner des définitions juridiques des aliments insalubres, assorties de prescriptions sur les
instruments à mettre en œuvre pour retirer ces aliments insalubres du commerce et punir, a
posteriori, les responsables.
Règlements
des aliments vendus de façon à tromper le consommateur et adoption des mesures correctives
nécessaires;
- inspections axées sur les risques dans les établissements opérant dans le cadre de
programmes de maîtrise des risques, tels que le système HACCP.
Tous les laboratoires d’analyse des aliments ne relèvent pas nécessairement d’un organisme ou
d’un ministère et un certain nombre d’entre eux peuvent être placés sous l’autorité des États,
des provinces et des administrations locales
Les laboratoires doivent être dotés de moyens adaptés aux analyses physiques, microbiologiques
et chimiques
Les systèmes de contrôle alimentaire doivent jouer un rôle dans le transfert de l’information,
l’éducation et le conseil aux différentes parties prenantes du circuit allant de la ferme à la table à
savoir:
- fournir de publications de référence aux agents de vulgarisation qui oeuvrent dans les
domaines de l’agriculture et de la santé.
Les agents de l’Etat sont chargés du contrôle de l’application par les professionnels des
réglementations en matière de sécurité sanitaire des aliments.
L’Etat définit les règles visant à assurer la sécurité des consommateurs et en particulier la
protection de la santé publique.
Il a notamment pour mission de veiller à la qualité et à la sécurité des aliments. Son engagement
en la matière concerne la prévention et gestion des risques sanitaires liés aux denrées
alimentaires.
l’inspection itinérante dans les établissements de mise sur le marchés (laiteries et fromageries,
ateliers de production de viande, entrepôts,...), dans les établissements de restauration collective
et de remise directe aux consommateurs
C’est conscient d’un tel enjeu que le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA a
créé par Décret n° 2009/296 du 17 septembre 2009, l’Agence des Normes et de la Qualité
le suivi de la coopération avec les organismes internationaux et les comités spécialisés dans
mesures visant à améliorer la qualité des produits et services et le respect des normes;
L’ANOR dirigée par Monsieur BOOTO à NGON Charles, Directeur Général, est un bras
séculier
de l’Etat. Ce dernier a opté pour une bonne gouvernance et pour une gestion stratégique de
l’ANOR. Les activités sont en parfaite cohérence avec la politique du Gouvernement. Sa vision
est
de mettre en place une véritable infrastructure qualité performante pour une meilleure
contribution
A ce titre, les actions de l’ANOR sont en parfaite cohérence avec les choix stratégiques des
ministérielles) et les engagements pris par le Chef de l’Etat dans ses différents discours et dans
Cependant, l’importance des normes n’est pas toujours facile à démontrer, en raison d’une
insuffisance d’études sur l’impact et les bénéfices des normes dans l’environnement socio-
économique camerounais.
Le Cameroun à travers l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR) a été sélectionné pour
Il s’agit d’une « Méthodologie pour évaluer et communiquer les avantages économiques des
normes consensuelles », élaborée par l’ISO avec le soutien de Roland Berger Strategy
Consultants (RBSC) et mise à la disposition des membres de l’ISO en mars 2010. Celle-ci
propose un cadre général pour l’évaluation économique des avantages des normes, dans le but
L’application de la méthodologie se fait sous forme d’étude de cas dans une entreprise utilisant
les
normes.
Ainsi, l'ANOR a choisi d'analyser les avantages économiques des normes en termes d'économie
commercialisation du chocolat.
La gestion des risques sanitaires en France consiste généralement à explorer différentes
hypothèses de réponse à une crise et de mesurer leurs conséquences puis de mettre en œuvre les
mesures permettant de prévenir, réduire, réparer ou compenser les risques identifiés.
- la production des plans de réponse aux urgences sanitaires et aux situations exceptionnelles (ex
: plan de pandémie grippale, plans blancs, plan biotox,…) ;
Le principe de transparence : les hypothèses, outils utilisés, font l’objet de choix cohérents et
expliqués par l’évaluateur, afin que la logique du raisonnement puisse être suivie et discutée par les
différentes parties intéressées.
- la production des plans de réponse aux urgences sanitaires et aux situations exceptionnelles (ex : plan
de pandémie grippale, plans blancs, plan biotox,…),
- l'information des populations et le développement d'une culture partagée du risque dans la société (ex
: campagne de sensibilisation, éducation,…),
CHAPITRE V.
SECURITE ET SANTE DANS L’AGRICULTURE
ET L’AGRO ALIMENTAIRE
Introduction
- pour les écologistes le modèle actuel de modernisation agricole met en cause, en général, sa
base technique elle-même
- la crise qui frappe l'agriculture des pays développés depuis quelques années déjà, et la faillite
récente des fermiers américains renforcent la remise en cause du modèle même de
modernisation agricole
IV.1.2. Conséquences mal maîtrisées sur les revenus, l'environnement et la qualité des produits
On pense généralement que l'agriculture intensive permet de faire baisser les prix, mais à bien
observer elle a au contraire un coût exorbitant pour les consommateurs (Isabelle Saporta, 2013.
Dans les pays européens on croit que l'agriculture française fournit une nourriture pas chère.
Mais, si vous y ajoutez le coût prohibitif des subventions de la politique agricole commune
(PAC), qui s'élèvent pour la seule France à 57 Mds € en 2010, le prix de la dépollution des eaux
et l'explosion des cancers liée à la malbouffe, la facture de l'agriculture intensive devient très
salée.
Pour l'eau par exemple, les agriculteurs sont responsables de 70 à 80% des nitrates ou des
phosphates présents dans les rivières. Et, pourtant, ils ne paient que 1% des frais de dépollution.
Les 99% restants sont payés par les Français.
Dans le Sud où l'eau manque, le miracle de la prime à l'irrigation a représenté 134 M€ en 2005.
Grace à cette prime on produit facilement une culture inadaptée comme le maïs qui
normalement réclame pour son développement beaucoup d'eau et de soleil. Mais ce système est à
courte vue. La France ne sera jamais assez grande, et les coûts n'y seront jamais assez bas pour
se battre à armes égales avec le Brésil, la Russie ou l'Ukraine. C'est une guerre perdue d'avance.
Un système absurde qui ne profite qu'aux coopératives géantes et aux très gros agriculteurs.
-Les résidus de pesticides qui se retrouvent dans nos assiettes augmentent les risques de cancer.
Ensuite, les porcs ou les poulets sont gavés d'antibiotiques. Or, les molécules sont les mêmes
pour les humains et pour les bêtes. A force de traitements, on a créé des bactéries super
résistantes. Cette résistance aux antibiotiques, c'est chaque année en Europe 25 000 morts.
Quand on voit la composition des aliments pour bétail, de nouveaux scandales sanitaires tels que
celui la vache folle nous pendent au nez.
elle est souvent en situation de surproduction, ce qui entraîne une baisse des prix et des revenus
des paysans
- elle consomme beaucoup d’engrais et de produits chimiques dont les rejets polluent les sols et
les eaux.
- A force de chercher des rendements de plus en plus élevés, elle peut aussi mettre en jeu la santé
des consommateurs : utilisation d’hormones dans les élevages américains, maladie de la vache
folle en Europe…
IV.2.1. Le nouveau défi que doit relever le monde agricole du XXIe siècle
Nourrir la planète, préserver la santé des consommateurs et respecter l’environnement tel est le.
IV.2.1.La voie de réussite: mise en œuvre d’une « révolution doublement verte » (Griffon M.
1996)
- « révolution verte : intensification importante des agricultures qui s’appuie sur l’utilisation des
semences améliorées, l’irrigation et l’apport des produits chimiques (engrais, pesticides). En
Asie, la révolution verte a permis de tripler les rendements des cultures céréalières en 20 ans. La
défaillance de la première révolution verte
En fait, il y’a besoin d’une révolution qui soit plus productive que la première révolution verte et
qui soit plus « verte. » en termes de conservation des ressources naturelles et de protection de
l’environnement, une révolution doublement verte.
IV.3. INNOVER AVEC UNE AGRICULTURE "ECOLO-INTENSIVE
Rejeter la voie des OGM qui est très critiquée de nos jours
- D’abord celle des OGM et plus largement de la génétique. Cette voie est fortement contestée en
Europe.
Il n’y a en effet aucune raison de dire que la qualité des semences est la réponse à tous nos
problèmes. Mais il n’y a pas non de raisons de rejeter cette technique à priori.
Sur le plan énergétique : les sources d’énergie sont de plus en plus chères
L’agriculture conventionnelle est intensive en énergie. Pendant plusieurs décennies, l’énergie n’a
pas coûté cher. On l’a utilisé abondamment pour la motorisation et pour la production
d’intrants chimique (engrais, pesticides). Environnement : éviter la catastrophe écologique
Avant l’agriculteur disposait de solutions techniques qui s’appliquaient quel que soit le milieu.
Aujourd’hui, si l’on veut prendre en compte les écosystèmes, c’est la technologie qui doit
s’adapter à l’hétérogénéité du milieu. Cela demande beaucoup plus de connaissances et
d’analyse, et cela nécessite d’être capables de gérer la complexité.
C’est un nouveau modèle d’agriculture intensive en intelligence qu’il faut mettre en place. Mais
cela va rendre le métier d’agriculteur beaucoup plus intéressant.
- agroforesterie,
Quelles peuvent être les politiques d’accompagnement à mettre en œuvre pour réformer
l’agriculture. Un représentant laotien a témoigné du succès de l’expérience menée dans le pays.
- Au Costa Rica, la loi permet le paiement de services écologiques. Cette loi pourrait notamment
constituer un levier de diffusion de l’agriculture écologiquement intensive dans le pays.
La fertilité écologique d’un sol est due à la décomposition de la biomasse. S’il y a peu de
biomasse (par exemple si on enlève les résidus de culture pour les valoriser ailleurs) le
mécanisme écologique est ténu. Si à l’inverse, on utilise la totalité de la potentialité de
production de la photosynthèse, on peut maximiser la production. Il ne faut plus aucun sol nu. Il
faut que les terres soient couvertes en permanence par des plantes, pendant toute l’année. Une
partie des terres sont utilisées pour la production alimentaire, et une autre pour transformer les
rayons du soleil en biomasse qui va nourrir la fertilité des sols. Cela implique de revoir une
bonne partie des assolements.
L’Agence nationale pour la recherche (ANR) a entrepris des recherches pour mieux comprendre
comment fonctionne le sol, de façon à l’optimiser. On sait que le carbone joue un rôle clé dans le
fonctionnement des sols. Du carbone sous une forme de type charbon de bois aurait des
capacités de fixation des molécules de matières organiques, de l’eau et des nutriments à
l’intérieur de la terre. On s’interroge sur l’apport de carbone dans les sols, ce qui permettrait de
stabiliser leur structure, et de stocker ce carbone pour lutter contre l’effet de serre.
Pour la défense des cultures, la lutte intégrée qui combine la lutte biologique, l’emploi de
variétés résistantes et éventuellement l’emploi de pesticides en dernier recours, est une voie
d’avenir. Cela nécessite d’être extrêmement attentif aux cultures et aux invasions de maladies
et/ou de ravageurs. Chaque producteur combine lui-même sa stratégie de défense des cultures en
fonction des caractéristiques locales.
Pour Michel Griffon (2013) , il y a aussi une voie – encore assez futuriste – qui est celle de la «
bio-inspiration », qui vise à utiliser la connaissance du monde vivant comme source d’inspiration
industrielle. Dans un grand nombre de plantes, il existe des mécanismes naturels de résistance
aux attaques d’insectes. Ce mécanisme existe dans le génome. Si on sait identifier précisément la
molécule responsable de la défense de la plante, on peut s’en inspirer pour la reproduire par
voie de synthèse ou par des bactéries génétiquement modifiées dans des réacteurs. Cela peut
permettre d’avoir des traitements plus efficaces.
Il faut repenser les paysages pour qu’ils soient plus productifs et soient producteurs de services
écologiques et qu’ils soient plus esthétiques. Il faut revenir aux haies. Mais des haies «
technologiques » avec des choix précis dans les espèces qui les habitent, et qui permettent de
contribuer à la régulation de l’eau et fournissent une biodiversité utile. Au même titre qu’il y a
des infrastructures industrielles, il y a des infrastructures agricoles. Leur réhabilitation et leur
entretien a un coût.