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1. Problématique
2. Caractéristiques des blocs à maçonner
3. Observations post-sismiques
4. Notions générales
5. La maçonnerie chaînée
6. La maçonnerie armée
7. La maçonnerie de remplissage des ossatures
8. Dalles et diaphragmes
9. Coefficients de comportement
10. Eléments secondaires
Patricia BALANDIER pour DDE de la Martinique -
SECQUIP
1. PROBLEMATIQUE
• La dissipation d’énergie dans le domaine post-
élastique doit pouvoir se faire sans rupture
fragile de la plupart des liaisons mécaniques,
de manière à ce que la capacité portante des
éléments de la construction soit préservée.
• Or la maçonnerie est par nature un mode de
construction qui comporte un grand nombre de
liaisons à mode de rupture fragile (entre les
blocs et le mortier de liaison).
PROBLEMATIQUE
• La dissipation d’énergie en phase post-
élastique doit pouvoir se faire sans rupture
fragile de la plupart des liaisons mécaniques,
de manière à ce que la capacité portante des
éléments de la construction soit préservée.
• Le respect de certaines règles constructives
pour les constructions de maçonnerie leur
confère un bon comportement sous séisme
si les dimensions du bâtiment restent
modestes.
2. Les blocs à maçonner
• PS-92 - § 12.112:
Les matériaux constitutifs concernés sont :
• - Les moellons de pierre
• - Les pierres de taille ou prétaillées
• - Les briques et blocs de terre cuite
• - Les blocs en béton
• - Les blocs de béton cellulaire
Les blocs manufacturés
• Mise en œuvre
• Murs porteurs ou maçonnerie de remplissage?
Généralités, mise en oeuvre
• Les dispositions des PS-92 viennent en
complément des dispositions générales ou s’y
substituent
• Les joints verticaux doivent toujours être remplis
• Les murs à double parois doivent faire l’objet de
justifications des attaches sous action sismique
• Les maçonneries de pierre doivent être réalisées
avec des assises horizontales
Mur porteur ou maçonnerie de
remplissage?
• Attention :
Il faut bien distinguer
• les murs porteurs de maçonnerie
chaînée par du béton armé
• les ossatures de béton armé remplies
ensuite par de la maçonnerie.
Mur porteur de maçonnerie
•o avant le séisme, les descentes de
charges statiques sont acheminées par
l’ensemble des murs,
•o pendant le séisme, les charges
dynamiques horizontales alternées sont
acheminées par les panneaux de
maçonnerie les plus rigides (selon les deux
directions). Ils assurent le contreventement
de la construction.
Maçonnerie de remplissage
des ossatures
•o Avant le séisme, les descentes de
charges statiques sont acheminées par
l’ossature porteuse,
•o pendant le séisme, les panneaux de
remplissage pleins empêchent l’ossature de
se déformer librement. Le jeu qui existe
toujours un peu entre l’ossature flexible et la
maçonnerie rigide les fait s’entrechoquer.
• Bien que les règles PS-92 autorisent ce type
de construction, il est potentiellement
dangereux
5. LA MACONNERIE CHAINEE
• L et H < ou = 5m
• S < ou = 20 m2
• D blocs creux
< ou = 25 E
• D blocs pleins
< ou = 40 E
Autres murs structuraux
• E> ou = 15 cm (20 cm pour les éléments creux)
• H et L < ou = 5m
• Encadrement des ouvertures selon les
règles en fonction de la taille des baies
– Petites baies (catégorie P) aucune dimension
supérieure à 1, 5m
– Moyenne baie (catégorie M) une dimension au
moins supérieure à 1,5m
– Grande baie (catégorie G) une dimension
supérieure à 2,5m
Panneaux de faibles dimensions
pour blocs de faible épaisseur
Manque d’inertie transversale
des blocs de faible épaisseur
Nombreux chaînages, mais pas de trumeau
Des vrais trumeaux, mais des
fourreaux dans les chaînages
Chaînages horizontaux
• Dimensions
– E: Sur toute l’épaisseur du mur (totale si double
paroi) ou 2/3 minimum pour éviter les ponts
thermiques.
– H: 15 cm minimum
• Armatures longitudinales: 4 barres, une dans
chaque angle, espacées de 20 cm maximum
• Résistance en traction minimum 80 kN
• Armatures transversales: espacement < ou
= à H ou 25 cm.
Section des chaînages
Chaînages verticaux
• Dimensions
– Idem chaînages horizontaux avec sections
maximum aux angles
• Armatures longitudinales: Idem chaînages
horizontaux avec possibilités de minorer les
dimensions
– si aN < 0, 25g, et si H < 3m.
Nœuds des chaînages
• La continuité et
le recouvrement
des armatures
des divers
chaînages
concourants
doivent être
assurés dans les
trois directions.
Problématique des blocs à chaîner
Règles d’encadrement des baies
aN P M G
< 0,25g - -
Encadrement Encadrement
Encadrement et
sauf si et liaison aux
liaison aux
< 0, 35g -
dimensions
chaînages sauf si
chaînages
du panneau
dimensions du
< 3.20m
panneau < 3.20m
Encadrement et
>ou = Encadrement liaison aux
0,35g chaînages
Encadrement des baies
Types de cadres admis pour les baies
des structures en maçonnerie
• Métal ou béton armé résistance en traction définie.
• Pour le béton armé (par deux barres longitudinales):
• - dimension minimale de 7 cm et implantation sur toute
l’épaisseur du mur (sauf règles des 2/3 applicables aux
chaînages)
• - résistance en traction minimale (domaine élastique)
requise :
• o 40 kN en zone Ia
• o 60 kN en zone Ib
• o 85 kN en zone II
• o 120 kN en zone III
• - espacement des deux barres 20 cm maximum (si mur
épais rajouter une troisième barre)
Types de cadres admis pour les
baies des structures en
maçonnerie
• Métal ou béton armé résistance en traction définie
6. LA MACONNERIE ARMEE
• Les maçonneries armées sont chaînées
selon les dispositions exposées
précédemment.
• Leurs armatures peuvent être:
– Horizontales uniquement
– Horizontales et verticales
Maçonneries armées horizontalement
(tous types de blocs)
• Lits d’armatures continues allant de chaînage
vertical à chaînage vertical (ancrages corrects)
• Au moins deux barres par lit à proximité des
parements
• Enrobage vertical et horizontal 2cm minimum
• Résistance en traction (élastique) 13 kN
• Espacement maximal des barres 20 cm
• Barres rectilignes et posées sans flèche supérieure à
1cm/2m
• Ecartement maximal entre les lits 50 cm
Maçonneries armées
horizontalement et verticalement
(blocs prévus à cet effet)
• Lits d’armatures continues allant de chaînage
à chaînage (vertical et horizontal). Ancrages
corrects.
• Sections minimales entre deux chaînages:
0,5/1000 de la section correspondante des
panneaux (1/20), diamètre mini 5mm.
• Ecartement maximal entre les lits (verticaux et
horizontaux): 60 cm
Maçonnerie armée et chaînée
Avantages et inconvénients
• L’avantage des maçonneries armées est
un gain en coefficient q et de
dimensionnement des bielles actives et
celui des maçonneries armées dans les
deux directions est de pouvoir être
assimilées à des voiles de BA,
• Mais les obligations de qualité sur
chantier et le coût de la main d’œuvre
rendent alors la mise en œuvre de
voiles beaucoup plus intéressante.
PS-92 - § 12.233 :
Maçonneries armées
§ 12.2331 : Maçonnerie armée horizontalement
• Pour les éléments structuraux principaux, le principe
de calcul est celui indiqué au paragraphe 12.232 de la
maçonnerie chaînée.
§ 12.2331 : Maçonnerie armée horizontalement
et verticalement
• Deux possibilités sont offertes pour le calcul des
éléments structuraux principaux :
- modélisation analogue à celle des maçonneries
chaînées, en prenant pour le calcul de la contrainte dans la
maçonnerie une largeur w = min (d/5 ; 5 e),
- calcul en section type béton armé , les armatures
verticales des chaînages et des parties courantes devant
équilibrer les tractions des zones tendues.
7. Maçonnerie de remplissage
des ossatures
• Il s’agit du problème de compatibilité de
comportement entre une ossature de béton armé et
des parois de maçonnerie (ou charpentes métal et
maçonnerie).
• Or il s’agit bien d’un point de vue constructif d’une
seule et même structure qui présente les défauts des
limites de compatibilité de comportement entre
les blocs hourdés qui supportent peu de
déformation et les ossatures qui par définition
doivent pouvoir se déformer librement (dans les
limites recherchées par le BET).
§ 12.2241 : Principe
• Cet article traite des maçonneries réalisées dans les
ossatures de béton armé ou précontraint et qui
n’ont pas été mécaniquement liées à celles-ci.
• Sont considérées comme remplissages les
panneaux de maçonnerie sans fonction porteuse
caractérisée vis-à-vis des charges verticales. Ces
panneaux peuvent être « complets », c’est-à-dire
remplir complètement l’espace délimité par deux
poteaux et deux poutres, ou être « partiels ».
• Pour la vérification sous action sismique, les
panneaux pris en compte dans la modélisation (voir
12.2341) constituent des éléments structuraux
principaux, il s’agit en général de panneaux
complets sans ouverture.
§ 12.2242 : Dispositions constructives
• Les maçonneries doivent satisfaire aux conditions
géométriques définies en 12.222 et les éléments
d’ossature en béton armé doivent satisfaire aux règles
du chapitre 11 du présent document, relatif au béton
armé.
• Les baies et ouvertures doivent recevoir au minimum
un encadrement suivant les règles du § 12.2227 . De
même les bords libres des panneaux partiels doivent
recevoir au minimum un encadrement suivant les
dispositions du § 12.2227 pour les ouvertures de la
catégorie G.
• Lorsque les panneaux complets avec ouverture et les
panneaux partiels sont pris en compte dans la
modélisation (12.2341) ces encadrements doivent être
dimensionnés pour les sollicitations résultantes.
Limites de sécurité des règles…