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Rosa2000 - Matériaux Dans - Écoulement
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Recommandations
pour le
CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE
Série : ACTIONS
ANNEXE
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Écoulement des eaux – Annexe : Comportement des matériaux dans un écoulement page 1
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
RECOMMANDATIONS
POUR LE CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE
___________
1. OBJET _____________________________________________________________________________ 3
2. NOTIONS DE SIMILITUDE___________________________________________________________ 3
2.1 LES EFFETS D’ECHELLE _________________________________________________________ 3
2.2 SIMILITUDE DES ECOULEMENTS D’EAU __________________________________________ 4
2.2.1 INTRODUCTION _______________________________________________________________ 4
2.2.2 NOMBRE ET REGLE DE REYNOLDS _______________________________________________ 4
2.2.3 NOMBRE ET REGLE DE FROUDE_________________________________________________ 5
2.3 SIMILITUDE DES TRANSPORTS SOLIDES __________________________________________ 6
2.3.1 TRANSPORT SOLIDE PAR CHARRIAGE ____________________________________________ 6
2.3.2 TRANSPORT SOLIDE PAR SUSPENSION ___________________________________________ 7
3. LOIS DE COMPORTEMENT DES MATERIAUX PLONGES DANS UN ECOULEMENT FLUIDE7
3.1 AFFOUILLEMENTS ET PROTECTIONS _____________________________________________ 7
3.1.1 INTRODUCTION A LA MODELISATION ____________________________________________ 7
3.1.2 LOI D’ARRACHEMENT __________________________________________________________ 8
3.1.3 LOI DE FROTTEMENT __________________________________________________________ 9
3.1.4 LOI GENERALISEE ____________________________________________________________ 10
3.2 COEFFICIENT D’ARRACHEMENT DES BLOCS OU DES SEDIMENTS __________________ 10
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Écoulement des eaux – Annexe : Comportement des matériaux dans un écoulement page 2
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
RECOMMANDATIONS
POUR LE CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE
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1. OBJET
Cette annexe présente des compléments aux exposés du fascicule Écoulement des eaux. Elle est
utilisée si un modèle réduit est mis en œuvre (voir la section 2 ci-dessous) et pour approfondir les
conditions de stabilité des enrochements soumis au courant (voir la section 3 de ce fascicule).
2. NOTIONS DE SIMILITUDE
Les écoulements en nature et sur le modèle réduit physique se comportent de manière semblable si
les grandeurs géométriques et physiques sont liées par des relations bien définies, à des temps
correspondants.
La similitude géométrique concerne les longueurs, les surfaces et les volumes ; elle est entièrement
définie par les échelles horizontale et verticale du modèle.
En revanche, les propriétés typiques des écoulements, comme la vitesse, l’accélération ou les forces,
doivent suivre les lois de la similitude physique. Ces lois définies par les équations fondamentales des
écoulements, ou bien établies par l’analyse dimensionnelle, s’expriment par des nombres
adimensionnels, appelés nombres de similitude. Les règles de similitude sont définies par l’invariance
de ces nombres entre le modèle et la nature.
Si la ou les échelles du modèle sont mal choisies (ce qui revient à dire que les règles de similitude ne
sont pas respectées), les écoulements sur le modèle risquent d’être de nature différente des
écoulements en nature. Dans ce cas le modèle n’est pas valide, à cause « d’effets d’échelle ».
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Écoulement des eaux – Annexe : Comportement des matériaux dans un écoulement page 3
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Considérons par exemple une conduite de diamètre 1 m. Le modèle réduit de cette conduite réalisé à
l’échelle du 1/1000 est un tube de diamètre 1 mm. Dans un tel tube, l’eau ne peut pas s’écouler à
cause de la tension superficielle de l’eau. Il s’agit là d’un effet d’échelle qui, dans l’exemple trivial
considéré ici, rend le modèle réduit tout à fait inadapté : dans la conduite réelle, la tension superficielle
de l’eau est parfaitement négligeable, alors que cette tension devient prépondérante sur le modèle
réduit.
2.2.1 INTRODUCTION
Pour les écoulements d’eau à surface libre, lorsque les échelles du modèle sont suffisamment grandes
pour que les effets de tension superficielle soient négligeables (ce qui est bien sûr toujours le cas
lorsque les échelles sont bien choisies), la similitude physique est définie par deux nombres
adimensionnels.
Le nombre de Reynolds Re exprime le rapport entre les forces d’inertie et les forces de viscosité :
V .h
Re =
υ
avec :
♦ V : la vitesse,
♦ h : la hauteur d’eau,
Pour que les écoulements sur le modèle soient turbulents, comme c’est toujours le cas dans la nature,
le nombre de Reynolds sur le modèle doit être assez grand. La valeur de ce nombre qui délimite le
domaine des écoulements laminaires (par exemple les écoulements souterrains) des écoulements
turbulents (à savoir les écoulements de surface, pertinents ici), vaut 1 700.
Rem ≥ 1 700
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Écoulement des eaux – Annexe : Comportement des matériaux dans un écoulement page 4
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2.2.3 NOMBRE ET REGLE DE FROUDE
V
Fr =
g .h
La règle de Froude exprime l’invariance du nombre de Froude pour respecter strictement le rapport
des énergies cinétique et potentielle sur le modèle. Elle s’écrit :
E(F ) = 1
Cette invariance, ainsi que la prise en compte de la distorsion géométrique éventuelle d, fixe l’échelle
des principales grandeurs hydrauliques :
E(L) = µ L : longueur
E(V) = λ
1/2
V : vitesse
E(W) = λ . µ² W : volume
E(Q) = λ .µ
3/2
Q : débit liquide
Dans les formules ci-dessus, λ est l’échelle horizontale, µ l’échelle verticale et d la distorsion
géométrique. Pour les modèles non distordus (préconisés pour les études des affouillements au
voisinage des ouvrages), λ = µ, et d = 1.
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2.3 SIMILITUDE DES TRANSPORTS SOLIDES
Nous nous bornerons ici à indiquer quelques principes généraux relatifs à la similitude du transport
solide, sans entrer dans le détail.
En général, le matériau mis en place dans le modèle est choisi de façon à respecter la similitude des
vitesses de début d’entraînement (vitesses de l’écoulement à partir de laquelle les matériaux du fond
sont arrachés). Cette similitude s’écrit (voir la section 2.2.3) :
Vcp
= λ1 / 2
Vcm
avec :
♦ Le matériau nature est grossier. La règle ci-dessus est respectée en mettant en place
dans le modèle un matériau à l’échelle géométrique du modèle. Par exemple, si l’échelle du
modèle est λ = 1/50, et si le matériau nature a un diamètre moyen Dp = 40 mm, on mettra
en place dans le modèle un sable fin de diamètre Dm = 0,8 mm. Ainsi, les blocs
d’enrochements seront presque toujours modélisés à l’échelle géométrique, par du gravier.
On évite en général d’utiliser sur les modèles des matériaux de diamètre inférieurs à 0,5 mm de façon
à s’affranchir de phénomènes parasites tels que la formation de rides sur le fond du modèle.
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2.3.2 TRANSPORT SOLIDE PAR SUSPENSION
Il s’agit du transport des matériaux les plus fins, pour lequel les sédiments sont transportés au sein de
la masse d’eau, et évoluent à la même vitesse que celle du courant.
Dans le cas (rare) où l’on veut représenter ce mode de transport sur modèle réduit physique, on choisit
W
un matériau de façon à respecter au mieux l’invariance du nombre , avec :
u*
Les conditions d’arrachement par l’écoulement des alluvions ou des blocs de protection placés au droit
des ouvrages (barrages mobiles, seuils, pieux...) sont décrites en combinant une loi d’arrachement à
une loi de frottement. Ce modèle est déjà simplifié. En particulier :
♦ il suppose que l’écoulement est unidimensionnel, et ne prend pas en compte les effets
multidirectionnels (rouleaux à axe horizontal ou vertical),
♦ il considère un diamètre D unique des protections, et néglige donc les effets éventuels
d’une granulométrie étendue (pavage par exemple),
♦ il fait intervenir une grandeur h’ (épaisseur de couche limite) non évaluable directement par
le calcul.
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3.1.2 LOI D’ARRACHEMENT
τ c = Ac . g . ( ρ s − ρ ) . D
avec :
La force tractrice exprime également la composante longitudinale du poids de l’eau sur le grain, elle
s’écrit donc :
τ = ρ . g .h. J
h. J
A=
∆.D
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3.1.3 LOI DE FROTTEMENT
La loi de frottement peut s’exprimer par la formule de Strickler, en exprimant le coefficient de Strickler
K (en unité S.I.) par :
K = 21. D −1 / 6
1/ 6
æhö
V = k . g .ç ÷ . h. J
èDø
avec :
La relation ci-dessus suppose que l’écoulement est entièrement régi par le frottement sur le tronçon
considéré. Le terme g . h . J est représentatif de la force motrice de gravité (poids d’une tranche
1/ 6
æhö
d’eau verticale de l’écoulement d’eau considéré), alors que le terme k . ç ÷ est représentatif des
èDø
forces de frottement elles-mêmes liées aux conditions d’écoulement dans la couche limite.
L’équation de frottement est donc généralisée en introduisant dans la formule, d’une manière
qualitative, la notion d’épaisseur de la couche limite notée h’ (loi de frottement) :
1/ 6
æ h' ö
V = k. g . ç ÷ . h. J
èDø
♦ en considérant par exemple un écoulement à la sortie d’un radier lisse (en béton), la
couche limite à l’aval immédiat de l’ouvrage est peu développée. Le profil des vitesses est
plus carré, la vitesse près du fond est donc plus grande que dans l’écoulement rugueux de
même vitesse moyenne (donc la force tractrice est plus grande également). On peut tenir
compte de cette particularité en admettant h’ < h.
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3.1.4 LOI GENERALISEE
1/ 6
æ h' ö
Vc = k . g . ç ÷ . Ac . ∆ . D
èDø
♦ les propriétés des protections D et ∆ sont alors calculées de façon à ce que la valeur de Vc
reste supérieure à V,
La loi généralisée relie la vitesse critique d’arrachement des matériaux aux propriétés de celui-ci. Cette
loi est à rapprocher de la formule d’Isbach qui s’écrit :
Vc = n 2 . g . ∆ . D
où n est un coefficient dont la valeur dépend de la position du bloc dans le tapis d’enrochement. Les
essais d’Isbach correspondent à une situation de mise en vitesse autour du bloc considéré, donc
lorsque la hauteur de la couche limite h’ est inférieure à la hauteur de l’écoulement h.
−1 / 3
n 2 æ h' ö
Ac = .ç ÷
32 è D ø
En se plaçant dans les conditions d’essai d’Isbach, et en supposant que l’épaisseur h’ de la couche
limite est du même ordre de grandeur que le diamètre D du matériau, la valeur de n = 1,38 admise
pour un tapis continu aboutit à :
Ac = 0,060
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oOo
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