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Devoir de français
Texte
Au village d’Essazam, la jeune Anaba du clan Ekabmeyong, vient d’épouser le vieux chef
du clan Essazam. Une rivalité permanente oppose son clan au clan Ebibot. Un jour de
fête, Medzo, sœur d’Anaba, profite de ce que tout le village est rassemblé autour des
danseuses pour improviser une chanson malicieuse. Les jeunes de son clan
l’applaudissent, les autres cachent mal leur hostilité. Et soudain…
On entendit soudain un cri bizarre, une sorte de gémissement de bête sur laquelle s’abat
un pan du mur. Il s’en suivit une indescriptible mêlée… Medzo, ayant tout à fait
miraculeusement, réussi à se dégager, couru annoncer à ses frères Ekabmeyong les
graves évènements dont l’autre bout de la place était le théâtre, et leur sœur Anaba la
victime probable. Le sang ne fit qu’un tour dans les veines des jeunes hommes du clan
Ekabmeyong, déjà irrité par les trop nombreuses victimes des Ebibot : ils volèrent au
secours de celle que justement ils étaient venus protéger à Essazam. Les suivaient de
près les Ebibot, qui, bien que ne comprenant pas exactement, montraient une redoutable
agressivité, déjà disposés à contrecarrer ce que plus tard, pour se justifier à priori, ils
appelaient une provocation des Ekabmeyong.
Agressés, roués de coups par les Ebibot, qui trouvaient enfin une occasion d’exercer leurs
vrais talents, et aussi par les jeunes gens des autres clans qui, ne sachant à quoi attribuer
cette rixe, ne demandaient qu’à faire cause commune avec les plus forts, autant dire les
Ebibot, les Ekabmeyong réussirent avec peine à relever Anaba, l’ayant extirpée de
dessous la mêlée, meurtrie, défaillante, couverte d’égratignures et de morsures, saignant
telle une moribonde. Formant rempart autour d’elle « ils l’escortèrent jusqu’au palais où ils
l’enfermèrent en même temps qu’ils y jetaient la panique en donnant l’alarme ». on les vit
alors contre-attaquer, hommes, femmes, enfants jetant dans la bataille le poids de leur
grand nombre, contraignant les hésitants des autres clans à tourner casaque avec la
force, qui, elle aussi, venait de changer de camp, forçant sur les Ebibot à reculer,
provoquant même une vraie débandade parmi eux, les acculant dans les cases du bout du
village où ils se refugiaient.
Mongo BETI, Le Roi miraculé.
Questions
I MANIEMENT ET CONNAISSANCE DE LA LANGUE
1.1 Grammaire
1.1.1 Faites l’analyse grammaticale des mots soulignés dans le texte : qui (qui bien que
ne comprenant pas…), applaudissent, un pan du mur. (3 pts).
1.1.3 Faites l’analyse logique de la phrase suivante : « Ils l’escortèrent jusqu’au palais où
ils l’enfermèrent en même temps qu’ils y jetaient la panique en donnant
l’alarme » (2,5 pts)
1.1.4 « Les jeunes filles de son clan l’applaudissent, les autres cachent mal leur
hostilité ».
A quel temps sont les verbes de cette phrase ? (1 pt)
Reprenez-la, en mettant le verbe au futur antérieur et au conditionnel
présent. (2 pts)
1.1.6 Elle a dit : « On entendit soudain un cri bizarre, une sorte de gémissement de bête
sur laquelle s’abat un pan du mur ».
a. A quel style appartient est cette phrase ? (0,5 pt)
b. Mettez-la au style inverse. (2 pts)
1.2 Vocabulaire
1.2.1 Expliquez les expressions et mot suivants : - une chanson malicieuse – voler au
secours de… - égratignures. (3 pts)
1.2.2 Trouvez un verbe dérivé de : jeunes - femmes. (1 pt)
1.2.3 Trouvez un synonyme de : débandade, se réfugier, une occasion. (1,5 pts)
II COMPRÉHENSION ET EXPRESSION
2.1 Compréhension
3 De quel côté sont les jeunes gens des autres clans ? (4 pts)