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CONCEPTS EN SANTE PUBLIQUE ET SANTE

COMMUNAUTAIRE
I- Notion de santé publique
La santé publique est l’ensemble des connaissances et des techniques propres à prévenir les
maladies, préserver la santé, améliorer la vitalité, la longévité des individus par une action collective.
A/ Conception moderne de la politique de santé publique à travers la loi du 9/08/2004
Au début du 20ème on dénombre 2 lois de santé publique : une de 1902 puis celle de 2004 relative à
la politique de santé publique. Cette dernière loi trouve que :
- Le système de santé français est complexe et on a du mal à identifier les différents
responsables de santé politique. On ne sait pas qui fait quoi et qui prend les décisions.
- En France, le taux de mortalité prématurée et évitable trop élevé
C’est donc une loi de prévention avec des conséquences économiques car cela coûte plus cher de
soigner que de prévenir.
Cette loi de 2004 est une loi de prévention qui traite 3 points principaux :
1) Rendre la définition de politique nationale de SP plus claire et plus efficace
L’état prend ses responsabilités en question de vaccination, consultation et dépistage (vacciner
empêche une maladie donc diminue les dépenses, guérir va coûter plus cher que de fabriquer un
vaccin). On fait une balance BENEFICES/RISQUE
L’état à une responsabilité dans ses choix en santé publique. On va identifier un certain problème du
moment et on va mener des actions et préparer des plans pour ses problèmes particuliers qui vont
durer le temps d’un quinquennat. Mais à chaque changement de président tout change, donc c’est
difficile d’éradiquer une maladie.
L’état à un choix à faire concernant le risque épidémique, et les épidémies et va porter ses actions
sur les épidémies du moment (grippe aviaire, bioterrorisme). Pour chacun de ses problèmes, on a
une institution.
Cette loi va créer le haut conseil de la santé publique HCST. Qui aura pour rôle de déterminer ce que
chaque institution doit faire. Et va définir les objectifs communs. On aura un cadre régional pour les
politiques de santé.
2) Fixer le cadre de la politique de santé pour les cinq années qui suivent
Elle comporte 6 annexes dans lesquels il y a 100 objectifs que doit tenir l’état, mais les promesses
n’ont pas été tenues
On peut retenir 5 plans principaux que l’état à proposer par cette loi : (on s’en fou)
- Plan national de lutte contre le cancer (création de l’institut national du cancer, dépistage
cancer du sein et colo-rectal)
- Plan national de lutte pour limiter l’impact sur la santé de la violence des comportements à
risques et des conduites addictives (On va mettre en place la prévention pour la violence conjugale,
drogue, tabac, jeux …)
- Plan national de lutte pour limiter l’impact sur la santé de l’environnement
- Plan national pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de maladies
chroniques
- Plan national pour améliorer la prise en charge des maladies rares
3) Mieux prendre en compte les facteurs de santé publique et de la prévention
La prévention passe par la sensibilisation et par l’éducation. Accroissement important des spots
télévisé depuis 10 ans. En fonction du niveau d’instruction qu’on a, on ne réagit pas de la même
manière concernant la santé. On va mettre en place d’autres dispositifs de prévention (liés aux soins,
liés à l’environnement, la prévention du saturnisme maladie du plomb). A travers cette loi, l’état va
rénover l’organisation, la recherche en santé publique et la formation car ces recherches ont été
négligés pendant le 20ème. Il est important de l’enseigner dans les facultés.
B/ Introduction historique au droit de la protection de la santé publique
1) Une implication au cœur des pratiques politiques dans les cités et les empires de l’Antiquité
La première préoccupation de SP est :
- Volonté de maîtriser les épidémies :
Hippocrate sera le premier à examiner les phénomènes épidémiques en -430 et va se rendre compte
que les personnes atteintes de la même maladie ont soit bu la même eau, ou le même air insalubre.
Cela aura des conséquences sur l’urbanisme. Un architecte appelé Hippodame DE MILET va créer des
structures pour permettre à l’air de circuler, donc il va créer de grands axes et va réduire les petites
ruelles : plans HIPPODAMIENS.
On aura aussi des politiques hygiénistes à ce moment (contrôle des aliments sur les marchés,
accumulation des déchets). Concernant la formation des médecins, en 1352, on va avoir une
ordonnance qui interdit la médecine à PARIS à ceux sans diplôme. Sous le règne de louis 14 on verra
apparaître les premiers hôpitaux publics. Importance donnée à la formation des médecins.
2) Un engagement lié au péril épidémique
Au moyen âge, la lèpre est considérée comme une maladie très contagieuse alors qu’elle ne l’est pas,
donc la solution est la relégation, notamment les carolingiens prendront les premières mesures
d’isolement. La lèpre est arrivée en France au 13 ème siècle, et les malades atteintes de la lèpre
passaient devant une commission qui prononçait leur mort civile. La gestion de la lèpre était
municipale. En 1266 un règlement national pour la lèpre. Ensuite la lèpre va petit à petit diminuer
sans réponse. Ensuite on aura comme épidémie la peste noire, arrivée par les voies maritimes
(méditerranée, et notamment par l’Italie  donc par le commerce).
Au niveau de villes, on va créer des bureaux de santé pour gérer les épidémies. Puis en 1665, le
parlement de PARIS décidera que chaque ville doit procéder à un conseil de santé permanent
(Marseille sera le modèle européen  car plus touchés par les voie maritimes). Les villes vont ensuite
appeler à l’aide l’état, en 1720, l’état apportera son aide en octroyant un cordon sanitaire (mise en
place de barrière fictives ou virtuelle sur une ville touchée par une maladie, et on empêche les gens
de sortir de la ville). Les conseils permanents de santé créée dans chaque ville vont être remplacés
par les conseils supérieurs de la santé.
3) Un investissement de second plan de l’État tributaire des pesanteurs politiques économiques et
environnantes
Au départ le ministère du commerce prenait en charge les problèmes de santé. Ensuite ce sera le
ministère de l’intérieur. Puis en 1906, on créer un secrétariat d’état en charge de la santé. En 1920,
création du ministère de la santé (suite à la tragique épidémie de la grippe espagnol en 1918, plus de
400 milles morts). En 1930, création du ministère de la santé publique. On s’aperçoit de l’évolution
historique s’est faite en dents de Cie et que la France ne s’intéresse à la SP que lorsqu’une épidémie
l’y oblige. On a un gouffre financier au niveau de la santé.

II/ Notion de santé communautaire


1) Le concept de santé communautaire
La santé communautaire vient du mot communauté, d’après l’OMS, une communauté est un groupe
d’individus qui vivent ensemble dans des conditions spécifiques d’organisation et de cohésion
sociale. Ces membres sont liés à des degrés variables par des caractéristiques politiques,
économiques, sociales, et culturelles communes ainsi que par des intérêts et des aspirations
communs y compris en matière de santé. Villages ou villes.
L’OMS donnera une autre définition plus tard, du développement communautaire en santé et va dire
que la participation communautaire est un processus dans lequel les individus et leur famille, d’une
part prennent en charge leur propre santé et leur propre bien-être comme ceux de la communauté,
d’autres part, développe leur capacité de concourir à leur propre développement comme celui de la
communauté. Cette dimension plus participative, qui est habituellement retenue en France quand on
parle de santé communautaire. Donc la santé communautaire implique une réelle participation de la
communauté à l’amélioration de sa santé.
Il y a donc santé communautaire quand les membres donc collectivité géographique ou sociale
réfléchissent en commun sur leur problème de santé, expriment des besoins prioritaires et
participent activement à la mise en place et au déroulement des activités les plus aptes à répondre à
ses priorités. La santé communautaire fait partie intégrante de la santé publique et sa spécificité est
d’être populationniste et non individuelle.
Elle est fondée sur plusieurs grands principes :
- Le fait que la santé est liée à un ensemble de facteurs démographiques qui ne touche pas
qu’un individu mais toute une communauté. Ces facteurs sont répartis de manière inégale sur les
territoires
- La médecine, le système de soins et les politiques publiques n’apportent pas toujours une
approche assez globale de la santé
- Les comportements individuels sont difficiles à faire changer et on considère que
l’implication des individus est fondamentale pour avoir un changement. L’idée n’est pas de faire pour
les individus mais de faire avec eux.
La santé communautaire mais en œuvre une action collective locale pour améliorer sa santé. C’est le
groupe entier qui transforme ses normes ainsi qu’une dynamique de changements.
Les acteurs sont la population, les agents de développements médiateurs, les professionnels et les
élus décideurs.

2) Enjeux, avantages et inconvénients de la santé communautaire


1) Enjeux de la santé communautaire
On observe et attends plusieurs effets de la santé communautaire qui se place à plusieurs niveaux, et
qui interagissent les uns avec les autres :
- Les effets individuels : traduisent par l’augmentation de l’estime de soi, ou la diminution de
comportements à risque
- Les effets organisationnels : renforcement de dialogue entre les habitants et les
administrations, ou encore le développement de l’entraide
- Les effets collectifs : amélioration des conditions de vie (établissement scolaire ou lieux de
travail)
- Effets sociaux : amélioration de l’insalubrité dans un quartier, ou de la sécurité dans un
territoire
- Effets politiques : engagement dans l’activité politique

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