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5ème conférence de toxicologie.

LES PLANTES TOXIQUES

PLAN :
I- Introduction :
1-Chardon à glu.
2-Datura.
3-Digital pourpre.
4-If.
5-Laurier rose.
6-Morelle noire.
7-Le ricin.
8-La scille.
II- CAT devant une intoxication par des végétaux
dangereux :
III- traitement :
IV- prévention :
V- conclusion :

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I- INTRODUCTION :

On parle de plante toxique lorsqu’une partie de plante si petite soit elle


peut engendrer des symptômes d’intoxication ou d’irritation, après
ingestion ou à son contact.
En général, une partie seulement de la plante est toxique, le plus
souvent : les baies ou la sève.
La teneur en principes actifs, c'est-à-dire la toxicité d’une espèce
déterminée peut subir des variations qualitatives. Celles-ci dépendent
de l’habitat et d’autres éléments de l’environnement du végétal, de son
âge ou de celui d’un organe, soit de son degré de maturité, à titre
d’exemple : les racines de plantes anciennes sont souvent plus
dangereuses en hivers ou en printemps qu’en été (Aconit).
Dans les fruits la teneur en substances toxiques augmente
fréquemment durant leur maturation. En outre, le degré de la toxicité
peut être plus ou moins influencé par certains facteurs comme : l’âge,
le poids et la sensibilité de la personne. Les jeunes enfants (au dessous
de 06 ans) forment le groupe à plus haut risque.
Les enfants sont curieux de nature, il n’est pas étrange qu’ils ne se
contentent pas de regarder ou de toucher ce qu’ils ne connaissent pas
et qu’ils le portent à la bouche et le goûtent.
Les baies de couleur vive par exemple ont sur eux un attrait
particulier.

La liste ci-jointe n'est pas exhaustive mais regroupe les plantes


toxiques parmi les plus courantes et connues :

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Aucuba
Belladone
Buisson ardent
Cotoneaster
Les baies toxiques Gui
Houx
If
Sureau
Troène

Amaryllis
Azalée
Plantes d'intérieur
Datura
Philodendron

Ancolie
Clématite
Crocus
Digitale
Glaïeul
Glycine
Hortensia
Plantes d'extérieur Iris
Jacinthe
Laurier rose
Muguet
Pivoine
Pois de senteur
Rhododendron
Ricin

A considérer comme dangereux par défaut


Champignons quand on n'est pas en mesure de l'identifier
clairement

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CHARDON à GLU

Famille : composées.
Nom latin : Atractylis gummiféra
Noms vernaculaires : Français : chardon à glu
Arabe :‫الداد‬.

I- partie toxique :
Le plus grand nombre des accidents résulte de l’utilisation de la
racine.
II- principe toxique : Atractyloside : hétéroside de nature
diterpénique.
III- Scénario d’empoisonnement :
La confusion de cette racine avec des tubercules comestibles au cours
de leur récolte.
IV- Mécanisme d’action toxique :
L’atractyloside est responsable du blocage de la phosphorylation
oxydative au niveau du foie ; donc il inhibe la synthèse d’ADP et
l’ATP.
V- Symptômes :
* glycémie, d’abord élevée, s’effondre ensuite (0.40 g et moins) ; en
même temps une hypertension s’installe avec tendance au collapsus.
* Ces troubles s’accompagnent parfois d’œdème cérébral et de crises
convulsives.
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* Manifestations biologiques d’une insuffisance hépatique aigue.
* la mort peut survenir par arrêt respiratoire.

DATURA

Famille : Solanacées
Nom latin : Datura stramonium
Noms vernaculaires : Français : Datura
Arabe : ‫شجرة الجنة‬
I- partie toxique : toute la plante est toxique mais c’est les graines qui
sont responsables d’accidents chez les enfants (Le fruit est une
capsule épineuse) mûrissent de juillet à octobre.
II- principe toxique : se sont des alcaloïdes tropaniques :
hyosyamine, atropine et scopolamine.
III- Scénario d’empoisonnement :
* les feuilles du datura stramonium sont utilisées en thérapeutique
surtout sous forme de cigarettes antiasthmatique.
* les fruits du datura sont présentés dans des bouquets secs. Les
graines peuvent en tomber au moindre heurt et être absorbées par de
très jeunes enfants.
* des cigarettes antiasthmatiques utilisées en décoction par des
toxicomanes ont donné lieu à des intoxications graves avec
hallucinations.

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* il existe des espèces de datura plus toxiques d’origine exotique telles
que : D .metel, D. ferox…etc elles sont malheureusement été
introduites comme ornementales.
IV- Mécanisme d’action toxique :
* la scopolamine est un sédatif nerveux.
* Atropine provoque une vasodilatation et une hyperpyrexie.
V- Symptômes :
Les symptômes de l’intoxication sont très voisins de ceux provoqués
par la belladone, avec cependant une sédation du système nerveux
plus marquée en raison de la présence de scopolamine en proportion
plus élevée.
* troubles digestifs : vomissements qui entraînent les rejets de débris
de baies rouge noirâtre.
* troubles neurovégétatifs s’installe très vite : tachycardie, sécheresse
de la bouche et des muqueuses en général avec difficulté de
déglutition, gêne respiratoire ; mydriase avec trouble de la vision.
* au même temps ils apparaissent des signes centraux tels que :
anxiété, vertige, délire et hallucination….etc.

DIGITALE

Famille : sorofilariacées.
Nom latin : Digitalis purpurea.
Noms vernaculaires : Français : Digital pourpre.
Arabe : ‫زهر الكشتبان‬

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I- Partie toxique : La plus forte concentration de poison se trouve dans les
feuilles. Mais il est également présent dans les fleurs, le suc et les graines.

II- Principe toxique : la digitaline : c’est un glycoside cardiotonique.

III- Scénario d’empoisonnement :


* la consommation accidentelle des feuilles, de fleurs ou de nectar par
le bétail ou les enfants, ces derniers étant attirés par les fleurs
voyantes.
* l’empoisonnement qui survient parfois chez les adultes est dû à une
mauvaise utilisation des préparations à base d’herbes. Le thé infusé à
partir des feuilles de digitale séchées est utilisé traditionnellement
comme diurétique.
* un surdosage de digitale sur ordonnance. Comme tout autre
médicament la digitale doit être gardée hors de la portée des enfants.
* on peut facilement confondre les feuilles de la digitale avec celle de
la grande consoude qu’on utilise traditionnellement en infusion pour le
thé. (Les 02 ont la même forme, de plus pendant la première année la
digitale ne produit que des feuilles pas de fleurs).
Rq : les feuilles de digitale ont des bords finement dentelés.

IV- Mécanisme d’action toxique :


- le sucre dans le glycoside se dissocie durant la digestion et libère
l’élément chimique actif.
- il faut noter que la marge thérapeutique est étroite. Toutefois, de
nombreux facteurs augmentent la toxicité : l’hypokaliémie.
- A dose thérapeutique : c’est un cardiotonique majeur à effet inotrope
positif, chronotrope, bathmotrope et dromotrope négatif.

V- Symptômes :
* l’intoxication provoque des troubles cardio-vasculaires avec
tendance au collapsus.
* la mort survient par arrêt cardiaque en fibrillation ventriculaire.
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* des troubles nerveux : dyschromatopsie, photophobie, exophtalmie.
* des hallucinations, délire, vertige, convulsions ainsi que des troubles
digestifs.
* vision en bleu, vert jaune ou rouge.

VI- La dose létale :


- une dose de 120 g de feuille est mortelle.
- la digitale laineuse est 3 à 4 fois plus toxique.
Rq : la digitaline, ne possède pas les réactions des alcaloïdes, mais
elle se colore en vert, à chaud, en présence d’acide chlorhydrique.

IF

Famille : Taxacées.
Nom latin : Taxus baccata.
Noms vernaculaires : Français : If à baies
Arabe : ‫تكسوس‬
I- La partie toxique :
Les feuilles, bois et écorces sont toxiques alors que les baies rouges ne
sont pas toxiques si les graines ne sont pas mâchées et si elles ne sont
pas matures.
II- Principe toxique : Toxine : il s’agit d’alcaloïde.
III- Scénario d’empoisonnement :
* la consommation accidentelle des fruits par les enfants qui sont
attirés par les jolies baies rouges,
* Si vous avez des Ifs dans votre voisinage il faut absolument
empêcher les enfants de cueillir et de manger les fruits.
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IV- Mécanisme d’action toxique :
Le principe toxique (toxine) supprime la fonction cardiaque.
V- Symptômes :
* Première phase :
- troubles digestifs : vomissements, diarrhées cholériformes.
- troubles nerveux : mydriase, vertiges.
- symptômes cutanés : taches ecchymotiques.
* Deuxième phase :
- symptômes nerveux : excitation puis dépression.
- symptômes respiratoires : dyspnée parfois apnée.
- symptômes cardio-vasculaire : hypotension, bradycardie.
* Troisième phase :
- coma avec des signes convulsifs et collapsus foudroyant (après 30
minutes de début des manifestations).

LAURIER ROSE

Famille : Apocynacées
Nom latin : Nerium oleander
Noms vernaculaires : Français : Laurier rose
Arabe : ‫الدفلة‬

I- Partie toxique : elle est toxique par son bois, ses feuilles, ses
fleurs…donc toutes les parties de la plante et le latex qu’elles
contiennent peuvent provoquer des accidents.
La dose toxique est de l'ordre de 3g de feuille par kilo.

II- Principe toxique : hétérosides stéroïdiques et cardiotoniques.

III- Scénario d’empoisonnement :


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* utilisation d’une partie de la plante.
* l’eau des oueds où baignent les racines, deviendront elles mêmes
toxiques.
IV- Mécanisme d’action :
Tonicardiaque, diurétique.

V- Symptomatologie : l’intoxication se manifeste par :


* des troubles de l’intestin : diarrhées, vomissements, coliques…
* ralentissement de la fonction respiratoire
* irrégularité cardiaque : mort par arrêt cardiaque.

VI- Dose toxique :


10 graines sont susceptibles d’entraîner une symptomatologie sérieuse
chez un adulte.

MORELLE NOIRE

Famille : Solanacées.
Nom latin : Solanum nigrum
Noms vernaculaires : Français : Morelle noire
Arabe : ‫عنب الديب‬
I- Partie toxique : tous les organes de la plante sont dangereux, mais
les fruits sont le plus fréquemment responsables d’intoxication, surtout
avant leur complète maturité. Se sont des baies.
II- Principe toxique : gluco-alcaloïdes du type solanine et des
saponosides.
III- Scénario d’empoisonnement :
* la tige feuillée, assez riche en solanines, a été inscrite à la
pharmacopée française (8ème édition). Et considérée comme
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dangereuse (tab C). On reconnaît des propriétés immunodépressives
dues à la solanidine.
* la mécanisation de la récolte des petits pois a entraîné récemment la
possibilité de trouver des baies vertes de Morelle noire dans certaines
conserves.
* la présence de fruits et de graines de morelle a pu être également
retrouvée dans des conserves de haricots d’origines diverses.
IV –Mécanisme d’action toxique :
- le suc de la morelle entre dans la composition d’un mélange utilisé
comme anesthésique général.
- la solanine est hémolytique, elle peut provoquer des
hémoglobinuries.

V- Les symptômes :
* pâleur, confusion mentale, vomissements, diarrhées, convulsions ;
*dans les cas graves : vertiges, délires, accélération de pouls,
sècheresse de la bouche, une mydriase, paralysie suivi très vite de
coma et de la mort.
VI- La dose toxique : 4 à 5 mg pour l’enfant.20 à 25 mg pour adulte.
LE RICIN

Famille : Euphorbiacées.
Nom latin : Ricinus communis
Noms vernaculaires : Français : Ricin.
Arabe : ‫الخروع‬
I- Partie toxique : la forte concentration de toxique se trouve dans les
graines et leur capsule.
II- Principe toxique : la ricine : une protéine toxique, faisant partie
du groupe connu sous le nom de lectines végétale.
III- Scénario d’empoisonnement :

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* la consommation accidentelle par le bétail ou les enfants d’une
grande quantité de graines ou de produit contenant de l’huile de ricin.
* A part leur utilisation dans les lubrifiants, les savons et les vernis, les
graines de ricins sont souvent utilisées dans les bijoux faits dans les
caraïbes, les enfants s’empoisonnent parfois en suçant ou en mangeant
les billes faites à partir des graines.
* un surdosage de laxatifs à base de l’huile de ricin, peut aussi
provoquer un empoisonnement, surtout chez les personnes qui
s’imaginent à tort que bonne santé signifie régularité absolue.
IV- Mécanisme d’action toxique :
+ Le principe toxique agglutine les hématies et provoque des lésions
intestinales en empêchant la synthèse des protéines plus complexe
dans la paroi intestinale.
+ La dégénérescence du tissu hépatique et rénal.
V- Symptômes :
* Troubles digestifs intenses, avec nausées, vomissements, diarrhées
tellement graves que les victimes peuvent mourir de l’état de choc qui
suit la perte massive de liquides organiques et d’électrolytiques.
* Crises d’asthme, urticaire, œdème de Quincke sont apparus dans les
environs d’usine de traitement du ricin (allergène très actif).
VI- La dose létale : est de : 03 graines pour l’enfant.
10 graines pour l’adulte.

LA SCILLE

Famille : Liliacées.
Nom latin : Urginea maritima.
Noms verniculaires : Français : Scille.
Arabe : ‫' بصل الفار عنصل‬
I- La partie toxique : le bulbe volumineux qui peut peser 2 à 5 Kg.

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II- Principe toxique : Le scillarène A : est plus abondant
Proscillaridine A, scilliroside : présent uniquement dans la scille
rouge.
La variété rouge contient en plus des pigments anthocyanique
(chrysanthémine).
III- Scénario d’empoisonnement :
* Les cas d’intoxications survenus suite à leur usages traditionnel
dans : Insuffisances cardiaques, myocardite, bronchite, rétention
chlorurée, diurétique, insecticides et raticides.
* La confusion des bulbes avec les oignons frais.
IV- Mécanisme d’action toxique :
Le principe toxique entraîne des troubles du rythme cardiaque, de
l’excitabilité pouvant conduire à un arrêt circulatoire.
V- Symptômes :
A doses élevées de scillarène on observe :
Des vomissements, de la raideur, une accélération de la respiration,
des troubles nerveux, un ralentissement des battements du cœur,
l’hématurie est fréquente. Le patient entre dans le coma. La mort
survient par arrêt cardiaque après une période de tachycardie.
VI- La dose létale :
3 à 5 g de poudre de scille serait mortels.

TABAC
Nicotiana tabacum

Remarque : la nicotine est extrêmement toxique, sa DL 50 per os est


de 55 mg/Kg. 15 à 20 g de feuille de tabac par ingestion ont pu
provoquer la mort chez un adulte. L’intoxication se manifeste par des
troubles sensoriels, des troubles cardiaques et la mort survient après
un coma et une paralysie respiratoire dans les cas graves. La nicotine
est toxique par contact cutané, et passe dans le lait maternel.

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Soit 50 – 60 mg de la nicotine. 08 gouttes de nicotine tuent un cheval
en 04 minutes.

II- CAT devant une intoxication par des végétaux


dangereux :
Comme dans les cas relevant de la toxicologie clinique, il faut mener
une double enquête à laquelle pourront participer les membres de
l’entourage de l’intoxiqué et plusieurs spécialistes, d’une part pour
étudier la symptomatologie, d’autre part pour s’efforcer d’identifier au
plus vite la plante dangereuse ou la partie incriminée.

A- Diagnostic clinique :

1/ Interrogatoire :
* celui-ci est instructif si le sujet a des notions suffisantes de
botanique pour décrire la plante entière ou l’organe consommé.
* Le sujet se souvient-il d’avoir absorbé exceptionnellement un organe
végétal ou une plante inaccoutumée ?
* Ou bien l’intoxication est-elle consécutive à un repas d’allure banale
(et peut-on alors supposer une confusion d’une plante alimentaire avec
une plante dangereuse). Le cas est-il isolé ou s’agit-il d’une
intoxication collective ? Quel est l’organe incriminé : racine, tige,
feuilles, fruits…
* Où et à quelle occasion s’est- on procuré cette plante insolite (en
pleine nature, dans les bois, dans un parc…)
* Il convient d’insister pour obtenir un exemplaire de la plante en
cause et aller la rechercher au besoin.

2/ Symptomatologie :
Malgré la variété des substances toxiques, les réactions de l’organisme
humain sont assez souvent identiques, au moins au début.
Le tableau clinique peut assez vite évoluer et il est nécessaire d’en
noter dans les stades ainsi que leur durée.
A°- Appareil digestif :
Toutes les plantes vésicantes portées à la bouche déterminent très vite
une irritation parfois sévère et accompagnée d’œdème.
* Salivation : - Solanacées sècheresse de la bouche.
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- Ombéllifères, Tabac une excitation de la
sécrétion salivaire => sialorrhée.
* Effets nauséeux et vomissements
* Diarrhée : simple ou sanglante

B°- Système nerveux central


* Mydriase : solanacées (belladone, datura, Inquiame), If.
* Trouble de l’accommodation visuelle : solanacées
* Céphalée : solanacées, aconits.
* Paresthésie : aconits.
* Tremblements et convulsions : les végétaux cyanogénétiques,
aconits.
* Délire : belladone, lierre.
* Dépression et coma : plantes à oxalates
* Hyperthermie : solanacées.
C°- Appareil respiratoire :
* Dyspnée : plante hétérosides cyanogénétiques.
D°- Appareil cardiovasculaire :
* Trouble de rythme cardiaque : solanacée, tabac.
* Hypertension : l’usage abusif d’extrait de réglisse.
E°- Appareil urinaire : douce amère.

F°- Manifestations cutanées et muqueuses :


Par voie digestive : rougeur de la face et du cou caractéristique
des effets de la belladone.
If, ortie sont capable de provoquer une sorte de rash brusque
vasodilatation en nappe.
Rougeur avec ou sans démangeaison => urticaire par voie
cutanée.
G°- Muqueuses oculaires :
Conjonctivite avec irritation des paupières si on frotte les yeux avec
des doigts contaminés par des produits irritants : latex de
papavéracées, sève du lierre.

B- Diagnostic botanique :
L’identification de la plante en s’aidant d’un botaniste ou
pharmacognosiste.
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* Examen morphologique à l’œil nu et à la loupe
* Examen microscopique à faible grossissement
* Observation de la surface des organes avec éclairage rasant
* Colorations histologiques pour caractériser certains constituants
dans les tissus et les cellules.
* Recherches chimiques pour identifier le produit toxique.

III- TRAITEMENT :
* aucune méthode thérapeutique générale ne peut être indiquée.
* Il faut, si possible, évacuer aussitôt le contenu de l’estomac soit par
vomissement provoqué, soit par lavage d’estomac. Celui-ci est plus
aisément pratiqué en milieu hospitalier.

NB : les vomissements ne doivent pas être provoqués s’il y a le


moindre trouble de la conscience car il peut y avoir alors passage de
liquides dans les voies aériennes supérieures => asphyxie.
* Menez d’urgence l’intoxiqué à l’hôpital le plus proche. En
recueillant déjections et vomissures
* Dans le cas de substances très agressives, la muqueuse digestive est
fortement fragilisée il faut éviter de provoquer des spasmes violents.
* Enfin, à défaut d’être étiologique, le traitement doit être
symptomatique.

IV- PREVENTION :
- La situation idéale serait bien entendue d’éliminer toutes les plantes
vénéneuses qui se trouvent dans le jardin ou tout simplement de ne pas
en planter.
- Apprenez le plus tôt possible aux enfants qu’ils ne doivent pas
manger de plantes ni de baies dans le jardin d’ornement.
- Apprenez-leur à reconnaître la différence entre les plantes et les
fruits comestibles et toxiques.

V- QUE FAIRE EN CAS D’INTOXICATION :

* Restez calme
* Contactez tout de suite votre médecin ou l’hôpital
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* En cas d’intoxication après ingestion de plantes : sortez les
morceaux de la plantes qui restent dans la bouche de l’enfant.
* Faite lui boire beaucoup d’eau et faites le vomir.
* Si vous ne savez pas exactement ce qu’il a avalé, conservez la
vomissure.
* Empoisonnement par le contact de la peau : ne laisser pas la victime
au soleil, laissez couler de l’eau propre sur la partie contaminée
pendant au moins 15 minutes, ne mettez pas de crème ou autre produit
sur les endroits concernés.
* Surveillez toutes les fonctions vitales comme la respiration, le pouls
et la lucidité.
* Si la victime a perdu conscience, faites tout de suite appel à un
spécialiste.

CONCLUSION

Au terme de ce travail, il est permis de se demander s’il ne s’agit pas


là d’une vue particulièrement pessimiste du monde….Sommes nous
donc tellement menacés ?
Certainement pas plus que par la présence d’animaux venimeux,
d’insectes piqueurs ; et les outils produits par l’industrie humaine sont
fréquemment porteurs de risques bien supérieurs à ceux des plantes
dangereuses !
C’est donc par une évaluation raisonnable des risques qu’on limite
incidents et accidents. Consacrer des efforts à mieux connaître la
nature est entreprise féconde car, en retour, nous y découvrirons

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toujours de multiples sujets d’admiration et puisons des joies
renouvelées.

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