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LE VRAI
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CHRISTIANISME
SÜIVÀNT
JESUS-CHRIST,
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m. 041m1.‘ ,
EX-PROCUREÜILGÉNÉRAL, xxxàPUTÉ.
PARIS
u: BUREAU nu POPULAIRE, R‘ J.-J. Roussmu ._H.
DÉPARTEMENTS
Chez les Correspondants du Populaire.
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4.‘:
TABLE DES MATIÈRES
DU '
VRAI CHRISTIANISME.
PRÉFACE . . . . . . . . page 3
ÎNTRÛDUCTIÜN.
VRAI CHRISTIANISME.
CHAP. I. - Jésus-Christ. - Coup d’œil
- sur son histoire et sa Doctrine. 51
CIIAP. II. -- Üepuis sa naissance jusqu'à
sa prédication.
S l. Nnissance de Jésus. 66
2. Noms de Jésus. 68
3‘ Jeunesse de Jésus- 69
4. Jésus est Essénien, n
5. w se fait baptiser par J.-B. 71
6. » repousse toutes les tentations. 73
7. Avant Farrivée du Règne de Dieu c’est le
Diable qui règne. ‘ 74
8. Dévouement de Jésus. 76
9. Jésus est Sauveur. "17
10. » commence sa Mission. 79
Il. Prédication. 79
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‘PŒF ŸPÊÜN’ Quïfsl-ce que FÉvangile. =-Ë=ä’ëë=
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Faites Pénltence.
Langueurs parmi le Peuple.
Nouvelle Doctrine. .
Propagande Pacifique.
Propagande Populaire.
Propagande orale. I
Douze Apôtres,
20. Jésus ne parle qu’en paraboles.
21. Sa Prudence et son adresse.
22. Miracles.
23. Jésus vient accomplir la Loi.
24. Loi nouvelle.
FIN Dl Il TABLE.
Avmmssnmsur.
VRAI CHRISTIANISME
SU IVÀNT
JÉSUS-CHRIST.
PIIÉFAGE.
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- 10
GBAP. I!‘
ANCIENS ÉGYPTTENS.
C’est l 491 ans avant Jésus-Christ, suivant les
uns, et 4900 ans suivant d’autres, que Moïse
sortit d’Égypte avec les Hébreux , il y a 3 à
4000 ans.
A cette époque, les Égyptiens étaient divisés
en trois castes, celle des Prêtres , celle des
Guerriers, et celle du Peuple... Chacune de ces
castes se subdivisait en beaucoup d’autres, qui
toutes avaient leur rang de supériorité et d’in
fériorité. La dernière classe du Peuple était,
comme celle des Parias dans Plnde, une classe
maudite et prescrite.
La caste des Prêtres comprenait tous les sa
vants, les astronomes, les physiciens, les chi
mistes, les médecins, les littérateurs, les juris
consultes, les magistrats, les fonctionnaires pu
blics et les législateurs : c'était une Aristocratie
sacerdotale et scientifique. - La caste des
Guerriersformait une Aristocratie militaire. -
Le Roi appartenait à l’une de ces deux castes.
__ 11 ._.
Le Gouvernement était un mélange de théo
cratie, dïzristocratie et de monarchie.
f.
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. .
cnar. 111. t
HÉBREUX.
GHAP. IV.
MOISE.
Nous n’en dirons qu’un mot.
Hébreu de naissance; adopté par la fille du
Roi d’Ègypte -, élevé par les Prêtres égyptiens;
initié dans tous leurs mystères; connaissant
leurs sciences, leur philosophie, toutes leurs
idées religieuses et leurs lois; pouvant faire
des miracles comme eux; devenu populaire et
puissant après une victoire remportée par lui
comme Général égyptien contre une invasion
étrangère; devenu suspect comme Hébreu;
poursuivi et forcé de s’expatrier pour avoir tué
un agent égyptien qui maltraitait un de ses
compatriotes; Moïse conçoit , dans Pexil, le
_. 15 _..
projet de se dévouer au salut de ses frères, de
délivrer les Hébreux, de les faire sortir d’Ê
gypte, de les constituer en Nation, de les éta
blir dans un autre pays dont il ferait la con
quête, de leur donner une constitution et des
lois, une religion et un culte, une organisation
sociale et politique.
C’est un des plus grands spectacles que pré
sente Phistoire de PHumanitéI
GEL? . V
0x11‘. v1.
MOSAISME.
‘
SECTION l". _ Caractère du Hosaîsme.
._ .5;k
"fig:
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SECT, 2. - Système sur la Création,
__ 35 _.
o
Aussi, comme sa Loi a été volontairement ac
ceptée par le Peuple, Moïse Pappelle la sagesse
et Pintelligence de la Nation.
_._ 39 _
Gnnvne- Ainsi divisés et affaiblis, les
Juifs sont perpétuellement attaqués, envahis,
subjugués, pillés, massacrés par les Nations
voisines, par les Égyptiens, par les Syriens,
par les Chaldéens ou les Perses, qui brûlent
ou détruisent leurs Temples , qui les réduisent
en servitude et qui les déportent en Égypte, en
Syrie, ‘a Nmive, à Babytone, 600 ans avant
Jésus-Christ.
Rirneussamma m: LA RÉPUBLIQUE. -- Le
Prêtre Esdras, nommé Inspecteur par le Roi
de Perse, de concert avec Néhémias, nommé
Gouverneur, publie une nouvelle édition de la
Loi de Moïse, rédigée en chaldéen, propose de
nouveau Pacceptation de cette Loi au Peuple
assemblé, et rétablit la République Mosaïque ou
Judaïque, qui dure encore 400 ans, et qui, 440
ans avant Jésus-Christ, sera remplacée par un
Roi, puis par trois Rois. .
... 40_
DOMINATION Gnncoua. - Deux siècles après
le retour de Babylone, 330 ans avant Jésus
Christ, la Judée devient une Province Grecque
sous Alexandre, tombe en partage à l’un de
ses généraux, Antiochus le Dieu, devenu Roi de
Syrie, qui fait tous ses efforts pour détruire la
Religion et la civilisation Judaïques, en y sub
stituant la Religion et la civilisation Grecques
ou Païennes.
Deux Partis se forment alors, un_ Parti Grec
ou Étranger, ou Païen, qui accepte les Dieux et
la domination des Grecs, et un Parti National
ou de l’Indépendance.
Le Parti National résistantà la domination
étrangère, Antiochus prend deux fois Jérusa
lem et son Temple, les pille, massacre les Pa
triotes Juifs, en emmène un grand nombre
comme esclaves, et met une garnison Grecque
dans le pays (comme fait aujourd’liui Nicolas
en Pologne).
Cependant, les frères Machabée, retirés dans
les montagnes avec une armée de Patriotes fi
dèles, soutiennent longtemps la cause ‘de l’in
dépendance et battent souvent soit les Grecs,
soit le Parti Juif vendu à PÉtranger.
__.__.__,
- Ÿlli -
cznr. vnr.
JEAN-BAPTISTE.
CHAR. I".
JÉSUS-CHRIST.
I
_ 62 _
Pinstrument de son supplice, il est crucifié sur
le Golgotlia ou le Calvaire, et expire au milieu
des barbares moqueries des Prêtres, en par
donnant à ses bourreaux.
12H12. II.
L’Évangéliste dit :
ü Jésus resta en Égypte iusqwà la mort dŒ-Iérode avec
Joseph et Marie, qui le ramenèrent alors à Nazareth ,
où il resta iusqu’a Page de 30 ans ( sans qu’on sache po
sitivement ce qu’il y fit)... -- A Page de 12 ans, ayant
été amené par ses parents a Jérusaiem , et les ayant
quittés pendant trois jours, sa mère le trouva dans le
Temple, assis au milieu des Docteurs dela loi, les écou
tant, les interrogeant, les remplissant tous d'admiration
par sa sagesse et par ses réponses. » (Lue, Il, 41-52.)
_. 75 __
c’est donc le Diable qui est le maître et le Roi
de la Terre !
Nous avons vu Jean et nous allons voir Jésus
annoncer le Règne de Dieu : c’est donc le Diable
qui règne jusque-là!
Nous verrons aussi Jésus déplorer les ténè
bres, Vignorance, Pégoïsme, la cupidité, la do
mination, la corruption, Piniquité, Phypocrisie,
Porgueil, l’inhumanité, etc‘, etc., qu’il trouve
sur la Terre.
Nous l’ entendrons prier ainsi : « Notre Père... ,
ne nous abandonuez pas à la TENTATION, mais
délivrez-nous du MAL. «
(Test donc le Mal ou Satan, ou la Tentation
qui règne sur la Terrel et c’est pour en DÉ
LIVBER lilumanité que Jésus apparaît comme
un libérateur et un sauveur!
Nous entendrons Jésus dire que le Diable est
l’ennemi des hommes , toujours occupé à leur
faire du mal. (Mat., XIII, 39.’) '
Nous entendrons Jésus dire encore :
« Je vois SATAN tomber du Ciel n
u Si SATAN est divise contre lui-même, comment son
règne subsistera «t-il? u (Luc, X, 1-8.-Xl, 18.)
Nous verrons Satan entrer dans Judas et le
pousser à trahir Jésus pour trente pièces d’ar
gent. (Luc, XXll, 3. - Jean, Xlll, ŸT.)
(
.._ 75 .._
Nous verrons Jésus dire à Pierre, qui blâme
son dévouement : Retire -toi, Sataml (Mat.,
XVI, 23.) -
Nous entendrons continuellement parler de
Démons possédant, pervertissant, tourmentant
les hommes , causant leurs langueurs et leurs
maladies, mais que Jésus a la puissance de
chasser en délivrant leurs victimes des vices
moraux ou physiques dont ils les remplis
saient. (Mat., XV, 22, XVII, 47, 20, etc.)
Nous verrons notamment le Démon de la
violence et de la guerre , appelé LÉGION , ex
pulsé et puni. (Marc, V, "l‘ -_Luc, VIIl, 30.)
Enfin , nous entendrons Jean dire que ceux
qui commettent le Péché ou de mauvaises ac
tions sont les enfants du Démon ou du Diable.
(Jean, l" Épltre, m, s.)
S Vlll. - Dévoûment de Jésus,
Jésus connaît les anciennes persécutions des
Prophètes, Pemprisonnement et la mort de
Jean-Baptiste; il sait que le même sort lui est
réservé dans le rôle de Réformateur choisi par
Dieu pour lui; il connaît même les cruelles hu
miliations et Phorrible supplice qui Pattendent.
Dès lors, Jésus commença a découvrir à ses Disciples
qu’il fallait qu’il alla! à Jerusalem, qu’il y souffril
__ 77 __
beaucoup de la part des Sénateurs, des Scribes et des
Princes des Prêtrrs,qu’il y fût mis à mort- (MaLJLVI,
21, XXVl, 2.)
« Or Jésus, s’en allant à Jernsalem, prit à part ses t2
Disciples et leur dit : Nous allons a Jérusalem, et le Fils
de Hlomme sera livré aux Princes des Prêtres et aux
Scribes, qui le ctmdamnerant à mort et le liv reront aux
étrangers, afin qu’ils le traitent avec moquerie, le fouet -
lent et le cruci/imzt.» (Mat. XX, 17 a 19.)
Le Fils delîlommefiiioute-t-il, est venu pour servir
et donner sa vie pour la Rédemption des hommes.
(lbid , 28.)
S X]. - Prédication.
S XXII. - Miracles.
Pour obtenir la confiance du Peuple et faire
adopter sa Doctrine, Jésus fait beaucoup de
miracles, qui consistent principalement en gué
risons subites de maladies. Tous ceux qui nient
la divinité de Jésus nient la réalité de ces mi
racles ou les expliquent comme des événe
ments tout naturels. Ceux qui croient à la Di
.._ 95 __
vinité de Jésus admettent ces miracles comme
surnaturels, et y trouvent même une preuve
de sa Divinité. Pour nous, nous n’avous pas de
raison pour contester ici les miracles, puisque
nous ne contestous pas la Divinité.
DOCTRINE DE JÉSUS-CHRIST.
_9g_
1
- 101 -
galité, de la Liberté, de la Concorde et de l'llar
monie, sans Opulence et sans Misère.
Comment pourrait-on repousser une pareille
Doctfineî- Adoptée et pratiquée par tous les
hommes, ne suffirait-elle pas pour assurer le
bonheur du Genre humain‘?
Jésus dit :
v Cherchez le Royaume de Dieu et sa Justice, ct tout
le reste vous sera donné par-dessus. » (Mat, VI, 33‘)
Cette idée de Justice est partout dans PÉ
vangile.
Dieu étant ainsi caractérisé, voyons main
tenant le Règne de Dieu.
m‘
- 12/1 -
par Jésus dans Pintérét humanitaire ou social ‘,
c'est le dévoûment pour en imposer à l’oppres
seur, pour faire estimer et respecter Popprimé,
pour vaincre et triompher par la douceur, la
patience et la résignation plus sûrement que
par la force ou la violence ; c’est le dévoûment
personnel et volontaire dans le but de mieux
assurer le triomphé de la Cause.
Ce n’est pas la une Doctrine de lâcheté, puis
qu’aucune n'a inspiré plus dïntrépidité pour
braver les supplices et le martyre!
s X. - Soyez miséricordieux.
\
- 138 -
- Prenez bien garde de ne mépriser aucun de
ces Petits. » (MaL, XVIII, 3 à 10.)
Les Disciples de Jésus discutant entre eux
la même question (qui sera le plus grand dans
le Royaume de Dieu), il prend un Petit enfant,
le met au milieu d’eux, Vembrasse, et dit:
« Quiconque reçoit, en mon nom, un Petit
Enfant comme celui-ci, me reçoit. v (Marc, IX,
34 et 36.)
Peu après, on présente à Jésus de Petits
Enfants pour qu’il les bénisse en leur imposant
les mains; et comme ses Disciples les repous
sent durement, il s’en fâche et leur dit :
- N’empechez pas ces Enfants de venir à
moi; car e Roäaume de Dieu est pour ceux
qui leur ressem lent. » (MaL, XIX, 43 et 14.
- Marc, X, 43 et M.)
Et les Enfants sont tellement chers à Jésus,
que, parlant à ses Disciples, il ne trouve pas
d’expression plus tendre que celle-ci : Mes En
fants, aimez-vous les uns les autres comme je
vous ai aimés. (Jean, XIII, 33 et 3L.»
Et PApôtre Jean, s’adressant aux premiers
Chrétiens, répète souvent lui-même cette ex
pression : Mes Enfants, et même celle-ci : Mes
Peiits Enfants... u" Éplt. , n, l, 12, 2s.)
-l39
5 XV. - Iratiquez !
SXVI. - Œuvres’
I
. - 147 - _
s Qui est Phomme d’entre vous qui, ayant cent bre
lnLs, et en ayantperdu une, ne laisse les quatre-vingt
dix-neuf autres dans le désert, pour s’en aller après
cette qui s’est perdue, jusqu'à ce qu’il la trouve ? - Lors‘
q||’il Pu retrouvée, il la mezsur ses épaules: avec ioie.
-‘Et étant retourné dans sa maison, il appelle ses amis
et ses voisins, et leur dit : Réjouzlssez-vmts avec moi,
parce que i’ai trouvé ma brebis qui était perdue. - Je
vous dis qu’il y aura de même plus de ioie dans le Ciel
pour un seul pécheur qui fait pénitence que pour qua
tre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de péni
tence. » (Lue, XV, l a 7.)
Ainsi, Jésus s’intéresse et nous recommande
par son "exemple de nous intéresser à tous
ceux qui s’égarent ou qwégarent les vices du
Monde ; il les cherche et nous exhorte à les
chercher pour les éclairer et les ramener dans
le bon chemin... '
Voilà la Fraternité la plus utile à la Société
et à PHumanité l
QXXIV. - Association’
gxxv. -_ Unité.
L" Unité dans PAssociation est la conséquence
de l’ Unité dans Dieu. Puisque Jésus proclame
un seul Dieu, Père de tous les hommes, il ne
peut manquer de faire du‘ Genre humain une
seule Famille de frères.
Aussi , le voit-on tout ramener sans cesse à‘
l’ Unité, et parler d’un seul Maître et d’un"seul
Père. (Mat.,‘ VI, 24); d’un seul TTOÜPBGIIÜŸ/(Ÿun
seul Pasteur. (Jean,.X, t6.) _
5XXVII. - massue.
L’Évangile respire partout la Liberté, comme
conséquence de la Fraternité.
Le Pêcheur est esclave du Péché, dit Jésus
- m8 -»
au Peuple réuni dans le temple autour de lui;
et ma Doctrine ou le Royaume de Dieu vous
affranchira du Péché et vous donnera la Liberté.
(Jean, VIII, 35‘ à 37.)
« Si vous pratiquez ma Doctrine, vous serez
véritablement mes Disciples, vous connaîtrez
la vérité , et la vérité vous rendra libres. 1»
(lbid., 31, 32.)
Et les Apôtres n’ont aussi que des paroles
de liberté. Voici Jacques :
« Réglez donc vos paroles et vos actions
comme devant être jugées par la Loi de li
berté. » (Epit. de Jacques, il, t2 et t3.)
Et écoutez celui qu’on appelle le grand Apô
tre, Paul:
- La Jérusalem d’ici-bas est esclave avec ses
enfants, mais la Jérusalem d’en haut (ou le
Royaume de Dieu) est vraiment libre ,. et c’est
elle qui est notre Mère’ (Paul, Epit. aux Gala
tes, IV, 25, 26.)
« Vous avez été achetés bien cher; ne vous
rendez point esclaves des‘ hommes! » (Paul,
l" Epit. aux C0rint., Vll, 23.)
- Soyez fermes, et ne vous mettez point sous
le joug dîune nouvelle servitude! » (Paul, Epit.
aux Galates, V, l.)
Du reste, nous allons voir Jésus constituer la
plus pure Démocratie.
- l59 -
SXXVIÜ. - Démocratie.
_.__‘_‘ wN f
- 160 -
Ainsi, d’après Jésus, il ne doit y avoir, dans
le Royaume de Dieu, ni Grands, ni Princes, ni
Rois, qui dominent et traitent avec, empire; ce
lui qui veut gouverner ou diriger doit se rendre
le serviteur et Pesclave de ses frères; et quand
il remplit fidèlement sa fonction ou son minis
tère, il ne fait qu’accomplir son devoir, et n’est
rien autre chose qu’un bon serviteur, un esclave
fidèle, sans mériter le titre fastueux, aristocra
tique et despotique de Bienfaiteur. (Luc, XVll,
l o.)
Aussi, écoutons ce que dit une autre fois Jé
sus à ses Disciples :
a Quand le Serviteur aura faitce que son
Maître lui aura ordonné, le Maître lui en de
vra-t-il de Pobligation? Quand vous aurez
accompli tout ce qui vous est commandé ,
ajoute-t-il, dites que vous nfavez fait que ce
que) vous étiez ob igés de faire. (Luc, XVll,
l 0.
N’est-ce pas là de la Démocratk radicale et
pure?
Voilà le Royaume de Dieu , la Cité de Dieu ,
la nouvelle Jérusalem , le Peuple de Dieu lll
Et là, dans ce Royaume de Dieu, point de
Noblesse, ni de Bourgeoisie, ni de Populace l. .‘
Pointde Nobles, ni deRoturiersmi de Vilains l
- lfil -
Point de Ducs, ni de Comtes, ni de Marquis, ni
de BaronslnfPoint d’Aristocrates, ni de Pri
vilégiés, ni de Prolétaires !... Point d’Actifs et
de Passifs; point de Gens électoral ni d’éligi
bilité !... Mais seulement des FRÈRESJparmi
lesquels celui qui veut gouverner doit être lc
SERVITEUR et PESCLAVE des autres l...
Et ne l’oublions jamais, c’est Jésus, c’est un
Dieu qui prescrit ainsi la DÉMOCRATIE parmi
tous les Chrétiens et dans Pl-lumanité tout en
tière ! l l... '
Î;
- 165 -
ne décourage Phéroïque Légion... Elle se laisse
exterminer tout entièrem!
Et tous les Chrétiens sont transportés de re
connaissance et (Yadmiration.
Pour nous, nous Nexaminerons pas si ces
Chrétiens pouvaient ou ne pouvaient pas rien
faire de plus utile à Nlumanité; nous dirons
seulement que Pllumanité admirera éternelle
ment ces guerriers qui donnent leur vie pour
obéir à leur conscience , à la justice, à Dieu,
plutôt qu’aux hommes, et qui acceptent cou
rageusement la mort pour accomplir _cette pa
role de Jésus : Vous ne pouvez servir deua:
Maîtres I
‘ 5 XXX . - Égalité.
Jésus ne s’explique nulle part formellement
sur VÉgaIité politique et sociale: mais cette
Égalité est, comme la Liberté,une conséquence
nécessaire de la Fraternité, et l’Évangile res
pire partout YÉgalité comme la Fraternité.
Nous avons déjà vu (page 47) Jean-Baptiste
v‘
S 60H81‘ I
t
--»l66
C’est bien annoncer que dans le Royaume
de Dieu tout. sera égalisé, nivelel
Et Jésus dit la même chose d’une autre ma
nière :
« Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s’e
baissera sera élevé. i» (Mat. , XXIII, 12; Luc, XIV, 11.)
~-1-_‘ __ A____ _
- 168 _
Pauvreté, afin que votre Pauvreté soit soulagée un
iour par leur abondance, et QIÙIÎHSÏ tout soit réduit à
PÉCALITÈ... , selon ce qui est écrit de la Manne .- celui
qui en recueilli! beaucoup n’en eut pas plus que les
autres, et eelui qui en recueillit peu n’en eut pas moins.
(Paul, Il‘ Épitre aux Corint. Vlll,13 à 15.)
‘ 10
-lÎ0
o
--l73- .
- Le Corps n’est pas un seul Membre, mais
plusieurs Membres.
« Si le pied disait: Puisque je ne suis pas la
main, je ne suis pas du Corps; ne serait-il point
pour cela du Corps‘? Et si Poreille disait : Puis
que je ne suis pas l’œil, je ne suis pas du Corps;
ne serait-elle point pour cela du Corps‘?
- Si tout le Corps était œil, où serait l’ou'i'e ?
Et s’il était tout ouïe, ou serait Podorat ?
- Mais Dieu a_mis dans le Corps lusieurs
membres, et il les a placés comme il liii a plu.
Que si tous les Membres n'étaient qu’un seul
Membre, où serait le Corps?
- Mais il y a(plusieurs Membres , et tous ne
font qu’un seul orps.
« Or, l'œil ne peut pas dire à la main’: Je n’ai
pas besoin de votre secours ; la tête ne peut pas
dire aux pieds.‘ Vous n’èl;es oint nécessaires,‘
au contraire, les membres du Ëorps, qui parais
sent les plus faibles , sont les plus nécessaires.
Nous honorons même davantage, par nos vête
ments , les parties du Corps qui paraissent les
moins honorables; et nous couvrons avec plus
de soin et d’honnêteté celles qui sont moins
honnêtes; car, pour celles qui sont honnêtes,
elles n’en ont pas besoin ; mais Dieu a mis un
tel ORDRE dans tout 1e Corps qu'on honore
davantage ce qui est moins honorable de soi
même , afin u il n’ ait point de SCHISME ni
de DIVISIOIÊ dans le Corps, mais que tous les
Membressoient d’accord pour s’entre aider les
uns les autres. Si l'un des Membres souffre,
-lTî
tous les autres souffrent avec lui ; si I 7 un d7 "cux
reçoit de l’honneur, tous les autres s’en réjouis
sent avec lui. » (Paul, l" Epît. aux CorinL,
Xll, M à 26.)
Et Jésus ajoute :
- Ne vous inquiétez donc pas pour votre
nourriture , pour votre vêtement, etc... Cher
chez le Royaume de Dieu et sa Justice , et tout
-l87
le reste vous sera donné par-dessus. w (MaL,
VI, 25 à 33.)
Ï ‘xigzï’ .
‘_ \‘
'
"\\\‘» _
- 19"; -
auparavant, est maintenant humble et sup
pliant, lorsqu’il conjure Lazare de tremper lc
bout de son doigt dans une goutte (Peau pour
venir humecter ses lèvres embrasées, et lors
qu’il conjure Abraham d’env0yer sur la Terre
ce même Lazare tout couvert d’ulcères, pour
avertir d’autres Riches , afin qu’ils puissent
éviter son horrible sort l
Et comme Abraham ou plutôt Jésus est sé
vère quand, après avoir condamné le Riche
aux flammes éternelles, il lui refuse une goutte
d’eau pour rafraîchir un instant ses lèvres , et
refuse même de faire un miracle pour avertir
les Riches sur la Terre, déjà vainement avertis
parla voix de la Nature et de Pl-lumanitél
La Cène.
Et il ajoute :
c Je vous prépare le Royaume comme mon Père me
l’a préparé, afin que vous mangiez et buvicz à MA
TABLE. ’ (Luc, xxu, 1 a 30.)
Matthieu ( XXVI , l‘? et suiv. ), et Marc
(XIV, l2 et suiv.), racontent le fait de la même
manière à peu près , en faisant dire à Jésus :.
« Ce pain est mon cours, ce vin est mon sans...
Mangez et buvezl n
Jean (VI), raconte le fait autrement dans les
détails, mais dans le même sens, en faisant dire
à Jésus que son corps et son sang sont le pain
et l’eau de vie, et qu’il faut manger sa chair et
boire son sang pour avoir la oie éternelle.
Que signifient ces récits mystérieux et para
boliques? Ne signifient-ils pas que , dans le
Royaume de Dieu, Plflumanité vivra à une table
-- 230 -
commune et d’une nourriture commune, et que
la Doctrine de Jésus prépare cette Commu
nauté F
N’est-ce pas évidemment le sens adopté par
les Apôtres , puisque , à cette occasion qui leur
parait d’une importance capitale, ils instituent
le Sacrement ou le Mystère de PEuchariStie ou
de la Communion , dans lequel tous les Chré
tiens , sans aucune distinction , s’assoient à la
même table pour célébrerle repas de la Cène ?
Nous verrons aussi les deux miracles de la
multiplication des pains , dans lesquels Jésus ,
rompant quelques pains , y trouve assez pour
nourrir plus de 4,000 et plus de 7,000 hommes :
ce fait n’a-t-il pas encore pour but d’indiquer
que la Communauté ou la mise en commun pro
duit Pabondance pour tous‘? N’est-ce pas en
core une recommandation de Jésus pour la
Communauté ?
Du reste, nous allons voir que Jésus ne veut
pas s’expliquer nettement sur tout, même avec
ses Disciples.
CHAF. IV,
MÜRÀLE DE JÉSUS-CHRÏST.
Eœcellence de la Charité.
Vil.
Parabole du mauvais Juge.
u ll y avait, dans une certaine ville , un Juge
qui ne craignait point Dieu et qui ne se souciait
point des hommes. _-Et il y avait dans la même
ville une veuve qui venait souvent le trouver et
lui demander justice. - Et il fut longtemps
sans le vouloir. - Enfin, il se dit en lui-même:
Je le ferai parce que cette veuve mnmporlune
et de peur qu’elle ne vienne me faire quelquhf
front. n (Lue, XVIII, l à 8.)
Jésus veut donc que le Juge ne perde pas un
moment pour rendre justice, et qu’il agisse par
conscience, par devoir, par Fraternité.
X.
Jésus, ayant lave’ les pieds a ses Disciples,
leur dit z
« Si go vous ai lavé les pieds, moi qui suis
votre eigneur et votre Maître, vous devez
aussi vous laver les pieds les uns aux autres.
- Car je vous ai donné PEXEMPLE, afin que,
pensant à ce que je. vous fais, vous fissiez de
même. i: (Jean, XIII, t2 et t7.)
Il faut donc donner Peœefnple comme Jésus.
Et comme toutes ses actions sont autant
däaœemplcs , il faut aussi limiter, non-seule
ment dans ce cas, mais dans tous les autres
cas, dans toutes ses actions.
XI.
Uun des vices que Jésus flétrit le plus, c’est
ÏOrgueiI et VHypocrisie, qu’il reproche surtout
aux Pharisiens en les apostrophant souvent
ainsi: Pharisiens hypocrites I... (Pag. 208.)
Xll .
Jésus veut qu’on agisse avec la pensée que
Dieu est présent’ partout, voit tout, entend
tout, connaît tout, qu'il n’y a point de secret
- 247 -
pour lui , et qu’il récompense toujours le bien
ou la pratique de la Fraternité (pag. l03 ).
N’est-ce pas une magnifique image de la Con
science quand elle est éclairée?
XIII.
Considérant Dieu comme la Lumière, il veut
aussi, et par la même raison, que chacun
cherche la Lumière et évite toutes les actions
qui peuvent avoir besoin des Ténèbres.
a La lumière est venue dans le Monde, et les hommes
ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que
leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le
mal hait la lumière et ne s’approche point de la lu
mière, de peur que ses œuvres ne soient connues et
condamnées. Mais celui qui pratique la vérité s'appro
che de la lumière, afln que ses œuvres soient bien
aperçues, parce qn’eiles sont conformes à la volonté de
Dieu.» (Jean, Hi, 19 s21.)
XlV.
Jésus recommande bien d’éviter le Scandale.
a Si votre œil droit vous scandaliae, arrachez-le et ie
tez-le loin de vous; car il vaut mieux pour vous qu’un
membre de votre corps périsse que si tout votre corps
était ieté dans FEnfer; et si votre main droite vous
Scändalise, coupez-Ire... i» (Mat., V, 29 et 30. - XVlll,
6 à 9.)
XV.
il donne l’exempie de ne jamais disputer
’
- 248 -
(MaL, Xll, t9), et défend même les paroles
oiseuses. (lbid., 36.)
XVl.
Jésus recommande la Modestie et l’Humilite'
(pag. t31) , non par un esprit de bassesse et de
servilité, mais par un sentiment raisonné de
fraternité ; car il en donne Vexemple.
u Prenez mon joug, dit-il, ie suis doua: et humble de
Mon ioug est doux et mon fardeau est léger. i»
(Mat, XI, 29 et 30.)
« Ne souffrez pas qu'on vous appelle Maîtres, car
vous êtes tous frères et que vous n'avez qu’on seul
Maltre. » (Mat, XXIILS.)
xvn. ,
Sur le boire et le numger, Jésus est moins
sévère que Jean-Baptiste; car celui-ci passait
pour interdire de boire et de manger, tandis
que Jésusmange chez les Riches Publicains et
boit du vig.(Mat. , XI , t8 et t9), en interdi
sant tout excès de la matière qui peut nuire à
l’esprit. (MatqaXlll, 22 ‘, Luc, XXI, 3L.)
XVIII. q
Mais il n’approuve pas la mollesse dans les
vêtements; car il dit qu’on allant voir Jean
Baptiste, le plus grand des Prophètes, on n’al
lait pas voir un homme vêtu avec luœe et mot
- 2/19 -
lasse , puisque les hommes qui s’habillent de
la sorte ne se trouvent que dans les palairdes
Rois. (MaL, X1, 8.) _
XIX.
Puisqu’il appelle Jean-Baptiste le plus grand
des Prophètes , il approuve ce que celui-ci re
commandait. aux soldats, de n’user de violence
ni de fraude envers personne. (Luc, III, lb.)
XX.
Jésus ayant déclaré qu'il n’était plus permis de
répudier sa femme sans motif grave , ses Dis
ciples lui disent qu'il n’est pas alors avanta
geuœ d’épouser une femme; et il leur répond
qu'il en est qui renoncent aux femmes pour ga
gner le Royaume des Cieux. (LIaL, XIX, 10
à 42.) -- C’est un fait qu’il cite, mais non un
conseil qu'il donne. _
D’ailleurs, nous avons vu (pag. 13!) com
bien Jésus protége les femmes, combien il
prescrit la fidélité conjugale et la chasteté ,
jusqu’à interdire d’arrèter sur une femme des
regards accompagnés d’un désir coupable.
XXI.
« Aimez-vous comme ie vous ai aimés :c'csl à cet
- 2:30 -
amour fraternel qu’on reconnaîtra que vous êtes mes
Disciples. » (Jean, Xlll, 34 et 35.)
(l Si vous m’aimez, GARDEZ mes Commandements.
Il Celui qui connaît mes Commandements et qui les
pratique, c’est celui-la qui m’aime : Mon Père Vaimera
et ie t'aimerai. Il (Jean, XlV, 15 et 21.)
Aimer ses Frères, c’est donc toute la Morale
de Jésus.
OHLP. V.
PERFECTION ET FELiciTE
DANS LE ROYAUME DE DIEU.
5 lll. _ Houde.
Nous avons vu (pag. '73) Mattmeu faire dire
à Satan que tous les Royaumes du Monde lui
appartiennent avec leur gloire. - Luc lui fait
dire :
« La puissance et la gloire de tous les
Royaumes du Monde m’ont été données , et je
les donne à qui il me plaît. s (Lue, IV, 6.)
Ainsi, le Monde est le Royaume de Satan :
Aussi, dans son Apocalypse, nous enten
drons Jean s’écrier que le Règne de ce Monde
a passé (de Satan) à Dieu et à son Christ pour
leur rester éternellement, après que Satan
a été détrôné par Michel.
Nous verrons aussi le même Jean affirmer
que le Monde a mieux aimé les ténèbres que
la Lumière, parce que ses ‘œuvres étaient
mauvaises.
Jésus lui-même dit à ses propres frères :
« Le Monde me hait, parce que je rends te
moignage contre lui ue ses œuvres sont mau»
vaises. » (Jean, VILgl.)
Et près de ses derniers moments, s’adres
sant au Peuple, il lui dit :
« Celui qui aime sa Vie dans ce Monde la
- 263 -
perdra , et colui (fini la dédaigne la conservera
pour la Vie éterne le...
« C’est maintenant que le Monde va être
jugé; c'est maintenant que le Prince (le ce
Monde va (être CHASSÉ... '
F Je_suis venu dans le Monde, rnoi qui suis
la Lumière , afin que_ tous ceux qui croient en
moi ne demeurent point dans les ténèbres...
« Je ne suis pas venu pour juger le Monde,
mais pour le sauver. - (Jean, Xll, 25, 3l , t6.)
Jésus dit encore à ses Disciples :
- Je ne vous parlerai plus guère , car le
Prince du Monde vient, et il n’a rien de commun
avec mon. » (Jean, XIV, 30.)
« Si vous étiez du Monde, le Monde vous ai
merait; mais , parce que vous nÏetes point du
Monde et que je vous ai choisis du nzilieu du
Monde, u: monos vous HAIT. » (Jean, XV,
1s et 19.)
« Vous pleurerez et vous gémirez ; mais le
Monde se réjouira. - (Jean, XVl, 20.)
Puis enfin, il leur dit:
« Le Prince de ce Monde est déjà jugé. »
(Jean, XVl, H.)
« Le-temps va venirque vous serezdispersés
de tous côtés et que vous me laisserez seul :
mais je ne suis pas seul , parce que mon Père
est avec moi... Vous aurez à souffrir bien des
a/[lictions
,l’ai vainfndans le Monde;
le Monde! mais XyVl,
f’ (Jean, a ez «zonliaxlce
33.) l
--264
Adressant une Prière à son Père , et lui re
commandant ses Disciples, il illl dit :
« Je leur ai donné votre Parole, et le Monde
les a hais . parce qu’ils ne sont pas du Monde ,
commeje ne suis pas moi-même du Monde. i»
(Jean, VII, H.) .
Et Jésus emploie indifféremment le mot
Siècle et le mot Monde :
c Les Enfants du Siècle (on du Monde), dit-il, sont
plus prudents (ou plus ruses) dans la conduite de leurs
alfaires que les Enfants de la Lumière. Il (Luc, XVI, 8.)
« Les sollicltudes de ce Siècle (ou de ce Monde) étouf
fent souvent la Parole de Dieu.» (Mare, lV, 19.)
\
-267
son Amour doit se manifester sur la Terre
comme au Ciel. ,
Nous reviendrons bientôt ‘sur ce sujet.
Ce qui piécède explique aussi la Fin du
Monde.
Q V]. - Résurrection.
2. - Règne de la Justice.
Jésus présente Dieu comme la Justice su
prême et parfaite (pag. 406 et 129) : par con
séquent, dans son Royaume de Dieu, dans son
Idéal social, ce ne sera plus Plnjustice et l'ini
quité, mais la Justice la plus parfaite qui ré
gnera en tout et partout et toujours, dans le
règlement des devoirs comme dans celui des
droits, dans la distribution des charges comme
dans celle des jouissances, pour les Enfants
comme pour les vieillards , pour les Femmes
comme pour les Hommes.
3. - Règne de la Vérité.
Jésus présente partout Satan comme le Men
songe. (Jean, Vlll, 44.) Et Dieu comme-la vé
rilté. (Jean, l, lltglV, 23; XIV, l7;XV, 26;
XVI, 43.) Par conséquent, dans le Royaume
16
- 278 -»
de Dieu de la part du Directeur Suprême , il
n’y aura plus de mensonge, plus d’hypocrisie,
plus de perfidie ; mais la Sincérité et la Vérité
en tout.
4. - Règne de la Science.
Pour Jésus, Dieu est la Science; il sait tout
et connaît tout, l’Avenir comme le Présent et
le Passé; par conséquent, dans son Royaume,
ce ne seront. plus Plgnorance et I’Erreur qui
régneront , mais la Science , la véritable
SCIENCE.
_ 6. - Règne de la Perfection.
Suivant Jésus, Dieu est Parfait; c’est la Per
fection : par conséquent dans son Royaume, il
organisera et dirigera tout dans la Perfection,
vers la Perfection, en développant continuelle
ment la Perfectibilité Humaine et en portant
sans cesse PHomme à se rendre Parfait comme
son Père et son modèle. Aussi a-t-il déjà en
voyé Jean-Baptiste et Jésus pour préparer un
Peuple parfait. (Luc, l, t7.) Aussi avons-nous
vu Jésus dire au Peuple : Soyez Parfaits comme
votre Père est Parfait (pag. t03).
7. - Règne de FEsprit.»
Jusque-là , c’est la Matière et la chair qui
Règnent avec tous leurs vices et toutes leurs
passions individuelles et égoïstes; mais Jésus
affirme que Dieu est Esprit (pag. t02) z par
conséquent le Règne de Dieu sera, pour lui, le
Règne de I’Esprit et de Vlntelligence.
8. - Règne de la Lumière.
Jusqn’à présent aussi c’est le Règne de Sa
tan, qu’on appelle le Prince des Ténèbres; mais
nous verrons Jésus présenter Dieu et lui-même
--280
comme la Lumière du Monde (Jean, Vlll, t2) :
c’est donc la Lumière de l’Univers qui, dans le
Royaume de Dieu, va tout éclairer, tout illu
miner, tout organiser pour être brillant et ma
nifeste à tous les yeux , toutdiriger à la clarté
du jour et du Soleil. ’
Aussi, nous verrons l’Apôtre Jean, dans son
Apocalypse (XXI et XXll) , dire que la Nau
velle Jérusalem est éclairée par la Lumière de
Dieu , et que ses maisons sont transparentes
comme du verre.
9. - Règne de la Toute-Puissance.
Jésus proclame la Toute-Puissance de Dieu :
par conséquent, dans son Royaume, il accom
plira_ tout ce que lui inspirera son amour pour
le bonheur de ses Enfants, pour leur nourri
ture, leur vêtement, leur logement, la santé ,
la satisfaction et le perfectionnement du Corps
qu’il leur a donné et qu’il a fait à son image, et
pour le perfectionnement de PEsprit ou de
Plntelligence, de l’Ame et du Cœur. i
u
\
- 281 -
améliorations physiques, intellectuelles et mo
rales qu’il produira pour les individus.
S KIL-Perfectionnement du CorpL-Ænnté.
L’Homme n’était pas destiné à souffrir. Aussi,
dans son amour pour Pi-Iumanité , nous avons
vu (pag. M2) Jésus s’occuper principalement à
guérir les maladies physiques et morales; et
17
- 290 -
comme ces maladies sont presque toutes le ré
sultat du Péché, dest-à-dire de Pexcès, de l’a
bus, de Pignorance, de Perreur, ou de la mau
vaise organisation sociale, et particulièrement
de la misère et de l’oppression, nous l’avons vu
(pag. ML) recommander toujours aux malades
de ne plus pécher, comme nous l’avons cons
tamment vu proscrire l’opulence , Poppression
et la misère. Mais, dans le Royaume de Dieu,
il n’y aplus ni Péché, ni misère, ni domination :
parconséquent il n’y a plus ou presque plus de
maladies.
D’ailleurs, Dieu guérirait tous les" malades
mieux encore que ne le fait Jésus.
Aussi, le Prsophète Isaïe annonçait-il qu’on
ne verrait plus d’enfant vieillir ou mourir avant
Page sous le poids des fatigues, des privations,
des blessures ou des infirmités; qu’il serait très
commun de voir des vieillards de cent ans ; et
que la.population augmentée répondrait mieux
au commandement du Créateur z Oroissez et
multipliez.
Et nous verrons l’Apôtre Jean, dans son
Apocalypse , placer au milieu de la nouvelle
Jérusalem Pumas m'a VIE, dont les feuilles con
serveront la SANTÉ des Nations. (Apoc. ,
XXII, 2.)
_ - 291 -
Et puisque le Corps de lllomme est présenté
comme Plmage de Dieu , puisque , dans un
Homme parfait et surtout dans une Femme
parfaite , sa forme est si belle et si gracieuse ,
avec un organisme intérieur si admirablement
prévu et disposé , pourquoi, dans le Royaume
de Dieu , l’Homme physique ne serait-il pas
aussi parlait en beauté qu'en santé?
5 XlV. - Régénération.
S XXIV. -- Lbondance.
Noces de Cana.
f.
- 313 -
les Rois de la Terre y apporteront leur gloire e: leur
llonneur....
Il Il me montra encore un fleuve eïeau vive claire
comme du mwlstal, qui coulait du trône de Dieu.»
(Apoc., XXI et XXII.)
OHAÈ. V1.
RELIGION DE JÉSUS-CHRIST.
f l. Religion en générll.
Ana-
- 326 -
lîigieux et philosophique. Pour le moment, nous
nous boruerous à le constater.
S Vlll. - Transfiguration.
S X. - Résurrection générale.
Parabole du filet.
S XÎV. -- Ëurgntoire.
g xvm. _ n’a».
Le mot Grâce signifie amour, bonté, faveur,
don ou bien pardon.
Tout, dans la Nature, est une Grâce ou un
don du Créateur ou de la Nature.
La Grâce ou l’Amour sont la base de la Doc
trine de Jésus.
« Dleu, dit Jean, a tellement aimé les hommes qu’il a
donné son Fils unique, afln que tous ceux qui croient en
lul aient la vie éternelle. r (Jean, llI,16,)
Et Jésus a tellement aimé l’Humanité qu’il a
donné sa vie pour elle en lui donnant une Doc
trine qui doit faire son salut et son bonheur.
De toutes les Doctrines, la plus précieuse est
incontestablement celle de Jésus; et de tous
les bienfaiteurs du Genre humain, il est celui
qui mérite le plus de reconnaissance.
Aussi VÉvangéliste Jean dit-il :
r La Loi a été donnée par Moïse, mais la Grâce et la
vérité ont été apportées par J ésus-Christ. » (Jean, I, 17.)
Et Jésus dit souvent à ses Disciples : «,ll
vous a été donne’ de connaître les mystères du
- 353 -
Royaume de Dieu tLuc, Vlll, 40); ce que vous
aurez à répondre à vos Juges vous sera donne’
à l'instant même. - (MaltlL, X, t9 et 20.)
De là résulte la nécessité d’ètre modeste et
sans exigence; car quelque supérieures que
puissent étre vos qualités physiques , intellec
tuelles et morales, n’est-ce pas une grâce , ou
un don de Dieu, ou de _la Nature , ou de l’Hu
mauité qui vous communique ses conquêtes, ou
de la Société qui vous protège et vous instruit,
et de Jésus- qui vous éclaire par la lumière de
sa Doctrine de Fraternité î
(Yest donc avec une évidente raison que
Paul dit :
u Que nul d'entre vous ne s’enfle de vanité contre un
autre, car quïwez-vous que vous n’ayez pas reçu 2 Bt si
vous l'avez reçu, pourquoi vous en gloriflez-vous
comme si vous ne l'aviez pas reçu P... » (Paul, l" Épit.
aux CorinLJV, 7.)
Et écoutez le même Paul :
u Les dons du Salut-Esprit sont faits a chacun pour
futilité de PÉglise (ou de la Société) - L'un reçoit le
don de parler dans une haute sagesse, un autre le don
de parler avec science; un autre reçoit la grâce de gue
i-ir, etc, etc., le Saint-Esprit distribufml w‘ dom‘
comme il lui plaît... » (Paul, l" Éplt. aux Corlut, Xll,
’ 4 "a li.)
q Comment, avec un paireil tuincipn, èlrc or
- 354 -
gueillëuïet exiger une récompense, un salaire
sïïpéiriénr, priviléges‘?
Et n'oublions pasdäilleurs que laGràce ne
suppose pas Piriaction‘ dans l’h0mme : Jésus
répète’ sans cesseqrriifaut chercher pour trou
ver, frapper la’ porte pour qu'elle s’ouvre,
demander, prler,‘_vaulolr fortement pour ob
tenir et recevoir (Mate, vn,‘ 1' a‘ l l ; Lue, x1;
40 à 43); toujours Jésus semble dire : « Aidez
vous et le Gielvous aïäerak» (pag; 348)! attou
jours il répète. a Faites’ la‘ volonté de mon
Père, observez mes commandements,- aimez
vous, pratiquez la Fraternité l »
CHÀP. VII.
Voilà de Phypocrisie l
« lls aiment les premières places dans les festins, et
les premières chaires dans les synagogues.
« llsaiment qu’on les salue dans les places publiques,
et que les hommes les appellent Rabbi ou Docteurs. »
1
- s? s -
hommes, mais qui, au dedans, sont pleins d'ossements
de morts et de toute sorte de pourriture .’
ll Ainsi, au dehors, vous paraissez justes aux yeux
des hommes, mais, au dedans, vous êtes pleins tfhypo
crisie et IYINIQUITE ! »
OHLP. VIII.
a
- 391 -
et nous répétons , comme incontestable vérité ,
que le Royaume de Dieu, qui constitue toute la
Doctrine de Jésus, est le Règne de Dieu sur la
Terre.
« De César, répliquent-ils.
- Rendez donc à César ce qui est à César, et
‘x DIEU ce qui zsr A DIEU. -
Ne trouvant rien dans ces paroles qu’ils puis
sent incriminer devant le Peuple , et surpris
par sa réponse ils sont réduits au silence.
(Matt., XXIl, 45 à 22; Marc, XII, 43 à 47;
Luc, XX, 49 à 26.)
I
' - 397 -
il ajoute qu'alors PÊvangile sera prêché sur
toute la Terre et à toutes les Nations.
Puis, il ajoute encore :
a Alors le Soleil sbbscurcira, laLune ne donnera plus
sa lumière, les Étoiles tomberont du Ciel, et les Puis
sances des Cieux seront ébranlées. » (Matth., XXlV,
29)
u Et sur la Terre, les Nations seront terriliées par
l'effroyable bruit de la Mer et Pagitation de ses flots. Yl
(Luc, XXl, 25.)
Puis, il ajoute encore :
u Lorsque vous verrez arriver ces choses, sachez que
le Royaume de Dieu est proche. n (Luc, XXI, 31.)
Parabole du Serviteur.
Il Un maître établit l’un de ses Servîteurs, qu’il croit
fidèle et prudent, sur tous les autres, pour leur distri
buer ewactemertl leur nourriture. -Si lc Maître, à
son arrivée, le irouvc agissant ainsi, il Pétabllra sur
tous ses biens. -- Mais si ce Serviteur est méchant; si,
pensant que son Maître n’est pas près de venir, il bat
ses compagnons, boit et mange avec des ivrognes; son
Maitrereviendra inopinément, le séparera d’avec les
autres, et lui donnera polir partage, avec les hypocri
tes, ies pleurs et les grincements de dents. (Matin,
XXiV, 4s et 51.)
Cette Parabole ne sapplique-t-elle pas aux
Fonctionnaires publics grands et petits, et ne
signifie-t-elle pas que ceux qui sont fidèles à
leur devoir etqui s’occupent du bien-être du
Peuple ne doivent pas craindre «l'arrivée du
Règne de Dieu et le Jugement dernier, mais
que ceux qui oppriment le Peuple en ne s’oc
cupant que de leurs plaisirsseront punis, trai
tés comme des hypocrites et des méchants,
qui n’auront plus qu’à pleurer et à grincer des
dents‘?
Parabole du Portier.
f‘ Un homme, s’en allant faire un voyage ,
laisse sa maison aux soins de ses Serviteurs,
mar uant à chacun ce qu’il doit faire et recom
mandant au Portier qu’il soit vigilant. »
__ 400 _
Et Jésus ajoute: _
a Veillez de même, puisque vous ne savez
pas quand le Maître de a maison_doit venir, si
ce sera le soir ou à minuit, au chant du co ou
au matin, de peur que, survenant tout d’un
coup , il ne vous trouve endormis. Or, ce que
je vous dis , je le dis à tous , Veillez! - (Marc,
XIlI, 34 à 37.)
OHAP. 1x.
PROPAGANDE DE JÉSUS.
Voyez sa Propagande Pacifique (pag. 84), sa
Propagande Populaire (pag. 86), sa Propa
gande orale (pag. 88), Pinstitution de ses Apô
tres et de ses Disciples (pag. 89) , son emploi
des Paraboles (pag. 92), sa prudence et son
adresse dans sa Propagande (pag. 95). - Nous
n’avons plus qu’à compléter ce sujet.
- iÜÔ -
S l. -- Opposanh à la Propagande.
Parabole du Semeur.
Un jour que Jésus, parcourant les villes et
les villages pour faire de la Propagande, se
trouve entouré de ses douze Disciples, de fem
mes qui le suivent, et d’une grande foule de
Peuple sorti des villes pour l’entendre , il leur
raconte cette Parabole :
= Un semeur s’en alla semer son grain; et une
partie de la semence qu’il semait tomba le long
du chemin, où elle fut foulée aux pieds, et les
oiseaux du ciel la mangèrenL-Une autre par
tie tomba sur des guerres; et ayant levé, elle se
1
-406
sécha , parce qu’elle n’avait point d’humidité_
- Une autre tomba au milieu des épines ; et les
épines, croissant avec la semence, l étouffèrent.
-Une autre partie tomba dans une bonne terre;
et ayant levé, elle porta du fruit, et rendit cent
pour un. -
Et après avoir raconté cette Parabole , Jésus
s’écrie : -Que celui-là entende qui a d_es oreilles
pour entendre! n
_Mais ses Disciples ne comprenant pas eux
memes, il leur en donne Pexplication et dit :
« La Semence désigne la Parole de Dieu.
« La Semence qui tombe le long du chemin
désigne ceux qui écoutent la Parole , mais dans
le cœur desquels le Diable vient enlever cette
Parole, de peur qu’ils ne croient et ne soient
sauvés.
u La Semence qui tombe sur des pierres dé
signe ceux qui reçoivent la Parole avec joie ,
mais dans lesquels elle n’a pas de racine, qui
ne croient que pour un temps, et qui se retirent
au temps des épreuves‘
« La Semence qui tombe dans les épines dé
signe ceux qui ont écouté la Parole , mais dans
lesquels elle est ensuite étouffée par les sollici
tudes , par les richesses et dpar les plaisirs de
cette vie, en sorte qu’ils ne onnent aucun fruit.
s Enfin, la Semence qui tombe dans la bonne
Terre désigne ceux qui, ayant écouté la Parole
avec un cœur bon et exce lent, la retiennent et
-407-
produisent du fruit par la patience. (Lue, Vlll,
s à 4e.)
Comme cette Parabole est expressivel comme
elle peint bien l’efl‘et différent que produit la
Parole, la Doctrine, la Propagande de Jésus,
sur les différentes classes de ses auditeursl
l
_ _
Disciple et Maître.
a Le Disciple n’est point au-flessus du Maître...
Mais tout Disciple est parfait lorsqu’i! est semblable ù
son Maître. » (Luc, Vi, 40 )
Sachez écouter .
« Prenez bien garde à la manière dont vous
écoutez ; car on donnera encore a celui qui a
déjà: pour celui qui n’a rien, on lui ôtera
même ce qu’il croit avoir. » (Luc, Vlll, t8.)
(Ÿest-à-dire, soyez circonspects, réservés,mo
destes; car alors vous augmenterez votre ins
truction et l’on vous considérera , tandis qu’on
refuse tout mérite au présomptueux et au va
niteux.
Pambole de la Semence.
« Le Royaume de Dieu est semblable à ce
qui arrive lorsqu'un homme a jeté de la semence
en terre : soit qu’il dorme, soit qu’il se lève
le jour et la nuit, la semence germe et croit
sans qu’il sache comment; car a terre produit
d’elle-mème d'abord Pherbe, puis l épi, ensuite
le grairuetdès que le fruit est en maturité, ou
moissonne, arce que le temps de la moisson
est venu. » FMarc, V, 26 à 29.)
Jésus ne dit-il pas ici : a Ne vous préoccuper.
pas trop des succès de votre Propagande ; pre
ehez l’Êvangile ou le Royaume de Dieu; semez
la Doctrine , et dites advienne que pourra !
Soyez sûrs que votre semence germera et que
la moisson viendra en son temps! "
L’un Sème , Pautre Moissonne.
Jésus, regardant les campagnes prêtes à
être moissonnées, dit à ses Disciples :
fl Celui qui moissonne reçoit la récompense et amasse
les fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème
soit dans la ioie aussi bien que celui qui moissonne. -
Car ce que l’on dit cfordinaire est vrai en cette rencon
tre, que l’un sème et Paulre moiuonne. - Je vous ai
envoyés molssonner ce qui n'es! pas venu par votre tra
- 425 -
vail; d'autres out travaillé et vous êtes entrés dans
leurs travaux. i» (Jean, lV, 35 a 38.)
Ulvraie et le Filer.
l
Relisez ces deux Paraboles (pag. 334 et 336).
Ne signifient-elles pas que Jésus recommande
de semer la bonne Doctrine, et de s’adresser à
tous, en masse, de manière à convertir le plus
grand nombre possible, sans s’arrèter à faire le
triage avant que la Propagande soit terminée?
_,‘
- 431 -
vous souvient-fil pas...‘ Comment ne comprenez-vomis
pas... h (Matin, XVI, 8 à 11.)
a 0 race incrédule et dépravée (dit-il un iour, quand
le père d’un enfant lunatique vient se plaindre à lui eu
présence du Peuple, que ses Disciples riant pu le gué
rir). Jusqu’à quand serai-je avec vous.’ Jusqu'à quand
vous sauffrirai-je? n
Et quand ses Disciples viennent lui deman
der en particulier pourquoi ils n’ont pu guérir
ce lunatique en chassant le Démon, il leur ré
pond z
« C’est a cause de votre incrédulité t " (Marin,
xvu, 15a19.) ,
Et quand Pierre veut engager Jésus à ne
pas se dévouer jusqu’à la mort qu’il prévoit,
Jésus lui répond :
« Retire-toi Satari! Tu m'es un sujet de scandale,
parce que tu n’as pas de goût pour les choses de Dieu,
mais pour celles des hommes! » (Matth.,XVl, 23.)
Et nous avons vu (p. 347) comment, unjour
de tempête, Jésus reproche à ses Disciples
d'être timides, sans confiance et sans courage l
OHAI. X.
BÉSURBECTION DE LAZARE ,
- 4/16 -»
bole de Jean? Ces Brebis qu'on immole, ces
malades de toute espèce , ne serait-ce pas le
Peuple toujours opprimé, souffrant, sacrifié‘?
Cette Eau remuée ne serait-elle pas Pagitation
populaire? Cet Ange qui, de temps en temps,
vient agiter l’Eau pour guérir les malades , ne
serait-ce pas une inspiration de Réforme et de
Progrès? Ce paralytique , qui n’a personne
pour le soigner et le guérir, n’est-ce pas le
malheureux prolétaire abandonné de tout le
monde? Celui qui s’empresse de se jeter dans
la Piscine pour être guéri, sans s’occuper du
paralytique qui ne peut bouger, n’est-ce pas
l’égo'iste sans fraternité qui ne pense qu’à lui î‘
Cette question de Jésus z voulez-vous être
guéri? n'indique-telle pas son opinion que la
volonté d’être guériest pour le Peuple, le pre
mier moyen de guérison? _
Mais nous admettons le Miracle; et ce Mira
cle ne prouve-t-il pas toujours davantage com
bien Jésus, qui Fopère, s’intéresse aux malades,
aux abandonnés, aux opprimés, aux malheu
reux? a
Résurrection de Lazare.
Jean seul encore raconte ce fait capital.
« ll y avait (en Judée) un homme malade
-- UT - l
CBAP. XI.
‘TRIOMPHE DE JÉSUS.
‘ut-u;
--457
GRAP. XII.
ARRESTATION , JUGEMENT,
SUPPLICE.
SI. - Èostilités des Pharisiens contre ‘Ïésus .
lenee! n
l
-- 472 -
Néanmoins Pilate, qui Pinterroge encore
particulièrement sur ce fait, le trouve encore
innocent et le renvoie à Hérode, Roi de la Ga
lilée, qui se trouve àdérusalem.
Hérode, qui désire le voir depuis longtemps,
Pinterroge à son tour : mais Jésus ne veut
rien lui répondre, quoique les Princes des
Prêtres, qui le suivent, l'accusent avec une
grande opiniâtreté.
Hérode, ne lui trouve aucun crime : mais
il se permet, ainsi que sa Cour, de le traiter
avec mépris et moquerie. Puis , il le renvoie
àPilate après l’avoir fait revêtir d’une robe
blanche. - Voila commeles Apôtres de l’Hu
manité sont jugés et traités par les Puissants
et leurs Courtisans l
Des ce jour, à cette occasion, Hérode et Pi
late qui sont ennemis jusque-là, deviennent
amis, comme si la persécution d’un Serviteur
de Pflumanité était toujours le moyen le plus
puissant pour réconcilier et réunir ses oppres
seursl _
Alors, Pilate appelle les Princes des Pre
tres, etc., et leur dit z’
a Vous m’avez présenté cet homme comme portant
le Peuple a la révolte‘, et cependant, l'ayant interrogé
en votre présence , ie ne i’ai trouvé coupable d'aucun
-- 473 -
des crimes dont vous Paccusez , ni Hérode non plus: ie
vals donc lc renvoyer après l'avoir fait châtier. I
Ainsi, Pilate trouve Jésus innocent et l’ap
pelle même un juste ; sa femme qui croit éga
lement à son innocence (et qui partage peut
être sa Doctrine, lui envoie dire de ne pas
le laisser périr; il voit bien d’ailleurs que
c’est par envie que les Prêtres le poursuivent;
en un mot, il voudrait le sauver z et néanmoins
il consent à le faire châtier, pour ménager des
Prêtres persécuteurs l Belle justice, trop ordi
naire l '
Cependant, Pesage étant d’accorder au Peu
ple, pour la fête de Pâques, la grâce d’un con
damné, Pilate veut profiter de cet usage pour
sauver Jésus. Et pour être plus sûr de réussir,
il choisit, pour le présenter au Peuple avec Jé
sus, un nommé Barabas, condamné pour vol,
pour sédition et pour meurtre, ne doutant pas
que le Peuple lui préfèrera Jésus.- ll présente
donc au Peuple Barabas et Jésus.
Mais les Princes des Prêtres et les Séna
teurs persuadent au Peuple de demander Ba
rabas ; etquand Pilate leur dit :
ü -Lequel des deux votilez-vous que ie délivre?
« - Barabas ! s'écrie le Peuple .
u - Que ferai-je donc de Jésus , appelé Christ 2
- - Crucifiez-le!
-- 474 -
u - Mais quel mal a-l-il fait?
« - Cruciflez-le, cruciflez Je! »
Voilà comme le Peuple donne des raisons
quand il est égaré et fanatisé par les Pharisiens
et les Prêtres! Et c’est pour avoir entrepris de
délivrer et de sauver ce malheureux Peuple
que Jésus va périr condamné par luil C’est
son meilleur ami, son libérateur et son sau
veur, que ce Peuple va crucifierl Et ce Peu
ple qui demande avec fureur aufourd’hui sa
mort est le même qui le portait hier en triom
phe et qui demain Padorera comme son Dieu l
CHAR. XIII.
RÉSURRECTION’ APPARITION’
ASCENSION, ENVOI DU Sr-ESPRIT.
N’écrivant aujourd’hui que pour constater
la Doctrine de Jésus , sans vouloir aucunement
mettre en question ici sa Divinité, pressé d’ar
river au terme de la carrière, qui ne s’est déjà
que trop allongée sous nos pas, nous ne dirons
que quelques mots sur les objets de ce chapi
- 482 -
tre , impatient néanmoins d’y revenir le plus
tôt qu’il nous sera possible.
S I. - Sépulture.
S lll. - Apparition.
S V. Envoi du Saint-Esprit.
OHAP. ZIV.
A P O T R E S.
S III. - Communauté.
S V. - Première Persécution.
Église de Jérusalem.
Cependant tous les Chrétiens de Jérusalem
forment ensemble une Association, ou Com
munion, ou Communauté, ou Assemblée, qu’ils
appellent Église (mot qui plus tard désignera
les Temples chrétiens).
Tous sont baptisés.
Tous vendent leurs terres, et mettent en
commun le prix de l'a vente avec leurs autres
biens et le produit de leur travail.
Tous travaillent, parce que, dit Paul, celui
qui ne travaille pas doit s’abstenir de manger.
Onne voit parmi eux, ni Pauvres ni Riches.
Tous mangent en commun à des tables
frugales.
- 511 - ‘
Sept Diacres sont d’abord élus par tous les
associés pour administrer la Communauté ,
préparer les tables , soigner les malades , ét
distribuer à chacun ce dont il a besoin.
Puis un Évêque est élu pour gouverner PÉ
glise, pour offrir les prières et les nouveaux
sacrifices, et pour diriger l’instruction.
L’Apôtre Jacques est le premier Évêque de
J érusalem- Néanmoins, Pierre reste Président
et Chef de tous les Apôtres et de tous les
Chrétiens.
Les Anciens, sous le titre de Prestres (mot
grec qui signifie vieillards), forment le Conseil
de PÉVéque, le surveillent et l’aident dans ses
fonctions spirituelles
Tous les Associés sont frères et égouœ; tous
se donnentle titre de frères ; tous sont électeurs
et éligibles aux fonctions de la Communauté;
tous s’assemblent pour délibérer en commun.
Tous aussi sont appelés Saints.
N'est-ce pas la République et la Démocratie ?
Et bientôt, chaque ville aura son Église ou
son Association ou sa Communauté ou sahé
publique chrétienne, son Évêque, ses Prêtres,
ses Diacres, ses Frères ou ses Fidèles, ses Mis
sionnaires on ses PropaganfListes : ce sera une
‘ -s12- _
immense République, ou une immense Confé
dération de Républiques chrétiennes, repré
sentée par des Oonciles ou Congrès.
Simonie.
Simon, magicien à Samarie, offre de Pargent
à Pierre pour acheter de luile pouvoir de don
ner le Saint-Esprit par l’imposition des mains :
mais Pierre repousse durement cette offre.
De là, l’achat ou la vente d’un pouvoir spirituel
est un délit ou un Péché qui s’appelle Simonie
(Vlll, t8 et suiv.)
Ère Chrétienne.
Les Historiens avaient adopté des événe
ments différents à partir desquels, avant et
après, ils dataient tous les faits historiques.
La naissance de Jésus , 33 ans avant sa mort,
deviendra le grand événement qui ouvrira l’Ère
chrétienne, qui sera généralement adoptée par
toutes les Nations civilisées.
- 514 -
n
- 522 -
Le Gouverneur étant. remplacé par Festus ,
quand celui-ci vientà Jérusalem , les Princes
des Prêtres et. le Peuple, égaré par eux , lui
demandent à grands cris, comme une grâce ,
de faire mourir Paul, ou de le faire venir de
vant’ eux afin qu'il passent le faire assassiner
par des gens appostés sur la route’ - Quelle
nouvelle infamie !
Festus, désirant leur plaire , propose à Paul
d’aller se faire juger à Jérusalem : mais, pour
éviterce voyage qui serait sa mort, Paul en
appelle à César ; et Festus décide qu’il va l’en
voyer à Home.
Avant de le faire partir , Festus Pinterroge
encore, en présence du Roi Juif Agrippa et. de
la Reine Bérénice ; et Paul prêche Jésus-Christ
devant eux et leur Cour‘.
x- Vous êtes insensé, Paul,lul dll. Festus! votre
grand savoir vous fait perdre le sens. u V
c - Je ne suis point insensé , répond Paul; mais les
paroles qne ie viens de dire sont des paroles de vérita"
e! de bon sens. »
30
u
s
---530-
OHAP. XV .
ÉTABLISSEMENT DU CHRISTIANISME
DANS Ifnmnmn ROMAIN.
1
-s44-
GHAP. XVI.
S HI. - Bpîtres.
Charité ou Fraternité.
o
-557
chons de nous consoler, ifautant plus que vous voyez
que lejour s'approche. i» (Paul, Epit. aux Hébreux, X,
24, 25.)
u Éprouvez tout, et n’approuvez que ce qui est i
bon. Abstcnez-vous de ioutce qul a quelque apparence
de mal. I) (Paul, l" Épit. aux Thess., V,1l a 23.)
(l Mes frères, soyez ioyeux; cherchez la perfection;
encouragez-vou; les uns les autres; communiquez-vous
vos sentiments , soyez pacifiques; et le Dieu de paix et
d‘amour sera avec vous. D (Paul,ll‘ Épitre aux Corint ,
Xlll,11-)
u Reprenez, suppliez,‘ menncez, sans iamais manquer
de patience ni cesser Œinstruire. » (Paul, il‘ Épit. à
Timot., lV, 2.)
Patience.
Confession. ‘
L’Évangile disait déjà: _
- Tous ceux qui venaient à Jean pour se
faire baptiser lui confessaient leurs p chés. -
(Mat., l l, 6.)
Les Actes des Apôtres disaient aussi :
- Plusieurs de ceux qui s’é talent convertis à
Éphèse par la prédication de Paul venaient
confesser ce qu’ils avaient fait de mal. » (Actes
des Apôtres, XIX, t8.)
Jacques dit maintenant :
u Confessez vos fautes l’un à Paulre. » (Jac
ques, ÉpiL, V, t6.)
Devoir des Prêtres.
S V. -- Apocalypse.
L’Apocalypse (mot grec qui signifie révéla
tion"), écrite par Jean, dans son exil à Pathmos,
vers l’an 95, après la destruction de Jérusalem
et la dispersion des Juifs, contient une prophé
tie ou prédiction sur l’avenir du Christianisme,
de Home ou de son empire, et de Fl-lumauité:
il présente la nouvelle organisation sociale, la
nouvelle Cite’ ou la nouvelle Société, sous la
forme de la nouvelle Jérusalem, qui doit être
un véritable Paradis terrestre (p. 31 2).
s GHÀP . XVII .
PÈRES DE L’ÉGLlSE.
S l. -- Philosophes sali-Chrétiens.
x
- 576 -
S‘ BARNABÉ.
Ancien Lévite, de Chypre, très-riche, l’un
des plus zélés compagnons des Apôtres. Et re
marquons bien que ce Barnabé, ainsi que
presque tous ceux qui vont suivre, sont décla
rés Saints par PÉglise.
Êcrivant aux Chrétiens d'Asie, il leur dit :
u Vous communiquerez tous vos biens à vos
Frères, sans que rien vous reste en propre;
car si vous êtes ensociété pour les choses in
corruptibles, combien plus y devez-vous être
pour es choses corruptibles l n
Et il donne l'exemple, il joint la pratique à
la théorie, en donnant tous ses biens à la Com
munauté. (Act. des Apôt. IV, 36 et 37.)
S‘ CLÉMENT (Pape).
Troisième ou quatrième Pape, (de l’an 6"! à
91) l’un des plus vénérés‘ - Il écrit aux Chré
tiens de Corinthe.
- Uusage de toutes les choses qui sont en
ce Monde, doit être commun à tous les hom
mes. C’est Vinicjuité qui afait dire à l’un : ceci
est à moi; et à ’autre: cela müzppartient. De
la est venue la discorde entre les mortels. .
li écrivait aux fidèles de J érusalem.
l Çv _l s-I
l
« Frères, la vie commune est OBLIGATOHŒ
pour tous les hommes, et particulièrement
pour ceux qui veulent servir Dieu d’une ma
nière irréprochable et imiter l’exemple des
Apôtres et de leurs Disciples. »
« Ceux qui ne travaillent pas n’ont pas droit
de s’asseoir à la table commune. Jeunes Chré
tiens, travaillez tous et ne soyez pas à charge
à [Église l »
S‘ CLÉMENT (dlàlexandrie).
D’abord savant Philosophe Platonlcien, puis
converti, puis élu Prêtre, chef de la fameuse
École ddleœandrie, auteur de beaucoup d’ou
vrages de morale, remplis de conseils utiles.
« C’est une chose absurde et honteuse, de
voir un homme vivre dans la bonne chère et
dans le luœe, pendant que plusieurs autres
meurent de faim. "
TERÎULLIEN.
S‘ CYPRIEN’
S‘ ÀTHANASE.
\
- 587 -
S‘ JÉRÔME.
S‘ AMBROISE.
S‘ JEAN CHBYSOSTÔME’
S‘ ÀUGUSTIN.
o
- à‘)? -
cherches? Soyez curieux, soyez Clairvoyants;
faites vos efforts pour découvrir d’où chacun
tire sa subsistance. Personne ne vous blâmera
de cette bienveillante curiosité. Ceux ui n’o
sent vous demander, prévenez-tes , allez au
devant d’eux! -
S‘ ÀSTÈRE.
CHLP. IYIII.
LE COMMUNISME
(TEST LE CHRlST-IANISME.
1
- 622 -
svmmlité ‘et toute sa Dignité , en développant
toute son intelligence par Péducation , en l’ai
franchissant du tourment de Pinquiétude et de
Veseiavage de la misère, en le moralisant et
lé délivrant de toutes les passions égoïstes, en
ne lui montrantpartout que des Égaux et des
Frères, en ne le soumettant qu’aux Lois dont
il est un des Législateurs, en lui procurant,
avec la jouissance de tous les bienfaits maté
riels de laNaturo, les ineffables jouissances de
VEspriL, dc l’Ame et du Cœur.
- 625 -
le Mariage rendu parfait comme le moyen le
plus sûr de garantir le Bonheur des Femmes,
et par suite celui des Hommes, de la Société
et de l’Humanité.
Et de même que la Calomnie Pharisienne et
v
Paîenne, dénaturent tout, accusait Jésus et son
i‘ Christianisme, ses Apôtres-et ses Disciples, de
repousser le mariage, etde vouloir la Commu
nauté des Femmes, de même que les débauchés
Païens accusaient les premiers Chrétiens d_e
s'abandonner à toutes les débauches de la pro
miscuité dans leurs réunions et même d’y
égorger un enfant pour en boire le sang pré
senté à tous dans la même coupe, de même
l'ignorance et la Calomnie accusent aujourd’hui
le Communisme de vouloir la Communauté des
Femmes : mais aussi, de même que le défen
seur du Christianisme, Tertullien, afiirmait (p.
578) que les Chrétiens voulaient la Sainteté du
Mariage infiniment plus que les Païens leurs
accusateurs, de même nous pouvons affirmer
i‘
qu'aucun des Calomiiiateurs actuels de la Com
munauté ne veut le Mariage et la Famille au
l Ÿ
tant que nous et nos innombrables frères en
Communisme, puisque personne ne veut autant
que
pournous
tousles Réformes
etqui quison
assurent facilitent le Mariage
inviolabilité. l
sn."æ.‘
«I
- 626 -
Comparerons - nous le Communisme au
Christianisme sous le rapport de PAssociation
et de la Propagande? "Alors nous dirons que,
i
si les premiers Chrétiens ont formé des espèces
de Société dans le principe, parce que l'as
sociation n’était pas prohibée, ils n’ont plus
formé de Société proprement dite depuis l’e
tablissement du Christianisme, et qu’il est
impossible de considérer les Chrétiens d’au
jourd’hui comme formant une Association ou 1‘
Société dans le sens de la législation. Hé bien, l
le Communisme d’aujourd’hui n'est qu’une
Doctrine comme le Christianisme et nullement
une Société dans le sens de la Loi; les Com
l
munistes, qui veulent se soumettre à la Lé
galité, n’ont d’autre lien que celui d'une même
Opinion, d’une même Croyance, d’une même
Foi, dans la Fraternité, d’un même Sentiment,
d’un même Désir et d’une même Espérance ; il
f‘
serait aussi insensé de les accuser de former
essentiellement une Société que d’en accuser
les Chrétiens.
1
-627
dressent qu’à la Foi, à la croyance, à la con
viction , =à l’opinion publique, à la volonté
nationale, pour faire adopterleur Doctrine; ils
ne veulent que Précher, parler, écrire, dis
cuter, persuader, convaincre; remplis de l’es
prit de Fraternité, de bienveillance, d’indul
gence et de tolérance, convaincus que rien ne
résiste à l’Opinion publique et à la vérité, et
que le chemin le plus sûr et le plus court est
encore la prédication et la discussion,_ils ne
veulent aucune violence pour recouvreflleurs
droits et ne demandent à tous les Partis que la
liberté de discussion, avec la liberté de se
mettre eux-mêmes en Communauté volontaire,
quand ils pourront le faire utilement.
= Veut-on‘ comparerle Communisme au Chris
tianisme , sous le rapport des Perfectionne
mentsiet- dezla - Félicité ? --1Nous avons vu les
Prophètes, ‘Jésus, les Apôtres et les Pères de
PÉgIise promettreftous les Perfectionnements
physiques, ‘intellectuels et moraux, et même
le‘ Paradis sur la Terre :'1a Communauté réalise
ce ‘Paradis terrestre et’ tous les perfectionne
mentspossibles.
Commele Christianisme, le Communisme est
1a plus pure des Morales ; car c’est absolument
-- 828 -
celle du Christianisme, et l’on ne pourrait en
citer aucune autre qui lui fût supérieure ou
méme égale.
On peut même dire que le Communisme est
une véritable Religion; car aucune Religion ne
relie, n’unit, n’attache plus fortement que la
Doctrine de la Charité Fraternelle ou de la
Fraternité.
Toute Religion a nécessairement. pour but
de détruire toutes les erreurs et toutes les ini
quités, et d’assurer le Bonheur de PI-lumanité:
or, quelle Religion peut opérer ces prodiges
mieux que la Communauté? '
Nous avons vu que tout véritable Chrétien
était inévitablement Communiste, et que, ré
ciproquement, tout Homme rempli du principe
de la Fraternité,méme antérieurement à Jésus,
comme Socrate et Platon (pag. 574), était réel
lement et essentiellement Chrétien, sans le sa
voir et sans en prendre le nom.
Les Communistes, qui adoptent compléte
ment la Doctrine de Jésus sur la Fraternité,
sont donc essentiellement Chrétiens , et plus
vraiment Chrétiens que ceux qui se disent tels
sans observer les Commandements de Jésus.
Ne pourrait-on même pas dire que rien n’est
, I’
-«-' 629 -
plus essentiellement religieux que le Commu
nisme; car, la Communauté rendant Pllomme
heureux, le Communiste n’aura plus que de
Fadmiration, de la reconnaissance et de l’a
mour, pour l’Auteur de sa félicité.
Et c’est le Communiste surtout qui doit ad
mirer, aimer et invoquer Jésus-Christ et sa
Doctrine l l l _»
cm1‘. aux.
CONCLUSION.
Ainsi, le Christianisme, c’est la Fraternité,
c’est le Communisme; et nous avons pu dire
que, si tous les hommes qui sont la lumière de
PHumanité par leur science et sa gloire par
leurs vertus sortaient du tombeau pour se
constitueren Concile ou Congrès sous la pré
sidence de J .-C., à l’effet de choisir Pürganisa
tion sociale la plus favorable au Genre humain,
le Congrès proclamerait unanimement la Com
munaute’.
- 631 -
Elle arrivera donc cette Communauté; elle
est .l’infaillible Avenir de llllumanité l
FIN .
1
-e34
NOTA ’ .
izcnrrs eomuumsu-zs.
VOYAGE EN IGARIE.
Notre Voyage en [carie contient un Traite’
complet sur le Communisme‘ _
La Première Partie expose, décrit, raconte,
peint, sous informe d’un Voyage ou-d’un Roman ,
une grande Communauté Nationale dans un
grand pays imaginaire appelé Icarie. - Un
voyageur qui la visite et la parcourt, en fait
la description dans toutes ses parties, et fait
voir commentune grande Nation peut être,sous
tous les rapports, organisée en Communauté.
Nous avons préféré la description et la pein
ture à la discussion scientifique et métaphysique ,
parce que la première forme est plus saisis
sante, plus palpable, plus intéressante, plus
intelligible, plus à- la portée des lecteurs qui ne
sont pas exercés au raisonnement régulier.
‘La seconde Partie contient la discussion des
questions principales, VHistoire delZ/tncienne
U
4
-- 636
Organîsation sociale et ses vices, la transfor
mation d’une vieille Société en Communauté,
et le Régime transitoire qui conduit successi
vement et progressivement à l’établissement
complet et définitif du Régime Communautaire.
Elle contient aussi des Extraits de tous les
Philosophes Communistes. >
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