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Cours Bases de Données L2

CHAPITRE 1
INTRODUCTION AUX BASES DE DONNEES

CONCEPTS DE BASE

INFORMATIONS ET DONNEES :

Une donnée est une description élémentaire d’une réalité, elle est dépourvue de tout
raisonnement, supposition, constatation, probabilité.

Les données sont des faits qui n'ont pas encore été traités et dont on ne peut, à ce stade, tirer
aucun enseignement. Par exemple, une simple opération d’achat ne nous dit pas si le client est
solvable ou pas, si le produit acheté est encore disponible en stock ou non.

Les informations sont des données traitées ou transformées qui aident quelqu'un à prendre
une décision ou à tirer des conclusions. La comparaison entre les paiements effectués et le
calendrier des versements d’un client nous renseigne sur sa solvabilité - information qui peut
être utilisée pour prendre une décision concernant ce client. Une institution peut être noyée
sous les données, sans pour autant avoir beaucoup d'informations.

Une information et est une donnée qui a un sens, et ce sens vient d'une certaine interprétation,
et grâce à cette interprétation les données peuvent être utilisées.

SYSTEME D’INFORMATIONS

Vu le rôle primordial que joue l'information dans cette nouvelle ère de l'information, toute
organisation quelle qu'elle soit, doit consacrer une partie de son effort et de son activité à
récolter, traiter, stocker et diffuser l'information issue de son propre fonctionnement dans le
cadre de ce qu'on appelle système d'information. C'est la tâche principale du système
d'information.
Définition : un système d’information, peut être défini comme étant l'ensemble des moyens
humains, matériels et immatériels mis en œuvre afin de gérer l'information au sein d'une
unité.

Un système d’information est une représentation opérationnelle de la réalité, il est constitué


de l’ensemble de données et les outils qui vont permettre de manipuler les données en vue
d’atteindre les objectifs.

Le système d’information possède 4 fonctions essentielles :

 La saisie ou collecte de l'information


 La mémorisation de l'information
 Le traitement de l'information afin de mieux l'exploiter (consultation, organisation,
mise à jour, calculs pour obtenir de nouvelles données, ...)

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 La diffusion de l'information

CONCEPTS DE FICHIERS

Le stockage des données est l’une des composantes fondamentales (tant du point vue
opérationnel que du point de vue financier) des systèmes d’information.

Définition -Fichiers

Un fichier est l’unité de stockage logique mise à la disposition des utilisateurs pour
l’enregistrement de leurs données : c’est l’unité d’allocation. Le SE établi la correspondance
entre le fichier et le système binaire utilisé lors du stockage de manière transparente pour les
utilisateurs. Dans un fichier on peut écrire du texte, des images, des calculs, des
programmes… Les fichiers sont généralement créés par les utilisateurs. Toutefois certains
fichiers sont générés par les systèmes ou certains outils tels que les compilateurs. Afin de
différencier les fichiers entre eux, chaque fichier a un ensemble d’attributs qui le décrivent.
Parmi ceux-ci on retrouve : le nom, l’extension, la date et l’heure de sa création ou de sa
dernière modification, la taille, la protection. Certains de ces attributs sont indiqués par
l’utilisateur, d’autres sont complétés par le système d’exploitation.
Définition - Systèmes de Gestion des Fichiers

Un SGF a pour principal rôle de gérer les fichiers et d’offrir les primitives pour manipuler ces
fichiers. Il effectue généralement les tâches suivantes :

• Fournit une interface conviviale pour manipuler les fichiers (vue fournie à l’utilisateur). Il
s’agit de simplifier la gestion des fichiers pour l’utilisateur (généralement, l’utilisateur fournis
seulement les attributs nom et extension du fichier, les autres attributs sont gérés
implicitement par le SGF). Cette interface fournit la possibilité d’effectuer plusieurs
opérations sur les fichiers. Ces opérations permettent généralement d’ouvrir, de fermer, de
copier, de renommer des fichiers et des répertoires.

• La gestion de l’organisation des fichiers sur le disque (allocation de l’espace disque aux
fichiers)

• La gestion de l’espace libre sur le disque dur

• La gestion des fichiers dans un environnement Multi-Utilisateurs, la donnée d’utilitaires


pour le diagnostic, la récupération en cas d’erreurs, l’organisation des fichiers.

DES FICHIERS AUX BASES DE DONNEES

Le mot Data Base est apparu en 1964 lors d’une conférence sur ce thème aux USA, organisée
dans le cadre du programme spatial américain. Auparavant, on ne connaissait que des
systèmes de gestion de fichiers (SGF), basés sur la gestion de bandes magnétiques, destinés à
optimiser les accès séquentiels. Les disques étaient alors chers et réservés à de petits fichiers.
La figure suivante montre comment, au sein d’une même entreprise, on pouvait concevoir
deux fichiers COBOL permettant la gestion du personnel.

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De tels fichiers ne pouvaient s’échanger de données sans des programmes d’extraction et de


conversion appropriés. Les informations sont en compte d’octet. Le concept de type de
donnée au sens actuel du terme n’est pas encore apparu : tout est caractère (octet), même les
chiffres des nombres !
Il fallait impérativement définir de nouveaux outils, plus efficaces et mieux normalisés. Pour
remédier aux limites des fichiers :

 Redondance et inconsistance des données


 Difficulté d'accès aux données
 Isolement des données
 Multiplicité des mises à jour
 Sécurité
 Intégrité des données

BASES DE DONNEES
Définition 1 -Base de données- Un ensemble organisé d'informations avec un objectif commun.

Peu importe le support utilisé pour rassembler et stocker les données (papier, fichiers, etc.),
dès lors que des données sont rassemblées et stockées d'une manière organisée dans un but
spécifique, on parle de base de données.

Plus précisément, on appelle base de données un ensemble structuré et organisé permettant le


stockage de grandes quantités d'informations afin d'en faciliter l'exploitation (ajout, mise à
jour, recherche de données).
Définition 2 -Base de données informatisée- Une base de données informatisée est un ensemble structuré de

données enregistrées sur des supports accessibles par l'ordinateur, représentant des
informations du monde réel et pouvant être interrogées et mises à jour par une communauté
d'utilisateurs

SYSTEMES DE GESTION DES BASES DE DONNEES


Les systèmes de gestion de bases de données (SGBD), sont mis au service du système
d'information.

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Un SGBD est un outil informatique permettant, la sauvegarde, la recherche, l’interrogation ,


la mise en forme des données stockées dans la mémoire secondaire.

DEFINITION ET PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT


Un système de gestion de base de données (SGBD) est un ensemble de programmes qui
permet la gestion et l'accès à une base de données. Il héberge généralement plusieurs bases de
données, qui sont destinées à des logiciels ou des thématiques différentes. On distingue
couramment les SGBD classiques, dits SGBD relationnels (SGBD-R), des SGBD orientés
objet (SGBD-O). En fait, un SGBD est caractérisé par le modèle de description des données
qu’il supporte (relationnel, objet etc.). Les données sont décrites sous la forme de ce modèle,
grâce à un Langage de Description des Données (LDD). Cette description est appelée schéma.
Une fois la base de données spécifiée, on peut y insérer des données, les récupérer, les
modifier et les détruire. Les données peuvent être manipulées non seulement par un Langage
spécifique de Manipulation des Données (LMD) mais aussi par des langages de
programmation classiques. Actuellement, la plupart des SGBD fonctionnent selon un mode
client/serveur. Le serveur (sous entendu la machine qui stocke les données) reçoit des
requêtes de plusieurs clients et ceci de manière concurrente. Le serveur analyse la requête, la
traite et retourne le résultat au client. Quelque soit le modèle, un des problèmes fondamentaux
à prendre en compte est la cohérence des données. Par exemple, dans un environnement où
plusieurs utilisateurs peuvent accéder concurremment à une colonne d’une table par exemple
pour la lire ou pour l’écrire, il faut s’accorder sur la politique d’écriture. Cette politique peut
être : les lectures concurrentes sont autorisées mais dès qu’il y a une écriture dans une
colonne, l’ensemble de la colonne est envoyée aux autres utilisateurs l’ayant lue pour qu’elle soit
rafraîchie.

OBJECTIFS
Les principaux objectifs fixés aux SGBD afin de résoudre les problèmes causés par une
gestion sous forme de fichiers à plat sont les suivants :

• Indépendance physique : La façon dont les données sont définies doit être indépendante des
structures de stockage utilisées.

• Indépendance logique : Un même ensemble de données peut être vu différemment par des
utilisateurs différents. Toutes ces visions personnelles des données doivent être intégrées dans
une vision globale. • Accès aux données : L’accès aux données se fait par l’intermédiaire d’un
Langage de Manipulation de Données (LMD). Il est crucial que ce langage permette d’obtenir
des réponses aux requêtes en un temps « raisonnable ». Le LMD doit donc être optimisé,
minimiser le nombre d’accès disques, et tout cela de façon totalement transparente pour
l’utilisateur.

• Administration centralisée des données (intégration) : Toutes les données doivent être
centralisées dans un réservoir unique commun à toutes les applications. En effet, des visions 6
différentes des données (entre autres) se résolvent plus facilement si les données sont

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administrées de façon centralisée. • Non redondance des données : Afin d’éviter les problèmes
lors des mises à jour, chaque donnée ne doit être présente qu’une seule fois dans la base.

• Cohérence des données : Les données sont soumises à un certain nombre de contraintes
d’intégrité qui définissent un état cohérent de la base. Elles doivent pouvoir être exprimées
simplement et vérifiées automatiquement à chaque insertion, modification ou suppression des
données. Les contraintes d’intégrité sont décrites dans le Langage de Description de Données
(LDD).

• Partage des données : Il s’agit de permettre à plusieurs utilisateurs d’accéder aux mêmes
données au même moment de manière transparente. Si ce problème est simple à résoudre
quand il s’agit uniquement d’interrogations, cela ne l’est plus quand il s’agit de modifications
dans un contexte multi-utilisateurs car il faut : permettre à deux (ou plus) utilisateurs de
modifier la même donnée « en même temps » et assurer un résultat d’interrogation cohérent
pour un utilisateur consultant une table pendant qu’un autre la modifie. • Sécurité des données
: Les données doivent pouvoir être protégées contre les accès non autorisés. Pour cela, il faut
pouvoir associer à chaque utilisateur des droits d’accès aux données.

• Résistance aux pannes : Que se passe-t-il si une panne survient au milieu d’une
modification, si certains fichiers contenant les données deviennent illisibles ? Il faut pouvoir
récupérer une base dans un état « sain ». Ainsi, après une panne intervenant au milieu d’une
modification deux solutions sont possibles : soit récupérer les données dans l’état dans lequel
elles étaient avant la modification, soit terminer l’opération interrompue.

NIVEAUX DE DESCRIPTION DES DONNEES ANSI/SPARC


Pour atteindre certains de ces objectifs (surtout les deux premiers), trois niveaux de
description des données ont été définis par la norme ANSI/SPARC :

• Le niveau externe correspond à la perception de tout ou partie de la base par un groupe


donné d’utilisateurs, indépendamment des autres. On appelle cette description le schéma
externe ou vue. Il peut exister plusieurs schémas externes représentant différentes vues sur la
base de données avec des possibilités de recouvrement. Le niveau externe assure l’analyse et
l’interprétation des requêtes en primitives de plus bas niveau et se charge également de
convertir éventuellement les données brutes, issues de la réponse à la requête, dans un format
souhaité par l’utilisateur.

• Le niveau conceptuel décrit la structure de toutes les données de la base, leurs propriétés
(i.e. les relations qui existent entre elles : leur sémantique inhérente), sans se soucier de
l’implémentation physique ni de la façon dont chaque groupe de travail voudra s’en servir.
Dans le cas des SGBD relationnels, il s’agit d’une vision tabulaire où la sémantique de
l’information est exprimée en utilisant les concepts de relation, attributs et de contraintes
d’intégrité. On appelle cette description le schéma conceptuel.

• Le niveau interne ou physique s’appuie sur un système de gestion de fichiers pour définir la
politique de stockage ainsi que le placement des données. Le niveau physique est donc

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responsable du choix de l’organisation physique des fichiers ainsi que de l’utilisation de telle
ou telle méthode

QUELQUES SGBD CONNUS ET UTILISES


Il existe de nombreux systèmes de gestion de bases de données, en voici une liste non
exhaustive :

ACCESS : plate-forme Windows, mono-poste, licence commerciale

SQL SERVER : plate-forme Windows, mode client/serveur, licence commerciale

ORACLE : plate-formes Windows et Linux, mode client/serveur, licence commerciale


SYBASE : plate-formes Windows et Linux, mode client/serveur, licence commerciale
POSTGRESQL : plate-formes Windows et Linux, mode client/serveur, licence libre

MYSQL : plate-formes Windows et Linux, mode client/serveur, licence libre

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