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Gestion financière Prof : EL-OUARDY Samir

CHAPITRE II : RAPPEL DES PRINCIPAUX ELEMENTS COMPTABLES

Plan :
SECTION I : Les principes comptables fondamentaux
SECTION II : Les comptes de situation et les comptes de gestion
SECTION III : Les états de synthèse

Pour mener à bien son analyse financière, l'analyse doit obligatoirement avoir une connaissance solide des
principaux éléments comptables. En ce sens, et avant d’aborder les outils de base de l'analyse financière,
nous évoquons brièvement les principes comptables fondamentaux, nous mettons le point ensuite les
comptes de situation et les comptes de gestion, nous terminons par une lecture globale des documents de
synthèse.

SECTION I : Les Principes Comptables Fondamentaux


Le CGNC a retenu sept principes comptables fondamentaux :
1. Le principe de continuité d’exploitation :
L'entreprise doit établir ses états de synthèse dans la perspective d'une poursuite normale de ses activités.
Elle est censée établir ces documents de synthèse sans l'intention ni l'obligation de se mettre en liquidation
ou de réduire sensiblement son activité.
Ce principe conditionne l'application des autres principes. Dans le cas de cessation d'activité totale ou
partielle, le principe de continuité d'exploitation doit être abandonné au profit de la liquidation ou de la
cessation d'activité.

2. Le principe de la permanence des méthodes :


L’entreprise doit adopter les mêmes méthodes d'évaluation et règles de présentation pour l’établissement
de ses états de synthèse, afin de permettre la comparabilité des informations comptables dans le temps et
dans I ‘espace. Toute exception cette règle doit être justifiée dans l'état des informations complémentaires
(ETIC) en taisant mention :

• Des modifications internes dans les méthodes, règles et procédures habituelles,


• De leur influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.

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3. Le principe du coût historique :


La valeur d'entée d'un élément inscrit en comptabilité pour son montant exprimé en unité monétaire
courante à la date d'entrée dans le patrimoine de l'entreprise reste intangible sous réserve de l'application
du principe de prudence. Ce principe tend à être de plus en plus conteste car déformateur de l’image que
donnent les comptes sur le patrimoine et la situation financière de l'entreprise. I peut également biaiser la
détermination du résultat fiscal imposable au travers d'une minimisation des dotations aux amortissements
et une majoration fictive de l'impôt.
4. Le principe de spécialisation des exercices
Par convention, la vie de l'entreprise est découpée en périodes appelées exercices comptables.
Généralement, l'exercice comptable coïncide avec l'année civile.
L'application de ce principe est telle que toutes les charges et tous les produits qui concernent un exercice
donné doivent lui être rattachés sans tenir compte de leur date de décaissement ou d'encaissement.
5. Le principe de prudence
Le Principe, les produits ne sont pris en compte que s'ils sont définitivement acquis à entreprise, et que les
charges sont prises en charges dès qu'elles sont probables. L’application de ce principe conduit donc à ne
pas considérer les valeurs potentielles et à provisionner toutes charges probables.
6. Le principe de clarté :
Les opérations et informations comptables doivent être inscrites sous la rubrique adéquate avec la borne
dénomination et sans compensation des postes d'actif et de passif ou de produits et de charge.
7. Le principe d'importance significative :
Les états de synthèse doivent faire état, ou révéler tous les éléments dont l'importance peut affecter les
évaluations et les décisions. Est significative, toute information susceptible d'influencer I ‘opinion des
utilisateurs des états de synthèse qu’ils peuvent avoir sur le patrimoine, la situation, la structure financière
et le résultat de l'entreprise.

Selon le CGNC, l'application des sept principes susvisés est obligatoire. Au travers de cette application, le
CGNC vise deux objectifs : le premier est que la normalisation comptable doit servir de support à
l’information et au système de gestion de l'entreprise. Le second est que la normalisation comptable doit
tenir une image aussi fidèle que possible de ce que représente l’entreprise (performance, patrimoine,
situation financière) à tous les utilisateurs de l'information comptable (analyste financier, banquier,
investisseur, etc.). L'image fidèle n'est pas un principe comptable fondamental supplémentaire, mais plutôt
la convergence des principes déjà retenus.

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SECTION II : Les Comptes de Situation et les Comptes de Gestion


Les premiers nous permettent de décrire la situation patrimoniale de l'entreprise et aboutissent à
l'établissement du bilan, les seconds décrivent les flux d'une période donnée et conduisent à l’élaboration
du compte résultat (CPC).
A. Les comptes de situation :
Ce sont les comptes de la classe 1 à la classe 5. Ces derniers sont schématiquement représentés dans le bilan
comme suit :
ACTIF PASSIF

C2 Actif Immobilisé C1 Financement Permanent

C3 Actif Circulant (HT) C4 Passif Circulant (HT)

C5 Trésorerie - Actif C5 Trésorerie -Passif

I. Le financement Permanent :
1. Capitaux propres :
* Capital social ou personnel (poste 111) :
Il correspond au montant des apports effectués par l’entrepreneur individuel (capital personnel) ou par les
associés (capital social). En contrepartie des apports, les associés reçoivent des titres de propriétés : parts
sociales (le cas par exemple d'une SARL), ou actions (S.A.). Le capital est une notion juridique qui peut
faire Y'objet d'augmentation ou de réduction.

* Primes d'émission, de fusion et d'apports (poste 112) :


Ils correspondent à la différence entre le prix des actions (en cas d'augmentation du capital ou de fusion
avec une autre société) et la valeur minimale des actions.

* Écarts de réévaluation (poste 113) :


Ce poste enregistre les plus-values enregistrées lors de la réévaluation des immobilisations, et qui ont le
caractère de capitaux propres.

* Réserve légale (post 114) :


Lorsque le résultat de l'entreprise est bénéficiaire, celle-ci doit prélever 5% du bénéfice net après déduction
du report à nouveau débiteur pour être logé parmi la réserve légale, celle-ci cesse d'être constituée lorsqu'elle
atteint le plafond de 10% du capital.

* Autres réserves (poste115) :


Il s'agit des réserves statutaires ou contractuelles, des réserves facultatives et des réserves règlementées.
Les premières font référence au statut, les seconds peuvent être prévus sur proposition des organes de
gestion, les derniers ont un caractère fiscal. L’ensemble de ces réserves doivent être soumises à
l’approbation de l’assemblée générale ordinaire (AGO).

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* Report à Nouveau (poste 116) :


Le report à nouveau est le résultat net ou la partie du résultat net dont l'affectation a été reportée par les
organes délibérants qui ont statué sur les comptes de l'exercice. Ce poste est alimenté par la somme des
bénéfices nets et réduits par le cumul des pertes nettes des exercices antérieurs. II est ventilé en ce sens, en
report à nouveau bénéficiaire (solde créditeur), et en report à nouveau déficitaire (solde débiteur).

* Résultats nets en instance d'affectation (poste 118) :


Sont enregistrés dans ces comptes les résultats nets des exercices antérieurs non encore affectés par les
organes compétents à la date de clôture de l'exercice. On distingue les résultats nets en instance d'affectation
bénéficiaires et les résultats nets en instance d'affectation déficitaires.

* Résultat net de l'exercice (poste 119) :


Ce poste comprend le résultat de l'exercice. II est ventilé en deux comptes suivant la nature du résultat
(bénéfice ou perte). En cas de non affectation du résultat, le solde de ce poste est viré au poste transitaire
ci-dessus en attente de la décision des organes délibérants.

2. Les capitaux propres assimilés :


* Subventions d'investissement (post 131) :
Ces subventions sont destinées à acquérir (ou créer) des immobilisations ou à financer des activités à long
terme. Le compte 1311 est crédité de la subvention par le débit du compte d'actif intéressé (compte de tiers
ou compte de trésorerie). A la clôture, le compte 1319 est débité par le crédit du compte 577 « reprises sur
subventions d’investissement » d'une somme équivalente à la dotation aux amortissements de l'actif financé
par la subvention.

* Provisions règlementées (post135) :


Les provisions règlementées (pour investissement, reconstitution de gisement, logements sociaux) ne
correspondent pas à l'objet normal d'une provision. Elles sont comptabilisées comme telles en application
de dispositions légales ou réglementaires.
Toutefois, la loi des finances 2008 a supprimé la constitution des dites provisions.

3. Les dettes de financement :


* Emprunt obligataire (poste 141) :
Il s'agit d'emprunt contracté auprès du public, et ce par émission d'obligations. Les emprunts obligataires
assortis de primes sont comptabilisés au compte 1410 pour leur montant total (y compris les primes de
remboursement). Touetois, la contrepartie de ces primes est inscrite au compte « primes de remboursement
des obligations » figurant à l'actif du bilan.

* Autres dettes de financement (poste 145) :


Ils comprennent tous les emprunts vis-à-vis des établissements de crédit, les avances de L’État, les dépôts
et cautionnement reçus, les billets de fonds, etc.

* Les provisions durables pour risques et charges (rubrique 15) :

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Les provisions durables pour risques et charges sont destinées à faire face à des risques ou à des charges
dont on prévoit la réalisation dans un délai supérieur à 12 mois à la date de clôture de l'exercice.

4. Écart de conversion passif :


Les créances immobilisées et les dettes de financement sont converties et comptabilisées en Dirhams sur la
base du cours de change du Jour de l'enregistrement. À l’arrêté des comptes, si le taux de change varie, la
valeur des dettes et créances changent également. Les différences de conversion sont alors enregistrées au
crédit :
◆ Du compte 1710 s’il s'agit d'une augmentation du montant des créances immobilisées.
◆ Du compte 1720 s'il s'agit d'une diminution du montant de dettes de financement.
Ces opérations sont prévues en vertu du principe de prudence (tenir compte des pertes probables de change)
et du principe de clarté (pas de compensation entre les pertes latentes de change et les gains futurs).
Exemple :
Au 31.12.N on relève les données suivantes :
Éléments Valeurs en Cours de change - Cours de change
Devises date de jour au 31.12.N

Créances immobilisées 15 000€ 1€ = 11,416 1€ = 11,612

Dettes de financement 45 000€ 1€ = 11,725 1€ = 11,612

Corrigé :

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II. L'Actif Immobilisé :


1. Immobilisations en non-valeurs :
Les immobilisations en non valeurs correspondent à des charges qui sont activées, C'est-à-dire inscrites à
l'actif dans la mesure où elles conditionnent l'existence ou le développement de l'entreprise (il s’agit des
charges qui peuvent profiter à plusieurs exercices).
Les immobilisations en non-valeurs regroupent les trois postes suivants :

* Frais préliminaires (poste 211) :


Ce sont des charges supportées par l'entreprise lors de sa création, au démarrage, ou en cours d'exploitation.
Ces charges n'ont aucune valeur, mais puisqu'elles n’intéressent pas seulement un exercice, elles sont
immobilisées et amorties sur une durée maximum de 5 exercices.

* Charges à répartir sur plusieurs exercices (poste 212) :


Elles se composent des frais d'acquisition des immobilisations, des frais d'émission des emprunts et d'autres
frais. Ces charges sont particulièrement importantes et peuvent être amorties sur 5 ans.

* Primes de remboursement des obligations (poste 213) :


Elles correspondent à la différence entre la valeur de remboursement des obligations et leur prix d'émission.
Ces primes sont amorties soit au prorata des intérêts courus, soit au prorata de la durée de l'emprunt quelle
que soit la cadence de remboursement.

2. Immobilisations incorporelles :
Elles regroupent les postes suivants :

* L'immobilisation en recherche et développement (poste 221) :


Il s’agit des dépenses engagées par l'entreprise en matière de recherche appliquée et de développement, et
pour son propre compte, liées à des projets nettement individualisés et dont les chances de réussite sont
sérieuses. Sauf cas exceptionnel, l’immobilisation en recherche et développement est amortissable sur une
durée maximum de cinq ans.

* Les brevets marques, droits et valeurs similaires (poste 222) :


Ils sont comptabilisés au coût d'acquisition en cas d'achat, ou au prix payé pour l'obtention du droit
d'utilisation.

* Le fond commercial (poste 223) :


Juridiquement le fonds de commerce regroupe la clientèle, l'achalandage, le droit au bail, le nom
commercial et l'enseigne, sont exclus les stocks et bâtiments.

* Autres immobilisations incorporelles (poste 228) :


Il s'agit d'autres immobilisations incorporelles non rattachées aux postes dessus.

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3. Immobilisations corporelles :
Elles comprennent les terrains, constructions, installations techniques, matériels et outillages, matériels de
transport, matériels et mobiliers de bureau, autres immobilisations corporelles et les immobilisations
corporelles en cours. Les comptes d'immobilisations corporelles sont débités à la date d'entrée des biens
dans le patrimoine de l'entreprise soit :
◆ De la valeur d'apport,
◆ Du coût d'acquisition,
◆ Du coût de production du bien.
En général, les terrains et constructions représentent des valeurs potentielles très importantes du fait du
système d'enregistrement comptable au coût historique. À cet égard les analystes retiennent beaucoup
d'attention à ces deux postes.

4. Les immobilisations financières :


Elles se composent des éléments suivants :
◆ Prêts immobilisés,
◆ Autres créances financières,
◆ Titres de participation,
◆ Autres titres immobilisés.
Les prêts immobilisés et les créances immobilisées sont présumés avoir un délai de recouvrement supérieur
à douze mois. Les titres de participation sont des titres que T'entreprise détient de façons durables en vue
d'exercer une influence sur la société émettrice des titres ou d'en assurer le contrôle, et sont qualifiées à cet
égard de « Participation stratégique ». Sauf preuve contraire, sont présumés être des titres de participation
:
◆ Les titres acquis par offre publique d'Achat (OPA) ou par offre publique d'Échange (OPE).
◆ Les titres représentant au moins 10% du capital d'une entreprise. Les autres titres immobilisés
comprennent notamment des actions et des obligations que I ‘entreprise a l'intention de conserver
durablement pour tout motif autre que celui d'exercer une influence sur la société émettrice.

5. Écarts de conversion-Actif :
Ces écarts correspondent à la différence entre la valeur des créances et des dettes libellées en monnaie
étrangère, convertie en dirhams sur la base du dernier cours de change connu à la date de clôture et le
dernier montant comptabilisé. L'écart de conversion Actif constitue pour l’entreprise une perte latente qui
correspond à une diminution des créances immobilisées ou à un accroissement des dettes de financement.
L'écart de conversion Actif donne lieu à la constitution d'une provision pour pertes de change.

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Exemple :
Au 31.12.N. on relève les données suivantes :
Éléments Valeurs en Cours de change- Cours de change
devises Date du jour au 31.12.N

Créances immobilisées 10 000€ 1€ = 11,390 1€ = 11,255

Dettes de financement 5 000€ 1€ = 11,120 1€ = 11,255

Corrigé :

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6. Amortissement des immobilisations :


Il s’agit généralement des amortissements des immobilisations en non valeurs, des immobilisations
incorporelles, des immobilisations corporelles. Sont exclus le fonds de commerce (généralement
provisionné), les terrains (exceptés ceux de gisement et les terrains de carrière) et les immobilisations en
cours.
Sur le plan comptable, l’amortissement consiste généralement dans l'étalement sur une durée probable de
vie de la valeur de biens normalement amortissables. La loi comptable prévoit deux modes principaux
d’amortissement : l'amortissement linéaire et l'amortissement dégressif.
Fiscalement, même si l'entreprise a la faculté de choisir le système d'amortissement qui lui parait être le
mieux adapte à la qualité de ses actifs, sa politique d'amortissement demeurera tributaire dans la pratique
de règles purement fiscales.
Citons à titre indicatif les taux fiscalement admis pour certaines catégories d’immobilisations :
◆ 4% pour les constructions à usage d'habitation ou à usage commercial ;
◆ 5% pour les constructions à usage industriel ;
◆ 10% pour le matériel et outillage ;
◆ 20% pour le matériel roulant.
Sur le plan financier, les dotations aux amortissements font partie des charges calculées, C'est-à-dire non
décaissées, et constituent à ce titre une réserve financière qui apparaît dans l'autofinancement de l'entreprise.
7. Provisions pour dépréciation des immobilisations :
Contrairement aux amortissements qui enregistrent la dépréciation certaine des immobilisations
amortissables, les provisions sont constituées dès qu'il y a dépréciation probable de certains éléments d'actif
immobilisé non amortissable (tonds commercial, terrains, immobilisations financières, etc.)
Sur le plan financier, les dotations aux provisions sont des charges estimées non décaissées. Elles ont un
caractère de réserve financière et viennent en diminution du bénéfice de l’entreprise ; en ce sens, elles
atténuent la rentabilité de I ‘entreprise.

III. L'actif circulant (Hors trésorerie) :


1. Stocks :
Les stocks sont constitués par l'ensemble des biens ou services qui interviennent dans le cycle d'exploitation
de l'entreprise pour être :
◆ Soit vendus en l'état ou au terme d'un processus de production à venir ou en cours,
◆ Soit consommés au premier usage.
Ils comprennent les marchandises, matières ou fournitures, produits intermédiaires, produits résiduels,
produits finis, produits en cours et les emballages qui sont la propriété de l'entreprise.
Le PCM préconise deux méthodes de valorisation des stocks : Le coût Moyen pondéré (CMP) et la méthode
FIFO (First In First Ont).

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Pour l'analyste financier, tout changement de méthode peut fausser les résultats de l'entreprise et rendre
difficile les comparaisons spatiales et temporelles en gonflant artificiellement un bénéfice ou en limitant
une perte. La valeur bilancielle des stocks doit refléter leur valeur réelle.
En outre, l'analyste est tenu d'approfondir son analyse en repérant la valeur des stocks non mouvementés
ou à taux de rotation élevé. En général, l'entreprise détient un stock minimum ou stock outil lui permettant
de se prémunir contre toute rupture de stock (stock de sécurité).
2. Les créances de l'Actif Circulant :
Elles comprennent :
◆ Les fournisseurs débiteurs, avances et acomptes,
◆ Le personnel débiteur,
◆ L'État débiteur,
◆ Les comptes d'associes débiteurs,
◆ Les autres débiteurs,
◆ Les comptes de régularisation actif
Les créances peuvent être classées en deux catégories :

- Les créances liées à des opérations d'exploitation quel que soit leur délai de recouvrement,
- Les créances non liées à des opérations d'exploitation, telles que les créances sur cession
d'immobilisations ou les créances financières qui à leur entrée dans le patrimoine, sont présumées
avoir un délai de recouvrement inférieur ou égal à douze mois.
- Par extension, cette rubrique regroupe les écritures de régularisation active des comptes de charges
et de produits.

3. Titres et valeurs de placement :


Ces titres sont acquis par l'entreprise en vue d'un gain rapide. il peut s'agit d'actions, obligations, SICAV,
OPCVM, etc. Ces titres sont facilement négociables sur le marché et peuvent être assimilés à une trésorerie
virtuelle.

4. Écarts de conversion Actif :


Ce sont les mêmes écarts que nous avons définis précédemment sauf qu’ils concernent les éléments d'actif
circulant présumes à court terme.
5. Provisions pour dépréciation des comptes de l'actif circulant :
Ce sont les mêmes provisions que celles constituées pour dépréciation mais appliquées aux éléments
circulants.

IV. Le passif circulant (Hors trésorerie) :


Les comptes de passif circulant sont ventilés en les rubriques suivantes :

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- Les dettes du passif circulant,


- Les autres provisions pour risques et charges,
- Les écarts de conversions-passif sur éléments circulants.

1. Les dettes du passif circulant :


Cette rubrique comporte :

- Les dettes liées à des opérations d'exploitation quel que soit leur délai d'exigibilité,
- Les dettes non liées à des opérations d'exploitation telles que les dettes pour acquisition
d'immobilisations ou les dettes financières qui, à leur entrée dans le patrimoine, sont présumées
avoir un délai d'exigibilité inférieur ou égal à douze mois.

2. Les autres provisions pour risques et charges :


Cette rubrique comporte les provisions pour risques et charges autres que celles enregistrées à la rubrique
15 « Provisions durables pour risques et charges ». Les autres provisions pour risques et charges sont
destinées à faire face à des risques ou à des charges dont on prévoit la réalisation dans un délai inférieur ou
égal à douze mois à la date de clôture de l'exercice.

3. Les écarts de conversion-passif (éléments circulants) :


Ce sont les mêmes écarts que ceux définis plus hauts relatifs cependant aux créances et dettes à court terme.

V. La trésorerie :
Les comptes de trésorerie se répartissent en trois catégories :

- La trésorerie - Actif,
- La trésorerie- Passif,
- Provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie.

1. La trésorerie- Actif :
Elle représente l'ensemble des moyens de règlement dont dispose d'entreprise, c’est-à-dire :

- Chèques et valeurs à encaisser ;


- Banques, trésorerie générale et chèques postaux débiteurs,
- Caisse, régies d'avance et accréditifs,

2. La trésorerie-Passif :
Elle regroupe les crédits d'escompte, les crédits de trésorerie et les soldes bancaires créditeurs, qui
constituent globalement des sources de financement à court terme.

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3. Provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie :


Elles constatent la dépréciation des comptes de trésorerie.

B. Les comptes de gestion :


Il s'agit des comptes de la classe 6, 7 et 8. Ces dernières se regroupent dans le compte résultat ou le compte
des produits et charges (CPC), qui se présente schématiquement comme suit :
CHARCES (C6) PRODUITS (C7)

61 Charges d'exploitation 71 Produits d’exploitation

63 Charges financières 73 Produits financiers

65 Charges non courantes 75 Produits non courants

Le classement des produits et des charges permet de taire ressortir les résultats liés aux trois catégories
d'opérations suivantes : opérations d'exploitation, opérations financières, opérations non courantes.
I. Les charges :
Les charges sont les sommes ou valeurs versées ou à verser à des tiers soit en contrepartie de matières,
fournitures, travaux et prestations, soit exceptionnellement sans contreparties. Sont comprises également
dans ces charges les dotations aux amortissements et aux provisions et exceptionnellement la valeur nette
d'amortissements des immobilisations cédées.
Ne sont donc pas considérées comme charges les remboursements de dettes et le montant de biens et
créances destinée à être immobilisé ou investi.
Le plan comptable a retenu le classement des charges suivant leur nature parce que ce classement est à la
fois simple et plus général ; il se prête à la confection d'agrégats économiques autorisant des comparaisons
interentreprises, et permettant de dégager des soldes intermédiaires de gestion dont le contenu est
rigoureusement défini afin de faciliter l'exploitation macro-économique des données des entreprises.
Ainsi, les charges courantes qui concernent l’exploitation normale et la gestion financière sont enregistrées
respectivement sous les rubriques 61 et 63. Les charges non courantes figurent sous la rubrique 65, les
impôts sur les résultats dans la rubrique 67.
Les charges sont enregistrées dans les comptes pour leur valeur nominale hors taxes récupérables.
II. Les produits :
Les produits sont les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir soit en contrepartie de fournitures, de travaux
et prestations exécutés ou fournis par l’entreprise, soit exceptionnellement sans contreporte. Ils
comprennent par extension, les immobilisations produites par I ‘entreprise pour elle-même, la variation des
stocks de produits et services, les reprises sur amortissements et provisions, les transferts de charges et les
produits des cessions d’immobilisations. Ne sont pas considérées comme produits, les sommes reçues en
paiement des créances et les sommes empruntées.

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Les produits sont enregistrés en fonction de leur nature aussi bien pour les opérations courantes que non
courantes. Les produits courants concernent l'activité d'exploitation de l'entreprise et l'activité financière,
ils sont enregistrés respectivement dans les rubriques 71 et 73. Les produits non courants sont portés à la
rubrique 7.
Les produits sont enregistrés dans les comptes pour leur valeur nominale hors taxes.

III. Les résultats :


Les comptes résultats sont regroupés dans la classe 8. Ils sont destinés à faire apparaitre les différents
résultats dégagés par le compte de produits et charge (CPO).
Le PCGE considère en effet qu'il n'y a pas un résultat unique, mais toute une série de résultats différents
pouvant servir comme critère d'appréciation de l'évolution de l’entreprise. Les comptes de résultats sont
ainsi répartis entre les rubriques suivantes :

- Résultat d'exploitation (81),


- Résultat financier (835),
- Résultat courant (84),
- Résultat non courant (85),
- Résultat avant impôts (86),
- Résultat après impôts (88).

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SECTION III : Les États de Synthèse :


Le modèle normal du P.C.M. comprend cinq états de synthèse :

- Le bilan,
- Le compte de produits et charges (CPC),
- L'état des soldes de gestion (ESG),
- Le tableau de financement de l'exercice (TF),
- L'état des informations complémentaires (ETIC).
Les états de synthèse ne doivent pas être confondus avec les autres documents de synthèse, en l’occurrence
: Le journal, le grand livre et la balance. Les premiers ont un caractère légal, les seconds sont des supports
aboutissant à l'établissement des états de synthèse.

1. Le bilan :
Le PCGE impose une présentation du bilan en distinguant Actif et Passif.
L'Actif comporte 4 colonnes dont 3 pour l'exercice :

- Colonne 1 : Brut
Dans cette colonne figurent les actifs pour leur valeur d'entrée dans le patrimoine ou encore leur valeur
actuelle.

- Colonne 2 : Amortissements et provisions


Il s’agit du cumul des amortissements et provisions constitués sur les divers éléments de l'actif figurant
dans cette colonne.

- Colonne 3 : Net
Les montants qui figurent dans cette colonne s'obtiennent par la différence entre les colonnes 1 et 2
représentent la valeur comptable nette (VCN) des éléments de l’actif.
Quant au Passif, il comporte 2 colonnes, la première concerne l'exercice et la seconde l'exercice précédent.

- Colonne 4 : Exercice précédent


Cette colonne est réservée aux opérations concernant d'exercice précédent.

2. Le compte de Produits et Charges (CPO) :


A l'instar du Bilan, le CPC fait ressortir les montants de l'exercice précédent et facilite l'analyse de
l'évolution de l'activité et des performances de l'entreprise sur deux périodes.
Le CPC comporte 4 colonnes :

- Colonne 1 : Montant des opérations propres à l'exercice.


- Colonne 2 : Montant des opérations concernant les exercices antérieurs.
- Colonne 3 : Cette colonne reprend les totaux des opérations de l'exercice (colonne 1+ colonne 2).

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- Colonne 4 : Cette colonne reprend les totaux de l'exercice précédent.

3. État des soldes de gestion (ESG) :


Cet état comporte deux tableaux :

- Le tableau de formation des résultats (T.F.R.) qui fait ressortir la cascade des calculs du résultat
d'exploitation et du résultat net.
- Le tableau de calcul de la capacité d'Autofinancement (C.AF) et de T'Autofinancement de
l’exercice.
Ces deux documents permettent de faire ressortir les principaux soldes de gestion (marge brute, valeur
ajoutée, excédent brut d'exploitation, résultat d'exploitation, résultat net) et indicateurs, tels que la C.A.F.
ou l'Autofinancement, indispensables lors de toute démarche d'analyse financière.

4. Le tableau de financement (TE) :


Le tableau de financement a pour objet d'informer sur l'ensemble des flux financiers en emplois et en
ressources ayant caractérisé l'exercice. II s'agit de permettre l'appréciation de l'ensemble des flux financiers,
de leur importance, de leur nature et de leur objet.
Le tableau de financement comporte deux documents :

- La synthèse des masses du bilan,


- Le tableau des emplois et des ressources.
Le premier document permet de faire ressortir par comparaison différentielle des masses de deux bilans
successifs les grandeurs suivants et leur variation :

- Le fond de roulement fonctionnel (F.R.F.),


- Le besoin de financement global (B.F.G.),
- La trésorerie nette (T.N.)
Quant au tableau d'emplois et de ressources, il permet de reconstituer les flux financiers de la période, et de
mettre en évidence les ressources nouvelles dont a disposé l’entreprise ainsi que les emplois qu'elle a
effectués, d'où le nom de tableau d'emplois et de ressources.
5. L’ETIC :
C'est un état d'informations complémentaires à caractère qualificatif qui permet à l'entreprise d'informer les
utilisateurs externes des états de synthèse sur les méthodes éventuellement hors normes ou sur les
modifications de méthodes adoptées par l’entreprise dans sa comptabilisation. II permet également de
donner aux tiers toute information jugée utile quant à la compréhension et I’ exploitation des documents de
synthèse. On y trouve 22 tableaux répartis en trois rubriques :

- Principes et méthodes comptables,


- Informations complémentaires au bilan et au CPC,
- Autres informations complémentaires.

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