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Plan :
SECTION I : Les principes comptables fondamentaux
SECTION II : Les comptes de situation et les comptes de gestion
SECTION III : Les états de synthèse
Pour mener à bien son analyse financière, l'analyse doit obligatoirement avoir une connaissance solide des
principaux éléments comptables. En ce sens, et avant d’aborder les outils de base de l'analyse financière,
nous évoquons brièvement les principes comptables fondamentaux, nous mettons le point ensuite les
comptes de situation et les comptes de gestion, nous terminons par une lecture globale des documents de
synthèse.
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Selon le CGNC, l'application des sept principes susvisés est obligatoire. Au travers de cette application, le
CGNC vise deux objectifs : le premier est que la normalisation comptable doit servir de support à
l’information et au système de gestion de l'entreprise. Le second est que la normalisation comptable doit
tenir une image aussi fidèle que possible de ce que représente l’entreprise (performance, patrimoine,
situation financière) à tous les utilisateurs de l'information comptable (analyste financier, banquier,
investisseur, etc.). L'image fidèle n'est pas un principe comptable fondamental supplémentaire, mais plutôt
la convergence des principes déjà retenus.
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I. Le financement Permanent :
1. Capitaux propres :
* Capital social ou personnel (poste 111) :
Il correspond au montant des apports effectués par l’entrepreneur individuel (capital personnel) ou par les
associés (capital social). En contrepartie des apports, les associés reçoivent des titres de propriétés : parts
sociales (le cas par exemple d'une SARL), ou actions (S.A.). Le capital est une notion juridique qui peut
faire Y'objet d'augmentation ou de réduction.
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Les provisions durables pour risques et charges sont destinées à faire face à des risques ou à des charges
dont on prévoit la réalisation dans un délai supérieur à 12 mois à la date de clôture de l'exercice.
Corrigé :
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2. Immobilisations incorporelles :
Elles regroupent les postes suivants :
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3. Immobilisations corporelles :
Elles comprennent les terrains, constructions, installations techniques, matériels et outillages, matériels de
transport, matériels et mobiliers de bureau, autres immobilisations corporelles et les immobilisations
corporelles en cours. Les comptes d'immobilisations corporelles sont débités à la date d'entrée des biens
dans le patrimoine de l'entreprise soit :
◆ De la valeur d'apport,
◆ Du coût d'acquisition,
◆ Du coût de production du bien.
En général, les terrains et constructions représentent des valeurs potentielles très importantes du fait du
système d'enregistrement comptable au coût historique. À cet égard les analystes retiennent beaucoup
d'attention à ces deux postes.
5. Écarts de conversion-Actif :
Ces écarts correspondent à la différence entre la valeur des créances et des dettes libellées en monnaie
étrangère, convertie en dirhams sur la base du dernier cours de change connu à la date de clôture et le
dernier montant comptabilisé. L'écart de conversion Actif constitue pour l’entreprise une perte latente qui
correspond à une diminution des créances immobilisées ou à un accroissement des dettes de financement.
L'écart de conversion Actif donne lieu à la constitution d'une provision pour pertes de change.
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Exemple :
Au 31.12.N. on relève les données suivantes :
Éléments Valeurs en Cours de change- Cours de change
devises Date du jour au 31.12.N
Corrigé :
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Pour l'analyste financier, tout changement de méthode peut fausser les résultats de l'entreprise et rendre
difficile les comparaisons spatiales et temporelles en gonflant artificiellement un bénéfice ou en limitant
une perte. La valeur bilancielle des stocks doit refléter leur valeur réelle.
En outre, l'analyste est tenu d'approfondir son analyse en repérant la valeur des stocks non mouvementés
ou à taux de rotation élevé. En général, l'entreprise détient un stock minimum ou stock outil lui permettant
de se prémunir contre toute rupture de stock (stock de sécurité).
2. Les créances de l'Actif Circulant :
Elles comprennent :
◆ Les fournisseurs débiteurs, avances et acomptes,
◆ Le personnel débiteur,
◆ L'État débiteur,
◆ Les comptes d'associes débiteurs,
◆ Les autres débiteurs,
◆ Les comptes de régularisation actif
Les créances peuvent être classées en deux catégories :
- Les créances liées à des opérations d'exploitation quel que soit leur délai de recouvrement,
- Les créances non liées à des opérations d'exploitation, telles que les créances sur cession
d'immobilisations ou les créances financières qui à leur entrée dans le patrimoine, sont présumées
avoir un délai de recouvrement inférieur ou égal à douze mois.
- Par extension, cette rubrique regroupe les écritures de régularisation active des comptes de charges
et de produits.
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- Les dettes liées à des opérations d'exploitation quel que soit leur délai d'exigibilité,
- Les dettes non liées à des opérations d'exploitation telles que les dettes pour acquisition
d'immobilisations ou les dettes financières qui, à leur entrée dans le patrimoine, sont présumées
avoir un délai d'exigibilité inférieur ou égal à douze mois.
V. La trésorerie :
Les comptes de trésorerie se répartissent en trois catégories :
- La trésorerie - Actif,
- La trésorerie- Passif,
- Provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie.
1. La trésorerie- Actif :
Elle représente l'ensemble des moyens de règlement dont dispose d'entreprise, c’est-à-dire :
2. La trésorerie-Passif :
Elle regroupe les crédits d'escompte, les crédits de trésorerie et les soldes bancaires créditeurs, qui
constituent globalement des sources de financement à court terme.
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Le classement des produits et des charges permet de taire ressortir les résultats liés aux trois catégories
d'opérations suivantes : opérations d'exploitation, opérations financières, opérations non courantes.
I. Les charges :
Les charges sont les sommes ou valeurs versées ou à verser à des tiers soit en contrepartie de matières,
fournitures, travaux et prestations, soit exceptionnellement sans contreparties. Sont comprises également
dans ces charges les dotations aux amortissements et aux provisions et exceptionnellement la valeur nette
d'amortissements des immobilisations cédées.
Ne sont donc pas considérées comme charges les remboursements de dettes et le montant de biens et
créances destinée à être immobilisé ou investi.
Le plan comptable a retenu le classement des charges suivant leur nature parce que ce classement est à la
fois simple et plus général ; il se prête à la confection d'agrégats économiques autorisant des comparaisons
interentreprises, et permettant de dégager des soldes intermédiaires de gestion dont le contenu est
rigoureusement défini afin de faciliter l'exploitation macro-économique des données des entreprises.
Ainsi, les charges courantes qui concernent l’exploitation normale et la gestion financière sont enregistrées
respectivement sous les rubriques 61 et 63. Les charges non courantes figurent sous la rubrique 65, les
impôts sur les résultats dans la rubrique 67.
Les charges sont enregistrées dans les comptes pour leur valeur nominale hors taxes récupérables.
II. Les produits :
Les produits sont les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir soit en contrepartie de fournitures, de travaux
et prestations exécutés ou fournis par l’entreprise, soit exceptionnellement sans contreporte. Ils
comprennent par extension, les immobilisations produites par I ‘entreprise pour elle-même, la variation des
stocks de produits et services, les reprises sur amortissements et provisions, les transferts de charges et les
produits des cessions d’immobilisations. Ne sont pas considérées comme produits, les sommes reçues en
paiement des créances et les sommes empruntées.
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Les produits sont enregistrés en fonction de leur nature aussi bien pour les opérations courantes que non
courantes. Les produits courants concernent l'activité d'exploitation de l'entreprise et l'activité financière,
ils sont enregistrés respectivement dans les rubriques 71 et 73. Les produits non courants sont portés à la
rubrique 7.
Les produits sont enregistrés dans les comptes pour leur valeur nominale hors taxes.
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- Le bilan,
- Le compte de produits et charges (CPC),
- L'état des soldes de gestion (ESG),
- Le tableau de financement de l'exercice (TF),
- L'état des informations complémentaires (ETIC).
Les états de synthèse ne doivent pas être confondus avec les autres documents de synthèse, en l’occurrence
: Le journal, le grand livre et la balance. Les premiers ont un caractère légal, les seconds sont des supports
aboutissant à l'établissement des états de synthèse.
1. Le bilan :
Le PCGE impose une présentation du bilan en distinguant Actif et Passif.
L'Actif comporte 4 colonnes dont 3 pour l'exercice :
- Colonne 1 : Brut
Dans cette colonne figurent les actifs pour leur valeur d'entrée dans le patrimoine ou encore leur valeur
actuelle.
- Colonne 3 : Net
Les montants qui figurent dans cette colonne s'obtiennent par la différence entre les colonnes 1 et 2
représentent la valeur comptable nette (VCN) des éléments de l’actif.
Quant au Passif, il comporte 2 colonnes, la première concerne l'exercice et la seconde l'exercice précédent.
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- Le tableau de formation des résultats (T.F.R.) qui fait ressortir la cascade des calculs du résultat
d'exploitation et du résultat net.
- Le tableau de calcul de la capacité d'Autofinancement (C.AF) et de T'Autofinancement de
l’exercice.
Ces deux documents permettent de faire ressortir les principaux soldes de gestion (marge brute, valeur
ajoutée, excédent brut d'exploitation, résultat d'exploitation, résultat net) et indicateurs, tels que la C.A.F.
ou l'Autofinancement, indispensables lors de toute démarche d'analyse financière.
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