Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
plate-forme pédagogique de la
Faculté de Droit de Lyon
http://fdv.univ-lyon3.fr
FIICCHHEE PEEDDAAG
GOOG
GIIQ
QU E VIIR
UE RTTU
UEELLLLE
E
CAASS PPRRAATTIIQ
QU E : LLA
UE ARRE
ESSP
POON
NSSA
ABBIILLIITTE
EDDU
U FFA
AIITT
D
DEES
SCCH
HOOS
SEES
S
SO
OMMM
MAAIIR
REE
Une chose :
L’article 1384 al.1 CC est d’une généralité absolue quant à la chose,
cause du dommage. En effet, aucune distinction ne doit être effectuée
entre les choses mobilières et les choses immobilières (Req. 6 mars
6
1928). De même, aucune distinction ne doit être effectuée entre les
choses dangereuses et les autres : Arrêt Jand’heur précité.
La chose, cause du dommage est, en l’espèce, de la neige. Les juges ont
déjà affirmé que la neige constituait bien une chose au sens de l’article
1384 du Code civil (v. par exemple Civ. 2ème, 17 octobre 1979).
Elle rentre donc au sein des choses visées à l’article 1384 al.1.
La première condition est par là même remplie.
La garde de la chose
Depuis le célèbre arrêt Franck (Chb. Réunies, 2 décembre 1941) les
juges de la Cour de cassation rattachent la garde d’une chose aux
pouvoirs d’usage, de direction et de contrôle qu’une personne exerce sur
elle. Ainsi « la responsabilité du dommage causé par une chose est liée à
l’usage qui est fait de la chose ainsi qu’aux pouvoirs de surveillance et
de contrôle exercés sur elle, qui caractérisent la garde ».
Peut-on considérer que M. MELVIN est gardien de la neige qui se trouve
sur le toit de sa maison ? La Cour de cassation a déjà été soumise dans le
passé à des litiges de ce genre et elle a considéré que « le propriétaire
d’un immeuble ne peut être considéré comme ayant eu la garde d’un
paquet de neige tombé de son toit » (Civ. 2ème, 18 décembre 1958
confirmé par Civ. 2ème, 9 avril 1973).
En l’espèce la troisième condition n’est donc pas remplie puisque M.
MELVIN ne peut être considéré comme le gardien de la neige tombée de
son toit.
3) Causes d’exonération :
4) Conclusion :
Une chose :
L’article 1384 al.1 CC est d’une généralité absolue quant à la chose,
cause du dommage. En effet, aucune distinction ne doit être effectuée
entre les choses mobilières et les choses immobilières (Req. 6 mars
10
1928). De même, aucune distinction ne doit être effectuée entre les
choses dangereuses et les autres : Arrêt Jand’heur précité.
La chose, cause du dommage est, en l’espèce, une porte vitrée. Les juges
ont souvent été soumis à des problèmes engendrés par des portes vitrées.
Ils ont toujours considéré qu’une porte vitrée constituait une chose au
sens de l’article 1384 du Code civil (v. par exemple Civ. 2ème, 24 février
2005).
Les portes vitrées sont donc des choses visées par l’article 1384 al.1.
La première condition est par là même remplie.
La garde de la chose :
Depuis le célèbre arrêt Franck (Chb. Réunies, 2 décembre 1941) les
juges de la Cour de cassation rattachent la garde d’une chose aux
11
pouvoirs d’usage, de direction et de contrôle qu’une personne exerce sur
elle. Ainsi « la responsabilité du dommage causé par une chose est liée à
l’usage qui est fait de la chose ainsi qu’aux pouvoirs de surveillance et
de contrôle exercés sur elle, qui caractérisent la garde ».
Peut-on considérer que M. ABEYTA est gardien de la porte vitrée au
moment ou M. MELVIN l’a heurté ?
La Cour de cassation fait peser une présomption de garde sur le
propriétaire de la chose (Civ. 2ème, 16 mai 1984). En l’espèce il s’agit
d’une porte vitrée qui se trouve dans la maison de M. ABEYTA. Celui-ci
en est donc le propriétaire. Il est donc son gardien présumé.
La troisième condition est remplie.
3) Causes d’exonération :
4) Conclusion :
Une chose :
L’article 1384 al.1 CC est d’une généralité absolue quant à la chose,
cause du dommage. En effet, aucune distinction ne doit être effectuée
14
entre les choses mobilières et les choses immobilières (Req. 6 mars
1928). De même, aucune distinction ne doit être effectuée entre les
choses dangereuses et les autres : Arrêt Jand’heur précité.
La chose, cause du dommage est, en l’espèce, une tondeuse. Elle rentre
au sein des choses visées à l’article 1384 al.1.
La première condition est par là même remplie.
La garde de la chose
Depuis le célèbre arrêt Franck (Chb. Réunies, 2 décembre 1941) les
juges de la Cour de cassation rattachent la garde d’une chose aux
pouvoirs d’usage, de direction et de contrôle qu’une personne exerce sur
elle. Ainsi « la responsabilité du dommage causé par une chose est liée à
l’usage qui est fait de la chose ainsi qu’aux pouvoirs de surveillance et
de contrôle exercés sur elle, qui caractérisent la garde ».
Peut-on considérer que M. SANDIN est gardien de la tondeuse au
moment ou celle-ci a heurté le pot ?
La Cour de cassation fait peser une présomption de garde sur le
propriétaire de la chose (Civ. 2ème, 16 mai 1984). En l’espèce M.
MELVIN est propriétaire de la tondeuse. Il est donc son gardien
présumé. Pour s’exonérer de cette responsabilité il doit prouver qu’en
prêtant sa tondeuse à son voisin il lui a délégué les pouvoirs d’usage, de
direction et de contrôle sur celle-ci. Cela risque d’être particulièrement
difficile car dans une affaire du même genre les juges de la deuxième
chambre civile ont considéré que « le propriétaire confiant une chose à
un tiers ne cesse d’en être responsable que s’il est établi que le tiers a
reçu corrélativement les pouvoirs d’usage, de direction et de contrôle de
la chose ; tel n’est pas le cas, s’agissant d’une tondeuse confiée à un
tiers par son propriétaire, pour un court laps de temps et pour un usage
déterminé dans son propre intérêt » (Civ. 2ème, 19 juin 2003).
En l’espèce on sait que M. MELVIN a confié sa tondeuse à M. SANDIN
le temps de répondre au téléphone pour qu’il continue à tondre dans son
15
propre jardin. Le prêt ne durait donc qu’un court laps de temps et avait
un usage déterminé dans l’intérêt de M. MELVIN.
Il semblerait donc que M. MELVIN ait conservé la garde de la tondeuse
au moment de l’accident même s’il l’avait temporairement confiée à son
voisin.
La troisième condition n’est donc pas remplie. Il n’est pas nécessaire de
s’interroger sur les causes d’exonération.
4) Conclusion :