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LE MOÛT ET LE FROMENT
Version complète
1
PRÉFACE
2
Le Moût et le Froment est avec L'Huile Fraîche et dans
une moindre mesure avec Le Germe et la Semence les trois
recueils de la période 78-79 qui me paraissent les plus intéressants
dans leur forme et dans leur contenu. De grands thèmes majeurs
qui seront exploités dans l'œuvre future sont déjà présents dans
ces premiers exercices d'écriture.
3
Le monde est vicieux
4
Toutes tes haines pour des catastrophes circulent dans mon âme.
Mon désespoir te fait rêver. Ma chute est ton envie.
5
Par-delà toutes ces marques
6
Tu acceptes la soif de vengeance dont la seule nécessité
est de te nuire. Après la contemplation languissante, joie des
règnes putrides, tu te perds dans des luttes excessives, indignes de
ton affreuse foi. Tu as longtemps goûté les délectations fatidiques,
les hymnes triomphants entendus à chaque heure du jour et de la
nuit. Les voyages bienheureux s'offraient plus loin. C'étaient des
sentiments blafards, des couleurs torréfiées, des fluides d'espoir et
d'insouciance. Plus loin des ors perdus pour des mémoires
délassées.
7
Fraîcheurs spirituelles
8
Mais je vois trembler les chairs, et les ordres se vautrer dans
la couardise. L'esprit fort se meut avec l'effroi de la bête traquée,
cette bête qui geint sous les coups de la mort, et ces douleurs lascives
se lamentent sous sa peau ! Puis ce sont les cicatrices éternelles de
l'animal qui a trop vécu, trop souffert aussi !
9
Ta vorace solitude grossit dans les bras d'un égoïste.
L'aigreur se transforme en haine et maudit toutes les facilités
acquises par l'ordre des destinées, - des forces présentes en ton
esprit !
10
instincts ne parlent plus. Ils tombent dans les feux de l'absence. Il
reste un vide immense où même les interrogations ne résonnent
plus.
11
Et ces combats, c'étaient des victoires contre soi-même,
contre le néant aussi. La joie portait les couleurs vertes d'un
devenir heureux. Les formes et les éclairs s'accouplaient pour les
délices du lendemain.
12
Le Prince
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s'enfuir dans son palais unique. Il prévoyait des fêtes, et voulut
que sa suite pensât autrement. Il insista, mais quoi ?
14
L'éruption ainsi métamorphosée
Ils sont tortures inspirées par les folies bestiales. Ils sont
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détours de la tendresse bavée. Dans les sourires immondes, les
craintes déracinent les semblants d'amour proposés. Les corps
explosent malgré eux sous les durcissements autres. Les tempêtes,
les sermons meurent tout à coup !
16
Ces mortels aveux
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Sous la guerre, l'échange grandit le travail gagné, les
feux de joie des victoires et des révoltes. Les permissions de luxes
enfin réparties et la noire marée coulent à grands flots. Les ors
dilapidés dans les festins des bonheurs uniront les familles des
martyrs qui danseront aux heures de liberté.
18
foi religieuse ? Les pouvoirs capitulent, les voix de l'amour se
perdent dans les nuées de chantage, et l'esprit poussé par les
hurlements de foule, possédé dans l'horreur de ses blessures, se
bat encore !
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Encore des haines mêlées
20
Toutes les étapes
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perdue. Ces délicates fortunes s'élevaient déjà autrefois sur des
sourires aimés et fugaces.
22
Vendre l'aquarelle
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Ainsi ai-je vu
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C'est l'éclatement
25
Tout t'est radieux
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Ils justifient vos miracles
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condamne les vols alors pourquoi ces défis ? Pour faire des
mécontents ? Je redresse les beautés du passé et les masses de
l'automne. Je respecte le désespoir. Moi, je rejette ce qui est
insignifiant. Inquiétez-vous des autres.
28
C'est le tremplin
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Tu profanes des mots
30
Tout t'est médiocre
31
L'espoir chavire encore
32
Carcérale tâche
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Elles seront forces projetées contre les nacres de la
justice, contre les milices du printemps. Vives, éreintées elles
trembleront, et porteront les marques de leurs prostituées.
34
Le corps rectiligne
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Des granites ont mêlé
36
Tu devrais pleurer davantage et sombrer dans tes
cauchemars.
37
Des présences
38
L'oracle flamboie
39
Un moine
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schisme sous les parois. Abdique à la faveur du roi, seule issue du
plaisir. Tu crois à la chasse crouleuse mais ta voix échappe encore
au jeu des indescriptibles.
41
Tu cherches à envahir
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cueilli ? Doit-il pourrir dans la terre grasse et déjà féconde ?
43
La vorace solitude
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C'était l'invention stérile
45
Depuis que la petite
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dans tes veines gonflées de haine.
47
L'écart
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rebondissements impossibles. Les soldats vident les péchés des
délabrés. Mais il y aura des hontes superbes pour le cheval de la
postérité... Affreux mélange ! Ils continuent.
49
traversées bordées de luxes rares, et ces êtres difformes éclatant
de misères, faut-il les vénérer ou tuer leurs espoirs ? Eux, borgnes
dans leur protubérance oseront-ils condamner l'âme sainte des
minuits ?
50
Tu cherches à envahir
51
Le chant médusé
52
Il a perdu les esplanades
53
Maintenant invitée pour les complaintes et les cris de l'enfance,
elle laisse un à un les étés fuir dans les chaleurs boréales.
54
Il s'élevait
55
Les lignes médiévales
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de pardon à quémander à personne. Seul, intimement seul et
désireux de le rester.
57
Dans le dégoût
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L'idée cosmique
59
L'idée fuyait
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Les danses ronfleuses
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Les cyclones se meurent
62
Les soumissions regardées
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Tes membres tronqués
64
Le mort séquestré
65
Retour
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Dans l'exil
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Et mûrissent les stigmates, les lambeaux et les pus jaunis
par d'autres haines sur d'autres terres.
68
Les mitrailles
69
Folies
70
Opulence
71
Ton estime
72
Des sensations
73
Têtard à la bave vulgaire
74
L'heure
75
Équinoxes
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Hourra pour les gueules !
Car à peine seul,
Mon exil est fini.
77
Id ! (Idées) :
78
Les guitares électriques
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Les sordides percutions soumises
À l'acte extérieur et changé
Sur l'ordre établi harmonisent
Le songe âcre des voluptés.
80
L'ordre en marche
81
Jaunies par le feu de pénitence,
Ces perturbations déjà avortées
Etalent les fruits de la nonchalance
Sous la plume déjà reposée.
82
Sur des gouffres
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L'ouvrage bariolé
84
Nul ne portera
85
Suc protecteur que personne
Ne voit luire ; moi, victime de
L'habit invisible ; il suinte
De tes pores les transpirations acides
De la clairvoyance.
86
Le règne de la philanthropie
Hurle son dû.
Silence.
87
Les lignes d'or respirées
88
Nature, guette les travaux des champs.
Il te faut atteindre l'espace lointain.
Bonheur dans l'évident silence,
Ton esprit est encore tué ! Rencontres et reflets
Des taches dorées sur les mousses exigeantes !
89
Gardent le mot qui se devine.
Même l'hôte peint la saison chargée.
90
Tu te lies avec la précocité urbaine.
Et dans les spasmes de l'effroi, de l'angoisse,
Des monstres attaquent, tu es seul !
91
Mais c'est toi et toujours
92
C'est vivre l'espoir des continuelles peurs
Transpercées de rappels éteints et ranimés !
Car des hommes s'acharnent, infligent violence,
Comportements sauvages des humains arriérés
93
Mouvements sur les clartés
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Des sépias teignent un phare de proue,
Vers l'extérieur soulevé de la terre,
Et les flux propagent les chocs
Sur l'écran métallique.
95
L'éruption ainsi métamorphosée
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Ils sont tortures inspirées par les folies bestiales.
Ils sont détours de la tendresse bavée
Dans les sourires immondes. Vos craintes déracinent
Les semblants d'amour proposés. Les corps
Explosent malgré eux sous les durcissements autres.
Les tempêtes, les sermons meurent tout à coup !
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Les lames de fiertés et les couleurs des transports
Indociles à la pâle incertitude des aveux.
98
Inconscients de leur splendeur, ils brûlent l'extase
Et les prochains délires ! Que les chocs de la raison
Violent les semblants, les atrocités confondues
Dans les mannes de l'horreur ! Qu'ils usent du dégoût
Pour maudire la honte de tes orgueilleuses ténèbres !
99
Seule la voie nuptiale sauve ces meurtres incessants.
La voie de l'insouciance peut dilapider, grandir
Les pensées claires de l'espoir.
100
L'espoir !
101
Encore moi éternellement ! ! !
La folie amuse
Les hommes détraqués.
Réponds : demeure
LUI éternellement
Depuis trois cents ans.
102
Il continue :
LUI éternellement.
Avançons ta mue,
Il n'est pas très grand.
103
Est-ce bien qui étonne
104
Et pour ses souffrances,
Cet espoir est sanglant.
Là dans ses apparences,
Le pur est navrant !
Ha ! Syllabes de survie,
Crasse de mes yeux.
Mais l'air s'est appauvri,
Et s'étend à moitié.
105
Derniers temps
Laisse la transparence
Qui vient puis détruit
Le rêve d'insouciance.
Profonde, alitée
Qui sait si selon
La tempête apaisée
Un drame ou frissons ?
106
Honte (Frayeurs)
Ô vie de désespoir !
La honte s'en souvient
Qui allume chaque soir
Pour elle un refrain.
107
Mais l'époque éclate
Les amours tendues
Vers les joies délicates,
Déjà se sont perdues !
108
Chute
Horreurs de la saison,
Le vice est dans tes nus !
Afin que ta raison
Au cœur ne parle plus !
109
Amours enivrées
110
Nuitamment
111
Enfin dépourvue de toute haine
Dans tes songeries, dormeuse,
Oublie le mal qui se déchaîne
Vers ton âme amoureuse.
112
Les perturbations électriques
113
Les sordides percussions soumises
À l'acte extérieur et changé
Sur l'ordre établi harmonisent
Le songe acide des voluptés.
114
Ombres qui blanchissent
115
Et pourtant ce demain est déjà à sa place,
Ce demain regretté et ce demain subi !
116
À l'heure où tombe
117
La mort cache ses pleurs
118
Boussole
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Conquête
120
Mue
121
Ton désert est sans fin
Tu dois déchirer
122
Ô victoires du prépuce
123
Partage de l'astre
Partage de l'astre
Pour des rires moqueurs ;
Et tu fuis ce désastre
Entre paix et peurs.
Ta peau se rétracte
Là, tu es vainqueur.
Soudain ils te craignent,
Toi seul as un cœur.
124
Un dernier cri : l'espoir !
Lutte pour nous rassurer.
125
Mémoire déçue
126
Inquisiteurs de l'âme
127
Alliance du factice
128
Criminelle amitié
Criminelle amitié,
On ne la verra plus
Oh ! Le cœur déchiré
Pour un homme perdu !
129
Les contradictions du mystique
Il le jure, il avance.
Il réclame la question.
Sa faute est recherchée
En maintes obstinations.
130
Il sait la vérité,
Il frappe ses blessures,
Et ses voix sont sensées,
Déjà l'absolution !
Recommence à pleurer
À cause de son monde
Qu'il voudrait voir changer,
Ô le déchet immonde !
131
Des lueurs parfois fières
Bouleversent ses raisons
Qui flambent incendiaires,
Et qui durent et qui sont.
132
Comme ils usent à loisir
De pieuses images qu'ils font danser,
Ils se plaisent à vêtir
Les femmes de lubricité.
De blêmes apparitions
Toutes gluantes de pus,
Se cambrent en distorsions,
Et s'avancent dévêtus.
133
Là, il décharge les preuves
Et les plaintes en un concert
De discours, puis s'abreuve
D'incessantes prières.
Se met à blasphémer
Les cantiques secourables,
Condamne les libertés
Des Chrétiens périssables.
134
Grandeur et foi s'expliquent
Par la pensée vicieuse
Qu'un rustre aux chaleurs platoniques
Planifie de vie souffreuse.
135
Translucides, vivifiantes,
Les pures ailes s'évaporent
Félicités chantantes
Dans les prompts phosphores !
Et l'angoisse disparaît,
Se meurt l'opacité.
Pour un cœur qui implorait,
Heureuse la liberté !
136
Et ce seront encore
Dans le tombeau divin,
Des bruits de chair et d'or
Qui soûleront son vin.
Transférés au Néant,
Ils réfléchissent leurs carences
Et dominent l'existence
D'un imbécile pensant.
137
De mémoire, il inspire
À l'esprit dérouté
Les substances des délires
Et les viols exercés.
Il est le protecteur
De leurs sangs, de leur pain.
Il mugit à toute heure
Secouant les gredins.
138
Ses pensées mesurées
Auront nombreux effets
Sur les foules inspirées,
Enfin, il le promet !
139
Avide de sa puissance
Il surestime son autorité,
Croit en la délivrance
Des hommes ensorcelés.
L'auréole de gloire
Qu'il porte éclatante
Brille dans le soir
Comme torche brûlante.
140
Il faut que je me sauve
Pensa-t-il, en brûlant
Les images bleues et mauves
De son pur testament,
141
Les visions de sa vie
Ainsi décomposées
Luttent avec les envies
De sa claire chasteté.
142
Ô lentes agonies
Enivrées de chaleurs
Qui circulent chaque nuit,
Pour détruire sa valeur !
143
Écoute le cœur maudit
144
Que compte-t-il prouver au juste ? Un traîne-misère, cet
invendu, passif, à l'écriture féminine. La maigre obole ! Un vrai
poète, pauvre comme les autres, seul contre les autres. Il n'a
jamais eu de succès ni de très grandes joies. Qui voudrait l'éditer ?
145
À l'aube des grands avenirs
146
Avec foi, car elle existe vulgaire et basse : représentants,
menteurs d'une stratégie coupable, heureux détracteurs qui
jouissez du convié. Misérables exhibitions du matin jusqu'au soir.
Mines pantelantes, inconcevable entourage, ce sont eux qui
m'empêchent de dormir !
147
Théâtre d'enfance
148
Celles qui placent : de grandes corbeilles en osier,
ceintures autour des reins. Femmes vêtues de noir, faméliques,
sorte de gagne-petit, une torche à la main.
149
Sans famille
150
Par-delà
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À la limite
152
Fragment
153
Enfance
154
Je n'en finirai pas
155
Je veux me délivrer de cette jeunesse insouciante, sans
connaissances littéraires qui se repose ou se complaît de légères
satisfactions.
156
Et pour te démontrer
157
Vagabond qui recule, pourquoi nier l'oubli que s'arrachait
l'or de la tempête ? Quoique derrière tes soucis noirs, l'expertise
contredise la profonde chute, tu fais éclater les nullités alors que
rien ne se vend ! Tu t'emprisonnes, et rarement tu confies la
lecture de la page à autrui comme le doute t'envahit.
158
Ce n'est plus une idée simple
159
C'est la chance révélatrice des destinées qui fit échouer
l'expérience de l'emprisonnement. Une force magnétique, elle
conditionne les pensées, les change et les fait resurgir déformées
comme par envoûtement. Tout l'esprit se voudrait autre, car il est
conscient de sa perte : c'est un venin qui se diffuse en nous, une
araignée qui enveloppe sa proie.
160
Il te faudra cette semaine
161
l'écume par les naseaux, se cambrent et crachent des flammes qui
vont se perdre dans l'infini. Elle seule sait les maîtriser.
162
Impitoyables ennemis et pourtant en harmonie avec moi-
même. Mon âme crée les combats, les charniers et les artifices.
Elle engendre des nuées de cauchemars, elle enveloppe d'étoffes
gonflantes les cataclysmes subis, les catastrophes vénérées.
163
les pensées, les réactions se rejoignaient par essence inconnue
mais révélée. Des complexités poreuses montaient irréelles sur
des magmas de terres travaillées. On voyait s'élever les pulsions,
il en résultait cette appréciation mouvante et incertaine.
164
machines sont vos cervelles grises qui restituent des amalgames
approximatifs. Des millions de données pour d'insignifiants
résultats ! Vous en êtes encore à la sorcellerie scientifique, vous
plaisant à programmer des banalités, des débilités de rêves
enfantins.
165
du chiffre sans espoir de conquêtes sur le mouvement des
destinées et de ses révolutions.
166
A part l'explication cosmique
167
un mois, puis de chanter les rêves, sueurs des lits, baignés aux cris
des fois anciennes.
168
Il y avait un lieu
169
Dans les copies, je voulus du neuf. Je remarquais mes
non-sens, et j'insistais. En fait mes raisons me déplurent. Je
m'accaparais... Je me plus à jouer avec le vent. Je devins libre et
solitaire. Les forces m'accompagnent encore. Mais je jouis de
mon esprit volontaire.
170
Toutes brutales
171
Dominer tous les membres, les gloussements et les
frontispices. Incroyable ! Ils viennent.
172
ont bu les arêtes de la cité. Action typique de la déchéance
certaine amarrée près des nouvelles voilures.
173
Lèvres sonores
174
C'est mon chant, ô ma puanteur de femme qui plonge
aux derniers frissons. Et qui croira en l'influence stérile puisque je
change les fumées de mes paroles en élixirs grandis ? Je vole à
l'espoir incertain sa quantité de merveilleux. Qui dans la transe
entendra les secondes désarmées se morfondre sous mes soupirs
exaltants ? L'Être poursuivi pleure.
175
Un champ visuel
176
Putréfactions horribles, débris de chair ! Là des visages
teigneux prétendaient s'imbiber de gloire. Marche sur ton corps
car il est pourriture encore !
177
réussi à haïr tout ce qui était en toi, à rejeter toutes les impuretés
que contenait ton âme. Maintenant enfin je revis. Car la folie
perverse qui habitait l'homme pieux s'est volatilisée comme un
rêve hors de moi.
178
Œuvre raisonnable
179
Monsieur Breste
180
devant un miroir et attendait de son interlocuteur des réponses.
181
Les lignes de pus
Je sais que ces écrits sont affreux, mais est-ce une raison
pour me faire subir les plus grands maux ? Pourquoi la perte de
l'intimité et du silence ?
182
J'avoue les heures
183
Les touches exigeantes
184
préciser à quel endroit est la correction à infliger.
185
La transformation
186
Enferme-les dans ton bouquin
187
Les extravagances de l'esprit
188
J'arriverai à exprimer les déficiences
189
À l'origine, un simple canevas
190
J'ai rêvé d’intelligences
191
Repose-toi
192
Peut-être sentirai-je ton âme
193
On dit que les forces supérieures
194
Les perfections admises
195
Les mœurs de l'esprit
196
L'enfant prodigue
197
La musique et les heures
198
Le même hiver
199
Chaude tension
200
J'ai découvert les pyramides
201
L'homme a gardé ses secrets
202
Les vulgaires constatations
203
La neuve effervescence
204
Les marques d'indigences, les cachotteries perverses, les
culots de mes sœurs, O les estampes sacrées des maîtres anciens !
Sous les contours gracieux, les races obliques. Les façades,
l'aisance, la montée des heures et les traînées dispersées dans les
sillages d'étoffes.
205
L'escorte composée
206
Les lettres mortes
207
Il pleut très fort
208
Cependant que l'oublié
209
Une nuit, j'ai entendu
210
Un phallus de cristal
211
Les fêtes multicolores
212
L'or
213
Avec un bruissement d'aile
214
Un été charmant
215
Les libations
216
Voici l'hiver venu
217
Les larmes toutes blanches
218
Les cœurs libres
219
Toujours vers les cieux
220
Il y a les grandes villes
221
Je foudroie les dernières taches de pluie. Ma survivance
est prochaine. Je contourne les jardins adroitement découpés.
222
On embrasse le jeu avec des ballons amassés dans des
cours ; On nettoiera les cages et les vélos plus tard. On
s'accompagne dans les champs car le sérieux est bien loin. À notre
portée, des mottes de terre déchargées pour de prochains
ensembles. Les filles, si je me souviens bien, sont au nombre de
quatre. Toutes nues et embrassées dans les recoins. On leur plaît.
On a frappé dans des garages et tordu tous les stores des
particuliers. L'instant est au mélodrame. On demande vengeance,
et l'on devra payer.
223
C'est la musique ardente pour les poltrons que nous
sommes. J'ai perdu toutes mes forces dans des travaux stupides et
imposés. Je suis devenu clown dans un cirque en tournée. J'ai joué
la grande parade, et je suis tombé dans l'adolescence sans marcher
convenablement.
224
Les jeux
225
Des enfants
226
Je l'avoue
227
Il y a
228
Au lieu-dit de l'espoir
229
Un noir corbillard
230
Voici mes tragédies
231
Il y a le Néant
232
Fantaisie macabre
233
Légitime infortune
234
La goutte a coulé belle
235
Au-delà des soucis
236
Que je garde et arrache
237
Moi, l'Ulysse...
238
Cette terre féconde
239
J'ai ranimé le feu
240
Tout à coup
241
Une forme de firmament
242
Le maître martyrisant
243
Souvent il chante en moi
244
Dans la nuit agitée, et dans ses noires rumeurs
Dans les confins du soir, il me revient la peur
Des musiciens noyés vers d'autres infinis.
245
Chanson
246
J'acclame les conquêtes
247
Vainqueur
248
Il neige des pétales
249
Les demeures
Du juif
250
La chute
251
Des terre-pleins
252
Mais tous ces déchets sont des symboles et des retours et
des rappels d'une mémoire perdue ou d'une âme arrogante. Rien à
la découverte. Tout m'a appartenu. Aucune clé. Un passé lointain
qui resurgit des profondeurs de l'inconnu, voilà tout.
253
existent. C'est peut-être mieux d'ailleurs.
254
J'étais à la sortie de l'école
255
Non, plus de massacres ! Plus de jeux incendiaires ! Un
simple corpuscule pour mes yeux assouvis.
256
Tète ce sein
257
À moi, l'écriture
258
Faut-il m'interdire de travailler
259
Ô nuit stérile
260
C'est moi ! C'est moi la femme incontrôlée ; Je suis celle
qui dirige. J'ordonne que ton esprit soit en proie aux folies de la
perversion ! Ignorant, comme ton âme est basse ! Je veux que tu
te délestes de ta médiocrité !
261
Halte là
Elle est déjà perdue l'armée aux cent mille âmes casquées
et cuirassées dans le soleil levant.
262
Quelle solennité enchanteresse
263
C'est la vaste raison
264
Au loin des précipices
265
Halte à la cérémonie
266
Voici ces quelques choses
267
Faut-il que j'aime les courbettes et les ronds de jambes !
Peut-être suis-je mort pour toutes ces raisons ?
268
La mort
269
Ô le pauvre
270
puissance. Comme je voudrais m'approcher et la prier cette Force
remplie de sa Gloire immense !
271
Un parcours
272
(Ne riez pas de ma platitude, lecteurs. Je suis trop jeune
pour être critiqué ! Si je me dissimule dans l'histoire, si je ne suis
que l'objet insolite, suis-je véritablement coupable ?)
273
chéris ! Et pour la décadence que j'espère être l'avant-dernière, je
me propose d'aller ternir les feuilles à disparaître.
274
Nuits grasses de sperme
275
sang par des ongles très longs, des glands brûlés et sucés
jusqu'aux entrailles, un pénis tordu et mordu par des dents toute
blanches avec un rire ou un rictus sur vos bouches entrouvertes ?
Ô femmes, je ne sais plus.
276
Nue. Elle était nue.
277
Des caresses nonchalantes
278
Toutes les erreurs et tous les naufrages sillonnent dans
ma tête. Mais le plaisir se meurt, hélas le plaisir est oublié !
279
Des yeux jaillit du sang
Des yeux jaillit du sang. C'est l'alcool qui coule dans mes
veines. Ce sont tous les alcools et toutes les liqueurs qui salissent
mes intestins.
280
Vampe cette femme à la pensée rigide et immuable, fais
de ta prose un sexe charmant, que l'on aime à contempler
longtemps !
281
Laure, ne m'en veux pas
282
La vague langueur
283
Une beauté
284
Toujours la lune vespérale
285
Il va s'éteindre
286
Les hommes étaient de pierre
287
Pense à la beauté enchanteresse
288
Tout est erreur et méchanceté, et vices de vie dans des
cervelles dépourvues de sens !
289
Toutes les soifs
290
Un bric-à-brac curieux
291
Non, ce paragraphe certes médiocre m'est sorti de la tête
comme je pensais à Jean Cocteau et à Guillaume Apollinaire. Ce
sont Thomas l'imposteur et la femme assise qui évoquent en moi
la guerre de 14-18.
292
L'or dans des scintillements divins
293
quelques Napoléons. Je les enterrerai dans ma cave, et ils
resteront dans l'ombre jusqu'au jour où je serai riche. Adieu
médiocrité et pauvreté ! Adieu fin de mois difficiles. C'est
l'abondance et la richesse qui travaillent toutes seules. Et c'est
l'oisiveté pour le prolétaire sans repos.
294
Ô les reflets changeants
295
Une seconde encore, et la panoplie des visages disparaît
derrière les arbres. Avec des cris enfantins, tous courent se laver.
296
Les bords de l'Estérel
297
bienveillantes, je leur dois à ces femmes ! Que d'instants de
tristesses aussi !
298
Pour le plaisir des quatre yeux
299
Le calme étrange quand les corps s'entrelacent et se
délassent.
300
Au loin, une verte vallée
301
L'aube vagabondait
302
d'araignée, comme un torrent d'argent circule dans la forêt.
303
Ô mon ivresse ! Ô mon bien-être ! Ô ma douceur ! Que ne suis-je
dans tes bras qu'un pauvre homme perdu entre quatre chemins,
harassé de plaisir, le corps mouillé et chaud !
304
Une beauté au comportement bizarre
305
cheveux.
306
L'aube attaquait le soleil pâle
307
J'allais arpenter ma demeure
308
À la dérobée
309
Les races des vainqueurs
310
Indubitablement
311
La paix
312
Étonné par mes tribulations
Voici les blés et les récoltes, et voici les fruits murs. Vois
comme ils s'amoncellent dans le grenier. L'humidité, je la
chasserai. Les rats, je les tuerai. Ne désespère pas, Marie, je suis
l'éternel chasseur, le chasseur foudroyant.
313
Je te défends de m'insulter, Marie. J'aurais pu cueillir les
fruits de la création. Je te défends de me battre. Je pourrais
construire le royaume de l'entente.
314
J'ai besoin de ta poitrine
315
Ne m'accable pas de péchés. Mes sens inassouvis ont
demandé le droit au bonheur. Je lèche ton sein, et je me repose
dans tes odeurs.
316
Ce n'est pas de passion
317
Le vent de la paresse
318
Ma jeunesse
319
réussite ?
320
Tu trembles
321
La page indécente
322
Ne critique pas
Ventre à terre
323
Le poète grand
Plus rien
324
Le silence
325
Lavements de la cervelle
326
peut contenir, et je me suis laissé aller aux plus étonnantes
constatations.
Qu'un homme comme moi puisse douter de son talent, de
ses capacités, voilà qui est singulier. Qu'il puisse nier sa beauté ou
son charme étonnant, voilà qui pourrait exaspérer. Mais l'homme
était malade. Malade de quoi ? Des morts peut-être. De ses
infirmités ou de ses louanges.
327
Faut-il changer les quenottes ou précipitamment recevoir les
bouffées de nicotine. Je n'ai plus d'oreille. Je n'ai plus de
médecins.
328
Loin des derniers péchés
Plus loin, j'ai suivi les traces des poursuivants. Ils m'ont
lâché dans la nature près des fontaines étroites. Vers les caves
sanglantes, les hommes sont revenus, et je les ai chassés à coups
d'écœurement. Les pénombres légèrement teintées transformèrent
en pluies transparentes les derniers exploits ainsi conquis.
329
Dans un royaume d'argent, elles m'obligèrent à m'asseoir
tout nu, droit sur une chaise, face au confessionnal. Je m'agaçais
maudissant les heures d'infortunes passées dans des conditions
inconfortables. Toutes les chaleurs du globe vinrent à ma
rencontre dans un brouhaha formidable. Je m'élançais jusqu'à la
demeure du revenant. La tête harcelée du matin jusqu'au soir, je
chantais des cantiques pour me relaxer comme je le pouvais. Je
désirais une forme saine et un état physique compétitif.
330
Connais-tu la souffrance
331
Ames célestes
332
Longue la courroucée
333
Je me suis donné à vous
334
Chair et gloire immortelles
335
Ô l'intelligence heureuse et la paix retrouvée ! Le vent
est allé mourir dans les montagnes !
336
Paysan
337
Et tu seras fier du travail obtenu par la grâce du Dieu
Tout-puissant.
338
Jean
339
J'habite
340
"Pêches et amandes" ? Il y règne une paresse qui semble échapper
au temps.
341
Rêve d'Ursule
342
Les cheveux s'envolèrent de son crâne. La calvitie
apparut. Le vent dispersa ses mèches noires dans l'eau troublée.
La femme posa un pied sur le nuage. La forme posée sur
l'enveloppe s'évanouit.
343
Alphonse
344
Le pont de Londres
345
chaleur du radiateur.
346
Pour Guillaume
347
La femme adultère
348
Éloigné des douleurs
349
Tombeau
350
Opérette
351
Fantaisies I
352
Fantaisies II
353
Fantaisies III
354
LE MOUT ET LE FROMENT
Préface
Le monde est vicieux
Par-delà toutes ces marques
Fraîcheurs spirituelles
Le Prince
L'éruption ainsi métamorphosée
Ces mortels aveux
Encore des haines mêlées
Toutes les étapes
Vendre l'aquarelle
Ainsi ai-je vu
C'est l'éclatement
Tout t'est radieux
Ils justifient vos miracles
C'est un tremplin
Tu profanes des mots
Tout t'est médiocre
L'espoir chavire encore
Carcérale tâche
355
Le corps rectiligne
Des granites ont mêlé
Des présences
L'oracle flamboie
Un moine
Tu cherches à envahir
La vorace solitude
C'était l'invention stérile
Depuis que la petite
L'écart
Tu cherches à envahir
Le chant médusé
Il a perdu les esplanades
Il s'élevait
Les lignes médiévales
Dans le dégoût
L'idée cosmique
356
L'idée fuyait
Les danses ronfleuses
Les cyclones se meurent
Les soumissions regardées
Tes membres tronqués
Le mort séquestré
Retour
Dans l'exil
Les mitrailles
Folies
Opulence
Ton estime
Des sensations
Les pacifiques rencontres
Têtard à la bave vulgaire
L'heure
Equinoxes
Id (idées)
Les guitares électriques
L'ordre en marche
Sur des gouffres
L'ouvrage bariolé
Nul ne portera
357
Les lignes d'or respirées
Mais c'est toi et toujours
Mouvements sur les clartés
L'éruption ainsi métamorphosée
L’espoir
Encore moi éternellement
Est-ce bien qui étonne
Dernier temps
Honte (frayeurs)
Chute
Amours enivrées
Nuitamment
Les perturbations électriques
Ombres qui blanchissent
358
A l'heure où tombe
La mort cache ses pleurs
Boussole
Conquête
Mue
Ton désert est sans fin
Tu dois déchirer
Ô victoire du prépuce
Que tu jettes tes sonorités blêmes
Partage de l'astre
Mémoire déçue
Inquisiteurs de l'âme
Alliance de factice
Criminelle amitié
Les contradictions du mystique
Ecoute le cœur maudit
À l'aube des grands avenirs
Théâtre d'enfance
Sans famille
Par-delà
À la limite
Fragment
Enfance
359
Je n'en finirai pas
Et pour te démontrer
Ce n'est plus une idée simple
Il te faudra cette semaine
À part l'explication cosmique
Il y avait un lieu
Toutes brutales
Lèvres sonores
Un champ visuel
Œuvre raisonnable
Monsieur Breste
Les lignes de pus
J’avoue les heures
Les touches exigeantes
La transformation
Enferme-les dans ton bouquin
Les extravagances de l'esprit
J'arriverai à exprimer les déficiences
À l'origine, un mince canevas 91
J'ai rêvé d'intelligences
Repose-toi
Peut-être sentirai-je ton âme
On dit que les forces supérieures
360
Les perfections admises
Les mœurs de l'esprit
L'enfant prodigue
La musique et les heures
Le même hiver
Chaude tension
J'ai découvert les pyramides
L'homme a gardé ses secrets
Les vulgaires constatations
La neuve effervescence
L'escorte composée
Les lettres mortes
Il pleut très fort
Cependant que l'oublié
Une nuit, j'ai entendu
Un phallus de cristal
Les fêtes multicolores
L'or
Des lits de roses
Avec un bruissement d'aile
Un été charmant
Les libations
Voici l'hiver venu
361
Les larmes toute blanches
Les cœurs libres
Toujours vers les cieux
Il y a les grandes villes
Les jeux
Des enfants
Je l'avoue
Il y a
Au lieu-dit de l'espoir
J'ai fauté avec la belle
Un noir corbillard
Voici ses tragédies
Il y a le Néant
Fantaisie macabre
Légitime infortune
La goutte a coulé belle
Au-delà des soucis
Que je garde et arrache
Moi, l'Ulysse
Cette terre féconde
J'ai ranimé le feu
Tout à coup
Tout près, si près
362
Une forme de firmament
Le maître martyrisant
Souvent il chante en moi
Chanson
J'acclame les conquêtes
Vainqueur
Il neige des pétales
Les demeures
Du juif
La chute
Des terre-pleins
J'étais à la sortie de l'école
Tète ce sein
À moi, l'écriture
Faut-il m'interdire de travailler
Ô nuit stérile
Halte là
Quelle solennité enchanteresse !
C'est la vaste raison
Au loin les précipices
Halte à la cérémonie
Voici ces quelques choses
363
La mort
Ô le pauvre
Un parcours
Nuits grasses de sperme
Nue. Elle était nue
Des caresses nonchalantes
Des yeux jaillit du sang
Laure, ne m'en veux pas
La vague langueur
Une beauté
Toujours la lune vespérale
Il va s'éteindre
Les hommes étaient de pierre
Pense à la beauté enchanteresse
Toutes les soifs
Un bric-à-brac confus
L'or dans des scintillements divins
Ô les reflets changeant
Les bords de l'Estérel
Pour le plaisir des quatre yeux
Au loin, une verte vallée
L'aube vagabondait
Une beauté au comportement bizarre
364
L'aube attaquait le soleil pâle
J'allais arpenter ma demeure
A la dérobée
Les races des vainqueurs
Indubitablement
La paix
Etonné par mes tribulations
J'ai besoin de ta poitrine
Ce n'est pas de passion
Le vent de la paresse
Ma jeunesse
Tu trembles
La page indécente
Ne critique pas
Ventre à terre
Le poète grand
Plus rien
Le silence
Lavements de la cervelle
Loin des derniers péchés
Connais-tu la souffrance
Ames célestes
Longue la courroucée
365
Je me suis donné à vous
Chair et gloire immortelles
Paysan
Jean
J'habite
Rêve d'Ursule
Alphonse
Le pont de Londres
Pour Guillaume
La femme adultère
Eloigné des douleurs
Tombeau
Opérette
Fantaisies I
Fantaisies II
Fantaisies III
366