Centre de Recherches et de Formation Doctorale en Sciences
Humaines Sociales et Educatives (CRFD/SHSE)
Séminaire Doctoral SO 631: L’Ethique de la recherche en sciences humaines , sciences sociales et éducatives
Pr Renée Solange NKECK BIDIAS
M.C.-HDR Objectifs A la fin de ce séminaire chaque étudiant doit être capable de: connaitre la responsabilité éthique du chercheur; décrire les principes directeurs éthiques qui s'appliquent aux sujets humains; présenter les éléments essentiels du consentement libre et éclairé; déterminer les populations considérées comme vulnérables; définir le rôle des comités d'éthique en recherche; discuter des principes éthiques dans la recherche
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Plan 1. L’histoire de l’éthique 2. Les concepts 3. La responsabilité éthique du chercheur 4. Ethique et méthode qualitative 5. Ethique et recherche-action 6. Les principes d’éthiques 7. Les codes d’éthique de la recherche 8. Le processus du consentement 9. Les comités d'éthique de la recherche 10.L'examen critique des aspects éthiques de la recherche
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1. Histoire de l’éthique
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• De tout temps, la dignité des personnes a toujours été respectée par des philosophes, scientifiques et chercheurs. • Une des preuves se trouve dans la locution latine primum non nocere (d'abord, ne pas nuire), sermon Hippocrate (v. 460 - v. 370 av. J-C qui est encore enseignée aux étudiants en médecine. • Inopportunément, en médicine, les prisonniers ou les esclaves ont souvent été considérés comme de simples animaux de laboratoire sur lesquels toutes les expériences, aussi cruelles soient-elles, étaient permises. • Des documents écrits illustrent que certains chercheurs se sont sérieusement préoccupés de l'éthique dès le XVIIIe siècle. • Ce n'est toutefois qu'au cours du xxe siècle, et particulièrement depuis la fin de Deuxième Guerre mondiale, suite aux expériences cruelles menées par des scientifiques nazis sur des Juifs, que ces préoccupations ont commencé à se généraliser.
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2. Les concepts
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2.1. Ethique • « L'usage des termes "éthique" est peu standardisé. • L'éthique est la discipline qui se préoccupe des valeurs qui guident les conduites et les comportements humains. • «L'éthique est une branche de la philosophie qui pose la question des systèmes de valeurs par lesquelles les personnes fondent leur existence en tant qu'être autonome et responsable » (Van der Maren, 2003, p. 215). • Considérée comme synonyme de morale, qui différencie ce qui est le bon du mauvais, le vrai du faux pour la personne. • L’éthique se réfère à des grands principes de vie et ce que l'on estime souhaitable, tandis qu'on fait plutôt de la morale quand on propose ou on impose des valeurs et des normes à un individu « ou à un groupe. (Lenoir et alii, 2018)
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2.1. Ethique (fin) • Le débat éthique discute la façon dont on veut vivre et tente de clarifier les valeurs enjeu tandis que les codes moraux sont des normes imposées dans les sociétés (même s'ils sont discutables et modifiables) » (Fourez et al" 1997, p. 104). • «L'éthique professionnelle découle de l'ensemble des valeurs et des finalités qui fondent et légitiment une profession» (Ibid., p. 217). • L'utilisation du terme « éthique» semble plus justifiée que celle du terme « morale» dans le contexte de l'activité de recherche scientifique.
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2.2. Distinction entre éthique et morale • Le Petit Robert (1973), assimile l'éthique à « la science de la morale » et constitue « un art de diriger la conduite» (p. 632), • Il faut voir dans l'éthique, non le recours à un impératif catégorique, normatif, qui relève effectivement de la morale et qui prescrit ce qu'est le "bien" et ce qu’il faut faire pour l'atteindre, ou éviter de faire (dans ce cas, ce qu'il faut faire et ne pas faire est du ressort de la déontologie), mais un impératif hypothétique, c'est-à-dire une réflexion critique, de type universaliste, sur les valeurs- et les conflits de valeurs - qui prévalent socialement et qui influent sur les pratiques individuelles et collectives, une réflexion qui a pour raison d'être d'orienter- et non de déterminer - la conduite humaine dans un contexte socioculturel donné. (Lenoir et alii, 2018) • Si la morale renvoie à des obligations, l'éthique renvoie quant à elle à des valeurs (Legault, 2001).
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2.3. L'éthique fondamentale • L'éthique fondamentale, nous dit (Legault, 2001) consiste à réfléchir, sur la base de la connaissance des règles, des Normes et des principes qui sous-tendent l'agir social, à la manière de les appliquer dans la vie quotidienne. Elle procède selon une démarche théorique, déductive et généralisante. C'est l'inverse en ce qui regarde l'éthique appliquée, car elle relève d'un« démarche pratique, inductive et singulière, c'est la situation qui occupe la première place. • Les questions éthiques apparaissent toujours dans le feu de l'action, au cœur de la pratique, c'est-à-dire en situation (situation complexe - personnelle, institutionnelle et sociale - que se pose le choix d'agir. Il faut choisir la solution et la décision prise aura des conséquences sur soi, sur les autres et sur l'environnement» (p. 74); « l'éthique renvoie à la manière d'exercer l'autonomie dans et par les décisions » (Ibid., p. NKECK 10/06/2020 74). BIDIAS-M.C.-HDR 10 2.4. l'éthique appliquée • Lacroix (2000) définit l'éthique appliquée comme la construction d'une réponse « aux problèmes soulevés à partir de la réalité qui nous est donnée à voir. [ ... ] • Elle requiert également, comme le souligne Neill (1998), « la connaissance du réel vécu, des éléments concrets qui conditionnent l'agir humain» (p. 31 ). • Elle nous permet en fait de parler de la totalité en tentant: d'apporter une réponse qui soit conceptuellement et socialement fondée » (p. 15). • Dans ce sens, l'éthique appliquée est une pratique éducative tendue vers l'émancipation des sujets humains, en ce sens qu'elle convoque les acteurs concernés à réfléchir ensemble sur le sens et sur les conditions de leurs actions et de leur vivre- ensemble. 10/06/2020 NKECK BIDIAS-M.C.-HDR 11 2.4. l'éthique appliquée (fin) • Elle vise une Co réflexion critique, une coconstruction du sens, « une autonomie du jugement » (Malberbe, 2000, p. 11). • Mais elle est aussi une pratique politique, en ce qu'elle a « le souci du bien commun» (lbid., p. 13), en ce qu'elle pose la question des rapports entre la sphère du privé, relevant de chaque stage" et l'espace public géré par un système normatif (lois, règles, normes et morale sociales, droits et libertés, devoirs et responsabilités, etc.). • Enfin, l'éthique appliquée est aussi, si l'on veut bien suivre Malberbe, une pratique philosophique, car, en tant que jugement prudentiel, elle est « une pratique critique, systématique et créatrice articulée à la méditation sur l'excellence de l'humanité» (Ibid., p. 19)) (Lenoir, 2002, p. 199- 202).
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2.5. L’Éthique de la recherche l'éthique de la recherche « comme la discipline qui propose un ensemble de règles de conduite propices au bien humain et au respect des personnes», « les règles de conduite se rapportent à l'agir dans le domaine de la recherche scientifique» (FRSQ 2008,p. 6). Il s’agit d’un ensemble de principes qui guident et assistent le chercheur dans la conduite de la recherche. • Ainsi, toute recherche qui porte sur des êtres humains soulève des considérations éthiques.
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1.5. L’Éthique de la recherche (suite) • Dans bon nombre de disciplines scientifiques, la recherche s'intéresse à un aspect ou à l'autre de l'activité humaine: comportement ou état de santé des personnes de tous âges, mode de vie des familles, des groupes ou des communautés, prestation de soins, difficultés psychologiques telles l'anxiété, la honte, l'estime de soi, etc. • Quels que soient les aspects étudiés, la recherche doit être conduite dans le respect de la personne. • Les décisions conformes à l'éthique sont celles qui se fondent sur les principes de la dignité humaine. • La nature de la question de recherche, le type d'étude, le recrutement des participants, la façon de recueillir les données et de les interpréter sont autant d'éléments que le chercheur doit considérer d'un point de vue éthique. 10/06/2020 NKECK BIDIAS-M.C.-HDR 14 1.5. L’Éthique de la recherche (fin) • Pour Enriquez (1993), cet appel constant à l'éthique et la position centrale que celle-ci occupe aujourd'hui comme question capitale relève de deux facteurs principaux: il s'agit d'une part, du « signe d'un malaise profond affectant nos sociétés occidentales et, d'autre part, une tentative de traitement de ce dernier soit en tentant de transformer le symptôme en signe de guérison, soit en s‘efforçant d'en découvrir les racines et les significations» (p. 25). • Ces deux facteurs se retrouvent, nous semble-t-il dans le questionnement éthique qui anime le champ de l'éducation; • A ce titre, il est plus Juste de le considérer ainsi que le font Legault (2001), Lacroix (2000) et Malherbe (2000). Ceux-ci parlent d'éthique appliquée, par opposition à une éthique fondamentale ou, plus exactement, en complément à une telle conception de l'éthique, car ce qui est au fondement de la pratique éthique, c'est bien la question du libre choix éclairé et réfléchi, ce qui pose le problème dit sens de l'agir.
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3. La responsabilité éthique du chercheur
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• La principale responsabilité éthique du chercheur est: le respect et la protection des participants à une étude. • Quel que soit le type d'étude, l'approche utilisée ou la stratégie adoptée, le chercheur est appelé à résoudre certaines questions d'ordre éthique. • Dans la recherche expérimentale, sa responsabilité est directement engagée, en raison des expériences qu'il mène avec le concours d'êtres humains. • Dans la recherche non expérimentale, la responsabilité morale du chercheur peut être plus limitée, bien que certaines études puissent avoir des conséquences défavorables. • Dans les méthodes de recherche qualitative, il faut également tenir compte de certains principes éthiques du fait de la relation amicale qui se tisse souvent entre le chercheur et les participants. Certaines études qualitatives traitent de sujets intimes touchant directement les personnes, en particulier concernant la confidentialité de la vie privée (Punch, 2005). • Quoi qu'il en soit, dans la recherche quantitative comme dans la recherche qualitative, c'est la responsabilité du chercheur de veiller à ce que la recherche soit menée de façon éthique
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• Le chercheur en éducation est doublement concerné par l'éthique: il a non seulement une responsabilité morale en tant que chercheur, il doit aussi en assumer une en tant qu'éducateur. • « Il n y a pas de formule décrivant strictement ce que doit être la conduite du chercheur dans chaque situation. Il existe, par ailleurs, un ensemble de principes que l'on s'attend de voir respectés par le chercheur en action. [ ... ] • L'objectif du chercheur c'est, ou du moins ce devrait être, de contribuer au développement des connaissances scientifiques. [ ... ] Étant donné la formation du scientifique, on ne doit pas s'étonner que la société attende de ce dernier des recherches dont les résultats lui soient bénéfiques. Le savant a donc le devoir d'analyser des phénomènes importants. [ ... ]
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• Envers la communauté scientifique, le chercheur a des responsabilités précises: il doit notamment informer ses collègues des procédures suivies pour en arriver a des résultats décrits. Envers la communauté scientifique. • L’éthique que le chercheur est censé suivre, c'est de ne pas empiéter sur les droits des personnes participant aux recherches et de ne pas affecter leur bien-être ; les participants ne doivent pas être maltraités ou lésés en prenant part à une démarche. [ ... ] • Au bien-être des participants se greffe le problème de la distribution des cotas et des binefiques de la recherche» (Van der Maren, 2003, p. 218·219).
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4. Ethique et méthode qualitative
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• Des problèmes éthiques peuvent survenir dans les deux méthodes de recherche, quantitative et qualitative, et certains peuvent prendre une connotation différente selon le paradigme en cause. • La relation entre le chercheur et les participants diffère selon les méthodes de recherche, et les risques de manquements à l'éthique sont plus susceptibles de se produire à cet égard avec la recherche qualitative (Brockopp et Hastings-Tolsma, 2003).
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• En revanche, dans la recherche qualitative, l'entrevue non dirigée constitue généralement le moyen usuel de recueillir les données personnelles, ce qui met le chercheur et le participant en contact plus étroit. • Les études qualitatives exigent une forme particulière d'intimité entre le chercheur et le participant pour permettre de découvrir le sens et le contexte qui définissent les expériences de ce dernier. Comme la relation progresse avec le temps, elle risque d'entrainer la divulgation d'expériences personnelles, ce qui pourrait porter atteinte au principe de confidentialité à moins de se soumettre à des règles strictes en cette matière (Bogdan et Biklen, 1998; Boswell et Cannon, 2007).
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5. ÉTHIQUE EN RECHERCHE-ACTION
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« la recherche-action, comme toute intervention à enjeu politique, pose des problèmes éthiques. Habituellement, les sujets, même ses demandeurs d'une intervention n'adhèrent pas totalement au projet concret de la recherche action et à tout ce que ce projet implique. C'est dans un lien de confiance entre le chercheur et les acteurs ou les individus que l'intervention est légitimée et tolérée. Cette confiance repose sur la compétence et sur le désintérêt du chercheur, sur le respect de l'intégrité des sujets et sur la visée d'une amélioration de leur bien-être. II y a un mandat dans l'acceptation d'une recherche-action que le chercheur ne doit pas déborder.
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6. Les principes d’éthiques
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• Les principes de l'éthique en recherche qui sont maintenant appliqués par toutes les universités, tous les organismes subventionnaires, et presque tous les autres établissements publics ou privés où se déroulent des recherches, visent principalement le respect de la dignité des sujets d'une recherche. Ce respect de la dignité a comme corollaires le respect de leur autonomie, une préoccupation pour leur bien-être individuel et collectif de même qu'un souci d'équité envers tous les sujets.
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• Les principes éthiques qui s'appliquent à toutes les disciplines ont trait au: 1. respect des personnes et de la vie privée Il s’agit des réoccupations pour le bien-être, la qualité de vie d'une personne. Le respect de la dignité humaine Suppose celui de l'intégrité de la personne et des conditions qui lui permettent non seulement de vivre, mais aussi de s'épanouir et d'exercer ses droits de citoyenneté. (Comité international de bioéthique de l'UNESCO, 2005): le respect des personnes; la préoccupation pour le bienêtre; la justice Le respect de sa vie privée repose sur le principe qui permet à une personne de décider de l'information de nature personnelle à rendre publique dans le cadre d'une recherche.
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2. respect à la confidentialité permet le maintien du secret des renseignements personnels fournis par le participant à la recherche. 3. principes de bienfaisance et de justice. Renvoie à la capacité d'agir auprès des personnes de manière juste et équitable. Il requiert le respect des personnes vulnérables, exige l'absence de tout mauvais traitement ou de toute discrimination ainsi qu'une attitude bienveillante de la part des intervenants en recherche. La réduction des inconvénients et des moyens de mise en œuvre en vue de supprimer ou de limiter les inconvénients que la recherche peut présenter pour les participants. L’optimisation des avantages correspond à celui de bienfaisance et qui consiste à vouloir du bien aux personnes et à leur procurer le plus d'avantages possible. 10/06/2020 NKECK BIDIAS-M.C.-HDR 28 7. Les codes d'éthique de la recherche
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• Code de Nuremberg • Code d'éthique est constitué d'articles définissant les règles et les principes à observer dans la conduite de la recherche • Déclaration d'Helsinki Déclaration qui mentionne pour la première fois le recours à l'évaluation des protocoles de recherche par un comité d'experts indépendants. • Le Rapport Belmont (Belmount Report) incorpore les délibérations et les recommandations de la National Commission for the Protection of Human Subjects of Biomedical and Behavioral Research (1979). • De nombreux documents normatifs ont été adoptés dans plusieurs pays et ont donné naissance à des exigences auxquelles les chercheurs sont tenus de se soumettre. 10/06/2020 NKECK BIDIAS-M.C.-HDR 30 8. Le processus de consentement
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Le consentement est l’acquiescement donné volontairement par une personne pour participer à une étude. Le consentement est considéré comme libre et volontaire si la personne jouit de toutes ses facultés et ne subit aucune forme de manipulation Pour être valable, le consentement doit être libre, éclairé et continu. Le chercheur doit obtenir le consentement libre et éclairé des participants pressentis à une étude. Pour que le consentement soit libre et éclairé, les participants doivent connaitre le but de l'étude, les risques et les avantages potentiels de celle-ci et avoir reçu l'assurance qu'ils peuvent se retirer de la recherche à tout moment. Le formulaire d'information et de consentement est un document écrit qui atteste que le participant est informé du projet et qu'il donne son consentement. Il s’agit d’une entente écrite signée par le chercheur et le participant à l'étude concernant les modalités de sa participation volontaire Ce dernier doit être libre, éclairé et continu.
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Exemple de Formulaire d'information et de consentement
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Exemple de questions
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L’éthique dans les recherches en sciences de l’éducation • En sciences de l'éducation, les premières balises dans le domaine de l'éthique datent des années 1970. • Un des principes les plus importants, en recherche, est celui du consentement libre et éclairé des sujets. Dans le cas de sujets adultes, il peut être donné oralement ou par écrit mais il est toujours préférable qu'il soit donné par écrit. Dans le cas de mineurs (moins de 18 ans), il s'agit obligatoirement d'un consentement écrit, donné par les parents ou les tuteurs des sujets de la recherche. • Le formulaire de consentement remis aux sujets ou à leurs parents (ou tuteurs) doit présenter brièvement, en des termes simples et clairs, la description du projet, les risques et inconvénients pour les sujets (le cas échéant), les avantages et les bénéfices pour les sujets (le cas échéant), les modes de diffusion des résultats, le droit des sujets de se retirer de la recherche en tout temps, le nom et les coordonnées des personnes- ressources à contacter pour avoir plus d'informations au sujet de la recherche, la façon de consulter le dossier à propos d'un sujet et, le cas échéant, la divulgation de conflits d'intérêts potentiels par les chercheurs.
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L’éthique dans les recherches de Sciences de l’Education • Un autre principe important est celui du respect de la vie privée et de la confidentialité des sujets. Aucun renseignement recueilli dans le cadre de la recherche ne doit permettre à de tierces personnes d'identifier, de façon directe ou indirecte, les sujets de la recherche. Les données doivent donc être anonymes, ou transformées en données anonymes. • Après la fin de la recherche, les données doivent être conservées en lieu sûr pendant un minimum de 7 ans, par exemple pour retracer la cause de tout bris de confidentialité, puis être détruites après ce laps de temps. • La conservation des données pour une plus longue période doit être clairement justifiée, par exemple dans le cas d'une recherche longitudinale qui dure un très grand nombre d'années. • En didactique, certains cas particuliers demandent une vigilance particulière pour que la recherche se conforme à des pratiques qui respectent les principes de l'éthique. Par exemple, une consultation.
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La fraude • Il existe trois grands types de fraude: • la fabrication de données • La falsification de données • Le plagiat Le plagiat classique Le plagiat contractuel Le plagiat de tradition La paraphrase abusive Le vol de paternité Le plagiat par omission des références secondaires L'auto plagiat Le plagiat oral. Le plagiat inconscient
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Le plagiat Larivée, S. (1995). «La notion de plagiat scientifique » dans Les cahiers de la propriété intellectuelle, vol. 8, n° 1.
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Le plagiàt et les enseignants • Il y a plusieurs raisons pour lesquelles certains chercheurs peuvent être portés à plagier. Parmi ces raisons se trouve le fameux publish or perish (publier ou périr) qui est l'exigence imposée aux professeurs-chercheurs de publier fréquemment. • Il y a aussi la paresse intellectuelle, car il est évidemment plus facile de s'approprier les textes des autres que de faire ses propres recherches et de rédiger soi-même. • Chez les jeunes chercheurs, il y a également les mauvaises habitudes prises à l'école primaire ou secondaire où les travaux sont souvent constitués d'extraits copiés. L'effet pervers d'Internet, où tout semble public, gratuit, et appartenant à tout le monde n'est pas non plus à négliger. • La détection du plagiat peut se faire de diverses façons. Il suffit parfois, dans un moteur de recherche (exemple: Google), de transcrire un extrait d'un texte pour en découvrir la source. Il existe également des sites Web réservés aux professeurs qui se spécialisent dans la recherche des sources d'où peuvent provenir des textes ou , des travaux plagiés.
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L’Intégrité en recherche • Les universités et autres grands établissements d'enseignement ont maintenant des comités d'éthique en recherche qui veillent à ce que tous les projets de recherche soient évalués et que leur réalisation soit officiellement autorisée à l'aide d'un certificat d'éthique. • Il est d'autant plus facile, pour les chercheurs, d'obtenir leur certificat d'éthique s'ils respectent les conditions suivantes: Une évaluation scientifique du projet a déjà été obtenue de la part d'un jury ou d'un comité d'évaluation; La nature et le déroulement de la recherche sont présentés avec transparence, honnêteté et clarté; Le dossier est complet et comporte tous les documents nécessaires ou pertinents; Les divers documents soumis au comité d'éthique sont cohérents entre eux.
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Bibliographie • Ce séminaire s'inspire des informations présentées dans les ouvrages et articles suivants: • Lenoir, Y.; Hasni, A.; Lacourse, F.; Larose, F.; Maubant, P., ZAID, A. (2018).guide d'accompagnement à la recherche un outil de réflexion sur les termes et expressions liés à la recherche scientifique Deuxième édition revue et augmentée . Edition CURSUS UNIVERSITAIRE • Thouin, M.(2014 ). Réaliser une recherche en didactique . Edition multi Monde, Québec canada. • Fortin M-F.; Gagnon, J. (2016).Fondements et étapes du processus de recherche, méthodes quantitatives et qualitatives . CHENELIERE EDUCATION , 3e édition, Québec canada. • Larivée , S. (1995). «La notion de plagiat scientifique » dans Les cahiers de la propriété intellectuelle, vol. 8, n° 1.
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Devoir • L’intégrité en recherche au Cameroun • Regard critique sur la notion d'éthique au Cameroun • Raisons pour lesquelles certains chercheurs peuvent être portés à plagier