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Introduction générale aux marchés de l’assurance

Les assurances de personnes

Olivier SCHAAL
2
Les assurances de personnes
I. Les assurances de personnes
II. L ’assurance vie
l’essor de l ’assurance vie
la distribution
les catégories
l’assurance retraite
III. L’assurance des dommages corporels
l’assurance santé
les assurances accidents corporels
l’assurance dépendance
la garantie des accidents de la vie (GAV)
Les attentes de la clientèle 3

1) La recherche d’une couverture complémentaire contre les


risques de l’existence :
n En cas de maladie et d’accidents,

n En cas de décès

n En raison du vieillissement

n Pour se constituer une épargne de précaution

2) Epargner dans de bonnes conditions :


n Pour un projet précis

n Bénéficier d’une rentabilité intéressante

n Profiter d’une fiscalité avantageuse

n Transmettre une partie de ses biens à un proche

n Confier son épargne en toute sécurité

3) Caractéristiques et motivations des souscripteurs de


contrats d’assurances en cas de vie (enquête 2006 FFSA)
Evolution des taux de détention d’actifs 4
patrimoniaux
en %
1998 2004 2010
Livrets défiscalisés 82,5 82,6 84,7
Livrets soumis à l'impôt 6,2 5,9 6,3
Ensemble des livrets d'epargne 83,5 83,2 85,0
Epargne-logement 40,9 41,3 31,2
Valeurs mobilières 21,2 24,2 19,3
Assurance-vie ou décès volontaires 34,6 35,3 41,8
Epargne retraite (y.c. RCV, hors PERP) 9,2 9,7 9,1
Plan d'épargne retraite populaire (PERP) / / 4,0
Plan d'épargne populaire (PEP) 14,9 9,2 4,4
Ensemble ass-vie, épargne retraite 45,8 43,8 48,3
Epargne salariale 12,7 16,7 15,1
1
Ensemble autres produits financiers 4,8 2,1 4,0
ENSEMBLE PATRIMOINE FINANCIER 91,6 91,4 92,1
2
Résidence principale 53,3 55,7 58,0
Autres logements 18,1 17,7 18,7
ENSEMBLE PATRIMOINE IMMOBILIER 58,5 60,5 61,9
1. Bon d'épargne, de caisse ou du Trésor, Compte à terme, compte-courant d'associés, Livret d'épargne
entreprise)
2. Il s'agit de la part de ménages propriétaires de leur résidence principale, accédants à la propriété ou usufruitiers.
Champ : Ménages ordinaires résidant en France métropolitaine
Source : Insee, enquêtes Patrimoine de 1997-1998, 2003-2004 et 2009-2010.

Source : Insee, enquêtes Patrimoine 2009-2010.


Taux de détention en 2010 5
Ens. ass-
Répartition Ass-vie ou Epargne vie, PEP, ép. Résidence
des décès retraite (y.c. Retraite, principale
ménages volontaire PERP) PERP
Age de la personne de référence du ménage
Moins de 30 ans 11,3 27,4 4,7 30,4 12,8
De 30 à 39 ans 17,4 39,0 15,9 46,7 46,6
De 40 à 49 ans 18,2 42,9 18,5 52,0 58,5
De 50 à 59 ans 17,6 47,7 17,2 56,0 68,2
De 60 à 69 ans 15,7 47,0 9,9 52,2 71,9
70 ans et plus 19,9 42,7 4,7 46,7 72,6
CS de la personne de référence du ménage
Agriculteur 1,4 55,8 41,0 71,1 86,4
Artisan, commerçant, industriel 5,2 46,1 27,4 54,2 66,7
Profession libérale 1,4 58,0 41,3 70,2 71,1
Cadre 9,5 49,3 23,2 59,8 68,0
Profession intermédiaire 14,7 41,7 15,9 51,0 57,7
Employé 12,5 39,5 11,7 45,7 37,2
Ouvrier qualifié 10,9 37,7 9,6 44,4 45,0
Ouvrier non qualifié 4,8 28,4 5,8 31,5 25,9
Retraité ancien agriculteur 2,1 40,5 6,3 43,9 84,2
Retraité ancien indépendant 2,6 52,5 9,6 56,5 85,1
Retraité ancien salarié 29,8 44,9 6,1 49,3 71,1
Autre inactif 5,0 21,1 1,7 22,6 24,3
Type de ménage
Personne seule 35,1 34,2 6,8 38,7 48,4
Famille monoparentale 8,3 37,9 10,8 44,5 32,2
Couple sans enfants 26,8 49,2 13,0 56,0 69,7
Couple avec enfants 27,7 45,8 18,7 54,3 66,0
Autre cas 2,0 42,9 10,6 46,1 58,0
Ensemble 2009 - 2010, France entière 100,0 41,9 12,2 48,3 57,9
Source : Insee, enquêtes Patrimoine 2009-2010.
Enquête de clientèle vie 2006 : 6
Objectif recherché
Enquête de clientèle vie 2006 : 7
Raisons de souscription
8
Enquête de clientèle vie 2006
Les assurances de personnes : définitions (1) 9

l 1) Les opérations de prévoyance : ensemble des


contrats offrant des garanties de versement de
prestations en cas de survenance d’un risque : décès,
incapacité de travail, invalidité ou maladie

Sont regroupées dans cette catégorie :

n Les assurances en cas de décès,


n Les assurance des dommages corporels : assurance
contre les accidents, contrats complémentaires
santé ou hospitalisation, assurance dépendance,
GAV, assurance perte d’emploi, garanties
complémentaires annexées au contrat vie
Les opérations de prévoyance 10

l L’assurance en cas de décès : c’est un contrat souscrit


individuellement ou par l’intermédiaire d’une entreprise ou
d’une association, ou à l’occasion d’un emprunt,
garantissant le versement d’un capital en cas de décès de
l’assuré avant le terme du contrat quelle qu’en soit la cause

l Les assurances des dommages corporels : contrat souscrit


individuellement ou par l’intermédiaire d’une entreprise ou
d’une association :
n garantissant le remboursement de frais de soins en

complément des régimes obligatoires de protection


sociale
n ou le versement d ’un capital en cas de décès par

accident, d’indemnités en cas d’incapacité de travail ou


d’invalidité.
Les assurances de personnes : définitions (2) 11

l 2) Les opérations d’épargne-assurance :

Ensemble des contrats reposant sur une capitalisation


viagère et/ou financière de l’épargne constituée.

Cette dénomination regroupe :

n L’assurance en cas de vie,


n Les bons de capitalisation.
12
Les opérations d’épargne-assurance (2)

l L’assurance vie
n L’assurance en cas de vie : contrat souscrit

individuellement ou par l’intermédiaire d’une


entreprise ou d’une association : constitution d ’une
épargne et versement d’un capital ou d’une rente si
l’assuré est en vie au terme du contrat (en général
assorti d’une contre-assurance en cas de décès)

l Les bons de capitalisation : un contrat d’épargne (un


produit purement financier), nominatif (fiscalité de
l’assurance vie) ou « au porteur » (anonymat conservé
mais intérêts soumis aux prélèvements libératoire de
60% + 12,1% de P. sociaux)
13

L ’essor de l’assurance vie (1)

l Apparition des premières sociétés d’assurance vie


française à la fin du 18ème siècle
n Des sociétés anonymes (la Royale Vie, l’Union VIE

les Assurances Générales…)

l L’essor de l’assurance vie commence au début du


20ème siècle mais les guerres et la forte inflation des
années 30 entravent son développement
n En 1938, l’assurance vie est 3 fois plus développée

en Angleterre qu’en France


14

L’essor de l’assurance vie (2)


l Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’assurance
vie continue à être pénalisée par l’inflation (lancement de
contrats « revalorisés »)
n Le chiffre d’affaires est multiplié par 12 entre 1945 et

1960 en francs courants mais stagne en francs


constants (0.6% du PIB)
l Le développement de l’épargne placement dans les
années 60 est favorable à l’assurance vie (1.1% du PIB en
1983)
l Mais c’est au début des années 80 (maîtrise de l’inflation,
taux d’intérêt réels positifs) que sa croissance devient
exponentielle (8% du PIB en 2006)
L’évolution de la demande de protection 15

sociale complémentaire (3)


l Les assurances de personnes permettent sous certaines
formes (versement de prestations en cas de décès,
d’incapacité, d’invalidité) de compléter les prestations des
régimes obligatoires de protection sociale maladie ou
retraite
l Le désengagement progressif de la Sécurité Sociale est la
cause principale de cette demande de couverture
complémentaire ; cette dernière s’est amplifiée,
principalement dans le cadre professionnel
l La motivation de complément de retraite est devenue l’un
des principaux déterminants de la souscription de
contrats d’assurance vie
L’évolution de la demande (1) 16

l Les produits les plus diffusés ont d’abord été :


n les contrats décès purs (Temporaire décès ou capital différé :

des contrats à fonds perdus),


n ensuite les contrats mixtes qui combinent la garantie d’un capital

en cas de décès et en cas de vie (un contrat à primes périodiques


avec des commissions précomptées).

l Fin des années 60 : instauration de la participation des assurés aux


bénéfices (85% des bénéfices techniques et financiers aux assurés)

l Années 70, les contrats à versements libres

l Années 80 : l’arrivée des banques sur le marché de l’assurance vie


(Cardif) bouleverse l’assurance vie individuelle :
n contrats à faible taux de chargement,

n contrats sans pénalités de rachat.


L’évolution de la demande (2) 17

l La collecte est actuellement constituée à 90% par des contrats qui


garantissent la capitalisation d’une épargne pour soi-même sans
abandonner la transmission de l’épargne accumulée en cas de décès

n Des contrats plus souples ; au choix à la souscription :


• à primes périodiques,
• à versements uniques,
• à versements libres
n Des possibilités d’avances ou de rachats partiels,
n Des contrats sécurisés (garantie d’un rendement minimum, effet
cliquet),
n Des contrats bénéficiant d’un meilleur rendement (baisse des
charges imputées aux assurés, rentabilité des contrats en FF de 5
points > à l ’inflation entre 1990 et 2000)
L’évolution du chiffre d’affaires de l’assurance vie 18

Mds €
160
Concurrence du livret A

140
Effet Cac 40

120
Modifications
fiscalité vie
100

80 Création du PEP
Contrats à
versements libres
60 Arrivée des filiales de
banques
40

20

0
47 49 51 53 55 57 59 61 63 65 67 69 71 73 75 77 79 81 83 85 87 89 91 93 95 97 99 01 03 05 07 09

(sources : FFSA)
L’évolution de la demande en épargne assurance (1) 19

l Les contrats d ’assurance vie sont majoritairement


investis en obligations : la baisse des taux longs au cours
des années 90 a entraîné une baisse de la rémunération
des contrats en FF (au minimum 85% de leurs bénéfices
financiers, soit 85% du TME)

l Les ménages diversifient leurs supports d’épargne : ils


compensent la baisse de rémunération des contrats en
FF/€ en se portant sur des contrats multi-supports (1er
contrat lancé en 1981)

l Leur succès s’explique par : l’accroissement du nombre


de supports proposés, la création de contrats profilés
déterminant le risque pris par l’assuré, les possibilités
d’arbitrage entre les supports, y compris contrats en €.
L’évolution de la demande en épargne assurance (2) 20

l L’encours des contrats sur supports UC : plus de 20% de


l’encours total d’assurance vie en 2000 et à nouveau en 2006-
2007

l En 2001 et en 2008, suite à la baisse des marchés boursiers,


les ménages à la recherche de plus de sécurité se réorientent
vers les supports euros (contrats en € ou partie € des
contrats multi supports)

l Les primes sur supports UC subissent une baisse de la


collecte de 40% en 2001 et 2008

l Forte volatilité du rendement des supports en UC : + 20.6%


en 1999 à -9.5% en 2001 et -15. 2% en 2002 ; +8.4% en 2003 et
+14.4% en 2005 ; -22,3% en 2008 ; +14,8% en 2009
Contrats en € et contrats multi supports 21

Majoritairement Capital garanti


investis en
Euros obligations d’Etat Rendement minimum garanti et Participation
aux bénéfices
Rendement lié au
TME Effet cliquet

Choix de l’UC : actions, immobilier…


Euros
Arbitrage possible
Multi supports
Profilé : prudent/équilibré/dynamique
UC
Gestion à horizon, gestion libre
Répartition des provisions mathématiques assurance vie 22
par type de contrats

80%
70% Effet Cac 40

60% Modifications
Contrats en € vie
fiscalité
50%
40% Création PEP
Multisupports en €
30%
Contrats à Filiales de
20% versements libres banques

10%
Multisupports en U C
0%
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008(p)2009
Source : FFSA
Les bons de capitalisation 23

l Les contrats de capitalisation garantissent au porteur la remise à une


échéance déterminée d’une somme fixée contractuellement augmentée
des participations aux bénéfices afférentes.
§ C’est une opération vierge de tout aléa financier ; aucune tête n’est
assurée par le contrat (le décès du souscripteur ne provoque pas
l’arrivée à l’échéance du bon)
n Les contrats sont nominatifs ou au porteur (choix exprimé au moment

de la souscription) ; dans ce dernier cas, ils sont librement cessibles


n Les bons peuvent être tirés au sort et donner droit à une somme par

anticipation (MMmAx)
n La présence de tirage au sort explique l’autorisation donnée aux

assureurs d’exploiter cette branche financière (aléa)


n Avantages par rapport à l’assurance vie : si le souscripteur est

soumis à l’ISF, il ne doit déclarer que la valeur nominale du contrat


(hors intérêts)
n Inconvénients : en cas de décès les capitaux tombent dans la

succession
• Une diversification et un complément à l’assurance vie pour les gros
patrimoines
Les assurances en cas de décès 24

l L’assurance en cas de décès est la garantie d’un risque : un


événement incertain dans sa réalisation et dans la date de sa
réalisation.
L’assureur s’engage moyennant une prime unique ou périodique
à verser en cas de décès de l’assuré un capital ou une rente au
bénéficiaire désigné dans la police.
Sont regroupées dans cette catégorie :
n l’assurance temporaire (pour rembourser un emprunt, pour

financer l'éducation des enfants)


n l’assurance vie entière (pour assurer l'avenir de ses proches

et organiser sa succession, pour financer ses obsèques, une


rente survie destinée à un enfant handicapé)

l La différence entre une vie entière et une assurance en cas de vie


: tout dépend si l’assuré tient à récupérer le capital pour lui-
même (en cas de vie) ou pour ses ayants droits (en cas de décès)
25
Les assurances en cas de vie (1)

l L’assurance en cas de vie : l’assuré a pour but de se


constituer à un âge déterminé un capital ou une rente ;
il prend le risque de décéder avant l’échéance prévue
au contrat (sauf si souscription d’une contre-assurance
décès).
Sont regroupées dans cette catégorie :

n l’assurance de capital différé (sans contre-


assurance, avec contre-assurance)
n l’assurance de rente viagère immédiate
n l’assurance de rente viagère différée.
Les assurances en cas de vie (2) 26

n L’assurance de capital différé :


Contrat permettant la constitution d’une épargne et garantissant
le versement de celle-ci sous forme de capital ou de rente si
l’assuré est en vie au terme du contrat.
Ces contrats comportent généralement une contre-assurance en
cas de décès.

n L’assurance de rente viagère différée :


Contrat garantissant le versement d'une rente fixée lors de la
souscription, à une date déterminée. Cette rubrique inclut les
contrats relevant de la loi Madelin et le Perp.

n L’assurance de rente viagère immédiate :


Contrat garantissant le versement d'une rente dès la souscription
du contrat.
Les chiffres d ’affaires en assurance de personnes 27
2009 (Mds d ’euros)
Epa rg ne e t re tra ite 128,7 83,0%
As s ur. en cas de vie 119,1
c ontra ts ind. et Groupe s ouve rts 110,5
c ontra ts c ollec tifs 8,6
Bons de capitalis ation 9,6
Pré vo ya nce 26,3 17,0%
As s ur. en cas de décè s 9,6 6,2%
c ontra ts ind. et Groupe s ouve rts 3,1
c ontra ts c ollec tifs 6,5
As s urances de dom m ages corporels 16,7 10,8%
c ontra ts individue ls 8,8
c ontra ts c ollec tifs 7,9
Tota l des affa ires direc te s 155,0 100%
Les catégories réglementaires pour une 28

compagnie d ’assurance vie


1 Bons de capitalis ation P U /VL
2 Bons de capitalis ation P P
3 As s . Ind/G.O . décès
4 As s . Ind/G.O . vie P U /VL
5 As s . Ind/G.O . vie P .P .
6 Contrats collectifs décès
7 Contrats collectifs vie
8 Contrats en U .C. P U /VL
9 Contrats en U .C. P .P .
10 Contrats collectifs L441
Total des affaires directes
20 Dommages corporels individuels
21 Dommages corporels collectifs
Contrats L441 : contrats en unités de rente ou en points (ex. Préfon)
29
Le marché de l’assurance vie (1)
L ’assurance vie et les bons de capitalisation

n un chiffre d’affaires de 138,3 Mds d ’euros en 2009 et


des provisions mathématiques de 1233 Mds d ’euros

n un chiffre d’affaires multiplié par 20 entre 1984 et


2009, respectivement par 30 pour les banques et par
5 pour les autres

n 93% de l’épargne financière des ménages et 42% du


patrimoine financier
30

Les principaux assureurs et la distribution (1)


Agents Généraux Mandataires de la Compagnie

Intermédiaires Courtiers Mandataires de l’assuré


Producteurs salariés Ex:bureau de vente au siège

Société d’assurance Années 70: Arrivée des M.S.I

Guichets Banques Années 80:Ass. vie; Années 90: Ass. dommages


Grandes surfaces Années 90: Carrefour, Auchan...

Par correspondance Via la presse, mailings…ou via VPC .

Vente Directe Par téléphone Années 90: Direct Ass. (AXA) - Eurofil (CGU)...
Informatique Distributeurs automatiques:aéroport, internet...
31
Les principaux assureurs et la distribution (2)
PDM R a n g
CNP 17,7 1
CA et CL 12,6 2
AXA 8,8 3
BNP -P aribas 8,3 5
Generali 8,2 4
Crédit Mutuel 7,2 6
S ociété Générale 5,3 7
AGF 4,0 8
AVIVA 3,9 9
La Mondiale 3,5 10
Données 2009 ; assurance vie ; source : FFSA et estimations Allianz
L’évolution de la distribution des contrats vie 32

100
66%
90
80
70 Réseaux de bancassurance 62% 60%
60 61% 34% 40%
50 59%

40 39% 38%
30 54%
20 41%
61%
10 78% 46%
83% Réseaux d’assurances
39%
0 17% 22%
80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09

(sources : FFSA) En Mds €


33
L’assurance vie (3)
La distribution de l’assurance vie en France
C o u r tie r s V e n te d ir e c te e t C o u rtie rs
V e n te d ire c te
11% a u tr e s 14%
e t a u tre s
4%
3%

G u ic h e ts d e s S a la rié s
B anques
16%
39%
S a la r ié s
28%

A g e n ts
G u ic h e ts 7%
60%

A g e n ts g é n é r a u x
Chiffres 18% Chiffres
1990 2009
Les parts de marché des réseaux (4) 34

Tous les réseaux profitent du dynamisme de l’activité :


. Les filiales de banque progressent plus lentement
. Il existe une bonne marge de progression pour les
agents généraux (clientèle faiblement équipée)
. Les partenariats et la vente directe par Internet à
coûts réduits se développe fortement.

Il ne faut pas raisonner uniquement en terme de parts du


marché de l’assurance mais en parts dans l’épargne
financière des ménages : les assureurs traditionnels ont
alors plus progressé que les banquiers
35
Les placements financiers des ménages

Flux Encours
Liquidité s (bille ts , Livre t A, OPCVM CT…)
et
Epa rg ne blo qué e (PEL, CEL, PEP…) -5,9 32,2

Titres (o blig atio ns , ac tio ns , OPCVM o blig e t ac tio ns …) 12,8 25,8

Assura nce Vie e t fo nds de pe nsio n 93,0 42,0


(hors autres as s urances )

% en 2009 (y compris actions non cotées)


36
Choix de portefeuille des ménages
Md €
Placements bloqués Placements liquides Placements titres
120
100
80
60
40
20
0
-20
-40
1995

2005
1993

1997

1999

2003

2007

2009
1990
1991
1992

1994

1996

1998

2000
2001
2002

2004

2006

2008

2010
2011
Flux de placements
- liquides : livrets, dépôts à vue et à terme, opcvm monétaires, titres de créances négociables © Les Cahiers de l'Epargne
- bloqués : plan d'épargne logement, pep, assurance-vie en euros, LEE…
- titres : opcvm généraux, titres d'investissement, obligations, actions côtées, assurance-vie UC
Les attraits de l’assurance vie (1) 37

La fiscalité de l’assurance vie

n des réductions d’impôt qui en faisaient un produit


miracle
• une réduction d’impôts à l’entrée (25% sur 600 euros max de P)
• une exonération sur les revenus capitalisés pendant 8 ans
• absence d’imposition des plus-values réalisées à la sortie
• exemption des droits de succession

n mais un régime fiscal encore avantageux


Les attraits de l’assurance vie (2) 38

La fiscalité de l’assurance vie aujourd’hui

a - à la souscription : plus de réduction d’impôts (sauf cas


particuliers)

b - CSG + CRDS + prélèvement social = 12,1 % (y c sur la partie €


des multi-supports)

c - à la sortie au bout de 8 ans (plus values) : exonération de la


taxation des produits à concurrence de 4 600 € par personne ;
au-delà imposition sur le revenu ou prélèvement libératoire de
7.5% sur les sommes d’intérêts

d - à la sortie (droits de succession) : abattement de 152 500 €


par personne, 20% au delà (sauf pour héritier exonéré
habituellement des droits de succession)
Rendement (1) des supports en euros 39

8,7% 8,9%

7,9%
7,8%
6,2% Rendement brut
5,6% 5,5% 5,8%
5,6%
4,8%
4,1%4,0%
4,6% 4,9%
4,2% 3,7%
3,6%
3,7% 3,6% 2,5%
Rendement réel net
2,4% 2,6%
d’inflation
1,2%

87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09

(sources : FFSA) : (1) rendement nets de chargement de gestion et brut des prélèvements sociaux
Performance des supports en unités de compte comparée à 40

l’évolution du Cac 40

60% 51%

40%
31%
27%
24% 30%
22% 21% 23% 18%
16% 22%
20%13% 14%
14% 14% 15%
10% 12%
7% 6%11% 7%
6% 9% 2%
5% 8% 14%
0% 0% -1%
-2%
1% -10% 1%
-8%
-15%
-20% -17% -22% -22%
-24%

-40% -34%
-43%
89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09

Performance des UC Evolution du Cac 40

(sources : FFSA)
Evolution du Cac 40 et des cotisations en UC 41

Indice CA C 40 Md €
6 500 40
36,3
6 000 34,7 34,4
35
5 500
30
5 000
24,4
4 500 22,7
23,6 25
21,8
20,4
4 000 19,7
17,8 20
16,8
3 500
14,8
14,1 14,1 15
3 000
10,7
2 500 10
1995

2005
1993

1997

1999

2003

2007

2009
1990
1991
1992

1994

1996

1998

2000
2001
2002

2004

2006

2008

2010
2011
CA C 40, niveau de fin d'année © Les Cahiers de l'Epargne
Cotisations brutes
42
Les attraits de l’assurance vie (2)
Le rendement de l ’assurance vie

30

14 ,8
20 2 0 ,6

13 ,7 14 ,8
13 ,5
11,3 11,5
10 10 ,1
Eu r o s 8 ,4 8 ,8
7 ,3 6 ,4 6 ,4

0 ,5 1,5
0 -2

9 0 9 1 9 2 9 3 9 4 9 5 9 6 9 7 9 8 9 9 0 0 0 1 - 9 0,3 2 0 3 0 4 0 5 0 6 0 7 0 8 0 9
-10
- 7 ,9
- 15

-20
- 2 2 ,5
UC
-30

Rentabilité brute d’inflation en %


Démographie : un bouleversement à venir
Un bouleversement à venir

Papy-Boomers

Guerre de 39-45

Guerre de 14-18
Un bouleversement à venir
Un bouleversement à venir
Un bouleversement à venir
Prestations versées au titre de la retraite
- 265 milliards d’euros en 2009 -

Assureurs Mutuelles et IP
(2,1%)

Régimes complémentaires
AGIRC et ARRCO (26,2%)

Régimes de base
(71,7%)
La retraite en France (Milliards d ’euros en 2009) 49

Re traite s s e rvie s par le s ré gime s obligatoire s 259,5


dont ré gim e s de b as e 73%
dont ré gim e s com plé m e ntaire s (Arrco e t Agirc) 27%

Pre s tations ve rs é e s au titre de la re traite (1) 5,9


Entreprise 4,7
P a rticulie rs 1,2

Cotis ations c olle c té e s e n 2009 au titre de la re traite


S ocié té s d'as s urance 12,1

(1) Contrats d’entreprises et de particuliers (Madelin, exploitants agricoles, Perp….)


Des perspectives importantes en la matière

Déficits prévus Accumulation de la dette prévue

Source : calculs FFSA à partir du 5ème rapport du Conseil d’orientation des retraites (nov. 07)
Les assurances de personnes et la retraite (1) 51

l Des contrats qui garantissent à partir de la cessation d’activité le


versement d’une rente viagère

l Les contrats souscrits par une entreprise au profit des salariés


n articles 39, 82 et 83 du C.G.I. (contrats à prestations définies,
en sursalaires ou à cotisations définies)
n contrats I.F.C. (versement d’un capital)
n article L-441 (rentes viagères à cotisations définies)
n depuis 2004, les plans d’épargne retraite entreprise (Pere)

l Les contrats de particuliers :


n le PERP
n contrats loi Madelin (TNS non agricoles)
n contrats de retraite des exploitants agricoles
Les assurances de personnes et la retraite (2) 52
53
Les assurances de personnes et la retraite (3)

l Les cotisations : 12,1 milliards € en 2009 (8% / 2008)

n Contrats de particuliers (Madelin, exploitants agricoles, PERP)


: une collecte de 4,0 milliards d ’euros en 2009 pour les seules
compagnies d ’assurance (+2% / 2008)

n Contrats de retraite-entreprise : une collecte de 8,1 milliards


d ’euros en 2009 (+11% / 2008)

n les engagements des assureurs au travers des provisions


mathématiques atteignent 124 milliards € fin 2009
Les principaux types de contrats de retraite 54
d’entreprise (4)
- les contrats à prestations définies (article 39 du Code général des impôts)
permettant de verser une rente viagère dont le mode de calcul est fixé au début
du contrat par référence au dernier salaire d’activité, dès lors que le salarié est
présent dans l’entreprise au moment du départ en retraite ;
- les contrats à cotisations définies (article 83 du CGI) permettant de garantir
le versement d’une rente viagère. Le montant des cotisations est fixé à la
souscription du contrat ;
- les contrats en sursalaire (article 82 du CGI) permettant de garantir le
versement d’une rente ou d’un capital ;
- les contrats d’indemnités de fin de carrière (I.F.C.) permettant de verser
un capital au moment du départ à la retraite du salarié de l’entreprise (ces
contrats relèvent également de l’article 39 du CGI) ;
- et, depuis 2004, les plans d’épargne retraite entreprise (Pere) permettant
de garantir le versement d’une rente viagère.
Les garanties des contrats à cotisations définies, des contrats en sursalaire
et des plans d’épargne retraite entreprises peuvent être exprimées en points
(articles L.441-1 et suivants du Code des assurances).
55
Epargne retraite : les nouvelles dispositions

A partir du 1er janvier 2004, la loi portant réforme des retraites


crée :

l le plan d ’épargne retraite populaire (PERP)

et transforme le plan partenarial d ’épargne salariale


volontaire (PPESV) en

l plan d ’épargne retraite collective (PERCO)


Epargne retraite : le PERP 56

l Le plan d’épargne retraite populaire (PERP) est accessible à tous


et permet de se constituer une rente viagère payable lors de la
liquidation de sa pension dans le RO ou à 60 ans
l La fiscalité des pensions est appliquée aux rentes versées au
titre du PERP
l Le plan est un contrat d’assurance vie souscrit par un
groupement d’épargne individuelle pour la retraite (GERP) auprès
d’un organisme d’assurances (société, IP ou mutuelle)
l Le contrôle de gestion est assuré par un comité de surveillance
l Aucun rachat même partiel n’est possible sauf cas exceptionnel
(cessation de droits au chômage, grande invalidité)
l Tout participant peut transférer ses droits sur un autre plan.
l les cotisations versées sur un PERP sont déductibles à hauteur
de 10% des revenus professionnels dans la limite de 8 fois le
plafond de la sécurité sociale (au sein d’une enveloppe épargne
retraite)
Epargne retraite : le PERCO 57

l Le PERCO (plan d’épargne retraite collectif) fait partie de


l’épargne salariale
l La sortie du PERCO intervient au moment de la retraite
(déblocage anticipé dans certains cas) avec sortie en rente
ou en capital
l Le PERCO peut être interentreprises et n’est mis en place
que si les salariés ont la possibilité d’adhérer à un PEE
l Chaque participant pourra choisir entre 3 fonds de profils
différents
l L’abondement de l’entreprise est déductible du bénéfice net
imposable
l Les plus values sont exonérées d’impôts et la rente
soumise à l’impôt sur le revenu mais avec un abattement de
60 à 70%
Epargne retraite : le bilan 58

l PERP : 2,1 millions de plan en cours en juin 2010 (62 000


ouverts en 2009, 440 000 en 2005) et 5,7 milliard € de
provisions mathématiques fin juin 2010

n les versements initiaux et programmés sont de montants


faibles (un encours moyen de 2000 € par plan en 2008),
n L’âge moyen des adhérentes est de 42 ans (20% des
détenteurs ont moins de 30 ans),
n La clientèle n’est pas forcément fiscalisée
n Plus du quart des cotisations sont investies sur des
supports en UC
n 80% des PERP vendus par les bancassureurs
n Un développement plus lent que pour les contrats
Madelin (9% de la population cible 5 ans le lancement
après contre 13% pour le Madelin)
Epargne retraite : le bilan 2009 59

l PERCO :

n 210 000 entreprises ont mis en place un PEE


n 11.5 millions de personnes sont bénéficiaires de l’épargne
salariale
n 110 000 entreprises proposent le PERCO à leurs salariés (un
potentiel de 2,5 millions de salariés)
n 560 000 salariés ont effectué des versements sur leur PERCO
pour un encours total de 3 milliards €
n à la fois des salariés
• de très grandes entreprises (L’Oréal, Carrefour, Sanofi-Aventis, Total…),
• des PME et des TPE
n Les sommes proviennent majoritairement de la participation
(liée aux résultats de l’entreprise), ensuite de l’abondement et
enfin de versements volontaires des salariés
Epargne retraite : les nouvelles dispositions 60

Le projet de la loi de finances 2011 a pour but :

· Pour le PERCO, de renforcer son accessibilité et son alimentation (en cas


d’absence de PEE adhésion possible à un Perco de branche, monétisation de jours de
congés…).

•Pour le Perp, de prévoir une possibilité de sortie en capital lors du départ à


la retraite, limitée à 20% de la valeur de rachat du contrat. Jusqu'à présent,
le Perp fonctionnait uniquement sur un système de rente viagère.

•Pour le régime article 83, il sera désormais possible d'y verser des
cotisations volontaires (avec déduction du revenu soumis à impôt).

Préconisation des assureurs : que l'article 83 bénéficie des mêmes modes


d'alimentation que le PERCO. Il est notamment prévu que 50% de la
participation des salariés des entreprises puisse servir à alimenter le
PERCO.
61
L’assurance des dommages corporels
Ces assurances permettent de se protéger contre les risques liés au
décès accidentels, à la maladie, à l’accident ou à la dépendance
Ces assurances font l’objet soit de contrats spécifiques (GAV,
contrat complémentaire santé, assurance dépendance…), soit de
garanties (incapacité ou invalidité) annexées aux contrats vie

1) L’assurance santé

2) Les assurances accidents corporels


- les accidents du travail,
- la garantie des accidents de la vie
- la dépendance
Financement des dépenses de soins
et de biens médicaux
- 175,6 milliards d’euros en 2009 -

Ménages
(9%)
Institutions de prévoyance
(2,5%)

Mutuelles (7,5%)

Assureurs (4%)

Régimes obligatoires
(77%)
Des dépenses de soins et de biens médicaux
en hausse de 3,3 % en 2009
Mds €

Régimes obligatoires Organismes complémentaires Ménages


175,6
151,2
16,0
9%
115,1 12,8 24,6
14%
102,2 19,6

10,3
9% 9,2 14,7
12,9
13%
135
118,8 77%
90,1
78% 80,1

1997 2000 2005 2009


+2% +5% +4% +3.3%
Part des organismes complémentaires dans les
64
dépenses totales de soins et de biens médicaux

Mutuelles
7,5% 7,7% 7,7% 7,7% 7,5% 7,5% 7,6% 7,7%7,8% 7,7% 7,7% 7,7%
7,5%

Assurances

3,2% 3,3% 3,5% 3,6%


3,1% 3,1% 3,1% 3,1%
2,9%2,7% 2,7%2,8% 2,9%

2,5% 2,6% 2,6% 2,6% 2,5% 2,5% 2,5% 2,5%


2,4% 2,4%
2,0% 2,1% 2,2%
Institutions de prévoyance

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
65
Des perspectives importantes en la matière
Indices de dépenses de soins par âge

400
Base 100 = moyenne de la population
350

La dépense de soins 300 La dépense moyenne de la


croît avec l’âge et 250 population correspond à la
est supérieure à la dépense moyenne des
200 individus de 50 ans
dépense moyenne
de la population à 150
partir de 50 ans.
100
50
âge
0
- de 5 5-9 10-19 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70-79 80 et +

Totales Ambulatoires Hospitalières


66
Des perspectives importantes en la matière
Solde tendanciel de la Cnamts y compris charge de la dette avant
toute mesure (en milliards d’euros constants 2002)

Selon les
hypothèses de
progression des
dépenses retenues,
le déficit serait
compris entre
60 et 105 Md€
à l’horizon 2020.
Les prestations versées par les sociétés
d'assurances
27 % 31 % 24 % 18 %
Total 11 800
2000 3 16 5 3 3 73 3 039 2 206

2001 3 291 3 339 3 066 2 490

2002 3 6 17 3 5 11 3 6 13 3 007
TCAM 2009/2000 +
6,0 %
2003 3 980 3 76 4 3 758 3 440

2004 4 4 56 3 8 70 4 202 3 8 79

2005 4 7 17 3 9 13 3 999 4 684

2006 4 9 74 3 6 56 3 832 4 78 3

2007 5 3 55 3 609 3 644 4 941

2008 5 902 3 772 3 6 10 6 435

2009 6 289 3 834 3 600 5 8 70

32 % 19 % 18 % 30 % Total 19 600

S oins de santé Incapacité-invalidité-dépendanc e Décès Retraite

Source : FFSA en millions €


L’assurance maladie 68

les régimes d’assurance maladie


En 1945, la couverture maladie et accidents du travail de toute
personne travaillant dans le cadre d’une entreprise commerciale,
artisanale, industrielle et libérale quel que soit son âge, sa
nationalité, la nature et la forme de son contrat de travail et de sa
rémunération

Les 3 principaux régimes d’assurance maladie sont les suivants :


A) Le régime général des Travailleurs salariés (CNAMTS):

B) Le régime des indépendants (la CANAM)

C) Le régime des exploitants agricoles (la MSA)


La Couverture Maladie Universelle (CMU) 69

(De Bismarck à Beveridge)


l Au 1er janvier 2000, toute personne résidant en France a
droit à une couverture d’assurance maladie de base (CMU de
base) et selon conditions de revenus d’une CMU
complémentaire
l les personnes dont les ressources sont inférieures à 560
euros par mois (personne seule) disposent en plus d’une
couverture complémentaire maladie gratuite (sauf plafonds
en optique et dentaire)
n 5 millions des personnes bénéficient de la

complémentaire CMU dont 115 000 auprès d’une société


d’assurance pour gérer leur complémentaire CMU
n les assureurs reçoivent un forfait de 305 € par bénéficiaire

quel que soit le montant des remboursements effectués


70
Les organismes de l ’assurance santé complémentaire
l Les sociétés d ’assurance régies par le code des
assurances
n les sociétés anonymes

n les sociétés d ’assurances mutuelles

• toutes 2 sous la tutelle du Ministère de l ’économie et de la CCA


l Les mutuelles régies par le code de la mutualité
Pas de capital social ; des sociétaires
l Les institutions de prévoyance (code de la sécurité sociale)
Gestion paritaire dans le cadre d’accords professionnels
ou d’entreprise
• Ces 2 dernières sont sous la tutelle du Ministère des affaires
sociales et contrôlées par l’IGAS
71

L’assurance santé complémentaire


l Le rôle des organismes complémentaires : une
intervention en complément du régime général
n remboursement des frais de soins (prestation en

nature)
n versement d’indemnités qui compensent les pertes

de revenu suite à un arrêt de travail résultant d’une


maladie ou du chômage (prestations en espèces)

l Les garanties en assurance santé


la prise en charge du ticket modérateur jusqu’au
remboursement partiel ou total ou des frais
Les dépenses de santé en France 72

. Les dépenses de santé représentent 11% du PIB en France


. Taux d’évolution des dépenses : + 5% l’an depuis 2000

. Avant la CMU, 86% des ménages bénéficiaient d ’une


assurance complémentaire souscrite auprès d’une société
d’assurance, d’une mutuelle ou d ’une IP
. Depuis l ’instauration de la CMU : plus de 90% de la population
est couverte par une complémentaire santé

. Un chiffre d ’affaires de 9,0 Mds € de cotisations en 2009 pour


les sociétés d’assurance en soins de santé TCAM de + 8,5%
entre 2000 et 2009)
La part des financeurs par type de soins de 73

santé
Les entreprises d’assurances représentent :

14,5 millions de bénéficiaires de contrats


complémentaires santé (répartis entre
individuel et collectif)
soit 24 % des bénéficiaires d’une assurance
complémentaire

- 25 % des dépenses des complémentaires


dont :
- 30 % des dépenses de soins hospitaliers
- 30 % des dépenses en analyses de
laboratoire
74
La part des financeurs par type de soins de
santé
l baisse de la part du financement public et hausse du poids des
organismes complémentaires

l les sociétés d’assurance financent 1,4% des soins hospitaliers


mais

n 10,1% des soins dentaires (38% pour les complémentaires),


n 9,7% des soins optique/prothèse (37% pour les complémentaires),
n 7.4% des analyses (24% pour les complémentaires),
n 5,2% des soins de ville (19% pour les complémentaires),
n 3.9% des médicaments (17% pour les complémentaires).
Les garanties en complémentaire santé 75

Le ticket modérateur correspond à la partie des dépenses de santé qui reste à


la charge du patient après le remboursement de l’assurance maladie :

Exemple : les médicaments : les soins remboursés au patient atteignent


35% pour les médicaments dits "de confort" (généralement destinés à
traiter des troubles sans caractère habituel de gravité), 65% pour les autres
médicaments et 100% pour les médicaments reconnus comme
irremplaçables et particulièrement coûteux

Exonération de participation pour les personnes atteintes d’une


maladies chronique, grave ou invalidante

Base de remboursement en % : l’optique (65%), l’hospitalisation dans un


établissement conventionné (80 ou 100% selon durée ou gravité) ; ce % est
appliqué au tarif de convention (ex : 23€ pour 1 visite chez un médecin)
Les assurances accidents corporels 76

(incapacité-invalidité-dépendance)
l Ces contrats garantissent le versement de prestations
indemnitaires ou forfaitaires, le remboursement de frais de soins
en cas d’accident ayant entraîné une incapacité, une invalidité ou
un décès
n accidents survenus au cours de la vie privée, vie scolaire ou

lors d’activités sportives


n les prestations complémentaires à la SS d’accidents du travail,

de la vie privée et des maladies professionnelles des


travailleurs salariés, des personnels des collectivités locales,
des professions libérales et des exploitants agricoles

l Chiffre d ’affaires 2009 : 7,6 milliards d ’Euros pour les sociétés


d ’assurance (TCAM + 5,0% entre 2000 et 2009)
Les indemnités journalières 77

Droits en matière d’accident du travail/maladies professionnelles auprès


de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) :
La CNAM verse des indemnités journalières (IJ) pendant un arrêt de
travail qui garantit un certain % du salaire à l’assuré (la moitié du gain
journalier) :

l Entre 3 jours (délai de carence) et 6 mois après la date de l’arrêt de


travail : incapacité de travail
l Entre 6 mois et moins d’un an : rente d’incapacité
l Entre 1 an et 3 ans : rente d’invalidité temporaire
l Après 3 ans : rente d’invalidité permanente

En fonction du contrat d’assurance individuel ou collectif souscrit,


l’assureur complète la couverture de la CNAM (compensation du
salaire)
Incapacité : inaptitude temporaire à exercer une activité professionnelle
Invalidité : réduction permanente de certaines aptitudes
Les contrats accidents corporels 78

Ce contrat de prévoyance assure, suite à maladie ou accident, le


versement d’IJ en cas d’arrêt de travail temporaire et le
versement d’une rente en cas d’invalidité permanente :

l Des IJ versées dès le 1er jour en cas d’hospitalisation


l Le choix du montant d’IJ (par jour) ou de rente (par an)
l Une assistance retour à l’emploi (accompagnement
psychologique)
l Une exonération des cotisations dès le 2ème mois d’arrêt de
travail

Le bénéfice d’un revenu de remplacement ou d’une rente


Les versements d ’indemnités en 2005 79

Ré gim e s obligatoire s 60,8

Organis m e s c om plé m e ntaire s 39,2


S ocié té s d'as s urance 26
Mutue lle s 5,0
Ins titutions de pré voya nce 8,2

Total 100,0

En % En cas de décès, d ’invalidité


et d ’incapacité
L’assurance dépendance (1) 80

l Les pouvoirs publics ont mis en place une couverture


(la Prestation Spécifique Dépendance, puis Allocation
Personnalisée d ’Autonomie) fonction du niveau de
revenu et déterminé en référence à la grille AGGIR
(Autonomie, gérontologie, groupes iso-ressources) :

cohérence, orientation, toilette, habillage, alimentation, élimination,


transferts, déplacement à l'intérieur, déplacement à l'extérieur,
communication à distance ; gestion, cuisine, ménage, transport,
achats, suivi du traitement, activités de temps libre.

1,1 million de personnes de plus de 60 ans bénéficiaient


de l’APA fin 2009
81
Des perspectives importantes en la matière

Nombre de personnes âgées


dépendantes selon 3 scénarios

l A l’horizon 2050, les plus de


75 ans seraient x 3
l et les plus de 85 ans x 4

l A l’horizon 2040,
augmentation de 50% du
nombre de personnes âgées
dépendantes en scénario
central
L’assurance dépendance (2) 82

l Actuellement, près de 400 000 personnes sont considérées en


France comme lourdement dépendantes (GIR 1 et 2) ; en 2050, on
comptera près de 12 millions de français de plus de 75 ans
(4 millions de plus de 85 ans)

l Cette aide financière doit être utilisée pour la rémunération d’une


aide à domicile (60% des bénéficiaires de l’APA) ou est versée à
l’institution d ’hébergement (40% des APA).

l L’APA est en moyenne de 500 € par mois ; la présence


quotidienne d’une auxiliaire de vie coûte environ 1800 € par mois,
un garde-malade à temps complet 2600 € par mois, un placement
dans un établissement spécialisé, de 1400 à 3000 € par mois

l Plan Gisserot : projet de création d’une 5ème branche du régime


générale de la SS après la maladie, la vieillesse, la famille et les
accidents du travail
L’assurance dépendance (3) 83

La dépendance en complément de l’APA peut être


couverte à partir de deux types de contrats :

l les contrats de prévoyance, ou contrats de risque, pour


lesquels la dépendance est la garantie principale. Ces
contrats se caractérisent principalement par l'ouverture du
droit à prestations (habituellement le versement d’une rente)
dès la survenance du risque ;
l les contrats d'assurance vie pour lesquels la garantie
principale est une garantie décès ou épargne-retraite et la
couverture du risque dépendance correspond à une garantie
complémentaire.
84
L’assurance dépendance (4)

l Ces contrats présentent des caractéristiques qui peuvent


varier d'une façon importante selon les entreprises
d’assurances (niveau de dépendance couvert, âge de
souscription, délai de carence, garanties offertes,
franchise, …)

l La définition de la dépendance : il n ’existe pas de définition


unique de la dépendance physique ou psychique mais les
assureurs se réfèrent à la grille AGGIR ou aux AVQ (actes
de la vie quotidienne)
L’assurance dépendance (5) 85

l Une couverture complémentaire est proposée par les


assureurs (cotisations : 400 M€ en 2009)

n En 2009, 1,9 million de personnes couvertes par un


contrat en garantie principale à adhésion individuelle (1
million) ou dans le cadre de l’entreprise (850 000)
n 150 000 personnes couvertes en garantie optionnelle

n L’assureur verse une rente viagère qui permet de faire


face aux dépenses (aide à domicile ou institution)
n Ce risque est encore très mal connu et les modèles
actuariels instables (pas assez de recul)
L’assurance dépendance (6) 86
87
La Garantie des Accidents de la Vie (GAV)
l La GAV permet de mieux protéger les familles contre les
conséquences durables des accidents de la vie privée :
n accidents domestiques et médicaux (8 millions de français
sont touchés chaque année, 120 000 en gardent des
séquelles graves et 20 000 en décèdent), 4 fois sur 5, la
victime est seule responsable de son accident
n agressions et attentats (200 000 chaque année),
n accidents médicaux (30 000 par an),
n catastrophes naturelles et technologiques (avalanches,
tempêtes, effondrement d’un stade…).

l Plus de 3 millions de contrats ont été souscrits en 2009,


soit 5 ans après le lancement : protection de 6,2 millions
d’assurés en 2009 ; 500 millions € de cotisation
88

La Garantie des Accidents de la Vie (2)

l La GAV couvre l’assuré même s’il est seul responsable que


l’accident survienne à la maison, dans la rue, pendant les
loisirs (sports dangereux acceptés avec une majoration),
lors d’une intervention chirurgicale…

l L’indemnisation tient compte des préjudices subis si


l’assuré ne peut plus travailler, se déplacer comme avant ;
s’il doit réaménager son domicile ou sa voiture, s’il subit un
préjudice physique, psychologique ou esthétique
La Garantie des Accidents de la Vie (3) 89

l Les sociétés s’engagent à offrir une couverture minimale


qui prévoit une indemnisation dès lors que l ’accident
entraîne le décès de l ’assuré ou que l’incapacité
permanent est au moins égale à 30% (perte d’une main,
d’un bras, de la jambe, de l’ouïe, de la vue ou traumatisme
très grave) ; d’autres contrats, à partir de 5% d’incapacité

l On constate 1 sinistre pour 100 contrats ; le coût moyen


d’un sinistre atteint 6 200 € (6100 € pour un accident de la
vie privée et 11 400 € pour un accident médical)

l L ’indemnité est proposée en capital ou en rente et prend


en compte l’ensemble des préjudices subis

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