Vous êtes sur la page 1sur 7

Le Classicisme est un mouvement littéraire qui s’est développé en France, et plus

largement en Europe, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, de 1660 à 1680. Il est
défini par un ensemble de valeurs et de critères qui attirent un idéal incarné dans le
«honnête homme» et qui développent une esthétique fondée sur une quête de la
perfection.
La monarchie centralisée, qui s’affirme en 1630 sous l’autorité de Richelieu d’abord,
puis de Mazarin, va au-delà de la politique pour atteindre le domaine culturel.
Le classicisme et le respect des règles qui permettent la production d’œuvres
inspirées par le goût de l’art des modèles antiques et qui devraient être marquées par
l’équilibre, et des mesure de probabilité en particulier le théâtre ainsi que d’autres arts
comme la musique, la peinture ou l’architecture (voir l’architecture classique en
France).

Sommaire:

• 1 Origine et définition du concept


• 2 Littérature
• 2.1 Contextes
• 2.2 Caractéristique
• 2.3 Théâtre
• 2.3.1 Les règles du théâtre classique
• 2.3.2 La tragédie
• 2.3.3 Comédie
• 2.4 Nouveaux
• 2.5 La poésie en général
• 3 Musique
• 4 Peinture
• 4.1 D’autres genres
• 5 Architecture

Origine et définition du concept

La notion de «classicisme», dont le terme apparaît au XIXe siècle, présente certains


problèmes de définition. Par conséquent, il peut être utile de revenir sur l’histoire du
mot pour comprendre son utilisation. Le terme se réfère à classicus de latin,classe des
plus heureux de la société. Par glissements successifs, le terme désigne la dernière
classe des auteurs, c’est-à-dire les écrivains de référence, ceux qui ont étudié en
classe. C’est de ce sens que le mot a été utilisé pour désigner d’une part les auteurs
de l’antiquité digne d’imitation et d’autres part les écrivains français du XVIIe siècle qui
ont développé des mesurer pour défendre le respect et l’imitation des anciens. Le
classique est un terme qui a été utilisé pour la première fois par Stendhal en 1817 pour
décrire les œuvres qui sont modélisés art antique par opposition aux œuvres
romantiques.
Classicisme se réfère à un moment de grâce dans la littérature française quiillustre le
plus parfaitement l’esprit français. Ce moment correspond à la seconde moitié du
XVIIe siècle ou, plus précisément la période entre 1660-1680. Cette vue est défendu
par les historiens de la littérature du XIXe siècle. En conséquence, le classicisme a
servi de repoussoir à tous ceux qui ont soutenu une littérature moins réglementée, à
commencer par les romantiques. Le terme s’applique à une période classique de la
littérature nationale est spécifique à la littérature française. Autres littératures
européennes réservent ce terme pour les premiers auteurs classiques, c’est-à-dire les
auteurs de la Grèce antique qui a servi ensuite comme un modèle dans toute l’Europe.
Le Classicisme répond également aux critères formels. Les œuvres classiques sont
basées sur un désir d’imitation et de réinvention des œuvres antiques. Ils respectent la
raison et cherchent un équilibre basé sur l’harmonie . Conséquence, de nombreuses
œuvres du XVIIe siècle ont été écartées par les tenants du classicisme comme ils ne
répondent pas aux normes conventionnelles. Le terme baroque a été plus tard
emprunté à l’art pour désigner cette littérature qui ne rentre pas dans les cadres
théoriques de l’époque, surtout la littérature de la première moitié du XVIIe siècle. Mais
il est évident que les auteurs du XVIIe siècle n’étaient pas au courant de ces
catégories et la littérature dite baroque a largement alimenté la littérature dite
classique. La même chose s’applique à ce qui précède le maniérisme et
rococo classicisme qui suit. Roger Zuber définit le classicisme de la notion de goût
qui désignerait une capacité à trouver un juste équilibre entre deux tendances
opposées. Ce goût était né dans les salons mondains et ont profondément influencé la
littérature de la seconde moitié du siècle.

Littérature
Contextes

La monarchie centralisée s’affirme en 1630 dans la politique sous le premier de


Richelieu, Mazarin et Louis XIV et a des conséquences dans le domaine culturel avec
la création de l’Académie française en 1635, puis d’autres académies qui visent à
codifier la langue et à réglementer la composition. Toutefois, ne pas assimiler trop
rapidement l’autorité politique et autorité culturelle.
Sur le point de vue idéologique, la grande question du XVIIe siècle a été la question
religieuse. Les auteurs classiques ne sont pas nécessairement ancré dans la culture
religieuse.
Ce sont les œuvres des théories apprises qui définissent le goût classique, à travers
des lettres, traités. Aumônier Jean et l’abbé de Aubignac définissent les règles du
théâtre classique. Ils ont diffusé au public un avant-goût des salons à la mode qu’ils
fréquentent. Le canon littéraire est défini comme dans les livres non
théoriques, littéraires, ou préfaces les justifiant. Ceux sont les plus grands des
dramaturges : Molière, Racine et Corneille en particulier, qui ont participé à de
nombreuses querelles et font la somme de ses vues sur l’écriture dans le discours
théâtral sur le drame. Notez, cependant, que les dramaturge adaptent le plus souvent
ces règles mais ils les appliquent que rarement à la lettre.
L’enseignement est en effet appris à base de règles à partir des modèles grecs et
latins. Nous avons lu et relu au moment de la Poétique d’Aristote, l’interprétation est la
source de la plupart des règles du théâtre classique. En poésie, l’art poétique d’Horace
utilisé comme un reference. Finalement les auteurs s’appuient sur des modèles
classiques antiques pour créer leurs propres œuvres. Toutefois, ils ne sont pas
couverts par pure imitation. Donc, si les fables de La Fontaine contiennent les histoires
d’Esope et Phèdre, La Fontaine a donné une version moderne de la morale sociale et
politique qui peut être comprise dans le contexte du XVIIe siècle.

Caractéristique

Le classicisme du XVIIe siècle est loin d’être limité à une imitation des anciens.
L’écriture classique se veut fondée sur la raison. Il est parfois vu l’influence du
rationalisme de Descartes, mais il s’agit plutôt d’un intérêt à la perspicacité et
l’analyse. Les héros et héroïnes classiques ne sont généralement pas rationnel, mais
leurs passions, souvent violentes, sont analysées par l’écriture qui les rend intelligible.
Le Classicisme est plus influencée par un désir de se soumettre à la raison pour un
rationalisme véritable qui inspira plus tard les philosophes des Siècle des Lumières.
En créant un formulaire de commande, les auteurs classiques sont à la recherche du
plus grand naturel. Donner l’impression d’une parfaite adéquation entre la forme et le
contenu et l’écriture qui coule de sourcedes modèles classiques antiques est en effet
l’idéal de style classique. Cette recherche est une forme de simplicité dans l’écriture,
qui sera l’admiration de nombreux écrivains du XXe siècle tels que Valéry, Gide, et
Camus.
Faire paraître le contenu naturelle, est la chose la plus importante pour ne pas choquer
le lecteur. Par conséquent, les règles de probabilité et de bienséance ( (l’idéeque ce
qui est raconté ressemble à laréalité) jouent un rôle majeur au XVIIe siècle. Il n’est pas
obligatoire dereprésenter la vérité mais de respecter le cadre de ce que le public voit le
plus que possible, ce qui correspondant probablement à l’opinion du public en termes
de moralité, les relations sociales, le niveau de langage utilisé et ainsi de suite. .
Boileau dit que «la vérité peut parfois être peu probable». La plus grande plainte que
Cid nous a fait est de fournir une fin invraisemblable car la morale ne peut pas
accepter une fille épouse le meurtrier de son père, même si le fait est historique.
L’importance de la probabilité est liée à l’importance de la morale dans la littérature
classique. Les œuvres classiques sont enseignées et sont destinées à «réformer» le
public, on le portant à réfléchir sur ses propres passions. Selon l’aumônier le public
peut être touché par ce qu’il peut croire, et la littérature peut aider les hommes à
s’améliorer que si elle les affecte. L’idéal artistique du classicisme s’accompagne d’un
idéal moral incarné dans la figure théorique. Ceci exige toutes les qualités qu’on peut
attendre d’un courtisan: la politesse, la culture, l’humilité, la raison, la modération, le
respect des règles, capacité à s’adapter à son environnement.

Théâtre

Dans la première moitié du XVIIe siècle, nous apprécions le roman tragique, comique
et les conceptions complexes de l’intrigue. Comme dans le siècle, en particulier sous
l’influence des théoriciens, les parcelles sont simplifiées et les décors sont dépouillés
de réaliser ce que nous appelons aujourd’hui le théâtre classique. L’abbé de Aubignac
joue un rôle important dans la pratique du théâtre en 1657, il analyse le théâtre antique
et le théâtre contemporain et en tire des principes qui constituent le fondement du
théâtre classique. Cette réflexion sur le drame est alimentée tout au long du siècle par
les savant et dramaturges. Boileau dans son Art poétique en 1674 ne fera que prendre
des mesures efficaces pour résumer les règles déjà appliquées.

Les règles du théâtre classique

Ces deux versets de Boileau résument les trois célèbres unités: l’action doit avoir lieu
dans les vingt-quatre heures (unité de temps), en un seul endroit (unité de lieu) et
devrait se composer d’une seule parcelle (unité d’action). Ces règles ont deux objectifs
principaux. D’une part l’action se déroule dans un temps qui pourrait être le moment de
la performance. D’autre part l’action est plus facile à suivre car les intrigues
compliquées de nombreux caractères combinés sont interdites en faveur des parcelles
linéaires centrée sur quelques personnages. Ces règles ont conduit à une forme
d’intériorisation des actions.

La tragédie

La tragédie n’existe pas pendant le Moyen Age français. Elle évolue d’abord dans la
soi-disant tragi-comédie. Mais les dramaturge préconisent un retour à un modèle plus
compatible avec les anciens canons et devint finalement le type général de la période
classique. Par conséquent, les règles ci-dessus s’appliquent principalement à la
tragédie.
La tragédie est alors définie d’abord par son sujet et les personnages. Une pièce de
théâtre tragique, doit avoir un sujet mythique ou historique. Ses personnages sont des
héros, des rois, ou tout au moins des personnages de la haute noblesse. Le style doit
être adoptée conformément à la hauteur de ceux qui prononcent le texte. La plupart
des tragédies sont écrites en alexandrins. Il a souvent été comparé la tragédie et la fin
malheureuse. S’il est vrai que la plupart des tragédies finissent mal, ce n’est pas un
critère définissant parce que certaines tragédies ont une fin heureuse.
Comme dans le théâtre antique, la tragédie a une fin moral et doit permettre aux
téléspectateurs d’améliorer leur moral, et de lutter contre certains de leurs passions.
Après Aristote, il est considéré que la tragédie doit inspirer «la pitié et la terreur»
contre le destin des héros écrasés par les conséquences de leurs erreurs. Ces deux
sentiments doivent permettre aux téléspectateurs de dissocier les passions qui conduit
les héros à agir et donc de ne pas se reproduire. Par ailleurs, les théoriciens
classiques ont été prises par la notion aristotélicienne de la catharsis, qui signifie
approximativement purgation des passions. L’idée est qu’en voyant des personnages
animés de passions violentes, le public jouera en quelque sorte leurs propres passions
et les libére.
Le grand classique tragédien Racine écrit des tragédies dans lesquelles les héros sont
condamnés par le destin, pris au piège dans un destin qui révèle l’absurdité de leur
existence. Corneille cours de sa carrière du baroque au Classique. Le héros dans ses
pièces est bien souvent condamnés à une issue fatale. Corneille a également été
proposé d’identifier le héros comme un moyen de construction du spectateur.L’époque
classique a vu aussi le développement des tragédies lyriques. Ce genre est représenté
par Philippe Quinault notamment en travaillant en collaboration avec Jean-Baptiste
Lully. Ce qui conduira à la création de l’opéra français.

Comédie

La comédie de la période classique est fortement dominée par la figure de Molière,


même si les comiques étaient très nombreux. L’obéissance de la comédie au règles
est beaucoup moins explicite que la tragédie car, considérée comme un genre mineur.
Cependant, un auteur comme Molière essaie de rétablir la crédibilité à une forme de
comédie qui respectent les règles de l’unité d’action. Corneille travaille la comédie
d’intrigue inspirée des comédies latines de Plaute et Térence. Il s’inspire des Anciens
mais il se déplace aussi loin de la farce pour contribuer au développement des
nouvelles comédies. Elles sont basées sur des parcelles complexes et peuvent être
jouées en trois ou cinq actes. Leurs personnages sont souvent de la bourgeoisie et la
noblesse mais peuvent ne pas appartenir à la noblesse. Ainsi, si la langue est le
registre sont parfois familier, le style n’est pas nécessairement très faibles. Certaines
comédies sont même écrites en poésie. Molière utilise des effets comiques héritées de
la farce et de la commedia dell’arte (bastonnades, les incompréhensions etc.), Mais
ses comédies sont à la recherche d’un équilibre qui n’est pas sans rapport avec le goût
classique.
La dimension morale de la tragédie se reflète également dans la comédie. Les
comédies se moquent en raison de défauts de spectateurs. Lorsque Molière ridiculise
l’hypocrisie des hypocrites dans Tartuffe, il espère lutter contre cette hypocrisie. La
célèbre phrase «castigat ridendo mores» est d’origine incertaine mais elle a été reprise
par Molière. Il exprime une idée développée par Horace dans son art poétique, et
résume la volonté d’utiliser le rire comme un moyen d’enseignement. Le théâtre de
Molière est à la fois classique et baroque.

Nouveaux

Le roman est considéré comme un genre mineur à l’époque. La plupart sont


également publiés anonymement. La première partie du siècle est caractérisé par un
roman très long et complexe. Dans l’âge classique ces romans devenues nouvelles.
Les parcelles sont considérablement simplifiées.
Saint-Réal écrit d’abord en 1672 Don Carlos «roman historique» qui raconte l’histoire
de Don Carlos d’Espagne, fils de Philippe II d’Espagne. Mme de La Fayette écrit La
Princesse de Clèves, un chef-d’œuvre du genre dont les événements se dérouledans
la cour de Henri II de France, à peu près en même temps . Ce roman est aussi
du classicisme comme il s’éloigne de romans d’amour par sa taille modeste et la
simplicité de son écriture, mais il intègre certaines fonctionnalités de sentiments
précieux.

La poésie en général

Le XVIIe siècle est un ferment littéraire, et nous voyons tous les genres font revivre
l’ancien. En effet, la période baroque connaissait un «chauvinisme culturel» les poètes
utilisait des formes médiévales (Rondeau, triplés, madrigaux, chansons, sonnets), en
réaction contre l’utilisation systématique du genre… Il ya aussi des témoins de
la renaissance du type homérique épopée ou virgilien. Mais ce genre ne connaît aucun
succès. Même en incluant la morale d’aumônier, décrite par Racine et Boileau. Seul le
lutrin de Boileau, épopée satirique, nous reste familier. Jean-Pierre Collinet à établit les
éditions des œuvres de Boileau et Perrault, à noter que le XVIIe siècle, malgré les
apparences, reste un siècle sans poésie et que La Fontaine et Racine aurait échappé
à cette règle.

Musique

Dans le domaine de la musique, et plus spécifiquement, celui de la musique


occidentale, le mot ‘classique’ dispose de trois moyens principaux:
En musique, le style viennois classique, couvre les années 1775-1825. La période
d’avant (1725-1775), la transition entre le classicisme baroque et viennoises (La ville
de Vienne en Autriche sont le fondement du développement du style classique), est
appelé le style galant

Peinture

La peinture classique est fondée principalement sur l’œuvre de Raphaël, qui restent la
référence. Il tend vers un idéal de perfection et de beauté dans les matières nobles, de
préférence inspirés de l’antiquité ou de mythologie gréco-romaine, comme figures
héroïques, les victoires ou la pureté des femmes.
Les peintres classiques qui cherchent à symboliser le triomphe de la raison sur le
désordre des passions: la composition et la conception doit primer sur la couleur, le
concept de la séduction des sens. C’est pourquoi des règles strictes et précises
devraient exprimer la représentation de la nature.
La peinture classique doit exprimer la méditation et la morale. Les cortèges triomphaux
occupent une place plus importante que les sujets qui exaltent les sentiments nobles.

D’autres genres
Architecture

L’architecture classique française est le résultat de l’admiration et l’inspiration de


l’Antiquité. Il a été inventé pour magnifier la gloire de Louis XIV et ensuite rayonné
dans toute l’Europe. Cette architecture est en dehors de la réflexion de la puissance du
roi de France.

Vous aimerez peut-être aussi