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Sénégal
Pr. Birahim GUEYE
birahim.gueye@ugb.edu.sn
Avant propos
• Ce cours, monté par un non historien, relativement
jeune pour prétendre disposé de tout le recul
nécessaire pour faire l’histoire des entreprises, est en
construction,
• Il est certainement marqué par des insuffisances et
des manquements … à compléter pour tout un
chacun parmi les auditeurs.
– …mais l’histoire n’est elle pas une synthèse volontaire de faits
marquants dans une communauté opérée par des individus dans la
limite de leurs capacités cognitives et de leurs intérêts particuliers. Les
choix opérés ici sont à inscrire dans ce cadre.
Bibliographie
• Roland Finifter & Gérard Verna « L’entreprise africaine, essai sur la
mal gouvernance », l’Harmattan, 2011.
• Emmanuel Kamdem, « Management et Interculturalité en Afrique:
Expérience camerounaise », l’Harmattan, 2002.
• Marc Bellitto, « Une histoire du Sénégal et de ses entreprises
publiques », l’Harmattan, 2001
• Makhtar Diouf, « Economie Politique », NEA, 1978
• Jean Charles Asselain, « Histoire des entreprises et approches
globales: quelles convergences ? », Revue Economique, 2007, vol.
58
• Revue Entreprises et Histoire « Histoire d’entreprises, pourquoi et
comment » ?, numéro spécial de, suppl. au n° 29, juin 2002.
Plan
• Chapitre 1 (introductif): Considérations
méthodologiques
• M. Michel et C. Origet expliquent cela par ce qu’ils appellent l’absence de stratégie coloniale de
développement chez les promoteurs et les dirigeants de ces entreprises. En d’autres termes, ces
derniers n’ont toujours pas considéré le développement des sociétés locales comme l’objectif
prioritaire de leur stratégie d’entrepreneurs ; celle-ci obéissant davantage au sacro saint principe
du plus grand profit partout où cela est possible.
• Cela a tout naturellement contribué à renforcer l’échange inégalitaire et à inscrire les pays africains
dans une région de dépendance à l’égard de leurs anciennes puissances coloniales. C’est surtout M.
Lakoum (1983, p.13) qui résume bien la nature des rapportes entre l’administration coloniale et les
milieux d’affaires nationaux :
– Il ne s’agit pas donc à proprement parler d’une collaboration entre secteur public et secteur
privé mais d’une forte incrustation réciproque qui conduisit très tôt à assimiler gestion et
administration et aboutit, après les indépendances, à la constitution d’un secteur mixe.
Projet de développement des
entreprises après les indépendances
• Le versant public
• Le versant privé
Le versant public
• Dans les années soixante, l’accession à la souveraineté internationale
de la plupart des pays africains n’a pas considérablement modifié la
nature des rapports entre les pouvoirs publics et les milieux
d’affaires.
• Les nouveaux dirigeants politiques nationaux sont, pour la plupart
d’entre eux, parrainés par les anciennes puissances colonisatrices.
Cette situation a naturellement créé une relation de dépendance
dont les effets sont perceptibles aux plans politique, économique et
social.
• Les milieux d’affaires, en particulier, connaissent un certain nombre
de mutations dont on peut retenir quelques faits marquants
concernant la situation des entreprises.
• D’abord, la poursuite des activités de négoce réalisées par des firmes
commerciales internationales permet l’approvisionnement des pays
concernés en produits de consommation et l’exportation à l’étranger
des produits de base.
Le versant public
• Parallèlement, se créent de nouvelles unités industrielles et agro-industrielles
(publiques ou parapubliques) de production et de transformation dans
quelques secteurs stratégiques, principalement l’exploitation des sources
d’énergie et des matières agricoles et minières.
• Comme les firmes commerciales, ces dernières s’insèrent dans un tissu
économique essentiellement extraverti et leurs activités sont limitées par
certains paramètres essentiels de l’environnement local.
• C’est dans ce contexte que se produit la lente et difficile émergence des
premières entreprises nationales aussi bien publiques que privées.
• Du fait de la faiblesse des capitaux privés nationaux, l’Etat devient le principal
promoteur économique et les entreprises publiques ou parapubliques sont
appelées à jouer un rôle catalyseur dans la vie économique.
• Elles sont même considérées à tort ou à raison, comme les piliers de la
politique d’industrialisation des Etats nouvellement indépendants.
• Les limites d’une telle option apparaissent quelques années plus tard, et
conduisent maintenant à poser le problème du rôle de la puissance
économique dans l’élaboration d’un cadre institutionnel susceptible de
favoriser le développement des affaires.
Le versant public
• En effet, on a longtemps épilogué sur le faible développement
des entreprises compétitives et performantes en Afrique.
• En effet, les entreprises regroupées dans le giron de l’Etat sont soit d’anciennes
entreprises impériales cédées à la nouvelle administration nationale, soit des
entreprises nouvellement créées, mais effectivement (et pas juridiquement)
dépendantes de firmes industrielles ou commerciales étrangères davantage
préoccupées par la recherche de nouveaux marchés porteurs, soit des
entreprises créées de toutes pièces par les pouvoirs publics et dirigées par ses
représentants.
• Dans un cas comme dans l’autre, ces projets d’entreprise ont nécessité
d’énormes investissements financiers, matériels et humains, se sont
développés avec plus ou moins de réussite, avec des retombées parfois
discutables du point de vue du développement intégral et durable de la
société.
Le versant public
• On en arrive donc à la question centrale de savoir
comment l’entreprise, de manière générale, peut
contribuer au progrès économique et social de la
société, en tant qu’acteur institutionnel du
changement et du développement durable.
• Elle permet par ailleurs de se faire une idée des types de difficultés auxquels ils
sont confrontés dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de leurs projets
d’entreprise, ainsi que dans la recherche de solution appropriées.
• 2e plan: 1965-1969
– Renversement de la stratégie de diversification et un important
soutien à la culture arachidière
Les premiers plans quadriennaux
• Constat d’échec des deux premiers plans (croissance
insuffisante) révèle des faiblesses structurelles:
• « c’est le résultat d’un savant dosage, effectué par LSS, entre des
composantes idéologiques et une grande dose de pragmatisme: mélange
subtil entre des entreprises d’Etat, des SEM et l’encadrement du monde
rural.
• Cette situation va amener l’Etat à prendre des mesures de rigueur pour faire
face aux difficultés budgétaires. Ces mesures n’auront pas suffit et des
réformes furent inéluctables.
Apparition des Sociétés d’Economie Mixte
• La fin des années 1960 est marquée par la volonté du
président LSS de libéraliser la vie économique et se focaliser
au développement économique après les errements
stratégiques de la première décennie après l’Indépendance.