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Avec la Renaissance s’amorce une réflexion sur ce qu’est l’économie politique, notamment
avec Montchrestien qui invente le terme « économie politique » pour faire référence à un « art
de la politique » qui a pour but de conseiller le prince afin que ce dernier assure le bien-être
des populations, du royaume.
La vision de l’économie politique peut être qualifiée de « holiste » : l’art de créer de la
richesse implique l’intervention de l’État dans l’économie et l’existence d’un certain nombre
de règles pour encadrer l’économie.
Méthode inductive : Il faut regarder les faits : dans son cas, il regarde les relations
d’échange entre deux individus. Sa théorie prendra comme base les individus et les relations
qu’ils entretiennent entre eux. Trois idées principales.
Autonomie du système : Comment assurer l’harmonie des intérêts ? La première
réponse fut d’introduire la morale ou l’État (donc introduire un facteur externe). Une
deuxième, celle des physiocrates, fut d’appeler au caractère «naturel » de l’équilibre. Ce
courant, re : François Quesnay (chirurgien, 1694-1774), se représentait l’économie comme un
corps humain et voyait l’économie comme un circuit. La réponse de Smith : rejette l’idée que
l’économie obéit à des lois naturelles, il est question de rapports sociaux. Quatre idées
fondent son approche.
1. Besoin de l’autre : Relations d’échange entre des individus (chasseur-
pêcheur, intérêt mutuel). On va sur le marché pour répondre à nos
besoins (demande prime). Relations de complémentarité,
d’interdépendance. Liens et contrats économiques fondent un contrat
« social ».
2. Les individus sont caractérisés par leur égoïsme.
3. Cependant, les individus ne se laissent pas totalement guider par le ur
égoïsme et leurs intérêts propres ; ils cherchent le regard de l’autre, la
sympathie de l’autre.
4. La main invisible : permet à des comportements individuels de tendre
involontairement vers le bien commun. Intérêt privé – intérêt collectif.
1. Smith compare l’Angleterre et les îles des Mers du Sud. Refusant les thèses
climatiques, il avance que la source de la richesse, c’est le TRAVAIL.
2. La « main invisible » ou la concurrence assure l’harmo nie des intérêts. De la
concurrence, émerge l’ordre social et l’harmonisation des intérêts.
3. L’État n’a plus à intervenir dans l’économie. L’économie passe du stade de
« l’art » au stade de «science » : on regarde, observe et découvre les lois de
son fonctionnement.
4. La richesse découle du travail, plus spécifiquement de l’échange duquel
découle la spécialisation. Chaque individu doit se spécialiser dans le domaine
où il est le meilleur et tirer avantage de l’échange. L’échange permet la
spécialisation qui à son tour permet de créer davantage de richesses.
Remplaçons les individus par des pays et l’on retrouve la division internationale du travail ou
la théorie des avantages comparatifs de Ricardo qui ont transposé à l’échelle internationale ce
que Smith avait développé à l’échelle nationale.
Le rôle de l’État se limite à s’assurer que la concurrence est effective. Il y a toujours des
individus ou des pays qui gagnent plus que les autres, mais il n’y a pas de perdants à
l’échange. Toutes les parties gagne nt.
Récapitulation :
Chez Smith, le système est articulé autour de l’échange.
• Autonomie - harmonie des intérêts ---- relations égales : on échange des valeurs égales