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I.

Evolution des indicateurs d’inclusion financière


Dans les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine, sept (07) indicateurs ont
été retenus pour mesurer le niveau d’inclusion financière. Ces indicateurs sont regroupés en
trois catégories à savoir des indicateurs d’accès, des indicateurs d’utilisation et des
indicateurs de coût des services financiers.
1.1 Indicateurs d’accès des services financiers
L’accès des populations aux services financiers est mesuré à travers le taux global de
pénétration géographique et le taux global de pénétration démographique des services
financiers.
En effet, le Taux global de pénétration géographique des services financiers (TGSFd) qui
mesure le nombre de points de services financiers sur 1000 km 2 a connu une hausse de
174% entre 2017 et 2019 passant respectivement de 163,84 points de services à 449 points
de services. Cette augmentation des points de services financiers est dominée par
l’expansion des points de services des Emetteurs de monnaie électronique qui est passé de
158 points de services en 2017 à 249,57 points de services en 2018. Les points de services
de monnaie électronique représentaient 97,39% des points de services en 2018.
Quant au Taux global de pénétration démographique des services financiers (TGSFd) qui
mesure le nombre de points de services financiers pour 10 000 adultes, a enregistré une
hausse de 60,57% entre 2017 et 2019 passant respectivement de 43,37 points de services à
110 points de services pour 10 000 adultes. Cette augmentation des points de services
financiers est dominée par l’expansion des points de services des Emetteurs de monnaie
électronique qui est passé de 41,68 points de services en 2017 à 60,62 points de services
en 2018. Les services de monnaie électronique contribuent pour 93,60% au TGSFd en 2018.

1
Graphique : Évolution des taux globaux de pénétration démographique et géographique des
services financiers au Burkina entre 2017 et 2019.

500 449
450
400
350
300 256
250
200 164
150
100
50 43.37 65 110
0
2017 2018 2019
Taux global de pénétration démographique des services financiers (TGSFd)
Taux global de pénétration géographique des services financiers (TGSFg)

Source : construit à partir des données de la BCEAO, 2020


Le graphique montre que sur la période de 2017 à 2019, les taux globaux d’accès aux
services financiers sont en hausse. Cette hausse a été possible grâce à l’expansion des
points de services des émetteurs de monnaie électronique. La part contributive des EME
s’établit à respectivement x% et y% dans les TGSFd et TGSFg en 2019.
1.2 indicateurs d’utilisation des services financiers
L’utilisation des services financiers par les populations est mesurée par le taux de
bancarisation strict (TBS), le taux de bancarisation élargi (TBE) et le taux global d’utilisation
des services financiers (TGUSF) ou taux d’inclusion financière.
Concernant le taux de bancarisation strict (TBS), il mesure le pourcentage de la population
adulte détenant un compte dans les banques, les services postaux, les caisses nationales
d’épargne et le Trésor Public. Il a connu une hausse de 1,84 point passant de 21,36% en
2017 à 23,20% en 2019.
S’agissant du taux de bancarisation élargi (TBE), il calcule le pourcentage de la population
adulte titulaire de comptes dans les banques, les services postaux, les caisses nationales
d’épargne et le Trésor, auquel s’ajoute celui des détenteurs de comptes dans les institutions
de microfinance. Ce taux est passé de 40,29% en 2017 à 43,42% en 2019 ; soit une
augmentation de 3,13 points.
Pour ce qui est du taux global d’utilisation des services financiers (TGUSF) ou taux
d’inclusion financière, il donne le pourcentage de la population adulte détenant un compte
dans les banques, les services postaux, les caisses nationales d’épargne, le Trésor Public et
les institutions de microfinance, auquel s’ajoute celui des titulaires de comptes de monnaie
électronique. On relève que ce taux a connu une hausse de 3,07 points sur la période de
2017 à 2019 passant respectivement de 67,79% à 70,86%.
Le graphique x illustre l’évolution des indicateurs d’utilisation sur la période de 2017 à 2019.

2
Graphique : évolution des taux d’utilisation des services financiers entre 2017 et 2019

80.00%
69.31% 70.86%
70.00% 67.79%

60.00%
50.00% 43.26% 43.42%
40.29%
40.00%
30.00% 23.20%
21.36% 22.29%
20.00%
10.00%
0.00%
2017 2018 2019

Taux de Bancarisation Strict Taux de Bancarisation Elargi Taux d'inclusion financière

Source : construit à partir des données de la BCEAO, 2020


Le graphique montre que les Systèmes Financiers Décentralisés et les Emetteurs de
monnaie électronique contribuent fortement à l’inclusion financière au Burkina Faso. En effet,
le taux d’utilisation des services de microfinance est passé de 18,92% en 2017 à 20,01% en
2018 tandis que le taux d’utilisation des services de monnaie électronique est passé de
38,52% en 2017 à 54,52% en 2018
1.3 indicateurs de coûts des services financiers
Le taux d'intérêt nominal des dépôts (TINd) et le taux d'intérêt nominal des crédits (TINc)
permettent d’apprécier les coûts se rapportant aux services financiers.
Au niveau des banques, le taux d'intérêt nominal appliqué sur les crédits a connu une
hausse entre 2017 et 2018 passant de 7,25% à 7,44%. En 2019, ce taux est ramené à
7,27% (Raisons). Pour ce qui est du taux d’intérêt nominal appliqué sur les dépôts, il est
passé de 5,67% en 2017 à 5,70% en 2018 puis à 5,87% en 2019.
Au niveau des SFD, le taux d'intérêt nominal appliqué sur les crédits (2017, 2018, 2019).
Pour ce qui est du taux d’intérêt nominal appliqué sur les dépôts (2017, 2018, 2019).
Graphique 5 : Evolution des taux d'intérêt nominaux au niveau des banques (en %)

8.00% 7.25% 7.44% 7.27%


7.00%
5.67% 5.70% 5.87%
6.00%
5.00%
4.00%
3.00%
2.00%
1.00%
0.00%
2017 2018 2019

Taux d'intérêt nominal des dépôts (TINd) Taux d'intérêt nominal des crédits (TINc)

Sourc
e : construit à partir des données de la BCEAO, 2020

3
II. La contribution des systèmes financiers décentralisés à l’inclusion financière
La contribution des systèmes financiers décentralisés (SFD) est mesurer à travers leur
nombre, les membres, l’encours des dépôts et l’encours des crédits.
II. 1. Nombre des SFD
Taux de variation 2018-
Année 2017 2018 2019
2019

Nombre total de SFD 133 129 132 2,3%

IMCEC 113 106 103 -2,8%

Associations 11 11 11 0,0%

SA 9 8 14 75,0%

SARL 6 4 4 0,0%

Sur la période en 2018- 2019 le nombre de SFD a accru de 2,3%. Cet accroissement est
principalement dû à l’augmentation considérable du nombre de SFD constitué sous forme de
SA qui est passé de 8 à 14, soit une hausse de 75%. On remarque toutefois une diminution
du nombre des IMCEC qui est consécutive à des retraits d’agrément à la suite,
principalement, à une reconfiguration au niveau de la FCPB. En effet cette dernière a
procédé à la transformation de 4 de ses caisses de bases en agences.

II.2. Évolution des membres


Période 2017 2018 2019 Var 2018-2019

Hommes 1 066 495 1 071 028 748 538 -30,11%

Femmes 582 027 562 740 453 901 -19,34%

Groupements 243 507 250 484 216 697 -13,49%

Total 1 892 029 1 884 252 1 419 136 -24,68%

Entre 2018 et 2019 , le nombre de membres ou bénéficiaires des services des SFD a connu
une baisse de 24,68 %, en passant de 1 884 252 membres à 1 419 136 membres. Cette
baisse est essentiellement due à la réduction du nombre de membres du RCPB suite à la
fermeture des comptes inactifs opérée par ce réseau.
II.3. Evolution des dépôts du secteur

Indicateurs 2017 2018 2019 Var 2019-2018)

Encours des 201 989 518 000 202 352230 501 251 144172 549 24,11%
dépôts

4
Comparativement à décembre 2018, l’épargne a connu un accroissement de 24,11%
passant de 202 352 230 501 FCFA à 251 144 172 549 FCFA. L’évolution de l’épargne
traduit la confiance des membres vis-à-vis des structures de microfinance.

II.4. Evolution de l'encours des crédits et des créances en souffrance

Tableau n°6 : Evolution de l’encours de crédit et des créances en souffrance


LIBELLE 2017 2018 2019 Variation en %
2018- 2019

Encours crédit 169 206 579 000 167 949 215 296 200 335 297 913 19,28%

Créances en 7 236 953 000 6 618 501 888 8 973 567 030 35,58%
souffrance

Taux de créances en 4,28% 3,94% 4,48%  


souffrance

Source : DSC-SFD/DGTCP
Comparativement à 2018, l’encours de crédit a connu une hausse de 19,28% entre2018 et le
2019. Cette augmentation traduit l’augmentation des concours du secteur à l’économie.
Comparativement à 2018, les créances en souffrance ont connu un accroissement de
35,38% entre 2018 et 2019. Cette hausse des créances en souffrance traduit une
détérioration de la qualité des portefeuilles et interpelle les SFD à redoubler d’effort dans le
suivi des crédits et recouvrement.

III. La contribution du secteur bancaire


La contribution du secteur bancaireà l’inclusion financière au Burkina Faso, est mesurée au
travers des indicateurs suivants:
- L’évolution du nombre de banques et d’établissements financiers ;
- Evolution du nombre de guichets et de GAB/DAB ;
- Evolution du nombre de comptes actifs ouverts dans les banques et les
établissements financiers ;
- Encours de crédit des banques et établissements financiers ;
- Encours de l’épargne des banques et établissements financiers.

III.1. Nombre d’établissements bancaires agréés


Au Burkina Faso , en 2019 le système bancaire compte 19 établissements bancaires agréés
(filiales et succursales comprises) répertoriés dans les tableaux ci-après :

BANQUES ETABLISSEMENTS FINANCIERS TOTAL

5
Filiales Succursales filiales Succursales

13 2 3 1 19

Source : Secrétariat Général de la Commission Bancaire de l’UMOA

NUMERO NOM SIGLE

1 BANK OF AFRICA-BURKINA FASO BOA

BANQUE
2 BANQUE ATLANTIQUE BURKINA FASO
ATLANTIQUE

3 BANQUE AGRICOLE DU FASO BADF

4 BANQUE COMMERCIALE DU BURKINA BCB

5 INTERNATIONAL BUSINESS BANK IB BANK

BANQUE INTERNATIONALE POUR LE COMMERCE,


6 BICIA-B
L'INDUSTRIE ET L'AGRICULTURE AU BURKINA FASO

BANQUE SAHELO-SAHARIENNE POUR


BSIC-BURKINA
7 L'INVESTISSEMENT ET LE COMMERCE-BURKINA
FASO
FASO

8 CORIS BANK INTERNATIONAL CBI

9 ECOBANK-BURKINA ECOBANK

10 BANQUE DE L'UNION-BURKINA FASO BDU-BF

11 SOCIETE GENERALE-BURKINA FASO SGBF

12 UNITED BANK FOR AFRICA-BURKINA UBA-BURKINA

13 WENDKUNI BANK INTERNATIONAL WBI

SUCCURSALES BANQUES

ORANBANK COTE D'IVOIRE, SUCCURSALE DU ORABANK-


14
BURKINA BURKINA

CBAO GROUPEATTIJARIWAFA BANK, SUCCURSALE


15 CBAO-BANK
DU BURKINA

ETABLISSEMENTS FINANCIERS A CARACTERE BANCAIRE

16 FIDELIS FINANCE-BURKINA FIDELIS

6
FINANCE-
BURKINA

17 SOCIETE BURKINABE DE CREDIT AUTOMOBILE SOBCCA

SOCIETE FINANCIERE DE GARANTIE


18 SOFIGIB
INTERBANCAIRE DU BURKINA

SUCCURSALE ETABLISSEMENTS FINANCIERS

SOCIETE AFRICAINE DE CREDIT AUTOMOBILE, (SAFCA-ALIOS


19
SUCCURSALE DU BURKINA FINANCE)

III.1.1. Nombre de banque, d’agences bancaires et de GAB/DAB


Au 31 décembre 2019, le Burkina comptait 321 agences bancaires. La région du Centre
compte à elle seule 154 agences. La Région la moins lotie est la Région du Plateau central
avec 2 agences.
Le tableau ci-après présente l’évolution du nombre de banques et d'établissements
financiers au Burkina Faso de 2017 à 2019 ainsi que les guichets et le GAB/DAB.

Ecart en %
Désignation 2017 2018 2019
(2019/2018)

Banques 14 15 15 -

Etablissements financiers 4 4 4 -

Guichets 287 316 339 1,07

GAB 418 475 490 1,03

Comptes bancaires 1 648 597 1 827 710 1 987 148 1,09

Sources : Secrétariat Général de la Commission Bancaire de l’UMOA

On remarque que le nombre de banques et d’établissements financiers n’a pas


véritablement évolué depuis 2017. Par contre, le nombre de guichets et de GAB a
sensiblement évolué respectivement de 1,07 et 1,03 points.

III.3. Evolution des crédits accordés par les banques au Burkina Faso de 2015 à 2019
Une progression de 0,10% a été constaté pour ce qui concerne les nouveaux crédits
accordés.
Le taux débiteur en 2019 au Burkina Faso est de 7,27% contre 7,44 en 2018 soit une baisse
de 0,17 points (confère tableau ci-dessous).

7
Intitulé VARIATION
2017 2018 2019
2019/2018 en %

1 629,20 1 707,10 1 709,10 0,10%

Source : Secrétariat Général de la Commission Bancaire de l’UMOA

III.4. Evolution du montant des dépôts à termes au Burkina Faso de 2015 à 2019.
Le montant des dépôts à terme est de 1 481 600 000 FCFA en 2019 contre 1 659 700 000
FCFA en 2018 soit une baisse de -10,70%. Cette baisse s’explique par la situation
économique mondiale morose.
Le tableau ci-après fait le point de l’évolution du montant des dépôts à terme de 2014 à
2019.

Intitulé VARIATION
2017 2018 2019
2019/2018 en %

1 601,20 1 659,70 1 481,60 -10,70%

IV. Secteur des assurances


Dans le cadre de nos défis communs en matière d’inclusion financière, la fourniture de
produits et services en matière d’assurance est un ingrédient fondamental pour
accompagner le développement économique et la croissance inclusive de la société toute
chose qui contribue à mieux appréhender le futur et y faire face.
La responsabilité du secteur de l’assurance serait donc de développer des produits et
services innovants pour intégrer les populations exclues ou sous- desservies au regard de
son rôle majeur au cœur de l’économie.
Ce rapport a pour objectif de présenter la contribution du secteur des assurances à
l’évolution des indicateurs de suivi de l’inclusion financière.
Il s’articule autour des points suivants :
- généralités du secteur des assurances ;
- évolution des principaux indicateurs.
Cependant, il conviendrait de signaler que la configuration actuelle des systèmes
d’informations des sociétés d’assurances ne permet pas de disposer de certains indicateurs
d’inclusion financière.
IV.1. Généralités sur le secteur des assurances :
IV.1.1.L’environnement du secteur des assurances
Les sociétés d’assurances sont des investisseurs institutionnels qui collectent l’épargne à
travers la commercialisation des produits d’assurances.
Le marché des assurances Burkinabè est animé actuellement par quinze (15) sociétés
d’assurances dont huit (08) sociétés Non vie ou dommages, une (01) société de

8
microassurance1 et sept (07) sociétés Vie. Est également acteur du marché, la succursale de
la société de réassurance GLOBUS-RE.
Quant aux intermédiaires d’assurances, la liste agréée du Ministre en charge du secteur des
Assurances fait ressortir en ce qui concerne l’exercice 2020, 40 courtiers d’assurances et
109agences générales.
IV.1.1.1.EVOLUTION DU NOMBRE DE SOCIETE D’ASSURANCES
Tableau N°1 : Les sociétés d’assurances par branche
SOCIETES

NON VIE/DOMMAGES VIE MICROASSURANC REASSURANC


E E

CORIS Assurances CIF Assurances Vie


Burkina (CIF-Vie)

La Générale des CORIS Assurances Vie


Assurances (GA)

JACKSON Assurances La Générale des


Assurances Vie (GA-
Vie)

RAYNAL Assurances SAHAM Assurances


Vie Burkina.

SAHAM Assurances Société Nationale


YELEN Assurances GLOBUS-RE
Burkina; d’Assurances et de
Réassurances-Vie
(SONAR-Vie) ;

Société Nationale SUNU Assurances Vie


d’Assurances et de Burkina Faso
Réassurances
(SONAR)

SUNU Assurances Union des Assurances


IARD Burkina Faso du Burkina Vie (UAB-
VIE)

Union des Assurances


du Burkina (UAB)

Source : construit à partir des données de la Direction des Assurances, 2020.


Tableau N°2 : EVOLUTION DU NOMBRE DES SOCIETES D’ASSURANCES AGREEES
Périodes 2016 201 2018 2019
7

Sociétés agréées 16 16 17 15

1 Elle est agréée dans la branchie non vie en septembre 2018.

9
Source : construit à partir des données de la Direction des Assurances.
Tableau N°3 : nombre de sociétés créées sur la période 2012-2019
Périodes 2012 201 2014 2015 201 2017 2018 2019
3 6

Sociétés 2 1 0 1 1 0 1 0
agréées

Source : construit à partir des données de la Direction des Assurances.


Le nombre de sociétés d’assurances est passé respectivement de 16 en 2016 à 17 en 2018
avec la création de la société micro assurance « Yelen assurance », puis à 15 en 2019 avec
la fusion des sociétés Allianz avec le Groupe SUNU.

IV.1.1.2. EVOLUTION DU NOMBRE DES INTERMEDIAIRES D’ASSURANCES


La distribution et la vente des produits d’assurances se fait au travers de sociétés
d’intermédiation en assurances que sont les courtiers d’assurances, les agences générales
et les banques à travers la bancassurance.
Le nombre des intermédiaires agréés se résument comme suit :
IV.1.1.2.1.Nombre des courtiers d’assurances agréés
Tableau N°4 : Evolution du nombre des courtiers d’assurances agréés
Périodes 2016 2017 201 2019 2020
8

Nombre de 18 22 28 27 40
courtiers

Source : construit à partir des données de la Direction des Assurances.


Graphique N°1 : évolution du nombre de courtiers d’assurances

Nombre de courtiers
45
40
35
30
Nombre de courtiers
25
20
15
10
5
0
2016 2017 2018 2019 2020

Source : construit à partir des données du tableau N°

10
Sur la période 2016-2019, on constate une variation croissante du nombre des courtiers
agréés qui est passé de 22% en 2016 à 27% en 2017. Elle a connu une légère diminution en
2018 avec une variation négative de 3.57 points. Cette variation négative s’explique par la
mise en œuvre des mesures d’assainissement du marché entamées par la tutelle qui a eu
pour conséquence des retraits d’agréments de courtiers d’assurances.
IV.1.1.2.2.Nombre des agents généraux agréés
Tableau N°5 : Evolution du nombre des agents généraux agréés
Désignation 2016 2017 2018 2019 2020

Agences générales 48 74 86 85 104

Sous-agences 0 14 22 11 28

Bureaux directs 0 23 26 21 22

TOTAL 48 111 134 117 154

Source : construit à partir des données de la Direction des Assurances1


Graphique N°2 : évolution du nombre des agences générales et bureaux directs
180
160
140
120
Agences générales
100
Sous-agences
80 Bureaux directs
60 TOTAL
40
20
0
2016 2017 2018 2019 2020

Source : construit à partir des données de la Direction des Assurances


Dans l’ensemble, la majorité des points de contacts d’assurances physiques (agences
générales, courtiers d’assurances) est fortement axé dans les centres urbains. Cependant,
quelques points d’accès se situent dans les chefs-lieux de régions et dans les provinces.
Par ailleurs ces dernières années, grâce à la collaboration avec les banques dans le cadre
de la bancassurance, les sociétés d’assurances arrivent à distribuer leurs produits (surtout
les produits d’assurance vie avec le développement de la bancassurance).
Les sociétés d’assurances sont limitées dans l’utilisation de la technologie numérique en
raison de l’absence d’un cadre règlementaire, de la question de la signature électronique, du
coût élevé des prestations des entreprises de Fintech.

 LES EMETTEURS DE MONNAIE ELECTRONIQUE


1. ORANGE MONEY BURKINA FASO SA : ORANGE MONEY

11
 PARTENARIATS ENTRE BANQUES ET OPERATEURS DE
TELECOMMUNICATION
1. UBA BURKINA et TELMOB : MOBICASH-VENEGA
2. SOCIETE GENERALE DE BANQUE AU BURKINA et TAGPAY : YUP -
BURKINA
3. CORIS BANK INTERNATIONAL et TAGPAY : CORIS-MONEY

Orange Money Burkina Faso SA est la filiale indépendante de la société de téléphonie


mobile Orange Burkina Faso SA. Elle émet la monnaie électronique directement sous
licence BCEAO en qualité d’Etablissement de Monnaie Electronique. Orange Money
est le leader du marché, bien que des informations sur les parts exactes de marché ne
soient pas disponibles.
Le partenariat entre les banques et opérateurs de télécommunication sont les plus
nombreux. Dans cette hypothèse, la banque agit en tant qu’émettrice de la monnaie, et
l’opérateur de télécommunication en tant que prestataire technique.
Pour l’année 2017, le gouvernement burkinabè et l’UNCDF on co-financé une initiative
dénommée MAP (Make Access Possible) visant à appuyer l'inclusion financière à
travers un processus de diagnostic pays basé sur des preuves et le dialogue entre
parties prenantes. Cette initiative a conduit à l’élaboration d’un rapport faisant
ressortir des informations pertinentes sur l’impact du mobile money dans
l’amélioration de l’inclusion financière au Burkina Faso. En effet, le nombre
d'utilisateurs de mobile money a augmenté rapidement. A la mi-2017, il y avait envrion
5,7 millions de comptes de mobile money enregistrés, contre seulement 1,2 million en
2014. Selon la BCEAO, 52% de ces comptes étaient actifs en juin 2017 comme le
présente le tableau ci-dessous :

En 2019, la situation des comptes de mobile money comparativement aux autres pays
de l’union se présente comme suit2 :

2 Rapport annuel 2019 de la Commission bancaire de l’UMOA, p.57

12
Au deuxième trimestre 2017 (avril-juin), il y a eu 82,4 millions de transactions de
mobile money, soit une moyenne de 15 transactions par compte sur trois mois. Les
transactions les plus courantes sont les achats de crédit téléphonique cellulaire et les
transferts d’argent. Cependant, la valeur de ces transactions était assez différente. Au
deuxième trimestre 2017, l'achat moyen de crédit téléphonique s'est élevé à 450 FCFA,
tandis que le transfert moyen s'est élevé à 27 800 FCFA. La fréquence d'utilisation n'a
cessé d'augmenter, avec en moyenne cinq transferts d'argent par mobile money par
compte, d'une valeur totale de 140 100 FCFA, au deuxième trimestre 20173

VOIR BCEAO pour des données actualisées


La faiblesse historique du système de mobile money au Burkina Faso est
l’infrastructure de distribution limitée. Les données comparatives pour 2016 montrent
que le Burkina Faso avait un nombre relativement faible d'agents de téléphonie mobile
par rapport à la population et également par rapport aux autres pays de l'UEMOA, et

3 Rapport MAP (Make Access Possible)

13
comparé au Ghana et à l'Afrique de l'Est où la croissance et l'impact du mobile money
ont été spectaculaires.

Figure 21 : Agents de mobile money (pour 100 000 adultes) - pays sélectionnés de l'Afrique
subsaharienne (2016)

A la mi-2017, le Burkina Faso comptait 16 400 agents de mobile money (distributeurs


et sous-distributeurs). La BCEAO rapporte que 91% d'entre eux étaient actifs. Les
réglementations ne permettent pas aux opérateurs de mobile money d’exiger
l'exclusivité des agents, bien que la plupart des agents tendent à privilégier les
supports marketing de l'un ou l'autre des opérateurs. Dans un écosystème de mobile
money très développé, comme au Ghana et en Afrique de l'Est, il y aurait typiquement
au moins 600 agents de mobile money pour 100 000 adultes. Pour atteindre ce niveau
de pénétration des agents, le Burkina Faso aurait besoin de 60 000 agents de mobile
money à l'échelle nationale.
Cependant, le nombre d'agents de mobile money augmente rapidement, et cet écart
devrait être comblé à court terme.

VOIR BCEAO pour des données actualisées

Bien que favorisant l’inclusion financière, les dirigeants de la BCEAO s’inquiètent des
risques qui pourraient survenir face à cette évolution fulgurante des nouvelles
technologies comme moteurs de développement des services financiers numériques.
V.2. Les indicateurs de la contribution des Etablissements de monnaie électronique
La contribution des Etablissements de monnaie électronique est mesurée par :
- Nombre total de comptes de monnaie électronique ouverts ;

14
- Nombre de comptes de monnaie électronique actifs (au moins une transaction
au cours des 90 derniers jours
- Nombre de bénéficiaires de transfert non titulaires de porte-monnaie
électronique / non-inscrits (reçoivent et retirent uniquement avec un code

Volumétrie 2018 2019

Nombre total de comptes de monnaie


9 582 115 11 795 896
électronique ouverts

Nombre de comptes de monnaie électronique


actifs (au moins une transaction au cours des 5 771 847 7 377 347
90 derniers jours)

Nombre de bénéficiaires de transfert non


titulaires de porte-monnaie électronique /
1 397 840 1 708 015
non-inscrits (reçoivent et retirent uniquement
avec un code)

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CHAPITRE V : DYNAMIQUE DE DEVELOPPEMENT DE L’INCLUSION FINANCIERE
I. Réalisations des projets et programmes qui concourent à l’inclusion financière au
Burkina Faso en 2019 (PAIF-PME, PPFIB, FONAFI)
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Finance Inclusive, des
projets et programmes ont été mis en place à l’effet de booster l’inclusion financière. Il
s’agit :
 Du Projet d’Appui à l’Inclusion Financière (PAIF-PME) ;
 Du Projet de promotion de la finance inclusive (PPFIB)
 du Fonds nationale de la Finance inclusive
I.1 Le Projet d’Appui à l’Inclusion Financière d'Accès au Financement des Petites et
Moyennes Entreprises (PAIF-PME) (Cadre règlementaire, objectifs, cibles, financement,
budget)
Créé par arrêté……………, le PAIF-PME est un projet de catégorie 1 dont l’objectif est
d’accroître l’accès aux services financiers numériques et faciliter l’accès au crédit
pour des bénéficiaires ciblés que sont les particuliers, les agriculteurs, les femmes et
les PME non desservis et mal desservis financièrement. Financé par la Banque
Mondiale à hauteur de 100 millions de dollars US pour une période de six (06) ans
(2019-2025), ce projet comporte quatre composantes qui sont :
 Composante 1 : Augmenter l'utilisation des comptes de transaction (28,3
millions USD)
 Composante 2 : Renforcer la capacité institutionnelle pour accroitre l’inclusion
financière (8,7 millions USD)
 Composante 3 : Augmenter l'accès des agriculteurs et des PME au crédit (54,5
millions USD)
 Composante 4 : Gestion du Projet (8,5 millions USD)
I.2 Le Projet de promotion de la finance inclusive (PPFIB) (Cadre règlementaire,
objectifs, cibles, financement, budget

I.3 Le Fonds nationale de la Finance inclusive (FONAFI) (Cadrerèglementaire,


objectifs, cibles, financement, budget)
II. Les Fonds Nationaux de Financement (tableau de synthèse)
L’ Agence de Financement et de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (AFP-
PME), créée en décembre 2008 par arrêté……………………….., a pour objectif de
contribuer au développement du secteur privé par le soutien à la promotion d’une
dynamique entrepreneuriale et à l’émergence d’un tissu de petites et moyennes
entreprises burkinabè viables et compétitives. De manière spécifique, elle vise l’offre
en synergie avec les banques, établissements financiers et toutes structures d’appui
aux PME, d’une part des produits financiers innovants et diversifiés sous forme de

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crédits d’investissement et d’exploitation à moyen et long termes et de fonds de
bonification et d’autre part des produits non financiers sous forme d’un
accompagnement à la création, à la formation, à l’information et à la gestion
d’entreprise. En 2019, l’AFP-PME a octroyé des financements à hauteur de 507 150 473
francs CFA, dont 371 603 073 pour les hommes et 135547400 pour les femmes.
Le Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes (FAARF) créé en septembre
1990 a pour mission principale la promotion de l’accès des femmes aux crédits. En
2019, le FAARF a accompagné lemmes à hauteur de 11 062 948 000 francs CFA.
Le Fonds d’Appui au Secteur Informel (FASI)créé en 1998, a pour mission de contribuer à
la promotion de l’emploi et à la lutte contre la pauvreté. Ses interventions visent
essentiellement à soutenir les initiatives visant la création d’emplois et/ou la
consolidation de ceux existants, à assurer la formation, le suivi et l’encadrement des
promoteurs ayant bénéficié de ses concours. Le financement octroyé par le FASI
s’élève à 1 021 250 000 en 2019, dont 525 085 000 fracs CFA pour les hommes et 496
165 000 francs CFA pour les femmes.
Le Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIJ) créé en mai 2007 objectif global du la
réduction de la pauvreté, le chômage, le sous-emploi des jeunes en milieux urbain et
rural. De manière spécifique, il s’agit de financer des prêts individuels et
communautaires suivre, encadrer et renforcer les capacités des jeunes promoteurs.
En 2019, la cible du FAIJ a bénéficié de financements s’élevant à 474 570 000 dont 322
165 000 francs CFA pour les hommes et 152 405 000 francs CFA pour les femmes.
Le Fonds National pour l’Education et la Recherche (FONER), créé en février 1994, a pour
objectif la fourniture d’allocations aux étudiants et au personnel de l’enseignement
supérieur sous forme d’aide et de prêts. Le FONER a accompagné les étudiants pour
un financement total de 14 847 325 000 francs CFA dont 8 647 575 000 pour les
hommes et 6 199 750 000 pour les femmes.
Le Fonds Burkinabè de Développement Economique et Social (FBDES), créé en 1998 a
pour mission de soutenir la réalisation d’opérations de développement économique et
social. Il s’agit plus particulièrement de l’acquisition d’actions, d’obligations et de
parts sociales, d’apport de concours sous forme de prêt direct, de garantie ou d’aval
et de fonds de bonification dans le cadre de la création d’entreprises nouvelles et le
développement d’entreprises existantes dans les secteurs jugés prioritaires. En 2019,
le FBDES a octroyer des financements d’un montant total de 13 352 860 609 francs
CFA.

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Le tableau suivant fait la synthèse du financement des fonds nationaux de financement en 2019 en milliers de francs CFA

Fonds National Bénéficiaires des Zone d’intervention Secteurs d’activités d’intervention


financements

Homme femmes rurale urbaine Agropastorale Commerce et Artisanat et Autres


s services transformatio (Etudiants)
marchands n

AFP-PME

FAARF

FASI

FAIJ

FONER

FBDES

Source :

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Les difficultés rencontrées par les FNF
- la faible dotation budgétaire ne permettant pas un financement optimal des
bénéficiaires;
- la défaillance des systèmes d’information et de gestion ne permettant pas une
production efficiente des données financières pour les besoins de rapportage
et pour les clients ;
- le sous-effectif ainsi que la qualité du personnel, entraînant une surcharge de
travail et une inefficience des agents ;
- l’absence des statuts du personnel et du référentiel comptable des fonds
nationaux de financements en attente de validation par la tutelle financière ;
- les absences au CA dues à la non désignation de leur représentant par le
Ministère de la Jeunesse et les Engagements nationaux
- La situation sécuritaire que traverse le pays, rendant certaines localités
inaccessibles limitant le recouvrement des créances 
- L’insuffisance/vétusté de matériels de transport (véhicule, motos.) ;
- Les insuffisances en ressources matériel ;
- Les insuffisances de la politique de crédit.

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