Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
Graphique : Évolution des taux globaux de pénétration démographique et géographique des
services financiers au Burkina entre 2017 et 2019.
500 449
450
400
350
300 256
250
200 164
150
100
50 43.37 65 110
0
2017 2018 2019
Taux global de pénétration démographique des services financiers (TGSFd)
Taux global de pénétration géographique des services financiers (TGSFg)
2
Graphique : évolution des taux d’utilisation des services financiers entre 2017 et 2019
80.00%
69.31% 70.86%
70.00% 67.79%
60.00%
50.00% 43.26% 43.42%
40.29%
40.00%
30.00% 23.20%
21.36% 22.29%
20.00%
10.00%
0.00%
2017 2018 2019
Taux d'intérêt nominal des dépôts (TINd) Taux d'intérêt nominal des crédits (TINc)
Sourc
e : construit à partir des données de la BCEAO, 2020
3
II. La contribution des systèmes financiers décentralisés à l’inclusion financière
La contribution des systèmes financiers décentralisés (SFD) est mesurer à travers leur
nombre, les membres, l’encours des dépôts et l’encours des crédits.
II. 1. Nombre des SFD
Taux de variation 2018-
Année 2017 2018 2019
2019
Associations 11 11 11 0,0%
SA 9 8 14 75,0%
SARL 6 4 4 0,0%
Sur la période en 2018- 2019 le nombre de SFD a accru de 2,3%. Cet accroissement est
principalement dû à l’augmentation considérable du nombre de SFD constitué sous forme de
SA qui est passé de 8 à 14, soit une hausse de 75%. On remarque toutefois une diminution
du nombre des IMCEC qui est consécutive à des retraits d’agrément à la suite,
principalement, à une reconfiguration au niveau de la FCPB. En effet cette dernière a
procédé à la transformation de 4 de ses caisses de bases en agences.
Entre 2018 et 2019 , le nombre de membres ou bénéficiaires des services des SFD a connu
une baisse de 24,68 %, en passant de 1 884 252 membres à 1 419 136 membres. Cette
baisse est essentiellement due à la réduction du nombre de membres du RCPB suite à la
fermeture des comptes inactifs opérée par ce réseau.
II.3. Evolution des dépôts du secteur
Encours des 201 989 518 000 202 352230 501 251 144172 549 24,11%
dépôts
4
Comparativement à décembre 2018, l’épargne a connu un accroissement de 24,11%
passant de 202 352 230 501 FCFA à 251 144 172 549 FCFA. L’évolution de l’épargne
traduit la confiance des membres vis-à-vis des structures de microfinance.
Encours crédit 169 206 579 000 167 949 215 296 200 335 297 913 19,28%
Créances en 7 236 953 000 6 618 501 888 8 973 567 030 35,58%
souffrance
Source : DSC-SFD/DGTCP
Comparativement à 2018, l’encours de crédit a connu une hausse de 19,28% entre2018 et le
2019. Cette augmentation traduit l’augmentation des concours du secteur à l’économie.
Comparativement à 2018, les créances en souffrance ont connu un accroissement de
35,38% entre 2018 et 2019. Cette hausse des créances en souffrance traduit une
détérioration de la qualité des portefeuilles et interpelle les SFD à redoubler d’effort dans le
suivi des crédits et recouvrement.
5
Filiales Succursales filiales Succursales
13 2 3 1 19
BANQUE
2 BANQUE ATLANTIQUE BURKINA FASO
ATLANTIQUE
9 ECOBANK-BURKINA ECOBANK
SUCCURSALES BANQUES
6
FINANCE-
BURKINA
Ecart en %
Désignation 2017 2018 2019
(2019/2018)
Banques 14 15 15 -
Etablissements financiers 4 4 4 -
III.3. Evolution des crédits accordés par les banques au Burkina Faso de 2015 à 2019
Une progression de 0,10% a été constaté pour ce qui concerne les nouveaux crédits
accordés.
Le taux débiteur en 2019 au Burkina Faso est de 7,27% contre 7,44 en 2018 soit une baisse
de 0,17 points (confère tableau ci-dessous).
7
Intitulé VARIATION
2017 2018 2019
2019/2018 en %
III.4. Evolution du montant des dépôts à termes au Burkina Faso de 2015 à 2019.
Le montant des dépôts à terme est de 1 481 600 000 FCFA en 2019 contre 1 659 700 000
FCFA en 2018 soit une baisse de -10,70%. Cette baisse s’explique par la situation
économique mondiale morose.
Le tableau ci-après fait le point de l’évolution du montant des dépôts à terme de 2014 à
2019.
Intitulé VARIATION
2017 2018 2019
2019/2018 en %
8
microassurance1 et sept (07) sociétés Vie. Est également acteur du marché, la succursale de
la société de réassurance GLOBUS-RE.
Quant aux intermédiaires d’assurances, la liste agréée du Ministre en charge du secteur des
Assurances fait ressortir en ce qui concerne l’exercice 2020, 40 courtiers d’assurances et
109agences générales.
IV.1.1.1.EVOLUTION DU NOMBRE DE SOCIETE D’ASSURANCES
Tableau N°1 : Les sociétés d’assurances par branche
SOCIETES
Sociétés agréées 16 16 17 15
9
Source : construit à partir des données de la Direction des Assurances.
Tableau N°3 : nombre de sociétés créées sur la période 2012-2019
Périodes 2012 201 2014 2015 201 2017 2018 2019
3 6
Sociétés 2 1 0 1 1 0 1 0
agréées
Nombre de 18 22 28 27 40
courtiers
Nombre de courtiers
45
40
35
30
Nombre de courtiers
25
20
15
10
5
0
2016 2017 2018 2019 2020
10
Sur la période 2016-2019, on constate une variation croissante du nombre des courtiers
agréés qui est passé de 22% en 2016 à 27% en 2017. Elle a connu une légère diminution en
2018 avec une variation négative de 3.57 points. Cette variation négative s’explique par la
mise en œuvre des mesures d’assainissement du marché entamées par la tutelle qui a eu
pour conséquence des retraits d’agréments de courtiers d’assurances.
IV.1.1.2.2.Nombre des agents généraux agréés
Tableau N°5 : Evolution du nombre des agents généraux agréés
Désignation 2016 2017 2018 2019 2020
Sous-agences 0 14 22 11 28
Bureaux directs 0 23 26 21 22
11
PARTENARIATS ENTRE BANQUES ET OPERATEURS DE
TELECOMMUNICATION
1. UBA BURKINA et TELMOB : MOBICASH-VENEGA
2. SOCIETE GENERALE DE BANQUE AU BURKINA et TAGPAY : YUP -
BURKINA
3. CORIS BANK INTERNATIONAL et TAGPAY : CORIS-MONEY
En 2019, la situation des comptes de mobile money comparativement aux autres pays
de l’union se présente comme suit2 :
12
Au deuxième trimestre 2017 (avril-juin), il y a eu 82,4 millions de transactions de
mobile money, soit une moyenne de 15 transactions par compte sur trois mois. Les
transactions les plus courantes sont les achats de crédit téléphonique cellulaire et les
transferts d’argent. Cependant, la valeur de ces transactions était assez différente. Au
deuxième trimestre 2017, l'achat moyen de crédit téléphonique s'est élevé à 450 FCFA,
tandis que le transfert moyen s'est élevé à 27 800 FCFA. La fréquence d'utilisation n'a
cessé d'augmenter, avec en moyenne cinq transferts d'argent par mobile money par
compte, d'une valeur totale de 140 100 FCFA, au deuxième trimestre 20173
13
comparé au Ghana et à l'Afrique de l'Est où la croissance et l'impact du mobile money
ont été spectaculaires.
Figure 21 : Agents de mobile money (pour 100 000 adultes) - pays sélectionnés de l'Afrique
subsaharienne (2016)
Bien que favorisant l’inclusion financière, les dirigeants de la BCEAO s’inquiètent des
risques qui pourraient survenir face à cette évolution fulgurante des nouvelles
technologies comme moteurs de développement des services financiers numériques.
V.2. Les indicateurs de la contribution des Etablissements de monnaie électronique
La contribution des Etablissements de monnaie électronique est mesurée par :
- Nombre total de comptes de monnaie électronique ouverts ;
14
- Nombre de comptes de monnaie électronique actifs (au moins une transaction
au cours des 90 derniers jours
- Nombre de bénéficiaires de transfert non titulaires de porte-monnaie
électronique / non-inscrits (reçoivent et retirent uniquement avec un code
15
CHAPITRE V : DYNAMIQUE DE DEVELOPPEMENT DE L’INCLUSION FINANCIERE
I. Réalisations des projets et programmes qui concourent à l’inclusion financière au
Burkina Faso en 2019 (PAIF-PME, PPFIB, FONAFI)
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Finance Inclusive, des
projets et programmes ont été mis en place à l’effet de booster l’inclusion financière. Il
s’agit :
Du Projet d’Appui à l’Inclusion Financière (PAIF-PME) ;
Du Projet de promotion de la finance inclusive (PPFIB)
du Fonds nationale de la Finance inclusive
I.1 Le Projet d’Appui à l’Inclusion Financière d'Accès au Financement des Petites et
Moyennes Entreprises (PAIF-PME) (Cadre règlementaire, objectifs, cibles, financement,
budget)
Créé par arrêté……………, le PAIF-PME est un projet de catégorie 1 dont l’objectif est
d’accroître l’accès aux services financiers numériques et faciliter l’accès au crédit
pour des bénéficiaires ciblés que sont les particuliers, les agriculteurs, les femmes et
les PME non desservis et mal desservis financièrement. Financé par la Banque
Mondiale à hauteur de 100 millions de dollars US pour une période de six (06) ans
(2019-2025), ce projet comporte quatre composantes qui sont :
Composante 1 : Augmenter l'utilisation des comptes de transaction (28,3
millions USD)
Composante 2 : Renforcer la capacité institutionnelle pour accroitre l’inclusion
financière (8,7 millions USD)
Composante 3 : Augmenter l'accès des agriculteurs et des PME au crédit (54,5
millions USD)
Composante 4 : Gestion du Projet (8,5 millions USD)
I.2 Le Projet de promotion de la finance inclusive (PPFIB) (Cadre règlementaire,
objectifs, cibles, financement, budget
16
crédits d’investissement et d’exploitation à moyen et long termes et de fonds de
bonification et d’autre part des produits non financiers sous forme d’un
accompagnement à la création, à la formation, à l’information et à la gestion
d’entreprise. En 2019, l’AFP-PME a octroyé des financements à hauteur de 507 150 473
francs CFA, dont 371 603 073 pour les hommes et 135547400 pour les femmes.
Le Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes (FAARF) créé en septembre
1990 a pour mission principale la promotion de l’accès des femmes aux crédits. En
2019, le FAARF a accompagné lemmes à hauteur de 11 062 948 000 francs CFA.
Le Fonds d’Appui au Secteur Informel (FASI)créé en 1998, a pour mission de contribuer à
la promotion de l’emploi et à la lutte contre la pauvreté. Ses interventions visent
essentiellement à soutenir les initiatives visant la création d’emplois et/ou la
consolidation de ceux existants, à assurer la formation, le suivi et l’encadrement des
promoteurs ayant bénéficié de ses concours. Le financement octroyé par le FASI
s’élève à 1 021 250 000 en 2019, dont 525 085 000 fracs CFA pour les hommes et 496
165 000 francs CFA pour les femmes.
Le Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIJ) créé en mai 2007 objectif global du la
réduction de la pauvreté, le chômage, le sous-emploi des jeunes en milieux urbain et
rural. De manière spécifique, il s’agit de financer des prêts individuels et
communautaires suivre, encadrer et renforcer les capacités des jeunes promoteurs.
En 2019, la cible du FAIJ a bénéficié de financements s’élevant à 474 570 000 dont 322
165 000 francs CFA pour les hommes et 152 405 000 francs CFA pour les femmes.
Le Fonds National pour l’Education et la Recherche (FONER), créé en février 1994, a pour
objectif la fourniture d’allocations aux étudiants et au personnel de l’enseignement
supérieur sous forme d’aide et de prêts. Le FONER a accompagné les étudiants pour
un financement total de 14 847 325 000 francs CFA dont 8 647 575 000 pour les
hommes et 6 199 750 000 pour les femmes.
Le Fonds Burkinabè de Développement Economique et Social (FBDES), créé en 1998 a
pour mission de soutenir la réalisation d’opérations de développement économique et
social. Il s’agit plus particulièrement de l’acquisition d’actions, d’obligations et de
parts sociales, d’apport de concours sous forme de prêt direct, de garantie ou d’aval
et de fonds de bonification dans le cadre de la création d’entreprises nouvelles et le
développement d’entreprises existantes dans les secteurs jugés prioritaires. En 2019,
le FBDES a octroyer des financements d’un montant total de 13 352 860 609 francs
CFA.
17
Le tableau suivant fait la synthèse du financement des fonds nationaux de financement en 2019 en milliers de francs CFA
AFP-PME
FAARF
FASI
FAIJ
FONER
FBDES
Source :
18
Les difficultés rencontrées par les FNF
- la faible dotation budgétaire ne permettant pas un financement optimal des
bénéficiaires;
- la défaillance des systèmes d’information et de gestion ne permettant pas une
production efficiente des données financières pour les besoins de rapportage
et pour les clients ;
- le sous-effectif ainsi que la qualité du personnel, entraînant une surcharge de
travail et une inefficience des agents ;
- l’absence des statuts du personnel et du référentiel comptable des fonds
nationaux de financements en attente de validation par la tutelle financière ;
- les absences au CA dues à la non désignation de leur représentant par le
Ministère de la Jeunesse et les Engagements nationaux
- La situation sécuritaire que traverse le pays, rendant certaines localités
inaccessibles limitant le recouvrement des créances
- L’insuffisance/vétusté de matériels de transport (véhicule, motos.) ;
- Les insuffisances en ressources matériel ;
- Les insuffisances de la politique de crédit.
19