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APPROFONDIE
Année 2013-2014
Ce fascicule comprend :
La série 2
Le devoir 2 à envoyer à la correction
Le devoir 3 à envoyer à la correction
En collaboration avec
le Centre National Ariane CHARGUERAUD
d’Enseignement à Distance Joël HAIMOVICI
Institut de Lyon
W1201-F2/4
Comptabilité approfondie • Série 2
Les auteurs :
Ariane CHARGUERAUD : Agrégée d’économie et gestion, professeur en BTS au Lycée Jean
Lurçat (Paris), chargée de cours de DCG à l’Intec.
Joël HAIMOVICI : Expert-comptable, chargé d’enseignement en DCG et DSCG à l’Intec.
Le domaine de la comptabilité des sociétés concerne les opérations liées à la forme de la société.
Cette série envisage les capitaux permanents des sociétés et leur traduction comptable :
Constitution des sociétés : Joël HAIMOVICI
Variations du capital social : Ariane CHARGUERAUD
Détermination du résultat : Joël HAIMOVICI
Affectation du résultat : Joël HAIMOVICI
Les provisions réglementées : Joël HAIMOVICI
Les dettes financières et les autres fonds propres : Ariane CHARGUERAUD
Les comptes des sociétés sont mis à la disposition du public : ils doivent donc faire l’objet d’une
vérification et d’une certification par des tiers indépendants. Cette série propose une introduc-
tion à l’audit légal des comptes annuels, rédigée par Joël HAIMOVICI et complétée et mise à jour
par Ariane CHARGUERAUD.
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UE 120 • Comptabilité approfondie
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UE 120 • Comptabilité approfondie
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Comptabilité approfondie • Série 2
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3
partie
Les capitaux permanents
I. Le contrat de société
L’entreprise individuelle n’a pas de personnalité juridique alors que la société en possède une.
Cette personnalité juridique lui est conférée grâce à l’existence d’un contrat.
Le contrat de société est défini par l’article 1832 du Code civil :
« La société est instituée par 2 ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat
d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie, en vue de partager le
bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter. Elle peut être instituée, dans
les cas prévus par la Loi, par l’acte de volonté d’une seule personne. Les associés s’en-
gagent à contribuer aux pertes. »
Des apports sont affectés à une entreprise (en nature, en numéraire ou en industrie [savoir-faire]).
Les apports en industrie ne concourent pas à la constitution du capital. En effet, seuls les apports
en numéraire et en nature forment le capital.
Partager les résultats, c’est contribuer aux pertes ou partager les bénéfices.
La volonté de participer à la vie sociale (affectio societatis).
B. Le pacte social
Il est contenu dans un écrit signé par les associés, cet écrit est dénommé « statuts ». Il doit
contenir :
• les apports : il s’agit de la nature des apports (en nature ou en numéraire) et de leur montant ;
• l’identification de la société : il s’agit de la dénomination sociale (nom, adresse et son objet) ;
• la durée de vie de la société : la loi mentionne une durée au plus égale à 99 ans pour les socié-
tés commerciales ;
• le capital : il s’agit du montant et de la répartition entre les associés ;
• les modalités de fonctionnement : il s’agit du rapport entre les associés.
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Comptabilité approfondie • Série 2
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Direction un ou plusieurs gérants C A ⇒ PDG un ou plusieurs gérants
Membre du Directoire Conseil
de surveillance ⇒ président
du conseil de surveillance
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UE 120 • Comptabilité approfondie
I. Procédure juridique
Formalités juridiques
Le législateur sur les sociétés a prévu une série d’étapes permettant d’aboutir à l’existence
d’une société.
• La rédaction des statuts : c’est un acte écrit et signé par les associés qui contient leur enga-
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gement du fait d’une promesse d’apports. La société est constituée dès la signature des
statuts.
• La réalisation des apports : c’est le dépôt en numéraire chez un notaire ou à la banque, c’est
le transfert de propriété d’un immeuble. En contrepartie, les associés reçoivent des titres.
• L’acte constitutif : une fois les apports réalisés, l’acte constitutif doit être enregistré dans le
délai d’un mois. Les tiers en ont connaissance.
• Publicité : les formalités de publicité consistent à rédiger un avis d’insertion dans un journal
d’annonces légales, à déposer au centre de formalités des entreprises le dossier d’immatricu-
lation de la société, et à procéder à une insertion dans le bulletin officiel des annonces civiles
et commerciales. La société existe juridiquement et tous les tiers sont informés.
• L’assemblée générale constitutive : il y a tenue d’une assemblée générale constitutive au cours
de laquelle les dirigeants seront désignés.
• Immatriculation : la société acquiert la personnalité morale lors de son immatriculation au
Registre de commerce des sociétés (extrait K bis).
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Comptabilité approfondie • Série 2
A. Principes
La rédaction des statuts consigne la promesse d’apports à la société. De ce fait la société
détient des créances sur les associés.
Après avoir promis de s’engager, les associés doivent libérer le capital, c’est-à-dire réaliser les
apports qu’ils ont promis. Les créances sur les associés font place aux biens apportés.
Le bilan établi au moment de la constitution de la société montre clairement les éléments suivants :
• à l’actif : les créances ou les biens apportés ;
• au passif : le montant du capital social.
Exemple applicatif
Plusieurs associés constituent une société en effectuant des apports en numéraire à concur-
rence de 15 000 000 €.
Bilan établi lors de la souscription :
Actif Passif
Créances/associés 15 000 000 Capital social 15 000 000
Actif Passif
Banque 15 000 000 Capital social 15 000 000
remarque
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Bilan après libération partielle :
Actif Passif
Construction 6 000 000 Capital social 15 000 000
Créances/associés 4 500 000
Banque 4 500 000
15 000 000 15 000 000
1. État du capital
L’utilisation du compte 101, permet de préciser l’état du capital :
• 1011 « Capital souscrit – non appelé »
• 1012 « Capital souscrit – appelé non versé »
• 1013 « Capital souscrit – appelé, versé »
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UE 120 • Comptabilité approfondie
C. Schéma comptable
Le PCG prévoit une variété de comptes pour enregistrer les opérations de souscription, d’apport
et de libération. Plusieurs schémas comptables, plus ou moins complexes, peuvent donc être
mobilisés. Le schéma retenu correspond à un schéma proposé dans le bulletin n° 54 du Conseil
national de la comptabilité et permet de distinguer les promesses d’apport selon leur objet et
selon les conditions de leur libération.
Exemple applicatif
Les associés constituent une SA au capital de 15 000 000 € (150 000 actions de 100 €) réparti
en : 100 000 actions de numéraire intégralement libérées, 50 000 actions émises pour rémunérer
l’apport du siège social.
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Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
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Appel du 3e quart
a. Versements anticipés
L’appel du capital entraîne le versement des fonds. Les associés peuvent ne pas attendre et
verser de façon anticipée leur quote-part. Le PCG a prévu le compte 4564 « Associés verse-
ments anticipés ».
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UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
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Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
M. Retard a souscrit 200 actions de numéraire sur un capital de 20 000 actions. Les actions ont
toutes une valeur nominale de 100 €. Le capital a été libéré du minimum légal. M. Retard ne
répond pas à l’appel du 3e quart. Ses titres sont vendus aux enchères publiques à M. Gentil et
cette vente est réalisée pour une somme de 17 000 €. Des intérêts de retard sont réclamés au
taux de 12 % l’an pour une période de 2 mois. Des remboursements de frais sont demandés
pour un montant de 200 €.
Cette écriture signifie que M. Retard doit 200 × 25 € = 5 000 € et cette somme représente le
3e quart.
La dette du défaillant peut s’analyser de deux façons :
Le défaillant doit le 3e quart = 5 000 Vente des titres libérés des 3/4 = 17 000
Le défaillant doit le 4e quart = 5 000 4e quart = 5 000
Les intérêts de retard 5 000 × 12 % × 2/12 = 100 22 000
Les frais = 200
10 300
22 000 – 10 300 = 11 700
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7638 Revenus des créances diverses 100
791 Transferts de charges d’exploitation 200
actionnaire défaillant
Le défaillant doit le 3e quart = 5 000 Vente des titres libérés des 3/4 = 17 000
Les intérêts de retard 5 000 × 12 % × 2/12 = 100 17 000
Les frais = 200
5 300
17 000 – 5 300 = 11 700
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UE 120 • Comptabilité approfondie
Charges Produits
Frais 200 Vente des titres 17 000 (3/4)
Intérêts 100 Valeur théorique – 15 000
300 2 000
4. Apports particuliers
Il convient d’envisager trois hypothèses :
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a. Apports en industrie
L’article 1843-2 du Code civil précise que :
« Les apports en industrie ne concourent pas à la formation du capital social mais donnent
lieu à l’attribution de parts ouvrant droit au partage des bénéfices et de l’actif net, à charge
de contribuer aux pertes. »
La conséquence est sans ambiguïté : aucune écriture comptable ne doit être enregistrée.
Exemple applicatif
Sept associés créent une SA. Paul apporte un immeuble évalué à 5 000 000 € sur lequel un
emprunt de 1 000 000 € reste dû. La SA reprend cet emprunt à sa charge, les 6 autres associés
apportent en numéraire 6 000 000 €.
Le capital est donc de 10 000 000 €.
Sur le plan fiscal, les droits d’enregistrement sont calculés sur 11 000 000 €.
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Comptabilité approfondie • Série 2
c. Apports de créances
Lors d’un apport de créances, il existe un risque pour la société bénéficiaire de ne pas recouvrer
la valeur nominale de la créance. La prévention contre ce risque est assurée selon les deux pos-
sibilités suivantes :
Exemple applicatif
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45611 Associés – Apports en nature 239 200
1012 Capital souscrit – appelé, non versé 239 200
promesse
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UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
Une créance client est apportée pour 239 200 €. Cette créance est garantie à hauteur
de 200 000 €. Le client ne règle que 190 000 €. L’associé demeure débiteur envers la société de
10 000 €.
La partie non couverte par la garantie génère une perte pour la société.
Exemple applicatif
Une créance client présente une valeur nominale de 239 200 €. Cette créance est apportée
pour 200 000 €. Dans ces conditions, il existe deux modes de comptabilisation :
• la valeur d’apport ;
• la valeur nominale.
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Comptabilité approfondie • Série 2
Si le client opère un règlement inférieur à 200 000 €, la société constatera une perte au compte
6714 « Créances devenues irrécouvrables dans l’exercice ». Si un règlement supérieur
à 200 000 € est effectué, la société constatera un gain.
Nous supposerons un règlement de la créance à la valeur nominale.
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Si le client règle 239 200 €
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UE 120 • Comptabilité approfondie
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Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
Une créance présente une valeur nominale de 239 200 €. Elle est apportée pour 200 000 €. La
garantie porte sur un montant limité à 190 000 €. Le paiement atteint 185 000 €.
Par hypothèse, le compte 412 « Clients – Créances de l’associé » est débité pour la valeur nomi-
nale et le compte « Provision » a été utilisé pour 39 200 €. Le règlement de la créance génère les
écritures suivantes :
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412 Clients – Créances de l’associé 5 000
garantie mise en œuvre
Particularités juridiques
Pendant de nombreuses années, le montant du capital pour les SARL a été fixé à 7 622,45 € et
devait faire l’objet d’une libération immédiate.
Depuis la loi sur l’initiative économique du 21 juillet 2003, aucun seuil minimum n’est exigé. Le
capital d’une SARL peut donc être fixé à 1 €.
L’article L. 223-7 dispose :
« Les parts représentant des apports en numéraire doivent être libérées d’au moins un
cinquième de leur montant. La libération du surplus intervient en une ou plusieurs fois sur
décision du gérant, dans un délai qui ne peut excéder cinq ans à compter de l’immatricu-
lation de la société au registre du commerce et des sociétés. »
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UE 120 • Comptabilité approfondie
Les apports en nature doivent être immédiatement libérés. Leur évaluation est vérifiée par un
commissaire aux apports désigné à l’unanimité par les associés ou, en justice, à la demande de
l’un d’eux. Le commissaire aux apports établit un rapport. Toutefois, l’intervention d’un commis-
saire aux apports est facultative lorsqu’aucun apport ne dépasse 30 000 € et si, en outre, la
valeur totale de l’ensemble des apports en nature n’excède pas la moitié du capital social.
L’apport en industrie est autorisé mais ne participe pas à la constitution du capital social.
Néanmoins, les associés apporteurs en industrie reçoivent des « parts sociales » en contrepartie
de leur apport (art. L. 223-7, al. 2), c’est-à-dire des parts qui leur donnent le droit non seulement
de partager les bénéfices, mais aussi de participer aux décisions collectives.
Les apports en numéraire doivent demeurer bloqués chez un notaire, à la Caisse des dépôts et
consignations ou dans une banque jusqu’à immatriculation au registre du commerce et des
sociétés.
Exemple applicatif
Deux associés constituent une SARL au capital de 8 000 € divisé en 800 parts sociales de 10 €.
Albert apporte de l’argent à concurrence de 4 000 € et Bernard apporte un fonds de commerce
évalué à 4 000 €.
Albert dépose le minimum légal. L’apport de Bernard se décompose comme suit :
Matériel et outillage : 2 000 €
Marchandises : 2 000 €
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Comptabilité approfondie • Série 2
Particularités juridiques
Les textes légaux sont silencieux.
Aucun capital minimum n’est exigé.
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La libération des apports en numéraire est laissée à la libre appréciation des statuts ou des
dirigeants.
Les apports en industrie sont autorisés mais ne forment pas le capital social. Ces parts sociales
ne concourent pas à la formation du capital social mais ouvrent droit au partage des bénéfices
et de l’actif net, à charge de contribuer aux pertes.
Exemple applicatif
Deux associés conviennent de constituer une SNC dotée d’un capital de 1 000 000 € qui se
décompose en 100 000 parts de 10 € représentatives d’apports en numéraire et d’apports en
nature. Claude souscrit à 500 000 € qu’il libère à concurrence de 250 000 €. Dominique apporte
le complément constitué d’un fonds de commerce dont les éléments sont :
Éléments incorporels (clientèle, droit au bail) 250 000 €
Matériel et outillage 100 000 €
Marchandises 50 000 €
Créances clients 120 000 €
Dettes contractées auprès des fournisseurs – 20 000 €
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UE 120 • Comptabilité approfondie
Libération du capital :
Régularisation du capital :
Régularisation du capital :
Particularités juridiques
Le capital est composé d’actions.
Les commandités peuvent effectuer des apports en nature ou en numéraire. Dans cette hypo-
thèse, ils reçoivent des actions et cumulent la qualité de commandité et de commanditaire. Si les
commandités effectuent des apports en industrie, ces apports ne concourent pas à la formation
du capital.
Un capital minimum est exigé à concurrence de 37 000 €.
Les règles évoquées pour la société anonyme sont transposables pour ce type de société.
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Comptabilité approfondie • Série 2
Particularités juridiques
Les commandités et les commanditaires souscrivent au capital. Ils sont donc associés.
Les règles évoquées pour la constitution de la société en nom collectif sont transposables à la
société en commandite simple.
La distinction entre commanditaires (responsables à concurrence de leurs apports) et comman-
dités (responsables indéfiniment et solidairement) peut s’avérer pertinente dans la précision des
comptes utilisés.
Particularités juridiques
Un associé unique peut constituer une société : elle est alors dénommée société par actions
simplifiée unipersonnelle.
Le capital minimum requis s’élève à 37 000 € jusqu’au 31 décembre 2008. À compter du 1er jan-
vier 2009, le capital est librement déterminé dans les statuts. Son montant peut être fixé à 1 €.
La SAS peut émettre des actions inaliénables résultant d’apports en industrie. Cette possibilité
est réservée à une SAS pluripersonnelle. Ces actions ne concourent pas à la formation du capi-
tal social mais ouvrent droit au partage des bénéfices et de l’actif net, à charge de contribuer aux
pertes.
Les règles évoquées pour la société anonyme sont transposables pour ce type de société.
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Une fois le patrimoine constitué, celui-ci est affecté par les frais liés à sa constitution. Il s’agit :
• des droits d’enregistrement ;
• des honoraires relatifs à des conseils de nature comptable, juridique, fiscale, en stratégie et
études de marché, en environnement, en ressources humaines ;
• des frais de publicité (dépôt au greffe des statuts, insertion dans un journal d’annonces légales).
B. Enregistrement comptable
Les frais de constitution ne procurent aucun avantage économique futur. Ce sont donc des
charges de l’exercice au cours duquel ils ont pris naissance. Mais, compte tenu de la lourdeur
de ces frais, le décret du 29 novembre 1983 a permis leur étalement dans le temps afin de ne
pas altérer la présentation du compte de résultat du premier exercice.
1. Inscription au bilan
Un choix parmi deux méthodes est envisageable :
• inscription directe des frais au bilan ;
• frais comptabilisés dans un premier temps en charges puis transfert au compte de bilan.
a. Inscription directe
Le compte utilisé est le compte 2011 « Frais de constitution ».
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UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
Les frais supportés à l’occasion de la constitution d’une SA s’élèvent à 4 000 €. Ils comprennent
les droits d’enregistrement et divers honoraires.
b. Inscription indirecte
À la clôture de l’exercice, les frais constatés sont transférés à l’actif en créditant le compte 72.
Selon les termes de l’article D. 19, les frais d’établissement sont amortis selon un plan et dans
un délai maximal de cinq ans.
Le mode linéaire paraît le plus approprié. Le respect de la règle du prorata temporis n’est pas
obligatoire.
Exemple applicatif
À la clôture de l’exercice au cours duquel, les frais sont totalement amortis, il convient de solder
les comptes concernés et d’en porter mention à l’annexe.
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Comptabilité approfondie • Série 2
I. L’augmentation de capital
A. Cas général
1. Généralités
Catégories Objectif
Augmentation de capital : Simple aménagement des capitaux propres
• par incorporation de réserves
Augmentation de capital : Augmentation des capitaux propres avec apport
• par apport en numéraire de nouvelles ressources financières durables
• ou par apport en nature
Augmentation de capital : Augmentation des capitaux propres par
• par conversion de créances détenues sur la transformation de dettes en capitaux propres
société par des tiers
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
propres) trop élevé.
L’augmentation de capital par conversion de créances, détenues sur la société par des tiers,
permet l’augmentation des capitaux propres par transformation de dettes en capitaux propres.
b. Modalités juridiques
L’augmentation de capital est décidée :
• dans les SA, par l’Assemblée générale extraordinaire (AGE), qui peut, toutefois, déléguer sa
compétence au conseil d’administration ou au directoire ;
• dans les SARL, par l’assemblée des associés statuant dans les conditions exigées pour la
modification des statuts.
L’augmentation de capital doit respecter différentes formalités de publicité : dépôt au greffe du
tribunal de commerce et publication.
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UE 120 • Comptabilité approfondie
a. Généralités
➠➠Définition
L’augmentation de capital par incorporation de réserves correspond à un virement au compte
de capital social :
• d’un compte de réserves (compte 106, y compris la réserve légale) ;
• ou de primes liées au capital social (compte 104) ;
• ou de report à nouveau créditeur (compte 110) ;
• ou d’écarts de réévaluation (compte 105).
Il s’agit donc d’un simple aménagement des capitaux propres, sans apport de ressources finan-
cières nouvelles.
➠➠Conditions et modalités
L’augmentation de capital peut avoir lieu même si le capital de la société n’est pas entièrement
libéré. L’augmentation peut être effectuée selon deux modalités :
SA Incorporo
La SA Incorporo, non cotée en Bourse, a un capital social ayant les caractéristiques suivantes :
• 60 000 actions ;
• VN de l’action égale à 100 €.
Elle décide lors de l’AGE du 1er juin N d’augmenter son capital par l’attribution d’actions gra-
tuites en incorporant :
• des primes liées au capital social pour un montant de 600 000 € ;
• un écart de réévaluation libre pour un montant de 300 000 € ;
• des réserves facultatives pour un montant de 3 000 000 € ;
• un report à nouveau créditeur pour un montant de 100 000 €.
La valeur économique de l’action avant l’augmentation de capital est de 200 €.
Augmentation de capital = valeur des comptes de capitaux propres transférés
= 600 000 + 300 000 + 3 000 000 + 100 000
= 4 000 000 €
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Comptabilité approfondie • Série 2
Un actionnaire qui possède 2 500 actions doit recevoir en théorie 1 666,66 actions gratuites
(2 500 × 40 000/60 000), or il ne peut en recevoir qu’un nombre entier soit 1 666, c’est le problème
des rompus.
SA Incoporo
La SA Incorporo décide d’augmenter son capital par augmentation de la valeur nominale des
actions au lieu de l’attribution d’actions gratuites.
Augmentation de capital = valeur des comptes de capitaux propres transférés
= 4 000 000 €
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➠➠Intérêts
Les avantages sont :
• une récompense pour les actionnaires qui ont préalablement constitué des réserves au lieu de
distribuer des dividendes : ils vont recevoir des actions gratuites ;
• l’accroissement de la garantie offerte aux créanciers, car les réserves ne peuvent plus être
distribuées ;
• une valorisation de l’image financière dans les sociétés cotées, car l’attribution d’actions gra-
tuites est un signal positif par rapport aux performances de la société ;
• la perception de premiers dividendes futurs plus élevés, car ils seront calculés sur la base d’un
capital social plus important.
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UE 120 • Comptabilité approfondie
SA Incorporo
Comptabilisation de l’augmentation de capital au 01.06.N :
(II) Il faut ensuite calculer la valeur d’une action nouvelle après augmentation de capital à partir
d’un tableau.
SA Incorporo
Tableau de calcul économique de la valeur de l’action nouvelle après augmentation de capital
par incorporation de réserves avec attribution d’actions gratuites :
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Comptabilité approfondie • Série 2
(III) Pour un nouvel actionnaire, il faut calculer le coût d’acquisition du nombre entier de DA
nécessaire pour obtenir un nombre entier d’actions nouvelles :
SA Incorporo
• il y a 60 000 actions anciennes, donc 60 000 DA, permettant d’obtenir 40 000 actions nou-
velles ;
• le nouvel actionnaire devra donc acquérir 3 DA pour obtenir deux actions nouvelles gratuites.
3 × (valeur du DA) = 2 × 120
2 ¥ 120
valeur du DA = = 80 €
3
Valeur d’une action ancienne avant augmentation = Valeur d’une action nouvelle
après augmentation + Valeur du DA
SA Incorporo
200 = 120 + 80
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➠➠Comptabilisation chez l’actionnaire recevant des actions gratuites
ou cédant des DA
L’actionnaire possédant des actions va, lors de l’augmentation de capital, recevoir des DA, qu’il
va pouvoir exercer pour obtenir des actions nouvelles ou bien céder.
L’attribution d’actions gratuites ne donne lieu à aucune comptabilisation car il n’y a pas de
sortie de trésorerie. Cependant, le nombre d’actions a augmenté et le coût unitaire moyen d’ac-
quisition d’une action a donc baissé.
En cas de cession des DA, il convient de calculer la valeur comptable des DA cédés qui repré-
sente une part du coût unitaire moyen d’acquisition d’une action. Cette part est le rapport entre
le prix de cession du droit et la valeur totale de l’action avant l’augmentation de capital (prix de
cession du droit + valeur de l’action nouvelle).
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UE 120 • Comptabilité approfondie
Remarque
La méthode de calcul exposée ci-dessus correspond à la méthode fiscale : la valeur comp-
table est déterminée en appliquant au prix d’achat de l’action le rapport existant au jour de la
négociation de ce droit entre, d’une part, le prix de cession de ce droit et, d’autre part, le total
formé par ce prix et la valeur de l’action ancienne ex droit. Il faut comprendre cette formulation
« la valeur de l’action ancienne ex droit » comme la valeur de l’action après augmentation de
capital, droit détaché, ce qui correspond à ce que l’on a appelé dans ce cours la « valeur de
l’action nouvelle ».
Exemple applicatif
SA Sousda
La SA Sousda avait acquis en janvier N–2, 12 000 actions de la SA Incorporo (voir exemple pré-
cédent) au prix de 110 €. Elle décide de vendre les DA obtenus suite à l’augmentation de capital
de la SA Incorporo au prix de 80 €.
La SA Sousda détenait 12 000 actions de la SA Incorporo : elle reçoit donc 12 000 DA lors de
l’augmentation de capital. Après augmentation de capital, la SA Incorporo comporte 100 000
actions d’une valeur économique calculée de 120 €.
80
Valeur comptable du DA au jour de la cession = 110 × = 44 €
80 120
La SA Sousda avait (12 000/60 000 = 20 %) et garde (12 000/100 000 = 12 %) plus de 10 % des
actions de la SA Incorporo, donc il s’agit de titres de participation.
Comptabilisation de la vente des DA obtenus par la SA Sousda :
a. Généralités
➠➠Définition
L’augmentation de capital par apports en numéraire est effectuée au moyen de l’émission d’ac-
tions nouvelles pour lesquelles le souscripteur devra payer un prix d’émission.
➠➠Avantages et limites
L’augmentation de capital par apports en numéraire correspond à une véritable augmentation
des capitaux propres.
Les avantages sont :
• d’apporter des ressources financières nouvelles provenant des associés d’origine ou de nou-
veaux associés, qui vont verser un prix d’émission pour chaque action nouvelle ;
201201TDPA0213 31
Comptabilité approfondie • Série 2
• de représenter des capitaux propres et donc de faire baisser le ratio d’autonomie financière
(dettes financières/capitaux propres) ;
• d’offrir la possibilité d’introduire de nouveaux actionnaires et, notamment, la possibilité pour
les salariés de devenir actionnaires ;
• d’accroître la garantie offerte aux créanciers.
Les ressources financières nouvelles vont permettre :
• soit de financer la croissance de l’entreprise, notamment la croissance par acquisitions ;
• soit de maintenir des ressources financières ou de désendetter l’entreprise en période de crise,
lorsque le crédit se raréfie ;
• soit de recapitaliser l’entreprise après des pertes importantes, notamment en période de crise
(voir II. La réduction et l’amortissement du capital).
Mais cette opération va augmenter le nombre d’actionnaires et changer les rapports de pouvoir
au sein de l’entreprise. Par ailleurs, cette opération est risquée pour les nouveaux actionnaires,
puisque la valeur de leur action va fluctuer en fonction des performances de l’entreprise et des
marchés financiers.
➠➠Conditions et modalités
Dans les SA et les SARL, le capital de la société doit avoir été préalablement entièrement libéré.
Le prix d’émission payé par les souscripteurs :
• doit être au minimum égal à la valeur nominale ;
• mais il est en général supérieur pour tenir compte des droits acquis par les souscripteurs de
nouvelles actions sur les réserves et les plus-values latentes de la société.
Cette augmentation se traduit par une augmentation du capital social et une prime d’émission :
Exemple applicatif
SA Numerex
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La SA Numerex a un capital social entièrement libéré de 60 000 actions de VN 100 €. La valeur
économique de l’action est estimée en février N à 144 €.
L’AGE décide le 1er mars N d’augmenter son capital :
• émission de 40 000 actions nouvelles au prix d’émission de 120 €, libérées du minimum légal ;
• souscription au cours du mois de mai N ;
• date d’établissement du certificat de dépôt de la banque, le 1er juin N.
Augmentation du capital social = 40 000 × 100 = 4 000 000 €
Prime d’émission = 40 000 × (120 – 100) = 800 000 €
32
UE 120 • Comptabilité approfondie
SA Numerex
Comptabilisation des versements en mai N :
SA Numerex
Comptabilisation de l’augmentation de capital, le 1er juin N :
Capital libéré
201201TDPA0213 33
Comptabilité approfondie • Série 2
Le capital total figurant au passif est donc de 10 000 000 € (6 000 000 + 1 000 000 + 3 000 000),
dont 7 000 000 € versés (6 000 000 + 1 000 000).
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nouveaux ;
• de respecter l’équilibre des pouvoirs en permettant aux anciens actionnaires de garder, s’ils le
souhaitent, leur pourcentage de capital de la société.
La suppression du DPS est possible et permet notamment de faire entrer dans la société un
nouvel actionnaire, apportant des ressources financières nouvelles pour faciliter la croissance :
• l’AGE d’une SA peut décider de supprimer partiellement ou totalement le DPS sur la base d’un
rapport obligatoire du commissaire aux comptes ;
• les actionnaires peuvent également renoncer individuellement à leur DPS.
Aucun DPS n’est prévu légalement pour les sociétés autres que les SA, mais le procédé peut
être utilisé, l’autre solution étant de fixer le prix d’émission à la valeur économique de l’action
pour rendre l’opération équitable pour les anciens actionnaires.
➠➠Évaluation du DPS
Si l’action est cotée, le DPS est coté pendant la période de souscription.
Si l’action n’est pas cotée, il faut calculer la valeur théorique du DPS au moyen des 4 étapes
suivantes :
(I) Il convient tout d’abord d’estimer la valeur économique d’une action ancienne avant l’aug-
mentation en se basant sur des méthodes d’évaluation de l’entreprise.
(II) Il faut ensuite calculer la valeur d’une action nouvelle après augmentation de capital à partir
d’un tableau.
34
UE 120 • Comptabilité approfondie
SA Numerex
Tableau de calcul économique de la valeur de l’action nouvelle après augmentation de capital
par apport en numéraire :
SA Numerex
• il y a 60 000 actions anciennes, donc 60 000 DPS, permettant d’obtenir 40 000 actions nou-
velles ;
• le nouvel actionnaire devra donc acheter 3 DPS et payer 2 fois le prix d’émission pour obtenir
2 actions nouvelles.
(3 × valeur du DPS) + (2 × 120) = 2 × 134,4
( 2 ¥ 134, 4 ) - ( 2 ¥ 120 )
Valeur du DPS = 9,6 €
3
SA Numerex
144 = 134,4 + 9,6
201201TDPA0213 35
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
SA Reductex
La SA Reductex comprend 30 000 actions, dont 4 000 appartiennent à l’actionnaire Jean, 4 000
à l’actionnaire Marie, 12 000 à l’actionnaire Iris et 10 000 à l’actionnaire Jules. Elle effectue une
augmentation de capital par apports en numéraire en émettant 15 000 actions nouvelles :
• Jean souscrit toutes les actions auxquelles il a droit à titre irréductible et 500 actions à titre
réductible ;
• Marie souscrit toutes les actions auxquelles elle a droit à titre irréductible et 2 000 actions à
titre réductible ;
• Iris souscrit toutes les actions auxquelles elle a droit à titre irréductible et 4 000 actions à titre
réductible ;
• Jules ne souscrit à aucune action.
Nombre d’actions revenant à Jean à titre irréductible = 4 000 × 15 000/30 000 = 2 000
Nombre d’actions revenant à Marie à titre irréductible = 4 000 × 15 000/30 000 = 2 000
Nombre d’actions revenant à Iris à titre irréductible = 12 000 × 15 000/30 000 = 6 000
Nombre d’actions non souscrites à titre irréductible par Jules = 10 000 × 15 000/30 000
= 5 000
Nombre d’actions souscrites
Actionnaire Nombre de DPS Détail du calcul
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à titre réductible
Jean 4 000 500 5 000 × 4 000/20 000 =
1 000, mais maximum 500
Marie 4 000 1 000 5 000 × 4 000/20 000 =
1 000, maximum 2 000
Iris 12 000 3 000 5 000 × 12 000/20 000 =
3 000, maximum 4 000
Total 20 000 4 500
Nombre d’actions
Actionnaire Nombre de DPS supplémentaires souscrites Détail du calcul
à titre réductible
Marie 4 000 125 500 × 4 000/16 000 = 125
Iris 12 000 375 500 × 12 000/16 000 = 375
total 16 000 500
36
UE 120 • Comptabilité approfondie
SA Numerex
Marc est actionnaire de la SA Numerex, il possède 10 actions et décide :
• hypothèse A, de vendre tous ses DPS ;
• hypothèse B, de vendre 1 DPS et de souscrire des actions nouvelles ;
• hypothèse C, d’acheter 2 DPS et de souscrire à des actions nouvelles.
Hypothèse A
Marc vend ses 10 DPS et reçoit : 10 × 9,6 = 96 €
Vérification de la neutralité de l’opération : 10 × 144 = (10 × 134,4) + 96 = 1 440 €
Hypothèse B
2
Marc vend 1 DPS pour 9,60 € et souscrit 6 actions nouvelles (9 ¥ ) au prix de : 6 × 120 = 720 €
3
Vérification de la neutralité de l’opération :
(10 × 144) + 720 = (16 × 134,4) + 9,6 = 2 160 €
Hypothèse C
Marc achète 2 DPS pour le prix de : 2 × 9,6 = 19,20 €
2
Il souscrit 8 actions nouvelles (12 ¥ ) au prix de : 8 × 120 = 960 €
3
Vérification de neutralité de l’opération :
(10 × 144) + 19,2 + 960 = (18 × 134,4) = 2 419,20 €
Exemple applicatif
SA Sousdep
La SA Sousdep a acquis des actions de la SA Dupont cotée en bourse dont elle détient moins
de 10 % du capital :
• le 01.01.N–2, 500 actions au prix unitaire de 70 € ;
• le 01.01.N–1, 500 actions au prix unitaire de 130 €.
Le 01.01.N, elle obtient 1 DPS par action suite à l’augmentation de capital en numéraires de la
SA Dupont.
Le 01.02.N, elle décide de vendre les DPS obtenus :
• prix de cession des DPS égal à 30 € ;
• cours de l’action de la SA Dupont cotée à 90 €.
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Comptabilité approfondie • Série 2
Ê 70 130 ˆ Ê 30 ˆ
Valeur comptable du DPS au jour de la cession = Á ˜¯ x Á 25 €
Ë 2 Ë 30 90 ˜¯
Comptabilisation de la cession des DPS le 01.02.N, comme une cession de VMP puisque la SA
Sousdep détient moins de 10 % du capital de la SA Dupont :
➠➠Définition
L’augmentation de capital par apports en nature correspond à l’émission d’actions nou-
velles en échange d’un apport en nature.
➠➠Intérêts et limites
Elle correspond à une véritable augmentation des capitaux propres et donc à l’apport de res-
sources durables. En pratique, elle est réservée aux petites entreprises. L’opération va changer
les rapports de pouvoir au sein de l’entreprise.
➠➠Conditions et modalités
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Les conditions sont les suivantes :
• l’augmentation peut avoir lieu, même si le capital n’est pas entièrement libéré ;
• l’assemblée doit se prononcer sur l’évaluation de l’apport en nature, qui doit avoir fait l’objet
d’une appréciation par un commissaire aux apports ;
• les actions nouvelles doivent être entièrement libérées ;
• il n’y a pas de DPS dans les SA.
L’augmentation de capital par apports en nature entraîne une augmentation du capital social et
une prime d’apport (compte 1043).
Exemple applicatif
SA Apportnaturex
La SA Apportnaturex est constituée de 3 000 actions de VN 1 000 €, dont la valeur économique
est estimée à 1 500 €.
38
UE 120 • Comptabilité approfondie
SA Apportnaturex
Comptabilisation de l’augmentation de capital par apport en nature, le 01.09.N :
a. Généralités
➠➠Définition
L’augmentation de capital par compensation de créances correspond :
• à la remise d’actions nouvelles à un tiers qui peut être un prêteur, un fournisseur ou des
associés au titre d’avances en compte courant (voir chapitre 4, section 3) ;
• en échange de la créance détenue par le tiers sur la société, qui doit être liquide et exigible,
autrement dit en échange de la dette due par la société à ce tiers.
➠➠Intérêts et limites
Elle correspond à une transformation de dettes en capital et en primes (capitaux propres), ce qui
va faire fortement baisser le ratio d’autonomie financière.
Elle est souvent utilisée en cas de difficultés financières de l’entreprise : le créancier préfère
obtenir des actions de la société dont il est créancier, plutôt que de risquer le paiement partiel
ou le non-paiement de sa créance, le redressement ou la liquidation judiciaire de l’entreprise.
Les principaux tiers concernés sont :
• les fournisseurs ;
• les associés comptes courants ;
• les établissements financiers.
Cette opération va changer les rapports de pouvoir au sein de l’entreprise.
201201TDPA0213 39
Comptabilité approfondie • Série 2
➠➠Conditions et modalités
Les conditions sont les suivantes :
• Dans les SA et les SARL, le capital de la société doit avoir été préalablement entièrement
libéré.
• La dette de la société doit être liquide (certaine avec un montant déterminé) et exigible (le
créancier peut contraindre le débiteur au règlement).
• Dans les SA, les actionnaires renoncent en général à leur DPS, pour faciliter l’opération.
• Le commissaire aux comptes fait un rapport sur la suppression du DPS. Il vérifie l’arrêté de
comptes, s’assure que la dette est certaine, liquide et exigible ; il peut établir un certificat de
libération des actions.
L’augmentation de capital par compensation de créances se traduit par l’émission d’actions
nouvelles et entraîne une augmentation du capital social et une prime d’émission.
Valeur de la dette
Nombre d’actions nouvelles =
Valeur économique estimée de l'action
Augmentation du capital social = Nombre d’actions nouvelles × VN de l’action
Prime d’émission = Nombre d’actions nouvelles ×
(Valeur économique estimée – VN de l’action)
Exemple applicatif
SA Dettecreantex
Le capital de la SA Dettecreantex est composé 5 000 actions de VN 100 €, qui ont une valeur
économique estimée à 150 €. Un fournisseur accepte la conversion de sa créance d’un montant
de 120 000 € en actions. Le certificat de libération des actions du commissaire aux comptes est
établi le 10 juin N.
120 000
Nombre d’actions nouvelles = = 800 actions
150
Augmentation du capital social = 800 × 100 = 80 000 €
Prime d’émission = 800 × (150 – 100) = 40 000 €
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b. Comptabilisation de l’augmentation de capital
La date de comptabilisation est celle la date d’établissement du certificat du commissaire aux
comptes.
SA Dettecreantex
Comptabilisation de l’augmentation de capital par apport en nature, le 10.06.N :
40
UE 120 • Comptabilité approfondie
remarques
Le compte 401 « Fournisseurs » sera remplacé suivant les cas en fonction du tiers concerné
par :
• le compte 455 « Associés–Comptes courants » ;
• le compte 168 « Autres emprunts et dettes assimilées ».
Par ailleurs, une soulte peut être versée par la société à cause des problèmes d’arrondis.
a. Généralités
Sur le plan comptable, les frais d’augmentation de capital comprennent uniquement les coûts
externes directement liés à l’opération, comme par exemple :
• les frais de conseil ;
• les honoraires et commissions bancaires ;
• les formalités légales ;
• certaines dépenses de communication et de publicité engagées exclusivement pour l’opération.
Exemple applicatif
SA Tournex
Les frais de conseil de la SA Tournex suite à une augmentation de capital en numéraire s’élèvent
à 90 000 € au 1er septembre N. La fiscalité n’est pas prise en compte. L’entreprise clôture ses
comptes au 31 décembre.
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Comptabilisation des frais d’émission au 01.09.N par imputation sur la prime d’émission :
➠➠Imputation en charges
Les coûts externes peuvent être comptabilisés en charges selon leur nature.
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Comptabilité approfondie • Série 2
SA Tournex
Comptabilisation des frais d’émission au 01.09.N directement en frais d’établissement :
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B. Cas particuliers
1. Cas d’augmentation de capital spécifiques
L’augmentation de capital peut résulter :
• de l’émission d’actions de préférence (étudiée dans le chapitre 3, section 2) : le compte
1018 « Capital souscrit soumis à des réglementations particulières » sera alors crédité ;
• du paiement des dividendes en actions, qui sera étudié dans le chapitre 3, section 2, concer-
nant l’affectation des résultats ;
• de la conversion d’obligations en actions dans le cadre des emprunts obligataires conver-
tibles, qui sera étudiée dans le chapitre 4, section 1, concernant les emprunts obligataires ;
• du remboursement d’obligations en actions, qui sera étudié dans le chapitre 4, section 2,
concernant les autres fonds propres.
a. Augmentations simultanées
L’AGE peut décider de réaliser simultanément :
• une augmentation par apports en numéraire, les actions étant intégralement libérées ;
• et une augmentation de capital par incorporation de réserves.
Il convient alors d’établir un seul tableau intégrant directement les 2 opérations. Cette technique
est rarement utilisée.
42
UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
SA Simultex
La SA Simultex au capital de 60 000 actions de VN 100 € avec une valeur économique de l’ac-
tion avant augmentation de 180 € décide :
• d’incorporer 1 000 000 € de réserves facultatives en émettant 10 000 actions nouvelles ;
• d’émettre simultanément 30 000 actions nouvelles au prix d’émission de 120 €.
(I) Valeur économique de l’action avant augmentation = 180 €
(II) Construction du tableau pour calculer la valeur de l’action nouvelle
nouvelle
= 14 400 000/100 000
= 144
(III) Pour un nouvel actionnaire, il faut alors calculer le coût d’acquisition du nombre entier de
DA nécessaire pour obtenir un nombre entier d’actions nouvelles :
• il y a 60 000 actions anciennes, donc 60 000 DA, permettant d’obtenir 10 000 actions nou-
velles ;
• le nouvel actionnaire devra donc acquérir 6 DA pour obtenir 1 action nouvelle.
6 × (valeur du DA) = 144
144
valeur du DA = 24 €
6
(IV) Pour un nouvel actionnaire, il faut calculer le coût d’acquisition du nombre entier de DPS
nécessaires et le prix total d’émission à verser pour obtenir un nombre entier d’actions nou-
velles :
• il y a 60 000 actions anciennes, donc 60 000 DPS, permettant d’obtenir 30 000 actions nou-
velles.
• le nouvel actionnaire devra donc acheter 2 DPS et payer 1 fois le prix d’émission pour obtenir
1 action nouvelle.
2 × (valeur du DPS) + 120 = 144
144 - 120
valeur du DPS = 12 €
2
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Comptabilité approfondie • Série 2
b. Augmentations successives
L’AGE peut décider de réaliser successivement :
• une augmentation par apports en numéraire, les actions étant intégralement libérées ;
• puis ensuite, une augmentation de capital par incorporation de réserves.
Il convient de traiter indépendamment les deux opérations à l’aide de deux tableaux successifs.
Exemple applicatif
SA Successiveness
La SA Successiveness au capital de 60 000 actions de VN 100 € avec une valeur économique
de l’action avant augmentation de 180 € décide :
• d’émettre 30 000 actions nouvelles au prix d’émission de 120 € ;
• puis d’incorporer 1 000 000 € de réserves facultatives en émettant 10 000 actions nouvelles.
(I) Valeur économique de l’action avant augmentation = 180 €
(II) Construction du premier tableau pour calculer la valeur de l’action nouvelle après apports en
numéraire
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= 10 800 000
Augmentation de Nombre d’actions 120 Nombre d’actions
capital par apports nouvelles = 30 000 nouvelles × Prix
en numéraire d’émission de l’action
nouvelle
= 30 000 × 120
= 3 600 000
Après augmentation Nombre total Valeur économique totale/ Valeur économique totale
de capital d’actions Nombre total d’actions = = 10 800 000
= 60 000 + 30 000 Valeur de l’action nouvelle + 3 600 000
= 90 000 = 14 400 000/90 000 = 160 = 14 400 000
(III) Pour un nouvel actionnaire, il faut calculer le coût d’acquisition du nombre entier de DPS
nécessaires et le prix total d’émission à verser pour obtenir un nombre entier d’actions nou-
velles :
• Il y a 60 000 actions anciennes, donc 60 000 DPS, permettant d’obtenir 30 000 actions nou-
velles.
• Le nouvel actionnaire devra donc acheter 2 DPS et payer une fois le prix d’émission pour obte-
nir une action nouvelle.
2 × (valeur du DPS) + 120 = 160
valeur du DPS = (160 – 120)/2 = 20 €
44
UE 120 • Comptabilité approfondie
(IV) Construction du second tableau pour calculer la valeur de l’action nouvelle après incorpora-
tion de réserves
(V) Pour un nouvel actionnaire, il faut alors calculer le coût d’acquisition du nombre entier de
DA nécessaire pour obtenir un nombre entier d’actions nouvelles :
• Il y a 90 000 actions anciennes, donc 90 000 DA, permettant d’obtenir 10 000 actions nouvelles.
• Le nouvel actionnaire devra donc acquérir 9 DA pour obtenir 1 action nouvelle.
9 × (valeur du DA) = 144
valeur du DA = 144/9 = 16 €
(VI) Pour un ancien actionnaire, on vérifie enfin la neutralité de l’opération :
Valeur d’une ancienne action avant augmentation = Valeur d’une nouvelle action
après augmentation + Valeur du DA + Valeur du DPS
180 = 144 + 20 + 16
On constate donc que l’augmentation successive donne des valeurs de DA et DPS différentes
de l’augmentation simultanée, mais que la valeur de l’action nouvelle est identique.
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➠➠Principes et intérêts
Les BSA sont des valeurs mobilières émises par une entreprise, qui vont donner la possi-
bilité (et non l’obligation) à leurs souscripteurs de participer à une augmentation de capital
ultérieure de cette entreprise :
• à un prix d’émission connu d’avance, appelé prix d’exercice ;
• pendant une période déterminée.
La décision d’émettre des BSA relève de l’AGE, qui statue sur la base d’un rapport obligatoire
du commissaire aux comptes.
À court terme, l’opération va permettre à l’émetteur de renforcer ses fonds propres et d’augmen-
ter sa trésorerie.
Pour l’investisseur souscripteur, les BSA permettent de spéculer à la hausse du cours des
actions tout en limitant la perte en cas de baisse :
• si le cours de bourse est supérieur au prix d’exercice, l’investisseur va exercer son BSA et faire
du profit si le cours de bourse est supérieur au prix d’exercice augmenté de la valeur du BSA ;
• si le cours de bourse est inférieur au prix d’exercice, l’investisseur ne va pas exercer son BSA
et aura perdu uniquement la valeur du BSA.
201201TDPA0213 45
Comptabilité approfondie • Série 2
Remarque
Fiscalement, les sommes reçues sont considérées comme des produits imposables, lors de
l’exercice des BSA autonomes ou lors de la constatation de leur péremption : elles doivent
donc être réintégrées de façon extracomptable.
Exemple applicatif
SA Bsatex
La SA Bsatex est constituée de 50 000 actions. Elle émet 20 000 BSA, le 1er février N :
• prix d’émission du BSA égal à 10 € ;
• parité d’un BSA pour une action ;
• prix d’exercice de l’action égal à 30 € ;
• dates de souscription des actions du 1er février N au 1er février N+5.
Le cours de l’action de la SA Bsatex est de 40 €, le 1er mars N+1, et 15 000 BSA sont exercés.
Le cours de l’action de la SA Bsatex est de 27 €, le 1er février N+5, et les 5 000 BSA restant ne
sont donc pas exercés.
Comptabilisation de l’émission des BSA, le 01.02.N :
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512 Banque 200 000
1045 Bons de souscription d’actions 200 000
(nombre de BSA × prix d’émission du BSA)
20 000 × 10
Le cours de l’action de la SA Bsatex est de 40 € le 1er mars N+1 : 15 000 BSA sont exercés
générant une augmentation de capital de 15 000 actions nouvelles au prix d’émission de 30 €, à
comptabiliser normalement. Il conviendra de réintégrer de façon extracomptable 150 000 €
(15 000 × 10) dans le résultat fiscal.
Le cours de l’action de la SA Bsatex est de 27 € le 1er février N+5 et les 5 000 BSA restant ne
sont donc pas exercés et sont donc périmés. Aucune écriture n’est à comptabiliser. Il conviendra
de réintégrer de façon extracomptable 50 000 € (5 000 × 10) dans le résultat fiscal.
L’exercice des bons n’est intéressant que si le cours de l’action sous-jacente est supérieur au
prix d’exercice, donc dans le cas de la SA Bsatex si le cours de l’action est supérieur à 30 €.
Mais le souscripteur ne gagne de l’argent que si le cours de l’action sous-jacente est égal aux
prix d’acquisition du bon augmenté du prix d’exercice, donc dans le cas de la SA Bsatex, supé-
rieur à 40 € (10 € + 30 €).
46
UE 120 • Comptabilité approfondie
Remarque
Cas particulier des bons de souscription d’actions remboursables (BSAR) : La société
peut prendre l’initiative de rembourser les bons à un prix fixé à l’avance, si la moyenne des
cours de bourse de l’action atteint un montant fixé à l’avance. Cependant les détenteurs de
bons sont alors prévenus et peuvent exercer leurs bons.
Ceci permet à l’émetteur de limiter le profit potentiel en cas d’exercice des bons.
Les BSAR sont à comptabiliser en dettes (et non en prime d’émission comme le BSA), car ils
peuvent faire l’objet d’une sortie de trésorerie.
Remarque
Il n’y a pas de divergence entre les règles comptables et les règles fiscales.
Exemple applicatif
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SA Achabsa
La SA Achabsa, qui ne détenait aucune action de la SA Bsatex (voir exemple ci-avant) :
• souscrit 1 000 BSA de la SA Bsatex, le 1er février N au prix de 10 € ;
• exerce 700 BSA, le 01.03.N+1 ;
• et n’exerce pas les BSA restants.
Comptabilisation de l’acquisition des BSA, le 01.02.N :
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Comptabilité approfondie • Série 2
Comptabilisation des actions obtenues à la suite de l’exercice des bons, le 01.03.N+1, en VMP,
car la SA Achabsa possède moins de 10 % des actions de la SA Bsatex :
(700 < 50 000 + 15 000) :
➠➠Principes
En émettant des ABSA, la société procède à la fois :
• à l’émission d’actions dans le cadre d’une 1re augmentation de capital ;
• et à l’émission de BSA offrant la possibilité de participer à une 2e augmentation de capital
ultérieure, ces BSA pouvant être cédés séparément.
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1 ABSA = 1 action + 1 ou plusieurs BSA
L’émission d’ABSA peut être utilisée comme une technique d’incitation. Les BSA adossés aux
actions peuvent être, par exemple, consentis aux investisseurs ou aux dirigeants de la société.
Remarque
Il n’y a pas de divergence entre les règles comptables et les règles fiscales.
Remarque
Il n’y a pas de divergence entre les règles comptables et les règles fiscales.
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UE 120 • Comptabilité approfondie
A. Réduction de capital
1. Généralités
La réduction du capital peut être motivée par l’existence d’un capital social trop élevé pour les
besoins d’une société dans un contexte de résultat bénéficiaire. Il s’agit d’une réduction de capi-
tal non motivée par des pertes.
Mais, le plus souvent, la réduction du capital résulte de l’accumulation de pertes importantes et
constitue alors une mesure d’assainissement financier. Il s’agit alors d’une réduction de capital
motivée par des pertes.
La société qui souhaite réduire ses capitaux doit respecter les conditions suivantes :
• la réduction de capital ne peut conduire à abaisser définitivement le capital à un montant infé-
rieur au minimum légal qui est de 37 000 € dans les SA ;
• la décision est prise dans les SA par l’AGE (sauf délégation au CA ou au directoire) et dans les
SARL, par l’assemblée des associés statuant dans les conditions exigées pour la modification
des statuts, sur la base d’un rapport spécial établi par le commissaire aux comptes, s’il existe ;
• des formalités de publicité doivent être respectées.
a. Principes
La société souhaite réduire ses capitaux devenus trop importants par rapport à son activité
actuelle et prévisionnelle, lorsqu’elle n’a pas d’opportunité de réemploi de sa trésorerie.
La réduction de capital permet d’améliorer la rentabilité financière (résultat/capitaux propres).
Elle permet également de réduire le premier dividende, calculé à partir d’un taux d’intérêt statu-
taire sur le capital social.
Les créanciers peuvent former opposition à la réduction de capital, car le capital social est le
gage des créanciers de la société.
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Remarque
Fiscalement, l’opération n’a pas d’incidence pour la société rachetant les titres, au niveau IR
ou IS. Les sommes versées aux associés sont considérées comme des revenus distribués
(imposés comme des dividendes) dans la limite des résultats et des réserves existantes. Pour
l’actionnaire personne physique cédant ses titres, ces revenus distribués sont imposés à l’im-
pôt sur le revenu, en tant que revenu de capitaux mobiliers. Pour l’associé en société, ils sont
imposés, en tant que produits financiers.
SA Achabsa
La SA Benefix au capital de 30 000 actions de VN 90 € décide de réduire son capital en rembour-
sant une action sur 3.
201201TDPA0213 49
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
SA Benedict
La SA Benedict au capital de 30 000 actions de VN 90 € décide de réduire son capital en rem-
boursant 30 € de VN.
Réduction du capital = nombre d’actions remboursées × VN remboursée
30 000 × 30 = 900 000 €
Les écritures sont les mêmes que pour la SA Benefix.
➠➠Principes
Une société peut racheter ses propres actions dans le cadre d’une réduction de capital non
motivée par des pertes :
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• pour améliorer ses indicateurs financiers : bénéfice ou dividende par action, cours de l’action ;
• pour permettre aux actionnaires non-vendeurs d’augmenter leur taux de détention ;
• pour permettre à un associé de se séparer de ses titres, sans obtenir l’agrément obligatoire
des autres associés prévu notamment dans les SARL.
Une société peut également racheter ses propres actions :
• en vue de leur attribution aux salariés ;
• pour couvrir des obligations futures suite à l’existence de BSA ou d’obligations convertibles ou
remboursables en actions.
Elle ne peut cependant posséder plus de 10 % de ses propres actions. Les actions propres n’ont
ni droit aux dividendes, ni droit de vote. Le rachat par une société de ses propres actions en vue
de régulariser les cours de bourse est interdit.
➠➠Comptabilisation
L’opération de réduction du capital va se dérouler en deux temps sur le plan comptable :
• rachat de ses propres actions et comptabilisation au débit du compte 2772 Actions propres
ou parts propres en voie d’annulation ;
• puis annulation immédiate, ce qui se traduit par une réduction de capital.
Lors de l’annulation :
• si le prix de rachat est supérieur à la VN, la différence est imputée au débit d’un compte de
réserve distribuable ;
• si le prix de rachat est inférieur à la VN, la différence est imputée au crédit du compte prime
d’émission.
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UE 120 • Comptabilité approfondie
Remarque
Fiscalement, l’opération n’a pas d’incidence fiscale pour la société rachetant les titres. Pour
les associés, l’excédent du prix de rachat sur le prix d’acquisition est considéré comme des
revenus distribués (imposés comme des dividendes), dans la limite des résultats et des
réserves existantes. Le solde de la plus-value de cession est imposé en tant que plus-value de
cession de valeurs mobilières.
Exemple applicatif
SA Rachatex
La SA Rachatex au capital de 50 000 actions de VN 100 décide :
• de réduire son capital en rachetant en Bourse 1 000 actions au prix de 120 €, le 1er février N ;
• d’imputer la différence au débit du compte de réserves facultatives.
Comptabilisation du rachat, le 01.02.N :
d’annulation
(nombre d’actions rachetées × prix de rachat)
1 000 × 120
Si les réserves sont insuffisantes, le solde est enregistré au débit du compte 119 Report à nou-
veau (solde débiteur).
Exemple applicatif
SA Rachatinfex
La SA Rachatinfex au capital de 50 000 actions de VN 100, décide de réduire son capital en
rachetant en Bourse 1 000 actions au prix de 80 €, le 1er mars N.
Comptabilisation du rachat, le 01.03.N :
201201TDPA0213 51
Comptabilité approfondie • Série 2
a. Cas général
Une société peut être conduite à réduire son capital afin d’absorber des pertes importantes.
La réduction peut se faire :
• soit par une réduction de la VN des actions ;
• soit par une réduction du nombre d’actions, au moyen d’un échange d’un certain nombre
d’actions anciennes contre un nombre inférieur d’actions nouvelles.
Les créanciers ne peuvent former opposition à la réduction de capital, car l’opération ne modifie
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pas le montant des capitaux propres.
Remarque
Fiscalement, les associés en société ne peuvent pas déduire leur perte si le pourcentage de
détention demeure inchangé : la perte de valeur va donc être constatée par une dépréciation
des titres.
Exemple applicatif
SA Pertex
L’AGE du 5 mai N de la SA Pertex au capital de 20 000 actions de VN 100 € a un report à nou-
veau débiteur de 598 000 € et décide de l’apurer en réduisant de 30 € la VN de ses actions.
Comptabilisation de la réduction de capital à la date de l’AGE, le 05.05.N
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UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
SA Accordeonex
Les capitaux propres de SA Accordeonex au capital de 5 000 actions de VN 10 € sont les sui-
vants :
Capital 50 000 €
Report à nouveau (solde débiteur) (20 000) €
Capitaux propres 30 000 €
Les capitaux propres étant inférieurs au capital social, la SA Accordeonex décide en AGE :
• et de réduire son capital par une réduction de 4 € de la VN des actions ;
• sous condition suspensive, d’augmenter son capital par apports en numéraire en émettant
3 000 actions nouvelles au prix d’émission de 6 €.
Comptabilisation de la réduction de capital :
Le capital social de 30 000 € (50 000 – 20 000) est inférieur au minimum légal de 37 000 €.
Lors de l’augmentation de capital :
• la nouvelle VN de 6 € (10 – 4) est compatible avec le prix d’émission de 6 € de l’action nouvelle
de l’augmentation de capital en numéraire ;
• l’augmentation de capital entraîne une hausse du capital social de 18 000 € (3 000 × 6 €) por-
tant le capital à 48 000 € (30 000 + 18 000), capital supérieur au minimum légal.
201201TDPA0213 53
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
SA Moitiex
Les capitaux propres de SA Moitiex au capital de 20 000 actions de VN 100 sont les suivants :
Capital 2 000 000 €
Primes 100 000 €
Réserve légale 200 000 €
Réserve facultative 300 000 €
Report à nouveau (solde débiteur) (1 800 000) €
Capitaux propres 800 000 €
2 000 000
Les capitaux propres étant inférieurs à la moitié du capital social (800 000 < ), la SA
Moitiex décide en AGE : 2
• d’imputer le report à nouveau débiteur sur les primes, sur les autres réserves et sur la réserve
légale ;
• et de réduire son capital par une réduction de 60 € de la VN des actions.
Comptabilisation de la réduction de capital à la date de l’AGE :
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20 000 × 60
104 Primes 100 000
1061 Réserve légale 200 000
1068 Autres réserves 300 000
119 Report à nouveau (solde débiteur) 1 800 000
Le nouveau capital social est de 800 000 € (2 000 000 – 1 200 000) et est le seul élément restant
des capitaux propres.
4. Tableau récapitulatif
Réduction de capital non motivée par des pertes Motivée par des pertes
Remboursement des Rachat par la Réduction par • réduction de la VN ;
actions : société de ses renonciation à • ou réduction du nombre d’actions.
• réduction de la VN ; propres actions l’appel du capital Cas particuliers :
• ou remboursement non appelé • procédure spéciale SA, SAS,
d’une fraction des SARL ;
actions. • coup d’accordéon.
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UE 120 • Comptabilité approfondie
B. Amortissement du capital
1. Intérêt
Dans une SA, les statuts ou une AGE extraordinaire peuvent prévoir un remboursement partiel
ou total anticipé du montant nominal des actions.
En pratique, cette opération est utilisée essentiellement pour les sociétés concessionnaires de ser-
vice public, pour lesquelles les actifs reviennent à la collectivité à la fin de la concession, qui peuvent
constituer des réserves statutaires (compte 1063) permettant le remboursement des actions et qui
bénéficient d’un régime fiscal spécial attractif. Pour les autres sociétés, l’opération n’est pas fiscale-
ment intéressante, les sommes versées étant considérées comme des distributions de réserves.
2. Principes et comptabilisation
Les sommes à rembourser aux actionnaires sont prélevées sur les réserves.
Le montant du capital n’est donc pas modifié, mais juste classé en :
• 10131 « Capital non amorti » (actions de capital) ;
• et en 10132 « Capital amorti » pour la partie remboursée (actions de jouissance), qui ne don-
nera plus lieu ni au versement du 1er dividende lors de l’affectation des résultats, ni au rem-
boursement de la valeur nominale, mais qui sera traitée comme une réserve appartenant à
tous les actionnaires en cas de liquidation.
Exemple applicatif
SA Concessionex
La SA Concessionex au capital de 50 000 actions de VN 100 € décide d’amortir ses actions au
moyen d’un remboursement de 30 € de la VN de chaque action par prélèvement sur la réserve
statutaire.
Comptabilisation du prélèvement sur les réserves :
Reclassement du capital :
L’intérêt statutaire ne sera versé que sur la base d’une valeur nominale de 70 €. En cas de liqui-
dation, les actionnaires seront remboursés sur la base d’une valeur nominale de 70 €.
201201TDPA0213 55
Comptabilité approfondie • Série 2
I. Principes généraux
Sur le plan juridique, il existe deux types de sociétés : les sociétés à risque illimité et les sociétés
à risque limité. Une société à risque illimité signifie que les associés ont une responsabilité non
limitée. Dans une société à responsabilité limitée, les associés sont responsables à concurrence
du montant de leurs apports.
Le droit fiscal retient à sa façon cette distinction. Le bénéfice réalisé par une société de per-
sonnes (société à risque illimité) est imposable au nom des associés dans le cadre de l’impôt sur
le revenu. Le bénéfice réalisé par une société de capitaux (à risque limité) est taxé au nom de la
société qui en subit la charge.
Compte tenu des distorsions qui existent entre les règles comptables et les règles fiscales, peu
importe le régime fiscal des sociétés (société de personnes ou société de capitaux), le bénéfice
soumis à l’impôt ne s’identifie pas au bénéfice déterminé selon les règles de la comptabilité.
Déterminer le bénéfice soumis à l’impôt est un préalable au calcul et à la comptabilisation de
l’impôt sur les bénéfices.
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A. Les sociétés de personnes
Il convient de déterminer le bénéfice fiscal au niveau de la société. Dans un second temps,
chaque associé est soumis à l’impôt sur la quote-part du bénéfice fiscal qui lui revient.
a. Les charges
Les corrections concernent les sommes que les associés perçoivent.
56
UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
SNC Intec
La SNC INTEC constate à la clôture de son exercice un bénéfice comptable de 80 000 €. Ce
bénéfice prend en compte la rémunération de l’associé gérant pour 24 000 €. Les versements
ont été comptabilisés parmi les charges de l’exercice.
Comptabilisation mensuelle du versement :
La charge annuelle de 24 000 € doit faire l’objet d’une réintégration. Le bénéfice fiscal devient :
80 000 + 24 000 = 104 000 €.
Un autre mode de comptabilisation est possible en adoptant l’hypothèse que le versement n’in-
tervient pas dans la détermination du résultat. De ce fait, il n’y a aucun retraitement extracomp-
table à opérer.
Cette hypothèse rend identique le bénéfice comptable et le bénéfice fiscal, soit 104 000 €. Le
compte 459 sera finalement soldé après répartition du bénéfice.
Exemple applicatif
SNC PB
La SNC PB se compose de deux associées, Paola et Brigitte. Chaque associée a mis à la dispo-
sition de la société des fonds crédités au compte courant de chacune d’elles. Paola a déposé
150 000 € pour toute l’année. Brigitte a déposé 100 000 € pour toute l’année et a procédé à un
versement complémentaire de 80 000 € le 1er juillet. Le taux d’intérêt servi est de 8 % alors que
le taux déductible ne s’élève qu’à 6,20 %. Au 31 décembre, l’écriture suivante est enregistrée :
201201TDPA0213 57
Comptabilité approfondie • Série 2
Toutefois, l’ensemble des intérêts versés n’est pas déductible. Une fraction doit faire l’objet
d’une réintégration.
Exemple applicatif
SNC VP
La SNC VP se compose de deux associés, Victor et Paul. Victor est associé gérant, détenteur de
60 % des parts et Paul n’est qu’associé, détenteur des 40 % restantes. Victor a perçu une rému-
nération de 150 000 €. Les comptes courants d’associés sont rémunérés au taux de 12 %. Tout
au long de l’année Victor a laissé en compte courant 200 000 € et Paul a laissé en compte cou-
rant 100 000 €. Ce dernier a versé 100 000 € le 1er juillet. Des plus-values ont été constatées. En
N–1, la SNC a dégagé une PVNCT de 450 000 €. En N, la SNC a dégagé une PVNCT de
360 000 €. En N, la SNC a constaté une PVNLT de 200 000 €. Depuis N–4, la SNC dispose d’une
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
MVNLT de 90 000 €. Au 31 décembre N, le bénéfice comptable atteint 500 000 €.
Les intérêts de compte courant se décomptent comme suit :
La PVNCT constatée en N–1 est étalée sur 3 ans soit à réintégrer en N :
450 000 × 1/3 = 150 000 €
La PVNCT constatée en N fait l’objet d’un étalement sur 3 ans :
soit à déduire : 360 000 × 2/3 = 240 000 €
La PVNLT constatée en N fait l’objet d’une taxation à un taux réduit. Elle sera déduite du béné-
fice fiscal pour être imputée dans la catégorie des plus-values à long terme. Peut venir s’imputer
sur ce montant la MVNLT disponible depuis N–4. Dès lors, le montant net taxable au taux réduit
devient : 200 000 – 90 000 = 110 000 €.
58
UE 120 • Comptabilité approfondie
Le bénéfice fiscal, une fois déterminé, doit être réparti parmi les associés.
VICTOR PAUL
Bénéfice fiscal : 374 000
Rémunération Victor : – 150 000 150 000
Intérêts C/C : – 14 000 8 000 6 000
Solde bénéfice : 210 000 126 000 84 000
284 000 90 000
Solde intérêts C/C : 28 000 16 000 12 000
Base soumise à l’IR 300 000 102 000
Dans un souci d’homogénéité, le plan adopté sera identique au plan réservé à l’étude des socié-
tés de personnes.
201201TDPA0213 59
Comptabilité approfondie • Série 2
• Si l’effectif est supérieur à 200 salariés, le plafonnement est égal à la moyenne des rémunéra-
tions versées aux 10 personnes les mieux rémunérées multipliée par 5 % multipliée par le
nombre de membres.
• Si l’effectif est inférieur à 5 salariés, le plafonnement est limité à 457 € par administrateur ou
membre du conseil de surveillance.
Exemple applicatif
SA TEC
La SA TEC alloue 19 000 € à titre de jetons de présence, l’effectif comprend 150 salariés. Le
conseil d’administration se compose de 6 membres. Les 5 personnes les mieux rémunérées ont
perçu 275 000 €.
Jetons de présence versés : 19 000
Plafonnement : 275 000/5 × 5 % × 6 = – 16 500
Montant à réintégrer dans le tableau 2058 – A : 2 500
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b. L’associé dirigeant d’une société par actions simplifiée
Le statut des dirigeants est aligné sur celui des sociétés anonymes. Il convient de distinguer les
organes de direction et les organes d’administration pour qualifier les rémunérations et les tra-
duire en comptabilité.
60
UE 120 • Comptabilité approfondie
Sur le plan social comme sur le plan fiscal, le gérant minoritaire est assimilé à un salarié. Sa
rémunération est enregistrée au compte 64 – Charges de personnel.
Dès que le gérant possède la moitié des parts sociales plus une, il est qualifié de gérant majori-
taire. Sur le plan social, il relève du régime des non-salariés. Sur le plan fiscal, il bénéficie du
régime des salariés. Sa rémunération est enregistrée au compte 64 – Charges de personnel.
3. Autres corrections
b. corrections diverses
201201TDPA0213 61
Comptabilité approfondie • Série 2
➠➠Dividendes reçus
Quand une société, du fait de sa qualité d’associé, perçoit des dividendes, ces derniers sont
enregistrés au compte 76 – Produits financiers. Si la société bénéficiaire détient au moins 5 %
des droits financiers de la société distributrice, elle peut bénéficier du régime des sociétés mères.
Sur la déclaration 2058 – A, elle déduit le montant des dividendes perçus. Comme la société a
engagé des charges pour acquérir ou gérer les titres, il est admis de réintégrer une quote-part de
ces charges à concurrence de 5 % du montant des dividendes bruts.
SA TEC
Au cours de l’année N, La SA TEC a perçu 20 000 € à titre de dividendes donnant droit au régime
des sociétés mères.
I. Calcul et enregistrement
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Le taux actuel de l’impôt sur les bénéfices est de 33,1/3 %. Le taux de 15 % est applicable à
certaines plus-values à long terme (voir ci-avant).
Les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 7 630 000 € peuvent bénéfi-
cier du taux réduit de 15 % pour un bénéfice ne dépassant pas 38 120 €. Le surplus de bénéfice
est imposé au taux de droit commun. Cette mesure de clémence n’est possible que si le capital
est totalement libéré et contrôlé par au moins 75 % de personnes physiques.
SA TEC
La SA TEC a réalisé au cours de l’année N un bénéfice fiscal de 50 000 €. Elle peut bénéficier du
régime de faveur pour les PME.
Impôt à 15 % : 38 120 × 15 % = 5 718 €
Impôt à 33,1/3 % : 50 000 – 38 120 = 11 880 × 33,1/3 % = 3 960 €
62
UE 120 • Comptabilité approfondie
A. Crédits d’impôts
Une société peut bénéficier d’un crédit d’impôt notamment en matière de recherche. Ce crédit
d’impôt s’enregistre comme un produit au crédit du compte 699.
SA TEC
La SA TEC bénéficie d’un crédit d’impôt recherche au titre de l’année N soit 5 000 €.
SA TEC
La SA TEC subit un incendie en juin N qui détruit une partie de son usine. L’indemnité d’assu-
rance de 100 000 € octroyée par la compagnie AZUR en septembre N donne lieu à constatation
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d’une plus-value à court terme pour ce montant. Pour déterminer le résultat fiscal au titre de
l’exercice N, il convient de retrancher de manière extracomptable le montant de l’indemnité
d’assurance de 100 000 € qui sera imposée à partir de l’année suivante. En revanche, il faut tenir
compte, en comptabilité, de l’impôt futur au taux de droit commun soit 100 000 × 33,1/3 % =
33 333.
Par hypothèse la durée moyenne d’amortissement pratiqué au moment de l’incendie était de
5 ans. Dès lors, l’échelonnement de la plus-value s’effectuera sur 5 ans dès N+1.
201201TDPA0213 63
Comptabilité approfondie • Série 2
Acomptes
Le paiement des acomptes suit un mécanisme d’horlogerie suisse. Les acomptes sont exigibles
les 20 février, 20 mai, 20 août et 20 novembre. Ils doivent être payés les 15 mars, 15 juin, 15 sep-
tembre et 15 décembre.
Le calcul des acomptes est fonction du bénéfice imposable au taux normal de l’exercice précé-
dent. Ce bénéfice est dénommé le bénéfice de référence. Ce bénéfice ne tient pas compte des
plus-values à long terme.
Sachant que le taux de l’impôt est de 33,1/3 %, chaque acompte à verser s’élève à 8,1/3 % du
bénéfice de référence.
Pour les PME qui bénéficient du taux réduit de 15 % applicable à un bénéfice ne dépassant pas
38 120 €, chaque acompte est égal à 3,75 %.
Exemple applicatif
SA Jeuneur
La SA Jeuneur clôt son exercice le 31 décembre. Le bénéfice de référence de l’exercice 2008 est
de 170 000 € et celui de 2009 est de 190 000 €. Il s’agit de déterminer les acomptes à payer au
cours de l’exercice 2010 ainsi que le solde à verser le 15 avril 2011. Par hypothèse le bénéfice
fiscal au taux normal de l’exercice 2010 s’élève à 240 000 € (par hypothèse, le taux de 33,1/3 %
est reconduit).
a. 1er acompte : 20 février/15 mars
Le 15 mars 2010, le résultat fiscal au titre de l’exercice 2009 n’est pas connu. La base de calcul
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de cet acompte correspond au bénéfice de référence de l’année 2008.
170 000 × 8,1/3 % = 14 161 €.
b. 2e acompte : 20 mai/15 juin
À cette date, le bénéfice de l’exercice 2009 est connu.
190 000 × 8,1/3 % = 15 827 €
Il importe de corriger le versement lié au premier acompte :
c. 3e acompte : 20 août/15 septembre
Le montant du versement s’obtient comme suit : 190 000 × 8,1/3 % = 15 827 €
d. 4e acompte : 20 novembre/15 décembre
Le dernier acompte à verser est égal à : 190 000 × 8,1/3 % = 15 827 €
e. Le solde de liquidation
Dès la connaissance du bénéfice de l’exercice 2010, le solde de l’impôt sur les sociétés sera
acquitté le 15 avril 2011.
Montant de l’IS calculé sur le bénéfice 2010 : 240 000 × 33,1/3 % = 80 000 €
64
UE 120 • Comptabilité approfondie
L’impôt forfaitaire annuel doit être versé au plus tard le 15 mars de chaque année. Cet impôt
constitue une charge déductible du bénéfice imposable qu’il convient d’enregistrer dans un
sous-compte du compte 635 – Autres impôts, taxes et versements assimilés.
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201201TDPA0213 65
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
SA Bichat
La SA Bichat clôt son exercice le 31 décembre. Les résultats fiscaux sont les suivants :
N–2 : bénéfice fiscal 600 000
N–1 : bénéfice fiscal 900 000
N : déficit fiscal : – 1 200 000
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444 État – Impôts sur les bénéfices 333 333
699 Produits – Reports en arrière des déficits 333 333
Le solde du déficit de 200 000 € non imputé peut faire l’objet d’un report sur les bénéfices des
exercices futurs.
I. Principes généraux
L’article 1832 du Code civil précise que le fait de constituer une société a pour objectif de « par-
tager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter » et de « contribuer aux
pertes ».
Il est clair que le résultat a vocation à faire l’objet d’un partage mais peut continuer à être exposé
aux risques sociaux (maintien du bénéfice dans les réserves). Quant aux pertes, elles sont impu-
tées sur les bénéfices antérieurs accumulés ou seront imputées sur les bénéfices futurs.
66
UE 120 • Comptabilité approfondie
A. Substance du résultat
Il convient de distinguer les sociétés de capitaux et les sociétés de personnes.
Une société de capitaux est soumise à l’impôt sur les sociétés. Le résultat à affecter est un résul-
tat net d’impôt.
Une société de personnes est soumise à l’impôt sur le revenu. De ce fait, le poids de l’impôt est
supporté par les associés. Le résultat à affecter ne prend pas en considération le montant de
l’impôt.
B. Règles d’affectation
1. Résultat en instance d’affectation
Le résultat de l’exercice précédent est maintenu au compte 12 jusqu’à la décision de son affec-
tation. Toutefois, faculté est proposée de le virer au compte 88 « Résultat en instance d’affecta-
tion » à la réouverture des comptes.
Exemple applicatif
Hypothèse de perte :
2. Résultat bénéficiaire
Le bénéfice peut être mis soit en réserve, soit distribué, soit en report à nouveau.
a. Réserve
Quand le bénéfice est mis en réserve, il évite à la société une ponction de trésorerie.
b. Distribution
L’article L. 232-11 stipule que :
« Le bénéfice distribuable est constitué par le bénéfice de l’exercice, diminué des pertes
antérieures, ainsi que des sommes à porter en réserve en application de la loi ou des sta-
tuts et augmenté du report bénéficiaire. »
L’assemblée générale peut décider la mise en distribution de sommes prélevées sur les réserves
dont elle a la disposition.
201201TDPA0213 67
Comptabilité approfondie • Série 2
Le résultat distribué prend le nom de dividende. Le délai de distribution prévu par la loi est au
plus égal à 9 mois après la clôture de l’exercice.
c. Report à nouveau
L’assemblée générale peut décider de différer tout ou partie de la distribution du bénéfice et
inscrire temporairement le montant ainsi différé au crédit du compte 110 « Report à nouveau
(solde créditeur) » par le débit du compte 120 « Résultat de l’exercice (bénéfice) ».
Exemple applicatif
Au 31 décembre N, le résultat est de 50 000 €. Les associés décident le 28 juin N+1 de procéder
à la répartition suivante :
• mise en réserves : 10 000 €
• distribution aux associés : 35 000 €
• report à nouveau : 5 000 €
28.06.N+1
120 Résultat de l’exercice (bénéfice) 50 000
106 Réserves 10 000
110 Report à nouveau (solde créditeur) 5 000
457 Associés – Dividendes à payer 35 000
3. Résultat déficitaire
La perte de l’exercice peut faire l’objet d’un report à nouveau lequel diminuera le montant des
capitaux propres ou être imputée sur les réserves lesquelles seront amputées à due concur-
rence.
Exemple applicatif
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1. Au 31 décembre N, le résultat déficitaire est de 50 000 €. Les associés décident le 28 juin N+1
de procéder à la répartition suivante : report à nouveau 50 000 €
Exemple applicatif
2. Au 31 décembre N, le résultat déficitaire est de 50 000 €. Les associés décident le 28 juin N+1
de procéder à la répartition suivante : prélèvement sur réserves 50 000 €
remarque
Le montant des pertes peut atteindre un niveau tel qu’il devient indispensable de les apurer en
réduisant le capital. Cette solution est du ressort d’une assemblée générale extraordinaire ;
elle a été développée lors de l’étude sur la réduction du capital.
68
UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
La SARL INTEC dispose d’un capital composé de 1 000 parts sociales. Les statuts disposent
d’une clôture d’exercice le 31 décembre. Au cours de l’exercice N, les associés décident de
distribuer un acompte sur dividendes de 20 € attribué à chaque part.
Le PCG ne prévoit aucun compte pour caractériser la fraction du résultat ainsi répartie. Par ana-
logie avec un avis du CNC du 13 mars 1973, il est possible de préconiser le sous-compte du
compte 1291, qui pourrait s’intituler « Acomptes sur dividendes répartis – en instance d’affecta-
tion ».
I. Réserves
En principe, il faut entendre par « réserve » toute somme prélevée sur les bénéfices et affectée à
une destination déterminée ou, tout simplement, conservée à la disposition de la société.
201201TDPA0213 69
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
Exemple applicatif
Exemple applicatif
Le résultat de l’exercice N est de 50 000 €. Par hypothèse, il n’existe pas de pertes antérieures
reportables. Le capital de la société s’élève à 40 000 €. Les associés décident de doter la réserve
légale à son maximum. Le montant est égal à : 40 000 × 10 % = 4 000 €. Le bénéfice est suffi-
sant pour doter un tel montant.
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Exemple applicatif
Actif Passif
Capital social 15 000 000
Réserve légale 1 485 000
Résultat de l’exercice 500 000
remarque
La réserve légale constitue, comme le capital dont elle est le prolongement, une garantie pour
les tiers qui traitent avec la société. À ce titre, elle ne peut pas être distribuée aux actionnaires,
ni utilisée au rachat ou au remboursement d’actions de la société. Son utilité apparaît en cas
de pertes : elle sert à combler les déficits constatés par les bilans annuels lorsque ces déficits
ne peuvent pas être imputés sur d’autres réserves. La réserve légale peut être incorporée au
70
UE 120 • Comptabilité approfondie
capital. Lorsque la réserve légale a été régulièrement entamée (à la suite d’une compensation
de pertes ou d’une incorporation au capital), elle doit être reconstituée par prélèvement annuel
d’un vingtième des bénéfices jusqu’à ce qu’elle atteigne à nouveau le dixième du capital.
D. Autres réserves
1. Réserves de caractère fiscal : réserve pour acquisition d’œuvres d’art
La loi du 23 juillet 1987 sur le mécénat d’entreprise offre la possibilité aux entreprises de déduire
de leur bénéfice imposable le coût d’acquisition d’œuvres originales d’artistes vivants à condition
de les exposer au public. Cette déduction s’opère de façon extracomptable sur le tableau 2058 A
et fait l’objet d’un étalement dans le temps par fractions égales. Pour les œuvres acquises avant le
1er janvier 1994, l’étalement durait 20 ans. Les œuvres acquises depuis le 1er janvier 1994 jusqu’au
31 décembre 2001 ont fait l’objet d’un étalement sur 10 ans. Quant aux œuvres acquises depuis
le 1er janvier 2002, l’étalement s’est rétréci à 5 ans. Au titre d’un exercice, la déduction ne peut
dépasser 5 ‰ du chiffre d’affaires hors taxes diminué du total des dons et autres dépenses de
mécénat admis pour le même exercice en déduction de bénéfice imposable.
Deux obligations d’ordre comptable doivent être satisfaites :
• inscription de l’acquisition de ces œuvres d’art à l’actif immobilisé ;
• constitution d’une réserve spéciale lors de la déduction pratiquée (compte 10648).
201201TDPA0213 71
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
01.09.N
2188 Œuvres d’art 600 000
512 Banque 600 000
Par hypothèse, le seuil de 5 ‰ du chiffre d’affaires hors taxes n’est pas atteint. La déduction
fiscale est : 600 000/5 = 120 000 € (pas de prorata temporis).
Lors de la réunion de l’assemblée générale ordinaire, une résolution devra prévoir l’affectation à
un poste de réserve de 120 000 €. Hypothèses envisagées :
• bénéfice net comptable : 200 000 € ;
• report à nouveau créditeur : 5 000 € ;
• dotation à la réserve légale et distribution maximale de dividendes.
30.06.N+1
120 Résultat de l’exercice (bénéfice) 200 000
110 Report à nouveau (solde créditeur) 5 000
1061 Réserve légale 10 000
10648 Réserve liée à acquisition œuvre d’art 120 000
457 Associés – Dividende à payer 75 000
Affectation du bénéfice de l’année N
Si le bénéfice est insuffisant pour doter la réserve pour acquisition d’œuvres d’art, un prélève-
ment pourra être opéré sur des réserves facultatives.
Le bénéfice net comptable est de 100 000 €.
30.06.N+1
120 Résultat de l’exercice (bénéfice) 100 000
110 Report à nouveau (solde créditeur) 5 000
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10688 Réserve facultative 20 000
1061 Réserve légale 5 000
10648 Réserve liée à acquisition œuvre d’art 120 000
Affectation du bénéfice de l’année N
remarque
Réserve spéciale de participation : Les dispositions légales relatives à la participation des
salariés aux résultats de l’entreprise prescrivent l’affectation des sommes revenant au person-
nel de l’entreprise à un compte particulier, intitulé « réserve spéciale de participation ». En
réalité, il ne s’agit pas d’une réserve mais d’une dette de la société à l’égard de ses salariés ;
elle ne saurait donc être traitée comme les réserves statutaires ou facultatives. La somme cor-
respondante figure d’ailleurs au passif du bilan dans un compte de tiers et non pas dans les
capitaux propres.
72
UE 120 • Comptabilité approfondie
seuil. Mais tout prélèvement ultérieur à cette réserve supportera une taxation destinée à porter
le taux d’imposition de la plus-value en cause à 33,1/3 %.
Il convient de rappeler que toutes les entreprises qui ont procédé à un virement des sommes
figurant au compte de réserve spéciale des plus-values à long terme à un compte de réserve
ordinaire doivent acquitter une « exit taxe » au taux de 2,5 %. La moitié de cette taxe a dû être
payée le 15 mars 2006. Le solde sera dû le 15 mars 2007. Les entreprises qui optent après le
15 mars 2006 pour le virement de tout ou partie de la réserve excédant 200 000 000 € doivent
acquitter la totalité du prélèvement correspondant le 15 mars 2007.
II. Distributions
A. Montant distribuable
L’article L. 232-11 définit le bénéfice distribuable :
« comme le bénéfice de l’exercice, diminué des pertes antérieures ainsi que des sommes
à porter en réserve en application de la loi, ou des statuts, et augmenté du report bénéfi-
ciaire. »
Le bénéfice ainsi défini peut être augmenté de prélèvements possibles sur les réserves dont les
associés ont la libre disposition.
En priorité, les dividendes doivent être prélevés sur le bénéfice distribuable de l’exercice.
S’il existe au bilan des frais d’établissement, autres que des frais de constitution, et des frais de
développement non encore amortis, la possibilité de distribution est conditionnée à l’existence
au passif de réserves libres d’un montant au moins égal à ces frais.
Au cas où il existe des frais de constitution non encore amortis, il est indispensable de procéder
à l’amortissement de ces frais, avant de pouvoir distribuer, quand bien même il existerait des
réserves libres.
La loi interdit toute distribution quand les capitaux propres sont ou deviendraient inférieurs au
montant du capital additionné des réserves obligatoires (réserve légale et statutaire).
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Exemple applicatif
Capital 750 000 €
Réserve légale 37 500 €
Réserve statutaire 30 000 €
Réserve facultative 90 000 €
Report à nouveau Débiteur – 26 250 €
Perte de l’exercice – 7 500 €
Capitaux propres 873 750 €
Si une distribution de dividendes de 73 750 € est décidée par prélèvement sur le poste de
réserve facultative, cette décision sera impossible à mettre en œuvre. En effet, les capitaux
propres deviendront inférieurs à 817 500 € (750 000 + 37 500 + 30 000). Le montant maximum
des dividendes distribuables s’élève à 873 750 – 817 500 = 56 250 €.
201201TDPA0213 73
Comptabilité approfondie • Série 2
Le capital d’une société est constitué de 5 000 titres de 100 €, soit 500 000 € tous entièrement
libérés et non remboursés. Le bénéfice s’élève à 120 000 €. Cette société avait constaté l’exer-
cice précédent une perte mise en report à nouveau pour 10 000 €. Avant l’affectation du résultat
de l’année, la réserve légale est dotée à concurrence de 20 000 €. Les statuts prévoient un inté-
rêt statutaire de 6 %. L’assemblée générale décide de distribuer un dividende unitaire de 8 €. Le
solde sera porté en réserve facultative.
Bénéfice 120 000
Report à nouveau débiteur – 10 000
110 000
Réserve légale : 5 % × 110 000 – 5 500
Bénéfice distribuable 104 500
Intérêt statutaire : 6 € × 5 000 – 30 000
74 500
Superdividende : (8 – 6) × 5 000 – 10 000
Réserve facultative 64 500
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120 Résultat de l’exercice 120 000
1061 Réserve légale 5 500
10688 Réserve facultative 64 500
119 Report à nouveau (solde débiteur) 10 000
457 Associés – Dividendes à payer 40 000
74
UE 120 • Comptabilité approfondie
3. Actions de préférence
Les actions de préférence ont été instituées par l’ordonnance du 24 juin 2004 complétée par un
décret du 10 février 2005. Elles peuvent être émises dans les sociétés anonymes. Une clause
statutaire précise les droits attachés à ces actions. Ces actions sont amenées à remplacer pro-
gressivement d’autres actions, notamment les actions à dividende prioritaire sans droit de vote
et les actions à dividende majoré.
• Le dividende prioritaire ne peut être inférieur au premier dividende des actions ordinaires ni à
7,5 % du capital libéré de l’action.
• L’action à dividende prioritaire a droit au superdividende.
• Toutefois, si les statuts n’ont pas prévu de premier dividende pour les actions ordinaires, le
superdividende se calculera après rémunération à 5 % des actions ordinaires.
• Le dividende prioritaire est partiellement cumulatif, il peut être payé sur les trois exercices sui-
vants. Au cas où les statuts l’indiquent, le dividende prioritaire peut être cumulatif sans limita-
tion de durée.
201201TDPA0213 75
Comptabilité approfondie • Série 2
3. Dans les sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé, le
nombre de titres donnant vocation au dividende majoré ne peut pas excéder, pour un même
actionnaire, 0,5 % du capital de la société.
4. Enfin, aucune majoration du dividende ne peut être attribuée avant la clôture du deuxième
exercice suivant la modification des statuts.
1. Principes
Seules les sociétés par actions dont le capital est intégralement libéré sont concernées.
L’assemblée générale ordinaire qui statue sur les comptes décide de l’affectation des résultats
et, en guise de distribution de dividendes, choisit le paiement en actions. Le nombre d’actions à
remettre aux actionnaires dépend de la valeur d’émission du titre.
Exemple applicatif
Le dividende vaut 26 €. Un actionnaire possède 160 actions. La valeur d’émission d’une
action = 320 €. L’actionnaire bénéficiaire du dividende soit, 160 × 26 = 4 160 € recevra 4 160/320
= 13 actions.
Lorsque le montant des dividendes dont bénéficie un actionnaire ne correspond pas à un nombre
entier d’actions, l’actionnaire reçoit :
• soit, un nombre entier d’actions immédiatement inférieur complété d’une soulte en espèces ;
• soit, un nombre entier d’actions immédiatement supérieur et il reverse à la société la différence
en numéraire.
Exemple applicatif
Les hypothèses évoquées ci-dessus sont reprises avec une valeur d’émission fixée à 290 € ; le
nombre théorique d’actions à émettre est de 4 160/290 = 14,34. L’actionnaire reçoit :
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• soit 14 actions pour un montant de 4 060 € et une soulte de 100 € ;
• soit 15 actions pour un montant de 4 350 € et il verse à la société 190 €.
La valeur d’émission des titres s’apprécie différemment selon que les titres sont cotés ou non.
En principe, cette valeur ne peut être inférieure à la valeur nominale.
Si les titres sont cotés, cette valeur ne peut être inférieure à 90 % de la moyenne des cotations
des 20 séances boursières précédant la date de distribution diminuée du montant du dividende.
Exemple applicatif
76
UE 120 • Comptabilité approfondie
2. Comptabilisation
L’émission d’actions conduit à une augmentation de capital sous forme d’émission d’actions en
numéraire sans droit préférentiel de souscription.
Exemple applicatif
Une société anonyme dispose d’un capital de 100 000 actions de valeur nominale de 100 €. Le
dividende unitaire est de 15 €. La valeur d’émission des titres est de 260 €. Les actionnaires
disposant de 40 000 titres ont accepté le paiement de dividendes en actions.
Les détenteurs de 25 000 titres ont reversé à la société 60 000 €.
Les détenteurs de 15 000 titres ont reçu des versements de 10 000 €.
Dividendes à recevoir Soultes
25 000 × 15 = 375 000 + 60 000
15 000 × 15 = 225 000 – 10 000
600 000 + 50 000
650 000
Nombre d’actions : 650 000 / 260 = 2 500
Les bénéfices sont répartis au crédit du compte 457 pour un montant de 50 000 × 15 = 750 000 €.
complémentaires
I. Contraintes légales
Les règles définies pour la société anonyme en matière de constitution de la réserve légale et de
sommes distribuables s’appliquent à la société à responsabilité limitée.
201201TDPA0213 77
Comptabilité approfondie • Série 2
Dans les statuts de certaines SARL, l’assemblée générale des associés devra composer avec
des dispositions statutaires relatives à une participation aux bénéfices prévue pour les gérants.
Un gérant peut percevoir une rémunération inscrite dans un compte de charges et venant en
déduction du bénéfice comptable. Si le montant du bénéfice le permet, un complément de pour-
centage de bénéfice peut être alloué au gérant. Ce complément n’est pas comptabilisé mais est
admis fiscalement en déduction. Il convient de poser une équation ayant comme inconnue le
montant de la participation au bénéfice.
Exemple applicatif
Une SARL dotée d’un capital de 200 000 € divisé en parts sociales de valeur nominale 100 €
achève son exercice en constatant un bénéfice comptable avant impôt et rémunération du
gérant pour 140 000 €. Il existe des charges non déductibles pour 40 000 € et des produits non
imposables pour 30 000 €. Le taux d’impôt sur les sociétés est de 33,1/3 %.
Au passif du bilan, apparaissent les deux postes suivants :
• réserve légale pour 5 500 € ;
• réserve libre pour 50 000 €.
Les statuts prévoient la dotation à la réserve légale. Le bénéfice distribuable, après rémunération
des parts par le versement d’un intérêt statutaire au taux de 6 %, servira à compléter la rémuné-
ration du gérant à hauteur de 20 % arrondie à l’euro le plus proche. S’il subsiste un reliquat, ce
dernier sera affecté à la dotation d’une réserve libre et au versement d’un superdividende arrondi
à l’euro inférieur.
L’assemblée générale décide de doter le poste de réserve libre à hauteur de 30 000 €.
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Bénéfice net comptable : 140 000 – 50 000 + R 90 000 + R
3 3
1
Dotation à la réserve légale : (90 000 + R) × 5 % – 4 500 + 0,016666 R
3
Bénéfice distribuable : 85 500 + 0,3166666 R
6
Intérêt statutaire : 2 000 × 100 × = – 12 000
100
Solde : 85 500 + 0,316666 R
Rémunération complémentaire : R = 20 % (85 500 + 0,31666 R), soit R = 15 694 €
Le bénéfice fiscal provisoire s’élève à : 150 000
La rémunération complémentaire est déductible – 15 694
L’impôt sur les sociétés : (150 000 – 15 694) × 1/3 = – 44 769
Une fois l’impôt constaté en comptabilité, le bénéfice net comptable à répartir
devient : 140 000 – 44 769 = 95 231,00
Dotation à la réserve légale : 95 231 × 5 % – 4 761,55
Intérêt statutaire : – 12 000,00
Solde 78 469,45
Participation du gérant : 78 469,45 × 20 % = 15 694 (arrondi) – 15 694,00
Solde 62 775,45
Dotation à la réserve libre – 30 000,00
Superdividende : (62 775,45 – 30 000)/2 000 = 16 × 2 000 = – 32 000,00
Report à nouveau 775,45
78
UE 120 • Comptabilité approfondie
Enregistrement impôt
695 Impôt sur les bénéfices 44 769
444 État – Impôt sur les bénéfices 44 769
La société n’a pas opté à l’impôt sur les sociétés. C’est la règle de droit commun.
L’obligation de constituer une réserve légale n’existe pas. Le bénéfice distribuable est constitué
par le bénéfice de l’exercice diminué des pertes antérieures et diminué par les sommes à porter à
un poste de réserve prévue par les statuts. Ce bénéfice est augmenté du report bénéficiaire. Il peut
être augmenté des sommes prélevées sur des réserves dont les associés ont la libre disposition.
Exemple applicatif
201201TDPA0213 79
Comptabilité approfondie • Série 2
Date AGO
120 Résultat de l’exercice (bénéfice) 400 000
45511 Gérant A 158 600
45512 Associé B 80 700
45513 Associé C 80 700
10688 Réserve facultative 80 000
Affectation du bénéfice de l’année N
I. Contraintes légales
Il n’existe pas d’obligation légale de constituer une réserve légale.
Le bénéfice distribuable est constitué par le bénéfice de l’exercice diminué des pertes anté-
rieures et diminué par les sommes à porter à un poste de réserve prévue par les statuts. Ce
bénéfice est augmenté du report bénéficiaire. Il peut être augmenté des sommes prélevées sur
des réserves dont les associés ont la libre disposition.
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Les règles relatives à la rémunération du gérant associé correspondent aux règles développées
dans la société en nom collectif.
80
UE 120 • Comptabilité approfondie
Section 1. Généralités
Ces provisions traduisent l’application de dispositions légales (PCG, articles 322-2 et 441/14).
Leur création est analogue au mécanisme des provisions proprement dites (PCG, article 441/14).
Le bénéfice d’avantages fiscaux est subordonné à une telle comptabilisation. Parmi les provi-
sions réglementées figurent les provisions suivantes :
• provision pour investissement réservée à certaines PME ;
• provision pour investissement lié à la participation des salariés ;
• provision pour hausse des prix ;
• provision pour risques afférents aux crédits à moyen terme résultant d’opérations faites à
l’étranger ;
• provision pour prêts d’installation à d’anciens salariés ;
• les amortissements dérogatoires (complément fiscal ne correspondant pas à une dépréciation) ;
• provision spéciale de réévaluation (réévaluation 1976).
I. Champ d’application
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Peuvent constituer au titre des exercices clos avant le 1er janvier 2010 cette provision spéciale
les entreprises individuelles soumises à un régime réel d’imposition et les EURL relevant de l’im-
pôt sur le revenu. Cette possibilité est réservée aux PME créées ou reprises depuis moins de
trois ans qui exercent une activité industrielle, commerciale ou artisanale. Sont concernées les
entreprises qui, d’une part, emploient moins de vingt salariés et, d’autre part, réalisent un chiffre
d’affaires qui n’excède pas 50 000 000 € ou disposent d’un total du bilan qui n’est pas supérieur
à 43 000 000 €. Certains secteurs d’activité sont exclus du bénéfice de cette mesure : transport,
production ou transformation de produits agricoles, pêche et aquaculture.
Clôture exercice
6872 Dotation aux provisions réglementées Débit
142 Provision réglementée relative aux immobilisations Crédit
Le niveau de la provision inscrite au bilan à la clôture d’un exercice ne peut excéder 15 000 €. La
provision doit être utilisée, au plus tard à la clôture du cinquième exercice suivant la première dotation
annuelle, pour financer l’acquisition ou la création d’immobilisations amortissables à l’exclusion des
201201TDPA0213 81
Comptabilité approfondie • Série 2
immeubles et des véhicules de tourisme. Elle est rapportée au résultat pour sa fraction utilisée par
parts égales sur l’exercice d’acquisition de l’immobilisation et les quatre exercices suivants.
Champ d’application
La participation des salariés aux résultats de l’entreprise s’applique à toutes les entreprises
quelles que soient la nature de leurs activités et leur forme juridique, qui, au cours de l’exercice
considéré, ont employé au moins cinquante salariés pendant au moins six mois consécutifs ou
non. Les entreprises nouvelles ne résultant pas d’une fusion d’entreprises préexistantes n’y sont
soumises qu’à compter du 3e exercice clos après leur création. Depuis la loi du 4 mai 2004 rela-
tive à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social, les conditions
d’application de la participation ont été modifiées. Désormais :
• les entreprises ayant conclu un accord d’intéressement et venant à employer au moins 50 sala-
riés, ne sont soumises à la participation qu’à l’expiration de cet accord ;
• pour les entreprises dépourvues de délégué syndical mais dotées de délégués du personnel,
lorsqu’aucun accord de participation ou d’intéressement n’est en vigueur, le chef d’entreprise
a l’obligation d’examiner les conditions dans lesquelles pourrait être mis en place un dispositif
d’intéressement, de participation ou d’épargne salariale.
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III. Provision pour investissement
remarque
Depuis le 17 août 2012, il n’est plus possible de constituer une telle provision. En effet, la dota-
tion à cette provision n’est plus fiscalement déductible.
A. Constitution de la provision
L’ordonnance du 17 août 1967 proposait aux entreprises qui appliquaient la participation de
constituer une provision pour investissement. La dotation au titre de chaque exercice pouvait
atteindre 100 % des sommes inscrites au cours du même exercice à la réserve spéciale de par-
ticipation. Avec le temps, le taux de la provision a été réduit. Depuis les exercices clos le
1er octobre 1984, la possibilité de constituer une provision a été supprimée, sauf exceptions.
Sont concernées par les exceptions :
• les entreprises ayant conclu des accords dérogatoires : la provision est égale à 50 % de la part sup-
plémentaire de la réserve spéciale de participation provenant de l’application d’accords dérogatoires ;
• les entreprises de moins de 50 salariés qui appliquent volontairement la participation peuvent
par ailleurs constituer une provision pour investissement égale à 50 % des sommes portées au
cours de l’exercice à la réserve spéciale de participation et qui correspondent à la participation
de droit commun pour les accords conclus jusqu’au 20 février 2003. Le taux de 50 % est
réduit de moitié pour les accords de participation conclus avant le 20 février 2001 qui ont fixé
à trois ans au lieu de cinq ans le délai d’indisponibilité.
82
UE 120 • Comptabilité approfondie
B. Schéma comptable
Clôture exercice
6872 Dotation aux provisions réglementées Débit
1424 Provision pour investissement Crédit
Selon le plan comptable, la provision fait l’objet d’une reprise au compte de résultat (crédit du
compte 7872 « Reprises sur provisions réglementées ») :
a. si au terme du délai de deux ans, l’entreprise n’a pas acquis ou créé des immobilisations ;
b. si le délai d’indisponibilité n’a pas été respecté.
Les éléments acquis en emploi de la provision pour investissement sont portés à l’actif pour leur
coût de revient et amortis dans les conditions de droit commun.
Exemple applicatif
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Si à la clôture de l’exercice N+3, l’entreprise n’a investi que 35 000 € au lieu de 50 000 €, elle doit
reprendre 15 000 €.
201201TDPA0213 83
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
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Élément Prix unitaire au Quantité Dotation Dotation
du stock 31.12.N–2 31.12.N–1 31.12.N au 31.12.N au 31.12.N–1 au 31.12.N
A 90 € 98 € 109 € 900 4 000 € 5 000 €(1)
B 50 € 52 € 60 € 1 900 10 000 € 0 €(2)
C 95 € 90 € 102 € 400 300 € 1 200 €(3)
D 80 € 70 € 77 € 1 100 0 €(4)
Dotation de l’exercice 6 200 €
(1) 90 € < 98 € alors : (109 € – 1,10 × 90 €) 900 – 4 000 = 5 000 €
(2) 50 € < 52 € alors : (60 € – 1,10 × 50 €) 1 900 – 10 000 = –500 € < 0
(3) 90 € < 95 € alors : (102 € – 1,10 × 90 €) 400 = 1 200 €
(4) 70 € < 80 € alors : (77 € – 1,10 × 70 €) 1 100 = 0 €
Clôture exercice N
6873 Dotation aux provisions réglementées 6 200
1431 Provision pour hausse des prix 6 200
84
UE 120 • Comptabilité approfondie
I. Constitution de la provision
Les entreprises industrielles ou commerciales qui consentent des crédits dont la durée est com-
prise entre deux et cinq ans, pour le paiement des ventes ou des travaux qu’elles effectuent à
l’étranger, peuvent constituer une provision destinée à faire face, globalement, au risque de non-
recouvrement de ces crédits à hauteur de 10 % des crédits figurant au bilan.
Deux situations peuvent se présenter :
Exemple applicatif
Le montant de la dotation possible à la provision réglementée pour crédit à moyen terme s’élève
à 1 500 € dont 600 € correspondent à des risques de non-paiement.
Clôture exercice
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Clôture exercice
6817 Dotation aux provisions des Actifs circulants 600
491 Dépréciation des comptes clients 600
201201TDPA0213 85
Comptabilité approfondie • Série 2
I. Constitution de la provision
Le Code général des impôts autorise les entreprises qui, soit consentent des prêts à taux privi-
légié à des entreprises nouvelles fondées par des membres de leur personnel, soit souscrivent
au capital initial de ces entreprises, à constituer en franchise d’impôt une provision spéciale
(également appelée provision pour essaimage) sous certaines conditions et dans certaines
limites.
Le schéma d’écriture est :
Clôture exercice
6874 Dotation aux autres provisions réglementées débit
144 Provisions réglementées relatives aux autres crédit
éléments de l’Actif
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Section 7. Les amortissements dérogatoires
Définition
Le plan comptable définit les amortissements dérogatoires comme les amortissements ou la
fraction d’amortissements ne correspondant pas à l’objet normal d’un amortissement pour
dépréciation et comptabilisés en application des textes fiscaux.
Le PCG a résolu la difficulté – du moins dans son principe – de la manière suivante : lorsque
l’octroi d’un avantage fiscal est subordonné à sa comptabilisation sous la forme d’un « amortis-
sement » ne correspondant pas à une dépréciation, l’« amortissement dérogatoire » qui en
résulte (c’est-à-dire le complément fiscal par rapport à la dépréciation) est porté au passif dans
le compte dérogatoire 145 « Amortissements dérogatoires », poste inclus dans les capitaux
propres (Code de commerce, article D. 13-1°). Ni la loi du 30 avril 1983, ni le décret du
29 novembre 1983 ne font mention d’amortissements dérogatoires.
Ainsi apparaissent clairement au bilan les amortissements comptables (pour dépréciation) en
moins de l’actif et le supplément d’amortissements pratiqués pour bénéficier d’avantages fis-
caux (amortissements dérogatoires) au passif.
Les amortissements dérogatoires peuvent résulter :
• de la durée d’amortissement ;
• de la base amortissable ;
• du mode d’amortissement.
86
UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
Un hangar a été acquis le 1er janvier 1962 pour 500 000 €. Il a fait l’objet d’un plan d’amortisse-
ment pour dépréciation sur une durée de vie économique de 50 ans. Ce bien a fait l’objet d’une
réévaluation au 31 décembre 1979.
Au 31 décembre 1976, la valeur nette comptable s’établit comme suit :
Coût d’acquisition de l’ensemble : 500 000
Amortissements pratiqués de 1962 à 1976 : 500 000 × 2 % × 15 = – 150 000
Valeur nette comptable au 31 décembre 1976 : 350 000
La valeur plafond résultant de l’application du coefficient légal apparaît pour :
350 000 × 2,55 = 892 500 €
H1 : La valeur d’utilité au 31 décembre 1976 est estimée à 900 000 €.
La valeur nette comptable réévaluée est plafonnée à 892 500 € et on constate une plus-value de
892 500 – 350 000 = 542 500 €.
H2 : La valeur d’utilité au 31 décembre 1976 est estimée à 805 000 €.
La valeur nette comptable réévaluée est inscrite pour 805 000 € et on constate une plus-value
de 805 000 – 350 000 = 455 000 €.
Si l’on reprend les données de la première hypothèse, on obtient :
• la valeur brute : 500 000 × 2,55 = 1 275 000 € soit une augmentation de valeur de 775 000 € ;
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• le montant des amortissements : 150 000 × 2,55 = 412 500 € soit une majoration de 262 500 €.
Clôture exercice
213 Hangar 775 000
2813 Amortissements du hangar 262 500
146 Provision spéciale de réévaluation 512 500
Il convient d’admettre que cette écriture a été enregistrée le 31 décembre 1979. Ont été réévalués
les amortissements comptabilisés jusqu’au 31 décembre 1976. Or, le compte 2813 a enregistré les
amortissements au titre des exercices 1977, 1978 et 1979. Une correction s’impose pour porter les
amortissements à : 10 000 × 3 × 2,55 = 76 500 € soit une augmentation de 46 500 €.
Clôture exercice
146 Provision spéciale de réévaluation 46 500
2813 Amortissements du hangar 46 500
Cette écriture permet de rétablir la situation des comptes 146 et 2813 si la réévaluation avait eu
lieu en 1976.
Si l’on reprend les données de la seconde hypothèse, on obtient une valeur nette comptable
portée à 805 000 €. Les calculs et l’écriture correspondante sont identiques mais le coefficient
effectif est de : 805 000/350 000 = 2,30.
La provision spéciale de réévaluation est rapportée aux résultats au fur et à mesure des amortis-
sements.
201201TDPA0213 87
Comptabilité approfondie • Série 2
Indépendamment des apports réalisés par les associés, il existe d’autres éléments qui assurent
l’autofinancement des sociétés.
À l’actif du bilan de l’entreprise, certaines immobilisations inscrites à leur coût d’entrée dans le
patrimoine peuvent au bout de quelques années recéler des plus-values. Les terrains, les
constructions, les titres de participation sont concernés. La réévaluation consiste à réajuster le
coût historique des immobilisations à leur niveau actuel. Toutefois, cette opération est fiscale-
ment onéreuse. Tel est le cas de la réévaluation libre. La loi a prévu à certaines époques une
réévaluation dans un esprit de neutralité tant pour l’État que pour les entreprises. Il s’agit d’opé-
rations de réévaluation légale.
I. Réévaluation libre
A. Principes
Parmi les immobilisations devant faire l’objet d’une réévaluation, sont exclues les immobilisa-
tions incorporelles. La réévaluation porte sur l’ensemble formé par les immobilisations corpo-
relles et financières.
B. Enregistrement comptable
La plus-value constatée est enregistrée au débit du compte d’immobilisation concernée et au
crédit du compte 1052 « Écarts de réévaluation libre ». Elle ne peut pas être portée au crédit du
compte de résultat : elle doit être inscrite (Code de commerce, article D. 13 et PCG, article 350-1
et 441-10) dans un poste spécifique des capitaux propres. Elle n’est donc pas un élément du
résultat.
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Sort comptable
Tant que l’immobilisation est à l’actif, l’écart peut être incorporé :
• au capital ou progressivement transféré dans un compte de réserves distribuables, au fur et à
mesure de la constatation du supplément d’amortissement relatif à la partie réévaluée de l’im-
mobilisation ;
• si l’immobilisation est cédée, l’écart peut être viré dans un compte de réserves à hauteur du
produit hors frais de cession qui excède la valeur nette comptable de l’immobilisation avant
réévaluation. Une mention de ce transfert doit être consignée dans l’annexe.
La partie réalisée de l’écart de réévaluation peut ainsi être transférée à un compte de réserves
distribuables à condition que l’exercice soit bénéficiaire.
88
UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
Une entreprise a acquis en 1971 des titres de participation pour 300 000 €. Ces titres ont fait
l’objet d’une réévaluation au 31 décembre 1978. Leur valeur d’utilité au 31 décembre 1976 est
estimée à 600 000 €.
31.12.1978
261 Titres de participation 300 000
1053 Réserve de réévaluation 300 000
ventions d’investissement). »
Les subventions d’équipement ou d’investissement peuvent être, au choix de l’entreprise, soit
prises en compte immédiatement en produit au compte 77, soit étalées par le biais du compte 13.
Pour les biens amortissables, si l’entreprise choisit d’échelonner sur plusieurs exercices une
subvention finançant une immobilisation amortissable, la reprise de la subvention d’investisse-
ment s’effectue sur la même durée et au même rythme que l’amortissement de la valeur de
l’immobilisation acquise ou créée au moyen de la subvention (Plan comptable, article 362-1).
Pour les biens non amortissables, si l’entreprise choisit d’échelonner une subvention finançant
une immobilisation non amortissable sur plusieurs exercices, cette subvention est rapportée au
résultat par fractions égales :
• en cas de clause d’inaliénabilité dans le contrat, en fonction du nombre d’années pendant
lesquelles les immobilisations non amortissables acquises ou créées au moyen de la subven-
tion sont inaliénables aux termes du contrat ;
• à défaut de clause d’inaliénabilité dans le contrat, pour une somme égale au dixième du mon-
tant de la subvention.
201201TDPA0213 89
Comptabilité approfondie • Série 2
A. Aspects juridiques
1. Les emprunts obligataires sans conditions particulières
a. Définition
Définition
Un emprunt obligataire est un emprunt émis par une société :
• divisé en fractions égales correspondant à des titres de créances négociables, appelées obli-
gations ;
• qui sont souscrites par un grand nombre de prêteurs appelés obligataires ;
• pour une durée variant en général entre 4 et 30 ans.
Lors de l’émission de l’emprunt obligataire, les souscripteurs vont acheter des obligations à un
prix d’émission. Chaque année, ils vont recevoir (sauf exceptions) une rémunération, sous forme
d’intérêts calculés sur le montant nominal de l’obligation. À une certaine date, la société leur
remboursera leur obligation au prix de remboursement.
remarque
Pour des raisons de simplicité pédagogique, les exemples d’emprunt seront basés sur une
durée de 4 ans, bien que la très grande majorité des emprunts obligataires aient une durée de
vie plus longue.
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b. Sociétés concernées et organes de décision
➠➠SARL
Certaines SARL de taille importante peuvent émettre des obligations nominatives sans faire
appel à l’épargne publique. La décision est prise par l’assemblée générale des associés à la
majorité ordinaire.
90
UE 120 • Comptabilité approfondie
c. Intérêts
Exemples
1. L’obligation à bons de souscription d’actions (OBSA) est une obligation assortie d’un ou
plusieurs BSA (bons de souscription d’actions analysés dans le Chapitre 1, section 3), qui
peuvent être cédés indépendamment. C’est donc une valeur mobilière pouvant donner accès
au capital.
2. L’obligation à bons de souscription d’obligations (OBSO) est une obligation assortie d’un ou
plusieurs BSO (bons de souscription d’obligations analysés dans le chapitre 5, section 1), qui
peuvent être cédés indépendamment. C’est donc une valeur mobilière pouvant donner droit à
l’attribution de titres de créances.
La décision d’émission de valeurs mobilières donnant accès au capital est alors prise, comme
pour une augmentation de capital, par l’AGE, (avec délégation possible au conseil d’administra-
tion), mais elle nécessite en plus un rapport spécial du commissaire aux comptes. Des informa-
tions spécifiques doivent être données en annexe.
201201TDPA0213 91
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
Calculez la valeur acquise au 1er janvier N+8 d’un capital de 10 000 € versé le 1er janvier N et
placé au taux d’intérêt annuel de 3 %, les intérêts étant capitalisés annuellement.
Valeur acquise = 10 000 × (1 + 0,03)8 = 12 667,70 €
À l’inverse, la valeur actuelle à un taux d’actualisation txactua est la valeur qu’il faut placer au
début de la 1re période pour obtenir un capital Cn à la fin de la ne période :
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Valeur actuelle au début de la 1re période = Co = Cn × (1 + txactua)–n
Exemple applicatif
Calculez la valeur actuelle au 1er janvier N d’un capital de 12 667,70 €, versé le 1er janvier N+8,
au taux d’actualisation de 3 %.
Valeur actuelle = 12 667,70 € × (1 + 0,03)-8 = 10 000 €
1– 1+ txactua n
Vo = a ×
txactua
Exemple applicatif
Un emprunt prévoit le versement par l’emprunteur de 5 000 € par an, du 1er janvier N+1 au 1er jan-
vier N+8. Calculez la valeur actuelle de cet emprunt au 1er janvier N au taux d’actualisation de 5 %.
1- (1 0,05) - 8
Valeur actuelle = Vo = 5 000 × = 32 316,06 €
0,05
92
UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
La SA Finex, qui clôture au 31 décembre, encaisse les fonds d’un emprunt obligataire in fine
(amortissement à la fin de l’emprunt), le 10 septembre N :
• 30 000 obligations de VN 200 € ;
• taux d’intérêt nominal annuel de 4 % ;
• prix d’émission de 195 € ;
• prix de remboursement de 202 € ;
• date de jouissance, 1er septembre N ;
• durée 4 ans ;
• frais bancaires directement liés à l’emprunt s’élevant à 22 000 € (TVA non prise en compte par
simplification).
201201TDPA0213 93
Comptabilité approfondie • Série 2
2. Intérêts
Le coupon, qui est l’intérêt correspondant à une obligation, est calculé :
• à partir de la date de jouissance de l’emprunt ;
• à partir de la VN de l’obligation ;
• et du taux d’intérêt nominal qui peut être fixe ou variable.
SA Finex
Coupon dû pour la période du 01.09.N au 31.08.N+1
= 200 × 4 % = 8 €
Intérêts annuels dus pour la période du 01.09.N au 31.08.N+1
= 30 000 × 200 × 4 % = 240 000 €
3. Modalités de remboursement
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
• les intérêts sont dus à la fin de chaque période, en général, l’année ;
• le remboursement par voie d’amortissement a lieu en une seule fois à la fin de l’emprunt.
Émission à un Amortissement
prix d’émission du capitalau
prix de remboursement
PR
94
UE 120 • Comptabilité approfondie
SA Finex
Tableau de l’emprunt obligataire in fine :
Nombre
Nombre d’obligations Intérêts Amortissement
d’obligations
Période vivantes en début en fin du capital en Annuité
à amortir en
de période de période fin de période
fin de période
01.09.N+1 30 000 240 000(1) 0 240 000
01.09.N+2 30 000 240 000 0 240 000
01.09.N+3 30 000 240 000 0 240 000
01.09.N+4 30 000 240 000 30 000 6 060 000(2) 6 300 000
Total 960 000 30 000 6 060 000 7 020 000
(1) 30 000 × 200 × 4 %
(2) 30 000 × 202
Émission à un Amortissement
prix inférieur du capital
à la VN à la VN
PR
Exemple applicatif
SA Zeroplus
La SA Zeroplus émet, le 1er janvier N, 3 000 obligations à coupon zéro :
• prix d’émission de 50 € ;
• prix de remboursement et VN de 68,02 € ;
• durée de 4 ans.
Aucun intérêt ne sera versé annuellement. Le remboursement de 68,02 € se fera le 1er janvier
N+4.
201201TDPA0213 95
Comptabilité approfondie • Série 2
Émission à un
prix d’émission
PR
Exemple applicatif
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SA Amortconstantix
La SA Amortconstantix, qui clôture au 31 décembre, encaisse, le 01.09.N, les fonds d’un emprunt
obligataire remboursé annuellement par la méthode des amortissements constants :
• de 10 000 obligations de VN 200 € ;
• taux d’intérêt nominal annuel de 6 % ;
• prix d’émission de 195 € ;
• prix de remboursement de 202 € ;
• date de jouissance, 1er septembre N ;
• durée 4 ans ;
• frais bancaires directement liés à l’emprunt s’élevant à 10 000 € (TVA non prise en compte par
simplification).
Nombre total d'obligations 10 000
Nombre d’obligations à amortir = 2 500
Nombre de périodes 4
Amortissement constant
= Nombre d’obligations à amortir à chaque échéance × Prix de remboursement
= 2 500 × 202 = 505 000 €
96
UE 120 • Comptabilité approfondie
Nombre
Nombre d’obligations Intérêts Amortissement
d’obligations
Période vivantes en début en fin de du capital en Annuité
à amortir en
de période période fin de période
fin de période
01.09.N+1 10 000 120 000(1) 2 500 505 000 625 000(2)
01.09.N+2 7 500(3) 90 000 2 500 505 000 595 000
01.09.N+3 5 000 60 000 2 500 505 000 565 000
01.09.N+4 2 500 30 000 2 500 505 000 535 000
Total 300 000 10 000 2 020 000 2 320 000
(1) Intérêts = Nombre d’obligations vivantes en début de période × VN × Taux d’intérêt nominal de la période :
120 000 = 10 000 × 200 × 6 %
(2) Annuité = Intérêts + Amortissement du capital :
625 000 = 120 000 + 505 000
(3) Nombre d’obligations vivantes en début de période :
= Nombre d’obligations vivantes en début de période précédente – Nombre d’obligations amorties à la fin de la période précédente
7 500 = 10 000 – 2 500
Émission à un
prix d’émission
PR
Exemple applicatif
SA Annuiconstant
La SA Annuiconstant émet un emprunt obligataire remboursé annuellement par la méthode des
amortissements constants :
• de 10 000 obligations de VN 200 € ;
• taux d’intérêt nominal annuel de 6 % ;
• prix d’émission de 195 € ;
201201TDPA0213 97
Comptabilité approfondie • Série 2
(II) Il faut ensuite calculer la valeur théorique de l’annuité « a », n étant le nombre de périodes
annuelles à partir de la formule suivante :
SA Annuiconstant
1- (1 0,0594)-4
Valeur totale de remboursement = 10 000 × 202 = a ×
0,0594
d’où : a = 582 154,10 €
SA Annuiconstant
Nombre Nombre Amortissement
d’obligations Intérêts Amortissement d’obligations effectif
Annuité
Période vivantes en en fin de théorique en fin à amortir en du capital
effective
début de période de période fin de en fin
période période de période
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
01/09/N+1 10 000 120 000(1) 462 154,10(2) 2 288(3) 462 176(4) 582 176(5)
01/09/N+2 7 712(6) 92 544 489 610,10 2 424 489 648 582 192
01/09/N+3 5 288 63 456 518 698,10 2 568 518 736 582 192
01/09/N+4 2 720 32 640 549 514,10 2 720 549 440 582 080
Total 308 640 10 000 2 020 000 2 328 640
(1) Intérêts = Nombre d’obligations vivantes en début de période × VN × taux d’intérêt nominal de la période
120 000 = 10 000 × 200 × 6 %
(2) Amortissement théorique en fin de période = Annuité théorique – Intérêts en fin de période
462 154,10 = 582 154,10 – 120 000
(3) Nombre d’obligations à amortir en fin de période = Amortissement théorique/prix de remboursement de l’obligation, arrondi à l’entier
le plus proche.
2 288 = 462 154,10/202 = 2 287,89 arrondis à 2 288
(4) Amortissement effectif en fin de période = Nombre d’obligations à amortir × prix de remboursement de l’obligation
462 176 =2 288 × 202
(5) Annuité effective = Intérêts + amortissement effectif du capital en fin de période
582 176 = 120 000 + 462 176
(6) Nombre d’obligations vivantes en début de période = Nombre d’obligations vivantes en début de période précédente – Nombre d’obli-
gations à amortir à la fin de la période précédente
7 712 = 10 000 – 2 288
98
UE 120 • Comptabilité approfondie
La valeur théorique d’une obligation varie dans le sens inverse de la variation du taux du marché :
• quand le taux du marché augmente, la valeur théorique de l’obligation diminue ;
• quand le taux du marché diminue, la valeur théorique de l’obligation augmente.
Exemple applicatif
Exemple applicatif
Une obligation vaut 103,30 € au 1er janvier N, il reste 3 versements de 5 € à recevoir du 1er janvier
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
N+1 au 1er janvier N+8 et un versement de 100 € au 1er janvier N+8. Vérifiez que le taux actuariel
ta de l’emprunt obligataire est bien égal à 4,5 %.
1- (1 ta)-8
Valeur actuelle = 103,3 = 5 × + 100 × (1 + ta)-8
ta
L’équation est bien vérifiée pour un taux actuariel ta de 4,5 %.
201201TDPA0213 99
Comptabilité approfondie • Série 2
SA Finex
La SA Finex, qui clôture au 31 décembre, encaisse les fonds d’un emprunt obligataire in fine
(amortissement à la fin de l’emprunt), le 10 septembre N :
• 30 000 obligations de VN 200 € ;
• taux d’intérêt nominal annuel de 4 % ;
• prix d’émission de 195 € ;
• prix de remboursement de 202 € ;
• date de jouissance, 1er septembre N ;
• durée 4 ans ;
• frais bancaires directement liés à l’emprunt s’élevant à 22 000 € (TVA non prise en compte par
simplification).
Comptabilisation de l’emprunt, le 10.09.N :
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
30 000 × 202
100
UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
SA Souscriptex
La SA Souscriptex, qui clôture au 31 décembre, émet un emprunt obligataire in fine :
• 30 000 obligations de VN 200 € ;
• taux d’intérêt nominal annuel de 4 % ;
• prix d’émission de 195 € ;
• prix de remboursement de 202 € ;
• période de souscription du 10 juillet N au 10 septembre N ;
• date de règlement et de jouissance, le 10 septembre N ;
• durée de l’emprunt de 4 ans.
Toutes les obligations ont été souscrites et libérées.
Comptabilisation de l’emprunt obligataire à l’ouverture de la souscription :
10/07/N
473 Obligations à placer 6 060 000
163 Autres emprunts obligataires 6 060 000
(nombre d’obligations × prix de remboursement)
30 000 × 202
10/07 à 10/09/N
4671 Obligataires, comptes de souscription 5 850 000
(nombre d’obligations × prix de souscription
30 000 × 195
169 Prime de remboursement 210 000
(par différence)
473 Obligations à placer 6 060 000
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10/09/N
512 Banque 5 850 000
4671 Obligataires, comptes de souscription 5 850 000
201201TDPA0213 101
Comptabilité approfondie • Série 2
SA Finex
Comptabilisation au 31.12.N des intérêts courus du 01.09.N au 31.12.N :
SA Finex
Écriture en cas de contre-passation au 01.01.N+1 :
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SA Finex
Comptabilisation au 01.09.N+1, si les intérêts courus n’ont pas été extournés à la clôture :
102
UE 120 • Comptabilité approfondie
Pour des raisons fiscales, on calcule différemment les dotations aux amortissements des PR dans
les cas où les PR sont inférieures ou supérieures à 10 % de la valeur d’émission de l’emprunt.
SA Finex
Comptabilisation de l’amortissement de la PR au 31.12.N et aux trois clôtures suivantes, en
choisissant de ne pas faire de prorata temporis :
SA Amortconstantix
Rappel : clôture de l’exercice au 31 décembre.
PR = 10 000 × (202 – 195) = 70 000 €
201201TDPA0213 103
Comptabilité approfondie • Série 2
(I) Tableau de calcul du montant de la prime à amortir pour chaque période de l’emprunt
(II) Calcul de la dotation aux amortissements de la PR en calculant les prorata temporis corres-
pondant à l’exercice comptable
Comptabilisation au 31.12.N :
Comptabilisation au 31.12.N+1 :
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aux obligations remboursées – Amortissement de la PR
a. Règles
Les règles comptables sont les mêmes que ci-dessus, mais il est préférable d’aligner la règle
comptable sur la règle fiscale. Fiscalement, pour les emprunts émis après le 1er janvier 1993 et
dont les primes de remboursement excèdent 10 % des sommes perçues par l’émetteur, la règle
fiscale impose :
• d’amortir la PR selon les intérêts courus calculés selon la méthode des intérêts composés ;
• c’est-à-dire en appliquant le taux actuariel calculé à la date de l’émission à la valeur de l’émis-
sion.
104
UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple applicatif
SA Zeroplus
La SA Zeroplus émet, le 1er janvier N, 3 000 obligations à coupon zéro :
• prix d’émission de 50 € ;
• prix de remboursement et VN de 68,02 € ;
• durée de 4 ans.
Valeur d’émission au 1er janvier N = 3 000 × 50 = 150 000 €
Remboursement du capital au 1er janvier N+4 = 3 000 × 68,02 = 204 060 €
PR = (68,02 – 50) × 3 000 54 060 €
et ainsi de suite…
émission d’emprunts ».
Remarque
Fiscalement, ces charges sont déductibles.
SA Finex
Frais bancaires directement liés à l’emprunt s’élevant à 22 000 € (TVA non prise en compte par
simplification).
Comptabilisation des frais liés à l’emprunt au 10.09.N :
201201TDPA0213 105
Comptabilité approfondie • Série 2
SA Finex
Comptabilisation à l’actif des frais d’émission au 31.12.N :
Frais d’émission
Dotation aux amortissements des frais d’émission =
Durée de l’emprunt
Le compte 4816 est crédité directement. Au bilan, il figure donc en bas de l’actif pour sa valeur nette.
SA Finex
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Dotation aux amortissements des frais d’émission au 31.12.N et aux trois clôtures suivantes :
Remarque
Fiscalement, en comptabilisant les frais d’émission à l’actif, l’entreprise choisit une option
valable 2 ans s’appliquant à tous les emprunts émis et conduisant à étaler la déduction des
frais d’émission selon les 2 méthodes présentées ci-avant.
106
UE 120 • Comptabilité approfondie
SA Amortconstantix
Rappel : frais d’émission de 10 000 € et clôture de l’exercice au 31 décembre.
(I) Tableau de calcul des frais d’émission de chaque période de l’emprunt :
Rémunération = Frais
Échéances Intérêts Prime %
Intérêts + Prime émission
01.09.N+1 120 000 28 000 148 000 40 %(1) 4 000(2)
01.09.N+2 90 000 21 000 111 000 30 % 3 000
01.09.N+3 60 000 14 000 74 000 20 % 2 000
01.09.N+4 30 000 7 000 37 000 10 % 1 000
Total 300 000 70 000 370 000 100 % 10 000
148 000
(1) (2) 10 000 × 40 %
370 000
(II) Calcul de la dotation aux amortissements des frais d’émission en calculant les prorata tem-
poris correspondant à l’exercice comptable.
Dotation aux amortissements des frais d’émission au 31.12.N :
SA Finex
Comptabilisation du remboursement des 30 000 obligations au prix de remboursement de 202 €
au 01.09.N+4 :
201201TDPA0213 107
Comptabilité approfondie • Série 2
Lors de l’affectation du bénéfice, l’émetteur peut doter une réserve de remboursement des obli-
gations (compte 106 réserves), qui permet de financer les remboursements des obligations.
2. Comptabilisation
a. Généralités
Les obligations rachetées sont comptabilisées au débit du compte 505 « Obligations et bons
émis par la société et rachetés par elle ».
Les obligations sont annulées à la même date que le rachat et dégagent :
• soit un boni comptabilisé au crédit du compte 7783 « Bonis provenant du rachat par l’entre-
prise d’actions et d’obligations émises par elle-même » ;
• soit un mali comptabilisé au débit du compte 6783 « Malis provenant du rachat par l’entreprise
d’actions et d’obligations émises par elle-même ».
b. Cas A : le cours de bourse des obligations est inférieur au prix de remboursement
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Exemple applicatif
SA Rachaboni
La SA Rachaboni a émis le 01.01.N, 10 000 obligations de VN 200 €, émises au pair et rembour-
sables au pair in fine :
• taux d’intérêt nominal annuel de 4 % ;
• durée de 4 ans.
Le 1er juillet N+2, elle décide de racheter 7 000 obligations au prix de 180 €.
Les frais de rachat sont de 2 000 € (TVA non prise en compte par souci de simplification).
Comptabilisation du rachat au 01.07.N+2 :
108
UE 120 • Comptabilité approfondie
SA Rachamali
Mêmes données que la SA Rachaboni, mais le prix de rachat de l’obligation est de 210 €.
Comptabilisation du rachat au 01.07.N+2 :
7 000 × 210
201201TDPA0213 109
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
SA Obligatex
La SA Obligatex a acquis, le 1er octobre N, une obligation cotée en Bourse, afin de réaliser un
gain à brève échéance :
• VN 100 € ;
• taux d’intérêt nominal annuel de 4 % ;
• date d’échéance 1er avril.
Lors de l’acquisition :
• l’obligation au pied du coupon est cotée 105 % de la VN ;
• le coupon couru est coté 2 % de la VN.
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En ce qui concerne la valeur moyenne des cotations du mois de décembre :
• l’obligation au pied du coupon est de 99 % de la VN ;
• le coupon couru est de 3 % de la VN.
Lors de la cession de l’obligation, le 1er octobre N+1 :
• l’obligation au pied du coupon est cotée 104,5 % de la VN ;
• le coupon couru est coté 2 % de la VN.
Valeur de l’obligation coupon couru lors de l’acquisition = (105 % × 100) + (2 % × 100) = 107 €
Valeur de l’obligation coupon couru lors de la clôture = (99 % × 100) + (3 % × 100) = 102 €
Valeur de l’obligation coupon couru lors de la cession = (104,5 % × 100) + (2 % × 100) = 106,5 €
2. Comptabilisation
À la date d’acquisition :
• l’obligation est comptabilisée en valeur de capital, hors intérêts courus ;
• les intérêts courus entre la date d’échéance de l’obligation et la date d’acquisition sont comp-
tabilisés au débit du compte de revenu des titres.
Remarque
L’obligation souscrite lors de l’émission est comptabilisée au prix d’émission.
110
UE 120 • Comptabilité approfondie
À la clôture :
• les intérêts courus de la date d’échéance à la date de clôture sont comptabilisés normale-
ment ;
• ceci permet d’imputer à l’exercice uniquement les intérêts courus de la date d’acquisition à la
date de clôture.
SA Obligatex
Comptabilisation de l’acquisition de l’obligation, le 01/10/N :
Clôture du 31/12/N
Les éventuelles dépréciations sont calculées en fonction des valeurs en capital, hors intérêts
courus.
SA Obligatex
Comptabilisation de la dépréciation de l’obligation, le 31/12/N :
201201TDPA0213 111
Comptabilité approfondie • Série 2
SA Obligatex
Comptabilisation de l’extourne des intérêts courus, le 01/01/N+1 :
À la date d’échéance de l’obligation, le coupon versé est comptabilisé en revenus des titres.
SA Obligatex
Comptabilisation du versement du coupon, le 01/04/N+1 :
512 Banque 4
1 × 100 × 4 %
764 Revenus des VMP 4
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Exemple applicatif (suite)
SA Obligatex
Comptabilisation de la cession de l’obligation, le 01/10/N+1 :
112
UE 120 • Comptabilité approfondie
2. Comptabilisation
➠➠Émission de l’OCA
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Exemple applicatif
SA Ocaplus 1
La SA OCAPLUS1 émet au pair, le 1er janvier N, 2 000 OCA de VN 200 € :
• rémunérées au taux d’intérêt annuel de 4 % ;
• convertibles à partir du 1er janvier N+1 à raison d’une obligation pour 4 actions de VN 30 € ;
• sinon remboursables le 1er janvier N+5 au prix de 205 €.
En juillet N+1, 1 500 obligations ont été converties.
Le 1er janvier N+5, les 500 obligations restantes sont remboursées.
La clôture est au 31 décembre et la fiscalité n’est pas prise en compte.
Le risque de non-conversion reste probable tout au long de la durée de l’emprunt.
La PR est amortie de façon linéaire, sans prorata temporis.
201201TDPA0213 113
Comptabilité approfondie • Série 2
Remarque
Fiscalement, l’amortissement de la prime de remboursement des OCA n’est pas déductible.
Seul le versement effectif de la prime est déductible.
SA Ocaplus 1
Amortissement linéaire de la PR au 31.12.N :
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6861 Dotations aux amortissements des PR des obligations 2 000
(nombre d’obligations restant éventuellement à
rembourser × (prix de remboursement – prix
d’émission)/durée emprunt)
2 000 × (205 – 200) × 1/5
169 Prime de remboursement des obligations 2 000
En juillet N+1, 1 500 obligations sont converties, il ne reste donc plus que 500 obligations à rem-
bourser éventuellement.
Amortissement linéaire de la PR au 31.12.N+1, 31.12.N+2, 31.12.N+3 et 31.12.N+4 :
114
UE 120 • Comptabilité approfondie
SA Ocaplus 1
Nombre d’actions nouvelles = 1 500 × 4 = 6 000
Comptabilisation de la conversion des 1 500 obligations en juillet N+1 :
SA Ocaplus 1
Comptabilisation du remboursement des 500 obligations au 01.01.N+5 :
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➠➠Émission de l’OCA
Il est fait hypothèse d’une conversion probable des obligations :
• l’emprunt est comptabilisé au crédit du compte 161 « Emprunts obligataires convertibles », au
prix d’émission ;
• les fonds encaissés sont comptabilisés au débit du compte 512 « Banque » au prix d’émis-
sion ;
• il n’y a donc pas de PR.
201201TDPA0213 115
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
SA Ocaplus 2
Les données sont les mêmes que dans l’exemple Ocaplus1, mais l’OCA est enregistrée au prix
d’émission. Le risque de non-conversion reste probable tout au long de la durée de l’emprunt.
Comptabilisation à la date de l’émission, le 01.01.N :
Remarque
Fiscalement, la dotation de la provision n’est pas déductible. Le versement effectif de la prime
de remboursement sera en revanche déductible.
SA Ocaplus 2
Comptabilisation de la provision à la clôture au 31.12.N :
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
6865 Dotation aux provisions financières 10 000
158 Autres provisions pour charges 10 000
2 000 × (205 – 200)
116
UE 120 • Comptabilité approfondie
SA Ocaplus 2
Nombre d’actions nouvelles = 1 500 × 4 = 6 000
Comptabilisation de la conversion des obligations en juillet N+1 :
SA Ocaplus 2
Comptabilisation du remboursement des 500 obligations au 01.01.N+5 :
c. Tableau récapitulatif
Le tableau ci-après récapitule les 2 solutions de comptabilisation possibles.
201201TDPA0213 117
Comptabilité approfondie • Série 2
En pratique, les entreprises utilisent souvent la 1re solution, car la 2e solution entraîne une provi-
sion difficile à estimer compte tenu des fluctuations du marché boursier et peut conduire à des
variations importantes du résultat comptable.
a. Principes et intérêts
Le BSO est une valeur mobilière qui donne la possibilité (et non l’obligation) à son titulaire de
participer à un futur emprunt obligataire à une date convenue et à un taux actuariel de rende-
ment garanti.
Le titulaire espère qu’au moment de l’exercice des BSO, le taux du marché sera inférieur au taux
garanti.
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b. Comptabilisation chez l’émetteur
L’émission du BSO est comptabilisée comme un produit constaté d’avance sur le futur
emprunt obligataire. Ce produit permettra d’alléger la future charge financière de l’emprunt qui,
sauf en cas d’évolutions non prévisibles, a un taux d’intérêt garanti supérieur à celui du marché.
Exemple applicatif
SA Besso
La SA Besso émet 3 000 BSO au prix de 40 €, le 1er juillet N, chaque BSO donnant le droit de
souscrire entre le 1er mai et le 1er juillet N+1, une obligation :
• de VN 900 €, avec un taux d’intérêt nominal annuel de 6 % ;
• émise au pair, le versement étant effectué le 1er juillet N+1 ;
• remboursable au pair, in fine, le 1er juillet N+5.
La SA Besso clôture au 31 décembre. Le 1er juillet N+1, seuls 2 000 BSO ont été exercés.
Comptabilisation de l’émission des BSO le 01.07.N :
118
UE 120 • Comptabilité approfondie
L’emprunt obligataire correspondant est comptabilisé sans tenir compte des BSO exercés.
Comptabilisation de l’émission de l’emprunt obligataire, le 01.07.N+1 :
À chaque clôture, les produits constatés d’avance correspondant aux BSO exercés sont
rapportés en autres produits financiers (compte 768) linéairement sur toute la durée de
l’emprunt obligataire.
Comptabilisation des produits financiers au 31.12.N+1 :
En cas de péremption des BSO, les produits constatés d’avance correspondant aux BSO
périmés sont rapportés en produits financiers : compte 768 « Autres produits financiers ».
Nombre de BSO périmés le 01.07.N+1 = 3 000 – 2 000 = 1 000
Comptabilisation des BSO périmés le 01.07.N+1 :
Remarque
Il n’y a pas de divergence entre les règles comptables et les règles fiscales.
Remarque
Il n’y a pas de divergence entre les règles comptables et les règles fiscales.
201201TDPA0213 119
Comptabilité approfondie • Série 2
a. Principes
L’OBSO est une obligation assortie d’un ou plusieurs BSO qui peuvent être cédés indépen-
damment.
L’émetteur émet un 1er emprunt obligataire à un taux intérêt inférieur au marché, car :
• le titulaire de l’OBSO, au moyen des BSO, pourra participer à un 2e emprunt obligataire à une
date convenue dans le futur, à un taux garanti ;
• et que le titulaire de l’OBSO espère qu’au moment de l’exercice des BSO, le taux du marché
sera inférieur au taux actuariel de rendement garanti du 2e emprunt.
La valeur de l’OBSO est égale à la valeur de l’obligation augmentée de la valeur des BSO qui y
sont attachés.
➠➠Titres cotés
Pour les titres cotés, la valeur retenue en pratique pour le BSO est la cotation du BSO le lende-
main de l’émission de l’OBSO. La valeur d’émission de l’obligation est obtenue par différence :
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Remarque
Il n’y a pas de divergence entre les règles comptables et les règles fiscales.
Exemple applicatif
SA Obessocote
La SA Obessocote, qui clôture au 31 décembre, émet le 1er juillet N, 2 000 OBSO au prix d’émis-
sion de 198 € comprenant une obligation et un BSO.
Les caractéristiques de l’obligation sont les suivantes :
• VN 200 €, taux d’intérêt nominal annuel de 6 % ;
• obligation remboursable au prix de 202 €, in fine, le 1er juillet N+10 ;
• taux actuariel des obligations ordinaires présentant le même risque et émises à la même
époque égal à 8 %.
Chaque BSO donne le droit de souscrire une obligation entre le 1er mai et le 1er juillet N+1 :
• obligation émise au pair, le versement étant effectué le 1er juillet N+1 ;
• VN 900 €, taux d’intérêt nominal annuel de 7 % ;
• obligation remboursable au pair, in fine, le 1er juillet N+5.
La cotation du BSO, le lendemain de l’émission de l’OBSO, est de 25 €.
Valeur d’émission de l’obligation = Prix d’émission de l’OBSO – Cours du BSO
= 198 – 25 = 173 €
120
UE 120 • Comptabilité approfondie
Le 2e emprunt obligataire correspondant est comptabilisé sans tenir compte des BSO exercés.
À chaque clôture, les produits constatés d’avance correspondant aux BSO exercés sont rap-
portés en produits financiers linéairement sur toute la durée du 2e emprunt (voir l’exemple de la
SA Besso).
En cas de péremption des BSO, les produits constatés d’avance correspondant aux BSO péri-
més sont rapportés en produits financiers (voir l’exemple de la SA Besso).
Exemple applicatif
SA Obesso
La SA Obesso émet les mêmes OBSO que la SA Obessocote, mais elle n’est pas cotée en Bourse.
Le taux de rendement actuariel des obligations ordinaires présentant le même risque et émises
à la même époque est égal à 8 %.
Intérêt annuel pour une obligation = coupon = 200 × 6 % = 12 €
Valeur théorique d’émission d’une obligation = Valeur actuelle =
Ê 1- 1 0, 08 -10 ˆ
Á 12 ¥
Ë 0, 08 ˜
¯
202 ¥ 1 0, 08 -10 174 €
201201TDPA0213 121
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemple applicatif
SA Achaobesso
La SA Achaobesso souscrit à 300 OBSO de la SA Obesso, le 1er juillet N.
Comptabilisation de la souscription des obligations du 1er emprunt, le 01.07.N :
Lors de l’exercice des bons, le coût d’acquisition des obligations du 2e emprunt inclut le coût du
BSO (voir traitement du BSO). La péremption des BSO est comptabilisée en 668 « Autres charges
financières » (voir traitement du BSO).
Remarque
Il n’y a pas de divergence entre les règles comptables et les règles fiscales.
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
a. Principes
L’OBSA est une obligation assortie d’un ou plusieurs BSA qui peuvent être cédés indépen-
damment.
L’émetteur émet un emprunt obligataire à un taux intérêt inférieur au marché, car il donne la possibi-
lité au titulaire de l’OBSA de profiter au moyen des BSA d’une hausse éventuelle du cours de l’action.
Les OBSA sont souvent utilisées dans des opérations de LBO (leverage buy out) dans lesquelles
le rachat des actions d’une société se fait au moyen d’un endettement. L’endettement est réalisé
sous forme d’emprunt obligataire, mais les prêteurs exigent des BSA pour pouvoir participer à la
création de valeur de l’entreprise et rémunérer le risque encouru relatif à la réussite du montage.
Remarque
Il n’y a pas de divergence entre les règles comptables et les règles fiscales.
122
UE 120 • Comptabilité approfondie
Remarque
Il n’y a pas de divergence entre les règles comptables et les règles fiscales.
I. Généralités
A. Définition
Les « autres fonds propres » comprennent des éléments combinant à la fois :
• des caractéristiques de capitaux propres, car ils ne sont pas remboursables à une échéance
définie ou sont remboursables en capitaux propres ;
• et des caractéristiques de dettes, car ils peuvent bénéficier d’un taux d’intérêt, même en
l’absence de bénéfice.
Par exemple, les obligations remboursables en actions bénéficient d’un taux d’intérêt, même en
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Passif
Capitaux propres
Autres fonds propres
Provisions pour risques et charges
Dettes
B. Comptabilisation
1. Comptabilisation de l’émission
Les « autres fonds propres » sont comptabilisés au compte 167 « Emprunts et dettes assorties
de conditions particulières ».
Dans le cas de l’émission de titres, l’emprunt est comptabilisé en prix d’émission, et non en prix
de remboursement, car il n’y a pas de dette certaine.
512 Banque ×
167 Emprunts et dettes assortis de conditions ×
particulières
201201TDPA0213 123
Comptabilité approfondie • Série 2
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Les TSDI, appelés également obligations perpétuelles, sont des obligations dont le rembourse-
ment n’est pas prévu à une date déterminée et n’intervient qu’au cas où la société émettrice le
décide. L’émission est comptabilisée au prix d’émission au débit du compte 167 sans tenir
compte de l’éventuelle prime de remboursement.
Les intérêts sont comptabilisés selon la règle générale des « autres fonds propres ». Lors du
remboursement, la prime de remboursement éventuelle sera comptabilisée en « Autres charges
financières ».
En cas de liquidation, le remboursement des titres au prix de remboursement a lieu, mais seu-
lement après remboursement préalable de tous les autres créanciers, ce qui rend nécessaire la
rémunération du TSDI par un taux de rendement actuariel légèrement supérieur à celui des obli-
gations ordinaires.
124
UE 120 • Comptabilité approfondie
En cas de succès du projet, l’entreprise doit rembourser l’État, avec en plus, dans certains cas
une prime à payer, à comptabiliser au compte 678 « Autres charges exceptionnelles ».
En cas d’échec du projet, l’avance est comptabilisée au compte 778 « Autres produits excep-
tionnels » ou au compte 74 « Subvention d’exploitation ».
Exemple applicatif
SA Projex
L’État verse à la SA Projex une avance sans intérêts de 200 000 € au 01.01.N pour financer la
recherche de nouvelles technologies. Cette avance est remboursable au 31.12.N+3, uniquement
en cas de succès avec une prime de 40 000 €.
Comptabilisation lors de l’encaissement de l’avance le 01.01.N :
Exemple applicatif
SA Oraplus
La SA Oraplus émet 20 000 ORA, le 01.01.N, au prix d’émission de 40 €, remboursables à raison
de 2 actions de valeur nominale (VN) 15 € pour une obligation, le 01.01.N+3.
201201TDPA0213 125
Comptabilité approfondie • Série 2
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• les sommes versées sont rémunérées par des intérêts répondant à un certain nombre de cri-
tères fiscaux à comptabiliser au compte 6615 « Intérêts des comptes courants et des dépôts
créditeurs ».
Exemple applicatif
SARL Bloquex
L’associé Vincent de la SARL Bloquex verse, le 01.10.N, 200 000 €, qui seront :
• bloqués et incorporés au capital dans les 5 ans ;
• rémunérés au taux annuel de 4 %, les intérêts étant bloqués.
La SARL Bloquex clôture au 31 décembre.
Comptabilisation du versement, au 01.10.N :
126
UE 120 • Comptabilité approfondie
Les intérêts étant bloqués, ils seront classés en autres fonds propres.
Remarque
Fiscalement, le régime de déductibilité des intérêts est identique à celui des comptes courants
d’associés étudié ci-après. Mais la limite des 46 000 € ne s’applique pas.
I. Généralités
Les comptes courants d’associés sont des fonds mis à disposition par les associés à la
société pour l’aider à faire face à ses besoins de trésorerie, correspondant :
• soit à des sommes déposées volontairement par l’associé ;
• soit à des sommes dues par la société à l’associé qui renonce temporairement à les percevoir,
comme par exemple des dividendes ou des intérêts.
Ce système présente des avantages :
• pour la société, car elle bénéficie de nouvelles ressources sans avoir de formalités à accomplir,
et peut sous certaines conditions déduire les intérêts ;
• pour l’associé personne physique, car le compte courant peut être rémunéré par des intérêts
bénéficiant sous certaines conditions d’une fiscalité avantageuse, la rémunération peut avoir
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lieu même si le résultat est déficitaire, ce qui n’est pas possible pour des dividendes.
Remarques
1. Fiscalement, les intérêts servis aux associés et aux entreprises liées ne sont déductibles que
sous certaines conditions :
• Le capital doit être entièrement libéré.
• Les intérêts ne sont déductibles que dans la limite d’un taux général fixé réglementairement.
Pour les sociétés soumises à l’IS, la déductibilité des intérêts des avances consenties à des
entreprises liées fait l’objet de réglementations particulières.
Les associés personnes physiques percevant des intérêts déductibles pour l’entreprise, peu-
vent opter pour le prélèvement libératoire au taux de 18 %, auquel d’ajoute 12,1 % au titre des
prélèvements sociaux, pour l’IR dû au titre de 2008. Toutefois cette option n’est autorisée pour
les associés dirigeant une personne morale que dans la mesure où le total des avances n’ex-
cède pas 46 000 €.
2. Il ne faut pas confondre :
• les « comptes bloqués d’associés devant être incorporés au capital », qui sont comptabilisés
au compte 167 « Emprunts et dettes assortis de conditions particulières » et classés en
« Autres fonds propres » ;
• avec les « comptes courants d’associés » non bloqués ou bloqués par convention, qui sont
comptabilisés en 455 « Associés – Comptes courants », classés en dettes sous la rubrique
« Emprunts et dettes financières divers », et étudié ci-après.
201201TDPA0213 127
Comptabilité approfondie • Série 2
Remarque
Pour certains associés seulement, par exemple les associés des SNC, les comptes courants
(455) peuvent être débiteurs, classés à l’actif du bilan en « Autres créances ». Les intérêts per-
çus par la société sont alors des produits comptabilisés au compte 768 « Autres produits
financiers ».
Exemple applicatif
SARL Courantex
L’associé Xavier et l’associé Yann ont versé chacun une avance de 10 000 €, le 01.10.N, rému-
nérée au taux d’intérêt annuel de 6 %. La SARL Courantex clôture ses comptes au 31 décembre.
Comptabilisation des versements le 01.10.N :
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6615 Intérêts des comptes courants et des dépôts 300
créditeurs
455x Associé Xavier, compte courant 150
10 000 × 6 % × 3/12
455y Associé Yann, compte courant 150
10 000 × 6 % × 3/12
128
4
partie
Introduction à l’audit légal
des comptes annuels
Section 1. Généralités
I. Introduction
A. Objectif
La principale mission du commissaire aux comptes est la mission d’audit légal.
Une mission d’audit des comptes a pour objectif de permettre au commissaire aux
comptes de formuler une opinion exprimant si ces comptes sont établis conformément au
référentiel comptable qui leur est applicable.
La mission d’audit légal concourt à la sécurité et la transparence des informations financières.
Elle ne peut être confiée qu’à un commissaire aux comptes.
La mission du commissaire aux comptes est une mission légale : elle est imposée et définie par
la loi.
C. Un contrôle externe
Le commissaire aux comptes exerce un contrôle externe, car il est indépendant de l’entité
contrôlée.
201201TDPA0213 129
Comptabilité approfondie • Série 2
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• le fisc, les autorités de régulations, les agences de notation.
Le commissaire aux comptes contribue aussi à la moralisation de la vie des affaires : c’est
un garant de l’ordre public en s’assurant de la conformité à la loi des comportements et en favo-
risant la transparence financière : le législateur lui donne l’obligation de révéler les faits délic-
tueux.
Le contrôle public de la profession d’auditeur est essentiel à l’instauration de la confiance.
130
UE 120 • Comptabilité approfondie
B. Au niveau mondial
Au niveau mondial, l’IFAC (International Federation of Accountants), organisme international
regroupant les organisations professionnelles de comptables et d’auditeurs, normalise la profes-
sion d’audit au moyen des normes ISA (International Standards of Auditing).
C. Au niveau européen
Au niveau européen, la 8e directive relative au contrôle légal des comptes prévoit l’adoption
des normes ISA par tous les États membres de l’Union européenne. Elle a récemment été trans-
posée en France par une ordonnance. Elle prévoit, notamment la mise en place d’un comité
d’audit dans les sociétés cotées, chargé notamment de la surveillance de la fiabilité de l’infor-
mation financière et du contrôle légal des comptes.
D. Au niveau français
1. La création du H3C
La loi sur la sécurité financière a créé le Haut Conseil du Commissariat aux comptes (H3C),
qui a notamment pour missions :
• de veiller au respect de la déontologie et de l’indépendance des commissaires aux comptes ;
• d’émettre un avis sur les NEP (voir ci-après).
La série 3 présentera, en détail, l’organisation de la profession comptable.
2. Le cadre légal
Le Code de commerce traite du contrôle des comptes. Il comprend, annexé à la partie réglemen-
taire, le Code de déontologie constituant l’ensemble des devoirs des commissaires aux comptes.
Des normes d’exercice professionnel (NEP) ont été créées :
• elles sont élaborées par la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
• (CNCC) ;
• elles font, ensuite, l’objet d’un avis du Haut conseil du Commissariat aux comptes (H3C) ;
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I. Objectif
La mission légale se décompose en deux parties :
• une mission générale qui comporte, d’une part, une certification des comptes annuels (audit)
et, d’autre part, des vérifications spécifiques ;
• d’autres interventions.
A. La mission générale
1. Certification des comptes (audit légal)
Le commissaire aux comptes certifie que les comptes annuels sont réguliers et sincères et don-
nent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation
financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité à la fin de cet exercice.
201201TDPA0213 131
Comptabilité approfondie • Série 2
Cette mission permet à l’auditeur de formuler une opinion qui exprime si ces comptes sont éta-
blis conformément au référentiel auxquels ils obéissent.
2. Vérifications spécifiques
Dans le cadre de la mission générale du commissaire aux comptes, le législateur a émis le vœu
que certaines vérifications soient accomplies sur certains points particuliers :
• le contrôle des documents remis aux associés : rapport de gestion, rapport du conseil de sur-
veillance sur le contrôle interne… ;
• le contrôle des documents relatifs à la prévention des difficultés des entreprises ;
• le contrôle des conventions réglementées ;
• des contrôles divers : égalité entre les actionnaires, prise de participation et de contrôle…
B. Autres interventions
Elles correspondent aux opérations suivantes :
• interventions déclenchées à la suite de décisions prises par la société : augmentation ou
réduction de capital, transformation, distribution d’acomptes sur dividendes… ;
• interventions déclenchées à la suite de faits constatés dans l’entité : déclenchement de la
procédure d’alerte, révélation de faits délictueux… ;
• interventions concernant certaines entités : attestation des comptes publiés au BALO, infor-
mations des autorités de contrôle de certaines entités…
a. Les SA, les SCA ainsi que les entités d’une certaine taille
La désignation d’un Commissaire aux comptes est obligatoire dans les SA et les SCA
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(sociétés en commandite par actions).
Elle est obligatoire dans les SAS dépassant à la clôture, au moins 2 sur 3 des seuils suivants :
• total du bilan supérieur à 1 million d’euros ;
• chiffre d’affaires HT supérieur à 2 millions d’euros ;
• nombre moyen de salariés supérieur à 20.
Elle est obligatoire dans les SARL, SNC et SCS et les autres personnes morales de droit privé
non commerçantes ayant une activité économique, dépassant à la clôture, au moins 2 sur 3 des
seuils suivants :
• total du bilan supérieur à 1, 55 millions d’euros ;
• chiffre d’affaires HT supérieur à 3,1 millions d’euros ;
• nombre moyen de salariés supérieur à 50.
132
UE 120 • Comptabilité approfondie
3. Suppléants
Un ou plusieurs suppléants doivent être désignés : ils peuvent être appelés à remplacer les titu-
laires en cas de refus, d’empêchement, de démission ou de décès.
A. Obligation de moyens
L’auditeur a une obligation de moyens (et non de résultat). En effet, il n’a pas la possibilité de tout
contrôler.
Le commissaire aux comptes doit exécuter toutes les diligences nécessaires à l’accomplisse-
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ment de sa mission avec toute la compétence et le soin que l’on est en droit d’attendre d’un
professionnel raisonnablement diligent.
Il exerce son jugement professionnel et fait preuve d’esprit critique pour prendre des décisions.
B. Intervention personnelle
L’auditeur est responsable personnellement de sa mission. Il peut se faire assister de collabora-
teurs ou d’experts pour exercer pleinement sa mission. Il doit conserver la maîtrise de l’exécu-
tion de sa mission et en assumer les décisions significatives.
C. Caractère permanent
L’article 823-10 du Code de commerce dispose que :
« Les commissaires aux comptes ont pour mission permanente, à l’exclusion de toute
immixtion dans la gestion, de vérifier les valeurs et les documents comptables de la per-
sonne ou de l’entité dont ils sont chargés de certifier les comptes et de contrôler la confor-
mité de sa comptabilité aux règles en vigueur. »
Cet article pose le pouvoir permanent de contrôle dont dispose le commissaire aux comptes. Il
décide du moment de son intervention, de la nature et des moyens à mettre en œuvre pour res-
pecter son obligation de moyens.
201201TDPA0213 133
Comptabilité approfondie • Série 2
Le législateur a mis en place deux dispositifs pour permettre à l’auditeur d’accéder à l’informa-
tion : le pouvoir d’investigation et le droit à l’information.
D. Pouvoir d’investigation
Vis-à-vis de l’entité contrôlée, l’article 823-13 du Code de commerce précise que :
« À toute époque de l’année, les commissaires aux comptes, ensemble ou séparément,
opèrent toutes vérifications et tous contrôles qu’ils jugent opportuns et peuvent se faire
communiquer sur place toutes les pièces qu’ils estiment utiles à l’exercice de leur mission
et notamment tous contrats, livres, documents comptables et registres des procès-ver-
baux. »
E. Droit à l’information
Il est indispensable que le commissaire aux comptes soit éclairé des événements importants de
la société. En conséquence, le droit à l’information repose sur :
• la communication obligatoire de certains documents ;
• la convocation au conseil d’administration, au directoire, au conseil de surveillance et aux
assemblées.
Lorsque les associés vont se réunir pour statuer sur les comptes sociaux de l’exercice écoulé, le
commissaire aux comptes doit recevoir 45 jours avant la tenue de l’assemblée générale ordi-
naire les documents suivants :
• les comptes annuels, l’inventaire, un état des cautionnements, un état des sûretés ;
• le rapport de gestion.
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Nature de
Audit Examen limite Autres interventions définies(1)
l’intervention
Nature de Assurance raisonnable Assurance modérée Assurance définie dans le rapport pour
l’assurance chaque intervention
Expression Expression Expression Expression d’assurance sous une
de l’assurance d’assurance sous une d’assurance sous forme adaptée aux objectifs de
forme positive une forme négative l’intervention
Formulation Formulation de Formulation de la Formulation selon les interventions(2) :
l’opinion : conclusion : • « Nous n’avons pas d’observation à
• « Nous certifions… » • « Nous n’avons formuler sur » ou « appelle(nt) de
• « à notre avis… pas relevé notre part les observations
présente d’éléments de suivantes… »
sincèrement dans nature à remettre • « Nous portons à votre
tous ses aspects en cause… » connaissance… »
significatifs… »(3) • Communication d’un constat
(1) Autres interventions du commissaire aux comptes définies par la loi ou par convention.
(2) Sauf si les textes légaux ou réglementaires prévoient une autre formulation.
(3) D’autres cas que ceux prévus par l’article L. 823-9 du Code de commerce.
134
UE 120 • Comptabilité approfondie
Comme l’a montré le tableau ci-dessus, l’audit permet d’obtenir une assurance raisonnable, qui
s’exprime en cas de certification sous une forme positive : « Nous certifions… ».
La formulation de l’opinion du commissaire aux comptes fait partie intégrante de son rapport.
Le rapport du commissaire aux comptes doit être déposé au siège social. Dans les sociétés
commerciales, il doit être déposé au moins 15 jours avant la date de l’Assemblée générale.
Dans les sociétés par actions et les SARL, le rapport sera ensuite déposé au greffe du tribunal
de commerce en même temps que les comptes annuels, au maximum 1 mois après la date
d’approbation des comptes.
« Nous avons effectué notre audit selon les normes professionnelles applicables en France ; ces
normes requièrent la mise en œuvre de diligences…
Un audit consiste à examiner…
Nous estimons que nos contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée ci-après. »
« Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables
français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice
écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice. »
201201TDPA0213 135
Comptabilité approfondie • Série 2
Exemples
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Exemple de rapport avec certification avec réserve (cas de limitations)
I. Opinion sur les comptes annuels
« Nous avons effectué notre audit selon les normes professionnelles applicables en France ; ces
normes requièrent la mise en œuvre de diligences…
Un audit consiste à examiner…
Nous estimons que nos contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée ci-après. »
(Indication et description des limitations faisant l’objet de la réserve)
« Sous cette réserve, nous certifions que les comptes annuels… »
3. Le refus de certification
Cette hypothèse existe :
• en cas de désaccord ;
• en cas de limitations ;
• en cas d’incertitudes ;
• lorsque les incidences sur les comptes ne peuvent être clairement circonscrites.
136
UE 120 • Comptabilité approfondie
Exemple
Le commissaire aux comptes peut refuser de certifier les comptes, s’il estime que la continuité
de l’exploitation est définitivement compromise et que les comptes ne sont pas établis en
valeur liquidative.
B. L’examen limité
La mission d’examen limité des comptes annuels conduit l’auditeur à exprimer une opinion sous
une forme négative avec une assurance modérée (voir le tableau ci-avant).
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En effet, le commissaire aux comptes n’applique pas toutes les procédures requises par un
audit. Il conclut son rapport en indiquant qu’il n’a pas relevé d’éléments le conduisant à consi-
dérer que les comptes ne sont pas établis conformément au référentiel comptable qui leur est
applicable.
La mission d’examen limité concerne notamment les contrôles des comptes semestriels des
sociétés cotées (NEP 2410).
Il peut émettre soit une conclusion sans réserve, soit une conclusion défavorable pour désac-
cord ou limitation, soit une impossibilité de conclure.
2. Conclusion défavorable
S’il s’agit d’un désaccord, il faut décrire et chiffrer les désaccords sur les règles et méthodes
comptables faisant l’objet de la réserve et émettre la conclusion suivante :
« Sur la base de notre examen limité, et sous cette réserve, nous n’avons pas relevé
d’anomalies significatives de nature à remettre en cause, au regard des règles et principes
201201TDPA0213 137
Comptabilité approfondie • Série 2
3. Impossibilité de conclure
Cette situation est possible soit en cas de désaccord sur les règles et les méthodes comptables
de sorte que l’auditeur estime que la régularité et la sincérité des comptes examinés sont enta-
chées, soit en cas de limitations affectant les diligences de l’auditeur telles que ce dernier est
dans l’incapacité de discerner si les comptes recèlent ou non des anomalies significatives, soit
en cas d’incertitudes graves et multiples qui conduisent l’auditeur à douter de la fiabilité des
comptes examinés. Selon l’hypothèse envisagée, la formulation sera exprimée comme suit :
• L’auditeur doit présenter la description et l’estimation des désaccords portant sur les règles et
méthodes comptables puis émet l’opinion :
« Sur la base de notre examen limité et en raison des faits exposés ci-dessus, nous
sommes d’avis que les comptes (annuels, consolidés ou intermédiaires) ne sont pas, au
regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et ne donnent
pas une image fidèle du résultat des opérations de… (préciser la période écoulée) ainsi
que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice. »
• L’auditeur doit présenter la description des limitations puis émet l’opinion :
« Sur la base de notre examen limité, nous ne sommes pas en mesure, en raison des faits
exposés ci-dessus, de déterminer s’il existe des anomalies significatives de nature à
remettre en cause, au regard des règles et principes comptables français, la régularité et
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la sincérité des comptes (annuels, consolidés ou intermédiaires) et l’image fidèle qu’ils
donnent du résultat des opérations de… (préciser la période écoulée) ainsi que de la situa-
tion financière et du patrimoine de la société à la fin de (préciser la période). »
• L’auditeur présente la description et l’estimation des incertitudes puis émet l’opinion :
« Sur la base de notre examen limité, nous ne sommes pas en mesure, en raison des faits
exposés ci-dessus, de déterminer s’il existe des anomalies significatives de nature à
remettre en cause, au regard des règles et principes comptables français, la régularité et
la sincérité des comptes (annuels, consolidés ou intermédiaires) et l’image fidèle qu’ils
donnent du résultat des opérations de… (préciser la période écoulée) ainsi que de la situa-
tion financière et du patrimoine de la société à la fin de cet… (préciser la période). »
C. Autres interventions
L’auditeur légal peut intervenir conformément à la loi ou bien agir de manière conventionnelle
avec l’entité contrôlée sans que cette intervention ne corresponde à un audit ou examen limité.
Le cadre conceptuel de la CNCC distingue 6 cas d’assurances différentes qui couvrent l’en-
semble des interventions prévues par la loi ou par la convention. Ces six natures d’assurances
expriment :
• Un constat de conformité lorsqu’il y a conformité avec le texte des statuts, avec la décision
de l’instance dirigeante… (ex. : réduction du capital social, contrôle de l’égalité des action-
naires).
138
UE 120 • Comptabilité approfondie
201201TDPA0213 139
Comptabilité approfondie • Série 2
• des moyens mis en place pour identifier les risques et répondre à ceux-ci ;
• du système d’information relatif à l’information financière.
C. Techniques utilisées
Pour collecter les informations afin de connaître l’entité et d’évaluer le risque d’anomalies signi-
ficatives dans les comptes, l’auditeur procède à :
• des demandes d’information auprès des personnes qualifiées de l’entité ;
• des procédures analytiques correspondant à l’analyse des informations financières à partir de
leurs corrélations avec d’autres informations ou avec des données antérieures et prévision-
nelles de l’entité ;
• des observations physiques et des inspections.
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B. Le risque d’audit et ses différentes composantes
1. Le risque d’audit
Le risque d’audit est le risque que le commissaire aux comptes exprime une opinion différente
de celle qu’il aurait émise s’il avait identifié toutes les anomalies significatives dans les comptes.
Une anomalie significative est une information comptable ou financière inexacte, insuffisante
ou omise, en raison d’erreurs qui peut influencer le jugement de l’utilisateur de cette information.
Le risque d’audit comprend le risque d’anomalies significatives et le risque de non-détection.
Remarque
Les risques d’anomalies significatives résultant de fraudes, du non-respect de textes légaux et
réglementaires et d’estimations comptables font l’objet de NEP spécifiques.
140
UE 120 • Comptabilité approfondie
3. Risque de non-détection
Le risque de non-détection correspond au risque que le commissaire aux comptes ne parvienne
pas à détecter une anomalie significative. Il est propre à la mission d’audit. Plus les travaux de
contrôle seront amples, plus le risque de non-détection sera faible.
Exemples
• Risque lié à l’existence des opérations dans les comptes : Tous les enregistrements ont-ils fait
l’objet d’un enregistrement ? Les enregistrements ne sont-ils pas comptabilisés deux fois ? Un
enregistrement appartenant à l’exercice N est-il enregistré dans cet exercice ? Toutes ces
questions ne posent pas de problème si le contrôle interne dans l’entité existe et est appliqué.
• Risque lié à l’imputation : l’enregistrement comptable existe mais l’imputation comptable est
erronée et génère des conséquences non négligeables sur le résultat. Une dépense est enre-
gistrée en charges alors que sa véritable nature est de figurer parmi les immobilisations
corporelles. Un contrôle interne adéquat ne laisserait pas échapper ce genre d’incident.
• Risque lié à l’évaluation : dans le cadre des travaux d’inventaire, il convient d’évaluer les
immobilisations, les éléments de stocks, les créances et les risques.
• Risque lié à la présentation des comptes annuels : parmi les principes comptables, existe le
principe de non-compensation de solde entre les comptes.
• Risque lié à la pertinence de l’information financière : l’annexe contient-elle toutes les infor-
mations nécessaires à la bonne compréhension des documents financiers ?
Le CAC va collecter des éléments probants, c’est-à-dire des éléments de preuve ou de pré-
somptions, suffisants et appropriés, qui lui permettent de justifier son opinion.
D. Seuil de signification
Au moyen de son jugement professionnel, le CAC va déterminer et faire évoluer le (ou les) seuil(s)
de signification, seuil au-delà duquel les anomalies deviennent significatives, c’est-à-dire le
montant au-delà duquel les décisions économiques ou le jugement fondé sur les comptes sont
susceptibles d’être influencés :
• un seuil de signification au niveau des comptes pris dans leur ensemble ;
• le cas échéant, des seuils de signification de montants inférieurs pour certaines catégories
d’opérations, certains soldes de comptes ou certaines informations fournies dans l’annexe.
La détermination d’un seuil de signification relève du jugement professionnel et engage la res-
ponsabilité de l’auditeur.
Quatre étapes permettent de caractériser la détermination du seuil :
1. Déterminer les grandeurs significatives :
• résultat courant avant impôt ;
• résultat net comptable ;
• montant du chiffre d’affaires ;
• montant des capitaux propres ;
• endettement net.
201201TDPA0213 141
Comptabilité approfondie • Série 2
2. Appliquer aux grandeurs significatives des taux afin d’obtenir des propositions de seuils.
Exemple
• 5 % à 10 % du résultat courant avant impôt ;
• 0,5 % à 1 % des ventes ;
• 1 % à 2 % de la marge brute ;
• 0,5 % à 2 % du total du bilan ;
• 1 % à 5 % des capitaux propres (hors provisions réglementées et subvention d’investisse-
ment).
3. Arbitrer entre les propositions de seuils obtenues.
4. Valider ou aménager le seuil déterminé en introduisant dans la réflexion des éléments qualita-
tifs et les caractéristiques éventuelles de l’entreprise.
A. Définitions et objectifs
Selon l’IFAC, le contrôle interne est « l’ensemble des politiques et procédures mises en
œuvre par la direction d’une entité en vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion
rigoureuse et efficace de ses activités ».
Selon l’AMF, il vise à assurer :
• la conformité aux lois et aux règlements ;
• le respect des instructions et des orientations fixées par la direction ;
• le bon fonctionnement des processus internes et notamment de ceux concourant à la sauve-
garde des actifs ;
• la fiabilité des informations financières.
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B. Éléments constitutifs du contrôle interne
1. Principes fondamentaux
Une organisation claire et reconnue doit exister. Cette condition implique une répartition des
tâches entre les différents acteurs de l’entreprise, l’existence de procédures et de règles de cir-
culation de l’information. Il importe que les membres de l’entreprise connaissent cette organisa-
tion. Cette organisation doit être formalisée à l’aide d’un organigramme détaillé et de procédures
administratives et comptables écrites.
Un personnel compétent constitue une condition de bonne application du contrôle interne.
Le personnel doit être intègre et les dirigeants doivent être loyaux.
2. Outils et techniques
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UE 120 • Comptabilité approfondie
f. Protection physique
Les chéquiers, la caisse, les processus de fabrication, les informations financières, les équipe-
ments informatiques doivent êtres protégés par une mise en lieu sûr, par une surveillance des
locaux, par un dépôt dans des coffres.
201201TDPA0213 143
Comptabilité approfondie • Série 2
A. Planification de la mission
Le plan de mission décrit l’approche générale des travaux, qui comprend notamment :
• l’étendue, le calendrier et l’orientation des travaux ;
• le ou les seuils de signification retenus ;
• les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail.
Le programme de travail définit :
• la nature et l’étendue des diligences estimées nécessaires, au cours de l’exercice, à la mise en
œuvre du plan de mission, compte tenu des prescriptions légales et des normes d’exercice
professionnel ;
• et indique le nombre d’heures de travail affectées à l’accomplissement de ces diligences.
B. Lettre de mission
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La lettre de mission est un document qui énonce les termes et conditions de la mission du com-
missaire aux comptes. Il précise l’objectif et l’étendue de l’audit des comptes et doit énumérer
les éléments suivants :
• nature et étendue des interventions à mener dans le respect des normes d’exercice profes-
sionnel ;
• nécessité de l’accès sans restriction à tous les documents comptables, pièces justificatives ;
• mise à disposition de l’auditeur du rapport de gestion, des documents remis aux associés, des
conventions réglementées… ;
• souhait de recevoir une confirmation par écrit de la direction sur des informations orales en
liaison avec la mission du commissaire aux comptes ;
• souhait d’obtenir la plaquette avant diffusion ;
• budget d’honoraires et conditions de facturation.
Le commissaire aux comptes doit demander à l’entité de confirmer son accord sur les termes et
les conditions exposés dans la lettre de mission.
C. Organisation du dossier
Le commissaire aux comptes doit consigner les contrôles effectués dans son dossier de travail,
mais sans formalisme particulier. En pratique, celui-ci sera composé :
• d’un dossier permanent ;
• d’un dossier de l’exercice.
144
UE 120 • Comptabilité approfondie
I. Techniques de contrôle
A. Procédures analytiques
Parmi les techniques utilisées pour collecter les informations figurent les procédures analytiques.
Celles-ci consistent à apprécier les informations financières à partir :
• de leurs corrélations avec d’autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des
données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l’entité, et
• de l’analyse des variations significatives ou des tendances inattendues.
Exemples
• De façon pratique, il est permis d’établir un tableau comparant les données de l’exercice
précédent, les données comptables et le budget de l’exercice en cours. Ce tableau permet
d’identifier et d’analyser les variations et les écarts significatifs (en valeur absolue et en
valeur relative) entre les données prévisionnelles et les données constatées en comptabilité.
• La comparaison avec les données sectorielles donne des résultats intéressants.
B. Observation physique
C’est l’examen de la mise en œuvre d’une procédure (ex. : observation par l’auditeur de la prise
d’inventaire par le personnel de l’entité).
Il convient de distinguer l’observation physique de l’inspection des actifs corporels. Cette der-
nière technique correspond au contrôle physique des actifs corporels (ex. : contrôle des espèces
en caisse, contrôle des effets en portefeuille…).
Il s’agit d’obtenir de la part d’un tiers une déclaration directement adressée à l’auditeur légal
concernant une ou plusieurs informations. Le terme de circularisation est également employé.
Les réponses sont rapprochées avec les comptes. Sont concernés :
• les clients ;
• les fournisseurs ;
• les banques ;
• les avocats.
201201TDPA0213 145
Comptabilité approfondie • Série 2
surveillance, ainsi que, le cas échéant, du comité spécialisé agissant sous la responsabi-
lité exclusive et collective de ces organes :
1° Leur programme général de travail mis en œuvre ainsi que les différents sondages aux-
quels ils ont procédé ; … »
Il n’est pas possible pour un auditeur de tout examiner compte tenu du volume d’informations à
traiter. L’auditeur est conduit à sélectionner des éléments spécifiques pour effectuer les vérifica-
tions appropriées.
Cette sélection peut se faire dans le cadre de sondages. Le sondage en audit désigne :
« L’application de procédures d’audit à une partie seulement des éléments d’un solde de
compte ou d’une catégorie d’opérations, de telle sorte que toutes les unités d’échantillon-
nage aient une chance d’être sélectionnées. Le commissaire aux comptes peut ainsi obte-
nir et évaluer des éléments probants sur certaines caractéristiques des éléments
sélectionnés en vue d’aboutir à une conclusion, ou de l’aider à tirer une conclusion, sur la
population de laquelle ces éléments sont issus. Les sondages en audit se fondent aussi
bien sur une approche statistique que non statistique. »
Cette définition du sondage met en évidence les éléments suivants :
• un sondage donne à tous les éléments d’une population une chance d’être sélectionnés ;
• le commissaire aux comptes tire du contrôle des éléments sélectionnés une conclusion sur
toute la population.
A. Méthodes
Il existe deux familles de sondages :
• le sondage statistique ;
• le sondage non statistique.
1. Le sondage statistique
Cette méthode comprend deux éléments : la sélection aléatoire de l’échantillon à analyser
(contrôle des soldes des comptes clients ou contrôle des factures émises) et l’emploi de la théo-
rie des probabilités pour évaluer les résultats du sondage.
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2. Le sondage non statistique
La sélection s’opère sur des éléments non déterminés au hasard (analyse des comptes à partir
des mouvements supérieurs à un montant donné). L’auditeur détermine a priori les risques en
fonction de la connaissance qu’il possède du dossier ou de son jugement professionnel.
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UE 120 • Comptabilité approfondie
3. Conclusion du sondage
Le contrôle par sondage ayant été réalisé, trois possibilités se présentent à l’auditeur : il accepte,
il poursuit son action ou il refuse.
Il accepte parce que le sondage est satisfaisant. Le nombre d’anomalies relevé ou le montant
des erreurs observé est, au niveau de confiance et à l’intervalle de confiance choisis, inférieur au
taux d’anomalies ou au montant des erreurs attendu.
Il accepte parce que les erreurs ne sont pas systématiques et ne sont pas intentionnelles.
Il poursuit son action si le nombre d’erreurs est relativement important mais insuffisant pour
refuser.
Il refuse quand les conditions d’acceptation ne sont pas remplies.
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UE 120 • Comptabilité approfondie
Exercices autocorrigés
Questions
1. Un capital minimum :
a. est obligatoire dans les sociétés commerciales.
b. de 37 000 € est requis pour les sociétés de personnes.
c. de 1 € est nécessaire pour les SARL.
2. L’utilisation du compte 109 :
a. n’est réservée qu’aux sociétés par actions.
b. est nécessaire dans une société en commandite simple.
c. est prévue pour une SARL.
3. Les apports en industrie :
a. concourent à la formation du capital.
b. sont autorisés dans les sociétés de personnes.
c. permettent de participer aux décisions collectives dans les SARL.
4. Les frais de constitution sont :
a. sont obligatoirement inscrits en charges.
b. peuvent être inscrits à l’actif du compte de résultat.
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201201TDPA0213 149
Comptabilité approfondie • Série 2
Réponses
1. c ; 2. c ; 3. b c ; 4. c ; 5. c ; 6. a ; 7. b ; 8. b ; 9. c ; 1. a.
Questions
1. Le contrôle légal du commissaire aux comptes est :
a. un contrôle externe, dans le cadre d’une mission légale.
b. un contrôle externe, dans le cadre d’une mission contractuelle.
c. un contrôle interne, dans le cadre d’une mission légale.
2. La 8e directive relative au contrôle légal des comptes prévoit :
a. l’adoption des normes IFRS par tous les États membres de l’Union européenne.
b. l’adoption des normes ISA par tous les États membres de l’Union européenne.
c. l’adoption des normes IAS par tous les États membres de l’Union européenne.
3. Les NEP sont :
a. des normes d’exercice professionnel homologuées par arrêté ministériel, après avis du H3C.
b. des normes d’exercice professionnel homologuées par le H3C.
c. des normes d’exercice professionnel homologuées par la CNCC.
4. Un commissaire aux comptes est obligatoirement nommé :
a. dans les SAS.
b. dans les SARL.
c. dans les SA.
5. Un commissaire aux comptes est obligatoirement nommé :
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a. dans le cas des personnes morales de droit privé non commerçantes ayant une activité
économique et dépassant certains seuils.
b. dans les GIE.
c. dans les associations.
6. La mission d’audit légal permet d’obtenir :
a. une assurance sous une forme adaptée aux objectifs de l’intervention.
b. une assurance modérée.
c. une assurance raisonnable.
7. Les vérifications et informations spécifiques font partie :
a. de la 2e partie du rapport du commissaire aux comptes.
b. de la 3e partie du rapport du commissaire aux comptes
c. du rapport du commissaire aux comptes sur le rapport du Président concernant le contrôle
interne.
8. Un commissaire aux comptes doit refuser de certifier les comptes :
a. en cas de désaccord.
b. en cas de limitations.
c. en cas de désaccord, de limitations ou d’incertitudes lorsque les incidences sur les comptes
des anomalies significatives ne peuvent être circonscrites.
9. Le risque d’audit :
a. comprend le risque d’anomalies significatives et le risque lié au contrôle.
b. comprend le risque d’anomalies significatives et le risque de non-détection.
c. comprend le risque d’anomalies significatives et le risque inhérent.
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UE 120 • Comptabilité approfondie
Réponses
Questions Réponses Référence au cours
1. a Partie 4 Chapitre 1 Section 1 I
2. b Partie 4 Chapitre 1 Section 1 III
3. a Partie 4 Chapitre 1 Section 1 III
4. c Partie 4 Chapitre 1 Section 2 II
5. a Partie 4 Chapitre 1 Section 2 II
6. c Partie 4 Chapitre 1 Section 2 IV
7. b Partie 4 Chapitre 1 Section 2 IV
8. c Partie 4 Chapitre 1 Section 2 IV
9. b Partie 4 Chapitre 2 Section 1 II
10. c Partie 4 Chapitre 2 Section 1 II
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Comptabilité approfondie • Série 2
Index
Acomptes 64 Inspection des actifs corporels 145
Acomptes sur dividendes 69 ISA 131
Actionnaires défaillants 13 Lettre de mission 144
Actions à bons de souscription d’actions Mission d’audit 129
(ABSA) 48 Mission légale du commissaire aux comptes
Amortissement du capital 55 131
Amortissements dérogatoires 86 Normes d’exercice professionnel (NEP) 131
Anomalie significative 140 Obligations à bons de souscription
Apports en industrie 15 d’obligations (OBSA) 122
Audit légal 129 Obligations à bons de souscription
Augmentation de capital 26 d’obligations (OBSO) 120
Augmentation de capital par apports en Obligations convertibles en actions (OCA)
nature 38 113
Augmentation de capital par apports en Obligations remboursables en actions (ORA)
numéraire 31 118, 125
Augmentation de capital par compensation Observation physique 145
de créances 39 OCEANE 118
Augmentation de capital par incorporation Participation des salariés aux résultats de
de réserves 27 l’entreprise 82
Autres fonds propres 123 Prime de remboursement 93
Avances conditionnées 124 Procédures analytiques 145
Bons de souscription d’actions (BSA) 45 Provision pour hausse de prix 84
Bons de souscription d’obligations (BSO) Provision pour investissement 82
118 Provisions réglementées 81
Certification des comptes 131 Rachat par la société de ses propres
Commissaire aux comptes 129, 132 actions 50
Comptes bloqués d’associés 126 Rachat par la société de ses propres
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Comptes courants d’associés 127 obligations 108
Contrat de société 7 Rapport du commissaire aux comptes 134
Contrôle externe 129 Réduction de capital 49
Contrôle interne 142 Réévaluation légale 87
Coup d’accordéon 53 Réévaluation libre 88
Demande de confirmation des tiers 145 Réserve légale 69
Droits d’attribution (DA) 29 Risque d’audit 140
Droits préférentiels de souscription (DPS) Séparation des fonctions 142
34 Seuil de signification 141
Éléments probants 141 Sondage 145
Emprunt à coupon zéro 104 Taux de rendement actuariel brut 99
Emprunts obligataires 90 Titres subordonnés à durée indéterminée
Frais d’augmentation de capital 41 (TSDI) 124
Frais d’émission de l’emprunt 105 Valeur acquise 92
Haut Conseil du Commissariat aux comptes Valeur actuelle 92
(H3C) 131 Valeur nominale 93
IFAC 131 Valeur théorique d’une obligation 98
Impôt forfaitaire annuel 65 Vérifications spécifiques 132
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UE 120
Devoir 2
Comptabilité approfondie
Année 2013-2014
À envoyer à la correction
Auteur : Joël HAIMOVICI
M. Intec et M. Jeuneur décident de créer une SARL en date du 1er mars N dotée d’un capital de 50 000 €.
Les apports se décomposent comme suit :
• M. Intec apporte 25 000 € par chèque déposé sur le compte LCL.
• M. Jeuneur apporte un fonds de commerce qui se décline de la façon suivante :
TRAVAIL À FAIRE
1. Enregistrer les écritures de constitution de la SARL. (2 points)
2. L’apport de M. Jeuneur génère-t-il des conséquences vis-à-vis de l’intervention du commissaire
aux apports ? (4 points)
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
La SA GMP est en quête de nouvelles ressources pour financer son pôle de recherche et développement.
Les partenaires ont adopté l’idée d’une augmentation de capital par émission d’actions de numéraire.
Le 2 janvier 2013, l’assemblée générale réunie de façon extraordinaire décide d’émettre 4 000 actions de
valeur nominale 100 € au prix de 120 €. Ces actions sont libérées de la moitié de leur valeur nominale.
Les souscriptions se déroulent au cours du mois de février 2013. Les fonds sont versés le 28 février
2013. L’opération génère des frais d’émission à hauteur de 3 € par action nouvellement émise. La
méthode préférentielle est adoptée par les dirigeants. Le taux de l’impôt sur les sociétés est de 33 1/3 %.
TRAVAIL À FAIRE
1. Proposer les éléments qui caractérisent la détermination du prix d’émission. (1 point)
2. Décrire brièvement l’utilité de la prime d’émission et évoquer son mode de calcul. (1 point)
3. Enregistrer les écritures relatives à l’augmentation de capital. (2 points)
4. Les anciens actionnaires de la SA GMP disposent-ils d’un moyen juridique pour préserver leur
pourcentage de contrôle ? (1 point)
Le 2 septembre 2013, les dirigeants de la SA GMP décident d’appeler la moitié du solde restant dû de
façon à mobiliser la trésorerie pour le 30 septembre au plus tard. Un actionnaire, M. Joël, verse par anti-
cipation le solde de son apport le 20 septembre 2013. Il est souscripteur de 300 actions.
5. Procéder à l’enregistrement de l’appel et au versement qui en résulte. (2 points)
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Comptabilité approfondie • Devoir 2
La société Cnam réfléchit à l’affectation du bénéfice réalisé au cours de l’année 2013. Au cours du mois
de janvier 2014, un acompte sur dividendes est distribué. L’annexe 1 présente le projet de répartition.
TRAVAIL À FAIRE
À l’aide de l’annexe 1 :
1. Rappeler la nécessité de constituer une réserve légale. (1 point)
2. Définir le bénéfice distribuable. (1 point)
3. Indiquer brièvement ce qu’est un acompte sur dividendes et quelles sont les conditions néces-
saires pour distribuer un acompte sur dividendes. (2 points)
4. Enregistrer sur le mois de janvier 2014 l’opération de versement d’acompte sur dividendes. (1 point)
5. Déterminer la répartition de bénéfice de l’année 2013 soumise à l’assemblée générale ordinaire.
(1 point)
6. Enregistrer l’affectation du résultat de l’année 2013 et le paiement des dividendes. (1 point)
Annexe 1
Composition du capital
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Le capital comprend 15 000 actions de valeur nominale 20 €. Il est réparti selon les catégories
suivantes :
• 5 000 actions de préférence dépourvues de droit de vote intégralement libérées ;
• 5 000 actions ordinaires intégralement libérées ;
• 5 000 actions ordinaires, émises lors d’une augmentation de capital survenue au cours de l’année
2013.
Le premier quart de la valeur nominale est libéré le 1er juillet 2013.
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UE 120
Devoir 3
Comptabilité approfondie
Année 2013-2014
À envoyer à la correction
Auteur : Joël HAIMOVICI
La société anonyme CNC spécialisée dans la production de films publicitaires connaît un accroissement
de son marché. Pour y faire face, elle doit développer ses investissements lesquels induisent un finance-
ment adapté. À cette fin, elle a recours à l’émission d’un emprunt obligataire dont les caractéristiques
figurent ci-après. La société CNC a eu recours à des prestataires de services : les frais de publicité lui ont
été facturés pour 150 000 € HT. Une banque a été chargée de placer les obligations. Cette dernière a
facturé des commissions pour 1 000 000 € HT. La clôture de l’exercice se situe au 30 septembre.
TRAVAIL À FAIRE
1. Présentez le tableau de remboursement de l’emprunt. (1 point)
2. Indiquez les conditions d’émission d’un emprunt obligataire et l’organe compétent pour décider
d’une telle opération. (1 point)
3. Rappelez succinctement les règles comptables concernant les primes de remboursement et les
frais d’émission. (1 point)
4. Les dirigeants de la société CNC souhaitent étaler dans le temps les frais d’émission au prorata de
la rémunération courue, et en utilisant une technique actuarielle.
a. Vérifiez que cette position est pertinente au plan fiscal. (1 point)
b. Posez l’équation permettant de calculer le taux actuariel applicable au calcul des fractions de prime
de remboursement fiscalement déductibles. (1 point)
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
c. Calculez l’amortissement de la prime et des frais d’émission au titre de l’exercice N/N+1. (1 point)
5. Passez les écritures relatives à l’emprunt au titre de l’exercice N/N+1. (4 points)
6. Y a-t-il un intérêt pour la société CNC de constituer une réserve pour obligations amorties ? (1 point)
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Comptabilité approfondie • Devoir 3
Exercice
2 : Missions de l’expert-comptable et du commissaire aux
comptes (9 points)
M. Carpentier cultive quelques hectares de vigne près de Beaune. Sa clientèle est diversifiée. Compte
tenu du développement de son activité, M. Carpentier a constitué une SARL avec son épouse. Il assume
les fonctions de gérant. Il cultive et produit seul mais il cède sa production à la SARL. Le capital de la
SARL s’élève à 50 000 €. Il détient 75 % des parts et sa femme 25 %. Le chiffre d’affaires HT de l’an-
née N s’élève à 400 000 €. Le résultat net comptable de l’année N atteint 20 000 €. La SARL emploie
5 personnes dont le couple. Mme Carpentier s’occupe des services administratifs et comptables de la
SARL. Le développement de la société incite M. Carpentier à rencontrer son banquier le 6 janvier N+1
afin de lui exposer son projet et ses besoins de financement. L’enveloppe financière s’élève à 400 000 €.
Son banquier incite M. Carpentier à nouer un contact avec M. Jean expert-comptable afin de lui confier
la supervision de la comptabilité de la SARL.
TRAVAIL À FAIRE
1. Indiquer les raisons qui incitent le banquier à faire intervenir un expert-comptable. (2 points)
2. L’intervention de l’expert-comptable est-elle obligatoire ? Le recours à un commissaire aux comptes
serait-il avisé ? (1 point)
3. M. Carpentier contacte l’expert-comptable Quelle mission ce dernier va-t-il proposer à la société ?
(2 points)
4. Lors de l’entretien avec l’expert-comptable, M. Carpentier a évoqué les bienfaits d’une comptabi-
lité de trésorerie. M. Jean ne peut se satisfaire de cette situation. Pourquoi ? (2 points)
5. Indiquer les étapes de la mission d’expert-comptable. (2 points)
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
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