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Elles font des choses… comme supprimer le compte d’un certain Président américain
récemment. Ou, côté hébergeur, refuser l’accès à un réseau social jugé extrémiste.
Certains estiment qu’elles n’en font pas assez. D’autres qu’elles en font trop et censurent.
Et si le véritable débat était plutôt : qui doit régule les discours de haine, les infox, etc sur les
médias sociaux ? Les instances républicaines ou les plateformes et hébergeurs privés ?
Elles sont régies en partie par la Directive « Services des Médias Audiovisuels » de
2018 qui assimile les médias sociaux à l’audiovisuel, avec un certain nombre
d’obligations en terme de retraits de contenus illicites.
Le plan d’action européen lequel ?, toujours le SMA ? a ainsi contraint les médias
sociaux à mettre en place un certain nombre de règles concernant la lutte contre la
désinformation : transparence, affichage des publicités payantes, archives accessibles
à un large public, etc.
La loi sur les services numériques (Digital Services Act) date ? réitère le statut
d’hébergeur des plates-formes, avec une responsabilité limitée. Elle intensifie la lutte
contre les contenus illicites sur Internet, avec des obligations plus contraignantes
pour les « très grandes plates-formes » (plus de 10 % des 450 millions de
consommateurs en Europe), dont la mise en place d’outils de signalement de
contenus illicites.
Elle entérine par ailleurs l’importance de certains usagers dans le dialogue, comme
les « modérateurs de confiance » disposant d’une capacité de signalement légitimée
– typiquement des représentants d’associations. Afin de contrecarrer les risques de
censure, la loi prévoit la possibilité pour les usagers de contester les décisions prises
par les modérateurs sur les plates-formes. Elle prévoit aussi de la transparence en
matière de modération et d’utilisation d’algorithmes dans le cadre de la publicité
ciblée. Enfin, la loi prévoit d’encadrer les contrôleurs d’accès qui sont devenus des
passages obligés pour tous les acteurs et usagers, comme Apple, Google ou Amazon
Dès lors où l’actualité américaine influence directement notre politique et nos usages en
matière de médias sociaux, nous vous proposons un petit tour vers la récente actualité
américaine. Qui aura par ailleurs démontré les conséquences bien réelles des mobilisations
virtuelles. Les rumeurs en ligne peuvent « tuer pour de vrai ».
Quelles leçons tirer des sanctions a posteriori (suppression de comptes) des principales
plateformes américaines vis-à-vis d’un Président qui a attisé la violence que l’on sait au
Capitole ?
Elles sous-estiment en général les conséquences des infox qui circulent dans leurs
services
Tirant partie de leur statut d’hébergeurs aux US et de leur poids médiatique, elles
oscillent entre discours commerciaux (application de leurs conditions générales
d’utilisation-CGU) et discours politiques (respect de la suprématie de la sécurité
nationale sur la liberté d’expression dans le cas présent)
Maitresses de leurs CGU, elles n’ont pas encore systématiquement inclus la
désinformation comme cause d’exclusion de service, au contraire de l’incitation à
la violence, et bien évidement les risques à la sureté d’Etat.
Dans une logique d’entreprise, elles respectent la loi et assument à leur façon
(minimaliste) le rôle de « censeur » qui leur est de facto dévolu, et dont elles se
passeraient bien.
Compte tenu des conséquences des infox, il est urgent que les US régulent de
façon plus claire en matière de responsabilité des plateformes
En tant qu’usagers des GAFAM, les européens ne peuvent que bénéficier de
ces évolutions nécessaires
Source : The Conversation, article Divina Frau-Meigs : Médias sociaux : après l'exclusion de
Trump, la question de la censure et l'impératif d'évoluer (theconversation.com)
Avec des millions de messages qui transitent tous les joueur, une pression toujours plus
forte de la société et des politiques, des règles qu’il convient d’interpréter au cas par cas, et
des contenus parfois difficiles à confronter, la modération est une activité complexe pour les
femmes et les hommes qui en sont chargés. Plongée dans le quotidien des modérateurs
Facebook avec Envoyé Spécial. > On garde ce chapitre et cette vidéo ? Je trouve intéressant
mais c’est discutable
https://www.youtube.com/watch?v=DnoH7nYkLZo
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Les opérateurs de plateforme en ligne soumis au devoir de coopération prévu par le titre III
de la loi du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l’information se
sont livrés pour la première année à l’exercice de déclaration au CSA des moyens mis en
œuvre, en 2019, afin de lutter contre la diffusion de fausses informations. Voici le bilan de
leurs réponses
Points clés
5. Information des utilisateurs sur la nature, l'origine, les modalités de diffusion des
contenus et l’identité des personnes versant des rémunérations en contrepartie de la
promotion des contenus d’information (contenus sponsorisés)
L’ensemble des acteurs concernés identifient les contenus sponsorisés et certains
permettent aux utilisateurs de comprendre pourquoi ils sont exposés à ces contenus.
Certains opérateurs disposent d’un outil de signalement propre aux contenus sponsorisés,
Les opérateurs ont mis en place des politiques publicitaires, qui peuvent consister en la
validation des contenus publicitaires ou en l’interdiction de certains contenus.
L’approche des contenus d’information se rattachant à un débat d’intérêt général diffère
selon les opérateurs. Certains interdisent leur promotion soit de façon permanente, soit en
période électorale ; d’autres procèdent à un contrôle particulier des annonceurs concernés,
réduisent leurs possibilités de ciblage publicitaire ou encore les identifient spécifiquement.
Source : https://www.csa.fr/Informer/Toutes-les-actualites/Actualites/Lutte-contre-les-
infox-le-CSA-publie-son-premier-bilan