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Cours de Pont M1
Cours de Pont M1
20/11/2015
ESTPO
KOTE Hamadou
Ingénieur du Génie – Civil
Cours de Pont
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Cours de Pont
La dalle ou hourdis est la structure pleine ou évidée qui supporte la chaussée. On rencontre plusieurs
types de dalles (dalles pleines, dalles évidées, dalles nervurées et dalles à encorbellement).
Les poutres, quant à elles, sont les éléments préfabriqués ou non qui supportent la dalle. On
rencontre les poutres précontraintes, les poutres en béton armé, etc.
Le balancement d’un pont est le rapport entre la travée de rive et la travée adjacente.
L’élancement d’un pont est le rapport entre l’épaisseur du tablier et la portée dominante. Au cas où
l’épaisseur du tablier est variable, on définit un élancement sur appuis et un élancement à la clé
(milieu de la travée).
La portée de la travée est la distance entre deux points d’appui consécutifs des éléments porteurs
principaux. (Voire Figure 3)
L’ouverture de la travée est la distance mesurée entre nus intérieurs de deux appuis consécutifs.
(Voire Figure 3)
Le gabarit de circulation ou gabarit indique quels sont les dimensions du passage que l’on doit
laisser sous l’ouvrage pour le mouvement des véhicules ou de bateaux.
L’angle de biais géométrique est l’angle, exprimé en grades, compris entre l’axe longitudinal de
l’ouvrage et les lignes d’appuis transversales. (Voire Figure 1)
Le biais de franchissement est l’angle mesuré entre les axes des deux voies qui se croisent.
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- Les gargouilles qui sont des tubes PVC de diamètre 100 mm par lesquels les eaux de
ruissellement sont évacuées hors du tablier. Ils sont placés soit selon la verticale dans le
tablier, soit selon l’horizontale dans le tablier.
- Les corniches sont des éléments en béton préfabriqués qui permettent la fixation des gardes
corps et de cacher les irrégularités du tablier.
- Trottoir : C’est la partie de la surface du tablier réservée au passage des piétons.
- Couche d’étanchéité : Pour les grands ouvrages on dispose sur le tablier des membranes
étanches pour drainer les eaux.
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5) suivant la longueur, on a :
− les petits ouvrages dont la longueur est inférieure à 8m ;
− les ouvrages moyens lorsque la longueur est comprise entre 8 et 25 m ;
− les grands ouvrages pour lesquels la longueur est comprise entre 25 et 40 m ;
− et les ouvrages exceptionnels qui ont leur longueur supérieure à 40 m.
Pont droit
Pont biais Pont courbe
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Les piédroits sont encastrés sur le radier et la traverse par des goussets. Les dimensions des goussets
varient avec l'ouverture de l'ouvrage.
Pour son exécution on coule en première phase le radier général sur un béton de propreté. Ensuite
on coule les piédroits qui soutiennent les terres et font office de culées incorporées. En dernière
position vient le coulage de la traverse supérieure qui constitue le tablier.
Pour leur conception et pour des raisons esthétiques, il convient de choisir les dimensions de sorte à
avoir une proportion hauteur/largeur se rapprochant du nombre d’or 0,618 soit 0.5 ≤ ≤ 0.7. Mais
pour des raisons pratiques sur le terrain, on peut dans certains cas avoir un rapport hauteur/largeur
=1 ou légèrement supérieur à 1. Le radier général qui réparti les charges sur le sol de fondation
permet au pont-cadre de s'accommoder des sols de fondation les plus médiocres.
Pour faciliter les opérations de bétonnage, les épaisseurs des différentes parties d'ouvrage (radier,
piédroits et traverse) ne descendent pas en-dessous de 30 cm, et atteignent au maximum 50 cm
environ pour les plus grandes ouvertures. La classe de béton généralement utilisée est la classe B25.
Les aciers de béton armé représentent environ 80 à 100 kg/m3 de béton.
Pour le dimensionnement d’un PICF, lorsque l’ouverture du cadre varie de 3 à 10 m :
• L’épaisseur de la traverse supérieure, supérieure à 0,3 m est calculable par la formule
= + 0,125. Cette formule n’est valable que lorsque les conditions suivantes sont
respectées :
− charges d’exploitation sans caractère particulier (A(l) ; Bc ; Bt ), relevant du fascicule 61
titre II du CCTG;
− utilisation d’un béton de classe minimale B25 (Fc28 ≥ 25 Mpa) ;
− fissuration peu préjudiciable ;
− pas de couverture de remblai sur la traverse supérieure ;
− ouvrage soumis à l’action horizontale et symétrique d’un remblai de caractéristiques
normales (masse volumique de 1,8 à 2,0 t/m3 ; coefficient de poussée de 0,25 à 0,50).
• Les épaisseurs du radier et des piédroits dépendent des caractéristiques des sols de
fondation : rigidité, et plus particulièrement du module de réaction du sol. Leurs épaisseurs
sont lues sur les deux (02) abaques ci-dessous :
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2. Les Portiques
Un Passage Inférieur en Portique Ouvert (PIPO) est un ouvrage en béton armé, à fondations
intégrées en U renversé, constitué d'une traverse encastrée sur deux piédroits fondés sur semelles
superficielles ou sur fondations profondes suivant la profondeur du substratum. Son domaine
d'emploi va de 6 m à 22 m environ.
Le Portique Ouvert Double (POD) quant à lui, est une extrapolation du portique ouvert simple, de
grande ouverture, auquel on ajoute une pile intermédiaire. Il peut être utilisé pour le franchissement
de brèche allant jusqu'à 2 x 20 mètres environ.
On utilise généralement un béton de classe B30 et les aciers de béton armé représentent environ 100
à 110 kg/m3 de béton.
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formule : = + 0,10 avec e1 supérieure ou égale à 0,30 m. l est l’ouverture ou la portée. Les
conditions de validité sont identiques à celles des PICF.
Les semelles ont généralement une épaisseur de 0,6 m et leur largeur varie en pratique de 1,5 à 3 m
et dépend en particulier de la résistance du sol de fondation.
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de sa partie verticale par
1. Généralités
De formes simples, faciles à coffrer et à ferrailler, les tabliers de ponts-dalles consomment, à portées
équivalentes, plus de béton que les autres types de tablier de pont. Parmi les ponts dalles on peut
citer :
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Elancements recommandés
2 travées 3 travées ou plus
Type d’ouvrage Epaisseur Epaisseur
1 travée Epaisseur variable Epaisseur variable
constante constante
Sur appui En travée Sur appui En travée
Dalle en Béton Armé 1/20 1/26 - - 1/28 - -
Dalle pleine en béton
1/25 1/28 - - 1/33 - -
précontraint
Dalle élégie en béton
1/22 1/25 1/20 1/30 1/30 1/24 1/42
précontraint
Dalle en béton
précontraint à larges 1/22 1/25 - - 1/28 - -
encorbellements
Dalle en béton
précontraint à - 1/25 1/20 1/30 1/30 1/24 1/42
nervures larges
Dalle en béton
précontraint à - 1/15 à 1/20 - - 1/18 à 1/22 1/18 1/35
nervures étroites
Tableau 1: Elancements recommandés des ponts dalles
Le balancement des travées (rapport entre la portée de rive et la portée centrale), doit être compris
entre 0,60 et 0,80. L'épaisseur des extrémités d'encorbellements est au moins égale à 0,20 m.
Pour une dalle en béton armé, la consommation d'acier est de l'ordre de 100 à 120 kg/m3. Elle passe
pour les armatures de béton armé, de 70 kg/m3 à 80 kg/m3 de béton pour les ouvrages en béton
précontraint pour lesquels la consommation d'armatures de précontrainte est habituellement
comprise entre 30 kg/m3 et 40 kg/m3 de béton.
4. Fonctionnement et pathologie
Hormis les défauts inhérents à un mauvais bétonnage ou à des déformations excessives des
échafaudages généraux, les ponts en dalle pleine de béton armé ou de béton précontraint sont assez
peu sujets à désordres. Une prise en compte insuffisante du biais peut être source de pathologie. Les
ponts-dalles très larges peuvent être affectés de fissures longitudinales au milieu de l'intrados.
III. Les ponts en dalles nervurées en béton précontraint
1. Généralités
Les dalles nervurées sont une extension des dalles à larges encorbellements. Il peut aller des petites
portées, de l'ordre de 20 m environ, lorsque l'on vise l'économie du projet à 40 m lorsque l'on désire
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privilégier l'esthétique en réalisant un ouvrage plus élancé. La forme et les dispositions évoluent avec
la portée mais aussi avec la largeur de l'ouvrage.
2. Morphologie
La morphologie transversale du tablier porte essentiellement sur le nombre, la forme et la position
des nervures. Le nombre des nervures dépend de la largeur du tablier et du choix architectural et
éventuellement des dimensions des piles. Les nervures peuvent être de forme rectangulaire ou
trapézoïdale.
3. Domaine d'emploi
Pour des ouvrages de largeur réduite, inférieure à 10 m environ, et de trois travées et plus, on ne
disposera que d'une seule nervure :
- de hauteur constante lorsque le gain de poids, l'esthétique de l'ouvrage ou le respect du
gabarit ne justifie pas de passer en hauteur variable. Dans ces cas le domaine de portées
varie entre 25 m et 35 m.
- de hauteur variable au-delà de ces portées jusqu'à 50 m environ.
Pour des largeurs d'ouvrages supérieures à 10 m, on disposera de deux ou trois nervures (larges ou
étroites), suivant que cette largeur est supérieure ou inférieure à 16 m environ.
4. Dimensionnement
Les élancements et le balancement adoptés pour les dalles nervurées à larges nervures sont
semblables à ceux des ponts-dalles classiques à larges encorbellements. Lorsque la largeur des
nervures diminue, on se rapproche des dispositions des ponts à poutres pour l'élancement de la
structure. La longueur du gousset est généralement limitée au 1/5ème de la portée déterminante. La
consommation d'armatures de précontrainte varie de 30 kg/m3 à 50 kg/m3 de béton.
5. Exécution
Les ouvrages en dalle nervurée peuvent être exécutés sur cintre en une seule fois comme les ponts
classiques en dalle pleine. Compte tenu des grandes quantités de béton à mettre en place, le
phasage des tabliers en dalle nervurée, qui permet d'optimiser l'utilisation des cintres et des
coffrages est très souvent envisagé. On adopte généralement le phasage transversal en réalisant les
nervures d'une même travée l'une après l'autre et en les clavant en partie centrale, sur une bande
suffisante pour assurer la continuité de ferraillage transversal.
6. Fonctionnement – Pathologie
Dans le cas d'une exécution fractionnée, les clavages entre nervures peuvent donner lieu à des
désordres si la jonction béton frais-béton durci est mal réalisée et insuffisamment armée. Faute
d'avoir prévu ces effets, les dalles nervurées peuvent présenter des fissures dans les nervures et le
hourdis, et particulièrement des fissures de flexion en partie basse des nervures.
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actives de béton précontraint. Les béquilles consomment environ 120 kg à 150 kg d'acier par mètre
cube de béton.
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Cintre en bois appuyé sur le sol pour les voûtes en maçonnerie, technique développée et
perfectionnée pour la construction des arcs en béton armé (BA). Progressivement, le bois a tendance
à être remplacé par le métal.
Les cintres et les échafaudages essentiellement métalliques sont utilisés encore pour la construction
d’un grand nombre de ponts-dalles, de portiques et de ponts à poutres. Lorsque le tablier est très
haut au-dessous de la brèche ou si le sol est peu résistant pour supporter un cintre, on utilise un
cintre autolanceur et autoporteur qui s’appuie sur les piles et avance de travée en travée.
Les ponts suspendus sont construits en commençant d’abord par les pylônes et les massifs d’ancrage,
ensuite on met en place les câbles porteurs (par différents moyens), puis on avance progressivement
le tablier et les suspentes qui le soutiennent de part et d’autre des pylônes.
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Torons
Câbles éclisse
Câbles de continuité 12T15s
19T15s
Figure 22: différents types de câbles de précontraintes
câbles
Les câbles
Figure 24 : Disposition des câbles de fléau de façon longitudinale
Câbles
éclisse
Pile
Figure 25 : Principe des câbles éclisse
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Mise en place des câbles de précontraintes Post-tension par câbles extérieurs au béton
Figure 27 : Câbles de précontrainte
2. Domaine d'emploi
Cette technique de construction est adaptée aux ouvrages de grande hauteur pour lesquels, les
techniques de construction habituelles (échafaudages, cintres) seraient prohibitives, mais aussi aux
ouvrages franchissant des brèches difficiles d’accès. Cette méthode permet la réalisation de tabliers
de ponts de type caisson mono-cellulaire ou multicellulaires ou de dalles nervurées. On distingue
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deux grandes familles de tabliers construits par encorbellements : les ouvrages de hauteur constante
et ceux de hauteur variable. Le domaine d'emploi optimal de ces types de structures va de 50 m à
150 m environ.
Le domaine élargi peut atteindre 80 m environ pour les caissons de hauteur constante et jusqu'à 220
m pour les caissons de hauteur variable, même si le record est supérieur à ces portées.
3. Dimensionnement
Le balancement des travées correspond à celui des ouvrages courants déjà présentés.
Pour les caissons de hauteur constante, l'élancement varie de 1/20ème à 1/22ème environ,
exceptionnellement 1/25ème.
Pour des caissons de hauteur variable les élancements optimaux varient de :
- 1/35ème à 1/42ème en travée avec une hauteur minimum égale à 2,20 m pour permettre la
circulation aisée dans le caisson lors des éventuelles interventions de maintenance ou de
réparation ;
- 1/16ème à 1/18ème sur appuis (1/20ème exceptionnellement).
La variation de hauteur de l'intrados peut être soit parabolique, soit linéaire.
En fonction de la largeur totale de l'ouvrage, on distingue :
- Le caisson monocellulaire, pour des largeurs de tabliers inférieures ou égales à 14 m,
- Pour des largeurs d'ouvrages, supérieures à 14 m, on peut utiliser, soit :
Un caisson monocellulaire large. Le hourdis supérieur est renforcé transversalement par
des nervures en béton armé ou en béton précontraint,
Un caisson bi-cellulaire:
Indépendants, supportant chacun une chaussée unidirectionnelle,
Jumelés, clavés en partie centrale par le hourdis supérieur.
La largeur des encorbellements est prise égale au quart de la largeur totale du hourdis supérieur. La
largeur des âmes est déterminée par diverses considérations :
- la reprise des efforts tranchants ;
- les conditions de bétonnage ;
- le logement des ancrages de précontrainte (câbles de fléau).
La largeur minimum conseillée des âmes est de 0,40 m. L'épaisseur du hourdis supérieur varie
d'environ 20 cm entre âmes à 24 cm à l'encastrement. On peut également adopter un élancement au
1/30ème en restant cependant supérieur à 22 cm dans le cas d'absence de goussets à la jonction avec
les âmes. L'épaisseur aux extrémités d'encorbellements est de 20 cm minimum. L'épaisseur de
l'encorbellement à l'encastrement avec l'âme est comprise entre le 1/5ème et 1/7ème de la longueur de
l'encorbellement.
4. Stabilité des fléaux en cours de construction
En phase d’exécution, les deux principaux problèmes que pose la construction des tabliers par
encorbellements successifs sont, d’une part, la maîtrise de la stabilité du tablier, d’autre part, la
maîtrise des déformations. Pour cela on peut faire recours à l’utilisation de palées provisoires, à un
dédoublement des appuis définitifs ou à l’encastrement du tablier sur la pile. Cette dernière solution
est la plus couramment adoptée pour les ouvrages de grande hauteur.
5. Principe de câblage
Le principe de câblage est intimement lié au phasage de construction de l'ouvrage et à l'option de
précontrainte choisie (intérieure ou extérieure au béton mais intérieure au caisson). On distingue :
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− Les câbles de fléaux qui sont généralement intérieurs au béton. La précontrainte de fléaux
est destinée, d'une part à stabiliser les fléaux en cours de construction, d'autre part à assurer
la précontrainte définitive de poids propre seule ou totale sur appuis.
− Les câbles de continuité qui peuvent être soit:
Intérieurs au béton et logés dans le hourdis inférieur du caisson,
Extérieurs au béton et intérieur au caisson. Leur tracé suit alors une polygonale dont les
sommets se situent sur appuis (piles et culées) et/ou sur des déviateurs disposés en
travée.
6. Exécution du tablier
a. Voussoirs coulés en place
Cette variante de construction consiste, après avoir réalisé les appuis et une partie du tablier sur pile
"bloc sur pile ou VSP", à installer des équipages mobiles constitués généralement de deux poutres
longitudinales posées sur le VSP. Ces équipages, mis en œuvre par paire, dos à dos, sur le VSP, et
avancés ensuite sur les voussoirs successifs, portent à l'avant, le coffrage des voussoirs à construire
et la passerelle de travail par des tiges à pas rapide. Leur stabilité est assurée soit par ancrage, à
l'arrière, sur le tablier, soit par un contre poids.
Une fois la paire de voussoirs symétriques bétonnée et mise en précontrainte, le coffrage est libéré
et les équipages avancés sur ces derniers voussoirs.
b. Voussoirs préfabriqués
Les voussoirs préfabriqués sur une aire sont acheminés à leur emplacement définitif avant d'être
assemblés par précontrainte, après préparation de la surface de contact entre voussoirs (matage).
Les surfaces en contact des voussoirs, qui comportent des systèmes de tenon et mortaise (clés), sur
les âmes mais aussi sur les hourdis, sont enduites de colle aux résines époxydes pour boucher les
vides éventuels et assurer l'étanchéité.
7. Fonctionnement - Pathologie
Ces ouvrages ont été affectés par des imperfections de calculs et des imperfections de construction.
Les désordres consécutifs aux imperfections de calculs, ont essentiellement pour cause, la prise en
compte de manière imparfaite des effets de redistribution des efforts par fluage du béton, du
gradient de température ainsi que de la diffusion des efforts concentrés de précontrainte.
Les principales imperfections de construction quant à elles sont à mettre au compte de la
déformabilité des équipages mobiles et du phasage de bétonnage des voussoirs.
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Pour réduire les moments de console, trois dispositions peuvent être adoptées :
− Mise en place de palées provisoires entre appuis définitifs : ces appuis permettent de réduire
très sensiblement les moments de porte-à-faux et par contre coup d'optimiser la
précontrainte de poussage ;
− Utilisation d'un avant bec métallique : l’avant bec, généralement constitué de deux poutres
métalliques entretoisées, présente deux avantages : il réduit la longueur de béton en console
et limite les flèches de porte-à-faux à l'accostage ;
− Utilisation d'un mât de haubanage : cette disposition, très contraignante est plutôt réservée
aux ouvrages très tirés qui imposent de réduire sensiblement les moments de porte-à-faux
pour assurer la stabilité de la structure en construction.
En fin de poussage, la mise en place de la structure sur appuis définitifs est effectuée par vérinage.
La technique du poussage présente quelques avantages :
− Contraintes sur la brèche à franchir limitées au temps de poussage ;
− Optimisation des moyens de fabrication : coffrage, étaies, des phases de construction, etc.
− Maîtrise parfaite de la fabrication du tablier qui peut s'effectuer à niveau, sur les remblais
contigus à l’ouvrage ;
− Optimisation des délais de construction du tablier.
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Le choix du type de fondation dépend de la capacité portante du sol en général. Mais il convient de
tenir compte également d’autres critères comme :
− la morphologie et l’accessibilité du site : versant pentu ;
− la nature, les caractéristiques et la profondeur des sols porteurs ;
− la présence d’une nappe passive ou active, de pont hydraulique ;
− les agressions diverses auxquelles devront résister les fondations : affouillements, transports
solides, érosion, etc. ;
− la sensibilité du site aux nuisances engendrées par leur exécution : proximité de lieux habités
: bruit, pollution, salissures, etc. ;
− les tassements (généraux et différentiels entre appuis) ;
− les chocs de bateaux (appuis en rivière ou en site maritime) ;
− les efforts horizontaux qui peuvent être dimensionnant devant les descentes de charges.
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En site aquatique
Les fondations superficielles en site aquatique posent essentiellement des problèmes d’exécution :
les fondations, devant être exécutées à sec, sont réalisées à l’intérieur d’une enceinte étanche
appelée batardeau. Les batardeaux sont exécutées soit en parois moulées, soit en palplanches
métalliques lorsque la hauteur d’eau est modérée.
Pour des hauteurs très importantes on passe soit à des fondations sur pieux soit à des caissons
havés.
On rencontre les batardeaux en palplanches métalliques tels que :
Les batardeaux en rideaux plans avec étais ;
Les batardeaux circulaires ;
Les batardeaux exceptionnels.
La technique des caissons havés consiste à foncer par havage à l’air libre ou à l’air comprimé une
enceinte creuse (caisson) que l’on fait descendre jusqu’à un substratum résistant.
b. Fondations profondes sur pieux
Selon la méthode de mise en place, on distingue deux types de pieux :
Les pieux mis en place par refoulement des sols : pieux préfabriqués en BA ou BP, pieux
métalliques mis en place par battage (pieux battus) ou par fonçage (pieux foncés) ;
Les pieux mis en place par excavation du sol : pieux forés sans tubage, pieux forés avec
tubage, barrettes moulées dans le sol en général en deux files.
En site aquatique, les fondations sur pieux sont exécutées avec ou sans batardeau.
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c. Actions accidentelles
Les actions accidentelles (A) sont des actions, habituellement de courte durée d’application par
rapport à la durée de vie de l’ouvrage mais de grandeur significative, qui ont peu de chances
d’intervenir sur une structure donnée au cours de sa durée de vie de projet. Leur probabilité
d’occurrence est très faible. Les actions accidentelles sont entre autres incendies, séismes,
explosions, chocs de véhicules, etc.
Les actions sismiques et charges de neige peuvent être considérées comme accidentelles et ou
variables selon les cas.
II. Les matériaux
a) Le béton
Le béton est un matériau composite constitué de deux catégories de constituants. On distingue les
constituants dits « classiques » tels que le ciment, les granulats et l'eau d'une part et les adjuvants
puis les constituants appelés « additions minérales » qui regroupent les laitiers de haut fourneau, les
cendres volantes et la fumée de silice d'autre part. C’est un matériau très utilisé dans la construction
qui a connu beaucoup d’évolutions. De nos jours il existe plusieurs types de béton suivant leur
performance et selon leur emploi. Pour obtenir un béton de qualité il faut très peu d’eau, le
minimum requis pour la prise hydraulique et très peu de vide. Il convient donc d’utiliser des
dimensions de grains variables pour que les petits se mettent entre les gros pour augmenter sa
compacité. Pour sa mise en œuvre, il doit être résistant et maniable.
Pour un ouvrage normalement dimensionné, il est possible de prévoir un béton de classe B25
(résistance caractéristique fc28 supérieure ou égale à 25 MPa).
Lorsque l'ouvrage est plus élancé, il est nécessaire de recourir à un béton de classe supérieure sans
toutefois dépasser, en ce qui concerne les caractéristiques de calcul, celles qui correspondent à un
béton de classe B30.
Il est possible, pour augmenter la durabilité des ouvrages dans le cas d'environnements agressifs,
d'utiliser des bétons à hautes performances et très compacts.
De manière générale pour les ouvrages d'art, la confection, la mise en œuvre et le contrôle des
bétons sont réglementés par le fascicule 65 du Cahier des Clauses Techniques Générales applicables
aux marchés publics de travaux.
b) Les aciers
Les aciers sont utilisés dans les constructions du génie-civil soit en association avec du béton (béton
armé ou précontraint) soit comme des éléments de base (structures métalliques). L’acier est
composé de fer, de carbone et souvent d’impuretés comme le soufre, le phosphore, le silicium, le
nickel, le cuivre, le chrome, le manganèse, etc. Le fer est l’élément prédominant et le carbone
présent à hauteur de 2% maximum est l’élément caractéristique.
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Cours de Pont
Les aciers utilisés en béton armé sont des aciers à haute adhérence, désignés par le symbole HA, de
la classe Fe E 400 ou Fe E 500 et de limites d'élasticité respectives de 400 et 500 MPa.
Il est possible d'utiliser de l'acier doux, de nuance Fe E 240 par exemple, mais cet usage doit être
limité aux rares aciers pour lesquels des pliages et dépliages sont inévitables, Il présente une
résistance nettement plus faible.
III. Règlements de calcul
Les constructions de grande importance s’inspirent des textes et règlements en vigueur. Ces
règlements sont détaillés dans plusieurs types de documents dont les arrêtés ministériels, les
circulaires, les guides, les fascicules, les normes, etc. qui sont édités sur la base des expériences, des
pratiques courantes et des études. Par exemple les conditions de calcul des ouvrages et, en
particulier les surcharges à appliquer sur les tabliers, sont régies par le fascicule 61 qui est en train de
faire place aux euros codes. Ainsi on distingue :
- Les surcharges uniformément réparties, dont l’intensité est proportionnelle à la longueur
de la zone surchargée.
- Les surcharges roulantes, schématisées par un certain nombre de camions que l’on suppose
circuler sur l’ouvrage. Certaines de ces surcharges sont frappées d’un coefficient de
majoration dynamique, fonction de la structure de l’ouvrage.
Le Béton Armé aux Etats Limites (BAEL) qui a connu plusieurs évolutions dicte les conditions de calcul
du Béton armé alors que le Béton Précontraint aux Etats Limites (BPEL) concerne le béton
précontraint. Aussi il existe des règlements pour les structures métalliques et autres matériaux de
construction comme le bois, les matériaux terre, etc. Ces règlements imposent un certain nombre de
vérifications sous les efforts correspondant à l’action des surcharges, combinées avec l’action des
charges permanentes.
Par ailleurs pour la construction des ouvrages les règlements appliqués sont entre autres le Cahier
des Clauses Techniques Générales (CCTG), le Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP), etc.
− Le fascicule 4 du CCTG (Titres I à IV) est relatif à la fourniture d’aciers ;
− La circulaire 79 – 23 du 9 mars 1979 est relative au contrôle de qualité des bétons ;
− Le fascicule 65 du CCTG est relatif à l’exécution des ouvrages et constructions en béton armé
et en béton précontraint.
Enfin, comme tout ouvrage de génie civil, les calculs de justification de la stabilité structurelle des
ponts sont menés conformément aux trois (03) phases successives ci-après :
− L’inventaire des actions (charges applicables) ;
− Le calcul des sollicitations des éléments de structure : moments fléchissant, efforts
tranchants, efforts normaux, moments de torsion ;
− Le dimensionnement des sections par les règles de calcul du béton armé (BAEL), du béton
précontraint (BPEL) et des règles de construction métallique (CM 66).
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Les ponts routes sont rangés en 3 classes, en fonction de la largeur roulable et de leur destination.
Les ponts supportant des chaussées de largeur roulable supérieure ou égale à 7 m sont rangés en
première classe.
Sont rangés en deuxième classe les ponts supportant des chaussées à deux voies de largeur roulable
comprise entre 5.50 m et 7 m, valeurs limites exclues.
Enfin sont rangés en troisième classe les ponts supportant des chaussées à une ou deux voies de
largeur roulable inférieure ou égale à 5.50 m.
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Le coefficient a2 est déterminé par la formule suivante : a2 = V0/V ; V étant la largeur d’une voie et V0
ayant les valeurs suivantes :
− 3.5 m pour les ponts de première classe ;
− 3.0 m pour les ponts de deuxième classe ;
− 2.75 m pour les ponts de troisième classe.
2. Le système B
a. Le sous système Bc
Le convoi Bc se compose d’un ou au maximum de deux camions types par fil. Dans le sens transversal
le nombre de files est inférieur ou égal au nombre de voies. Un camion type du système Bc comporte
trois essieux, tous trois à roues simples munies de pneumatiques, et répond aux caractéristiques
suivantes :
− masse totale : 30 t ;
− masse portée par chacun des essieux arrière 12 t ;
− Masse portée par l´essieu avant 6 t ;
− longueur d´encombrement 10,50 m ;
− largeur d´encombrement 2,50 m ;
− distance des essieux arrière 1,50 m ;
− distance de l´essieu avant au premier essieu arrière 4,50 m ;
− distance d´axe en axe des deux roues d´un essieu 2 m ;
− surface d´impact d´une roue arrière : carré de 0,25 m de côté ;
− surface d´impact d´une roue avant : carré de 0,20 m de côté.
En fonction de la classe du pont et du nombre de files considéré, les valeurs des charges du système
Bc pris en compte sont multipliées par les coefficients bc du tableau suivant :
Nombre de voies chargées 1 2 3 4 >= 5
Première 1.20 1.10 0.95 0.8 0.7
Classe de pont Deuxième 1.00 1.00 - - -
Troisième 1.0 0.8 - - -
Tableau 4: Les coefficients bc
29
Cours de Pont
b. Le sous système Bt
Un tandem du système Bt comporte deux essieux tous deux à roues simples munies de
pneumatiques et répondant aux caractéristiques suivants :
− masse portée par chaque essieu 16 t ;
− distance des deux essieux 1,35 m.
Distance d´axe en axe des deux roues d´un essieu 2 m. Le système Bt ne s’applique pas aux ponts de
3ème classe. Pour les ponts de la 1ère et de la 2ème classe, il convient de respecter les règlements
suivants :
- Dans le sens longitudinal, un seul tandem est disposé par file.
- Les valeurs des charges du système Bt prises en compte sont affectées d’un coefficient de
pondération bt égal à 1 pour les ponts de première classe et 0,9 pour les ponts de deuxième
classe.
- Dans le sens transversal, un seul tandem est supposé circuler sur les ponts à une voie. Alors
que pour les ponts supportant deux voies ou plus, on ne peut placer que deux tandems au
plus sur la chaussée, côte à côte ou non, de manière à obtenir l’effet le plus défavorable. Les
caractéristiques du système Bt sont présentées dans la figure ci- après.
Les charges du système B et les charges militaires sont frappées de majorations dynamiques et le
coefficient de majoration applicable aux trois systèmes Bc, Br et Bt est le même pour chaque élément
d´ouvrage. Le coefficient de majoration dynamique relatif à un tel élément est déterminé par la
0.4 0.6
formule :
9 =1+:+; =1+ +
1 + 0.2< 1 + 4 >
?
Avec,
L : la longueur de la travée étudiée exprimée en mètres,
30
Cours de Pont
− Système Mc 120
Le système Mc120 se compose de véhicules type à chenilles. Il comporte deux chenilles et le
rectangle d’impact de chacune d’elle est supposé uniformément chargé. La pression répartie au
mètre linéaire, appliquée par le convoi est : P/ml =110/6 ,1=18,03 t / ml. Les caractéristiques du
système Mc120 sont représentées dans la figure ci –dessous.
− Système MC 80
Un véhicule type du système Mc 80 comporte deux chenilles et le rectangle d´impact de chaque
chenille est supposé uniformément chargé. Il répond aux caractéristiques suivantes :
o masse totale 72 t ;
31
Cours de Pont
32
Cours de Pont
33
Cours de Pont
− Dans le sens transversal, toute la largeur des trottoirs est chargée, mais on peut considérer
soit qu’un seul trottoir est chargé soit que les deux le sont, de manière à obtenir l’effet le
plus défavorable.
− Cette charge est cumulable avec la charge A(l) et Bc si elle peut donner un effet plus
défavorable.
De plus, le système général comprend une charge de densité uniforme mais qui ne concerne que les
ouvrages ne supportant qu’une circulation de piétons ou de cyclistes (passerelles).
5. Autres charges
- Surcharge routière sur remblais
Une surcharge verticale de 10KN /m2 appliquée sur la largeur de la plate-forme est considérée.
- Charge de vent
Une pression normale de 2 KN/m2 est considérée (normale à l’axe longitudinal de l’ouvrage).
- La pression hydrodynamique
La pression hydrodynamique sur les piles est évaluée en considérant une vitesse moyenne
d’écoulement de 3 m/s. @ = 2ABC D
Avec K le coefficient qui dépend de la forme de la pile (K=0,35 pour pile circulaire).
- La température
Pour le béton traditionnel et l’acier, le coefficient de dilatation thermique vaut : E = 12 ∗ 10G0. Par
ailleurs la différence de température considérée est principalement fonction de la nature du
matériau.
- Les charges de freinage
Les charges de chaussée des systèmes A et Bc sont susceptibles de développer des réactions de
freinage à la surface de la chaussée dans l’un ou l’autre sens de la circulation.
Les efforts de freinage n’intéressent pas en général la stabilité des tabliers mais sont considérés pour
la stabilité des appuis (piles et culées) et pour la résistance des appareils d’appui.
Couramment, la résultante de ces efforts est supposée centrée sur l’axe longitudinal de la chaussée.
" , H?
L’effort de freinage correspondant au système A est égale à la fraction où S désigne la
surface chargée exprimée en m2.
Chaque essieu des camions du système Bc peut développer un effort de freinage égal à son poids. Ces
efforts ne sont pas susceptibles de majoration pour effet dynamique. Ils ne sont pas non plus
multipliés par le coefficient bc.
34
Cours de Pont
Les efforts horizontaux et verticaux développés par les forces centrifuges sont majorés pour effet
dynamique, les coefficients étant ceux déterminés avec les charges Bc sans oublier de tenir compte
des coefficients bc.
Les effets des forces centrifuges sont à cumuler avec les effets résultant du poids soit de la surcharge
Bc, soit de la surcharge A, selon certaines conditions (se référer au fascicule 61 titre II).
Les effets des forces centrifuges ne sont pas cumulés avec ceux des efforts de freinage.
6. Les actions accidentelles
Ces actions concernent les effets des séismes, les chocs de véhicules et de bateaux sur les piles de
pont.
Les chocs de bateau sur les piles de pont sont assimilés à l’action de force horizontale appliquée au
niveau des Plus Hautes Eaux (PHE), soit parallèle au sens du courant (choc frontal), soit
perpendiculaire (choc latéral).
− Voies de grand gabarit (catégorie A)
chocs frontaux : 10 MN ;
chocs latéraux : 2 MN.
− Voies de petit gabarit
chocs frontaux : 1,2 MN ;
chocs latéraux : 0,24 MN.
Les chocs des véhicules contre les piles de ponts aussi sont assimilés à une force horizontale
appliquée à 1,5 m au-dessus du niveau de la chaussée, elle est soit frontale, soit latérale. Le tableau
ci-après donne les valeurs à considérer en fonction de la vitesse susceptible d’être pratiquée par les
poids lourds (PL).
35
Cours de Pont
Vis-à-vis des états limites ultimes Vis-à-vis des états limites de service
Combinaisons M. NOPQRS + PQTU + VWM WM + X M. NψYT WT
fondamentales
Combinaisons PQRS + PQTU + Z[ + ψMM WM + X ψ\T WT
accidentelles
Combinaisons rares PQRS + PQTU + WM + X ψYT WT
Combinaisons PQRS + PQTU + ψMM WM + X ψ\T WT
fréquentes
Combinaisons quasi- PQRS + PQTU + X ψ\T WT
permanentes
Tableau 5: Quelques combinaisons utilisées
Avec :
Gmax : l´ensemble des actions permanentes défavorables ;
36
Cours de Pont
:
y Repère
P
RA RB
x
A B
C
L
K_ = @ − Kb
s
K_ = @ .1 − t 1
===> q p
rs Doncu p
Kb = t rs
Kb = t
a. , ∈ w0, :x
2. Calcul de l’effort tranchant et du moment fléchissant
````a
Les forces à gauche de S se résument à K _ qui est verticale donc perpendiculaire à la fibre moyenne
de la poutre.
< kklho nlh8+ y jo ne .
q s p
< kklho oh+nmℎ+no 6 = K_ = @ .1 − t 1
s
Le moment fléchissant est celui de K_ ; donc * = K_ , = @, .1 − t 1.
s
6 = @ .1 − t 1
, ∈ w0, :x: u p
s
* = @, .1 − t 1
b. , ∈ w:, <x
A gauche de S on a : K_ o @
s s
y = 0 o 6 = K_ − @ ==> 6 = @ − @ t − @ = −@ t = −Kb
37
Cours de Pont
tG|
< 8l8 no jo * = K_ , − @#, − :' = @: . t
1
s
6 = −@
t p
, ∈ w:, <x: u tG|
*= @: . 1
t
3. Représentation graphique
T M P : (1−: /L)
P(1−: /L)
:
C B
−: P/L :
A A C
B
1. Généralités
Considérons une charge unité verticale, c’est-à-dire @ = 1pouvant se déplacer le long de la poutre.
La variable devient :et , devient constant. On évalue l’incidence de cette variation sur les effets
élastiques tels que moment fléchissant, effort tranchant, réactions d’appui, effort normal, etc. en ,.
On appelle fonction d’influence d’un effet élastique, la fonction } = }#:'représentant la variation
de l’effet élastique en fonction de l’abscisse de la charge unité.
La courbe représentative de la fonction }#:' est appelée ligne d’influence de l’effet élastique
considéré.
La ligne d’influence est une droite passant par les points de coordonnées (0 ; 1) et (L ; 0).
1
F(:'
A
L B
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Cours de Pont
X *l8 noj⁄) = 0 ⇔ @: − Kb = 0
rs , = 0 ⇒ Kb = 0p
s
Kb = = c
, = ⇒ Kb = 1
La ligne d’influence est une droite passant par les points de coordonnées (0 ; 1) et (L ; 0).
1
F(:'
A
L B
P=1
−: :
K_ = ; Kb =
Gs : = 0 ⇒ 6 = 1p
P à droite : T = K_ = ==> ‚
:= ⇒ 6=0
tracé partie gauche.
:=0⇒ 6=0p
P à gauche : T = −wKb x = −
s
==> ‚
: = ⇒ 6 = −1
tracé partie droite.
La ligne d’influence de l’effort tranchant T est la sommation des parties gauche et droite ainsi
obtenues.
REGLE : La ligne d’influence de l’effort tranchant T peut être obtenue comme suit : une ordonnée =
+1 étant portée au dessus de l’appui gauche et une ordonnée = -1 en dessous de l’appui de droite ;
ensuite des lignes parallèles passant par les sommets de chacune de ces ordonnées et par le point
d’ordonnée nulle à l’autre appui sont tracées. Cela étant fait une verticale est tracée au droit de la
section mn
39
Cours de Pont
si P = 1 est à droite de la section, le moment fléchissant est obtenu par la réaction à gauche
: = 0 ⇒ *$ƒ„ = +
*$ƒ„ = K_ × + =
Gs
×+ c p
: = ⇒ *$ƒ„ = 0
si P = 1 est à gauche de la section, le moment fléchissant est obtenu par la réaction à droite :
: = 0 ⇒ *$ƒ„ = 0
*$ƒ„ = −wKb # − +'x = Kb × g =
s
×g c p
: = ⇒ *$ƒ„ = g
REGLE : La ligne d’influence du moment fléchissant d’une section mn peut être obtenue par
construction comme suit : sur la verticale passant par l’appui gauche, on porte vers le haut une
ordonnée égale à la distance de la section mn à l’appui c'est-à-dire une distance a et on trace une
droite joignant cette ordonnée au point d’ordonnée nulle à l’appui droit ; sur la verticale passant par
l’appui droit, on porte vers le haut une ordonnée égale à la distance de la section mn à l’appui c'est-
à-dire une distance b et on trace une droite joignant cette ordonnée au point d’ordonnée nulle à
l’appui gauche.
40
Cours de Pont
Les droites ainsi déterminées se couperont au droit de la section mn. Pour obtenir les valeurs de Mf
de la section mn correspondant à une position donnée de la charge unitaire, il suffit de mesurer
l’ordonnée de cette ligne d’influence au droit du point d’application de la charge.
Remarque
Si au lieu d’une force unité on applique une force d’intensité @ on obtiendrait l’effet correspondant
en multipliant par @ les fonctions d’influences.
IV. SYSTEME DE CHARGES CONCENTREES : PRINCIPE DE SUPERPOSITION DES CHARGES.
Considérons une poutre soumise à un système de charges concentrées @ , @ o @ placées
respectivement en ) , ) o ) d’abscisses respectives + , + o + .
y Repère
x
RA P1 P3
P2 RB
A B
A1 A2 A3
L
charges @ , @ o @ . Sous réserve que les contraintes admissibles de la poutre ne soient pas
D’après les paragraphes précédents, on peut calculer les effets élastiques pour chacune des trois
dépassées les effets des charges @ , @ o @ s’additionnent : C’est le principe de superposition des
états d’équilibre ou principe de superpositions des charges.
Par exemple la réaction K_ pour notre cas est la somme des réactions correspondant à chacune des
charges concentrées. En appliquant la formule concernant la ligne d’influence de la réaction d’appui
de l’exemple précédent on obtient :
w@ #< − + ' + @ #< − + ' + @ #< − + 'x +
K_ = = X @ .1 − 1
< <
L’effort tranchant est constant dans tout l’intervalle limité par le point d’application de deux charges
consécutives. Il suffit de connaitre sa valeur en un point de chaque intervalle.
Le moment fléchissant est représenté par des segments de droites dans les intervalles à effort
tranchant constant. Sa ligne représentative est une ligne brisée dont les sommets se situent au droit
aux abscisses + , + o + .
des points d’application des charges : il suffit donc de connaitre les valeurs du moment fléchissant
41
Cours de Pont
6 = 6 − @ = −Kt = − #@ + + @ + + @ + '
En + on a : u t p
#+ ' #@ '
tG†ˆ
* =* +6 − + = t + +@ + +@ +
6t = 6 p
En < on a : c
*t = * + 6 #< − + ' = 0
Les lignes représentatives de l’effort tranchant et du moment fléchissant ont les allures suivantes :
T M
M2
M1
M3
L
0 a1 a2 a3 0 a1 a2 a3 L
Repère
:
y
PL/2
(S) x PL/2
A B
: − ‹: = ‹ #< − :'
•t s s
Le moment fléchissant est :
t •tŽ
La valeur maximale est obtenue en : = o vaut
J
T
PL2/8
PL/2
0 B
A A
L B
-PL/2
42
Cours de Pont
b
L’effet d’une charge répartie ‹#:' entre deux points ) o ~ est égal à = •_ ‹#:' k#:'i:
F(:'
1- : /L
0 L
A B
- : /L
Ligne d’influence de l’effort tranchant
F(:'
: (L- :)/L
:
L
A B
0
concentrée ```a
Exemple 1 : Le moment fléchissant au centre d’une poutre sur appuis simples supportant une charge
@,en son milieu et une charge uniformément repartie de densité ‹est égale au moment
t tŽ t tŽ
de la charge concentrée ‹ augmenté du moment de la charge répartie ‹ J
soit : * = ‹ + ‹ J .
M PL/4
C
a L
La ligne enveloppe est le lieu géométrique du maximum •, c’est-à-dire, en faisant varier a le long de
∈ w0; <x.
r†#tG†'
) − ~, la parabole ayant pour équation *#+' = ,+
t
Le maximum du moment se situe au sommet de la parabole pour une position de la charge au milieu
rt
de la poutre. Sa valeur est .
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Cours de Pont
Il existe une position du convoi pour laquelle la sollicitation est maximale dans la structure. La section
dans laquelle on obtient cette sollicitation dite dangereuse est la section de référence pour le
dimensionnement. La sollicitation ainsi déterminée en ce point permet le dimensionnement de la
section de la pièce.
Théorème de Barré de Saint Venant :
Le moment fléchissant est maximum au droit d’un essieu lorsque cet essieu et la résultante
générale du convoi se trouvent dans des sections symétriques par rapport au milieu de la poutre. Il
s’agit de la résultante des efforts qui se trouvent effectivement sur la poutre.
En général, le maximum absolu a lieu au droit de l’un des essieux le plus voisin de la résultante
générale R, mais ce n’est pas toujours vrai, d’où nécessité de vérification.
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Cours de Pont
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Cours de Pont
différentiels des fondations, se mettre en butée contre le piédroit correspondant et provoquer des
épaufrures soit dans celui-ci, soit dans le mur lui-même.
Les fissurations anormales les plus fréquentes sont dues, comme pour tous les ouvrages en béton
armé, à des quantités insuffisantes ou à une disposition inadéquate des aciers passifs et, en
particulier, des aciers dits "secondaires", qui résultent des règles de bonne conception et non d'un
calcul proprement dit.
Les fissures sont généralement provoquées par le retrait différentiel de bétons d'âges différents : le
béton coulé dans la phase précédente, déjà durci, gêne le retrait du béton le plus jeune et provoque
l'apparition de fissures dans ce dernier.
Quelques précautions permettant de se prémunir contre ces fissures sont :
− Prévoir des joints de retrait pour les pièces longues;
− Disposer d’une conception adéquate du ferraillage passif;
− Prévoir des précautions d'exécution de nature à limiter les gradients thermiques provoqués
par la chaleur d'hydratation du ciment : dosage en ciment, emploi d'adjuvants, bétonnage.
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