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IAS 19 R

Avantages du personnel
Employee benefits

Novembre 2016
PEOPLE EXPERTISE

------------------------------1--------------------------------

CHAMP D’APPLICATION ET PRINCIPES 3

------------------------------2--------------------------------

MISE EN ŒUVRE ET CAS PRATIQUES 24

------------------------------ 3--------------------------------

BENCHMARK 33

------------------------------ 4--------------------------------

QUIZZ 51

2
PEOPLE EXPERTISE

------------------------------1--------------------------------

CHAMP D’APPLICATION ET PRINCIPES

1.1 Textes applicables en normes IFRS et normes

françaises 4

1.2 Objectifs, points clés et enjeux 5

1.3 Champ d’application 7

1.4 Catégories d’avantages postérieurs à l’emploi 8

1.5 Evaluation actuarielle 12

1.6 Focus sur IAS 19 Révisée 23


3
1.1 Textes applicables en normes IFRS et normes françaises

Rappel des textes applicables en IFRS


 La norme IAS 19 « Avantages du personnel » a été créée en 1983, et amendée plusieurs fois
depuis, adressant d’abord uniquement les régimes de retraite puis l’ensemble des avantages au
personnel.

 Une nouvelle version révisée de la norme (« IAS 19 Révisée »), adoptée par l’UE le 5 juin 2012
et d’application obligatoire pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2013, a apporté
des modifications importantes précisées en slide 23.

Rappel des textes applicables en normes françaises


 Le Code de commerce laisse le choix aux entreprises de provisionner leurs engagements de
retraite ou d’indiquer l’évaluation de leur montant en annexe (C. com. Art. L123-13). Le
provisionnement reste une méthode préférentielle (PCG art. 335-1).

 Les recommandations n° 2003-R01 du CNC en 2003, puis n°2013-02 de l’ANC en 2013 rejoignent
les principales dispositions d’IAS 19 puis d’IAS 19 Révisée, avec quelques exceptions (ex. : la
méthode SoRIE n’est pas permise  les écarts actuariels sont reconnus en résultat, directement
ou étalés selon la méthode du Corridor).

4
1.2 Objectifs, points clés et enjeux

Objectifs de la norme IAS 19R


« L'objectif de la présente norme est de prescrire le traitement comptable des avantages du
personnel et les informations à fournir à leur sujet. La norme impose à l'entité de comptabiliser :
(a) un passif lorsqu'un membre du personnel a rendu des services en échange d'avantages du
personnel qui lui seront versés dans l'avenir ;
(b) une charge lorsque l'entité consomme l'avantage économique résultant des services rendus par
un membre du personnel en échange d'avantages du personnel. » (IAS19R, §1)
 Comptabilisation d’une dette au bilan et d’une charge en résultat dès lors que les salariés
commencent à rendre les services nécessaires pour bénéficier de ces avantages dans le futur.
Points clés de la norme IAS 19R
 Elle s’applique à l’ensemble des prestations accordées par une entreprise au titre des services
rendus par son personnel, y compris à celles versées pendant la durée de vie active.
 La norme précise la démarche à suivre pour déterminer la valeur actualisée de l’obligation au
titre des prestations de retraite dans les régimes à prestations définies.
Obligation = Droits acquis x Probabilité de versement x Taux d’actualisation
 La réévaluation actuarielle conduit à reconnaître des gains (ou pertes) actuariels en capitaux
propres (ERG) , non recyclables en résultat, du fait des écarts entre les hypothèses prises et le
réel, ou du changement de ces hypothèses.
 Les plans de retraite peuvent être financés auprès d’un organisme ou d’un fonds qui versera les
prestations le moment venu, conduisant à la comptabilisation d’un actif netté sur l’obligation.
Provision retraite = Obligation – Actif de couverture = Obligation non financée
5
 L’intervention d’un actuaire est recommandée par la norme, et souvent nécessaire.
1.2 Objectifs, points clés et enjeux

Enjeux
 Complexité de l’évaluation des engagements postérieurs à l’emploi.
Comptabilisation basée sur des hypothèses : démographiques, de turn-over ou taux
d’actualisation notamment.
 Enjeux financiers importants.
Sensibilité du bilan à la variation du taux d’actualisation de l’engagement, qui peut augmenter
ou diminuer significativement la provision.
Possibilité (voire obligation dans certains pays) de couvrir les engagements par des placements
financiers (« Actifs de couverture ») qui requièrent une prise de position du management.
 Des comptes IFRS qui vont diverger des comptes sociaux, le provisionnement n’étant pas
obligatoire en norme française, et la réévaluation de l’engagement étant basé sur des
méthodes différentes.

6
1.3 Champ d’application

Périmètre de la norme IAS 19R  de quoi parle-t-on ?


Charge de la
Avantages à court terme : dont le règlement est attendu dans les 12 mois suivant période /
1
l’exercice où les services sont rendus. « expense
as
Ex. : salaires, cotisations sociales, congés payés, participation, intéressement, etc. incurred »

Constatatio
Avantages à long terme : dont le règlement est attendu à plus de 12 mois mais durant la n d’une
2
vie active. Ex. : médailles du travail, CET, congés liés à l’ancienneté, etc. provision.
Evaluation
par un
Avantages postérieurs à l’emploi : dont le règlement est attendu postérieurement à la actuaire
3
fin de l’emploi. pour le 3 et
pour les
Ex. : régimes de retraite, indemnités de fin de carrière, couverture frais médicaux des médailles
retraités, etc. du travail.
Charge de la
Indemnités de cessation d’emploi : fournis en contrepartie de la cessation d’emploi période.
4 Provisionne
(l’événement qui génère l’obligation est la cessation d’activité). ment des
Ex. : indemnités de licenciement, plans de départs volontaires, etc. plans de
restructurati
Les provisions constatées en points 2 et 3 sont alors reprises. on traité par
Cette présentation a pour objectif de développer le point 3 « Avantages IAS 37.

postérieurs à l’emploi », point qui est source de complexité dans sa mise


en œuvre et d’enjeux financiers pour les groupes.
! IAS 19 ne traite pas des paiements aux salariés sous forme de stock options (traités par 7
IFRS 2).
1.4 Catégories d’avantages postérieurs à l’emploi

Deux catégories d’avantages postérieurs à l’emploi


Régimes à cotisations définies (Defined contribution plans) :
1
« Un régime à cotisations définies est un régime d'avantages postérieurs à l'emploi selon lequel une
entité verse des cotisations définies à une entité distincte (le fonds) et n'aura aucune obligation
juridique ou implicite de payer des cotisations supplémentaires si le fonds n'a pas suffisamment
d'actifs pour servir toutes les prestations correspondant aux services rendus par le personnel
pendant la période considérée et les périodes antérieures. » (IAS19R, §8)
 La société comptabilise une charge en contrepartie des montants versés et est libérée de
l’obligation, il n’y a donc pas d’engagement à reconnaître au bilan sous forme de provision.
France : cotisations AGIRC et ARRCO de l’employeur.
US : plan 401K (épargne retraite par capitalisation auquel l’employeur et le salarié participent. Le salarié le
conserve jusqu’à sa retraite, même en cas de changement d’employeur).

Régimes à prestations définies (Defined benefit plans) :


2
« Un régime à prestations définies est un régime d'avantages postérieurs à l'emploi autre qu'un
régime à cotisations définies. » (IAS19R, §8)
 La société a une obligation de payer des prestations convenues. Elle reconnaît un engagement
au bilan correspondant à l’évaluation faite des montants à régler dans le futur à ses salariés
au titre des avantages postérieurs à l’emploi.
France : indemnités de départ en retraite, versées par l’employeur à ses salariés partant en retraite (versement
unique, ou lump sum) ; US/Canada : certains plans de couverture médicale. 8
1.4 Catégories d’avantages postérieurs à l’emploi

Cotisations vs Prestations définies : comment choisir?


Régime à cotisations définies Régime à prestations définies

Les membres du La société supporte les


personnel supportent risques (actuariel, de
les risques (actuariel, placement, etc.)
de placement, etc.)

Charge et décaissement Charge et provision


« L’obligation juridique ou implicite de l’entreprise se « Dans les régimes à prestations définies, l’entité a
limite au montant qu’elle s’engage à payer au fonds. l’obligation de servir les prestations convenues aux
Ainsi, le montant des avantages postérieurs à l’emploi membres de son personnel en activité et aux anciens
reçu par le membre du personnel est déterminé par le membres de son personnel. L’entité supporte, en
montant des cotisations versées par l’entité au régime substance, le risque actuariel et le risque de placement.
d’avantages postérieurs à l’emploi ou à la compagnie Si la réalité, du point de vue actuariel ou des placements,
d’assurance, et par le rendement des placements est moins bonne que prévu, l’obligation de l’entité peut
effectués grâce aux cotisations. Le risque actuariel et le s’en trouver majorer. » (IAS19R, §30)
risque de placement sont donc en substance supportés
par le membre du personnel. » (IAS19R, §28) 9
1.4 Catégories d’avantages postérieurs à l’emploi

Deux natures de régimes à prestations définies


Régimes dits « financés » ou « capitalisés » :
1
L’entreprise souscrit un contrat auprès d’un organisme qui va collecter les fonds et les verser aux
salariés le moment venu. Cela lui permet de se constituer une réserve pour faire face au paiement
des indemnités de départ. Cet organisme n’est engagé qu’à hauteur des fonds investis par
l’entreprise augmentés de leur rendement. L’entreprise reste engagée vis-à-vis de ses salariés sur les
montants non garantis par le fonds.
 Les fonds versés sont considérés comme des actifs financiers qui viennent couvrir les
engagements de l’entreprise  La provision au bilan est diminuée du montant de l’actif
évalué à sa juste valeur. Si l’actif excède l’obligation, l’excédent est alors comptabilisé à l’actif.

 Provision Retraite = Obligation – Actif de couverture = Obligation non financée.


Ce type de contrat est courant dans les pays anglo-saxons, où les plans de pension sont généralement financés à
plus de 70% afin de rassurer sur leur liquidité.

Régimes dits « non financés » :


2 L’entreprise supporte seule les risques et garantit l’ensemble des prestations.
 La provision au bilan correspond à l’engagement de l’entreprise envers ses salariés.

10
1.4 Catégories d’avantages postérieurs à l’emploi

Autres régimes spécifiques


1 Régimes multi-employeurs (Multi-employers plans) :
« Les régimes multi-employeurs (ou interentreprises) sont des régimes à cotisations définies ou à
prestations définies qui mettent en commun les actifs apportés par différentes entités qui ne sont
pas sous contrôle commun, et qui utilisent ces actifs pour servir des prestations à des membres du
personnel de ces entités en fixant le niveau des cotisations et des prestations sans tenir compte de
l'identité de l'entité qui emploie ces membres du personnel. » (IAS19R, §8)
 L’entreprise comptabilise la quote-part qui lui revient, en fonction du type de régime. En
l’absence d’informations suffisantes pour évaluer cette quote-part, elle comptabilise le régime
comme un régime à cotisations définies et fournit les informations supplémentaires requises
en annexe.

Régimes dont les prestations font l’objet d’un contrat d’assurance :


2
« Il se peut que l’entité paye les primes d’un contrat d’assurance souscrit pour financer un régime
d’avantages postérieurs à l’emploi. Elle doit alors comptabiliser le régime comme un régime à
cotisations définies, à moins qu’elle ait (directement, ou indirectement par l’entremise du régime)
une obligation juridique ou implicite, soit de payer directement les prestations aux membres du
personnel à leur date d’exigibilité, soit d’effectuer des paiements complémentaires si l’assureur ne
paye pas toutes les prestations futures liées aux services rendus par les membres du personnel au
titre de la période considérée et des périodes antérieures. Dans ce cas, elle doit comptabiliser le
régime comme un régime à prestations définies. » (IAS19R, §46)
 Régimes à cotisations ou à prestations définies en fonction des conditions. 11
1.5 Evaluation actuarielle

Principe de l’évaluation actuarielle


L’incertitude, principale caractéristique de la provision retraite :
 Incertitude sur le paiement en lui-même : le décès du salarié libère de fait l’entreprise de son
engagement vis-à-vis de lui, mais en fonction des accords applicables, le licenciement ou la
démission peuvent également libérer l’entreprise, par exemple en France.
 Incertitude sur la date de paiement : l’âge de départ à la retraite n’est pas figé.
 Incertitude sur le montant à payer : l’indemnité de départ en retraite dépend du niveau de
rémunération lors des dernières années travaillées et de l’ancienneté, ainsi que d’accords
d’entreprise ou conventions collectives.

 Le montant d’engagement des régimes à prestations définies est estimé à partir d’hypothèses
et nécessite une évaluation dite « actuarielle », réalisée par des actuaires. Les régimes à
contributions définies ne requièrent pas d’évaluation actuarielle, les charges étant reconnues
au fur et à mesure.
Les actuaires peuvent être internes à l’entreprise si la taille du groupe le justifie, mais le plus souvent les
entreprises font appel à un ou plusieurs cabinets de conseil en actuariat en fonction des pays dans lesquels ils sont
implantés. Pour les petites structures, ou les petites entités au sein d’un groupe, des modèles développés sous
excel, ou des logiciels sont parfois utilisés.

12
1.5 Evaluation actuarielle

Exemple du déroulement du process d’évaluation dans un groupe


Actuaire central (coordination
Département Consolidation Filiale (Finance ou RH) Actuaire local
des actuaires locaux)

Extraction de la
Envoi des instructions Evaluation actuarielle
population de la filiale au
pour la clôture annuelle
31/12 et des données
salariales
Préparation d’un fichier
de synthèse pour chaque
filiale, avec les écritures Revue des évaluations
comptables et les faites par les actuaires
données à fournir en locaux
annexe

Réception de l’évaluation
actuarielle, avec les
écritures comptables

Contrôle de la saisie dans


l’outil de consolidation Reporting dans l’outil de
consolidation

Préparation des
informations qualitatives
Préparation de l’annexe à présenter dans
aux états financiers l’annexe

Etapes qui peuvent être fusionnées lorsque la taille 13


du groupe ne les justifient pas
1.5 Evaluation actuarielle

Méthode de l’évaluation actuarielle et calcul


Les régimes à prestations définies font l’objet d’une évaluation actuarielle sur la base de la méthode
des Unités de Crédits Projetés (Projected Unit Credit method). IAS 19R §67
 Pour chaque salarié, une indemnité de départ en retraite est calculée à partir de son ancienneté
et de son salaire estimés à la retraite, ainsi que du barème de droits prévus par la convention
collective ou les accords d’entreprise.
 Cette indemnité est ensuite actualisée (application d’un taux d’actualisation, discount rate,
correspondant au taux de rendement des obligations des entreprises notées AA ou AAA dans le
pays de la filiale concernée) et probabilisée (on lui applique une hypothèse de paiement en
fonction d’hypothèses de mortalité, turn-over, etc.).
 Ce montant est ensuite proratisé pour correspondre à la période pendant laquelle le salarié a
effectivement rendu des services à l’entreprise.
 L’engagement ou dette actuarielle (Defined Benefit Obligation) correspond à la part de
l’obligation allouée aux services rendus à date.
+ Valeur actualisée de l’obligation (1)
– Juste valeur des actifs du régime destinés à être utilisés pour couvrir les obligations (2)
= Montant comptabilisé au passif (3)
(1) Formule de calcul de la valeur actuelle de l’obligation :
Obligation = Droits acquis x Probabilité de versement x Taux d’actualisation
(2) Actifs de couverture, évalués à leur juste valeur (IAS 19R §8)
14
(3) Si montant négatif (valeur de l’actif > valeur du passif), le montant est reporté à l’actif du bilan
1.5 Evaluation actuarielle

Détermination de l’obligation – Processus en deux étapes


On projette le salarié au jour de son départ en retraite théorique afin de
1 calculer l’indemnité à laquelle il aurait droit, en prenant en compte les
hypothèses de turnover, mortalité et évolutions salariales.

N N+30

Droits acquis / Droits non acquis / Non vested rights Retraite / Retirement
Vested rights

On ramène le montant obtenu en N+30 en N en utilisant un taux


2 d’actualisation. Cela donne la valeur actuelle de l’obligation (Defined
Benefit Obligation ou Projected Benefit Obligation)

 On se rapproche chaque année de la date de départ en retraite en N+30, donc on comptabilise


chaque année en résultat deux charges :
 Une charge correspondant à l’acquisition supplémentaire de droits – Coût des services
 Une charge correspondant à la désactualisation de la provision (car on se rapproche de la date de
paiement) – Coût financier 15
1.5 Evaluation actuarielle

Périodicité de l’évaluation actuarielle


L’évaluation actuarielle est réalisée une fois par an, à la date d’arrêté des comptes annuels. L’actuaire
réalise une estimation :
 Du montant de la provision à comptabiliser à la date d’arrêté de l’année N ;
 De la charge à comptabiliser en résultat l’année suivante en fonction d’une estimation de la
provision en N+1.
La différence entre la provision à comptabiliser en N+1 et le montant qui avait été estimé en N
constituera un écart actuariel à comptabiliser en capitaux propres.

Déroulement du processus d’évaluation actuarielle


1. Identifier les régimes à prestations définies au sein du groupe (interne)
2. Pour chaque régime, déterminer l’obligation de l’entreprise (actuaire)
3. Calculer les incidences sur le résultat et les capitaux propres (actuaire)
4. Gérer les cas particuliers : modifications ou fermetures de régimes, évaluation des actifs de
couverture, regroupement d’entreprises (actuaire)
5. Passer les écritures en comptabilité et dans l’outil de consolidation (interne)
6. Préparer l’annexe aux comptes consolidés (interne + informations qualitatives fournies par
l’actuaire)

16
1.5 Evaluation actuarielle

Focus sur les hypothèses actuarielles


« Les hypothèses actuarielles sont les meilleures estimations faites par l’entité des variables qui
détermineront le coût final des avantages postérieurs à l’emploi. » IAS 19R §76. Elles comprennent :
 Des hypothèses démographiques :
 Tables de mortalité, publiées pour la France par l’INSEE
 Taux de rotation du personnel (turnover), d’invalidité et de retraite anticipée, généralement
définis en interne sur la base d’historiques
 Proportion de participants ayant des personnes à charge qui auront droit aux prestations
 Taux de demandes d’indemnisation dans le cas des régimes de couverture médicale
Une société peut être amenée à ne pas reconnaître de provision retraite lorsque ses employés sont jeunes avec un
taux de rotation important, la probabilité qu’ils soient présents à l’âge de la retraite étant quasi nulle. Ex: cabinet
de conseil Alcimed (client Neonn).

 Des hypothèses financières :


 Taux d’actualisation (« le taux à appliquer pour actualiser les obligations au titre des avantages
postérieurs à l’emploi doit être déterminé par référence aux taux de rendement, à la fin de la
période de présentation de l’information financière, du marché des obligations de sociétés de
haute qualité », IAS 19R §83)
 Evolutions salariales
 Evolution des coûts médicaux dans le cas des régimes de couverture médicale
 Impôts à payer par le régime sur les cotisations
17
1.5 Evaluation actuarielle

Focus sur les actifs de couverture


Le slide 10 explique que les entreprises peuvent financer leur régime de retraite en versant des
cotisations à un organisme d’assurance ou un fonds de pension.
 Ces cotisations constituent un actif de couverture lorsque :
 L’organisme auquel sont versées les cotisations est juridiquement distinct de la société
 Les créanciers de la société ne peuvent y avoir accès en cas de faillite de la société
 Les cotisations versées ne peuvent être utilisées que pour payer les avantages au personnel
 La société ne peut en obtenir le remboursement sauf si leur montant excède l’engagement
 Les actifs de couverture doivent être évalués à leur juste valeur (valeur de marché pour les
actifs cotés, valeur d’estimation sur la base de DCF pour les actifs non cotés).
 Lorsque l’actif de couverture excède la dette, l’excédent est comptabilisé à l’actif mais
seulement à hauteur de la valeur actualisée du montant que l’entreprise estime pouvoir
récupérer, soit sous forme de remboursement par le fonds, soit sous forme de réduction des
cotisations futures. On parle alors de « plafonnement de l’actif » ou « asset ceiling ».
 Deux types de rendement sont calculés :
 Le rendement attendu : correspond aux intérêts et dividendes perçus, aux plus values réalisées
estimées au taux utilisé pour actualiser la dette, diminués des charges de gestion et de l’impôt.
 Le rendement effectif : correspond aux intérêts et dividendes perçus, aux plus values réellement
constatées, diminués des charges de gestion et de l’impôt.
Le rendement attendu est comptabilisé en résultat financier, et la différence entre le rendement
attendu et le rendement effectif est comptabilisé en écart actuariel. Ainsi, les rendements des
actifs du régime au-delà du taux d’actualisation n’affecteront jamais le résultat.
18
1.5 Evaluation actuarielle

Ecarts actuariels - Définition


Les écarts actuariels proviennent de la différence entre le montant de la provision à la date d’arrêté
des comptes et le montant qui avait été précédemment estimé. Ils sont générés à la fois sur
l’engagement et sur les plans d’actifs. Ils sont de deux natures :
 Ajustements liés à l’expérience, résultant de différences entre le réalisé et les hypothèses
actuarielles antérieures (de turnover, de mortalité, d’évolutions salariales…) ;
 Ajustements liés au changement d’hypothèses actuarielles (par exemple du taux
d’actualisation, de turnover ou de rendement des plans d’actifs).
Lorsque l’écart actuariel augmente la provision, on parle de « perte actuarielle ». La contrepartie
est une diminution des capitaux propres.
Lorsque l’écart actuariel réduit la provision, on parle de « gain actuariel ». La contrepartie est une
augmentation des capitaux propres.
 Une augmentation du taux d’actualisation diminue la provision, et génère un gain actuariel
 Une progression du taux d’évolution salariale augmente la provision, et génère une perte actuarielle
 Une augmentation de l’espérance de vie augmente la provision, et génère une perte actuarielle

Les écarts actuariels comprennent :


 L’écart entre le taux d’actualisation utilisé pour valoriser les plans d’actifs et leur rendement
réel.
 L’écart entre les hypothèses prises et le réel concernant le turnover, la mortalité et les
évolutions salariales.
19
1.5 Evaluation actuarielle

Trois méthodes de reconnaissance de l’écart actuariel


1 La méthode du SoRIE
Normes IFRS
 Il s’agit de la méthode obligatoire dans le référentiel IFRS.
 Les écarts actuariels sont reconnus dans les autres éléments du résultat global (other
comprehensive income).
 Ils ne sont jamais recyclables en résultat, même en cas de variation de périmètre ou fermeture
de plan.

La méthode du Corridor Normes françaises


2
 Cette méthode est autorisée uniquement dans le référentiel français (optionnelle).
 Il s’agit d’étaler la reconnaissance en résultat des écarts actuariels, en suivant de manière
extra-comptable le stock d’écart actuariel restant à reconnaître.
 Ce stock d’écarts actuariels différés est amorti par résultat sur la base du montant supérieur à
l’ouverture de l’exercice à 10 % de la dette actuarielle, ou à 10 % de la juste valeur des actifs
lorsque ceux-ci sont supérieurs à la dette.
 Permet d’éviter la volatilité du résultat lié aux changements d’hypothèses actuarielles.
 A l’origine d’une distorsion entre le montant de provision retraite dans les comptes sociaux et
dans les comptes IFRS puisque les écarts actuariels ne sont pas constatés en totalité.

La comptabilisation directe en résultat Normes françaises


3
 Cette méthode est autorisée uniquement dans le référentiel français (optionnelle).
 Les écarts actuariels sont constatés immédiatement et dans leur intégralité en résultat. 20
1.5 Evaluation actuarielle

Décomposition de la variation de l’engagement


Provision en début d’exercice = Obligation - Actif
(a) + Coût des services / Service cost
(b) + Coût financier / Interest cost
(c) + Coût des services passés et gains liés à une réduction de régime / Past Service costs and
curtailment or settlement gains
(d) - Prestations payées durant l’exercice et contributions versées / Benefits and contribution paid
(e) +/- Variations de périmètre / Change in perimeter (pour des comptes consolidés)
(f) +/- Pertes (gains) actuariels reconnus en ERG / Actuarial (gains) losses recognized in OCI
(g) +/- Ecarts de conversion / Currency translation adjustment (pour des comptes consolidés)
Provision en fin d’exercice = Obligation - Actif
(a) Coût des services : accroissement de la valeur actualisée de l’obligation au titre des prestations
définies résultant des services rendus au cours de l’exercice.
(b) Coût financier : rendement des plans d’actifs et impact de la désactualisation (accroissement de
la valeur actualisée de l’obligation au titre des prestations définies du fait que l’on s’est rapproché
de la date de règlement des prestations d’un exercice).
(c) Coût des services passés et gains liés à une réduction de régime (cf. slide 22).
(d) Prestations payées durant l’exercice par l’entreprise aux bénéficiaires et contributions versées
par l’entreprise au fonds.
(e) Accroissement ou réduction de la provision liées aux entrées et sorties de périmètre.
(f) Pertes (gains) actuariels (cf. slide 19). 21
1.5 Evaluation actuarielle

Traitement des événements exceptionnels pouvant impacter la provision


 Modifications de régimes / Plan amendment : mise en place de régimes, changements de
droits (ex. : amendement des conventions collectives), changements de législations.
L’impact est immédiatement et en totalité comptabilisé en résultat au travers du coût des services
passés (past service cost).
 Réduction de régime / Settlement : fermeture anticipée d’un plan.
Le montant dû est versé aux bénéficiaires. L’entreprise est libérée de son engagement et la
provision reprise au résultat.
Cas particulier : lorsque la fermeture du plan intervient dans le cadre d’un plan de restructuration
et du licenciement des bénéficiaires concernés, on parle de « Curtailment ». La provision est
également immédiatement reprise en résultat mais est souvent remplacée dans un premier temps
par une provision pour restructuration.

Evolutions à l’étude concernant la détermination du taux d’actualisation


 Dans un contexte de taux de rendement du marché obligataire très faibles, les sociétés sont
confrontées à une augmentation dramatique de leurs engagements retraite parallèlement à la
fonte de leurs capitaux propres.
 Les actuaires réfléchissent donc à des méthodes plus fines de détermination des taux
d’actualisation et notamment à des approches dites « granulaires », dans lesquelles deux taux
distincts sont utilisés : l'un pour le calcul des engagements (DBO) et l'autre pour celui du coût
d'une année de service (SC).
22
 Cette méthode est toutefois complexe à mettre en œuvre et toujours à l’étude.
1.6 Focus sur IAS 19 Révisée

Apports de la version révisée d’IAS 19, d’application obligatoire au 1 er janvier 2013


 Les écarts actuariels sont obligatoirement reconnus dans les autres éléments du résultat global
ou Other Comprehensive Income, sans possibilité de recyclage ultérieur en résultat.

 Les coûts des services passés sont intégralement comptabilisés en résultat en cas de
modification ou de réduction de régime, à une date précise (première des deux dates suivantes :
date de modification de régime ; date de comptabilisation des coûts de restructuration ou des
indemnités de cessation d’emploi).
Lors d’une modification de régime, pour les salariés qui n’ont pas encore acquis tous les droits pour en
bénéficier (ex. : ancienneté de 2 ans au lieu des 5 ans requis), la charge correspondant à l’acquisition des
droits pendant les 2 ans est prise directement en résultat au lieu d’être étalée sur la durée résiduelle
d’acquisition des droits (3 ans).

 Le rendement des actifs de couverture impactant le résultat financier ne correspond plus au


rendement réel des fonds, mais est calculé sur la base du taux d’actualisation de la dette
retenue lors de l’évaluation (cf. slide 18).

 Des informations plus détaillées à fournir en annexe :


 Préciser les caractéristiques des régimes à prestations définies et les risques qu’ils engendrent.
 Expliquer les montants comptabilisés : ventilation de la juste valeur de l’actif par nature d’actif,
hypothèses actuarielles utilisées pour évaluer la dette.
 Préciser l’échéancier et le degré d’incertitude qui pèse sur les flux de trésorerie futurs : tests de
sensibilité de la dette actuarielle à la variation de certaines hypothèses.
23
PEOPLE EXPERTISE

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MISE EN ŒUVRE ET CAS PRATIQUES

2.1 Impacts dans les états financiers 25

2.2 Schémas d’écritures 26

2.3 Cas pratiques 29

24
2.1 Impacts dans les états financiers

Comptes utilisés
 P&L
IAS 19R §120 impose à l'entité de comptabiliser en résultat net le coût des services et les intérêts
nets sur le passif (l'actif) net au titre des prestations définies sans préciser l’agrégat, ce qui laisse
deux possibilités :
 Comptabiliser l’intégralité de la charge avec les charges de personnel, au sein du résultat
opérationnel ;
 Descendre la charge financière liée à la désactualisation de la provision et au rendement des
actifs de couverture en résultat financier.
La seconde option est le plus souvent utilisée.

 Bilan
 Deux comptes de passif sont en général utilisés afin de distinguer la part courante (paiements
attendus à moins d’un an) de la part non courante (paiements à plus d’un an) de l’engagement
net (obligation diminuée du montant de l’actif).
 Un compte d’actif financier peut être nécessaire en cas de régime surfinancé.
 Deux comptes sont utilisés au sein des capitaux propres (en ERG) : un compte pour stocker les
gains et pertes actuarielles, qui ne seront jamais recyclables en résultat, et un compte pour
recueillir l’impôt différé associé.

 TFT
Deux comptes sont généralement utilisés afin de neutraliser l’impact des dotations et reprises25au
P&L qui sont non cash, et réintégrer l’impact cash (si reporté dans un flux de bilan dédié).
2.2 Schémas d’écritures

Dotation d’une nouvelle provision retraite


 Bilan et P&L, hors impôt différé
BS Provision pour retraites Ct PROV* 100
PL Charges de personnel Dt 90
PL Charges financières Dt 10

 Impact impôt différé


BS Impôt différé actif Dt MVT** 33
PL Profit d’impôt différé Ct 33
Les provisions retraite n’étant pas déductibles (la déductibilité intervient lors du paiement), un
impôt différé doit être comptabilisé

 Impact TFT - Pas d’impact cash


CF Résultat net (67)
CF Variation des provisions 100
CF Variation des impôts (33)
 Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles 0

*PROV : Flux de dotation


** MVT : Flux de variation par défaut 26
2.2 Schémas d’écritures

Paiement d’une indemnité à un salarié


 Bilan et P&L, hors impôt différé
BS Provision pour retraites Dt REV_U* 100
BS Banque Ct MVT** 100
BS Créance d’impôt courant Dt MVT 33
PL Profit d’impôt courant Ct 33

 Impact impôt différé


BS Impôt différé actif Ct MVT 33
PL Charge d’impôt différé Dt 33
L’impôt différé est repris puisque la charge a été reconnue dans le résultat fiscal.

 Impact TFT - Sortie de trésorerie pour (100)


CF Résultat net 0
CF Variation des provisions (100)
CF Variation des impôts 0
 Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles (100)

*REV_U : Flux de reprise cash


27
** MVT : Flux de variation par défaut
2.2 Schémas d’écritures

Réévaluation de la provision – Gain actuariel


 Bilan et P&L, hors impôt différé
BS Provision pour retraites Dt VAL* 100
BS Gains actuariels sur provision Ct VAL* 100
retraite (Capitaux propres)

 Impact impôt différé


BS Impôt différé actif Ct VAL* 33
BS Impôt différé sur pertes / gains Dt VAL* 33
actuariels
L’impôt différé est repris en capitaux propres car la base (le gain actuariel) impacte les capitaux
propres.

 Impact TFT - Pas d’impact

*VAL : Flux de réévaluation

28
2.3 Cas pratiques

Estimation d’une obligation (DBO) – 1/4


 Enoncé : Un employé (40 ans, salaire mensuel de 5000€, 10 ans d’ancienneté) recevra à son départ
en retraite une indemnité équivalente à 3 mois de son dernier salaire. Calculer la provision à
comptabiliser en N.

 Hypothèses actuarielles :
 Age de départ en retraite : 60 ans
 Probabilité de toucher l’indemnité : 80% (être dans l’entreprise et en vie)
 Augmentation annuelle de salaire : 3%
 Taux d’actualisation : 4%

 Calcul de la valeur actuelle des bénéfices futurs :


 Période d’acquisition des droits restante avant départ en retraite : 60 – 40 = 20
 Salaire à l’âge de la retraite : 5 000*(1+3%)^20 = 9 031
 Indemnité à verser lors du départ en retraite : 3*9 031 = 27 092
 Probabilité que le salarié soit dans l’entreprise lors de son départ en retraite : 80%
 Indemnité à verser dans 20 ans, probabilisée : 80% * 27 092 = 21 673
 Valeur actualisée de l’indemnité à verser : 21 673 / (1+4%)^20 = 9 891

 La valeur de l’obligation à comptabiliser est la part de cette valeur actualisée allouée à la période
d’acquisition des droits déjà écoulée (10 ans d’ancienneté) rapportée au nombre total d’années
de service (30 ans d’ancienneté à l’âge de la retraite) : 9 891 * 10 / 30 = 3 297
29
2.3 Cas pratiques

Estimation d’une obligation (DBO) – 2/4


 Estimation de l’impact P&L à comptabiliser en N+1 :
 Le coût des services représente les droits acquis en N+1. Il est calculé ainsi :
9 891 * 1/30 = 330

9891
P/L N+1

330
Passif à fin N 3297

Droits futurs
Coût
des
services
Obligation

Début d’acquisition Evaluation Coût Paiement


des droits à fin N en N+1 probable

 Le coût financier à comptabiliser en N+1 se calcule ainsi :


4% * (3 297 + 330) = 145
30
2.3 Cas pratiques

Estimation d’une obligation (DBO) – 3/4


 Impacts dans les comptes en N+1, en supposant que les hypothèses actuarielles se sont
révélées justes :

Provision au 31/12/N BS 3 297 DBO au 31/12/N calculé par l’actuaire

+ Coût des services (attendu) PL 330 Une année d’acquisition de droits

+ Coût financier (attendu) PL 145 Une année de désactualisation

+/- Réduction de régime Impact de la réduction significative du nombre


PL - de participant, de la fermeture de sites, etc

- Prestations versées BS - Prestations versées pendant la période

Provision estimée au
3 772 DBO au 31/12/N+1 calculé par l’actuaire
31/12/N+1

Différence entre le montant estimé ci-dessus à


+/- Gain / Perte actuariel BS (*) - fin N et comptabilisé en N+1, et le recalcul de la
provision en N+1 par l’actuaire

Provision au 31/12/N+1, 3 772


BS
reestimée

(*) A comptabiliser en capitaux propres

 Il n’y a pas d’écart actuariel car les hypothèses n’ont pas changé entre le 31/12/N et le
31/12/N+1. 31
2.3 Cas pratiques

Estimation d’une obligation (DBO) – 4/4


 Impacts dans les comptes en N+1, en supposant que le taux d’actualisation à utiliser à fin N+1
est de 3% au lieu de 4% :

Provision au 31/12/N BS 3 297 DBO au 31/12/N calculé par l’actuaire

+ Coût des services (attendu) PL 330 Une année d’acquisition de droits

+ Coût financier (attendu) PL 145 Une année de désactualisation

+/- Réduction de régime Impact de la réduction significative du nombre


PL -
de participant, de la fermeture de sites, etc

- Prestations versées BS - Prestations versées pendant la période

Provision estimée au 3 772 DBO au 31/12/N+1 calculé par l’actuaire


31/12/N+1
Différence entre le montant estimé ci-dessus à
+/- Gain / Perte actuariel BS (*) 760 fin N et comptabilisé en N+1, et le recalcul de la
provision en N+1 par l’actuaire

Provision au 31/12/N+1, BS 4 532


reestimée
(*) A comptabiliser en capitaux propres, en ERG

11  1 1 
 21,673    19 
 760
 1  3% 1  4% 
19
30
32
PEOPLE EXPERTISE

------------------------------3--------------------------------

BENCHMARK

3.1 Information attendue en annexe 34

3.2 Exemple – Note annexe de Technicolor 35

3.3 Exemple – Note annexe d’Orange 42

3.4 Benchmark CAC 40 50

33
3.1 Information attendue en annexe

Ce que dit la norme IAS 19R


 Avantages postérieurs à l’emploi, IAS 19R § 135
« L’entité doit fournir des informations :
 Expliquant les caractéristiques de ses régimes à prestations définies ainsi que les risques qui y
sont associés (cf. §139) ;
 Indiquant et expliquant les montants comptabilisés dans ses états financiers relativement à ses
régimes à prestations définies (cf. §140 à 144) ;
 Décrivant l’incidence potentielle de ses régimes à prestations définies sur le montant,
l’échéancier et le degré d’incertitude de ses flux de trésorerie futurs (cf. §145 à 147). »
 Autres avantages à long terme et Indemnités de cessation d’emploi, IAS 19R § 158 et 171
« Bien que la présente norme n’impose pas de fournir des informations spécifiques sur les autres
avantages à long terme, d’autres normes IFRS peuvent l’imposer. Par exemple, IAS 24 impose la
communication d’informations sur les avantages accordés aux principaux dirigeants. De même, IAS 1
impose des obligations d’information concernant les charges liées aux avantages du personnel. »
Ce que disent les normes françaises
En synthèse, les normes françaises demandent de préciser la méthode retenue (provisionnement ou
non) et le cas échéant de préciser la méthode comptable utilisée pour la comptabilisation des écarts
actuariels, de décrire les types de régimes, de préciser les hypothèses actuarielles retenues,
d’expliquer la variation de l’obligation et de décrire les principaux événements de l’exercice et leurs
impacts.
Les données chiffrées peuvent être présentées globalement pour l’ensemble des régimes, comme 34
en IFRS.
3.2 Exemple – Note annexe de Technicolor

Groupe Technicolor, Rapport Annuel 2015, Annexe aux comptes consolidés en IFRS

Variation de la
provision, telle que
présentée en slide
21

Description des
régimes
Cf description slide suivant

35
3.2 Exemple – Note annexe de Technicolor

Description des
régimes

Obligation et actif
de couverture qui
composent la
provision
36
3.2 Exemple – Note annexe de Technicolor

Détail des impacts


en résultat

Détail des impacts


en ERG

37
3.2 Exemple – Note annexe de Technicolor

Variation détaillée
de l’obligation et
de l’actif
séparément

38
3.2 Exemple – Note annexe de Technicolor

Description des
caractéristiques
des actifs de
couverture

39
3.2 Exemple – Note annexe de Technicolor

Hypothèses
retenues

Risques associés
aux régimes, et
sensibilité à la
variation des
hypothèses

40
3.2 Exemple – Note annexe de Technicolor

Groupe Technicolor, Rapport Annuel 2015, Annexe aux comptes sociaux

41
3.3 Exemple – Note annexe d’Orange

Groupe Orange, Rapport Annuel 2015, Annexe aux comptes consolidés en IFRS

Montant de la
provision

42
3.3 Exemple – Note annexe d’Orange

Description des
régimes

Hypothèses
retenues

43
3.3 Exemple – Note annexe d’Orange

Sensibilité à la
variation des
hypothèses

Variation de la
provision, telle que
présentée en slide
21

44
3.3 Exemple – Note annexe d’Orange

Variation détaillée
de l’obligation et
de l’actif
séparément

Impacts en ERG

45
3.3 Exemple – Note annexe d’Orange

Détail des impacts


en ERG

Détail des impacts


en résultat

46
3.2 Exemple – Note annexe d’Orange

Groupe Orange, Rapport Annuel 2015, Annexe aux comptes sociaux

47
3.2 Exemple – Note annexe d’Orange

Groupe Orange, Rapport Annuel 2015, Annexe aux comptes sociaux

48
3.2 Exemple – Note annexe d’Orange

Groupe Orange, Rapport Annuel 2015, Annexe aux comptes sociaux

49
3.3 Benchmark CAC40

Poids de la provision pour retraites et avantages assimilés dans le bilan des sociétés du
CAC 40, et poids des écarts actuariels comptabilisés dans les capitaux propres à fin 2015
Provision pour % Bas de Revalorisatio % Capitaux Provision pour % Bas de Revalorisatio % Capitaux
M€, au 31/12/2015 retraite bilan n en OCI propres M€, au 31/12/2015 retraite bilan n en OCI propres
ACCORHOTELS 120 2,4% 14 0,4% LVMH 605 1,9% 42 0,2%
AIR LIQUIDE 1 750 10,8% 49 0,4% MICHELIN 4 888 34,1% -317 -3,3%
AIRBUS GROUP 7 615 7,6% 761 12,7% NOKIA 423 4,1% 112 1,1%
ALSTOM (*) 461 1,6% -598 -14,2% ORANGE 3 629 6,2% 53 0,2%
ARCELORMITTAL 9 055 18,4% 24 0,1% PERNOD RICARD (**) 654 3,8% 18 0,1%
AXA 10 374 1,3% -62 -0,1% PUBLICIS GROUPE SA 711 3,8% 4 0,1%
BNP PARIBAS 1 420 0,1% 639 0,6% RENAULT 1 600 2,6% 52 0,2%
BOUYGUES 692 2,8% 7 0,1% SAFRAN 855 3,8% 50 0,8%
CAP GEMINI 1 294 20,2% 94 1,9% SAINT GOBAIN 3 640 14,3% -30 -0,2%
CARREFOUR 1 258 3,7% -28 -0,3% SANOFI 4 358 9,9% 652 1,1%
CREDIT AGRICOLE 3 002 0,2% -38 -0,1% SCHNEIDER ELECTRIC 2 025 9,5% -375 -1,8%
DANONE 793 4,0% 58 0,5% SOCIETE GENERALE 1 042 0,1% 125 0,2%
ENGIE 5 785 5,2% 446 0,9% SOLVAY 3 133 20,0% 279 2,9%
ESSILOR INTL 295 5,0% -10 -0,2% TECHNIP 247 2,7% 17 0,4%
GEMALTO 121 958 6,3% 8 929 0,4% TOTAL 3 553 2,8% 557 0,6%
KERING 142 1,2% -4 0,0% UNIBAIL-RODAMCO 9 0,0% 15 0,1%
KLEPIERRE 13 0,1% 2 0,0% VALEO 1 001 12,9% 66 1,8%
L'OREAL 807 8,0% 598 2,5% VEOLIA ENVIRON. 701 2,7% -3 0,0%
LAFARGEHOLCIM 1 939 5,2% 131 0,4% VINCI 1 515 3,2% -105 -0,7%
LEGRAND 171 4,3% -6 -0,2% VIVENDI 627 4,5% 17 0,1%
(*) Au 31 mars 2015 (**) Au 30 juin 2015
*Taux d’actualisation *Taux d’actualisation
*Taux de revalorisation salariale *Taux de revalorisation salariale
L’impact de la revalorisation actuarielle peut être significatif du fait essentiellement de la
volatilité du taux d’actualisation constatée ces dernières années, mais aussi différent d’une
société à l’autre en fonction des pays d’exposition. Un poids élevé de la masse salariale et des 50
conventions salariales avantageuses favoriseront un engagement élevé.
PEOPLE EXPERTISE

------------------------------4--------------------------------

QUIZZ

4.1 Questions 52

4.2 Réponses 54

51
4.1 Questions

Question 1
En normes IFRS, il n’est pas obligatoire de provisionner les engagements de retraite :
 Vrai
 Faux
Question 2
La norme IAS 19 « Avantages du personnel » ne traite pas :
 Des sommes versées aux salariés au titre de leur ancienneté (médailles du travail)
 Des sommes versées aux salariés sous forme de stock options
 Des indemnités de licenciement
Question 3
Les sommes versées à un fonds pour financer un régime de retraite sont présentées à l’actif du bilan
en portefeuille titres :
 Vrai
 Faux
Question 4
Les écarts actuariels comprennent :
 Les écarts entre les hypothèses actuarielles prises et ce qui s'est effectivement réalisé.
 Les effets des changements d'hypothèses actuarielles.

52
4.1 Questions

Question 5
La charge (le produit) relative à la variation de la provision constituée selon IAS 19 Révisée dans
l’année est classée :
 Entièrement en résultat financier
 En partie en résultat opérationnel et en partie en résultat financier
 IAS 19 Révisée ne précise pas ce classement
Question 6
La comptabilisation des écarts actuariels en capitaux propres est :
 Obligatoire selon IAS 19 Révisée et selon le référentiel français
 Optionnelle selon IAS 19 Révisée et selon le référentiel français
 Obligatoire selon IAS 19 Révisée et non permise selon le référentiel français
 Optionnelle selon IAS 19 Révisée et non permise selon le référentiel français
Question 7
Selon IAS 19 Révisée, les écarts actuariels doivent être comptabilisés directement par capitaux
propres en autres éléments du résultat global. Ils seront recyclés en résultat :
 Jamais
 Au départ des salariés
 A la liquidation du régime

53
4.2 Réponses

Question 1
En normes IFRS, il n’est pas obligatoire de provisionner les engagements de retraite :
 Vrai
 Faux – Possible en normes françaises
Question 2
La norme IAS 19 « Avantages du personnel » ne traite pas :
 Des sommes versées aux salariés au titre de leur ancienneté (médailles du travail)
 Des sommes versées aux salariés sous forme de stock options – Traités par IFRS 2
 Des indemnités de licenciement
Question 3
Les sommes versées à un fonds pour financer un régime de retraite sont présentées à l’actif du bilan
en portefeuille titres :
 Vrai
 Faux – Ils sont nettés sur la provision. Excédent à l’actif en cas de régime surfinancé.
Question 4
Les écarts actuariels comprennent :
 Les effets des écarts entre les hypothèses actuarielles prises et ce qui s'est effectivement
produit.
 Les effets des changements d'hypothèses actuarielles.

54
4.2 Réponses

Question 5
La charge (le produit) relative à la variation de la provision constituée selon IAS 19 Révisée dans
l’année est classée :
 Entièrement en résultat financier
 En partie en résultat opérationnel et en partie en résultat financier
 IAS 19 Révisée ne précise pas ce classement – Les options ci-dessus sont donc permises
Question 6
La comptabilisation des écarts actuariels en capitaux propres est :
 Obligatoire selon IAS 19 Révisée et selon le référentiel français
 Optionnelle selon IAS 19 Révisée et selon le référentiel français
 Obligatoire selon IAS 19 Révisée et non permise selon le référentiel français
 Optionnelle selon IAS 19 Révisée et non permise selon le référentiel français

Question 7
Selon IAS 19 révisée, les écarts actuariels doivent être comptabilisés directement par capitaux
propres en autres éléments du résultat global. Ils seront recyclés en résultat :
 Jamais
 Au départ des salariés
 A la liquidation du régime

55
Contact pour toute question :
Merci pour votre attention

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