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La compatibilité ciment-superplastifiant

dans les bétons à hautes performances


Synthèse bibliographique

Hieu Thao HUYNH


Docteur d e 3 cycle e

Section Comportement physico-chimique des matériaux


Service Physico-chimie des matériaux
Laboratoire central des Ponts et Chaussées

Présentation
François de LARRARD
Chef de la section Formulation et mise en œuvre des bétons
Division Bétons et ciments pour ouvrages d'art
Laboratoire central des Ponts et Chaussées

La nouveauté essentielle apparue dans la technologie


des bétons dans les années 1980 est bien l'utilisation
croissante des adjuvants superplastifiants (appelés aussi
RESUME
fluidifiants, voire superfluidifiants). Comme on le sait,
O n examine le comportement d'un couple
ciment-superplastifiant qui met e n cause la
ces produits ont la capacité de transformer un béton de
réactivité d u ciment et l'efficacité d u super- consistance « terre humide » en une suspension fluide,
plastifiant dans la formulation d e s bétons à qui s'étale et remplit un récipient sous son propre poids.
hautes performances. Les différents paramè-
tres (teneurs e n C A et en K 0, forme minéra-
3 2
On peut aussi les utiliser pour diminuer la quantité
logique d u sulfate d e calcium, masse molé- d'eau de gâchage dans une proportion de l'ordre de
culaire du superplastifiant, type de contre-ion
du superplastifiant, mode d'incorporation d u
30 % tout en gardant au mélange une maniabilité per-
superplastifiant, etc.) qui conditionnent la mettant sa mise en œuvre par les méthodes usuelles. A
rhéologie des bétons, d e s mortiers o u d e s forte dose, les superplastifiants engendrent la famille
coulis e n présence d e superplastifiant, o n t
été analysés. des bétons à hautes performances. Utilisés avec parci-
monie, ils permettent de maîtriser la consistance initiale
O n décrit des c a s d'incompatibilité ciment-
superplastifiant qui ont été signalés d a n s la des bétons courants, en diminuant la quantité de ciment
littérature. Dans la plupart d e s c a s , la forte pour une même résistance mécanique finale.
teneur e n anhydrite (CaS0 ) dans le ciment
4

adjuvante o u le mauvais dosage e n super-


plastifiant sont mis en cause.
Cependant, ces produits présentent à l'usage deux types
d'inconvénient :
La compatibilité d e différents couples
ciment-superplastifiant peut être étudiée par >- leur effet diffère beaucoup d'un ciment à l'autre,
la « méthode d e s coulis ». Elle permet d e pour des raisons, en partie obscures, liées à la physico-
caractériser les interactions ciment-super-
plastifiant, d'optimiser le choix et le dosage chimie du système ;
en superplastifiant pour chaque ciment et d e >- la fluidité conférée au mélange peut être de très
contrôler la quantité optimale d e sulfate d e
calcium ajoutée à un ciment.
courte durée.

M O T S C L É S : 32 - Ciment - Superplastifiant - Par ailleurs, le comportement rhéologique d'une formu-


Béton hydraulique - Haute résistance - lation de béton (ou, d'ailleurs, de mortier ou de coulis)
Comportement - Anhydrite - Teneur / béton
hautes performance. est d'autant moins reproductible qu'elle contient une
quantité importante de superplastifiant.

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Le souhait des praticiens est donc de voir >- l'anhydrite naturelle ( C a S 0 ) ou l'anhydrite
4

apparaître des couples ciment-superplastifiant synthétique formée par déshydratation du gypse


plus performants (en terme de réduction du à 170 °C [2]. L a transformation de l ' h é m i h y d r a t e
rapport eau/liant), plus réguliers et plus sta- en anhydrite est plus lente que celle du gypse en
bles dans le temps, ce qui passe par des pro- hémihydrate à température élevée.
grès apportés dans l'élaboration des deux par-
ties du couple : ciments plus aptes à la Odler et Wonneman [5] ont étudié l'influence du
fluidification et mieux régulés en matière de sulfate de calcium, sous forme d'anhydrite, d ' h é -
comportement rhéologique, superplastifiants à mihydrate et de gypse sur l'hydratation du C A . 3

plus large spectre d'application. La synthèse Ils ont affirmé que l'ettringite est le premier pro-
bibliographique qui suit dresse un état des duit à être formé lors de l'hydratation du C A en 3

lieux qui, espérons-le, permettra d'avancer présence de sulfate de calcium, et que le taux de
dans cette voie. formation de cette ettringite est plus faible avec
l'anhydrite qu'avec les deux autres formes du
sulfate (gypse et h é m i h y d r a t e ) . Cette différence
peut être due au taux de dissolution de l'anhy-
Introduction drite qui est le plus faible. Leurs résultats ont
L a principale difficulté rencontrée dans la for- montré que le temps du début de prise pour une
mulation des bétons à hautes performances m ê m e teneur en S O (3 %) dépend de la nature
?

( B H P ) consiste à choisir le couple ciment-super- du sulfate de calcium utilisé. Il est plus court
plastifiant le plus efficace permettant d'obtenir avec l ' h é m i h y d r a t e (15 min). Cette prise rapide
une réduction maximale de l'eau, une bonne est reliée à la conversion en gypse. Il devient
ouvrabilité et une rhéologie satisfaisante du plus élevé avec l'anhydrite (115 min) et ensuite
béton pendant le temps de mise en œ u v r e . avec le gypse (180 min). L a prise plus rapide et
la demande en eau plus grande avec l'anhydrite
Lors de l'utilisation de superplastifiants dans la sont dues à la formation d'une quantité significa-
confection des bétons à hautes performances, tive de différents aluminates de calcium hydratés
certains ciments en présence d'un certain type de plutôt que d'ettringite. L a prise éclair du clinker
superplastifiant peuvent parfois présenter des
en l'absence de sulfate de calcium (inférieure à
phénomènes d'incompatibilité ciment-super-
1 min) est une c o n s é q u e n c e de l'altération de la
plastifiant : irrégularité des affaissements au
morphologie des produits hydratés comme l'ont
cône d'Abrams initiaux et des temps de prise, et
déjà suggéré Locher et al. [6].
surtout, perte rapide de maniabilité après fabrica-
tion. Il faut donc tenir compte, dans la Cottin [7] a r e m a r q u é que le gypsage optimal se
formulation des B H P , du comportement du situe entre 2,5 et 5 % de S 0 ajoutés, m ê m e
3

couple ciment-superplastifiant qui met en cause avec le clinker le plus riche en C A (13 %). 3

la réactivité du ciment et l'efficacité du super- Uchikawa et al. [3] ont rapporté que, pour un
plastifiant. m ê m e clinker, i l y a plus d'ions SO4"" en solution
avec l'hémihydrate qu'avec le gypse et l'anhy-
drite.
Couple ciment-superplastifiant
Les résultats expérimentaux de Chen et d'Odler
[8] ont montré qu'une très forte teneur en C A 3

Influence des sulfates sur les comportements (30,1 %) dans le clinker peut causer une fausse
rhéologiques du ciment (sans superplastifiant) prise, voire une prise rapide. Lorsque la teneur
en S 0 est faible (1,5 % de S 0 ) , une prise
Les sulfates jouent un rôle important lors de 3 3

rapide a été observée (moins de 10 min). E l l e est


l'hydratation d'un ciment. L e contrôle de l'hy-
due à la formation de monosufoaluminate de cal-
dratation est lié à la quantité d'ions S O 4 " en
cium hydraté. Une teneur en S 0 suffisante 3
solution, qui dépend e l l e - m ê m e de la solubilité
(3 % et 4,5 %) conduit à une fausse prise qui
du sulfate de calcium ajouté au clinker. Il est
est due à la formation d'une quantité importante
important de noter que cette quantité de sulfates
d'ettringite. Cette dernière dépend de la forme
n'est pas représentée par la teneur en S 0 3
du sulfate de calcium. E l l e est plus élevée en
d o n n é e par l'analyse minérale. L e sulfate de cal-
présence d ' h é m i h y d r a t e .
cium existe sous trois formes différentes :
^ le gypse naturel ( C a S 0 , 2 H O ) dont la dis-
4 z
Ono et al. [9] ont étudié le raidissement du mor-
solution est quasi instantanée lorsque sa surface tier accompagnant l'hydratation initiale du
2 ciment. Ils ont noté que la présence de K 0 dans
spécifique est supérieure à 3 000 c m / g [1] ; 2

le ciment augmente la quantité d'ettringite,


5 - l ' h é m i h y d r a t e ( C a S 0 , 1/2H 0) obtenu par
4 2 réduit sa dimension cristalline et, par consé-
déshydratation du gypse à 120 °C [2] à [4] ; quent, provoque l'augmentation du raidissement.

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Influence de la température masse moléculaire du P N S peut varier de 2 000 à
sur l'hydratation du ciment 50 000 [17] à [26] et celle du P M S de 7 900 à
20 000 [17], [20], [27] et [28]. E l l e dépend des
L a chaleur constitue un accélérateur de prise et
conditions de préparation par polycondensation
de durcissement des ciments. L a vitesse d'hydra-
[29] à [31]. Les résultats d'analyses par chroma-
tation du ciment augmente avec la température,
tographie montrent que les échantillons commer-
ce qui entraîne une réduction des temps de prise
ciaux de P N S étudiés contiennent des réactifs de
[10] à [13] Alshamsi et al. [13] ont observé une
départ (des acides 1- et 2-naphtalène sulfoni-
diminution des temps de début et de fin de prise
ques), des produits polysulfonés, des oligomères
des pâtes de ciment Portland avec une élévation
et des polymères de masses moléculaires diffé-
de température : le temps de début de prise
rentes [21], [24], [32] à [34]. Les études de
diminue approximativement de 130 à 70 min et
caractérisation du superplastifiant P N S ont
le temps de fin de prise diminue de 180 à
m o n t r é que le p o l y m è r e présente trois structures
100 min lorsque la température augmente de
possibles : linéaire, ramifiée et réticulée [24] à
20 à 50 °C. Ils ont constaté que l'introduction
[26].
d'un retardateur de prise dans les pâtes de ciment
ne provoque aucune influence significative sur la
prise à des températures élevées (40 °C et 50 °C).
Kjellsen et Detwiler [11] ont calculé une énergie
d'activation apparente de 11,2 kcal/mol pour les
degrés d'hydratation compris entre 20 % et
30 %, ce qui suggère que la vitesse d'hydrata-
tion est contrôlée par un processus chimique.
Au-delà de 30 %, l'énergie d'activation appa-
rente diminue graduellement.

Dans les systèmes de ciment contenant des sulfa-


tes, i l est m o n t r é que l'ettringite et le earboalu-
minate sont plus stables à la température ordi-
naire et à basse température et que l'ettringite
devient instable aux températures élevées
(60-80 °C) en se transformant en mono-sulfo-
aluminate de calcium hydraté [10], [12], [14] à
[16]. C'est pourquoi un traitement thermique
direct, retardé ou répété, désiré ou accidentel,
des mortiers de ciment ou des bétons peut causer
des dégâts sous forme d'expansion, de fissura-
tion et de chute de résistance. L e remplacement
total ou partiel du ciment Portland ordinaire par NH
du ciment à faible teneur en C A , par des laitiers
3

granulés ou par des pouzzolanes peut réduire ou CHoSOoNa


éviter ces dégâts [14]. ^ J
Jn

Fig. 1 - Structure chimique du polycondensat de naphta-


lène sulfoné et de formaldéhydre (PNS) et du polycon-
Interaction ciment-superplastifiant densat de mélamine sulfonée et de formaldehyde (PMS).

Action du superplastifiant
L'efficacité des superplastifiants dépend de leur
Selon la norme N F P 18-333, un superplastifiant
adsorption sur les constituants du ciment (fig. 2).
est un adjuvant qui, introduit dans un béton,
Les m a c r o m o l é c u l e s flexibles adsorbées forment
mortier ou coulis en général, peu avant sa mise
des boucles et des queues de chaîne [35] à [43].
en œuvre, a pour fonction principale de provo-
Elles peuvent avoir aussi une conformation
quer un accroissement important de l'ouvrabilité
aplatie [35] à [39], [44] à [49] : si l'interaction
du mélange.
segment-surface est forte, les segments d'une
Les superplastifiants sont généralement des chaîne peuvent tous être proches de la surface
p o l y m è r e s de synthèse. Les plus utilisés actuelle- (fig. 3). Dans ce cas, l'adsorption se fait sous la
ment sont les polycondensats de m é l a m i n e sul- forme d'une monocouche et la quantité adsorbée
fonée et de formaldéhyde ( P M S ) et les polycon- est faible. Certains auteurs ont noté que l'adsorp-
densats de naphtalène sulfoné et de tion du P N S se fait en monocouche [20], [36],
formaldéhyde (PNS) (fig. 1). Ce sont des poly- [39], [41], [46] à [49]. E n revanche, l'adsorption
électrolytes anioniques et polydispersés. L a du P M S , du PSS (polystyrène sulfonate) et du PS

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(polystyrène) de masse moléculaire élevée Influence de la masse moléculaire du superplastifiant
(70 000) se fait sous la forme de boucles et de
L'adsorption du superplastifiant dépend de sa
queues dues à l'existence de longues chaînes
masse moléculaire : lorsqu'elle augmente, l'ad-
macromoléculaires [36], [38] et [48].
sorption et l'effet fluidifiant augmentent simulta-
L'adsorption croît avec le degré de sulfonation
n é m e n t [19], [21], [24], [29], [30], [51] à [53].
des p o l y m è r e s [50].
Ferrari et al. [19] ont trouvé que le superplasti-
fiant P N S de masses moléculaires comprises
entre 6 000 et 8 000 exerce un meilleur effet flui-
difiant sur les ciments utilisés. Ils ont r e m a r q u é
Couche d'eau
une diminution de l'efficacité fluidifiante pour
des masses moléculaires supérieures à 8 000
dans le cas de deux ciments riches en C , A (9 %
et 10,5 %). Les résultats de Piotte [24] ont aussi
confirmé que certains polymères P N S de haute
masse moléculaire ne fluidifient pas les suspen-
sions de ciment. Les mesures d'adsorption du
polystyrène sulfonate de masses moléculaires
différentes (4 000, 16 000, 31 000 et 70 000) ont
également m o n t r é que l'adsorption maximale du
polystyrène sulfonate correspond à la masse
moléculaire égale à 16 000 mais q u ' a u - d e l à de
cette valeur, l'adsorption décroît considérable-
ment [38]. Les résultats de Cunningham et al.
[27] ont m o n t r é l'adsorption p r é d o m i n a n t e des
fractions de molécules du P M S de masses m o l é -
culaires comprises entre 12 000 et 17 000. E n
revanche, les molécules de masses moléculaires
inférieures à 7 000 ne sont pas adsorbées sur les
particules du ciment. Collepardi et al. [46] ont
aussi r e m a r q u é que l'addition du m o n o m è r e de
naphtalène sulfoné ne provoque aucune modifi-
cation significative de la fluidité ou de l'hydrata-
tion du ciment. Ces résultats ont été confirmés
par d'autres auteurs [21], [23], [24], [30], [39],
[41] et [54]. L'adsorption du polycondensat P N S
est due essentiellement à sa nature p o l y m é r i q u e ,
ce qui est compatible avec la plus forte adsorp-
tion des grandes chaînes par rapport aux petites
Molécule de superplastifiant [54]. L a teneur en m o n o m è r e s présents dans le
m é l a n g e du superplastifiant dépend de la durée
Fig. 2 - Mode d'action d'une molécule de superplastifiant de polycondensation du naphtalène sulfoné : plus
d'après KREUGER (44).
la durée de polycondensation est longue, plus
cette teneur en m o n o m è r e s est faible [30].

A
Influence de la concentration en superplastifiant

L'incorporation du superplastifiant dans le


ciment conduit à une augmentation de la fluidité
des pâtes de ciment.
B L'augmentation de la fluidité est plus m a r q u é e
pour de faibles dosages en superplastifiant [46].
Paillère et al. [55] ont mis en évidence l'exis-
tence de trois plages de dosages influençant le
maintien de la maniabilité du béton :
- une plage de faibles pourcentages d'adjuvant
Particule de ciment inférieurs à 1 % d'extrait sec, soit environ 5 %
de produit commercialisé. Dans cette plage, le
Fig. 3 - Adsorption d'anions polyélectrolytes sur une parti-
maintien de la maniabilité est faible, sa durée
cule de ciment (A : conformation aplatie, B : boucles et
queues) d'après KONDO et al. (36). maximale étant de 15 min ;

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- une plage de pourcentages élevés d'adjuvant. Fukaya et Kato [49] ont trouvé que les ions cal-
E l l e concerne des dosages en superplastifiant cium sont adsorbés sur le C S H et sur l'ettringite
supérieurs à 1 % et pouvant atteindre j u s q u ' à et augmentent l'adsorption du superplastifiant :
3 % et plus en extrait sec, surtout en présence de ils ont donc un effet direct sur le m é c a n i s m e
fumées de silice. O n constate i c i un p h é n o m è n e d'adsorption du superplastifiant. Pierre et al.
de refluidification du mortier en fonction du [39] et [41] ont aussi montré que l'adsorption du
temps. Cette refluidification passe par un dosage P N S est fortement favorisée par la présence du
optimal en adjuvant à partir duquel la durée de calcium qui « écrante » les charges négatives, ou
maniabilité décroît ; elle est a c c o m p a g n é e d'une qui établit des liaisons par pontage entre la sur-
désorption du superplastifiant ou encore d'une face et les molécules. E n présence de ces ions
augmentation de la concentration de ce p o l y m è r e calcium et malgré l'adsorption accrue du poly-
dans la solution interstitielle du mortier ; m è r e , la charge effective des particules diminue.

- une plage de pourcentages très élevés (supé- Piotte et al. [24] et [67] ont noté que les poly-
rieurs à 3 % d'extrait sec). O n observe des naphtalènes sulfonates (M-PNS) dont le
pertes de maniabilité pratiquement i m m é d i a t e s . contre-ion ( M ) est un alcalin (monovalent inor-
ganique) présentent tous un effet semblable sur
Cependant, dans toutes les applications indus- la viscosité et le temps d ' é c o u l e m e n t des suspen-
trielles, les dosages en superplastifiant restent sions étudiées. Par contre les contre-ions alcali-
inférieurs à 1 % d'extrait sec, sauf pour les no-terreux (divalents inorganiques) et les
B H P , pour lesquels on peut aller j u s q u ' à contre-ions organiques ont tous un effet particu-
1,5 %. lier sur l'efficacité du polymère : soit sur la
fluidité initiale, soit sur la perte de fluidité en
L'addition du superplastifiant conduit également fonction du temps. L a viscosité initiale de la pâte
à un retard de l'hydratation du ciment, donc à un de ciment avec l'incorporation du C a - P N S est
ralentissement du d é g a g e m e n t de la chaleur légèrement plus élevée et, surtout, la perte de
d'hydratation et à une augmentation de la durée fluidité en fonction du temps est plus importante.
de prise [8], [22], [34], [36], [40], [56] à [61]. 2 +
L a présence de M g peut annuler complètement
L'effet retardateur du superplastifiant est étroite- les qualités dispersantes du polymère. L e T M A
ment lié aux dosages de ce produit. Il augmente ( t é t r a m é t h y l a m m o n i u m ) - P N S et le M E A (mo-
graduellement lorsque la concentration en super- noéthanolamine) - P N S donnent des mélanges
plastifiant augmente [21], [24], [36], [53], [59], plus fluides que les autres. E n revanche le T E A
[61] à [65]. C e retard est dû, d'une part, à l'ad- (triéthanolamine) - P N S montre la p r é d o m i n a n c e
sorption du superplastifiant sur le C A [66], ce 3 de l'effet accélérateur du T E A sur l'effet fluidi-
qui e m p ê c h e le contact de l'eau avec ce c o m p o s é fiant du P N S .
et, d'autre part, à la formation des particules plus
fines d'ettringite dont la texture est plus dense en Influence du mode d'incorporation
présence de superplastifiant [47], [58]. Plus l'ad- du superplastifiant
sorption est forte, plus le retard est amplifié. Ce
L e mode d'incorporation du superplastifiant peut
dernier est plus m a r q u é par la faible teneur en
également influencer la fluidité des pâtes de
C A du ciment [53] et [62]. L'effet retardateur
3
ciment et la vitesse d'hydratation durant la
du superplastifiant contribue à l'intensification
période d'induction. L e superplastifiant est géné-
de son effet plastifiant [59]. U n retard important
ralement plus efficace lorsque son addition est
peut entraîner une réduction de la résistance à la
différée [24], [46], [57], [68] à [70] ou frac-
compression aux jeunes âges (1 jour) [29] et
tionnée (une fraction (1/3) dans l'eau de gâchage
[53].
et la fraction restante (2/3) à la fin de malaxage)
[55], [70] à [73].
Collepardi et al. [46] ont observé que l'addition
Influence du contre-ion du superplastifiant
différée du superplastifiant (2 min 30 après
mélange eau-ciment) conduit à une augmentation
L'affinité des polyélectrolytes est plus grande
de la fluidité et du potentiel Zêta. Des dosages en
pour les contre-ions divalents que pour les
p o l y m è r e (0,5 - 1,5 % d'extrait sec par rapport
contre-ions monovalents. Les résultats de Simard
au ciment) incorporé en différé augmentent légè-
et al. [53] ont montré que l'effet fluidifiant du
rement l'effet retardateur.
polynaphtalène sulfonate dépend du type de
contre-ion de ce superplastifiant. L a présence Paillère et Briquet [68] ont signalé que les poly-
des ions calcium diminue l'effet fluidifiant du mères de synthèse incorporés en différé (30 min
P N S par rapport aux ions sodium. E n revanche, et plus, après fabrication des mélanges hydrauli-
l'effet retardateur du superplastifiant est indé- ques) présentent un effet fluidifiant très élevé. L a
pendant du type de contre-ion. présence de polynaphtalène sulfonate dans l'eau

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t

de gâchage entraîne systématiquement un gon- heures à une fausse prise i m m é d i a t e voire une
flement de la pâte de ciment en cours d'hydrata- prise rapide ou raidissement. Ce dernier conduit
tion, très supérieur à celui de la pâte témoin ou à une perte d'affaissement au cône d'Abrams et
adjuvantée avec d'autres produits. Ce gonfle- de maniabilité. Quelques cas d'incompatibilité
ment important, qui se produit entre 7 h et 65 h ciment-superplastifiant ont été présentés dans la
ne se manifeste plus lorsque le superplastifiant littérature [55], [66], [70], [73], [77] à [84].
est incorporé en différé (1 h après confection du
A la suite d'un incident survenu en 1962 à l ' a é -
béton).
roport O ' H a r e de Chicago, Dodson et Hayden
Chiocchio et Paolini [69] ont rapporté que l'ad- [79] ont étudié l'influence du gypse et de l'anhy-
dition différée du superplastifiant (polycondensat drite naturelle sur l'hydratation initiale des
de naphtalène sulfoné et de formaldéhyde ou ciments. Ils ont rapporté que l'ajout d'une quan-
polycondensat de m é l a m i n e sulfonée et de for- tité importante d'anhydrite naturelle à un clinker
m a l d é h y d e ) de quelques minutes augmente la contenant une teneur en C A égale à 6,7 %, pour
3

fluidité par rapport à une addition dans l'eau de fabriquer un ciment Portland à faible teneur en
gâchage. Dans ce cas, la diminution de l'ouvra- S 0 (2,5 %), peut causer un p r o b l è m e d'incom-
3

bilité en fonction du temps est faible et la nature patibilité ciment-adjuvant si l ' o n incorpore
du superplastifiant n'influence pas ce change- 0,2 % d'extrait sec de lignosulfonate par rapport
ment de fluidité au cours du temps. L e moment au poids de ciment comme réducteur d'eau. U n
d'addition optimal est de deux minutes après le raidissement par prise rapide peut se produire
m é l a n g e eau-ciment. Il correspond au début de la rapidement en présence d'un lignosulfonate
période dormante de l'hydratation du ciment lorsque le sulfate de calcium est introduit sous
(sans adjuvant). forme d'anhydrite naturelle ou sous forme de
Dans le cas de l'addition du superplastifiant dans m é l a n g e de gypse et d'anhydrite dont le rapport
l'eau de gâchage, le p o l y m è r e est sensiblement gypse/anhydrite est égal à l'unité. L a vitesse de
adsorbé par le ciment et le sulfate de calcium. passage d'ions sulfate en solution de l'anhydrite
A i n s i une faible quantité de superplastifiant reste naturelle est plus faible que celle du gypse. Cette
disponible dans la solution interstitielle et son différence est encore plus m a r q u é e en présence
effet dispersant sur C S et C S est alors considé- d'un lignosulfonate. Ce dernier, par un effet
3 2

rablement réduit, ce qui explique une augmenta- d'adsorption sélective à la surface des particules
tion de la viscosité avec la teneur en ettringite d'anhydrite naturelle, diminue considérablement
formée. Il y a donc une baisse d'ouvrabilité. E n leur cinétique de solubilisation normale. A i n s i
revanche, une addition différée de quelques l'action directe de l'eau sur le C A conduit à un
3

minutes du superplastifiant laisse un temps suffi- raidissement rapide.


sant aux sulfates pour contrôler l'hydratation du Hanna et al. [66] ont étudié le comportement
C A . L'adsorption du p o l y m è r e est alors plus
3
rhéologique de treize ciments Portland en pré-
faible. Donc une quantité importante de super- sence de superplastifiant P N S . Ils ont observé
plastifiant reste disponible dans la phase aqueuse une perte rapide de la fluidité des deux ciments
pour effectuer la dispersion du C S et C S , ce qui
3 2
(désignés par C-09 et C-13) à forte teneur en
entraîne une augmentation de fluidité des pâtes C A (12,68 % et 14,37 %) avec l'ajout de 2 %
3

de ciment [74] à [76]. d'extrait sec de superplastifiant P N S en utilisant


Dans le cas d'une forte réduction d'eau, l'addi- un rapport E / C égal à 0,35. Cette perte de la flui-
tion différée n'est pas facilement réalisable, car dité est vraisemblablement due à la forte teneur
le malaxage devient difficile en l'absence de en A 1 0 de ces deux ciments (6,43 % pour
2 3

superplastifiant. Paillère et al. [55] et [71] ont C-09 et 5,60 % pour C-13). Ils ont également
m o n t r é l'intérêt de cette addition fractionnée du r e m a r q u é une dégradation de la fluidité (pas
superplastifiant : une fraction dans l'eau de d ' é c o u l e m e n t ) de trois ciments (C-06, C-09 et
gâchage, l'adjuvant jouant son rôle de plastifiant - C-10) riches en C A (8,27 %, 12,68 % et
3

réducteur d'eau, et la fraction restante à la fin du 11 %) et une prise rapide du ciment C-13
malaxage, voire avant la mise en œ u v r e des lorsque le dosage en superplastifiant diminue de
bétons, l'adjuvant jouant alors son rôle fluidi- 2 % à 1 % avec le m ê m e rapport E / C = 0,35.
fiant. Vraisemblablement, cette prise rapide est due à
la consommation c o m p l è t e du superplastifiant.
Cas d'incompatibilité ciment-superplastifiant Rane [80] a présenté un cas d'incompatibilité
Lors de l'utilisation de superplastifiants dans la ciment-superplastifiant survenu au cours de l ' é t é
confection des bétons à hautes performances, 1984 sur un chantier routier. Il a étudié le com-
certains ciments en présence d'un certain type de portement rhéologique de trois ciments issus
superplastifiant peuvent parfois présenter des d'un m ê m e clinker, broyés à la m ê m e finesse
prises aléatoires, allant d'un retard de plusieurs 2
(~ 3 300 cm /g) et sulfatés à la m ê m e teneur en

68 BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 2 0 6 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1996 - RÉF. 4 0 5 3 - PP. 63-73
S 0 (2,6 % ) . L e premier ciment contient du
3 dix-huit ciments adjuvantes. Cette fluidification
gypse et une proportion considérable d'anhy- sera facilitée si ces teneurs sont faibles.
drite. L e d e u x i è m e contient du gypse et une
Vernet et Noworyta [70] ont m o n t r é que l'appa-
faible quantité d ' h é m i h y d r a t e .
rition d'un raidissement par prise rapide est en
Pour le troisième ciment, i l y a toujours un relation avec la formation d'un hydrate
m é l a n g e de gypse et d ' h é m i h y d r a t e , mais le C A-PNS
3 (polynaphtalène sulfonate) de la
pourcentage de l ' h é m i h y d r a t e est plus élevé. L a famille C A H , stable en présence d'ettringite.
4 I 3

rhéologie des deux premiers ciments est bonne. Cette formation de l'hydrate C A - P N S sera
3

L e troisième ciment présente une fausse prise d i m i n u é e par une vitesse de diffusion et un flux
due à l'hydratation directe de l ' h é m i h y d r a t e en élevés d'ions sulfate vers la surface du C A . 3

gypse, ce qui implique une chute importante de Pour obtenir ce résultat, on n'augmente pas la
2
la sursaturation en S0 ~ entre 0 et 5 minutes (de solubilité du sulfate de calcium, mais plutôt sa
4,03 à 1,33 g/1). vitesse de dissolution. L a présence d'anhydrite
est donc à éviter. L ' h é m i h y d r a t e est a priori le
E n ajoutant 0,6 % de superplastifiant P N S , la
meilleur produit. Par contre, elle sera favorisée
rhéologie du premier ciment est fortement
par la réactivité du C A qui augmente l a concen-
3
dégradée : le mortier ne s'écoule plus dans le
tration en alumínate à l'interface. L e s ciments
maniabilimètre après 30 minutes de repos, le
riches en C A et contenant une forte proportion
3
refus à la sonde de la pâte pure est maximal
-
de grains très fins seront donc plus sensibles à l a
(40 mm). L a déficience en S O ^ devient plus
prise rapide atténuée. E n revanche, les ciments
importante (-1,75 g/1 contre -0,13 g/1). C'est
éventés, dont le C A est préhydraté pendant le
3
donc un raidissement par prise rapide dû à un
-
stockage, auront une réactivité plus faible et
manque de S O ^ dans l a solution de gâchage. L a
seront donc moins sensibles à la prise rapide
rhéologie du d e u x i è m e ciment reste bonne en
atténuée. Ils ont aussi observé l'influence du
présence de superplastifiant. M a i s i l y a quand
P N S sur le temps d ' é p u i s e m e n t du gypse et sur-
m ê m e une diminution de la sursaturation en
tout de l'hémihydrate, ce qui implique probable-
S0 2
4 (de 0,28 à 0,12 g/1). L a rhéologie du troi-
ment une adsorption compétitive des sulfates et
sième ciment adjuvante est améliorée : la fausse
des sulfonates sur les sites actifs de dissolution
prise sulfate a presque disparu. L e début de
du C A . 3
l'épaississement de la pâte pure n ' a lieu q u ' a p r è s
dix minutes de repos. E n l'absence de superplastifiant, Tagnit-Hamou
et al. [82] et [83] ont observé que la rhéologie
Paillère et al. [55] ont constaté que les dosages
d'un ciment à faible teneur en C A (2,4 %) et en
très élevés en superplastifiant (supérieurs à 3 % 3

d'extrait sec) conduisent à des raidissements S 0 (2,5 %) est dégradée lorsque le rapport
3

rapides des bétons. Fontaine [73] a également eau/ciment est réduit de 0,6 à 0,5 : i l n ' y a pas
observé que les ciments faiblement sulfatés don- d ' é c o u l e m e n t dans le c ô n e de Marsh. E l l e est
nent lieu à des p h é n o m è n e s de prise rapide considérablement améliorée par l'ajout d'une
lorsque le dosage en superplastifiant est aug- forte dose de superplastifiant (1,5 %) en utili-
menté j u s q u ' à 3 % . sant un rapport E / C égal à 0,40. Ces auteurs ont
noté que ce ciment se comporte du point de vue
L e superplastifiant, fortement adsorbé sur les rhéologique comme un ciment sous-sulfaté suite
grains de gypse, ralentit la dissolution des sulfa- à une interaction entre le ciment, le sulfate de
tes, réduisant l a concentration locale en sulfates, calcium et le superplastifiant. Ils ont trouvé que
e m p ê c h a n t la formation d'ettringite et favorisant l'addition de 1 % d ' h é m i h y d r a t e à ce ciment
l'hydratation rapide des aluminates.
adjuvante (1 %) à rapport E / C constant (0,40)
Rollet et al. [81] ont signalé un cas d'incompati- conduit à une amélioration de la rhéologie qui
bilité ciment-superplastifiant survenu au cours de est équivalente à celle d'un m ê m e ciment conte-
l'automne 1989 à Toulouse. Une perte d'affaisse- nant 1,5 % de superplastifiant avec le m ê m e
ment importante se produisait au bout de 5 m i - rapport E / C (0,40), mais sans addition de l ' h é m i -
nutes (de 20 m m à 8 mm) avec un ciment H P R hydrate.
contenant une quantité anormale d'anhydrite en
présence d'un superplastifiant (mélange de poly-
naphtalène sulfonate et de p o l y m é l a m i n e sulfo-
Conclusions
nate). L e p r o b l è m e était résolu en remplaçant le
ciment avec une addition normale de sulfate de L a formulation des bétons à hautes performances
calcium ou en utilisant deux types de superplasti- dépend donc du comportement du couple
fiants P M S différents. Ils ont aussi montré l ' i n - ciment-superplastifiant. C e comportement est
fluence significative des teneurs en chaux libre et fonction de l a réactivité du ciment d'une part, et
en potassium soluble sur la fluidification de de l'efficacité du superplastifiant d'autre part.

BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 206 - NOVEMIIBRE-DECEMBRE 1996 - RÉF. 4053 - PP. 63-73 69
Les données de la littérature font ressortir les gypse aura une influence notable sur les vitesses
différents paramètres qui conditionnent la r h é o - de dissolution, donc sur la prise. Une hydratation
logie des bétons, des mortiers ou des coulis en accélérée du C A provoquant une prise rapide
3

présence de superplastifiant. proviendrait :


Ces paramètres peuvent être : - d'un manque de gypse (ou d'une quantité trop
faible),
- les teneurs en C A et en K 0 ou alcalins en
3 2
- de l'adsorption massive d'un superplastifiant
général,
sur le gypse pouvant l ' e m p ê c h e r de jouer son
- la finesse du ciment, rôle de retardateur. L e r e m è d e à ce type de rai-
- la forme du sulfate de calcium (gypse, h é m i - dissement rencontré en présence de superplasti-
hydrate ou anhydrite) et sa proportion ajoutée, fiants consisterait à rajouter du gypse ou de l ' h é -
- la nature chimique du superplastifiant (poly- mihydrate [56], [82], [83] et [85].
condensat de naphtalène sulfoné et de formaldé-
hyde, polycondensat de m é l a m i n e sulfonée et de L a compatibilité de différents couples ciment-su-
formaldéhyde, etc.) et surtout sa masse molécu- perplastifiant peut être étudiée par la « nouvelle
laire, m é t h o d e des coulis de l ' A F R E M » [86]. E l l e
- le type de contre-ion présent dans le superplas- permet de caractériser les interactions ciment-su-
tifiant, perplastifiant, d'optimiser le choix et le dosage
- les dosages en superplastifiant et le mode de en superplastifiant pour chaque ciment de
son incorporation. détecter des risques de raidissement précoce liés
à une incompatibilité de nature physico-chi-
L'hydratation dépendra surtout de la teneur en mique entre ciment et superplastifiant et de
C A , en gypse, en alcalins. U n superplastifiant,
3 contrôler la quantité optimale de sulfate de cal-
fortement adsorbé sur le C A et sur le grain de 3
cium ajoutée à un ciment.

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ABSTRACT
Cement-buperplastlcizer compatibility in htqh-performance eoncmtes. a bibliographic synthesis

T h e auWii'i examine J the bwhaviuu- ot a ci ' m - n i t>L>peipl MMS/I-I 11 mUiiati<>n •! m i n a l r i q il i i v c ' - v t y .1 i h u


i u r n w n j the e f T e o - ' e n e s s o ' i t . - •jtipeipM-iiu.re' •» flu* tor r w l a l ' o n of high-performance c o n c r e t e s . T h e different
f j M m p t e i s dffestinu hf r ' w o L ' U / c ' h o Cv. i< fri ni>"\ir>- m c n i ' i K in u n l t i l wrMi thi» ip r| i s t i r i i i ' i A
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