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LES

ANTIBIOTIQUES
E. NOEL
Maladies Infectieuses
Microbiologie

1/16/2014 Cours de Bacteriologie 1


Historique  Découverte de l'antibiose = antagonisme
bactérien avec la bactéridie
charbonneuse (Pasteur et Joubert,
1877).
 Le terme d'antibiote a été proposé par
Vuillemin (1889): "principe actif d'un
organisme vivant qui détruit la vie des
autres pour protéger sa propre vie".
 Thèse de Médecine de E. Duchesne
(1897): "Concurrence vitale" entre
Penicillium et bactéries.
 * Erlich P. suggéra l'intérêt possible des
colorants de teinturerie dès 1885. Le
prontosil ou rubiazol® premier futur
sulfamide, fut découvert par G. Domagk
en 1935.Découverte de la pénicilline G
par A. Fleming en 1928, des sulfamides
en 1935, Purification et usage en clinique
de la pénicilline G en 1938-1942 (H.
Florey, E. Chain).Le terme d'antibiotique
a été proposé par R. Dubos (1940).
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Définition
" Toutes les substances chimiques produites par des micro-
organismes capables d'inhiber le développement et de détruire les
bactéries et d'autres micro-organismes“. (WAKSMAN (1943)

" Tout composé chimique, élaboré par un organisme vivant ou produit


par synthèse, à coefficient chimiothérapeutique élevé dont l'activité
thérapeutique se manisfeste à très faible dose d'une manière
spécifique, par l'inhibition de certains processus vitaux, à l'égard des
virus, des microorganismes ou même de certaines êtres
pluricellulaires". (TURPIN ET VELU (1957)

Les antibiotiques sont des agents anti-


bactériens ayant une toxicité
sélectivement dirigée contre les bactéries
. Ils agissent à faible concentration et
exercent un effet relativement lent .
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Structure

Les antibiotiques peuvent être :


 des substances d’origine naturelle
élaborées par des micro-organismes
 des dérivés semi- synthétiques
 des substances chimiques de synthèse
.
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Pharmacocinétique

 Elle dépend de:


– L’Absorption
– La Distribution
– L’Élimination
– La Cinétique Plasmatique

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Pharmacocinétique
 Absorption
C'est le processus conduisant au passage de
l'antibiotique du site d'introduction dans l'organisme à
la circulation générale.
Elle dépend de la voie d’administration ( IV, IM, orale
ou cutanée) et de certaines propriétés de la molécule
( lipophilie, état ionise).
La bio disponibilité mesure la fraction de la dose
administrée qui atteint la circulation générale. La
vitesse de l'absorption peut être appréciée en
mesurant le délai d'obtention du pic sérique de
concentration.

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Pharmacocinétique
 Distribution
C’est le processus de distribution des molécules d'antibiotique
dans l'organisme a partir de la circulation générale . La
distribution tissulaire est due à un ensemble de processus de
répartition :
- différence d'affinité entre protéines plasmatiques et protéines
des tissus (plus la fixation aux protéines plasmatiques est
importante et forte, moins l'antibiotique peut diffuser dans les
tissus car seule la forme libre est diffusible)
- liposolubilité (plus elle est importante plus le passage trans-
membranaire est possible)
- irrigation des organes (plus l'organe est perfusé, plus la
distribution y est favorisée).
La distribution dans l'œil et le cerveau est cependant
globalement difficile. Pour le cerveau les antibiotiques non
ionisés, liposolubles et de petite masse moléculaire sont
favorisés et peuvent traverser la barrière hémo-encéphalique.
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Pharmacocinétique
 Élimination
L'élimination peut être rénale ou hépatique. Par
unité de temps la quantité d'antibiotique éliminé
est proportionnelle à la différence entre le
compartiment sanguin et l'urine (et/ou la cellule
hépatique).

Les antibiotiques sont parfois modifiés dans


l'organisme par les systèmes enzymatiques
intestinaux, rénaux ou hépatiques, c'est la bio
transformation. Les métabolites peuvent être
inactifs et éliminés ou être doués d'activités
antibactériennes
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Pharmacocinétique
 Cinétique plasmatique
C'est la combinaison de trois
processus : absorption, distribution
et élimination qui se chevauchent.
La vitesse d'arrivée dans le
compartiment sanguin dépend du
mode d'administration : plus le
procédé d'administration est invasif,
plus le temps nécessaire (tmax)
pour atteindre la concentration
maximale (Cmax) est court et plus
la décroissance plasmatique est
rapide.
Le pic plasmatique Cmax est une
grandeur très importante dans le
cas des antibiotiques car l'efficacité
de la thérapeutique est asez
largement dépendante de sa valeur
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Pharmacocinétique

 L'intervalle thérapeutique d'un antibiotique


correspond à l'écart qui existe entre la plus petite
concentration active et la concentration maximale
dans le plasma (Cmax)

 L'index thérapeutique est l'intervalle existant entre


la première concentration active et la concentration
que l'on met en rapport avec l'apparition de signes de
toxicité (Ctox).

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Effets des antibiotiques
sur les bactéries

 Les effets des antibiotiques sur les


bacteries sont extrèmement divers
– Bactériostase
– Bactéricidie
– Tolérance
– Effet post-antibiotique

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Effets des antibiotiques
sur les bactéries
 Bactériostase
La bactériostase correspond à un
ralentissement de la croissance
bactérienne (bactériostase partielle),
pouvant aller jusqu'à l'arrêt de la
croissance

La Concentration Minima Inhibitrice


(CMI) C’est la plus faible concentration
d'antibiotique pour laquelle il n'y a pas
de croissance visible de la souche
bactérienne étudiée, les conditions de
culture étant standardisées.
La CMI est donc la concentration
d'antibiotique qui entraîne une inhibition
suffisante de la croissance pour être
thérapeutiquement significative C’est un
bon prédicateur de l'efficacité de la
thérapeutique antibiotique
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Effets des antibiotiques
sur les bactéries
 Bactéricidie
Certains antibiotiques
provoquent, à partir d'une
certaine concentration seuil,
l'apparition d'une mortalité
bactérienne. Cette bactéricidie
s'effectue selon deux modalités
essentiellement :
- l'effet peut être proportionnel à
la concentration d'antibiotique
donc la mortalite
est"concentration dépendante"
- l'effet est de type "tout-ou-rien"
donc la mortalite est "temps
dépendante"
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Effets des antibiotiques
sur les bactéries

 Concentration
Minimale
Bactéricide C'est la
première d'une série de
concentration en
progression
géométrique qui, après
24 heures de contact,
ne laisse subsister que
0,01% de bactéries
survivantes

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Effets des antibiotiques
sur les bactéries

 Tolérance
Elle correspond à une dissociation entre les valeurs
des CMI et celles des concentrations bactéricides
(objectivée par exemple par un rapport CMI/CMB >
32). L'antibiotique reste bactériostatique mais perd
son effet bactéricide.
Les causes de ce phénomène sont multiples, tenant
au métabolisme ralenti de la bactérie, à une
mutation, à des conditions physico-chimiques
défavorables.

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effets des antibiotiques
sur les bactéries
 Effet post-antibiotique
L'effet post-antibiotique est l'effet sur la croissance bactérienne
induit par un antibiotique après la suppression du contact
bactérie-antibiotique. Il correspond au contrecoup d'un stress
subit par les bactéries
Concentration Minimale Antibactérienne
Cette concentration, déterminée à partir de dilutions similaires à
celles employées pour déterminer la CMI est la première
concentration qui entraîne une modification d'un paramètre
physiologique chez la bactérie. Le paramètre choisi est
habituellement le taux de croissance bactérien mais certains
auteurs ont travaillé sur l'adhérence, la respiration ou la
morphologie. La CMA est toujours plus basse que la CMI.

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Association d'antibiotiques
 Elle recherche les effets potentiels suivants:
– la diminution de la probabilité d'apparition
des mutants,
– l'extension de l'activité à des bactéries
d'espèces différentes
– l'accroissement de l'effet antibactérien
– réduction de la toxicité

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Association d'antibiotiques
 Elle se manifeste par:
– L’indifférence : les deux antibiotiques
agissent de manière séparée .
– L’addition : l’effet obtenu est égal à la
somme des effets de chacun des
antibiotiques pris séparément .
– La synergie : l’effet obtenu est
supérieur à la somme des effets de
chacun des antibiotiques pris
séparément .
– L’antagonisme : l’effet de l’un des
antibiotiques bloque l’action de l’autre.

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES

Les antibiotiques présentent une structure


chimique de base identique leur conférant un
même mécanisme d’action anti-bactérienne
permettant de les regrouper en Familles . Les
familles se divisent en Groupes et en Sous-
groupes suivant leur spectre d’activité . Au
sein d’un même groupe ou sous-groupe , les
propriétés pharmacologiques diffèrent les
antibiotiques entre eux .
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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
 ß-lactamines I :
– Pénames, carbapénèmes
et oxapénames (ou
clavames)

Les pénames
Groupe de la Pénicilline G
Spectre: bactéries à Gram
positif, coques à Gram
négatif. Ces produits sont
inactivés par les
pénicillinases, notamment
celle du staphylocoque.

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
 Pénicillines anti-staphylococciques
– Spectre : celui de la pénicilline G ;
ces produits sont moins actifs que
cette dernière, mais ils ne sont
pas inactivés par la pénicillinase
du staphylocoque. D’où leur
unique indication : infections à
staphylocoques producteurs de
pénicillinase.
 Pénicillines à large spectre
– Actives aussi sur certains bacilles
à Gram-négatif ; inactivées par les
pénicillinases, y compris celle du
staphylocoque.
Inactives sur Pseudomonas
aeruginosa : aminopénicillines
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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
 Pénicillines à large
spectre actives sur P.
aeruginosa
 Amidino-pénicillines
Spectre: bacilles à
Gram-négatif
(entérobactéries)
 Pénicillines-sulfones
Activité antibactérienne
faible, inhibiteurs de ß-
lactamases, en
association avec une
autre ß-lactamine
Sulbactam
Tazobactam
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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
LES PÉNEMS : CARBAPÉNEMS
Spectre : spectre large.
Grande stabilité vis à vis de
diverses bétalactamases.
Les Oxapénames ou Clavames
Acide clavulanique
Activité antibactérienne faible,
inhibiteur de ß-lactamases, en
association avec une autre ß-
lactamine

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
 ß-lactamines II : Céphèmes et oxacéphèmes

Les céphèmes correspondent aux céphalosporines au sens strict.


Certains, les 7-alpha-méthoxy-céphalosporines, sont individualisés
sous le nom de céphamycines.

Les oxacéphèmes sont les 1-oxa-7 alpha méthoxy


céphalosporines.
En dépit de ces différences de structure, ces divers produits sont
souvent désignés globalement sous le terme de céphalosporines. Ce
sont tous des produits à large spectre, mais dont l’intérêt réside surtout
dans leur activité sur les bacilles à Gram- négatif.
Les céphalosporines injectables sont classées, selon leurs propriétés
antibactériennes, en trois " générations ".
Les céphalosporines orales peuvent aussi être classées en trois
catégories, globalement superposables, du point de vue de l’activité
antibactérienne, à celles des céphalosporines injectables.
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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
 Céphalosporines injectables de 1ère
génération
– Relativement résistantes aux
pénicillinases et pouvant être ainsi
actives sur des souches résistantes
aux pénicillines à large spectre ;
détruites par les céphalosporines de
nombreux bacilles à Gram-négatif.
Inactives sur P. aeruginosa.
 Céphalosporines injectables de
2éme génération
– Se distinguent des précédentes par
une relative résistance à certaines
céphalosporinases et un léger gain
d’activité sur les souches sensibles.
Inactives sur P. aeruginosa.

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
 Céphalosporines injectables
de 3éme génération
Accentuent les avantages des
précédentes : meilleure activité sur les
souches sensibles et résistance accrue
à l’inactivation par les
céphalosporinases. Quelques-unes ont
aussi une certaine activité contre P.
aeruginosa.
 Autres céphalosporines
injectables
Quelques molécules proches des
céphalosporines de troisième
génération sont moins actives sur les
entérobactéries; elles présentent
toutefois des avantages particuliers
relatifs à leurs propriétés
antibactériennes ou
pharmacocinétiques.
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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES

Céphalosporines orales

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES

4 - MONOBACTAMS
Spectre : actif uniquement sur les
bacilles à Gram négatif
 y compris Pseudomonas aeruginosa.
 Aztréonam : Azactam (H) 1988

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
II - FOSFOMYCINE
Spectre large : cocci Gram +
et -, bacilles Gram + et -.
 La fosfomycine est toujours
utilisée en association pour
éviter l'apparition de mutants
 On l’utilise, par voie orale,
dans le traitement monodose
de la cystite aigüe chez la
femme jeune

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
III - GLYCOPEPTIDES
 Spectre étroit : les
bactéries à Gram + et
principalement :
staphylocoques et
entérocoques (voie IV).
traitement de la colite
pseudo-membraneuse
(VO)
IV- Bacitracine
Spectre étroit : bactéries
à Gram-positif
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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
V- Polymyxines
Spectre étroit :bacilles à
Gram-négatif sauf
Proteus, Providencia,
Serratia, Bacteroides
VI- Gramicidines et
tyrocidine
Spectre étroit :
bactéries à Gram
positif. Utilisation
uniquement locale.

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES

VII- Aminosides ou
aminoglycosides
(aminosides-
aminocyclitols = AMAC)

Spectre large ; les


streptocoques et les
Listeria sont peu
sensibles et les
bactéries anaérobies
résistantes.
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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
 Macrolides,
Kétolides,
Lincosamides,
Streptogramines
(MLS)
– Spectre limité :
bactéries à Gram-
positif, coques à
Gram-négatif.

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
VIII -TÉTRACYCLINES
 Spectre large mais
résistances fréquentes.
Actives sur les germes
à développement
intracellulaire y
compris rickettsies,
chlamydiales et
mycoplasmes.

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
IX- PHÉNICOLÉS
Spectre large y
compris rickettsies
et chlamydiales
- Antibiotiques
électifs des fièvres
typho-
paratyphoïdiques.

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES

 X - ACIDE FUSIDIQUE
 Spectre limité : surtout utilisé comme antistaphylococcique
Acide fusidique : Fucidine 1965
 XI - OXAZOLIDINONES
 Spectre : antibiotiques bactériostatiques réservés aux
traitements des infections à Gram + résistants aux traitements
habituels.
Linézolide : Zyvoxid 2001

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES

 XII -RIFAMYCINES
– Spectre large :
mycobactéries (M.
tuberculosis, M.leprae),
cocci Gram + et -,
Bactéries à Gram +,
divers bacilles à Gram
négatif (dont Brucella).
Les rifamycines sont
actives sur les germes à
développement
intracellulaire.

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
XIII- Quinolones
– Produits classiques
Spectre étroit : bactéries
à Gram négatif
Indication : infections
urinaires essentiellement
– Nouveaux dérivés =
6-fluoroquinolones
Spectre élargi au
Pseudomonas et aux
bactéries à Gram positif,
notamment les
staphylocoques.

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES
 - NITROFURANES
XIV - PRODUITS NITRÉS
 Spectre large, utilisés dans le
Prodrogues dont certaines traitement des infections
bactéries peuvent réduire le urinaires ou intestinales :·
radical (-NO2) ce qui fait Nitrofurantoïne : Microdoïne,
apparaître un dérivé toxique Furadantine 1971
pour l'ADN par substitutions Nifuroxazide : Ercéfuryl 1972
de bases ou cassures.  - NITRO-IMIDAZOLÉS
 - OXYQUINOLÉINES  Spectre limité aux bactéries
 Spectre large, utilisés dans anaérobies, surtout les bacilles
le traitement des infections Gram - et les bacilles Gram +
sporulés Métronidazole : Flagyl
urinaires ou intestinales : 1971
· Nitroxoline : Nibiol 1969 associé à la spiramycine :
Rodogyl 1972
Tilboquinol : Intétrix 1969
 Ornidazole : Tibéral (H) 1984
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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES XV-Sulfamides
Spectre large sauf Enterococcus
faecalis et lactobacilles; P.
aeruginosa est peu sensible.
XVI- 2-4-Diaminopyrimidines
Spectre large, sauf
Pseudomonas, Acinetobacter,
Neisseria, Moraxella, Brucella,
Campylobacter, Nocardia,
Actinomyces, Bacteroides,
Clostridium, Enterococcus
faecalis.
XII-Novobiocine Cathomycine per
os, IV.
Spectre étroit: bactéries à Gram
positif, surtout le staphylocoque;
coques à Gram- négatif;
Haemophilus et Pasteurella

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CLASSIFICATION DES
ANTIBIOTIQUES

 Nouvelles molecules antibiotiques


– Lipopeptides : Daptomycine
– Mupirocine
– Oligosaccharides : Orthosomycines

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Conditions d’efficacite
d’un antibiotique

 Pour qu'un antibiotique soit actif, il


faut :
 1. qu'il pénètre
 2. qu'il ne soit ni modifié ni détruit
 3. qu'il se fixe à une cible

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Conditions d’efficacite
d’un antibiotique
 1° qu'il pénètre
 a/ au niveau du foyer infectieux
 Un antibiotique ne diffuse pas également dans tous les tissus de
l'organisme.
– bonne diffusion : phénicoles, cyclines, macrolides, fluoroquinolones.
– diffusion médiocre : aminosides, polymyxines, vancomycine.
– diffusion moyenne : beta-lactamines.
 Dans les poumons, les antibiotiques diffusent assez bien.
 Dans le LCR, la diffusion est limitée puisque l'on retrouve en moyenne
le 1/10° des taux sanguins. Pénicilline G, ampicilline et quelques C3G
diffusent un peu mieux.
 b/ dans la bactérie
 La paroi des bactéries à Gram positif est relativement perméable à la
plupart des antibiotiques.
 La paroi des bactéries à Gram négatif est en règle générale beaucoup
moins perméable à cause de la membrane extérieure.
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Conditions d’efficacite
d’un antibiotique
 2° - Qu'il ne soit ni modifié ni détruit
 a/ dans l'organisme
 La plupart des antibiotiques ne sont pas modifiés dans
l'organisme. Certaines transformations aboutissent d'ailleurs à
des formes encore actives.
 b/ dans la bactérie
 De nombreuses enzymes codées par le chromosome bactérien
ou par des plasmides sont capables de détruire ou de modifier
la molécule de façon telle que la fixation à la cible est rendue
impossible.
 Une fois de plus, les bactéries à Gram négatif sont avantagées
car la membrane extérieure délimite un espace périplasmique où
pourront s'accumuler certaines de ces enzymes.
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Conditions d’efficacite
d’un antibiotique
 3°- Qu'il se fixe à une cible
 Cibles principales que peuvent atteindre les
antibiotiques :
 les membranes : extérieure et cytoplasmique
 la voie de synthèse du mucopeptide de la paroi
 la voie de synthèse des protéines
 la voie de synthèse des acides nucléiques
 Souvent, l'effet des antibiotiques ne dépend pas que
de la fixation à une cible unique. Les beta-lactamines
sont des antibiotiques bactériostatiques : l'effet
bactéricide que l'on observe tient à l'activation
excessive d'un système autolytique normal.
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Modes d'action des
Antibiotiques

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Modes d'action des
Antibiotiques
 Interférence avec la synthèse de la paroi
– Les Bêtalactamines fixent les transpeptidases et
les carboxypeptidases appelées “PLP”(protéines
liées aux pénicillines)
– Les Glycopeptides se fixent de manière
irréversible au dipeptide terminal D-Alanine-D-
Alanine
– La Fosfomycine fixe l’enzyme pyruvyl-transferase
– La Bacitracine fixe le transporteur membranaire
Undécaprényl-pyrophosphate

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Modes d'action des
Antibiotiques

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Modes d'action des
Antibiotiques
 Interférence avec la biosynthèse des acides
nucléiques
– Les Quinolones bloquent la sous-unité A de
l’ADN-gyrase ou Topoisomérase II et empêchent
la réparation des lésions au sein de l’ADN
– La Novobiocine interfère avec la sous-unité B de
l’ADN-gyrase
– Les Rifamycines bloquent la transcription par
inhibition de la sous-unité B de L’ARN-
Polymérase-ADN-Dépendante.
– Les Nitro-Imidazolés et les Nitofuranes libèrent
des radicaux nitro qui sont toxiques pour l’ADN

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Modes d'action des
Antibiotiques
 Interférence avec le métabolisme
– Les Sulfamides inhibent la dihydropteroate
synthétase et empêchent la production de
l’acide dihydrofolique à partir de l’acide
para-amino-benzoique
– Le Triméthoprime inhibe la dihydrofolate
Réductase et empêchent la production de
l’acide tétrafolique à partir de l’acide
dihydrofolique

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CATEGORIES CLINIQUES
 Des critères pharmacologiques,
bactériologiques et cliniques définissent la
concentration critique inférieure (c) et la
concentration critique supérieure (C) selon
l’antibiotique. Le rapport de des
concentrations critiques avec la CMI pour un
antibiotique permet de différencier les
souches bactériennes en 3 catégories
cliniques:
*CCI: la concentration la plus faible d’un antibiotique
permettant d’avoir un effet
*CCS: la concentration la plus élevée d’un antibiotique
pouvant être utilisée avant d’atteindre la concentration
toxique

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CATEGORIES CLINIQUES
 Les souches sensibles (S) pour lesquelles la CMI est
inférieure ou égale à la CCI. La probabilité du succès
thérapeutique est de 90%
 Les souches Résistantes (R) pour lesquelles la CMI
est supérieure à la CCS. L’échec thérapeutique est
quasi-certain à la dose thérapeutique
 Les souches intermédiaires (I) pour lesquelles la CMI
se retrouve entre les 2 concentrations critiques. Le
succès thérapeutique est imprévisible

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Détermination de la CMI
 Différentes
Méthodes
– En milieu liquide
– En milieu solide
• Boîtes de Pétri
avec différentes
concentrations
d’un antibiotique
• E-test
– Antibiogramme et
Droite de
Concordance

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Détermination de la CMI
 E-test : Un gradient de
concentrations d'antibiotIque
est obtenu dans une
bandelette plastifiée. Il suffit
de déposer l'une de celle-ci
(une bandelette par
antibiotique) à la surface
d'une boite de Pétri
ensemencée par la
suspension de la bactérie à
tester puis après un nuit
d'incubation à 37°C dans une
étuve, de lire directement la
valeur de la CMI au niveau
de la zone à lire.
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Détermination de la CMI
 L'ANTIBIOGRAMME
. Définition: détermination de la
sensibilité d'une bactérie aux
antibiotiques
 INTÉRÊT DE
L'ANTIBIOGRAMME
Cet examen de routine va
permettre de comparer la valeur
de la CMI d'un antibiotique par
rapport à celle de deux
concentrations critiques c et C
(mg/l). Il permet de catégoriser la
souche à étudier en confrontant
la CMI d'un antibiotique donné à
celle de la concentration c ou C.
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Détermination de la CMI
 Interprétation de
l’antibiogramme
 Il est possible de voir la
croissance bactérienne (au
milieu de la boite) ainsi que
des zones d'inhibition de la
croissance circulaires, à
proximité de chaque disque.
Plus la zone d'inhibition est
grande, plus grande est la
sensibilité de la souche
bactérienne testée vis-à-vis
de l'antibiotique étudié.
Chaque zone peut être
mesurée. Les catégories
cliniques sont alors définies.
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Détermination de la CMI
 La zone d'inhibition
circulaire est mesurée
par le diamètre en mm,
puis il sera possible de
calculer la CMI de
l'antibiotique pour la
souche examinée en
reportant ce diamètre
sur une courbe de
concordance, pré-
établie à l'avance avec
une centaine de
souches
(échantillonnage) de
sensibilités différentes
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Classes Thérapeutiques
 Selon le spectre clinique des
antibiotiques, 4 classes thérapeutiques
sont proposées au clinicien par espèce
bactérienne:
– HABITUELLEMENT SENSIBLE
– MODEREMENT SENSIBLE
– INCONSTAMMENT SENSIBLE
– RESISTANTE

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Classes Thérapeutiques
 Les espèces habituellement
sensibles appartiennent au
spectre naturel de l'antibiotique et
le pourcentage de souches
résistantes ne dépasse pas 10%.
Le médecin peut choisir cet
antibiotique pour une infection peu
sévère et l'antibiogramme n'est
pas nécessaire.
 Les espèces modérément
sensibles sont naturellement peu
sensibles à l'antibiotique mais ne
possèdent pas de résistance
acquise (CMI 50% comprises
entre c et C). Le traitement
impose de fortes doses

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Classes Thérapeutiques
 Les espèces insconstamment
sensibles sont dans le spectre
naturel de l'antibiotique mais la
fréquence de résistance acquise
dépasse 10%. Sensibilité
imprévisible, donc l'antibiogramme
est nécessaire. Risque d'échec
clinique inacceptable
 - Les espèces résistantes :
fréquence de résistance > 90%,
catégorie hétéroclite dont les
espèces naturellement résistantes
ou espèces habituellement sensibles
mais le pourcentage de résistance
est supérieur à 90% ou encore
l'espèce est sensible in vitro mais
résistante cliniquement.
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Classes Thérapeutiques

 espèce habituellement sensible : S. pyogenes : CMI modale de


0,03 mg/l
 espèce modérément sensibles : H. influenzae : CMI modale de
4 mg/l)
 espèce insconstamment sensible : S. pneumoniae : CMI
modale de 0,03 mg/l mais 30-40% de souches résistantes en
2000
 espèce résistante : E. coli : CMI modale de 32 à 64 mg/l :
résistance naturelle incompatible avec un traitement
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Résistance aux antibiotiques

 Définition
– Capacité d’une
bactérie de
demeurer
insensible à
l’action d’un
antibiotique à
dose
thérapeutique
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Résistance aux antibiotiques
 PRINCIPALES
CARACTÉRISTIQUES DE LA
RÉSISTANCE BACTÉRIENNE
– Emergence rapide de
quelques souches résistantes
après l'introduction d'un
antibiotique
– Fréquence de ce nouveau
mécanisme rapidement en
augmentation mais variable
selon l'antibiotique

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Résistance aux antibiotiques
 Résistance transférable, car
liée à la présence de gènes
transférables comme ceux
intégrés dans un plasmide, un
intégron ou plus récemment
avec l'individualisation de gènes
cassettes. Ces génes
transférables peuvent avoir une
diffusion épidémique
 L'addition de mécanismes de
résistance :Bactérie
MultiRésistante.
 le potentiel évolutif d'un gène
de résistance bactérien

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Résistance aux antibiotiques
 Types de Résistance
– naturelle : Existence d'un ou
plusieurs mécanismes de
résistance innés, donc propres
à l'espèce. Elle permet de
définir le spectre clinique d'un
antibiotique. Exemple:
résistance en cocarde à la
colistine de Serratia
marcescens
– acquise : acquisition d'un
mécanisme de résistance pour
une souche d'une espèce
habituellement
sensible.Exemple: résistance
acquise aux pénicillines
(amoxicilline ou AMX) et
ticarcilline ou TIC) chez E. coli
(à droite souche sauvage)
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Résistance aux antibiotiques
 Mécanismes
– Biochimques
• Interférence avec le
mécanisme de
transport de type
imperméabilité

• Interférence avec le
mécanisme de
transport de type
efflux

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Résistance aux antibiotiques
 Inactivation ou
détoxification
enzymatique

 Modification
d'affinité de la
cible

 Substitution de
cible
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Résistance aux antibiotiques
 MECANISMES GENETIQUES
– la mutation pouvant affecter n'importe quel ADN
(chromosomique ou plasmidique), elle peut être
individualisée soit au niveau du gène de régulation
ou un équivalent (promoteur) soit au niveau du
gène de structure par exemple codant pour une ß-
lactamase. La modification de l'ADN peut être soit
un simple changement de base (mutation
ponctuelle) soit de plusieurs (déletion, insertion
comme d'une courte séquence ou IS).
– L'acquisition d'ADN donc d'éventuels gènes de
résistance s'effectue, le plus souvent par
conjugaison. Ces gènes sont portés sur diverses
structures de type plasmide, intégron et gène
cassette.
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Résistance aux antibiotiques
 Mesures
– resteindre l'usage des
antibiotiques à leur strict
nécessaire
– surveiller l'émergence de
souches multirésistances
(BMR) et isolement des
malades
– respecter rigoureusement
les règles d'hygiène comme
l'application de protocoles
concernant la pose de
cathéter ou la désinfection
des endoscopes
– Resteindre leur usage
comme activateurs de la
croissance dans
l'alimentation animale.
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