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Thèse 2013 Open Access

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Les candidoses buccales: revue de littérature

Born, Frédéric

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BORN, Frédéric. Les candidoses buccales: revue de littérature. 2013. doi: 10.13097/archive-
ouverte/unige:27981

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Publication DOI: 10.13097/archive-ouverte/unige:27981

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Section de médecine dentaire
Division de stomatologie, chirurgie orale et
radiologie dento-maxillo-faciale

Thèse préparée sous la direction du Professeur Tommaso Lombardi

Les candidoses buccales : revue de littérature

Thèse
présentée à la Faculté de Médecine
de l'Université de Genève
pour obtenir le grade de Docteur en médecine
par

Frédéric Born

de

Lausanne (VD) et Niederbipp (BE)

Thèse n° 714

Genève

2013
Section de médecine dentaire
Division de stomatologie, chirurgie orale et
radiologie dento-maxillo-faciale

Thèse préparée sous la direction du Professeur Tommaso Lombardi

Les candidoses buccales : revue de littérature

Thèse
présentée à la Faculté de Médecine
de l'Université de Genève
pour obtenir le grade de Docteur en médecine
par

Frédéric Born

de

Lausanne (VD) et Niederbipp (BE)

Thèse n° 714

Genève

2013
Je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui m’ont aidé dans la réalisation
de ce travail.

Tout particulièrement:

le Prof. Hon. Jacky Samson qui m’a permis de démarrer ce travail de thèse.

le Prof. Jean-Pierre Bernard qui a accepté de prendre le relai.

le Professeur Tommaso Lombardi pour sa confiance, ses relectures et ses remarques


constructives qui m’ont permis de mener à terme ce projet.

Mais aussi et surtout:

Gisèle, pour son soutien inconditionnel depuis 43 ans.

Claude qui, de manière bien involontaire mais néanmoins très concrète, m’a permis de
m’engager sur une autre voie.

Olga pour son amour intangible.

Mathilde et Tristan avec mes encouragements sur la route du « gai savoir ».


Les candidoses buccales: revue de littérature

Résumé:

Les candidoses s’observent dans toutes les régions du globe et sont dues à des levures
ubiquitaires appartenant au genre Candida. Parmi plus de 200 espèces de Candida, 23
sont pathogènes pour l’homme, causant des mycoses superficielles ou profondes. La
présente revue de littérature fait le point sur l’état des connaissances actuelles en
portant une attention particulière aux candidoses buccales en tant que point de départ
ou conséquence d’une candidose extra-buccale. Les mécanismes de transitions
morphologiques, d’adhésion et de production de biofilm sont décrits en détail en tant
qu’éléments-clés de la virulence des Candida. Une classification simple des
candidoses buccales est présentée afin de faciliter le diagnostic de cette affection
polymorphe. Les méthodes d’identification ainsi que les possibilités de traitement sont
passées en revue dans le but d’améliorer la prise en charge de cette pathologie
courante mais parfois sous-estimée.

1
Table des matières

1. Introduction
2. Définition, épidémiologie et classification des candidoses
2.1 Définition
2.2 Epidémiologie
2.3 Classification
3. Etiologie des candidoses buccales
3.1 Généralités
3.2 Taxonomie
3.3 Reproduction
3.4 Morphologie
3.5 Biofilm
3.6 Changements morphologiques
4. Pathogenèse
4.1 Adhésion
4.2 Formation de biofilm
4.3 Pénétration de l’épithélium de l’hôte
4.4 Immunité non spécifique
4.5 Immunité spécifique
5. Classifications des formes cliniques
5.1 Historique
5.2 Classifications des candidoses buccales
5.3 Les candidoses aiguës et subaiguës
5.4 Les candidoses chroniques
5.5 Diagnostics différentiels
6. Méthodes diagnostiques et identification
6.1 Le prélèvement mycologique
6.2 L’examen directe
6.3 L’examen histologique
6.4 La culture
6.5 L’identification de C. albicans
6.6 L’identification d’espèces non-albicans
7. Facteurs favorisants et traitements
7.1 Facteurs intrinsèques.
7.2 Facteurs extrinsèques ou iatrogènes
7.3 Les polyènes
7.4 Les azolés
7.5 Les échinochandines
7.6 Les pyrimidines
7.7 Les allyamines
7.8 Les morpholines
7.9 les sordarines
7.10 La chlorhexidine
7.11 Résistances aux antifongiques
8. Références
9. Annexe

2
Chapitre 1. Introduction

Les candidoses s’observent dans toutes les régions du globe et sont dues à des levures
ubiquitaires appartenant au genre Candida.

On compte aujourd’hui plus de 200 espèces appartenant au genre Candida dont 23


sont pathogènes pour l’homme. Ces levures opportunistes font partie de la flore
normale de la plupart des individus et vivent en commensales de la muqueuse
buccale, du tube digestif, des voies uro-génitales ou du revêtement cutané.

Suite à une rupture de l’homéostasie (sujet âgé, antibiothérapie, corticothérapie,


diabète mal contrôlé, radiothérapie,…), elles se comportent en pathogènes
responsables de mycoses superficielles ou profondes.

Les candidoses buccales sont des affections courantes en médecine dentaire. Elles
représentent une partie importante des lésions des muqueuses buccales auxquelles le
médecin-dentiste est confronté dans son activité quotidienne.

Le but de cette revue de la littérature est de permettre au praticien une mise à jour de
ses connaissances en insistant sur la nécessité de ne pas laisser ce type de lésion non
traitée. En effet, il faut éviter une extension ou une dissémination de l’infection dont
les conséquences peuvent être graves.

Dans le but d’une prise en charge holistique des patients, l’accent est également mis
sur les candidoses extra-buccales qui peuvent être soit la cause soit la conséquence
d’une candidose buccale.

Enfin, de nombreuses références ont été sélectionnées pour chaque aspect de la


maladie afin que le lecteur désireux d’approfondir tel ou tel chapitre puisse trouver
facilement matière à satisfaire sa curiosité.

La recherche bibliographique a été effectuée principalement sur internet par


l’intermédiaire de Medline/ Pubmed et s’est achevée le 12 mars 2008. Les mots-clés
“candida”, “oral candidosis” et “candidiasis” ont été utilisés, combinés avec les
termes spécifiques aux différents chapitres.

Une recherche en bibliothèque a permis de compléter le matériel collecté sur internet.


Les articles publiés en anglais et en français dans des revues à politique éditoriale ont
été sélectionnés pour éclairer au mieux les différents aspects abordés

3
Chapitre 2. Définition, épidémiologie et classification des candidoses

2.1 Définition

Par définition, la candidose est le nom générique donné aux maladies provoquées par
des levures du genre Candida. Ses synonymes sont : candidiase, moniliase, moniliose
[1].

La candidose fait donc partie des mycoses, affections largement répandues causées
par des champignons.

Les Candida sont des levures ubiquitaires fréquemment isolées dans l’environnement
(sol, air, fruits, produits laitiers, viandes, céréales…) [8-11].

Elles peuvent également coloniser de nombreuses cavités naturelles comme la cavité


buccale, le tube digestif, les voies uro-génitales, les voies aériennes supérieures ou le
revêtement cutané de nombreux animaux à sang chaud dont l’homme.

Les espèces sensibles à Candida albicans sont notamment :

Les canidés
Les oiseaux
Les primates non humains tels que:
Sajous: Cebus sp.
Ateles: Ateles sp.
Singes laineux: Lagothrix lagothricha
Ouistitis: Callithrix jacchus (également sensible à C. tropicalis)
Macaques: Macaca sp. (également sensible à C. tropicalis)
Siamangs: Symphalangus syndactylus
Cercopithèques: Cercopithecus sp.
Patas: Erythrocebus patas
Babouins: Papio sp. (également sensible à C. guillermondii et C. tropicalis)
Mandrills: Mandrillus sphinx
4
Gibbons: Hylobates sp.
Pongidés.
L’homme (également sensible à C. guillermondii, C. tropicalis, C. parapsilosis, C.
krusei et C. kefyr) [2,3].

On compte aujourd’hui 248 espèces et 8 biovars (rang hiérarchique inférieur à la sous-


espèce exprimant des différences biochimiques ou physiologiques) différentes de
Candida allant de C. aaseri à C. zeylanoides [4].

Parmi elles, l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) a


édité en novembre 2004 la liste des 100 espèces de Candida pathogènes (ou
potentiellement pathogènes) pour l’homme et les animaux [5].

Candida chilensis X
Candida aaseri X 21
Candida albicans h, v Candida chiropterorum h
C. claussenii, synonyme obsolète. Candida chodatii X
C. langeroni, synonyme obsolète. Hyphopichia burtonii, téléomorphe.
C. stellatoidea, synonyme obsolète. Candida ciferrii h
Monilia albicans, synonyme obsolète. Sporothrix catenata, synonyme
Candida amapae X obsolète.
Candida anatomiae X Stephanoascus ciferrii, téléomorphe.
Candida ancudensis X Candida claussenii (obsolète)
Candida antillancae X synonyme de C. albicans
Candida apicola X Candida coipomoensis X
Candida apis X Candida conglobata X
Candida atlantica X Candida dendrica X
Candida atmosphaerica X Candida dendronema
Candida auringiensis X Candida deserticola X
Candida austromarina X Pichia deserticola, téléomorphe.
Candida azyma X Candida diddensia X
Candida beechii X Candida diversa X
Candida bertae X Candida drimydis X
Candida berthetii X Candida dubliniensis h
Candida blankii X Candida edax X
C. hydrocarbdeumarica, synonyme Candida entomophila X
obsolète. Candida ergastensis X
Candida boidinii X Candida ernobii X
Candida boleticola X Candida ethanolica X
Candida bombi X Candida euphorbiae X
Candida bombicola X Pichia euphorbiae, téléomorphe.
Candida buinensis X Candida euphorbiiphila X
Candida butyri X Pichia euphorbiiphila, téléomorphe.
Candida cantarellii X Candida fabianii X
Candida caseinolytica X Pichia fabianii, téléomorphe.
Candida castellani (obsolète) Candida famata h
synonyme de C. krusei Torulopsis candida, synonyme
Candida castellii X obsolète.
Candida castrensis X Candida famata var. famata X
Candida catenulata h Candida famata var. flareri X
5
Candida fennica X Kluyveromyces marxianus,
Candida fermenticarens X téléomorphe.
Candida fibrae (obsolète) Candida krissii X
synonyme de Hyphopichia burtonii Candida kruisii X
Candida firmetaria X Candida krusei h, v
C. lambica, synonyme obsolète C. castellani, synonyme obsolète.
Candida floricola X Issatchenkia orientalis, téléomorphe.
Candida fluviatilis X Saccharomyces krusei, synonyme
Candida freyschussii X obsolète.
Candida friedrichii X Candida lactis-condensi X
Candida fructus X Candida lambica (obsolète)
Candida galacta X C. firmetaria, synonyme.
Candida geochares X Pichia fermentans, téléomorphe.
Candida glabrata h,v Candida langeroni (obsolète)
Cryptococcus glabratus, synonyme synonyme de C. albicans
obsolète. Candida laureliae X
Torulopsis glabrata, synonyme Candida lipolytica h
obsolète. C. paralipolytica, synonyme obsolète.
Torulopsis stercoralis, synonyme Yarrowia lipolytica, téléomorphe.
obsolète. Candida llanquihuensis X
Candida glaebosa X Candida lodderae X
Candida glucosophila X Candida lusitaniae h
Candida gropengiesseri X C. parapsilosis var. obtusa, synonyme
Candida guilliermondii h, v obsolète.
C. melibiosi, synonyme obsolète. Clavispora lusitaniae, téléomorphe.
Pichia guilliermondi, téléomorphe. Candida lyxosophila X
Trichosporon appendiculare, Candida magnoliae X
synonyme obsolète. Candida maltosa X
Candida haemulonii h Candida maritima X
Torulopsis haemulonii, synonyme Candida melibiosi (obsolète)
obsolète. synonyme de C. guilliermondii
Candida homilentoma X Candida melibiosica X
Candida humicola (obsolète) Candida membranifaciens X
synonyme de Cryptococcus humicolus Candida mesenterica X
Candida humilis X Candida methanosorbosa X
Candida hydrocarbdeumarica Candida milleri X
(obsolète) Candida mogii X
synonyme de C. blankii Candida montana X
Candida incommunis X Candida multigemmis X
Candida inconspicua X Candida musae X
Candida insectalens X Candida naeodendra X
Candida insectamans X Candida natalensis X
Candida insectorum X Candida nemodendra X
Candida intermedia h Candida norvegensis h
Candida ishiwadae Pichia norvegensis, téléomorphe.
Candida javanica (obsolète) Candida norvegica X
synonyme de Pichia anomala Candida odintsovae X
Candida karawaiewii X Candida oleophila X
Candida kefyr h, v Candida oregonensis X
C. pseudotropicali,synonyme obsolète Candida ovalis X
Candida palmioleophila X

6
Candida paludigena X Candida silvae X
Candida paralipolytica (obsolète) Candida silvanorum X
synonyme de C. lipolytica Candida silvatica X
Candida parapsilosis h, v Candida silvicultrix X
Monilia parapsilosis, synonyme Candida solani X
obsolète. Candida sonorensis X
Candida parapsilosis var. obtusa Candida sophiae-reginae X
(obsolète) Candida sorbophila X
synonyme de C. lusitaniae Candida sorbosa X
Candida pararugosa X Candida sorboxylosa X
Candida paratropicalis (obsolète) Candida spandovensis X
synonyme de C. tropicalis Candida sphaerica TA
Candida pelliculosa h anamorphe de Kluyveromyces lactis
Pichia anomala, téléomorphe. Candida stellata X
Candida peltata X Candida stellatoidea (obsolète)
Candida petrohuensis X synonyme de C. albicans
Candida pignaliae X Candida succiphila X
Candida pini X Candida suecica X
Candida populi X Candida tanzawaensis X
Candida pseudointermedia X Candida tapae X
Candida pseudolambica X Candida techellsii X
Candida pseudotropicalis (obsolète) Candida tenuis X
synonyme de C. kefyr Candida torresii X
Candida psychrophila X Candida tropicalis h, v, TA
Candida pulcherrima h C. paratropicalis. synonyme obsolète.
Candida quercitrusa X C. vulgaris, synonyme obsolète.
Candida quercuum X Monilia tropicalis, synonyme obsolète
Candida railenensis X Candida tsuchiyae X
Candida reukaufii X Candida utilis h
Candida rhagii X Pichia jadinii synonyme.
Candida robusta X Candida vaccinii X
Saccharomyces cerevisiae, Candida valdiviana X
téléomorphe. Candida valida X
Candida rugopelliculosa X Candida vanderwaltii X
Candida rugosa h Candida variabilis (obsolète)
Monilia rugosa, synonyme obsolète synonyme de Hyphopichia burtonii
Candida slodefii v Candida vartiovaarae X
Candida saitoana X Candida versatilis X
Candida sake X Candida vinaria (obsolète)
Candida salida X synonyme de C. zeylanoides
Candida salmanticensis X Candida vini X
Candida santamariae X Candida viswanathii h
Candida santjacobensis X Candida vulgaris (obsolète)
Candida savonica X synonyme de C. tropicalis
Candida schatavii X Candida wickerhamii X
Candida sequanensis X Candida xestobii X
Candida shehatae X Candida zeylanoides h
Candida shehatae var. insectosa X C. vinaria, synonyme obsolète.
Candida shehatae var. lignosa X Monilia zeylanoides, synonyme
Candida shehatae var. shehatae X obsolète.

7
Légendes:

anamorphe: forme imparfaite ou non sexuée.


téléomorphe: forme parfaite ou sexuée.

h Rôle pathogène pour l’homme cité dans la littérature chez les personnes dont
le système immunitaire est défaillant.

v Rôle pathogène pour les vertébrés (mammifères à l’exception de l’Homme,


oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens) cité dans la littérature.

n Pathogène pour les invertébrés.

X Pas de classification disponible.


Avant de débuter une activité avec ces organismes, il convient donc d’évaluer le
risque au sens de l’article 8 OUC et de contacter les services fédéraux.

TA Espèces pour lesquelles on connaît des souches qui ont longtemps été
manipulées en toute sécurité pour des applications techniques.

On remarquera que les espèces dont l’activité pathogène a été clairement démontrée
pour l’Homme sont au nombre de 23, soit [6]:

Candida albicans agent étiologique majeur des candidoses superficielles


et profondes

Candida catenulata rarement: candidémies, otites moyennes

Candida chiropterorum onychomycoses, en association avec C. ciferrii

Candida ciferrii onychomycoses des orteils chez le sujet âgé

Candida dubliniensis candidoses oropharyngées chez le sujet VIH+

Candida famata rarement pathogène

Candida glabrata agent majeur des candidoses profondes, infections du


tractus urinaire

Candida guilliermondii candidoses systémiques et endocardites chez le sujet


toxicomane par injection intraveineuse

Candida haemulonii rarement impliqué lors de candidémies

Candida intermedia rarement impliqué dans des infections urinaires

Candida kefyr rarement: infections pulmonaires et oro-pharyngées

8
Candida krusei candidémies, endophtalmies, diarrhées chez le nouveau-

Candida lipolytica rarement: candidémies sur cathéter

Candida lusitaniae rarement: candidémies et infections disséminées

Candida norvegensis rarement: infections chez le transplanté rénal

Candida parapsilosis lésions de la peau, des ongles, septicémies sur cathéter

Candida pelliculosa candidémies

Candida pulcherrima rarement: infections disséminées chez le patient


immunodéprimé

Candida rugosa candidémies sur cathéter chez le sujet brûlé

Candida tropicalis agent majeur des candidoses profondes

Candida utilis rarement: candidémies

Candida viswanathii méningites

Candida zeylanoides candidémies, arthrites

2.2 Epidémiologie

Chez l’Homme, ces levures peuvent coloniser de nombreux sites et vivre en


commensales à l’intérieur du tube digestif, des voies uro-génitales, des VADS ou sur
le revêtement cutané [7]. Elles sont alors en équilibre avec la flore bactérienne locale
et ainsi maintenues à une faible densité.

C. albicans et C. glabrata vivent à l’état commensal sur les muqueuses digestives et


génitales humaines, tandis que C. tropicalis se rencontre aussi bien sur les muqueuses
que sur la peau saine. Ces trois espèces sont responsables de la majorité des
candidoses profondes. C. parapsilosis est un commensal du revêtement cutané et est
responsable de lésions de la peau et des ongles mais également de septicémies sur
cathéter. Les autres espèces sont le plus souvent isolées du milieu extérieur mais
peuvent se retrouver occasionnellement sur la peau ou dans le tube digestif [4].

Contrairement à d’autres Candida, C. albicans est rarement isolé de l’environnement.


On estime qu’il pourrait s’agir d’une adaptation à un mode de vie essentiellement
parasitaire avec comme conséquence la perte de certaines fonctions [14].

La prévalence des différentes espèces de Candida varie selon l’âge, la diète et l’état de
santé des sujets ainsi qu’en fonction des sites considérés et de la technique de
prélèvement.

9
Une étude réalisée en 1991 a révélé que 73% des femmes sans antécédent de
candidose buccal ou vaginale étaient porteuses saines de Candida. Ceux-ci étaient
isolés de la cavité buccale (56%), des voies génitales (40%) ou de la marge anale
(24%) [4].

Le tractus digestif de l’Homme est le principal réservoir de Candida et il semble y


avoir une prévalence croissante d’amont en aval : 35% au niveau de l’oropharynx,
50% au niveau du jéjunum, 60% dans l’iléon et 70% dans le colon [14].

Environ 40% des individus sains hébergent des levures du genre Candida dans leur
cavité buccale [25]. Le portage augmente avec l’âge et concerne surtout C. albicans
[12, 13].

Les candidoses s’observent dans toutes les régions du globe. Elles sont dues à la
multiplication de levures appartenant à la flore normale du sujet. A la faveur d’une
rupture de l’homéostasie, ces levures se mettent à proliférer au sein de leur biotope
naturel (candidose superficielle) et peuvent envahir les tissus voisins (candidoses
invasives).

L’épidémiologie des candidoses superficielles (ou cutanéo-muqueuses) est mal


connue. Les études disponibles divergent considérablement selon le type de patients
considérés (âge, sexe, maladies concomitantes). La plupart des données concernent les
candidémies. Ces affections nosocomiales dues à la circulation de levure du genre
Candida dans le sang sont particulièrement redoutées à cause de leur taux de mortalité
de l’ordre de 50%.

10
2.3 Classification

Les manifestations cliniques de l’infection à Candida peuvent être classées en deux


grands groupes: les candidoses superficielles (ou cutanéo-muqueuses) et les
candidoses profondes (ou invasives) [15-18].

I) Candidoses superficielles

1) Candidoses digestives
a) Candidoses buccales
b) Candidoses oropharyngées
c) Candidoses oesophagiennes
d) Candidoses gastro-intestinales

2) Candidoses vaginales et balanites

3) Candidoses urinaires

4) Candidoses cutanées
a) L’intertrigo à Candida
b) La candidose cutanéo-muqueuse chronique
c) La candidose cutanée néonatale ou congénitale
d) La candidose génito-fessière du nourrisson

5) Onychomycoses

II) Candidoses profondes

1) Candidémies

2) Candidoses invasives

3) Candidoses disséminées ou systémiques

4) Candidose de l’héroïnomane

III) Allergies à Candida

11
I) Candidoses superficielles

1) Candidoses digestives

Les levures du genre Candida sont responsables de 90% des mycoses du tube digestif.
Elles sont généralement provoquées par un passage à l’état pathogène de ces micro-
organismes endogènes à la faveur d’une défaillance de l’hôte. C. albicans est l’agent
étiologique majeur. On rencontre avec une incidence beaucoup plus faible C. glabrata,
C. tropicalis, C. parapsilosis et C. guilliermondii.

Il est à noter que si les candidoses digestives, comme les autres candidoses
superficielles, ne présentent que très peu de risque de complication chez le sujet
immunocompétent, il en est autrement chez les sujets immunodéprimés. Chez ces
derniers, le foyer digestif peut constituer le point de départ d’une dissémination
systémique avec un taux de mortalité proche de celui d’un choc sceptique, soit de 40 à
60%.

a) Candidoses buccales

Ces candidoses sont fréquentes aux âges extrêmes de la vie. Chez le nouveau-né,
l’immaturité du système immunitaire et le développement incomplet de la flore
buccale expliquerait une prévalence du muguet buccal de 5% à 7% [4].

Comme dans d’autres types de candidoses, le pathogène le plus fréquemment


rencontré est Candida albicans. Candida glabrata, C.guilliermondii, C. parapsilosis, C.
tropicalis sont plus rarement impliqués [19].

Il faut rappeler que ces espèces sont isolées de la cavité buccale d’environ 40% des
individus sains [25]; le portage variant selon l’âge et le régime alimentaire des sujets
[12, 13, 25].

b) Candidose oropharyngée (OPC: oropharyngeal candidiasis)

C’est l’infection fongique la plus répandue chez les sujets VIH+. Entre 80% et 90%
des patients développeront cette pathologie au cours de l’évolution de leur maladie
[20, 21].

Il faut noter que depuis l’avènement des multithérapies antirétrovirales hautement


efficaces (HAART : Highly Active Antiretroviral Therapies) l’incidence des OPC a
pu être réduite significativement chez les sujets HIV+ [39].

77% à 100% des patients VIH+ sont infectés par C. albicans. Les autres le sont par
une ou plusieurs espèces de Candida non-albicans tels que C. glabrata, C.
guilliermondii, C. parapsilosis, C. tropicalis ou C. dubliniensis seuls ou en association
avec C. albicans [26-28]. Seul C. dubliniensis peut être reconnu comme spécifique de
l’OPC chez le sujet VIH+ [22-24].

12
Prévalence de C. dubliniensis dans la cavité buccale de sujets irlandais selon Coleman
(1997) [22].

Population Asymptomatique Symptomatique


HIV- 3% 14,6%
HIV+ 19% 27%
Sida 25% 32%

c) Candidose oesophagienne

Candidose la plus fréquente après la candidose oropharyngée, elle est fréquente chez
le sujet atteint du sida. Au moins 75% des patients séropositifs pour le VIH et atteints
par une OPC sont également victimes d’une candidose oesophagienne [31, 32].

L’incidence de la candidose oesophagienne augmente de manière spectaculaire au fur


et à mesure de la progression du sida. Elle est fortement associée à un taux de CD4+
<200/mm3 aussi bien chez l’homme [33] que chez la femme [35] ou l’enfant [36].

Selon la classification de 1993 du CDC, la candidose oesophagienne marque le


passage au stade sida.

C. albicans est de loin l’espèce retrouvée le plus fréquemment dans les prélèvements.
Plus rarement, C. glabrata est isolé, seul ou associé à C. albicans [37].

d) Candidose gastro-intestinale

L’infection à Candida est de loin la cause la plus fréquente d’oesophagite chez le


patient VIH+ (plus de 20%), suivi par le cytomégalovirus (environ 10%) et le virus
Herpes simplex [38].

Il est généralement admis que la plupart des candidémies ont pour point de départ le
tractus gastro-intestinal [40]. On note ainsi une hausse de l’incidence des candidémies
après les actes de chirurgie gastro-intestinale [41].

2. Candidose vaginale et balanite à Candida

Contrairement à la plupart des autres candidoses, la candidose vaginale n’est pas


considérée comme une infection opportuniste. En effet, la majorité des cas de vulvo-
vaginites candidosiques concernent des femmes en parfaite santé et répondent très
bien à un traitement antifongique classique.

20% à 25% des patientes asymptomatiques en âge de procréer présentent une


colonisation vaginale par des levures du genre Candida [103].

On estime que 75% des femmes connaîtront un épisode au moins de candidose


vaginale durant leur vie, 40% à 45% plusieurs épisodes [42].

13
Il s’agit en fait du problème le plus fréquent de la femme en âge de procréer. Pour les
seuls Etats-Unis, on compte environs 13 millions de cas par an, occasionnant 10
millions de visites annuelles chez les gynécologues [43].

Sans surprise, on constate que cette affection est associée avec la prise
d’antibiotiques, la grossesse, la prise de contraceptifs oraux, la prise d’œstrogène ou
avec un diabète incontrôlé [44, 45].

Les espèces les plus fréquemment impliquées sont C. albicans (70%), C. glabrata
(19%), C. parapsilosis (5%), C. krusei (2%), C. tropicalis (1,5%), C. lusitaniae (0,2%)
[46].

On constate ces dernières années, une augmentation des vulvo-vaginites


candidosiques causées par des espèces non-albicans [108, 109].

Dans les candidoses vaginales non-albicans (10%-20% de toutes les candidoses


vaginales), C. glabrata est l’espèce prépondérante [104, 115].

La balanite à Candida est habituellement due à une contamination durant les rapports
sexuels. En effet, on constate que la colonisation du pénis est quatre fois plus
fréquente chez les sujets dont la partenaire souffre de candidose vaginale [105]. De
plus, les partenaires infectés sont habituellement porteurs de souches de levures
identiques [106]. La transmission oro-génitale a également été documentée [107].

3. Candidoses urinaires

Chez le sujet normal et pour autant que le prélèvement ait été correctement effectué,
on considère que les urines sont stériles [48, 49]. Néanmoins, on constate une
candidurie chez 0,2% à 6% des sujets sains dans la population générale [50].

Les levures du genre Candida sont fréquemment isolées des urines des patients
hospitalisés [47]. L’incidence atteint 20% à 25% dans les unités de soins intensifs
[50].

La fréquence des candiduries augmente avec la durée de l’hospitalisation et avec la


présence d’autres facteurs de risques déjà cités (antibiothérapie prolongée, chirurgie
abdominale, déficit immunitaire,…) Cette candidurie peut révéler une véritable
infection de l’appareil urinaire, être causée par la colonisation d’une sonde urinaire ou
être le premier signe d’une colonisation profonde ou disséminée [51].

90% des candidoses disséminées s’accompagnent d’une atteinte rénale et 80% des
atteintes rénales sont associées avec une candidurie [52, 53, 54].

4. Candidoses cutanées

a) L’intertrigo à Candida intéresse toutes les zones soumises à la macération: plis


sous-mammaires, axillaires et inguinaux mais aussi le sillon inter-fessier et les
espaces interdigitaux des mains et des pieds.

14
La surcharge pondérale, le diabète, le port de vêtements serrés sont des facteurs
favorisants [4]. La prévalence des levures du genre Candida est beaucoup plus élevée
au niveau des mains (jusqu’à 40%) qu’au niveau des pieds (moins de 10%) [55]
probablement par auto-contamination du sujet.

b) La candidose cutanéo-muqueuse chronique ou granulome candidosique (chronic


mucocutaneous candidiasis CMC) inclut un ensemble de maladies rares où la réponse
immunitaire est altérée sélectivement contre les Candida. Elle se caractérise par une
persistance ou une récurrence d'infections de la peau, des ongles et des muqueuses
chez le nouveau-né ou le jeune enfant essentiellement causées par Candida albicans
[56]. Cette affection est souvent associée à une polyendocrinopathie auto-immune. La
transmission se fait sur le mode autosomal récessif. Les gènes responsables ont déjà
été identifiés mais le mécanisme exact est encore inconnu [57].

Selon Kirkpatrick [86,87], on peut classer les CMC en:

1) CMC associée à un endocrinopathie. C’est la variété la mieux caractérisée. Elle


représente au moins 50% des cas de CMC [88]. On utilise le terme d’APECED
(autoimmune polyendocrinopathy candidiasis ectodermal distrophy) lorsque la CMC
est associée à une polyendocrinopathie et à une dysplasie ectodermique [89]. C’est
une entité connue depuis les années 1970, due à une mutation du gène AIRE
(AutoImmune REgulator ) situé sur le chromosome 22q22.3 [90, 91]. On a identifié
49 mutations du gène AIRE causant le syndrome APECED [92, 93].

2) CMC localisée. Elle est associée à une impressionnante hyperkératose touchant


habituellement les deux mains et survient durant l’enfance. Le défaut génétique n’a
pas encore pu être identifié [94, 87].

3) CMC diffuse. Kirkpatrick a inclus dans ce groupe les patients avec candidose
cutéanéo-muqueuse étendue mais sans hyperkératose. La cause semble génétique et
une transmission autosomale dominante est suspectée [95].

4) CMC associée à un thymome. Cette rare CMC survient dans la troisième décade
[98] et est également associée à une myasthenia gravis, une hypogammaglobulinémie,
une anémie aplasique, une érythroblastopénie et/ou une neutropénie [96, 97]. Seule
une petite partie des patients souffrant de thymome sont également porteurs de CMC
[99].

5) CMC associée à une kératite interstitielle. Variété rarissime de CMC décrite par
Okamoto et al. en 1977 [100].

6) CMC associée à un KID Syndrome (triade comprenant kératite, ichtyose et


surdité). Quelques cas ont été décrits [101, 102].

c) La candidose cutanée néonatale ou congénitale (congenital cutaneous candidiasis


CCC) est une affection rare qui touche principalement les prématurés [60]. C’est la
candidose vaginale de la mère qui est responsable de la contamination de l’enfant. La
CCC s’exprime comme une éruption papuleuse sur tout le corps survenant le plus

15
souvent dès le jour de la naissance [58, 59]. En dépit d’un aspect inquiétant, la
guérison est rapide.

d) La candidose génito-fessière du nourrisson fait partie des dermatites causées par


les couches (diapers dermatitis DD). Les DD sont les affections dermatologiques les
plus fréquentes chez les nourrissons [61]. Les conditions de chaleur et de macération
sont propices à la multiplication des levures du genre Candida [62]. Néanmoins, seul
6% des nourrissons présentent une dermatite modérée à sévère au cours de la période
de port de couches. La candidose génito-fessière du nourrisson guérit rapidement
lorsque les conditions d’hygiène favorables sont rétablies.

5) Onychomycoses

Selon les études, les onychomycoses touchent entre 2-3% de la population générale
(Etats-Unis) [63] et 13% de la population mâle (Finlande) [64]. Elles représentent
50% des pathologies de l’ongle [66] et sont causées à 75% par des levures du genre
Candida au niveau des ongles des mains mais seulement de 3% à 6% pour les ongles
des pieds [68].

Les onychomycoses à Candida sont généralement dues à C. albicans et sont plus


fréquentes chez la femme que chez l’homme probablement par auto-contamination à
partir de la flore vaginale [65]. Dans certaines études, C. parapsilosis et C.
guillermondii sont plus souvent incriminés que C. albicans [67, 68].

II) Candidoses profondes

Les candidoses profondes (ou invasives) peuvent être classées en trois catégories:

1) les candidémies (hémoculture positive)

2) les candidoses invasives (des levures sont isolées d’un site normalement stérile du
corps)

3) les candidoses disséminées ou systémiques (des levures sont isolées de deux sites
normalement stériles non contigus) [4].

1) Les candidémies

Dans les hôpitaux américains, la fréquence des candidémies a doublé entre les années
1980 et 1990 [69] et cette affection se situe maintenant au quatrième rang des
infections du sang les plus fréquentes [70].

La candidémie est l’infection du sang qui présente le taux de mortalité le plus élevé,
plusieurs études font état de plus de 50% de décès [71, 72].

16
Les deux principaux facteurs de risques sont l’immunosuppression (habituellement
comme conséquence d’une chimiothérapie pour le traitement d’une hémopathie
maligne ou d’une tumeur solide [76, 77] et le traitement dans une unité de soins
intensifs [78]. Les facteurs de risques secondaires (souvent combinés) sont: un acte
chirurgical récent [79], un traitement par antibiotiques [80], la prématurité [81], la
nutrition parentérale et de manière très nette, la présence de cathéter intravasculaire
[79, 82].

Même si C. albicans demeure l’espèce la plus fréquemment impliquée (environ 50%),


les espèces non-albicans ne sont pas rares. C. glabrata est isolé dans 10% à 16% des
cas [73] alors que C. parapsilosis est responsable de 11% à 21% des candidémies [74,
75].

2) Les candidoses invasives et disséminées

Suite à une dissémination hématogène (candidémie), les levures peuvent coloniser un


site (candidoses invasives) ou plusieurs sites (candidoses disséminées) normalement
stériles. Les localisations secondaires liées à une dissémination hématogène sont les
suivantes.

Cutanée
Les lésions sont d’aspect palulo-pustuleux avec un centre nécrotique. Elles se
rencontrent chez 10% des patients présentant une septicémie à Candida. C. tropicalis
est le plus souvent isolé [433].

Oculaire
Ces endophtalmies sont rarement exogènes (chirurgie) mais le plus souvent endogène
suite à une dissémination hématogène de Candida. Survenant dans 20% à 40% des
candidémies, elles provoquent des lésions blanches, cotonneuses et bien délimitées
pouvant conduire à la cécité [434, 435].

Cardiaque
Les endocardites à champignons représentent moins de 10% de toutes les
endocardites. Ces dernières années, on constate néanmoins une augmentation de leur
fréquence [437].

Les endocardites fongiques se caractérisent par un délai de survenue souvent très


tardif (jusqu’à 16 mois) après l’épisode candidémique [4]. Les champignons
responsables sont C. albicans (28%), les Candida non-albicans (8%), les moisissures
appartenant au genre Aspergillus (24%) et Histoplasma capsulatum (6%). Concernant
les non-albicans, C. parapsilosis représente environ 50% des levures isolées [436].

Le taux de mortalité de l’endocardite infectieuse était de 82% dans les années 1960
[438]. Depuis les années 1990, il a diminué entre 40% et 56% [439].

En ce qui concerne l’endocardite fongique, le taux brut de mortalité est de 72% [439].
Le traitement combiné: antifongique systémique associé à la chirurgie cardiaque
donne les meilleurs résultats. Le taux de survie est de 55% à 1 an [436].

17
Hépato-splénique
La candidose hépatosplénique, appelée aussi candidose chronique disséminée (chronic
systemic candidiasis CSC), survient pratiquement toujours chez le patient
neutropénique soumis à une antibiothérapie à large spectre et à une chimiothérapie
générant des ulcères digestifs. Elle concerne donc essentiellement des patients issus
des services d’onco-hématologie, notamment traités pour une leucémie aiguë [4].

L’échographie ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM) met en évidence des


abcès multiples dans le foie et la rate [440, 441].

L’incidence chez les patients atteints de leucémie aiguë varie selon les séries entre
6,8% [442] et 29% [443].

Ostéo-articulaire
L’ostéoarthrite à Candida survient souvent plusieurs mois après l’épisode
candidémique. Les atteintes sont le plus souvent vertébrales, discales
(spondylodiscite), costales et sternales. Chez les toxicomanes, la localisation sterno-
claviculaire est fréquente [457].

Le pathogène le plus fréquemment mis en cause est C. albicans même si des


infections dues à C. tropicalis, C. parapsilosis et C guilliermondii ont été reportées
[456].

Les symptômes et les aspects radiologiques (image lacunaire) sont peu spécifiques. Le
diagnostic repose sur l’isolement de la levure après biopsie [4, 458].

Neuroméningée
Localisation rare sauf chez le toxicomane et le nouveau-né [459]. Candida albicans et
C. parapsilosis sont les espèces les plus souvent mises en cause. La méningite est
souvent associée à des abcès cérébraux microscopiques ou macroscopiques
détectables au scanner [462]. La mortalité a chuté depuis l’introduction de
l’Amphotéricin B et est aujourd’hui située entre 10 et 30% selon les études [460,
461].

Pulmonaire
Les candidoses pulmonaires sont observées chez les patients dont la cavité buccale est
largement colonisée par les Candida (infection par inhalation) ou comme conséquence
de la dissémination hématogène du champignon [463, 464].

Comme les autres candidoses, les candidoses pulmonaires sont généralement causées
par C. albicans même si l’on note une hausse des cas causés par des espèces non-
albicans tel que C. tropicalis et C. krusei [465, 466].

Le scanner permet de constater la présence de lésions nodulaires [467].

3) Candidose de l’héroïnomane

Candidose profonde constituant une entité nosologique indépendante ne touchant que


les héroïnomanes par intraveineuse [85]. Les lésions apparaissent séquentiellement
quelques jours après l’injection: atteintes de la peau (nodules ou pustules), lésions

18
occulaires (hyalite diffuse) et osseuses (lésions costochondrales) qui témoignent de la
dissémination hématogène des Candida à partir de l’aiguille souillée [84]

III) Allergie à Candida

Il a été démontré que des composants antigéniques de Candida albicans pouvaient


stimuler une hypersensibilité immédiate médiée par les IgE (type I de la classification
de Gell et Coombs) [112, 121].

Les allergènes peuvent être de nature protéique comme des enzymes (CAAP: Candida
albicans alkalin protéase) [119] ou des protéines de stress (Cand a2: Candida albicans
peroxisomal membrane protein) [120], appartenir à la paroi du champignon comme la
chitine ou le glucane [116, 117] ou encore faire partie des composés volatils (VOCs:
Volatil Organic Compounds) rejetés par la plupart des champignons [118].

Les manifestations les plus courantes d’une réaction d’hypersensibilité immédiate de


type I à Candida sont l’asthme, la rhinite allergique [110, 111, 122] et la broncho-
pneumonie allergique [123].

On signale aussi un lien plus anecdotique avec le poumon eosinophile (eosinophilic


lung disease) [124] et avec la dermatite atopique [125, 128].

Réactions croisées
De nombreux allergènes du pollen ont des homologues chez les champignons. La
réactivité des sujets asthmatiques peut donc être due à une véritable sensibilisation à
une variété de champignon ou à une réaction croisée [113].

Chez certains sujets, on constate une réactivité asthmatique à des moisissures aussi
bien qu’à des levures, ce qui incite Hemman et al. à suggérer que certains allergènes
de Candida (deux protéines peroxisomales de C. boidinii) et d’Aspergillus (« Asp f
3 » d’A. fumigatus) présentent des épitopes suffisamment similaires pour être
reconnus par les mêmes IgE [119, 126].

Une réaction croisée a été démontrée entre un antigène de 58 kDa d’A. fumigatus et
un antigène de 55 kDa de C. albicans même si la structure biochimique n’a pas encore
été élucidée [127].

19
Chapitre 3. Etiologie des candidoses buccales

3.1 Généralités

Les candidoses buccales sont des affections opportunistes fréquentes causées par la
multiplication de levures du genre Candida. Les espèces les plus souvent isolées des
lésions sont C. albicans, C. tropicalis, C. glabrata, C. kefyr, C. guilliermondii, C.
krusei, C. lusitaniae et C. parapsilosis.
C. albicans, C. glabrata et C. tropicalis représentent 80% des isolats [15].

Dans la population générale, le taux de portage oscille entre 20 et 75% sans symptôme
[131].

C. albicans a été isolé de la cavité buccale de 45% des nouveau-nés [132], de 45 à


65% des enfants sains [133], de 30 à 45% des adultes sains [25, 134], de 50 à 65% des
porteurs de prothèses amovibles [25], de 65 à 88% des patients hospitalisés [135, 136,
137], de 90% des patients leucémiques traités par chimiothérapie [138], de 95% des
patients séropositifs pour le HIV [139].

3.2 Taxonomie

Sur les 100'000 espèces de champignons connues, environs 200 peuvent être
pathogènes pour les vertébrés [140].

D’après Whittaker [147], les champignons constituent un des cinq règnes du vivant.
Cette classification est basée sur une conception évolutionniste avec, dans le sens
d’une complexité croissante [4] :

1) Le règne des Monères


Il comprend les procaryotes (unicellulaires, sans noyau ni organelle): bactéries,
mycobactéries, actinomycètes et algues bleues.

2) Le règne des Protistes


Il comprend les organismes eucaryotes unicellulaires (hétérotrophes ou photo-
autotrophes): protozoaires et algues rouges, vertes ou brunes.

3) Le règne des Champignons (Fungi)


Il regroupe des organismes unicellulaires (levures) et pluricellulaires (champignons à
thalles filamenteux). Ils ne réalisent pas la photosynthèse mais se nourrissent
exclusivement par absorption (hétérotrophes). Leur paroi contient des
polysaccharides.

4) Le règne des Végétaux


Regroupe les organismes photo-autotrophes hautement différenciés

5) Le règne des Animaux


Il comprend les organismes pluricellulaires hétérotrophes.

20
Cette classification « classique » a été modifiée plusieurs fois pour tenir compte des
résultats de la biologie moléculaire. La dernière classification (Woese 1990) propose
un arbre à 3 branches (Archaebactéries, Eubactéries et Eucaryotes incluant les
champignons).

La classification des champignons est également en constante évolution. La


classification de Hawksworth, Sutton et Ainsworth (1970) modifiée par Kwon Chung
et Bennett (1992), puis par Hoog (1995), est la plus utilisée actuellement.

Le règne des Champignons comprend plusieurs divisions (ou phylums) basées sur le
mode de reproduction sexuée (téléomorphes) : les Chytridiomycètes, les
Zygomycètes, les Ascomycètes et les Basidiomycètes. Lorsque la reproduction sexuée
n’est pas connue (anamorphes), la division est appelée Deuteromycète ou Fungi
imperfecti. C’est dans cette division qu’étaient classées les levures du genre Candida.

Depuis le premier séquençage complet du génome d’un champignon en 1996 (S.


cereviseae) [142], les critères de biologie moléculaire ont pris une place
prépondérante dans les efforts de classification.

L’ADN ribosomal est le plus fréquemment utilisé pour effectuer des comparaisons de
séquences nucléotidiques. Les ribosomes sont présents dans tous les organismes ayant
une origine commune et l’ADNr est en partie hautement conservé à travers
l’évolution [143, 144]. Pour les recherches sur la classification phylogénique des
levures, on utilise habituellement les gènes codant pour les régions variables D1 et D2
de l’ADNr de la sous-unité 25S [145, 146].

Suite à ces travaux, le genre Candida a été déplacé dans le phylum des Ascomycètes.
Sa position taxonomique exacte est:

Règne: Champignons
Phylum: Ascomycètes
Classe: Saccharomycètes
Ordre: Saccharomycétales (levures bourgeonnantes)
Saccharomycétales mitosporiques (cette sous-division ne porte pas de nom)
Genre: Candida

La position du genre Candida dans la classification actuelle peut être consultée sur

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/

Les champignons (aussi appelés mycètes), sont des organismes eucaryotes (c’est-à-
dire possédant un noyau et des organites), uni ou pluricellulaires.

Certaines espèces sont macroscopiques (macromycètes) tandis que d’autres sont


microscopiques (micromycètes) avec un aspect levuriforme (cellules ovalaires bien
distinctes les unes des autres) ou filamenteux.

Contrairement aux végétaux, les champignons sont dépourvus de pigment


assimilateur de type chlorophylle. Ils sont donc contraints à puiser leur énergie de
sources de carbone externes (hétérotrophie). Cette absorption est réalisée grâce à un
réseau mycélien très développé qui leur permet de sécréter des enzymes hydrolytiques

21
directement au contact de la matière organique dont ils se nourrissent. Le carbone est
principalement tiré des glucides absorbés qui seront stockés sous forme de glycogène,
tandis que l’azote est obtenu à partir de protéines dégradées.

Les Candida sont des saprophytes dans le milieu extérieur, c’est-à-dire qu’ils se
nourrissent à partir de matière organique en décomposition.

Chez l’Homme, ils se comportent en commensaux ou en parasites. Le commensalisme


est un type d’association naturelle entre deux êtres vivants dans laquelle l'hôte fournit
une partie de sa propre nourriture au commensal; il n’obtient en revanche aucune
contrepartie évidente de ce dernier. Dans le parasitisme, le parasite tire profit de l’hôte
la plupart du temps en affaiblissant ce dernier mais sans chercher à le tuer.

Les Candida sont des micromycètes dont le thalle (appareil végétatif sans tige, sans
feuille et sans racine) unicellulaire est appelé blastospore et mesure de 2 à 10 !m
selon les espèces. Ils se présentent le plus souvent sous forme de levures, c'est-à-dire
de petites cellules individualisées de 4 à 6 !m pour C. albicans et de 1 à 4 !m pour C.
glabrata [36] de forme ronde ou ovalaire.

De manière générale, les levures se multiplient entre 20 °C et 40 °C et meurent à des


températures allant de 50 °C à 70 °C. En revanche, leur viabilité est conservée autour
de 0 °C [4].

Les Candida se multiplient en majorité selon un mode assexué, on parle alors de


forme anamorphe ou assexuée. Pour quelques espèces, une reproduction sexuée a été
décrite, il s’agit principalement de:

Forme anamorphe (asexuée) Forme téléomorphe (sexuée)

Candida ciferrii Stephanoascus ciferrii


Candida famata Debaryomyces hansenii
Candida guilliermondii Pichia guilliermondii
Candida kefyr Kluyveromyces marxianus
Candida krusei Issatchenkia orientalis
Candida lipolytica Yarrowia lipolytica
Candida lusitaniae Clavispora lusitaniae
Candida norvegensis Pichia norvegensis
Candida pelliculosa Hansenula anomata
Candida pulcherrima Metschnikowia pulcherrima
Candida utilis Pichia jadinii

En pratique médicale, le nom de la forme asexuée continue à être utilisé même si la


forme sexuée est connue [15].

3.3 Reproduction

Les levures du genre Candida se présentent sous deux formes distinctes: levures et
pseudo-mycélium (ou pseudo-hyphes). C. albicans et quelques rares autres espèces
sont capables de produire du mycélium véritable (ou vrai hyphe) [148, 149]. Ces
différentes formes sont souvent considérées comme des étapes successives de

22
développement. In vitro par contre, ce sont les conditions de culture qui déterminent
la morphologie préférentielle des Candida :

pH bas et basse température: forme levure prépondérante


pH neutre et température de 37 °C: les hyphes sont favorisés
pH et température intermédiaire: des pseudo-hyphes sont produits [150].

Reproduction asexuée

La grande majorité des espèces du genre Candida se reproduisent selon un processus


asexué. Une nouvelle spore est formée par simple bourgeonnement de la cellule-mère.

Les levures se multiplient par bourgeonnement asymétrique, un anneau de septine


(une GTPase) apparaît avant l’émergence du bourgeon [151]. Le noyau se divise à
travers l’étranglement entre les deux cellules [152]. La cellule-fille se détache un peu
avant d’avoir atteint la taille de la cellule-mère [153].

Les pseudo-hyphes se divisent selon un mode unipolaire (toujours depuis le même


côté). Comme pour les levures, un anneau de septine se forme et la division de noyau
intervient à travers l’étranglement [152]. Par contre, les cellules restent attachées
après la division cellulaire et forment une longue chaîne ramifiée de levures allongées
dont le diamètre est au minimum de 2,8 !m. Ceci permet la formation de structures
allongées présentant des étranglements au niveau des contacts intercellulaires. Des
blastospores peuvent se développer au niveau des étranglements intercellulaires,
donnant naissance à des embranchements latéraux. La structure finale peut être très
ramifiée mais peu résistante mécaniquement [4].

Les hyphes sont plus fin (environ 2 !m de diamètre) que les pseudo-hyphes. Ils ne
sont produits que par quelques rares espèces de Candida (C. albicans, C, dubliniensis,
C. tropicalis). Au début, la cellule-mère produit par bourgeonnement une cellule
allongée nommée tube germinatif. Ce tube germinatif connaît une croissance apicale
et se cloisonne au fur et à mesure de son développement, donnant naissance à un
filament composé de cellules cylindriques uninuclées séparées par des septa. Ils ont,
contrairement aux pseudo-hyphes, des parois parallèles sans constriction dans la zone
du septum intercellulaire [154]. Des blastopspores peuvent bourgeonner au niveau des
septa permettant une ramification du mycélium.

Les chlamydospores ne sont produits que par C. albicans et C. dubliniensis. C’est une
structure mesurant de 6 à 15 !m à paroi épaisse et réfringente qui se développe sur
des milieux pauvres placés en micro-aérobiose à basse température [168]. Certains
milieux de culture induisent la formation de chlamydospores chez C. dubliniensis
mais pas chez C. albicans; cette particularité est utilisée à des fins d’identification
[169-171]. Les chlamydospores ne semblent pas participer à la virulence de ces
levures et sont peu étudiés.

23
Reproduction sexuée

Alors que les noyaux de spores asexuées se forment par simple mitose, les noyaux des
spores sexuées se forment après des processus plus complexes.

La première étape est la plasmogamie (fusion des cytoplasmes de deux cellules) qui
permet de réunir dans un même thalle deux noyaux compatibles. Il faut préciser que
deux thalles ne fusionnent pas parce qu’ils sont de sexe différent, mais parce qu’ils
sont dotés d’une compatibilité génétique: on désigne les thalles complémentaires par
+ et - ou A et a). Avant de fusionner, les noyaux vont cohabiter durant une phase
(dicaryophase) plus ou moins longue (le couple de noyaux compatibles prend le nom
de dicaryon). La deuxième étape correspond à la fusion de noyaux haploïdes
(caryogamie) pour donner un noyau diploïde.

La troisième étape est une division réductrice ou méiose, qui conduit à des noyaux à
nouveau haploïdes.

La reproduction de C. albicans

Jusqu’à récemment, on a toujours considéré que Candida albicans se multipliait de


manière assexuée [155-157]. Ce n’est que depuis le début des années 1990, que la
biologie moléculaire a démontré que certains gènes impliqués dans la reproduction
sexuée de Saccharomyces cervesiae (MAT: mating-type) avait des orthologues (gènes
équivalents) chez C. albicans (MAL : mating-type like). Certains de ces orthologues
pouvant même se substituer aux gènes originaux lorsqu’ils étaient exprimés par S.
cervesiae [158, 159, 160].

Les études portant sur les échanges de matériel génétique entre différentes souches de
C. albicans ont montré que la multiplication se faisait la plupart du temps de manière
clonale (bourgeonnement) mais des recombinaisons ont également été observées [161,
162].

Une reproduction sexuée a été formellement démontrée par deux études utilisant des
approches différentes en 2000 [163, 164]. La reproduction sexuée de C. albicans est
un évènement rare puisqu’elle ne se produirait, in vivo aussi bien qu’in vitro, qu’une
fois sur 10 millions. Comme chez d’autres champignons, le passage de la cellule
momentanément tétraploïde à une cellule diploïde se produit sans méiose, par simple
perte aléatoire de chromosomes formant un « cycle parasexuel » [165-167].

L’examen du génome de C. albicans a permis d’identifier des orthologues de plusieurs


gènes impliqués dans la méiose chez d’autres champignons. Par contre, certains gènes
importants paraissent manquer. Ceci suggère que si la méiose se produit chez C.
albicans, ce pourrait être selon des modalités différentes des autres champignons
[160].

24
Transition phénotypique chez C. albicans

Découverte par Soll en 1987, la transition white-opaque décrit la capacité de certaines


souches de C. albicans de passer de l’aspect traditionnel de colonies bombées et
blanches (white) à des colonies fines et translucides (opaque) [172].

Les levures de type opaque sont plus allongées et ont une forme de haricot. En
microscopie électronique, elles présentent non pas une surface lisse comme les
levures white, mais une surface hérissée d’une centaine d’indentations. Leur volume
est le double de celui des levures white [176, 177].

Ce changement de phénotype est réversible et intervient dans le sens white-opaque à


une fréquence de 10-4 à 10-5 par génération cellulaire. La fréquence de changement
dans le sens opaque-white est légèrement plus élevé (5 x 10-4) [173]. Il a été démontré
que le phénotype white est plus virulent dans le cadre d’infections cutanées, alors que
le phénotype opaque est plus agressif dans les infections systémiques [174, 175].

D’autres phénotypes ont été décrits, réalisant des colonies ridées, plissées, en forme
d’étoile ou bordées par un anneau [178].

3.4 Morphologie

L’interaction entre le champignon et les cellules du patient intervient d’abord au


niveau de la paroi cellulaire. D’abord considérée comme une structure inerte dont la
seule fonction était de fournir une enveloppe rigide au protoplasme, la paroi cellulaire
est maintenant considérée comme un élément essentiel de la biologie et de la
pathogénicité des Candida [183]. Sa composition complexe en glycoprotéines et en
polysaccharides explique les possibilités d’adhésion aux cellules de l’hôte et les
différentes interactions avec le système immunitaire.

La paroi cellulaire

La paroi cellulaire des Candida est indispensable à leur stabilité structurelle. Elle
donne aux levures leur résistance mécanique et leurs permets de résister aux
agressions extérieures. C’est une structure dynamique, en constant remodelage, qui
représente 30% du poids sec de la levure.

Elle est composée de 80 à 90% de polysaccharides (hydrates de carbone), de 6 à 25%


de protéines et de 1 à 7% de lipides [183-186].

Trois types de monosaccharides forment les glycanes (ou polysaccharides): le D-


glucose (Glc), N-acetyl-D-glucosamine (GlcNAc) et le D-mannose (Man).

De plus, de l’acide sialique a été récemment mis en évidence dans la paroi cellulaire
de Candida; il s’agit probablement du résidu terminal d’une glycoprotéine [179].

L’acide sialique est un dérivé d’un monosaccharide à dix atomes de carbones. Ce


terme désigne aussi bien l’acide N-acétylneuraminique (NeuAc ou NANA) que toute
une série de substances apparentées.

25
1) Les polysaccharides composent 80 à 90% de la paroi cellulaire. On trouve:

Les beta-glucanes, homopolymères hautement ramifiés de molécules de glucose avec


des liaisons beta-1,3 et beta-1,6 comprenant environ 30 unités de Glc [180]. On
distingue les beta-(1,3)-D-glucane, les beta-(1,6)-D-glucane et les complexes de beta-
(1,3)-beta-(1,6)-D-glucane associés à la chitine. Les glucanes représentent 47 à 60%
du poids sec de la paroi.

Les beta-(1,6)-D-glucane forment de longues chaînes étendues et flexibles alors que


les beta-(1,3)-D-glucane adoptent une structure hélicoïdale réalisant de larges hélices
à 1 ou 3 brins [181].

Les glucanes sont les constituants majeurs de la paroi. Ils réalisent, en association
avec la chitine, une part importante de l’échafaudage pariétal rigide.

La beta-(1,3)-D-glucane synthétase est la cible de la caspofungine, un antifongique de


la famille des échinocandines. En brisant l’intégrité structurale de la paroi cellulaire,
la caspofungine entraîne un déséquilibre osmotique, suivi de la lyse de la cellule
fongique [237].

Cancidas® (diacétate de caspofungine) est la seule préparation actuellement


disponible en Suisse. Elle s’utilise en perfusion chez les patients souffrant de
candidose invasive mais aussi de candidose oesophagienne ou oropharyngée ne
répondant pas au fluconazole [236].

Deux autres molécules agissent également par inhibition non-compétitive sur la beta-
(1,3)-D-glucane synthétase, il s’agit de la micafungine [238] et de l’anidulafungine
[239]. Ces molécules ont été agréées par la FDA en 2005 et 2006 et sont actuellement
en cours d’évaluation pour la Suisse.

La chitine est un homopolymère linéaire de molécule beta-(1,4)-D-GlcNAc. Elle ne


représente que 0,6 à 9% de la paroi mais est essentielle pour relier entre eux les
glucanes et ainsi renforcer l’échafaudage microfibrillaire de la paroi.

La chitine participe aux processus de bourgeonnement et de septation. On retrouve


ainsi une haute densité de chitine dans les septa intercellulaires, dans les cicatrices de
bourgeonnement et dans les constrictions entre cellule-fille et cellule-mère [187, 188].
On trouve également trois fois plus de chitine dans la paroi des hyphes de C. albicans
que dans la paroi des levures [182].

La chitine est produite par trois chitines synthétases codées par trois gènes distincts:
CaCHS1 [231], CaCHS2 [232] et CaCHS3 [233].

CaCHS1 est indispensable pour la viabilité de la levure [234] alors que la délétion de
CaCHS3 réduit significativement sa virulence [235].

Les polyoxines (1965) [240] et les nikkomycines (1976) [241] sont des inhibiteurs des
chitines synthétases.

La Polyoxine D est capable de bloquer in vitro la formation des tubes germinatifs


[242] et d’inhiber la formation des septa [243] de C. albicans.

26
En 1991, Gottlieb et al ont démontrés que les C. albicans soumis à la Polyoxine D
avaient une capacité fortement réduite (58%) d’adhésion à l’épithélium buccal [246].

Les Nikkomycines X et Z ont démontré un effet fongicide modéré sur des cultures de
C. albicans alors que C. tropicalis était parfaitement résistant à ces molécules [244,
245].

En 1992, Hector et al ont prouvé l’effet mycostatique de la nikkomycine Z pour le


traitement de candidoses systémiques chez la souris [247].

C. albicans et de nombreuses autres espèces de champignons impliqués en pathologie


humaine ne sont pas suffisamment sensibles à ces molécules pour envisager une
application médicale. L’écueil principal est probablement le transport trop peu
efficace de ces substances à l’intérieur des cellules fongiques [247, 248]. Ces
molécules sont actuellement utilisées comme fongicides et insecticides à usage
agricole.

Les mannanes sont des polymères de mannose qui représentent 40% des
polysaccharides pariétaux. Ils sont toujours associés par des liaisons covalentes avec
des protéines formant les glycoprotéines ou avec des lipides formant des glycolipides.

Les phosphomannoprotéines (PMP) et les phosphopeptidomannanes (PPM) sont


constitués d’homopolymères de D-mannose, de 3 à 5% de protéines et de 1 à 2% de
phosphates. Ces structures sont situées à la surface de la cellule et influencent la
réponse immunitaire de l’hôte [189-192].

Les différents constituants pariétaux sont liés entre eux par des ponts hydrogènes, des
liaisons hydrophobes et des liaisons covalentes.

Les ancres GPI (glycosylphosphatidylinositol) représentent un moyen important de


fixation des protéines à la face externe de la membrane plasmique. Les protéines à
ancre GPI sont largement présentes chez les eucaryotes [203] et de nombreuses
fonctions leurs sont attribuées chez les champignons. Elles sont notamment
impliquées dans la biosynthèse et le remodelage de la paroi cellulaire. Elles
déterminent également l’hydrophobicité ainsi que la réponse antigénique et jouent un
rôle dans l’adhésion et la virulence [204, 205, 206, 219].

2) Les protéines représentent 6 à 25 % du poids de la paroi. Elles sont souvent


associées à des glucides formant des glycoconjugués. Un traitement avec une beta-
glucanase libère des mannoprotéines de haut poids moléculaire probablement liées par
des liaisons covalentes à d’autres glucides. Ces protéines paraissent avoir un rôle
important dans la morphogenèse et l’immunité [207, 208]. Entre 20 et 40 groupes de
polypeptides de poids moléculaire faible à moyen ont été isolés, sans que leurs
fonctions exactes soient toujours élucidées [209, 210].

Ci-dessous, quelques protéines impliquées dans la morphogenèse et la virulence de C.


albicans selon Chaffin et al [292].

27
a) Substrat pariétal

Exo-beta-(1,3)-glucanase Remodelage de la paroi [211]


Beta-(1,3) glucane transférase Métabolisme cellulaire [212]
Chitinase Remodelage de la paroi [213, 214]
Beta-N-acetylglucosaminidase Facteur de virulence possible [215]
Transglutaminase Création de liaisons covalentes, adhésion [216]

b) Substrat extracellulaire

Aspartyl protéinase sécretées Facteur de virulence possible [217, 218]


Phospholipase A Enzyme hydrolitique [220]
Phospholipase B Enzyme hydrolitique, facteur de virulence
possible [221, 225]
Phospholipase C Enzyme hydrolitique [222, 223]
Phospholipase D Enzyme hydrolitique, facteur de virulence
possible [229]
Lysophospholipase Enzyme hydrolitique [224, 226]
Lysophospholipase-transacylase B Enzyme hydrolitique, facteur de virulence
possible [227]
Esterase Enzyme hydrolitique [228]
Glucoamylase Enzyme hydrolitique [250]
Facteur hémolytique Enzyme hydrolitique [251]
Phosphatase acide Enzyme hydrolitique [252]
Hyaluronidase Enzyme hydrolitique, facteur de virulence
possible [253]
Chondroïtine sulfatase Enzyme hydrolitique, facteur de virulence
possible [254]
Metallopeptidase Enzyme hydrolitique [255]
Trehalase Enzyme hydrolitique [256]

c) Enzymes associées aux changements morphologiques

C. albicans est considéré comme un organisme dimorphe. Il est capable de se


multiplier par bourgeonnement, donnant naissance à des colonies de petites cellules
ovalaires de 4 à 6 !m de diamètre (levures) ou par la production de tubes germinatifs
qui deviendront de longs filaments (mycélium). Certaines protéines sont impliquées
dans ces changements et sont uniquement présentes à un stade morphologique donné.

Antigène 4C12 Protéine de structure, hyphe [257]


Antigène 3D9 Protéine de structure, hyphe [258]
Antigène DC3:H10 Protéine complexée, hyphe [259]
Hwp1p Séquence signal, hyphe [260]
Hyr1p Séquence signal, hyphe [261]
Protéine pariétale Régulation, hyphe [262]
Déterminants antigéniques des levures Levure et tube germinatif précoce [263]
Déterminants antigéniques des hyphes Tube germinatif et hyphe [263]

28
d) Heat Shock protéines

Famille de protéines hautement conservées de la bactérie à l’être humain, elles


participent à la protection et à la réparation de la cellule suite à un stress [271].

Hsp70 Protéine chaperonne, immunogène [264]


Hsp90 Produit de dégradation, immunogène [265]

e) Enzymes glycolitiques

Ce sont d’importants inducteurs de la réponse immunitaire de l’hôte; elles peuvent


être allergènes [272-274].

Enolase Lié au glucane, immunogène [266]


Phosphoglycérate kinase Activité enzymatique, immunogène [267]
GAPDH Enzyme, immunogène [268]
ADH Lié à la fibronectine, immunogène [269]
Als1p Ancre GPI [270]

f) Récepteurs pour les ligands de l’hôte

L’adhésion de la cellule fongique à l’épithélium de l’hôte est une étape cruciale pour
la colonisation. La chitine [274], les glucanes [275] et les lipides [276] jouent un rôle
dans l’adhésion de C. albicans. Depuis le milieu des années 1980, des interactions de
type ligand-récepteur impliquant des protéines ont été mises en évidence [277].

Fibrinogen binding proteins Protéine du plasma, coagulation [278]


Laminin binding proteins Composant de la lame basale [279]
Fibronectin binding protein Constituant de l’endothélium [280]
Collagen binding proteins Type I et IV [281]
Entactin binding proteins Composant de la lame basale [282]
Vitronectin binding protein Constituant de la paroi vasculaire et du derme
[283]
Fucose binding proteins Adhésion à l’épithélium buccal et vaginal
[284,285]
GlcNAc binding protein Adhésion à l’épithélium buccal et vaginal [286]
Protéines fimbriales Adhésion à l’épithélium [287, 288]
Plastic binding proteins Adhésion aux matériaux plastiques [289]
Beta-1,2-mannotetraose Récepteur au mannose [290]
Antigène 6 Adhésion à l’épithélium buccal [291]

3) Les lipides

La paroi de C. albicans ne contient que 1 à 7% de lipides essentiellement concentrés


dans la membrane plasmique [293]. La membrane plasmique est constituée d’une
bicouche lipidique formant une frontière entre la cellule et son environnement. Elle
sert aussi d’ancrage à de nombreuses protéines présentant des fonctions variées

29
(enzymes, transporteurs, récepteurs,…). Elle présente des invaginations qui facilitent
l’ancrage de la couche interne de la paroi.

Les lipides neutres représentent 21,5% des lipides totaux avec comme principal
composant le triacylglycérol (39,9%), puis les stérols non estérifiés (28%) et les
stérols esters (8,1%). Chez les champignons, l’ergosterol remplace le cholesterol.
C’est le stérol majoritaire de la membrane plasmique. Les stérols remplissent une
grande variété de fonctions comme le maintien de l’intégrité et de la fluidité
membranaire. La plupart des antifongiques ont pour cibles la voie de synthèse de
l’ergostérol [4].

Biosynthèse de l’ergosterol selon Veen et al. [295]

30
Sites d’action des principaux antifongiques agissant sur la synthèse de l’ergosterol

Acétyl CoA
!
Acide mévalonique
!
Squalène
! " allylamines (terbafine)
Lanostérol
! " azolés (fluconazole, itraconazole, voriconazole)
C14-déméthyl-lanosterol
! " morpholines (amorolfines)
Fécostérol
! " morpholines (amorolfines)
Epistérol
!
Ergostérol " polyènes (amphotéricine B)

Le groupe des allylamines. Il comprend la terbinafine et la naftifine. Ces


antifongiques inhibent une squalène époxydase (ERG1) [295, 296].

Le groupe des azolés. Il comprend les imidazolés ainsi que les triazolés. On distingue
les triazolés de première génération (fluconazole, itraconazole) et ceux de nouvelle
génération (voriconazole, ravuconazole, posaconazole et albaconazole). Ils agissent
par inhibition de la lanosterol 14-!-déméthylase (ERG11) [297, 298].

Le groupe des morpholines. Il comprend l’amorolfine qui inhibe la C-14 stérol


réductase (ERG24) et la C-8-stérol isomérase (ERG2) [299, 300].

Le groupe des polyènes. Il comprend plus de 100 composés différents dont les plus
connus sont l’amphotéricine B et la nystatine. Ces molécules se lient directement à
l’ergostérol et provoquent un changement brutal de la perméabilité membranaire
conduisant à la mort de la cellule.

Ultrastructure pariétale

En microscopie électronique à transmission, la paroi révèle plusieurs couches de


densités variables aux électrons. L’aspect de ces couches varie selon la préparation
des spécimens, leur condition de croissance mais aussi selon la souche examinée [183,
184, 193].

Selon les auteurs, la paroi comporte entre trois et huit couches [194, 195, 196]. La
zone la plus externe est riche en mannoprotéines et apparaît recouverte de fibrilles à
projection radiale appelées fimbriae [197].

31
Paroi cellulaire de C. albicans selon Chaffin et al. [292]

Ces fibrilles mesurent environ 100 à 300 nm de longueur [198, 199] et ont un
diamètre de 5 nm. On les observe sur le mycélium et les blastospores [194].

Les fimbriae de C. albicans sont constituées de sous-unités assemblées par des


liaisons hydrophobes. La sous-unité principale est une glycoproteine de 66 kDa [197].

Ces fibrilles permettent l’adhésion aux glycosphingolipides des cellules de


l’épithélium buccal humain [200, 201, 202].

3.5 Biofilm

Les septicémies à Candida sont actuellement la 4ème plus fréquente cause d’infection
du sang et sont habituellement en relation avec une contamination de cathéter. Cette
colonisation est possible grâce à la capacité de certains Candida (notamment C.
albicans, C. tropicalis et C. parapsilosis) à former un slime. Le biofilm est composé de
champignons entourés d’une matrice extracellulaire protégeant ces derniers.

Les Candida organisés en biofilm sont plus résistants aux antifongiques et l’on sait
maintenant que la mauvaise diffusion des médicaments à travers la matrice du biofilm
n’est pas la seule cause de cette résistance. En effet, les cellules organisées en biofilm
expriment un phénotype différent de celui des cellules en suspension (forme
planctonique) avec notamment une résistance augmentée aux antifongiques [302].

Les composants de la matrice extracellulaire sont similaires à ceux de la paroi


cellulaire et forment un gel hautement hydraté possédant localement une charge

32
électrique. Ces microcolonies de Candida forment des « tours » entourées de canaux
dans lesquelles les fluides peuvent circuler permettant ainsi l’apport de
micronutriments [301].

3.6 Changements morphologiques

Comme nous l’avons déjà indiqué, C. albicans est un champignon dimorphe, ou plutôt
pleiomorphe, capable de coloniser son hôte sous forme de levures, de
chlamydospores, de pseudohyphes ou d’hyphes véritables (mycélium) et d’opérer des
changements phénotypiques (white-opaque). Sa virulence élevée est liée à cette
capacité de transformation [304, 305].

Transitions morphologiques selon Ernst et al. [308]

On retrouve aussi bien des levures que du mycélium sur les sites infectés et il est
probable que ces deux formes participent à la virulence [15]. La forme levure est plus
apte à disséminer par les fluides corporels alors que les hyphes sont responsables de
l’envahissement des tissus et de la production du biofilm [310, 311]. La filamentation
paraît être un facteur clé de la pathogenèse car:

1) La transition blastospore-mycélium est stimulée par une température de 37°C et un


pH neutre ou la présence de sérum, ce qui correspond aux conditions rencontrées lors
de la colonisation de l’hôte [15].

2) Les nouveaux hyphes (tubes germinatifs) sont plus adhérents aux cellules
épithéliales que les levures, ce qui favorise la première étape de la colonisation [306].

33
3) Les levures phagocytées par les macrophages produisent des hyphes qui
provoquent la lyse de ces cellules, fournissant ainsi un moyen efficace de contourner
les défenses de l’hôte [307].

In vitro, une température basse et un pH bas favorise la croissance de la forme levure.


La forme hyphe est favorisée par une température de 37°C, un pH neutre et en
réponse à des stimuli externes tels que la présence de sérum. Des conditions
intermédiaires de température et de pH favorisent la croissance de pseudo-hyphes
[150].

Un certain nombre de substances induisant la formation d’hyphes ont été identifiées


tel que la N-acétyl-D-glucosamine (GlcNAc) ou la proline. Le protocole classique
pour obtenir une transition levure-hyphe est de cultiver une faible concentration de C.
albicans dans un milieu liquide contenant 5 à 20% de sérum à 37°C [308].

Paramètres influant la transition blostospore-mycélium selon Chabasse et al. [4].

Blastospores Pseudomycélium Mycélium

Température <30°C Température de 35°C Température de 37°C


et milieu de Lee [309]

pH <4 pH 6 Présence de sérum et


température >34°C

Densité cellulaire >107 Carence en azote Présence de GlcNAc


sur milieu solide Concentration élevée en
phosphate

Les changements morphologiques de C. albicans fonctionnent selon le schéma


classique :

1) Changements dans l’environnement


2) Activation de senseurs cellulaires
3) Activation de cascades de signalisation
4) Modification du programme de transcription

En 2004, Hudson et al ont identifié le D-glucose comme étant la principale molécule


présente dans le sérum responsable de la transition blastospore-hyphe [313] et en
2006, Brown et al ont identifié le senseur au glucose de C. albicans (Hgt4).

Cette protéine membranaire ressemble à un transporteur au glucose (C. albicans en


compte plus de 20 différents [312]) mais se contente d’envoyer un signal
intracellulaire qui induit l’expression des gènes HGT codant pour des transporteurs au
glucose et déclenchant la filamentation [314].

34
Chapitre 4. Pathogenèse

Les levures du genre Candida sont des commensaux de l’Homme. La colonisation


débute tôt, puisqu’une étude a relevé que 7,1% des enfants étaient colonisés par des
Candida ou d’autres levures le jour même de leur naissance et que 96% présentaient
une colonisation buccale au terme du premier mois de vie [315].

Chez l’adulte, la colonisation est courante puisqu’on retrouve des Candida dans 80%
des fèces des adultes sains [316].

En 1991, Soll et al ont montré que plusieurs surfaces du corps pouvaient être
colonisées chez un patient asymptomatique, notamment la muqueuse buccale et
vaginale ainsi que la marge anale [317].

Néanmoins, le maintien des Candida à leur statut de commensaux implique que


l’équilibre hôte/Candida ne soit pas perturbé. Si un déséquilibre survient en faveur des
Candida (le plus souvent une baisse de l’immunité de l’hôte ou la prise
d’antibiotiques), les levures peuvent se multiplier et devenir des pathogènes
opportunistes responsables de candidoses superficielles ou profondes.

Lorsque la quantité et/ou la virulence de la souche colonisatrice est suffisamment


élevée, les Candida peuvent infiltrer la sous-muqueuse. La pénétration de l’épithélium
ou de l’endothélium est possible grâce à la sécrétion par les levures de certains
facteurs de virulences comme des protéases et des phospholipases ou grâce à
l’existence de lésions préexistantes (blessures sous-prothétiques, ulcères gastro-
duodénaux, etc…).

A partir de ce foyer initial, les levures peuvent coloniser les tissus environnants de
proche en proche ou disséminer par voie hématogène dans tout l’organisme.

4.1 L’adhésion

L’adhésion des Candida à l’épithélium ou à l’endothélium de l’hôte est la première


étape indispensable à toute colonisation. En effet, le temps de génération dans un
milieu favorable est de 1,5 heures, ce qui est insuffisant pour maintenir un portage
important dans la cavité buccale si le débit salivaire est normal [338].

La capacité d’adhésion de plusieurs espèces de Candida sur l’épithélium gingival a été


étudiée. In vitro, C. albicans et C. tropicalis ont une meilleure capacité d’adhésion que
C. glabrata [339, 340].

La faible capacité d’adhésion de C. glabrata à l’épithélium buccal serait due à son


incapacité à effectuer la transition blastospore-hyphe. La conversion en hyphe est en
effet un élément clé pour l’adhésion et la persistance de C. albicans [341].

Les Candida adhèrent à différents types de cellules dont les cellules épithéliales [342],
les cellules endothéliales [343] et les cellules phagocytaires [344].

35
C. albicans exprime des adhésines (terme générique pour les molécules d’adhésion)
qui reconnaissent des protéines de la matice extracellulaire dont le collagène [348], la
fibronectine [346], le fibrinogène [348], la laminine [345] et l’entactine [347]. Il s’agit
notamment de:

a) Protéines de surface similaires aux intégrines aMb2, aXb2 et a5b1 que l’on trouve
chez les mammifères. Elles se fixent aux récepteurs endothéliaux et épithéliaux tels
que la fibronectine et iC3b [349, 350].

b) Lectines-like adhésines regroupant des protéines qui lient le fucosyl, le N-acétyl-D-


glucosamine [351, 352] ou le galactoside [353, 354] présents à la surface de
l’épithélium buccal. Ces adhésines peuvent aussi lier les polysaccharides de surface
des Streptocoques [355].

c) Partie glucidique des mannoprotéines. Ce sont des récepteurs pour les


glycoprotéines des macrophages de la rate [356].

Dans le cas des candidoses buccales, l’adhésion aux multiples composants de la salive
[357-359], aux prothèses [360] et aux bactéries buccales [361] est un préalable
indispensable à la colonisation.

Tableau récapitulatif des mécanismes d’adhésion des Candida selon Cannon et al


[338] :

Mécanisme d’adhésion adhésine de Candida Récepteur/ ligand Tissus de l’hôte

Hydrophobicité Protéines de surfaces Surfaces hydrophobes Cellules épithéliales


Matériaux dentaires

Protéines-protéines « intégrines-like » iC3b; C3d; polypeptides Cellules épithéliales,


(ex: aMb2) avec séquence RGD matrice extracellulaire
(ex: fibronectine)

Protéines de surface C3d, protéines de la


matrice extracellulaire
(ex: fibrinogène)

« Lectines-like » Protéines de surface Fucose ou résidus Cellules épithéliales


GlcNAc, résidus
Fuc!1-2Gal"

Protéines de surface (?) Streptocoques oraux Epithélium colonisé,


plaque dentaire

Mannoprotéines des Récepteurs aux glyco- Cellules épithéliales


fimbriae sphingolipides

Indéfini Inconnu Glycosphingolipides Cellules épithéliales

Partie glucidique des Inconnu Macrophages


mannoprotéines de la
paroi

36
4.2 La formation de biofilms

Selon la définition proposée par Donlan et Costeron en 2002, un biofilm est une
communauté de cellules irréversiblement liées à un substrat, entourées d’une matrice
extracellulaire composée de polymères produits par les cellules elle-mêmes et
possédant un phénotype modifié par rapport à la forme planctonique notamment
concernant le taux de croissance et l’expression des gènes [454].

Un biofilm complètement hydraté est composé de cellules (environ 15% en volume)


et d’une matrice (85% en volume). Les cellules sont emprisonnées dans la matrice
formant des « champignons » et des tours. Des « canaux à eau » séparent ces
microcolonies et permettent la circulation des nutriments [455].

Structure d’un biofilm selon Donlan et al [454].

La colonisation par C. albicans est classiquement décrit comme un processus par


étape avec:

1) L’adhérence au substrat étranger (tissus de l’hôte ou dispositif médical tel que


cathéter ou prothèse dentaire).

2) La prolifération des levures avec le début du développement d’hyphes dans un


biofilm.

3) La maturation du biofilm et la pénétration dans l’épithélium.

L’adhérence de C. albicans à un substrat solide ou à d’autres cellules est l’étape


initiale du développement du biofilm. 30 minutes déjà après l’adhésion de Candida
sur du polystyrène, on constate une modification importante dans l’expression des
gènes [444]. On note par exemple une expression augmentée de certains gènes
participant au métabolisme du soufre (production augmentée de méthionine et
cystéine) [445].

37
Résumé des gènes impliqués dans le développement et la maturation du biofilm selon
Blankenship et al. (2006) [446].

L’architecture stratifiée, observée aussi bien in vitro qu’in vivo, suggère que les
changements morphologiques levures-hyphes jouent un rôle important dans la
maturation du biofilm [446].

On constate malgré tout que les Candida artificiellement « bloqués » dans le stade
morphologique levure ou le stade hyphe sont capables de former des biofilms. Ils sont
néanmoins rudimentaires et moins stables que ceux formés par les souches sauvages
[447].

Une des caractéristiques des biofilms aussi bien bactériens que fongiques est la
présence d’une matrice extracellulaire. Ce matériel extracellulaire complexe fourni
une défense contre les phagocytes, sert d’échafaudage pour maintenir l’intégrité de la
matrice et limite la diffusion des substances toxiques [448].

Cette matrice est composée de glucides, de protéines, de phosphore, de glucose et


d’hexosamine. De nombreux composants restent à identifier [449].

38
Sans surprise, on constate que les biofilms se développant dans un flux continu sont
plus résistant mécaniquement et présentent une meilleure résistance aux antifongiques
que ceux se développant dans des conditions statiques [450].

Biofilm de C. albicans formé chez le rat en 24 heures sur un cathéter veineux selon
Blankenship et al. [446].

Bien que les Candida existent à l’état de cellules individualisées (levures), ils sont
capables de coordonner leurs activités par l’intermédiaire de facteurs de signalisation
afin de s’organiser en biofilm [451].

On a notamment identifié un mécanisme de quorum sensing qui, par l’intermédiaire


de farnesol, inhibe la formation des hyphes dans les cultures dont la densité est trop
importante [452].

Une hypothèse sur la signification biologique de cette répression des hyphes est
qu’elle pourrait favoriser la dissémination des levures dans des sites encore non
colonisés.

En effet, lorsque le biofilm mature a épuisé les nutriments de son environnement


immédiat, la production et le relarguage de cellules-filles moins adhérentes que les
hyphes (c’est-à-dire les levures) permettrait de coloniser d’autres surfaces [453].

4.3 Pénétration de l’épithélium de l’hôte

Candida albicans est l’espèce prédominante dans pratiquement toutes les formes de
candidoses ce qui explique que les relations de cet organisme avec les cellules de
l’hôte ont été étudiées en grands détails.

Un facteur clé de sa virulence semble être sa capacité de conversion de cellules


ovoïdes bien individualisées (blastospores) en hyphes filamenteux d’aspect
buissonnant [318, 319].

39
Des études microscopiques ont démontré que l’état d’hyphe était la forme invasive de
C. albicans puisque des hyphes ont été retrouvés à l’intérieur de cellules épithéliales
alors que les blastospores sont généralement retrouvés à la surface de l’épithélium ou
entre les cellules [320, 321].

La présence de cellules fongiques à l’intérieur de cellules épithéliales a par exemple


été démontrée dans le cas de candidoses oro-pharyngées [322], vaginales [323] ou
cutanées [324]. On pense que cette localisation intracellulaire protège les Candida des
défenses immunitaires de l’hôte [325].

Deux mécanismes différents d’invasion de l’épithélium buccal ont été décrits:

Le premier est la production par le Candida d’enzymes lytiques telles que les
protéinases aspartiques sécrétées ou SAPs (secreted aspartic proteases). On pense que
ces enzymes (il s’agit d’une famille de dix membres de SAP1 à SAP10) permettent de
digérer la surface de l’épithélium et de créer ainsi une brèche pour une colonisation en
profondeur. La production de SAPs serait indispensable pour la pénétration des
épithéliums kératinisés [321, 326].

Les SAPs ont été confirmés dans leur rôle de facteur de virulence majeur par des
études in vitro sur des C. albicans dont les gènes codant pour les SAPs ont étés
disruptés. Ces mutants possédaient une capacité réduite d’endommager des cellules
épithéliales buccales et vaginales [327, 328].

In vivo, ces mêmes mutants ont montré une virulence diminuée dans les candidoses
vaginales chez le rat [329].

L’autre mécanisme d’invasion est l’endocytose des cellules fongiques par les cellules
épithéliales. Il a été observé que C. albicans induisait les cellules épithéliales à
produire des pseudopodes qui entourent le Candida et l’attirent à l’intérieur de la
cellule [330].

De nombreuses cellules ont démontré une capacité à internaliser C. albicans. Il s’agit


notamment des cellules HeLa, des cellules HET1-A de l’œsophage, des cellules FaDu
du pharynx et des cellules OKF6/TERT-2 de l’épithélium buccal [331, 332].

Les blastospores et les hyphes sont tous deux capables d’induire l’endocytose. On
constate néanmoins une capacité plus élevée des hyphes à déclencher ce mécanisme.
Cela implique pour certains auteurs que la forme hyphe exprime une molécule
spécifique (invasine-like) qui est reconnue par un ou plusieurs récepteurs de la cellule
épithéliale, déclenchant alors le processus d’internalisation [330].
Lorsque des Candida pénètrent dans la circulation sanguine, suite à une brèche gasto-
intestinale ou à la pose d’un cathéter par exemple, ils doivent franchir l’endothélium
afin de pouvoir coloniser les tissus et organes avoisinants.

On connaît trois mécanismes de passage des Candida à travers l’endothélium. Le


premier est la phagocytose du champignon par un leucocyte qui sort ensuite de la
circulation par diapédèse [333].

40
Le second mécanisme est le passage des Candida entre les cellules endothéliales. Ce
mode d’évasion est rendu possible dans les reins grâce aux fenestrations existant dans
le revêtement endothélial.

Le troisième mécanisme implique l’endocytose du Candida par les cellules


endothéliales. Comme dans le cas des cellules épithéliales, des pseudopodes entourent
le champignon et provoquent son internalisation [334, 335]. On a là aussi constaté
que les hyphes provoquaient beaucoup plus efficacement l’endocytose que les
blastospores [336].

Il est maintenant établi que C. albicans interagit différemment avec les différents lits
vasculaires. Chez l’Homme, les hyphes sont fortement endocytés par l’endothélium
de la veine ombilicale [336] alors que ce sont les blastospores qui sont internalisés le
plus rapidement par les cellules endothéliales de la micro-vascularisation de cerveau
[337].

Il ne faut donc pas sous-estimer la capacité des blastospores à traverser l’endothélium.


On se souvient que certains Candida incapables de former des hyphes comme C.
glabrata sont aussi responsables de candidoses disséminées par voie hémathogène.

Ci-dessous, la comparaison entre les facteurs de virulence de C. albicans et de C.


glabrata adapté de Li et al [362].

C. glabrata C. albicans

Sites de l’infection [363] buccal, vaginal, sang, buccal, vaginal, sang,


système urinaire système urinaire

Mortalité en cas d’infection systémique [364] haute haute

Virulence chez l’animal [365] bas haut

Adhérence aux kératinocytes buccaux [366] bas haut

Adhérence aux matériaux dentaires [367] haut bas

Gènes SAP [368] absent présent

Production de protéases extracellulaires [369] bas haut

Production de phospholipases [370] bas haut

Switching phénotypique [371] présent présent

Filamentation [372] pseudo hyphes vrai hyphes et


pseudo hyphes

Résistance à l’histatine [373] haut bas

Résistance aux azolés [374] haut relativement bas

41
Mécanismes de résistance développés par l’hôte

Les mécanismes de défense de l’hôte mis en œuvre lors d’une infection par des
Candida sont nombreux et diffèrent selon la localisation et le type de candidose [430].

L’immunité innée est très importante en cas d’infection des muqueuses et fait
intervenir les phagocytes professionnels (neutrophiles et monocytes/macrophages), les
cellules NK (Natural Killer), les cellules dendritiques et les cellules épithéliales.

Ces cellules présentent une activité directe anti-candida et une activité de régulation
par la production de cytokines qui stimulent le chimiotactisme, la prolifération et la
différenciation de cellules participant aussi bien à l’immunité innée qu’adaptative.

Ces cytokines vont stimuler la réponse des lymphocytes T helper (Th) qui vont
produire à leur tour des cytokines selon un profil spécifique (Th0, Th1, Th2)
mobilisant les cellules phagocytaires et non phagocytaires.

4.4 Immunité non spécifique

Rôle des cellules épithéliales

Les cellules épithéliales de la muqueuse buccale sont constamment exposées à la flore


microbienne. Elles jouent un rôle important comme première ligne de défense contre
l’infection. L’importance de ce type cellulaire est mis en évidence par le fait que les
greffes autologues de peau utilisées pour combler un défaut intra-buccal suite à une
résection due à un cancer buccal, sont plus fréquemment infectées par des Candida
[379].

Le rôle protecteur majeur de l’épithélium est également mis en évidence chez les
patients souffrant de mucite post-radiothérapie ou post-chimiothérapie. Leur
épithélium digestif subit des altérations qui rendent ces patients plus susceptibles aux
candidoses invasives [76].

Dans plusieurs études, les cellules de l’épithélium buccal ont montré une activité
directe anti-Candida. En plus de la synthèse de peptides antibiotiques tel que la
calprotectine et les défensines qui possèdent une activité antifongique avérée [380],
les cellules épithéliales présentent un résidu hydrocarboné labile en milieu acide qui
paraît jouer un rôle important dans la lutte contre divers Candida dont C. albicans, C.
glabrata, C. dubliniensis et C. krusei [381-383].

Certaines cytokines pro-inflammatoires jouent un rôle régulateur de l’activité anti-


Candida des cellules épithéliales. Il a par exemple été démontré que la cytokine IL-
1! augmente la capacité des kératinocytes à éliminer les Candida [384].

On constate également une augmentation de la synthèse de calprotectines et de béta-


défensines par les cellules épithéliales exposées à des cytokines pro-inflammatoires
[385, 386].

Grâce aux cytokines, les cellules épithéliales des muqueuses agissent de manière
synergique avec les phagocytes pour éliminer les pathogènes [387]. Il a notamment

42
été démontré in vitro que les cellules de l’épithélium buccal pouvaient, par
l’intermédiaire d’IL-1a, augmenter l’activité anti-Candida des PMN [388].

Résumé du rôle clé joué par l’épithélium buccal dans la défense contre les Candida
selon Dongari-Bagtzoglou et al. (2005) [398].

Les protéines de la salive telles que la lactoferrine, l’histatine, le lysosyme, la


lactoperoxydase, les mucines et les IgAs interfèrent également avec l’adhésion et la
croissance des Candida dans la cavité buccale [427].

Rôle des phagocytes professionnels

C’est le mécanisme de protection dominant contre les candidoses disséminées. Les


déficits quantitatifs ou qualitatifs des neutrophiles et des monocytes sont clairement
associés aux candidoses disséminées.

43
Le recrutement des phagocytes (neutrophiles et macrophages) vers le site muqueux
infecté est le principal processus de défense de l’immunité innée. Les neutrophiles
sont les premiers et les plus abondants leucocytes recrutés en cas de candidose [389].
Le déplacement des neutrophiles à l’intérieur la muqueuse buccale nécessite leur
extravasation depuis un capillaire à travers les cellules endothéliales, puis leur
migration jusqu’à l’épithélium.

Les premières interactions entre les cellules épithéliales et les neutrophiles impliquent
des intégrines a2 (particulièrement CD11b/18) présentent sur les neutrophiles et un
ligand non-identifié sur la muqueuse [390].

Les déplacements des neutrophiles à l’intérieur de l’épithélium requirent ensuite la


présence de CD47 à la surface des cellules épithéliales qui interagit avec une protéine
régulatrice (SIRPa: Signal Regulatory Protein a) des PMN [391].

Neutrophiles et monocytes sont capables de tuer ou d’endommager les levures aussi


bien que les hyphes ou les pseudo-hyphes [428].

La grande taille des hyphes de Candida rend la phagocytose directe impossible.


Néanmoins, plusieurs phagocytes peuvent collaborer et provoquer la destruction
extracellulaire du champignon [427].

Neutrophiles et monocytes reconnaissent et ingèrent les levures opsonisées ou non


grâce à leurs récepteurs de surface de type toll-like, de récepteurs pour le mannane ou
de récepteurs pour le "-glucane. L’activation de ces récepteurs stimule des fonctions
antifongiques spécifiques [429].

La communication entre cellules épithéliales et phagocytes est avérée in vitro [392] et


il est démontré que les cytokines pro-inflammatoires de type TNF-! augmentent
l’adhésion des PMN à l’épithélium et facilitent leur migration [393].

Les neutrophiles sont indispensables pour maintenir les Candida à leur statut de
commensaux. On retrouve d’ailleurs de manière quasi constante de nombreux
neutrophiles dans les coupes histologiques de tissus infectés par des Candida [394,
395].

Logiquement, les patients présentant un défaut de la quantité ou de la qualité des


neutrophiles sont plus à risque de candidose [396, 397].

Ainsi, une hypofonction sévère des PMN salivaires telle que celle rencontrée chez les
sujets cancéreux traités par chimiothérapie [399] ou chez les patients âgés [400] est un
facteur de risque pour les candidoses buccales [401].

Les neutrophiles sont, in vitro, les leucocytes ayant la plus forte activité anti-candida
[402]. Ceci a été confirmé récemment par Schaller et al qui ont utilisé un modèle tri-
dimensionnel in vitro de candidose buccale supplémenté avec des neutrophiles. La
présence des neutrophiles a permis une réduction significative aussi bien de la
pénétration des Candida que des dommages tissulaires [403].

Curieusement, cet effet protecteur subsiste lorsque le contact physique direct entre les
PMN et C. albicans est empêché. Ceci suggère qu’il existe une régulation réciproque

44
anti-Candida entre les cellules épithéliales et les PMN plutôt qu’une action directe des
PMN sur les Candida.

Plusieurs études ont fourni des preuves que l’augmentation de la susceptibilité aux
candidoses buccales chez les sujets HIV+ est due, du moins partiellement, à une
défaillance dans l’activation des PMN par les cytokines [404, 405].

Les PMN issus de patients au stade SIDA ont montré une efficacité chimiotactique
réduite ainsi qu’une capacité de phagocytose diminuée [406, 407].

Les malfonctions des PMN s’aggravent avec la durée de l’infection par le VIH et on
constate une relation inversement proportionnelle au nombre de CD4+ [408, 409].

Puisque les PMN ne sont pas susceptibles d’être directement infectés par le HIV,
plusieurs chercheurs ont proposé que le déclin fonctionnel des PMN devait être dû à
la baisse de production de facteurs de croissance et de cytokines par les cellules T-
CD4+, les monocytes et les macrophages dont le nombre diminue durant la maladie
[408, 410].

Pour supporter cette hypothèse, des études aussi bien in vivo qu’in vitro, ont démontré
que les PMN provenant de sujets HIV+ retrouvaient une fonction normale après avoir
été supplémentés en facteurs de croissance et en cytokines exogènes [411, 412].

L’effet protecteur des PMN est spécifique à la muqueuse buccale. En effet, si une
activation des PMN stimule la guérison d’une candidose buccale, il n’a pas d’effet sur
une candidose vaginale, provoquant plutôt une exacerbation des symptômes [413]. On
ne constate également aucune augmentation de la susceptibilité aux candidoses
vaginales chez les patientes VIH+ [414, 415].

Rôle des cellules dendritiques

Les cellules dendritiques jouent un rôle important en liant l’immunité innée et


l’immunité adaptative.

Les cellules dendritiques phagocytent aussi bien les levures que les hyphes.
L’ingestion de levures induira les cellules T-CD4+ à se différencier dans la voie Th1
alors que l’ingestion d’hyphes stimulera les cellules T-CD4+ dans la voie Th2 [432].

On sait que l’activation du Toll-like recepteur de la cellule dendritique par la levure


provoquera le recrutement de la molécule adaptatrice intracellulaire MyD88. Cet
adaptateur moléculaire activera une cascade de signalisation qui permettra le
démarrage d’une réponse de type Th1 [429].

4.5 Immunité spécifique

Rôle de l’immunité à médiation cellulaire

Elle joue un rôle prédominant dans la prévention des candidoses du système digestif.

45
Une des caractéristiques des candidoses oro-pharyngées est leur haute prévalence
lorsque le nombre de lymphocytes T-CD4+ passe en dessous de 200 cellules/ml. Cette
baisse de la quantité de lymphocytes T est rencontrée dans le sida mais aussi lors
d’immunodépression suite à une corticothérapie, une transplantation d’organe, une
chimiothérapie anti-cancéreuse ou chez les patients souffrant de candidose cutéano-
muqueuse chronique (CMC) [427].

Curieusement, plusieurs études ont montré qu’il n’y avait pas de déficience de
l’immunité à médiation cellulaire chez les patients VIH+ atteint de candidose buccale
[416]. De plus, les lymphocytes T issus de patients VIH+ souffrants de candidose
buccale présentaient une fonction normale [417].

Une hypothèse pour expliquer la forte corrélation entre le nombre de lymphocyte T-


CD4+ et la candidose oro-pharyngée est que, passé en-dessous de la limite des 200
cellules/ml, la protection de la muqueuse buccale est uniquement assurée par des
mécanismes locaux [414, 415].

Plusieurs études animales ont confirmé le rôle dominant des lymphocytes T-CD4+ sur
la résistance aux Candida. Une candidose se déclare lorsqu’ils sont en quantité
insuffisante [418, 419] et, lorsque la quantité normale de lymphocytes T-CD4+ est
rétablie, la guérison survient [420]. On détecte dans ces cas la présence de cytokines
de type Th-1 dans les nœuds lymphatiques du voisinage [421].

Lors d’infection des muqueuses, la production de cytokines de profil Th-1


(principalement l’interleukine-12 et l’interféron-#) est associée à une bonne défense
de l’hôte [430]. Ces cytokines sont impliquées dans l’activation de fonctions
antifongiques chez les cellules de l’immunité innée comme le respiratory burst
(relargage de radicaux libres) et la dégranulation.

Par contre, un profil de cytokines de type Th-2 est habituellement associé à des
formes plus sévères de candidose. Ces cytokines (principalement l’interleukine-4 et
l’interleukine-5) stimulent une hyperproduction d’IgE et d’IgG, produisant une
exacerbation des symptômes sans pour autant protéger de l’infection fongique [431].

Les cellules NK jouent un rôle central dans la défense de l’hôte contre les Candida en
fournissant aux PMN des signaux d’activation via des cytokines spécifiques [422].

Même si les NK sont incapables de tuer les Candida in vitro [423], une étude sur
l’animal a montré que ces cellules pouvaient se substituer aux cellules T pour
l’activation des phagocytes [424].

Rôle des facteurs humoraux

Le rôle des anticorps dans la résistance à la candidose est très controversé. Dans une
étude récente portant sur plus de cent patients et analysant la concentration
d’anticorps anti-Candida dans la salive des sujets VIH+ avec ou sans candidose
buccale, aucune différence n’a été mise en évidence. Ceci suggère que les anticorps ne
joue qu’un rôle mineur, voir aucun rôle, dans la lutte contre les Candida [425].

46
Une autre étude qui s’intéressait spécifiquement au niveau d’anticorps (dans la salive
et le sérum) dirigés contre des antigènes liés à l’adhésion (mannoprotéines) et à
l’invasion des tissus (Sap 1 et Sap 6) chez les patients VIH+ trouva que le niveau de
ces anticorps protecteurs était plus élevé chez les sujets présentant une candidose
buccale [426]. Les auteurs expliquent le manque de protection fourni par ces anticorps
par le fait qu’il existe une quantité seuil de champignon au-delà de laquelle les
anticorps ne sont plus efficaces.

Chapitre 5. Classification des candidoses buccales

5.1 Historique

La candidose buccale était déjà connue du temps d’Hippocrate (460-377 av. J.-C.)
sous la dénomination de « stomatite aphteuse ». Il faudra néanmoins attendre 1839
pour que Langenbeck décrive scientifiquement le champignon pathogène responsable
du muguet.

En 1847, Robin donnera le nom d’Oïdium albicans à ce micro-organisme jusqu’à ce


qu’en 1890, Zopf introduise le nom de Monilia albicans pour désigner l’agent des
monilioses (pourriture des fruits).

Constatant que les termes d’Oïdium et de Monilia désignaient des champignons


présentant des différences importantes selon qu’ils colonisaient l’être humain ou
étaient responsables de la pourriture des fruits, Berkout proposa le nom de Candida
pour désigner la levure retrouvée chez l’Homme [4, 15].

On connaît aujourd’hui 248 espèces de Candida dont la liste peut être consultée sur:

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy

Les levures regroupées dans le genre Candida présentent d’importantes différences


génétiques, phénotypiques et antigéniques qui expliquent leur pathogénicité variable.

On constate une forte augmentation des candidoses depuis l’utilisation des


antibiotiques à large spectre au milieu du 20ème siècle.

5.2 Classifications des candidoses buccales

Les candidoses buccales peuvent présenter une grande variété de formes cliniques.
Samaranayake proposa en 1991 [377] de subdiviser les candidoses buccales en deux
groupes principaux :

Groupe 1 ou candidoses dites « primaires » (lésion localisée à la cavité buccale sans


implication de la peau ou des autres muqueuses).

Groupe 2 ou candidoses dites « secondaires » (des lésions sont présentent dans la


cavité buccale mais aussi dans des sites extra-buccaux).

47
Candidoses buccales « primaires » Candidoses buccales « secondaires »
(Groupe 1) (Groupe 2)

Pseudo-membraneuse Candidose cutanéo-muqueuse chronique


familiale
Erythémateuse Candidose cutanéo-muqueuse chronique
diffuse
Hyperplasique: Candidose liée à une endocrinopathie
en placard Candidose cutanéo-muqueuse
nodulaire Déficits immunitaires sévères combinés
Syndrome de Di George
Granulomateuse chronique
SIDA
Lésions associées
Stomatite prothétique
Chéilite angulaire
Glossite losangique médiane
Erythème gingival linéaire

Adapté de Samaranayake (1991) [377].

En 1997, Axell et al [378] proposa une modification afin d’adopter une classification
plus simple et plus clinique:

Candidoses buccales « primaires » Candidoses buccales « secondaires »

Formes aiguës
Pseudo-membraneuse Manifestation buccale d’une
Erythémateuse candidose cutanéo-muqueuse

Formes chroniques
Hyperplasique
nodulaire
en placard
Erythémateuse
Pseudo-membraneuse

Lésions associées
Stomatite prothétique
Chéilite angulaire
Glossite losangique médiane

Lésions kératinisées surinfectées par Candida


Leucoplasie
Lichen plan
Lupus érythémateux

Adapté d’Axell et al. (1997) [378].

48
La séparation entre candidoses buccales « primaires » et « secondaires » est inutile
puisqu’une localisation uniquement buccale (candidose « primaire ») est quasiment
impossible. Une candidose buccale est probablement la partie la plus visible pour le
médecin-dentiste d’une candidose digestive pouvant toucher l’œsophage, l’estomac,
les intestins jusqu’à l’anus et la région péri-anale. De plus, pour le clinicien,
l’exploration de tous les foyers potentiels superficiels et profonds est pratiquement
impossible.

La classification que nous présentons divise les candidoses buccales en formes aiguës
ou chroniques, localisées ou généralisées. Des photographies illustrant les différentes
formes cliniques sont disponibles en annexe.

5.3 Candidoses buccales aiguës ou subaiguës

a) Formes aiguës généralisées

1) Le muguet buccal

Il débute habituellement par une sensation de cuisson, de goût métallique ou de


sécheresse buccale suivi rapidement de macules érythémateuses, vernissées, aux
limites peu marquées, siégeant sur la face interne des joues et des lèvres, sur la
muqueuse palatine et vélaire. L’atteinte de la langue s’accompagne d’une exfoliation
de sa face dorsale, celle de la demi-muqueuse labiale reste le plus souvent limitée aux
commissures (perlèche).

Les macules endobuccales tendent à confluer, réalisant une stomatite érythémateuse


qui respecte presque toujours la fibromuqueuse gingivale. En 24 à 48 heures, une
efflorescence de petites taches blanchâtres, grossièrement hémisphériques, apparaît au
centre de macules érythémateuses. Ces taches, plus ou moins nombreuses, isolées ou
confluentes, sont constituées de colonies de Candida. Elles s’éliminent aisément par
raclage, découvrant une muqueuse érosive [468].

Le muguet survient dans un contexte de terrain débilité ou fragile (vieillard, nouveau-


né), de malnutrition, de déficit de l’immunité cellulaire ou de dysfonctionnement
phagocytaire (leucémie, infection à VIH). Pour ces dernières, le « muguet buccal »
peut être inaugural [4].

Cette forme est très sensible au traitement et guérit sans séquelle. Non traitée, elle
guérit souvent, mais il existe un risque de passage à la chronicité et/ou d’extension
[472].

2) La forme pseudo-membraneuse

Elle correspond à un muguet chronique, étendu souvent à toute la cavité buccale. On


observe des plages recouvertes d’un enduit blanc-grisâtre, lisse, aux limites nettes,
apparaissant sur un érythème diffus de la muqueuse buccale. Cet enduit, très adhérent,
riche en Candida, est constitué de cellules épithéliales nécrotiques, de fibrine et de
leucocytes [468].

49
Cette forme de la maladie est rencontrée le plus souvent chez l’enfant, le vieillard et le
madade en phase terminale [473], particulièrement en cas d’immunodépression sévère
comme dans la leucémie ou le SIDA [474, 475].

Dans les cas sévères, le patient se plaint de douleurs, de brûlure et de dysphagie.

3) La forme erythémateuse

L’efflorescence de taches blanchâtres n’apparaît pas ou reste très discrète. La


muqueuse buccale est rouge, inflammatoire et vernissée. La langue prend une teinte
rouge vermillon et présente des zones dépapillées [471].

Cette forme est principalement associée avec la prise de corticoïdes en aérosol ou


d’antibiotiques à large spectre [469] et touche jusqu’à 45% des patients HIV+ [470].

b) Formes aiguës localisées

1) Les stomatites candidosiques localisées

Les stomatites candidosiques aiguës ou subaiguës n’intéressent quelquefois qu’une


région limitée de la muqueuse buccale. Elles peuvent être secondaires à des
applications topiques, le plus souvent d’antibiotiques ou de corticoïdes. Les plus
fréquentes sont sans doute les glossites érythémateuses ou érythémato-pultacées post-
antibiothérapie [468].

5.4 Candidoses buccales chroniques

a) Formes chroniques généralisées

1) Les candidoses chroniques diffuses

Elles se manifestent le plus souvent sous la forme d’un muguet chronique. Chez
certains sujets, sans traitement, la stomatite candidosique va persister indéfiniment,
pratiquement assymptomatique en dehors des poussées.

La muqueuse buccale, excepté le plus souvent la fibromuqueuse gingivale, présente


un érythème discret, parfois à peine visible, associé à des plages recouvertes d’un
enduit blanc-grisâtre. Cet enduit adhérent, constitué de parakératose, d’aspect
granuleux ou lisse, forme des plages plus ou moins étendues aux limites irrégulières.
L’atteinte labiale est souvent limitée à une perlèche. Quelquefois, l’erythème est plus
marqué tandis que l’enduit parakératosique est discret ou absent. Plus rarement, il
existe de petites ulcérations cratériformes résultant de l’évolution vers la surface de
micro-abcès spongiformes ou des érosions plus ou moins étendues, mal délimitées
[476].

50
b) Formes chroniques localisées

1) La glossite losangique médiane

Cette glossite candidosique en foyer est classiquement dénommée glossite losangique


(ou rhomboïdale) médiane. Elle se traduit par une plage unique, en partie ou
totalement dépapillée, grossièrement losangique ou ovalaire, à grand axe sagital, de 1
à 3 cm de long, de 1 à 2 cm de large, situé en avant du V lingual. Sa surface blanc-
grisâtre ou rouge, tranchant avec le reste du dos de la langue, est soit déprimée,
atrophique, soit mamelonnée.

Cette lésion qui siège sur une infiltration ferme et limitée, s’accompagne parfois de
brûlures ou de picotements lors de l’alimentation mais, le plus souvent, elle reste
totalement asymptomatique et ignorée du patient.

Exceptionnellement, la lésion est plus petite, plus antérieure, grossièrement arrondie,


médiane ou paramédiane [479]. Elle coexiste avec la lésion classique avec laquelle
elle peut confluer ou dont elle peut rester isolée [468].

Des études récentes ont démontré que la candidose devrait être systématiquement
évoquée chez les patients présentant une langue atrophique, partiellement dépapillée
avec douleur à l’alimentation. En effet, l’étiologie candidosique est démontrée dans
environs 80% des cas [477, 478].

Même en l’absence de toute modification visible de la langue, une glossodynie


exacerbée lors de l’alimentation est généralement causée par une candidose alors que
le même type de douleur hors des repas entre dans le cadre d’un « burning mouth
syndrome » [480, 481].

2) L’ouranite candidosique

Elle représente l’image en décalque (kissing lesion) de la lésion linguale [482, 483].
L’ensemble de ces deux lésions peut être assimilé à un intertrigo. Elle est donc
presque toujours située dans la région médiane du tiers postérieur du palais dur,
débordant rarement sur le voile. Elle se traduit par une plage érythémateuse, arrondie
ou ovalaire, mal délimitée, de 1 à 2 cm, quelquefois parsemée de grains
parakératosiques.

Parfois, la lésion est constituée d’une plage opaline, mal limitée, parsemée de petites
macules érythémateuses centrées sur les orifices des canaux excréteurs des glandes
salivaires accessoires. Exceptionnellement, la lésion palatine devient hyperplasique et
sa surface prend un aspect mûriforme [476].

3) La perlèche candidosique

La perlèche ou chéilite angulaire représente un intertrigo de la commissure labiale. La


demi-muqueuse du pli commissural prend une teinte érythémateuse ou opaline si elle
est recouverte d’une couche de parakératose. Elle se prolonge sur le versant cutané

51
surtout labial inférieur, par une zone grossièrement triangulaire, érythémateuse,
raboteuse dont les limites sont recouvertes de squames ou de croutelles mélicériques.

Ces lésions asymptomatiques peuvent être plus discrètes, la lésion cutanée est alors
légèrement érythémato-squameuse. Lors des poussées, l’érythème plus marqué
s’étend et il apparaît, sur la demi-muqueuse, une ou plusieures fissures radiées
(rhagades) pouvant se prolonger sur le revêtement cutané. La perlèche est souvent
entretenue par un tic de léchage ou par la macération favorisée par l’accentuation du
pli commissural résultant d’une perte de dimension verticale de l’occlusion dentaire.
Exceptionnellement, cette perlèche peut prendre un aspect hyperplasique [468].

Ce type de lésion est fréquemment associé à une candidose sous-prothétique [484] et


implique en général une association de levures et de bactéries (le plus souvent S.
aureus) [485].

4) La paréite candidosique rétrocommissurale

Elle est constituée par une plage triangulaire ou ovalaire, à grand axe horizontal, de 1
à 2 cm, mal limitée, érythémateuse en son centre, et dont la périphérie est recouverte
d’une kératose plus ou moins épaisse, aux limites floues. Elle prolonge la perlèche sur
le versant muqueux; parfois, elle en reste séparée par une bande muqueuse saine.

L’aspect de cette lésion est très polymorphe: la kératose peut être discrète ou recouvrir
totalement la lésion, prendre un aspect ponctué, hyperplasique ou verruqueux.

Hormis son aspect très polymorphe qui soulève parfois des problèmes diagnostiques,
ce foyer candidosique chronique possède, plus que tout autre, un potentiel de
dégénerescence certain, surtout lorsqu’il est associé à une intoxication tabagique.

L’aspect ponctué de la kératose doit faire suspecter un carcinome épidermoïde in situ,


l’aspect hyperplasique verruqueux une papillomatose inversée ou une papillomatose
orale floride, lésions qui évolueront toutes obligatoirement vers un carcinome
épidermoïde invasif [468].

Exceptionnellement, cette lésion hyperplasique peut-être rencontrée sur la langue ou


le palais [494].

Depuis Krogh et al. en 1987 [486, 487], on sait que c’est la production par certains
biotypes de Candida albicans de nitrosamine carcinogène (N-
nitrosobenzylmethylamine) qui est la cause de cette transformation maligne. Ils ont
également démontrés que les souches de Candida possédant un potentiel de nitration
plus élevé étaient associées avec des lésions présentant des changements précancéreux
plus importants.

En 2002, McCullough et al. [495] ont démontré sur un échantillon de 223 sujets une
forte corrélation entre le degré de dysplasie épithéliale révélé par biopsie et la
concentration de levures retrouvées dans la cavité buccale. Selon Samaranayake
(1990) [496], on peut estimer que plus de 15% des lésions hyperplasiques de la cavité
buccale dues à des Candida connaîtront une évolution dysplasique.

52
Par contre, les Candida ne semblent jouer aucun rôle dans le cancer du col de l’utérus
[497].

5) L’ouranite candidosique sous-prothétique

La muqueuse palatine, recouverte par une plaque prothétique, qu’elle soit à base de
résine ou d’alliage métallique, présente assez souvent un état inflammatoire
chronique.

Selon les études, entre 11 et 67% des porteurs de prothèse dentaire en bonne santé
présentent une stomatite sous-prothétique à Candida [492].

On distingue selon Newton (1962) [488] trois stades évolutifs :

Stade I. Plage érythémateuse limitée, médiane.

Stade II. Erythème diffus avec pétéchies, intéressant toute la muqueuse palatine, plus
discret au niveau de la fibromuqueuse gingivale.

Stade III. Hyperplasie papillaire inflammatoire, plus ou moins étendue, se


développant sur une muqueuse palatine érythémateuse.

Ces différentes manifestations sont totalement asymptomatiques; tout au plus, une


hyperplasie papillaire importante entraîne une discrète instabilité de la prothèse.

L’ouranite sous-prothétique est une affection dont l’étiologie a été longtemps


contreversée. De nombreux facteurs ont été invoqués: allergie aux matériaux
constituants de la prothèse ou aux colorants contenus dans la résine, excès de
monomères dans la résine, traumatismes prothétiques…Or, l’allergie aux matériaux
prothétiques est exceptionnelle et les traumatismes prothétiques donnent naissance à
des inflammations ou à des ulcérations limitées, douloureuses qui disparaissent après
modification de la prothèse.

Il semble bien que l’ouranite sous-prothétique soit surtout due, en raison d’une
hygiène insuffisante, à une colonisation par des germes (le plus souvent des Candida)
de la surface et de la partie superficielle, poreuse de la prothèse et ceci quel que soit le
matériau utilisé [468].

La confirmation du diagnostic est difficile car, contrairement aux autres candidoses


buccales, l’invasion des tissus par les Candida ne se produit pas et seule quelques
levures sont isolées de la surface muqueuse [489]. On retrouve peu d’hyphes et la
majorité des Candida colonisent l’intrados de la prothèse. Il est possible que les
modifications de la muqueuse palatine soient dues à une réaction d’hypersensibilité à
certains antigènes des levures [490]

53
Images de microscopie électronique à balayage de fragments de prothèse prélevés
chez des patients souffrant de stomatite sous-prothétique. La barre représente 5 µm.

A et B: Irrégularités de la résines colonisées par un biofilm contenant des Candidas


sous forme levures et hyphes. La matrice d’exopoymère a été éliminée durant la
préparation. C: Un hyphe isolé.

Adapté de Ramage et al. (2004) [493].

6) La candidose chronique sclérosante

C’est une forme rare et discutée de candidose buccale chronique où l’existence d’une
infiltration inflammatoire profonde, importante, se traduit par l’apparition d’une
macroglossite et/ou d’une macrochéilite diffuse ou partielle. L’évolution se fait en
général par poussées successives. En quelques jours, il apparaît une augmentation de
volume des lèvres et/ou de la langue, symétrique ou non, sans inflammation
importante. La régression spontannée survient en quelques semaines, mais les
éléments atteints retrouvent rarement leur volume et leur consistance antérieure. La
palpation met en évidence une perte de souplesse et l’existence de nodules profonds,
surtout au niveau de la langue qui peut prendre un aspect lobulé.

Après plusieurs poussées, l’augmentation de volume et la sclérose deviennent très


nettes. Sur le reste de la muqueuse buccale, on retrouve soit des manifestations
typiques d’une candidose aiguë lors des poussées, soit des lésions typiques d’une
candidose chronique en foyer [468, 498-501].

5.5 Diagnostic différentiel

Les candidoses buccales constituent une infection très fréquente dont les différentes
formes cliniques sont si souvent évocatrices qu’elles permettent d’envisager d’emblée
le diagnostic.

54
Les candidoses buccales aiguëes ou subaiguëes

Le classique mais rare muguet buccal ne devrait pas prêter à confusion tant ses
manifestations sont typiques. Cependant, le diagnostic de muguet est souvent porté
par excès devant de nombreuses lésions blanches, planes de la muqueuse buccale.

Une stomatite érythémateuse diffuse peut être également secondaire à une


intoxication alcoolo-tabagique, à une stomatite bactérienne non spécifique -il existe
alors une gingivite généralisée très nette- ou à une hyposialie qui n’induit pas
systématiquement une candidose buccale.

Une stomatite candidosique produisant des érosions (forme exulcérée) peut simuler
une maladie bulleuse, particulièrement une pemphigoïde, un lupus en phase d’activité
ou une poussée érosive de lichen plan buccal, affection qui est souvent associée à une
candidose buccale [502, 503].

La forme pseudo-membraneuse peut être confondue avec une poussée érosive de


lichen plan buccal, en voie de guérison, mais la localisation des lésions est en général
bien différente [468].

Les candidoses buccales chroniques

La forme diffuse, en fonction de son aspect tantôt érythémateux tantôt


parakératosique, évoque soit une stomatite érythémateuse, soit un lichen plan ou un
lupus en phase quiescente mais les lésions sont rarement aussi étendues.

Les candidoses chroniques en foyer présentent des difficultés diagnostiques surtout


lorsqu’elles se traduisent par des foyers isolés.

Une perlèche isolée doit faire évoquer une infection bactérienne ou une carence
nutritionnelle.

Une glossite chronique en foyer d’aspect dépapillé et atrophique, peut être secondaire
à une syphilis ou à une glossite exfoliatrice.

Une paréite rétrocommisurale constitue parfois l’expression d’un lichen plan, d’un
lupus, d’une syphilis secondaire ou d’une intoxication tabagique. En raison de son
potentiel dégénératif, la paréite rétrocommissurale nécessite une surveillance régulière
et doit être biopsiée si son aspect devient atypique ou suspect [468].

La candidose chronique sclérosante avec macroglossite et macrochéilite

Certaines affections, également rares, s’accompagnent d’une macroglossie et/ou d’une


macrochéilite. Il faut d’abord évoquer un syndrome de Melkersson-Rosenthal où la
macrochéilite n’est pas toujours associée à une paralysie faciale et à une langue
scrotale (lingua plicata) [504], puis une chéilite granulomateuse de Miescher [507],
un syndrome d’Ascher marqué presque toujours par un dédoublement des lèvres
[508], un Syndrome de Beckwith-Wiedmann qui s’accompagne d’une macroglossite

55
dès la naissance [509] tout comme le syndrome de Down [510] et de nombreux autres
[511,512].

Il faut aussi penser à une syphilis tertiaire, un myxooedème, une amylose type
Lubarsch-Pick ou une maladie de Crohn [505, 506].

Chapitre 6. Méthodes diagnostiques et identification

Le diagnostic mycologique d’une candidose s’inscrit dans le cadre de la démarche


classique d’identification d’un micro-organisme. L’examen direct du prélèvement
superficiel est suivi d’une mise en culture permettant d’isoler le ou les germes
présents. Les colonies de levures isolées peuvent ensuite être identifiées par la mise en
œuvre de tests variés qui reposent sur des critères morphologiques, immunologiques,
biochimiques, voire génotypiques [4].

Si l’examen histologique n’est pas réalisé pour chaque cas, l’examen mycologique
doit être systématique, en premier lieu pour confirmer le diagnostic de candidose,
identifier la levure et enfin pour contrôler l’efficacité du traitement antifongique.

6.1 Le prélèvement mycologique

Le prélèvement de surface est effectué avec un écouvillon porte-coton stéril en


frottant les zones où les levures sont retrouvées le plus fréquement. Ces zones
correspondent aux foyers de candidoses chroniques.

Si l’on veut éviter les résultats faussement négatifs, il faut s’entourer de certaines
précautions. Pour faciliter la réalisation de prélèvement et augmenter son efficacité,
surtout dans les hyposialies, il est préférable d’humecter au préalable le porte-coton
avec du sérum physiologique. Le prélèvement doit être réalisé en l’absence, depuis
quelques jours, de tout traitement antifongique ou antiseptique local ainsi qu’à
distance de toute prise d’aliments ou de boissons qui peuvent apporter des levures
exogènes mais aussi éliminer une grande partie les levures présentes à la surface de la
muqueuse.

Enfin, en raison de la sensibilité des levures à la dessiccation, le prélèvement sera fait


de préférence au laboratoire de mycologie afin d’être étudié immédiatement. En cas
d’impossibilité, il sera adressé dans du sérum physiologique additionné de
chloramphénicol ou éventuellement directement mis en culture par le praticien s’il
dispose des milieux de culture appropriés [468].

6.2 L’examen direct

Un fragement du prélèvement, placé sur une lame, est dissocié dans une goutte de
sérum physiologique stérile: on observe sans coloration, des petites cellules de 2 à 4
µm, à paroi mince, rondes ou ovalaires, bourgeonnantes, accompagnées parfois de
filaments mycéliens, formés d’articles de longeur variable, de 3 à 5 µm de diamètre et

56
aux extrêmités arrondies. En l’absence de fragment sur le prélèvement, on réalise un
frottis qui sera coloré par le Gram, le May-Grünwald Giemsa ou le PAS [468].

D’autres auteurs recommandent une coloration au lugol à 2%, au bleu de toludine, au


bleu de lactophénol ou au noir chlorazole [4].

Rappelons que la présence de blastospores n’est pas pathognomonique d’une


candidose, puisqu’un grand nombre de Candida vivent en commensaux dans le tractus
digestif ou sur le revêtement cutané. Il est toutefois intéressant d’évaluer leur quantité
ce qui permet de révéler un déséquilibre de la flore avec émergence de levures.

Les filaments (mycélium vrai ou pseudomycélium) sont tout particulièrement


recherchés, car leur présence est en faveur de la pathogénicité du champignon. La
sensibilité de l’examen direct reste cependant assez faible et l’absence d’éléments
fongiques visibles ne permet pas d’écarter définitivement le diagnostic de candidose.
L’échantillon doit en effet contenir au moins 104 à 105 éléments par millilitre, pour
que les Candida puissent êtres détectés dès cette étape [4].

6.3 L’examen histologique

L’examen anatomopathologique se révèle indispensable pour le suivi des lésions


chroniques hyperplasiques comme la paréite candidosique rétrocommissurale afin
d’évaluer le degré de dysplasie (OIN : Oral Intraépithélial Neoplasia) éventuelle.

D’abord décrit par Cawson (1966) [513] puis par Cawson et Lehner (1968) [514],
l’aspect histologique est variable en fonction de l’homogénéité de la lésion et du degré
de dysplasie.

Les lésions blanches homogènes peuvent être aussi bien hyperorthokératinisées


qu’hyperparakératinisées [515]. On ne constate habituellement aucune dysplasie sur
les lésions homogènes contrairement aux lésions inhomogènes.

La lamina propria présente un infiltrat inflammatoire chronique constitué


essentiellement de lymphocyte T (53,9%), de macrophages (14%) et de lymphocytes
B (8,2%) [516] et la parakératose de surface peut présenter une séparation irrégulière
avec l’épithélium sous-jacent.

Les hyphes peuvent être observés, pénétrant à angle droit l’épithélium à travers la
zone de parakératose. Pour une raison inconnue, l’invasion cesse peu après l’entrée
dans la stratum spinosum. Il faut préciser que l’invasion de toute l’épaisseur de
l’épiderme n’est jamais observée, même chez les patients au stade SIDA dont les
défenses cellulaires sont pratiquement inexistantes.

Une autre caractéristique des candidoses chroniques hyperplasiques est la formation


d’agrégats de PMN formant des micro-abcès au voisinage des hyphes [517].

La coloration par l’acide périodique de Schiff (PAS) et l’imprégnation argentique de


Gomori-Grocott sont les colorations habituelles. La coloration par hématéine-éosine-
safran (HES) permet quant à elle d’apprécier la réaction tissulaire de l’hôte.

57
Depuis quelques années, avec le développement des techniques
d’immunohistochimie, on utilise des anticorps mono ou polyclonaux pour détecter des
Candida présents dans des coupes histologiques parafinées [518].

6.4 La culture

Le classique milieu de Sabouraud est le mieux adapté à la culture de levures. Il est


composé de 35 g de glucose, 15 g d’agar agar, de 10 g de peptone pepsique de viande
aditionné à 1 litre d’eau distillée. Son pH est compris entre 5,7 et 6.

Les boîtes de Petri offrent une surface d’ensemencement plus importante que les tubes
permettant de bien isoler les colonies et de visualiser les associations de levures. Par
contre, le risque de contamination par des spores aéroportées est plus important et les
milieux se désèchent en quelques semaines.

L’ensemencement se fait de façon stérile par des mouvements de rotation ou de


balayage de l’écouvillon à la surface de la gélose, jusqu’à épuisement du liquide.

Les milieux standards

Ils ne permettent pas l’identification des différentes espèces de Candida. On utilise


une boîte de Petri dans laquelle le milieu de Sabouraud est additionné de
chloramphénicol et/ou de gentamicine [519] pour inhiber la croissance de bactéries
buccales.

Il est possible d’adjoindre au milieu de la cycloheximide (Actidone®) qui inhibe la


croissance de la plupart des champignons filamenteux susceptibles de contaminer les
cultures. Toutefois, cette molécule peut inhiber la croissance de certaines espèces de
Candida telles que C. glabrata, C. parapsilosis, C. tropicalis ou C. famata [520, 521].

Placé en étuve à 37°C ou laissé à température ambiante, le milieu de culture se couvre


en 24 à 48 heures de colonies hémisphériques mesurant quelques milimètres de
diamètre. Plutôt blanchâtre, leur surface est lisse, brillante et luisante, ou plus
rarement, croûteuse, terne, sèche, mate ou ridée. Les associations de différentes
espèces sont difficilement décelables par un œil non expérimenté [4].

Leur taille est inversément proportionnelle à la densité des colonies. Leur nombre doit
être noté approximativement. Parfois, les colonies, très nombreuses et alors de petite
taille, forment une nappe uniforme recouvrant totalement la gélose [468].

Les milieux chromogéniques

Ces milieux, auquels sont ajoutés des substances chromogènes, confèrent aux colonies
qui s’y développent une coloration particulière, variable en fonction de l’espèce. Cette
coloration est dans la plupart des cas fondée sur la mise en évidence d’une activité de
type hexosaminidase (N-acétyl-"-D-galactosaminidase). La multiplication des
bactéries est également inhibée sur ces milieux.

58
De nombreux milieux chromogéniques sont disponibles dans le commerce, la plupart
permettent d’identifier correctement C. albicans, les colonies se colorant en bleu
(Candida ID® 2, bioMérieux) ou en vert (CHROMagar® Candida, Becton-
Dickinson). Des sensibilités supérieures à 99% pour la détection de C. albicans sont
rapportées par les différents fabricants.

C. tropicalis, C. lusitaniae et C. kefyr forment des colonies roses sur Candida ID© 2
tandis que C. dubliniensis présente les mêmes caractéristiques culturales que C.
albicans.

A) C. albicans B) C. tropicalis C) C. dubliniensis D) C. krusei

Aspect des colonies sur Candida ID® 2 après 48 heures de culture à 37 °C selon
Eraso et al. [522].

Le milieu CHROMagar Candida permet de distinguer C. dubliniensis dont les


colonies sont d’un vert plus fonçé que celles de C. albicans [523].

C. tropicalis forme des colonies bleu métallique et C. krusei des colonies rose pâle
plutôt rugueuses. La sensibilité de C. tropicalis sur ce milieu n’est que d’environ 66%
[525] et d’autres espèces (C. parapsilosis, C. lusitaniae, C. kefyr,…) ainsi que d’autres
genres (Cryptococcus, Saccharomyces) peuvent produire des colonies roses d’aspect
similaire.

59
60
(A) C. albicans. (B) C. dubliniensis. (C) C. tropicalis. (D) T. beigelii. (E) C. krusei.
(F) C. glabrata. (G) C. parapsilosis. (H) C. neoformans. (I) C. guilliermondii. (J) S.
cerevisiae. (K) P. wickerhamii.

Apparences des diverses colonies sur CHROMagar® Candida après 48 heures


d’incubation. Selon Koehler et al. [524].

Il faut donc se souvenir que l’identification des espèces non-albicans demeure


présomptive sur ces milieux et qu’une identification formelle nécessite des tests
complémentaires.

Milieux fluorogéniques

Le plus utilisé est le Fluoroplate® Candida de Merck. Ce milieu de culture contient,


en plus d’une base nutritive d’extrait de levure, de la glycine, du glucose et le substrat
fluorogénique MUGal comme indicateur. 99% des souches de Candida albicans
produisent l’enzyme N-acetyl-"-D-Galactosaminidase, qui agit sur le substrat 4-
méthylumbelliféril-N-acétyl-"-D-Galactosaminide (MUGal), formant le 4-
métylumbeliférone reconnaissable à sa fluorescence à la lumière UV (366 nm) [526].

Même si une sensibilité et une spécificité supérieures à 99% ont été décrites,
l’utilisation de tels tests est limitée en raison de l’équipement spécifique requis.

61
Interprétation des résultats

La présence de Candida sur la muqueuse buccale n’autorise pas à affirmer son rôle
pathogène. En effet, si toute culture positive à partir d’un prélèvement normalement
stérile (LCR, urine, biopsie tissulaire, …) témoigne d’une infection, en revanche la
muqueuse buccale est fréquemment colonisée par des levures commensales. Dans ce
cas, les colonies sont peu nombreuses. Toutefois, le nombre de colonies ne constitue
pas un élément suffisant pour juger: hormis les mauvaises techniques de prélèvement
et d’ensemencement qui réduisent le nombre de colonies sur le milieu de culture, les
candidoses buccales chroniques donnent également des cultures pauvres en colonies.

On considère néanmoins que la présence de 5 à 10 colonies de levures sur une culture


réalisée à partir d’un cm2 de surface oropharyngée écouvillonnée ou par mililitre de
solution de rinçage buccal plaide en faveur du caractère pathogène du Candida isolé
[4].

En définitive, il faut tenir compte, en plus de la quantité de Candida prélevée dans le


milieu buccal, de l’existence de manifestations évoquant une candidose et de leur
évolution favorable sous traitement antifongique [468].

6.5 Identification de C. albicans

En présence de colonies bien individualisées, l’identification précise de l’espèce


isolée peut être réalisée par différentes méthodes.

Test de germination

Le test de blastèse ou test de Taschadjian est apparu en 1960 [527]. On incube les
Candida durant 3 à 4 heures dans du sérum de veau, de mouton ou de lapin à 37°C. Si
le Candida isolé est C. albicans, on observe dans 95% des cas la production par les
cellules-mères de tubes germinatifs.

Longtemps considérée comme la méthode de référence, ce test présente une fiabilité


limitée puisque 5% des C. albicans ne produisent pas de tubes germinatifs et que des
espèces comme C. tropicalis et C. parapsilosis produisent des structures similaires. De
plus, C. dubliniensis est également capable de produire des tubes germinatifs, raison
pour laquelle il a longtemps été confondu avec C. albicans. Pour ces raisons, ce test
est de moins en moins utilisé [532, 533].

Test de chlamydosporulation

On ensemence les levures sur milieu PCB (pomme de terre, carotte, bile) ou RAT (riz,
agar, tween 80) et l’on incube à 37 °C pendant 24 heures.

La présence de chlamydospores, structures arrondies de 10 à 15 mm entourées d’une


paroi épaisse à double contour, signifie qu’il s’agit dans 95% des cas d’un Candida
albicans.

62
Récemment, des milieux tournesol-agar [529], agar de Staib [528], caséine-agar
[530], tabac-agar [531] ont permis d’induire le chlamydosporulation sélectivement
chez C. dubliensis permettant ainsi sa différenciation de C. albicans.

Test immunologique

Des tests immunologiques utilisants des anticorps monoclonaux [534-537] ou


polyclonaux [538, 539] reconnaissant des épitopes pariétaux spécifiques à certaines
espèces de Candida ont été développés. Ces méthode avaient l’inconvénient d’une
spécificité limitée ou n’étaient pas disponible dans le commerce.

On utilise actuellement des billes de latex colorées qui ont été sensibilisées par un
anticorps monoclonal reconnaissant un antigène pariétal spécifique. Par exemple,
Bichrolatex ® albicans (Fumouze Diagnostics, Asnières, France) permet la co-
agglutination de particules de latex colorées en rouge sur des constituants pariétaux de
C. albicans avec une sensibilité et une spécificité approchant les 100% [540].

Un nouveau dispositif d’immunochromatographie sur membrane (ICM) a récemment


été proposé. Le test ICM albi-dubli, (SR2B, Avrille, France) utilise deux anticorps
monoclonaux et permet d’identifier C. albicans et C. dubliniensis (ou d’exclure les
deux espèces). Une sensibilité et une spécificité de respectivement 93,1% et 100%
pour C. albicans et de 98,3% et 97,9% pour C. dubiniensis ont été démontrées [541].

Test métabolique

Trois tests sont actuellement commercialisés pour la détection de C. albicans:


MUREX C. albicans (Murex Diagnostics), Albicans-Sure (Clinical Standards
Laboratories) et BactiCard Candida (Remel).

Ces trois tests se basent sur le fait que la double activité "-galactosaminnidase et L-
proline aminopeptidase n’est rencontrée que chez C. albicans. Les autres espèces
peuvent présenter l’une ou l’autre de ces activités mais jamais les deux associées. Ces
trois tests présentent une sensibilité et une spécificité comprise entre 98,7% et 100%
[542].

6.6 Identification d’espèces non-albicans

Réduction de sels de tétrazolium

Cette technique historique décrite par Pagano, Levin et Trejo en 1958 [543] repose sur
la réduction du chlorure de 2,3,5-triphényltétrazolium qui, incorporé dans le milieu de
culture, confère aux colonies une couleur allant du blanc au rouge selon les espèces
[544].

63
Test immunologique

Il s’agit à nouveau de test d’agglutination de particules de latex porteuses d’anticorps


spécifiques pour l’espèce recherchée. On peut citer Kruseicolor® pour C. krusei et
Bichrodubli® pour C. dubliniensis (Fumouze diagnostic). La sensibilité et la
spécificité de ces deux tests se situent aux alentours de 100% et le résultat est
disponible en quelques minutes [545, 546].

Test enzymatique

Tout comme C. kruzei, C. glabrata pose des problèmes de résitance aux azolés [547].
Le test Glabratta RTT ® (Fumouze Diagnostic) permet d’identifier ses colonies en 20
minutes en utilisant sa capacité à hydrolyser le thréalose et pas le maltose. La
sensibilité et la spécificité se situent entre 91% et 98% selon les milieux de culture et
les études [548-550].

Etude des caractères physiologiques

Un grand nombre de dispositifs miniaturisés basés sur l’assimilation des hydrates de


carbones (auxanogramme) et leur fermentation (zymogramme) sont commercialisés.

Le nombre de sucres testés varie selon les fabricants. Par exemple la galerie ID® 32C
(bioMérieux) comprend 29 sources de carbone ainsi qu’un test de sensibilité à
l’actidone et un test à l’esculine; elle nécessite près de trois jours d’incubation et
demeure aujourd’hui un système de référence [4].

Identification moléculaire

Dans le domaine de la recherche, une multitude de publications relatent le


développement de techniques de PCR permettant l’identification de levures déjà
isolées [551].

En tout état de cause, l’approche moléculaire et plus particulièrement le séquençage


ne se justifient que lorsque l’identification d’espèce pose un véritable problème et ne
peut être réalisée par une approche phénotypique. Le coût de ce type d’analyse est en
effet très supérieur à celui des techniques mycologiques classiques et le recours à la
biologie moléculaire ne s’envisage généralement que dans un contexte de candidose
invasive. En effet, dans ce type de pathologie, l’identification exacte de l’espèce revêt
la plus grande importance en raison de la sensibilité variable aux antifongiques des
différentes espèces de Candida [4].

Diagnostic indirect

Le diagnostic indirect peut être entrepris lors de suspicion de candidose profonde. On


peut rechercher des anticorps anti-Candida par hémagglutination indirecte (HAI),
immunofluorescence indirecte (IFI), ELISA, ou immunoélectrophorèse.

64
La recherche d’antigènes circulants comme le D-arabinol (un pentose produit par
toutes les espèces de Candida) ou le "-(1,3)-D-glucane (constituant de la paroi
fongique) peut permettre de poser le diagnostic de candidose invasive.

Chapitre 7. Facteurs favorisant et traitements

Même si le passage du commensalisme à la candidose est influencé par le degré de


virulence de l’espèce ou de la souche considérée, il est largement accepté que l’hôte
joue un rôle crucial dans le développement de l’infection. Les Candida sont des
pathogènes strictement opportunistes et ne peuvent causer une maladie que lorsque les
défenses de l’hôte sont déficientes. C’est pour cette raison que les candidoses ont de
longue date été considérées comme « la maladie de l’homme malade » [552].

Avant de prescrire un traitement antifongique, il faut donc, si possible, supprimer les


facteurs responsables de cette infection opportuniste.

Facteurs favorisant la candidose buccale

7.1 Facteurs intrinsèques

1) Déficits immunitaires

Les déficits de l’immunité cellulaire qu’ils soient physiologiques, congénitaux ou


acquis favorisent les candidoses, qu’elles soient superficielles ou profondes [553,
554].

a) Immunodépression physiologique: les nouveaux-nés et les personnes âgées sont des


populations à risque.

La candidose buccale chez le nouveau-né est le plus souvent acquise intrapartum par
contact avec la muqueuse vaginale contaminée par des Candida [555, 556].

La candidose oro-pharyngée est 35 fois plus fréquente chez le nouveau-né dont la


mère est atteinte de candidose vaginale que chez le nouveau-né dont la mère est saine
[557]. Environ 20% des nouveaux-nés dont la mère présente une culture positive pour
les Candida lors d’un prélèvement vaginal sont positifs pour une culture sur
prélèvement buccal et plus de 10% développeront une candidose buccale [558].

Les Candida peuvent également être transmit par contact avec le revêtement cutané
(seins, mains) de la mère, par les tétines de biberons insuffisament nettoyées ou par
l’alimentation. L’incidence de la candidose buccale chez le nouveau-né varie de 1% à
37% selon les études et est plus élevée chez les enfants nourris au biberon
comparativement à ceux nourris au sein [559].

65
L’immaturité des défenses immunitaires et l’établissement encore incomplet de la
flore du système digestif sont probablement les principales raisons pour lesquelles la
candidose touche fréquement les nouveaux-nés alors qu’elle est déjà beaucoup plus
rare chez les enfants âgés de quelques mois [555, 556].

La candidose buccale est rare durant la première semaine de vie; le pic de prévalence
est observé à 4 semaines (14,1%) [560].

Avec le temps, l’individu voit son système immunitaire devenir moins performant
[563-566]. Il souffre de multiples affections liées à l’âge et certaines maladies ou le
traitement de ces maladies prédisposent à d’autres maladies. Pour cette raison, il est
difficile d’isoler les effets strictements liés à l’âge parmi les multiples autres co-
facteurs, particulièrement dans le cas d’un pathogène opportuniste.

Il est néanmoins généralement considéré que la colonisation de la cavité buccale par


des levures pathogènes opportunistes augmente avec l’âge [561] même s’il n’existe
aucune étude permettant d’éliminer complètement l’influence d’autres facteurs
favorisant souvent présents chez les patients âgés comme le port fréquent de prothèses
dentaires amovibles, l’hyposialie, la baisse de l’hygiène buccale et les autres
pathologies ainsi que les médicaments qui y sont associés.

Selon une étude de Lockhart et al. (1999) portant sur 93 sujets de plus de 60 ans, la
fréquence et l’intensité de la colonisation augmente avec l’âge, indépendamment du
port de prothèse amovible. Le nombre d’espèces différentes de Candida rencontrées
dans la cavité buccale de ces sujets augmente également avec l’âge. On constate une
émergence de C. glabrata dans le groupe des plus de 80 ans.

Une différence significative a également été relevée dans la fréquence de portage


entre hommes et femmes sans prothèse: dans les trois groupes d’âge, les hommes
étaient plus souvent porteurs de Candida que les femmes. Il reste toutefois à
déterminer si cette différence est due à une déterioration plus rapide des défenses
naturelles chez l’homme ou à une meilleure hygiène buccale chez la femme [562].

b) Immunodépression congénitale

Les Déficits Immunitaires Primitifs (DIP) constituent un ensemble hétérogène


d'affections caractérisées par une insuffisance primitive des moyens de défense contre
les micro-organismes. Ils regroupent actuellement environ 100 maladies héréditaires
différentes et peuvent, selon l’OMS [567], être scindées en quatre groupes: les
Déficits de l'Immunité Humorale (DIH) qui représentent 70% des DIP, les Déficits de
l'Immunité Cellulaire (DIC) qui en représentent 15 %, les Déficits de l'Immunité Non
Spécifique (DINS) (cellules phagocytaires et complément) et des déficits
immunitaires associés à d'autres affections.

Toutes ces affections peuvent, à des degrés divers, favoriser les candidoses buccales.
La résistance aux Candida est particulièrement diminuée lorsque l’affection touche à
la quantité et/ou à l’efficacité des lymphocytes T-CD4+ comme dans les déficits
immunitaires combinés sévères (DICS) [568], le déficit en MHC-II [469] ou le
syndrome de DiGeorge [470].

66
c) L’immunodépression aquise

Le SIDA, les anomalies thymiques, les hémopathies malignes et la sarcoïdose peuvent


augmenter la susceptibilité du sujet à la candidose buccale.

Le SIDA

La candidose buccale représente l’infection opportuniste la plus fréquente au cours de


l’infection à VIH. Elle peut être très précoce et survenir pendant la période de
séroconversion. Ses récidives sont fréquentes et, avec la progression du déficit
immunitaire, elles augmentent en intensité.

Toutes les formes de candidoses buccales sont observées mais la différence entre
formes aiguës et formes chroniques n’est pas aussi tranchée qu’habituellement. Le
muguet et les formes diffuses sont très fréquentes alors qu’en dehors d’un déficit
immunitaire ces formes sont rares, la candidose se présentant alors le plus souvent
sous la forme en foyer [571].

Depuis l’introduction des thérapies antiretrovirales hautement actives (highly active


antiretroviral therapy: HAART) pour l’infection à VIH, le taux de candidoses oro-
pharygées et oesophagiennes a diminué même si le taux de colonisation
asymptomatique semble rester stable [572].

On considère néanmoins qu’environ 90% des patients infectés par le VIH


développeront une candidose oro-pharygées durant leur maladie et qu’au moins 75%
d’entre eux souffrent d’une candidose oesophagienne associée [580].

Les pathologies tumorales

Les pathologies tumorales et leur traitement (chimiothérapie et radiothérapie)


conduisent, la plupart du temps, à une immunodépression importante [573, 574]. De
plus, on constate souvent une perte d’intérgité de la muqueuse buccale et une
destruction plus ou moins marquée des structures avoisinantes comme les glandes
salivaires, les bourgeons du goût ou le parodonte. Ceci entraîne des ulcérations
buccales et une hyposialie associée à un déséquilibre de la flore buccale [575, 576].

De plus, chez ces patients, les infections intercurrentes sont traitées avec des
antibiotiques à large spectre qui favorisent également les candidoses buccales [577].

Les Candida sont responsables d’environ 50% des infections buccales se produisant
durant les chimiothérapies anti-leucémiques et de près de 60% des infections buccales
chez les patients traités par médicaments antinéoplasiques pour des tumeurs solides
[577].

Environ 50% des patients présentant un cancer de la tête et du cou sont colonisés par
des Candida avant le début du traitement. La prévalence augmente à 70% durant la
radiothérapie et persiste à un niveau élevé durant des mois après la fin du traitement
[578].

67
2) Facteurs endocriniens

a) La grossesse

La grossesse est caractérisée par une immunodépression relative caractérisée par une
prédominance de la réponse cellulaire anti-inflammatoire qui permet une certaine
tolérance aux antigènes fœtaux [581-583].

Durant la grossesse, la réponse de type Th2 (par exemple IL-10) et Th3 (par exemple
TGF-b) est augmentée [584] pendant que la réponse de type Th1 (par exemple IL-12
ou IFN-g), potentiellement dangereuse pour le fœtus, est diminuée [585]. Or on sait
qu’une réponse immunitaire à prédomminance Th2 favorise de nombreuses
infections, dont celles causées par des champignons [586].

Ce sont les hormones maternelles comme la progesterone, le cortisol, la noradrénaline


et la 1a, 25-dihydroxyvitamine-D3 qui sont responsables de l’immunomodulation
durant la grossesse [587] et l’on considère que le profil des cytokines se rééquilibre
dans les 3 à 6 semaines post-partum [585]

Vue d’ensemble des modifications du système immunitaire durant la grossesse selon


Singh et al. (2007) [587]

Dans une étude parue en 2006 qui comparait la santé buccale de deux groupes de 100
femmes, le groupe des femmes enceintes présentait une incidence de candidose
buccale de 15% alors que dans le groupe contrôle, l’incidence n’était que de 5%
[588].

68
b) La prise de contraceptifs oraux

L’association entre contraception orale et candidose vulvo-vaginale a de longue date


été sujette à discussion, certaine étude trouvant une association claire et d’autre pas
[589, 590].

Actuellement encore, le sujet ne semble pas tranché, les résultats variant selon les
populations étudiées et les substances anticonceptionnelles utilisées [591, 592].

Malgré le manque de preuve, la prise de contraceptif oraux est classiquement


considérée comme un facteur de risque pour la candidose vaginale par action
dépressive de la progesterone sur les lymphocytes T et les neutrophiles [593].

c) Le diabète

C’est un fait établi que les diverses espèces de Candida sont plus fréquemment isolées
dans la cavité buccale des sujets diabétiques que des sujets sains [593], le portage
atteignant 77% chez les diabétiques insulino-dépendants [594].

Plusieurs facteurs ont été associés avec la quantité de levures buccales tels que le type
de diabète, la durée de la maladie et le contrôle de la glycémie [593, 595].

Le mécanisme exact par lequel le diabète prédispose à la colonisation orale par les
Candida n’est pas encore très clair. Il est cependant établi que la concentration de
glucose salivaire est plus élevée chez le diabétique que chez le sujet sain, la
concentration salivaire étant clairement corrélée avec la glycémie [598]. Le glucose
salivaire permet la glycosylation de protéines à la surface des cellules épithéliales de
l’hôte durant les pics de glycémie [599] et l’on pense que l’augmentation de ces
résidus glycosylés augmente le nombre de récepteurs pour les Candida.

Cependant, une revue attentive de la littérature permet d’affirmer que, malgré le fait
que le portage de Candida soit augmenté chez le sujet diabétique, la prévalence de la
candidose buccale (symptomatique ou non) n’est pas significativement augmentée
chez les sujets diabétiques comparativement aux sujets sains [596, 597].

Selon Quirino et al. (1995) la plupart des manifestations buccales du diabète sont en
rapport avec des facteurs locaux sans rapport avec la maladie [600].

En définitive, selon Soysa et al. (2006) [597], puisque il faut une quantité seuil de
Candida dans la cavité buccale pour déclencher une candidose, les patients
diabétiques sont plus à risque que les autres. Il faut cependant accorder une égale
attention aux différents facteurs locaux et systémiques qui jouent ensemble un rôle
cumulatif.

69
d) Autres maladies endocriniennes

La candidose cutanéomuqueuse chronique (ou granulome à candida) est une affection


rare, le plus souvent liée à une polyendocrinopathie de type 1 avec hypoparathyroïdie,
insuffisance surénalienne et diabète.

3) Facteurs nutritionnels

On a constaté depuis longtemps qu’une diète riche en hydrates de carbone favorise la


colonisation de la cavité orale par les Candida [601].

Pizzo et al. (2000) [602] ont montré que l’augmentation maximum de l’adhésion de C.
albicans était obtenue dans un milieu riche en saccharose alors qu’un milieu riche en
glucose favorisait l’adhésion de C. tropicalis et C. krusei. Le maltose et le fructose
augmentent également la capacité d’adhésion de ces Candida mais dans une moindre
mesure.

Ils ont également remarqué que le sorbitol n’augmente pas l’adhésion alors que le
xylitol la réduit de manière significative.

Le déficit en fer contribue à la baisse de l’immunité cellulaire par diminution de


l’activité bactéricide des PMN ainsi qu’à une réponse inadéquate de l’immunité
humorale et à des anomalies épithéliales qui ensemble peuvent favoriser les
candidoses buccales chez les sujets anémiques [603, 604].

La vitamine B12 et le folate sont les plus importants cofacteurs impliqués dans la
synthèse de l’ADN. Chez le sujet carencé, on constate des anomalies leucocytaires et
plaquettaires et des changements particulièrement marqués au niveau de l’épithélium
buccal et gastro-intestinal à cause de leur renouvellement rapide [605].

Comme d’autres co-facteurs, les carences nutritives ne sont pas suffisantes pour
causer une candidose mais peuvent les favoriser [606].

4) L’hyposiale

La malfonction des glandes salivaires peut favoriser la candidose buccale par


différents mécanismes.

La diminution du flux salivaire provoque [607,608]:

a) Une baisse de l’action « lavante » due au débit diminué, un faible flux salivaire
interférant moins avec l’adhésion des levures.

b) Une diminution de l’activité antifongique de la salive par une diminution des


constituants à disposition comme le lysozyme et la lactoperoxydase.

c) Une réduction de pH de la bouche, cette acidification du milieu buccal est favorable


à la croissance des Candida.

70
L’hyposiale peut être causée par des maladies auto-immunes tel que le syndrome de
Sjögren ou le lupus erythémateux, par des dysfonctions hormonales tel qu’un diabète
non contrôlé ou une malfonction thyroïdienne ou encore par des atteintes
neurologiques telles que la maladie de Parkinson ou la dépression [609].

L’involution sénile des glandes salivaires provoque également une baisse du flux
[610].

7.2 Facteurs extrinsèques ou iatrogènes

1) Les antibactériens

Les antibiotiques à large spectre modifient l’équilibre biologique de la flore buccale


saprophyte au profit des levures qui peuvent alors proliférer. Le risque augmente avec
la durée de l’administration [338]. Une modification de la flore favorisant les
candidoses buccales est également causée par l’usage régulier de certains bains de
bouche antiseptiques [15].

Il est à noter que la chlorhexidine peut être utilisée sans risque puisque son spectre
d’activité s’étend sur un grand nombre de micro-organisme y compris les Candida
[611, 612]. Son efficacité lui permet même d’être proposé comme complément aux
traitements antifongiques classiques [613].

2) Les traitements immunosuppresseurs

La corticothérapie topique ou systémique, les différents médicaments


immunosuppresseurs ainsi que la chimiothérapie antitumorale provoquent une baisse
de l’immunité favorable au développement des Candida.

3) Les hyposialies exogènes

Elles relèvent de plusieurs étiologies, apparaissant après une radiothérapie cervico-


faciale [614, 615], au cours d’un traitement médicamenteux [616, 617] ou dans le
cadre d’une réaction du greffon contre l’hôte [618, 619]. Elles ont les mêmes
conséquences que les hyposialies endogènes.

4) Prothèses dentaires amovibles

La candidose sous-prothétique est considérée comme la forme la plus courante de


candidose, on rapporte des prévalences allant de 10% à 75% [620].

Le recouvrement de la muqueuse buccale par une prothèse crée les conditions


favorables à la croissance des Candida avec une micro-aérobie et un pH faible. En
effet, la stabilité des prothèses supérieures est assurée par effet de ventouse: la
muqueuse palatine, isolée du reste de la cavité buccale, n’est plus en contact avec le
flux salivaire [468].

71
De surcroît, l’irritation causée par l’enfoncement de la prothèse durant la mastication
crée des micro-brèches dans la muqueuse buccale, facilitant sa colonisation [469].

Les traitements

Après avoir tenté de supprimer les facteurs favorisants, il convient d’instaurer une
hygiène stricte avec brossage des dents et de la langue après chaque repas.
La prothèse dentaire amovible sera brossée et désinfectée chaque jour dans une
solution de chlorhexidine et laissée au sec durant la nuit [621]. La désinfection en plus
du brossage est nécessaire à cause de la porosité de la résine qui rend impossible une
élimination en profondeur des Candida par un simple nettoyage mécanique.

Après désinfection, la prothèse doit être parfaitement séchée ce qui complète l’action
antifongique [622]. Idéalement, le patient laisse la prothèse à l’air libre durant toute la
nuit. Si cela est impossible, pour des raisons sociales par exemple, il la séchera
parfaitement avec un sèche-cheveux en insistant particulièrement sur l’intrados. Ces
sèchages successifs n’ont, même à long terme, pas de réel effet sur la stabilité de la
résine de la prothèse [623].

Les traitements antifongiques

Les antifongiques efficaces contre les Candida comprennent deux classes de produits
naturels (les polyènes et les échinocandines) et quatre familles de molécules
synthétiques (les allylamines, les azolés, la flucytosine et les morpholines).

Il faut y ajouter une nouvelle classe d’antifongiques prometteurs: les sordarines et un


antiseptique à large spectre, très efficace contre les Candida, la chlorhexidine [624].

Cibles des principaux antifongiques. Selon Lorand et al. (2007) [685].

72
Principales classes d’antifongiques

7.3 Les polyènes

Ce sont des antifongiques naturels produits à partir d’extraits de cultures


d’actimomycètes du genre Streptomyces.

a) L’amphotéricine B

L’amphotéricine B est un polyène macrolide isolé de Streptomyces nodosus au début


des années 1950. Cette molécule agit en se liant à l’ergostérol de la paroi du
champignon ce qui perturbe la perméabilité sélective de la membrane.

A faible dose, seules de petites molécules et des ions quittent la cellule, les dommages
sont réparables, l’effet est fongistatique. A forte dose, de grosses molécules sont
perdues, entraînant la mort de la cellule.

L’amphotéricine B possède un spectre d’activité très large sur les champignons


filamenteux et sur les levures, en particulier du genre Candida, à l’exception de C.
lusitaniae [694] et de C. guilliermondii [695] pour lesquels on décrit des résistances in
vitro.

L’amphotéricine B est très peu absorbée au niveau du tractus digestif et est donc bien
tolérée. Elle doit rester le plus longtemps possible au contact de la muqueuse buccale
avant d’être avalée permettant ainsi de traiter une éventuelle candidose digestive
associée. Elle peut être utilisée en administration orale sous forme de comprimés à
sucer, de suspension ou de pommade.

En plus de son effet fongicide, l’amphotéricine B inhibe, à faible concentration,


l’adhésion de C. albicans sur l’épithélium buccal ainsi que la formation de tube
germinatif [625].

Les comprimés à sucer, souvent dosés à 10 mg (p.ex. Ampho-Moronal®), sont


réservés au traitement des candidoses buccales. La posologie est de 4 comprimés par
jour à garder le plus longtemps possible dans la bouche. La durée du traitement est
d’au moins 2 semaines.

La suspension permet de traiter la candidose buccale ainsi que la candidose digestive


associée. Elle est souvent dosée à 100 mg/ml (p.ex. Ampho-Moronal®) et la
posologie est de 4 prises de 1 ml par jour, après les repas, durant deux semaines [236,
626].

b) La nystatine

Ce polyène a été isolé de Streptomyces noursei dans les années 1950. Son mode
d’action est le même que l’amphotéricine B, elle est aussi fongistatique ou fongicide
selon la concentration. Elle n’est utilisée que par voie orale en raison de sa forte
toxicité par vois parentérale.

73
Cette molécule est la plus utilisée pour le traitement des candidoses superficielles.
Lors de candidoses de la cavité buccale et de l’oesophage, la posologie est de 1 ml
(100’000 U.I.) 4 fois par jour (p.ex. Mycostatine® Suspension) durant 7 jours au
minimum mais durant plusieurs jours après la guérison clinique.

Lors de candidoses du tractus gastro-intestinal, du colon ou de la région ano-rectale


prescrire 5–10 ml (500’000 à 1 million U.I.) 3 fois par jour durant 7 jours [236].

7.4 Les azolés

Ces substances synthétiques sont classées en deux groupes: les imidazolés dont le
noyau azolé contient deux atomes d’azote (clotrimazole, miconazole, ketoconazole,
econazole, fenticonazole, isoconazole, sulconazole, tioconazole) et les triazolés dont
le noyau contient trois atomes d’azote.

On distingue les triazolés de première génération (fluconazole et itraconazole) et ceux


de seconde génération (voriconazole et posaconazole).

Les azolés perturbent la synthèse de l’ergostérol en interagissent avec le cytochrome


P-450 membranaire, inhibant ainsi la déméthylation du C-14 du lanostérol. Ceci
provoque une baisse de la quantité d’ergostérol ainsi que l’accumulation de stérols
aberrants et toxiques dans la membrane cellulaire.

Les azolés ont un effet supplémentaire: ils interfèrent au niveau des mitochondries
avec des enzymes oxydatives créant une accumulation de peroxyde d’hydrogène dans
la cellule fongique conduisant à sa mort. La toxicité sélective des azolés est due à leur
affinité sélective pour les cytochromes P-450 fongiques au détriment des cytochromes
P-450 des mammifères [627,628].

La résistance aux azolés des différentes espèces de Candida a fait l’objet de nombreux
travaux. Les différentes espèces montrent une sensibilité intrinsèque variable aux
azolés. Parmi les souches sauvages (n’ayant pas eu de contact avec des
antifongiques), le gradient de sensibilité est le suivant:

C. parapsilosis> C. albicans> C. tropicalis> C. glabrata> C. krusei [4].

a) Les imidazolés

1) Le clotrimazole

Le clotrimazole possède un large spectre d’action aussi bien contre les Candida que
contre les staphylocoques. Il est principalement utilisé pour le traitement des
candidoses superficielles buccales, vaginales ou cutanées [626].

Il est particulièrement efficace pour traiter la candidose oro-pharyngée chez le sujet


séropositif [629] et chez le reçeveur d’une transplantation rénale [630]. Il est
beaucoup utilisé aux Etats-Unis sous forme de crème pour traiter les cheillites
angulaires à cause de son spectre d’activité étendu aux staphylocoques [629].

74
On le trouve en Suisse sous forme de crème et de gélules vaginales (p.ex. Corisol®
Crème et Corisol® 3) [236].

2) Le miconazole

Comme le clotrimazole, le miconazole a un large spectre d’activité incluant les


Candida et quelques bactéries Gram-positive comme les staphylocoques. Ceci le rend
efficace dans le traitement des chéilites angulaires lorsque l’on soupconne une
association champignons-bactéries [631].

Le miconazole est efficace sur tous les types de candidoses buccales. De faibles
concentrations sont déjà capables d’empêcher l’adhésion des Candida aux cellules
épithéliales [632] et d’inhiber la formation de tubes germinatifs [633].

Son application sous forme de laque dans l’intrados des prothèses est particulièrement
efficace pour le traitement des candidoses sous-prothétiques [634], il est également
disponible sous forme de gel (p.ex. Daktarin® Teinture et Daktarin® Gel oral).

Son emploi systémique est toutefois peu répandu à cause de sa toxicité qui lui font
préférer le kétaconazole et le fluconazole.

3) Le kétoconazole

Le kétoconazole est efficace contre de nombreux champignons et levures mais ne


possède pas de propriété bactéricide [631].

Contrairement aux autres imidazolés, le kétaconazole est rapidement absorbé après


son administration orale. Pour autant que le pH gastrique soit acide, le pic de
concentration plasmatique est atteint 1 ou 2 heures après l’administration.

Ses nombreux effets secondaires (nausée, vomissement, hépatotoxicité,


néphrotoxicité, interactions médicamenteuses, etc…) rendent son utilisation délicate.
Néanmoins, son efficacité est reconnue pour le traitement des sujets séropositifs pour
le VIH [635].

4) L’éconazole

Sa structure chimique est très proche de celle du miconazole. Il est utilisé pour traiter
les affections mycosiques de la peau (p.ex. Pevaryl® Crème) ou les mycoses
vaginales et les balanites mycosiques (p.ex. Gyno-Pevaryl®).

5) Le fenticonazole

Est proposé pour les mêmes indications que l’econazole mais n’est pas disponible en
Suisse.

75
6) L’isoconazole

Est indiqué pour le traitement les mycoses superficielles de la peau et pour les
mycoses de la région génitale (p.ex. Travogen®).

7) Le sulconazole

Est proposé pour les mêmes indications que l’econazole mais n’est pas disponible en
Suisse.

8) Le tioconazole

Le tioconazole (p.ex. Trosyd®) possède un large spectre d’activité aussi bien contre
les levures, les dermatophytes et les bactéries Gram positives ce qui le rend plus
efficace que de nombreux autres azolés pour traiter les mycoses de la peau
surinfectées par des bactéries comme les mycoses des pieds [650].

b) Les triazolés de première génération

Ils ont des propriétés pharmacologiques un peu différentes des imidazolés.

L’itraconazole est lipophile et nécessite, comme le kétaconazole, un pH acide pour


être ionisé. Il est donc fortement lié aux protéines plasmatiques et est éliminé par le
foie. Au contraire, le fluconazole est soluble dans l’eau et ne nécessite donc pas un pH
gastrique bas pour être absorbé. Il est peu lié aux protéines plasmatiques et est éliminé
par les reins [626].

1) Le fluconazole

Le fluconazole est un antifongique à large spectre très actif contre C. albicans mais
moins contre les Candida non-albicans. Les espèces les plus résistantes au fluconazole
sont C. krusei et C. glabrata [636-638].

Le fluconazole peut être administré per os ou par IV (p.ex. Diflucan®). Suite à son
administration orale, il est bien absorbé par le tractus gastro-intestinal. Le pic de
concentration plasmatique est atteint en 2 à 4 heures et sa demi-vie est
particulièrement longue (entre 27 et 37 heures) [627].

Utilisé depuis la fin des années 1980, l’effet du fluconazole est bien documenté. Il est
efficace pour traiter les candidoses buccales chez les sujets VIH+ [639], chez les
patients ayant subit une greffe de moelle osseuse [640], chez les cancéreux [641],
chez les patients souffrant de leucémie aigüe [642] mais aussi pour le traitement de la
candidose chronique sclérosante [643].

Bien que le fluconazole ait moins d’affinité pour le cytochrome P-450 des
mammifères que le kétaconazole, il interagit tout de même avec de nombreux

76
médicaments comme les sulfonylurées (risque d’hypoglycémie) ou les anticoagulants
(potentialisation de l’effet).

Pour le traitement de la candidose oro-pharyngée, la posologie est de 50 à 100 mg par


jour, per os, durant deux semaines [236].

2) L’itraconazole

L’itraconazole est une substance lipophile, bien absorbée après son administration
orale et efficace contre un large spectre de levures comprennant C. albicans, C. krusei
et C. glabrata [644].

Pour autant que le pH gastrique soit acide, l’absorption est rapide et le pic plasmatique
est obtenu en 2 à 4 heures. L’itraconazole est lié aux protéines plasmatiques à plus de
99% et est métabolisé par le foie.

L’itraconazole (p.ex. Sporanox® Oral Solution) est la substance de choix pour traiter
les candidoses causées par des Candida résistant au fluconazole [645, 646].

Dans une étude portant sur des sujets VIH+ souffrant de candidose oro-pharyngée
résistante au fluconazole, Eichel et al. (1996) ont démontré que l’administration
d’itraconazole per os (entre 200 et 800 mg par jour) permettait la guérison ou une
amélioration significative chez 36 patients sur 40 [647].

Pour le traitement des candidoses buccales, Smith et al. (1988) ont montrés que les
patients traités à l’itraconazole (200 mg/j) avaient une plus longue période de
rémission que ceux traités au kétaconazole [648]. De son côté, Blatchford (1990) à
trouvé que l’itraconazole produisait plus rapidement ses effets et garantissait une
durée de rémission plus longue que le clotrimazole [649].

Comme le fluconazole, l’itraconazole interagit avec de nombreux médicaments. Les


effets indésirables touchent près de la moitié des patients, les symptômes gastro-
intestinaux (diarrhée, nausées, vomissements) sont les plus fréquents.

De plus, l’itraconazole possède un effet inotrope négatif ce qui le contre-indique chez


les patients souffrant d’insuffisance cardiaque.

La posologie est de 200 mg/j (réparti en deux prises) pendant deux à trois semaines
[236].

c) Les triazolés de seconde génération

1) Le voriconazole

Commercialisé pour la première fois en 2002, le voriconazole est un dérivé du


fluconazole. Il possède une importante activité contre les souches de Candida
albicans résistantes aux azolés aussi bien que contre les souches d’Aspergillus
résistantes à l’amphotéricine B [651].

77
Le voriconazole est indiqué pour le traitement des aspergilloses invasives, des
candidémies chez les patients non neutropéniques, des candidoses oesophagiennes et
des candidoses disséminées. Il est disponible pour l’administration oral ou IV (p.ex.
Vfend®) et possède une excellente biodisponibilité (90%) [652].

Comme les autres azolés, le voriconazole interagit avec les médicaments qui sont des
substrats du cytochrome P-450 3A4 (terfenadine, cisapride, astemizole, etc...)
augmentant leur niveau plasmatique. Son emploi doit être évité chez les patients
traités par la phénytoïne, la ritonavir, la rifabutine, le sirolimus, etc...[236].

2) Le posaconazole

Le posaconazole est un analogue de l’itraconazole commercialisé en 2005 [653]. Il est


actif contre les Candida résistants aux anciens azolés [654], contre Cryptococus
néoformans [655], contre les Aspergillus [656], contre les Rhizopus [657] et contre
d’autres champignons opportunistes [658].

Le posaconazole (p.ex. Noxafil®) est uniquement disponible en suspension orale. Il


est aussi efficace que le fluconazole pour le traitement des candidoses oropharyngées
[659] et est proposé en Suisse pour la prévention des infections fongiques invasives
chez les patients à risque [236] mais n’a pas pour l’heure reçu d’autorisation de mise
sur le marché pour le traitement des candidoses.

3) Le ravuconazole

Le ravuconazole est actuellement en phase de test. Il est très actif in vitro contre de
nombreuses espèces de champignons dont C. albicans [660]. L’efficacité du
ravuconazole est supérieure à celle du fluconazole pour le traitement de la candidose
oesophagienne chez les sujets séropositifs pour le VIH [661].

7.5 Les échinochandines

Cette nouvelle classe d’antifongiques fait partie des polypeptides. Ce sont des
métabolites lipopeptidiques formés par fermentation par différents champignons
comme Zalerion arboricola ou Aspergillus nidulans var. echinulatus [662].

Leur mode d’action est différent de celui des autres antifongiques: ils agissent par
inhibition de la b-(1,3)-glucane synthétase, enzyme impliquée dans la synthèse des
glucanes de la paroi des champignons.

Cette enzyme est présente chez de nombreux pathogènes comme les Candida et les
Aspergillus mais est absente chez les mammifères ce qui explique sa faible toxicité
pour l’Homme. La dépletion en glucane fragilise la paroi et aboutit à une instabilité
osmotique qui mène à la mort cellulaire [663].

La famille des échinocandines comprend trois substances: la capsofungine, la


micafungine et l’anidulafungine. Leur principal inconvénient est leur prix élevé.

78
Structure des échinocandine selon Denning (2003) [673].

1) La caspofungine

Même si son efficacité in vitro est bonne, des études ont mis en évidence l’existence
de souches de C. parapsilosis, de C. glabrata et de C. albicans résistantes à la
capsofungine [664-666].

La capsofungine a peu d’effets secondaires. Ils sont limités à de la fièvre, des maux de
tête, des nausées et des vomissements. Il n’existe pratiquement aucune interaction
avec les autres médicaments [236].

Cette molécule n’est disponible que pour une administration IV (Cancidas®) pour les
patients souffrant de candidose oropharyngée ou oesophagienne ne répondant pas aux
autres antifongiques [667-669] ou pour le traitement empirique d’infections fongiques
présumées à Candida ou à Aspergillus chez les patients neutropéniques fébriles [236].

2) La micafungine

La micafungine possède le même spectre d’activité que la caspofungine. Son


efficacité pour le traitement de la candidose oesophagienne a été démontrée dans
plusieures études [670-672].

Un produit est disponible aux USA (Micamine®) depuis 2005. Il est indiqué dans les
oesophagites à Candida et en prophylaxie chez les patients en vue d’une greffe de
moelle [4].

3) L’anidulafungine

Son mode d’action est le même que les autres membres de la famille. Au contraire des
autres échinocandines qui ont une demi-vie d’environs 10h, l’anidulafungine est
lentement dégradée plutôt que métabolisée, sa demi-vie est comprise entre 25 et 42h
[674].

Cette molécule est très active contre de nombreux Candida y compris ceux résistants
aux azolés (comme C. krusei) ou ceux résistants à l’amphotéricine B (comme C.
lusitaniae) ou aux autres échinocandines (comme C. parapsilosis) [675].

79
Une étude parue en 2007 démontre que le taux de guérison en plus important pour les
patients souffrants de candidose invasive traitée avec l’anidulafungine (75%) qu’avec
le fluconazole (60%) [676].

Cette substance, agréée en 2007, est disponible en Europe sous le nom d’Ecalta® et
est réservée au traitement des candidoses invasives chez les patients adultes non
neutropéniques [677].

7.6 Les pyrimidines

La 5-fluorocytosine ou 5-FC est un dérivé fluoré de la pyrimidine. Les cellules des


agents pathogènes sensibles sont capables de fixer la 5-FC (bien tolérée) et de la
désaminer en 5-fluoro-uracile (5-FU) toxique grâce à une cytosine désaminase
spécifique, absente chez les mammifères. Son action s’exerce sur la synthèse
protéique par subsitution du 5-FU à l’uracile dans l’ARN fongique et par une
altération de la biosynthèse de l’ADN fongique par inhibition de la thymidylate
synthétase.

En pratique, 3 à 7% des souches de C. albicans et 10 à 20% de C. lusitaniae sont


résistantes à la 5-FC [4].

La demi-vie de la 5-FC est assez courte (4 à 6 heures) ce qui justifie 4 administrations


quotidiennes.

La 5-FC est disponible en Suisse uniquement en solution pour perfusion (Ancotil®).


Son utilisation est limitée au cas de candidose invasive. Les effets secondaires sont
nombreux et parfois graves (arrêt cardiaque, dyspnée, hémorragie gastro-intestinale,
atteinte hépatique, agranulocytose, etc...) [236].

Hormis les effets secondaires, le principal inconvénient de la 5-FC est l’apparition de


souches résistantes. C’est la raison pour laquelle il ne devrait pas être utilisé en
monothérapie mais toujours associé, par exemple à l’amphotéricine B [4].

7.7 Les allyamines

Les allylamines, comme la terbinafine et la niftifine est une famille de molécules qui
bloquent la biosynthèse de l’ergostérol par inhibition de la squalène époxydase [678].

La terbinafine est très active contre les dermatophytes du genre Trichophyton mais
aussi contre les Candida notamment les souches résistantes aux azolés [679, 681].

La terbinafine est disponible sous forme de crème pour le traitement des candidoses
cutanées (par exemple Lamisil® Crème). Lorsque l’affection est très étendue, le
traitement est systémique avec l’administration de comprimés (p.ex. Lamisil®
Comprimés). La posologie est de 250 mg par jour durant 2 à 4 semaines.

Les effets secondaires sont fréquents: maux de tête, troubles gastro-intestinaux


(sensation de réplétion, perte d’appétit, dyspepsie, nausées, douleurs abdominales
légères, diarrhée), arthralgies, myalgies et éruptions cutanées [236].

80
7.8 Les morpholines

L’amorolfine est le seul représentant de cette famille actuellement utilisé chez


l’Homme. Il inhibe la synthèse de l’ergostérol en inhibant deux enzymes: la D-14-
réductase et la D-7,8-isomérase.

L’amorolfine (Loceryl®), habituellement utilisé sous forme de vernis à ongles pour le


traitement des onychomycoses, semble efficace pour le traitement des candidoses
sous-prothétiques. Selon les résultats obtenus par Milillo et al. (2005), l’application de
vernis contenant 5% d’amorolfine sur les prothèses durant 6 mois permet d’éliminer
les Candida chez pratiquement tous les patients.

Cette méthode paraît très prometteuse puisque la thérapie ne demande aucune


compliance du patient, l’application n’a lieu qu’une ou deux fois par semaine et peut
être réalisée par un tiers. De plus, les effets secondaires semblent absents [680].

7.9 Les sordarines

Ce métabolite fongique a été isolé de Sordaria araneosa en 1971 [682] et est actif
contre de nombreux champignons dont C. albicans [683].

Il agit en inhibant la synthèse des protéines par action sur le ribosome [684]. Il bloque
la traduction chez C. albicans, C. tropicalis et C. kefyr mais ne montre pas d’activité
contre C. krusei, C. glabrata et C. parapsilosis. De nombreuses recherches sont en
cours sur cette famille de molécules qui devraient déboucher rapidement sur des
applications cliniques [685, 686].

7.10 La chlorhexidine

Dès son introduction dans les années 1970, la chlorhexidine a été proposée pour le
traitement des candidoses buccales [688]. Son utilisation régulière induit rapidement
la coloration brunâtre des dents et du dos de la langue ainsi qu’une altération du goût.

On utilise généralement une solution à 0,2% de gluconate de chlorhexidine pour le


rinçage buccal alors qu’une solution à 2% est recommandée pour la désinfection de la
prothèse amovible, si possible durant toute la nuit [626].

La chlorhexidine agit de deux façons: comme fongicide, même à très faible


concentration [688] et en inhibant l’adhésion des Candida aussi bien sur les substrats
organiques qu’inorganiques [689-691].

Grâce à cette double action particulièrement efficace, la chlorhexidine a été proposée


comme alternative ou comme complément aux antifongiques classiques [613, 692].

Il faut noter que la chlorhexidine ne doit pas être utilisée simultanément avec la
nystatine. En effet, ces deux composés forment alors un complexe inactif [693].

81
7.11 Résistances aux antifongiques

Si des résistances ou des sensibilités doses-dépendantes « naturelles » sont connues


(par exemple avec C. krusei et le fluconazole), des résistances secondaires peuvent se
développer sous la pression antifongique [696].

On observe ainsi une augmentation de la prévalence des Candida résistants aux azolés
chez les patients cancéreux ou atteints du sida et suivant un traitement prophylactique
au fluconazole [697, 698].

Les mécanismes sont classiques : surexpression des gènes de type ABC (ATP-binding
cassett) ou MF (major facilitators) qui permettent l’efflux de la molécule antifongique
hors de la cellule [699, 700] et surexpression ou modification de la cible [701].

Parfois les mécanismes de résistance s’associent. Chez C. albicans, on observe dans


75% des souches résistantes au fluconazole une surexpression des pompes d’efflux
associée à une altération de l’enzyme-cible [4].

Particulièrement chez C. albicans, la protection offerte par le biofilm permet de


diminuer la sensibilité des levures à l’Am B, à la 5-FC, aux azolés et à la
chlorexhidine [702].

Indications thérapeutiques

Il convient dans tous les cas de rechercher les facteurs favorisants et de les contrôler.
L’anamnèse et l’examen clinique devront tenter de détecter d’éventuels foyers extra-
buccaux.

En cas de lésions buccales débutantes ou peu avancées, il convient de prescrire en


première intention un antifongique local, par exemple un polyène tel que la nystatine
(Mycostatine®) ou l’amphotéricine B (Ampho-Moronal®) par voie orale ou encore
un azolé comme le miconazole (Daktarin® Gel oral).

L’application doit être faite en dehors des repas, trois à quatre fois par jour. Les
produits doivent rester en contact avec la muqueuse buccale au moins trois minutes.
Une durée de 7 à 14 jours est préconisée.

En cas de rechute ou de lésions plus avancées et surtout chez le patient


immunodéprimé, un traitement systémique est indiqué. Le fluconazole (Diflucan®),
bien toléré, est proposé en première intention, sauf si l’espèce isolée est C. krusei ou
C. glabrata. La posologie journalière (50 ou 100 mg) dépend de l’intensité des lésions
et du terrain sous-jacent. Une prise par jour pendant 7 à 14 jours est proposée.

L’itraconazole en suspension est une autre alternative, à raison de 200 mg par jour
répartis en deux prises, pendant deux à trois semaines.

En cas d’échec, il faut s’orienter vers le voriconazole, le posaconazole ou la


capsofungine.

82
En fin de traitement, le patient devra conserver une hygiène scrupuleuse: brossage des
dents et de la langue après chaque repas afin de diminuer la charge fongique. Le
nettoyage des prothèses dentaires amovibles sera effectué quotidiennement et elles
seront conservées au sec durant la nuit.

La réalisation, au minimum une fois par jour, d’un rinçage buccal avec un produit
alcalin (une demi-cuillère de bicarbonate de soude dilué dans un demi-verre d’eau)
permet de diminuer le risque de récidive.

83
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Chapitre 9. Annexe

Illustrations des différentes formes de candidoses buccales


(avec l’aimable autorisation du Prof. hon. Jacky Samson).

Muguet buccal
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Forme pseudo-membraneuse
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Forme erythémateuse
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Glossite losangique médiane
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Ouranite candidosique
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Perlèche candidosique
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Paréite candidosique rétrocommissurale
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Ouranite candidosique sous-prothétique
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Candidose chronique sclérosante
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