Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Hu Europe Rapport Final
Hu Europe Rapport Final
Février 2010
L’ADEME en bref
L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) est un établissement public sous la tutelle
conjointe du ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer et du ministère de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Elle participe à la mise en oeuvre des politiques publiques dans les
domaines de l'environnement, de l'énergie et du développement durable. Afin de leur permettre de progresser
dans leur démarche environnementale, l'agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des
pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d'expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de
projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la
préservation des sols, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l'air et la lutte contre le
bruit.
www.ademe.fr
Copyright :
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses
ayants droit ou ayants cause est illicite selon le Code de la propriété intellectuelle (art. L 122-4) et constitue une
contrefaçon réprimée par le Code pénal. Seules sont autorisées (art. 122-5) les copies ou reproductions
strictement réservées à l’usage privé de copiste et non destinées à une utilisation collective, ainsi que les
analyses et courtes citations justifiées par la caractère critique, pédagogique ou d’information de l’œuvre à
laquelle elles sont incorporées, sous réserve, toutefois, du respect des dispositions des articles L 122-10 à L 122-
12 du même Code, relatives à la reproduction par reprographie.
ADEME 2
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 3
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................................... 8
ADEME 4
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
L’EXEMPLE POLONAIS............................................................................................................ 91
ADEME 5
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 6
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 7
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
INTRODUCTION
1. CONTEXTE DE L’ETUDE
Comme la plupart des produits de consommation, les lubrifiants ont une durée de vie limitée.
Les professionnels de l’automobile, les transporteurs, les industriels, les agriculteurs, les
collectivités et aussi les particuliers se partagent les 300 000 tonnes d’huiles usagées noires
produites chaque année en France lors des opérations de vidange et d’entretien des véhicules
et autres machines.
Les huiles usagées sont classées dans la catégorie des déchets dangereux.
Face à la multiplicité et à la disposition géographique des producteurs de ce déchet détenu en
petites quantités unitaires, la France s’est dotée dès 1979, d’une réglementation spécifique
pour la collecte et l’élimination des huiles usagées ; cette réglementation a établi les
responsabilités des uns et des autres en prévoyant en particulier que les ramasseurs et les
éliminateurs soient agréés par l’Etat. Elle pose le principe de la gratuité de la collecte pour les
détenteurs d’huiles usagées et la possibilité de valoriser ces huiles soit comme combustible
industriel soit par régénération, avec une priorité donnée à cette dernière voie de valorisation.
Compte tenu du principe de gratuité de la collecte et malgré une valeur marchande des huiles
usagées tant pour le recyclage que pour l’utilisation comme combustible, le coût de collecte
(environ 102 €/t en 2008) ne peut être couvert par le prix de vente des huiles aux éliminateurs
(environ 60 €/t en moyenne en 2008). Aussi, la filière de collecte et d’élimination des huiles
usagées ne peut être équilibrée et doit être soutenue sur le plan économique. Le financement
de cette filière est ainsi assuré par des fonds publics.
Depuis de nombreuses années, le dispositif ainsi mis en place par les pouvoirs publics et géré
par l’ADEME pour assurer le financement de la collecte et de l’élimination de ces huiles
lubrifiantes usagées (principalement les huiles de vidange des véhicules) fonctionne dans des
conditions jugées globalement satisfaisantes par l’ensemble des partenaires. Il a permis de
doubler la collecte des huiles usagées en l’espace de 20 ans si bien que ce sont aujourd’hui
près de 90% des huiles usagées noires émises chaque année qui sont récupérées, soit près
de 240 000 tonnes.
Le régime actuel d’aide (de financement) a été approuvé par la Commission européenne fin
2006 et a reçu un avis favorable du Conseil de la concurrence en juillet 2006. Il prendra fin en
novembre 2012. Aussi, la question se pose de savoir quel dispositif adopter à l’issue du
régime d’aide actuel.
Dans ce contexte, l’ADEME souhaite améliorer la connaissance des modes de gestion des
huiles usagées à l’étranger, en s’intéressant aux retours d’expériences des filières de
récupération et de valorisation mises en place et en identifiant les pratiques exemplaires
reproductibles en France.
Cette étude des filières mises en œuvre dans les autres pays vise à déterminer quel dispositif
mettre en place à la fin du régime français actuel.
L’étude a été organisée en deux temps. Un premier temps pendant lequel 15 pays, Etats
membres de L’Union européenne (UE) et pays hors UE, ont fait l’objet d’une analyse globale.
Puis un second temps pendant lequel l’analyse de l’organisation a été approfondie pour 8
pays sélectionnés parmi les 15 de la phase 1.
ADEME 8
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Dans un premier temps, le champ exact de l’étude a été défini et particulièrement la liste des
pays à étudier.
Pour se faire, cinq entretiens structurants ont été menés avec les interlocuteurs suivants :
• Ross Bartley, du Bureau of International Recycling ;
• Séverine Trouillet, Interel Cabinet Stewart European Affairs, rédactrice d’un rapport
sur la régénération en Europe ;
• Fabio Dalla Giovanna, Président du GEIR, le Groupement Européen de l’Industrie de
la Régénération ;
• Jean-Claude Dufour, Secrétaire général de la Chambre Syndicale Nationale de
l'industrie des lubrifiants ;
ADEME 9
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 10
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.2 GLOSSAIRE
Agrément : Autorisation administrative permettant à une personne physique ou morale
d’exercer une activité dans un domaine particulièrement sensible tel que la collecte ou
l’élimination des huiles usagées.
Centre d’élimination : Installation où est réalisé le traitement final des huiles usagées
(régénération, co-incinération avec récupération d'énergie, …).
Collecte : Ensemble des opérations consistant à enlever les huiles usagées et à les
acheminer vers un lieu de transfert, de tri, de traitement ou une installation de stockage des
déchets.
Collecteur : Personne physique ou morale qui exerce l’activité de regroupement, de collecte
ou de transport de lots d’huiles usagées.
Collecte Sélective : Collecte de certains flux de déchets, préalablement séparés par les
détenteurs, en vue d’une valorisation ou d’un traitement spécifique.
Contribution : Moyen par lequel les producteurs et importateurs d’huiles neuves financent
l’éco-organisme auquel ils adhérent, afin que ce dernier se charge de leur obligation de
reprise des huiles. Ces contributions sont déterminées en fonction des tonnages d’huiles
neuves mises sur le marché.
Coût de la collecte : Il s’agit pour les collecteurs, du coût engendré par le ramassage des
huiles usagées. S’entend notamment dans ce coût les frais de personnel de collecte, et les
dépenses liées aux véhicules de collecte des huiles usagées (gazole, entretien, …), ces
dernières étant notamment à collecter chez un nombre important de détenteurs au sein d’un
même département ou pays.
Détenteur : Personne physique ou morale qui accumule dans leur propre établissement des
huiles usagées en raison de son activité professionnelle ou personnelle. Au sens de la
réglementation française, les particuliers ne sont pas considérés comme des détenteurs, le
terme sera cependant entendu au sens large dans ce rapport.
Distributeur : Personne qui commercialise des huiles neuves.
Eco-organisme : Du fait du développement du principe de Responsabilité Elargie des
Producteurs, ces derniers doivent s’organiser par rapport à la gestion des produits en fin de
vie. Dans ce cadre, les fabricants s'organisent le plus souvent collectivement, au travers des
éco-organismes ou structures assumant la responsabilité financière et /ou organisationnelle
des producteurs pour la gestion des produits en fin de vie.
Eliminateur : Personne physique ou morale qui exploite une installation apte à traiter des
huiles usagées. En France, les éliminateurs d’huiles usagées doivent disposer d’un agrément
délivré par le préfet.
Elimination : La réglementation française sur les huiles usagées utilise le terme
« élimination », bien qu’il s’agisse plutôt dans les faits de « valorisation ». Dans la suite de ce
rapport, le terme « élimination » doit se comprendre comme étant de la « valorisation ».
Gestion des huiles usagées : Ensemble des opérations et moyens mis en œuvre pour
réaliser la collecte et l’élimination des huiles usagées.
HU : Huiles usagées
ADEME 11
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Importateur : Personne physique ou morale qui introduit (intra-UE) ou importe (extra-UE) des
huiles dans un pays donné.
Incitation : Il s’agit d’une incitation économique de la part des gouvernements ou organismes
s’occupant de la gestion des huiles usagées, dont le but est d’obtenir des opérateurs
concernés (producteurs, collecteurs, distributeurs d’huiles neuves…) un comportement
particulier. Autrement dit, un comportement répondant aux principes de gestion des huiles
usagées (collecte, priorité à la régénération…)
Indemnisation : Prestation financière (subvention / contribution publique), octroyée par des
organismes publiques aux acteurs de la filière de gestion des huiles usagées, afin de soutenir
leurs activités relevant de l'intérêt public. En France, l’ADEME indemnise les collecteurs du
fait de la supériorité du coût de collecte par rapport au prix de revente des huiles usagées.
Producteur : Personne physique ou morale qui produit (fabrique) des huiles.
Recyclage : Ensemble des techniques ayant pour objectif de récupérer les huiles usagées et
de les réintégrer dans le processus de production des huiles neuves.
Réemploi : Opération par laquelle les huiles devenues usagées, alors qu’elles étaient
utilisées dans le cadre d’un usage précis, sont par la suite réutilisées pour le même usage ou
un usage différent sans avoir fait l’objet de traitement. La réutilisation et le reconditionnement
sont des formes particulières de réemploi.
Régénération : Toute opération de recyclage permettant de produire des huiles de base par
un raffinage d'huiles usagées impliquant notamment l'extraction des contaminants, des
produits d'oxydation et des additifs contenus dans ces huiles.
Remise des huiles usagées : Action pour une personne physique ou morale de se
débarrasser d’une manière respectueuse de l’environnement, de ses huiles usagées. Pour les
ménages, il s’agit de déposer les huiles dans les points de collecte prévus à cet effet
(déchèteries ou points de collecte dédiés par exemple). Pour les entreprises, cela revient à
remettre directement leurs huiles aux collecteurs agréés.
Reprise des huiles : Action pour les producteurs, importateurs et distributeurs de reprendre
les huiles usagées des ménages et entreprises.
Rétribution : Il s’agit de l’indemnisation financière versée à l’un des acteurs de la filière des
huiles usagées en compensation d’un service rendu.
Stockage : Entreposage des huiles usagées en un lieu aménagé dans ce but.
Taxe : Prélèvement monétaire sous forme d’impôt qui est la contrepartie d’un service rendu
par une personne publique.
Valorisation : Terme générique recouvrant, le recyclage (la régénération par exemple), la
valorisation organique, la valorisation énergétique des déchets ou d'autres formes de
valorisation des déchets.
Valorisation énergétique : Dans le cas des huiles usagées, incinération avec récupération
d’énergie sous forme de vapeur ou d’électricité.
ADEME 12
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1
Source : Europalub
2
Source : Horst Laneus du Bundesverband Altöl (dont 170 000 t après une phase de fabrication de carburant)
3
Source : Karl Biedermann du MInistère
4
Calculé d’après les chiffres donnés par Horst Laneus
ADEME 13
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Ministère de l’environnement, Justification de l’amendement de l’ordonnance relative aux
huiles usagées du 6 mars 2002 (« Begründung in der Fassung des Beschlusses des
Bundeskabinetts vom 06.03.2002 »)
2. CADRE REGLEMENTAIRE
2.1 HISTORIQUE
L’Allemagne a mis en place une règlementation concernant la gestion des huiles usagées dès
1987.
La Cour de la Commission des Communautés européennes a condamné l’Allemagne en 1999
(Affaire C-102/975) car cette règlementation n’était pas en conformité avec le règlement
européen 75/439/CEE du 16 Juin 1975 sur les points suivants :
• La priorité à la régénération des huiles
• La prise de mesures nécessaires par l’Etat pour que soit assurées la collecte et la
régénération des huiles usagées
L’Allemagne a répondu à cette condamnation avec l’amendement de 2002 établissant la
priorité à la régénération. Un programme de soutien de la filière financé par l’Etat a également
été lancé.
5
http://eur-lex.europa.eu/smartapi/cgi/sga_doc?smartapi!celexplus!prod!CELEXnumdoc&lg=fr&numdoc=61997J0102#MO
ADEME 14
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
2.2.1 REGLEMENTATION
La gestion des huiles usagées est aujourd’hui règlementée par l’ordonnance relative aux
huiles usagées du 16 avril 2002 (« Altölverordnung ») et par la directive relative à la promotion
er
de la régénération des huiles usagées en huiles de base du 1 octobre 2001 (« Richtlinie zur
Förderung der Aufarbeitung von Altöl zu Basisöl »).
La directive du 1er octobre 2001 (« Richtlinie zur Förderung der Aufarbeitung von Altöl
zu Basisöl »)
Cette directive établissait des dispositions pour soutenir la régénération des huiles usagées
en huiles de base et inciter les opérateurs à investir en vue d’améliorer la rentabilité de leurs
usines.
Elle mettait ainsi en place un système de financement dégressif pour 7 ans (jusqu’en 2007)
des usines produisant des huiles de base à partir d’huiles usagées générées en Allemagne et
utilisant des procédés assurant la suppression des contaminants, des produits d’oxydation et
des additifs. Ces huiles de base ainsi produites devaient être utilisées pour fabriquer des
lubrifiants.
La subvention, versée par l’Etat, était calculée de manière à compenser les pertes liées à la
production de l’huile de base à partir d’huiles usagées, cette perte étant calculée
conformément aux lignes directrices établies par la règlementation6. Le montant de la
subvention devait être déterminé par le montant de la perte calculée pour l'année précédant
l'année pour laquelle l'indemnité était approuvée. Pour l’année 2001, la subvention maximale
était de 50 DM (environ 25 €7) par tonne d’huile, ce montant étant réduit de 5 DM (environ
7 7
2,6 € ) chaque année suivante. Une franchise de 20 DM (environ 10 € ) par tonne était
appliquée. L’équivalent d’environ 10 M€ de subventions ont été effectivement versées depuis
2001 (soit pour une quantité au minimum égale à 400 000 tonnes d'huiles). En conséquence
le nombre de centres d’élimination des huiles usagées a augmenté et les centres déjà
existants ont été modernisés. La capacité de production d’huiles de base par régénération a
augmenté de 60 000 tonnes en 2001 à environ 150 000 tonnes aujourd’hui.
6
« Leitsätze für die Preisermittlung auf Grund von Selbstkosten (LSP) » www.kp.dlr.de/PROFI/easy/bmbf/pdf/0381.pdf
7
1 € = 1,95583 DM
ADEME 15
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
8
http://bundesrecht.juris.de/pcbabfallv/BJNR093210000.html
ADEME 16
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
3. QUANTITES EN JEU
En 2008, 1 079 576 t d’huiles ont été mises sur le marché allemand.
D’après le ministère fédéral de l'environnement, 493 000 tonnes d’huiles usagées ont été
collectées en 2008 (soit un taux de collecte de 100 % d’après M. Laneus du BVA et M.
Biedermann du ministère), dont 200 000 tonnes d’huiles de moteur et 67 000 tonnes d’huiles
de boite de vitesse.
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
1 079 576 t
d’huiles mises sur Industriels
le marché
20 000 t d’huiles
Distributeurs moteur
Flux des huiles neuves 67 000 t huiles
Flux des huiles usagées boite de vitesse
Flux financier
Autre flux (information, etc.) Ménages
ADEME 17
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Organisation du traitement
Les huiles usagées sont traitées par recyclage (régénération) ou par valorisation énergétique
directement (principalement dans les cimenteries) ou après prétraitement visant à produire un
combustible.
Ces différentes formes de valorisation des huiles usagées sont effectuées en Allemagne. En
effet, l’Allemagne dispose de très grandes capacités de traitement et ainsi de nombreux pays
y exportent leurs huiles usagées.
4.1.3 FINANCEMENT
Depuis la fin du système de subvention à la régénération mis en place par l’Etat de 2001 à
2007, la filière ne bénéficie d’aucun support financier. Le financement de la gestion des huiles
de moteurs et de boites de vitesse usagées issues des ménages et des industriels est assuré
par les distributeurs d’huiles. Les détenteurs assument eux-mêmes les coûts de gestion des
autres types d’huiles.
Il existe environ une centaine de collecteurs assurant la collecte des huiles usagées en
Allemagne et les tarifs de collecte des huiles sont très variables. Ces tarifs dépendent de la
quantité, de la qualité et de la distance de transport des huiles usagées et également des
conditions de concurrence de la région considérée. En raison du contexte concurrentiel entre
les collecteurs, il n’existe aucune statistique relative aux tarifs de collecte des huiles usagées
1
en Allemagne et le ministère fédéral de l'environnement n’a la connaissance d’aucun chiffre
relatif au financement de la filière.
ADEME 18
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.2.1 DISTRIBUTEURS
En tant que vendeurs d’huiles neuves, les distributeurs ont la responsabilité de reprendre
gratuitement les huiles de moteurs et de boites de vitesse des particuliers ou des entreprises
et de financer leur collecte et leur élimination. L’obligation de reprise porte sur la quantité qui a
été vendue.
Pour autant, les distributeurs peuvent choisir de transférer leur obligation de reprise des huiles
de moteurs et de boites de vitesse à des points de récupération autorisés par les Länder.
Aujourd’hui, les huiles usagées ayant une valeur de marché positive, les collecteurs
contactent directement les distributeurs et réalisent souvent la collecte gratuitement.
Auparavant, le choix des collecteurs par les distributeurs suivait une logique de marché et les
distributeurs sélectionnaient simplement les collecteurs les moins chers.
4.2.3 COLLECTEURS
Une centaine de collecteurs réalisent la collecte des huiles usagées en Allemagne. Ils doivent
être autorisés par les Länder.
Dans le cas des les huiles de moteurs et de boites de vitesse, les collecteurs contactent
directement les distributeurs et reprennent leurs huiles usagées le plus souvent gratuitement
(ceci grâce au système de marché et du fait que les huiles usagées aient désormais une
valeur positive). Dans le cas des autres huiles, ils contactent les détenteurs ou sont contactés
par eux.
ADEME 19
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 20
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
5. ANALYSE DU MODELE
ADEME 21
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Oui en Wallonie
Priorité à la régénération Pas clairement établie en Flandre et à
Bruxelles
3 règlementations régionales différentes
Etendue géographique de la mesure
(Wallonie, Flandre, Bruxelles)
3 régions : huiles non alimentaires
Champs d’application (d’usinage, de moteur, hydrauliques,
isolantes)
er
1 juillet 2002 en Wallonie
er
Date d’application 1 janvier 2003 à Bruxelles
er
1 janvier 2004 en Flandres
9
Mise sur le marché : 110 742 t
10
Gisement annuel : 46 710 t
9
Repères quantitatifs (2008) Quantité collectée : 44 711 t
9
Taux de collecte : 96 %
11 9
Taux de valorisation : 94 %
Montant des contributions en 2009 : 0,28
€/l (ménager) et 0,02 €/l (professionnel)
Rémunérations de Valorlub aux parcs à
9
conteneur (ménager) : 12 €/t en Flandre
et 10 €/t en Wallonie
Rémunérations de Valorlub aux
Repères économiques (2008)
collecteurs (professionnel) : 0,5 €/t
Rémunérations de Valorlub aux
12
récupérateurs (professionnel) : 1€/tonne
13
déclarée envoyée en « recyclage » , ou
0,25€ par tonne déclarée envoyée en
valorisation énergétique directe
En Belgique, les trois régions (Wallonie, Flandre, Bruxelles) ont choisi de mettre en
place un système de REP, en imposant une obligation de reprise des huiles usagées
aux producteurs et importateurs.
9
Source Valorlub
10
Gisement estimé à partir du ratio moyen français d'émission d'huiles usagées à partir des mises sur le marché des lubrifiants qui
génèrent des huiles usagées, soit 62,2 %
11
Régénération, recyclage et valorisation énergétique, conformément au mode de calcul en vigueur en Belgique
12
La personne physique ou morale qui effectue une phase préliminaire dans le processus de traitement des huiles usagées.
13
En Belgique le terme « recyclage » désigne la régénération et le réemploi pour la fabrication de combustibles par exemple.
ADEME 22
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- BIO Intelligence Service pour l’ADEME (Février 2009), Etude sur la gestion des déchets
dangereux diffus dans les pays les plus avancés d’UE et hors UE
2.2 HISTORIQUE
En vue d’assurer le bon fonctionnement de l’obligation de reprise pour les huiles minérales,
Valorlub a été créé le 14 décembre 2004 sur le modèle du système VAL-I-PAC, organisme
gérant la responsabilité élargie des producteurs pour les emballages industriels depuis 1998.
er
Depuis le 1 janvier 2007, les producteurs et importateurs qui mettent des huiles sur le
marché en Wallonie et en Flandre peuvent adhérer à Valorlub.
Il avait été proposé par les industriels que les responsabilités VAL-I-PAC s’étendent aux huiles
minérales lorsque la réglementation est entrée en vigueur. Les statuts de VAL-I-PAC
n’autorisant pas cette solution, un organisme indépendant a été créé. Cependant, Valorlub
partage avec VAL-I-PAC les locaux et les services administratifs (secrétariat et comptabilité).
2.3.1 REGLEMENTATION
ADEME 23
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
• En Wallonie
La règlementation concernant la gestion des huiles usagées a été introduite avec l’ « arrêté
de l'exécutif régional wallon relatif aux huiles usagées » du 9 avril 1992 publié au Moniteur
14
Belge du 2 juillet 1992 . Modifié par la suite par plusieurs autres arrêtés, il établit les
obligations des détenteurs d’huiles usagées et définit les conditions d’agrément des
collecteurs, transporteurs et des exploitants d’installations de traitement des huiles
usagées.
L’obligation de reprise des huiles usagées par les producteurs et importateurs a ensuite été
mise en place avec l’ « arrêté du gouvernement wallon instaurant une obligation de reprise
de certains déchets en vue de leur valorisation ou de leur gestion » du 25 avril 2002 publié
au Moniteur Belge le 18 juin 2002 et modifié par l'arrêté du gouvernement wallon du 10
er
mars 2005. L’obligation de reprise est effective depuis le 1 juillet 2002.
• A Bruxelles
Le traitement des huiles usagées est règlementé par l’arrêté de l’exécutif de la région de
15
Bruxelles-Capitale du 19 septembre 1991 « réglant l’élimination des huiles usagées ».
Cet arrêté établit les obligations des détenteurs d’huiles usagées et définit les conditions
d’agrément des éliminateurs et des installations d’élimination.
L’obligation de reprise par les producteurs et importateurs a été mise en place avec l'arrêté
du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale « instaurant une obligation de reprise
de certains déchets en vue de leur valorisation ou de leur élimination » du 18 juillet 2002,
er
publié au Moniteur belge du 27 septembre 2002. L’obligation est entrée en vigueur le 1
janvier 2003.
• En Flandre
L’obligation de reprise par les producteurs et importateurs est règlementée avec la
législation « Het Vlaamse Reglement inzake afvalvoorkoming en –beheer » (VLAREA) du 5
décembre 2003 publié au Moniteur belge du 30 avril 2004. L’obligation est effective depuis
er
le 1 janvier 2004.
L’obligation de reprise
Dans les trois régions, l’obligation de reprise est l’obligation :
• Pour les détaillants, distributeurs, importateurs et producteurs
- en Flandre et en Wallonie, de reprendre gratuitement sans obligation d’achat (reprise
1/0) les huiles usagées des ménages
- à Bruxelles, de reprendre gratuitement les huiles usagées des ménages à condition
qu’ils se procurent un produit substitutif (reprise 1/1)
• Pour les producteurs et importateurs
- de faire éliminer à leurs frais les huiles usagées collectées dans un centre d’élimination
autorisé
- d’atteindre les objectifs de collecte (voir § 2.5 Objectifs quantifiés)
- d’atteindre les objectifs de recyclage et de valorisation (voir § 2.5 Objectifs quantifiés)
14
Source : http://environnement.wallonie.be/LEGIS/dechets/decat007.htm
15
Source : http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?cn=1991091935&language=fr&caller=list&la=F&fromtab=loi&tri=dd+AS+RANK
&rech=1&numero=1&sql=(text+contains+(%27%27))
ADEME 24
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Tableau 3 : Huiles soumises à l’obligation de reprise en Belgique, répertoriées par code EURAL
(Source : Valorlub)
Avec l’inclusion d’émulsions et de plusieurs autres déchets (notés en italique dans le tableau),
la définition des huiles usagées en Belgique est plus large que celle de la France.
ADEME 25
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
En Wallonie
D’après l’arrêté du 25 avril 2002, les huiles usagées collectées peuvent être valorisées de la
façon suivante :
• « par régénération ou autres réemplois des huiles usagées (combustibles après
traitement physico-chimique) »
• « par valorisation énergétique dans une installation autorisée à valoriser des huiles
usagées ».
La priorité est donnée à la régénération avec l’arrêté du gouvernement wallon du 10 mars
2005.
A Bruxelles
D’après l’arrêté du 18 juillet 2002, les huiles usagées peuvent être valorisées de la façon
suivante :
• Par régénération ou autres réemplois, en référence à la rubrique R9 des opérations
débouchant sur une possibilité de régénération définie au niveau européen avec la
directive 91/156/CEE.
• Par valorisation énergétique, en référence à la rubrique européenne R1 « Utilisation
principale comme combustible ou autre moyen de produire de l’énergie »
La règlementation n’établit pas clairement la priorité à la régénération mais impose un taux
maximal de valorisation énergétique.
En Flandre
La règlementation n’établit pas clairement la priorité à la régénération mais impose également
un taux maximal de valorisation énergétique dans la règlementation VLAREA.
En pratique en Belgique, la rubrique R9 « régénération ou autre réemploi » est désignée par
le terme recyclage. Ce terme inclut par exemple la fabrication de combustibles à partir des
huiles usagées.
Les termes employés pour désigner le traitement des huiles usagées dans les trois régions
sont pour l’instant en contradiction avec la nouvelle directive cadre déchets. Des modifications
seront prochainement apportées à la législation afin qu’elle soit en conformité avec la
directive.
ADEME 26
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
er
Depuis le 1 janvier 2004, le taux de valorisation par régénération ou autre réemploi doit
être de 85 % minimum. Le taux de valorisation énergétique autorisé est de 15% maximum.
3. QUANTITES EN JEU
En Belgique, 110 742 tonnes d’huiles ont été mises sur le marché en 2008, dont 5 338 tonnes
à destination des particuliers et 105 404 tonnes à destination des professionnels.
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
Entreprises Parcs à
conteneurs
communaux
ADEME 27
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 28
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.1.3 FINANCEMENT
Contributions
En Wallonie et en Flandre, les producteurs et importateurs d’huiles adhérents paient
annuellement une contribution à Valorlub. Depuis le lancement de Valorlub en 2007, les
montants des contributions ont évolué de la manière suivante :
• Pour les huiles ménagères (huiles moteurs dans des conditionnements de 25
kilogrammes ou moins) : 0,3 €/l en 2007 et 2008, 0,28 €/l pour 2009 et 0,2 €/l pour
2010 et probablement 2011.
• Pour les autres huiles qui engendrent des déchets (huiles professionnelles) : 0,02
€ /l depuis le lancement de Valorlub.
Le montant des contributions est réévalué chaque année par le conseil d’administration de
Valorlub, pour permettre à Valorlub de réaliser un résultat financier nul. Le montant des
contributions pour les huiles ménagères a pu être diminué car les volumes mis sur le marché
se sont avérés plus important que Valorlub l’avait initialement prévu. L’évolution du cours du
pétrole n’a pas d’influence sur le montant des contributions.
• La contribution est calculée en fonction de la quantité d’huiles neuves mises sur le
marché soumises à l’obligation de reprise (voir Tableau 3). Les huiles qui sont
consommées au cours de leur utilisation et n’engendrent pas de déchets ne sont en
fait pas incluses dans le cadre de la règlementation.
La contribution Valorlub est uniquement appliquée aux quantités qui sont mises sur le marché
et qui sont vendues à des utilisateurs professionnels, des distributeurs, des détaillants et des
particuliers. Les quantités qui sont exportées n’entrent pas dans le champ d’application de
Valorlub.
La contribution minimale s’élève à 150 € pour la première année d’adhésion et 75 € pour les
années suivantes. Les producteurs et les importateurs ont la possibilité de répercuter ou non
les contributions dans les prix de vente des huiles neuves. Il n’y a pas d’obligation d’affichage
de l’éco-participation sur les produits ou sur les factures mais certains producteurs pratiquent
cet affichage.
Les producteurs et importateurs communiquent chaque année à Valorlub, les quantités
d’huiles qu’ils ont produites et importées au cours de l’année précédente. Le montant des
contributions annuelles est calculé sur la base des informations de quantités communiquées
pour l’année précédente.
Lorsque Valorlub n’utilise pas la totalité des fonds versés par les producteurs et importateurs
sur une année, l’éco-organisme se constitue une réserve qui permet l’année suivante de
réajuster les contributions.
16
Source : Valorlub
ADEME 29
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Tableau 4 : Coûts et bénéfices de la collecte et du traitement des huiles usagées des particuliers à
charge de la région wallonne
ADEME 30
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.2.1 VALORLUB
L’obligation de reprise des huiles usagées par les producteurs a été instaurée à différents
intervalles dans les trois régions belges, le 01/07/02 en Wallonie, 01/01/03 à Bruxelles et
01/01/04 en Flandre.
Suite à cette obligation, la Fédération Pétrolière Belge (FPB), la Lubricants Association
Belgium (LAB), la Fédération belge des entreprises de distribution (Fedis), et la Confédération
belge du Commerce et de la Réparation Automobile et des Secteurs Connexes (Federauto)
ont fondé l’éco-organisme Valorlub le 14 décembre 2004.
Responsabilités
Valorlub qui est une « ASBL » privée (Association Sans But Lucratif) a été créée en vue
d'assurer l’exécution de l’obligation de reprise de ses membres. Elle est donc chargée, au
nom de ses adhérents, de l’exécution de toutes les obligations émanant des conventions
er
environnementales. Valorlub est opérationnel depuis le 1 janvier 2007. Les conventions
environnementales en Flandre et en Wallonie seront renégociées en 2011.
Valorlub a pour but de répondre à toutes les dispositions, les obligations et les objectifs qui
découlent des conventions environnementales établies avec les trois régions. L’éco-
organisme doit répondre aux exigences stipulées dans les textes réglementaires relatifs à la
gestion des huiles usagées. Pour autant, en cas de non respect de ses obligations, aucune
sanction n’existe actuellement à son encontre. Seule la Wallonie a pris l’initiative d’en
instaurer à partir de 2010.
17
La personne physique ou morale qui effectue une phase préliminaire dans le processus d’élimination des huiles usagées
ADEME 31
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Mode de gouvernance
L’adhésion à Valorlub est volontaire. De fait, tous les producteurs et importateurs ne sont pas
représentés au sein de l’organisme (bien qu’ils ne soient qu’une minorité). Cependant aucun
d’entre eux n’a établi de plan individuel de gestion. Valorlub doit signaler au ministère de
l’environnement les producteurs et importateurs qui n’adhèrent pas à l’éco-organisme , ces
derniers sont alors contrôlés par les autorités (l’Ovam en Flandre par exemple). Suite à ce
type de contrôle, les producteurs et importateurs adhèrent progressivement à Valorlub.
L’éco-organisme est audité de façon annuelle, par des auditeurs mandatés par le ministère de
l’environnement. L’audit porte en particulier sur l’atteinte des objectifs quantifiés (voir § 2.5
Objectifs quantifiés).
ADEME 32
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 33
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
18
(régénération, valorisation énergétique, trader , récupérateur). En pratique, il n’y a
pas de cession à des traders ou entre récupérateurs.
Suivi régional
• En Wallonie, les producteurs doivent fournir à l'Office wallon des déchets, avant le 31
mars de chaque année la quantité d’huile mises sur le marché régional, la quantité
collectée, la quantité d’huile valorisée avec le nom des établissements d’élimination et
une prévision des quantités mises sur le marché pour l’année suivante.
L’analyse des quantités d’huiles ménagères collectées de 1992 à 2008 révèle que les
quantités collectées ont diminué les dernières années, après avoir connu une hausse
continue dans les années 90.
Figure 1 : Evolution des quantités d’huiles usagées en provenance des ménages collectées
annuellement en Wallonie, de 1992 à 2008
• En Flandre, les producteurs doivent établir chaque année avant le 1er juillet une
déclaration auprès de la société publique des déchets de la région flamande
(Openbare Vlaamse Afvalstoffenmaatschappij - OVAM) avec les quantités mises sur
le marché régional, les quantités collectées et les quantités traitées par mode de
valorisation avec le nom de l’établissement d’élimination.
• A Bruxelles, les producteurs doivent fournir à l’Institut bruxellois pour la gestion de
l’environnement (IBGE) pour le 31 mars de chaque année, la quantité d’huile mise sur
le marché régional, la quantité collectée, les quantités traitées par mode de
valorisation et les noms des établissements dans lesquels le traitement est réalisé,
ainsi que la prévision des quantités mises sur le marché l’année suivante.
18
La personne physique ou morale qui achète des huiles usagées et qui les revend sans réaliser de manipulation sur le
matériau.
ADEME 34
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
5. ANALYSE DU MODELE
ADEME 35
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
19
Source : M. Jean-Claude DUFOUR - Chambre Syndicale Nationale de l'industrie des lubrifiants
20
Gisement estimé à partir de la donnée de mise sur le marché, avec le ratio d’émission en France (47,3 %)
21
Source : Ivanova Tsvetanka
ADEME 36
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Ministry of environment and water Bulgaria (9-11 October 2007), International conference
on producer responsibility
2.1.1 REGLEMENTATION
La REP a été établie en Bulgarie par l’arrêté relatif aux conditions nécessaires pour le
traitement et le transport d’huiles usagées et de déchets pétroliers du 11 novembre 2005
(« Наредба за изискванията за третиране и транспортиране на отработени масла и
er
отпадъчни нефтопродукти ») et mise en application à partir du 1 janvier 2006. Toute
22
personne mettant des huiles sur le marché bulgare doit ainsi prendre en charge la mise en
place de systèmes permettant :
• La reprise des huiles usagées auprès du consommateur final
• la collecte des huiles usagées
• la remise des huiles usagées collectées aux sites équipés pour la valorisation et/ou
l’élimination des huiles usagées
• Cet arrêté fixe également les conditions de récupération, de stockage, de transport,
de valorisation et d’élimination des huiles usagées.
• De plus et en accord avec l’arrêté, l’agence exécutive de l’environnement, qui travaille
pour le ministère de l’environnement, est obligée de rassembler puis vérifier les
22
La mise sur le marché étant définie dans l’arrêté comme la première mise à disposition des huiles à un tiers moyennant
finance ou à titre gratuit dans le cadre d’une activité professionnelle dont l’objectif est de distribuer le produit sur le territoire
bulgare et/ou de l’utiliser dans le cadre d’une activité commerciale, industrielle ou professionnelle.
ADEME 37
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 38
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
En 2007, suivant M. Jean-Claude DUFOUR de la CSNIL, 156 000 tonnes d’huiles neuves ont
été mises sur le marché bulgare.
ADEME 39
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
ADEME 40
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
23
Association danoise des lubrifiants (Mineralolie Brancheforeningen – MB)
24
Europalub
25
Source : Ingemann Klausen
26
Taux calculé
ADEME 41
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Gouvernement danois (2009), « Affaldsstrategi 2009-12 »
- The Waste Authority, Western Australia (2008-2009), Used oil management options
study
2.1 HISTORIQUE
Jusqu’en 2000, le système de gestion de la collecte et du traitement des huiles usagées au
Danemark était géré et financé par le ministère de l’environnement. En raison du coût élevé
du système (près de 42 millions DKK en 1998, soit environ 6 millions d’euros), le ministère a
ouvert des négociations avec l’association danoise des lubrifiants (Mineralolie
Brancheforeningen – MB) pour mettre en place soit un système de taxe sur la production des
er
huiles, soit un système volontaire géré par MB. A partir du 1 juillet 2000, MB a préféré mettre
en place un système volontaire pour assurer la gestion des huiles régénérables. D’après M.
Klausen de Miljøpuljen ApS, ce système, géré par l’association, est moins coûteux pour les
producteurs et les importateurs d’huiles.
ADEME 42
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Le Danemark s’était cependant fixé pour objectif volontaire de régénérer 75 % des huiles
28
usagées collectées dans la stratégie nationale d’élimination des déchets 2005-2008 .
27
www.retsinformation.dk/Forms/R0710.aspx?id=13022
28
Waste Strategy 2005-08 www2.mst.dk/udgiv/publications/2004/87-7614-249-3/pdf/87-7614-250-7.pdf
ADEME 43
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
3. QUANTITES EN JEU
25
En 2008, 61 182 tonnes d’huiles, tous types confondus ont été mises sur le marché danois.
25
Environ 40 000 tonnes de ces huiles sont à l’origine de 20 000 tonnes d'huiles usagées
régénérables, dont la gestion est assurée par MB et 8 000 tonnes d’huiles usagées non
régénérables sont par ailleurs produites.
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
Filière de collecte et de traitement des huiles usagées en 2008
Centres de traitement
1 usine de régénération au
Danemark
Usines en Allemagne
ADEME 44
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.1.3 FINANCEMENT
Aucun financement n’est apporté par l’Etat pour la gestion des huiles usagées.
• Contributions
Les producteurs et importateurs d’huiles usagées au Danemark payent actuellement une
contribution de 0,5 DKK/L d’huile régénérable mis sur le marché (environ 0,07 €/l, soit 78 €/t)
à Miljøpuljen ApS. Cette contribution est révisée chaque année et s’élevait à 0,7 DKK/l
ADEME 45
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
(environ 0,094 €/l) lorsque le système a été mis en place en 2000. Le montant de la
contribution est directement lié au résultat financier de Miljøpuljen ApS, qui a pour objectif
d’être nul. Ce montant est également lié au cours du pétrole de la manière suivante : lorsque
le cours est élevé et que les collecteurs peuvent obtenir de meilleurs tarifs pour la vente des
huiles usagées, le contrat que les collecteurs ont avec Miljøpuljen ApS implique que ce
dernier peut diminuer la rémunération attribuée au collecteur et donc, par conséquent,
diminuer la contribution des producteurs et importateurs. Le résultat financier de Miljøpuljen
ApS (positif ou négatif) à la fin d’une année est directement impacté sur le montant de la
contribution pour l’année suivante.
Les producteurs et importateurs payent la contribution tous les mois, sur la base du volume
d’huiles générant des huiles régénérables qu’ils ont mis sur le marché.
Toutes les entreprises adhérentes au système affichent le montant de cette contribution sur
les factures qu’ils remettent à leurs clients.
• Rémunérations
La collecte des huiles usagées régénérables est gratuite pour le détenteur et financée par
25
Miljøpuljen ApS à hauteur de 1 600 DKK/t (215 €/t) grâce aux fonds issus des producteurs et
importateurs. La rémunération est calculée sur la base du tonnage d’huile pré-traitée (une fois
l’eau et les particules éliminées, soit environ 80 % du tonnage collecté) et est versée chaque
mois, sur présentation de la facture du collecteur avec le montant des tonnages collectés. Les
collecteurs sont également financés grâce à la vente des huiles pour la régénération.
Le montant de la rémunération pour Miljøpuljen ApS est directement lié au cours du pétrole.
En 2000, le montant de la rémunération des collecteurs était de 1 750 DKK/t (235 €/t) puis a
atteint un minimum en 2008 avec 1 200 DKK/t (161 €/t). La fréquence de négociation du
montant de la rémunération dépend de la rapidité de l’évolution du cours du pétrole. En 2008
par exemple, quatre ou cinq réunions se sont déroulées entre l’éco-organisme et les
collecteurs pour négocier ce montant.
Tableau 7 : Responsabilités des acteurs de la filière de gestion des huiles usagées au Danemark
ADEME 46
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.2.3 COLLECTEURS
Les collecteurs d’huiles usagées doivent disposer d’une autorisation du ministère de
l’environnement.
• Deux collecteurs sont sous contrat avec Miljøpuljen ApS pour assurer la collecte des
huiles régénérables : Dansk Olie Genbrug (DOG)29 et Gunnar Lund Olieservice30. Les
collecteurs ont été sélectionnés suite à un appel d’offres de Miljøpuljen ApS selon les
critères suivants :
- Etre autorisé par le ministère de l’environnement ;
- Avoir la capacité de collecter les huiles usagées dans tout le pays, y compris dans
les îles.
Les huiles usagées collectées sont la propriété du collecteur.
• Les huiles non régénérables sont collectées par Dansk Olie Genbrug (DOG) et
Gunnar Lund Olieservice ainsi que par d’autres entreprises de collecte
(KommuneKemi31, Stena Miljø, etc.).
29
www.oliegenbrug.dk
30
www.gunnarlund.dk
31
www.kommunekemi.dk
ADEME 47
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Les huiles non régénérables sont incinérées avec valorisation énergétique dans l’usine de
KommuneKemi et à l’étranger.
5. ANALYSE DU MODELE
ADEME 48
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Etendue géographique de la
Nationale
mesure
Huiles lubrifiantes à base minérale, synthétique
Champs d’application
ou animale
er
Date d’application 1 janvier 2007
32
Mise sur le marché : 485 200 t
33
Gisement annuel : 190 000 t
34
Repères quantitatifs pour Quantité collectée : 180 000 t
35 34
l’éco-organisme majoritaire Quantité valorisée : 180 000 t
SIGAUS (en 2008) 34
Taux de collecte: 100%
34
Taux de valorisation: 100 %
34,36
Taux de régénération: 67 %
Montant des contributions : 0,06 €/kg , soit un
Repères économiques (2009) budget annuel de 20 M€ environ37
Coût de collecte : données non disponibles
32
Europalub
33
Estimation d’après un taux moyen de 0,4 litre d’huile usagée généré par litre mis sur le marché (taux établi par le ministère de
l’environnement en Espagne)
34
SIGAUS (2009), Memoria Anual 2008 - Rapport de la quantité d’huiles usagées collectées par SIGAUS par la quantité
d’huiles neuves mises sur le marché par les adhérents de SIGAUS
35
Quantité valorisée en 2008 par SIGAUS
36
Huiles usagées régénérables
37
Budget estimé à partir du montant des contributions
ADEME 49
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Asociacion Española de Lubricantes – ASELUBE (2008), Memoria de Actividades
- SIGAUS (2008), Informe a las Administraciones Públicas, resumen ejecutivo
- SIGAUS (2008), Memoria Anual
2.1 HISTORIQUE
Jusqu’en 2006, la gestion des huiles usagées en Espagne était assurée par un système de
subvention de l’Etat. Le montant du budget devant être alloué à ces subventions était très
variable d’une année à l’autre, c’est pourquoi le système a fait l’objet d’une révision complète.
Un système de REP a ainsi été mis en place à partir de 2006.
2.2.1 REGLEMENTATION
38 er
La REP a été établie avec le décret royal 679/2006 et est entrée en vigueur le 1 janvier
2007.
D’après ce décret, les détenteurs d’huiles usagées ont l’obligation de garantir la livraison de
leurs huiles usagées à un gestionnaire agréé de déchets. Pour cela, ils ont la possibilité :
• de remettre directement et gratuitement les huiles usagées à un gestionnaire agréé
de déchets ;
• ou de remettre les huiles usagées au fabricant ou à l’importateur du produit.
38
http://noticias.juridicas.com/base_datos/Admin/rd679-2006.html
ADEME 50
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
39
Nomenclature tarifaire et statistique de l'union douanière établie par le règlement européen 2658/87 du 23 de juillet 1987,
relatif à la nomenclature tarifaire et statistique et au tarif douanier commun
ADEME 51
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Code de la
nomenclature Catégorie
combinée
3403 99 10 Préparations pour la lubrification des machines, appareils et véhicules
3403 99 90 Autres préparations lubrifiantes
Additifs pour huiles lubrifiantes contenant des huiles de pétrole ou de
3811 21 00
minéraux bitumineux
3811 29 00 Autres additifs pour huiles lubrifiantes
Autres préparations antidétonantes, inhibiteurs d’oxydation, additifs
peptisants, améliorants de viscosité, additifs anticorrosifs et autres additifs
3811 90 00
préparés, pour huiles minérales (y compris l’essence) ou pour autres
liquides utilisés aux mêmes fins que les huiles minérales
Liquides pour freins hydrauliques et autres liquides préparés pour
transmissions
3819 00 00 hydrauliques, ne contenant pas d’huiles de pétrole ni de minéraux
bitumineux ou
en contenant moins de 70 % en poids
Tableau 8 : Huiles concernées par la REP en Espagne, répertoriées par code de la nomenclature
39
combinée (source : Article 2 du décret royal 679/2006)
La règlementation définit alors les huiles usagées comme toutes les huiles industrielles
devenues inappropriées pour l’usage auquel elles étaient destinées à l’origine. Les huiles
correspondant aux codes déchets EURAL du tableau suivant sont incluses dans cette
définition.
Code
Catégorie
déchet
13 01 Huiles hydrauliques usagées
13 02 Huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification usagées
13 03 Huiles isolantes et fluides caloporteurs usagés
13 05 Contenu de séparateurs eau/hydrocarbures
13 08 Huiles usagées non spécifiées ailleurs
Tableau 9 : Déchets inclus dans la définition des huiles usagées de l’Espagne, par code déchet
européen EURAL (source : Article 2 du décret royal 679/2006)
La définition des huiles usagées en Espagne est moins restrictive qu’en France en y intégrant
le contenu des séparateurs eau/hydrocarbures.
La gestion des huiles usagées contenant plus de 50 ppm de PCB est règlementée par le
40
décret 1378/1999 , relatif aux mesures pour l'élimination et la gestion des
polychlorobiphényles, polychloroterphényles et des appareils qui les contiennent. Le décret
royal 679/2006 s'applique alors aux huiles avec des concentrations de PCB inférieures à 50
ppm qui sont obtenues dans les traitements de décontamination des PCB.
40
http://noticias.juridicas.com/base_datos/Admin/rd1378-1999.html
ADEME 52
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
41
régénération en premier lieu puis les autres formes de recyclage et enfin la valorisation
énergétique.
3. QUANTITES EN JEU
41
Opérations correspondant à la catégorie R5 « Recyclage ou récupération d'autres matières inorganiques » de l’annexe II de
la directive 2008/98/CE
42
Source : ASELUBE (2009), Memoria de activitades 2008
ADEME 53
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Par extrapolation des données fournies par ASELUBE, on peut également estimer qu’environ
196 000 tonnes de lubrifiants automobiles et 200 000 tonnes de lubrifiants industriels ont été
mis sur le marché espagnol en 2008.
43
Le gisement des huiles usagées représentait environ 190 000 tonnes en 2008 .
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
43
Estimation d’après un taux moyen de 0,4 litre d’huile usagée généré par litre mis sur le marché (donnée SIGAUS)
44
L’Espagne est divisée en 19 régions, appelées « communautés autonomes » (dont deux « villes autonomes »)
ADEME 54
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Organisation du traitement
Les collecteurs et les centres de traitement sont responsables d’effectuer les analyses
nécessaires pour décider du mode de valorisation le plus adapté des huiles. SIGAUS
n’intervient pas dans le choix du mode de valorisation des huiles usagées.
Les huiles usagées sont préférentiellement régénérées puis incinérées avec valorisation
énergétique. Dans la pratique, SIGAUS incite financièrement les centres de traitement à
régénérer les huiles usagées, avec un financement plus élevé pour les huiles éliminées par
régénération par rapport aux autres modes d’élimination.
4.1.3 FINANCEMENT
Contributions
Les producteurs et importateurs payent à SIGAUS une cotisation de 5 000 € au moment de
leur adhésion. Cette contribution s’élève à 2 000 € dans le cas où la quantité d’huile mise sur
le marché est inférieure à 2 000 tonnes par an.
Les adhérents payent ensuite à SIGAUS une contribution de 0,06 € par kilogramme d’huile
mis sur le marché national (équivalent à 60 €/t). Le montant des contributions a été évalué en
2007 lors de la mise en place du système et n’a pas été révisé depuis. Ces contributions ne
sont pas reliées au cours du pétrole et aucune révision de ces montants n’est prévue pour
l’instant.
Il n’y a pas d’obligation d’affichage de l’éco-participation sur les huiles neuves. Les huiles
mises sur le marché par les adhérents de SIGAUS sont en revanche marquées avec le logo
de l’éco-organisme.
Les contributions sont payées tous les trimestres.
Enfin, dans le cas où les fonds issus des contributions ne sont pas complètement utilisés par
l’éco-organisme pendant l’année, une réserve est constituée pour l’année suivante. Cette
situation n’a cependant pas encore été rencontrée depuis la création de SIGAUS.
ADEME 55
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 56
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.2.2 SIGAUS
Gouvernance
SIGAUS est un organisme à but non lucratif représentant le système intégré de gestion mis en
place afin de remplir les obligations des producteurs d’huiles de manière collective. Créé en
2006 par 13 sociétés (Agip Iberia, BP, Cepsa, Chevron, Fuchs, Galp, Houghton, Kraftt, Kuwait
Petroleum España, Petronas Lubricants Spain, Repsol, Total España, Verkol), SIGAUS
compte aujourd’hui 114 sociétés affiliées représentant près de 90 % des quantités d’huiles
lubrifiantes mises sur le marché espagnol (373 461 t en 2008).
Responsabilités
SIGAUS est uniquement responsable de la gestion des huiles usagées issues de ses
membres. Cependant, en tant qu’éco-organisme majeur de la filière, il s’est engagé à prendre
également en charge les huiles usagées issues de producteurs et importateurs non identifiés,
dont les quantités ont atteint 8 470 tonnes pour l’année 2008.
L’adhésion à SIGAUS n’est pas obligatoire, les producteurs et importateurs peuvent remplir
leurs obligations de façon individuelle ou adhérer à l’autre éco-organisme.
SIGAUS prend en charge des campagnes de communication à l’intention notamment des
garages pour les inciter à gérer les huiles usagées conformément à la législation.
L’éco-organisme n’effectue pas de sélection particulière des collecteurs. Lors de sa mise en
place il s’est montré ouvert pour travailler avec tous les collecteurs déjà présents sur le
marché avant la REP.
4.2.3 COLLECTEURS
Les collecteurs doivent faire l’objet d’une autorisation par les communautés autonomes pour
effectuer les opérations de transport et collecte des huiles usagées. SIGAUS n’effectue par de
sélection particulière des collecteurs et présente la localisation de tous les opérateurs
45
autorisés sur son site .
Les collecteurs d’huiles usagées peuvent également prendre en charge la collecte de
batteries ou de pneus auprès des garages par exemple.
45
www.sigaus.es/generadores/recogida_aceites_us2.aspx
ADEME 57
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
5. ANALYSE DU MODELE
46
SIGAUS (2008), Memoria Anual
ADEME 58
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 59
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
La Finlande a choisi de mettre en place un système géré par l’Etat, financé par une taxe
payée par les producteurs et importateurs sur les huiles mises sur le marché pour
subventionner la collecte.
47
Oakdene Hollins Ltd. (2009), Analysis of Used Oil Policy Management for the Waste Authority - Western Australia February
2009), Analysis of Used Oil Policy Management for the Waste Authority - Western Australia
48
Estimation d’après les données de Oakdene Hollins Ltd. (February 2009), Analysis of Used Oil Policy Management for the
Waste Authority - Western Australia
49
Source : Pekka Huttula
ADEME 60
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Oakdene Hollins Ltd. (February 2009), Analysis of Used Oil Policy Management for the
Waste Authority - Western Australia
2.1 HISTORIQUE
Jusque dans les années 1980, la majeure partie des huiles usagées récupérées était
incinérée dans des incinérateurs dont les exigences en matière d’émissions de polluants
étaient peu élevées. Le premier incinérateur de déchets dangereux dont les niveaux
d’émissions de polluants ont été nettement plus faibles, l’incinérateur du groupe Ekokem, a
ouvert en 1986 à Riihimäki.
Le système de gestion des huiles actuel a été introduit en décembre 1986 avec la loi « Laki
öljyjätemaksusta » (loi relative aux taxes sur les huiles usagées). Le système consiste à lever
une taxe sur les lubrifiants mis sur le marché et à ainsi subventionner la collecte et le
traitement des huiles usagées. Cette taxe devait d’abord être mise en place pour une durée
de 10 ans, puis elle a été adoptée de façon permanente. En 1987, la décision 447/1987 a
limité l’incinération des huiles usagées en l’interdisant dans les incinérateurs de puissance
inférieure à 5 MW. Comme dans d’autres pays européens, la législation finlandaise établit
aujourd’hui la priorité à la régénération, avant la valorisation énergétique.
ADEME 61
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
2.2.1 REGLEMENTATION
50
http://www.finlex.fi/fi/laki/alkup/1997/19970101
51
Nomenclature tarifaire et statistique de l'union douanière établie par le règlement européen 2658/87 du 23 de juillet 1987,
relatif à la nomenclature tarifaire et statistique et au tarif douanier commun
ADEME 62
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Tableau 11 : Déchets concernés par la réglementation finlandaise sur les déchets d’huile, par code
déchet européen EURAL (source : section 1 de la décision n°101 du 30 janvier 1997)
Cette définition des huiles usagées est très large. En France, les déchets correspondants aux
codes 05 et 16 sont en effet exclus.
3. QUANTITES EN JEU
3
En 2007, 77 860 m , soit 70 074 tonnes d’huiles ont été mises sur le marché finlandais, dont
3
31 930 m , soit 28 740 tonnes de lubrifiants automobiles. En 2008, les quantités mises sur le
52
marché s’élevaient à 74 026 tonnes .
On estime que pour 2007, le gisement des huiles usagées représentait environ
3
50 000 m , soit 45 000 tonnes.
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
52
Donnée Europalub
ADEME 63
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.1 ORGANISATION
Producteurs
d’huiles usagées 0<<76 €/t
collecté Municipalités
45 000 t d’huiles
usagées générées
Flux des huiles neuves
Flux des huiles usagées 14 000 t collectés en
dehors du réseau
Flux financier
Ekokem (30 %)
Autre flux (information, etc.)
53
www.ekokem.fi
ADEME 64
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Les particuliers peuvent déposer gratuitement leurs huiles usagées dans les points de collecte
municipaux.
• Pour des volumes supérieurs à 400 l et dans le cas où les huiles usagées sont de
bonne qualité, la collecte est effectuée sans aucun frais pour le détenteur. Des
analyses sont effectuées systématiquement sur les huiles collectées (teneur en eau,
PCB, particules, etc.). Dans le cas où les huiles sont contaminées avec plus de 10%
d’eau ou des particules, le collecteur peut faire payer des frais au détenteur.
• Les entreprises détenant des volumes plus faibles doivent payer leur collecte. Les
47
tarifs sont compris entre 0,015 et 0,068 €/l , soit entre 17 et 76 €/t en fonction de la
distance de transport et de la qualité des huiles, en particulier de la possibilité de
régénération.
4.1.3 FINANCEMENT
• Financement des municipalités pour la collecte des huiles issues des ménages
47
Les municipalités versent à Ekovoima environ 0,020€/l , soit environ 22 €/t pour la collecte
des huiles usagées.
• Financement par le ministère de l’environnement
La taxe sur les huiles neuves permet de financer Ekovoima pour la collecte, le transport, le
stockage et le pré-traitement des huiles usagées et peut également être allouée au fond de
conservation (« Öljysuojelurahasto ») qui finance la dépollution des terres polluées par les
huiles lubrifiantes. La distribution des revenus issus de la taxe entre Ekovoima et le fond de
conservation est définie chaque année dans le budget de l’Etat, en fonction des informations
financières rapportées par Ekovoima.
La société Ekovoima est financée grâce à la taxe sur les huiles neuves et également par une
subvention du ministère de l'environnement. Cette subvention financée par l’Etat est destinée
ADEME 65
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
à couvrir les dépenses réalisées par la société Ekovoima pour la gestion des huiles usagées
qui ne sont pas couvertes par les revenus issus de la taxation des huiles neuves et de la
54
vente des huiles usagées . Le ministère de l’environnement et Ekovoima établissent des
accords d'une durée de cinq ans (2007-2012 actuellement) concernant les responsabilités du
collecteur et les modalités de financement. La nécessité d’un tel système de subvention est
alors réévaluée tous les cinq ans. Aucune subvention n’est accordée si Ekovoima engendre
des profits.
Le montant de la subvention accordée par l’Etat dépend chaque année des coûts de collecte
et du cours du pétrole. Pour des raisons de confidentialité, M. Piekkari d’Ekokem n’a pas
souhaité communiquer d’information concernant le montant des coûts de collecte mais il est
certain que ces coûts sont élevés si on y intègre les frais d'analyse systématique de chaque
lot enlevé.
Pour l’année 2007, une subvention d’environ 0,09 €/l, soit environ 100 €/t a été accordée par
le ministère. En revanche pour l’année 2008, aucune subvention n’a été versée en raison des
54
prix élevés du pétrole sur les marchés mondiaux . Pour l’année 2009, le ministère prévoit un
budget de 2,3 M€ pour cette subvention.
Les subventions ne sont destinées qu’à la collecte et il n’y a par exemple aucun support
financier de la régénération. Ekovoima est également financé grâce à la vente des huiles
55
usagées pour la régénération . Pour des raisons de confidentialité, aucune information n’est
disponible concernant les flux financiers entre les collecteurs et les éliminateurs.
Tableau 13 : Responsabilités des acteurs de la filière de gestion des huiles usagées en Finlande
4.2.1 EKOVOIMA
Ekovoima est une société détenue par le groupe Ekokem, le principal prestataire dans le
domaine de la gestion des déchets en Finlande. Ekokem était une société exemptée d’impôt
56
jusqu’à l’année dernière . Ekovoima a été sélectionné par le ministère de l’environnement,
sans appel d’offre préalable. La société est responsable de l’organisation du réseau de
collecte et de traitement des huiles usagées pour le pays et également de l’information des
détenteurs d’huiles usagées. Le ministère de l’environnement et Ekovoima ont un accord
d’une durée de cinq ans (2007-2012) sur les responsabilités d’Ekovoima et les modalités de
subvention.
54
Source : Marttila Päivi
55
Aucune donnée chiffrée n’a pu être collectée concernant la vente des huiles usagées.
56
Voir http://ec.europa.eu/taxation_customs/resources/documents/tax_inventory_18_fi.pdf
ADEME 66
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Les autres collecteurs sont sélectionnés par Ekovoima par des appels d’offres. La Finlande
est divisée en plusieurs régions de collecte et un collecteur est sélectionné pour chacune des
régions.
ADEME 67
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
5. ANALYSE DU MODELE
ADEME 68
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
La Grèce a mis en place un système de REP, dont la gestion est assurée par l’éco-
organisme EL.TE.PE.
57
Europalub
ADEME 69
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- GEIR (2007), Waste Oils Regeneration - A case study on the environmental and
economic benefits in Greece
- European Commission (2008), Organisation of awareness-raising events concerning the
application and enforcement of community legislation on shipments of waste and on
landfill
2.1 HISTORIQUE
Un système de REP a été instauré par le ministère de l’environnement depuis juin 2004. La
gestion du système est assurée par l’éco-organisme EL.TE.PE.
2.2.1 REGLEMENTATION
La gestion des huiles usagées est règlementée par le décret présidentiel 82/2004 du 4 mars
2004. Ce décret établit la responsabilité élargie des producteurs (REP) pour la gestion des
huiles usagées.
Les producteurs et importateurs d’huile ont l’obligation de mettre en place des « systèmes de
gestion alternative des huiles usagées » (« Evαλλακτική διαχείριση απoβλήτωv λιπαvτικωv
ελαίωv »), de manière collective ou individuelle, afin d’assurer la collecte, le stockage, le
transport et le traitement des huiles usagées. Ces systèmes doivent être autorisés par
l’organisme national grec de gestion alternative des conditionnements et autres produits
(EOE∆ΣAΠ) et doivent être conçus de façon à éviter toute entrave au marché ou à la
concurrence selon le droit national et communautaire.
Ce décret établit également les conditions de collecte, stockage, transport et traitement des
huiles usagées.
ADEME 70
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Tableau 14 : Identification des déchets d’huiles par numéro de code (source : annexe D de l’arrêté
présidentiel 82/2004)
Numéro de code
Nature des déchets d’huiles lubrifiantes
EURAL
13 01 01 huiles hydrauliques contenant des PCB
13 01 04 autres huiles hydrauliques chlorées (émulsions)
13 01 05 huiles hydrauliques non chlorées (émulsions)
13 01 09 huiles hydrauliques chlorées à base minérale
13 01 10 huiles hydrauliques non chlorées à base minérale
13 01 11 huiles hydrauliques synthétiques
13 01 12 huiles hydrauliques facilement biodégradables
13 01 13 autres huiles hydrauliques
huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification chlorées à base
13 02 04
minérale
huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification non chlorées à
13 02 05
base minérale
13 02 06 huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification synthétiques
huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification facilement
13 02 07
biodégradables
13 02 08 autres huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification
13 03 01 huiles isolantes et fluides caloporteurs contenant des PCB
huiles isolantes et fluides caloporteurs chlorés à base minérale autres
13 03 06
que ceux visés à la rubrique 13 03 01
ADEME 71
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Numéro de code
Nature des déchets d’huiles lubrifiantes
EURAL
13 03 07 huiles isolantes et fluides caloporteurs non chlorés à base minérale
13 03 08 huiles isolantes et fluides caloporteurs synthétiques
13 03 09 huiles isolantes et fluides caloporteurs facilement biodégradables
13 03 10 autres huiles isolantes et fluides caloporteurs
13 04 01 hydrocarbures de fond de cale provenant de la navigation fluviale
13 04 02 hydrocarbures de fond de cale provenant de canalisations de môles
13 04 03 hydrocarbures de fond de cale provenant d'un autre type de navigation
déchets solides provenant de dessableurs et de séparateurs
13 05 01
eau/hydrocarbures
13 05 02 boues provenant de séparateurs eau/hydrocarbures
13 05 03 boues provenant de déshuileurs
13 05 06 hydrocarbures provenant de séparateurs eau/hydrocarbures
eau mélangée à des hydrocarbures provenant de séparateurs
13 05 07
eau/hydrocarbures
mélanges de déchets provenant de dessableurs et de séparateurs
13 05 08
eau/hydrocarbures
13 07 01 fioul et gazole
13 07 02 essence
13 07 03 autres combustibles (y compris mélanges)
Tableau 15 : Identification des huiles usagées prises en compte dans le système grec, par code
EURAL
A la différence de la France, la définition grecque exclut les huiles d’usinage. La définition
grecque inclut cependant beaucoup d’autres déchets comme les émulsions, les boues
huileuses qui ne sont pas inclus en France (en italique dans le tableau).
La gestion des huiles contenant plus de 50 ppm de PCB/PCT est règlementée par la
58
décision ministérielle 7589/731/2000 et n'est donc pas couverte par le décret du 4 mars
2004.
58
www.elinyae.gr/el/item_details.jsp?item_id=3718&cat_id=927
ADEME 72
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
En 2008, 81 100 tonnes d’huiles lubrifiantes ont été mises sur le marché en Grèce.
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
ADEME 73
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.1.3 FINANCEMENT
Les coûts de collecte et de traitement sont financés par les producteurs d’huiles ainsi que par
la vente des huiles usagées aux centres de traitement. Le montant de la contribution des
producteurs est calculé sur la base des volumes d’huiles neuves mis sur le marché.
4.2.1 EL.TE.PE
La société EL.TE.PE existe depuis 1998. Elle a été approuvée par le ministère en charge de
l’environnement pour prendre en charge un système de gestion alternative des huiles
usagées. Il s’agit d’une organisation à but non lucratif.
4.2.2 COLLECTEURS
EL.TE.PE établit des contrats avec des entreprises bénéficiant d’une autorisation des
autorités leur permettant de collecter les huiles usagées.
59
Source : M. Deligiorgis (ELTEPE)
ADEME 74
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
• CYCLON Hellas S.A. d’une capacité d’élimination de 40 000 t d’huiles usagées par
61
an ;
• Six autres usines réparties sur le territoire.
60
European Commission (2008), Organisation of awareness-raising events concerning the application and enforcement of
community legislation on shipments of waste and on landfill
61
GEIR (2007), Waste Oils Regeneration: A case study on the environmental and economic benefits in Greece
ADEME 75
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
62
Source : Europalub
63
Consorzio obbligatorio degli oli usati (2008), Bilancio di Esercizio 2008
ADEME 76
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Consorzio obbligatorio degli oli usati (2008), Bilancio di Esercizio 2008
- L’olio lubrificante usato: da pericolo per l’ambiente a opportunità economica per il Paese.
Il sole 24 ore, 2005
2.1.1 REGLEMENTATION
Les modalités de collecte et de traitement des huiles usagées en Italie sont essentiellement
définies par les textes suivants :
• Décret 691/1982
• Décret Loi 95/1992
Ces deux décrets sont complétés par les textes suivants :
• Décret ministériel n° 392 (1996) : définition des n ormes techniques pour le traitement
des huiles usagées ;
• Décret ministériel n° 145 (1998) : définition du mo dèle du formulaire à remplir pour le
transport d’huiles usagées ;
• Décret ministériel n° 148 (1998) : définition du mo dèle du registre à remplir par les
détenteurs d’huiles usagées ;
• Décret ministériel n° 124 (2000) : définition des v aleurs limites d’émissions pendant
l’incinération.
Ces textes établissent les obligations et les interdits relatifs à la collecte, au stockage et au
traitement des huiles usagées.
L’article 4 du décret 691 établit la création du Consortium obligatoire des huiles usagées
(COOU) pour prendre en charge la gestion des huiles usagées.
ADEME 77
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
3. QUANTITES EN JEU
529 870 tonnes d’huiles ont été mises sur le marché italien en 2008.
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
ADEME 78
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.1 ORGANISATION
Centres de
traitement
Aide à l’industrie de la régénération
ADEME 79
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
La collecte des huiles usagées des entreprises est assurée par les collecteurs qui vont
remettre physiquement leurs huiles usagées au COOU ou les remettre directement à
l’éliminateur en informant le COOU des quantités concernées et de leur destination.
Après la collecte, les huiles usagées sont stockées dans les centres de stockage agréés. La
majorité de ces centres sont directement connectés aux centres de traitement par un système
de canalisations.
4.1.3 FINANCEMENT
Les contributions
Le montant des contributions des producteurs et importateurs s’élevait à 25 €/t jusqu’en
octobre 2008, puis à 75 €/t jusqu’en octobre 2009. Ce montant est aujourd’hui de 155 €/t en
raison de la suppression des aides de l’Etat en faveur de la régénération. Les aides à la
régénération doivent maintenant être financées directement par le COOU.
Le montant des contributions est évalué chaque année en fonction des revenus attendus pour
la vente des huiles usagées aux centres de traitement. Le COOU étant à but non lucratif, la
somme des revenus issus des contributions et des revenus issus de la vente des huiles
usagées est supposée couvrir ses dépenses. Le COOU établit des contrats avec les centres
de traitement et les prix de vente des huiles sont calculés en fonction du prix de l’huile de
base sur les marchés. Les prix sont adaptés tous les mois. L’évolution du cours du pétrole
influence donc le montant des contributions par l’intermédiaire du montant des revenus
attendus pour la vente des huiles usagées aux installations de traitement. En 2008, le COOU
était financé à 67 % par les revenus issus de la vente des huiles usagées et à 33 % par les
contributions.
Le montant de l’éco-participation est affiché sur les factures.
Enfin, dans le cas où les fonds issus des contributions des producteurs et importateurs n’ont
pas été entièrement utilisés à l’issue d’une année, le montant de la contribution de l’année
suivante peut être révisé à la baisse.
ADEME 80
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Rémunérations
95% du budget du COOU sert à rémunérer les collecteurs.
Leur rémunération est constituée d’une part fixe et d’une part variable, sous forme de prime,
versée si l’huile collectée est de bonne qualité et régénérable. Le montant des rémunérations
est réévalué une fois par an et basé sur un grand nombre de paramètres incluant l’inflation
ainsi que l’évolution du prix du gazole.
L’évolution des rémunérations moyennes versées aux collecteurs depuis 2005 est la
suivante :
4.2.2 COOU
Le COOU a été fondé en 1983 suite à l’adoption du décret 691/1982. Il s’agit d’une entreprise
privée, à but non lucratif, contrôlé par les autorités publiques. Les statuts du COOU sont
notamment approuvés par décret du ministre de l'industrie, du commerce et de l'artisanat. Le
COOU doit se conformer au décret 95/1992 précédemment évoqué.
Le COOU, opère sous la tutelle publique des ministères suivants :
• Ministère de la santé ;
• Ministère du développement économique ;
• Ministère de l’économie et des finances ;
• Ministère de l’environnement et de tutelle du territoire et de la mer.
64
Source : M. Mastrostefano
ADEME 81
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Le COOU est le seul éco-organisme autorisé à coordonner l’activité de collecte des huiles
usagées. Généralement, les collecteurs apportent les huiles usagées au COOU qui se charge
de les faire transférer auprès des centres de traitement. Néanmoins, n’importe quelle
entreprise autorisée par les pouvoirs publics à collecter des huiles usagées peut les délivrer
elle-même aux centres de traitement, à condition de tenir le COOU informé de ses opérations.
L’adhésion des producteurs et des importateurs au COOU est obligatoire. Les missions du
COOU sont d’informer les détenteurs d’huiles usagées, particuliers et entreprises, des
modalités de gestion de ces dernières ainsi que d’assurer l’élimination des huiles usagées par
la régénération et la valorisation énergétique.
Les entreprises adhérentes du COOU (environ 400 aujourd’hui) en sont des actionnaires et
ont donc le droit de voter lors des assemblées générales afin d’élire les différents membres du
comité de direction ou encore d’approuver les prévisions budgétaires de l’année à venir. Ainsi,
l’implication des différents acteurs dans l’éco-organisme est réelle puisque ces derniers
participent à l’élection du président, du vice président du COOU, de 12 des 16 membres du
comité de direction ainsi qu’à celle de deux des cinq auditeurs du comité statutaire d’audit.
Les quatre autres membres du comité de direction et les trois autres auditeurs sont désignés
par les ministères.
Toute entrave à la loi de la part du COOU serait considérée comme un délit criminel.
L’organisme pourrait donc être poursuivi devant les tribunaux si certaines de ses activités
s’avéraient illégales.
La non atteinte des objectifs annuels n’entraîne quant à elle aucune sanction concrète. En
effet, d’après M. Mastrostefano, le COOU n’est pas en mesure de surveiller chaque acteur de
la filière. Le COOU, par exemple, n’audite pas les sites des différents opérateurs. La seule
chose que peut faire le COOU est d’informer les autorités publiques en cas de constat de faits
non respectueux de la loi. Aujourd’hui, le COOU assure la collecte de plus de 90% des huiles
usagées collectables en Italie. Le COOU estime qu’environ 10 à 20 000 tonnes d’huiles
usagées ne sont pas collectées correctement chaque année.
4.2.3 COLLECTEURS
Les collecteurs d’huiles usagées doivent être autorisés par les pouvoirs publics et être inscrits
à l’ordre national des gestionnaires de déchets dangereux
Les collecteurs d’huiles usagées en Italie sont au nombre de 73, dont 65 sont sous contrat
avec le COOU et 8 indépendants. Le statut des indépendants diffère uniquement par les
modalités de financement de la part du COOU.
Pour être sélectionnés par le COOU, les opérateurs doivent correspondre aux critères
suivants :
• Etre autorisé par les pouvoirs publics ;
• Etre classé ISO 14 001 ou EMAS ;
• Etre classé ISO 9 001 ;
• Disposer d’un nombre minimal de cuves de stockage.
Les relations du COOU avec les collecteurs sont régulées au travers de contrats de service
négociés avec l’association des collecteurs (ANCO).
Il y a cinq centres de stockage sur le territoire national et six centres de régénération. Le
65
COOU présente la localisation de tous les opérateurs agréés sur son site .
65
www.coou.it (consorzio/rete di raccolta)
ADEME 82
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Les collecteurs peuvent être amenés à collecter d’autres déchets que les huiles usagées
(filtres d’huiles, pneus, batteries, …). Ces services additionnels ne sont pas rémunérés par le
COOU. Ce type de service est, dans certains cas, pris en charge par des organisations
spécifiques.
Capacité de traitement
Centre
autorisée
Viscolube (Lodi) 130 000 t
Viscolube (Frosinone) 84 000 t
Ramoil (Naples) 35 000 t
Siro (Milan) 9 000 t
Siral (Naples) 25 000 t
Distoms (Sardaigne) 20 000 t
Tableau 18 : Centres de régénération utilisés par le COOU en Italie
L’incinération avec valorisation énergétique est effectuée dans des cimenteries.
5. ANALYSE DU MODELE
ADEME 83
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 84
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Aux Pays-Bas la gestion des huiles usagées est assurée par un système de marché. La
collecte des différentes catégories d’huiles usagées est assurée de manière sélective et
financée par les détenteurs d’huiles usagées et la vente des huiles pour la régénération.
66
Source : Europalub
67
Source : Arie Nijdam
68
www.wubben.nl
ADEME 85
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Plan national des déchets 2002-2012 (“Landelijk afvalbeheerplan” – LAP)
www.senternovem.nl/mmfiles/LAP_Engels_pdf_19-04-04_tcm24-196567.pdf
2.1.1 REGLEMENTATION
ADEME 86
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Tableau 19 : Huiles usagées réglementées par la décision du 19 mars 2004 aux Pays-Bas
A la différence de la France, les Pays-Bas excluent les huiles d’usinage mais incluent les
émulsions dans leur définition des huiles usagées ainsi que les huiles usagées contenant des
PCB.
69
www.eu-milieubeleid.nl/print/ch05s08.html
ADEME 87
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
3. QUANTITES EN JEU
3
En 2008, environ 60 000 m , soit 54 000 t d’huiles usagées correspondant aux catégories I et
II ont été générées et collectées.
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
Filière de collecte et de traitement des huiles usagées en 2008
Centre de
autorisation traitement
Province North Refinery Revenus de la
Refining & Trading vente des produits
Holland NV
Revenus de 54 000 t val. énergétique
la vente (≈ 100 %)
autorisation 6 Collecteurs
Producteurs et
Ministère autorisés
importateurs
Wubben, etc.
ADEME 88
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.1.3 FINANCEMENT
Tel que mentionné dans le point précédent, la collecte des huiles issues des particuliers est
financée par les municipalités, grâce aux impôts locaux pour la gestion des déchets.
Le système de collecte des huiles usagées des entreprises est financé par les détenteurs
d’huiles usagées et les gains issus de la vente des huiles régénérées. L’Etat ne contribue pas
financièrement au système.
Les entreprises payent les coûts de collecte et de traitement des huiles usagées qu’elles ont
générées. Ces coûts varient en fonction du tonnage, de la qualité des huiles à faire collecter et
er
aussi en fonction du cours du pétrole. Par exemple, au 1 septembre 2009, les tarifs pratiqués
70
par l’entreprise Wubben sont compris entre 0,010 et 0,138 €/l soit entre 11 et 153 €/t. Dans
le cas où la valeur des huiles usagées est supérieure aux coûts de collecte, les collecteurs
payent la différence aux détenteurs d’huiles usagées.
Il n’y a pas d’incitation financière à la régénération.
4.2.1 COLLECTEURS
Les collecteurs doivent être autorisés par le ministère de l’environnement. Le plan national
des déchets 2002-2012 spécifie que le nombre d’autorisations doit être limité afin de
permettre la construction d’un centre d’élimination correspondant aux standards des Pays-
70
www.wubben.nl
ADEME 89
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
5. ANALYSE DU MODELE
71
Source : Arie Nijdam
72
www.northrefinery.nl
ADEME 90
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
67
Source : Krzysztof Janas
ADEME 91
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Polish Organisation of Oil Industry and Trade - POPIHN (2008), Waste Oils Management
System in Poland on the cross-roads
- Polish Organisation of Oil Industry and Trade – POPIHN, Annual report 2008
- Poland (2006), The 2010 National Waste Management Plan
- http://ec.europa.eu/environment/waste/pdf/env_min_pol.doc
2.1.1 REGLEMENTATION
En Pologne, la gestion des déchets est règlementée par la loi du 27 avril 2001 relative aux
déchets (« Ustawą z dnia 27 kwietnia 2001 r. o odpadach »). Cette loi établit la priorité à la
régénération des huiles usagées.
La responsabilité élargie des producteurs (REP) pour la gestion des huiles est établie par la
loi du 11 mai 2001 relative aux obligations des producteurs et importateurs pour la gestion de
certains déchets (« Ustawą z dnia 11 maja 2001 r. o obowiązkach przedsiębiorców w zakresie
gospodarowania niektórymi odpadami oraz o opłacie produktowej i depozytowej »).
er
La REP est effective depuis le 1 janvier 2002.
L’arrêté du 4 août 2004 relatif au mode de gestion détaillé des huiles usagées
(« Rozporządzeniem Ministra Gospodarki i Pracy z dnia 4 sierpnia 2004 r. w sprawie
szczegółowego sposobu postępowania z olejami odpadowymi ») définit les modalités de
collecte, stockage et de traitement des huiles usagées. Les huiles usagées doivent être
collectées et stockées sélectivement de manière à ne pas entraver les processus de
traitement. Cet arrêté définit également les critères d’admission des huiles usagées au
processus de régénération.
ADEME 92
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
En Pologne, 263 000 tonnes d’huiles lubrifiantes ont été mises sur le marché en 2008, dont
142 000 tonnes de lubrifiants automobiles et 121 000 tonnes de lubrifiants industriels.
ADEME 93
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
Centres de traitement
Filière de collecte et traitement des huiles usagées en 2008 Raffinerie Jedlicze
(régénération)
…
Contribution Financement
Producteurs et Consortium Collecteurs
importateurs 6 consortiums
4.1.3 FINANCEMENT
Du fait de l’instauration du système de REP, les producteurs et importateurs ont pour
obligation de financer et de prendre en charge la gestion de la collecte et du traitement des
huiles usagées.
ADEME 94
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
74
Tutkasz Turowski
75
Poland (2006), The 2010 National Waste Management Plan
76
www.rnjsa.com.pl/en/o-firmie
ADEME 95
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
77
Toutes les huiles soumises au décret 153/2003
78
ECOLUB (2009), Relatório Anual de Actividades 2008
79
Source : Lucia Barão
80
Coût payé par SOGILUB, source : Lucia Barão
ADEME 96
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Correia A, Gonçalves A M, Ribeiro C, Gonçalves L, Coelho M C, Onofre M, and Barroca
P (2009), Prevenção de Resíduos Urbanos - Proposta de Programa. INETI.
- SOGILUB (2009), Gestão e Processamento de Oleos Usados- Newsletter de informação
à Entidade Gestora . Ano 4 . Trimestral . nº12 Abr 09.
- SOGILUB (2008), Relatório Anual de Actividades 2007.
2.1.1 REGLEMENTATION
Le décret 153/2003 du 11 Juillet 2003 réglemente la collecte sélective, le transport, le
stockage et le traitement des huiles usagées.
Le décret établit la responsabilité élargie du producteur (REP). Les producteurs et
importateurs d’huiles sont ainsi responsables de la gestion des huiles durant leur cycle de vie
et de leur fin de vie en particulier. Le décret réglemente également le stockage, le transport, la
collecte et le traitement des huiles usagées.
ADEME 97
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Code
Catégorie
déchet
13 01 10 huiles hydrauliques non chlorées à base minérale
13 01 11 huiles hydrauliques synthétiques
13 01 12 huiles hydrauliques facilement biodégradables
13 01 13 autres huiles hydrauliques
huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification non chlorées à base
13 02 05
minérale
13 02 06 huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification synthétiques
huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification facilement
13 02 07
biodégradables
13 02 08 autres huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification
13 03 07 huiles isolantes et fluides caloporteurs non chlorés à base minérale
13 03 08 huiles isolantes et fluides caloporteurs synthétiques
13 03 09 huiles isolantes et fluides caloporteurs facilement biodégradables
13 03 10 autres huiles isolantes et fluides caloporteurs
Tableau 21 : Déchets inclus dans la définition des huiles usagées au Portugal, par code déchet
80
européen EURAL .
Cette définition des huiles usagées est nettement plus restrictive que celle établie en France
et exclut notamment les huiles d’usinage, les huiles hydrauliques et les huiles moteurs
chlorées.
Les huiles contenant des PCB sont exclues du champ d’application du décret 153/2003 et
relève du décret 277/99 du 23 Juillet 1999 concernant la gestion et l’élimination des PCB,
modifié par le décret 72/2007 du 27 Mars 2007.
ADEME 98
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
3. QUANTITES EN JEU
En 2008, 93 576 tonnes d’huiles ont été mises sur le marché portugais, dont 77 135 tonnes
d’huiles soumises à la contribution (appelée « Ecovalor »), soit environ 82 % du total des
huiles vendues (voir §4.1.3). 14 044 tonnes d’huiles ont été exemptées de la contribution car
elles sont entièrement consommées durant leur utilisation et ne produisent pas de déchets en
fin de vie ainsi que 2 388 tonnes de graisses, également exemptées de la contribution.
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
93 556 t d’huiles
Détenteurs 31 695 t d’huiles
vendues
d’huiles usagées usagées collectées
(taux de collecte 77 %)
Flux des huiles neuves 41169 t d’huiles
usagées générées
Flux des huiles usagées
Flux financier
Autre flux (information, etc.)
ADEME 99
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.1.3 FINANCEMENT
Contributions
Les producteurs et importateurs d’huiles payent à SOGILUB une contribution de 0,063 €/l, soit
70 €/t d’huile vendue (contribution « Ecovalor »).
Le montant de cette contribution a été établi par une étude au moment de la création du
système. Ce montant est réévalué chaque année par SOGILUB et doit être approuvé pas le
gouvernement.
En pratique, le montant n’a pas été changé depuis la création de l’éco-organisme. Ce qui
pourrait modifier le montant des contributions serait une évolution des services proposés par
SOGILUB. Ainsi, s’il devait ne plus y avoir de priorité à la régénération et que SOGILUB venait
à envoyer plus d’huiles usagées à l’incinération avec valorisation énergétique, le montant de
la contribution diminuerait. En effet, l’élimination des huiles par incinération avec valorisation
énergétique rapporterait financièrement plus du double à SOGILUB comparé au traitement
par régénération. D’après les actuelles estimations de SOGILUB, le montant de la contribution
pourrait ainsi diminuer dans le futur.
SOGILUB a défini la liste des huiles entrant dans le champ d’application du décret et
soumises à la contribution Ecovalor.
ADEME 100
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Classe
Application Pas de
Type d’huile Europ- Application spécifique Ecovalor
générale contribution
alub
Lubrifiants pour moteurs
1A x
de véhicules légers
Lubrifiants pour moteurs 4
1A1 x
temps
Huiles pour moteurs Lubrifiants pour véhicules
1B x
diesel
Lubrifiants Huiles pour moteurs 2
automobiles 1C x
temps
1E Autres huiles moteur x
Huiles pour système Huiles de transmission
2A x
hydrauliques, automatique
machines et
2A1 Huiles de freinage x
systèmes de
transmission 2B Huiles automobiles x
Huiles pour groupes
1D x
stationnaires
4B Huiles de coupe x
Lubrifiants Huiles de coupe et de
industriels protection
4C Huiles de coupe solubles x
4D Huiles de protection x
5A Huiles de turbines x
Huiles raffinées
5B Huiles de transformateurs x
6A Huiles de compresseurs x
6B Huiles lubrifiantes x
6B1 Autres huiles lubrifiantes x
Autres huiles Huiles industrielles, pour
6C usage autre que la x
lubrification
Huiles pour transfert de
6C1 x
chaleur
Huiles de process 7A - x
Huiles de
Huiles techniques 7A1 - x
process
Huiles médicales 7A2 - x
Huiles de
- 7A3 - x
base
Graisses lubrifiantes
3A1 - x
Graisses automobiles
lubrifiantes Graisses lubrifiantes
3A2 - x
industrielles
Tableau 22 : Classification des huiles soumises à la contribution Ecovalor
Les montants des contributions des producteurs et importateurs sont calculés tous les
trimestres par SOGILUB, sur la base des rapports relatifs aux volumes d’huiles mis sur le
ADEME 101
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.2.1 SOGILUB/ECOLUB
ECOLUB est la marque créée par l’organisme à but non lucratif SOGILUB, qui assure la
gérance du système intégré de gestion des huiles usagées (SIGOU). L’organisme, qui est une
entreprise privée, a été créé suite au décret 153/2003 qui traite des huiles usagées. SOGILUB
est détenue par l’association portugaise des compagnies pétrolières à hauteur de 60%
(Associação Portuguesa de Empresas Petrolíferas - APETRO) et par l’association portugaise
des entreprises de gestion et de recyclage des huiles usagées à hauteur de 40% (Associação
Portuguesa de Empresas Gestoras e Recicladoras de Óleos Usados - UNIOIL). Ce sont les
autorités qui ont poussé l’APETRO à créer un système de gestion des huiles usagées.
SOGILUB est responsable de la coordination de la collecte, du transport, du stockage, du
traitement et de la valorisation des huiles usagées. L’organisme doit se conformer aux
exigences légales stipulées dans l’autorisation que lui a délivrée le ministère. Cette dernière
définit, par exemple, la qualité que doivent requérir les huiles usagées collectées par
SOGILUB, ou encore comment les huiles doivent être collectées et pré-traitées. Le
prétraitement est obligatoire.
SOGILUB doit réaliser, tous les trimestres, pour l’Agence de l’environnement APA
(Portuguese Environment Agency), un report de ses activités qui prend en compte les
quantités d’huiles collectées et traitées, leur destination, l’investissement de l’organisme, mais
également produire des rapports annuels. Dans son rapport pour l’APA, SOGILUB doit
expliquer et justifier, par des faits précis, ces écarts aux objectifs quantifiés de collecte et de
régénération. En fonction de la nature de ses écarts et de leur fréquence, l’APA peut prendre
la décision de faire cesser l’autorisation de SOGILUB ou de ne pas la renouveler.
ADEME 102
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
De même si SOGILUB venait à ne pas respecter les différentes obligations lui incombant,
l’Etat pourrait être amené à lui retirer son autorisation.
En plus des différents rapports à produire, SOGILUB se doit également de mener des
campagnes de promotion et de communication auprès des professionnels et particuliers en
leur faisant parvenir de la documentation relative à la gestion des huiles. A ce titre, SOGILUB
est présent au sein des écoles au travers de programmes de communication et d’éducation à
l’environnement.
Par ailleurs, lorsque qu’un détenteur d’huiles usagées remet ses huiles au sein du système,
SOGILUB lui attribue un identifiant. Cet identifiant va permettre à SOGILUB d’effectuer un
suivi des quantités collectées et au détenteur d’huiles usagées de se connecter à la base de
donnée de SOGILUB.
Enfin, SOGILUB a également pour obligation de contribuer à des programmes de recherche
et développement. L’éco-organisme investit à hauteur de 3 % de son budget dans des
programmes de R&D et à hauteur de 5 % dans des campagnes de communication.
Les membres d’ECOLUB sont des producteurs et importateurs d’huiles, des transporteurs et
des opérateurs de traitement. Toutes les entreprises dont l’activité concerne la gestion des
huiles usagées sont représentées au sein de l’organisme.
Les producteurs ont pour obligation d’appartenir à une organisation à but non lucratif ou alors
de créer un système spécifique de collecte et de transport des huiles usagées. Il serait donc
possible qu’il existe plusieurs éco-organismes au Portugal mais SOGILUB est actuellement le
seul.
4.2.3 COLLECTEURS
Les collecteurs assurant la collecte et le transport des huiles usagées doivent être enregistrés
auprès de l’office des déchets (Instituto dos Resíduos).
SOGILUB a établi une liste des critères de sélection des collecteurs assurant le transport, le
stockage, l’analyse et le traitement des huiles usagées pour les intégrer dans le réseau de la
société. Cette liste comprend des critères concernant la sécurité, la responsabilité sociale, les
équipements, la certification, etc. Actuellement, sept sociétés sont sous contrat avec
SOGILUB pour la collecte des huiles usagées. Chacune de ces sociétés réalise la collecte
des huiles usagées pour une zone géographique spécifique. Lorsque le système a été mis en
place, SOGILUB a contacté tous les collecteurs exerçant déjà une activité de collecte des
huiles usagées au Portugal pour intégrer le système. Seules celles répondant à tous les
critères ont été finalement sélectionnées. Une procédure de renouvellement des contrats des
81
http://www.ecolub.pt/index.php?option=com_
content&task=view&id=26&Itemid=63
ADEME 103
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
collecteurs sera bientôt lancée et les modalités de sélection des collecteurs seront peut-être
amenées à évoluer.
Le Portugal est divisé en sept régions et chaque région dispose d’un collecteur sous contrat
avec SOGILUB. Ces contrats ont une durée de cinq ans. Toutes les quantités collectées
doivent être reportées au niveau du système informatique de l’organisme.
Figure 3 : Emplacement des sept sociétés sous contrat avec SOGILUB pour la collecte des huiles
usagées et leur zone d’opération
Lors de leur activité de ramassage, les collecteurs ne collectent que des huiles usagées. En
effet ils ne peuvent pas collecter d’autres types de déchets du fait notamment de la spécificité
de la filière des huiles usagées par rapport aux autres filières de déchets.
Les sept sociétés de collecte sous contrat avec SOGILUB ont la possibilité de sous traiter leur
activité à d’autres entreprises (entreprises qui, pour la plupart, collectaient les huiles usagées
avant que SOGILUB ne soit créé). L’avantage de la sous-traitance, pour ces dernières, est
qu’elles n’ont ainsi pas à remplir toutes les exigences auxquelles les soumettrait un contrat
directement établi avec SOGILUB.
Il existe des collecteurs « hors la loi » qui collectent les huiles usagées sans accord de la part
de SOGILUB et qui ne reportent pas non plus les quantités collectées. Cependant, avec
l’apparition d’un nouveau système informatique (SIRAPA), appartenant à l’Agence de
l’environnement (APA), il sera possible de vérifier les volumes d’huiles concernés par cette
collecte illégale.
Le pré-traitement des huiles usagées collectées au Portugal est réalisé par trois sociétés,
également opérateurs de collecte.
ADEME 104
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
tous les centres de traitement des huiles usagées au Portugal pour négocier des contrats
avec eux.
Les centres ayant traité les huiles usagées collectées par SOGILUB en 2008 figurent dans le
tableau ci-dessous.
Tonnage traité en
Moyen d’élimination Centre de traitement
2008
AURECAN (Aceites Usados y Recuperación
Energética de Andalucia en Espagne)
Régénération 10 444 t
GAUAR (Gestión de Aceites Usados de Aragon,
S.L.U. en Espagne)
Recyclage ARGEX (Argila Expandida, S.A.) 1 000 t
ENVIROIL (Resíduos e Energia, Lda.)
Valorisation
GAUAR (Gestión de Aceites Usados de Aragon, 16 800 t
énergétique
S.L.U.)
Tableau 23 : Centres de traitement des huiles usagées collectées par SOGILUB et tonnages associés
pour l’année 2008
Les huiles usagées collectées peuvent être soit régénérées, soit valorisées d’une autre
manière, soit incinérées avec valorisation énergétique. En 2008, aucune incinération directe
avec valorisation énergétique n’a cependant été effectuée.
Le pré-traitement des huiles usagées est réalisé au Portugal. La régénération est actuellement
effectuée en Espagne et SOGILUB envisage aussi de l’effectuer en Allemagne.
SOGILUB qualifie de recyclage les modes de traitement suivants :
• La fabrication de combustibles dans l’usine ENVIROIL ; ces combustibles sont ensuite
utilisés pour la génération d’électricité ;
• La fabrication d’un matériau à base d’argile et d’huiles par l’usine ARGEX ; le
matériau est ensuite utilisé dans la construction.
ADEME 105
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Figure 4 : Suivi des objectifs en matière de collecte, régénération, recyclage et valorisation (Source :
ECOLUB 2008, Relatório Anual de Actividades 2007)
5. ANALYSE DU MODELE
ADEME 106
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
82
Waste Oil Technical Advisory Group, Final Report, February 2008
83
Calculé à partir d’un taux de ‘collectabilité’ établi à 50-55% par le Waste Oil Technical Advisory Group, Final Report, February 2008
84
DEFRA www.defra.gov.uk/environment/waste/strategy/strategy07/documents/waste07-annex-c14.pdf
ADEME 107
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Environmental Protection Act 1990 :
www.opsi.gov.uk/acts/acts1990/Ukpga_19900043_en_1.htm
- Environmental Permitting Regulations (England and Wales) 2007 :
www.opsi.gov.uk/si/si2007/pdf/uksi_20073538_en.pdf
- Special Waste Regulations 1996 (Scotland) :
www.opsi.gov.uk/si/si1996/Uksi_19960972_en_1.htm
- Waste and Contaminated Land (Northern Ireland) Order 1997 :
www.opsi.gov.uk/sr/sr2002/20020185.htm
- The Hazardous Waste Regulations (Northern Ireland) 2005 :
www.opsi.gov.uk/sr/sr2005/20050300.htm
- DEFRA (2007), Waste strategy for England 2007 – Waste lubricating oil
www.defra.gov.uk/environment/waste/strategy/strategy07/documents/waste07-annex-
c14.pdf
ADEME 108
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
2. CADRE REGLEMENTAIRE
2.1.1 REGLEMENTATION
En 2007 l’Environmental Permitting Regulations est venu compléter l’Environmental Protection
Act de 1990 (EPA 90), formant ainsi le principal texte législatif réglementant la gestion des
déchets en Angleterre et au Pays de Galles.
La section 33 de l’EPA couvre le stockage, la collecte et le traitement des déchets, appliquant
le statut d’infraction à tout acte visant à prendre en charge des déchets contrôlés d’une façon
susceptible de porter atteinte à l’environnement et à la santé humaine.
La section 34 crée le principe du ‘Duty of Care’ ou ‘obligation de prise en charge’ pour tous les
acteurs de la gestion des déchets. Le ‘Duty of Care’ oblige toutes les entreprises à stocker,
manier, recycler ou traiter les déchets de façon sécurisée et dans le cadre légal, avec une
licence, et à enregistrer tout mouvement de déchet spécial ou dangereux entre entreprises à
l’aide d’un bon d’expédition. Les bons d’expédition doivent être signés par les deux
entreprises et conservés au moins trois ans en cas d’inspection.
Le principe du ‘Duty of Care’ transfère aux détenteurs la responsabilité du berceau à la tombe
de leurs produits. Il est recommandé aux détenteurs de vérifier la bonne exécution du
traitement une fois la collecte effectuée.
Le même système existe :
• en Ecosse, où il est couvert par le Special Waste Regulations de 1996,
• en Irlande du Nord via le Waste and Contaminated Land Order de 1997.
85
www.endseurope.com/5525 and www.endseurope.com/9902?referrer=search
86
Le Plan Déchets anglais déclare ”The European Commission has proposed to repeal the Waste Oil Directive, along with its
requirement for Member States to give priority to the regeneration of waste oil. In view of the development and the current
state of the waste oil market, the Government does not, at present, propose to bring forward the development of a producer
responsibility scheme on waste oil but will review this in the light of the outcome of revisions to EU waste legislation.”
www.defra.gov.uk/environment/waste/strategy/strategy07/index.htm
ADEME 109
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
La majorité des huiles usagées sont aujourd’hui incinérées dans le but d’être valorisées
87
énergétiquement. Les huiles usagées sont principalement utilisées comme combustibles ou
réducteurs dans les fourneaux industriels en remplacement du coke.
3. QUANTITES EN JEU
En 2007, près de 800 000 tonnes d’huiles on été mises sur le marché. Selon le DEFRA,
350 000 tonnes d’huiles usagées ont été collectées en 2007 et le taux de collecte s’élevait à
80 % pour cette même année.
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
87
www.defra.gov.uk/environment/waste/topics/oils/
ADEME 110
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Les huiles usagées font partie des “déchets dangereux” en Angleterre, au Pays de Galles, et
en Irlande du Nord et des « déchets spéciaux » en Ecosse. Les principes de responsabilité et
d’étiquetage sont cependant identiques dans les différentes régions.
4.1.3 FINANCEMENT
Avant fin 2005, les centrales électriques et les usines de revêtement routier payaient aux
88
installations de production de combustible environ 9p/l de combustible (soit environ 100 €/t ).
Les collecteurs effectuaient gratuitement la collecte des huiles usagées des garages et des
autres entreprises.
Une enquête du DEFRA a montré que depuis, l’application de la directive relative à
l’incinération des déchets a eu une incidence à la baisse sur le prix des huiles usagées et peut
désormais conduire les collecteurs à faire payer la collecte aux détenteurs des huiles usagées
(pour les garages et les petites entreprises en particulier).
88
1 € = £0,91
ADEME 111
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
89
entraîner une amende de 300£ (soit environ 340 € ). Les inspecteurs en charge de
l’application de ce système inspectent plus de 50 000 entreprises chaque année.
89
1 £ ≈ 1,13 €
ADEME 112
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
5. ANALYSE DU MODELE
ADEME 113
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
90
Etendue géographique de la mesure Nationale
90
Le système s’applique à l’Australie et à tous ses territoires
91
PriceWaterhouseCoppers (Février 2009), Second Independant Review of the Product Stewardship (Oil) 2000
ADEME 114
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- The Waste Authority, Western Australia (2008-2009), Used oil management options
study
- PriceWaterhouseCoppers (Février 2009), Second Independant Review of the Product
Stewardship (Oil) 2000
2.1.1 REGLEMENTATION
En Australie, la gestion des huiles usagées est règlementée par le « Product Stewardship (Oil)
Act 2000 » et d’autres textes complémentaires.
92
Department of the Environment, Water, Heritage and the Arts (DEWHA)
ADEME 115
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Autres textes
93
http://www.austlii.edu.au/au/legis/cth/bill/ctasfwob2000621/
ADEME 116
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
3. QUANTITES EN JEU
3
En 2008, environ 508 000 m , soit 460 000 tonnes d’huiles ont été mises sur le marché
3
australien. Le gisement des huiles usagées est estimé à environ 305 000 m , soit 275 000
tonnes.
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
4.1.3 FINANCEMENT
La mise en place du système de gestion des huiles usagées a été financée par le
gouvernement fédéral à hauteur de 34,5 M$AU (soit 20,3 M€) répartis pendant les sept
premières années (2000-01 à 2006-07), afin d’assurer un développement durable et viable
des industries de la régénération et de la valorisation énergétique.
Ces fonds ont permis de couvrir les coûts suivants :
ADEME 117
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Taxe
Les producteurs et importateurs d’huile payent une taxe de 0,05449 $AU/l, soit 36 €/t pour les
huiles et les graisses.
Les taxes sur les huiles produites en Australie sont collectées par l’Australian Taxation Office
(ATO) et les taxes sur les huiles importées sont collectées par l’Australian Customs Office
(ACS).
Tableau 25 : Subventions pour le traitement des huiles, par type de produit issu du traitement
(source : Product Stewardship (Oil) Regulations 2000)
En 2006-07, le gouvernement australien a annoncé un fonds supplémentaire de 40,7 M$AU
(soit 23,9 M€) pour trois années, afin d’accorder des subventions supplémentaires permettant
94
aux installations de traitement de s’adapter à la réforme sur la taxation des carburants . Ces
subventions supplémentaires ont été accordées jusqu’en juin 2009 aux catégories 5 et 6 de la
façon suivante :
•
er
0,010057 $AU/l (33,3 €/t) du 1 juillet 2006 au 30 juin 2007
94
Australian Government’s Fuel Excise Reform
ADEME 118
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
•
er
0,0067 $AU/l (4,4 €/t) du 1 juillet 2007 au 30 juin 2008
•
er
0,0033 $AU/l (2,2 €/t) du 1 juillet 2008 au 30 juin 2009
ADEME 119
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 120
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Oakdene Hollins Ltd. (February 2009), Analysis of Used Oil Policy Management for the
Waste Authority - Western Australia
95
www.ec.gc.ca/registrelcpe/documents/regs/g2-13911_r1.pdf
ADEME 121
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Tableau 26 : Systèmes de gestion des huiles usagées dans les provinces et les territoires du Canada
ADEME 122
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 123
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
2. CADRE REGLEMENTAIRE
2.1.1 REGLEMENTATION
Dans la province du Nouveau-Brunswick, la gestion des huiles usagées est règlementée par
96
le règlement sur l’huile usée - Loi sur l’assainissement de l’environnement du 5 mars
2002, entré en vigueur le 30 avril 2002.
97
Ce règlement prévoit que les vendeurs (distributeurs) qui vendent de l’huile lubrifiante
directement aux particuliers doivent exploiter une installation de retour des huiles sur les
lieux de leur entreprise ou conclure un accord avec une personne qui exploite une installation
de retour dans un rayon de 10 kilomètres des lieux de l’entreprise du vendeur.
Les détenteurs (particuliers ou professionnels) d’huiles usagées peuvent ainsi :
• Remettre l’huile lubrifiante usagée aux installations de retour. L’installation de retour
doit recevoir une quantité maximale de 25 litres d’huile lubrifiante par personne et par
jour (ou la quantité maximale contenue dans le plus grand récipient d’huile lubrifiante
vendue sur place) ;
• Remettre l’huile usagée à un transporteur agréé, ou à un receveur agréé qui a
conclu un contrat écrit avec le détenteur. Ce contrat doit établir que le détenteur ne
peut remettre plus de 420 l d’huiles usagées au receveur pour une période de 3 mois.
Les détenteurs professionnels d’huiles usagées peuvent également utiliser l’huile issue de
98
carters en tant que carburant dans des fournaises conformes aux normes canadiennes.
L’huile usagée peut également être utilisée en tant que combustible par le détenteur lorsqu’il
est propriétaire de la chaudière dans laquelle l’huile est brûlée et qu’il dispose d’un agrément
conformément au règlement sur la qualité de l’air.
96
www.gnb.ca/0062/Acts/BBR-2002/2002-19.pdf
97
« désigne une personne qui vend ou offre de vendre de l’huile lubrifiante directement aux consommateurs et comprend le propriétaire
ou l’exploitant d’un magasin, d’une station, d’une usine d’huile en vrac, d’un autre emplacement fixe, d’un point de vente mobile ou
d’une autre entreprise commerciale qui vend de l’huile lubrifiante ou l’offre en vente »
98
Normes CAN/CSA-B140.0-M87(R1991), Exigences générales relatives aux appareils de combustion au mazout et CAN/CSAB140.4-
1974(R1991), Fournaises à air chaud alimentées à l’huile
ADEME 124
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Les producteurs et distributeurs d’huile lubrifiante ne peuvent céder de l’huile lubrifiante qu’à
des vendeurs exploitant une installation de retour ou ayant conclu un accord avec une
personne exploitant une installation de retour.
3. QUANTITES EN JEU
Chaque année, près de 2,5 millions de litres, soit environ 2 300 tonnes d'huiles usagées sont
produits au Nouveau-Brunswick.
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
4.1.1 COLLECTE
Le programme vise à offrir aux consommateurs le moyen le plus pratique de rapporter l’huile
usagée. Les détaillants doivent accepter les huiles usagées ou fournir un service de collecte
dans un rayon de dix kilomètres du point de vente. Un lieu de reprise acceptera jusqu’à 25
litres d’huile usagée par personne par jour, ou le nombre de litres contenus dans le plus grand
contenant vendu par le garage ou le magasin. L’huile usagée peut être rapportée gratuitement
pendant les heures d’ouverture régulières du lieu de reprise. Le programme ne prévoit pas de
consigne ni de remboursement.
ADEME 125
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.1.3 FINANCEMENT
Le programme est autofinancé par les détaillants par le biais de la valeur de l’huile usagée
qu’ils revendent aux centres de traitement. Si ce n’est pas le cas, les distributeurs peuvent
augmenter le prix de l’huile neuve qu’ils vendent, pour récupérer les coûts. Le gouvernement
provincial consacre relativement peu de ressources à la gestion de ce programme.
Fabricants
Les fabricants, les producteurs et les propriétaires de marques n’assument aucune
responsabilité directe à l’égard du programme.
Distributeurs
Responsabilité : économique, information
Il incombe aux distributeurs de prévoir un lieu de reprise, soit chez le vendeur, soit dans un
rayon de dix kilomètres du point de vente de l’huile. Ils doivent aussi assumer le coût des
services de collecte et de traitement. Les distributeurs pourront augmenter leur prix de vente
des huiles en conséquence si leur objectif est de compenser en totalité les coûts du
programme de collecte et de traitement des huiles usagées.
Détaillants
Responsabilité : matérielle, information
Les détaillants devront reprendre l’huile usée ou donner des renseignements indiquant où se
trouve le lieu de reprise le plus proche. Ils ne devront payer pour les services de collecte que
s’ils sont aussi les distributeurs du produit, car les distributeurs sont principalement visés par
ce programme.
4.2.2 CONSOMMATEURS
Responsabilité : matérielle
ADEME 126
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Les consommateurs doivent rapporter l’huile usée au détaillant ou à l’installation qui leur a été
indiquée au moment de l’achat de l’huile auprès du détaillant.
Gouvernement fédéral
Le gouvernement fédéral n’assume aucun rôle ni aucune responsabilité à l’égard du
programme.
Gouvernements provinciaux-territoriaux
Responsabilité : juridique
Le gouvernement provincial est le responsable ultime de la surveillance et de l’application de
la réglementation.
Administrations locales
Les administrations locales n’assument aucun rôle ni aucune responsabilité à l’égard du
programme.
5. ANALYSE DU MODELE
ADEME 127
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Priorité à la régénération -
L’Alberta a mis en place un système de REP géré par l’AUOMA, Alberta Used Oil
Management Association.
99
Donnée calculée à partir du gisement, en considérant un taux de génération d’huiles usagées de 47,3 % (donnée France)
100
Donnée reconstituée sur la base du taux de collecte et de la quantité collectée (hypothèse : Gisement annuel = Quantité collectée /
Taux de collecte)
101
AUOMA 2008 Annual Report
ADEME 128
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- Alberta Used Oil Management Association (2008), Annual report
2. CADRE REGLEMENTAIRE
2.1 REGLEMENTATION
En 1997, l’Alberta a mis en oeuvre la Lubricating Oil Material Recycling and Management
Regulation Act (AR 82/97), ainsi que le Lubricating Oil Material Recycling and Management
By-law Regulation, principal texte réglementant la gestion des huiles usagées en Alberta. De
plus, on a ajouté le Material Environmental Handling By-law Regulation visant à contribuer au
financement de la collecte et du recyclage des huiles usagées.
La Lubricating oil material recycling and management regulation encadre la gestion des huiles
usagées, des contenants et des filtres à huile.
Cette loi met en place une organisation administrative de gestion des huiles usagées,
l’« Alberta Used Oil Management Association » (AUOMA), auprès de laquelle tous les
producteurs et importateurs d’huiles en Alberta ont l’obligation de s’enregistrer. Cette
association à but non lucratif regroupe les producteurs et importateurs d’huile, de filtres à huile
et de contenants d'huile ainsi que les collecteurs et les centres de traitement.
3. QUANTITES EN JEU
En 2008, 205 000 tonnes d’huiles ont été mises sur le marché en Alberta.
ADEME 129
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
4.1 ORGANISATION
Autorisation
Collecteurs
56<<120 €/t
Taux de valorisation:
93%
Flux des huiles neuves
Flux des huiles usagées
Flux financier
Autre flux (information, etc.) Eliminateurs
ADEME 130
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.1.2 FINANCEMENT
Le financement du programme repose sur le versement par les metteurs sur le marché d’une
“Environmental Handling Charge (EHC)” ou « droits environnementaux de manutention » à
l’Alberta Used Oil Management Association, à laquelle ils ont l’obligation d’adhérer.
Il n’existe aucune exigence légale concernant ces droits après la transaction, mais la plupart
des metteurs sur le marché refacturent ces droits en aval dans la chaîne d’approvisionnement
(du distributeur au grossiste, puis au détaillant et finalement au consommateur).
On perçoit un droit distinct environnemental de manutention sur l’huile lubrifiante, les
contenants et les filtres afin d’éviter l’interfinancement des produits.
Des incitations au retour ou « Return Incentive » (RI) sont versées aux organismes de collecte
et de transport de l’huile usagée, des filtres et des contenants, et un montant fixe est payé aux
transformateurs des contenants d’huile.
Le programme ne reçoit pas de financement public.
D’après le site Environnement Canada, les droits environnementaux de manutention pour
l’huile lubrifiante s’élevaient à 0,05 $/l (soit environ 33 €/t) en 2004. Les incitations au retour
oscillaient entre 0,08 $/l et 0,17 $/l par litre d’huile recueillie (soit entre 56 et 120 €/t). Les
incitations au retour variaient selon la démographie et la distance entre le point de collecte et
le marché final.
En 2008, selon le rapport annuel de la Alberta Used Oil Management Association, le
programme a entraîné des recettes de 15 798 283 dollars et des coûts nets de 16 099 646
dollars (215 $/t valorisée), soit un déficit de 301 363 dollars (2% des recettes).
Détaillants
102
Terme canadien : « premier vendeur ».
ADEME 131
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.2.2 CONSOMMATEURS
Responsabilité : matérielle, économique
Les consommateurs de l’Alberta peuvent être tenus de payer des droits environnementaux de
manutention lorsqu’ils achètent de l’huile lubrifiante, des contenants à huile et des filtres. Ils
doivent aussi rapporter les huiles usagées, les contenants vides et les vieux filtres aux divers
emplacements de collecte dans la province. Le retour de ces déchets aux emplacements
désignés relève d’une fonction entièrement volontaire, étant donné qu’il n’existe aucune
incitation financière (par ex., des consignes).
Gouvernement fédéral
Le gouvernement fédéral n’assume aucun rôle ni aucune responsabilité à l’égard du
programme.
Gouvernements provinciaux-territoriaux
Responsabilité : juridique
Les gouvernements provinciaux et territoriaux sont responsables, en bout de ligne, du respect
global et de l’application de la réglementation.
Administrations locales
Responsabilité : matérielle
Les dépôts municipaux peuvent servir de lieux de collecte et recevoir un financement de la
part des organismes de collecte, par l’entremise de l'incitation au retour. Les prix versés aux
dépôts municipaux varient selon le prix de l’huile et les conditions du marché. En 2004, 753
dépôts municipaux et autres emplacements de collecte étaient enregistrés et faisaient partie
du programme.
ADEME 132
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
4.2.5 COLLECTEURS
103
Les collecteurs sont enregistrés auprès de l’AUOMA . Une vingtaine de collecteurs réalise la
collecte des huiles usagées en Alberta.
5. ANALYSE DU MODELE
103
www.usedoilrecycling.com/en/ab/collectors
104
www.usedoilrecycling.com/en/ab/processors/searchresults
ADEME 133
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Les Etats-Unis ont mis en place un cadre légal au niveau fédéral. Ce règlement doit être
appliqué dans tous les Etats. Chaque Etat peut adopter des mesures supplémentaires et
mettre en place un programme spécifique.
105
Les seules données concernant les volumes disponibles à ce stade datent de 1995-1996 et ont été reprises dans l’étude du
US Department of Energy de 2006. Les différents taux ont été calculés par BIO Intelligence Service.
ADEME 134
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.1 BIBLIOGRAPHIE
- California Integrated Waste Management Board (Mai 2008), Improving used oil recycling
in California
- U.S. Department of Energy (Juillet 2006), Used Oil Re-refining Study to Address Energy
Policy Act of 2005 Section 1838
2.1 HISTORIQUE
L’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis (EPA) a rendu publique, pour la
première fois, son intention de réguler la gestion des huiles lubrifiantes usagées, en 1978.
L’intention initiale était d’inscrire sur la liste des déchets dangereux les huiles lubrifiantes,
hydrauliques et les huiles de coupe usagées.
Le Used Oil Recycling Act étudié par le Congrès en octobre 1980 obligea l’EPA à préciser le
statut dangereux des huiles usagées et à encadrer leur traitement. L’EPA mit en avant la
toxicité des huiles usagées pour justifier leur intégration à la liste des déchets dangereux.
La position de l’EPA sur la nature dangereuse des huiles usagées ne changea pas jusqu’en
mars 1986, date à laquelle l’agence demanda des informations supplémentaires afin de
déterminer la nature dangereuse des huiles usagées.
Aujourd’hui, au niveau fédéral, les huiles usagées ne sont pas considérées comme des
déchets dangereux. En particulier, le 19 novembre 1986, l’EPA a décidé de ne pas classer
les huiles usagées recyclées (c’est-à-dire après traitement) dans la catégorie des déchets
dangereux, afin de ne pas stigmatiser le recyclage des huiles et de ne pas entraîner une
augmentation des pratiques non contrôlées.
ADEME 135
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
2.2.1 REGLEMENTATION
Au niveau fédéral, la gestion des huiles usagées est encadrée par le règlement 40 CFR 279
106
Standards for the management of used oil du Code des règlements fédéraux (Code of
Federal Regulations – CFR) de 1992.
Ce règlement définit les exigences en matière de collecte, transport, stockage et traitement
des huiles usagées.
Ce règlement doit être appliqué dans tous les Etats. Chaque Etat peut adopter des mesures
supplémentaires.
106
http://law.justia.com/us/cfr/title40/40-26.0.1.1.8.html
107
Environ 150 kW
ADEME 136
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Les éliminateurs
Les éliminateurs doivent être enregistrés auprès de l’EPA.
ADEME 137
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
3. QUANTITES EN JEU
4. ORGANISATION DE LA FILIERE
108
www.freedoniagroup.com/World-Lubricants.html
ADEME 138
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Les huiles DIY sont rassemblées par des points de collecte ou sont improprement déposées
pour être enfouies.
Les huiles DIFM sont rassemblées et sont soit brûlées comme combustible soit transférées
pour être régénérées. Les produits issus de la régénération sont en partie brûlés et sont
vendus comme huiles de base pour la fabrication de nouvelles huiles moteurs ou pour des
mélanges d’huiles industrielles.
Les huiles usagées issues de l’industrie ont en général le même parcours, à ceci près qu’elles
ne subissent pas les opérations DYI ou DIFM, mais sont manipulées directement par les
centres de traitement qui les utilisent comme combustible ou pour de nouveaux mélanges
d’huiles industrielles. Il est très rare que des huiles industrielles régénérées soient
réintroduites dans des huiles moteurs neuves.
ADEME 139
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ADEME 140
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
5.1 CALIFORNIE
Le « California Integrated Waste Management Board's Used Oil Recycling Program » a
été mis en place pour développer et promouvoir la collecte et la régénération des huiles
usagées. La régénération des huiles est assurée dans l’Etat par l’installation de la société
Evergreen.
Ce programme favorise l’établissement d’un réseau de collecte au niveau de l’Etat et met en
place de nombreuses actions de communication auprès du public.
Les objectifs principaux de ce programme comprennent :
• La mise à disposition du public de points de collectes facilement accessibles ;
ADEME 141
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
5.2 MICHIGAN
Le Michigan a lancé son premier programme en 1979. Il applique aujourd’hui la
réglementation fédérale, mais a défini les huiles usagées de façon plus stricte, notamment en
matière de contamination autorisée.
La régénération est encouragée mais aucune action incitative n’est mise en place.
Enfin, l’Etat du Michigan ne dispose pas de données centralisées qu’elles soient quantitatives
ou économiques (prix de marché non suivis).
5.3 VIRGINIE
La Virginie a mis en place un programme dynamique sur la côte Est, avec de nombreux points
de collecte.
Par ailleurs, un système de crédit d’impôt a été mis en place afin d’encourager l’achat de
brûleurs par des professionnels. Ce crédit d’impôt permet à l’acheteur de recouvrer 50 % du
prix d’achat du brûleur à condition qu’il mette celui-ci à disposition du public.
Au-delà de ces éléments, l’entretien mené avec le Virginia Department of Environmental
Quality, montre que la Virginie aujourd’hui se contente d’appliquer la réglementation fédérale
et, comme le Michigan, ne dispose ni de données quantitatives sur le système, ni
d’informations économiques.
ADEME 142
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
SYNTHESE TRANSVERSALE
1.2 SYSTEMES
Le tableau ci-dessous récapitule pour chacun des 15 pays étudiés le type de système mis en
place pour assurer la gestion des huiles usagées, la date de mise en application du système
et son étendue géographique. Dans les 15 pays, les systèmes mis en place s’appliquent aux
huiles détenues par les particuliers et les entreprises.
Date Etendue
Pays Type de système
d’application géographique
Filière financée par l’ADEME. Aide apportée aux
France 01/01/2007 Nationale
ramasseurs et à la régénération
Double système :
- Obligation de reprise gratuite par le
distributeur des huiles moteur et de boite de
Allemagne vitesse, puis financement de la collecte et du 1988 Nationale
traitement par les distributeurs
- Système de marché pour les autres huiles.
Les détenteurs payent la collecte et le traitement
Belgique
Wallonie 01/07/2002
Flandre REP 01/01/2004 Régionale
Bruxelles 01/01/2003
Bulgarie REP 01/01/2006 Nationale
Danemark Double système : 2000 Nationale
ADEME 143
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Date Etendue
Pays Type de système
d’application géographique
- Système volontaire financé par les producteurs
d’huiles et géré par l’association danoise des
lubrifiants (MB) pour les huiles régénérables
- Système de marché financé par les détenteurs
d’huiles usagées pour les autres huiles
Espagne REP 01/01/2007 Nationale
Système géré par l'Etat et financé par une taxe sur
Finlande 01/01/1987 Nationale
les huiles neuves
La figure suivante représente les différents types de systèmes mis en place par les 15 pays.
109
Les données non disponibles sont notées n/a
ADEME 144
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Figure 5 : Carte des systèmes de gestion des huiles usagées (15 pays)
A l’issue de l’étude des 15 pays, on remarque que :
• neuf pays ont mis en place un système de REP (Belgique, Bulgarie, Espagne, Grèce,
Italie, Pologne, Portugalle Canada en Alberta et au Nouveau-Brunswick et les Etats-
Unis en Californie) ;
• deux pays ont mis en place un système géré par l’Etat et financé par une taxe sur les
huiles neuves (Finlande et Australie) ;
• deux pays ont mis en place des systèmes mixtes selon le type d’huile (Allemagne et
Danemark) ;
• deux pays ont mis en place des systèmes de marché financés par le détenteur (Pays-
Bas et Royaume-Uni)
Dans tous les pays, ces systèmes sont appliqués au niveau national, excepté dans les états
fédéraux de la Belgique, du Canada et des Etats-Unis. En Belgique néanmoins, le même
système a été adopté dans les trois régions.
Les systèmes les plus anciens sont en place depuis plus de 20 ans. L’Italie est ainsi le
premier pays à avoir mis en place une REP pour les huiles usagées dès 1982. L’Allemagne et
la Finlande ont également mis en place leurs systèmes depuis plus de 20 ans.
ADEME 145
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
1.3 PERFORMANCES
Collecte
Le graphique ci-dessous représente les taux de collecte dans les 15 pays. Selon les pays, les
données ne sont pas toujours disponibles pour 2008, c’est pourquoi les taux sont donnés pour
les années 2007 et 2008 (excepté pour les Etats-Unis où aucune autre donnée que 1996 n’est
disponible).
110
Source : Europalub (pays européens)
ADEME 146
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Taux de collecte
100% 100% 100%
100% 96% 93%
88% 89%
90% 83%
76% 77%
80% 71% 69%
70% 61%
57%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
n/a n/a
0%
109
Figure 7 : Taux de collecte dans les 15 pays
L’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas semblent avoir les systèmes
les plus performants en matière de collecte avec des taux supérieurs à 90 %. Cependant, il
est important de noter que pour une comparaison détaillée des taux de collecte entre les pays,
il serait nécessaire d’approfondir la méthode de calcul utilisée par chacun des pays. En
Espagne, par exemple, un taux de 100 % de collecte ne signifie pas que toutes les huiles
potentiellement collectables ont été effectivement collectées mais que le rapport de la
quantité d’huile collectée pendant l’année par la quantité d’huiles mise sur le marché pendant
la même année est supérieur à 40 %.
Valorisation
Des taux de valorisation n’ont pu être obtenus que pour quelques pays au cours de l’étude.
Afin d’effectuer une comparaison de ces taux entre les pays, il serait nécessaire d’approfondir
ce que recouvre le terme valorisation pour chaque pays (nous avons en effet pu nous
apercevoir que le terme recyclage recouvre par exemple des notions variées en fonction des
pays) et d’approfondir également les méthodes de calcul utilisées dans chacun des pays.
ADEME 147
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Régénération
Le graphique ci-dessous représente les taux de régénération atteints dans les 15 pays. Il
s’agit du rapport de la quantité régénérée par la quantité collectée. Selon les pays, les
données ne sont pas toujours disponibles et pas toujours pour 2008, c’est pourquoi les taux
sont donnés pour les années 2007 et 2008 (excepté pour les Etats-Unis où aucune autre
donnée que 1996 n’est disponible).
Taux de Régénération
100% 90%
90%
80%
67%
70%
60% 55%
51%
50% 45%
40% 33%
28%
30%
20% 16% 17%
10% n/a n/a n/a n/a n/a n/a
0%
109
Figure 8 : Taux de régénération dans les 15 pays
Le Danemark atteint le taux de régénération le plus élevé des 15 pays avec 90 %. Ce taux
élevé peut s’expliquer par la mise en place d’un système spécifique, financé par les
producteurs et importateurs et destiné à la gestion des huiles régénérables.
ADEME 148
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Les huit pays suivants ont fait l’objet d’une étude approfondie en phase 2 :
• quatre pays ayant mis en place une REP : Belgique, Espagne, Italie et Portugal ;
• quatre pays ayant mis en place un autre système : Allemagne, Danemark, Finlande et
Pays-Bas.
ADEME 149
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
109
Tableau 29 : Pays hors REP – responsabilités des différents acteurs
ADEME 150
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Gouvernance de l’éco-organisme
Le tableau ci-dessous récapitule, pour chacun des pays avec un système REP, les
caractéristiques de l’éco-organisme.
Eco-organisme
2.4 FINANCEMENT
ADEME 151
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
détenteurs ou pratiquent des tarifs pour la prestation de collecte et de traitement compris entre
11 et 153 €/t par exemple pour l’entreprise Wubben.
Collecte, transp.
et stock. :
116,93 €/t
Collecteurs : 0,5 €/t
111 Pré-traitement :
Récupérateurs :
Collecte, transp., stock. : 133,9 €/t 75,99 €/t
1 €/t recyclée,
< 24,05 €/t (Le produit de la Transp. après
0,25 €/t incinérée
Rémunération (Le produit de la vente des vente des huiles pré-trait. : 10,08
(Le produit de la €/t
des collecteurs huiles usagées est versé usagées est
vente des huiles (Le produit de la
aux collecteurs.) versé au COOU)
usagées est versé vente des huiles
aux collecteurs.) usagées est
versé à
ECOLUB)
111
La personne physique ou morale qui effectue une phase préliminaire dans le processus de d’élimination des huiles usagées
ADEME 152
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Fréquence de
Annuelle Trimestrielle Annuelle Mensuelle
rémunération
Une part fixe et
Evaluation par un
une part variable Méthode établie
groupe de travail
en fonction de la par une étude
Méthode lors de la création Montants maximaux fixés
qualité des huiles lors de la mise
d’évaluation de Valorlub et par le ministère.
collectées en place de
réévaluation
(régénérables ou l’éco-organisme
annuelle.
non)
Parcs à
112
conteneurs :
Compensation
490 000 € + 12 €/t
annuelle des Non Non Non
en Flandre,
collectivités
270 000 € + 10 €/t
en Wallonie
109
Tableau 32 : Pays avec REP – Financement de la filière
Les modalités de financement de la filière ainsi que les montants des contributions et des
subventions varient selon les pays.
Les montants des contributions ne dépendent pas des types d’huiles, excepté en Belgique où
une différenciation est effectuée pour les huiles dites ménagères et les huiles dites
professionnelles. La contribution pour les huiles ménagères est plus de 10 fois plus élevée
que celle pour les huiles professionnelles, car les huiles ménagères sont en général de
moindre qualité et car Valorlub rémunère également les parcs à conteneurs.
En Espagne et au Portugal, les montants des contributions n’ont pas évolué depuis la mise
en place du système, en 2007 et 2003 respectivement. En Belgique, les contributions pour
les huiles ménagères ont diminué d’environ 30 % (222 €/t pour 2010) en raison de volumes
mis sur le marché plus importants que prévu. En Italie en revanche, le montant pratiqué avant
2008 était parmi les moins élevés (25 €/t) mais a dû être augmenté.
La Belgique et l’Espagne pratiquent des rémunérations différentes des prestataires de
collecte dans le cas de la Belgique et des prestataires de traitement dans le cas de l’Espagne
en fonction du moyen d’élimination des huiles usagées, afin d’inciter à la régénération.
Seule la Belgique rémunère les collectivités pour l’infrastructure des parcs à conteneurs et la
collecte.
112
Une rétribution fixe pour l’infrastructure des parcs à conteneurs et une rétribution forfaitaire pour la collecte.
ADEME 153
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
113
En Belgique, le terme recyclage désigne la rubrique R9 « Régénération ou autre réemploi »
114
Ces montants correspondent à la rémunération maximale autorisée par la réglementation
ADEME 154
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
ANNEXES
Allemagne Ministère de l'Environnement Organisme public de la Motte Christel - 0228 99 305 2553 Christel.delaMotte@bmu.bund.de
49 228 99 305 25 Karl.biedermann@bmu.bund.de
Allemagne Ministère de l'Environnement Organisme public Biedermann Karl -
80
Belgique VALORLUB Eco-organisme Vanderpooten Franck Directeur de Valorlub 32 2 45 684 52 Franck.vanderpooten@valorlub.be
Ministère de l'Environnement du
Canada Organisme public LeBlanc Frank Coordinateur 00 1 506 453-7945 Frank.LeBlanc@gnb.ca
Nouveau Brunswick
Canada AUOMA Eco-organisme - - - - reception@usedoilrecycling.ca
Directeur des relations Fermin.martinezdehurtado@sigaus.
Espagne SIGAUS Eco-organisme Martinez Fermin 34 917 991 551
institutionnelles-SIGAUS es
Virginia Department of Environmental
Etats-Unis Organisme public Thirunagari Sanjay V. Waste Technical Support 00 804-698-4193 Sanjay.Thirunagari@deq.virginia.gov
Quality
Michigan Department of Waste Tracking and Data
Etats-Unis Organisme public Schinderle Jack 00 517-373-8410 SCHINDERLEJ@michigan.gov
Environmental Quality Management Unit
Etats-Unis American Petroleum Institute Syndicat professionnel Ferrick Kevin - - Ferrick@api.org
ADEME 155
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Finlande Ymparisto Organisme public Marttila Paivi Conseillère 358 40 524 24 82 Paivi.Marttila@ymparisto.fi
Finlande EKOKEM Eco-organisme Piekkari Timo Directeur général Ekokem 358 10 75 51 220 timo.piekkari@ekokem.fi
Finlande Fédération pétrolière Finlandaise Organisme public Huttula Pekka Directeur général adjoint 358 40 503 94 65 pekka.huttula@oil.fi
Pays-Bas Dutch Waste Management Council Organisme public Kraakman Marco Senior policy maker 31 302 14 79 09 m.kraakman@senternovem.nl
Secrétaire au Département de la
Pologne Ministère de l'Environnement Organisme public Kołaczek Emilia 00 48 22 57 92 262 -
Gestion des Déchets
Spécialiste au Département de la
Pologne Ministère de l'Environnement Organisme public Turowski Łukasz 00 48 22 57 92 817 Lukasz.Turowski@mos.gov.pl
Gestion des Déchets
Président du conseil de direction de
Pologne Raffinerie Jedlicze Organisme public Janas Krzysztof 48 13 43 84 511 k.janas@mjsa.com.pl
Jedlicze
Portugal SOGILUB Eco-organisme Vicente Anibal Directeur général SOGIILUB 351 213 80 20 40 anibal.vicente@ecolub.pt
Portugal 3 Drivers Cabinet de Conseil Barao Lucia Consultante 351 309 817 274 luciabarao@3drivers.pt
Royaume-Uni Oil recycling Association Organisme public Creswell Roger - 44 127 981 40 35 OilRecyclingAsso@aol.com
ADEME 156
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Le paragraphe ci-dessous expose la méthodologie adoptée pour définir la liste des huit pays à
étudier en phase 2.
Tout d’abord, six critères de sélection ont été définis :
• Niveau de performance, estimé en fonction du taux de collecte et du taux de
régénération ;
• Reproductibilité en France, estimé en fonction des quantités en jeu (comparables ou
non à la France) et du cadre réglementaire (commun ou non avec la France)
• Représentativité d’un type de système ;
• Maturité du système ;
• Disponibilité des informations ;
• Dires d’expert.
Une note a ensuite été attribuée à chaque critère ou sous-critère pour chacun des pays
étudiés. Seul le Canada a été scindé en deux, compte tenu des différences notables entre le
Nouveau-Brunswick et l’Alberta. La somme des notes, pouvant aller de 0 à 5 selon des
modalités définies au préalable, a ensuite permis de classer les différents pays. Le tableau
détaillant l’attribution des notes est présenté en annexe 2.
Les huit pays arrivant en tête du classement constitue la liste des pays qu’il apparaît
intéressant d’étudier en phase 2. Il s’agit des pays suivants :
• Allemagne ;
• Belgique ;
• Danemark ;
• Espagne ;
• Finlande ;
• Italie ;
• Pays-Bas ;
• Portugal.
Ainsi, ne figurent aucun pays situé en dehors de l’Union Européenne. En effet, les éléments
relatifs à la reproductibilité (notamment l’attribution de la note 0 concernant le cadre
réglementaire) ont pénalisé ces pays, en particulier la province de l’Alberta au Canada et le
modèle américain.
ADEME 157
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Reproductibilité en
Niveau de performance
France
Quantités Représentati Disponibilit
Taux de Cadre
Taux de en jeu vité d'un Maturité du é des Dires
régénératio réglementai Total Rang
collecte comparable type de système information d'expert
n re commun
s système s
Allemagne 5 2 1 5 3 5 4 3 28 7
Belgique 5 n/a 1 5 3 5 5 3 27 8
Bulgarie n/a n/a n/a 5 3 3 0 0 11 15
Danemark 4 5 1 5 5 5 4 5 34 2
Espagne 5 4 3 5 3 3 5 5 33 4
Finlande 4 3 1 5 5 5 3 3 29 6
Grèce 4 n/a 1 5 3 5 0 3 21 12
Italie 5 3 5 5 5 5 5 5 38 1
Pays-Bas 5 5 1 5 5 5 3 5 34 2
Pologne 3 n/a 1 5 5 5 3 3 25 11
Portugal 4 2 1 5 3 5 5 5 30 5
Royaume-Uni 5 n/a 1 5 0 0 0 0 11 15
Australie n/a n/a 5 0 3 5 5 3 21 12
Canada - NB n/a n/a 5 0 0 0 5 3 13 14
Canada - Alberta 5 n/a 1 0 5 5 5 5 26 9
Etats-Unis 5 1 1 0 5 5 4 5 26 9
Pondération 1 1 1 1 1 1 1 1
Légende
x Rang permettant au pays d'être sélectionné pour la phase 2
ADEME 158
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Numéro Pays
Intitulé
Rubrique France All Belg Bulg Dan Esp Fin Grèce It P-B Pol Port R-U
Hui l es d'us i na ge à ba s e mi néra l e
12.01.06 contena nt des ha l ogènes (pa s s ous x x x x
forme d'émul s i ons ou de s ol uti ons ).
Hui l es d'us ina ge à ba s e mi néra l e
12.01.07 s a ns ha l ogènes (pa s s ous forme x x x x
d'émul s ions ou de s ol uti ons ).
12.01.10 Hui l es d'us i na ge de s ynthès e. x x x x
13.01 Hui les hydra ul i ques us a gées . x x x
Hui l es hydra uli ques chl orées à ba s e
13.01.09 x x x x x x
mi néra l e. x x
Hui l es hydra ul iques non chl orées à
13.01.10 x x x x x x x
ba s e mi néra le. x x
13.01.11 Hui l es hydra ul i ques s ynthéti ques . x x x x x x x x
Hui l es hydra uli ques fa ci l ement
13.01.12 x x x x x x x
bi odégra da bl es . x x
13.01.13 Autres hui l es hydra uli ques . x x x x x x x x
Hui l es moteur, de boîte de vi tes s es et
13.02 x x x
de l ubri fi ca ti on us a gées .
Hui l es moteur, de boîte de vi tes s es et
données non disponibles
ADEME 159
Etude de la gestion de la filière de collecte et de valorisation des huiles usagées dans certains pays de l’UE Février 2010
Numéro Pays
Intitulé
Rubrique France All Belg Bulg Dan Esp Fin Grèce It P-B Pol Port R-U
Déchets provenant du ra ffi na ge du
pétrole, de l a puri fi ca ti on du ga z
05.00.00 x
naturel et du trai tement pyrolyti que
du charbon
05.01.02 boues de des s al age x x
05.01.03 boues de fond de cuves x x
05.01.04 boues d'a l kyles acides x x
05.01.12 hydrocarbures contenant des a ci des x x
08.03.19 hui l es dis pers ées x x
08.04.17 huil e de rés i ne x
Déchets provenant de la mis e en
forme et du tra i tement phys ique et
12.00.00 x
méca ni que de s urface des métaux et
mati ères pla s tiques
émuls i ons et s oluti ons d'us i na ge
12.01.08 x x
contena nt des hal ogènes x
émuls i ons et s oluti ons d'us i na ge
12.01.09 x x
s a ns hal ogènes x
12.01.11 hui les hydraul iques s ynthéti ques x x x
12.01.12 déchets de ci res et gra i s s es x x
12.01.13 déchets de s oudure x x
boues métal li ques (provenant du
12.01.18 meula ge et de l'a ffûta ge) contena nt x
des hydroca rbures x
hui les d'us ina ge faci l ement
12.01.19 x x x
biodégradabl es x
Hui l es et combus ti bles li qui des
usa gés (s a uf hui les al i mentai res et
13.00.00 x
huil es figurant a ux chapitres 05, 12 et
19) x
hui les hydraul iques contena nt des
13.01.01 x x x
données non disponibles
ADEME 160