Organig Calcul

PROJET DE FIN D’ETUDECONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DU VIADUC DE TAZA
Dédicaces
<< Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ; elles sont
les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries>>. [Marcel Proust]
A Dieu Tout Puissant, créateur du ciel et de la terre pour son amour sans cesse renouvelé
dans notre vie. Gloire et Louange lui soient rendues.
A la personne qui a tant sacrifié pour ma réussite, celle qui a fait passer mon bonheur
avant le sien, la personne à qui je dois ma persévérance et qui m’a soutenu dans mes bons
et mauvais moments. A la meilleure maman du monde, Souad ;
A la personne que j’ai tant aimé qu’elle reste à mes côtés, tout le temps, en ce jour ci,
quelle me sourit, me félicite …, à mon tout, à mon très cher père Said ;
Trouvez en ce modeste travail le fruit de vos sacrifices et l’expression de

ma gratitude et de mon profond amour.
A mon oncle Jelloul samsseme pour son soutien continu et son affection ;
A ma tante Bouchra abbadi pour ses encouragements et ses conseils ;
A mon petit frère Zaid ;
A mon adorable sœur Salma ;
A toute ma très chère famille, amis et collègues ;
A tous les moments inoubliables que nous avons passés ensemble, trouvez
ici l’expression de mon profond amour et estime à votre égard.
Je dédie toute ma vie, toutes les nuits réveillées, tous les cafés, bus, tous les moments de
faiblesse à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce modeste
travail par une explication, une documentation ou même un sourire.
2016-2017 I
Remerciements
C'est avec l’aide et les conseils de plusieurs personnes que nous avons pu parcourir ce long
chemin, qui nous a conduits à la réalisation de ce projet de fin d’études. Qu'il nous soit
permis d'exprimer nos sentiments de reconnaissance envers ces personnes qui ont contribué
à sa réalisation.
Notre profonde gratitude à Mr. fnoune Abdeljalil pour m'avoir proposé ce projet, pour
la confiance qu’il nous a accordé en nous accueillant au sein de son équipe, et pour tout ce
que nous avons appris en travaillant à ses côtés.
Au surplus, Je tiens à remercier enfin tout le personnel du département qui m’est été
d’un très grand soutien .
Je témoigne ma grande gratitude et reconnaissance à mon cher professeur encadrant,

Mr.Yachouti Ahmed en termes de son soutien, ses encouragements et sa disponibilité
avérée.
Nos remerciements s'adressent également d'une manière particulière à Hanane SALHI

pour sa gentillesse, sa bienveillance et son soutien moral durant la période de stage.
Nous tenons à remercier aussi tous les membres du jury pour leur bienveillance à vouloir
évaluer notre travail.
Nous adressons ainsi nos plus sincères remerciements à tout le corps professoral du
Département Génie Civil pour la formation qu'ils nous ont prodigué au cours de notre séjour
à l’ENSAO. Et toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin au bon déroulement
de ce travail, qu’elles voient en ces mots l’expression de ma gratitude pour leur
présence, pour leur dévouement et pour l’aide inestimable qu’elles m’ont apportés
2016-2017 II
Résumé
Notre projet de fin d’étude porte sur l’étude d’exécution d’un pont situé sur l’axe principale
de la ville de Taza, dont l’objectif est de réaliser le dimensionnement des éléments
constituants le nouveau pont.
Le présent rapport comporte trois parties, la première partie intitulée « Etude de
définition », on s’est intéressé à la reconnaissance du site et aux études hydrologique et
hydraulique. Cette partie a visé à caler l’ouvrage et à sélectionner deux variantes
envisageables.
La deuxième partie a présenté l’étude technico-économique des deux variantes potentielles
issues de l’étude de définition, voire un PSI-BA et un VIPP. Cette dernière variante a été
retenue en prenant en compte des données techniques et des considérations économiques.
La dernière partie «Projet d’exécution» a présenté une étude détaillée de la variante
finale, un pont à poutres en béton précontraint , et le calcul des différents éléments
constituant l’ouvrage à savoir le tablier, les appareils d’appuis ,piles et culées.
Mon constat est d’affirmer qu’une étude d’un viaduc d’une telle ampleur doit être accomplie
par une étude sismique afin d’assurer sa ténacité et sa viabilité, qui fait l’objet du dernier
chapitre.
2016-2017 III
Sommaire :
LISTE DES FIGURES :......................................................................................................... I

LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................... IV
LISTE DES ABREVIATIONS :......................................................................................... VII
INTRODUCTION : ................................................................................................................ 1
PARTIE 1 : ETUDE DE DEFINITION...............................................................................10
I. Présentation générale :............................................................................................................ 3
II. Données naturelles : ................................................................................................................ 3
1. Situation du projet : .........................................................................................................3
2. Topographie : ..................................................................................................................4
3. Géotechnique : ................................................................................................................4
4. Climatologie : ..................................................................................................................4
III. Etude hydrologique :............................................................................................................... 4
1. Objectif de l’étude : .........................................................................................................4
2. Détermination du débit d’apport : ....................................................................................5
IV. Etude hydraulique : .............................................................................................................. 11
1. Outil de modélisation hydraulique : ............................................................................... 11
2. Les Etapes principales de MIKE 11 : ............................................................................. 11
3. Conditions aux limites du modèle .................................................................................. 11
4. Simulation hydraulique.................................................................................................. 12
5. Résultats des simulations ............................................................................................... 12
V. Présentation des variantes : .................................................................................................. 12
1. En béton armé : ............................................................................................................. 13
2. En béton précontraint : .................................................................................................. 13
3. Variantes métallique/mixtes :......................................................................................... 15
4. Variantes proposées : ..................................................................................................... 16
PARTIE 2 : ETUDE D’AVANT PROJET.........................................................................................26
I. Variante I : Pont à poutre en béton arme (PSI -BA) : ......................................................... 19
1. Conception générale : .................................................................................................... 19
2. Eléments du Prédimensionnement : ............................................................................... 20
II. Variante II : VIPP ................................................................................................................. 22
1. Conception générale : .................................................................................................... 22
2. Eléments de prédimensionnement : ................................................................................ 24
III. Prédimensionnent des piles ................................................................................................... 27
1. Introduction : ................................................................................................................. 27
2. Les types de piles : ........................................................................................................ 28
3. Choix du type des piles : ................................................................................................ 29
2016-2017 IV
IV. Conception et prédimensionnement des piles : .................................................................... 29

1. Chevêtre : ...................................................................................................................... 29
2. Fût de la pile : ............................................................................................................... 30
3. Vérification flambement ................................................................................................ 31
V. Prédimensionnent des culées ................................................................................................ 31
1. Introduction : ................................................................................................................. 31
2. La fonction de la culée :................................................................................................. 32
3. Les différents types de culées ........................................................................................ 32
4. Le choix de la variante................................................................................................... 35
VI. Les éléments de prédimensionnement des culées ................................................................. 35
1. Le sommier d’appui (chevêtre) ...................................................................................... 35
2. Le mur garde-grève ....................................................................................................... 36
3. La dalle de transition ..................................................................................................... 37
4. Les murs en retour : ....................................................................................................... 38
VII. Prédimensionnent des équipements ...................................................................................... 38
1. Introduction : ................................................................................................................. 38
2. Revêtement et étanchéité : ............................................................................................. 39
3. Étanchéité : ................................................................................................................... 39
4. Revêtement : ................................................................................................................. 40
5. Corniche :...................................................................................................................... 40
6. Dispositifs de retenue : .................................................................................................. 40
7. Séparateur en béton : ..................................................................................................... 41
8. Trottoir : ........................................................................................................................ 41
9. Dallette : ....................................................................................................................... 42
10. Joints de chaussée :........................................................................................................ 42
11. Les appareils d’appui : ................................................................................................... 43
VIII. Prédimensionnement des fondations : .................................................................................. 43
1. Eléments de prédimensionnement des fondations profonde : .......................................... 43
2. Semelles de liaison : ...................................................................................................... 45
PARTIE 3 : ETUDE D'EXECUTION................................................................................................55
CHAPITRE 1 : INVENTAIRE DE CHARGES ................................................................ 55
I. Charges permanentes : ......................................................................................................... 48
1. Données pour le calcul : ................................................................................................ 48
2. Calcul du poids :............................................................................................................ 48
II. Charges routières selon le fascicule 61 titre II : ................................................................... 48
1. Données préliminaires : ................................................................................................. 49
2016-2017
2. Système A(l) : ............................................................................................................... 49

3. Système Bc : ................................................................................................................. 49
4. Système Br : .................................................................................................................. 50
5. Système Bt : .................................................................................................................. 50
6. Système Mc120 : ........................................................................................................... 51
7. Système D : ................................................................................................................... 51
8. Système E : ................................................................................................................... 51
9. Surcharges sur trottoirs : ................................................................................................ 51
CHAPITRE 2 : ETUDE DES POUTRES PRINCIPALES ............................................... 34
I. Préliminaire : ........................................................................................................................ 54
II. Détermination des Coefficients de Répartition Transversale des charges (CRT) :............. 55
1. Principe de la méthode de Guyon Massonnet : ............................................................... 55
2. Les paramètres fondamentaux :...................................................................................... 56
3. Le coefficient de Répartition Transversale (CRT) : ........................................................ 57
III. Détermination des sollicitations moyennes : ........................................................................ 63
1. Sollicitations dues aux charges permanentes : ................................................................ 63
2. Sollicitations dues aux surcharges routières : ................................................................. 64
3. Combinaisons des charges : ........................................................................................... 71
CHAPITRE 3 : ETUDE DE LA PRECONTRAINTE ...................................................... 64
I. Calcul de la force de la précontrainte : ................................................................................ 74
1. Les hypothèses de calcul : ............................................................................................. 74
2. Le mode de construction : .............................................................................................. 75
3. Contraintes initiales des câbles : .................................................................................... 77
4. Récapitulatif des moments induits sur mi- travées (ELS) :.............................................. 77
II. Dimensionnement à la flexion : ............................................................................................. 77
1. Justification vis-à-vis l’ELS : ......................................................................................... 77
2. Disposition des câbles de précontrainte au milieu de la poutre : ..................................... 81
3. Armatures passifs longitudinales : ................................................................................. 82
4. Vérification de la flexion à l’ELU : ................................................................................ 82
III. Dimensionnement à l’effort tranchant : ............................................................................... 85
1. Justification vis-à-vis l’ELS : ......................................................................................... 85
2. Justification vis-à-vis l’ELU : ....................................................................................... 91
IV. Zones d’about : ..................................................................................................................... 92
1. Justification vis-à-vis la diffusion des efforts concentrés : .............................................. 92
2. Justification de la bielle d’about :................................................................................... 97
3. Equilibre des coins inférieurs : ....................................................................................... 98
V. Pertes de précontrainte : ..................................................................................................... 100
2016-2017
1. Pertes instantanées :..................................................................................................... 100

2. Pertes différées : .......................................................................................................... 102
CHAPITRE 4 : ETUDE DE L’HOURDIS ......................................................................... 89
I. Introduction ........................................................................................................................ 105
II. Flexion locale :..................................................................................................................... 105
1. Les données de calcul : ................................................................................................ 105
2. Calcul des sollicitations ............................................................................................... 106
III. Flexion globale : .................................................................................................................. 110
1. Détermination des charges q1 et q3 :............................................................................ 111
2. Détermination des coefficients de Guyon-Massonnet : ................................................. 111
3. Détermination des moments globaux : ......................................................................... 113
IV. Etude de la flexion totale dans l’hourdis : .......................................................................... 114
1. Moments de flexion totale : ......................................................................................... 114
2. Combinaisons de charges : .......................................................................................... 114
V. Détermination des efforts tranchants : ............................................................................... 115
1. Sous charge permanente : ............................................................................................ 116
2. Sous charges routières après multiplication par le coefficient de majoration dynamique
:116
VI. Ferraillage et vérifications de l’hourdis : ........................................................................... 116
1. Dispositions constructives : ......................................................................................... 116
2. Calcul des sections d’acier : ......................................................................................... 117
3. Vérification de la condition de la non-fragilité : ........................................................... 118
4. Vérification au poinçonnement : .................................................................................. 118
VII. Calcul de la prédalle : ......................................................................................................... 119
1. Caractéristiques géométriques : ................................................................................... 119
2. Hypothèses de calcul : ................................................................................................. 119
3. Vérification des contraintes en phases provisoires : ...................................................... 120
4. Contrainte de cisaillement : ......................................................................................... 122
CHAPITRE 5 : ETUDE DES ENTRETOISES D’ABOUT ............................................ 108
I. Introduction : ...................................................................................................................... 126
II. Calcul des sollicitations en service : .................................................................................... 127
1. Sollicitations sous charges permanentes : ..................................................................... 127
2. Sollicitations sous surcharges routières : ...................................................................... 129
III. Calcul des sollicitations lors le vérinage : ........................................................................... 133
IV. Ferraillage de l’entretoise : ................................................................................................. 135
2016-2017
1. Armatures longitudinales : ........................................................................................... 136

2. Armatures transversales : ............................................................................................. 136
CHAPITRE 6 : ETUDE DES APPAREILS D’APPUI .................................................... 118
I. Introduction : ...................................................................................................................... 139
II. Détermination des de formations........................................................................................ 140
1. Rotations d’appuis : ..................................................................................................... 140
2. Déplacements horizontaux d’appui : ............................................................................ 140
3. Efforts verticaux appliqués aux appareils d’appui : ...................................................... 141
III. Prédimensionnement des appareils d’appui : .................................................................... 143
1. Aire de l’appareil d’appui : .......................................................................................... 143
2. Hauteur nette d'élastomère : ......................................................................................... 144
3. Rigidité des appuis : .................................................................................................... 144
4. Répartition des efforts de freinage : ............................................................................. 146
5. Répartition des efforts dus aux variations linéaires : ..................................................... 147
IV. Vérifications ........................................................................................................................ 147
1. Stabilité au flambement : ............................................................................................. 147
2. Respect de la limite de déformation : ........................................................................... 148
3. Stabilité en rotation : ................................................................................................... 149
4. Condition de non glissement : ...................................................................................... 150
CHAPITRE 7 : ETUDE DES CULEES..............................................................................131
I. Inventaire des charges : ...................................................................................................... 152
1. Charges permanentes : ................................................................................................. 152
2. Actions de surcharges : ................................................................................................ 154
II. Descente de charges : .......................................................................................................... 155
III. Ferraillage des culées : ........................................................................................................ 156
1. Mur garde-grève : ........................................................................................................ 157
2. Corbeau d’appui de la dalle de transition : ................................................................... 158
3. Dalle de transition : ..................................................................................................... 158
4. Mur en retour : ............................................................................................................ 159
5. Chevêtre : .................................................................................................................... 162
CHAPITRE 8 : ETUDE DES PILES .................................................................................131
I. Inventaire des charges : ...................................................................................................... 167
1. Charges permanentes : ................................................................................................. 167
2. Charges variables : ...................................................................................................... 167
II. Descente de charge : ............................................................................................................ 169
1. Différents cas de charges : ........................................................................................... 169
2. Combinaisons des charges : ......................................................................................... 169
2016-2017
3. Application des combinaisons : ................................................................................... 170

III. Ferraillage des piles : .......................................................................................................... 170
1. Hypothèses de calcul : ................................................................................................. 170
2. Ferraillage du chevêtre : .............................................................................................. 171
3. Armatures des Fûts : .................................................................................................... 172
Etude sismique : ............................................................................................................... 173
I. Introduction : ...................................................................................................................... 173
II. Calcul des sollicitations sismiques (appareil d’appuis) : .................................................... 174
1. Détermination des paramètres de calcul : ..................................................................... 174
2. Dispositions constructives parasismiques : ................................................................... 175
3. Donnée de calcul : ....................................................................................................... 176
III. DIMENSIONNEMENT DES APPAREILS D'APPUI(SISMIQUE) ................................. 177
1. Calcul des sollicitations sismiques longitudinales ........................................................ 177
2. Calcul des sollicitations sismiques transversales .......................................................... 179
3. Calcul des sollicitations sismiques verticales ............................................................... 181
IV. Vérifications des appareils d'appui .................................................................................... 181
1. Répartition des efforts horizontaux en tête d'appui ....................................................... 181
2. La longueur dilatable ................................................................................................... 182
3. Calcul des déformations .............................................................................................. 183
4. Efforts sous séisme ...................................................................................................... 184
V. Vérifications sous séisme ..................................................................................................... 185
1. Vérifications sous séisme longitudinal : ....................................................................... 185
2. Vérifications sous séisme transversal : ......................................................................... 186
CONCLUSION : .............................................................................................................................. 188
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................ 189
ANNEXES…...................................................................................................................................... 190
2016-2017
Liste des figures :

Graphe d'ajustement par la loi Gamma .............................................................................5
Graphe d'ajustement par la loi exponentielle. ...................................................................6
Graphe d'ajustement par la loi Weibull ............................................................................6
Graphe d'ajustement par la loi Pearson III ........................................................................7
Graphe d'ajustement par la loi Gumbel ............................................................................7
Graphe d'ajustement par la loi GEV .................................................................................8
Graphe d'ajustement par la loi Normal .............................................................................8
Section longitudinale d’une travée, variante 1 ................................................................ 19
Conception du PSI-BA .................................................................................................. 19
Profil en travers type de la chaussée ............................................................................... 20
Schéma de la variante de l'épaisseur de l'âme pour PSI-BA ............................................ 21
Caractéristiques du talon pour la variante PSI-BA.......................................................... 21
Profil en travers du Tablier PSI-BA ............................................................................... 22
Conception de la variante VIPP ..................................................................................... 23
Types d'hourdis et de prédalles ...................................................................................... 23
Vue d'en haut de la variation de l'épaisseur d'âme pour VIPP ......................................... 24
Morphologie transversale de la section d’extrémité et médiane d'une poutre .................. 26
Profil en travers du tablier VIPP .................................................................................... 26
Bossage et appareils d'appuis ......................................................................................... 27
Conception du chevêtre ................................................................................................. 30
Coupe transversale d’une pile VIPP et PSI-BA .............................................................. 31
schéma de culée enterrée ............................................................................................... 33
image montrant une culée remblayée ............................................................................. 33
schéma d’une culée creuse ............................................................................................. 34
Les culées en terre armée ............................................................................................... 34
Les culées contrepoids ................................................................................................... 35
Les différents éléments d’une tête de culée. ................................................................... 35
Sommier d’appui (chevêtre-culée) ................................................................................. 36
Mur garde-grève ............................................................................................................ 37
Dalle de transition ......................................................................................................... 37
Dessin des murs en retour des deux variantes ................................................................. 38
Etanchéité à base d’asphalte coulé. Étanchéité à base des résines. .................................. 39
Étanchéité ..................................................................................................................... 39
Revêtement ................................................................................................................... 40
La corniche ................................................................................................................... 40
Garde-corps BN4........................................................................................................... 41
Séparateur du béton ....................................................................................................... 41
les types du trottoir ........................................................................................................ 42
Trottoir .......................................................................................................................... 42
Dallette ......................................................................................................................... 42
Les types d’appareils d’appui en élastomère fretté. ........................................................ 43
Vue en haut de la semelle de liaison............................................................................... 45
Modèle du tablier de pont d'après Guyon-Massonnet ..................................................... 56
Segmentation de la poutre principale ............................................................................. 58
Ligne d'influence pour une poutre simplement appuyée ................................................. 65
Les contraintes admissibles en service et en construction ............................................... 74
2016-2017 V
Câblage d’une poutre précontrainte. ............................................................................... 75

Enrobage des aciers actifs .............................................................................................. 78
Diagramme des contraintes admissibles de la 1ère famille des câbles ............................. 78
Diagramme des contraintes admissibles avant la mise en tension de la 2ème famille ........ 79
Diagramme des contraintes dues à la force précontrainte pour la 1ère famille................. 80
Diagramme des contraintes admissibles de la 2ème famille ............................................ 80
Disposition des câbles de la première et la deuxième famille en section médiane ........... 82
Représentation du fuseau de passage des câbles de la 1ère famille ................................. 87
Disposition des ancrages des câbles au niveau de l'about de la poutre. ............................ 87
Disposition des ancrages des câbles de la 2ème famille .................................................. 89
Tracé des câbles de la précontrainte ............................................................................... 90
Représentation de la fissuration éventuelle dans le béton................................................ 91
Zones de première régulation ......................................................................................... 93
Equilibre de la bielle d'appui avec un câble .................................................................... 98
Plans de rupture par fendage .......................................................................................... 99
Tension le long du câble avant et après ........................................................................ 101
Caractéristiques de l’hourdis entre poutres ................................................................... 106
Illustration de la diffusion transversale des charges dans l'hourdis ............................... 107
Moments fléchissant dans une dalle appuyée sur ses quatre côtés. ................................ 108
Courbe des fonctions μ1(e) et μ3(e) ............................................................................. 113
Caractéristiques de la prédalle ..................................................................................... 119
Modélisation de la prédalle en phase de la manutention ............................................... 120
Phase de manutention .................................................................................................. 120
Modélisation de la prédalle en phase de stockage ......................................................... 121
Modélisation de la prédalle en phase de la mise en place .............................................. 121
Armatures de couture de la prédalle ............................................................................. 124
Caractéristiques DES ENTRETOISES. .............................................................................. 126
Schéma de calcul des sollicitations du poids propre de l’entretoise ............................... 127
surface d’influence de l’hourdis et la chaussée sur l’entretoise. .................................... 127
Schéma de calcul des sollicitations dans la zone P2 ..................................................... 128
Moment fléchissant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie rectangulaire128
Effort tranchant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie rectangulaire ..... 128
Schéma de calcul des sollicitations dans la zone p1 ...................................................... 128
Moment fléchissant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie triangulaire .. 129
Effort tranchant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie triangulaire........ 129
Impact du système Bc .................................................................................................. 129
Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Bc......................... 130
Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Bc ................................. 130
Impact du système Bt .................................................................................................. 130
Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Bt ......................... 131
Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Bt ................................. 131
Impact du système Mc120 ........................................................................................... 131
Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Mc120 .................. 132
Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Mc120 .......................... 132
Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour D/E ............................... 132
Coupe transversale au droit d’une entretoise +les vérins. .............................................. 133
L’emplacement des vérins. .......................................................................................... 134
Modélisation des entretoises pendant le vérinage ......................................................... 135
Diagramme du moment fléchissant lors le vérinage ..................................................... 135
Diagramme de l'effort tranchant lors le vérinage. ......................................................... 135
2016-2017
Section transversale de l'entretoise. .............................................................................. 136

Espacements entre les appareils d'appui ....................................................................... 139
Définition géométrique d’un appareil d’appui .............................................................. 140
Vue en perspective d'un appareil d'appui .................................................................. 143
Rigidité des appuis ................................................................................................... 145
Poussée et contre poussée supportée par les culées ................................................... 153
Poussée des terres par mètre linéaire de mur : ........................................................... 157
Poussée d'un essieu du système BC par mètre linéaire de mur .................................. 157
Freinage d'un essieu lourd du camion Bc par mètre linéaire de mur .......................... 157
la section d'acier....................................................................................................... 158
Ferraillage type du Corbeau d’appui ......................................................................... 158
Modélisation de la dalle de transition ....................................................................... 158
Poussées des terres sur les culées ............................................................................. 159
Morphologie du mur en retour .................................................................................. 160
Moment fléchissant (cas 1) sur le chevêtre ............................................................... 163
Effort tranchant Moment fléchissant (cas 1) sur le chevêtre ...................................... 163
Moment fléchissant (cas 2) sur le chevêtre ............................................................... 163
Effort tranchant (cas 2) sur le chevêtre ................................................................... 164
Carte des zones sismiques réglementaires au Maroc ................................................. 174
dispositifs d’anti-cheminement ................................................................................. 186
2016-2017
Liste des tableaux :

Tableau.1. Pluviométrie mensuelle de Taza ...................................................................................4
Tableau.2. Débits par loi Gamma ..................................................................................................5
Tableau.3. débits par loi exponentielle...........................................................................................6
Tableau.4. Débits par loi Weibull ..................................................................................................6
Tableau.5. Débits par loi Pearson III .............................................................................................7
Tableau.6. Débits par loi Gumbel ..................................................................................................7
Tableau.7. Débits par loi GEV ......................................................................................................8
Tableau.8. Débits par loi NORMAL ..............................................................................................8
Tableau.9. Débits par la formule de Mallet Gauthier. .....................................................................9
Tableau.10. Débit millénaire par Hazan-Lazarevic ........................................................................ 10
Tableau.11. Débits par Fuller I ...................................................................................................... 10
Tableau.12. Débits par Fuller II ..................................................................................................... 10
Tableau.13. récapitulatif des résultats de la simulation hydraulique ............................................... 12
Tableau.14. Estimation sommaire des trois variantes ..................................................................... 17
Tableau.15. Diamètres des fûts pour la variante VIPP ................................................................... 30
Tableau.16. Diamètres des fûts pour la variante PSI-BA................................................................ 30
Tableau.17. Vérification de flambement des fûts ........................................................................... 31
Tableau.18. Données pour le calcul du poids d’une travée ............................................................. 48
Tableau.19. Poids des éléments porteurs d’une travée.................................................................... 48
Tableau.20. Poids de la superstructure d’une travée ....................................................................... 48
Tableau.21. Caractéristiques de la largeur de la voie ...................................................................... 49
Tableau.22. Caractéristiques du système A(l) ................................................................................ 49
Tableau.23. Caractéristiques du système Bc .................................................................................. 50
Tableau.24. Caractéristiques du système Br ................................................................................... 50
Tableau.25. Caractéristiques du système Bt ................................................................................... 51
Tableau.26. Caractéristiques du système Mc120 ............................................................................ 51
Tableau.27. Caractéristiques du système D .................................................................................... 51
Tableau.28. Caractéristiques du système E .................................................................................... 51
Tableau.29. Caractéristiques des surcharges sur trottoir ................................................................. 52
Tableau.30. Calcul du moment d’inertie ........................................................................................ 58
Tableau.31. Calcul du moment d’inertie de torsion et de flexion de l’hourdis(Entretoises) ............. 58
Tableau.32. Calcul du moment d’inertie de torsion de la poutre ..................................................... 59
Tableau.33. Paramètres de Guyon Massonet.................................................................................. 59
Tableau.34. K0 et K1 pour θ= 0.55 ................................................................................................. 60
Tableau.35. K0 et K1 pour θ= 0.60 ................................................................................................. 60
Tableau.36. K0 et K1 pour θ= 0.5875 ............................................................................................. 60
Tableau.37. (𝜽 = 𝟎. 𝟓88) Valeurs de 𝑲𝜶=𝟎.12 .................................................................................. 61
Tableau.38. Les ordonnées des poutres intermédiaires et de rive .................................................... 61
Tableau.39. Valeurs de K pour la poutre P0................................................................................... 61
Tableau.42. Coefficients de répartition transversale défavorables .................................................. 63
Tableau.43. Moment et effort tranchant sous charges permanentes ................................................ 64
Tableau.44. Sollicitations dues aux charges permanentes. .............................................................. 64
Tableau.45. Moment et Effort tranchant sous la charge A(l) .......................................................... 65
Tableau.46. Sollicitations dues au système A(l). ............................................................................ 66
Tableau.47. Sollicitations dues au trottoir. ..................................................................................... 66
Tableau.48. Moment et Effort tranchant sous la charge Bc ............................................................ 67
2016-2017
Tableau.49. Sollicitations dues au système Bc. .............................................................................. 67

Tableau.50. Moment et Effort tranchant sous la charge Bt ............................................................. 68
Tableau.51. Sollicitations dues au système Bt. ............................................................................... 68
Tableau.52. Moment et Effort tranchant sous la charge Br ............................................................. 68
Tableau.53. Sollicitations dues au système Br. .............................................................................. 69
Tableau.54. Moment et Effort tranchant sous la charge Mc120 ...................................................... 69
Tableau.55. Sollicitations dues au système Mc120 ........................................................................ 70
Tableau.56. Sollicitations dues au système D ................................................................................ 70
Tableau.57. Sollicitations dues au système E ................................................................................. 70
Tableau.58. Sollicitations maximales au niveau des poutres principales à l'ELU et à l'ELS ............ 71
Tableau.59. Sollicitations maximales dans la poutre ...................................................................... 72
Tableau.60. Contraintes admissibles du béton en construction et en service ................................... 74
Tableau.61. Calendrier des opérations de la mise en œuvre de la précontrainte .............................. 76
Tableau.62. Caractéristiques de la section de la poutre principale .................................................. 76
Tableau.63. Récapitulatif des moments induits à mi- travée à l’ELU et L’ELU .............................. 77
Tableau.64. Calcul de l'angle de relevage du câble moyen de la 1ère famille ................................. 86
Tableau.65. Angles de relevage et coefficients des équations du tracé des câbles de la 1ère famille88
Tableau.66. Calcul de l'angle de relevage du câble moyen de la 2ème famille ................................ 89
Tableau.67. Coefficients des équations du tracé des câbles de la 2ème famille ............................... 90
Tableau.68. Vérification de la contrainte de cisaillement dans les poutres à l’ELS ......................... 90
Tableau.69. Vérification de la contrainte de cisaillement dans les poutres à l’ELU ........................ 92
Tableau.70. Contraintes dans le béton dans les zones de 1ère régularisation................................... 94
Tableau.71. Section du frettage d'éclatement pour chaque niveau d'ancrage ................................... 94
Tableau.72. Equilibre générale de diffusion pure - Calcul des sollicitations sur le plan de coupure
d’ordonnée t 96
Tableau.73. Equilibre général de diffusion pure – Calcul des contraintes globales de cisaillement . 96
Tableau.74. Recherche du rang pour reprendre la bielle d'about ..................................................... 98
Tableau.75. Equilibre du coin inférieur - calcul de la section des armatures de couture .................. 99
Tableau.76. Moment transversal et longitudinal et de continuité dans l'hourdis entre poutres. ...... 109
Tableau.77. Moment d’encorbellement de la superstructure......................................................... 109
Tableau.78. Moment d'encastrement sous la surcharge du trottoir. ............................................... 110
Tableau.79. Moment d'encastrement et longitudinal dans la dalle en encorbellement sous la roue de
6t 110
Tableau.80. Expressions des termes qi en fonction de type de charge .......................................... 111
Tableau.81. Valeur du paramètre d'entretoisement pour 𝝁𝟏et 𝝁𝟑................................................. 112
Tableau.82. µ1, µ3=f(e) après interpolation sur α puis sur θ ........................................................ 113
Tableau.83. Valeurs de µ1 et µ3 pour différents chargements ...................................................... 113
Tableau.84. Résultats des moments longitudinaux dus aux différentes charges ............................ 114
Tableau.85. Récapitulatif des moments calculés .......................................................................... 114
Tableau.86. Moments fléchissant maximaux à l'ELU et à l'ELS appliqués à l’hourdis .................. 115
Tableau.87. Formules pour le calcul de l'effort tranchant dans l'hourdis ....................................... 115
Tableau.88. Détails de calcul de l'effort tranchant dans l'hourdis dû à la charge permanente......... 116
Tableau.89. Efforts tranchants sous charges routières dans l'hourdis ............................................ 116
Tableau.90. Résultats des efforts tranchants dans l'hourdis à l'ELU et à l'ELS .............................. 116
Tableau.91. L’espacement maximal des armatures selon lx et ly .................................................. 116
Tableau.92. Récapitulatif des sollicitations appliquées sur l'entretoise ......................................... 133
Tableau.93. Combinaison des charges à l’ELU et l’ELS pour l’entretoise. ................................... 133
Tableau.94. La charge –uniforme et concentrées- sur les entretoises. ........................................... 134
Tableau.95. Armatures longitudinales de l’entretoise................................................................... 136
Tableau.96. Calcul des Contraintes de cisaillement (Etude des entretoises) .................................. 137
2016-2017
Tableau.97. Armatures transversales de l’entretoise. .................................................................... 137

Tableau.98. - Rotations d'appui maximales dues au différentes systèmes de charges .................... 140
Tableau.99. Déplacements dus aux rotations d'appui pour les différents systèmes de charge ........ 140
Tableau.100. - Réactions aux appuis dues aux différents systèmes de charge ............................. 141
Tableau.101. Efforts et déplacements imposées pour un seul chaque appareil d'appui sous
combinaisons de charge .................................................................................................................. 143
Tableau.102. Calcul de l'aire minimal et maximal de l'appareil d'appui ...................................... 144
Tableau.103. Calcul de la rigidité des appuis ............................................................................. 146
Tableau.104. Répartition des efforts de freinage entre les différentes appuis du pont.................. 146
Tableau.105. Effort de freinage supporté par chaque appareil d'appui ........................................ 147
Tableau.106. Répartition des efforts horizontaux dus au retrait et à la dilatation entre les différents
appuis 147
Tableau.107. Comportement des appareils d'appui .................................................................... 149
Tableau.108. Distorsions maximales des appareils d'appui ........................................................ 149
Tableau.109. Déformations verticales à comparer avec la valeur de stabilité .............................. 150
Tableau.110. Calculs pour vérification de la condition de non glissement .................................. 150
Tableau.111. Données de coffrage des culées ............................................................................ 152
Tableau.112. Charges permanentes verticales appliquées sur les culées en tonnes ...................... 152
Tableau.113. Actions verticales provenant de la culée ............................................................... 154
Tableau.114. Effort dû à la surcharge sur remblai ...................................................................... 154
Tableau.115. ACTION VERTICALES appliquées sur les culées en tonnes ............................... 154
Tableau.116. Efforts dus au vent ............................................................................................... 155
Tableau.117. Sollicitations par rapport à la base des colonnes.................................................... 155
Tableau.118. Sollicitations par rapport à la base de la semelle ................................................... 155
Tableau.119. Efforts définitifs extrêmes .................................................................................... 156
Tableau.120. Actions dus aux poussées des terres :.................................................................... 160
Tableau.121. Actions dus à la charge concentrée : ..................................................................... 160
Tableau.122. Somme des efforts dus aux charges verticales ....................................................... 161
Tableau.123. Action dus au poids propre ................................................................................... 161
Tableau.124. Action dus au poids des superstructures ................................................................ 161
Tableau.125. Action dus à la charge concentrée......................................................................... 161
Tableau.126. Somme des efforts dus aux charges verticales ....................................................... 161
Tableau.127. Ferraillage dues au moment d’axe horizontal ........................................................ 162
Tableau.128. Ferraillage dues au moment d’axe vertical ............................................................ 162
Tableau.129. les sollicitations maximales pour le chevêtre ........................................................ 164
Tableau.130. Armatures verticales (cadres) ............................................................................... 164
Tableau.131. Calcul du moment de torsion ................................................................................ 165
Tableau.132. Ferraillage de torsion............................................................................................ 165
Tableau.133. Charges permanentes sur les piles ........................................................................ 167
Tableau.134. Surcharges routières sur les piles .......................................................................... 168
Tableau.135. Effort de freinage ................................................................................................. 168
Tableau.136. Action du vent...................................................................................................... 168
Tableau.137. Les différents cas de charges pour les piles ........................................................... 169
Tableau.138. Sollicitations des piles .......................................................................................... 170
Tableau.139. Les sollicitations pour chaque fût à l’ELU et l’ELS .............................................. 172
Tableau.140. Seuils d’accélération délimitant les zones d’aléa du zonage du Maroc .................. 174
Tableau.141. Caractéristiques des matériaux ............................................................................. 176
Tableau.142. Caractéristiques des appareils d’appui .................................................................. 176
Tableau.143. La masse du system.............................................................................................. 177
Tableau.144. Condition de masse .............................................................................................. 177
2016-2017
Tableau.145. Rigidité des culées longitudinales ......................................................................... 178

Tableau.146. Rigidité des piles longitudinales ........................................................................... 178
Tableau.147. Rigidité totale longitudinale ................................................................................. 178
Tableau.148. Efforts sismique longitudinal ................................................................................ 179
Tableau.149. Rigidité des culées transversales ........................................................................... 180
Tableau.150. Rigidité des piles transversales ............................................................................. 180
Tableau.151. Rigidité totale transversale ................................................................................... 180
Tableau.152. Efforts sismique transversales .............................................................................. 180
Tableau.153. Réaction des appuis .............................................................................................. 181
Tableau.154. Rigidité des appuis ............................................................................................... 182
Tableau.155. Déplacements relatifs ........................................................................................... 182
Tableau.156. Calcul de la longueur dilatable ............................................................................. 183
Tableau.157. Calcul de la composante longitudinale des efforts horizontaux dus aux déformations
linéaires 183
Tableau.158. Calcul de la composante transversale des efforts horizontaux dus aux déformations
linéaires 183
Tableau.159. Composante longitudinale des déformations ......................................................... 184
Tableau.160. Composante transversale des déformations ........................................................... 184
Tableau.161. Efforts sismique ................................................................................................... 184
Tableau.162. Valeurs extrêmes de la charge permanente ........................................................... 185
Tableau.163. Résistance à la compression longitudinale ............................................................ 185
Tableau.164. Sécurité au flambement longitudinal..................................................................... 185
Tableau.165. Limitation de la distorsion longitudinale ............................................................... 186
Tableau.166. Stabilité au glissement longitudinal ...................................................................... 186
Tableau.167. Résistance à la compression transversale .............................................................. 187
Tableau.168. Sécurité au flambement transversal ...................................................................... 187
Tableau.169. Limitation de la distorsion transversale ................................................................. 187
Tableau.170. Stabilité au glissement transversal ........................................................................ 187
2016-2017
INTRODUCTION :
Ce pont s’inscrit dans le cadre du nouveau plan d’aménagement de la ville de Taza. Le présent
projet sur oued El Heddar se situe sur le futur axe routier principal de la ville .Dans ce sens, la
commune de Taza a confiés l’étude de construction de l’ouvrage d’art à NOVEC.
De ce fait, nous avons eu l’opportunité de faire notre stage PFE au sein de ce bureau d’étude,
dont le sujet porte sur l’étude de ce pont , qui a pour but de s’intégrer dans le monde
professionnel en travaillant sur un projet concret au sein d’un organisme professionnel pour
achever notre formation d’ingénierie civile à l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées.
2016-2017 1
Partie I : Etude de définition

Cette partie a pour objectif de définir les grandes lignes du projet, de déterminer et
choisir une ou plusieurs solutions compatibles avec les données du problème :
naturelles et fonctionnelles. D’abord on présente les données de base concernant le
site du projet. On entame par la suite l’étude hydrologique et hydraulique. Elle a
pour objectif le calage de l’ouvrage, la détermination de sa longueur et déduire ses
variantes envisageables. On finit par choisir la ou les variantes les plus adaptées au
franchissement de l’Oued et ce en cherchant la solution la plus intéressante
techniquement comme économiquement.
2016-2017 2
I. Présentation générale :
 Le présent projet consiste à l’étude d’un pont franchissant l’Oued El Heddar, situé sur un
futur axe routier principal au niveau de Hay Nahda à la ville de Taza.
 Données de bases :
Les données de base ayant servi à l’établissement de la présente étude sont recueillies lors de
la reconnaissance détaillée de l’ouvrage d’art ainsi que des travaux topographiques entrepris
sur le terrain.
 Profil en long
 Tracé en plan
 la restitution de la ville Taza (1/2000);
 le plan d’aménagement ;
 les cartes 1/50 000 de la zone d’étude ;
 Etude de protection de la ville de Taza contre les inondations/ABHS-CID/2004.
 Rapport géotechnique (avoisinante car la compagne géotechnique n’a pas encore été
faite).
II. Données naturelles :

Les données naturelles rassemblent tous les éléments techniques de l’environnement du pont
pouvant influer sur sa conception. Il s’agit de paramètres sur lesquels la construction de
l’ouvrage va agir en modifiant leur milieu naturel ou de données agissant sur le
dimensionnement de l’ouvrage d’art à étudier.
1. Situation du projet :
L’ouvrage de franchissement se situe au pied de Taza Médina au niveau du futur axe routier
principal de la ville.
2016-2017 3
2. Topographie :
Le niveau de la zone se situe à la côte moyenne de 455 NGM à 459 NGM. Le lit de l’oued est
peu encaissé et se situe à la côte moyenne de 457 NGM environ, sa largeur totale est de l’ordre
de 300m.
3. Géotechnique :
D’après le rapport de la géotechnique avoisinante, la lithologie du site au niveau de
l’intersection de la route national N6 (à 120 km de la ville de Fès) et Oued El Heddar est
constituée des formations suivantes :
 Une couverture de Terre végétale sur une épaisseur de 1 à 2.5m.
 Une couche de dépôts alluvionnaires sur une hauteur de 1.50 à 8m.
 Une format ion de marno -calcaire rencontrée à partir de 8m/TN.
4. Climatologie :
a. Pluviométrie :
Le climat de la région est semi- continental à aride à influence méditerranéenne caractérisé
par deux saisons distinctes : une saison tempérée et humide allant d’Octobre à Mai, et une
saison chaude et sèche de Juin à Septembre.
La carte des isohyètes établie lors de l’étude des crues au niveau du bassin de Sebou pour le
compte de l’ABHS, donne une pluviométrie moyenne annuelle de 700 mm au niveau de la
ville de Taza pour la période 1970-2002.
sept oct nov déc janv févr mars avr mai juin juil août
Moy 11.8 19.4 24.1 25.8 26.0 22.5 23.7 24.3 15.8 7.2 2.3 2.6
Min 0.3 1.4 0.5 7.0 0.4 1.5 2.4 1.4 0.5 0.2 0.4 0.4
Max 33.0 65.6 71.3 75.6 84.2 100.0 59.0 70.2 63.0 41.5 12.2 9.0
Tableau.1. Pluviométrie mensuelle de Taza
Les données du poste pluviométrique le plus proche de la région de Taza :

IRE Nom X Y Z Période Nombre d’années
retenue retenues
1564 Bab Merzouka 615.85 400.85 368 1970 - 2002 31
b. Température :
La température moyenne annuelle est de 17,9 °C. Les températures moyennes maximales
peuvent dépasser 30°C et les températures minimales peuvent descendre en dessous de 8°C.
III. Etude hydrologique :

1. Objectif de l’étude :
L’objectif principal de l’étude hydrologique est de déterminer le débit centennal de projet qui
servira au calcul des débouchés hydrauliques.
2016-2017 4
2. Détermination du débit d’apport :

Conformément aux recommandations du SETRA et les directives de la DRCR, la période de
retour relative à ce projet sera prise égale à 100 ans.
Deux méthodes existent pour l’estimation du débit de projet : La méthode statistique et la
méthode empirique. Cette dernière méthode ne s’emploie que dans le cas d’absence de données,
sur les débits, recensées au niveau des stations proches du site de l’ouvrage. Les formules les
plus utilisées sont : formule de Mallet-Gauthier, Hazan-Lazarevic, Fuller I et Fuller II …
a. Méthode statistique :
 Ajustement :
Cette méthode consiste à ajuster les débits max instantanés, enregistrés au niveau de la station
BabMarzouka, par des lois statistiques (Normale, Gumbel, Weibull…).Le test de χ² est utilisé
pour tester la fiabilité de la loi. L’ajustement a été fait par le logiciel HYFRAN PLUS.
 Loi de GAMMA :
Graphe d'ajustement par la loi Gamma
Avec :
Ajustement statistique Q100 X²

Gamma 194 2.17
Tableau.2. Débits par loi Gamma
 Loi exponent ielle :
2016-2017 5
Graphe d'ajustement par la loi exponentielle.
Avec :

exponentielle 254 2.17
Tableau.3. débits par loi exponentielle
 Loi Weibull :
Graphe d'ajustement par la loi Weibull
Avec :

Weibull 189 2.17
Tableau.4. Débits par loi Weibull
 Loi Pearson III :
2016-2017 6
Graphe d'ajustement par la loi Pearson III
Avec :

Person III 155 2.1
Tableau.5. Débits par loi Pearson III
 Loi Gumbel :
Graphe d'ajustement par la loi Gumbel

Avec :

Gumbel 184 2.17
Tableau.6. Débits par loi Gumbel
 Loi GEV :
2016-2017 7
Graphe d'ajustement par la loi GEV

Avec :

GEV 153 0.5
Tableau.7. Débits par loi GEV
 Loi NORMAL :
Graphe d'ajustement par la loi Normal

Avec :

Normale 150 2.17
Tableau.8. Débits par loi NORMAL
D’après les représentations graphiques des différentes lois et leurs tests de validité de Khi Deux,
il s’avère que la distribution empirique s’ajuste à la loi de Pearson III mieux que les autres
2016-2017 8
puisqu’elle offre un minimum pour χ². Ainsi, le débit centennal de projet retenu par l’ajustement
statistique est :
𝑸 = 𝟏𝟓𝟑𝒎𝟑 /𝒔
b. Méthode empirique :
Les caractéristiques du bassin versant sont les suivantes :
 Superficie du bassin versant : 41 Km²

 Longueur du cours d’eau : 14.5 Km
L’estimation du débit d’apport de l’oued est effectuée à l’aide des formules empiriques suivantes
 Mallet Gauthier
 Hazan-Lazarevic et Fuller I
 Fuller II
 Formule de Mallet Gauthier :
𝑨
𝑸(𝑻) = 𝟐𝑲. 𝐥𝐨𝐠(𝟏 + 𝒂𝑯) . . √𝟏 + 𝟒 𝐥𝐨𝐠(𝑻) − 𝐥𝐨𝐠⁡(𝑨)
√𝑳
Avec :
Q(T) : Débit de pointe (m3/s) pour la période de retour T
K : coefficient variant entre 0.5 et 6. (K=2 pour le Maroc).
H : pluviométrie annuelle en m. H=0.7m
T : Période de retour (années). T=100 ans
a : Coefficient qui varie de 20 à 30. a=20
A : Superficie du bassin versant (km²). A=41 Km²
L : longueur du cours d’eau(Km). L=14.5 Km
T= 10 20 50 100
Mallet-Gauthier Q(T)= 93.222 108.535 125.951 137.670
Tableau.9. Débits par la formule de Mallet Gauthier.
 Formule de Hazan-Lazarevic et Fuller I :
𝑄1000 = 𝑎⁡𝐴𝑏
Où : Q1000 : le débit à évacuer pour la période de retour de 1000 ans.
S : Surface du bassin versant en Km².
Les valeurs adoptées pour ces coefficients pour la région de Taza sont :
Hazan-Lazarevic
Surface du B.V en km² 41
2016-2017 9
Coefficients de a=15.55
Montana b=0.776
Q1000 277.49
Tableau.10. Débit millénaire par Hazan-Lazarevic
Ainsi le débit correspondant à la période de retour T est donné par la formule de Fuller I :
𝑄(𝑇) = (1 + 𝑎. log 𝑇). 𝑄1000 /(1 + 𝑎. log 1000)
Où : a est un coefficient pris égal à 1,2 pour le nord-est du Maroc.
Q(10) 132.713
Débits par Q(20) 154.504
Fuller I
Q(50) 183.311
Q(100) 201.102
Tableau.11. Débits par Fuller I
 Formule de Fuller II :
8 4 𝑁
𝑄(𝑇) = (1 + 𝑎. log 𝑇). (𝐴0,8 + 𝐴0,5 ) . .
3 3 100
Avec :
Q(T) : Débit de pointe (m3/s) pour la période de retour T
T : Période de retour (années)
a : Coefficient dépendant de la pluviosité de la région et varie de 0,8 à 1,2
A : Superficie du bassin versant (km²)
N : Coefficient régional :
80 pour les plaines
85 pour les régions accidentées
100 pour les régions montagneuses.
Nous avons adopté pour les coefficients a et N les valeurs : a=1 et N= 90.
T= 10 20 50 100
Formule de Fuller II Q(T)= 96.580 112.439 133.402 149.261
Tableau.12. Débits par Fuller II
Méthode Q100(m3/s)
Mallet Gauthier 137.670
Hazan-Lazarevic et Fuller I 201.102
Fuller II 149.261
Méthode statistique 153
Le débit retenu est ainsi la moyenne des différentes formules :
2016-2017 10
𝑄100 = 160⁡⁡⁡𝑚3 /𝑠
IV. Etude hydraulique :

L’objectif de cette étude est la modélisation des écoulements sur la base d’une topographie
récente afin de définir les caractéristiques géométriques nécessaires au bon fonctionnement
hydraulique de l’ouvrage projeté et existant.
1. Outil de modélisation hydraulique :
Pour simuler les écoulements, on propose d'utiliser le module hydrodynamique du logiciel
MIKE 11, (du Danish Hydraulic Institute).Ces outils sont parfaitement adaptés à la
problématique ; En effet : Le logiciel MIKE 11 permet de modéliser les tronçons filaires (cours
d’eau, canaux), dont les profils en travers sont disponibles ainsi que les ouvrages hydrauliques
(ouvrages d’art, de déviation, déversoir, Etc.)
Il permet, grâce à la résolution des équations complètes de Barré de Saint Venant (équations de
conservation de la masse et des quantités de mouvement) de simuler les écoulements en régime
transitoire unidimensionnel.
Il prend en compte diverses conditions aux limites : Niveaux marins, la courbe d'étalonnage de
section de contrôle, l’hydrogramme de crue et le débit constant.
2. Les Etapes principales de MIKE 11 :
 Modélisat ion hydraulique : géométrie des sections.
 Spécificat ion des débit s de calculs pour les profils.
 Définit ion des condit ions limit es de l’écoulement pour calculer la hauteur
init iale d’eau aux extrémit és de chaque tronçon.
 Simulat ion hydraulique.
 Visualisat ion des résultats.
 Coefficient de frottement K (Strickler)
La visite de terrain a permis de ressortir les caractéristiques de la rugosité du lit d’écoulement

le long de l’oued. L’estimation du Strickler donne entre 10 et 15, car le lit est très occupé par la
végétation qui fait à la fois obstacle et résistance à l’écoulement.
3. Conditions aux limites du modèle

a. Condition amont
Le débit de projet 160 m3/s est injecté dans le modèle hydraulique en amont de l’oued El
Heddar.
b. Condition aval
2016-2017 11
Les lois de tarage Q/H ont été adoptées comme condition aval du modèle 1D. Elle est calculée
par la formule de Manning Strickler.
4. Simulation hydraulique
Nous avons simulé pour cette phase l’écoulement à l’état naturel sans obstacle à fin de pouvoir
situé l’ouvrage de franchissement projeté. Le linéaire modélisé est de 640m dont 440m en aval
du franchissement projeté.
5. Résultats des simulations
L’oued El Heddar (Taza) est caractérisé par une forte pente. Le régime d’écoulement dans
l’oued est fluvial. Les vitesses sont de 1.5 m/s en moyenne et de 2.5 au maximum. La lame
d’eau est de 2.5 m en moyen et de 2.8m au niveau du site du franchissement.
PM lame (m) niveau (NGM) vitesse (m/s) Froude ()
0.0 3.40 445.32 1.9 0.7
60.3 2.80 444.21 1.9 0.7
107.0 2.59 443.74 1.7 0.8
162.9 2.45 443.45 1.4 0.6
206.9 - zone de franchissement 2.23 443.12 2.0 1.1
290.9 2.77 442.59 1.4 0.7
364.1 1.87 442.07 2.5 1.1
425.8 1.93 440.36 1.7 0.8
529.7 2.37 438.95 2.2 1.8
641.0 2.11 437.76 1.4 0.3
Tableau.13. récapitulatif des résultats de la simulation hydraulique
Comme nous l'avons signalé précédemment, le débit de projet est le débit d'occurrence 100ans,
soit 160 m3/s. On projette un pont à poutre en béton précontraint constitué de trois travées de
40m, soit une ligne rouge à la cote minium 458.385 m.
V. Présentation des variantes :

 Introduction :
Le choix de la variante adéquate pour un ouvrage d’art est une opération délicate, qui se
distingue par la recherche d’un compromis entre différents aspects, techniques économiques
mais aussi esthétiques. L’aspect technique de cette opération présente plusieurs contraintes, à
savoir :
 Les données naturelles et du site.
 Le mode de fonctionnement et la résistance aux efforts exceptionnels
 Les contraintes relatives à la voie.
 Les dispositions constructives.
L’aspect économique présente les contraintes principales reliées au coût estimatif de l’ouvrage,
notamment celui de la main d’œuvre qualifiée et la disponibilité des matériaux de construction,
2016-2017 12
et on cherche à avoir un coût aussi raisonnable que possible. L’aspect esthétique réside dans
l’aptitude de l’ouvrage à être bien inséré dans son environnement.
1. En béton armé :
a. Ponts dalles en BA
 Domaine d’emploi : Des portées inférieures à 25 m
 Avantage :
 Minceur et légèreté relatives ;
 insensibilité aux tassements différentiels des appuis
 main d’œuvre moins importante et pas nécessairement spécialisée
 Liberté dans la conception des formes.
 Inconvénients :
 Une grande consommation de béton et d'aciers surtout par rapport à celle
d'ouvrages poutres.
 Non économique pour les grandes portées ;
 Problèmes d’exécution : Le coffrage des ponts dalles nécessite que la brèche
soit accessible par les cintres et autres engins d’exécution.
b. Pont à Poutres en Béton armé :

 Domaine d’emploi : Des portées économiques variant de 15 à 25m.
 Avantage :
 Eléments préfabriqués => réduire le nombre d’échafaudages et augmenter le
rendement des ouvriers.
 Fonctionnement isostatique le rend peu sensible aux déformations imposées,
(tassements différentiels des appuis et aux effets d'un gradient thermique).
 Faible consommation de béton et d’acier.
 Les joints de chaussée : L’exécution et l’entretien de ces derniers sont alors à
l’origine de coûts additionnels.
 Adaptation difficile aux franchissements biais ou courbes vu que le tablier, est
constitué de poutres rectilignes.
 Esthétiquement moins appréciés.
2. En béton précontraint :
a. PSI-DP : Pont dalle en béton précontraint :
 Domaine d’emploi : des portées de 15m à 25m
 Avantage :
 Meilleur élancement que celui du PSI-DA grâce à la précontrainte
 Consommation moindre en aciers passifs
2016-2017 13
 Des portées plus grandes et plus esthétiques avec des élargissements ou des
nervures.
 Nécessité d’une main d’œuvre qualifiée.
 Problèmes liés à la précontrainte
 Nécessité d’échafaudage et/ou de cintre
 Difficulté d’exécution des variantes PSI-DE et PSI-DN
b. VIPP : Viaduc à travées indépendantes à poutres précontraintes par post-tension :

 Avantage :
 Pas d’échafaudage ni cintres donc mode de construction moins contraignant.
 Préfabrication des poutres donc délais réduits et qualité maîtrisée
 Fonctionnement isostatique donc moins de sensibilités aux déformations
imposées (tassements d’appuis, gradient thermique).
 Travées identiques imposées par la préfabrication.
 Mal adapté aux franchissements courbes ou biais.
 Hauteur importante du tablier donc esthétiquement moins apprécié et
d’éventuels remblais d’accès imposés.
 Multiplicité de joints de chaussée donc recours éventuel à un attelage de
travées via un hourdis.
 Sensibilité aux chocs de véhicules dépassant le gabarit.
 PRAD : Pont à poutres précontraintes par adhérence :

 Avantage :
 Qualité meilleure des poutres puisque préfabriquées en usine
 Absence de cintres ni d’échafaudages donc mode de construction moins
contraignant
 Possibilité de réaliser une précontrainte hyperstatique et l’allégement des efforts
en travée, leur transmission aux appuis donc une hauteur moins élevée
 Toujours des hauteurs importantes du tablier en comparaison avec des ponts dalles
 Si précontrainte hyperstatique est utilisée, problème de stabilité des piles surtout
avec des sols de qualité médiocre
 Réalisation en usine nécessitant des coffrages horizontaux donc non possibilité
d’une flèche initiale bénéfique pour compenser la contreflèche due à la
précontrainte
2016-2017 14
c. Pont à poutres caisson par poussage :

 Domaine d’ut ilisat ion : des portées de 30m à 70m
 Avantage :
 Tâches répétitives donc rapidité d’exécution
 Pas de nécessité aux cintres et échafaudages
 Nécessité d’un précontraint provisoire impliquant des coûts supplémentaires
 Nécessité d’une zone assez longue pour la préfabrication des éléments
 Épaisseur constante imposée
d. Pont en béton précontraint construit par encorbellements successifs :

 Domaine d’ut ilisat ion : des portées de 60m à 150m
 Avantage :
 Non nécessité d’échafaudages ni de cintres
 Rapidité d’exécution avec une vitesse pouvant aller jusqu’à 10m de tablier/jour
 Possibilité de construction sans contact avec le sol
 Géométries très variées et un apport esthétique notable
 Portées identiques imposées
 Ouvrages lourds, donc fondations et appuis plus importants, non conforme en zone
sismique et pour des sols médiocres
 Multiplicité des tâches et des phases, posant des problèmes de teintes pour le béton par
exemple.
3. Variantes métallique/mixtes :
a. Pont métallique :
 Avantage :
 Structure légère donc moins contraignante pour les appuis et les fondations
 Multiplicité des conceptions architecturales et aspect esthétique favorable
 Prix élevé de l’acier (notamment pour un pays comme le nôtre)
 Problèmes liés à la fatigue des assemblages et à la corrosion
 Nécessité d’une main d’œuvre qualifiée
 Entretien très coûteux
b. Pont en ossature mixte :

 Domaine d’emploi : des portées courantes de 35m à 50m
2016-2017 15
 Avantage :
 Peu d’échafaudage nécessaire
 Facile d’extension
 Précision dimensionnelle notable des éléments
 Structure relativement légère
 Main d’œuvre qualifiée nécessaire
 Problèmes courants de l’acier, en plus des risques de flambement
 Coût élevé de l’acier ainsi que de l’entretien régulier
4. Variantes proposées :
Chaque type de pont présenté précédemment a des avantages et des inconvénients qui
s’adaptent à telle situation.Si l’on veut faire un choix concernant l’ouvrage de franchissement
d’Oued El Heddar, on peut déjà éliminer les ponts haubanées et suspendus qui sont fait pour
des portées dépassant 200 m alors que la brèche d’Oued El Heddar est de 120 m au total. Nous
éviterons également les ponts en arc ou à béquille qui s’adaptent plus aux sites montagneux et
encaissés et nécessitent un sol de fondation résistant pour des fondations solides et bien ancrées.
On élimine aussi les variantes mixte et métallique, et ce pour des considérations économiques
en premier lieu, notamment les coûts élevés de l’acier et de l’entretien des différentes parties
d’un tel ouvrage, vis-à-vis du flambement de l’acier, de la corrosion et de la fatigue des
assemblages (boulons et soudures). Les solutions alternatives qui paraissent s’adapter mieux à
notre cas sont :
a. Variante I : Pont à poutres en béton armé(PSIBA) :
C’est un pont en béton armé, constitué de 5 travées isostatiques de 24m, chaque travée
Comporte 6 poutres par tablier, en béton armé, solidarisées transversalement par le hourdis en
section courante et entretoisées au niveau des appuis.
b. Variante II : Pont à poutres en béton précontraint(VIPP) :
C’est un pont à poutres précontraintes constitué de 3 travées isostatiques de 40m, Chacune
comporte 5 poutres en béton précontraint solidarisées transversalement par le hourdis en section
courante et entretoisées au niveau des appuis.
c. Variante III : Pont dalle en béton précontraint (PSIDP) :
C’est un pont dalle en béton précontraint composé de 6 travées hyperstatiques de 20m
2016-2017 16
Variantes Travées Surface Cout unitaire Cout

nombre Longueur(m) Tablier (m²) (DH/m²) total(DH)
Variante1 5 24 3252 11000 35772000
Variante2 3 40 3252 13000 42276000
Variante3 6 20 3252 9000 29268000
Tableau.14. Estimation sommaire des trois variantes
A partir de cette estimation des coûts des tabliers des trois variantes, il s’avère que la structure
pont à poutre est la mieux adaptée pour notre cas même si la variante pont dalle en béton
précontraint est la moins chère par rapport aux deux autres, et ce pour les raisons suivantes :
 La variante PSIDP nécessite une grande quantité d’échafaudages.
 Aussi cette variante présente un nombre élevé de piles.
 De plus, le surcoût d’appuis supplémentaires et des fondations (probablement
de type profonde vu les caractéristiques géotechniques) est supérieur au gain
relatif de tablier.
Ainsi, nous procèderons au chapitre suivant, à l’étude technico-économique des deux

Variantes I et II, pour retenir la meilleure variante qui fera l’objet d’une étude détaillée par la
suite.
2016-2017 17
Partie II : Etude d’avant-projet

Cette étape consiste à faire le choix entre les deux variantes issues de
L’étude de définition à savoir le VIPP et le PSI-BA afin d’en retenir une
de ces deux variantes. Pour ce faire, on procédera à une étude
technicoéconomique en commençant par la conception et le
prédimensionnement des éléments de chaque variante (tablier, appuis,
fondations...) en se référant aux dispositions les plus courantes et aux
guides de conception, notamment le guide de conception VIPP et PSI-
BA, ainsi que le PP73 du SETRA.
2016-2017 18
I. Variante I : Pont à poutre en béton arme (PSI -BA) :

1. Conception générale :
Le domaine d'emploi économique des ponts à poutres en béton armé (PSI-BA à travées
isostatiques) correspond à une gamme de portée comprise entre 15 et 30 mètres. Le recours à
la portée maximale n’est envisageable que lorsque l'ensemble appuis-fondations est
particulièrement coûteux ou qu'un gabarit de grande dimension impose une grande portée.
Donc on choisit un pont à poutres en BA en 5 travées de 24 m
Section longitudinale d’une travée, variante 1
a. Profil en long :
Conception du PSI-BA
b. Profil en travers de l’ouvrage :

L’illustration ci-dessous présente les deux tabliers indépendants séparés par une dallette au
Milieu (coupe sur appuis).
 BN4 : 0.65 m
 Trottoir : 2.00 m
 Stationnement : 2.00 m
 Chaussée : 7.90 m
 GBA : 0.50 m
 Largeur de la plate-forme : 13.5 m
c. Evacuation des eaux :
2016-2017 19
Sur un tablier de pont, l’évacuation des eaux est nécessaire non seulement du point de vue de
La durabilité de la structure mais également pour la sécurité des usagers. Le recueil de l’eau
Dans le sens transversal se fait en donnant à la chaussée une double pente en forme de toit de
2.5% avec une pente pour les trottoirs de 2 % vers l’intérieur de la chaussée.
Profil en travers type de la chaussée
2. Eléments du Prédimensionnement :
a. Poutres principales :
 Forme :
Suivant les instructions du dossier pilote PA78 on donnera aux poutres une forme en T avec un
talon pour loger les armatures et des goussets supérieures pour relier l’âme à l’hourdis. Les
dimensions correspondantes seront précisées dans ce qui suit.
 Hauteur hp : L’élancement économique est compris entre 1/15 et 1/17,
mais elle peut descendre jusqu’à 1/20 pour les travées cont inues.
𝟐𝟒−𝟐×𝟎.5
ℎ𝑡 = =1,533m , on retient : ℎ𝑡 =1.54m
15
La hauteur des poutres est égale à la hauteur du tablier diminuée de celle de l’hourdis
hp=ht - hh
D’où : hp= 1.54 - 0.24= 𝟏.𝟑𝟎 𝐦.
 Largeur de la table bt :
On adopte une largeur de la table de compression de : 𝐛𝐭= 𝟏𝐦.
 L’épaisseur de l’âme ba :
L'épaisseur de l'âme des poutres est généralement comprise entre 20 cm et 60 cm, cette
Largeur est variable linéairement à partir des appuis sur le quart de la portée, et constante sur
La moitié centrale. Ainsi, l'épaisseur de l'âme des poutres dans la section courante sera prise
égale à : ba= 0,25m. Puis, elle augmentera progressivement pour résister aux efforts tranchants
maximaux au niveau des appuis pour atteindre la valeur : ba = 0,40m.
2016-2017 20
Schéma de la variante de l'épaisseur de l'âme pour PSI-BA
 Espacement des poutres

Selon le dossier pilote PA 78 de la DRCR, on dispose de 6 poutres par tablier en section
transversale. Donc, en adoptant un espacement uniforme entre les poutres, on aura un
espacement de b0= 2.5 m.
 Dimension du talon :
Pour un ouvrage à poutres en béton armé, la largeur des talons varie de 0,50 à 0,60 m lorsque
La distance entre axes des poutres varie de 2,50 m à 4,00 m. Ayant un entraxe de 2,5 m, on
prend alors une largeur de bt= 0,50 m. La partie verticale du talon ou pied de talon généralement
égale à h2= 0,3m. Le talon doit permettre également un relevage aisé de câbles latéraux du talon
dans l’âme, la tangente de l'angle α est normalement comprise entre 1 et 1,5. Ainsi on trouve
les dimensions suivantes :
2 × ℎ1
𝑡𝑎𝑛𝛼 =
𝑏𝑡𝑎 − 𝑏𝑎
Talon
Largeur 0.5
h2 0.3
tanα 1.04
En travée sur appui
h1
0.13 0.052
Caractéristiques du talon pour la variante PSI-BA
b. Dalle de couverture (hourdis) :

Le hourdis subit des sollicitations en tant que plaque fléchie, des vérifications vis-à-vis le
Poinçonnement par des charges locales et joue aussi le rôle d’entretoisement transversale en
Section courante. L’épaisseur du hourdis est généralement comprise entre 16 et 20cm selon
L’espacement des poutres, donc on adopte une épaisseur du hourdis de hh=20 cm.
c. Entretoise
  Nombre :
2016-2017 21
Actuellement on se contente de 5 entretoises pour relier les poutres transversalement au Niveau

de chaque about.
  Hauteur :
La hauteur des entretoises est égale à : hE= 1.30 - 0.57 = 0.73 m.
 Longueur :
La longueur des entretoises est généralement fixée par l'espacement des poutres principales qui
les relient transversalement. Dans notre cas l'espacement entre axes des poutres est de 2.5 m et
en retranchant l'épaisseur de l'âme au niveau de l'appui on trouve une longueur de le= 2.5 - 0.4
= 2.1 m.
 Epaisseur :
Les entretoises étant coulées en place, leur épaisseur résulte des conditions de bonne mises-en
œuvre du béton, et de celles de vérinage du tablier en cas de changement d’appareils d’appui.
Une largeur de 40cm sera largement suffisante du point de vue de la résistance.
  Dalle de cont inuité :
Pour des raisons de confort des usagers, et de rationalisation des coûts d’installation et
d’entretien des joints de chaussées, on va réaliser pour ce projet une continuité des hourdis entre
les travées indépendantes, sauf au niveau des culées.
 Récapitulat if :
Le dessin suivant illustre les différentes dimensions des éléments du tablier :
Profil en travers du Tablier PSI-BA
II. Variante II : VIPP

1. Conception générale :
Le tablier VIPP propose 3 travées indépendantes de 40 m chacune :
a. Profil en long :
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Conception de la variante VIPP
Types d'hourdis et de prédalles
b. Profil en travers de l’ouvrage :
 BN4 : 0.65 m
 Trottoir : 2.00 m
 Stationnement : 2.00 m
 Chaussée : 7.90 m
 GBA : 0.50 m
 Largeur de la plate-forme : 13.5 m
2016-2017 23
En se basant sur cette largeur, nous projetons donc une section transversale à 5 poutres en Béton
précontraint entretoisées sur appuis et solidarisées en section courante par un hourdis Général
en béton armé coulé sur place.
2. Eléments de prédimensionnement :
a. Poutres principales :
Suivant les instructions du dossier pilote de la DRCR (PA78), on donnera aux poutres une
Forme en Té avec un talon (pour le logement des câbles) et des goussets supérieures pour Relier
l’âme à l’hourdis.
 Hauteur :
L’élancement réglementaire appartient à l’intervalle [1/18 ; 1/16] ainsi, une valeur de ℎ𝑡 =
2,44𝑚⁡équivalente à un élancement de 1/16.4, semble adéquate. Donc La hauteur des poutres
est égale à la hauteur du tablier diminuée de celle de l’hourdis
hp=ht - hh
D’où : hp= 2.44 - 0.24 = 2.2𝐦.
 Epaisseur de l’âme :
L'épaisseur de l'âme des poutres est généralement comprise entre 20 cm et 60 cm, cette largeur
est variable linéairement à partir des appuis sur le quart de la portée, et constante sur La moitié
centrale. Ainsi, l'épaisseur de l'âme des poutres dans la section courante sera prise égale à : ba=
0,25m.
Puis, elle augmentera progressivement pour résister aux efforts tranchants maximaux au niveau
des appuis pour atteindre la valeur : ba = 0,40m.
Vue d'en haut de la variation de l'épaisseur d'âme pour VIPP
2016-2017 24
 Espacement des poutres

Selon le dossier PA 78 de la DRCR, on dispose de quatre poutres en section transversale avec
Un entraxe de 2.5 m à 3.5 m. Comme les poutres sont préfabriquées et mise en place par
lancement, on adopte un espacement assez grand entre les poutres de 3 m.
 Largeur de la table de compression :
Dans le but d’assurer la stabilité vis-à-vis le déversement de la poutre pendant le lancement, la
largeur de la table de compression doit être supérieur à 60 % de la hauteur de la poutre. Ainsi,
on retient une largeur de 1,5m avec une hauteur verticale de 0,1 m et une hauteur incliné de
0,02m.
 Gousset supérieur :
Avec une pente de 1/1, on adopte une hauteur de 0,1m
 Le talon :
Pour un ouvrage à poutres en béton précontraint, la largeur des talons doit être relativement
Grande pour loger les câbles de précontrainte, ceci dit elle varie de 0,60 à 0,90 m lorsque la
Distance entre axes des poutres varie de 2,50 m à 3,50m. Pour plus de précision, on la calcule
à l’aide de la formule suivante :
𝑙𝑡 × 𝐿²
𝑏𝑡𝑎 =
𝑁𝑝 × ℎ𝑝 × 𝐾
 Lt Largeur totale de la plate- forme

 L : Portée de la travée
 Np : Nombre de poutres par travée
 hp : Hauteur de la poutre
 K : Coefficient de 950 à 1300 (on prend une valeur de 1200)
Ainsi, on trouve bta = 0.70m. La partie verticale du talon ou pied de talon est généralement égale
à h2= 0,25m. L’âme se raccorde à la membrure inférieure, en s’élargissant, par un gousset qui
facilite, par sa forme, la descente du béton .Il doit permettre également un relevage aisé des
câbles latéraux du talon dans l’âme, la tangente de l'angle est normalement comprise entre 1 et
1.5, pour une valeur de 1.45, on trouve :
- En travée : H1 = 0.32m
- Sur appui : H1 = 0.21m
La section transversale est représentée ci-dessous :
2016-2017 25
Morphologie transversale de la section d’extrémité et médiane d'une poutre
b. L’hourdis :
On choisit un hourdis général avec une épaisseur de 24 cm pour garantir un meilleur
Comportement de la structure avec usage de prédalles de 8 cm de hauteur et posées sur les ailes
des poutres.
c. Les entretoises :
 Hauteur :
Elle est égale à la hauteur de la poutre moins celle du talon au niveau de l’appui
Donc H=2.2 -0.46=1.74 m
 Longueur :
Elle dépend de l’entraxe et de l’épaisseur de l’âme, ainsi on trouve
L= 3-0.4=2.6m
 Epaisseur :
Généralement de 0,40 m
  Récapitulat if : Le dessin suivant illustre les différentes dimensions des
éléments du tablier :
Profil en travers du tablier VIPP
2016-2017 26
d. Dalle de continuité
Afin d’améliorer le confort de l’usager et de limiter les coûts d’installation et d’entretien des
joints de chaussées, on réalise une continuité du hourdis entre les travées indépendantes et on
ne prévoit les joints de dilatation que tous les deux ou trois travées. Les éléments de transition
sont les dalles de continuité, réalisées en béton armé et présentant une grande souplesse par
rapport aux poutres.
e. Prédimensionnement des appareils d’appui :

On a prévu une hauteur de 23 cm pour l’appareil d’appui et le bossage afin de déterminer avec
Précision la hauteur des piles et culées.
Bossage et appareils d'appuis
III. Prédimensionnent des piles

1. Introduction :
La pile est une composante structurelle de l’ouvrage d’art, puisqu’elle contribue à la résistance
globale en transmettant les efforts que reçoit le tablier vers les fondations puis vers
Le sol. Il s’agit des appuis intermédiaires qui lient l’ouvrage au sol et dont le choix est
conditionné par plusieurs critères :
 Contraintes naturelles et fonctionnelles du site
 Type et mode de construction du tablier
 Type et mode d’exécution des fondations
 D’autres considérations architecturales et géométriques et des règles de bonne
Construction.
Les piles peuvent être pleines ou évidées. Les piles des ouvrages courants à faibles dimensions
transversales, sont souvent pleines. Dans le cas des grands ouvrages, les piles doivent être
pleines du moins sur une fraction adéquate de leur hauteur, si les fûts courent le risque de chocs
de bateaux ou de véhicules. En dehors de ce cas, le choix est essentiellement d’ordre
économique. En général, l’évidement des piles n’est intéressant qu’au-delà d’une certaine
hauteur, lorsque l’économie sur la matière est plus forte que le coût du coffrage intérieur. On
peut résumer ainsi :
 En dessous de 10 m, les piles sont normalement pleines ;
2016-2017 27
 Au-dessus de 15 m, et si leur forme est régulière, les piles évidées sont plus
intéressantes ;
 Entre 10 m et 15 m, le choix reste sur l’initiative du projeteur. Si la pile peut
être bétonnée en une seule journée, il y a généralement intérêt à la prévoir
pleine.
2. Les types de piles :

Il y a notamment plusieurs familles de piles :
a. Les piles voiles :
Ce type de pile, qui n’est autre qu’une transposition en béton armé des anciennes piles en
maçonnerie, est très fréquemment utilisé pour des ouvrages courants de portées plus modestes
comme le PRAD ou les PSI-DA. Il s’agit d’une pile sous forme de voile, dont l’épaisseur est
proportionnelle à celle du tablier. Il est avantageux dans la mesure où il permet de réduire
l’encombrement transversal, surtout pour les ouvrages à faible hauteur. A partir du modèle de
base, de section rectangulaire constante, différentes variantes permettent de réaliser des formes
plus élaborées (variation d'épaisseur ou de largeur...). La tête de pile est souvent élargie par
rapport au voile pour permettre de recevoir les lignes d'appui.
b. Les palées ou piles colonnes :
Ce sont des piles formées par une succession des colonnes sous forme de poteaux, reliés en tête
par un chevêtre. On prévoit en général une colonne sous chaque appareil d’appui afin
d’optimiser l’épaisseur du chevêtre, et assurer une meilleure descente de charge. Le chevêtre
peut être porteur ou non, selon que les poutres sont posées au droit des colonnes ou non.
c. Les piles marteaux :
C’est une variante des plus esthétiques, elle est quasi-ponctuelle et permet de réduire l’emprise
au sol nécessaire donc favorable en site urbain et même en site aquatique pour réduire les effets
des perturbations de l’écoulement, et se distingue par être adaptée aux ouvrages biais. Elle est
constituée d’un fût de section cylindrique ou polygonale, surmontée d’un chevêtre en porte à
faux. Pour une hauteur inférieure à 25m, on adopte un diamètre de 2,00m habituellement.
Lorsque cette valeur est insuffisante on peut recourir à une conception
Tronconique pour ne pas avoir un chevêtre excessivement large. On peut néanmoins améliorer
l’esthétique de la forme cylindrique par des traitements des parements et des formes, afin
d’arriver à des formes polygonales plus ou moins régulières.
d. Les piles portiques :
Les portiques sont constitués de deux fûts, rarement de plus. Le chevêtre d'appui relie ces fûts
et peut présenter un encorbellement au-delà des fûts. Ce type de pile, adapté à des tabliers de
2016-2017 28
largeur plus importante, est également d'un emploi très fréquent. La forme des fûts et leur
inclinaison peuvent être très diverses : en U, en V ou en Y...
e. Les piles en caisson :
Ce sont des piles évidées qu’on utilise pour les grandes hauteurs, car elles assurent plus de
rigidité vis-à-vis des efforts horizontaux. Généralement, elles sont réalisées par un coffrage
grimpant ; avec une épaisseur minimale de 30cm (Elle est en général comprise entre 30 et
60cm). La pile est coiffée par un chevêtre important de 1 à 2m d’épaisseur, chargé de répartir
Les réactions des appareils d’appui dans la pile.
f. Les piles en H :
Le fût de la pile est en forme de H, qui présente des meilleures caractéristiques mécaniques.
Chaque H comporte deux voiles épais liés par une âme mince (environ 20 cm). Ce type est
intéressent surtout dans le cas de piles de grande hauteur.
3. Choix du type des piles :
Après analyse des différents types de piles, on opte pour des piles constituées de colonnes de
forme circulaire, vu leur forme aérodynamique et la facilité de leur exécution, reliées en tête
par un chevêtre.
IV. Conception et prédimensionnement des piles :

1. Chevêtre :
Le chevêtre doit garantir :
- L’implantation des appareils d’appui.
-Le placement des niches à vérins pour le changement des appareils d’appui.
 Largeur :
Sa largeur dépend de la dimension des colonnes, de la zone d’about et de l’espacement entre
les travées. Dans notre cas on prend une largeur de 2 m.
 Longueur :
Sa longueur dépend des dimensions des colonnes, de la largeur du tablier et des espacements
entre le bord des appareils d’appui et le bord du chevêtre. Dans notre cas, on prend une longueur
de 13,5 m.
 Hauteur :
Sa hauteur doit être supérieure ou égale à 0,80m. On prend une hauteur de 1m pour le PSI-BA
et de 1,2m pour le VIPP.
Le dimensionnement des fûts des piles fait appel à trois critères : Un critère mécanique,
critère de robustesse et esthétique.
2016-2017 29
Conception du chevêtre
2. Fût de la pile :
Le prédimensionnement des piles est basée essentiellement sur les recommandations du
Dossier Pilote PP73 de SÉTRA, ce dernier propose une formule empirique qui lie le diamètre
du fût à la hauteur H et la portée des travées centrales :
4𝐻 + 𝐿
𝐷(𝑚) = max (0.60𝑚; + 0.10𝑚; 0.4⁡à⁡0.5ℎ𝑡 )
100
Le document PP73 de SETRA donne la condition suivante sur le diamètre du fût des piles
Circulaires : D>0.4 à 0.5 ht. Avec ht la hauteur du tablier.
La hauteur des fûts dépend des différents niveaux d’ancrage des fondations de chaque pile, de
telle façon à ce que le niveau de l’arase supérieur de la semelle. Cependant, pour rétrécir la
hauteur importante des fûts des piles, nous placerons les semelles de liaisons à une profondeur
de 5m dans le terrain naturel.
 Variante VIPP :
N° Pile Hv(m) Hv(m)(considérée) Ø(m)
1 17.63 18 1.22
2 14.95 15 1.1
Tableau.15. Diamètres des fûts pour la variante VIPP
 Variante PSI-BA :
N° Pile Hv(m) Hv(m)(considérée) Ø(m)
1 17 17 1.18
2 17.75 18 1.22
3 16.4 16 1.14
4 13.15 13 1.02
Tableau.16. Diamètres des fûts pour la variante PSI-BA
Par mesure de sécurité on prend un diamètre de 1,3m pour tous les fûts.
2016-2017 30
PSI-BA VIPP
Coupe transversale d’une pile VIPP et PSI-BA
3. Vérification flambement
Les structures élancées, en particulier les piles de grande hauteur, doivent être vérifiées en
tenant compte de l’amplification due à l’effort normal dans les pièces comprimées, c’est l’objet
du calcul suivant, soit 𝑩 : la section, 𝑰 : Inertie et 𝒊 le rayon de giration, on a alors : La longueur
de flambement d’un poteau encastré d’un côté (fondation) et articulé dans l’autre (chevêtre)
vaut selon le BAEL : Lf=0,7xHvmax
L’élancement vaut :
𝑙𝑓
λ=
𝑖
Avec :
𝐼
i=√
𝐵
Hvmax 𝒍𝒇 𝑰 B i 𝛌 Flambement
PSI-BA et VIPP 18 12.60 0.140 0.196 0.845 14.91 Vérifié
Tableau.17. Vérification de flambement des fûts
 Donc la condition de non flambement est vérifiée.
En ce qui concerne la hauteur des fûts, elle dépend du niveau d’ancrage des fondations de
Chaque pile, l’ancrage D est donné par le rapport géotechnique qui est pris constant pour tous
les fûts d’une même section transversale.
V. Prédimensionnent des culées

1. Introduction :
Ce sont les appuis extrêmes qui permettent de connaître la longueur totale de la brèche à
Franchir. Ils assurent une liaison entre le pont et les remblais, chose qui les rend
particulièrement sensibles à une mauvaise conception. Ainsi, on s’oriente toujours vers une
2016-2017 31
conception raisonnablement surabondante et des formes aussi simples que possible. Cette
conception doit tenir compte de plusieurs paramètres :
 La hauteur de la brèche à franchir et le tirant d’air à réserver sous l’ouvrage.
 Les problèmes d’implantation au sol, et le biais.
 Le type du tablier à supporter.
 Le niveau de fondation.
 L’éventualité des tassements.
 La nécessité de pouvoir visiter et éventuellement remplacer les appareils
d’appui.
2. La fonction de la culée :
Une culée bien conçue, doit satisfaire à toutes les exigences de la fonction culée, qui se
décompose en une fonction mécanique et une fonction technique.
 La fonct ion mécanique
Les caractéristiques de la fonction mécanique sont :
 Une bonne transmission des efforts au sol de fondation.
 La limitation des déplacements horizontaux en tête, de façons à ne pas
entraver le fonctionnement des appareils d’appui.
 La limitation des déplacements verticaux (tassements).
 La fonct ion technique

La fonction technique d’une culée se caractérise par le fait que :
 L’on accède souvent par elle à l’intérieur de l’ouvrage.
 L’on peut être amené à lui associer une chambre de tirage lorsque des
conduites ou des canalisations passent à l’intérieur du tablier.
3. Les différents types de culées

a. Les culées enterrées :
Ce sont celles dont la structure porteuse est noyée dans le remblai d’accès à l’ouvrage ;
Elles assurent essentiellement une fonction porteuse car elles sont relativement peu sollicitées
par des efforts horizontaux de poussée des terres dans la majorité des cas. Ce type de culée
s’adapte facilement pour tout type de fondation et à n’importe quelle hauteur de remblais qui
sont généralement talutés à 3H/2V. De par sa conception, une culée enterrée suppose une
implantation en retrait par rapport aux limites extrêmes de la brèche à franchir, du fait de la
2016-2017 32
présence des talus de remblais, chose qui peut induire à un allongement de la longueur du tablier
par rapport à ce qui est nécessaire
schéma de culée enterrée
b. Les culées remblayées

Une culée remblayée est constituée d’un ensemble de murs ou voiles en béton armé. Sur l’un
d’entre eux, appelé mur de front, repose le tablier de l’ouvrage ; les autres sont les latéraux,
appelés murs en aile ou mur en retour selon qu’ils ne sont pas ou qu’ils sont parallèles à l’axe
longitudinal de l’ouvrage. Pour les remblais d’accès, ils se terminent en quart de cône dont le
sommet doit être placé à une distance supérieure à 50 cm de l’extrémité du mur en retour. Il est
à noter qu’un tel type de culée se conçoit essentiellement avec des fondations Superficielles, ce
qui impose que le sol soit de bonne qualité.
image montrant une culée remblayée
c. Les culées creuses
2016-2017 33
On appelle culée creuse une culée qui comporte un mur de front, des murs en retour et Platelage
supérieur, formant ainsi une « boite » renversée dans laquelle le remblai est taluté
De manière à ne pas exercer de poussée sur le mur de front. Il s’agit donc d’une construction
Sophistiquée que l’on ne conçoit que dans des cas exceptionnels.
schéma d’une culée creuse
d. Les culées en terre armée

Ce type de culée est basé sur la technique de la terre armée qui est apparue juste il y’a
Des dizaines d’années (en 1965). On rencontre dans ce cas deux types de conception : le
premier correspond au cas où le tablier repose directement sur le remblai d’accès en terre armée
par l’intermédiaire d’une tête de culée. Et le deuxième correspond au cas où le tablier repose
sur une culée indépendante du massif en terre armée.
Les culées en terre armée
e. Les culées contrepoids

Ce type de culée est conçu dans des cas très particuliers, où la réaction d’appui au droit d’une
culée change de signe (par exemple, réaction positive à vide et réaction négative sous charge
d’exploitation). Donc son rôle est de rendre son signe constant sous n’importe quel type de
charges.
2016-2017 34
Les culées contrepoids
4. Le choix de la variante
Dans notre cas, et compte tenu des conditions du site, on adopte une culée enterrée. Elle
Est plus facile à concevoir et à réaliser.
VI. Les éléments de prédimensionnement des culées
Les différents éléments d’une tête de culée.
Une culée enterrée comporte :

 Un sommier d’appui (chevêtre).
 Un mur garde grève muni d’un corbeau arrière sur lequel reposera la dalle de
transition.
 Deux murs en retour.
 Les fûts.
1. Le sommier d’appui (chevêtre)

Le sommier d’appui est un élément sur lequel s’appuie le tablier. Dans le cas d’une culée
Enterrée il est repose sur les fûts. Sa surface doit être aménagée de manière à permettre :
 L’implantation des appareils d’appui.
2016-2017 35
 La mise en place de vérins pour changer les appareils d’appui s’il y a lieu ou
pour procéder à des mesures de réaction d’appui.
 Assurer l’évacuation des eaux (pour cela on effectue une pente de 2% pour le
sommier d’appui).
Ainsi on le prédimensionnement comme suit :

 Pour la longueur du sommier : elle dépend directement de la largeur du
tablier. On Prend une longueur de 13.5 m.
 Pour sa hauteur : elle doit être supérieure à 0.80 m pour des raisons de
robustesse. On prend alors 1.2 m pour la hauteur du sommier.
 Pour la largeur : on prend 2m ce qui est suffisant pour la zone d'about,
l'implantat ion du mur garde grève et le corbeau.
Sommier d’appui (chevêtre-culée)
2. Le mur garde-grève
Il s’agit d’un voile en béton armé construit après achèvement du tablier par reprise de
bétonnage sur le sommier. Il doit remplir les taches suivantes :
 Résister aux efforts de poussée des terres, aux efforts de freinage dus aux
charges d’exploitation, aux efforts de poussée des terres et aux efforts transmis
par la dalle de transition.
 Il permet d’établir des joints de chaussée dans tous les cas, quel que soit le
type de joint utilisé.
 La hauteur : elle est égale à celle de tablier plus la hauteur réservée aux
appareils d’appuis hg= ht + h’
Avec h’ : la hauteur de l’appareil d’appui et son bossage.
On trouve donc :
 PSI- BA : hg = 1.50 +0.23 = 1.75 m
 VIPP : hg = 2.44 + 0.23 = 2.67 m
 Epaisseur : le dossier pilote PP73 du S.E.T.R.A recommande d’adopter les

épaisseurs suivantes :
2016-2017 36
-Pour une hauteur de hg= 1 m : e = 0.20 m

-Pour une hauteur de 1 m< hg< 2 m : e = 0.10+0.10× h g(m)
-Pour une hauteur de 2 m< hg<3 m : e = 0.30 m
Donc on trouve une épaisseur de :

 0.3m pour la variante VIPP ;
 0.275 m pour la variante PSI-BA ;
 Longueur : Sa longueur est égale à la largeur du tablier, soit Lg = 13. 5 m.

Le schéma suivant illustre les différentes dimensions du mur garde -grève :
Mur garde-grève
3. La dalle de transition
Elle destinée à atténuer les effets des dénivellations se produisant entre la chaussée et l’ouvrage
résultant d’un compactage sans doute imparfait du remblai proche des parois.
 La longueur : comprise entre 3 m et 6 m, peut être donnée par la formule
suivante :
L = Min [6 m ; Max (3 m ; 0,60×hr)]
Telle que hr est la hauteur du remblai. On adopte donc une longueur de 3 m avec une pente de
5% pour les deux variantes.
 L’épaisseur : la dalle de transit ion est coulée directement sur un béton de
propreté avec une épa isseur de 0,30 m.
 La largeur : elle prise égale à la longueur du mur garde-grève donc 13,5 m.
Dalle de transition
2016-2017 37
4. Les murs en retour :

Ce sont des voiles en béton armé encastrés à la fois sur le mur garde grève et sur le chevêtre
(pour les culées enterrées). Ils sont destinés à retenir latéralement les terres en tête de culée.
 L’épaisseur : elle sert à disposer le s armatures et à assurer un bon

bétonnage, elle doit donc appartenir à l’intervalle [0.30 m ; 0.40m]. Ainsi,
une épaisseur de 0.30 m semble suffisante.
 La longueur : elle appart ient à l’intervalle [2 m ; 6 m], on la calcule pour
la formule suivante : L≤ (20×e)-2 On prend donc L = 4m
 La hauteur : elle est égale à la somme de celle du mur garde -grève et celle
du sommier, on trouve donc pour :
 PSI-BA: h = 1,75+ 1.20 = 2,95 m.
 VIPP: h = 2,44 + 1.20 = 3,64 m.
Dessin des murs en retour des deux variantes
VII. Prédimensionnent des équipements

1. Introduction :
On désigne par "équipements d’un pont" l'ensemble des dispositifs de nature, de conception et
de fonctionnement très divers, mais dont le but est de rendre un tablier de pont apte à remplir
sa mission, notamment vis-à-vis des usagers. Ils remplissent un certain nombre de fonctions :
 Assurer la sécurité des personnes et de la circulat ion : les trottoirs et les
disposit ifs de retenue.
 Protéger et maint enir la pérennité de la structure avec l'évacuat ion des
eaux : revêtements et étanchéité et système d’évacuat ion.
 Permettre un fonct ionnement correct de la structure : les appareils
d'appui et les joint s de chaussée.
 Rendre la circulat ion confortable avec la chaussée : les dalles de
transit ion, ou plus simplement être un élément de confort visuel avec les
corniches.
2016-2017 38
 Les dalles de transition ont été déjà traitées précédemment, on traite le reste de
ces équipements.
2. Revêtement et étanchéité :
Le revêtement du tablier comprend essentiellement une couche d’étanchéité et une couche de
roulement. C’est l’un des équipements les plus importants tant par son coût que son rôle
(protection de la structure, résistance et anti-dérapage). Généralement, le revêtement est
d’épaisseur de 6 à 10 cm et de masse volumique de 2,4t/m3 avec variation de ±20%.
L’étanchéité du tablier est destinée à protéger les armatures contre la corrosion, il est nécessaire
de poser une couche d’étanchéité sur la dalle de couverture.
3. Étanchéité :
On distingue essentiellement quatre types :
 Étanchéité (de 3 à 3.5cm) à base d’asphalte coulé, naturel ou synthétique.
 Étanchéité (0.2 à 0.3cm) à base des résines synthétiques.
 Étanchéité par feuilles préfabriquées revêtues d’asphalte, épaisse (3cm).
 Étanchéité par MHC (moyen à haute cadence).
Etanchéité à base d’asphalte coulé. Étanchéité à base des résines.
On choisit une épaisseur d’étanchéité de 5mm. Cette couche sera étalée sur toute la surface de
l’hourdis, avec une remontée d’environ 22cm au niveau des contres corniche de chaque
Côté. Sa masse volumique est de 2,4 t/m3 vue quelle est à base d’asphalte.
Illustration : L’étanchéité est représentée par un le trait jaune
Étanchéité
2016-2017 39
À noter que la largeur de la surface en question (étanchéité) est de 11,9 m (calculé par Autocad)
4. Revêtement :
On choisit une épaisseur de bitume (premier type) (2,2 t/m3) de 6cm qui s’étale sur une largeur
de 9,9 m. Au voisinage du trottoir on opte pour du asphalte porphyré (2,4 t /m3) d’épaisseur de
2,5 cm et de largeur de 30 cm.
Illustration
Revêtement
5. Corniche :
EIles ont essentiellement un rôle esthétique et un rôle de larmier pour assainir les eaux de
ruissellement et parfois constitue des réservations pour d’éventuels canalisations. On distingue
trois types de corniche :
 Corniches en béton coulé sur place.
 Corniches en béton préfabriquées.
 Corniches métalliques.
On va utiliser des corniches en béton préfabriquées.
La corniche
 Remarque : Il ne faut pas oublier de prendre en compte le poids de l’eau

circulant dans la corniche.
6. Dispositifs de retenue :
Les dispositifs de retenue sont des équipements placés sur les bords du pont destinés à retenir
des piétons et/ou des véhicules en perdition. On distingue :
2016-2017 40
 Garde-corps : protéger essentiellement les piétons.

 Glissière de sécurité : destinée à retenir les véhicules légers, on distingue
glissière rigide et souple.
 Barrière de sécurité : ce sont des barrières en métal ou en béton destinées à
retenir les poids lourds.
C’est au maître d’ouvrage de choisir le type de dispositifs de retenue à adopter. On prévoit un

garde-corps BN4 vu son aspect esthétique, qui se caractérise par un poids linéaire de
0,065t / ml
Garde-corps BN4
7. Séparateur en béton :
On choisit un séparateur de type GBA qui se caractérise par un poids linéaire de 0,57 t /ml
Séparateur du béton
 Remarque : Il faut tenir compte du support sur lequel le GBA repose.
8. Trottoir :
Les trottoirs ont pour rôle de protéger les piétons contre la circulation automobile et ceci en
Isolant par une simple surélévation de 16 à 20 cm. Les types les plus courants sont :
Les trottoirs sur caniveau et les trottoirs pleins
2016-2017 41
les types du trottoir
On opte pour des trottoirs sur caniveau car ce sont les plus intéressants vu leurs légèretés, et
la possibilité de faire passer des câbles sous les caniveaux.
On estime qu’il s’agit d’un élément non porteur. Ses dimensions sont les suivantes :
Trottoir
9. Dallette :
La dallette est utilisée pour couvrir le vide existant entre les deux chaussées du pont. Ses
Dimensions sont les suivants : 8cm d’épaisseur et 100 cm de largeur
Dallette
10. Joints de chaussée :

Les joints de chaussée sont des joints de dilatation du tablier du pont. Ils assurent la
continuité de la chaussée de circulation et existent toujours aux extrémités du tablier. Il existe
un grand nombre de systèmes de joints que l’on regroupe habituellement en quatre familles :
 Les joints à ponts souples.
 les joints non apparents.
 les joints à pont peignent en porte à faux.
 les joints à lèvres.
2016-2017 42
11. Les appareils d’appui :

Le tablier du pont repose, en général, sur ses appuis par l’intermédiaire d’appareils d’appui,
conçus pour transmettre des efforts horizontaux et verticaux et de permettre le mouvement de
rotation (dû aux charges d’exploitation ou aux déformations imposées).Trois types d’appareils
d’appui sont couramment utilisés :
 Appareils d’appui métalliques
 Appareil d’appui à pot.
 Appareil d’appui en élastomère fretté (les plus répandus, on a 3 types A, B et
C).
Le type A n’est pas destiné aux ouvrages d’arts, le type C est utilisé pour les appareils
d’appuis avec butées anti-cheminement  on choisit le type B.
Les types d’appareils d’appui en élastomère fretté.
VIII. Prédimensionnement des fondations :

Le type des fondations dépend de trois facteurs :
 La contrainte de compression admissible sur le sol.
 Les risques d’affouillements dans le cas d’ouvrage en site aquat ique.
 Les phénomènes de tassements qui doivent être compat ibles avec
l’intégrité des superstructures.
Généralement on distingue deux types de fondations : Fondations superficielles sur semelles et
Fondations profondes sur pieux. Selon les conditions géotechniques du site signalées dans le
rapport de la géotechnique avoisinante (sols compressibles) nous adopterons des fondations
profondes sur pieux au droit des appuis de toutes les variantes. Pour les pré-dimensionner on se
réfère au Fond 72.
1. Eléments de prédimensionnement des fondations profonde :
a. Pieux :
 Niveau de la pointe des pieux :
2016-2017 43
Pour assurer l’encastrement des pieux, On place les pieux une fois au niveau du substratum (La
marne silteuse) Selon les recommandations de SETRA, l’ancrage dans le substratum doit être
égale au minimum à 3. ∅ = 3.6⁡𝑚.
 Nombre des files de pieux :
Dans le cas de pieux forés, la disposition la plus courante et la plus adéquate pour les pieux et
généralement deux files de pieux.
 Diamètre et nombre des pieux :
En règle générale, il est préférable de prévoir un nombre limité de pieux de fort diamètre plutôt
qu’une forêt de petits pieux. Le choix du nombre de pieux par file est dicté par la capacité
portante des pieux et par la descente de charge, à priori, on choisira trois pieux par file qu’on
vérifiera par la suite au niveau de l’étude d’exécution.
Dans le contexte marocain, les diamètres des forages exécutés sont tels que :
⁡0.6⁡𝑚⁡ ≤ ⁡∅⁡ ≤ ⁡1.2⁡𝑚
Ainsi on retient : 3 pieux de diamètre ∅ = 1.2⁡𝑚 par file pour tous les appuis.
 Entraxe des pieux :
L’espacement entre deux pieux voisins est conditionné par la nécessité :
-D’une part, d’espacer suffisamment les pieux afin de permettre une bonne exécution et pouvoir
négliger l’effet du groupe ;
-D’autre part, de limiter au minimum les dimensions de la semelle.
L’entraxe conseillé est égale à : 𝑙 = 3. ∅ = 3.6⁡𝑚.
Ainsi, l’espacement conseillé entre l’axe d’un pieu extrême et le bord de la semelle de liaison
est égale à⁡∅ = 1.2⁡𝑚.
 Disposit ion des pieux :
La répartition des pieux doit tenir compte de la manière dont sont amenées les charges au niveau
de la semelle de liaison. En tenant compte que les culées et les piles sont composées de 4 fûts
circulaires espacées de 3.6 m entre axes, on dispose les pieux comme présenté dans la figure
ci-dessous :
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Vue en haut de la semelle de liaison
2. Semelles de liaison :
La semelle de liaison a pour rôle, comme son nom l’indique, de lier la pile avec les fondations
profondes adoptées.
Ses dimensions dépendent de la disposition des pieux. Elles seront prises donc comme suit :
Pour les culées :
 Longueur: 𝐿𝑠 = 3 × 3.6 + 2 × 1.35 = 13.5⁡𝑚 ;
 Largeur: 𝐵 = 5∅ = 6⁡𝑚 ;
 Hauteur de la semelle : La condition de rigidité conduit à un minimum de :
𝑙 𝑏
ℎ𝑠 ≥ − +𝑑
2 4
Avec : 𝑙 est l’entraxe des pieux ; 𝑏 est la largeur du fût ; 𝑑 est l’enrobage des armatures.
3.6 1
On trouve donc : ℎ𝑠 ≥ − 4 + 0.05 = 1.6⁡𝑚.
2
On retient la valeur : ℎ𝑠 = 2⁡𝑚.
 Choix de la variante à étudier :

L’étude des variantes montre donc que la solution du pont à poutres en béton précontraint est
relativement avantageuse de point de vue économique un nombre d’appui réduit, mais elle plus
avantageuse en ce qui concerne le délai global et la facilité d’exécution et esthétique. En effet,
la variante en pont à poutres en béton armé à cinq travées présente un surcout parce qu’on a des
fondations profonde et plusieurs appui, en général, les concepteurs s’orientent plus à la variante
VIPP pour les avantages multiples qu’elles présentent.
2016-2017 45
Partie III : Etude d’Exécution

L’objectif de cette partie est d’étudier l’effet des différentes charges sur les poutres
principales.
On commence par recenser les charges permanentes et routières susceptibles de solliciter les
poutres principales, puis nous étudierons la répartition transversale des charges sur les
différentes poutres de rive, centrale et intermédiaire, et nous déterminerons ensuite les
sollicitations globales et moyennes.
Enfin, nous terminerons par le calcul du ferraillage des éléments de la structure.
Le pont projeté sera composé de deux tabliers disjoints et symétriques disposant chacun d’un
système d’appuiement isolé. Nous nous limiterons, donc, dans cette partie à étudier un seul
tablier. Ainsi, les chapitres qui suivent seront l’objet de notre projet :
 Chapitre 1 : Inventaire de charges ;
 Chapitre 2 : Etude des poutres principales ;
 Chapitre 3 : Etude de la précontrainte ;
 Chapitre 4 : Etude de l’hourdis ;
 Chapitre 5 : Etude des entretoises d’about ;
 Chapitre 6 : Etude des appareils d’appui ;
 Chapitre 7 : Etude des culées ;
 Chapitre 8 : Etude des piles ;
 Etude sismique ;
2016-2017 46
Chapitre 1 : Inventaire de charges
Le but du présent chapitre est de réaliser un inventaire détaillé des charges

permanentes, des charges d’exploitation définies par le fascicule 61-2 (à savoir
les systèmes de charge 𝐴, 𝐵, 𝑀𝑐120, 𝐷 et 𝐸, les charges de trottoir, les charges de
freinage et les charges sur remblais) et les charges variables à caractère naturel.
2016-2017 47
I. Charges permanentes :
1. Données pour le calcul :
Surface d'une poutre à l'about Spa= 1.1195 m²
à mi-travée Spt= 0.9037 m²
nombre de poutres np= 5
Largeur du tablier lt 13.5 m
Portée lp 40 m
Section de l'hourdis Sh 3.24 m²
Section de l'entretoise Se 0.696 m²
Longueur de l'entretoise le 2.6 m
Tableau.18. Données pour le calcul du poids d’une travée
2. Calcul du poids :
Elément Formule Valeur
retenue
Poids d'une poutre Pp=ϒb*(lp/2)*[Spt+ (Sa+Spt)/2] 95.768 t
Poids de l'hourdis Ph=2.4*Sh*lp 311.04 t
Poids d'une entretoise Pe=ϒb*Se*le 4.524 t
Total pour une travée 5Pp+Ph+4.Pe 807.979 t
Tableau.19. Poids des éléments porteurs d’une travée
Equipement Nombre Dimension en m poids poids total t
Longueur Largeur Epaisseur unitaire
Chape d'étanchéité 1 40 11.9 0.005 2.4 t/m3 0.1428 t/ml
Revêtement 1 40 9.9 0.06 2.2 t/m3 1.3068 t/ml
Contre corniche 1 40 ----- 0.1 t/ml 0.1 t/ml
Corniche 1 40 ----- 0.5 t/ml 0.5 t/ml
Trottoir 1 40 2 0.2 2.5 t/m3 1 t/ml
Bordure 1 40 0.025 2.4 t/m3 0.06 t/ml
Garde-corps(BN4) 1 40 ----- 0.05 t/ml 0.05 t/ml
Dallette( TPC) 1 40 1 0.08 2.4 t/m3 0.192 t/ml
GBA 1 40 ----- 0.57 t/ml 0.57 t/ml
Total pour travée 3.9216 t/ml
Tableau.20. Poids de la superstructure d’une travée
Poids total d'une travée 807.97975 t
sans superstructure
poids linéique d'une travée 23.668 t/ml
le poids des entretoises n’est pas reparti sur toute la
longueur d’une travée
II. Charges routières selon le fascicule 61 titre II :

Les charges d’exploitation à prendre en considération sont, selon le fascicule 61 titre II
les systèmes A(l), Bc, Bt, Br, Mc120, D, E et les charges sur les trottoirs.
2016-2017 48
1. Données préliminaires :
Largeur roulable Lr Plateforme - largeur trottoir-Largeur piste cyclable Lr=9.9m Cf :
-L(TPC) fascicule 61
classe du pont 1er classe :Lr>7m; 2e classe: 5.5m<Lr<7m ; 3e 1er classe titre II
classe :Lr<5.5m
Largeur chargeable Lch=Lr-nx0.5 Lch=9.9m n:nbr de
Lch retenues
nombre de voies Nv Nv=E[Lch/3] 3 E[]:partie
entière
Largeur d'une voie V V=Lr/Nv V=3.3m --------------
Tableau.21. Caractéristiques de la largeur de la voie
2. Système A(l) :
Description Valeur
retenues
Système A(l) : 36 0.2×𝑙 0.9223
𝐴(𝑙 ) = max⁡(0.23 + ; 0.4 − ) En t/m²
𝑙+12 1000
Coefficient a1 valeurs nbre de voies chargées 1 2 3 4 ≥5 0.9
de a1
classe du 1er 1 1 0.9 0.75 0.7
pont 2eme 1 0.9 - - -
3eme 0.9 0.8 - - -
Coefficient a2 a2=V0/V classe du pont 1er V0 3.5 1.0606
2eme 3
3eme 2.75
Charge par cas d'une voie chargée : qAl1=A(l).a1.a2.V 2.6411
mètre cas de deux voies chargées : qAl1=A(l).a1.a2.2V 5.2823
cas de trois voies chargées : qAl1=A(l).a1.a2.3V 7.9234
Tableau.22. Caractéristiques du système A(l)
3. Système Bc :
Description Valeurs
Système Bc Transversalement le nombre de files à défiler sur la chaussée est Poids total 1 file :
inférieur ou égal au nombre de voies
𝑷𝑩𝒄𝟏 = 𝟔𝟎𝒕
Poids total 2 files :
𝑷𝑩𝒄𝟐 = 𝟏𝟐𝟎𝒕
𝑷𝑩𝒄𝟐 = 𝟏𝟖𝟎𝒕
Coefficient Nombre de files de 1 2 3 4 ≥5 1 file 2 files 3 files

multiplicateur camions
bc 1ère 1,2 1,1 0,95 0,8 0,7
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classe du 2ème 1 1 - - - 1.2 1.1 0.95

pont
3ème 1 0,8 - - -
Coefficient 𝟎. 𝟒 𝟎. 𝟔 1.059 1.069 1.0746
𝜹=𝟏+ +
de majoration 𝟏 + 𝟎. 𝟐𝑳 𝟏 + 𝟒 (𝑮)
dynamique 𝑺
G : poids total d’une travée.

L : portée.
S : poids total du système multiplié par bc.
Tableau.23. Caractéristiques du système Bc
4. Système Br :
Descriptions Valeurs
Système Br roue isolée disposée normalement à l’axe longitudinal
de la chaussée
Poids
total : 10 t
Coefficient de 𝟎. 𝟒 𝟎. 𝟔 1.0466
𝜹 = 𝟏+ +
majoration 𝟏 + 𝟎. 𝟐𝑳 𝟏 + 𝟒 (𝑮)
dynamique 𝑺
Tableau.24. Caractéristiques du système Br
5. Système Bt :
Système Bt Longitudinalement un seul tandem par file,
transversalement est disposé un maximum de 2 tandems
Poids total 1 file :
𝑷𝑩𝒕𝟏 = 𝟑𝟐𝒕
𝑷𝑩𝒕𝟐 = 𝟔𝟒𝒕
Coefficient Classe du pont 1ère 2ème

multiplicateur 1 2 tandems :
Coefficient 1,0 0,9
bt tandem : bt = 1
bt = 1
Coefficient 1.0503 1.0560

de majoration 𝟎. 𝟒 𝟎. 𝟔
𝜹=𝟏+ +
dynamique 𝟏 + 𝟎. 𝟐𝑳 𝟏 + 𝟒 (𝑮)
𝑺
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Tableau.25. Caractéristiques du système Bt
6. Système Mc120 :
Système Poids total :
Mc120 110 t
Véhicule à
chenille
Coefficient de 1.0641
majoration 0.4 0.6
𝛿 = 1+ +
dynamique 1 + 0.2𝐿 1 + 4 (𝐺 )
𝑆
Tableau.26. Caractéristiques du système Mc120
7. Système D :
Descriptions Valeurs(t)
Système
convoi 42.42
type D
Tableau.27. Caractéristiques du système D
8. Système E :
Descriptions Valeurs(t)
Système
convoi type 60.61
E
Tableau.28. Caractéristiques du système E
9. Surcharges sur trottoirs :
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Valeur retenue Remarque

Système général 𝑞𝑡𝑟 = 0.15⁡𝑡/𝑚3 Pour justifier le calcul des
poutres principales.
𝑞𝑡𝑟 = 0.45⁡𝑡/𝑚3 Pour justifier le calcul de
Système local Une roue de 6 t dont la surface l’hourdis et les entretoises.
d’impact est un carré de coté 0,25
m à disposer sur les trottoirs en
bordure d’une chaussée
Tableau.29. Caractéristiques des surcharges sur trottoir
2016-2017 52
Chapitre 2 : Etude des poutres

principales
Nous allons déterminer dans ce chapitre les coefficients de répartition
transversale en se basant sur la méthode de Guyon-Massonnet, ensuite nous
calculons les sollicitations dans le sens longitudinal en utilisant la méthode des
lignes d’influences pour préciser la position donnant la sollicitation la plus
défavorable, ces moments maximums sont multipliés enfin par les CRT
déterminés.
2016-2017 53
I. Préliminaire :
Les tabliers des ponts à poutres sont des structures tridimensionnelles pour lesquelles de
nombreuses méthodes de calcul classique ont été proposées. En général, l'étude du tablier est
subdivisée en une étude dans le sens transversal et une étude d'une poutre dans le sens
longitudinal. La première étude donne un Coefficient de Répartition Transversale (CRT), dont
on le multipliera avec les sollicitations (globales) retrouvées dans le sens longitudinal pour
obtenir les sollicitations (moyennes) d'une poutre. Ainsi, on obtient le principe suivant :
Sollicitation moyenne = CRT x Sollicitation globale
Par sollicitation, on se réfère à un moment fléchissant ou à un effort tranchant. Pour déterminer
les sollicitations globales, on fait souvent appel aux lignes d'influences puisqu'on peut avoir des
charges mobiles. C'est le sujet traité dans le premier chapitre. Dans le prochain paragraphe, on
présente l’étude de la répartition transversale dans un pont à poutres, puis on termine avec le
calcul des sollicitations globales et moyennes.
Lorsque le tablier ne comporte pas d'entretoises rigides (sans entretoises intermédiaires ou avec
entretoises d'espacement large), la section transversale est considérée comme étant déformable.
Dans ce cas, le comportement mécanique de tels tabliers s'écarte de celui résultant de
l'application de la méthode classique de la résistance des matériaux. On utilise, alors, l'une des
méthodes suivantes :
 Méthode de Guyon-Massonnet, basée sur un modèle de grillage de poutres,
appliquée aussi bien pour les ponts à poutres mult iples sous -chaussées que
pour les ponts dalles.
 Méthode de Cart-Fauchart, appelée aussi méthode de matrice-transfert de
flexion transversale, basée sur des sect ions ent re nervures et hourdis,
appliquée aux tabliers à nervures.
 Méthode de Lacroix, basée sur la théorie des poutres croisées.
 Méthode des coupures (d’Abdunnur), basé sur une coupure au milieu du
hourdis.
 Méthode d’Eugène des ponts à poutres élastiquement liées, basée aussi sur
une coupure dans le sens longitudinal du pont et au centre du hourdis.
 Méthodes des ossatures plissées (voir Calgaro et Virlogeux), basée sur la
schémat isat ion du tablier par plusieurs voiles.
La liste des méthodes citées n'est pas exhaustive. Mais en pratique, dans le cas de tablier rigide,
on utilise la méthode de Courbon. Dans le cas contraire, c'est la méthode de Guyon-Massonnet
qui est la plus utilisée.
2016-2017 54
Dans notre cas, le recours à la méthode de Guyon Massonnet est justifié par la souplesse du
tablier en raison de l’absence des entretoises intermédiaires.
Cette méthode vise à déterminer les efforts transitant dans un grillage de poutres soumis à un
chargement quelconque, ponctuel ou réparti. Le système dalle-poutre discret est remplacé par
un système uniforme, composé d'une dalle anisotrope ou orthotrope ayant des caractéristiques
constantes suivant chacun de ses axes transversal et longitudinal. Cette transition de la
répartition discrète de la rigidité, à une répartition continue, est l'hypothèse principale sur
laquelle se base cette méthode. La deuxième hypothèse consiste à admettre que le coefficient
de Poisson du matériau constitutif est nul. Cette hypothèse est plus ou moins contestable, mais,
dans la mesure où le but de la méthode est de déterminer la répartition des efforts dans les
différentes parties de la structure et où les variations de ces efforts ne sont pas très importantes,
l'erreur qui en résulte peut être considérée comme négligeable.
II. Détermination des Coefficients de Répartition Transversale des

charges (CRT) :
1. Principe de la méthode de Guyon Massonnet :
Le calcul à l’aide de la méthode de Guyon Massonnet consiste essentiellement ;
A substituer an peut réel un pont a structure continue qui a mêmes rigidités moyennes à la
flexion et à la torsion que l'ouvrage, réel, mais qui est analysable rigoureusement par le calcul
différentiel. On a montré que l'erreur commise en effectuant cette substitution était
pratiquement négligeable. A analyser de manière approche L'effet de la répartition transversale
des charges en admettant que cette répartition est lu même que si la distribution des charges
selon l'axe du pont était sinusoïdale et de la forme :
 πx 
p  p  sin  
 L
Où p est une constante et L la portée du pont.
Selon les mémoires publiées par Guyon et Massonnet, on peut relever plusieurs raisons pour
lesquelles cette hypothèse est en bon accord avec la réalité. D’ailleurs, rien n'empêche de
pousser les calculs d’avantage en développant la charge en série de Fourier dans le sens
longitudinal. La méthode permet alors de calculer toutes les quantités intervenantes de façon
rigoureuse, au prix, Il est vrai, d'un supplément de calculs très considérable.
Il est d'ailleurs essentiel de remarquer que l'hypothèse rappelée ci-dessus n'intervient que dans
l'étude de la répartition transversale des charges si une Fois celle-ci déterminée, les calculs se
poursuivent par les régies ordinaires de la stabilité des constructions.
2016-2017 55
2. Les paramètres fondamentaux :

On considère une travée indépendante, de portée L, de largeur 2b, dont l'ossature est constituée
par une poutraison croisée de n poutres longitudinales (portée L, espacement b1) et de m
entretoises (portées 2b, et espacement L1) intermédiaires, disposées transversalement.
Modèle du tablier de pont d'après Guyon-Massonnet
Toutes les poutres sont identiques et caractérisées par :

 Leur rigidité à la flexion : ρp = 𝐸 ∗ 𝐼𝑝
 Leur rigidité à la torsion : γp = 𝐺 ∗ Γ𝑝
De même, toutes les entretoises sont identiques, et également caractérisées par :

 Leur rigidité à la flexion : ρE = 𝐸 ∗ 𝐼𝐸
 Leur rigidité à la torsion : γE = 𝐺 ∗ Γ𝐸
E : Module de Young
𝐸
G : Module de torsion, avec 𝐺⁡ = 2(1+𝜈) ν : Coefficient de Poisson
IP : Moment d'inertie de flexion des poutres.

KP : Moment d'inertie de torsion des poutres.
IE : Moment d'inertie de flexion des entretoises.
KE : Moment d'inertie de torsion des entretoises.
Par unité de longueur, ces rigidités deviennent :
Bp E.Ip BE E.IE
 Rigidité de flexion : ρp = = ; ρE = =
b1 b1 L1 L1
Cp G.Γp CE G.ΓE
 Rigidité de torsion: γp = = ; γE = =
b1 b1 L1 L1
2016-2017 56
𝐸
On suppose que le coefficient de Poisson du matériau constitutif est nul (𝜈 = 0) alors 𝐺 = 2
E.Γp E.ΓE
donc γp = et γE =
2b1 2L1
Comme il a été signalé, c’est alors le hourdis qui joue le rôle des entretoises. Dans ce cas, les
inerties de flexion et de torsion du hourdis (hauteur hd) représentant les entretoises sont égales
E.hd 3
(comportement d’une plaque isotrope) :ρE = γE = 12
Le comportement du pont est complètement défini par 2 paramètres principaux :

γ +γE
 Paramètre de torsion : α = 2 pρ
√ p ρE
b4 ρ
 Paramètre d'entretoisement : θ = L √ρp
E
3. Le coefficient de Répartition Transversale (CRT) :

Le Coefficient de Répartition Transversale (𝐾) est un coefficient correctif qui tient compte de
la répartition transversale des surcharges.
K dépend de la valeur du paramètre de torsion α, de la valeur du paramètre d’entretoisement θ,
de l’excentricité de la charge 𝒆 et de l’ordonnée de la poutre considérée y.
Pour : 𝛼 = 0⁡ => ⁡ 𝐾0 = 𝐾0 (𝜃 ; 𝑒 ; ⁡𝒚)
𝛼 = 1⁡ => ⁡ 𝐾1 = 𝐾1 (𝜃 ; 𝑒 ; ⁡𝒚)
Pour α quelconque, l’interpolation n’est pas linéaire. Elle est donnée par Massonnet :
K = K 0 + (K 1 − K 0 )√α
Pour plus de précision. Sattler a proposé les relations suivantes :
K = K 0 + (K1 − K 0 )α0.05 ⁡; ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡0 ≤ θ ≤ 0,1

𝑈0 ) 0.065 − 𝜃
K = K 0 + (K1 − K 0 )α(1−𝑒 ⁡; 𝑈0 = ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡0,1 ≤ θ ≤ 1⁡⁡⁡
0.663
K = K 0 + (K1 − K 0 )√α; ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡θ ≥ 1
Les valeurs de ces coefficients sont tirées des tableaux et des abaques de Massonnet. Pour une
poutre d’ordonnée y, on procède à une interpolation linéaire par rapport à y et une interpolation
linéaire par rapport à θ.
a. Calcul des rigidités :
 Rigidité de flexion de la poutre :
On calcule le moment d’inertie par rapport au centre de gravité. Selon la référence «Le calcul
des grillages de poutres et dalles orthotropes », l’inertie équivalente de la poutre principale peut
8
être exprimé par : 𝐼é𝑞𝑢,= 𝐼0,+ (IM,x- 𝐼0,𝑥)3𝜋
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Moment d'inertie de flexion

Milieu IM,x 0.55 Inertie 0.5586E
Iy/cdg 0.0564 équivalente
Extrémité I0,x 0.588 Rigdité 0.1692 E
Iy/cdg 0.0498 fléxionnelle
Tableau.30. Calcul du moment d’inertie
 Rigidité de flexion de l’entretoise (Hourdis) :

Elle est donnée par la formule suivante :
E.hd 3⁄
ρh = 12
−hd Étant l’épaisseur du hourdis.
Par application numérique, on trouve : ρh= 0,0012 E
 La rigidité torsionnelle du hourdis
Elle est définie par la formule suivante :
h = e3 E /12
On trouve donc: h = 0,0012 E
Caractéristiques de l'hourdis (~Entretoises)
épaisseur de l'hourdis (m) 0.24
Rigidité flexionnelle 0.0012E
Rigidité torsionnelle 0.0012E
Tableau.31. Calcul du moment d’inertie de torsion et de flexion de l’hourdis(Entretoises)
 Rigidité de torsion de la poutre :

D'après la théorie de l’analogie de la membrane, l'inertie de torsion d'un rectangle de longueur
𝑏 et de largeur 𝑎 (𝑏 > 𝑎) est donnée par 𝐾𝑃 = 𝑘 (𝑏/a) ×b× 𝑎3
Avec : 𝑘 (b/a) est une fonction du rapport (b/a) qui peut se calculer par la formule empirique :
1 0,168 𝑏
𝑘 =3 − (0,051 + ) × exp⁡(−0,13 × 𝑅) avec 𝑅 = 𝑎
𝑅
On décompose la section courante des poutres principales en

plusieurs éléments comme indiqué sur la figure ci-contre. Le
moment d’inertie de torsion 𝐾𝑃 est la somme des moments
d’inertie 𝐾𝑃𝑖 des éléments élémentaires. Cependant,
l’utilisation de la formule empirique nécessite un certain
nombre de corrections, à savoir :
- Pour l’âme des poutres (élément 5) le coefficient k est
calculé avec une hauteur double par rapport à la hauteur réelle.
Segmentation de la poutre principale

Pour le calcul du moment d'inertie de torsion
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On obtient finalement les résultats suivants :
Moment d'inertie de torsion

Elément 1 2 3 4 5 6
a (m) 0.1 0.02 0.02 0.1 0.25 0.355
b (m) 1.44 1.25 0.2 0.2 2.2 0.3
R=bi/ai 14.4 62.5 10 2 8.8 0.845
ki 0.324 0.333 0.315 0.229 0.311 0.110
Correction - - - - 17.6 -
Ki corrigée 0.324 0.333 0.315 0.229 0.327 0.110 ∑
Iti (m4) 0.000466 0.000003 0.000001 0.000046 0.011247 0.001470 0.013
Rigidité 0.0022055
torsionnelle E
Tableau.32. Calcul du moment d’inertie de torsion de la poutre
 Le paramètre de torsion
Il est défini par la formule suivante :

 = (p+E)/[2×(p.E)1/2]
Soit :  = 0.1202
 Le paramètre d’entretoisement
Il est défini par la formule :

𝑏 1⁄
⁡ = 𝐿 × (𝑝 ⁡/ℎ ) 4
Avec : 2b est la largeur du tablier ; L est la portée de la travée.

Soit :  = 0.5875
Paramètre de torsion
α 0.1202
Paramètre d'entretoisement
θ 0.5875
Tableau.33. Paramètres de Guyon Massonet
b. Calcul des CRT :

 Tableau des coefficients de Guyon-Massonnet :
Nous disposons des tableaux sur Excel donnant les coefficients de Guyon Massonnet :
𝐊(∝= 𝟎)⁡𝐞𝐭⁡𝐊(∝= 𝟏), 𝐩𝐨𝐮𝐫⁡𝛉 = 𝟎, 𝟓𝟓⁡𝐞𝐭⁡𝛉 = 𝟎, 𝟔𝟎
Les tableaux utilisés pour dans calcul sont les suivants :
Alfa=0=> K0
-b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0.4848 0.7666 1.036 1.2556 1.3521 1.2556 1.036 0.7666 0.4848
b/4 -0.0883 0.2657 0.6183 0.9592 1.2556 1.4423 1.4571 1.3746 1.2654
b/2 -0.5233 -0.1538 0.223 0.6185 1.036 1.4571 1.8274 2.0885 2.3046
3b/4 -0.8871 -0.5279 -0.1538 0.2657 0.7666 1.3746 2.0885 2.8585 3.6081
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b -1.2289 -0.8871 0.5233 -0.0883 0.4848 1.2654 2.3046 3.6081 5.0997

Alfa=1=> K1
-b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0.8255 0.9069 1.0016 1.0981 1.1489 1.0981 1.0016 0.9069 0.8255
b/4 0.6309 0.7192 0.8275 0.9595 1.0981 1.194 1.1902 1.1411 1.0889
b/2 0.4916 0.5777 0.6859 0.8275 1.0016 1.1902 1.3443 1.4071 1.4308
3b/4 0.3922 0.4737 0.5777 0.7192 0.9069 1.1411 1.4071 1.6611 1.852
b 0.3153 0.3922 0.4916 0.6309 0.8255 1.0889 1.4308 1.852 2.3314
Tableau.34. K0 et K1 pour θ= 0.55
Alfa=0=> K0
-b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0.3347 0.6968 1.0447 1.3316 1.4594 1.3316 1.0447 0.6968 0.3347
b/4 -0.1808 0.2154 0.6119 0.9977 1.3316 1.5237 1.4853 1.3177 1.1155
b/2 -0.5241 -0.1615 0.2117 0.6119 1.0447 1.4853 1.8575 2.0778 2.2358
3b/4 -0.7808 -0.4806 -0.1615 0.2154 0.6968 1.3177 2.0778 2.9106 3.7122
b -1.0112 -0.7808 -0.5241 -0.1808 0.3347 1.1155 2.2358 3.7122 5.448
Alfa=1=> K1
-b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0.7878 0.8839 0.9996 1.1215 1.1878 1.1215 0.9996 0.8839 0.7878
b/4 0.5792 0.6761 0.7992 0.9545 1.1215 1.2361 1.2207 1.151 1.0792
b/2 0.4349 0.5243 0.641 0.7992 0.9996 1.2207 1.3994 1.4582 1.4686
3b/4 0.3362 0.4171 0.5243 0.6761 0.8839 1.151 1.4582 1.7518 1.9607
b 0.2627 0.3362 0.4349 0.5792 0.7878 1.0792 1.4686 1.9607 2.5312
 Interpolat ion sur θ :

Pour avoir⁡K(∝= 0)⁡et⁡K(∝= 1)⁡pour⁡θ = 0,58⁡, nous effectuons une première interpolation
linéaire à l’aide de la formule suivante :
[K(θ = 0,60) − K(θ = 0,55)]
K(θ = 0,58) = K(θ = 0,55) + (0,58 − 0,55) ×
(0,60 − 0,55)
On obtient les résultats suivants :
Interpolation linéaire / θ
K0 -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0.372 0.714 1.043 1.313 1.433 1.313 1.043 0.714 0.372
0.25 -0.158 0.228 0.613 0.988 1.313 1.503 1.478 1.332 1.153
0.5 -0.524 -0.160 0.215 0.614 1.043 1.478 1.850 2.080 2.253
0.75 -0.807 -0.492 -0.160 0.228 0.714 1.332 2.080 2.898 3.686
1 -1.066 -0.807 -0.262 -0.158 0.372 1.153 2.253 3.686 5.361
K1 -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

0 0.797 0.890 1.000 1.116 1.178 1.116 1.000 0.890 0.797
0.25 0.592 0.687 0.806 0.956 1.116 1.226 1.213 1.149 1.082
0.5 0.449 0.538 0.652 0.806 1.000 1.213 1.386 1.445 1.459
0.75 0.350 0.431 0.538 0.687 0.890 1.149 1.445 1.729 1.934
1 0.276 0.350 0.449 0.592 0.797 1.082 1.459 1.934 2.481
 Interpolat ion sur α :
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Pour avoir K(α = 0,1202), nous effectuons une interpolation à l’aide de la formule suivante :
U0 ) 0.065−θ
K = K 0 + (K1 − K 0 )α(1−e avec U0 = ; 0,1 ≤ θ ≤ 1.
0.663
Donc on obtient le tableau suivant :

θ 0.588 Interpolation (Massonnet) / α K pour α= 0.12
Kα -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0.5196 0.7751 1.0278 1.2443 1.3443 1.2443 1.0278 0.7751 0.5196
0.25 0.1023 0.3871 0.6803 0.9769 1.2443 1.407 1.3863 1.2683 1.1282
0.5 -0.1866 0.0822 0.3663 0.6804 1.0278 1.3863 1.689 1.8603 1.9778
0.75 -0.406 -0.1722 0.0822 0.3871 0.7751 1.2683 1.8603 2.4925 3.0785
1 -0.6005 -0.406 -0.0156 0.1023 0.5196 1.1282 1.9778 3.0785 4.3625
Tableau.37. (𝜽 = 𝟎. 𝟓88) Valeurs de 𝑲𝜶=𝟎.12
 Interpolat ion sur y :

Nous étudierons la moitié de la dalle fictive soit une largeur b=6.75m (en raison de la symétrie),
comportant 3 poutres. Les positions des poutres seront alors calculées à partir de l’axe de
symétrie du tablier.
Poutre Sa position par rapport à l’axe Sa position active
Poutre P0 0m 0b
Poutre P1 3m 0.444 b
Poutre P2 6m 0.888 b
Tableau.38. Les ordonnées des poutres intermédiaires et de rive
Une interpolation linéaire par rapport à « y » permet d’avoir les valeurs de K pour la poutre P0
(y=0b) , P1 (y = 0.444b) et la poutre de rive P2 (y = 0,888b) comme le montre le tableau ci-
après :
poutre P0 Interpolation < 0 ; b/4> y 0 = 0 b
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
-6.75 -5.0625 -3.375 -1.6875 0 1.6875 3.375 5.0625 6.75
K 0.52 0.78 1.03 1.24 1.34 1.24 1.03 0.78 0.52
Tableau.39. Valeurs de K pour la poutre P0
poutre P2 Interpolation < 3b/4 ; b> y 6.00 = 0.89 b
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
-6.75 -5.0625 -3.375 -1.6875 0 1.6875 3.375 5.0625 6.75
K -0.51 -0.30 0.03 0.23 0.63 1.19 1.93 2.82 3.79
poutre P1 Interpolation < b/4; b/2> y 3.00 = 0.44 b
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
-6.75 -5.0625 -3.375 -1.6875 0 1.6875 3.375 5.0625 6.75
K -0.12 0.15 0.44 0.75 1.08 1.39 1.62 1.73 1.79
c. Les valeurs des CRT pour les différentes poutres :
2016-2017 61
En utilisant les valeurs données par les tableaux ci-dessus, on trace les lignes d’influences
transversales des poutres, et on calcule les valeurs moyennes des CRT pour les différents
systèmes de charges routières. La disposition des charges dans le sens transversal est choisie
de façon à avoir le cas de charge le plus défavorable. On obtient alors les courbes ci-dessous :
 Valeurs de CRT pour la poutre P0 :
2016-2017 62
Le tableau suivant regroupe les valeurs obtenues correspondant aux

différentes surcharges pour la poutre P0, P1 et P2 :
CRT P0 Nombre de charges P1 Nombre de charges P2 Nombre de
charges
A(L) 0.2033 3 voies 0.2731 3 voies 0.3203 2 voies
Tr 0.1527 1 trottoir 0.0149 1 trottoir -0.0665 1 trottoir
Bc 0.2218 3files 0.2512 3files 0.4022 2 files
Bt 0.2337 2tandems 0.2828 2tandems 0.3429 2tandems
Br 0.2667 1roue 0.3411 1roue 0.7060 1roue
Mc120 0.2366 1 char 0.3062 1 char 0.4410 1 char
D/E 0.2568 1 convoi 0.3303 1 convoi 0.4959 1 convoi
Tableau.42. Coefficients de répartition transversale défavorables
III. Détermination des sollicitations moyennes :

1. Sollicitations dues aux charges permanentes :
 Poids propre de la poutre + hourdis + superstructu re et chaussée :
Diagrammes Expressions
Moment per p x
Mx = × (L − x)
fléchissant n 2
2016-2017 63
Effort tranchant per p L

Tx = ( − x)
n 2
𝐩
Commentaire : le poids moyen repris par une poutre par mètre linéaire, avec « n » est le
𝐧
nombre de poutres principales.
Tableau.43. Moment et effort tranchant sous charges permanentes
 Données :
Longueur de la travée 40
Charge /unité [t] Charge linéaire [t/ml]
G poutre 95.77 2.394
G hourdis 69.12 1.728
G superstructure 34.86 0.871
G permanente - 4.144
G entretoise(unité) 4.52 -
Le tableau suivant donne les résultats obtenus :

x(m) M per (t.m) T [t]
0 0.00 0.00 104.40

0.05 L 2.00 189.76 89.89
0.1 L 4.00 359.55 79.90
0.15 L 6.00 509.36 69.91
0.2 L 8.00 639.19 59.92
0.25 L 10.00 749.05 49.94
0.3 L 12.00 838.94 39.95
0.35 L 14.00 908.85 29.96
0.4 L 16.00 958.79 19.97
0.45 L 18.00 988.75 9.99
0.5 L 20.00 998.74 0.00
Tableau.44. Sollicitations dues aux charges permanentes.
2. Sollicitations dues aux surcharges routières :

Les charges routières sont des charges dynamiques, et pour calculer leurs sollicitations dans
une section donnée du tablier nous avons recours absolument à l’utilisation des lignes
2016-2017 64
d’influences des différents effets, celles qui tiennent compte du mouvement des charges.Pour
une poutre simplement appuyée ces linges d’influence se présentent tel dans la figure suivante
:
Ligne d'influence pour une poutre simplement appuyée
a. Le système A(l) :
Le cas le plus défavorable revient à charger toute la longueur de la poutre :
𝑨(𝒍) 𝟏 𝐱
𝐌𝒙 = × 𝐊 𝒆 × 𝐀(𝐥) × (𝐋 − 𝐱)
𝐧 𝟐
Moment
fléchissant
𝐀(𝐥) 𝟏 (𝐋 − 𝐱)²
𝐓𝐱 = × 𝐊 𝒆 × 𝐀(𝐥 − 𝐱) ×
𝐧 𝟐𝐋
Effort tranchant
Tableau.45. Moment et Effort tranchant sous la charge A(l)

P0 P1 P2
CRT 0.2033 0.2731 0.3203
Transversalement - cas défavorable

Nbre de voies chargées 3
largeur nominale d'une voie (m) 3.3
a1 0.9
a2 1.06
AL(t/m) 7.92
2016-2017 65
M (AL) [t.m] T (t)

x(m)
P0 P1 P2 P0 P1 P2
0 0 0 0 0 35.43 47.61 55.83
0.05 L 2 61.2 82.24 96.44 32.94 44.26 51.9
0.1 L 4 115.96 155.83 182.73 30.49 40.98 48.05
0.15 L 6 164.27 220.76 258.86 28.11 37.77 44.29
0.2 L 8 206.15 277.03 324.85 25.77 34.63 40.61
0.25 L 10 241.58 324.64 380.68 23.49 31.57 37.02
0.3 L 12 270.57 363.6 426.37 21.27 28.58 33.52
0.35 L 14 293.12 393.9 461.9 19.11 25.68 30.11
0.4 L 16 309.22 415.54 487.27 17.01 22.86 26.81
0.45 L 18 318.88 428.53 502.5 14.98 20.13 23.6
0.5 L 20 322.11 432.85 507.58 13.01 17.49 20.51
Tableau.46. Sollicitations dues au système A(l).
b. La charge du trottoir :
Le calcul se fait de manière analogue à celle de A(l).
Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus :
x(m) Mx [t.m] Tx [t]

P0 P1 P2 P0 P1 P2
0 0.00 0.00 0.00 0.00 0.92 0.09 -0.40
0.05 L 2.00 1.74 0.17 -0.76 0.83 0.08 -0.36
0.1 L 4.00 3.30 0.32 -1.44 0.74 0.07 -0.32
0.15 L 6.00 4.67 0.46 -2.04 0.66 0.06 -0.29
0.2 L 8.00 5.86 0.57 -2.56 0.59 0.06 -0.26
0.25 L 10.00 6.87 0.67 -2.99 0.52 0.05 -0.22
0.3 L 12.00 7.70 0.75 -3.35 0.45 0.04 -0.20
0.35 L 14.00 8.34 0.82 -3.63 0.39 0.04 -0.17
0.4 L 16.00 8.80 0.86 -3.83 0.33 0.03 -0.14
0.45 L 18.00 9.07 0.89 -3.95 0.28 0.03 -0.12
0.5 L 20.00 9.16 0.90 -3.99 0.23 0.02 -0.10
Tableau.47. Sollicitations dues au trottoir.
c. Le système Bc :
Les sollicitations sont calculées à l’aide de leurs lignes d’influences dans la section
considérée en plaçant la charge 𝐵𝑐 dans le sens longitudinal de la manière la plus défavorable
(trois files dans le sens transversal).
La ligne d’influence des moments est une ligne brisée formée de segments de droites. La
détermination de l’équation de ces deux segments permet par l’utilitaire « solveur » d’Excel de
localiser la position la plus défavorable. Pour l’effort tranchant, la position la plus défavorable
est de positionner les 2 essieux arrière sur le maximum de la ligne d’influence.(voir annexe1)
2016-2017 66
Moment 1
fléchissant M𝑥𝐵𝑐 = × K 𝑒 × δ𝐵𝑐 × 𝑏𝑐 × ∑ 𝑃𝑖 𝑦𝑖
n
Effort tranchant 1
TxBc = × K 𝑒 × δ𝐵𝑐 × 𝑏𝑐 × ∑ 𝑃𝑖 𝑦′𝑖
n
Commentaire Pi : charge concentrée du système Bc. yi et yi’ : ordonnées de Pi correspondant sur la ligne
d’influence de Mx et Tx respectivement.
Tableau.48. Moment et Effort tranchant sous la charge Bc

Mx [t.m] Tx (t)
x(m)
P0 P1 P2 P0 P1 P2
0 0 0 0 0 22.29 25.24 40.41
0.05 L 2 41.87 47.41 75.92 20.94 23.7 37.96
0.1 L 4 78.33 88.69 142.03 19.58 22.17 35.51
0.15 L 6 109.38 123.85 198.33 18.23 20.64 33.06
0.2 L 8 135.02 152.88 244.82 16.88 19.11 30.6
0.25 L 10 157.27 178.07 285.17 15.52 17.58 28.15
0.3 L 12 174.93 198.06 317.18 14.17 16.05 25.7
0.35 L 14 189.2 214.23 343.06 12.82 14.51 23.24
0.4 L 16 198.06 224.26 359.13 11.47 12.98 20.79
0.45 L 18 201.51 228.17 365.39 10.11 11.45 18.34
0.5 L 20 199.55 225.94 361.83 8.76 9.92 15.88
Tableau.49. Sollicitations dues au système Bc.
d. Le système Bt :
Les sollicitations sont calculées de manière analogue à celle du système Bc.
1
MxBt = × K e × δBt × bt × ∑ Pi yi
n
Moment
fléchissant
2016-2017 67
1
TxBt = × K e × δBt × bt × ∑ Pi y′i
n
Effort tranchant
Commentaire Pi : charge concentrée du système Bt

yi et yi’ : ordonnées de Pi correspondant sur la ligne d’influence de Mx et Tx respectivement.
Tableau.50. Moment et Effort tranchant sous la charge Bt
Mx [t.m] Tx (t)
x(m)
P0 P1 P2 P0 P1 P2
0 0 0 0 0 15.5 18.76 22.74
0.05 L 2 29.42 35.6 43.16 14.71 17.8 21.58
0.1 L 4 55.68 67.39 81.7 13.92 16.85 20.42
0.15 L 6 78.8 95.36 115.61 13.13 15.89 19.27
0.2 L 8 98.76 119.52 144.9 12.34 14.94 18.11
0.25 L 10 115.56 139.86 169.56 11.56 13.99 16.96
0.3 L 12 129.22 156.38 189.59 10.77 13.03 15.8
0.35 L 14 139.72 169.09 205 9.98 12.08 14.64
0.4 L 16 147.07 177.99 215.78 9.19 11.12 13.49
0.45 L 18 151.27 183.07 221.94 8.4 10.17 12.33
0.5 L 20 152.31 184.33 223.47 7.62 9.22 11.17
Tableau.51. Sollicitations dues au système Bt.
e. Le système Br :
Les sollicitations sont calculées de manière analogue à celle du système 𝐵𝑐 et 𝐵𝑡.
Moment 1
fléchissant M𝑥𝐵𝑟 = × K 𝑒 × δ𝐵𝑟 × P × y
n
Effort 1
tranchant TxBr = × K 𝑒 × δ𝐵𝑡 × P × y′
n
Commentaire P : charge concentrée du système Br

y et y’ : ordonnées de P correspondant sur la ligne d’influence de M x et Tx respectivement.
Tableau.52. Moment et Effort tranchant sous la charge Br
Mx [t.m] Tx (t)
x(m)
P0 P1 P2 P0 P1 P2
0 0 0 0 0 2.8 3.58 7.41
2016-2017 68
0.05 L 2 5.32 6.8 14.08 2.66 3.4 7.04

0.1 L 4 10.08 12.89 26.67 2.52 3.22 6.67
0.15 L 6 14.28 18.26 37.78 2.38 3.04 6.3
0.2 L 8 17.91 22.91 47.42 2.24 2.86 5.93
0.25 L 10 20.99 26.85 55.57 2.1 2.68 5.56
0.3 L 12 23.51 30.07 62.23 1.96 2.51 5.19
0.35 L 14 25.47 32.57 67.42 1.82 2.33 4.82
0.4 L 16 26.87 34.36 71.12 1.68 2.15 4.45
0.45 L 18 27.71 35.44 73.35 1.54 1.97 4.07
0.5 L 20 27.99 35.8 74.09 1.4 1.79 3.7
Tableau.53. Sollicitations dues au système Br.
f. Le système Mc120 :
La charge militaire Mc120 étant une charge répartie, et en utilisant les lignes d’influences, on
détermine les sollicitations en multipliant la charge par l’aire correspondante ; pour avoir l’effet
le plus défavorable on cherche la position qui maximise cette aire (voir Annexe 1).
Moment fléchissant 1
MxMc = × K e × δMc × Q × ω
n
Effort tranchant 1
TxMc = × K e × δMc × Q × ω
n
Commentaire ω :aire de la zone hachurée

Pour le moment fléchissant, la position pour laquelle ω est maximale est :
6,1
t = (1 − )x
L
Tableau.54. Moment et Effort tranchant sous la charge Mc120
Mx [t.m] Tx (t)
x(m)
P0 P1 P2 P0 P1 P2
0 0 0 0 0 26.14 33.82 48.72
0.05 L 2 48.42 62.66 90.26 24.83 32.13 46.29
0.1 L 4 91.75 118.72 171.02 23.53 30.44 43.85
2016-2017 69
0.15 L 6 129.98 168.19 242.27 22.22 28.75 41.41

0.2 L 8 163.12 211.06 304.03 19.97 25.84 37.22
0.25 L 10 191.15 247.34 356.28 18.59 24.05 34.65
0.3 L 12 214.09 277.02 399.04 17.21 22.27 32.08
0.35 L 14 231.93 300.11 432.29 15.83 20.48 29.51
0.4 L 16 244.67 316.6 456.04 14.45 18.7 26.93
0.45 L 18 252.32 326.49 470.29 13.07 16.91 24.36
0.5 L 20 254.87 329.79 475.05 11.69 15.13 21.79
Tableau.55. Sollicitations dues au système Mc120
g. Le système D :
Les sollicitations sont calculées de manière analogue à celle du système Mc120
Mx [t.m] Tx [t]
P0 P1 P2 P0 P1 P2
0.00 0.00 0.00 44.94 57.80 86.78
84.67 108.89 163.50 41.35 53.17 79.84
158.92 204.37 306.86 37.75 48.55 72.90
222.73 286.45 430.09 34.16 43.93 65.95
276.12 355.11 533.19 30.56 39.30 59.01
319.09 410.36 616.15 26.97 34.68 52.07
351.63 452.21 678.98 23.53 30.27 45.44
373.74 480.65 721.68 20.43 26.27 39.45
385.42 495.67 744.24 17.65 22.70 34.08
386.68 497.29 746.67 15.20 19.55 29.35
377.51 485.50 728.97 13.07 16.81 25.25
Tableau.56. Sollicitations dues au système D
h. Le système E :
Les sollicitations sont calculées de manière analogue à celle du système Mc120
Mx [t.m] Tx (t]
P0 P1 P2 P0 P1 P2
0.00 0.00 0.00 43.83 56.37 84.63
82.27 105.80 158.86 40.23 51.74 77.69
154.09 198.16 297.54 36.98 47.56 71.41
216.02 277.82 417.14 34.07 43.82 65.79
268.80 345.69 519.04 31.46 40.46 60.75
313.31 402.93 604.99 28.89 37.16 55.79
350.55 450.82 676.90 26.32 33.85 50.83
379.76 488.39 733.30 23.76 30.55 45.87
400.63 515.23 773.60 21.19 27.25 40.91
413.15 531.33 797.77 18.62 23.94 35.95
417.32 536.69 805.83 16.05 20.64 30.99
Tableau.57. Sollicitations dues au système E
2016-2017 70
3. Combinaisons des charges :

Pour la justification des poutres principales, on considère les combinaisons de charges
suivantes :
 ELU :
 𝑆𝑥 = 1.35⁡𝑆𝑝𝑒𝑟𝑚 + 1.6⁡𝑆𝑡𝑟 + 1.6⁡𝑀𝑎𝑥(𝑆𝐴𝐿 ; 𝑆𝐵𝑐 ; 𝑆𝐵𝑡 ; 𝑆𝐵𝑟 ) (A)
 𝑆𝑥 = 1.35⁡𝑆𝑝𝑒𝑟𝑚 + 1.6⁡𝑆𝑡𝑟 + 1.35⁡𝑆𝑀𝑐120 (B)
 𝑆𝑥 = 1.35⁡𝑆𝑝𝑒𝑟𝑚 + 1.35⁡𝑀𝑎𝑥(𝑆𝐷 ; 𝑆𝐸 ) (C)

 ELS :
 𝑆𝑥 = ⁡𝑆𝑝𝑒𝑟𝑚 + 𝑆𝑡𝑟 + 1.2⁡𝑀𝑎𝑥(𝑆𝐴𝐿 ; 𝑆𝐵𝑐 ; 𝑆𝐵𝑡 ; 𝑆𝐵𝑟 ) (A)
 𝑆𝑥 = ⁡𝑆𝑝𝑒𝑟𝑚 + 𝑆𝑡𝑟 + 𝑆𝑀𝑐120 (B)
 𝑆𝑥 = ⁡𝑆𝑝𝑒𝑟𝑚 + 𝑀𝑎𝑥(𝑆𝐷 ; 𝑆𝐸 ) (C)
Où 𝑆 désigne la sollicitation qui peut être un moment fléchissant ou un effort tranchant.

En calculant les sollicitations sous ces combinaisons de charges et pour les quatre poutres
principales, on trouve que :
 La poutre intermédiaire 𝑃2 est la poutre la plus sollicitée.
 La combinaison (C) engendre les sollicitat ions les plus défavorables,
spécifiquement :
- La charge 𝐸 pour le moment fléchissant et D pour l’effort tranchant.
Les résultats des sollicitations maximales obtenues sont récapitulés dans le tableau suivant :
ELU ELS
Mx(t.m) Tx(t) Mx (t.m) Tx(t)
0 0 0.00 258.09 0.00 191.18

0.05 L 2 476.90 229.13 353.26 169.73
0.1 L 4 899.65 206.27 666.41 152.80
0.15 L 6 1268.25 183.42 939.45 135.87
0.2 L 8 1582.71 162.91 1172.38 120.67
0.25 L 10 1843.02 142.73 1365.20 105.73
0.3 L 12 2049.19 122.55 1517.92 90.78
0.35 L 14 2216.91 102.37 1642.16 75.83
0.4 L 16 2338.72 82.20 1732.38 60.89
0.45 L 18 2411.80 62.02 1786.52 45.94
0.5 L 20 2436.16 41.84 1804.57 30.99
Tableau.58. Sollicitations maximales au niveau des poutres principales à l'ELU et à l'ELS
Les sollicitations maximales dans les poutres se présentent comme suit :
2016-2017 71
Sollicitations ELU ELS

Mmax (t.m) 2436.16 1804.57
Tmax (t) 258.09 191.18
Tableau.59. Sollicitations maximales dans la poutre
2016-2017 72
Chapitre 3 :
Etude de la précontrainte
Le présent chapitre est consacré pour l’étude de la précontrainte des poutres
principales, il fait l’objet de calcul des forces de précontrainte, la disposition des
câbles, les vérifications de la flexion et de l’effort tranchant nécessaires, ainsi que
les pertes instantanées et différées au niveau des câbles et du béton.
Nous nous basons dans ces calculs sur la norme BPEL 90-modifié 99.
2016-2017 73
I. Calcul de la force de la précontrainte :

1. Les hypothèses de calcul :
a. Hypothèses sur le béton :
Les calculs qui suivent sont effectués sous les hypothèses suivantes :
fc28 = 40⁡MPa ⇒ ft28 = 0,06 × fc28 + 0,6 = 3⁡MPa
Pour un âge j du béton inférieur à 28 jours, on utilise les formules du BPEL :
j
fcj (j ≤ 28) = f
{ 4,76 + 0,83j c28
ftj (j ≤ 28) = 0,06fcj + 0,6
Pour notre projet on opte une vérification en classe II vu qu’elle est favorable pour les ponts de
classe I au sens du fascicule 61-II.
Pour un âge j, les contraintes admissibles réglementaires. sont données par le tableau ci
dessous :
Contraintes Expression En construction En service (j ≥ 28)
(14j) MPa (MPa)
Résistance à la compression fcj 34,19 40
Contrainte admissible de compression en 20,5 24

σcs = 0,6fcj
combinaison rare dans la fibre supérieure
Contrainte admissible de compression 17,1 20
σci = 0,5fcj
quasi-permanente en zone d’enrobage
Contrainte admissible de traction en zone -2,6 -3
σti = −ftj
d’enrobage.
Contrainte admissible de traction dans la -3,9 -4,5
σts = −1,5ftj
fibre supérieure.
Tableau.60. Contraintes admissibles du béton en construction et en service
𝛔𝐭𝐬 = −𝟒. 𝟓⁡𝐌𝐏𝐚 𝛔𝐜𝐬 = 𝟐𝟒⁡𝐌𝐏𝐚 𝛔𝐭𝐬 = −𝟑. 𝟗⁡𝐌𝐏𝐚 𝛔𝐜𝐬 = 𝟐𝟎. 𝟓⁡𝐌𝐏𝐚
𝛔𝐭𝐢 = −𝟑⁡𝐌𝐏𝐚 𝛔𝐜𝐢 𝛔𝐭𝐢 = −𝟐. 𝟔⁡𝐌𝐏𝐚 𝛔𝐜𝐢 = 𝟏𝟕. 𝟏⁡𝐌𝐏𝐚

En = 𝟐𝟎⁡𝐌𝐏𝐚 En construction
service
Les contraintes admissibles en service et en construction
2016-2017 74
b. Caractéristiques de l’acier :
 Acier act if :
On utilise des torons type T15 Super caractérisé par :
 Limite élastique : fpeg = ⁡1573⁡𝑀𝑃𝑎 ;
 Limite de rupture fprg = 1770⁡𝑀𝑝𝑎 ;
 Section pour 1T15S : A = ⁡150⁡𝑚𝑚² ;
 Diamètre de la gaine enroulable : ∅g = ⁡71⁡𝑚𝑚 ;
 Epaisseur de la gaine enroulable : e = 0.4⁡𝑚𝑚 ;
 Acier passif :
Les aciers utilisés sont les aciers courants à haute adhérence de béton armé de classe FeE500.
2. Le mode de construction :
On coule sur une aire de préfabrication les poutres et une partie de la table supérieure et
de l’entretoise (amorces). Après durcissement (à 14 jours) on met en tension une première
famille de câbles dont les ancrages sont situés dans les abouts verticaux.
Les poutres sont mises en place par levage et/ou ripage, puis le complément de hourdis et
d’entretoises est coulé pour assurer une continuité transversale à l’ensemble et augmenter son
inertie.
On met alors, après durcissement de ce béton de deuxième phase, une deuxième famille de
câbles, ancrés à l’extrados du tablier par suite de manque de place en extrémité des poutres. On
procède ensuite à la réalisation des superstructures.
Câblage d’une poutre précontrainte.
a. Calendrier des opérations de la mise en œuvre de la précontrainte :

Dans ce tableau on résume les différentes étapes de précontrainte et les opérations
correspondantes :
1 2 3 4 5 6
Phase
Date t1 t2 t3 t4 t5 t6 = ∞
2016-2017 75
Opération Coulage Mise en Coulage du Mise en

du béton tension des béton de tension de la Charges de Surcharges
des câbles de la 1 ère
hourdis + 2ème
famille Superstructures d’exploitation
poutres famille complément
+ les entretoises
amorces
Précontrainte 𝟏, 𝟏𝐏𝐀 PA (toutes les PA (toutes les
(50%∆σdiff) pertes) pertes)
𝐏𝟎 = 𝟏, 𝟏𝐏𝐢 𝐟𝐜𝐣 = 𝟑𝟓⁡𝐌𝐏𝐚 𝐟𝐜𝟐𝟖 = 𝟒𝟎⁡𝐌𝐏𝐚 𝐟𝐜𝟐𝟖 = 𝟒𝟎⁡𝐌𝐏𝐚
- 𝐏𝐢 = 𝟏, 𝟐𝐏𝐀 - 𝐟𝐭𝐣 = 𝟐. 𝟕⁡𝐌𝐏𝐚 𝐟𝐭𝐣 = 𝟑⁡𝐌𝐏𝐚 𝐟𝐭𝐣 = 𝟑⁡𝐌𝐏𝐚
(pertes 𝐏𝟎 = 𝟏, 𝟏𝐏𝐢 PB PB
instantanées.) 𝐏𝐢 = 𝟏, 𝟐𝐏𝐁 (toutes les pertes) (toutes les pertes)
𝐟𝐜𝐣 = 𝟑𝟎⁡𝐌𝐏𝐚 𝐟𝐜𝟐𝟖 = 𝟒𝟎⁡𝐌𝐏𝐚 𝐟𝐜𝟐𝟖 = 𝟒𝟎⁡𝐌𝐏𝐚
(perte inst.)
𝐟𝐭𝐣 = 𝟐. 𝟒⁡𝐌𝐏𝐚 𝐟𝐜𝐣 = 𝟑𝟎⁡𝐌𝐏𝐚 𝐟𝐭𝐣 = 𝟑⁡𝐌𝐏𝐚 𝐟𝐭𝐣 = 𝟑⁡𝐌𝐏𝐚
𝐟𝐭𝐣 = 𝟐. 𝟒⁡𝐌𝐏𝐚
Avec P0 : la précontrainte avant les pertes ;
Pi : la précontrainte initiale, après pertes instantanées et avant pertes différées ;
PA (resp. PB) : précontrainte finale de la 1ère famille (resp. 2ème famille).
Tableau.61. Calendrier des opérations de la mise en œuvre de la précontrainte
b. Caractéristiques géométrique de la poutre :

Caractéristiques de la section
Section médiane Section d'extrémité
Sans hourdis Avec hourdis Sans hourdis Avec hourdis
B (m²) 0.90375 1.6018 1.120 1.855
h (m) 2.200 2.440 2.2 2.44
v⁡(m) 1.067 0.774 0.9592 0.896
v′⁡(m) 1.133 1.666 1.2408 1.544
Ix (m4) 0.55 1.13 0.558 1.226
I/v (m3) 0.515 1.460 0.582 1.368
I/v' (m3) 0.485 0.678 0.450 0.794
ρ 0.503 0.547 0.419 0.478
μ(m3) 0.311 0.580 0.348 0.630
Z=I/μ (m) 1.77 1.95 1.60 1.95
Tableau.62. Caractéristiques de la section de la poutre principale
Avec : ρ = I/Bvv′ ;
2016-2017 76
3. Contraintes initiales des câbles :

En prenant comme hypothèse des pertes instantanées des câbles lors de leur mise en tension à
10%, et en considérant qu’on n’est pas forcément dans le cas de produits industrialisés faisant
l’objet d’une assurance qualité fiable :
On a :
σ0 = Min(0,80⁡fprg ; 0,90⁡fpeg ) = Min(0,80 × 1771 ; 0,90 × 1573) = 1415,7⁡MPa
D’où : σi = 0,9⁡σ0 = 1274,13⁡MPa.
4. Récapitulatif des moments induits sur mi- travées (ELS) :

On retient donc, comme données de calcul les sollicitations maximales obtenues dans la poutre
𝑃2 (Voir Chapitre 2) au niveau de :
- La section médiane (𝑥 = 𝐿/2) pour le moment fléchissant ;
- La section extrême (𝑥 = 0 ou 𝑥 = 𝐿) pour l’effort tranchant ;
Poids de la poutre Poids du hourdis et Charge de la Charge Sollicitation
SOLLICITATION : et de l’amorce de du complément de superstructure d’exploita total
l’entretoise l’entretoise tion
𝑴 (𝒕. 𝒎) ELS 478.844 345.600 174.293 805.829 1804.566

ELU 646.439 466.560 235.296 1087.869 2436.164
𝑻 (𝒕) ELS 49.824 37.087 17.429 86.782 191.122
ELU 67.263 50.068 23.530 117.155 258.015
Tableau.63. Récapitulatif des moments induits à mi- travée à l’ELU et L’ELU
II. Dimensionnement à la flexion :

1. Justification vis-à-vis l’ELS :
A l’ELS, les matériaux étant censés se comporter élastiquement, le principe des justifications
est extrêmement simple : il suffit de calculer les contraintes qui apparaissent dans les sections
sous l’effet des sollicitations de calcul et de vérifier qu’elles ne dépassent pas les contraintes
limites réglementaires calculé ci-dessus.
a. Excentricité des câbles :
Pour évaluer l’excentricité des câbles pour les deux familles de câbles, on doit d’abord
déterminer la nature de la section.
On calcule d’abord toutes les sections de béton précontraint en classe II, c’est à dire qu’on tolère
une contrainte de traction non nulle dans la fibre extrême inférieure, et qui soit inférieure à la
contrainte admissible de la traction du béton, puisqu’on suppose notre section non fissurée.
2016-2017 77
Puis on passe à l’évaluation des excentricités. D’après la différence entre les valeurs de Mmax
et⁡∆M, on remarque que le rapport entre ces deux valeurs est suffisamment grand pour
considérer qu’on est en section sur-critique.
Dans notre étude, on prévoit des groupements en paquet de deux dans le sens transversal comme
présenté dans la figure ci-contre.
Donc l’enrobage 𝑑' vaut :
- Pour les câbles de la 1ère famille :
3
𝑑 ′1è𝑟𝑒⁡𝑓𝑎𝑚𝑖𝑙𝑙𝑒 ⁡(𝑚) = 2 ∅𝑔 = 0,12𝑚 ;
- Pour les câbles de la 2ème famille :

d′ 2è𝑚𝑒⁡𝑓𝑎𝑚𝑖𝑙𝑙𝑒 (𝑚) = 0.1452𝑚;
L’excentricité vaudra donc :
Enrobage des aciers actifs
Première famille de câbles :

e0 = −(v ′ − d′ ) = −(1,133 − 0.12) = −1,01⁡m.
Deuxième famille de câbles :
e0 =-1.52 m.
b. Prédimensionnement de la précontrainte et vérification des contraintes :
Afin de pré-dimensionner la précontrainte de la 1 ère famille, on détermine le diagramme des
contraintes résultant des charges appliquées, celui-là doit satisfaire les conditions des
contraintes admissibles.
Pour ces câbles, les deux phases les plus défavorables sont la phase de leur mise en tension
(Phase 1) et la phase qui précède la mise en tension de la deuxième famille et après bétonnage
du hourdis et des entretoises (Phase 3).
 A la mise en tension de la première famille :
 Phase1 : sous moment minimal :
Les contraintes doivent satisfaire les conditions de contraintes admissibles suivantes :
Diagramme des contraintes admissibles de la 1ère famille des câbles
2016-2017 78
Avec : 𝑀1 = moment dû au poids propre de la poutre+ amorce

1.2𝑃𝑎 1.2𝑃𝑎 ×1.01 478.84
− + ≥ −390⁡𝑡/𝑚² 𝑃 ≤ 1250.84⁡𝑡
0,9037 0.515 0.515
{ 1.2𝑃𝑎 1.2𝑃𝑎 ×1.01 478.84 => { 𝑎 => 𝑃𝑎 ≤ 727.16𝑡
+ − ≤ 1800⁡𝑡/𝑚² 𝑃𝑎 ≤ 727.16𝑡
0,9037 0.485 0.485
 Phase 3 : sous moment maximal :
A cette étape on suppose que la moitié des pertes différées a eu lieu, l’effort de précontrainte
qui règne dans les câbles vaut alors 1,1 × 𝑃A. Les contraintes devront satisfaire le diagramme
suivant :
Diagramme des contraintes admissibles avant la mise en tension de la 2 ème famille
𝐴𝑣𝑒𝑐 :⁡𝑀2 = ⁡𝑀1 + ⁡𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡⁡𝑑û⁡𝑎𝑢⁡𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠⁡𝑑𝑒⁡𝑙’ℎ𝑜𝑢𝑟𝑑𝑖𝑠⁡ = 824.44𝑡/𝑚²⁡

1.1𝑃𝑎 1.1𝑃𝑎 ×1.01 824.44
− + ≤ 2100⁡𝑡/𝑚² 𝑃 ≥ −529.94𝑡
0,9037 0.515 0.476
{ 1.1𝑃𝑎 1.1𝑃𝑎 ×1.01 824.44 => { 𝑎 => 𝑃𝑎 ≥ 406.64𝑡
+ − ≥ −270⁡𝑡/𝑚² 𝑃𝑎 ≥ 406.64⁡𝑡
0,9037 0.485 0.485
Ainsi on trouve : 406.64⁡𝑡 ≤ 𝑃𝑎 ≤ 727.16𝑡

Or la précontrainte à l’ancrage 𝑃0 vaut :
𝑃0 = 1.1 × 1.2𝑃𝑎 = 𝐴𝑝𝑖 × 𝜎𝑝𝑜
Avec :
-𝐴𝑝1 : section totale des câbles pour la 1ere famille ;
-𝜎𝑝𝑜 : contrainte initiale dans les câbles = 1415.7𝑡/𝑚²

Donc : 𝟑𝟕. 𝟗𝟏𝒎𝟐 ≤ 𝑨𝒑𝟏 ≤ 𝟔𝟕. 𝟖⁡𝒄𝒎²
Pour 𝑛 torons T15 de diamètre = 1.5cm² on aura : 𝟐𝟓 ≤ 𝒏 ≤ 𝟒𝟗
Pour 12TS15 on aura à prendre 4 câbles pour satisfaire la condition précédente.
Ainsi on trouve la précontrainte dans la première famille :
−𝟒 𝟏𝟒𝟏𝟓𝟕𝟎
𝑷𝒂 = 𝟒 × 𝟏𝟐 × 𝟏. 𝟓 × 𝟏𝟎 × = 𝟕𝟕𝟐. 𝟐⁡𝒕
𝟏. 𝟏 × 𝟏. 𝟐
2016-2017 79
 Diagramme des contraintes résultant :
Après coulage du hourdis et avant la mise en tension des câbles de la 2ème famille, le diagramme
des contraintes sera le suivant :
Diagramme des contraintes dues à la force précontrainte pour la 1ère famille
On aura le diagramme des contraintes suivant : On a :

1.1×772.2 1.1×772.2×1.01 824.44
+ − = 1014.8⁡𝑡/𝑚²
0,9037 0.485 0.485
{ 1.1×772.2 1.1×772.2×1.01 824.44
− + = 870.01𝑡/𝑚²
0,9037 0.515 0.515
 Nombre de câbles de la deuxième famille :

En phase finale (phase 6), on suppose que la totalité des pertes soit effectuée, donc on doit
satisfaire les conditions de contraintes admissibles en combinaisons rares, on ajoute au
diagramme de la phase précédente, les contraintes dues aux pertes de 0,1 𝑃𝐴 de la première
famille de câbles, comme indiqué sur le schéma suivant :
Diagramme des contraintes admissibles de la 2ème famille
2016-2017 80
Ainsi on trouve :
1 1.52 805.83 174.29
870.01 + (𝑃𝐵 − 77.22) × (1.6018 − 1.460 ) + + ≤ 2400𝑡/𝑚²
1.460 1.460
{ 1 1.52 174.29 805.83
=>
1014.08 + (𝑃𝐵 − 77.22) × (1.6018 + 0.678) − + ≥ −300⁡𝑡/𝑚²
0.678 0.678
𝑃 ≥ −2262.54⁡𝑡
{ 𝐵
𝑃𝐵 ≥ 228.48⁡𝑡
On prend : 𝑃𝐵 ≥ 228.48𝑡
Donc La précontrainte à l’ancrage vaut : 𝑃0 = 1.2 × 1.1 × 𝑃𝐵 ⟹ ⁡ 𝑃0 ≥ ⁡301.59⁡𝑡
𝑃 21.3
𝐴𝑝2 = 𝜎0 ≥ 21.30⁡𝑚2 ⁡=> 𝑛 ≥ = 14.20⁡Torons, ainsi on prend 3 câbles 7 TS15.
0 1.5
Et on a la précontrainte pour la deuxième famille :

𝟑 × 𝟕 × 𝟏𝟓𝟎 × 𝟏𝟎−𝟔 × 𝟏𝟒𝟏𝟓, 𝟕𝟎
𝐏𝐁 = = 𝟑𝟑𝟕. 𝟖𝟒⁡𝐭
𝟏, 𝟏 × 𝟏, 𝟏𝟓
Le diagramme final des contraintes sera comme suit :
2. Disposition des câbles de précontrainte au milieu de la poutre :

En respectant l’enrobage des aciers, on dispose les armatures de précontrainte en section
médiane comme la montre la figure ci-contre.
On a 4 cables de 12T15s pour la première famille et 3 cables de 7T15s pour la deuxième
famille :
2016-2017 81
Disposition des câbles de la première et la deuxième famille en section médiane
2𝑎 + 4∅ + 3𝑒 = 0.7
𝑒 = 0.08
{ 𝑒 ≥ ∅ = 0.08 => {
𝑎 = 0.08
𝑎 ≥ ∅ = 0.08
3. Armatures passifs longitudinales :

 Armatures de peau :
Leur but est de répartir les effets de retraits différentiels et de la perturbation de températures,
elles sont disposées dans les zones périphériques des pièces. La section des armatures disposée
parallèlement à la fibre moyenne d’une poutre est de 3 cm² par mètre de longueur de parement,
mesuré sur la section droite de l’ouvrage. Dans notre cas la longueur du parement est de 8.06
m donc :
Apeau= 24.1893 cm².On retient Apeau (21HA12).
4. Vérification de la flexion à l’ELU :

Cette vérification consiste à s'assurer que les sollicitations de calcul 𝑺𝒖 sont intérieures à un
domaine résistant dont la frontière est constituée par l'ensemble des sollicitations résistantes
ultimes. Pour cela on suit le cheminement suivant :
 Sous l’action de la précontrainte seule, la contrainte de traction des aciers de
P1
précontrainte vaut σ1 = et son allongement est noté ε1 .
S
 Le béton continu à se décompresser jusqu’à ce que sa contrainte au niveau des

aciers de précontrainte s’annule, cela entraine une augmentation de contrainte
de l’acier qui vaut, selon le BPEL, ∆σ2 = 5σb où σb est la contrainte du béton
au droit des aciers de précontrainte sous l’action de la précontrainte et des
charges permanentes ; on note ε1 l’allongement correspondant à σ2 = σ1 +
∆σ2 .
2016-2017 82
 Si le moment extérieur continue à augmenter, l’acier de la précontrainte

continuera à s’allonger comme le fera un acier du béton armé. Son allongement
∆ε3 ne doit pas dépasser 10‰.
Le moment ultime est calculé dans le chapitre précèdent : 𝑀𝑢 = ⁡2436.16⁡𝑡. 𝑚.

a. Moment résistant de la table de compression :
La contrainte admissible du béton ∶
0,85 × fc28 0,85 × 40
̅bcu =
σ = = 22,67⁡MPa = 2267t/m²
θ × γb 1 × 1,5
le moment résultant de la table est :
0.8h0
Mt = 0.8σ
̅bcu h0 b (𝑑 − )
2
𝑏 est la largeur de la table, 𝑏 = 3𝑚 ;

h0 est l’épaisseur de la table ; h0 =0.24 𝑚 ;
Courbe contrainte-déformation du béton
𝑑 est la distance entre le barycentre des câbles de la
précontrainte et la fibre supérieur de la section ; 𝑑 = h - 𝑑'= 2.44 - 0.145 = 2.2948 𝑚
On⁡trouve ∶ ⁡⁡⁡⁡Mt = 2870.75⁡t. m > Mu ;
Donc la table reprend seule le moment ultime, et par conséquent, la fibre neutre est dans la
table.
b. Position de l’axe neutre :
Le moment réduit vaut :
Mu 2436.16
μ= = = 0.0680
b × d² × σ
̅bcu 3 × 2.2948² × 2267
L’équilibre des moments s’écrit : 𝜇 = 0,8 × 𝛼 × (1 − 0,4𝛼)
y
α = = 1,25 × (1 − √1 − 2μ) = 0,88
d
Donc l’axe neutre est situé à : y = 0,200m de la fibre supérieure. Ainsi la résultante de la
compression du béton devient : Fb = 0,8 × y × b × σ
̅bcu = 1100.4⁡t.
c. Allongement 𝛆𝟏 dû à la précontrainte :
Sous l’action de la précontrainte seule, la contrainte 𝜎1 traction
des aciers de précontrainte est donnée par l’expression suivante :
PA + PB 772.2 + 470
σ1 = =
Ap (4 × 12 + 3 × 7) × 150 × 10−6
= 1072.5⁡MPa
On a :
Comportement des aciers de précontrainte
2016-2017 83
0,9fpeg 0,9 × 1573,00

σ1 < = = 1231,04MPa
γp 1,15
σ1 σ1
Donc ε1 = = = 5.64⁡‰
Ep 1.9×107
d. Allongement 𝛆𝟐 dû à la décompression du béton :

En augmentant le chargement, le béton continu à se décompresser jusqu’à ce que sa contrainte
au niveau des aciers de précontrainte s’annule, cela entraine une
augmentation de contrainte de l’acier qui vaut, selon le BPEL :⁡
∆σ2 = 5 × σb
Avec la contrainte dans le béton⁡σb au niveau du câble sous l’effet
de la précontrainte et les charges permanentes vaut : σb =
14.6𝑀𝑃𝑎
Donc ⁡∆σ2 = 5 × σb = 73⁡MPa
La contrainte dans l’acier de précontrainte est : Contrainte du béton au niveau
des câbles
0,9 × fpeg
σ2 = σ1 + ∆σ2 = 1145.5MPa⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡σ2 < = 1231.04⁡𝑀𝑃𝑎
1,15
σ2
D’où ε2 = = 6.03⁡‰
Ep
e. Allongement ⁡∆𝛆𝟑 :
Si le moment extérieur continue à augmenter pour atteindre le moment ultime, le béton aura un
comportement plastique. L’acier de la précontrainte continuera à s’allonger comme le fera un
acier du béton armé. Son allongement ∆ε3 ne doit pas dépasser 10 ‰.
1−α
Pour calculer ∆ε3 on utilise la formule suivante : ∆ε3 = 3,5 × = 36.21⁡‰ > 10‰
α
On prend : ∆ε3 = 10‰

On a : ε3 = ε2 + ∆ε3 = 16.03⁡‰
Ainsi on déduit La contrainte σ3 par :
5
σ3 γp × σ3
ε3 = + 100 × ( − 0,9)
Ep fpeg
On résout numériquement cette équation (à l’aide de Matlab) on trouve :
σ3 = ⁡1457.85MPa
D’où :𝑃3 = AP × σ3 = 0.01035 × 1457.85 × 100 = 1508.87⁡𝑡 > Fb = 1100.40⁡t
Ainsi, la section d’acier de précontrainte est suffisante, il n’est donc pas nécessaire de prévoir
des armatures passives.
2016-2017 84
III. Dimensionnement à l’effort tranchant :

Alors que la résistance à la flexion conditionne les membrures d’une poutre, c’est la résistance
à l’effort tranchant qui permet de dimensionner les âmes et de préciser le tracé à donner aux
câbles dans les zones où la flexion n’est pas prépondérante.
Tout comme vis-à-vis de la flexion, une double vérification est de règle. On procédera :
 En ELS, à une vérification de la contrainte de cisaillement ;
 En ELU, à un dimensionnement des armatures transversales et au contrôle de
la contrainte de compression dans les bielles.
Le dimensionnement à l’effort tranchant sera mené sur les valeurs de l’effort tranchant réduit
qui est une somme de :
- Un effort tranchant positif dû aux charges extérieures⁡Text⁡ dont les valeurs sont déterminées
au chapitre 1 ;
- Une composante verticale de la précontrainte∑𝑖 𝑃𝑖 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑖 qui vient se retrancher à l’effort
tranchant ;
Donc, l’effort tranchant considéré dans nos calculs sera exprimé par :⁡
𝑇𝑟é𝑑 = 𝑇𝑒𝑥𝑡 − ∑ 𝑃𝑖 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑖

𝑖
De plus, selon les règlements de BPEL, puisque l’âme est d’épaisseur constante, on utilisera
𝑉
pour le calcul des contraintes de cisaillement l’expression conventionnelle :⁡𝜏 = ⁡𝑏 𝑍⁡ Avec :
𝑛
- 𝑏𝑛 est l’épaisseur nette minimale de l’âme de la poutre, obtenue en soustrayant de l’épaisseur

brute la somme des demi-diamètres des conduits d’armatures injectées se trouvant au niveau
considéré.
- 𝑍 = 𝐼/𝜇 : le bras de levier du couple élastique (𝐼 étant le moment d’inertie par rapport à 𝐺 de
la section considérée et 𝜇 le moment statique de la section au-dessus de 𝐺 par rapport à 𝐺)
1. Justification vis-à-vis l’ELS :

𝑃
Aux ELS, les conditions réglementaires de sécurité s’écrivent (𝜎𝑦 étant nulle et⁡𝜎𝑥 = 𝑆 )
2
𝜏² ≤ 0.4 × 𝑓𝑡𝑗⁡ (𝑓𝑡𝑗⁡ + 𝜎𝑥 )
3
𝑓𝑡𝑗⁡ 2
𝜏² ≤ 2 (0.6𝑓𝑐𝑗⁡ − 𝜎𝑥 ) (𝑓𝑡𝑗⁡ + 𝜎𝑥 )
{ 𝑓𝑐𝑗⁡ 3
2 𝑓𝑡𝑗⁡ 2
(*) |𝜏| ≤ 𝜏̅ = min (√0.4 × 𝑓𝑡𝑗⁡ (𝑓𝑡𝑗⁡ + 𝜎𝑥 ) ; √2 (0.6𝑓𝑐𝑗⁡ − 𝜎𝑥 ) (𝑓𝑡𝑗⁡ + 𝜎𝑥 ))
3 𝑓𝑐𝑗⁡ 3
2016-2017 85
En termes d’effort tranchant :
|𝑇𝑟é𝑑 | = |𝑇𝑒𝑥𝑡 | − ∑ 𝑃𝑖 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑖

𝑖
a. Relevage des câbles de la 1ère famille :

On choisit le tracé des câbles de tel sorte que la condition (**) soit vérifiée. Pour cela, on essaye
de déterminer l’angle de relevage 𝛼 du câble moyen équivalent aux câbles d’une même famille,
pour qu’on puisse à la suite déterminer le tracé des différents câbles. L’effort tranchant pouvant
varier entre une valeur minimale 𝑇𝑚𝑖𝑛 et une autre maximale 𝑇𝑚𝑎𝑥, la condition (**) peut
s’écrire comme suit :
𝑇 −𝑇̅ 𝑇 +𝑇̅
(**) ⇒ |𝑇 − ∑𝑖 𝑃𝑖 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑖 | ≤ 𝑇̅⇒arcsin( 𝑚𝑎𝑥 ) ≤ ⁡𝛼 ≤ ⁡arcsin ( 𝑚𝑖𝑛 ) (***)
𝑃 𝑃
Le relevage des câbles de la première famille sert à diminuer l’effort tranchant, mais on peut
aussi moduler l’excentricité sur appui du câble moyen pour augmenter ou diminuer la déformée
de la poutre à mi- travée, ou satisfaire aux conditions d’appui, concernant l’équilibre de la bielle
d’about et celui du coin inférieur.
 Déterminat ion de l’angle de relevage du câble moyen (câble2 ) :
Pour les câbles de la 1ère famille, les deux phases les plus défavorables sont la phase de leur
mise en tension (Phase 1) et la phase qui précède la mise en tension de la deuxième famille et
après bétonnage du hourdis et des entretoises (Phase 3).
On désigne par 𝑍𝐴 le bras de levier du couple élastique de la section aux appuis sans hourdis.
∅ 0.08
L’épaisseur nette de l’âme de la section aux appuis vaut : 𝑏𝑛 = 𝑏 − = 0.4 − = 0.36𝑚
4 2
Ainsi, les détails de calcul de l’angle 𝛼 sont résumés dans le tableau suivant :
Phase 1 Phase 3
Expression Valeur Expression Valeur
𝑻 [𝒕] 𝑇𝑚𝑖𝑛= 𝑇𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒 49.82 𝑇𝑚𝑎𝑥= 𝑇𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒+ 𝑇h𝑜𝑢𝑟𝑑𝑖𝑠 86.91
P [𝒕] 1.2 𝑃𝐴 926.64 1.1 𝑃𝐴 849.42
fcj⁡ [MPa] 30 35
ftj⁡ [MPa] 2.4 2.7
τ̅[MPa] (*) 2.76 (*) 2.89
̅
T[t] ̅ = 𝝉̅ × 𝒃𝒏 × 𝒁𝑨
𝑻 158.96 ̅ = 𝝉̅ × 𝒃𝒏 × 𝒁𝑨
𝑻 166.89
α[°] 𝛼𝑚𝑎𝑥 (∗∗∗) 13.02 𝛼𝑚𝑖𝑛 (∗∗∗) -5.40
Tableau.64. Calcul de l'angle de relevage du câble moyen de la 1ère famille
On retient donc : 𝛼𝐴 = 8 °
 Fuseau de passage :
2016-2017 86
Pour que les contraintes normales limites de traction soient respectées tout au long de l’ouvrage,
le câble moyen doit s’inscrire dans le fuseau de passage qui est limité par 𝑒𝑠𝑢p(𝑥) et 𝑒𝑖𝑛𝑓(𝑥) tel
que :
𝑀𝑚𝑎𝑥(𝑥) + 𝜌. 𝐵. 𝑣. ̅̅̅
𝜎𝑡𝑖
𝑒𝑠𝑢𝑝 (𝑥 ) = 𝜌𝑣 −
1.1𝑃𝐴
𝑀𝑚𝑖𝑛(𝑥 ) − 𝜌. 𝐵. 𝑣 ′ . ̅̅̅̅ 𝜎𝑡𝑠 ⁡⁡
𝑒𝑖𝑛𝑓 (𝑥) = −𝜌𝑣 ′ − ⁡⁡⁡⁡⁡𝑠𝑖⁡𝑒𝑖𝑛𝑓 > 𝑒0
{ 1.2𝑃𝐴 ⁡
𝑒0 ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛
Avec : 𝜎̅𝑡𝑠 = -1.5 × 2.4 = -3.6 𝑀𝑃𝑎 et 𝜎̅𝑡𝑖 = -2.7 𝑀𝑃𝑎
En se basant sur les résultats des
1.8000
FUSEAU DE PASSAGE 1ÈRE
moments fléchissant obtenus dans le
FAMILLE
𝐿 1.2000
chapitre 2 pour 𝑥 ∈ [0 ;⁡ ] avec :
2 e(sup) e(inf) fibe sup
0.6000
- 𝑀𝑚𝑖𝑛(𝑥)= 𝑀𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒(𝑥) fibre inf e(moy) e0 max
- 𝑀𝑚𝑎x (𝑥)=𝑀h𝑜𝑢𝑟𝑑𝑖𝑠 (𝑥) + 𝑀𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒 0.0000
(𝑥) -0.6000
On trouve la représentation du -1.2000

fuseau de passage des câbles de la
-1.8000
1 ère famille ci-contre. 0 4 8 12 16 20
Représentation du fuseau de passage des câbles de la 1ère famille
 Disposit ion des ancrages d’about :

Les câbles de première famille sont généralement tous ancrés à l'about des poutres et de
préférence à espacement constant de façon à bien répartir l'effort de précontrainte et ainsi limiter
au mieux les effets de la diffusion.il faudrait pourtant respecter les grandeurs suivantes :
Distance entre axe 36 cm
Disposition minimum BPEL
Distance à la paroi 21 cm
Donc on retient une distance de 40 cm entre axe et une distance de 35 cm à la paroi.
Disposition des ancrages des câbles au niveau de l'about de la poutre.
2016-2017 87
 Tracé des câbles :

Le tracé vertical d'un câble est
généralement constitué d'une
partie rectiligne dans la zone
médiane, suivie d'une déviation
verticale, souvent parabolique,
dans l'âme de la poutre. Un
alignement droit d'un mètre
environ précède l'ancrage.
Schématisation du tracé d'un câble de précontrainte
On cherche le tracé des câbles de la 1ère famille pour la moitié de la poutre par rapport au repère
de centre 𝑂. Désignant par 𝑙1, 𝑙2 et 𝑙3 les distances sur lesquelles se développent respectivement
la partie linéaire, la partie parabolique et la partie rectiligne d’un câble 𝑖 comme le montre la
figure ci-contre.
2(−𝑎 × 𝑡𝑎𝑛𝛼𝑖 + ℎ𝑖 − 𝑑 ′ )
𝑙1 = 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑖 ⁡; 𝑙2 = ⁡; 𝑙3 = 𝑙1 − 𝑙2 − 𝑏
𝑡𝑎𝑛𝛼𝑖
Ainsi, en tenant compte des conditions aux limites, on peut déterminer l’équation du tracé de
chaque câble de la 1ère famille. Les résultats obtenus sont les suivants :
Câble Angle de relevage 𝜶 (°) Intervalle de définition 𝒂 [𝑚 −1 ] 𝒃 𝒄 [𝒎]
[0 𝑚 ; 0.99 𝑚] 0 -0.141 0.99

[0.99 𝑚 ; 11.40𝑚] 0.007 -0.154 0.997
2 8.00
[11.40 𝑚 ; 20 𝑚] 0 0 0.12
[0 𝑚 ; 0.98 𝑚] 0 -0.213 1.39
3 12.00 [0.98 𝑚 ; 10.98𝑚] 0.011 -0.233 1.401
[10.98 𝑚 ; 20 𝑚] 0 0 0.12
3.75 [0 𝑚 ; 1.00 𝑚] 0 -0.066 0.59
1 [1.00 𝑚 ; 13.36𝑚] 0.003 -0.071 0.593
[13.36 𝑚 ; 20 𝑚] 0 0 0.12
[0 𝑚 ; 0.97 𝑚] 0 -0.231 1.79
4 13.00 [0.97 𝑚 ; 13.50𝑚] 0.009 -0.249 1.799
[13.50 𝑚 ; 20 𝑚] 0 0 0.12
Tableau.65. Angles de relevage et coefficients des équations du tracé des câbles de la 1ère famille
b. Relevage des câbles de la 2ème famille :

Les câbles de la deuxième famille sont généralement tous relevés en travée. Pour faciliter
l'exécution, on cherchera à adopter un espacement constant entre les points de sortie et à
conserver un même angle de sortie pour tous les câbles. L'angle de sortie des câbles relevés est
2016-2017 88
voisin de 20°, ce qui permet d'une part de limiter la longueur des encoches et d'autre part
d'apporter une bonne réduction d'effort tranchant
 Déterminat ion de l’angle de relevage du câble moyen :
Pour les câbles de la 2ème famille, les deux phases les plus défavorables sont la phase de leur
mise en tension (Phase 4) et la phase finale d’application des charges d’exploitation (Phase
6).On désigne par 𝑍𝐵 le bras de levier du couple élastique de la section aux appuis sans
hourdis.Ainsi, les détails de calcul de l’angle 𝛼 sont résumés dans le tableau suivant :
Phase 4 Phase 6
Expression Valeur Expression Valeur
𝑇⁡[𝑡] 𝑇𝑚𝑖𝑛= 𝑇𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒+ 𝑇h𝑜𝑢𝑟𝑑𝑖𝑠 86.91 𝑇𝑚𝑎𝑥= 𝑇min+ 𝑇super+ 𝑇expl 191.1
𝑃⁡[𝑡] 1.2 𝑃B (+1.1𝑃A) 405.41 𝑃B (+𝑃 𝐴) 337.84
2
𝑓⁡𝑐𝑗⁡[𝑀𝑃𝑎] 30 40
𝑓𝑡𝑗⁡[𝑀𝑃𝑎] 2.4 3
𝜏̅[𝑀𝑃𝑎] (*) 2.58 (*) 2.90
𝑇̅ [𝑡] ̅ = 𝝉̅ × 𝒃𝒏 × 𝒁𝑩
𝑻 154.95 ̅ = 𝝉̅ × 𝒃𝒏 × 𝒁𝑩
𝑻 202.86
𝛼[°] αmax 22 𝛼𝑚𝑖𝑛 -20.66
Tmin + ̅
T − 1.1PA ⁡sinαA 𝑇𝑚𝑎𝑥 − 𝑇̅ − 𝑃𝐴 ⁡𝑠𝑖𝑛𝛼𝐴
= ⁡arcsin ( ) = arcsin ( )
P P
Tableau.66. Calcul de l'angle de relevage du câble moyen de la 2ème famille
On retient : 𝛼𝐵= 22 °
 Disposit ion des ancrages :
Habituellement, le câble le plus court sort au voisinage du quart de portée et le câble le plus
long est ancré assez près de l'about de sorte que l'ensemble du hourdis soit précontraint. Ainsi,
en tenant compte des recommandations de l’ATE Freyssinet concernant l’enrobage latéral et
l’entraxe entre les ancrages, on dispose les ancrages des câbles de la 2 ème famille comme suit :
Disposition des ancrages des câbles de la 2ème famille
 Tracé des câbles :

Pour les câbles de la 2ème famille, on retient un angle de relevage constant (𝛼𝐵= 22°), les
2016-2017 89
Coefficients des équations du tracé des câbles par rapport au repère de centre 𝑂 sont les
suivants:
Câble Intervalle de définition 𝒂 [m−1 ] 𝒃 𝒄 [𝒎]
[2 𝑚 ; 2.93 𝑚] 0 -0.404 3.248

[2.93 𝑚 ; 12.21 𝑚] 0.022 -0.531 3.435
5
[12.21 𝑚 ; 20 𝑚] 0 0 0.19
[5.75 𝑚 ; 6.68 𝑚] 0 -0.404 4.763
6 [6.68 𝑚 ; 15.96 𝑚] 0.022 -0.695 5.733
[15.96 𝑚 ; 20 𝑚] 0 0 0.19
7 [9.5 𝑚 ; 10.43 𝑚] 0 -0.404 6.278
[10.43 𝑚 ; 20𝑚] 0.022 -0.858 8.644
Tableau.67. Coefficients des équations du tracé des câbles de la 2ème famille
c. Représentation du tracé des câbles :

Pour la moitié de la poutre, la figure ci-dessous représente le tracé de tous les câbles de
précontrainte :
Câble 2 Câble 4 Câble 3 Câble 1 Câble 5 Câble 6 Câble 7 Fibre sup
2.440
2.091
1.743
1.394
1.046
0.697
0.349
0.000
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
Tracé des câbles de la précontrainte
d. Vérification de la contrainte de cisaillement :

Connaissant le tracé des câbles de précontrainte, on calcule l’effort tranchant réduit en tout
abscisse 𝑥𝜖 [0 ; 𝐿/2] afin de vérifier par la suite la condition réglementaire aux ELS (*), pour
les différentes situations possibles :
ELS Max|𝑻𝒓é𝒅 |[t] 𝝉𝒓é𝒅 [MPa] 𝝉̅ [MPa] Condition
Phase 1 101.94 1.73 2.76 Vérifiée
Phase 3 56.83 2.38 2.89 Vérifiée
Tableau.68. Vérification de la contrainte de cisaillement dans les poutres à l’ELS
2016-2017 90
2. Justification vis-à-vis l’ELU :

a. Détermination des armatures transversales :
La fissuration éventuelle se produit suivant une
inclinaison 𝛽𝑢 avec l’horizontal des bielles
comprimées et touche 𝑛 cours de cadres
traversant la fissure. L’inclinaison des bielles
comprimées est telle que :
Représentation de la fissuration éventuelle

dans le béton
2|𝜏𝑢,𝑟é𝑑 |
𝑡𝑎𝑛2𝛽 = 𝜎 Avec 𝛽𝑢 > 30°
𝑥𝑢 −𝜎𝑡𝑢
𝑉𝑢,𝑟é𝑑 134.96×10^−2
|𝜏𝑢,𝑟é𝑑 | = = =1.93MPa ; 𝑉𝑢,𝑟é𝑑 = 𝑚𝑎𝑥|𝑉𝑢,𝑟é𝑑 (𝑥)| en Phase 6 ; 𝜎𝑡𝑢 = 0 ;
𝑏𝑛 𝑍 1.95×0.36
𝑃(𝑥) 772.2
𝜎𝑡𝑢 = = 1.855 = 4.16𝑀𝑃𝑎⁡⁡(à la même abscisse que⁡𝜏𝑢,𝑟é𝑑 )
𝑆
1 2|𝜏𝑢,𝑟é𝑑 |
𝛽𝑢 = max (2 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 (𝜎 ) , 30°)= max (21.38, 30)=30°
𝑥𝑢 −𝜎𝑡𝑢
Au voisinage de l’appui, la section d’acier passif pour équilibrer l’effort tranchant (armatures
passives perpendiculaires) est telle que :
𝐴𝑡 𝑓𝑒
× > 𝜏𝑢,𝑟é𝑑 × 𝑡𝑎𝑛𝛽𝑢
𝑏𝑛 × 𝑆𝑡 𝛾𝑠
𝐴𝑡
≥ 9.209⁡(⁡𝑐𝑚2 /𝑚⁡)
𝑆𝑡
Ce qui donne : Cadres HA12 avec St=15cm
En section médiane, on dispose un minimum d’armatures transversales tel que :
𝑨𝒕 𝟎.𝟔×𝒃𝒏
≥ ⁡= 4.968
𝑺𝒕 𝒇𝒆 /𝜸𝒔
Ce qui donne : Cadres HA12 avec St=45cm
L’écartement maximal des cadres imposé par les règles du BPEL est vérifié. En effet :
𝑆𝑡 ≤ min(0.8ℎ; 3𝑏0 ; 1𝑚) = 1𝑚
b. Justification du béton :
Il s’agit de vérifier que la contrainte de compression dans les bielles 𝜎𝑏𝑐 ne dépasse pas la
contrainte limite 𝜎𝑏𝑐, telle que :
𝟐𝝉𝒖 𝟐 𝟎. 𝟖𝟓
𝝈𝒃𝒄 = ≤ ̅̅̅̅̅
𝝈𝒃𝒄 = ⁡× × 𝒇𝒄𝟐𝟖
𝒔𝒊𝒏𝟐𝜷𝒖 𝟑 𝜸𝒔
Comme 𝛽𝑢 est borné inférieurement à 30°, il suffit de vérifier, quel que soit 𝑥, que :
2016-2017 91
𝑓𝑐𝑗
𝜏𝑢,𝑟é𝑑 ≤
6
En se basant sur les valeurs de l’effort tranchant réduit aux ELU, on a :
ELU Max|𝑇𝑟é𝑑 |[t] 𝜏𝑟é𝑑 [MPa] 𝜏̅ [MPa] Condition
Phase 6 134.96 1.93 5.71 Vérifiée
Tableau.69. Vérification de la contrainte de cisaillement dans les poutres à l’ELU
IV. Zones d’about :

Selon les règles de BPEL, les zones d’about doivent faire l’objet de trois vérifications formant
un ensemble indissociable. Ces vérifications sont :
- Justifications vis-à-vis la diffusion des efforts concentrés ;
- Justification de la bielle d’about ;
- Equilibre des coins inférieurs ;
1. Justification vis-à-vis la diffusion des efforts concentrés :
Lorsque des armatures de précontrainte sont
ancrées dans une section 𝑆𝐴 d’une pièce
prismatique, la distribution des contraintes au
voisinage de l’ancrage s’écarte sensiblement de
celle obtenue par les règles de la Résistance des
Matériaux. Les contraintes équilibrant les
sollicitations isostatiques de précontrainte
correspondantes ne sont réparties selon le
principe de NAVIER qu’à partir d’une section 𝑆𝑅
Zones de béton tendu sous l’effet
à la distance 𝐿𝑅, dite longueur de régularisation, en aval de 𝑆𝐴.
Sous l’effet d’une force concentrée appliquée au centre, il se produit deux zones de béton
tendu, la première appelée zone d’effet de surface au voisinage de la paroi, l’autre à l’intérieur
appelée zone d’éclatement.
Selon le BPEL, dans le cas général, sous l’effet de plusieurs forces concentrées inclinées crées
par l’ancrage de câbles, l´étude de la diffusion se fait en deux étapes :
 Première régularisat ion, à líntérieur des prismes symétriques associés à
chaque niveau dáncrage ;
2016-2017 92
 Equilibre général de diffusion pure. On admet que la longueur de

régularisat ion est voisine de h [2.2 𝑚] (ou [0.40𝑚]).
a. Justification dans les zones de première régularisation ;
Les effets de surface et d´éclatement qui se manifestent dans ces zones exigent une vérification
de l´état des contraintes du béton ainsi que la mise en place dún
ferraillage. Ce ferraillage nést autre quúne adaptation des frettages
prévus à lágrément du procédé de précontrainte (ATE Freyssinet).
 Prisme de calcul :
Dans le cas général, les prismes symétriques associés à chaque niveau
d’ancrage peuvent être définis comme suit : d𝑗= min (2 𝑐𝑗 ; 2𝑐𝑗*), avec :
- Pour un niveau intermédiaire d’ancrage : 𝑐𝑗* et 𝑐 𝑗 sont les demi-
intervalles séparant le niveau d'ancrage considéré 𝑗 de ses voisins ;
- Pour un niveau extrême d’ancrage : 𝑐 𝑗* et 𝑐 𝑗 sont les distances de
l’ancrage aux deux bords opposés de la poutre.
Zones de première régulation
Les dimensions du prisme de calcul sont donc celle représentées dans la figure ci-contre.
 Effet de surface :
Au voisinage immédiat de 𝑆𝐴, il y a lieu de disposer une section dácier :
max⁡(𝐹𝑗0 )
𝐴𝑠 = 0.04 ×
𝜎𝑠_𝑙𝑖𝑚
Avec : 𝐹𝑗𝑜 : la force à lórigine ancrée au niveau 𝑗 (avant pertes) [2.548𝑀𝑁] ;
2
𝜎𝑠_𝑙𝑖𝑚 = 𝑓𝑒 = 333.33 𝑀𝑃𝑎 : la limite élastique des frettes.
3
On obtient :
2.548 × 10^4
𝐴𝑠 = 0.04 × = 3.06𝑐𝑚²
333.33
 Effet d’éclatement :
 Vérification des contraintes du béton :
A líntérieur du prisme symétrique associé à chaque niveau dáncrage 𝑗, la contrainte maximale

d’éclatement 𝜎𝑡𝑒𝑗 et la contrainte moyenne de compression longitudinale 𝜎𝑥mj doivent vérifiées
𝑎 𝐹
𝜎𝑡𝑒𝑗 ≤ 1.25𝑓𝑡𝑗 , avec : 𝜎𝑡𝑒𝑗 = 0.5 (1 − 𝑑𝑗 ) 𝑏𝑑𝑗0
𝑗 𝑗
2 𝐹𝑗0
𝜎𝑥𝑚𝑗 ≤ 3 𝑓𝑒 , avec : 𝜎𝑥𝑚𝑗 = 𝑏𝑑
𝑗
2016-2017 93
Avec : 𝑎𝑗 : la dimension moyenne dans le plan d´étalement des organes dáncrage [0.25𝑚] ;
𝑓𝑐𝑗 et 𝑓𝑡𝑗 correspondent au jour de la mise en tension des câbles.
Vérification des contraintes
1 2 3 4 Contrainte limite(MPa)
𝜎𝑡𝑒𝑗 (𝑀𝑃𝑎) 2.93 2.99 2.99 2.93 3
𝜎𝑥𝑚𝑗 (𝑀𝑃𝑎) 9.10 15.93 15.93 9.10 20
Tableau.70. Contraintes dans le béton dans les zones de 1ère régularisation
Les contraintes du béton sont donc bien vérifiées.

 Ferraillage d’éclatement :
En aval de la section 𝑆𝐴, sur une zone de longueur égal à m𝑎x(𝑑𝑗), il faut disposer une section
d’aciers transversaux :
max 𝐴𝑒𝑗
𝐴𝑒 =Max { max 𝐹𝑗0 2.548×10^−4
0.15 = 0.15 = 11.47𝑐𝑚²
𝜎𝑠_𝑙𝑖𝑚 333.33
Où chaque section 𝐴𝑒𝑗, relative au niveau d’ancrage 𝑗, est prise égale à :

𝑅𝑗
𝐴𝑒𝑗 =
𝑘𝑗 𝜎𝑠_𝑙𝑖𝑚
Avec : 𝑅𝑗 est la résultante des contraintes d’éclatement qui est exprimée par :
𝑎𝑗
𝑅𝑗 = 0.25 (1 − )𝐹
𝑑𝑗 𝑗0
𝑘𝑗 est un coefficient qui prend les valeurs : 1 si 𝑗 est un niveau d’ancrage extrême ;
1,5 si 𝑗 est un niveau intermédiaire ;
Les résultats des 𝐴𝑒𝑗 sont donc les suivantes :
Ancrage 1 2 3 4
Aej (cm²) 12.29 4.78 4.78 12.29
Tableau.71. Section du frettage d'éclatement pour chaque niveau d'ancrage
D’où : 𝐴𝑒= max (12.29 ; 11.47) = 12.29 𝑐𝑚²

Ces aciers seront répartis sur une longueur de 70 𝑐𝑚 à partir de l’about dont 4.78 𝑐𝑚² sur 40
𝑐𝑚 à partir de l’about.
2016-2017 94
b. Justification vis-à-vis de l’équilibre général de diffusion pure :

L’équilibre général de diffusion pure traduit l´écart
entre la Résistance des Matériaux et la distribution
réelle des contraintes. On admet, pour des raisons de
simplification du calcul, que la section résistante est
constituée de l’âme seule (forme rectangulaire).
La tranche de la poutre comprise entre 𝑆𝐴 et 𝑆𝑅 est
en équilibre sous léffet :
- des forces concentrées sous les ancrages 𝐹 ;
- des contraintes −𝜎(𝐹𝑗 ) et −𝜏(𝐹𝑗 ) ; calculées selon Equilibre général de diffusion pure
les formules habituelles de la Résistance des Matériaux dans la section 𝑆𝐴 de la pièce, qui
constituent un système de forces équivalent à lénsemble des 𝐹𝑗.Les forces réparties appliquées
𝑑𝐹 𝐹
par les câbles sur le béton entre 𝑆𝐴 et 𝑆𝑅 (Forces tangentielles 𝑑𝑠
et radiales ) sont considérées
𝑟
négligeables.
Sur un plan de coupure quelconque horizontal d’ordonné 𝑡 par rapport à l’extrados, on calcule
les sollicitations suivantes :
𝑉𝑋(𝑡)= 𝐹𝑋(𝑡)- 𝑋(𝑡) ; 𝑁𝑇(𝑡)= 𝐹𝑇(𝑡)- 𝑇(𝑡)
Avec :
- 𝐹T (𝑡) : La composante perpendiculaire à la fibre « t » des actions des efforts concentrés ;
- 𝐹𝑋 (𝑡) : La composante parallèle à la fibre « t » des actions des efforts concentrés ;
𝑡
-𝑋(𝑡) = ∫0 𝜎(𝑢). 𝑏. 𝑑𝑢
𝑡
-𝑇(𝑡) = ∫0 𝜏(𝑢). 𝑏. 𝑑𝑢
La distribution des contraintes dans la section 𝑆𝐴 de la poutre est déduite des lois de la résistance
des matériaux :
∑𝑗 𝐹𝑗 ∑𝑗 𝐹𝑗 𝑒0𝑗
𝜎(𝑡) = +
𝑆 𝐼
ℎ
(2 − 𝑡)
𝜎(𝑡) = 1.08𝑡 + 10.40[𝑀𝑃𝑎]

2
ℎ ℎ² ℎ
∑𝑗 𝐹𝑗 sin(𝛼𝑗 ) × 𝜇 ( − 𝑡) ∑ 𝐹
𝑗 𝑗 sin(𝛼𝑗 ) × ( − ( − 𝑡) )
2 4 2
𝜏 (𝑡 ) = =
𝐼 ×𝑏 𝑏ℎ3
6
2
𝜏(𝑡) = −2.30𝑡 + 3.96𝑡⁡[𝑀𝑃𝑎]
Par intégration, on calcule les sollicitations :
2016-2017 95
X(t) = 0.22t 2 + 4.16t⁡[MN]

T(t) = −0.31t 3 + 0.79t 2 [MN]⁡
Ainsi, les efforts concentrés 𝐹𝑗 doivent être remplacées par des forces statiquement
𝑎𝑗 −𝑑𝑗
équivalentes, uniformément répartie sur la largeur , sans que cette largeur dépasse 2𝑎𝑗.
2
On peut alors calculer l’effort tranchant et l’effort normal :

t (m) Fx (MN) FT (MN) X (MN) T(MN) Vx (MN) NT (MN)
0 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000
0.46 0.000 0.000 1.959 0.138 -1.959 -0.138
0.64 2.493 0.530 2.750 0.244 -0.258 0.286
0.86 2.493 0.530 3.736 0.391 -1.244 0.139
1.04 5.016 0.884 4.559 0.512 0.457 0.373
1.26 5.016 0.884 5.583 0.644 -0.567 0.240
1.44 7.559 1.051 6.436 0.727 1.123 0.324
1.66 7.559 1.051 7.498 0.780 0.061 0.271
1.84 10.042 1.624 8.382 0.771 1.659 0.854
2.2 10.042 1.624 10.193 0.567 -0.151 1.057
Tableau.72. Equilibre générale de diffusion pure - Calcul des sollicitations sur le plan de coupure d’ordonnée t
 Just ificat ion des contraintes :

Sur chaque plan de coupure d’ordonné 𝑡, la contrainte du cisaillement conventionnellement est
2𝑉𝑥
prise égale à :⁡𝜏𝑑 = 𝑏ℎ
Cette contrainte est cumulée algébriquement avec la contrainte 𝜏 la plus défavorable qui résulte,
au même niveau 𝑡, de l’équilibre selon la RDM de l’ensemble des sollicitations.
Soit la contrainte globale maximale de cisaillement : 𝜏𝑔−𝑚𝑎𝑥 = max⁡(𝜏𝑑 (𝑡) + 𝜏(𝑡))
Cette contrainte doit vérifier : 𝜏𝑔−𝑚𝑎𝑥 ≤ 1.5𝑓𝑡𝑗 = 3.6MPa
Les résultats de calcul de 𝜏𝑔 au niveau 𝑡 sont les suivants :
t (m) 𝜏𝑑 (MPa) 𝜏 (MPa) 𝜏𝑔 (MPa)
0 0.000 0.000 0.000
0.46 -4.452 1.336 -3.116
0.64 -0.586 1.593 1.008
0.86 -2.827 1.705 -1.122
1.04 1.039 1.631 2.670
1.26 -1.288 1.338 0.050
1.44 2.552 0.932 3.484
1.66 0.138 0.233 0.372
1.84 3.771 -0.504 3.268
2.2 -0.344 -2.426 -2.770
Tableau.73. Equilibre général de diffusion pure – Calcul des contraintes globales de cisaillement
La condition de contrainte est donc bien vérifiée : 𝜏𝑔-𝑚𝑎𝑥= 3.484 𝑀𝑃𝑎 < 1.5 𝑓𝑡𝑗=3.6MPa
2016-2017 96
 Armatures d’équilibre général :

Les armatures transversales régnant dans la zone de régularisation des contraintes, entre 𝑆𝐴 et
𝑆𝑅, doivent satisfaire globalement à la règle des coutures.
Si 𝑁𝑇-é𝑞 est l’effort normal au niveau 𝑡 où|𝑉𝑥| est maximal, la section totale des aciers de
coutures, disposées perpendiculairement à la fibre moyenne de la poutre est donnée par :
|𝑉𝑥−é𝑞 | − 𝑁𝑇−é𝑞
𝑚𝑎𝑥
𝐴𝑐 =
𝜎𝑠−𝑙𝑖𝑚
𝑓 2
Où 𝑉𝑥−é𝑞 est exprimé comme suit : 𝑉𝑥−é𝑞 =𝑉𝑥 (1 − (3𝜏𝑡𝑗 ) )
𝑑
|𝑉𝑥−é𝑞 | = 1.959𝑀𝑁 et 𝑁𝑇−é𝑞 = 0.138𝑀𝑁

𝑚𝑎𝑥
On dispose donc des armatures complémentaires de section 𝐴 = 𝐴𝑐 − 𝐴𝑠 − 𝐴𝑒 = 45.6𝑐𝑚²

2
Répartis uniformément sur une longueur de 3 𝑙𝑟 = 1.46𝑚 à partir de 𝑆𝐴.
2. Justification de la bielle d’about :

Le mécanisme de rupture proposé résulte de la formation dúne fissure issue du nu intérieur de
láppui et séparant du reste de la pièce un bloc dábout. Ainsi, on considère que la transmission
des charges appliquée à la poutre se fait sur l’appui par l’intermédiaire d’une bielle unique
inclinée d’un angle égal à :
1 2𝜏𝑢
𝛽𝑢 = max ( 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ) ; 30°) = 30°)
2 𝜎𝑥𝑢 − 𝜎𝑡𝑢
Dans le cas où l’on dispose de plusieurs câbles susceptibles d’équilibrer la bielle unique, on
recherche le rang 𝑟 du câble qui donne une résultante de la réaction d’appui et des efforts des
câbles 𝐹𝑖 inclinés de moins de 𝛽𝑢 sur l’horizontale. Les câbles situés en dessous de ce rang
suffisent donc à équilibrer la bielle unique.
Les niveaux des câbles étant numérotés du bas en haut, on cherche tout d’abord, en s’élevant
sur l’axe de l’appareil d’appui, le rang 𝑟 de câble pour lequel : ⁡tan𝜃𝑟 ≤ tan𝛽𝑢 et
tan𝜃𝑟−1 > tan𝛽𝑢
Où 𝜃𝑘 sont les angles d’inclinaison de la ligne de pression définies par :
𝑹𝒖−∑𝒊=𝒌 𝑭𝒊−𝒍𝒊𝒎 𝒔𝒊𝒏𝜶𝒊
𝒕𝒂𝒏𝜽𝒌 = ∑𝒊=𝒌 𝑭𝒊=𝟏 ; Avec
𝒊=𝟏 𝒊−𝒍𝒊𝒎 𝒄𝒐𝒔𝜶𝒊 −𝑯𝒖
-𝐹𝑖−𝑙𝑖𝑚 : force limite correspondante au câble du rang 𝑖 (de section 𝐴𝑝𝑖 et d’angle
d’inclinaison sur l’horizontale 𝛼𝑖 dans la section d’about), définie par :
𝑓𝑝𝑒𝑔
𝐹𝑖−𝑙𝑖𝑚 = 𝐴𝑝𝑖 max(1.2 𝜎𝑝𝑚 ; ) = 2.32𝑀𝑁
𝛾𝑝
2016-2017 97
- 𝑅𝑢 et 𝐻𝑢 sont respectivement les composantes verticale et horizontale de la réaction d’appui

à l’ELU [𝑅𝑢= 2.09 ; H𝑢= 0 𝑀𝑁 (voir chapitre 6)].
Pour que ce niveau 𝑟 existe, il faut naturellement que :
∑𝑖=𝑘 𝑖=𝑘
𝑖=1 𝐹𝑖−𝑙𝑖𝑚 𝑐𝑜𝑠 𝛼𝑖 − 𝐻𝑢 ≥ (𝑅𝑢 − ∑𝑖=1 𝐹𝑖−𝑙𝑖𝑚 𝑠𝑖𝑛 𝛼𝑖 )𝑐𝑜𝑡𝛽𝑢
⇒6.86MN>1.89MN ⇒Condition vérifiée
Les résultats obtenus sont :
r 𝑡𝑎𝑛𝜃𝑘 𝑡𝑎𝑛𝛽𝑢
1 0.69
2 0.31 0.58
3 0.16
Tableau.74. Recherche du rang pour reprendre la bielle d'about
Donc le rang recherché est : 𝑟 = 2

Pour schématiser le phénomène, on considère
alors que le flux des contraintes de compression
Intéresse au niveau 𝑟=2, repéré
conventionnellement sur láxe de láppareil
Dáppui et situé à la distance 𝑑𝑟, une bielle dáxe
(𝑚𝑛) dínclinaison 𝛽 et de hauteur :
Equilibre de la bielle d'appui avec un câble

ℎ
𝑧𝑟 = 𝑑𝑟 − 𝑑𝑏 Avec 𝑑𝑏 = 10
Deux cas se présentent :

- Si 𝑧𝑟≥𝑧 (avec 𝑧 = 𝐼/𝜇), le ferraillage transversal à l’ELU calculé au § III.2.a donné une section
d’armature suffisant ;
- Sinon, la section calculée au § III.2.a est à majorer par le rapport 𝑧/𝑧𝑟 et à répartir sur la
longueur 𝑧𝑟cot 𝛽𝑢 au lieu de zcot 𝛽𝑢 à partir de l’axe de l’appui. Dans notre cas : 𝑧𝑟= 1.28 - 0.22
= 1.06 𝑚 < 𝑧 = 1.64 𝑚
Donc, la section d’armatures transversales déterminée à l’ELU doit être majorée par 𝑧/𝑧𝑟 =
1.55, donnant une section d’acier égale à 9.209× 1.55 = 14.26 𝑐𝑚²/𝑚, à répartir sur la longueur
1.84 𝑚 à partir de l’axe de l’appui.
3. Equilibre des coins inférieurs :

Lorsque la réaction d’appui d’une poutre est appliquée au voisinage d’une arête, il y a risque
de fendage d’un coin de béton entrainant l’arête. Le plan de rupture le plus probable passe par
le nu intérieur de l’appui et l’angle inférieur avant des corps d’ancrage. Il faut donc considérer
2016-2017 98
Successivement tous les plans de rupture possibles, et déterminer pour chaque coin inférieur la
section des armatures de couture qui doivent traverser son plan de rupture. On ne retient
finalement que la plus grande des sections trouvées.
On désigne, pour un coin inférieur donné, par :
- 𝐴𝑙 : la section des aciers de couture ;
- 𝑅𝑢 et 𝐻𝑢 : les composantes verticale et horizontale, respectivement, de la réaction d’appui à
l’ELU [𝑅𝑢= 2.09 ; Hu= 0 𝑀𝑁 (voir chapitre 6)] ;
-𝐹𝑉−𝑙𝑖𝑚 ⁡𝑒𝑡⁡𝐹𝐻−𝑙𝑖𝑚 ⁡⁡⁡Les composantes verticale et horizontale de la force de précontrainte :
𝑓𝑝𝑒𝑔
𝐹𝑖−𝑙𝑖𝑚 = 𝐴𝑝𝑖 max (1.2𝜎𝑝𝑚 ; )=2.32MN
𝛾𝑝
- 𝜃 : Angle du plan de rupture avec la verticale ;
- 𝜑 : Angle de frottement interne du béton, pris égale à :
2
𝜑=𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 3 = 33.69°
Les aciers passifs de couture sont, dans la plupart du temps,
horizontaux de telle sorte que la condition suivante soit vérifiée :
𝐴𝑙 𝑐𝑜𝑡φ−tanθ
≥ 1+𝑐𝑜𝑡φtanθ (𝑅𝑢 − 𝐹𝑉−𝑙𝑖𝑚 ) + 𝐻𝑢−𝐹𝐻−𝑙𝑖𝑚
𝛾𝑠
Les résultats obtenus pour chaque plan de rupture sont les

suivants :
Plans de rupture par fendage
Plan de rupture θ (°) 𝐹𝑉−𝑙𝑖𝑚 (MN) 𝐹𝐻−𝑙𝑖𝑚 (MN) 𝐴𝑙 𝐴𝑙 (cm2)
𝛾𝑠
⁡(min) (MN)
AC1 53 0.000 0.000 0.12 ≈𝟎
AC2 36 0.521 2.257 -1.29 0
AC3 27 0.673 4.569 -3.02 0
AC4 21 0.995 6.863 -4.68 0
Tableau.75. Equilibre du coin inférieur - calcul de la section des armatures de couture
Cependant, il y a lieu de mettre en place une section minimale dáciers passifs de couture 𝐴𝑙𝑚𝑖𝑛
donnée par la règle suivante :⁡⁡
0.04𝑅𝑢
𝐴𝑙−𝑚𝑖𝑛 = (5 − 4𝑘)⁡⁡; ⁡⁡⁡⁡⁡⁡0 ≤ 𝑘 ≤ 1
𝑓𝑒
𝛾𝑠
Où 𝑘 désigne la fraction de la longueur de láppareil dáppui directement couverte par le flux
2
de précontrainte, dóuverture 2𝜔 (avec⁡𝜔 = 𝑎𝑡𝑎𝑛 3), issu de l’ancrage le plus bas.
Dans notre cas, on a : 𝑘 = 0. Donc : 𝐴𝑙−𝑚𝑖𝑛 = 9.61𝑐𝑚²
2016-2017 99
V. Pertes de précontrainte :
 Données :
On utilisera les données suivantes pour l’évaluation des pertes :
 Ep=190000 MPa : Module d’Young des aciers de précontrainte ;

 σp0=1415,7 MPa : Tension à l’origine ;
 f = 0,18 rad-1 : Coefficient de frottement angulaire ;
 ϕ =0,003 m : Coefficient de frottement linéaire ;
 g = 6 mm : Glissement par recul à l’ancrage ;
 𝜌1000 = 2,5% : Paramètre de relaxation des aciers à 1000 heures en %.
1. Pertes instantanées :
a. Pertes par frottement :
Lors de la mise en tension, le déplacement du câble par rapport à la gaine produit des réactions
qui s’opposent au mouvement, ce qui engendre une diminution de la tension des armatures
actives.
La perte de tension à la distance 𝑥 de l’ancrage actif est donnée par :
∆σf = σp0 (1 − e−(f×α(x)+φ×x) ) = σp0 (1 − e−K(x) )
Avec :- σp0 : tension à l’origine du câble ;
- α (𝑥) : somme des déviations angulaires arithmétiques entre le point de relevage et le point
d’abscisse 𝑥.
D’après le tracé opté des câbles, la fonction (𝑥) est exprimée par :
𝜑(𝑥 − 𝑥𝐴 )⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡; 𝑠𝑖⁡𝑥𝐴 ≤ 𝑥 ≤ 𝑥𝐵 ⁡⁡(𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒⁡𝑟é𝑐𝑡𝑖𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒)
𝐾(𝑥)={2𝑎2 (𝑥 − 𝑥𝐵 ). 𝑓 + 𝜑(𝑥 − 𝑥𝐴 )⁡; 𝑠𝑖⁡𝑥𝐵 ≤ 𝑥 ≤ 𝑥𝐶 ⁡(𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒⁡𝑝𝑎𝑟𝑎𝑏𝑜𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒)
𝐿
2𝑎2 (𝑥𝐶 − 𝑥𝐵 ). 𝑓 + 𝜑(𝑥 − 𝑥𝐴 )⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡; ; 𝑠𝑖⁡𝑥𝐶 ≤ 𝑥 ≤ ⁡(𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒⁡𝑙𝑖𝑛é𝑎𝑖𝑟𝑒)
2
Avec : - 𝑎2 : le coefficient de l’équation de la partie parabolique du câble [B ; 𝐶] ;

- 𝑥𝐴 ; 𝑥𝐵 ; 𝑥𝐶 : sont respectivement les abscisses des points 𝐴 ; 𝐵 et 𝐶 appartenant au câble.
b. Pertes par recul d’ancrage :
La perte par recul d’ancrage est celle qui apparait lorsque la force de traction de l’armature
exercée par le vérin est reportée directement au béton par l’ancrage. Elle intervient au moment
où la tension du vérin est relâchée. L’ancrage de l’armature n’est effectif qu’après un
mouvement relatif de celui-ci, de valeur g, en sens inverse de celui de la mise en tension.
L’influence de ce recul diminue de l’ancrage jusqu’à s’annuler à une distance 𝑑, dite distance
affectée par le recul d’ancrage.
2016-2017 100
Tension le long du câble avant et après relâchement de la pression dans le vérin
Avant rentrée d’ancrage, la tension à l’abscisse 𝑥 était donnée par la formule

𝜎𝑝 (𝑥 ) = 𝜎𝑝0 𝑒 −𝐾(𝑥)
Après rentrée d’ancrage, la tension à l’abscisse 𝑥 < 𝑑 n’est plus que :

𝜎′𝑝 (𝑥) = 𝜎𝑝0 𝑒 −(−2𝐾(𝑑)−𝐾(𝑥))
Le tableau suivant donne la longueur d pour chaque câble :
câble 3 câble 2 câble 1 câble 4 câble 5 câble 6 câble 7
d' (m) 10.761 13.373 15.838 11.259 10.302 14.052 17.802
La perte par rentrée d’ancrage est donnée par :
σ (𝑥 ) − σ′p (𝑥 )⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡; x < 𝑑
∆σg = { p
0⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡; x > 𝑑
c. Pertes par déformation instantanée du béton :

Considérons une armature de précontrainte d’un élément dont l’ancrage est réalisé. Si l’on
applique une charge permanente 𝐺 à cet élément, celle-ci provoque dans le béton situé au
voisinage de cette armature une variation de contrainte. Si cette variation est une compression,
l’armature subit une perte de tension, si c’est une traction elle subit plutôt une surtension. Ce
type de perte est obtenu lorsque les armatures de post-tension sont mises en tension séparément.
On se contente, en pratique, d’une évaluation sommaire de ces pertes qui se justifie par la faible
importance relative des pertes en question. Cette perte est déterminée par la formule suivante :
Ep
∆σe (x) = ∑ K j ∆σ
Eij bj
𝑗
Avec ∆σbj : est la variation de contrainte du béton adjacent au câble étudiée, dans la section
Considérée, sous l’effet des actions permanentes appliquées au jour, exprimée par la formule :
2016-2017 101
∑ Pi ∑ Pi × ei (x) Mg
∆σbj = + +
B I⁄ I⁄
ei (x) ei (x)
K j : est un coefficient multiplicateur égal à :

- 1/2 pour ∆σbj dû à la mise en tension des câbles mêmes de la famille et aux charges
permanentes mobilisées simultanément ;
- 1 pour ∆σbj générée par les actions permanentes appliquées postérieurement à la mise en
tension ;
Eij⁡ : Est le module instantané du béton à l’âge j [ Eij = 11000 3√𝑓𝑐𝑗 ⁡]
d. Pertes instantanées totales :
Les résultats obtenus pour chaque type de pertes instantanées sont récapitulés en annexe (Voir
annexe 2) Les pertes de précontraintes instantanées totales sont données par :
∆σpi (x) = ∆σf (x) + ∆σg (x) + ∆σe (x)
La moyenne de ces pertes vaut :⁡∆σpi−moy = 11.16%
2. Pertes différées :
a. Pertes par retrait :
Les câbles, liés au béton à leurs extrémités par les ancrages, et tout au long de leur tracé par le
coulis d’injection, sont astreints à subir les mêmes variations de déformations que le béton
adjacent.
Si 𝑡0 est l’âge du béton au moment de la mise en tension d’un câble, la partie non encore
effectuée du retrait vaut : ⁡εr × (1 − 𝑟(𝑡0 ))
r (𝑡) : la loi d’évolution du retrait dans le temps
La perte finale de tension par retrait est donc, pour le câble considéré :
∆σr (∞) = εr × Ep ∗ (1 − 𝑟(𝑡0 ))
Pratiquement, on estime la perte par retrait finale par la formule approchée : ⁡∆σr (∞) ≈ εr × Ep
𝜀𝑟 : est la déformation finale de retrait :𝜀𝑟 = 2. 10−4 pour un climat humide. On trouve :
∆𝜎𝑟 = 38𝑀𝑃𝑎
b. Pertes par relaxation :

La relaxation de l’acier est un relâchement de tension à longueur constante.
La perte finale de tension par relaxation est donnée par :
6 𝜎𝑝𝑖
∆𝜎𝑝 = ( − 𝜇0 )𝜎𝑝𝑖 𝜌1000
100 𝑓𝑝𝑟𝑔
Avec :
2016-2017 102
 𝜌1000 (%) relaxat ion garant ie à 1000h, valant 2,5 pour les armatures TBR
 coefficient valant 0,43 pour les armatures TBR
 𝜎𝑝𝑖⁡ contrainte init iale dans l’armature act ive après pertes instantanée.
c. Pertes par fluage :

Le fluage est caractérisé par une augmentation de déformation dans le temps.
La perte finale de tension par fluage peut être estimée par :
𝐸𝑝
∆𝜎𝑓 ≈ 2.5𝜎𝑏 (𝑥)
𝐸𝑖
Avec : 𝜎𝑏 (𝑥) est la contrainte finale du béton adjacent aux armatures dans l’ouvrage soumis à
ses seules charges permanentes. Elle est calculée par :
∑ Pi ∑ Pi × ei (x) Mg
σb = + +
B I⁄ I⁄
ei (x) ei (x)
d. Pertes différées totales :

Les résultats obtenus pour chaque type de pertes différées sont récapitulés en annexe (Voir
5
annexe2) Les pertes différées totales sont données par : ∆σpd = ∆σr + ∆σfl + 6 ∆σrel
La moyenne de ces pertes est égale à 18.68%
2016-2017 103
Chapitre 4 :
Etude de l’hourdis
Dans ce chapitre, nous commencerons par le calcul des moments dues à la flexion,
locale et globale, de l’hourdis et des efforts tranchants, tout en adoptant le modèle
élastique linéaire. Par la suite, nous déterminerons le ferraillage de l’hourdis et
nous établirons les vérifications nécessaires. Enfin, nous dimensionnerons la
prédalle participante servant comme un coffrage perdu de l’hourdis.
2016-2017 104
I. Introduction
La dalle est un élément mince, c’est à dire à épaisseur faible par rapport aux autres dimensions
transversale et longitudinale et il est chargé perpendiculairement à son plan moyen. Pour les
ouvrages d’art il s’agit communément de « hourdis », servant de couverture aux poutres, et
considérée simplement appuyée sur ces derniers. Le calcul de l’hourdis se fait suivant deux
façons :
 Soit en ut ilisant le modèle élast ique linéaire (théorie élast ique des plaques
minces, éléments finis...)
 Soit en ut ilisant un modèle plast ique (par la méthode des lignes de rupture
par exemple)
Suivant le règlement BAEL 91, ce calcul plastique est facultatif, donc on se contente de la
méthode élastique, notamment les résultats de calcul des plaques minces.
II. Flexion locale :

1. Les données de calcul :
Le guide SETRA de calcul des hourdis ou dalles de couverture des ponts à poutres qu’elles
soient en Té, en double Té ou en caisson, on distingue entre les poutres ,en mesure de résister
à la torsion, et ceux à faible rigidité à la torsion, comme notre cas. On a des poutres en double
Té, mais avec des âmes minces, ne présentant pas une résistance à la torsion Comme déjà
avancé, notre dalle est considérée appuyée simplement sur les poutres, en tenant compte de la
continuité. Pour le calcul des moments au centre de la dalle, on la considère rectangulaire
limitée par les poutres et les entretoises. Pour calculer les différents moments se développant
dans la dalle on se réfère aux abaques du Bulletin Technique N°1 de SETRA, mai 1972, rédigé
par Mr. THENOZ. Pour tenir compte de la continuité de la dalle on applique un coefficient
minorateur aux résultats obtenus des abaques du BT1.
a. Matériaux :
On précise les caractéristiques de béton et d’acier à utiliser :
 Résistance caractérist ique du béton à 28 jours : f c2 8 = 40 MPa
 Résistance caractérist ique à la traction : f t2 8 = 0.06 x f c2 8 + 0.6 =3 MPa
 Limite élast ique des aciers : f e = 500 MPa
 Contraintes admissibles en service :
 Béton : 𝜎𝑠 = 0.6 x fc28 = 24 MPa
 Acier : fissurations préjudiciables :
2
⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡ 𝜎𝑠 = inf (3 𝑓𝑒 ; 110√1.6𝑓𝑡28 ) = 201.63𝑀𝑃𝑎
2016-2017 105
b. Calcul de la dalle entre poutres
Caractéristiques de l’hourdis entre poutres
Avec :
 ed : L’épaisseur de la dalle coulée en place (ed = 0.24 m);
 ech : L’épaisseur de la chaussée (ech = 0.06 m);
 𝑒𝑒𝑡 : L’épaisseur de la couche d’étanchéité (0.03 𝑚) ;
 𝑏 : côté parallèle (longueur de la dalle), il est égal à la longueur entre axes des
entretoises (40𝑚) ;
 le : La distance entre axe des poutres (le = 3 m);
 𝑒𝑔𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑡 :L’épaisseur du gousset à sa naissance (h1=0.15m);
 ea : L’épaisseur de l’âme de poutre en section courante (ea = 0.25 m);
 a : La portée du hourdis entre poutres (a =le- ea -2𝑒𝑔𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑡 =2.45 m) ;
2. Calcul des sollicitations

On considérera les hypothèses suivantes :
 Le moment transversal est pris égal à 0,8 fois celui issu des abaques
donnant le moment fléchissant au centre d’une dalle rectangulaire appuyée
sur ses quatre côt és ,sous l’effet des surcharges réglementaires .
a. Charges permanentes :
La charge permanente appliquée à l’hourdis entre poutres est la somme de son poids propre, et
le poids de l’étanchéité et de la chaussée, soit donc :
𝒈⁡ = 𝟐. 𝟓 × 𝟎. 𝟐𝟒 + 𝟎. 𝟎𝟔 × 𝟐. 𝟐 + 𝟎. 𝟎𝟑 × 𝟐. 𝟐 = 𝟎. 𝟕𝟗𝟖⁡𝒕/𝒎𝟐
Le moment du aux charges permanentes égal à :
𝑔 × 𝑎²
𝑀0,𝑝𝑒𝑟 ⁡ = ⁡ = 0.6036⁡𝑡. 𝑚
8
⁡⁡⁡⁡⁡𝑀𝑎,𝑝𝑒𝑟 ⁡ = 0.8 × 𝑀0,𝑝𝑒𝑟 = 0.483⁡𝑡. 𝑚
2016-2017 106
⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑀𝑐𝑝,𝑝𝑒𝑟 = ⁡0.5 × 𝑀0,𝑝𝑒𝑟 = 0.302⁡𝐾𝑁. 𝑚

Les moments longitudinaux peuvent être négligées (b/a>2.5)
b. Charges d’exploitations :
L’effet des charges d’exploitation est déterminé à l’aide des abaques du Bulletin Techniques
n°1 du SETRA compte tenu des paramètres suivants :
-L’épaisseur 𝐸, illustrée dans la figure ci-contre :
3(𝑒𝑒𝑡 +𝑒𝑐ℎ ) 𝑒𝑑
𝐸⁡ = ⁡ ⁡ + ⁡ ⁡ = ⁡⁡18.75⁡𝑐𝑚
4 2
-A : la demi-largeur de l’âme des poutres augmentée du
gousset dessiné à 45°
𝑒𝑑 0.25
𝐴 = ⁡⁡ + 𝑒𝑔𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑡 = + 0.15 = 27.5⁡𝑐𝑚
2 2
Illustration de la diffusion
transversale des charges dans l'hourdis
-a : dimension du côté de la dalle perpendiculaire à l’axe de l’ouvrage

𝑎⁡ = ⁡2.45𝑚 .
-b : dimension du côté de la dalle parallèle à l’axe de l’ouvrage (b = 40⁡m).
Le hourdis donc est soumis à des charges concentrées ; donc il porte suivant deux directions
quelque soit le rapport ρ.
c. Vérification des hypothèses de calcul :
 Dalle rectangulaire simplement appuyée sur ses quatre côtés ;

 Charges uniformément réparties sur un rectangle concentrique de la plaque ;
 Epaisseur constante de la dalle ;
 Dimensions 𝑎 et 𝑏 variant ainsi :
- 𝑎 variant de 2 𝑚 à 6 𝑚 [𝑎 = 2.45𝑚] ;
- 𝑏 = 6, 8, 10, 12 𝑚 𝑒𝑡 𝑙'𝑖𝑛𝑓𝑖𝑛𝑖 [𝑏 = 40𝑚 (𝑖𝑛𝑓𝑖𝑛𝑖)] ;
 Epaisseur 𝐸 variant de 0,08 𝑚 à 0,20 𝑚 [𝐸 = 0.1875 𝑚] ;
 Demi-largeur 𝐴 variant entre 0, 0.10, 0.20 et 0.30 𝑚 [𝐴 = 0.275 𝑚].
 Moments transversaux, longitudinaux et moments de cont inuité :
2016-2017 107
Moments fléchissant dans une dalle appuyée sur ses quatre côtés.
-Ma : Moment fléchissant unitaire, s'exerçant au centre de la dalle dans une bande découpée
dans celle-ci parallèlement à Ox (poutre de portée a et de largeur 1), sur une section
perpendiculaire à Ox, c’est le moment transversal. Le moment transversal est pris égal à 0,8
fois celui issu des abaques donnant le moment fléchissant au centre d’une dalle rectangulaire
appuyée sur ses quatre côtés sous l’effet des surcharges réglementaires.
-Mb : Moment fléchissant unitaire s'exerçant au centre de la dalle, dans une bande découpée
dans celle-ci parallèlement à Oy (poutre de portée b et de largeur 1), c’est le moment
longitudinal.
-Mcp : Moment de continuité unitaire, s’exerçant au milieu d’un appui de la plaque constituée
par une poutre principale dans une bande découpée dans cette plaque parallèlement à Ox.
-Mce : Moment de continuité unitaire, s’exerçant au milieu d’un appui de la plaque constituée
par une entretoise, dans une bande découpée dans cette plaque parallèlement à Oy sur une
section perpendiculaire à Oy.
-Les charges d’exploitation considérées dans le calcul pour un pont de première classe, sont les
surcharges roulantes de type B, et les surcharges militaires de type Mc120 ; la charge de type
A n’est prépondérante que pour les hourdis de grandes largeurs.
-On doit affecter les résultats obtenus par les abaques du coefficient de majoration dynamique
(article 5.5 et 9.6 du titre 2 du fascicule 61), du coefficient bc ou⁡bt , du coefficient de réduction
0,8 et de coefficient de pondération des surcharges 1.2.
-Comme il est indiqué dans le BT1, on considère que la dalle est encastrée sur le côté pour
lequel on calcule le moment de continuité, On prend le Max (valeur trouvée ;⁡0.5 × le max au
2016-2017 108
centre de la dalle simplement appuyée), et on lui applique les mêmes coefficients correcteurs
que les moments transversaux et longitudinaux (sauf le coefficient 0.8).
Le tableau ci-dessous résume les résultats des moments transversaux, longitudinaux et
les moments de continuité obtenus par lecture des abaques avant application des différents
coefficients :
Charge Référence Moment Ma Moment Référence Mcp(t.m/ml) Mce(t.m/ml)
(t.m/ml) Mb(t.m/ml)
Bc A9-P24 2.97 - A5-P91 3.22
A25-P40 - 1.42 - - 0.8
Bt A10-P25 3.00 - - - -
A15-P30 - 1.42 - - -
Br A30-P45 1.78 - - - -
A20-P35 - 1.28 - - -
A27-
Mc120 A35-P45 3.60 - P112/A26- 3.55 -
P114
A28-P114 - 3.5
Tableau.76. Moment transversal et longitudinal et de continuité dans l'hourdis entre poutres.
 Calcul de la dalle en encorbellement :

 Moment d’encorbellement de la superstructure :
On calcule le moment d’encorbellement engendré au niveau de la section sur poutre en tenant

en compte de la superstructure qui se pose sur cette dernière :
Elément Charge (t/ml) Bras de Me(tm/ml)
levier(m)
Hourdis 0.66x2.4x0.24 0.38016 0.5 0.19008
Etanchéité 0.66x2.2x0.03 0.04356 0.5 0.02178
Trottoir+contre corniche 0.41x0.3x2.5 0.3075 0.26 0.07995
Barrière BN4 - 0.065 0.51 0.03315
Corniche 0.55x0.63x0.5 0.51975 0.79 0.4106025
Total - 1.31597 - 0.7355625
Tableau.77. Moment d’encorbellement de la superstructure
 Moment d’encastrement sous les charges locales sur le trottoir :
Comme il est indiqué dans le fascicule 61 titre2 :

-La charge locale répartie est : qtr = 0,45⁡t/m² ce qui donne
Q1 = 0.45 × 0.8 = 0.36⁡𝑡/𝑚
-La poussée sur le garde-corps (BN4) compatible avec la charge locale est :
Q 2 = 0,05(1 + largeur⁡du⁡trottoir) = 0,05(1 + 2) = 0,15⁡t/ml
-Le moment produit par les charges locales sur trottoir est :
On a : 𝑏/𝑎 = 16.32 > 2.5, donc on peut considérer que la dalle travaille comme une poutre de
portée 𝑎 simplement appuyée.
2016-2017 109
Charge Effort T (t/m) Bras de levier Z (m) Moment Me(t.m/ml)

Charge locale sur trottoir 0.36 0.4 0.144
Poussée sur le garde-corps 0.15 0.8 0.12
Total 0.264
Tableau.78. Moment d'encastrement sous la surcharge du trottoir.
 Moment longitudinal d’encastrement et sous la roue de 6t :
Pour une route nationale, le cas le plus défavorable est celui de la roue à 6 tonnes d’un camion
𝐵𝑐 sur trottoir. Ainsi, on trouve les résultats suivants :
On se réfère aux abaques du BT1, les paramètres à définir sont :
E=18.75m ; 𝒂⁡ = ⁡𝟐. 𝟒𝟓𝒎

Charge Référence Me(tm/ml) Mb(tm/ml)
Roue de 6t sur A4-P176 2.725 -
trottoir A9-P181 - 1.875
Tableau.79. Moment d'encastrement et longitudinal dans la dalle en encorbellement sous la roue de 6 t
III. Flexion globale :

Notre tablier est dépourvu d’entretoises intermédiaires, donc c’est le hourdis qui va
jouer le rôle d’entretoisement ; ainsi on aura naissance d’une flexion globale dans le hourdis.
C’est la flexion qu’aurait endossée l’entretoise intermédiaire si elle existait. La flexion globale
est déterminée par la méthode de Guyon-Massonnet, en prenant un mètre linéaire du hourdis
comme si c’était une entretoise intermédiaire.
D’après Guyon-Massonnet, le Moment fléchissant dans le hourdis est donné par la formule :
∞
b n. π. x
My (x, y) = . ∑ μn . qn . sin
8 Lc
n=1
Avec :
Lr+Ltr+Len
 b : demi-largeur active = 2
 Lr : Largeur rouable ; Len : Largeur d’encorbellement ; Ltr : largeur du trottoir
𝑏 = 6.75⁡𝑚.
 μn : Coefficient de Guyon-Massonnet.
 qn : Charge appliquée en forme de lame de couteau (développement en série
de Fourrier).
 Lc : Longueur de calcul dans le sens longitudinal.
L𝑐 n.π.x n.π
 Le moment maximum est au centre de la dalle x = sin = sin
2 Lc 2
 Le terme en sinus est égal alors à ±1 si n est impair et à 0 sinon.
2016-2017 110
On retient alors les harmoniques impairs, pour un calcul manuel on peut se contenter des deux
premiers termes (à savoir n=1 et n=3). Ainsi :
b
My = . (μ . q − μ3 . q3 )
8 1 1
1. Détermination des charges q1 et q3 :

Pour le calcul à la flexion globale on considérera les mêmes charges prévues pour la
flexion locale à savoir :
 Charge permanente notée gper ;
 Charge du trottoir qtr ;
 Charge B avec ses trois types ;
 La charge militaire de type Mc120 ;
A ces charges on doit déduire l’équivalent de charge en lame de couteau, qui n’est d’autre que
les deux premiers termes de leurs développements en série de Fourrier.
-Les expressions de q1 et q3 sont en fonction du type de charge à considérer :
Désignation de la charge q1 q3
charge permanente gper 4. g per 4. g per
π 3. π
charge du trottoir qtr 4. qtr 4. qtr
π 3. π
charges de type B 2. Pi π. di 2. Pi 3. π. di
∑( . sin ) ∑( . sin )
Lc Lc Lc Lc
i i
charge militaire Mc120 4. q π. c π. d 4. q 3. π. c 3. π. d
. sin ( ) . sin ( ) . sin ( ) . sin ( )
π Lc Lc 3. π Lc Lc
Tableau.80. Expressions des termes qi en fonction de type de charge
Avec :
 Pi : chargement d’un essieu du camion égale à 12 𝑡 ou 6 𝑡 ;

 𝑑𝑖 : la position la plus défavorable de la charge déterminée par le théorème de
Barré ;
 𝑐 : largeur du chargement ;
 𝐿𝑐 : longueur de la dalle égale à 40 𝑚 ;
2. Détermination des coefficients de Guyon-Massonnet :

Les coefficients 𝛍𝟏 et 𝛍𝟑 dépendent de :
 La valeur du paramètre de torsion α ;

 La valeur du paramètre d’entretoisement θ ;
 L’ordonnée de la fibre considérée de l’hourdis y ;
2016-2017 111
 La position de la charge e ;
a. Paramètre de torsion α :
Le même que celui employé pour le calcul du CRT (K), α = 0,1202
b. Paramètre d’entretoisement θ : Elle dépend de n selon le tableau suivant :
μ1 μ3
𝛉𝟏 = 𝐛/𝐋𝐜 = 𝟎, 𝟏𝟔𝟖 𝛉𝟑 = 𝟑𝐛/𝐋𝐜 = 𝟎, 𝟓𝟎𝟔
Tableau.81. Valeur du paramètre d'entretoisement pour 𝝁𝟏 et 𝝁𝟑
μ1 et μ3 sont déterminés par les tables de Guyon-Massonnet. Ceux-ci sont analogues aux tables
de K employées pour le calcul des CRT et le calcul du coefficient correspondant se fait de la
même manière. En particulier, cette fois on cherche les moments dans la fibre centrale y=0.
Ainsi on utilise uniquement la première ligne (y=0) pour chaque table. C’est pourquoi les tables
à employer et les courbes obtenues sont toujours symétriques par rapport à e=0.
De la même manière la valeur de μα est déduite par interpolation entre μ0 et μ1 correspondant
à α=0 et α =1 (données par les tables de Guyon-Massonnet). L’interpolation se fait, en utilisant
la relation de Sattler :
θ0 )
μ = μ0 + (μ1 − μ0 )α(1−e ;
0,065−θ
Puisque 0,1 ≤ θ ≤ 1 avec θ0 = 0,663
L’interpolation suivant θ est linéique.

Les tableaux ci-dessous donnent μ1 et μ3 en fonction de e, après interpolation suivant α et θ :
θ 0.1
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(α=0), x104 -2499 -1250 0 1250 2499
µ(α=1), x104 -2362 -1171 -19 1161 2385 symétrique
µ(α=0,1202), x104 -2498.15 -1249.51 -0.12 1249.45 2498.30
θ 0.2
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(α=0), x104 -2486 -1244 -1 1244 2491
µ(α=1), x104 -1868 -987 -61 956 2116 symétrique
µ(α=0,1202), x104 -2472.31 -1238.31 -2.33 1237.62 2482.70
µ(θ=0,16875),
x104 -2480.39 -1241.81 -1.64 1241.32 2487.57 1239.24 -2.05 -1239.89 -2475.89
θ3 0.50625
θ 0.5
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(α=0), x104 -2040 -1053 -44 1031 2216
µ(α=1), x104 -730 -482 -147 401 1356
symétrique
µ(α=0,1202),
x104 -1964.24 -1019.98 -49.96 994.57 2166.26
θ 0.6
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
2016-2017 112
µ(α=0),x104 -1690 -903 -77 864 1999

µ(α=1), x104 -525 -379 -152 201 1191 symétrique
µ(α=0,14), x10 4
-1612.45 -868.12 -81.99 819.87 1945.22
µ(θ=0,5062), x104 -1942.25 -1010.49 -51.96 983.65 2152.45 926.23 -62.20 -960.64 -1827.07
-b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

e -6.75 -5.0625 -3.375 -1.6875 0 1.6875 3.375 5.0625 6.75
µ(θ1=0,16875) -0.2480 -0.1242 -0.0002 0.1241 0.2488 0.1239 -0.0002 -0.1240 -0.2476
µ(θ3=0,50625) -0.1942 -0.1010 -0.0052 0.0984 0.2152 0.0926 -0.0062 -0.0961 -0.1827
Tableau.82. µ1, µ3=f(e) après interpolation sur α puis sur θ
Ainsi, on trouve la courbe d’influence des coefficients 𝜇1 et 𝜇3 en fonction de 𝑒.
y = -1E-05x6 - 2E-06x5 + 0.0009x4 + 0.0001x3 - 0.0264x2 - 0.0016x + 0.1867

y = -1E-05x6 - 5E-08x5 + 0.0009x4 + 5E-06x3 - 0.029x2 - 6E-05x + 0.2216
0.3
0.2
0.1
0
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
-0.1
-0.2
Courbes de μ1 et μ3
-0.3
Courbe des fonctions μ1(e) et μ3(e)
Le tableau ci-dessous récapitule les valeurs moyennes de μ1 et μ3 pour les cas défavorables des
différents cas de charges
Charge gper qtr Bc (3files) Bt (2files) Br Mc120
μ1 0.001 -0.267 0.337 0.287 0.249 0.145
μ3 -0.166 -0.150 0.337 0.235 0.215 0.118
Tableau.83. Valeurs de µ1 et µ3 pour différents chargements
3. Détermination des moments globaux :

a. Charge permanente :
C’est une charge uniformément répartie sur toute la largeur de la dalle. On charge donc la travée
toute entière et on utilise la méthode des trapèzes pour calculer le surface couverte par la charge
sur la courbe d’influence des 𝜇i.
b. Charges routières :
On charge transversalement la travée par les charges réglementaires (𝐵𝑐, 𝐵𝑡, 𝐵𝑟, 𝑀𝑐120) et on
procède de la même façon que dans l’étude transversale des poutres principales.
2016-2017 113
Le cas le plus défavorable est déterminé après le calcul longitudinal de chaque cas.
-La valeur maximale du moment fléchissant est constatée au milieu de la travée, en procédant
de la même manière que pour le calcul des poutres, en utilisant les relations de calcul de qi et
on établit le tableau suivant :
Charge gper qtr Bc Bt Br Mc120
μ1 0.001 -0.267 0.337 0.287 0.249 0.145
μ3 -0.166 -0.150 0.337 0.235 0.215 0.118
q1 1.017 0.459 2.775 1.598 0.500 5.291
q3 0.339 0.153 -1.323 -1.580 -0.500 -3.786
My (t.m/ml) 0.048 -0.084 1.166 0.700 0.196 1.026
Tableau.84. Résultats des moments longitudinaux dus aux différentes charges
IV. Etude de la flexion totale dans l’hourdis :

1. Moments de flexion totale :
Pour chaque charge, on calcule la flexion totale comme suit :
Dans le sens de x :
 En travée : 𝑀𝑥𝑡𝑜𝑡= 𝑀𝑥𝑙𝑜𝑐+ 𝑀𝑦𝑔𝑙𝑜𝑏
 Sur appui : 𝑀𝑥𝑡𝑜𝑡= 𝑀𝑥𝑙𝑜𝑐
 Dans le sens de y : 𝑀𝑦𝑡𝑜𝑡= 𝑀𝑦𝑙𝑜𝑐
Récapitulatif les moments calculés pour la flexion totale après majoration :
Coef de réduction 0.8
Coef dynamique B 1.189
Coef bc 1.2
Coef dynamique Mc120 1.23
Coef bt 1
Dalle entre poutres (t.m/ml) Dalle en encorbellement

(t.m/ml)
Ma Mb Mcp Mce Me Mb
Permanente 0.53 - 0.30 - 0.735 -
Bc 4.55 1.62 4.59 1.14
Bt 3.55 1.35
Br 1.88 1.22 - -
Mc120 4.57 - 4.37 4.31
Trottoir+poussée - 0.264 -
Roue 6t 3.110 2.140
Tableau.85. Récapitulatif des moments calculés
2. Combinaisons de charges :
Sous les mêmes combinaisons de charges considérées pour le dimensionnement des poutres,
on calcule les moments de flexion dans chaque type de dalle.
2016-2017 114
Les résultats obtenus sont les suivants :

Unité Hourdis entre poutres Hourdis en encorbellement
(t.m/ml) Ma Mb Mcp Mce Me Mb
ELU 8.02 2.60 7.78 7.35 5.99 3.44
ELS 5.99 1.95 5.81 5.45 3.85 2.14
Tableau.86. Moments fléchissant maximaux à l'ELU et à l'ELS appliqués à l’hourdis
Ces moments fléchissant maximales sont généralement engendrées par les charges 𝐵𝑐 et
𝑀𝑐120.Vu que les moments d’encorbellement sont minimaux par rapport aux moments de
continuité dans la dalle entre poutres, on retient ces derniers comme moments de
dimensionnement aux appuis.
V. Détermination des efforts tranchants :

Pour déterminer l’effort tranchant sur le contour de la dalle, on se base sur les formules
suivantes :
Cas de charge Ta Tb Avec Ti est
Charge 𝑸 × 𝒂𝒃 𝑸 × 𝒂𝒃 l’effort
uniformément 𝟑𝒃 𝟐𝒃 + 𝒂 tranchant par
répartie Q mètre linéaire au
𝑻𝒖 𝑻𝒗 milieu de la
dalle
Charge concentrique 𝒖≤𝒗 𝒖≥𝒗 𝒖≤𝒗 𝒖≥𝒗 i = {a ;b ;u ;v}
de rectangle de u//a ;v//b
répartition 𝑢. 𝑣
𝑷 𝑷 𝑷 𝑷
𝟑𝒗 𝟐𝒖 + 𝒗 𝟐𝒖 + 𝒗 𝟑𝒖
Tableau.87. Formules pour le calcul de l'effort tranchant dans l'hourdis
Les dimensions du rectangle de répartition 𝑢 et 𝑣 sont calculées en fonction des dimensions du

rectangle d’impact 𝑢0 et 𝑣0 ,en tenant compte de la diffusion suivant un angle de 45° jusqu'au
plan moyen de la dalle pour le hourdis (béton) ,et suivant un angle de 37° pour le revêtement
(matériaux moins résistant que le béton : enrobé bitumineux).
Les dimensions 𝑢 et 𝑣 sont exprimée donc par :
3 h 3
u = u0 + 2 × × (ech + eet ) + 2 × = u0 + × (0.06 + 0.03) + 0.24 = u0 + 0.375m
4 2 2
3
v = v0 + × (ech + eet ) + h = v0 + 0.375m
2
2016-2017 115
1. Sous charge permanente :

Charge permanente Q (t/m²) a (m) b (m) Ta (t/ml) Tb (t/ml)
0.798 2.46 40 0.65436 0.9522
Tableau.88. Détails de calcul de l'effort tranchant dans l'hourdis dû à la charge permanente
2. Sous charges routières après multiplication par le coefficient de majoration

dynamique :
Charge routières P (t) u0 v0 u (m) v (m) Tu (t/ml) Tv (t/ml)
Bc 6.00 0.25 0.25 0.63 0.63 3.80 3.80
Bt 8.00 0.60 0.30 0.98 0.68 3.62 3.25
Br 10.00 0.60 0.30 0.98 0.68 4.53 4.06
Mc120 55.00 1.00 6.10 1.38 6.48 3.48 4.72
D 140.00 2.76 11.00 2.76 11.38 4.10 5.49
E 200.00 2.76 15.00 2.76 15.38 4.34 5.97
Tableau.89. Efforts tranchants sous charges routières dans l'hourdis
Sous les mêmes combinaisons de charges considérées pour le dimensionnement des poutres,
on calcule les efforts tranchants dans l’hourdis. L’effort tranchant maximal est engendré par la
charge 𝐵𝑟. Les résultats obtenus sont les suivants :
ELU ELS
Ta max Tb max Ta max Tb max
8.153 9.343 6.090 6.921
Tableau.90. Résultats des efforts tranchants dans l'hourdis à l'ELU et à l'ELS
VI. Ferraillage et vérifications de l’hourdis :

1. Dispositions constructives :
 Le diamètre des armatures : Φmax ≤ h⁄10 = 20⁡mm ; Φmin ≥ 6⁡mm
(Fissurat ion préjudiciable) ;
 f c2 8 = 40 MPa
 Fe = 500 MPa
 L’espacement maximal des armatures :
Type de charge Armatures selon lx Armatures selon ly
Charges concentrées 𝐈𝐧𝐟(𝟐𝐡⁡; 𝟐𝟓⁡𝐜𝐦) = 𝟐𝟓⁡𝐜𝐦 𝐈𝐧𝐟(𝟑𝐡⁡; 𝟒𝟓⁡𝐜𝐦) = 𝟒𝟓⁡𝐜𝐦
Charges réparties 𝐈𝐧𝐟(𝟑𝐡⁡; 𝟑𝟑⁡𝐜𝐦) = 𝟑𝟑⁡𝐜𝐦 𝐈𝐧𝐟(𝟒𝐡⁡; 𝟒𝟓⁡𝐜𝐦) = 𝟒𝟓⁡𝐜𝐦
Tableau.91. L’espacement maximal des armatures selon lx et ly
 Arrêt des armatures au centre de la dalle : Les aciers sont prolongés jusqu’aux
appuis, puisque le hourdis est soumis à des charges concentrées mobiles.
 Arrêt des armatures de chapeaux : La longueur des chapeaux à partir du nu des
appuis est au moins égale à 1/5 de la plus grande portée des 2 travées voisines,
2016-2017 116
si l’appui n’est pas de rive. Et 1/4 de la plus grande portée des 2 travées
voisines s'il s'agit d'un appui intermédiaire voisin d'un appui de rive.
 Disposition au niveau de joint entre les poutres : Les poutres préfabriquées
sont indépendantes, mais le hourdis est généralement continu. Au niveau du
joint entre les poutres (d’environ 20 cm), le ferraillage est soit en X pour
permettre la rotation des poutres au niveau des appuis, soit renforcé par une
nappe supérieure (chapeaux).
 Enrobage des armatures : 3 cm.
2. Calcul des sections d’acier :

Le ferraillage se calcule selon les règles du BAEL en considérant une section rectangulaire de
1 𝑚 de largeur et de hauteur ℎ = 0,24 𝑚.
Calcul à l’ELU Mu (MN,m/m) A(cm²)
Dalle entre transversale 0.080 9.17
poutres longitudinal 0.026 2.89
continuité transversale 0.078 8.88
continuité longitudinale 0.074 8.37
Dalle en d'encastrement 0.060 6.76
Encorbellement longitudinal 0.034 3.83
Vérification à l’ELS : Ms A(cm²)

(MN,m/m)
Dalle entre poutres transversale 0.060 13.587
longitudinal 0.019 4.158
continuité transversale 0.058 13.293
continuité longitudinale 0.054 12.180
Dalle en d'encastrement 0.038 8.358
Encorbellement longitudinal 0.021 4.578
 Récap :
Position du ferraillage A(cm²) Section retenue
7HA16
13.587
transversale
longitudinal 4HA12
Dalle entre 4.158
poutres
continuité transversale 13.293 7HA16
continuité longitudinale 11HA12

12.180
Dalle en d'encastrement 5HA16

8.358
Encorbellement longitudinal 5HA12
4.578
2016-2017 117
3. Vérification de la condition de la non-fragilité :

Pour une dalle rectangulaire dont l’épaisseur est comprise entre 12 et 30 cm (hd = 24cm), le
taux des armatures dans chaque direction, c’est à dire le rapport de la section des armatures
dans chaque direction à la section totale de béton, sera calculé à partir d’un taux ρ0 ayant pour
valeur 0,0006 lorsqu’il s’agit de barres ou de fils à haute adhérence de classe FeE500.
 Pour le hourdis entre poutres :
Si Ax est la section des armatures parallèles à la petite portée lx, Ay est la section des
armatures parallèles à la grande portée ly (𝑏 = 1⁡𝑚, largeur de la dalle ; h𝑑 = 0,24𝑚, hauteur
totale de la dalle).
1 l
Ax ≥ 2 × ρ0 × (3 − ρ) × b × hd ⁡avec⁡ρ = lx = 0,074
y
Ax
Ax ≥ ρ0 × b × hd ⁡avec⁡Ay ≥
3
Donc : Ax ≥ 2,11⁡cm2 et⁡Ay ≥ 0,70⁡cm2 , ce⁡qui⁡est⁡largement⁡vérifié.pour les différentes

positions.
4. Vérification au poinçonnement :
Pour vérifier la résistance de la dalle au poinçonnement sous l’effet des charges localisées du
système 𝐵, l’épaisseur du hourdis doit vérifier la condition suivante :
Aucune armature d'effort tranchant n'est requise, si la condition suivante est satisfaite :
𝐐𝐮 ≤ 𝐐𝐥𝐢𝐦 = 𝟎, 𝟎𝟒𝟓 × 𝐮𝐜 × 𝐡 × 𝐟𝐜𝟐𝟖 ⁄𝛄𝐛

𝐐𝐮
Donc : ⁡𝐡⁡ ≥ 𝐟𝐜𝟐𝟖
𝟎,𝟎𝟒𝟓⁡.𝐮𝐜 .
𝛄𝐛
Tels que :
 Q u : charge de calcul à l’ELU (𝑄𝑢 = 𝛾𝑄1 × 𝛿 × 𝑃)
 𝛾𝑄1 : 1,605 pour B à l’ELU

 𝛿 : coefficient de majoration pour le système B
6t⁡pour⁡Bc
 P { 8t⁡pour⁡Bt
10t⁡pour⁡Br
 Uc : Périmètre du rectangle de répartit ion en cm tel que : Uc = 2(u + v)

 h : hauteur de l’hourdis vaut 0,24 m
 𝑢, 𝑣 : Dimensions du rectangle de répart it ion ;
 γb : Coefficient de sécurité égal à 1,5
2016-2017 118
Comme la couche de roulement n’est pas en béton, la diffusion des charges se fait selon un
angle de 37° au lieu de 45° qui rediffuse ces charges jusqu’au plan moyen.
Ainsi on a :
charge u(m) v(m) Uc γQ1 δB γb Qu Condition Vérification

Pt (Qu/Qulim<h)
Bc 6 0.625 0.625 2.5 1.6 1.189 1.5 11.4144 0.0380 OK
Bt 8 0.975 0.675 3.3 1.6 1.189 1.5 15.2192 0.03843 OK
Br 10 0.975 0.625 3.2 1.6 1.189 1.5 19.024 0.04954 OK
Donc l’équation Q u /Qlim ≤ h est vérifiée, on n’aura pas besoin d’armatures d’effort tranchant.
u V 0,07
En encorbellement, on a aussi :τu = b.d² = 0,445⁡MPa < τlim = × fc28 = 1,87⁡MPa
γb
 On conclue que la condit ion est largement vérifiée donc on n’a pas besoin
d’aucune armature d’effort tranchant ou de couture.
VII. Calcul de la prédalle :

Une prédalle est un coffrage perdu constitué par une dalle préfabriquée en béton armé. Il y’a
deux type de prédalles : participante et non participante. Pour notre projet, on prévoit une dalle
participante (lpd >0,8m).
1. Caractéristiques géométriques :
Caractéristiques de la prédalle
Avec :
 e p d : Epaisseur de la prédalle (6 cm) ;

 l p d : Longueur de la prédalle (1,6 m) ;
 l e : espacement entre les poutres (3 m) ;
 l p d ’ : Largeur de la prédalle (1m) ;
 b, d, 𝑏’ et 𝑑': Posit ions des armatures de levage définis comme suit :
𝑙𝑝𝑑 𝑙′ 𝑝𝑑 𝑙𝑝𝑑 𝑙𝑝𝑑
b= = 0,8𝑚,b′ = = 0,5𝑚, et d= = 0,4𝑚, d′ = = 0,25𝑚
2 2 4 4
2. Hypothèses de calcul :
2016-2017 119
La fissuration est considérée comme préjudiciable.

La résistance caractéristique fc28 du béton en compression à 28 jours d'âge :
fc28 = 40⁡MPa.
On dimensionne la prédalle pour qu’elle puisse résister à tous les efforts susceptibles
d’être appliqués à celle-ci soit en phase du chantier ou en service. Dans cette phase on procède
par la justification de la prédalle pour qu’elle résiste aux efforts de manutention et de mise en
place.
La charge surfacique due au poids propre est : g = 0,06 × 1 × 2,5 = 0,15⁡t/m²
g : Poids du béton frais coulé au-dessus de la prédalle g' = 0,18 × 2,5 × 1 = 0.45 𝑡/𝑚𝑙 ;
𝑞 : Charge d’exploitation du chantier (𝑞 = 0,2 𝑡/𝑚𝑙).
 La prédalle doit être just ifiée en deux phases :
 Phase provisoire : elle comporte la phase de manutention, la phase de stockage
et celle de la mise en place de la prédalle.
 Phase définitive : La vérification en phase définitive est effectuée dans ce qui
précède en tant qu’une prédalle participante.
3. Vérification des contraintes en phases provisoires :

a. Manutention :
Dans cette phase, la prédalle à l’âge de 6
jours est relevée par les points de levage.
On a g1= 𝛾𝑠× 𝑔 ;
Modélisation de la prédalle en phase de la manutention
Avec 𝛾𝑠 est un coefficient de sécurité variant de 1.3 à 1.5.pour prendre en considération

l’incertitude de répartition des efforts entre les points de levage, des effets dynamiques et de
vent. On prend : 𝛾𝑠= 1,4.
Donc : g1 = 1.4 × 0.15 = 0.21 𝑡/𝑚𝑙
Phase de manutention
 Le moment maximal à la manutent ion est le moment d’encastrement :

𝑔 × 𝑑 2 𝑔 × 0.42
𝑀= = = 0.0168⁡𝑡. 𝑚/𝑚𝑙.
2 2
 Vérificat ion de la traction à la manutent ion :
2016-2017 120
6.𝑀 𝑓𝑡6 2,1

𝜎𝑏𝑡 = 𝑒 = 0,28𝑀𝑃𝑎 < = = 1,05𝑀𝑃𝑎⁡ Condition vérifiée
𝑝𝑑 ² 2 2
b. Phase de stockage :
La prédalle est stockée le même jour, posée sur
deux lignes de madriers distanciée de 1.2 𝑚.
Modélisation de la prédalle
en phase de stockage
 Le moment maximal au stockage est :

−𝑔 0,32
𝑀= ( − 1,22 ) = 0.053⁡𝑡. 𝑚/𝑚𝑙
4 2
 Vérificat ion de la traction au stockage :
6.𝑀 𝑓𝑡6 2,1
𝑝𝑑 ² 2 2
c. Phase de mise en place :

Après dépôt, la prédalle est soumise au moment isostatique maximal : A l’âge de 15 jours, la
prédalle est mise en place sur ses appuis.
𝑔 × 𝑙𝑝𝑑 ² 0,15 × 1,6²

M𝐵 = = = 0,048⁡t. m/ml
8 8
Modélisation de la prédalle en phase

de la mise en place
 Vérificat ion de la traction à 15 jours à la mise en place :

6.𝑀 𝑓𝑡15 2,69
𝑝𝑑 ² 2 2
 Phase de coulage du béton de l’hourdis :

A l’âge de 18 jours, on coule en place le béton du hourdis. La charge surfacique due à
l’hourdis vaut :
g 2 = g + g ′ + q = 0,8⁡t/m
 Le moment maximal après coulage du béton :
2
g 2 × 𝑙𝑝𝑑 0,8 × 1,6²
M𝐵 = = = 0,256⁡t. m/ml = ⁡⁡ 𝑀𝑠𝑒𝑟
8 8
 Vérificat ion de la compression du béton :

La contrainte en service du béton peut être calculée par :
2016-2017 121
𝜎𝑠 . 𝑥
𝜎𝑏 =
15(𝑑𝑝𝑑 − 𝑥)
Avec :
 𝜎𝑠 : Contrainte en service de l’acier ;

𝑀𝑠𝑒𝑟
𝜎𝑠 =
𝐴𝑠 𝑍𝑏
𝑏𝑥²
 𝑥 est la position de l’axe neutre obtenue par − 15𝐴𝑠 𝑥(𝑑𝑝𝑑 − 𝑥) ;
2
 𝑑𝑝𝑑 est la hauteur utile des aciers 0.03 𝑚 ;

 𝐴𝑠 est la section des armatures en phase finale qui est égale à la section des
armatures transversales inférieures dans l’hourdis [14,07𝑐𝑚²] ;
𝑥²
 𝑍𝑏 est le bras de levier : 𝑍𝑏= 𝑑𝑝𝑑 - 2
 𝑏 est la largeur de la dalle 1m ;
On trouve : 𝑥 = 0.0012 𝑚 ; ce qui donne 𝑍𝑏= 0,029m

𝑒 𝑓
Donc 𝜎𝑠 = 61,47⁡MPa < 1,15 = 434,78𝑀𝑃𝑎⁡
𝑓𝑐18 36,55
𝜎𝑏𝑐 = 17,075𝑀𝑃𝑎 < = = 18,27𝑀𝑃𝑎⁡ Condition vérifiée.
2 2
4. Contrainte de cisaillement :
a. Effort tranchant :
Ces vérifications sont envisageables à l’ELU car elles ne concernent que la phase définitive. La
prédalle se comporte comme une poutre appuyée simplement sur ces deux extrémités, de
longueur 𝐿𝑝𝑑= 1,6𝑚 et de largeur 𝑏 = 1 𝑚.
b. Calcul de l’effort tranchant maximal dans la prédalle :
 . Sous charge permanente :
1,6
A l’ELU : On a : ⁡Pu = 1,35G⁡ × ⁡b = 1,077⁡t/m ; Ce qui donne Vu = Pu × ( 2 ) =
Vu 0,07
0,8616⁡t⁡ → ⁡ τu = (1×d) = 0,193⁡MPa < × fc28 = 1,63⁡MPa
γb
Pas d’armatures d’effort tranchant pour la prédalle.

c. Vérification de la contrainte de cisaillement :
 Charges permanentes :
La charge permanente totale appliquée à la prédalle est : G = 0,798⁡t/m²
A l’ELU: Pug = ⁡1,35 × 1 × G = 1,077t/ml

Vug = Pug × 1,6⁄2 = 0,8616⁡t
2016-2017 122
 Charges d’exploitat ion :

 Charge A(l) :
-PuA(l) = 1,605 × 1 × 0,922 = 1,52⁡t/ml

-VuA(l) = lpd × PuA(l) ⁄2 = 1,064⁡t
 Système B : C’est la roue Br qui présente le cas le plus défavorable, pour

l’effort tranchant pour une charge roulante de 10 t :
-PuBr = 1,605 × 1,046 × 10 = 16,78⁡t

-VuBr = PuBr = 16,78⁡t
 Système Mc120 :
-PuMc120 = 1,605 × 1,064 × 9,016 = 14,98⁡t

PuMc120 .𝑙𝑝𝑑
-VuMc120 = = 11,98⁡t
2
 Charges exceptionnelles :
C’est le système 𝐸 qui présente cas le plus défavorable :
-PuE = 1,35 × 13,33 = 18,00⁡t/m

PuMc120 𝑙𝑝𝑑
-VuE = = 14,40⁡t
2
 Effort tranchant total :
Vu = Vug + max(VuA(l) ⁡;⁡VuBr ⁡;⁡VuMc120 ; VuE ) = 17,64⁡t
 Cisaillement :
τu = Vu ⁄(1 × (h − d)) = 0,1764⁄0,9(0,24 − 0,03) = 0,933MPa > 0,35⁡𝑀𝑃𝑎

(Règle de couture)
La règle de couture n’est pas respecté, d’où la nécessité de prévoir sur les tiers extrêmes de la
prédalle des armatures de couture capables d’équilibrer sur la largeur 𝑏 l’effort :
𝐕𝒖
𝒈𝒖 = = 𝟎. 𝟗𝟑𝟑𝑴𝑵/𝒎
𝟎. 𝟗𝐝
τu = 0,933⁡MPa < min(0,15 × fc28 ⁄γb ⁡; 4⁡MPa) = 4MPa⁡ → ⁡Armatures⁡droites

At gu
> = 21.46cm2 /ml
St fe /γb
2016-2017 123
Armatures de couture de la prédalle
2016-2017 124
Chapitre 5 :
Etude des entretoises d’about
Les entretoises d’about, situées au droit des appuis, ont pour rôle d’encastrer les
poutres à la torsion, de rigidifier les extrémités du hourdis et de permettre le
vérinage du tablier pour des dispositions d’entretien.
Dans ce chapitre, nous déterminerons les sollicitations en service et les
sollicitations dues au vérinage afin déterminer à la fin le ferraillage des
entretoises.
2016-2017 125
I. Introduction :
De nos jours, les poutres du tablier des ponts à poutres sont préfabriquées. L’emploi des
entretoises complique l’exécution, puisque la technique de la préfabrication a pour but d’éviter
de mettre un échafaudage au sol (étaiement).lorsque les poutres sont mise en place, le coulage
des entretoises sans étaiement n’est aisé que pour les entretoises sur appui (utilisation de l’appui
tel que le chevêtre pour l’exécution des entretoise). Ainsi, dans ce type de pont, on ne conçoit
que des entretoises d’appui.
Caractéristiques DES ENTRETOISES.
Le fonctionnement d’une entretoise d’about se rapproche de celui d’une poutre continue. Elles
sont calculées sous l’effet de :
 Poids propre compté depuis les nus des pout res ;
 Une part ie du poids du hourdis et de la chaussée correspondant à la zone
limitée par les goussets, l’extrémité du tablier et les droites médianes ;
 Surcharges réglementaires B et Mc120, 𝐷 𝑒𝑡 𝐸. (Le système 𝐴 engendre
des sollicitat ions moins défavorables) ;
 Act ion des vérins lors du soulèvement du tablier pour remplacer les
appareils d’appui.
N.B : On suppose que la transmission des charges se fait par lignes de rupture. Donc l’entretoise
supportera les charges qui appartiennent à la zone limitée par les goussets, l’extrémité du tablier
et les droites à 45°.
2016-2017 126
II. Calcul des sollicitations en service :

1. Sollicitations sous charges permanentes :
a. Poids propre de l‘entretoise :
Le poids propre de l’entretoise par mètre linéaire est égale à
1.74 t/ml
0.20 2.60 0.20

R
R
m m m
Schéma de calcul des sollicitations du poids propre de l’entretoise
 𝑉 𝑒𝑛𝑡𝑟 : volume d’entretoise [1.81𝑚 3 ]

𝑃𝑒𝑛𝑡 = (2.5 × 1.81)/2.6 = 1.74⁡𝑡/𝑚𝑙
 𝑙 𝑒𝑛𝑡𝑟 : longueur entre nus de l’entretoise [2.6 𝑚].

Les sollicitations induites (calculées avec RDM6) sont :
 Moment en travée maximale : M𝑡 = 6.51⁡KN. m

 Effort tranchant maximale : T𝑚𝑎𝑥 = 22.62⁡KN
 Moments⁡aux⁡appuis ∶ ⁡⁡M𝑎 = −12.72⁡KN. m
b. Poids de l’hourdis et de la chaussée :

Le poids surfacique de ces éléments est :
𝑔 = 2,5 × 0,24 + 2,2 × 0,06 + 2,4 × 0,03 = 0,804⁡𝑡/𝑚²
On calcule les sollicitations de la partie triangulaire P 1 et celles de la partie rectangulaire P2
présentées dans la figure suivante :
surface d’influence de l’hourdis et la chaussée sur l’entretoise.
2016-2017 127
 Partie rectangulaire P2
0.804 t/ml
0.20m 2.60m 0.20 m

Rm m R
Schéma de calcul des sollicitations dans la zone P2

 Moment fléchissant en KN.m :
Moment fléchissant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie rectangulaire

 Effort tranchant en KN
Effort tranchant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie rectangulaire

 Partie triangulaire P1
Schéma de calcul des sollicitations dans la zone p1
 Moment fléchissant en KN.m :
2016-2017 128
Moment fléchissant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie triangulaire
 Effort tranchant en KN :
Effort tranchant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie triangulaire
2. Sollicitations sous surcharges routières :

a. Système Bc :
Le cas le plus défavorable pour le système Bc, ainsi que l’impact de ce système sont illustrés
sur la figure :
Impact du système Bc
2016-2017 129
Pour le moment fléchissant, le cas le plus défavorable est de placer les charges
symétriquement sur l’entretoise.
12 t 12 t
1.25 0.5 m 1.25 m

R m R
Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Bc
On trouve⁡M𝑡 = 62.50⁡KN. m et M𝑎 = −87.50⁡KN. m

Pour l’effort tranchant, la position la plus défavorable est la suivante :
12 t 12 t
0.20m 0.50 m
R
R
m Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Bc
On trouve : T𝑚𝑎𝑥 = 234.88KN

b. Système Bt :
La disposition la plus défavorable pour le système Bt ainsi que l’impact de ce système sont
illustrés sur la figure :
Impact du système Bt
2016-2017 130
Pour le moment fléchissant, le cas le plus défavorable est de placer les charges symétriquement
sur l’entretoise.
16 t 16 t
1m 1m 1m
R R
Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Bt
On trouve⁡M𝑡 = 53.33⁡KN. m et M𝑎 = −106.67⁡KN. m

16 t 16 t
0.15 m 1m
R R
Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Bt
On trouve :Tmax = 267.5⁡KN

c. Système Mc120 :
La disposition la plus défavorable pour la surcharge Mc120 ainsi que l’impact de ce système sont
illustrés sur la figure :
Impact du système Mc120
 Impact du système Mc120
2016-2017 131
Pour le moment fléchissant, le cas le plus défavorable est de placer les charges
symétriquement sur l’entretoise.
19,20 t/m
1m 1m 1m
R R
Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Mc120
On trouve : M𝑡 = 50.67KN. m et M𝑎 = −69.33KN. m

0.15 m 1m 1.85 m
R R
Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Mc120
On trouve :T𝑚𝑎𝑥 = 165.84⁡KN

d. Système D /E :
Convoi D E
Charge 1 chenille (t) 140 200
Charge (t/m²) 3.857 4.040
h1 (m) 0.70 0.70
q1 (t/ml) 2.6997 2.8283
h2 (m) 2.15 2.15
q2 (t/ml) 8.2920 8.6869
q1 (t/m) q2 (t/m)
0.2 m 2.6 m 0.2 m

R R
Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour D/E
 Pour D :
On trouve : M𝑡 = 25.02⁡KN. m et M𝑎 = −43.57KN. m ; Tmax = 71.44⁡⁡KN

 Pour E :
On trouve : M𝑡 = 26.23KN. m et M𝑎 = −45.68KN. m ; Tmax = 74.88⁡⁡KN

e. Tableau récapitulatif :
2016-2017 132
Le tableau ci-dessous rassemble les sollicitations dues aux charges permanentes et aux
surcharges routières :
Charge M𝑡 (KN.m) M𝑎 (KN.m) T𝑚𝑎𝑥 (KN)
Permanentes Poids propre 6.51 -12.72 22.62
Hourdis + chaussée 5.154 -9.239 15.676
D’exploitation Système Bc 62.5 -87.5 234.88
Système Bt 53.33 -106.67 267.5
Système Mc120 50.67 -69.33 165.84
Système D 25.02 -43.57 71.44
Système E 26.23 -45.68 74.88
Tableau.92. Récapitulatif des sollicitations appliquées sur l'entretoise
On utilise les combinaisons de charges suivantes :
-à l’ELU :1,35𝐺 + max⁡(1,605𝑀𝑎𝑥(𝐵𝑐 ⁡; 𝐵𝑡 )⁡; 1,35𝑀𝑐120 )⁡ ; 1,35 𝑀𝑎𝑥(𝑀𝑐120; 𝐷; 𝐸)
-à l’ELS :𝐺 + max⁡(1,2𝑀𝑎𝑥(𝐵𝑐 ⁡; 𝐵𝑡 )⁡; 𝑀𝑐120 ) ; 1,35 𝑀𝑎𝑥(𝑀𝑐120; 𝐷; 𝐸)
Ainsi, on trouve :
Mt (KN.m) Ma (KN.m) Tma(KN)
ELU 116.058 -88.464 481.037
ELS 86.664 -80.778 359.296
Tableau.93. Combinaison des charges à l’ELU et l’ELS pour l’entretoise.
III. Calcul des sollicitations lors le vérinage :
0.75m 0.55m 1.9m 0.55m 0.55m 0.55m 0.55m 1.9m 0.55m 0.75m
2.45m 2.45m
Coupe transversale au droit d’une entretoise +les vérins.
Il est vrai que ces entretoises d’appui solidarisent la section transversale, mais elles sont
nécessaires surtout lors de l’opération du vérinage. Cette opération est souvent effectuée pour
un changement des appareils d’appui. En effet les appareils d’appui les plus employés de nos
jours sont en élastomère fretté (ou en caoutchouc fretté). Leur durée de vie est assez limitée et
ils nécessitent souvent un changement. Cette opération demande un soulèvement du tablier à
l’aide des vérins. C’est pourquoi on l’appelle opération du vérinage. Des vérins sont placés sur
la tête des appuis (tel que chevêtre), et sous les entretoises d’appui. A ce moment, ces éléments
vont supporter le poids propre du tablier.
L’emplacement des vérins est schématisé ci-dessous :
2016-2017 133
L’emplacement des vérins.
Le nombre de vérins utilisés lors le soulèvement du tablier pour le remplacement des

appareils d’appui, est six. Pour le calcul des sollicitations, On considère les hypothèses
suivantes :
 Les vérins sont des appuis simples.
 On suppose qu’il n’y a pas de surcharges lors du changement des appareils
d’appui.
 Le poids par mètre linéaire de l’entretoise y compris l’hourdis et les
superstructures qui lui sont associés vaut :
q = 2.5 ∗ 1.5 ∗ 0.4 = 1.5⁡t/ml
Le poids d’une poutre ainsi que les surcharges dues à l’hourdis et à la superstructure est déjà
détaillé dans le chapitre « étude de poutres principales ».
 La charge répart ie est due au poids linéaire de l’entretoise +
l’hourdis+ superstructure.
 la⁡charge⁡⁡est:
𝟏
⁡ × (𝒍𝒆⁡𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔⁡𝒔𝒖𝒑𝒑𝒐𝒓𝒕é⁡𝒑𝒂𝒓⁡𝒖𝒏𝒆⁡𝒑𝒐𝒖𝒕𝒓𝒆⁡𝒚⁡𝒄𝒐𝒎𝒑𝒓𝒊𝒔⁡𝒍’𝒉𝒐𝒖𝒓𝒅𝒊𝒔⁡𝒆𝒕⁡𝒍𝒆𝒔⁡𝒔𝒖𝒑𝒆𝒓𝒔𝒕𝒓𝒖𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆𝒔)
𝟐
Elément P2 P1 P0 P1' P2'
Poids de la poutre (t/ml)
1.20 1.20 1.20 1.20 1.20
hourdis (t) 43.31 43.31 43.31 43.31 43.31
Superstructure (t) 34.20 28.99 28.99 28.99 29.75
Total (t) 94.14 96.24 96.24 96.24 97.00
Tableau.94. La charge –uniforme et concentrées- sur les entretoises.
Lors du vérinage, les vérins jouent un rôle d’appui provisoire pour les entretoises.
Ainsi, l’entretoise est calculée comme une poutre supportant son poids propre (répartie)
et le poids propre de la superstructure (équipement), des hourdis et des poutres principales
à travers ce dernier (charge concentrée).
2016-2017 134
La figure ci-dessous illustre les résultats obtenus :
94.14 t 96.24 t 96.24 t 96.24 t 97 t

1.5 t/ml 16,4
0.75m0.55 0,55 0.75m
0,55 0,55 0,55 1,9 m
m m m12 mm m
Modélisation des entretoises pendant le vérinage
 Moment fléchissant en kN.m :
Diagramme du moment fléchissant lors le vérinage
 Effort tranchant en kN :
Diagramme de l'effort tranchant lors le vérinage.
 Les sollicit at ions maximales :

D’après le diagramme précédent, les sollicitations maximales dans l’entretoise sont :
Msup = 33.497 t.m Minf = -54.617 t.m Tmax = 96.1 t
IV. Ferraillage de l’entretoise :

Les entretoises seront calculées comme une poutre en T avec les dimensions et les
caractéristiques suivantes : b = 1 m ; h0 = 0,24 m ; d = 1,69 m ; b0 = 0,40 m.
Les caractéristiques du béton et de l’acier utilisées sont :
2016-2017 135
fc28= 30 MPa
Fe =500 MPa
Fissuration peu préjudiciable
Section transversale de l'entretoise.
1. Armatures longitudinales :
Moment MN
A(cm²)
ELU en service 0.11606 1.581
vérinage 0.73737 10.1125
Moment max
A (cm²)
ELS en service 0.08664 2.197
vérinage 0.5462 14.027
En respectant la condition de non-fragilité (A.4.2, chapitre A4, BAEL91, cas de la flexion
simple) :
Armatures inférieures (en service) Armatures supérieures (vérinage)
ELU ELS ELU ELS
Moment (t.m) 11.6059 8.664 73.737 54.62
Armatures (cm²) 1.5814 2.197 10.112 14.027
condition de non 𝟎,𝟐𝟑×𝐟𝐭𝟐𝟖
𝐀>( ) × 𝐛𝟎 × 𝐝 = 𝟕. 𝟒𝟔𝟑⁡𝐜𝐦𝟐 =Amin
fragilité 𝐟𝐞
section retenue 7.463cm² => 5HA14 14.27cm² =>7HA16

Tableau.95. Armatures longitudinales de l’entretoise
 Armatures de peaux : (A.8.3 BAEL91)

Pour les armatures de peau, on prend 3 cm²/ml de hauteur d’entretoise ;
Donc⁡1.74 × 3 = 5.22⁡cm², D’où 7HA10.
2. Armatures transversales :
Le calcul des efforts tranchants en service et lors du vérinage donne des efforts maximaux au
niveau des appuis et au droit des vérins. Le tableau suivant résume les contraintes de
cisaillement calculées à partir des efforts tranchants maximums par la relation :
2016-2017 136
τu
En appliquant les règles suivantes du BAEL :

𝜏
𝐴𝑡 𝛾𝑠 (𝜏𝑢 − 0.3𝑓𝑡𝑗 ) 𝐴𝑡 𝛾𝑠 ( 2𝑢 ; 0.4𝑀𝑃𝑎)
≥ ⁡𝑒𝑡⁡ ≥ ⁡⁡⁡
𝑏0 𝑆𝑡 0.9𝑓𝑒 𝑏0 𝑆𝑡 𝑓𝑒
Effort tranchant Epaisseur Contrainte espacement Section At/b0*t
max T(x) (MN) b0 u t At(cm²) (cm²/m²)
en service 0.4810 0.4 0.71 0.20 1.49 17.79
vérinage 1.2974 0.4 1.92 0.20 4.03 47.98
Tableau.96. Calcul des Contraintes de cisaillement (Etude des entretoises)
Tmax (t) 129.735

τu (t/m²) 192
τu (t/m²)
̅̅̅ Fissuration peu préjudiciable :
τu = min(0,13fc28 ⁡; ⁡400⁡t/m²) = 300⁡t/m²
̅̅̅
At 0.192
⁄S ⁡(cm2 /cm)
t
St (cm) 20
At 4HA12
Tableau.97. Armatures transversales de l’entretoise.
2016-2017 137
Chapitre 6 :
Etude des appareils d’appui
Après avoir dimensionné le tablier, nous passerons à l’étude des appareils

d’appui. Ces appareils intercalés entre la poutre et le chevêtre, sont conçus pour
transmettre les charges normales à leur plan. Ils permettent en même temps
d’absorber respectivement par rotation et distorsion les déformations et
translations de la structure, lorsqu’elles sont limitées.
Nous commencerons, donc par une évaluation des déformations et déplacements
imposés pour déterminer à la suite les dimensions résistantes aux efforts
verticaux, et longitudinaux dont nous déterminerons la répartition. Nous
terminerons par une vérification de validité.
2016-2017 138
I. Introduction :
Ces appareils, placés entre une structure et ses supports, sont destinés à transmettre les
charges normales à leur plan. Ils permettent en même temps d’absorber respectivement
par rotation et distorsion les déformations et translations de la structure, lorsqu’elles
sont limitées.
Ils sont chargés de :
 Transmettre les efforts verticaux dus au poids du tablier et aux charges

d’exploitation ;
 Transmettre en tout ou en partie, les efforts horizontaux dus aux effets de
modifications de longueur du tablier (effets thermiques, retrait, fluage) ou aux
effets introduits par les charges d’exploitation (freinage, force centrifuge) ;
 Permettre les rotations du tablier sous charges d’exploitation ou à la suite de
déformations différées de la structure ;
Pour notre projet, on opte pour des appareils d’appui en élastomère fretté de type B,
constitués de feuille d’élastomère (marque Néoprène) et de tôles d’aciers, en raison du
coût et de leur facilité à se déformer vis-à-vis des sollicitations. Pour chaque pile on mettra
deux lignes de cinq appareils d’appui. Chaque appareil se trouvant sous le talon d’une
poutre. Pour les culées, on dispose une ligne de cinq appareils d’appui. La distance entre
les appareils d’appui vaut : 𝑑 = 3𝑚.
Espacements entre les appareils d'appui
Ainsi, le calcul sera fait conformément au guide technique « Appareils d’appui en élastomère
fretté» Juillet 2007 du SETRA.
Les règles de dimensionnement et de vérification des appareils d'appui visent à limiter leur
distorsion horizontale totale, l’ELU, sous l'action des sollicitations verticales et horizontales et
des déformations horizontales ou angulaires imposées à l'appareil d'appui.
2016-2017 139
La définition géométrique de l’appareil d’appui du type B est représentée ci-dessous :
Définition géométrique d’un appareil d’appui
Avec : e⁡ = t1 /2.
 T b = n (ti+ ts) +ts+2e : épaisseur nominale totale de l’appareil
 T e = n t i + 2e : épaisseur nominale totale d’élastomère
 T q =n t i + 2e si e >2.5mm ; n t i si e ≤ 2.5 mm : épaisseur init iale totale
d’élastomère en cisaillement y compris les enrobages supérieur et
inférieur.
Dans les calculs, on prend en considération le module instantané du béton pour les efforts de
durée d’application inférieurs à 24 h, Ei = 11000 × 3√fc28 et le module différé du béton pour
11000
les efforts de durée d’application supérieure à 24h, Ediff = × 3√fc28
3
II. Détermination des de formations

1. Rotations d’appuis :
En calculant les rotations dues aux différentes charges, on obtient (Annexe3) :
G Tr A(L) Bc Mc120 D E
θ(Rad) 1.02E-02 8.66E-05 1.14E-03 1.16E-03 1.08E-03 2.85E-03 2.57E-03
Tableau.98. - Rotations d'appui maximales dues au différentes systèmes de charges
2. Déplacements horizontaux d’appui :

a. Déplacement dû à la rotation d’appui :
ℎ ℎ
∆𝜃 = tan 𝜃 . 2 ≈ 𝜃. 2 : Avec h=2.2m
G Tr A(L) Bc Mc120 D E
∆θ(m) 1.13E-02 9.53E-05 1.26E-03 1.28E-03 1.19E-03 3.14E-03 2.83E-03

Tableau.99. Déplacements dus aux rotations d'appui pour les différents systèmes de charge
b. Déplacement dû au retrait et au fluage du béton « S » :

En considérant que le climat est humide, on a d’après le BPEL 91 révisé 99
𝒍
∆𝒓 = 𝜺𝒓 .
𝟐
2016-2017 140
déplacement dû au retrait
𝜀 0.0002
déplacement (m) 0.0040

déplacement dû au fluage
𝜀 0.0003
déplacement (m) 0.0060
c. Déplacement dû à la variation de la température « T » :

Le coefficient de dilatation thermique du béton et des aciers de toute nature est pris égal à
10-5𝑚/°c.
Selon le BPEL à défaut de justifications plus précises, les variations globales de température
sont prises égale à une valeur entre +30°C et – 40°C. Donc, les déplacements dus à la variation
de la température valent :
40
Courte durée : ε = 3 × 10−4 ⁡ → ⁡ ∆tc = 4 × 10−4 × = 6 × 10−3 m
2
40
Longue durée : ε = 4 × 10−4 ⁡ → ⁡ ∆tl = 3 × 10−4 × = 8 × 10−3 m
2
3. Efforts verticaux appliqués aux appareils d’appui :

En calculant les réactions totales aux appuis dus aux différents systèmes de charge (Annexe),
on trouve :
Charge Charge A(l) Charge Bc (t) Charge Charge Charge Charge du
permanente (t) (t) Mc120 (t) E (t) trottoir (t)
D (t)
Culée 454.23 150.48 101.97 109.49 175.90 171.28 5.70

Pile 908.46 202.54 107.62 127.36 215.38 235.90 11.40
Tableau.100. - Réactions aux appuis dues aux différents systèmes de charge
a. Effets de freinage :
Pour une première approche, on calcule les efforts de freinage supportés par un seul appareil
d’appui en optant une répartition égale.
L’effort de freinage 𝐻 est l’effort maximal calculé en chargeant les 3 voies. (Annexe6)
On obtient donc :
fr (A) [t] 0.834
fr (Bc) [t] 1.500
b. Effet du vent « W » :
On calcule l’action du vent supportée par chaque appareil d’appui. On a :
2016-2017 141
𝑊 = 0.2𝑡/𝑚² × 𝑆𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔é𝑒−𝑡𝑎𝑏𝑙𝑖𝑒𝑟
1 𝐿𝑡𝑎𝑏𝑙𝑖𝑒𝑟
𝑊 = 4 (0.2𝑡/𝑚² × ℎ𝑡𝑎𝑏𝑙𝑖𝑒𝑟 × )=2.24t
2
c. Combinaisons de charge :
 (Comb0) : 1.35 * 𝐺
 (Comb 1) : 1.35 * 𝐺 + 𝑆 + 1.6 * (𝑇𝑟 + A (𝐿)) + 1.35 * 0.6 * 𝑇
 (Comb 2) : 1.35 * 𝐺 + 𝑆 + 1.6 *(𝑇𝑟 + 𝐵𝑐) + 1.35 * 0.6 * 𝑇
 (Comb 3) : 1.35 * 𝐺 + 1.6 * 𝑇𝑟 + 1.35 * 𝑀𝑐120 + 1.35 * 0.6 * 𝑇
 (Comb 4) : 1.35 * 𝐺 + 𝑆 + 1.35 * 𝐷 + 1.35 * 0.6 * 𝑇
 (Comb 5) : 1.35 * 𝐺 + 𝑆 + 1.35 * 𝐸 + 1.35 * 0.6 * 𝑇
 (Comb 6) : 1.35 * 𝐺 + 𝑆 + 1.35 * 𝑇
 (Comb 7) : 1.35 * 𝐺 + 𝑆 + 1.5 * 𝑊
Les valeurs des efforts et déplacements imposés sous ces combinaisons de charge pour un seul
appareil d’appui sont les suivantes :
Culée Pile Rotation Déplacement Effort

(rad) Vx (m) Hx(t)
P2 93.05 93.05
Rmin Comb(0) P1 148.42 148.42 1.38E-02 1.52E-02 -
(t) P0 130.27 130.27
P2 130.97 119.02
Comb(1) P1 208.91 189.85 1.58E-02 2.30E-02 1.333814
P0 183.35 166.63
P2 119.19 107.50
Comb(2) P1 190.12 171.47 1.58E-02 2.30E-02 2.4
P0 166.86 150.50
P2 116.86 107.48
Comb(3) P1 186.41 171.44 1.54E-02 1.86E-02 -
P0 163.61 150.47
Rmax P2 129.08 115.11
(t) Comb(4) P1 205.90 183.61 1.77E-02 2.51E-02 -
P0 180.71 161.15
P2 128.13 117.21
Comb(5) P1 204.39 186.96 1.73E-02 2.47E-02 -
P0 179.39 164.09
P2 93.048 93.05
Comb(6) P1 148.42 148.4 1.38E-02 2.19E-02 -
P0 130.27 130.3
P2 93.048 93.05
2016-2017 142
Comb(7) P1 148.42 148.4 1.38E-02 1.92E-02 -

P0 130.27 130.3
Tableau.101. Efforts et déplacements imposées pour un seul chaque appareil d'appui sous combinaisons de charge
III. Prédimensionnement des appareils d’appui :

1. Aire de l’appareil d’appui :
D’après les recommandations de SETRA, la contrainte moyenne de compression doit être
comprise entre 20 𝑀𝑃𝑎 et 25 𝑀𝑃𝑎 sur la surface 𝐴’= 𝑎’ × 𝑏’.
On obtient donc pour la réaction maximale :
R max
σmoy = < 22,5⁡𝑀𝑃𝑎
A′min
 Rmax : la réaction maximale qui s’exerce sur l’appui à l’ELU.
 n : le nombre d’appareils disposés sur chaque appui.
Vue en perspective d'un appareil d'appui
Ainsi, on doit conserver une pression moyenne minimale de 3 𝑀𝑃𝑎 sous réaction d’appui
minimale :
R min R min
= < A′max
σmin 3MPa
On peut donc choisir un appareil d’appui parmi la gamme de dimensions du tableau de
la norme EN1337, En respectant les valeurs maxima les et minimales de 𝐴'.On choisit
habituellement un Appareil d’appui rectangulaire de côté 𝑎, parallèle à l’axe longitudinal de
l’ouvrage, est plus petit de manière à admettre le maximum de rotation. Pour notre projet, on
retient des appareils d’appui 350 * 500. Soit les valeurs :
Rmin (t) Rmax (t)
P2 P1 P0 P2 P1 P0
Culée 93.05 148.42 130.27 130.97 208.91 183.35
Pile 93.05 148.42 130.27 119.02 189.85 166.63
A'max (cm²) A'min (cm²)
Culée 3101.60 4947.43 4342.24 582.07 928.47 814.90
Pile 3101.60 4947.43 4342.24 528.97 843.77 740.56
2016-2017 143
a (m) 0.34 0.34 0.34

b (m) 0.49 0.49 0.49
A' (m²) 0.1584 0.1584 0.1584
Tableau.102. Calcul de l'aire minimal et maximal de l'appareil d'appui
𝑎'=350-10=340mm 𝑏'= 500 - 10 = 490 𝑚𝑚 ⇒ 𝐴'= 1584 𝑐m2
2. Hauteur nette d'élastomère :

La condition habituellement prépondérante est celle de ε q liée au déplacement horizontal
maximal. Celui-ci est dû, essentiellement, au déplacement imposé par la température uniforme
sur la structure plus éventuellement le déplacement dû à la force de freinage.
Nous avons donc les combinaisons Comb(2) et Comb(6) à vérifier :
vx
εq = ≤ 1⁡avec⁡vx = v1 + v2
Tq
 v1 = déplacement horizontal maximal dû à la température et au retrait.

 v2 = déplacement horizontal maximal dû au freinage.
Hx × Tq
vx = v1 +
2 × G × a′ × b′
 Sous combinaison (Comb 2) :

On a : 𝑣1=Déplacement horizontal maximal dû à la température, au retrait et à la rotation
= 6.02 × 10−2 𝑚
𝑣2 = Déplacement horizontal maximal dû au freinage (𝐻𝑥= 3𝑡)
Donc :
H ×T x q
⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡vx = v1 + 2×G×a′×b′ < Tq
𝐺 étant le module conventionnel de l’élastomère, il est égal à 0.9 𝑀𝑃𝑎.
⇒⁡𝑇𝑞 > 0.025m
 Combinaison (Comb 6) :
On a : 𝑣1=Déplacement horizontal maximal dû à la température et au retrait= 1.800 * 10−2 𝑚
𝑣2 = 0
Donc : 𝑇𝑞> 𝑣1= 0.018 𝑚
En respectant ces conditions et en tenant compte des vérifications qu’on doit effectuer par la
suite, on peut choisir donc 6 feuillets intermédiaires de 12 mm et 2 enrobages de 6 mm, soit
𝑇q= 84 𝑚𝑚.
3. Rigidité des appuis :
2016-2017 144
Les efforts horizontaux se répartissent en fonction de la rigidité de chaque appui.

La rigidité 𝑘 d’un appui est par définition : 𝑘 = 1/Δ, Δ étant le déplacement de la tête d’appui
sous l’action d’une force horizontale unité 𝐻 = 1𝑡.
Ce déplacement 𝛥 = 𝛥1+ 𝛥2 + 𝛥3 provient de la distorsion de l'appareil d'appui, de la
déformation du corps de l'appui et enfin de la déformation de la fondation.
Rigidité des appuis
Il est à noter que la rigidité 𝑘 d’un appui est à calculer pour les déformations à longue et à courte
durées.
 Pour les culées :
Elles sont supposées infiniment rigides, seuls les appareils d’appui se déforment.
 Pour les piles :
On considère aussi bien la déformation des appareils d’appui que celle des fûts des piles. Les
Déplacements sous efforts statiques et dynamiques de la semelle des piles ont été négligés en
raison de l’ancrage de cette dernière sous le terrain naturel d’une part, et de l’ancrage des pieux
dans le substratum d’autre part.
En tenant compte du nombre des appareils d’appui 𝑛, le déplacement provenant de la distorsion
de l’appareil d’appui peut être exprimée par :
 Sous un effort statique :
𝑇𝑞
∆𝐴𝑝𝑝−𝑠𝑡𝑎𝑡 =
𝑛. 𝐺. 𝑎. 𝑏
 Sous un effort dynamique :
∆𝐴𝑝𝑝−𝑠𝑡𝑎𝑡
∆𝐴𝑝𝑝−𝑑𝑦𝑛 =
2
Avec : 𝐺 est le module de cisaillement de l’élastomère pris égale à 0.9 𝑀𝑝𝑎.
𝑛 = 5 pour les culées et 𝑛 = 10 pour les piles.
2016-2017 145
Et en considérant que le fût de pile est encastré sur la semelle, on peut calculer son déplacement
ℎ3
par : ∆𝑓𝑢𝑡 = 𝜀𝑟 . 3𝐸𝐼
Avec : h : hauteur de fût y compris le chevêtre.

Hauteur du fût
P1 18
P2 15
E : module de Young du béton, il est égale au module instantané du béton pour les efforts
dynamiques et au module différé pour les effets statiques.
a (m) 0.34
b(m) 0.49
Tq (m) 0.08
Inertie de fût (m4) 0.14
fc 28 (Mpa) 30.00
Ei (Mpa) 34179.56
Ed (Mpa) 11393.19
On obtient donc :
Statique Dynamique
C0 P1 P2 C3 C0 P1 P2 C3
U1 1.40E-03 7.00E-04 7.00E-04 1.40E-03 U1 7.00E-04 3.50E-04 3.50E-04 7.00E-04
U2 0 1.22E-02 7.05E-03 0 U2 0 4.06E-03 2.35E-03 0
Ut 1.40E-03 1.29E-02 7.75E-03 1.40E-03 Ut 7.00E-04 4.41E-03 2.70E-03 7.00E-04
K (t/m) 714.00 77.66 129.08 714.00 K (t/m) 1428.00 226.81 370.50 1428.00
Tableau.103. Calcul de la rigidité des appuis
4. Répartition des efforts de freinage :

L’effort de freinage, se répartit entre les différents appuis de l’ouvrage selon la relation :
Avec : 𝐻 est l’effort maximal de freinage (Voir Chapitre 1).
𝑘𝑖
𝐻𝑖 = 𝐻
∑𝑖 𝑘𝑖
𝑘𝑖 est la rigidité d’appui sous un effort dynamique.
Les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau suivant :
C0 P1 P2 C3
A(L) (t) Hi (t) 6.89 1.10 1.79 6.89
[3Voies] ∑_Hi (t)
Freinage 16.67 16.67
(t) Bc (t) Hi (t) 12.41 1.97 3.22 12.41
∑_Hi (t) 30.00
30
Tableau.104. Répartition des efforts de freinage entre les différentes appuis du pont
2016-2017 146
Les efforts de freinage supportés par un seul appareil d’appui sont obtenus en divisant les
résultats ci-avant par 5 pour les culées et par 10 pour les piles. Ils sont récapitulés dans le tableau
suivant :
C0 P1 P2 C3
fr (A) [t] 1.379 0.110 0.179 1.379
fr (Bc) [t] 2.481 0.197 0.322 2.481
Sous combinaisons de charge (ELU)
fr (A) [t] 2.206 0.175 0.286 2.206
fr (Bc) [t] 3.970 0.315 0.515 3.970
Tableau.105. Effort de freinage supporté par chaque appareil d'appui
5. Répartition des efforts dus aux variations linéaires :

Notons par :
 𝑈 : Déplacement de l’appui 𝑖 ;
 𝑑 : Déplacement relat if de l’appui 𝑖 par rapport à l’appui gauche 1
 Δ 𝑖 : Variat ion de la longueur de la travée 𝑖 ;
 𝐻 : Effort dû aux déformat ions lentes appliquées à l’appui 𝑖 ;
 𝐾 : Rigidité vis-à-vis des déformat io ns lentes (𝐾 𝑖𝑠𝑡𝑎𝑡 )
On a: Ui − U1 = ∑i−1
j=1 ∆(li ) = di Ui = di + U1
Et Hi = K i × Ui ; ∑ni=1 Ui = 0
∑𝐧
𝟏 𝐊𝐢 ×𝐝𝐢
Donc : ⁡U1 = ∑𝐧
𝟏 𝐊𝐢
Ainsi connaissant 𝑈1, on détermine : 𝑈𝑖= 𝑑𝑖+ 𝑈1 et 𝐻𝑖= 𝐾𝑖. 𝑈𝑖
Pour un déplacement horizontal maximal dû au retrait et à la dilatation 𝑣 = 0.018 𝑚, le calcul

de la répartition des efforts induits entre les différents appuis est présenté dans le tableau
suivant :
Statique
Appui di (m) K (t/m) Ki*di Ui (m) Hi (t)
1 C0 0.0000 714.00 0.00 0.0273 19.48
2 P1 -0.0180 77.66 -1.40 0.0093 0.72
3 P2 -0.0360 129.08 -4.65 -0.0087 -1.13
4 C3 -0.0540 714.00 -38.56 -0.0267 -19.08
Somme -44.60 0.00
Tableau.106. Répartition des efforts horizontaux dus au retrait et à la dilatation entre les différents appuis
IV. Vérifications
1. Stabilité au flambement :
La stabilité au flambement doit être vérifiée à l'Etat Limite Ultime dans les conditions suivantes
2016-2017 147
Fz 2𝐺𝑎′S1
σm = < = σlim
Ar 3Te
Avec :
𝐅
- 𝐹𝑍 est la réaction maximale de la combinaison fondamentale ayant le plus fort rapport 𝐀𝐳
𝐫
- 𝐴𝑟 est la surface en plan effective :

v v
Ar = A′ (1 − 𝑎x′ − 𝑏y′ )
[Dans nos calculs, on néglige la déformation 𝑣𝑦].
- 𝑆1 est le coefficient de forme pour le feuillet le plus épais :
a′ . b′ 0.34 ∗ 0.49
S1 = S = = = 8.3634
2t i (𝑎′ + 𝑏′) 2 ∗ 0.012 ∗ (0.49 + 0.34)
- 𝐺 = 0.9 𝑀P𝑎 Module de cisaillement de l’élastomère.
Fz
La combinaison donnant le plus fort rapport est la combinaison Comb(5). Pour cette
Ar
v v
combinaison, on a :⁡v𝑥 =v1 + v2 ⁡⁡(v2 =0) ; donc : σm = A′ (1 − 𝑎x′ − 𝑏y′ )
- La réaction maximale correspond à l’appareil d’appui P1’ des culées : R𝑚𝑎𝑥= 240.44 𝑡 ;
-La pression moyenne est égale donc à :
R max
σm =
Ar
Ainsi, la pression limite est égale à :
2𝐺𝑎′S1
σlim = 3Te
D’où :
Rmax(t) Vx(m) Ar (m²) R/Ar (MPa)
240.44 0.06 0.1372 17.525
σlim (MPa) 20.3112 > (R/Ar) max Mpa 17.52 Condition vérifiée
2. Respect de la limite de déformation :

La distorsion totale en tout point de l'appareil d'appui est limitée à l'Etat Limite Ultime par :
𝜺𝑻 = 𝒌𝑳 (𝜺𝒄 + 𝜺𝒒 + 𝜺𝜶 ) < 𝟕
Avec : 𝑘𝐿 est un coefficient égal à 1 dans le cas général ; 𝜀𝑐, 𝜀𝑞 𝑒𝑡 𝜀𝛼 sont les distorsions calculées
respectivement sous l’effort vertical, les efforts ou déplacements horizontaux et les rotations du
tablier.
Effort Normal Rotation Effort horizontal
Comportement sous
2016-2017 148
Diagramme
des contraintes de
cisaillement
Tableau.107. Comportement des appareils d'appui
Pour le calcul de la distorsion sous rotation d’axe horizontale, on ne considère que la rotation
𝛼𝑎 d’axe perpendiculaire au côté 𝑎. Cette rotation doit inclure les défauts de pose qui ont une
valeur forfaitaire de 0.003 𝑟𝑎𝑑 dans le cas des méthodes de pose dites conjuguées.
En calculant les distorsions pour toutes les combinaisons de charge, on trouve que la condition
est toujours vérifiée. Le tableau suivant récapitule les résultats obtenus pour les appareils
d’appui subissant les distorsions les plus maximales (Appareils d’appui intermédiaire de la
culée C0) :
𝜀𝑞 𝜀𝑐 𝜀∝ 𝜀𝑡
Comb 2 0.754 3.034 1.670 5.458
Comb 3 0.754 2.761 1.670 5.186
Comb 4 0.373 2.708 1.387 4.468
Comb 5 0.469 2.991 1.805 5.264
Comb 6 0.457 2.969 1.779 5.204
Comb 7 0.397 2.156 1.554 4.107
Comb 8 0.361 2.156 1.426 3.943
𝜀𝑡 = 𝜀𝑞 + 𝜀𝑐 + 𝜀∝ <7 Condition vérifiée
Tableau.108. Distorsions maximales des appareils d'appui
3. Stabilité en rotation :
La stabilité en rotation de l'appareil d'appui se vérifie à l'Etat Limite Ultime par :
a′ . αa + b′ . αb
∑ Vz ≥ = Vs
Kr
Avec : 𝑎’ et 𝛼𝑏 rotations d’axes perpendiculaire aux côtés 𝑎 et 𝑏 de l’appareil d’appui.
Elles doivent inclure les défauts de pose que les on prend égale à 0.003 𝑟𝑎𝑑 ;
𝐾 : Coefficient égale à 3 ;
∑ Vz : Somme des déformations verticales calculées par :
𝐅𝐳 .𝐭𝐢 𝟏 𝟏
⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝐕𝐳 = ∑ ( 𝟐 +𝐄 ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 : 𝐸𝑏= 2000 𝑀𝑃𝑎
𝐀′ 𝟓𝐆.𝐒𝐢 𝐛
Qui se simplifie sous la formule :
Fz . Tq 1 1
Vz = ( + )
A′ 5G. Si 2 Eb
2016-2017 149
Tout calcul fait, on trouve que la condition est vérifiée pour toutes les combinaisons de charge.
Le tableau suivant récapitule les résultats obtenus pour les appareils d’appui donnant une valeur
de 𝑣𝑧 minimale (appareils de rive (P2) des piles) :
S (12 mm) 8.363
Fz(MN) Vz(m) Vs
Comb 2 208.906623 0.003873 0.002947 Condition vérifiée
Tableau.109. Déformations verticales à comparer avec la valeur de stabilité
4. Condition de non glissement :

La vérification du non-glissement est assurée par :
F
𝐹𝑥𝑦 ≤ μe⁡FZ⁡ Et 𝑧,𝐺𝑚𝑖𝑛 ≥ 3𝑀𝑃𝑎
𝐴 𝑟
Avec : 𝐹𝑍, 𝑚𝑖𝑛 Réaction minimale sous charges permanentes ;
𝐹𝑍 et 𝐹𝑥𝑦 Réaction verticale et effort horizontal concomitant les plus défavorables ;
𝜇𝑒 Coefficient de frottement entre l’appareil d’appui et la structure, il est calculé par :
𝟏.𝟓𝒌𝒇 𝐅
𝝁𝒆 = 𝟎. 𝟏 + 𝒌𝒇 = 𝟎. 𝟔𝟎 Pour le béton et 𝝈𝒎 = 𝑨𝒛
𝝈𝒎 𝒓
On considère les cas de charge donnant la réaction minimal sous charges permanentes, sans et
avec freinage maximal. Les résultats obtenus sont :
Sans freinage Avec freinage
Fz(t) 148.423 148.423
Vx(m) 0.028 0.028
Freinage Hx min(t) 0.000 0.315
max(t) 0.000 3.970
Vx avec min(m) 0.028 0.029
Freinage max(m) 0.028 0.040
Ar (m²) 0.143 0.152
σm (MPA) 10.372 9.750
μe 0.187 0.192
Fxy (MN) 0.051 0.074
µe.fz (MN) 0.277 0.285
Tableau.110. Calculs pour vérification de la condition de non glissement
σm > 3MPa OK OK
µe.fz > Fxy OK OK
Les conditions de non glissement sont donc bien vérifiées.
Fy(Mpa)=235
𝑡𝑠 = 0.00196 Donc en prend 3
2016-2017 150
Chapitre 7 :
Etude des culées
Une culée bien conçue doit satisfaire à toutes les exigences de la fonction culée,
à savoir
 Une bonne transmission des efforts au sol de fondation ;
 La limitation des déplacements horizontaux en tête, de façon à ne
pas entraver le fonctionnement des appareils d’appui ;
 La limitation des déplace ments verticaux (tassement).
Dans ce chapitre, nous présenterons d’abord l’inventaire des charges
sollicitant les culées. Puis nous effectuerons la descente des charges. Enfin, nous
déterminerons le ferraillage des deux culées.
2016-2017 151
I. Inventaire des charges :

1. Charges permanentes :
a. Poids propre :
 Données de coffrage
Eléments Nbre. Long Larg. ou Haut. Ep
Min. Max.
- Mur garde-grève 1 13.50 2.67 2.67 0.30
- Chevêtre 1 13.50 1.20 1.20 2.00
- Mur en retour gauche 1 4.00 0.50 3.64 0.30
- Mur en retour droit 1 4.00 0.50 3.64 0.30
- Butée gauche 1 0.43 m² 1.70
- Butée droite 1 0.43 m² 1.70
- Dalle de transition 1 3.00 13.50 0.30
- Corbeau DT 1 12.90 0.30 1.00 0.30
- Colonnes 4 15.40 - - 1.30
- Semelle 1 13.50 6.00 2.00
Tableau.111. Données de coffrage des culées
Pour chaque les culées, nous déterminons la charge permanente en G (dans un point situé au
milieu de la base des colonnes) due au poids des différents éléments constituants le tablier et la
culée considérée.
Actions Unité Valeur
Min. Max.
- Poids superstructures t 160 170
- Poids mur garde-grève t 26 28
- Poids mur en retour gauche t 6 6
- Poids mur en retour droit t 6 6
- Poids butée gauche t 2 2
- Poids butée droite t 2 2
- Poids des terres sur DT t 94 102
- Poids dalle de transition t 15 16
- Poids corbeau DT t 6 6
- Poids chevêtre t 79 83
- Poids colonnes t 198 211
- Poids semelle t 393 417
- Remblais entre colonnes t 450 450
- Remblais sur semelle t 747 747
- Poids des surcharges sur DT t 199 199
Tableau.112. Charges permanentes verticales appliquées sur les culées en tonnes
2016-2017 152
 Poussées des terres :
Poussée et contre poussée supportée par les culées
La Force de poussée des terres appliquée sur une surface ancrée dans la terre entre deux côtes
hi et hi+1 (hi+1 > hi ) et de largeur 𝑏 est donnée par :
(p(hi ) + p(hi+1 )) × (hi+1 − hi )
P=b×
2
Avec : p(hi ) = K a × σ′ vo (hi ) = K a × γ × hi
Pour notre projet on considère que le sol a une masse volumique 𝛾 = 1.98⁡𝑡/𝑚3 et un angle de
frottement interne𝜑 = 30°.
Donc, selon la théorie de Rankine, le coefficient de poussée des terres K a est égale à :
π ρ
K a = tan2 ( − ) = 0.33
4 2
N.B :
- La dalle de transition est supposée reprendre totalement les charges est les poids et des terres
au-dessus d’elle.
- Pour le calcul de la poussée / contre poussée sur les fûts circulaire, la largeur 𝑏 est égale au
diamètre de fût augmenté d’une diffusion de 45°, ce qui donne : 𝑏 = 2𝐷
Tout calcul fait, on obtient les résultats suivants :
Avec poussée des terres sur colonnes (P=P1+P1’) avec (P1’= -560.84t : Contre poussée des
terres sur colonnes et P1=930t) la poussée sur colonnes
Paramètres Unité Valeur
Min. Max.
- Hauteur moyenne du MGG m 2.37
- Hauteur du chevêtre m 1.20
- Hauteur des colonnes m 15.40
- Hauteur de la semelle m 2.00
- Poussée des terres sur MGG t 24 28
- Poussée des terres sur chevêtre t 6 6
2016-2017 153
- Poussée des terres sur colonnes t 370 370

- Poussée des terres sur semelle t 124 124
Tableau.113. Actions verticales provenant de la culée
2. Actions de surcharges :
a. Surcharges sur remblai :
Sur les remblais d’accès aux ouvrages, on dispose une charge uniforme répartie sur toute la
largeur de la plate-forme et d’intensité égale à 1 t/m². Elle intervient dans la justification de la
stabilité des culées. En outre, pour la justification des éléments de faible dimension (tel que mur
garde grève), il est recommandé de disposer sur le remblai les systèmes Bt ou Br (sans
majoration dynamique), qui peuvent donner des effets plus défavorables que celui de 1 t/m².
Min. Max.
- Hauteur moyenne du MGG m 2.37
- Densité de surcharge t/m2 1 1
- Surcharge sur remblai t/m2 10 11
Tableau.114. Effort dû à la surcharge sur remblai
b. Surcharges routières
 Les résultats sont détaillés dans l’étude des appareils d’appui et celle des piles.
 Pour l’effort de freinage de 𝐴 (L) on respecte la même distribution que Bc.
 Les résultats sont calculés pour une seule travée chargée parce qu’il s’agit
d’une culée.
 Par rapport à la base de la semelle

Charges N eL ML eT MT
Min. Max. Min. Max. Min. Max.
Charges provenant du tablier
- Charges permanentes (G) 375 560 0.05 19 28 0.00 0 0
- Surcharge Tr 0 8 0.05 0 0 0.00 0 0
- Surcharge A(L) 0 203 0.05 0 10 0.00 0 0
- Surcharge Bc 0 138 0.05 0 7 0.00 0 0
- Surcharge Bt 0 91 0.05 0 5 0.00 0 0
- Char Mc120 0 148 0.05 0 7 0.00 0 0
-D 0 237 0.05 0 12 0.00 0 0
-E 0 231 0.05 0 12 0.00 0 0
Tableau.115. ACTION VERTICALES appliquées sur les culées en tonnes
c. Actions horizontales
 Action du vent « 𝑊 » :
On calcule l’action du vent qui s’exerce sur chaque pile et culée.

Q W = Q tab + Q ch = 0.2⁡t/m2 ⁡ × (Schargée−tab + Schargée−ch )

- Hauteur frappée m 2.440
2016-2017 154
- Longueur afférente m 40.00

- Pression du vent t/m2 0.20
- Action du vent (WT) t 20
Tableau.116. Efforts dus au vent
 Par rapport à la base des colonnes

Charges V eL ML eT MT
- Retrait du tablier 19 19 16.60 323 323 0.00 0 0
- Freinage A1 7 7 16.60 114 114 0.00 0 0
- Freinage Bc 12 12 16.60 206 206 0.00 0 0
- Vent sur tablier 20 20 0.00 0 0 16.60 324 324
- Poussée des terres 24 28 17.39 412 484 0.00 0 0
sur MGG
sur chevêtre
- Poussée des terres 370 370 5.48 2,030 2,030 0.00 0 0
sur colonnes
- Poussée surcharges 10 11 17.79 178 193 0.00 0 0
- Température 13 13 16.60 212 212 0.00 0 0
Tableau.117. Sollicitations par rapport à la base des colonnes
 Par rapport à la base de la semelle

Charges V eL ML eT MT
- Retrait du tablier 19 19 18.60 362 362 0.00 0 0
- Freinage A1 7 7 18.60 128 128 0.00 0 0
- Freinage Bc 12 12 18.60 231 231 0.00 0 0
- Vent sur tablier 20 20 0 0 0 18.60 363 363
sur MGG
sur chevêtre
- Poussée des terres 370 370 7.48 2,771 2,771 0.00 0 0
sur colonnes
sur semelle
- Poussée surcharges 10 11 19.79 198 214 0.00 0 0
- Température 13 13 18.60 238 238 0.00 0 0
Tableau.118. Sollicitations par rapport à la base de la semelle
II. Descente de charges :

Les actions et les moments induits qui s’exercent sur les différents appuis à la base des fûts
étant déterminées ci-dessus, il reste à faire les combinaisons des charges :
On opte les combinaisons de charges qui présent les cas de charges les plus défavorables :
 Combinaisons de l'ELU
- C1 = Gmin + 1.60 (A + Trot) + 1.60 FA + 1.60 Sr
- C2 = Gmax + 1.60 (A + Trot) + 1.60 FA + 1.60 Sr
2016-2017 155
- C3 = Gmin + 1.60 (BC + Trot) + 1.60 FBC + 1.60 Sr

- C4 = Gmax + 1.60 (BC + Trot) + 1.60 FBC + 1.60 Sr
- C5 = Gmin + 1.60 (BT + Trot) + 1.60 Sr
- C6 = Gmax + 1.60 (BT + Trot) + 1.60 Sr
- C7 = Gmin + 1.35 M120 + 1.60 Sr
- C8 = Gmax + 1.35 M120 + 1.60 Sr
- C8 = Gmin + 1.35 CE + 1.60 Sr
- C9 = Gmax + 1.35 CE + 1.60 Sr
- C10 = Gmin + 1.50 W T
- C11 = Gmax + 1.50 WT
- Gmin = Gmin + 1.35 Retrait + PP + Vt + 1.35 Ht

- Gmax = 1.35 (Gmax + Retrait + PP + Vt + Ht)
 PP désigne le poids propre des éléments de la culée ;
 Vt désigne le poids des terres ;
 Ht désigne la poussée des terres ;
 Sr désigne la surcharge sur remblai.
 Combinaisons de l'ELS
- C1 = Gmin + 1.20 A + 1.20 FA + 1.2 Sr + Trot + 0.60 Temp
- C2 = Gmax + 1.20 A + 1.20 FA + 1.2 Sr + Trot + 0.60 Temp
- C3 = Gmin + 1.20 BC + Trot + 1.20 FBC + 1.2 Sr + 0.60 Temp
- C4 = Gmax + 1.20 BC + Trot + 1.20 FBC + 1.2 Sr + 0.60 Temp
- C5 = Gmin + 1.20 BT + Trot + 1.2 Sr + 0.60 Temp
- C6 = Gmax + 1.20 BT + Trot + 1.2 Sr + 0.60 Temp
- C7 =Gmin + M120 + 1.2 Sr
- C8 = Gmax + M120 + 1.2 Sr
- C9 =Gmin + CE + 1.2 Sr
- C10 = Gmax + CE + 1.2 Sr
- C11 = Gmin + W T
- C12 = Gmax + W T
- C13 = Gmin + Temp
- C14 = Gmax + Temp
-Nota : Dans les combinaisons C1 et C3, les efforts de freinage des surcharges A(L) et Bc seront
pris en compte puisqu'on considère le cas de la travée de rive vide et la travée adjacente chargée.
Les valeurs maximales de ces résultats sont présentées dans le tableau suivant :
ELU ELS
Efforts Unité C3 C4 C3 C4
NG t 242 402 - -
N t 399 627 360 466
ML t.m 202.5 192 148 150.5
VL t 37.75 30 - -
Tableau.119. Efforts définitifs extrêmes
III. Ferraillage des culées :

 Hypothèse du calcul :
2016-2017 156
On admet pour les culées les mêmes hypothèses citées dans le chapitre « Etude des piles ».
1. Mur garde-grève :
a. Sollicitations :
Le mur garde grève est soumis à des forces verticales et horizontales qui produisent des efforts
de flexion et de cisaillement dont les valeurs maximales ont lieu au niveau de la section
d’encastrement dans le chevêtre .Le dimensionnement du mur garde-grève est effectué
conformément au § 2.3 de la pièce 1.3.2 du PP.73.On néglige l’effet des charges verticales
(venant en déduction des moments produits par les forces horizontales).Il reste, donc, les forces
horizontales suivantes :
 Poussée des terres par mètre linéaire de mur :
- Biais = 100 gr
- Hauteur moyenne du MGG (H) = 2.37 m
- Coefficient de poussée (Ka) = 0.333
- Densité humide du remblai (γh) = 19.62 kN/m3
Le moment du à la poussée des terres derrière le mur est :
Efforts Unité ELU(x1.35) ELS(x1)
- MT = Ka γh H3 / 6 kN.m/ml 19.57 14.50
Poussée des terres par mètre linéaire de mur :
 Poussée d'un essieu du système B C par mètre linéaire de mur :

Pour h=2.37m Mp/K=9.71
- K = Ka δ bc γEL - 0.54 0.41
- MP kN.m/ml 52.80 39.60
Poussée d'un essieu du système BC par mètre linéaire de mur
 Freinage d'un essieu lourd du camion Bc par mètre linéaire de mur :

- MF = γEL 6 H / (0.25+2H) kN.m/ml 44.73 33.55
Freinage d'un essieu lourd du camion Bc par mètre linéaire de mur
b. Calcul de ferraillage
 Calcul de la sect ion d'acier
Paramètres Unité ELU ELS
- Epaisseur m 0.30 0.30
- M = MT + MP + MF kN.m/ml 117.10 87.64
- enrobage cm 4 4
- bc MPa 20 18
- a MPa 435 250
2016-2017 157
-A cm2/ml 10.72 15.02

-A par ml 14HA12
la section d'acier
2. Corbeau d’appui de la dalle de transition :

On adopte le ferraillage type défini au paragraphe 2.2.6 de la pièce 1.3.2 du PP73. Soit des
armatures horizontales 8 HA 10 et des armatures de peau HA 10 espacées de 10 cm. (voir figure
ci-dessous).
Ferraillage type du Corbeau d’appui
3. Dalle de transition :
a. Sollicitations :
La modélisation et les calculs de la dalle de transition
sont faits suivant le PP 73-132 (paragraphe 2.2.2.3). La
dalle de transition est considérée comme une poutre
isostatique, simplement appuyée sur ses deux
extrémités.
 Réact ions des charges permanentes :
 Poids propre :2.5 × 0.3 = 0.75𝑡/𝑚2
 Revêtement : 2.2 × 0.08 = 0.192𝑡/𝑚2
 Remblai : 2 × 2.4 = 4.80𝑡/𝑚2
Modélisation de la dalle de transition
D’où : 𝑔 = 5.75⁡𝑡/𝑚𝑙 (de largeur de la dalle). Pour une section d’abscisse 𝑥, le moment
fléchissant et l’effort tranchant sont exprimés par :
𝑔 𝑙
𝑀𝑝𝑒𝑟 (𝑥 ) = 2 (𝑥𝑙𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒−𝑡𝑟 − 𝑥 2 ) ; 𝑇𝑝𝑒𝑟 (𝑥 ) = 𝑔 ( 𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒−𝑡𝑟 − 𝑥)
2
b. Surcharges d’exploitation :
On applique le système Bt avec les valeurs proposées par le PP73 (pièce 13.2 paragraphe
2.2.2.3) pour les charges P1 et P2.
2016-2017 158
Poussées des terres sur les culées
L’application du système Bt revient à considérer deux charges en lame de couteau espacées de

1,35 m de densité : q = 5,5 t/ml.P1 est affectée d’un coefficient de majoration de 2, pour tenir
compte du choc d’un essieu au voisinage de l’appui, et P2 est affectée d’un coefficient de 1,2
(dalle de transition profonde). D’où 𝑃1 = 11𝑡/𝑚𝑙 et 𝑃2 = 6.6𝑡𝑚/𝑙
Les charges étant roulantes, on détermine le moment fléchissant et l’effort tranchant maximaux
à partir des lignes d’influence traitées dans le chapitre 2.
c. Combinaisons de charges :
Les sollicitations totales appliquées à la dalle de transition sont exprimées par :
 𝑆𝐸𝐿𝑈 = 1.35⁡𝑆𝑝𝑒𝑟𝑚 + 1.605⁡𝑆𝐵𝑡
 𝑆𝐸𝐿𝑆 = ⁡𝑆𝑝𝑒𝑟𝑚 + 1.2𝑆𝑒𝑥𝑝
Tout calcul fait, on obtient le moment fléchissant maximal pour 𝑥 = 1.05 𝑚 :

⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑀𝐸𝐿𝑈 = 18.34𝑡. 𝑚/𝑚𝑙 𝑀𝐸𝐿𝑆 = 13.69𝑡. 𝑚/𝑚𝑙
Ainsi, l’effort tranchant est maximal au droit des appuis :

⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑇𝐸𝐿𝑈 = 31.52𝑡/𝑚𝑙 𝑇𝐸𝐿𝑆 = 23.49𝑡/𝑚𝑙
d. Armatures :
On obtient de ce qui précède une section d’armatures inférieurs principaux : A = 27.29 cm²/ml,
soit des armatures 9𝐻𝐴20 avec un espacement de 12 𝑐𝑚. Dans la direction secondaire de la
𝐴𝑥
dalle, on met un ferraillage minimal⁡⁡𝐴𝑦 = , Soit des armatures 9𝐻𝐴10 avec le même
4
espacement de 12 𝑐𝑚.
𝑇𝐸𝐿𝑈 0.3252 𝑓𝑐28
Or: 𝜏𝑢 = = = 1.204𝑀𝑃𝑎 ≤ 0.07. = 1.4𝑀𝑃𝑎.
𝑑 0.3−0.03 𝛾𝑏
Alors on n’a pas besoin d’armatures pour l’effort tranchant.

4. Mur en retour :
Nous calculons le mur sous les actions suivantes :
 Poids propre y compris les superstructures
2016-2017 159
 Poussée horizontale répart ie

 Charges concentrées vers l’extrémité du mur
 Les caractérist iques du mur sont :
 Longueur des murs : Lm=4m
 longueur théorique : L = Lm H / (H - h) = 4m
 Hauteur minimale : h = 0.50 m
 Hauteur maximale : H = 3.64 m
 Epaisseur du mur : e = 0,30 m.
Morphologie du mur en retour
a. Sollicitations :
Détermination des efforts forfaitaires dus Conventionnellement, elles sont constituées d’une
force concentrée C de 2t et d’une poussée répartie sur toute la surface du mur, d’intensité
uniforme égale à h/3 + 0,5 (en t/m²).
-Les forces horizontales exercent à l’encastrement du mur :
 Aux act ions horizontales
 Efforts dus aux poussées des terres :
Efforts Unité ELU(1.35) ELS(1)

- MP = (H/3 + 0.5) L2 H / 6 kN.m 205.53 152.24
- VP = (H/3 + 0.5) L H / 2 kN 126.12 93.42
Tableau.120. Actions dus aux poussées des terres :
 Efforts dus à la charge concentrée :
Efforts Unité ELU(1.5) ELS(1)

- MC = C (L - 1.00) kN.m 114.45 76.30
- VC = C kN 29.43 19.62
Tableau.121. Actions dus à la charge concentrée :
 Cumul des efforts dus aux charges verticales :
2016-2017 160
Efforts Unité ELU ELS

- MV = M P + M C kN.m 319.98 228.54
- VV = VP + VC kN 155.55 113.04
Tableau.122. Somme des efforts dus aux charges verticales
 Déterminat ion des efforts forfait aires dus aux act ions vert icales
Elles sont constituées par le poids propre du mur, y
compris les superstructures et la charge concentrée de 4 t
à l’extrémité. Les forces verticales exercent à
l’encastrement du mur :
 Efforts dus au poids propre :
Efforts Unité ELU (x1.35) ELS(x1)

- MP = 2.5 L2 H e / 6 kN.m 108.81 80.60
- VP = 2.5 L H e / 2 kN 66.77 49.46
Tableau.123. Action dus au poids propre
 Poids des superstructures pmax = 6.377kN/ml

- MS = pmax L2 / 2 kN.m 102.87 76.20
- VS = pmax L kN 42.08 31.17
Tableau.124. Action dus au poids des superstructures
 Effors dus à la charge concentrée: Charge concentrée (C) =4t

- MC = C (L - 1.00) kN.m 228.90 152.60
- VC = C kN 62.78 39.24
Tableau.125. Action dus à la charge concentrée
 Cumul des efforts dus aux charges verticales :
Efforts Unité ELU ELS

- MV = M P + M S + MC kN.m 440.58 309.40
- VV = VP + VS + VC kN 171.64 119.87
Tableau.126. Somme des efforts dus aux charges verticales
b. Ferraillage:
 Armatures horizontal :
 Armatures dues au moment d’axe horizontal :

- Hauteur m 0.300 0.300
- MH = M P + M C kN.m 319.98 228.54
- enrobage cm 5.00 5.00
2016-2017 161
- bc MPa 20 18
- a MPa 435 250
-A cm2 32.16 42.57
-A - 14HA20
Tableau.127. Ferraillage dues au moment d’axe horizontal
 Armatures dues au moment d’axe vertical :

- Hauteur m 1.625 1.625
- MV = M P + M S + MC kN.m/ml 440.58 309.40
- enrobage cm 5.00 5.00
- bc MPa 20 18
- a MPa 435 250
-A cm2/ml 6.53 8.44
-A - 8HA12
Tableau.128. Ferraillage dues au moment d’axe vertical
 Armatures vert icales :

Les armatures verticales sont proposées par le PP73, soit des cadres HA 10 tous les 30 cm, car
l’effort tranchant dans notre cas est faible. Et d’après le PP73, ces cadres verticaux sont placés
de préférence à l’extérieur.
5. Chevêtre :
Le chevêtre du culée peut être soumis, en plus de son poids propre, aux charges transmises par
le mur garde grève, la dalle de transition et les murs en retour et aux actions de vérinage.
Cependant, les charges du tablier seront transmises aux fûts. Les sollicitations correspondantes
se traduisent par des moments de flexion, des efforts tranchants et des moments de torsion, ces
derniers étant par les charges excentrées et certain efforts horizontaux.
a. Justification du chevêtre vis-à-vis de la flexion :
 Charges appliquées au chevêtre :
- Recensement des actions :
 Son poids propre : 6t/ml
 Action du mur garde grève : 2t/ml d’où : p1= 8 t/ml
 Action de la dalle de transition et remblai : 17 t/ml
 Corbeau arrière : 0.5 t/ml d’où p2 =17.5 t/ml
 Surcharges Bt sur la dalle de transition : p3 = 16.9t/ml
 Action des murs de retour : C1=12 t
 L’effet du tablier n’est pas pris en compte => car les points d’appui sont au
droit des Colonnes
 Actions de vérinage : Ces charges ne sont pas cumulables avec les surcharges
Bt
2016-2017 162
+V1 Fy = 120,6t
+V2 Fy = 55,7t
+V5 Fy = 54,5t
+V6 Fy = 124,5t
+V3 Fy = 72,1t
+V4 Fy = 72,5t
 Sollicit at ions dans le chevêtre :
 Cas 1 : Surcharge Bt sur la dalle de transition : p1, p2, p3, C1
Moment fléchissant (cas 1) sur le chevêtre
Effort tranchant Moment fléchissant (cas 1) sur le chevêtre

 Cas 2 : Vérinage du tablier : p1, p2, C1, V1, V2
Moment fléchissant (cas 2) sur le chevêtre
2016-2017 163
Effort tranchant (cas 2) sur le chevêtre
Le tableau suivant résume les sollicitations maximales trouvées :

Moment fléchissant Effort tranchant
M+ (t.m) M-(t.m) T+(t) T-(t)
Cas1 24.7 -54.84 79.33 79.34
Cas2 54.8 -69.05 160.3 -164.2
Max 54.8 -69.05 160.3 -164.2
Tableau.129. les sollicitations maximales pour le chevêtre
 Ferraillage du chevêtre :
 Armatures supérieures : As=11.0276cm2.
 Armatures inférieures : Ai=13.91cm2.
𝑓𝑡28
 Armatures de non fragilité : A>Amin = 0,23 × × 𝑏 × 𝑑 =25.4cm2.
𝑓𝑒
Cette condition n’étant pas vérifiée, on retient la section Amin =25.4 cm2
𝑇𝑢
 Armatures d’effort tranchant ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝜏𝑢 = 𝑏𝑑 = 0.71𝑀𝑃𝑎.
0.15.𝑓𝑐28
Or: τlim=Min (4MPa; ) = 3𝑀𝑃𝑎  τu<τlim OK.
𝛾𝑏
D’où :
-T kN 1.642
- Largeur minimale (bo) m 2.000
- Hauteur utile (d) m 1.150
-⁡𝜏𝑢 = V / bod MPa 0.71
- 𝜏𝑙𝑖𝑚 = Min (0.2fc28/γb ; 5) MPa 4.00
- At,min/st > 0.4 bo / fe cm2/ml 16.00
- k (flexion simple) - 1.00
- At/st > γsbo(τu - 0.3ft28k) / 0.9fe 2
cm /ml -0.31
- Esp. Max.=Min (0.9 d ; 400 ; 200) mm 200
Tableau.130. Armatures verticales (cadres)
b. Justification vis-à-vis de la torsion :

Le moment de torsion dans le chevêtre sera justifié vis-à-vis des charges verticales et on ne
prend pas en considération les efforts horizontaux dus à la poussée des terres sur le mur garde-
grève et le chevêtre car en phase de construction la culée n’est pas encore remblayée.
2016-2017 164
 Evaluat ion des efforts :

Le tableau suivant donne les valeurs des moments de torsion pour chaque charge, ainsi que le
moment total de torsion dans le chevêtre :
Charges Intensité(t) Excentricité(m) MT(t.m)
Poids propre 8.10 0.55 6.68
Mur garde grève 2.70 0.70 2.84
Poussée des terres 3.14 -1.49 -7.03
Poussée d'un essieu Bc 0.40 -1.49 -0.88
Freinage d'une roue Bc 1.72 3.27 8.42
Poid d'un essieu Bt+Dalle 43.32 1.70 110.47
de transition +Remblai
Mur en retour gauche 17.16 2.57 11.01
Mur en retour droit 17.16 2.57 11.01
Total(ELU) M 𝑇𝑡 142.54
Tableau.131. Calcul du moment de torsion
 Ferraillage de torsion :
Pour déterminer le ferraillage nécessaire pour résister aux efforts de torsion, on considèrera
dans le cas d’un chevêtre large. Une section en forme de rectangle ayant la hauteur du chevêtre
et dont la largeur lt est limitée, Pour notre cas : lt=lc=2m et hc=1.2m.
- MT kN 811
- Largeur (b) m 1.300
- Hauteur (h) m 1.000
- Epaisseur (bo=Min (b ; h)/6) m 0.167
- Aire du contour (Ω) m 0.944
- τT = MT / 2boΩ MPa 2.58
- τu = VF / bod MPa 1.41
- τu2 + τT2 MPa 2
8.64
- τmax2 = Min (0.2fc28/γb ; 5)2 MPa 16.00
- Périmètre du contour (u) m 3.93
- AL = γs MT u / (2 Ω fe) cm 2
38.85
- At/st = γs MT / (2 Ω fe) 2
cm /ml 9.88
- Esp.max.=Min (0.9 d ; 400 ; 200) mm 200
Tableau.132. Ferraillage de torsion
2016-2017 165
Chapitre 7 :
Etude des piles
Elles se distinguent des culées par le fait qu’elles sont à l’air libre sur la
plus grande partie de leur hauteur et qu’elles ne transmettent pas des réactions
horizontales importantes.
Dans ce chapitre, nous présenterons, d’abord, l’inventaire des charges et
leurs combinaisons. Puis, nous effectuerons la descente de charge. Par la suite,
nous vérifierons les semelles des piles. Et finalement, nous déterminerons le
ferraillage des chevêtres et des fûts.
2016-2017 166
I. Inventaire des charges :

1. Charges permanentes :
Pour chaque pile, nous déterminons la charge permanente due au poids des différents
éléments constituants le tablier et la pile considérée à la base des fûts. La charge minimale
Gmin=0.95G et Gmax =1.05G
PILE1 N(t) PILE2 N(t)
Gmin Gmax Gmin Gmax
HOURDIS 301.71 320.37 301.71 320.37
POUTRE 464.48 493.21 464.48 493.21
ENTRETOISE 35.11 37.28 35.11 37.28
SUPERSTRUCTURE 152.16 161.57 152.16 161.57
CHEVETRE 78.57 83.43 78.57 83.43
FUT 231.75 246.09 193.13 205.07
SEMELLE 392.85 417.15 392.85 417.15
REMBLAI SUR 865.00 865.00 729.00 729.00
SEMELLE
G(t) 2521.62 2624.09 2347.00 2447.08
Tableau.133. Charges permanentes sur les piles
Pour faciliter les calculs dans la descente des charges on prend la même charge permanente
maximale et minimale à la base des fûts pour toutes les piles :
Gmin = 2521.62⁡t⁡et⁡Gmax = 2624.09⁡t
a. Charges de chaussée :
 Rappel des données :
 Classe du pont : I ;
 Nombre de voies : 3 ;
 Largeur de voie : 3.3 m ;
 Portée L : 40 m ;
2. Charges variables :
a. Surcharges routières :
D’après les résultats des réactions aux appuis (Voir Annexe 6), les surcharges routières,
verticales et horizontales (effet de freinage), appliquées aux différentes appuis sont les suivantes
Actions Charge Excent
verticale Max(m)
(t)
- Tr 11 5.75
- A(L) 203 1.65
- Bc 107.62 1.2
2016-2017 167
- Mc120 127 2.8

-D 215 1.2
-E 236 1.2
Tableau.134. Surcharges routières sur les piles
b. Efforts dus au freinage (en t)

On prendra la force de freinage maximale celle obtenue pour trois travées chargées. L’effort de
freinage de A(l) est inférieur à l’effort de freinage de Bc (Fr = 30 t).
Comme déjà évoqué dans le chapitre des appareils d’appui, l’effort de freinage va se répartir
sur les appuis en fonction de leurs rigidités ainsi chaque appui prendra une fraction de la charge.
En prenant la même distribution que pour le freinage Bc, la valeur maximale en découlant est :
Actions Unité Valeur
- Freinage A(L) t 2
- Freinage Bc t 3
Tableau.135. Effort de freinage
c. Action du vent :
En général, on admet les hypothèses suivantes :
 Le vent souffle horizontalement dans une direction normale à l’axe
longit udinal ;
 Les pressions appliquées aux surfaces sont statiques ;
 L’intensité du vent vaut 2kN/m² pour les ouvrages en service ;
 Lorsque le vent souffle le pont ne porte aucune charge de chaussée ou de
trottoir ;
 Les effets du vent et des charges d’exploitation ne sont pas cumulables au
niveau de la just ificat ion.
L’action qui s’exerce en tête de fût est :
- Hauteur frappée m 2.440
- Longueur afférente m 40.00
- Pression du vent t/m2 0.20
- Action du vent (WT) t 20
Tableau.136. Action du vent
Cette action est appliquée à la tête du chevêtre.

On néglige la force du vent qui s’exerce au fut Charge du vent
La figure ci-contre illustre les charges de vents :
d. Retrait et dilatation :
D’après le calcul des efforts de la variation linéaire dans les appuis, on tire effort dû au
retrait et de la dilatation du béton : 𝑭 = 𝟏. 𝟏𝟑⁡𝒕
2016-2017 168
II. Descente de charge :

1. Différents cas de charges :
On donne dans le tableau ci-dessous les différents cas de charges possible qu’on va
utiliser dans la justification des appuis :
Désignation N(t) Mx(t.m) My(t.m) Hx(t) Hy(t) ex (m) ey(m) Z(m)
Cas 1 Gmin 2521.62 - - - - - - -
Cas 2 Gmax 2624.09 - - - - - - -
Cas 3 trottoir 11 65.55 - - - 5.75 -
Cas 4 A(l) 150 75 247.5 - 2 0.5 1.65 18
Cas 6 Surcharge Bc 107.62 - 134.525 - - - 1.25 18
Cas 7 Surcharge 127 - 331.136 - - - 2.6 18
Mc120
Cas 7' Surcharge D 215 - 258.456 - - - 1.2 18
Cas 7'' Surcharge E 236 - 283.08 - - - 1.2 18
Cas 8 Vent - 311 - 20 - - - 15.56
Cas 9 Freinage Bc - 54 - 3 - - - 18
Cas 10 Retrait + - 20 - 1 - - - 18
Dilatation
Tableau.137. Les différents cas de charges pour les piles
2. Combinaisons des charges :

Les combinaisons qu’on va adopter pour la descente des charges sont les suivantes :
a. A l’état limite de service :
 COMB 01 : CAS2+CAS3+1.20CAS4+CAS10
 COMB 02 : CAS2+CAS7’+CAS10
 COMB 03 : CAS2+CAS3+1.20CAS5+CAS10
 COMB 04 : CAS2+CAS3+1.20CAS6+1.20CAS9+CAS10
 COMB 05 : CAS2+CAS3+CAS7+CAS10
 COMB 06 : CAS2+CAS8+CAS10
 COMB 07 : CAS1+CAS8+CAS10
 COMB 08 : CAS1+1.20CAS9+CAS10
 COMB 09 : CAS2+CAS7‘’+CAS10
b. A l’état limite ultime :
 COMB 10 : 1.35CAS2+1.605CAS3+1.605CAS4+1. 35CAS10
 COMB 11 : 1.35CAS2+1.35CAS7’+1.35CAS10
 COMB 13 : 1.35CAS2+1.605CAS3+1.605CAS6+1.605CAS9+1. 35CAS10
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 COMB 15 : 1.35CAS2+1.50CAS8+1.35CAS10
 COMB 16 : CAS1+1.50CAS8+1.35CAS10
 COMB 17 : CAS1+1.605CAS9+1.35CAS10
 COMB 18 : 1.35CAS2+1.35CAS7‘’+1.35CAS10
3. Application des combinaisons :

Dans cette partie on appliquera les combinaisons citées auparavant pour les différents
cas de charges, et on choisira celle qui donne les sollicitations maximales.
Combinaison N(t) Mx(t.m) My(t.m) Hx(t) Hy(t)
COMB 01 2815.49361 110.34 362.55 1.13 2.148
COMB 02 2839.47 20.34 258.46 1.13 0.00
COMB 03 2815.49361 110.34 362.55 1.13 2.148
COMB 04 2764.63761 85.14 226.98 4.73 0
ELS
COMB 05 2762.85 20.34 396.69 1.13 0.00

COMB 06 2624.09 331.54 0.00 21.13 0.00
COMB 07 2521.62 331.54 0.00 21.13 0.00
COMB 08 2521.62214 85.14 0 4.73 0
COMB 09 2859.99 20.34 283.08 1.13 0.00
COMB 10 3801.57337 147.834 502.445 1.5255 2.87295
COMB 11 3833.28937 27.459 348.915 1.5255 0
COMB 12 3801.57337 147.834 502.445 1.5255 2.87295
COMB 13 3733.55347 114.129 321.120 6.3405 0
ELU
COMB 14 3732.75937 27.459 552.241 1.5255 0

COMB 15 3542.52637 494.259 0 31.5255 0
COMB 16 2521.62214 494.259 0 31.5255 0
COMB 17 2521.62214 114.129 0 6.3405 0
COMB 18 3860.99137 27.459 382.158 1.5255 0
Tableau.138. Sollicitations des piles
III. Ferraillage des piles :

1. Hypothèses de calcul :
 Les règlements B.A utilisées : B.A.E.L 91.
 La fissurat ion est considérée comme préjudiciable.
a. Béton :
 La résistance caractérist ique f c2 8 du béton en compression à 28 jours est
supposée égale à 30 MPa ;
fc28
 La résistance en flexion est : ̅̅̅̅
σbc = 0,85 × avec γb = 1,5 , donc ̅̅̅̅
σbc =
γb
17⁡MPa
 La résistance du béton à la traction :ft28 = 0,06 × fc28 + 0,6 = 2,4⁡MPa ;

 Coefficient de poisson : v = 0,2 à ELU et v = 0 à l’ELS.
b. Acier :
2016-2017 170
 Acier : f e = 500 MPa ;

 La contrainte limit e de service est :σs = 240MPa ;
 Enrobage des aciers : 3 cm (ou 5 cm pour les éléments de grandes
dimensions tels que : semelles, fûts et chevêtre).
2. Ferraillage du chevêtre :
a. Charges appliquées au chevêtre :
Deux cas de charges se présentent :
 Cas 1 : cas normal : le chevêtre supporte son poids propre et le poids du
tablier.
 Cas 2 : en vérinage : le chevêtre supporte son poids propre et le s efforts

dus aux vérins.
b. Armatures du Chevêtre :
Le chevêtre se calcul comme une poutre appuyée sur 4 appuis. Dans notre cas, les piles sont
placées au droit des appareils d’appuis, donc le chevêtre n’aura à supporter que son poids propre
et les efforts de vérinage car les charges du tablier seront transmises directement sur les fûts, ce
qui est manifestement le cas le plus défavorable.
 Poids propre du chevêtre : p = 2 x 2.5 x 1.2 = 6 t/ml
 Vérinage : V1 Fy = 120.6t ;V2 Fy = 55.7t ;V5 Fy = 54.5t
+V6 Fy = 124.5t
+V3 Fy = 72.1t
+V4 Fy = 72.5t
Par application du logiciel RDM6, on trouve :
Moment fléchissant sur le chevêtre de la pile
2016-2017 171
Effort tranchant sur le chevêtre de la pile
 Le moment max positif est 44.43t.m

 Le moment négatif est -55.69 t.m
 L’effort tranchant max positif est 129t
 L’effort tranchant négatif est -132.6 t
 Ferraillage :
 Acier supérieur : 𝐴𝑠=9cm²
 Acier inférieur : 𝐴𝑖=11.5cm²
 Acier de non fragilité : 𝐴𝑚𝑖𝑛= 48 𝑐𝑚²
On prend As=Amin= 48 cm²

A𝑖=11.5cm²
𝑇𝑢
 Armatures d’effort tranchant ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝜏𝑢 = 𝑏𝑑 = 0.6𝑀𝑃𝑎.
𝑨 𝛕 𝑨
Or : ⁡⁡⁡⁡⁡𝒃×𝑺𝒕 = 𝟎.𝟖×𝒇
𝒖
Donc 𝑺 𝒕 =22.5cm²/m
𝒕 𝒆 𝒕
3. Armatures des Fûts :
Les sollicitations pour chaque fût sont obtenues en divisant celles trouvées pour la pile par le
nombre de fûts qui est 4. On obtient les sollicitations les plus défavorables suivantes :
N(t) My(t.m) Mx(t.m) H(t)
ELU 965.25 138.06 123.56 15.76
ELS 715.00 99.17 82.89 10.565
Tableau.139. Les sollicitations pour chaque fût à l’ELU et l’ELS
D’après les recommandations du PP73, la section minimale d’armatures longitudinales

correspond à un taux de 2% de la section du béton, soit 157.08 cm². On adopte donc : des
armatures de 20T32.Et pour les armatures transversales on disposera des cerces 12 avec un
espacement de 20 cm.
2016-2017 172
Etude sismique
I. Introduction :
L’action sismique résulte des mouvements du sol qu’on peut représenter schématiquement sous
la forme :
 D’une translat ion d’ensemble du sol dans chacune des troi s direct ions
(deux horizontales et une vert icale).
 D’un déplacement différent iel des points du sol dans chacune des trois
direct ions.
La prise en compte de l’aléa sismique dans le calcul des ouvrages d’art est assez récente en
France. En effet, le premier guide de « conception des ouvrages courants en zone sismique »
n’est apparu qu’en 1995 en édition provisoire, et ce n’est qu’en Janvier 2000, que la SETRA
et la SNCF ont élaboré l’édition définitive de ce guide.
Ce guide développe les principes généraux de la conception parasismique, l’ensemble des
règles de justification et les dispositions constructives selon la classe de l’ouvrage et le zonage
sismique en France.
 Vérificat ion selon l’AFPS 92 :
L’application des règles du guide de conception sismique permet d’éviter l’effondrement de la
structure sous l’effet d’une action sismique, dont l’intensité avoisine l’action sismique
réglementaire.
Il est admis que les structures puissent alors subir des déformations dans le domaine post
élastique entraînant des détériorations (fissures…), et que certains équipements de l’ouvrage
(joints de chaussées, appareils d’appui, barrières de protection…) puissent être endommagés.
Pour la plupart des ouvrages courants, la conception générale du tablier sera peu modifiée par
la prise en compte du séisme. Ce sont principalement les appuis (piles et culées), les éléments
d’interface (appareils d’appui) et les fondations qui encaissent l’essentiel de l’effort sismique.
Succinctement, l’analyse sismique est conduite en suivant les étapes suivantes :
 Classification du sol de fondation sur la base des résultats des sondages
carottés.
 Classification du site.
 Déduction du spectre de réponse.
 Choix de la méthode d’analyse.
 Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement du tablier, de
l'appui, des terres repesant sur l'appui et des poussées dynamiques du sol.
2016-2017 173
II. Calcul des sollicitations sismiques (appareil d’appuis) :

1. Détermination des paramètres de calcul :
a. Zone sismique et l’accélération nominale :
D’après le zonage sismique établi par LA DIRECTION DES ROUTES, Nous nous retrouvons
dans la zone M4 avec une accélération sismique de 1.6 m/s.
Carte des zones sismiques réglementaires au Maroc
Il faut noter que l’AFPS 92 n’exige le calcul des sollicitations sismiques que si l’accélération
est supérieure à 1.5 m/s², c’est-à-dire, dans les régions où les aléas sismiques sont modérés ou
forts. Ce qui est le cas pour notre projet.
Tableau.140. Seuils d’accélération délimitant les zones d’aléa du zonage du Maroc
b. Spectre de réponse élastique :
2016-2017 174
Nous précisons également, que pour des

raisons de sécurité nous travaillerons avec
les spectres élastiques à plateau prolongé.
(Recommandation du guide de conception
des ouvrages courants en zone sismique).
Les spectres de réponses sont des courbes
construites à partir d’oscillateurs élastiques,
qui donnent l’accélération en fonction de la
période de vibration de la masse.
Le spectre de réponse élastique réglementaire est défini à partir du site sur lequel se situe
l’ouvrage. Le spectre de calcul normalisé est donc représenté sur le graphe ci-dessus.
2. Dispositions constructives parasismiques :
a. Butée parasismique :
Il convient de distinguer deux sortes de butées :
 Les butées de sécurité
Qui sont destinées à empêcher le tablier de quitter ses appuis sous l'action du séisme ultime. Ce
sont des butées permettant les libres distorsions des appareils d'appuis sous les actions
sismiques. Elles ne s'imposent pas sur les lignes d'appui assurant le blocage transversal du
tablier service (appareils d'appui fixes, ...).
 Les butées de blocage
Qui sont destinées à limiter fortement le déplacement relatif du tablier par rapport à ses appuis
sous séisme. Ces butées sont utilisées en complément à des appareils d'appui en élastomère
fretté ou à des appareils d'appui spéciaux glissants. Ces butées jouent, bien évidemment le rôle
de butées de sécurité.
b. Butées longitudinales :
La mise en place de butées longitudinales de sécurité n'est pas nécessaire du fait de la sécurité
qu'apportent les remblais contre les culées.
c. Butées transversales :
Pour éviter que le tablier ne se déplace transversalement, des butées de sécurité transversales
sont placées sur tous les appuis.
 Remarque :
 Le tablier repose sur ses appuis intermédiaires moyennant 20 appareils d'appui
en caoutchouc fretté.
 L'ouvrage est dimensionné pour rester élastique sous séisme (on prendra un
coefficient de comportement q = 1).
2016-2017 175
 Les appareils d'appui sont dimensionnés sans aucune majoration des

sollicitations.
 Caractéristiques des matériaux
3. Donnée de calcul :
 Tablier & appuis
Désignation Unité Pieux Autres
> Béton
- Densité kg/m3 2500 2500
- fc28 MPa 25 30
- fc MPa 20.833 -
- Ei MPa 30267.666 34179.558
- Ev MPa 10180.942 11496.760
> Aciers
- fe MPa 500 500
Tableau.141. Caractéristiques des matériaux
 Appareils d'appui
Désignation Unité Valeur
> Caoutchouc
Gb = MPa 1.2 sous séisme(AFPS92)
Gs = MPa 0.9 sous charges de service statiques
Gd = MPa 1.8 sous charges de service dynamiques
> Frettes
fy = MPa 235 Limite d'élasticité des frettes (acier de
nuance S 235)
Tableau.142. Caractéristiques des appareils d’appui
a. Spectre de réponse sismique

 L'accélération nominale, notée aN, est prise égale à : 1.6 m/s² (Région de Taza)
 Les appuis de l'ouvrage reposent sur des sites différents de classe S1 et S2.
 Le spectre de réponse élastique retenu est l'enveloppe des spectres
réglementaires normalisés des sites S1 et S2.
 Comme conseillé dans le guide de conception, le plateau (partie horizontale)
est prolongé jusqu'à l'origine.
b. Les éléments de ce spectre sont définis ci-dessus :

 Le plateau (partie horizontale) :
0 < T < 0.4 RE (T) = 2.5
0.4 < T < 0.44 RE (T) = 1
0.44 < T < 0.6 RE (T) = 2.25
0.6 < T < 3.85 RE (T) = 1.35
T > 3.85 RE (T) = 5.2
Ce spectre est multiplié par aN pour les composantes horizontales du séisme, et par 0.7 aN pour
la composante verticale.
2016-2017 176
III. DIMENSIONNEMENT DES APPAREILS D'APPUI(SISMIQUE)

Le dimensionnement vis-à-vis des charges de service nous indique que les appareils
d’appui pour les piles aussi que pour les culées doivent avoir une section de 350х500 mm² (Voir
chapitre 6).
 Caractérist iques retenus pour les appareils d'appui : (conformément aux

dimensions normalisées)
Paramètre Unité Culée Piles P1 Culée
C0 et P2 C3
n 5 5 5
a mm 350 350 350
b (a =< b) mm 500 500 500
t mm 12 12 12
ts mm 3 3 3
n - 6 6 6
1. Calcul des sollicitations sismiques longitudinales

 Vérificat ions des hypothèses de la méthode d'analyse monomodale
Pour notre ouvrage, la méthode monomodale est pratiquement envisageable, en effet on doit
vérifier les quatre critères :
-Critère n°1 : Masses modales
-Critère n°2 : Biais
-Critère n°3 : Courbure
-Critère n° 4 : Symétrie transversale des appuis
 Masse du système :
Poids propre Equipements m M
(t/ml) (t/ml) (kg/ml) (kg)
19.74 3.92 23668.69 2840243.25
Tableau.143. La masse du system
 Condit ion sur la masse en mouvement :

Tablier Piles (Hors fondations) Vérification
Mtablier 0.43 Mtablier Mpile P1 Mpile P2 Mpiles Mpiles < 0.43 Mtablier
2840243.25 1221304.59 319918.12 280098.43 600016.5 Condition vérifiée
Tableau.144. Condition de masse
- L'ouvrage étudié n'est pas bloqué transversalement, Les butées prévues au niveau des appuis
sont des butées de sécurité. Donc Les autres conditions ne s'appliquent plus.
a. Calcul des forces statiques équivalentes
 Masse de la structure : M =2840243.25 kg
2016-2017 177
 Raideur longitudinale de la structure sous séisme longitudinal (en kN/m) :

La raideur du système comprend la raideur des piles et la raideur des appareils d'appui. (Pour
les ouvrages courants on néglige la souplesse des fondations)
 Raideur des culées
3×𝐸×𝐼
𝐾𝑝𝑖𝑙𝑒 = 𝑛 × ℎ3
𝐺 ×𝑎×𝑏
⁡𝐾𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑖𝑙𝑠 = 𝑛 ×
𝑒
Avec :
 E : Le module de déformation instantanée du béton
 I : L’inertie longitudinale d’un fut
 h : La hauteur du fut de la pile
 G : Le module de cisaillement de l’appareil
 a, b : Les dimensions en plan de l’appareil
 e : L’épaisseur totale de caoutchouc de l’appareil
 n : Le nombre d’appareils d’appui par élément porteur
1
⁡𝐾𝑎𝑝𝑝𝑢𝑖 =
1 1
⁡𝐾𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑖𝑙𝑠 + ⁡𝐾𝑝𝑖𝑙𝑒
 Raideur des culées
Kculée kappareils kappui0

kChêvtre kCol KFûts
INFINI 14583.333 14583.333
Tableau.145. Rigidité des culées longitudinales
 Raideur des piles :
Kpiles
kChêvtre kCol1 Kpile1 kChêvtre kCol2 Kpile2
534055587 83823.70931 83810.55466 534055587 46817.0687 46812.9649
Kpile1 kappareils kappui1 Kpile2 kappareils kappui2
83810.555 29166.667 21636.879 46812.96488 29166.6667 17970.318
Tableau.146. Rigidité des piles longitudinales
 Raideur totale :
⁡𝑲 = 𝟐 × 𝑲𝒂𝒑𝒑𝒖𝒊𝟎 + ⁡𝑲𝒂𝒑𝒑𝒖𝒊𝟏 + ⁡𝑲𝒂𝒑𝒑𝒖𝒊𝟐
Kappui0 Kappui1 Kappui2 ktotale

14583.33333 13867.70533 10915.85903 53950.23102
Tableau.147. Rigidité totale longitudinale
 Période du système :
2016-2017 178
𝑀
𝑇 = 2 × 𝜋 × √ = 1.27𝑠
𝐾
 Amortissement structurel :
Dans le cas d'un ouvrage avec des piles en béton armé, on applique un taux d'amortissement
égal à 5 %, ce qui revient à utiliser le spectre sans correction.
 Réponse sismique
La période du système est comprise entre 0.6 et 3.85 s, donc sur le spectre :
RE (T) =1.35/T Donc RE (T)=1.05
 Efforts longitudinaux total et par appui (en kN) :
𝐹𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙 = 𝑀 × 𝑅(𝑇) × 𝑎𝑁
𝑎𝑝𝑝𝑢𝑖 𝐾𝑎𝑝𝑝𝑢𝑖
𝐹𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙 = × 𝐹𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙
k 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
Flongitudinal FL
Culées Pile 1 Pile 2
4.80E+03 1.02E+03 1.51E+03 1.26E+03
Tableau.148. Efforts sismique longitudinal
 Calcul des déplacements par rapport au sol :

 Déplacement du tablier par rapport au sol :
𝑡𝑎𝑏𝑙𝑖𝑒𝑟
𝑇²
𝑑𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙 = × 𝑅(𝑇) × 𝑎𝑁
4 × 𝜋²
𝑡𝑎𝑏𝑙𝑖𝑒𝑟
𝑑𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙 = 0.07⁡𝑚
 Déplacement de la tête des appuis par rapport au sol :
𝑭𝒍𝒐𝒏𝒈𝒊𝒕𝒖𝒅𝒊𝒏𝒂𝒍
𝒅𝒍𝒐𝒏𝒈𝒊𝒕𝒖𝒅𝒊𝒏𝒂𝒍 =
𝑲𝒂𝒑𝒑𝒖𝒊
dpile1 = 0.01803 m
dpile2 = 0.01497 m
dculées = 0 m
2. Calcul des sollicitations sismiques transversales

Le tablier repose sur des appareils d'appui, et il n'est pas bloqué transversalement sur les appuis
(butées de sécurité). Le tablier peut donc être considéré comme rigide. Pour cela, on applique à
la masse du tablier une accélération du spectre de réponse (RE(T)), puis on répartit celle-ci sur
tous les appuis en fonction de la rigidité.
2016-2017 179
a. Raideur transversale de la structure (en kN/m) :

 Raideur des culées
Kculée kappareils kappui0
kChêvtre kCol KFûts
INFINI 14583.33 14583.33
Tableau.149. Rigidité des culées transversales
 Raideur des piles :

Kpiles
kChêvtre kCol1 Kpile1 kChêvtre kCol2 Kpile2
24332907681 83823.709 335290.217 24332907681 46817.0687 187266.833
Kpile1 kappareils kappui1 Kpile2 kappareils kappui2
335290.217 29166.667 26832.524 187266.83 29166.67 25236.15
Tableau.150. Rigidité des piles transversales
 Raideur totale
kCulée Kappui1 Kappui2 ktotale
14583.333 26832.523 25236.154 81235.345
Tableau.151. Rigidité totale transversale
b. Période du système :
𝑻 = 𝟏. 𝟏𝟕𝒔
c. Réponse sismique :
La période du système est comprise entre 0.6 et 3.85 s, donc sur le deuxième palier du spectre :
RE (T) =1.35/T Donc RE (T) =1.15
 Efforts transversaux total et par appui (en kN ) :
𝐹 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑙 = 𝑀 × 𝑅(𝑝𝑙𝑎𝑡𝑒𝑎𝑢) × 𝑎𝑁
Ftransversal FT
Culées Pile 1 Pile 2
5221.85 937.42 1.72E+03 1.62E+03
Tableau.152. Efforts sismique transversales
d. Calcul des déplacements par rapport au sol

 Déplacement du tablier par rapport au sol :
dtablier
transversal = 0.06428m
 Déplacement de la tête des appuis par rapport au sol :

dpile 1 = 0.005142 m
dpile 2 = 0.00483 m
dculées = 0 m
2016-2017 180
3. Calcul des sollicitations sismiques verticales

Pour déterminer les réactions d'appui verticales sous séisme, on utilise la méthode approchée
du guide de conception.
𝑅 = 𝑎. 𝑏. 𝜇. 𝐿
Avec R : la réaction d’appui à l’appui i. (KN)
-a : un paramètre dépendant de l’activité sismique et du type de site
-b : un paramètre dépendant de la réaction d’appui considérée et du rapport de travées
-μ : la masse linéique du tablier.
-L : la longueur de la travée principale.
-Portée principale : Lp =39m
𝑀
-Masse linéique du tablier : 𝜇 = 𝐿 =23 668.7 kg/ml
𝑝
a b Ri par ligne d'appuis Ri totale

Culées Piles Culées Piles
2.8 0.41 1059.694757 1059.694757 2119.389513 2119.389513
Tableau.153. Réaction des appuis
IV. Vérifications des appareils d'appui

1. Répartition des efforts horizontaux en tête d'appui
- Le coefficient de dilatation thermique du béton est pris égal à : λ = 0.00001 °C -1
- La variation uniforme de la température (rapide) est de +5°C à +15°C , soit TCD- =10 °C
- La variation uniforme de la température (rapide) est de +15°C à +25°C, soit TCD+ =-10 °C
- La variation uniforme de la température (lente) est de -25°C à +5°C , soit TLD- =30 °C
- La variation uniforme de la température (lente) est de +25°C à +45°C , soit TLD+ =-20 °C
- Le raccourcissement final du tablier dû au retrait et au fluage est pris égal à : εr =0.0007
a. Rigidité des appuis :
 Ki : la rigidité instantanée
 Kdif : la rigidité différée
 Kdyn : la rigidité dynamique
Avec :
𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑖𝑙𝑠 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑖𝑙𝑠 𝐺𝑆
𝐾𝑖 = 𝐾𝑑𝑖𝑓 = 𝐾𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑖𝑙𝑠
𝐺𝑏
𝑝𝑖𝑙𝑒,𝑐𝑢𝑙é𝑒 𝑝𝑖𝑙𝑒,𝑐𝑢𝑙é𝑒 𝑝𝑖𝑙𝑒,𝑐𝑢𝑙é𝑒 𝐾𝑖,𝑝𝑖𝑙𝑒,𝑐𝑢𝑙é𝑒
⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝐾𝑑𝑦𝑛 = 𝐾𝑖 = 𝐾𝑑𝑖𝑓 = 3
𝑝𝑖𝑙𝑒,𝑐𝑢𝑙é𝑒 𝑝𝑖𝑙𝑒,𝑐𝑢𝑙é𝑒
𝐾𝑑𝑦𝑛 = 2 × 𝐾𝑖
2016-2017 181
𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
1
𝐾𝑑𝑦𝑛 = 𝐾𝑖𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 = 𝐾𝑑𝑖𝑓
𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
=
1 1
𝑝𝑖𝑙𝑒 + 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑖𝑙𝑠
𝐾𝑑𝑖𝑓 𝐾𝑑𝑖𝑓
𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑖𝑙𝑠 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑖𝑙𝑠
𝐾𝑖 = 𝐾𝑑𝑖𝑓
Unité Appareils Fûts Ktotale

kN/m kN/m kN/m
C0 kdif 10937.5 10938
Ki 10937.5 Infini 10938
Kdyn 21875 21875
P1 kdif 21875 27936.85 12269
Ki 21875 83810.55 17347
Kdyn 43750 83810.55 28745
P2 kdif 21875 15604.32 9108
Ki 21875 46812.96 14908
Kdyn 43750 46812.96 22615
C3 kdif 10937.5 10938
Ki 10937.5 Infini 10938
Kdyn 21875 21875
Tableau.154. Rigidité des appuis
b. Déplacements relatifs (di)

𝑑𝑖 = 𝑎𝑏𝑠𝑐𝑖𝑠𝑠𝑒𝑠 × 𝜆 × ∆𝑇
Abscisses - TCD - - TCD+ - TLD - - TLD+ - Retrait
Unité m m m m m m
C0 - - 0 0 0
0 0 0 - - -
- - - - -
P1 - - 0 0 0
39.525 -0.0039525 0.00395 - - -
- - - - -
P2 - - -0.0238575 0.015905 -0.0556675
79.525 -0.0079525 0.0079525 - - -
- - - - -
C3 - - -0.036 0.024 -0.084
120 -0.012 0.012 - - -
- - - - -
Tableau.155. Déplacements relatifs
 Déplacement de l'appui le plus à gauche (Delta 1) et la Longueur dilatable

Ld
∑i k i × di
Delta1 =
∑i k i,totale
2. La longueur dilatable
Delta1
Ld =
∆T × λ
2016-2017 182
On peut choisir, dans une certaine mesure, la longueur dilatable à prendre en compte au droit
d’un joint par un choix judicieux des appareils d'appui
Unité Delta 1 Ld
- TCD - m 0.0059 58.8159
- TCD+ m -0.0059 58.8159
- TLD - m 0.0175 58.3035
- TLD+ m -0.0117 58.3035
- Retrait m 0.0408 58.3035
Tableau.156. Calcul de la longueur dilatable
 Composante longitudinale des efforts horizontaux dus aux déformat ions

linéaires
- TCD - - TCD+ - TLD - - TLD+ - Retrait
Unité kN kN kN kN kN
- - 191.3085 -127.5390 446.3865
C0 64.3299 -64.3299 - - -
- - - - -
- - 69.1156 -46.0771 161.2697
P1 33.4644 -33.4644 - - -
- - - - -
- - -57.9826 38.6551 -135.2927
P2 -30.8742 30.8742 - - -
- - - - -
- - 202.4415 -134.9610 472.3635
C3 66.9201 -66.9201 - - -
- - - - -
Tableau.157. Calcul de la composante longitudinale des efforts horizontaux dus aux déformations linéaires
 Composante transversale des efforts horizontaux dus aux déformat ions

linéaires
- TCD - - TCD+ - TLD - - TLD+ - Retrait
Unité kN kN kN kN kN
- - 1.17E-14 -7.81E-15 2.73E-14
C0 3.94E-15 -3.94E-15 - - -
- - - - -
- - 4.23E-15 -2.82E-15 9.88E-15
P1 2.05E-15 -2.05E-15 - - -
- - - - -
- - -3.55E-15 2.37E-15 -8.29E-15
P2 -1.89E-15 1.89E-15 - - -
- - - - -
- - 1.24E-14 -8.27E-15 2.89E-14
C3 4.10E-15 -4.10E-15 - - -
- - - - -
Tableau.158. Calcul de la composante transversale des efforts horizontaux dus aux déformations linéaires
3. Calcul des déformations

 Composante longitudinale des déformat ions
2016-2017 183
Situations Unité C0 P1 P2 C3
Sous séisme
- Tablier Séisme long m 6.99E-02 6.99E-02 6.99E-02 6.99E-02
Séisme trans m 3.94E-18 3.94E-18 3.94E-18 3.94E-18
- Têtes d'appui Séisme long m 0 1.80E-02 1.50E-02 0
Séisme trans m 0 3.15E-19 2.96E-19 0
- Déplacement Séisme long m 6.99E-02 5.18E-02 5.49E-02 6.99E-02
relatif (E) Séisme trans m 3.94E-18 3.62E-18 3.64E-18 3.94E-18
Sous charges de service
- Déplacement (TCD-) m 5.88E-03 1.53E-03 -1.41E-03 6.12E-03
- Déplacement (TCD+) m -5.88E-03 -1.53E-03 1.41E-03 -6.12E-03
- Déplacement (TLD-) m 1.75E-02 3.16E-03 -2.65E-03 1.85E-02
- Déplacement (TLD+) m -1.17E-02 -2.11E-03 1.77E-03 -1.23E-02
- Déplacement (Retrait) m 4.08E-02 7.37E-03 -6.18E-03 4.32E-02
Sous combinaisons sismiques
- E + 0.4 (TCD- + TLD-) + Retrait m 1.20E-01 6.11E-02 4.71E-02 1.20E-01
- E + 0.4 (TCD+ + TLD+) m 7.69E-02 5.33E-02 5.36E-02 7.69E-02
Tableau.159. Composante longitudinale des déformations
 Composante transversale des déformat ions

Situation Unité C0 P1 P2 C3
Sous séisme
- Tablier Séisme trans m 6.43E-02 6.43E-02 6.43E-02 6.43E-02
Séisme long m 4.28E-18 4.28E-18 4.28E-18 4.28E-18
- Têtes d'appui Séisme trans m 0 5.14E-03 4.84E-03 0
Séisme long m 0 1.10E-18 9.18E-19 0
- Déplacement Séisme trans m 6.43E-02 5.91E-02 5.94E-02 6.43E-02
relatif (E) Séisme long m 4.28E-18 3.17E-18 3.36E-18 4.28E-18
Sous charges de service
- Déplacement (TCD-) m 3.60E-19 9.37E-20 -8.65E-20 3.75E-19
- Déplacement (TCD+) m -3.60E-19 -9.37E-20 8.65E-20 -3.75E-19
- Déplacement (TLD-) m 1.07E-18 1.94E-19 -1.62E-19 1.13E-18
- Déplacement (TLD+) m -7.14E-19 -1.29E-19 1.08E-19 -7.56E-19
- Déplacement (Retrait) m 2.50E-18 4.52E-19 -3.79E-19 2.65E-18
Sous combinaisons sismiques
- E + 0.4 (TCD- + TLD- ) + Retrait m 6.43E-02 5.91E-02 5.94E-02 6.43E-02
- E + 0.4 (TCD+ + TLD+ ) m 6.43E-02 5.91E-02 5.94E-02 6.43E-02
Tableau.160. Composante transversale des déformations
4. Efforts sous séisme

Direction Unité C0 P1/P2 C2
EV - kN 2119.39 2119.39 2119.39
EL Comp. Long. kN 1018.82 1511.59 1018.82
Comp. Trans. kN 6.24E-14 9.26E-14 6.24E-14
ET Comp. Trans. kN 937.42 1724.81 937.42
Comp. Long. kN 5.74E-14 1.06E-13 5.74E-14
Tableau.161. Efforts sismique
Charges Valeurs extrêmes(KN)
Min. Max.
2016-2017 184
G 875.880 1017.614
Tableau.162. Valeurs extrêmes de la charge permanente
V. Vérifications sous séisme

L’AFPS 92 offre trois options de calcul des appareils d’appuis, on choisit la plus courante :
« Les appareils d’appuis sont à dimensionner pour les efforts nominaux du calcul sismique ».
Les appareils d’appuis déjà calculés au chapitre 6 doivent être vérifiés sinon ajustés pour
satisfaire les quatre conditions suivantes :
1. Vérifications sous séisme longitudinal :
Les vérifications sous séisme sont effectuées conformément aux prescriptions de l'article 7.3
du guide AFPS 92.
a. Résistance à la compression :
La contrainte de compression moyenne, calculée sur la section en plan réduite par les
Déplacements horizontaux maximaux, ne doit pas dépasser 15 MPa.
Notons par Pu la valeur maximale des charges verticales sous combinaison sismique et A'r la
section réduite comprimée (A'r est obtenue en retranchant les déplacements sous séisme de
chaque dimensions de l’appareil a ou b), on doit vérifier : σm < 15 Mpa
Paramètre Unité Culées Pile1 Pile2
- Déplacement horizontal (vx) m 0.120 0.061 0.047
- Déplacement horizontal (0.3 vy) m 0.019 0.018 0.018
- Largeur (a' = a - 0.01)) m 0.340 0.340 0.340
- Longueur (b' = b - 0.01)) m 0.490 0.490 0.490
- Aire réduite (A'r) m2 0.103 0.131 0.137
- Effort vertical max. (Pu = Gmax + EV) kN 1441.493 1229.554 1229.554
- σm = Pu / A'r MPa 13.937 9.412 8.944
- σmax MPa 15.000 15.000 15.000
- Vérification - Vrai Vrai Vrai
Tableau.163. Résistance à la compression longitudinale
b. Sécurité au flambement :
Notons par Pu la valeur maximale des charges verticales sous combinaison sismique, on doit
vérifier : γs Pu < Pc ; Pc est appelée charge critique de l’appareil d’appui est donnée par :
1 a.b
⁡⁡⁡⁡𝑃𝑐 = 4. 𝐺. 𝑎. 𝑏. 𝑆 2 . 𝑛 Avec : S = 2e(a+b)
Paramètre Unité Culées Pile 1 Pile 2

- Nombre de feuillets + frettes (n) - 6 6 6
- Epaisseur des feuillets (ti) m 0.012 0.012 0.012
- Aire nominale (A') m2 0.17 0.17 0.17
- Coefficient de forme (S) m 8.36 8.36 8.36
- Effort vertical max. (γs Pu = 3 Pu) kN 4324.48 3688.66 3688.66
- Effort critique (P c = 4 G A S2 / n) kN 9322.58 9322.58 9322.58
Tableau.164. Sécurité au flambement longitudinal
2016-2017 185
c. Limitation de la distorsion : δ
Notons «δ » la distorsion de l’appareil d’appui, c’est le rapport du déplacement horizontal à
l’épaisseur d’élastomère. Le guide AFPS 92 ne demande aucune vérification sur la distorsion
totale. La limitation de la distorsion due aux déplacements et aux efforts horizontaux est
suffisante.
Paramètre Unité Culées Pile1 Pile2
- p = Pu/Pc - 0.155 0.132 0.1318
- Déplacement horizontal (vxy) m 0.122 0.064 0.0503
- Epaisseur du caoutchouc (hc) m 0.072 0.072 0.072
- δo = a / hc ; 0.7 < δo < 2.0 - 2 2 2
- δ = vx / hc - 1.688 0.883 0.6991
- δlim = 0.7 + 4 (δo -0.7) (0.25 - -
1.696 1.314 1.3141
p)
Tableau.165. Limitation de la distorsion longitudinale
d. Stabilité au glissement : Hmax < f Nmin

- Nmin* = Gmin - 0,3 Ev kN 748.717 812.299 812.299
- Contrainte (σm = Nmin / A') MPa 4.494 4.876 4.8757
- Coefficient de frottement (f) - 0.234 0.223 0.2230
- Hmax = EL + 0.3ET + 0.4T + Retrait kN 313.492 171.389 134.075
- Hlim = f Nmin kN 174.832 181.190 181.189
- Vérification - Faux Vrai Vrai
Tableau.166. Stabilité au glissement longitudinal
Pour les appareils d’appuis sur les culées, la condition de glissement n’est pas vérifiée. On
Adopte donc des dispositifs d’anti-cheminement (des goujons)
dispositifs d’anti-cheminement
2. Vérifications sous séisme transversal :

Les vérifications sous séisme sont effectuées conformément aux prescriptions de l'article 7.3
du guide AFPS 92.
a. Résistance à la compression :
- Déplacement horizontal (vy) m 0.064 0.059 0.059
- Déplacement horizontal (0.3 vx) m 0.036 0.018 0.014
- Largeur (a' = a - 0.01)) m 0.340 0.340 0.340
- Longueur (b' = b - 0.01)) m 0.490 0.490 0.490
- Aire réduite (A'r) m2 0.127 0.138 0.139
- Effort vertical max. (Pu = Gmax + EV) kN 1441.493 1229.554 1229.554
2016-2017 186
- σm = Pu / Ar MPa 11.341 8.941 8.816

- σmax MPa 15 15 15
Tableau.167. Résistance à la compression transversale
b. Sécurité au flambement : γs Pu < Pc

- Nombre de feuillets + frettes (n) - 6 6 6
- Epaisseur des feuillets (ti) m 0.012 0.012 0.012
- Aire nominale (A') m2 0.167 0.167 0.167
- Coefficient de forme (S) m 8.363 8.363 8.363
- Effort vertical max. (γs Pu = 3 Pu) kN 4324.478 3688.661 3688.661
- Effort critique (P c = 4 G A S2 / n) kN 9322.584 9322.584 9322.584
Tableau.168. Sécurité au flambement transversal
c. Limitation de la distorsion :
δ Le guide AFPS 92 ne demande aucune vérification sur la distorsion totale. La limitation de
la distorsion due aux déplacements et aux efforts horizontaux est suffisante.
- p = Pu/Pc - 0.1546 0.1319 0.1319
- Déplacement horizontal (vxy) m 0.0737 0.0619 0.0611
- Epaisseur du caoutchouc (hc) m 0.0720 0.0720 0.0720
- δo = a / hc ; 0.7 < δo < 2.0 - 2 2 2
- δ = vxy / hc - 1.0233 0.8599 0.8486
- δlim = 0.7 + 4 (δo -0.7) (0.25 - p) - 1.1960 1.3142 1.3142
Tableau.169. Limitation de la distorsion transversale
d. Stabilité au glissement : Hmax < f Nmin

- Nmin = Gmin - 0,3 Ev kN 748.717 812.299 812.299
- Contrainte (σm = Nmin / A') MPa 4.494 4.876 4.876
- Coefficient de frottement (f) - 0.234 0.223 0.223
- HT = ET + 0.3EL + 0.4T + Retrait kN 187.485 172.481 172.481
- Hlim = f Nmin kN 174.832 181.190 181.190
- Vérification - Faux Vrai Vrai
Tableau.170. Stabilité au glissement transversal
Tous les appareils d'appui seront menus de dispositifs anti-cheminement.
2016-2017 187
Conclusion :
L’étude présentée dans ce document se place dans le cadre du projet de fin d’études. Elle
consiste en la conception et le dimensionnement d’un ouvrage d’art sur Oued el Heddar au
niveau du futur axe principal de la ville de Taza.
Dans la première partie, nous avons présenté et analysé les différentes contraintes naturelles et
fonctionnelles relatives à l’ouvrage, afin de déterminer sa position et ses caractéristiques
géométriques générales. Ce qui permet de définir les différents types de ponts pour le
franchissement de l’oued.
La seconde partie décrit les dimensions recommandées par des guides et des normes traitant
les éléments constitutifs des deux variantes : Pont à Poutres en Béton Armé, et Pont à Poutres
Précontraintes, partant des tabliers jusqu’aux fondations. Ceci a constitué une base pour faire
une comparaison selon des critères techniques, et d’en retenir un pont à poutres en béton
précontraint. La troisième partie présente les résultats détaillés du dimensionnement du pont,
tout en présentant les hypothèses et les méthodes adoptées.
Au fil de ce projet mené durant quatre mois et présenté dans ce mémoire, nous avons pu prendre
conscience de la nature du travail de l’ingénieur de calcul d’ouvrages d’art. Ce dernier, doit
faire preuve non seulement de grandes compétences de conception et de dimensionnement mais
aussi des connaissances suffisantes des contraintes relatives aux chantiers des ouvrages d’art
pour aboutir au projet le plus juste et le plus optimal.
2016-2017 188
Bibliographie
 Guide de concept ion des ponts VIPP - SETRA ;
 Projet et construction des ponts - Jean-Armand CALGARO ;
 Guide de projeteur ouvrage d’art - SETRA.
 Fascicule n° 61 : concept ion, calcul et épreuves des ouvrages dárt - titre
II – programmes de charges et épreuves des ponts routes ;
 Ensemble des polycopiés : Cours d’ouvrages d’art, Ecole Nat ionale
d’Ingénieurs de Tunis - Mongi B.O ;
 Calcul de grillage des poutres et dalles orthotropes, Guyon-Massonnet-
Barrés ;
 Règles techniques de concept ion et de calcul des ouvrages et
constructions en béton précontraint suivant la méthode des états l imites,
BAEL 91 révisé 99 ;
 Concept ion et calcul des structures en béton armé - Henry THONIER ;
 Pratique du BAEL - Jean PERCHAT, Jean ROUX ;
 Maitrise du BAEL - Jean PERCHAT, Jean ROUX ;
 Règles techniques de concept ion et de calcul des ouvrages et
constructions en béton précontraint suivant la méthode des états limites,
BPEL 91 révisé 99 ;
 Agrément Technique Européen, Système Freyssinet (2013) – Organisat ion
pour l’Agrément Technique Européen.
 Béton précontraint, Techniques de l’Ingénieur - Robert CHAUSSIN.
 Béton précontraint aux états limites - Henry THONIER ;
 Calculs de hourdis de pont - SETRA ;
 Appareils d’appui en élastomère fretté - SETRA (2007) ;
 Règles techniques de concept ion et de calcul des fondat ions des ouvrages
d'art -CCTG
 Fascicule N°62 - Titre V ;
 Piles et palées (PP 73) - SETRA ;
 Fondat ions courantes d’ouvrages d’art (FOND. 72) - SETRA ;
2016-2017 189
ANNEXES
2016-2017 190
Annexe 1 : Positions de charge les plus défavorables

On étudie ci-après les positions de charge 𝛼 donnant le moment fléchissant maximal que subit
une poutre simplement appuyée de longueur 𝐿 pour différents cas de chargement :
 Cas 1 : Le chargement
« Charg1 » :
Dans ce cas de chargement, d’après
l’allure de la ligne d’influence, il est
clair que le moment fléchissant sera
maximal lorsque⁡α = X.
 Cas 2 : Le chargement « Charg2 » :
Dans ce cas, l’aire de la ligne d’influence W⁡occupé par la charge est égale à :
X−α α+a−X
Wcharg2 = (Mli (α; X) + Mli (X; X)) + (Mli (X; X) + Mli (α + a; X))
2 2
Avec :
X X α+a
Mli (X; X) = X. (1 − L) ; Mli (α; X) = α. (1 − L) ; Mli (α + a; X) = (1 − ).X
L
On trouve donc :
1
Wcharg2 = . [(X 2 − α2 ). (L − X) + X. (α + a − X). (2L − X − α − a)]
2L
En mettant la dérivée de cette expression par rapport à α égale à 0, on trouve :
∂Wcharg2 X(L − a)
= 0⁡⁡⁡ ⇒ ⁡⁡⁡⁡α =
∂α L
2016-2017 191
Dans ce cas, l’aire de la ligne d’influence occupé par la charge est égale à :
X α−X L−b−α
Wcharg3 = . Mli (X; X) + . (Mli (X; X)+Mli (α; X)) + . Mli (α + b; X)
2 2 2
Avec :
X α α+b
Mli (X; X) = X. (1 − L) ; Mli (α; X) = (1 − L) . X ; Mli (α + b; X) = (1 − ).X
L
On trouve donc :
1
Wcharg3 = . [X 2 . (L − X) + X. (α − X). (2L − X − α) + X. (L − b − α)²]
2L
En dérivant cette expression par rapport à α, on trouve :
∂Wcharg3 bX
= >0
∂α L
Puisque⁡α ∈ [L − b − c; a], on peut déduire que Wcharg3 est maximal lorsqueα = a.
𝒄
𝑾𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝟒 = 𝑾𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝟐 + . (⁡𝑴𝒍𝒊 (𝜶 + 𝒂 + 𝒃; 𝑿) + 𝑴𝒍𝒊 (𝜶 + 𝒂 + 𝒃 + 𝒄; 𝑿))
𝟐
Avec :
2016-2017 192
𝜶+𝒂+𝒃 𝜶+𝒂+𝒃+𝒄
𝑴𝒍𝒊 (𝜶 + 𝒂 + 𝒃; 𝑿) = (𝟏 − ) . 𝑿 ; 𝑴𝒍𝒊 (𝜶 + 𝒂 + 𝒃 + 𝒄; 𝑿) = (𝟏 − ).𝑿
𝑳 𝑳
On trouve donc :
𝟏
𝑾𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝟒 = . [(𝑿𝟐 − 𝜶𝟐 ). (𝑳 − 𝑿) + 𝑿. (𝜶 + 𝒂 − 𝑿). (𝟐𝑳 − 𝑿 − 𝒂 − 𝜶) + 𝒄𝑿. (𝟐𝑳 − 𝟐𝒂
𝟐𝑳
− 𝟐𝒃 − 𝒄 − 𝟐𝜶)]
En mettant la dérivée de cette expression par rapport à 𝜶 égale à 0, on trouve :
𝝏𝑾𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝟒 𝑿(𝑳 − 𝒂 − 𝒄)
= 𝟎⁡⁡⁡ ⇒ ⁡⁡⁡⁡𝜶 =
𝝏𝜶 𝑳
𝐿−𝑎−𝑏−𝛼
𝑊𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔5 = 𝑊𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔2 + . 𝑀𝑙𝑖 (𝛼 + 𝑎 + 𝑏 + 𝑐; 𝑋)
2
𝛼+𝑎+𝑏+𝑐
Avec : 𝑀𝑙𝑖 (𝛼 + 𝑎 + 𝑏 + 𝑐; 𝑋) = (1 − ).𝑋
𝐿
On trouve donc :
𝟏
𝑾𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝟓 = . [(𝑿𝟐 − 𝜶𝟐 ). (𝑳 − 𝑿) + 𝑿. (𝜶 + 𝒂 − 𝑿). (𝟐𝑳 − 𝑿 − 𝒂 − 𝜶) + 𝑿. (𝑳 − 𝒂 − 𝒃
𝟐𝑳
− 𝜶)²]
En mettant la dérivée de cette expression par rapport à 𝜶 égale à 0, on trouve :
𝜕𝑊𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔5 𝑏𝑋
= 0⁡⁡⁡ ⇒ ⁡⁡⁡⁡𝛼 =
𝜕𝛼 𝐿−𝑋
2016-2017 193
Annexe 2 : Pertes de précontrainte

Les valeurs suivantes sont exprimées en 𝑀𝑃𝑎.
 Pertes instantanées :
 Pertes par frottement :
pertes Mpa
x (m) câble 3 câble 2 câble 1 câble 4 câble 5 câble 6 câble 7
0 0.00 0.00 0.00 0.00 - - -
2 11.15 9.11 7.00 10.44 0.00 - -
4 27.43 21.52 15.30 25.31 17.45 - -
5.75 41.51 32.29 22.52 38.19 41.31 0.00 -
7.5 55.46 42.97 29.71 50.95 64.76 14.01 -
9.5 71.22 55.09 37.87 65.40 91.07 41.31 0.00
11.5 84.12 66.75 45.99 79.68 116.87 68.08 17.45
15 93.41 76.16 57.95 97.76 133.09 113.67 64.76
20 106.57 89.49 71.46 110.88 145.85 136.29 126.66
 Pertes par recul d’ancrage :
pertes Mpa
0 157.47 139.95 117.89 151.64 - - -
2 136.32 122.58 104.44 131.81 195.68 - -
4 105.18 98.74 88.41 103.32 163.00 - -
5.75 77.95 77.89 74.39 78.40 117.70 195.68 -
7.5 50.72 57.04 60.37 53.49 72.44 169.47 -
9.5 19.61 33.21 44.35 25.03 20.73 117.70 195.68
11.5 0.00 10.07 28.33 0.00 0.00 65.97 163.00
15 0.00 0.00 4.54 0.00 0.00 0.00 72.44
20 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
 Pertes par déformation instantanée du béton :
pertes Mpa
0 19.09 23.71 28.32 14.48 - - -
2 24.92 27.43 29.89 21.41 10.58 - -
4 30.03 31.70 33.25 26.49 18.52 - -
5.75 32.84 33.55 34.15 30.32 26.25 13.23 -
7.5 37.99 38.30 38.44 35.56 32.90 20.03 -
9.5 40.18 40.17 40.00 38.82 37.91 29.70 14.78
11.5 44.40 44.40 44.27 43.90 43.31 37.65 23.78
15 46.37 46.37 46.37 46.37 45.35 45.35 38.26
2016-2017 194
20 44.86 44.86 44.86 44.86 43.90 43.90 43.90
 Pertes instantanées totales :
pertes Mpa
0 176.56 163.65 146.21 166.12 - - -
2 172.39 159.12 141.34 163.66 206.25 - -
4 162.64 151.96 136.97 155.12 198.97 - -
5.75 152.29 143.73 131.06 146.91 185.26 208.90 -
7.5 144.16 138.31 128.51 140.00 170.10 203.51 -
9.5 131.00 128.47 122.22 129.24 149.71 188.71 210.46
11.5 128.52 121.22 118.59 123.59 160.18 171.70 204.22
15 139.78 122.53 108.87 144.13 178.43 159.01 175.46
20 151.43 134.35 116.33 155.74 189.75 180.19 170.55
moy 148.35 136.97 124.60 155.74 178.50 179.60 182.25
% 10.48 9.68 8.80 11.00 12.61 12.69 12.87
moy 11.16
 Pertes différées :
 Pertes par retrait : ∆𝜎𝑟= 38 𝑀𝑃𝑎
 Pertes par relaxation :
pertes Mpa
0 50.20 52.09 54.69 51.73 - - -
2 50.81 52.76 55.43 52.09 45.95 - -
4 52.24 53.83 56.09 53.36 46.98 - -
5.75 53.78 55.07 57.00 54.59 48.94 45.58 -
7.5 55.00 55.89 57.39 55.63 51.14 46.34 -
9.5 57.01 57.39 58.36 57.28 54.17 48.44 45.36
11.5 57.39 58.51 58.92 58.15 52.61 50.91 46.24
15 55.67 58.31 60.44 55.01 49.93 52.78 50.36
20 54.24 56.83 59.62 53.59 48.60 49.98 52.46
 Pertes par fluage :
pertes Mpa
0 95.47 118.53 141.60 72.41 - - -
2 126.33 139.57 152.51 107.90 50.88 - -
4 155.93 165.10 173.62 136.45 92.67 - -
5.75 174.21 178.40 181.85 159.53 135.78 59.80 -
7.5 204.28 206.09 206.90 190.07 174.57 99.33 -
9.5 219.51 219.43 218.42 211.19 205.64 155.45 64.22
11.5 243.58 243.58 242.84 240.60 237.02 202.81 119.01
2016-2017 195
15 256.89 256.89 256.89 256.89 250.62 250.62 207.39

20 253.49 253.49 253.49 253.49 247.35 247.35 247.35
 Pertes différées totales :
pertes Mpa
0 175.30 199.94 225.17 153.51 - - -
2 206.67 221.54 236.70 189.31 127.17 - -
4 237.46 247.96 258.36 218.91 169.82 - -
5.75 257.03 262.29 267.35 243.02 214.57 135.79 -
7.5 288.12 290.67 292.72 274.43 255.19 175.95 -
9.5 305.01 305.26 305.05 296.92 288.78 233.82 140.02
11.5 329.40 330.34 329.94 327.06 318.86 283.24 195.54
15 341.28 343.48 345.26 340.73 330.23 332.61 287.36
20 336.69 338.85 341.18 336.15 325.85 327.00 329.06
moy 275.22 282.26 289.08 264.45 253.81 248.07 238.00
% 19.44 19.94 20.42 18.68 17.93 17.52 16.81
moy 18.68
2016-2017 196
Annexe3 : Calcul des rotations d’appuis

En supposant que la déformation élastique et en négligeant les déplacements dus par l’effort
tranchant, nous pouvons appliquer les formules de Bresse suivantes :
𝑥
𝑀 (𝜉 )
𝒗(𝑥 ) = 𝑣0 + 𝜃0 𝑥 + ∫ (𝑥 − 𝜉 ) 𝑑𝜉
0 𝐸𝐼
𝑥
𝑀(𝜉)
𝜃 (𝑥) = 𝜃0 + ∫ 𝑑𝜉
0 𝐸𝐼
Pour une poutre isostatique de longueur 𝑙 appuyée simplement sur ces deux extrémités, on a :
𝑣 (0) = 𝑣 (𝐿 ) = 0
Donc, en supposant que les appareils d’appuis de chaque extrémité du tablier subiront la même
rotation, on peut calculer ces rotations par les formules :
𝑙
𝜉 𝑀(𝑥)
𝜃(𝑥 = 0) = − ∫ (1 − ) 𝑑𝜉
0 𝐿 𝐸𝐼
𝑙
𝜉 𝑀(𝑥)
𝜃 (𝑥 = 𝑙 ) = ∫ 𝑑𝜉
{ 0 𝐿 𝐸𝐼
Avec :
 I : le moment quadratique de la section complète du tablier (𝐼 = 4.55 𝑚4)
 L : longueur de la travée (39 m)
 E : le module de Young du Béton.
Nous distinguerons, dans le calcul, entre deux cas :

- Les charges de durée d’application supérieure 24h tels que la charge permanente Où
11000 3
E = Ediff = × √fc28
3
- Les charges de durée d’application inférieurs à 24h tels que les charges d’exploitation ((𝐿), 𝐵,
𝑀𝑐120, etc.) où ⁡⁡⁡E = Einst = 11000 × 3√fc28
fc28 (Mpa) 40
Ei (Mpa) 37619.47
Ed (Mpa) 12539.82
Dans notre étude, pour le calcul des rotations d’appui, on utilise les expressions suivantes
déduites de la formule de Bresse :
2016-2017 197
Cas de chargement Expressions de rotations

𝒒𝑳𝟑
| 𝜽𝑨 | = | 𝜽𝑩 | =
« Rot1 »
𝟐𝟒. 𝑬. 𝑰
𝑷𝒅(𝑳 − 𝒅)(𝟐𝑳 − 𝒅)
𝜽𝑨 = −
« Rot2 »
𝟔𝑬𝑰𝑳
𝑷𝒅(𝑳 − 𝒅)(𝑳 + 𝒅)
𝜽𝑩 =
𝟔𝑬𝑰𝑳
𝒒𝒃𝟑 (𝟓𝒃 + 𝟐𝟎𝒄) 𝑽𝑩 𝒄𝟑 𝑽𝑨 (𝒂 + 𝒃)𝟐 (𝑳 + 𝟐𝒄)

𝜽𝑨 = + −
𝟏𝟐𝟎𝑬𝑰𝑳 𝟑𝑬𝑰𝑳 𝟔𝑬𝑰𝑳
« Rot3 »
𝟒𝒒𝒃𝟑 𝑽𝑨 (𝒂 + 𝒃)𝟐 𝑽𝑩 𝒄𝟐
𝜽𝑩 = − + − + 𝜽𝑨
𝟐𝟒𝑬𝑰 𝟐𝑬𝑰 𝟐𝑬𝑰
𝒃 𝒃
𝒒𝒃(𝒄+ ) 𝒒𝒃(𝒂+ )
𝟐 𝟐
Avec : 𝑽𝑨 = 𝑳
⁡⁡;⁡⁡𝑽𝑩 = − 𝑳
N.B : Pour tenir compte de la répartition transversale des charges, on multiplie les charges par
le coefficient 𝐾 maximal correspondant.
1. Rotation due à la charge permanente :

La charge permanente est une charge uniformément répartie. Donc, en utilisant l’expression
Correspondante au cas de chargement « Rot1 », on trouve :
gL3
|θ𝑔 | = = 0.01025⁡𝑟𝑎𝑑
24Ediff I
Avec : 𝑔 le poids propre du tablier y compris l' hourdis et la superstructure (𝑔 = 23.66 𝑡/𝑚𝑙)
2. Rotations due aux charges d’exploitation :

a. Système de charge (𝐿) :
De même que la charge permanente, la charge (𝑙) est uniformément répartie :

q𝐴(𝑙) L3
|θ𝐴(𝐿) | =
24Einst I
q𝐴(𝑙) = 7.92⁡𝑡/𝑚𝑙
|θ𝐴(𝐿) | = 0.00114⁡rad
b. Charge du trottoir :
q𝑡𝑟 L3
|θ𝑡𝑟 | =
24Einst I
De même, on a :
2016-2017 198
q𝑡𝑟 = 𝐾𝑡𝑟 × 0.15 × 2 = 0.3⁡𝑡/𝑚𝑙

Donc
|θ𝑡𝑟 | = 8.66. 10−5 rad
c. Système de charge 𝐵 :
On ne calcule que la charge 𝐵𝑐 qui donne des résultats plus défavorable par rapport aux charges
𝐵𝑡 et 𝐵𝑟 .Par principe de superposition et en se basant sur l’expression du cas de chargement
«Rot2 », on a :
6
1
|θ𝐵𝑐−𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒 | = ∑ 𝑃𝑖 𝑑𝑖 (𝐿 − 𝑑𝑖 ) (2𝐿 − 𝑑𝑖 )
6Einst 𝐼𝐿
𝑖=1
6
1
|θ𝐵𝑐−𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 | = ∑ 𝑃𝑖 𝑑𝑖 (𝐿 − 𝑎𝑖 ) (𝐿 + 𝑎𝑖 )
6Einst 𝐼𝐿
𝑖=1
Avec : 𝑃1 = 𝑃2 = 2𝑃3 = 𝑃4 = 𝑃5 = 2𝑃6 = 𝑏𝑐 . 𝛿𝑏 . 𝑃 = 45.19⁡𝑡⁡

Et : 𝑑1 = 9.35𝑚 ( La position qui donne une valeur de θ𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒 maximale )
𝑑2 = 𝑑1 + 1.5𝑚; 𝑑3 = 𝑑1 + 6𝑚; 𝑑4 = 𝑑1 + 10.5𝑚; 𝑑4 = 𝑑1 + 10.5𝑚; 𝑑5 = 𝑑1 + 12𝑚;
𝑑6 = 𝑑1 + 16.5𝑚;
Finalement, on trouve la rotation la plus défavorable due à la charge Bc :
⁡|θ𝐵𝑐 | = 0.00128⁡rad
d. Système de charge 𝑀𝑐120 :

Pour ce système de charge, deux dispositions de convois sont possibles :
 Cas1 : 1 seul convoi 𝑀 𝑐120 circule sur la travée :
 Cas 2 : 2 convois 𝑀 𝑐120 espacés de 30.5 m circulent sur la travée => une
partie du premier Convoi est placé sur l’appui gauche est une part ie du
deuxième convoi est placé sur l’appui droit.
Vu l’allure des lignes d’influence des rotations d’appui, il est clair que le cas1 est plus
défavorable que le cas2. On se contente donc par le calcul de la rotation dans le cas 1.
En utilisant l’expression du cas de chargement « Rot3 » avec :
110
𝑞 = 𝑞𝑀𝑐120 = 𝐾𝑀𝑐120 . 𝛿𝑏 . = 31.54𝑡/𝑚𝑙
6.1
𝑎 = 12.66𝑚 : La position donnant la rotation d’appui gauche la plus défavorable ;
𝑏 = 6.1𝑚 : Longueur du convoi Mc120
𝑐 = L − a − b = 20.24m
On obtient la rotation d’appui maximale : |θ𝑀𝑐120 | = 0.00119⁡rad
e. Système de charge D :
2016-2017 199
Pour ce système de charge plusieurs dispositions de convoi sont possibles :

 Cas 1 : Une seule remorque circule sur la travée ;
 Cas 2 : Les deux remorques circulent sur la travée ;
 Cas 3 : La première remorque tout ent ière et une partie de la deuxième
remorque circulent sur la travée.
Après le calcul des rotations pour ces différents cas, on trouve que c’est le cas 2 qui donne la
rotation la plus défavorable.
En effet, par principe de superposition et en utilisant l’expression du cas de chargement « Rot3
»Avec :
𝑞 = 𝐾𝐷 . 𝑞𝐷 = 31.56𝑡/𝑚𝑙
 Pour la 1ère remorque :
- 𝑎1= 3.13 𝑚 : la position de la 1 ère remorque donnant la rotation d’appui gauche maximale ;
- 𝑏1= 11 𝑚 : longueur de la remorque ;
- 𝑐1= 𝐿 - 𝑎1- 𝑏1.
 Pour la 2ème remorque :
- 𝑎2= 𝑎1+ 𝑏1+ 8 [𝑒𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑟𝑒𝑚𝑟𝑞𝑢𝑒]= 22.13 𝑚 ;
- 𝑏2= 11 𝑚 : longueur de la remorque ;
- 𝑐2= 𝐿 - 𝑎2- 𝑏2= 3.87 𝑚
On obtient la rotation d’appui maximale :
|θ𝐷 | = |θ𝐷−𝑟𝑒𝑚𝑜𝑟𝑞𝑢𝑒1 + θ𝐷−𝑟𝑒𝑚𝑜𝑟𝑞𝑢𝑒2 | = 0.00285⁡rad
f. Système de charge 𝐸 :
Pour ce système de charge deux dispositions de convoi sont possibles :
 Cas 1 : Une seule remorque circule sur la travée ;
 Cas 2 : Une part ie des deux remorques circulent sur la travée ;
Après le calcul des rotations pour ces deux cas, on trouve que c’est le cas 1 qui donne la rotation
la plus défavorable.
En effet, en utilisant l’expression du cas de chargement « Rot3 » avec :
𝑞 = 𝐾𝐸 . 𝑞𝐸 = 33.07⁡𝑡/𝑚𝑙
𝑎 = 6𝑚 : la position de la remorque donnant la rotation d’appui gauche maximale ;
𝑏 = 15𝑚 : Longueur de la remorque ;
𝑐 = 𝐿 − 𝑎 − 𝑏 = 18𝑚
On obtient : |θ𝐸 | = 0.0026⁡rad⁡
2016-2017 200
Annexe4 : Calcul des réactions aux appuis

Pour calculer les réactions aux appuis, on place les charges de façon à avoir le cas le plus
défavorable
1. Réactions sous les charges permanentes :
Les charges permanentes appliquées sur une travée sont :
Charge répartie Charge concentrée
Poutre principale (t) 478.84
hourdis (t) 311.04
Entretoise (t)/unité 4.52
Superstructure (t) 156.864
total (t) 807.98
total (t/ml) 23.67
Donc, d’après les formules de la RDM, on a :

𝑝𝐿
𝑅= − 𝑝𝑎 + 𝑃𝑒𝑛𝑡𝑟
2
Avec : 𝑎 est l’about de la poutre (𝑎 = 0.5 𝑚) ;
𝐿 =39m est la longueur de la travée.
On obtient donc :
R culées (t) 454.23

R pile (t)=2xR culée 908.46
Pour déduire la réaction transmise à chaque appareil d’appuis, on étudie le cas suivant :
𝑞 = 1⁡𝑡/𝑚𝑙
On trouve que (les coefficients de répartition des réactions sur appuis ) :
A2 A1 A0
0.15 0.24 0.21
2016-2017 201
RA2=RA’2=0.15xR RA1=R A’1=0.24xR RA0=RA’0=0.21xR
2. Surcharges routières :
a. Système A(l) :
Pour trouver la réaction appliquée aux culées et aux piles. On étudie les deux cas suivant :
On a pour une poutre chargée
36 0.2𝐿
𝐴(𝐿 = 40𝑚) = 𝑎1 × 𝑎2 × 2 × 𝑣 × 𝑚𝑎𝑥 (0.23 + ; 0.4 − ) = 7.92𝑡/𝑚𝑙
𝐿 + 12 1000
Donc de même que la charge permanente :
𝐴(𝐿 = 40) × 𝐿
𝑅 = 𝑅𝑐𝑢𝑙é𝑒 = − 𝐴(𝐿 = 40) × 𝑎
2
Une poutre chargée Deux poutres chargées
A (l=40m) A (l=2*40m)
7.92 5.33
150.48 101.27
Rculée (t) 150.48
Rpile (t) 202.54
Ainsi pour tenir compte de la répartition transversale des charges et pour calculer la réaction
appliquée à chaque appareil d’appui on multiplie la réaction par K(A(l))/n (avec 𝑛 est le nombre
d’appareils d’appuis).
Les résultats trouvés sont les suivants :
Ra0 (t) Ra1(t) Ra2 (t)
Culée 30.586 41.103 48.198
Pile 20.58 27.66 32.43
b. Charge du trottoir :
Les réactions d’appuis dues aux surcharges du trottoir se calculent de la même façon que le
système (𝑙) en remplaçant la valeur de (𝑙) par la surcharge sur le trottoir :
Longueur de la travée 39.00
Charge [t/m²] 0.15
largeur du trottoir 2.00
q (t/m) 0.30
On trouve :
Ra=Rb=qL/2-q*a (t) 5.70
Culée 0.8705 0.0851 -0.3793
Pile 0.8705 0.0851 -0.3793
2016-2017 202
c. Système de charge 𝐵 :
On calcule les réactions d’appuis pour le chargement 𝐵𝑐 qui donne les valeurs les plus
défavorables.
longueur de la travée entre axes (m) 39
Coefficient dynamique 1.08
bc 0.95
P (t) 24
 Cas d’une travée chargée :

La réaction 𝑅 est maximale dans le cas de chargement suivant :(𝑃 = 24 𝑡)
5𝑃(𝐿 + 𝑎) 35.25𝑃
𝑅𝑐𝑢𝑙é𝑒 = 𝑅 = 𝑏𝑐 . 𝛿𝑏𝑐 ( − )
𝐿 𝐿
Rculée (t)=101.97
 Cas de deux travées chargées :

La somme des réactions 𝑅1 et 𝑅2 est maximale lorsque 29.5 =< 𝑡 =< 34 :
5𝑃(𝑡 − 𝑎) 4.5𝑃
𝑅1 = 𝑏𝑐 . 𝛿𝑏𝑐 ( + )
2𝐿 𝐿
5𝑃(2𝐿 + 3𝑎 − 𝑡) 30.75𝑃
𝑅2 = 𝑏𝑐 . 𝛿𝑏𝑐 ( − )
2𝐿 𝐿
𝑹𝒑𝒊𝒍𝒆 = 𝑹𝟏 + 𝑹𝟐
R1 (t)= 52.32 R2 (t)= 55.30 R1+R2 (t)= 107.62
En multipliant ces réactions par K(Bc)/n (𝑛 : nombre d’appuis) on trouve :

Culée 22.618 25.610 41.013
Pile 11.937 13.515 21.644
d. Système de charge 𝑀 𝑐120 :

Coefficient dynamique 1.07
P (t) 110
longueur du convoi (m) 6.1
P (t/ml) 18.03
espacement min entre 2 convois (m) 30.5

La réaction 𝑅 est maximale dans le cas de chargement suivant :
2016-2017 203
6.1
𝐿+𝑎− 2
𝑅𝑐𝑢𝑙é𝑒 = 𝑅 = 𝛿𝑀𝑐120 × 6.1 × 𝑝 ×
𝐿
𝑹𝒄𝒖𝒍é𝒆 (𝒕) = 109.49

 1ère supposition : Un seul convoi circule sur les deux travées :
La somme des réactions 𝑅1 et 𝑅2 est maximale lorsque le convoi est centrée sur les 2 appuis
comme le montre le schéma suivant :
𝟔. 𝟏
𝟔. 𝟏 𝑳+𝒂− 𝟒
𝑹𝟏 = 𝑹𝟐 = 𝜹𝑴𝒄𝟏𝟐𝟎 × ×𝒑×
𝟐 𝑳
𝑹𝒑𝒊𝒍𝒆 = 𝑹𝟏 + 𝑹𝟐
R1=R2 (t)=57.04 R1+R2 (t)= 114.07

 2 ème
supposition : 2 convois espacés de 30.5 m circulent sur les 2 travées :
La somme des réactions 𝑅1 et 𝑅2 est maximale quel que soit 𝑡 𝜖 [1.4 𝑚 ; 31.9 𝑚]
6.1
6.1 × 𝑝 × (𝑡 − 𝑎 − )
𝑅1 = 𝛿𝑀𝑐120 × 2
𝐿
6.1
6.1 × 𝑝 × (2𝑙 + 3𝑎 − 𝑡 − 3 × 2 − 30.5)
𝑅2 = 𝛿𝑀𝑐120 ×
𝐿
𝑅𝑝𝑖𝑙𝑒 = 𝑅1 + 𝑅2
R1 (t)= 82.76 R2(t)= 44.61 R1+R2 (t)= 127.36
Cette supposition donne des valeurs plus défavorables par rapport à cette supposition. On retient
donc les valeurs maximales. En multipliant ces réactions par K(Mc120)/n (𝑛 : nombre d’appuis)
on trouve :
Culée 25.908 33.524 48.290
Pile 15.069 19.498 31.579
e. Système de charge D :
P (t) 140
longueur du convoi (m) 11
P (t/ml) 12.73
espacement min entre 2 remorques (m) 8
2016-2017 204

2𝐿 + 2𝑎 − 2 × 11 − 8
𝑅𝑐𝑢𝑙é𝑒 = 𝑅 = 11 × 𝑝 ×
𝐿
R (t)= 175.90

La somme des réactions 𝑅1et 𝑅2 est maximale quel que soit 𝑡 𝜖 [21𝑚 ; 29 𝑚] :
11
11 × 𝑝 × (𝑡 − 𝑎 − 2 )
𝑅1 = 𝑅 =
𝐿
11
11 × 𝑝 × (2𝑙 + 3𝑎 − 𝑡 − 3 × 2 − 8)
𝑅2 =
𝐿
R1 (t)= 111.28 R2 (t)= 104.10 R1+R2 (t)= 215.38
En multipliant ces réactions par K(D)/n (𝑛 : nombre d’appuis) on trouve :

Culée 45.173 58.094 87.227
Pile 27.657 35.568 53.404
f. Système de charge E :

P (t) 200
longueur du convoi (m) 15
P (t/ml) 13.33
espacement min entre 2 remorques (m) 18

15
𝐿 + 𝑎 − 2 𝑝(𝐿 + 𝑎 − 15 − 18)² 𝑝𝑎²
𝑅𝑐𝑢𝑙é𝑒 = 𝑅 = 15 × 𝑝 × + −
𝐿 2𝐿 2𝐿
R (t)= 171.28

La somme des réactions 𝑅1 et 𝑅2 est maximale quel que soit 𝑡 𝜖 [5 𝑚 ; 23 𝑚]
2016-2017 205
15
15 × 𝑝 × (𝑡 − 𝑎 − 2 )
𝑅1 = 𝑅 =
𝐿
15
15 × 𝑝 × (2𝐿 + 3𝑎 − 𝑡 − 3 × 2 − 18)
𝑅2 =
𝐿
R1 (t)= 143.59 R2 (t)= 92.31 R1+R2 (t)= 235.90
En multipliant ces réactions par K(E)/n (𝑛 : nombre d’appuis) on trouve :
Culée 43.987 56.570 84.938
Pile 30.291 38.955 58.490
2016-2017 206

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PROJET DE FIN D’ETUDECONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DU VIADUC DE TAZA

Trouvez en ce modeste travail le fruit de vos sacrifices et l’expression de

Je témoigne ma grande gratitude et reconnaissance à mon cher professeur encadrant,

Nos remerciements s'adressent également d'une manière particulière à Hanane SALHI

LISTE DES FIGURES :......................................................................................................... I

IV. Conception et prédimensionnement des piles : .................................................................... 29

2. Système A(l) : ............................................................................................................... 49

1. Pertes instantanées :..................................................................................................... 100

1. Armatures longitudinales : ........................................................................................... 136

3. Application des combinaisons : ................................................................................... 170

Liste des figures :

Câblage d’une poutre précontrainte. ............................................................................... 75

Section transversale de l'entretoise. .............................................................................. 136

Liste des tableaux :

Tableau.49. Sollicitations dues au système Bc. .............................................................................. 67

Tableau.97. Armatures transversales de l’entretoise. .................................................................... 137

Tableau.145. Rigidité des culées longitudinales ......................................................................... 178

Partie I : Etude de définition

choisir une ou plusieurs solutions compatibles avec les données du problème :

naturelles et fonctionnelles. D’abord on présente les données de base concernant le

site du projet. On entame par la suite l’étude hydrologique et hydraulique. Elle a

pour objectif le calage de l’ouvrage, la détermination de sa longueur et déduire ses

franchissement de l’Oued et ce en cherchant la solution la plus intéressante

techniquement comme économiquement.

II. Données naturelles :

Les données du poste pluviométrique le plus proche de la région de Taza :

III. Etude hydrologique :

2. Détermination du débit d’apport :

Graphe d'ajustement par la loi Gamma

Ajustement statistique Q100 X²

 Loi exponent ielle :

Graphe d'ajustement par la loi exponentielle.

Ajustement statistique Q100 X²

Graphe d'ajustement par la loi Weibull

Ajustement statistique Q100 X²

 Loi Pearson III :

Graphe d'ajustement par la loi Pearson III

Ajustement statistique Q100 X²

Graphe d'ajustement par la loi Gumbel

Ajustement statistique Q100 X²

Graphe d'ajustement par la loi GEV

Ajustement statistique Q100 X²

Graphe d'ajustement par la loi Normal

Ajustement statistique Q100 X²

 Superficie du bassin versant : 41 Km²

 Formule de Hazan-Lazarevic et Fuller I :

Surface du B.V en km² 41

Tableau.10. Débit millénaire par Hazan-Lazarevic

Mallet Gauthier 137.670

Hazan-Lazarevic et Fuller I 201.102

Méthode statistique 153

Le débit retenu est ainsi la moyenne des différentes formules :

IV. Etude hydraulique :

La visite de terrain a permis de ressortir les caractéristiques de la rugosité du lit d’écoulement

3. Conditions aux limites du modèle

V. Présentation des variantes :

b. Pont à Poutres en Béton armé :

b. VIPP : Viaduc à travées indépendantes à poutres précontraintes par post-tension :

 Domaine d’emploi : des portées de 15m à 25m

c. Pont à poutres caisson par poussage :

d. Pont en béton précontraint construit par encorbellements successifs :

b. Pont en ossature mixte :