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Chapitre 1

Murs de soutènement (Murs poids)

1. Introduction :
Ce premier chapitre a pour objet la justification de la stabilité des murs poids (mur de
soutènement en béton armé) selon les principes de calcul aux états limites avec
facteurs partiels définis dans l’Eurocode 7.

2. Définition des murs poids :


C'est le type d'ouvrage le plus classique et le plus ancien. Ils peuvent être réalisés en
béton non armé ou armé, en maçonnerie. Ils peuvent être constitués d'un assemblage
de pierres sèches, de gabions ou d'éléments préfabriqués (blocs, caissons ou boîtes
remplis de terre,...).
La stabilité de ces murs est assurée par leur poids propre

Mur en pierre sèche Mur en gabion

Mur cantilever en béton armé

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Mur poids en éléments préfabriqués

3. Justification de la stabilité :
Parmi les modes de rupture possibles des murs de soutènement, on distingue la
stabilité interne (rupture des éléments constitutifs de l'ouvrage sous l'action des forces
extérieures), et la stabilité externe (renversement, instabilité d'ensemble,
poinçonnement, glissement). La vérification doit être conduite pour chacun d'entre
eux.

Glissement
Renversement Poinçonnement

Instabilité d’ensemble Rupture de mur


2

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4. Justification de la stabilité externe :
Soit un mur de soutènement en T renversé supportant un massif de sols (figure ci-
dessous). L’expérience montre que lors de renversement du mur, un coin de sol reste
solidaire au mur. Ce coin est délimité par le plan AB qui passe par l’arête du talon.
L’ensemble des forces en présence dans ce mur sont :
 Les forces motrices : poussée des terres derrière le mur, et les forces
extérieures (surcharges)
 Les forces résistantes : poids du mur, poids du terrain mort.

Terrain
γ
H
C
Pa

D B

𝜎ℎ𝑝 𝜎ℎ𝑎

La contrainte verticale :

La contrainte horizontale :

Coté Amont : le mur se déplace vers l’extérieure : va diminuer jusqu’à

La contrainte horizontale à l’équilibre de poussée est : √

Avec : ( ⁄ )

Coté Aval : le mur se déplace vers l’intérieure : va augmenter jusqu’à


La contrainte horizontale à l’équilibre de butée est : √

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Avec : ( ⁄ )

Dans ce cas, la force de poussée est :

∫ √

Et la force de butée :

Selon l’Eurocode 7, la justification de la stabilité externe de mur de soutènement


consiste à vérifier :
 La stabilité au glissement à l’ELU
 La stabilité au renversement par limitation de l’excentrement à l’ELU et l’ELS
 La stabilité au poinçonnement (défaut de capacité portante) à l’ELU et l’ELS

4.1. La stabilité au glissement :


A. Méthode classique :
Pa

Forces stabilisatrices : T
R N
( ) ( ) B

Forces déstabilisatrices :
Pa : force de poussée

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B. Eurocode 7 :
Pour tous les états limites ultimes, l’inégalité suivante doit être vérifiée :

Hd : l’action ou l’effect de l’action (forces déstabilisatrices)


Rhd : la résistance à l’action (forces stabilisatrices)
Hd

Action ou effet de l’action Résistance à l’action R Vd

Majorer * 𝛾 Minorer / 𝛾
: Coefficient partiel de sécurité

 La vérification de la sécurité structurelle et de l’aptitude au service d’un


ouvrage selon les Eurocodes se fait par une approche semi-probabiliste ; c'est-
à-dire on utilise des coefficients partiels de sécurité sur les actions et les
résistances afin de couvrir les différentes incertitudes et imprécisions.
Définition :
Actions : Ce sont les forces (charges) appliquées à l’ouvrage, ou des déformations
imposées, accélération, tremblement de terre, changement de température
Elles peuvent être : Permanentes (G), Variables (Q), Accidentelles (A), Actions
sismiques (AE)
Exemple : Si la variabilité de G est faible, une valeur unique Gk est utilisée.
Si la variabilité de G n’est pas faible, 2 valeurs sont utilisées ; supérieure
(Défavorable) Gsup, et inférieure (Favorable) Ginf
L’effet de l’action : Ce sont les forces internes (moment, contrainte …)

Valeur de calcul des actions :

: Valeur caractéristique (principale valeur représentative d’une action)

Valeur de calcul des propriétés de matériaux :

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Résistance de calcul :

Incertitude de matériau Incertitude de résistance

Pour effectuer une vérification à l’aide de la méthode des coefficients partiels ; il est
nécessaire d’utiliser les combinaisons d’actions.
A l’ELU : Combinaisons fondamentales (situation de projet durable et transitoire)
Combinaisons d’actions pour les situations de projet accidentelles, ou
sismiques
A l’ELS : Combinaisons caractéristiques, fréquentes, quasi-permanente

 En Europe, trois approches ont été adoptées pour vérifier les ouvrages aux états
limites ; elles diffèrent par la façon dont elles distribuent les facteurs partiels.
C'est-à-dire chaque pays utilise l’approche qui lui convient (voir annexe)

Pour vérifier le non glissement :

Hd : forces déstabilisatrices = la force de poussée

∫ √

𝑃𝑎 𝐺 𝑃𝑎 𝑄

Et :

( )

: valeur de calcul de la charge totale verticale (mur + terrain mort) Gmin


: angle de frottement sol-fondation de mur

( )

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( ) ( )

=B’ * L’ (L’ = 1m)


B’ = B – 2e
: Valeur caractéristique de la cohésion non drainée

4.2. La stabilité au renversement :

A. Méthode classique : Pa
∑ 3
∑ 4 1 H/3
2


Point de rotation

B. L’Eurocode 7 :
On doit justifier l’excentricité des charges ; le calcul consiste à vérifier que :

e : l’excentricité de la résultante des charges

e
Hd

Avec : R Vd

B/2 B/2

4.3. Stabilité au poinçonnement (défaut de la capacité portante)


A. Méthode classique :
7

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Selon Terzaghi, la formule de la capacité portante d’une fondation filante est :

Contrainte admissible est :

Il faut que :

B. L’Eurocode 7 :
On doit vérifier :
⁄ ⁄

Avec :
Vd : la somme des charges verticales transmissent par le mur au terrain
A' : est la valeur de la surface effective de semelle de mur

Facteurs partiels
Avec :
( )

Et :

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Annexe :

 Résistance R2

R1 et R3

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Exercice :
Vérifier la stabilité au renversement et au glissement du mur de soutènement illustré ci-dessous :

q = 10 kPa
25 cm

Remblai :
𝑘 𝑐𝑘 𝑘𝑃𝑎
3.5m 𝛾 8

1.95m
0.5m
30 cm

2.7m
0.5m Argile :
γ

Solution :

 On utilise l’approche 2
Propriétés des matériaux :

Remblai :

* +

Argile :

Les actions (stabilisatrices):


 Permanentes :

( )
Remblai (terrain mort) :

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8

Poids total :
 Variables:

Action verticale

Défavorable :
Favorable :

Les actions (déstabilisatrices) :

La force de poussée :

∫ ∫ ( √ )

Donc : √

Avec :

( 8 ) ( )

La stabilité vis-à-vis au renversement :

à L’ELU : il faut vérifier que :

Avec :

Les moments par rapport au point de rotation :

Stabilisateurs :

( ) ( )

( ) ( )

( ) ( )
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( ) ( )

Déstabilisateurs :

( 8 ) ⁄

( ) ⁄

Le moment stabilisateur à l’ELU:

( )
( )

Le moment déstabilisateur à l’ELU :

( ) ( )

Donc :

à L’ELS : il faut vérifier que :

Avec :

Le moment stabilisateur à l’ELS (favorable):

( ) (
)

Le moment déstabilisateur à l’ELS :


( ) ( )

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Donc :

2) Stabilité au glissement sur la base (à l’ELU):

Pour vérifier le non glissement, il faut que :

Hd : forces déstabilisatrices = la force de poussée

( ) ( )

=B’ * L’ (L’ = 1m)


B’ = B – 2e
: Valeur caractéristique de la cohésion non drainée

Donc :

( 8 ) ( )

Et :
( )
( ) ( )

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

1. Définition
Un pont est un ouvrage en élévation construit in situ, permettant à une voie de circulation
(dite voie portée) de franchir un obstacle naturel ou artificiel : rivière, vallée, route, voie
ferrée, canal, etc. La voie portée peut être une voie routière (pont-route), piétonne (passerelle),
ferroviaire (pont-rail) ou, plus rarement, une voie d’eau (pont-canal).
2. Différentes parties d’un pont
Un pont est constitué d'un tablier qui repose à ses extrémités sur des appuis les culées et
éventuellement sur des appuis intermédiaires les piles. Les piles et culées reposent sur des
fondations.

3. Terminologie
 Tablier : C’est la plate-forme horizontale qui porte la chaussée ou la voie ferrée, et
l’ensemble des équipements du pont.
 Appuis : Ce sont les éléments verticaux portant le tablier. Leur rôle est de transmettre au sol
par l’intermédiaire des fondations les différentes charges venant du tablier. Les appuis
intermédiaires sont appelés piles et les appuis extrêmes sont les culées, qui assurent la liaison
avec le sol et les remblais d’accès.
 Fondations : Elles assurent la liaison entre les appuis et le sol. Elles peuvent être
superficielles (semelles isolées ou filantes), semi-profondes (puits massifs en béton) ou
profondes (pieux, micropieux).
 Voie portée : Partie de la voie de circulation située au-dessus de l’obstacle qui est portée sur
le pont.

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

 Dalle de transition : Assure la continuité de la voie de communication.


 Elancement (E) : Rapport de l’épaisseur du tablier sur la largeur du tablier.
 Ouverture : Distance horizontale entre nus de pied droit ou pile.
 Tirant d’air : Distance entre surface de l’eau et sous face du tablier.
 Gabarit : Espace réservé pour le passage (ouverture x tirant d’air).
 Travée : Partie comprise entre deux appuis.
 Équipements des ponts : Dispositifs destinés à assurer la sécurité et le confort des
usagers ou la pérennité de l’ouvrage :
- Les appareils d’appuis.
- Les joints de chaussées.
- Les revêtements des tabliers : Les chapes d’étanchéité, la couche de roulement.
- Les dispositifs de sécurité : Les trottoirs, les dispositifs de retenue (garde-corps,
glissières, barrières, séparateurs).
- Les dispositifs d’évacuations des eaux.
- Les corniches.
4. Rappel des grands principes structurels :
Aux trois modes de fonctionnement des structures en
R.D.M. :
La flexion, la compression et la traction correspondent les
trois types de ponts :
. Les ponts à poutres
. Les ponts en arc
. Les ponts à câbles

Exemples :
Exemple de pont à poutre isostatique :

Exemple de ponts à poutres continues :


. À trois travées de hauteur variable
. À des travées de hauteur constante

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

Exemples de voûtes et de ponts en arc :


Depuis les simples voûtes en maçonnerie, ou les simples dalots

Aux ponts en arc à voûtes multiples en maçonnerie ou en béton

Pont en arc à tablier inférieur auto-ancré

Et deux grands types de ponts à câbles :

Les ponts suspendus, avec câbles porteurs et suspentes verticales

5. Domaines privilégiés d’emploi et types d’ouvrages


En fonction des portées des travées principales, de la géométrie de l’ouverture ou du tracé de
l’ouvrage, certains types de structures ou certaines méthodes de construction peuvent être
privilégiées.

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

6. Surcharges d’exploitation à prendre en compte sur les ouvrages d’art

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

7. Gammes de portées et élancements pour des ouvrages :


 = travée de rive / travée adjacente

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

8. Domaines d’utilisations des ponts courants :

9. Comparaison ponts à poutres/ponts dalles

Ponts à poutres Ponts dalles


Avantages Inconvénients
1 Possibilité de préfabrication Actuellement pas de préfabrication
2 Economie de la matière (Béton et Acier) Consomme plus de matière (25 à 30 % plus).
→ plus employé
3 Avantages des travées indépendantes (tel Inconvénients des travées continues (tel que
que peu sensible aux tass diff) sensibilité aux tass diff).
Inconvénients Avantages
1 Tablier épais Tablier mince :
→ pas esthétique → esthétique donc emploi en zone urbaine (en
Donc emploi en zone rurale (sur oued). ville et sur autoroute).
→ gain de terrassement (moins de remblai
d’accès).
2 Consomme plus de main d’œuvre. Economie sur la main d’œuvre
→ plus employé
3 bonne résistance au cisaillement et à la torsion
→ employé en biais ou en courbe.

Poutres en BA préfabriquées

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

10. Comparaison entre Ponts à travées indépendantes et travées continues

Ponts à travées indépendantes Ponts à travées continues


Avantages Inconvénients
1 Possibilité de préfabrication Pas de préfabrication (généralement)
2 Moins sensibles aux tass diff Plus sensibles aux tass diff
pas recommandé pour mauvais sol ou sur
fondations superficielles
Inconvénients Avantages
1 Tablier plus épais Tablier plus mince : diminution des moments
en travées
2 Charges verticales transmises sur appuis Charges verticales transmises sur appuis sont
sont excentrées non excentrées

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

11. Ponts à poutres en BA


 Comparaison entre ancienne et nouvelle conception des ponts à poutres en BA

. Ancienne conception Nouvelle conception


Mode de Tout le tablier coulé sur place Poutres principales préfabriquées
construction Pas d’échafaudage au sol
Coupe
longitudinale
avec entretoise intermédiaire sans entretoise intermédiaire
Coupe transversale

Entretoisement Avec entretoises intermédiaires Sans entretoises intermédiaires


du tablier ,Tablier rigide indéformable (2 Entretoises uniquement sur appui),
Tablier souple déformable

Répartition Méthode de Courbon Méthode de Guyon-Massonnet


transversale
Poutres principales Nombre limité de PP avec grandes Plusieurs PP de sections plus petites et
sections et largement espacées. moins espacées.

Pont à poutres avec et sans entretoises intermédiaires

Travée indépendante avec joint

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Cours : Ouvrages spéciaux
Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé
2ème année Master Structure / Génie Civil

 Prédimensionnement du tablier

Poutres principales: Encorbellement: Le = bp/2 à bo/2


élancement hp/lc= 1/17 à 1/16 Entretoise:
entraxe: bo= 1 à 2,0 m épaisseur: be= 20 à 30 cm
épaisseur: bp = (1/3 à 1/5 ) hp hauteur he=(0,8 à 0,9) hp
about: d = 0,3 à 0,4 m Hourdis: hd = 20 à 25 cm
Le nombre de poutres est défini en fonction de la largeur totale du pont :

12. Conception des ponts à dalles : les Différents types de pont à dalle sont :
1) Pont dalle à section rectangulaire

 Prédimensionnement du tablier
él = hd / L
Élancement = 1/22 pour les ponts à 1 travée,
= 1/23 pour les ponts à 2 travées
= 1/28 pour les ponts à plusieurs travées (3 ou plus)

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

2) Pont dalle à encorbellements latéraux

 Prédimensionnement du tablier

Ln ≥ 0,5 LT
Le ≤ 0,2 lc
(1,1) LT,éq ≥ Lch
 Largeur équivalente :

- Même épaisseur hd
- Même moment d’Inertie I1 = I2 → Léq
- I2 = Léq . hd3/12
 Prédimensionnement des encorbellements :

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

3) Pont dalle nervurée

LT< 10 m 1 nervure = encorbellement latéral


10 < LT < 16 m 2 nervures
LT > 16 m 3 nervures ou plus
4) Les cadres et les portiques :

 Passages inférieurs en cadres fermés

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

 Prédimensionnement des cadres :


Epaisseur du travers supérieur : E3 = l/32 + 0.125 m E3 > 30 cm

Dimensions des goussets :


Ouverture Gousset (a x b)
2à4m 0,2 x 0,2 à 0,3 x 0,3
≥4m 0,3 x 0,3 à 0,4 x 0,4
b
a

 Passage inférieure en portique ouvert

 Prédimensionnement des cadres :


Epaisseur du travers supérieur E3 et du piédroit E2 : E3 = E2 = l/40 + 0.1 m E3 > 30 cm

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

Dimensions des goussets :

Ouverture Gousset (a x b)
≥4m 0,3 x 0,3 à 0,4 x 0,4
b
a
 Les Portiques Ouvert Doubles (POD)

En ce qui concerne la conception d’une POD, les semelles présentent une largeur de 1,1 de
celles du PIPO (piédroits). Alors que pour la pile centrale l’épaisseur est de 50 cm pour une
longueur totale ≤ 35 m. Si non, l’épaisseur de la pile est égale à celle de la traverse sans
dépasser 70 cm. La traverse est posée sur la pile à travers un appui qui est considéré comme
une articulation type Freyssinet (rotule dans les hypothèses de calcul). Ces articulations, de 7
cm de largeur généralement, sont au nombre de 3 pour un tablier de largeur droite ≤ 9m et au
nombre de 4 pour les autres cas.
Dimensions des goussets : environ 39x90 cm.
Pour des raisons d’esthétique, il est recommandé de se rapprocher du rapport h/l de 0,618.

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

13. Transmission des efforts verticaux


 Descente de charge

Trafic (voiture, camion, train ...)


Charges d’exploitation

Chaussée
Charges permanentes
(poids propre)
Tablier

Appareil d’appui
Appuis (piles, culées)

Superficielles (charges faibles et bon sol)


Fondations

Profondes (charges fortes ou mauvais


sol)
 Appareils d’appui

Ils ont pour fonction de transmettre les charges verticales du tablier aux appuis, mais aussi de
permettre les mouvements de rotation et les petites déformations horizontales.
On trouve 3 grandes familles d’appareil d’appui :
- en acier pour les ponts métalliques

- appareil en élastomère fretté : sandwich de plaques d’acier et de résines élastomères.

- Appareils spéciaux pour grands ponts qui peuvent être fixes, mobiles dans une
direction ou dans toutes les directions.

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Chapitre 5 : Ponts en Béton Armé

14. Transmission des efforts horizontaux


1- Efforts transversaux
Ils sont principalement dus au vent, et dans une moindre mesure aux efforts centrifuges pour
les ponts courbes.

2- Efforts longitudinaux
Ils sont générés par le freinage des véhicules qui se transmettent par frottement sur la
chaussée.

3- Solutions pour la reprise des efforts horizontaux


Le tablier ne peut évidemment pas se déplacer sous l’effet de ces efforts. Il est donc
nécessaire de bloquer ces déplacements potentiels.
Cela peut se faire en verrouillant certains déplacements horizontaux au niveau des appareils
d’appuis (tout en laissant la possibilité au tablier de se dilater) ou en créant des butées sur les
côtés du tablier.

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Chapitre 6 : Halles industrielles

1. Généralités sur la construction métallique


Une ossature métallique est constituée
de barres ou poutres métalliques reliées
entre elles par des assemblages. Une
barre ou une poutre désigne une pièce
prismatique caractérisée par sa section
droite. Les deux dimensions de la
section droite sont en général petites
devant la longueur de la pièce. La
disponibilité d’une très grande variété
de sections ou profils permet de faire les
choix les plus judicieux en fonction des
exigences du projet.

2. Les différentes sections droites couramment utilisées en GC


Il existe une grande variété de section droite (section transversale) ou profilés en GC. Elles se
distingues les unes des autres par leur caractéristique géométrique et mécanique.

Profilés tubulaires Cornières Profilés en U

Profilés en double té

Une charpente métallique est un ouvrage formé de pièces métalliques assemblées pouvant supporter
une toiture. Elle est constituée d’une ferme ou de traverse, des pannes.

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Chapitre 6 : Halles industrielles

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Chapitre 6 : Halles industrielles

3. Avantages de la construction métallique


Outre le Béton Armé, la Construction Métallique est l’une des deux méthodes de
construction les plus utilisées. Elle présente tout comme le béton armé des avantages et des
inconvénients :

4. Etude d’instabilité de forme


Les composants fléchis dans un bâtiment métallique classique sont :

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Chapitre 6 : Halles industrielles

Flambement : La ruine se produit avant la charge d’Euler en raison de la présence


d’imperfections diverses : défauts de rectitude initiale, contraintes résiduelles et excentricité
de la charge axiale appliquée.
Voilement local : Le voilement local des parois d’une section est un phénomène d’instabilité de
forme analogue dans son principe à celui du flambement : à partir d’un certain niveau de
contrainte, une paroi de la section fléchit brutalement.
Déversement : Le déversement est un phénomène d’instabilité de forme des poutres soumises
à une flexion qui survient lorsque la partie comprimée de la section se dérobe latéralement,
entraînant la section dans un mouvement de translation horizontale et de rotation autour du
centre de cisaillement en plus de la translation verticale due aux charges appliquées.
5. Méthodologie de dimensionnement
Le dimensionnement d’une structure métallique se déroule presque toujours dans l’ordre des étapes
suivantes :
1 – dessin de l’ossature principale,
2 – définition des actions appliquées à la structure,
3 – choix des barres de l’ossature sur la base d’un prédimensionnement ou de l’expérience,
4 – modélisation de la structure, analyse globale et détermination des sollicitations dans les barres,
5 – vérifications diverses des barres,
6 – conception et vérification des assemblages.
À l’issue de l’étape 5, certaines barres peuvent avoir une résistance insuffisante ou être excessivement
surdimensionnées ; un ajustement est alors effectué et la procédure est reprise à l’étape 4 par la mise à
jour du modèle. Les calculs sont terminés lorsque tous les critères de résistance, de performance et
d’économie sont satisfaits.
Chacune des étapes 2 à 6 est balisée par des exigences réglementaires et des principes sous-jacents
qu’il convient de connaître.
6. Dimensionnement des fermes
Ferme (poutre à treillis) est composée de deux membrures, dont le rôle est analogue à celui des
semelles d’un profilé double t, et d’un réseau de barres comprimées et tendues (les montants et les
diagonales).

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Chapitre 6 : Halles industrielles

 Définition des actions


Une action désigne aussi bien des charges appliquées à la structure que des déformations imposées par
les effets thermiques ou des déplacements d’appui. Trois types d’action sont à considérer :
 Les actions permanentes G : poids propre de la structure, poids des équipements ;
 Les actions variables d’exploitation ou d’environnement Q : surcharges d’exploitation,
neige, vent, effets thermiques ;
 Les actions accidentelles A : charges d’explosions, chocs divers, séismes, feu, etc. La valeur
de calcul d’une action est obtenue en faisant le produit d’une valeur représentative de l’action
par un coefficient partiel de sécurité.
1) Charge permanente
— Toiture + élément d’étanchéité ≈ 20daN/m²
— Poids propre des pannes ≈ 10daN/ml
— Équipement divers suspendu à la charpente ≈ 10daN/m²
— Poids propre de la ferme
Le poids propre de la ferme n’est pas connu à priori. Il est, en première approximation, estimé par la
règle empirique : G = 0,85L/100 [kN/m²]
G : poids propre de la ferme
L : portée de la ferme [m]
2) Charges d’exploitations
— Charges d’entretien q toiture non accessible : 1kN/m²
— Charges climatiques [charge de la neige S (kN/m²), charge du vent W (kN/m²)]
3) Dimensionnement de la ferme

H/L = 1/12 : treillis de hauteur constante,


1/6 < H/l < b 1/4 : treillis de forme triangulaire
Stabilité de la ferme :
b = 2n - 3
On dimensionne les différents éléments de la ferme à travers les efforts normaux les
sollicitant.
Membrure supérieure, montant : compression
Membrure inférieure, diagonale : traction
Calcul des efforts internes
• Méthode graphique ou de CREMONA
• Méthode analytique ou des nœuds

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