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site archéologique
français

et musée d’Ensérune
Glossaire

conception Plein Sens, Anders. réalisation Marie-Hélène Forestier. illustration Jean-Benoît Héron. impression Stipa, septembre 2013.
Le musée étage La collection de Félix Mouret

Âges du fer : le premier dure de 750 à 450 av. J.-C., Il est installé dans une villa construite en 1915 et Elle rassemble de très beaux objets découverts dans la
le deuxième s’achève à la conquête romaine de la remaniée par Jules Formigé dans les années 1940. nécropole par Félix Mouret entre 1915 et 1925.
Gaule en 50 av. J.-C. Les exceptionnelles céramiques attiques* , produites au
Céramique attique : poterie à vernis noir, produite
rez-de-
À l’origine, un village d’agriculteurs IV e siècle av. J.-C., présentent un décor de vernis noir à Un village gaulois romanisé
à Athènes et décorée de figures noires ou rouges.
chaussée
figures rouges, empruntant des thèmes de la mythologie
Céramique sigillée : poterie rouge brillante qui Des premiers habitants d’Ensérune nous sont ou de la vie quotidienne. La coupe de Procris et Céphale
présente des décors moulés en relief.
Un oppidum
parvenus des céramiques et des lampes à huile assez atteste de la qualité artistique des productions de cette
Dolium, pluriel dolia : nom latin d’un grand vase rudimentaires, des outils agricoles en fer. période. La dénomination des vases est fonction de leur La colline d’Ensérune offre une vaste superficie,
en terre cuite servant à stocker des denrées Des céramiques de provenance étrusque indiquent usage : le cratère contient du vin mélangé à des épices, et ses pentes escarpées une protection naturelle
alimentaires (vin, huile, eau). des contacts avec l’Italie centrale. le canthare sert à transvaser des liquides. Ils ont été à l’origine de l’installation d’un site de hauteur,
Fibule : épingle utilisée pour tenir les vêtements. réemployés comme urnes funéraires. Les riches parures ou oppidum. Ce type de village perché est
Graffites : inscriptions apposées à la pointe sèche Les influences grecques et ibériques ou armements celtiques en bronze, tels le casque, les caractéristique du monde celtique de la Gaule
sur des vases après cuisson. épées, les boucles de ceinture, témoignent de la présence méridionale de l’âge du fer* . Le site a été découvert
Orle : bordure métallique d’un bouclier. Vers 450 av. J.-C., les échanges commerciaux d’une population celte et de guerriers. en 1860 par l’abbé Giniès.
Poterne : passage piéton aménagé dans un mur s’intensifient, comme en témoignent les objets de
de soutènement ou de fortification. provenances grecque, punique (de Carthage), celtique La salle Jannoray
Torchis : mélange d’argile et de paille ou foin
L’occupation humaine
et ibérique. Les premières monnaies de Marseille
hachés pour le montage des murs à colombages. utilisées pour le commerce apparaissent vers 250 Les fouilles de la nécropole renseignent sur l’évolution Du VIe siècle à la fin du Ve siècle av. J.-C, un premier
Tuileau : fragment de tuile. av. J.-C. La céramique et les graffites* ibères révèlent des rites funéraires : tout d’abord le défunt est incinéré habitat s’installe en ordre dispersé sur le plateau. Les
Umbo : pièce de renforcement pour la partie qu’Ensérune est fortement influencé par l’Espagne. et ses cendres enfouies dans une fosse creusée. Ensuite, modestes cabanes sont construites en torchis* et
centrale d’un bouclier, également décorative. il est incinéré sur un bûcher, ses restes sont recueillis couvertes de branchages. Les fouilleurs leur associent
Une ville romanisée dans un vase ossuaire autour duquel sont déposés ses de nombreux silos creusés dans la roche servant de
Informations pratiques objets personnels et des offrandes alimentaires. réserve à provisions.
Les multiples monnaies d’époques républicaines et La tombe 163 est une sépulture de guerrier, De la fin du Ve à la fin du IIIe siècle av. J.-C, une
Durée moyenne de la visite : 1h30 impériales attestent l’emprise de l’économie romaine reconnaissable à l’épée et au fourreau richement décoré véritable ville s’organise. Les pentes nord et sud
sur la région. Le raffinement des objets du quotidien de dragons affrontés incrustés de corail, aux chaînettes reçoivent de puissants remblais formant des terrasses
Librairie-boutique manifeste l’enrichissement et l’évolution sociale des ouvragées de suspension du fourreau, à l’umbo* et l’un sur lesquelles s’installent les constructions.
Le guide de ce monument est disponible dans la habitants. Les céramiques sigillées* provenant de La des orles* de son bouclier, aux incrustations d’os qui Des rues desservent des maisons de pierre ; les
collection « Itinéraires » dans 3 langues différentes Graufesenque sont très finement décorées. Les rasoirs, ornaient un coffret en bois. Les objets qui caractérisent dolia* remplacent les silos. Un cimetière est installé
à la librairie-boutique. pinces à épiler, peignes et palettes à fards montrent le défunt l’accompagnent dans la mort et permettent à l’ouest, à distance de la zone habitée.
l’importance apportée aux soins du corps. Les bijoux, aux archéologues de l’identifier. De la fin du IIIe siècle av. J.-C. jusqu’au Ier siècle de
Centre des monuments nationaux et notamment, les fibules* en bronze dont certaines notre ère, l’agglomération gagne en régularité et
Site et musée d’Ensérune sont décorées de corail, les intailles en pierres s’étend sur les flancs de la colline. Les plus grandes
34400 Nissan-lez-Ensérune semi-précieuses, les bagues en or, embellissent maisons adoptent l’architecture romaine : pièces
tél. 04 67 37 01 23 le costume et le corps. organisées autour d’une cour, colonnes à chapiteaux,
www.monuments-nationaux.fr mosaïques et décors peints.

*Explications au dos de ce document. *Explications au dos de ce document.


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Le plateau a été fouillé à partir de 1915 par la nécropole Le château d’eau Le quartier de la nécropole
Félix Mouret, puis par Louis Sigal, Jean Jannoray,
N
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Joseph Giry et Hubert Gallet de Santerre jusqu’en 12 La rue visible en contrebas est le seul accès connu La nécropole comptait quelque 500 sépultures à
1967. Les vestiges visibles ne représentent qu’un au village depuis la plaine. Elle rejoignait probablement incinération et constitue l’un des plus grands
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dixième de la surface occupée par le village. la voie domitienne qui reliait les colonies de Béziers ensembles funéraires gaulois du Languedoc. Installée
Les abords du musée sont aménagés en jardin et Narbonne à la vallée du Rhône au nord et vers 400 av. J.-C., elle a été réaménagée plusieurs fois
méditerranéen, le site offre de larges panoramas l’Espagne au sud. Sur son pavement d’époque puis recouverte par un quartier d’habitation vers
vers la mer, les plaines de l’Orb et de l’Aude, et le « château d’eau » gallo-romaine, on distingue les traces d’ornières, 200 av. J.-C.
l’étang de Montady. laissées par les chariots. 11 Une grande salle rectangulaire était divisée en
deux espaces par une colonnade centrale dont on
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aperçoit les cinq bases en pierre, des colonnes de bois
le quartier
La terrasse A billetterie
devaient soutenir une charpente.
9
des artisans B musée
1 L’étang de Montady a été asséché au XIIIe siècle : le Canal du Midi boutique 12 Une vaste et luxueuse maison organisée autour
système de drainage structure un parcellaire en forme le flanc nord d’une cour centrale à 4 colonnes – repérable aux
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d’étoile, renvoyant les eaux vers une évacuation 7 graviers gris – comportait une dizaine de pièces sur
centrale. De là, les eaux empruntent une galerie 5 Un égout central, situé au centre de une superficie d’environ 500 m², selon le modèle
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souterraine en pierre d’environ 1,5 km, passant la rue qui a été décaissée, rejette les eaux des maisons italiques.
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sous le Malpas et se déversant vers les étangs situés usées au nord en longeant l’escalier de la
14 B 13 Des habitations plus modestes et des ateliers
au sud. poterne. Il témoigne de l’utilisation rationnelle d’artisanat se développent vers le nord à partir
de l’eau et de l’urbanisme romain. 3 de 200 av. J.-C.
Le flanc nord La canalisation d’écoulement creusée dans un 15
bloc de pierre, dont une extrémité recevait la
le flanc sud
2 Le flanc sud
2 Une rue dessert ce quartier d’habitation longeant descente verticale, renvoie les eaux pluviales vers
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le mur de soutènement aujourd’hui restitué par des le silo-citerne. 18 citernes, certaines à usage privé, 17 Cet autre quartier d’habitation est formé de maisons
gabions. Tout au long s’alignent les maisons de pierre
A
d’autres communautaires, ont été retrouvées sur le en pierre à pièce unique, édifiées entre 425 et
à pièce unique datées du IIe siècle av. J.-C. jusqu’au site et équipent les quartiers résidentiels. 225 av. JC. Certaines furent modifiées à la période
I er siècle. Les murs remploient des éléments plus vers parking suivante.
anciens et présentent un appareillage soigné constitué Le quartier des artisans 14 Une grande citerne d’époque gallo-romaine est
de gros blocs verticaux. située derrière le musée ; la disparition d’une partie
Elles sont équipées, pour la conservation du grain, Il témoigne de l’expansion de la ville vers l’ouest du 9 La maison, protégée par une toiture moderne, de son enduit d’étanchéité laisse à nu son bel
d’un silo ou d’un dolium* , repérable à son col en plateau à partir de 225 av. J.-C. Lors des fouilles, le conserve un exemple de mosaïque à losanges blancs appareillage de pierres taillées.
terre cuite. nombre et la nature des objets découverts attestent et noirs ; ses murs recevaient un enduit peint similaire 15 Une autre citerne oblongue reste toujours en eau.
3 La maison à colonne recevait une toiture la présence de nombreux ateliers installés dans le aux panneaux présentés dans le musée. À l’origine, les citernes étaient toutes couvertes.
charpentée, peut-être était-elle élevée d’un étage ? courant du Ier siècle av. J.-C. (pressoir, objets de fer, 10 Une aire de silos occupe l’autre côté de la rue ; 16 Les maisons alignées à droite du chemin sont
Ses vastes dimensions témoignent de l’influence de dolia* ...). un autre ensemble plus important se trouve près du adossées au mur de soutènement sud. De plain-pied
l’urbanisme romain sur l’habitat. 6 La grande citerne conserve les restes de son enduit parking bas. sur la rue, elles comportaient une cave au sol en terre
4 Une poterne* construite au moment de d’étanchéité en mortier de tuileau* . battue.
l’urbanisation du village donnait accès à la source, 7 Les colonnes couchées en remploi servaient de base 17 Une pièce regroupe cinq dolia* pour le stockage
située à environ 400 mètres au pied de la colline. à un pressoir. des denrées alimentaires.
8 Un mur en grand appareil qui s’adosse au plateau
assure le soutènement des aménagements supérieurs.

*Explications au dos de ce document.

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