Archéologie du Midi médiéval

Carcassonne - Inventaire des collections médiévales du Musée des

Beaux-Arts
Françoise Sarret

Citer ce document / Cite this document :

Sarret Françoise. Carcassonne - Inventaire des collections médiévales du Musée des Beaux-Arts. In: Archéologie du Midi
médiéval. Tome 1, 1983. pp. 116-127;

doi : https://doi.org/10.3406/amime.1983.1740

https://www.persee.fr/doc/amime_0758-7708_1983_num_1_1_1740

Fichier pdf généré le 07/09/2020

ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL ■ TOME 1 ■ 1983
Détail des grafittis (Photo J.-P. Sarret)
:
II faut noter la similitude de ces figurations avec
celles qui sont gravés dans l'enduit d'una pièce du
château de Pieusse (2) . Ces étoiles à cinq rais sont les
plus fréquentes parmi le corpus des graffitis d'églises
comme celui des stèles discoïdales (Baraigne) ou des
croix de chemin (Antugnac) .
Quant à la représentation symbolique du Golgo-
tha, croix juchée sur un demi-cercle, elle est plus rare.
Un bel exemple se retrouve sur la chapelle préromane
de Quintanilla de las Vinas, dans la province de Bur-
gos en Espagne (3)
.
Bugarach est mentionné pour la première fois au
IXe siècle et appartient à l'abbaye de St-Polycarpe.
Après la croisade contre les Albigeois, le château
échoit à Pierre de Voisins, et devient le fief le plus
important de cette famille. A la suite d'un partage
entre ses héritiers, il devient le centre d'une seigneurie
autonome en 1350. Les Calvinistes prirent le château
après un siège meurtrier en 1586 et, pour prévenir
toute surprise, le lieu fut démantelé. Les ruines
subsistantes d'ailleurs ont toutes les caractéristiques d'une
architecture du XVIIe ou du XVIIIe siècle.
On a donc tout lieu de penser que ces gravures
furent exécutées avant le démantèlement du château
et avant d'être recouvertes par l'enduit de tuileau des
réfections du XVIIe siècle.
Mais s'il est difficile de les dater plus précisément,
(2) NELLI R. 1966. Le Musée du Catharisme Privât, dd. 73-87.
(3) Nous devons à M. René Quehen de nous avoir signalé cette similitude. Fontaine J. 1973. L'art préroman hispanique I, Zodiaque, La nuit des
,
temps, p. 211 et 222.
116
il semble qu'il faille tenir compte que les pierres qui les
supportent sont en grès, constituant les bases sur
lesquelles fut reconstruit le château, au XVIIe siècle. Il le
fut une première fois, lorsque Pierre de Voisins en prit
possession dans la seconde moitié du XIIIe siècle.
La facture de ces graffitis, comme leur contexte
architectural, semble les dater du XIIIe ou du XIVe
siècle.
Carcassonne
«Inventaire des collections médiévales
du Musée des Beaux-Arts»
Françoise SARRET
Le Musée des Beaux-Arts, outre ses collections
de peinture, possède dans ses réserves une quantité
d'objets appartenant à des domaines très variés
ethnologie, géologie, archéologie de la préhistoire à
:
l'époque moderne, etc.. Malheureusement, ceux-ci
furent déclassés et mélangés lors de fréquents
déménagements. Il s'en suit une grande confusion agravée
par le fait qu'il n'existait pas de registre au musée.
Les collections archéologiques furent constituées
par des dons et achats de la Société des Arts et
Sciences de Carcassonne, fondatrice du musée en 1836.
Celle-ci enrichit les réserves régulièrement jusqu'en
1920, date à laquelle se constitue le dépôt lapidaire du
château comtal de la Cité bénéficiant, entre autre, du
transfert de la quasi-totalité des pièces archéologiques
acquises par la société. Ne restèrent, apparemment au
musée des Beaux-Arts, que celles jugées de moindre
importance.
Il nous a paru intéressant de retrouver et de
rassembler aujourd'hui, les documents médiévaux pour
.en dresser l'inventaire. En l'absence de registre, leur
provenance reste inconnue ; les catalogues et les
publications partielles dont ils avaient fait l'objet dans
les «Mémoires de la Société des Arts et Sciences de
Carcassonne», ne nous ont pas permis de les
identifier, leur description restant trop succinte, le plus
souvent limitée à une énumération, sauf pour quelques
«belles pièces». Outre le transfert de la majorité de la
collection, nous avons remarqué de nombreuses
disparitions.
Aussi nous avons basé cette étude sur le caractère
typologique des objets, par comparaisons à du
matériel médiéval connu, et n'avons retenu que les
éléments les plus sûrs.
Nous remercions ici, Monsieur Camille Viguier,
conservateur du musée, qui nous a permis de réaliser
cet inventaire, Monsieur Gérard Villeval qui a bien
voulu étudier le lot de céramiques et Monsieur Henri
Gilles de la Société archéologique du Midi de la
France, qui a identifié les sceaux.
I) Le matériel métallique
1 - Plaque boucle rigide. VI - VIIe siècle. Bronze
L 8 cm. Lassac à Sallèles Cabardès (Aude).
 NOTES ET DOCUMENTS

La boucle, de forme rectangulaire et de section

très plate, est percée d'un trou pour l'attache
d'un ardillon en forme de violon. La plaque
dessine un trapèze allongé aux extrémités arrondies,
la fixation se fait au moyen de trois pattes. Un
décor de croisillons et de cercles ponctués
concentriques, réalisé au poinçon, couvre toute la
boucle. (fig. 1, n° 1).
2 - plaque boucle rigide. VI - VIIe siècle. Bronze.
L 4 cm.
Boucle de forme rectangulaire dont la base est
percée d'un trou pour l'attache de l'ardillon
(disparu). La plaque de forme trapézoïdale aux
extrémités arrondies, est décorée de cercles
ponctués. Au revers trois pattes venues en
coulée assuraient sa fixation.
3 - Plaque boucle trapézoïdale VI - VIIe siècle.
Bronze. L 11,8 cm.Cailhavel (Aude).
La boucle, de forme ovale, est pourvue de deux
pattes de fixation permettant son accroche à la
plaque ainsi que celle de l'ardillon en forme
«d'écu». La plaque trapézoïdale porte au revers
quatre pattes de fixation venues en coulée. Elle
est ornée de cinq bossettes à tête humaine. Le
décor est incisé : stries sur la boucle, rosaces sur
fond granité sur la plaque et un entrelacs sur
l'ardillon .(fig. 1, n° 3).
4 - Plaque boucle ogivale. VI - VIIe siècle. Bronze.
La boucle ovale est liée à la plaque par deux Fig. 1
pattes de fixation dans lesquelles passait un axe. La
plaque, avec trois pattes de fixation, venues en branches égales émaillées de rouge. Des boucles
coulée, était ornée de trois bossettes disparues. similaires découvertes en fouille à Rougiers (en
Le décor linéaire, assymétrique, de méandres et Provence) (G. Démians d'Archimbaud, Les
de créneaux sur fond piqueté couvre toute la fouilles de Rougiers, Valbonne, CNRS, 1980,
plaque ; des chevrons opposés forment une croix p. 450 et 465 n° 29) et à Montségur (09) (Jean-
de Saint-André sur l'ardillon en forme d'écu et Pierre Sarret, «rôle et composition de la
un décor onde court sur l'anneau (fig. 1 n° 4). garnison» dans Montségur, 13 ans de recherches
Ces quatres boucles appartiennent à la période archéologiques, G.R.A.M.E., Carcassonne,
wisigothique et sont assez fréquentes dans les 1981,siècle.
XIIIe p 106 n° 12/69) sont datées de la fin du
sépultures du Languedoc et du Roussillon. Elles figurent dans
une étude faite en 1970 par MM. Alain Monod et Guy 6 - Boucle de ceinture à double fenêtre. Fin XIIIe
Rancoule, «quelques objets de provenance audoise siècle. Bronze doré. L 4,3 cm.
appartenant à la période romaine tardive et au Haut- La boucle, formée de deux fenêtres ovales,
Moyen- Age», Bulletin de la Société d'Etudes présente, sur son axe médian, une échancrure pour
Scientifiques de l'Aude, 1969, t LXIX, p. 169-181, ainsi que l'attache de l'ardillon. La pointe de celui-ci
dans un travail plus récent et plus vaste de Daniel Cat- reposait sur un logement creux. Un autre décor
tanéo, Les sépultures et les sites funéraires du Bas- moulé, bordé de fines ciselures en dent de scies,
Empire et de l'Epoque wisigothique en Languedoc orne l'axe médian. La même boucle a été
occidental et en Roussillon, mémoire de maîtrise, découverte dans le village médiéval de Montségur
Université Paul Valéry, Montpellier III, p. 19. (Ariège) dans des niveaux superficiels.
7 - Boucle de ceinture XIVe siècle. Bronze.
5 - Boucle à chape non articulée. Fin du XIIIe siècle. L 10,4 cm.
Bronze doré et émail. L 5,8 cm. Boucle à large encoche pour le logement de la
Boucle formée d'un anneau circulaire, à paroi pointe de l'ardillon et portant un décor incisé de
haute et oblique, de section presque triangulaire feuillages sur fond de cercles. La traverse porte-
et qui est creusé au milieu d'une encoche ourlée ardillon est de section presque ovale. De
pour le logement de la pointe du ardillon. nombreuses boucles de ce type sont connues en
L'anneau fait corps avec la chape bombée, Languedoc, trouvées aux alentours de Narbonne
étroite et mince. Celle-ci présente un trou pour le (11), dans les Corbières (11), à Toulouse (31),
rivet et un trou pour l'ardillon qui a disparu et une Millau (48), Carmaux (81), Revel (31),
ornementation gravée : résille d'une part, et, sur Montségur (09), St-Jean de Minervois (34), en
fond guilloché, un blason portant une croix à Aquitaine (Naujon) etc.. et dix neuf exemplaires
117
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL ■ TOME 1 ■ 1983
trouvés en stratigraphie à Rougiers (en Provence)
appartiennent à des niveaux du milieu et de la
seconde moitié du XIVe siècle. Cette production
émanerait d'un atelier languedocien du Bas
Moyen-Age ayant eu une grande diffusion
(G. Démians d'Archimbaud, op cité, 1980,
pp 498-499, qui cite les publications concernant
ces boucles). D'autre part, on notera que des
exemplaires sont présentés au musée d'Albi et un
au petit séminaire de Pamiers.
8 - Bouclette à double fenêtre. Bronze doré.
L 3,2 cm.
Boucle à traverse médiane. Les deux anneaux
symétriques sont de section rectangulaire,
disposés obliquement et de tracé ovalisant au milieu
duquel un ergot trilobé, mouluré et saillant sert
de support à la pointe de l'ardillon (disparu) . Ce
type de bouclette se situe à l'extrême fin du
Moyen-Age et se poursuit dans les périodes post-
médiévales. On peut le comparer aux
exemplaires du London muséum (Médiéval Catalogue,
London Muséum, Oxford, Alden Press, 1940,
pp 278 - 2797), à un exemplaire de Montségur
(09) (A. Czeski, «les activités artisanales»,
Montségur, opc.p 198 n° (56/65)). *
9 - Bouclette à double fenêtre XVe siècle (?)
Bronze. L 2,4 cm. Provenance Vieille Toulouse.
.
Forme assez courante du XVe siècle (Médiéval
Catalogue, op c, 1940, p 278) dont on peut voir
une représentation sur une sculpture de bois du
XVe siècle, «les trois pleureuses» au Berlin staatli-
che muséum.
10 - Fragment de mordant de demi-ceint (?) . XVe
cle (?). Bronze L 5,7 cm.
Cette tige fine, à extrémité carrée portant un
décor rayonnant moulé pourrait correspondre au
prolongement d'une chape de ceinture. Un
mordant très semblable, daté de 1485 - 1530, est
présenté dans le Médiéval Catalogue, op cité,
1940, p 270 fïg. 85, n° 3.
11 - Applique de vêtement ou broche. XIIIe siècle (?).
Bronze doré. L 4,8 cm.
L'objet se présente comme une tige large,
faiblement incurvé à son extrémité inférieure que
terminent quatre dents. L'extrémité supérieure
forme un petit anneau pour le logement d'un
rivet ou d'une épingle. Cette applique en bronze
doré et moulée porte un décor incisé de chevrons
et feuilles. Un objet similaire découvert en fouille,
nous a permis d'identifier celui que nous
présentons ici (G. Démians d'Archimbaud, op c,
p480).
12 - Bague à chaton circulaire. XIIIe siècle. Bronze,
pâte de verre ou pierre et émail
Le jonc très fin et mince, de section plate,
s'élargit légèrement à proximité du chaton dont le
socle est formé par les extrémités aplaties de
l'anneau. La monture est circulaire et les bâtes
forment des festons repliés vers le chaton. Des
exemplaires d'une technique similaire ont été mis
au jour sur le site de Montségur (09) et de
Rougiers (en Provence) datés du milieu et fin du XIIIe
siècle .
118
13 - Bague à chaton rectangulaire. XIVe siècle.
Bronze, pâte de verre ou pierre et émail.
Le jonc mince, de section ovale régulière, a ses
extrémités soudées sous la monture à bâte
rectangulaire et bords biseautés enserrant une perle
de verre, ou une pierre couleur vert d'eau.
Décor : croisillons émaillés de blanc sur le jonc de
part et d'autre du chaton, et alvéoles latérales sur
le chaton. Un exemplaire similaire est connu à
Rougiers (en Provence) et date de la première
moitié du XIVe siècle. (G. Démians
d'Archimbaud, op cité, p 518, fig. 479 - 5).
14 -Vervelle. XVe siècle (?). Bronze et émail.
L 6,1 cm.
La vervelle, ou pendant héraldique, permettait
l'identification des animaux. De forme
compliquée à six pointes, dont l'une est terminée par
l'anneau de suspension, elle porte au centre le
dessin incisé d'un petit blason, un passereau dans
un champs uni (non identifié) entouré de
feuil ages sur un fond guilloché. Traces d'émail rouge. Il
semblerait que les formes découpées
apparaîtraient vers le XVe siècle alors qu'au XIIIe siècle la
vervelle se présente comme un écusson
(Médiéval Catalogue, op cité, pp 118 - 122).
15 -Pommeau de dague à fenestrations latérales.
XIVe siècle (?). Bronze. L 3 cm.
De section rectangulaire égale du sommet à la
base, le pommeau est traversé de part en part
d'un vide interne pour le logement d'une soie
assez large, qui était matée au sommet du
pommeau. Fabrication pour moulage auquel
s'ajoutent des incisions. Décor : couronne fleuronnée
dont le motif central se présente de face et deux
autres de profil. Le pommeau à fenestrations se
rencontre en Provence à la fin du XIIIe siècle,
début du XIVe (G. Démians d'Archimbaud, op
cité pp 440 - 441) ; il permettait la suspension de
l'arme. Il en a été découvert un, en fouille, à Pey-
repertuse (11). Ce type de petit pommeau de
forme carrée apparaît dans l'iconographie du XVe
siècle (exemple : «Jeunes nobles», Vienne,
Staatsbibliotheks, ms 2617, La Théséide de Boc-
cace) et le site de Peyrepertuse a livré un petit
pommeau en forme de fleur de lys.
16 -Fragment de fer de masse d'arme. XIVe - XVe
cle. Bronze L 14,4 cm.
Fer de masse d'arme, moulé, à sept ailettes, qui
était fixé au bout d'un manche de 3 cm de
diamètre. Cette pièce peu commune dans le matériel
des collections de musées et celui des fouilles de
la région, trouve peu d'éléments comparatifs si ce
n'est une pièce du London muséum datée du
XIVe - XVe siècle (Médiéval Catalogue, op cité,
p75, pi. XVII).
17 -Clou. Fer. L 4,8 cm.
Réutilisé comme battant dans une clochette de
bronze, antique. La pointe de la tige a été nouée
pour retenir le clou.
18 -Fer de hachette. Fer. L 19 cm
Ce fer de hachette de bûcheron à simple trou,
sans talon très proche encore de la forme
NOTES ET DOCUMENTS

119
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL TOME I 1983

120

romaine, est représenté au London Muséum
(Médiéval Catalogue, op cité, pp 55 - 57) par un
spécimen se situant entre 1257 - 1308. On peut
le voir aussi dans une illustration du XIIe siècle
«Moralia in job» (Dijon : Bibliothèque Municipale
mss 168).
19 - 20 - Dès à coudre. XIIIe - XVe siècle.
Bronze. L 3,1 cm.
Ces dés en bronze moulé, de forme légèrement
renflée et haute, présentent des stries et chevrons
à la base, des points en creux régulièrement
espacés et un sommet lisse. On remarque une
perforation au sommet du dés n° 20 due à
l'usure. On rencontre ce type de dés sur de
nombreux sites médiévaux languedociens, par
exemple à Montségur (09) (Ch. Jacquet, «Le travail
des ateliers», dans Montségur, op cité p. 204)
provençaux ou bourguignons (G. Démians
d'Archimbaud, op cité, pp 462 - 464).
21 - Précelle ou pince à épiler. XIIIe - XIVe siècle (?).
Bronze L 5,7 cm.
La lame, taillée dans une plaque de bronze, est
bi-trapézoïdale, repliée sur elle-même pour
former ressort. Ce modèle connu depuis l'antiquité
apparaît fréquemment sur les sites médiévaux,
dans des niveaux de la fin du XIIIe siècle, à
Montségur (09) (M. F. et J.P. Erard, «Hygiène et
santé», dans Montségur op.c, p 157) et à Saint-
Romain (Côte d'or) (rapport n° 5, 1978, p 11 et
15), à Rubercy (Normandie) (Cl. Lorcen, «Le
château de Rubercy», dans Archéologie
médiévale, t VII, 1977, p 156 et 170), ou de la
première moitié du XIVe siècle à Rougiers (en
Provence) (G. Démians-d'Archimbaud, op cité,
pp 522-523), à Quéribus (11).
Les clef présentées dans ce catalogue ont été
sélectionnées parmi un lot de cinq cent clefs environ,
datant de l'époque romaine à nos jours, dont nous
avons dégagé quelques types caractéristiques de la
serrurerie médiévale : le choix a été fait à partir de
formes connues de spécimens découverts en
stratigraphie sur des gisements languedociens, tels que Dur-
fort, Montpaon, Montségur... français, Rougiers,
Dracy... d'après des typologies établies (G. Démians
d'Archimbaud, op cité, 1980 ; Médiéval Catalogue,
op cité 1940) et des exemplaires présentés dans les
musées (musée Calvet d'Avignon, musée Paul Dupuy
de Toulouse...).
22 - Clef de coffre. XIIe siècle (?). Fer. L 8,9 cm.
Clef forgé à anneau large et plat de forme ronde à
la partie inférieure et plus lozangique à la partie
supérieure. La tige de section rectangulaire se
termine par un panneton la prolongeant dans son
axe. Celui-ci, ayant la forme d'un écusson, est
évidé d'une fenêtre longitudinale recroisetée.
23 - 24 - 25 Clefs bénardes. Milieu XIIIe siècle. Fer.
L 14,2 cm (23). L 13,7 cm (24). L 11,6 cm (25).
Clefs forgées à anneau rond, de section circulaire.
La longue tige, de section circulaire, se prolonge
au delà du panneton en s'amincissant. C'est ce
dernier qui définit trois sous-types :
NOTES ET DOCUMENTS
23 - Le panneton, rattaché à la tige par sa partie
rieure, est rectangulaire et ajouré par un pertuis
en forme de T ; il est donc fermé et ne comporte
pas de dents.
24 -Le panneton est symétrique, découpé de trois
pertuis, deux verticaux, un transversal ; le
museau est lui-même découpé, dans chaque
partie, d'un pertuis.
25 -Le panneton, deux fois plus haut que large, est
découpé par deux pertuis verticaux : le museau
est lui-même ouvert de quatre pertuis. Un ergot,
à double dent, perpendiculaire à la tige, se
superpose au panneton.
26 -Clef bénarde. XIIIe siècle. Fer. L 25 cm.
Clef forgé à anneau rond de section circulaire et à
tige de section prismatique. Le panneton, de
forme carrée, amorce au départ un U renversé, et
est découpé de cinq pertuis : deux en forme de
crois latine, un en forme de T, et deux en
rectangle. Le museau présente quatre dents.
27 -Clef bénarde. XIVe siècle. Bronze. L 3,9 cm.
Clef de coffret moulée à anneau large et plat de
forme circulaire de stries à peu près rayonnantes
autour du trou central, de petit diamètre
(0,4 cm). La tige de section carrée décorée, à
l'embase, de stries perpendiculaires à l'axe,
s'amincit à la base. Le panneton en forme de U
renversé comporte quatre dents sur le museau,
dont deux présentent une forme trapézoïdale.
28 -Clef bénarde. XIVe siècle. Fer. L -,5 cm.
Clef forgée à anneau en forme de trèfle surmonté
d'un méplat trapézoïdal qui évoque la boucle
d'une ceinture. La tige formant un épais trapèze à
l'embase, s'amincit vers son extrémité. Le
panneton est découpé de deux pertuis formant une dent
et d'un pertuis intérieur. Le museau présente huit
fines dents.
29 -Clef forée. XIVe siècle. Bronze. L 11,5 cm.
Clef moulée à anneau en forme de quadrilobe, de
section rectangulaire. L'embase de la tige est
soulignée de deux cordons plats en relief, et, deux
registres de croisillons doubles décorent la tige sur
les deux tiers de sa hauteur. Les pannetons
symétriques sont divisés par deux pertuis verticaux et
un horizontal, en forme de trilobé. Le museau est
découpé, dans chaque partie, par deux pertuis
transversaux formant trois dents : au total douze
dents (dont deux cassées) fines et de forme
recourbée.
30 -Clef forée. XIVe siècle (?). Fer. L 8 cm.
Clef à anneau de section carrée et de forme
lozangique dentelé sur les angles. La tige, de
section circulaire, s'élargit vers la base. Le panneton
de forme carrée est très ajouré, cinq pertuis
forment le dessin d'un carré central, percé d'un
cercle, relié par de fines tiges à un carré quatre fois
plus grand dont l'un des côtés, le museau, se
prolonge par trois petits ergots.
31 - Clef bénarde. XIVe siècle. Fer. L 5,5 cm.
Clef forgée à anneau large et plat et tige courte
de section carrée, amincie à la hauteur du
panneton. Celui-ci présente une forme en U, un
121
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL - TOME 1-1983

museau découpé de quatre dents et comporte

deux ressauts dans l'épaisseur.
32 - Clef forée de coffret. XIVe siècle. Cuivre.
L 3 cm.
Clef moulée à anneau de forme légèrement
ovale et de section semi circulaire. L'embase est
étranglée. Le panneton forme un U renversé et
trois dents réalisées à la lime terminent le
museau.
33 - Clef benarde. Fin du XIVe - première moitié du
XVe siècle. Fer. L 5,3 cm.
Clef forgée à anneau large et très plat. La tige
courte de section carrée s'amincie à la base et
s'arrête au niveau du panneton. Celui-ci dessine
un U et son museau se termine par trois dents.
34 - Clef forée. XIVe siècle. Fer. L 4,4 cm.
Clef forgée à anneau large et plat, à embrase
striée pour former un triangle. Le panneton,
soudée à la tige forme un U très large et comporte un
ressaut dans l'épaisseur. Le museau est découpé
de trois dents.
35 - Clef bénarde. XIVe siècle. Bronze. L 4,6 cm.
Clef forgée à anneau de section semi-circulaire et
bouleté. La tige très courte, de section
rectangulaire s'amincit à la base et s'arrête au niveau du
panneton. Celui-ci forme deux U, tête bêche, et
ses arrêtes portent des incisions réalisées à la
lime. Le museau est découpé de trois dents.
36 - Clef bénarde. XIVe siècle. Fer. L 15,4 cm.
Clef forgé à anneau plat et très large, ne laissant
qu'un très petit percement. Tige de section carrée
s'amincissant vers la base. Le pann.eton massif
est percé de quatre orifices, deux circulaires et
deux rectangulaires.
37 - Cuillère. XVe siècle. Bronze. L 12,6 cm.
La tige moulurée se termine par un personnage
en pied qui semble tenir un enfant dans ses bras.
38 - Cuillère. XVe siècle. Cuivre. L 14,5 cm.
nance : Bram (11)
La tige se termine par un gland.
39 - Fixation d'anse. Bronze. L 6 cm.
L'élément de fixation en forme de trèfle possède
toujours ses trois rivets, dans le quatrième orifice
passe une anse fine de section ronde et dont
l'extrémité est ornée d'un gland. Le tout est
moulé.
40 - Applique, Christ en croix. XIVe siècle. Bronze.
L 5,9 cm.
Applique se fixant au moyen d'un rivet (trou à
l'emplacement des pieds) sur un crucifix, une chasse,
ou un autre objet religieux. Le corps du christ est
affaissé, sa tête penchée semble porter une couronne
d'épines, les pieds sont fixés par un seul clou. Cette
représentation du christ mort indique une période
assez tardive (Catalogue de l'exposition «Aujourd'hui
le Moyen- Age», réalisé par le Laboratoire
d'Archéologie Méditerranéenne 1981 - 1983, p 112, n° 589 ;
Y. Esquieu, «Les anciennes églises d'Alba» : étude
historique et archéologique, Lyon, 1970, fig. 12) par
122
 NOTES ET DOCUMENTS
rapport aux représentations du christ en croix,
glorieux, couronné, qui l'ont précédé (Musée de
Limoges : n° 275, 274, 304, 182, 266 ; Y. Esquieu,
«L'ancienne Alba à l'époque médiévale», Archéolo-
gia, 109, août 1977, p. 31 ; F. Sarret, «Les objets
religieux, dans Montségur, op cité, p. 245-246).
41 - Bâte. Bronze doré. Diam. : 1,9 cm.
Bâte ovale arrachée à un ensemble auquel elle
était soudée (présence de fer sur sa partie
inférieure) .
42 - Bâte ronde. Bronze doré. Diam. 1,3 cm.
Bâte ronde arrachée à un ensemble auquel elle
était soudée (présence de fer sur sa partie
inférieure) .
43 - (?). Bronze. L 5,5 cm.
La technique (moulage) et le type de décor
moulé, nous inclinent à penser qu'il s'agit d'un
objet médiéval, peut-être un manche avec
anneau de suspension.
44 - Bulle de Guillem VIII de Montpellier
+ SIGILLUM GUILEMI DE MONTEPESSU-
LANO - Légende en capitales entre deux grène-
tis reproduits au droit et au revers. Dans le
champ, au droit un cavalier en armes protégé par
un haut bouclier brandit de sa main droite son
épée. Le cheval marche au pas vers la dextre
porte, une sangle et une longe de poitrail. Au
revers, un homme assis sur un tabouret portant
un coussin, de profil mais la tête de face et vêtu
d'un manteau agrafé, joue de la harpe. Il semble
porter une courte barbe.
Bulle de plomb
Une bulle de ce type, dessinée par M. de Dain-
ville (Sceaux conservés dans les archives de la
ville de Montpellier, Montpellier, 1952, p. 223)
et dont une photographie a été donnée par
M. Jean Baumel {Histoire d'une seigneurie du
Midi de la France, Naissance de Montpellier
(985-1213), Montpellier, 1969, p. 309), esta un
acte de 1292 conservé aux Archives Municipales
de Montpellier. Pour ces deux auteurs, la Bulle
représenterait Guillem VIII homme de guerre et
protecteur des arts. Le marquis de Castellane qui
a décrit (dans les Mémoires de la Société
archéologique du Midi de la France 1840-41, p. 343)
une bulle identique qui avait appartenu au
cabinet de feu M. Gabalde, chef de bataillon,
l'attribue à Guillem V en se fondant sur un passage de
l'historien montpellièrein Gabriel (Idée de la ville
de Montpellier, 1665) repris par M. Vaissete
(dans son histoire générale de Languedoc
éd. pr. t.II, 514 ; éd. Privât, t. III, p. 861),
d'après lequel une bulle de ce type avec une
légende légèrement différente aurait été encore
de son temps visible sur un document de 1135.
Enfin J. Charvet (description des collections des
sceaux-matrices de Monsieur E. Dongé, Paris,
1880, p. 331 et pi. VI n° 3) présente un autre
bulle d'un Guillem de Montpellier, qu'il attribue à
Guillem VI (1155 - 1179). La seule différence
consiste dans la légende du revers :
123
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL ■ TOME 1-1983
+ CONFITERBUR TIBI IN CYTHARA DEUS
MEUS - extraite de psaume en 42. C'est peut-être
cette devise qui a incité J. Roman (manuel de
sigillographie française, Paris, 1912, p. 140) à y
voir une allusion au roi David.
45 - Sceau de P. Ramon Mora
+ S'. P. RAMON MORA - Légende en capitales
entre deux filets. Dans le champ, un écu portant
un rameau à trois branches chacune ayant à son
extrémité une mûre (?) . Sceau rond du XIVe
siècle. Diamètre 26 mm. la matrice est
dépourvue de manche ou de tenon.
(Mûrier ?) .
46 - Sceau de l'église d'?
S' ECCE.DE.ANGOU N VO - Légende en
capitales entre deux filets. L'ensemble du champ est
occupé par une tête d'homme chaperonnée
flanquée à dextre d'une grande clef.
Sceau rond du XIVe siècle. Diamètre 17 mm.
Le manche hexagonal à six pans (hauteur :
30 mm) se termine par un renflement
surmonté d'un trilobé ou a été ménagé le trou par
la chainette.
47 - Sceau de X. Cucufat, clerc.
+ S'W CUCUFATI. CL'ICI. - Légende en
capitales entre deux grénetis. Dans le champ, une
coquille sommée d'une étoile à six branches.
Sceau ovale du XIVe siècle. Dimensions
40 X 24 mm. Matrice en amande plate. Le
manche est constitué par un tenon soudé sur le
grand axe développé dans sa partie
supérieure, pour permettre d'apposer le sceau, en
un renflement percé d'un trou pour la
chainette.
124
48 - Sceau anépigraphe
Dans le champ, un écu à trois fasces aux trois
fleurs de lis, posées l'une au centre de la fasce
inférieure, les deux autres sur la fasce à senestre
et en chef d'une palme, le tout enserré dans un
filet.
Sceau rond du XVe siècle (?).- Diamètre
24 mm. Matrice à six pans. Le manche
hexagonal (hauteur : 34 mm) comporte trois torons
surmonté d'une étoile à quatre branches
présentant un creux au centre de chaque
branche. Au dessus de l'étoile a été ménagé le trou
pour le passage de la chainette.
49 - Sceau de G. Fornier de Calmont
+ S' G. FORNIER D'CALMONT - Légende en
capitales entre deux filets. Dans le champ un
chien passant vers la dextre surmonté d'une
étoile à six branches. Sceau rond du XIVe siècle.
Diamètre 25 mm. Matrice ronde. Au dos, un
petit tenon de 10 mm de longueur sur 5 mm
de hauteur, percé d'un trou, est soudé à la
partie supérieure de la matrice le long du
diamètre, percé d'un trou pour le passage de la
chainette.
50 -Sceau de R. Caupet, clerc.
-I- S'.R. D'. CAUPETO : CLERICI - Légende en
capitales entre deux filets perlés. Dans le champ,
un écu, inscrit dans son quadrilobe, partie à
dextre un lion, à senestre coticé en barre. Sceau rond
du XIVe siècle. Diamètre 22 mm. Matrice
ronde, plate ; le manche est remplacé par un
tenon soudé au dos de la matrice le long du
diamètre, percé d'un trou pour le passage de la
chaînette.

II) LA VERRERIE
51 - Tige de verre à boire. Fin XIIIe - début XIVe siècle.
L 8,2 cm.
Tige massive, avec bouton de préhension
globulaire central, faite au moule.
52 -Tige et fragment de pied de verre à boire. Fin
XIIIe - début XIVe siècle. L 9,5 cm ; diam. pied :
6,1 cm.
53 -Tige et fragment de coupe de verre à boire. Fin
XIIIe - début XIVe siècle. L 8,1 cm. coupe 3 cm.
54 -Tige, fragment de pied et fragment de coupe de
verre à boire. Fin XIIIe-début XIVe siècle.
L 10 cm ; diam. coupe 3,5 cm.
55 -Tige, fragment de pied et base de la coupe de
verre à boire. Fin XHI-début XIVe siècle.
L 10,2 cm ; diam coupe 4 cm ; diam. pied 8 cm
Ces cinq verres à boire sont de même type avec
cependant de légères variantes : la tige rectiligne faite
au moule présente un bouton de préhension
globulaire plus ou moins central et de taille plus ou moins
grande. Les deux types de pieds, l'un tronconique
(52) et l'autre en disque très aplati (55), sont moulés.
La base des coupes, de diamètre plus ou moins large,
est renforcée par un décor de neuf côtes en fort relief,
étirées à la pince après moulage de la coupe.
Le genre de verre à boire reste assez rare, on le
rencontre sur des sites autour du Rhône comme
Beaucaire (30) ou Avignon (84) et en Languedoc, à
Montségur (09) ou La Seube (34). Ils furent utilisés
dans le Midi, simultanément avec les gobelets dès la
fin du XIIIe siècle et abandonnés à partir du milieu du
XIVe siècle (D. Foy, Le verre médiéval et son artisanat
(1) A noter pour les couleurs la bibliographie suivante : CE A. Cailleux et G. Taylor, Code Expolaire, Paris, N. Boubée, 1963. CUC
E. Seguy, Code Universel des couleurs, Paris, Lechevalier, 1936.
:
(2) Les vases marqués, provenance régionale, n'ont pas une origine bien connue, mais semblent venir de découvertes fortuites autour de Car-
cassonne ou du moins du département de l'Aude.
NOTES ET DOCUMENTS
en France méditerranéenne, thèse de 3e cycle,
Université de Provence 1980-1981).
III) LA CERAMIQUE
56 - Petite bouteille à bec pincé (XIIe - XIIIe siècles) .
Montée à la main, fond bombé. Hauteur :
102 mm. Couleur : gris foncé (CE. : FIO (1))
pour le dessus de la panse, devenant noir au
dessous de la carène. Provenance : régionale (?) (2).
57 - Bouteille à col étroit et bec pincé (?) , une partie
du goulot est cassé (XIIe - XIIIe siècles) . Montée à la
main, fond bombé. Hauteur : 137 m. Couleur :
gris (CE. : E 90). Décor de zig-zag sur le dessus
de la panse, trois rangs, et sur trois centimètres,
de long quatre rangs. Provenance : porte
l'étiquette suivante : «Don de Mr l'Abbé Ancé, vase
trouvé à Villefloure dans un tombeau recouvert
de simples dalles. Ce vase était à la tête du
squelette que renfermait le dit tombeau».
58 -Petite cruche à bec pincé, une anse sur le côté, le
dessus fermé supporte les restes d'une anse ronde
(?). (XIIIe - XIVe siècle). Montée à la main, fond
cassé (bombé ?). Hauteur : 103 mm. Couleur :
de la pâte, rouge clair (CE :D 26) , de la couverte,
brun rouge clair (CE :D 21).
Trace de lissage vertical sur la panse. Le bec est
noirci, et tout autour on peut observer une zone
plus sombre. Ce vase peut avoir été utilisé
comme lampe à huile (?) . Provenance : régionale
59 - Cruche à bec pincé et une anse (XIIIe - XIVe
siècles). Montée à la main, fond bombé. Hauteur :
125
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL - TOME I - 1983

195 mm. Couleur de la pâte, gris (CE : D 90), de

la couverte noir.
Légères cannelures sur le dessus de la panse,
quatre petites encoches verticales à côté de l'anse
au niveau de la caréné. Provenance : porte deux
étiquettes : 1. «Vase en terre cuite, trouvé à Blo-
mac, don de M. Nelli»; 2. «76».
60 -Cruchette à bec pincé et deux anses (une anse
cassée et restaurée au plâtre teinté). XIIe - XIIIe
siècle. Montée à la main, fond bombé. Hauteur :
126 mm. Couleur : brun rouge (CE F 52).

:
Provenance : porte l'étiquette suivante : «Don de
M. l'abbé Ancé, vase trouvé à Villefloure dans un
tombeau recouvert par de simples dalles. Ce vase
était à la tête du squelette que renfermait le dit
tombeau».
61 -Cruche basse avec bec verseur et anse. XIVe -
XVe siècle. Tournée au tour rapide, fond
légèrement rentrant. Hauteur : 92 mm. Couleur : pâte
noirâtre, vernis et vert foncé.
Ce vase a subi une surcuisson, qui lui a enlevé ses
couleurs d'origine. Le vernis ne figure que par
quelques tâches. Le fond a été cassé à la cuisson.
Ce vase peut provenir d'un dépotoir d'atelier de
potier. Provenance : régionale (?).
62 - Cruchette à bec cassé et une anse. XIVe - XVe
cle. Tournée au tour rapide, fond légèrement
rentrant, détachée à la ficelle. Hauteur : 140 mm.
Couleur : gris foncé (CE : F 90) . Le haut de la
panse porte deux petits filets en creux.
Provenance : régionale (?)
63 -Cruche à bec pincé, une anse sur le dessus.
Médiévale ou post-médiévale (?). Tournée au
tour rapide, fond plat. Hauteur : 162 mm.
Couleur : gris brun clair (CE : D 61). Provenance :
porte l'étiquette suivante : «Vase trouvé à Bize,
don de M. d'Espezel (?)»
64 -Fragment de céramique, peut-être un pichet,
avec vernis et décor de relief d'applique
représentant une fleur de lys. XIVe siècle (?) . Dimensions :
38 mm x 33 mm. pour 9 mm d'épaisseur.
Couleur : pâte à l'intérieur, gris (CE : D 90) du vernis
terre d'ombre brûlée (CUC : 176). Provenance :
régionale (?).

IV) - Elément
65 ArmesPierre.
siècle
Dépôt des
delapidaire
laAmis
ville
Provenance
de
basse.
la ville
Première
etmaison
de lamoitié
cité.
du sénéchal.
du XIVe
:

L'ensemble de ces 60 pièces semble provenir de

découvertes locales, audoises, en particulier pour les
céramiques dont les étiquettes indiquent des villages
proches de Carcassonne. La verrerie et le matériel
métallique n'étaient accompagnés d'aucune
information ; cependant le dépouillement des «mémoires de
la Société des Arts et Sciences de Carcassonne», s'il
n'a pu aboutir à l'identification des objets, a confirmé
que leur origine était le plus souvent carcassonnaise
ou audoise, parfois régionale.
126
65 i De cet éventail d'objets de la vie quotidienne du
 NOTES ET DOCUMENTS

56 57 58

Bas Moyen- Age -accessoires de vêtement, de parure, tes et leurs fonctions au moyen d'illustrations tirées de
domestiques, armement, outils artisanaux - on peut l'iconographie contemporaine.
remarquer des témoins très intéressants par leur Par cette approche pédagogique de la civilisation
qualité d'exécution, tel le pommeau de dague (n° 10) ou matérielle nous visons à la sensibilisation du public à
la vervelle (n° 9), par leur appartenance à des séries son patrimoine historique.
connues, telle l'applique (n° 26), ou par leur intérêt
historique tel le sceau de Guillem VIII de Montpellier
(n° 30). Le médailler du musée fait actuellement
l'objet d'une étude ayant abouti, cette année, à la
publication des monnaies d'or. Nous avons
découvert, hors de ce médailler, des monnaies, méreaux et
jetons qui pourront y être inclus.
Si cette étude ne peut résoudre les problèmes de
datation, elle apporte cependant un échantillon de
documents constitutifs de la culture matérielle du
Moyen-Age qui pourront fournir des éléments à des
études archéologiques régionales. Même si la datation
et la provenance fait le plus souvent défaut, l'intérêt de
ces pièces réside dans leur richesse documentaire qui
pourront être mises à profit dans des études sérielles.
C'est dans cet esprit également que nous avons
envisagé leur présentation muséologique qui a pu être
réalisée grâce à Monsieur Viguier, conservateur du
musée, qui a mis des vitrines à notre disposition.
Nous l'avons axée sur la vie quotidienne au
Moyen-Age en replaçant les objets dans leurs