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Bulletin de la Société Nationale

des Antiquaires de France

Tombeaux factices de l'abbaye de Saint-Denis


Geneviève Bresc-Bautier

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Bresc-Bautier Geneviève. Tombeaux factices de l'abbaye de Saint-Denis. In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires
de France, 1980-1981, 1982. pp. 114-127;

doi : https://doi.org/10.3406/bsnaf.1982.8778

https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1982_num_1980_1_8778

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114 18 juin

sans conséquence, du petit o, du point ou de l'accident de la pierre


qui séparerait, à la ligne 6, SI de RV), nous fait connaître une
difficulté qui n'apparaissait pas dans la notice du Corpus et qui
s'ajoute aux cinq autres de cette notice : à la fin de la ligne 6 et
dernière, il y a un vide où tiendraient trois ou quatre lettres du
texte s'il y avait eu une suite à la séquence RVSTICA. Tout
rentre dans le cadre, comme dans l'ordre des formules ordinaires,
mais l'inscription gagne tout l'intérêt que le texte perd.

A une question de M. Pierre Riché, m. r., à propos des inscriptions


gravées de façon incorrecte, M. Mallon répond qu'il s'agit de fautes
d'ordinatio
de la fin duetnenon
siècle
de en
gravure.
raison Elles
de la difficulté
sont nombreuses,
de lire lessurtout
minutes.
à partir
M. William Seston, m. h., s'étonne que les propriétaires de l'ins¬
cription de Pola, qui constituait une sorte de titre de propriété, aient
accepté ces fautes. Mais M. André Chastagnol, président, pense que
d'une manière générale on peut distinguer les régions très urbanisées
des autres où les illettrés étaient plus nombreux.
M. François Braemer, m. r., estime que l'on doit aussi tenir compte
du prix et du temps que représente la confection d'une inscription. Il
rappelle que des corrections à la peinture ont pu être faites. Il remarque
enfin que les inscriptions sur bronze semblent, en général, plus correctes
que celles sur pierre.

Séance du 18 juin.

Mme Geneviève Bresc-Bautier, a. c. n., présente une commu¬


nication intitulée : Tombeaux factices de Vabbatiale de Saint-
Denis ou l'art d' accommoder les restes (pl. V-TVI).
En 1816, le Musée des Monuments français d'Alexandre Lenoir
était fermé par ordre de Louis XVIII1. C'était l'aboutissement
des longues et virulentes critiques, des campagnes de libelles men*
nées par Quatremère de Quincy contre le Musée, ce lieu où l'œuvre,
isolée de son cadre, coupée de ses racines, perdait toute signifi¬
cation. Les tombeaux étaient au cœur même du débat muséolo-
gique. Les notions déjà contradictoires qui guidaient Lenoir,

français,
Lenoir
de
d'une
12,
retrouvé,
1.l'art,
septembre
Louis
écriture
et1969,
Paris,
3duvol.,
Courajod,
premier
perdue
n°1978,
1979,
Paris,
5, p.p.»p.Musée
223-232
Alexandre
ou
1878-1887
100-115
75-78.
« caractères
des
; ;Dominique
Monuments
Alain
Lenoir,
; Bruno
employés
Erlande-Brandenburg,
son
Foucard,
Poulot,
français,
journal
à écrire
Le
Lareste
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l'histoire
fortune
le dans
Musée
l'Information
dans
critique
»?,
les des
dans
Le
musées
«d'Alexandre
Monuments
Gothique
Traverses,
d'histoire
« signes»
G. BRESC-BAUTIER. - TOMBEAUX FACTICES DE SAINT-DENIS 115

témoignage historique et objet d'art, s'opposaient au respect


du mort, du passé, du cadre d'origine que préconisait Quatremère
de Quincy. Discours idéologiques, où se combattaient l'esprit
didactique, pédagogique de Lenoir, encore fortement imprégné
des Lumières et de l'esprit révolutionnaire, et le passéisme idéaliste
de Quatremère. Le retour à l'Ancien Régime, la volonté de gom¬
mer toute référence à la Révolution, devait évidemment l'empor¬
ter. Le gouvernement ordonna le retour des monuments aux
familles lésées1, la restitution aux églises des statues et tom¬
beaux2, et enfin l'envoi en province de monuments divers pour
se concilier les municipalités3.
Mais la grande opération de prestige était la réhabilitation
de Saint-Denis, panthéon royal, symbole même de la dynastie
rétablie. Le retour des monuments royaux partait donc de senti¬
ments nettement politiques. La Restauration, renouant avec le
passé, auréolée du martyre des tombeaux profanés, affermissait
par une nouvelle mise en scène sa légitimité issue de la succession
des générations.
Alexandre Lenoir, lui-même, fut chargé de la remise en état
des tombeaux. Il fit transporter systématiquement les œuvres
provenant de l'abbaye de Saint-Denis, excepté le tombeau de
Turenne, placé aux Invalides. Il ajouta d'autres monuments
royaux, ou prétendus tels : Clovis de Sainte-Geneviève, les souve¬
rains mérovingiens de Saint-Germain-des-Prés, Jean de Bourbon
des Célestins, la « dame noire » de Maubuisson, Marguerite d'Artois
et Clémence de Hongrie des Jacobins de Paris, et certains mausolées
des cœurs de rois, ceux de François Ier, François II et Henri III.
En outre, Lenoir choisit des tombeaux de princes et princesses
du sang royal : le frère et les enfants de saint Louis à Royaumont,
Blanche de France, Robert d'Artois, Charles de Valois, Charles
d'Étampes, Léon de Lusignan, les ducs d'Orléans, Renée d'Orléans-

Louis-des-
Saint-
Sulpice
rois,
Germain-des-Prés,
églises
Sainte-Marguerite,
Nicolas
1. Saint-Gervais,
2.
3. Surtout
A
Exemples
Ahéritent
ndré-des-Arts,
(Slodtz,
Poitiers
deJGrimonville
ésuites,
à d'objets
:Mausolée
Paris
(N.
Jacques
Statues
Notre-Dame
aujourd'hui
Saint-Nicolas-du-Chardonnet,
Guillain),
: aujourd'hui
Notre-Dame
et
d'églises
Sarrazin,
dedede
Languet
saNiort
Bérulle
de
àfemme).
détruites
àChantilly.
tombeau
Soissons.
(Pigalle,
de
l'École
(leaux
Gergy),
duc: du
Carmélites
Saint-Roch,
des
de
Mausolée
Mausolée
prince
Saint-Roch,
laBeaux-Arts.
Notre-Dame-des-Victoires,
Trémoïlle),
dedu
etCondé,
decomte
Saint-Germain-l'Auxerrois,
à Saint-Germain-l'Auxer-
Séguier,
l'Oratoire.
provenant
Saint-Lô
d'Harcourt),
provenant
Parfois
(bustes
de Saint-
Saint-
les
de
116 18 juin

Longueville, Marie de Bourbon, Charles de Valois, Charles d'Anjou,


Diane de France, fille naturelle d'Henri II, etc...
Pour reconstituer ou restaurer tous ces monuments arrachés
à leur contexte primitif, Lenoir ajouta aussi d'innombrables frag¬
ments lapidaires, qui n'avaient aucun rapport, ni avec Saint-Denis,
ni avec les tombeaux royaux, mais qui pouvaient servir de maté·;
riaux décoratifs. La publication des Archives du Musée des Mo¬
numents français 1 mentionne ainsi des fournées successives
d'oeuvres d'art transportées à Saint-Denis entre 1818 et 1821.
Mais Alexandre Lenoir étant à la fois administrateur du Musée
des Monuments français et de la basilique royale, il laissa régner
un certain flou administratif dans sa répartition d'œuvres, et les
listes successives d'objets portés à Saint-Denis coïncident souvent
très mal entre elles.
L'exécution même de la remise en état fut confiée à l'architecte
François Debret (1777-1850). Déjà chargé de l'abbatiale, il ne
commença vraiment les travaux dans la crypte qu'après la re¬
traite de Lenoir en 1837. Les travaux avancèrent chronologique-;
ment, et l'on disposa suivant un ordre plus ou moins rigoureux
les gisants royaux en commençant par les plus anciens 2. Plus
tard, quand on arriva aux rois Bourbons qui n'avaient pas eu de
tombeaux, Debret décida d'en constituer d'autres, en créant de
toutes pièces des cénotaphes à l'aide de sculptures « d'une époque
contemporaine
moire ». à celle des princes dont nous consacrons la mé¬

La réalisation de ces cénotaphes factices fut faite à la va-vite,


de 1840 à 1843 3. On mit à contribution à la fois des morceaux
importants qui avaient été déposés à Saint-Denis par Lenoir
dans le but de constituer le Panthéon royal, et aussi des débris
entassés dans les magasins, restes rarement catalogués du Musée
des Monuments français.

ments
1. Sur
2. Inventaire
français,
les travaux,
Paris,
général1897,
voir
des richesses
Jean-Marie
3 volumes.
d'artJenn,
de la France,
La restauration
Archives des
du Musée
tombeaux
des (1813-
Monu¬

1846), dans Le Roi, la Sculpture et la Mort, exposition, Saint-Denis, 1975, Bulletin


des Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, n° 3, juin 1975, p. 55-62.
3. Archives de la Direction du Patrimoine : attachements de marbrerie à Saint-
Denis (1839-1842), comprenant un état au jour le jour des travaux de marbrerie.
Manuscrit de Guilhermy, Bibliothèque nationale, ms. fr. nouv. acq. 6121 : avec
une chronologie des travaux et un catalogue des œuvres en magasin. Archives na¬
tionales, F21 1451 : état des travaux année par année, 1813-1832. F13 528 a : comptes
des travaux, 1834-1854. F14 527 : comptes des travaux, 1833-1837.
G. BRESC-BAUTIER. - TOMBEAUX FACTICES DE SAINT-DENIS 117

Dès 1846, Guilhermy n'eut que sarcasmes pour l'œuvre de


Debret1, cependant que Viollet-le-Duc succédant à Debret pro·:
posait une vision nouvelle de la restauration. En 1859, Viollet-
le-Duc commença à rétablir les monuments à leur emplacement
primitif. En 1876, il proposait à Barbet de Jouy de donner aux
Musées du Louvre, de Cluny et de Versailles les fragments qui
restaient encore dans les magasins de Saint-Denis et qui ne pro¬
venaient pas de la basilique.
On procéda alors au démontage d'un certain nombre de mau¬
solées factices, qui furent déposés au Louvre ou au Musée de
Cluny : en 1881, puis en 1894, ces institutions reçurent les restes
de tombeaux médiévaux, le génie de Pilon provenant de la co-;
lonne d'Henri III, les vestiges des cénotaphes de Louis XV, Marie
Leczinska, Charles de Valois, Diane de France, Gaston d'Or¬
léans, Turenne2. Bien plus tard, en 1904, le Louvre recueillit les
statues de Charles V et de Marguerite de Provence ; en 1958, le
tombeau de Renée d'Orléans-Longueville, la statue de Marie de
Bourbon, abbesse de Poissy, et les reliefs du monument du cœur
de Louis XIII.
Devant l'ampleur des travaux exécutés par Debret, nous nous
limiterons ici aux cénotaphes élevés pour les personnages royaux
morts depuis la fin du Moyen Age.

I. Les tombeaux royaux (1483-1820).


1) Louis XI (mort en 1483).
Le tombeau de Louis XI, en marbre exécuté par Michel Bourdin
en 1622 pour la collégiale de Cléry, avait été porté au Musée des
Monuments français, puis restitué à Cléry en 1817.
Debret fit exécuter en 1840 un cénotaphe, aujourd'hui dis¬
paru, décrit par Guilhermy et connu par une photographie des
archives photographiques. Il se composait :
— d'un buste de Louis XI, en pierre factice selon Guilhermy,
moulé sur un buste authentique (?), apporté de Cléry au Musée
des Monuments français. Ce buste, visible dans une vue des Monu¬
ments français, est un portrait rétrospectif ;
— d'une colonne en pierre, provenant de Gaillon selon Guilhermy,
qui se de
buste trouvait
Jeanneplacé
d'Arc.
au Musée des Monuments français sous un

Lenoir,
1. Voir
2. F. son
deCourajod,
journal
Guilhermy,
et le
LeMusée
Monographie
fonds des
de Monuments
Saint-Denis
de l'église
français,
au royale
Musée t.deIII,
duSaint-Denis,
Louvre,
Paris, 1887,
dansParis,
p.Alexandre
377-464.
1848.
118 18 juin

2) Charles VIII (mort en 1498).


Le tombeau de Charles VIII, en bronze doré, exécuté par
Guido Mazzuoli, pour Saint-Denis, fut détruit à la Révolution.
Souverain mal-aimé, Charles VIII n'eut pas de cénotaphe à la
Restauration. Selon Guilhermy, une colonne était destinée à
recevoir son buste provenant du Musée des Monuments français.
3) Louis XII (mort en 1515) et Anne de Bretagne.
Le tombeau de Louis XII, exécuté par les Juste, fut réinstallé
à Saint-Denis.
4) François Jer (mort en 1547) et Claude de France.
Le tombeau de François Ier, exécuté sur les dessins de Phili¬
bert Delorme par Marchand, Bontemps, Pilon, Jacquot, fut
réinstallé à Saint-Denis.
En outre le monument du cœur, exécuté par Pierre Bontemps
pour l'abbaye de Hautes-Bruyères, transporté au Musée des Mo¬
numents français, fut monté à Saint-Denis.
5) Henri II (mort en 1559) et Catherine de Médicis.
Le tombeau d'Henri II par Primatine, Jacquot, Pilon, etc.,
fut remonté à Saint-Denis.
Les gisants de bronze par Pilon furent aussi placés dans l'abba¬
tiale.
La présence de ces deux monuments à Saint-Denis permit au
Louvre de conserver le monument du cœur d'Henri II par Pilon,
provenant de l'église des Célestins de Paris.
6) François II (mort en 1560).
La colonne du monument du cœur de François II, exécutée
par ordre de Charles IX pour les Célestins, en employant des
génies du tombeau de François Ier, fut placée à Saint-Denis en 1818.
Elle avait été exposée au Musée des Monuments français.
Au sommet, on plaça, selon Guilhermy, un vase moderne, en
brèche violette d'une forme demi-égyptienne, pour remplacer le
génie portant une couronne du mausolée primitif.
7) Charles IX (mort en 1574).
Autre mal aimé, le responsable de la Saint-Barthélemy n'eut
pas droit à un cénotaphe.
8) Henri III (mort en 1589).
On monta à Saint-Denis deux mausolées, provenant de Saintr
Cloud :
— Un relief où deux anges d'albâtre encadrent une inscription
G. BRE SC-BAUTIER. - TOMBEAUX FACTICES DE SAINT-DENIS 119

en forme de cœur. Dans ce monument élevé sur l'ordre de Charles


Benoise en 1594, on inséra une inscription de marbre noir moderne.
— La colonne exécutée par Jean Pageot en 1633-1635 sur ordre
du duc d'Épernon, achetée en 1799 par Lenoir personnellement
pour être placée au Musée des Monuments français. Elle fut re-.
montée sur son piédestal. L'écusson du piédestal en marbre
campan, aux armes de France et de Pologne, fut remisé en magasin
où Guilhermy le vit. Il est au Louvre.
Au sommet, le vase primitif fut fondu à la Révolution. Debret
le remplaça par un génie de marbre blanc « brûlant avec sa torche
le poignard de Jacques Clément ». En fait ce génie funéraire, exé¬
cuté par Pilon pour la colonne de François II, fut reconnu
par Louis Courajod et porté au Musée de Cluny (Cl. 19259). Au
sommet de la colonne, on plaça, après le départ du génie de Pilon,
un vase de bronze jusqu'alors sur la colonne du cardinal de Bourbon.
9) Henri IV (mort en 1610) (pl. Y, 2).
On exécuta en 1840 un mausolée factice, toujours à son emplat
cement dans la crypte de Saint-Denis.
—· Au centre : le buste d'Henri IV, moulage en pierre factice
du buste de marbre exécuté par Barthélémy Tremblay, déposé
par le Louvre à Versailles.
— De part et d'autre : Barthélémy Prieur (1536-1611), deux
'

Vertus, marbre, H. 1,25, L. 0,45, pr. 0,16. Provenant du tombeau


de Christophe de Thou, exécuté en 1585 par Barthélémy Prieur
pour l'église Saint-André-des-Arts de Paris, ces Vertus, originai¬
rement la Prudence et la Justice, avaient été transportées au Musée
des Monuments français. Employées par Lenoir dans le cénotaphe
de Germain Pilon (et non de Jean Cousin, comme l'affirme Guil¬
hermy), elles furent ensuite remontées à Saint-Denis. La Justice
originelle devint la Sculpture au monument de Pilon, et la Paix
pour Henri IV !
— Au sommet : une guirlande de fleurs, en marbre, récupérée
d'un tombeau du xvne siècle ;
— une plaque armoriée de marbre noir, exécutée en 1840 ;
— une inscription d'après la plaque du cercueil, gravée en 1840.
Un second monument avait été prévu dans l'église même, pour
représenter le mausolée du cœur. Il se composait d'une colonne
avec un socle en marbre vert et un chapiteau corinthien en marbre
blanc.
120 18 juin

10) Marguerite de Valois (morte en 1615).


Debret relégua en magasin, où Guilhermy la vit, l'inscription
exécutée sur l'ordre de Lenoir ; recopiant l'inscription de son
mausolée du cœur dans l'église des Petits-Augustins, qu'elle avait
fondée. Cette inscription est actuellement exposée dans la crypte
de Saint-Denis.
11) Marie de Médicis (morte en 1642).
L'épitaphe en vers gravée sur l'ordre de Lenoir pour le Musée
des Monuments français fut transportée à Saint-Denis, et y est
actuellement exposée dans la crypte.
12) Louis XIII (mort en 1643) (pl. VI, 1).
Sur l'ordre de Debret, le marbrier Langlois exécuta le mausolée
de Louis XIII en 1843-1844. Sorte de « bahut », il fut démonté
vers 1958. Il comprenait :
— au centre : le buste de Louis XIII, moulage en pierre fac¬
tice du buste de bronze, attribué à Varin, conservé au Louvre. Ce
buste est toujours à Saint-Denis ;
— de part et d'autre : Jacques Sarrazin (1592-1660), Angelots
tenant des épitaphes, marbre. Ces reliefs provenaient du mausolée
du cœur de Louis XIII à Saint-Louis-des-Jésuites de Paris (au¬
jourd'hui Saint-Paul-Saint-Louis). Les autres reliefs de ce mau¬
solée de Sarrazin, les quatre Vertus Cardinales, furent reléguées
par Debret en magasin à Saint-Denis. Elles furent transportées
au Louvre par Courajod en 1881 (R. F. 607 à 610). En 1958, lors
du démontage du cénotaphe, les deux épitaphes furent transmises
au Louvre (R. F. 3052, 3053) pour prendre place dans la reconsti¬
tution du mausolée original, aujourd'hui exposé ;
— sur les parois latérales, des chiffres du Roi, L entrelacés de
palmes, déposés au Louvre en 1958. Ce sont les « barliefïes »
exécutés par les marbriers en 1843, selon les archives des Monu¬
ments historiques.
13) Louis XIV (mort en 1715) (pl. VI, 4).
comme
Le cénotaphe
un retable
de Louis
: XIV fut exécuté en 1843. Il se composait

— en haut : grand ange de marbre, tenant un cœur, de prove¬


nance inconnue ;
— au centre : François Girardon (1628-1715), médaillon de
Louis XIV de profil, marbre, ovale, acheté par Lenoir à Balleux,
marbrier. Musée des Monuments français (n° 262). Porté à Saint-
G. BRESC-BAUTIER. - TOMBEAUX FACTICES DE SAINT-DENIS 121

Denis le 15 mai 1818. Attribué à Coysecox, en fait une reprise du


médaillon de Girardon pour l'Hôtel de la ville de Troyes ;
— de part et d'autres : Hubert Lesueur (vers 1580-.1656), deux
pleureuses, marbre, H. 1,35, L. 0,35.
L'identification est faite grâce au recueil de Gaignières et au
dessin du contrat de 1622, conservé dans les manuscrits Peiresc
à Garpentras. Il s'agit des allégories des villes de Marseille et Li
sieux qui entouraient l'épitaphe de Guillaume du Yair, chancelier
de France (mort en 1621), aux Bernardins de Paris. Les armoiries
des villes ont été cancellées pour y sculpter celles de France et
de Navarre. Les figures ont été retournées par rapport à leur
disposition primitive.
— Ëtienne le Hongre (16281690) : Deux trophées, marbre,
H. 1,67, L. 0,55. Trophées latéraux du tombeau du cœur de Louis
de Cossé, duc de Brissac, aux Célestins de Paris, dont le contrat
d'exécution a été signé en 1661. Ce tombeau composé d'une co¬
lonne, cantonnée de deux putti pleurant, est au Louvre.
— Quatre colonnes de marbre noir et chapiteaux de marbre
blanc employées par Lenoir au Musée des Monuments français
pour soutenir la statue de Charlotte-Catherine de la Tremoïlle.
Il les disait provenir du mausolée détruit des Boucherat à Saintr
Landry de Paris.
14) Marie-Thérèse d'Espagne (morte en 1683) (pl. VI, 3).
— Au centre : médaillon, la reine de profil, marbre, H. 0,45,
L. 0,35, ovale. Acheté par Lenoir à Balleux, marbrier, avec le
médaillon de Louis XIV. Musée des Monuments français (n° 262).
Porté à Saint-Denis le 15 mai 1818.
—■ Encadrement composé de deux angelots tenant une draperie.
D'après Guilhermy, proviendrait du mausolée élevé dans l'église
Saint-Séverin à Catherine de Brinon, épouse de Nicolas Langlois,
seigneur de Canteleu, et à sa fille Catherine-Cécile Langlois de
Canteleu, veuve de Louis-Pierre de Turgis, mortes toutes deux en
1699. Guilhermy a publié l'inscription écrite sur un cœur de marbre
noir en 1873. Celle-ci a été portée au Louvre en 1881 (R. F. 558),
et déposée par le Musée à l'église Saint-Séverin en 1922.
15) Louis XV (mort en 1774).
Le cénotaphe de Louis XV, exécuté en 1841-1842, fut détruit
avant 1881. La plupart des fragments entrèrent alors au Louvre.
Il comprenait :
— Un sarcophage de marbre noir, provenant du tombeau de
122 18 juin

la duchesse de Joyeuse (morte en 1587), aux Cordeliers de Paris.


La priante de ce tombeau est actuellement au Musée d'Alençon.
— Une urne recouverte d'un voile, provenant du mausolée du
cœur de la comtesse de Brissac aux Célestins de Paris, exécuté
sur les dessins de Demoulins après 1779. Le tout fut porté au
Musée des Monuments français (n° 347).
Actuellement, l'encadrement de ce mausolée, en arc brisé, est
conservé démonté, dans les cryptes de Saint-Denis.
— Pierre-François Berruer (1733-1797), Louis XV récompense
la Peinture et la Sculpture , relief, marbre, H. 0,70, L. 0,51. Mor-.
ceau de réception à l'Académie en 1770. Entré au Louvre en
1881 (R. F. 427).
— Jacques Roettiers (1707-1784), Médaillon de Louis XV,
bronze, H. 0,52, L. 0,40, ovale. Probablement acquis par Debret,
« chez un magasin de curiosités » selon Guilhermy, pour être placé
dans le cénotaphe. Entré au Louvre en 1881 (R. F. 3024).
— Une pyramide de marbre.
— Jean-Guillaume Moitte (1746-1810), Pleureuse, marbre,
H. 1,35, L. 0,90. En fait, il s'agit de Mme Moitte en Charité, sculptée
par son mari. La statue fut offerte à Lenoir, envoyée à Saint-Denis
le 11 novembre 1818. Elle est toujours dans la crypte.
16) Marie Leczinska (morte en 1768).
Le cénotaphe fut exécuté en 1841. Il comprenait :
— un piédestal portant une inscription copiée sur celle du
cercueil ;
— un sarcophage de marbre noir, orné d'une armoirie cou-:
ronnée, actuellement dans la crypte de Saint-Denis.
— Augustin Pajou (1730-1809), la reine Marie Leczinska, star
tue, marbre, H. 1,61. Présentée au Salon de 1769. Offerte au
Musée des Monuments français en l'an VI. Portée à Saint-Denis.
Entrée au Louvre en 1881 (R. F. 426).
17) Louis XVI et Marie-Antoinette (morts en 1793).
Edme Gaulle et Pierre Petitot, Statues priantes, marbre blanc.
Exécutées de 1816 à 1830. Exposées dans la basilique.
18) Louis XVII et son frère le dauphin Louis (mort en 1789).
— On éleva un petit monument orné de deux colonnes de
marbre noir aux chapiteaux doriques de marbre blanc.
— Au centre : Jean-Baptiste Beaumont (1768-1832), Louis XVII
et le dauphin Louis, deux médaillons exécutés en 1827 et 1829,
en marbre des Pyrénées.
G. BRESC-BAUTIER. - TOMBEAUX FACTICES DE SAINT-DENIS 123

Les médaillons ont été récemment remontés dans la crypte


en deux monuments distincts.
19) Louis XVIII (mort en 1824).
Le mausolée fut commencé en 1842 et terminé vers 1845.
— Au soubassement : Jean-Baptiste Beaumont, mesdames
Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV, et Madame Élisabeth,
trois médaillons exécutés en 1829. Marbre. Ils sont remontés dans
la crypte de Saint-Denis au-dessus du soubassement du monument
de Charles de Valois.
— Achille Valois (1785-1862), buste de Louis XVIII, marbre,
H. 0,54, L. 0,70. Ce buste commandé le 20 avril 1816 a été livré
le 20 avril 1817, pour le château de Fontainebleau (L. L. 54). Il
rentra à Paris le 21 mai 1832 et fut envoyé à Saint-Denis le 18 no¬
vembre 1845. Exposé dans la crypte de Saint-Denis.
— Deux figures prévues pour le mausolée du duc de Berry. Res¬
tituées au mausolée, récemment reconstitué à Saint-Denis.
— Une frise de lys et de couronnes d'épines.
Guilhermy les attribue à tort au tombeau du prince de Conti
à Saint-André-des-Arcs.
En fait, la frise a figuré au Musée des Monuments français au
soubassement du mausolée de Jacques de Souvré, reconstitué
par Lenoir, qui indique comme provenance l'église des Feuillants-
Saint-Honoré. Aucune description de l'église ne signale cette
décoration, mais la dédicace à saint Louis de la chapelle des
Rohan-Guéménée, près du chœur, ornée au xvne siècle, plaide
pour la véracité de cette assertion. La frise fut portée à Saint-Denis
le 3 juin 1816. Aujourd'hui les fragments démembrés gisent
dans la crypte.

II. La famille royale.


1) Renée Orléans-Longueville (morte en 1515).
Demie-sœur d'Antoine de Bourbon, et donc tante d'Henri IV.
Le tombeau provenant des Célestins de Paris fut placé au Musée
des Monuments français, puis transporté à Saint-Denis le 25 mai
1818, où il fut très mal reconstitué par Debret qui laissa en ma¬
gasin une licorne tenant des armoiries, la Vierge et sainte Marthe.
Guilhermy demanda la reconstitution du tombeau, qui fut
fastueusement réalisée par Viollet-le-.Duc avant 1867. L'ensemble
fut détruit en 1958. Les parties anciennes du tombeau entrèrent
au Louvre (R. F. 3051). L'écu du sommet, inemployé par Viollet-
124 18 JUIN

le-Duc, avait déjà été porté au Louvre par Courajod en 1881


(R. F. 459).
2) Marie de Bourbon (morte en 1538).
Sœur d'Antoine de Bourbon, donc tante d'Henri IV. Statue
priante d'albâtre, et inscription provenant de Notre-Dame de
Soissons, où elle figurait avant la Révolution sur le tombeau de
sa sœur, l'abbesse Catherine (morte en 1594). Les deux priantes
et une autre statue d'abbesse, œuvre de Nicolas Guillain, vinrent
en 1812 au Musée des Monuments français. Lors de la fermeture
du Musée des Monuments français, Lenoir renvoya à la cathédrale
de Soissons trois priantes : les deux abbesses qui provenaient de
l'abbaye Notre-.Dame détruite, et une troisième statue. Celle-ci,
figurant une veuve en cornette, a été à tort prise pour une reli¬
gieuse.
Il s'agit de Chrétienne Leclerc (morte en 1627), veuve de Charles
Bailly, sculptée par Simon Guillain d'après le contrat de 1628
signalé par M. Coural. Le buste du mari provenant du même tomr
beau est conservé au Musée de Versailles.
3) Louis, cardinal de Bourbon (mort en 1557).
Ce monument du cœur de l'abbé de Saint-Denis, Louis de
Bourbon, exécuté par Jacques Balleroy en 1530, a réintégré sa
place à la Restauration.
Au lieu de la statue priante en cuivre du cardinal qui y figurait,
Lenoir avait placé un vase de bronze surmonté de trois enfants
portant un cœur. Guilhermy pensait que ce vase provenait des
Célestins. En fait, le 29 vendémiaire au III, on envoya au Museum
ce «t vase de mauvaise forme surmonté de trois enfants portant
un cœur dans le style de Jean Goujon venant de Saint-André-
des-Arts » (Archives du Louvre, 1 DD 6). Ce vase passa ensuite
au Musée des Monuments français. Selon l'inventaire de l'église
Saint-André-.des-Arts dressé par l'architecte Antoine en 1772
(Archives nationales, S. 3310, fol. 145), il s'agirait de « l'urne
sépulturale en bronze » d'Anne de Thou (morte en 1584). On
pourrait
cette famille.
alors l'attribuer à Barthélémy Prieur, qui travailla pour

L'urne passa en 1881 sur la colonne du cœur d'Henri III.


4) Diane de France (morte en 1619).
Fille naturelle d'Henri II, duchesse d'Angoulême. Le tom¬
beau comprenait :
— Thomas Boudin (vers 15701637), Diane de France, statue,
G. Β RE SC-BAUTIER. - TOMBEAUX FACTICES DE SAINT-DENIS 125

marbre, accompagnée du prie-Dieu. L'ensemble, provenant des


Minimes de Paris, exécuté après le contrat de 1621, fut porté au
Musée des Monuments français (n° 118), puis à Saint-Denis le
4 juin 1818. Il a été déposé à la Bibliothèque historique de la
Ville de Paris ;
— un sarcophage, marbre, H. 0,33, L. 1,85, avec inscription.
Exécuté sur l'ordre de Lenoir, porté à Saint-Denis, envoyé au
Louvre en 1894 (R. F. 1025).
5) Charles de Valois (mort en 1650).
Fils naturel de Charles IX et de Marie Touchet, adopté par
Diane de France. Le tombeau élevé en 1840 comprenait :
— Pierre II Biard (vers 1593-1661), Charles de Valois, gisant
accoudé, marbre, H. 1,00, L. 1,60. La statue, provenant des Mi¬
nimes de Paris, exécutée après le contrat de 1659, fut portée au
Musée des Monuments français (n° 182), puis à Saint-Denis le
4 juin 1818, au Louvre en 1881, à Versailles en 1884, et enfin
déposée à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (R. F. 465) ;
— un soubassement de marbre, réalisé en 1840, avec armoiries
et inscription, actuellement en place à Saint-Denis, supportant les
médaillons de Mmes Adélaïde, Victoire et Ëlisabeth ;
— deux grosses êcrevisses, marbre, H. 0,355, L. 0,26, provenant
de quelque tombeau. Portées au Louvre en 1894 (R. F. 1027-1028) ;
— un sarcophage cannelé, marbre noir, H. 0,33, L. 1,85. Iden-!
tique au sarcophage de Diane de France. Porté au Louvre en 1894,
déposé à Versailles, puis à la Bibliothèque historique de la Ville
de Paris (R. F. 1026) ;
— Barthélémy Prieur, main tenant une épée, plaque de marbre

rose incrustée de marbre blanc, H. 1,12, L. 0,35. Provenant du


monument du cœur d'Anne de Montmorency à Saint-Martin de
Montmorency. Donnée au Louvre pour compléter le mausolée
en 1881 (R. F. 467).
6) Gaston de France (mort en 1660).
Le frère de Louis XIII eut un cénotaphe élevé en 1840, qui
comprenait :
— un soubassement portant une épitaphe reproduisant l'ins¬
cription du cercueil ;
— un sarcophage de marbre blanc, marqué d'une couronne
ducale ;
— une niche et un fronton, provenant d'un monument funé¬
raire exposé au Musée des Monuments français ;
126 18 juin

• — un buste de Gaston, marbre, H. 0,63, L. 0,48. Il est figuré


jeune, portant la cuirasse à l'antique. Présumé venir du Palais
du Luxembourg, il était resté en magasin au Musée des Monu¬
ments français. Porté à Saint-Denis le 25 mai 1818, il fut donné
au Louvre en 1898 et déposé au château de Maisons depuis 1912
(R. F. 1227).
7) Le maréchal de Turenne (mort en 1675) (pl. VI, 2).
Le monument élevé sur l'ordre de Louis XIV à SaintrDenis
avait été porté aux Invalides sous le Consulat. Debret fit exécuter
un petit cénotaphe mural qui comportait :
— un encadrement : Zacharie Normain (vers 1565-1613) cadre
de l'épitaphe de Viriot Copperet, maire de Metz, marbre incrusté,
H. 1,63, L. 1,11. Exécutée après le contrat d'octobre 1601, pour
l'église des Célestins de Paris, l'épitaphe comprenait aussi une
inscription sur marbre noir, qui avait été utilisée par Debret
pour garnir une des niches du tombeau du duc d'Orléans à Saint-
Denis. Après les restaurations de Viollet-le-Duc, l'épitaphe fut
portée au Musée de Cluny (Cl. 18967 bis) et se trouve aujourd'hui
à Écouen ;
— au centre : Anselme Flamen (1647-1717), tête du maréchal
de Noailles, provenant de son tombeau dans l'église Saint-Paul
de Paris, exécutée après le contrat de 1683, par lequel Flamen
reprenait l'œuvre entreprise par Marsy. Cette tête de marbre fut
baptisée tête de Turenne par Debret.
L'ensemble du monument factice fut porté au Musée de Cluny
(Cl. 18967) et se trouve aujourd'hui à Écouen.
8) Anne-Geneviève de Bourbon, duchesse de Longueville (morte
en 1679).
On remonta en 1840 à Saint-Denis l'inscription funéraire de la
duchesse de Longueville, provenant de Port-Royal des Champs et
portée à Saint-Jacques du Haut-Pas en 1711.
9) Le régent Philippe d'Orléans (mort en 1724).
Monument élevé en 1841, comporte :
— un piédestal moderne ;
— une corniche de marbre portant une tête de mort couronnée
de lauriers, provenant d'un monument funéraire ;
— Jean-Louis Lemoyne (1665-1755), Buste du régent, plâtre,
H. 0,72. Provenant de l'Académie française, portée au Musée des
Monuments français (n° 391), puis à Saint -.Denis, le 12 juin 1818.
G. BRESC-BAUTIER. - TOMBEAUX FACTICES DE SAINT-DENIS 127

Le buste est identique à celui en pierre de la Bibliothèque Sainte-


Geneviève qui passe pour figurer Louis II d'Orléans. Il diffère
légèrement du buste en marbre acheté par le Musée de Versailles
en 1837, signé et daté de 1715.
10) Louise de France (morte en 1787).
Fille de Louis XV, carmélite au couvent de Saint-Denis, elle
eut un cénotaphe factice important qui comportait :
— une colonne moderne ;
— un chapiteau ionique « ancien », selon Guilhermy ;
— au sommet : Jean-Baptiste Beaumont, médaillon de sœur
Louise de France , marbre, exécuté en 1829 selon Guilhermy. Il
est actuellement dans la crypte, placé au-dessus des médaillons
de Mmes Adélaïde, Victoire et Élisabeth.
11) Le duc de Berry (mort en 1820).
Son vaste mausolée, commandé par Louis XVIII à Louis-
Marie Dupaty, et Jean-Pierre Cortot, n'était pas mis en place
à la Révolution de 1830. Les grandes statues allégoriques furent
employées au tombeau de Louis XVIII. Le tombeau est main¬
tenant reconstitué à l'extérieur, au chevet de la basilique.

Ce catalogue des « membra disjecta » du Musée des Monuments


français remontés sans souci esthétique, ni archéologique, est
pourtant un témoignage des premières pratiques de « restauration »
avant la venue de Viollet-le-Duc. Seuls subsistent intacts trois
des « monstres » conçus par Debret pour évoquer Henri IV,
Louis XIV et Marie-Thérèse. Témoins d'un goût, d'une idéologie
dynastique, ils méritent d'être conservés dans leur structure.
Mais il serait licite d'en prélever les sculptures qui appartiennent
à d'autres monuments conservés, pour reconstituer des ensembles
cohérents. Ainsi les Vertus du tombeau d'Henri IV devraient-elles
rejoindre le monument de Barthélémy Prieur au Louvre. Cette
politique s'inscrirait dans le long effort qui, depuis Viollet-le-Duc,
cherche à rendre à la basilique de Saint-Denis sa cohérence.

M. Hervé Ptnoteau, a. c. n., demande quelques précisions sur la


mise en III
d'Henri place
et de
des labustes
statuedes
de enfants
Louis XI.
de Louis XVI, du monument
Mme Bresc répond que les deux médaillons de Louis XVII et de son
frère
moderne.
ont été exécutés en 1840, et que le collier de Louis XI est de facture

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