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Master Financement Banques et investissement

Semestre 1
Module : Marketing bancaire

Marketing-mix :
Politique de communication
Politique de distribution

Réalisé par :  Professeur :


Garti Niama Mme BENAINI Naoual
Benkacem Samira
Machraa Aicha
Boudoua Badia
El Boukili Mohammed
Messaoudi Zakariae

Année universitaire : 2020 – 2021


Sommaire

Chapitre : Mix marketing dans le secteur bancaire

Partie 2 : politique de communication et de distribution

Introduction

I- La politique de communication
1. Définition de La politique de communication
2. Enjeux d’une politique de communication bancaire
3. Les limites de la communication bancaire
II- La politique de distribution
1. Présentation de la politique de distribution
2. L’introduction de la distribution au secteur bancaire
3. Les canaux, réseaux et circuits de distribution des produits bancaire :
4. Les stratégies de distribution bancaire :
5. Cas concret : Banque populaire
Introduction
Depuis quelques décennies, la banque cherche à prendre réellement en considération
les goûts et les besoins de sa clientèle dont la satisfaction passe par la recherche d’une
plus grande proximité géographique et psychologique. Les deux types d’attente
affectent l’une la politique de distribution, l’autre la politique de communication. Ces
deux variables du marketing ne peuvent, dans cette logique, être considérées
totalement distinctement.
I. Politique de communication
Pour contribuer positivement au développement des banques, la politique de
communication doit être menée d’une manière différente de ce qui fut trop souvent la
pratique dans le passé. Il lui faut savoir mieux s’intégrer avec la stratégie marketing et
être mise en œuvre à partir d’une démarche résolument professionnelle. Elle doit
élargir le spectre de ses compétences en ne se limitant plus à une simple approche
relevant de la publicité institutionnelle mais au contraire s’ouvrir vers de nouveaux
horizons. Il lui faut utiliser davantage des modes originaux de communication,
comme par exemple Internet, mais aussi certaines formes de « sponsoring» ou encore
des jeux. Elle doit s’ouvrir vers de nouveaux marchés que constituent : les personnels,
les canaux de distribution, les actionnaires, les intermédiaires, l’environnement… Un
rôle important du néo marketing consistera à l’aider dans ces voies nouvelles
d’évolutions. Dans ce sens, la communication constitue pour la banque une véritable
arme à redécouvrir.

1. Définition de politique de communication


La politique de communication recouvre toutes les actions d’une entreprise pour se
faire connaitre et apprécier elle-même en tant qu’entreprise, et pour faire connaitre et
apprécier ses produits. Son objectif est donc d’établir des relations autres que
l’équilibre prix-quantité entre la firme et ses clients.

Communiquer c’est envoyer des messages a des destinataires variés par différents
médias pour faire savoir ce qui on est et ce que l’on sait faire.

Figure 1 : le circuit de communication


La communication comprend les éléments que l’on retrouve dans tout processus de
communication ( Figure 1) : un émetteur transmet un message à un récepteur, par un
canal de communication (un média ou un moyen hors-média). Ce message doit être
codé par l’émetteur et décodé par le récepteur. Ce dernier peut répondre ou demander
des précisions : il s’agit de la rétroaction (ou feed-back). Enfin, la diffusion du
message peut être affectée par des « bruits » divers, qui peuvent nuire à sa bonne
transmission

2. Typologie de politique de communication


2.1.La communication interne :
La communication interne vise en premier lieu à assurer une bonne circulation de
l’information au sein de la banque. La communication interne doit faire savoir à tous
les membres de la banque les objectifs retenus par la direction générale, les moyens
mis en œuvre pour atteindre ces objectifs, les points forts et les points faibles de
l’entreprise.

Tout le personnel de la banque, quel que soit son niveau hiérarchique doit être
informé de façon claire et concise sur la stratégie de développement Toutefois, il ne
suffit pas d’informer, plutôt il faut faire adhérer le personnel aux objectifs fixés et
développer le sentiment d’appartenance au groupe et de partager les mêmes valeurs
avec les autres membres de ce groupe. Cette culture d’entreprise peut renforcer
l’efficacité économique et la cohésion sociale de la banque.
2.2. La communication externe :
Elle traite des relations de la banque avec son environnement qui est composé de tout
un ensemble de groupes ayant chacun des comportements, des besoins, des attentes
très différents : Clients, Fournisseurs, Actionnaires, Autre apporteurs de capitaux,
Pouvoirs publics, Associations.

De ce fait, il faut éviter l’éclatement de l’image institutionnelle de la banque et


d’avoir une image unique et cohérente pour tout l’environnement.

Selon Brochant Lendrevie on distingue deux niveaux de communication en


l’occurrence ; la communication corporate ce à dire que l’entreprise communique
sur elle-même ses valeurs, ses hommes, son know how. Le second niveau est la
communication commerciale, que l’entreprise communique sur ses activités
(produits et services)

La notion d’image1 : L’image est une composante de la stratégie de développement


de l’entreprise. Grâce à sa politique de communication, la banque essaye de se forger
une image qui soit le reflet de sa propre identité par rapport à ce qu’elle produit. Cette
action appelée communication ou marketing institutionnel.

La principale difficulté dans le véhicule d’une image globale réside dans sa


complexité. Elle est la combinaison de :

-D’image interne (valeurs et culture d’entreprise)

-D’image de la marque qui englobe, la notoriété, la perception positive / négative par


l’environnement, la position par rapport à la concurrence.

-D’image sociale, c’est-à-dire le rôle de la banque dans la société. Si la banque


parvient à se créer une image forte, celle-ci imprégnera tous ses produits; s’imposera à
l’opinion publique, servira de bouclier en cas de crise.

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Memoireonline.com
3. Les outils d’une politique de communication 

Le mécénat* et sponsoring2 : ces techniques concourent à façonner l’image globale


de l’entreprise, accroître sa notoriété et améliorer son image de marque. Ces deux
actions sont aujourd’hui un aspect important de la politique de communication d’une
banque.
Le mécénat : est un soutien financier ou matériel apporté sans contrepartie directe de
la part du bénéficiaire, à une œuvre ou à une personne pour l’exercice d’activités
présentant un caractère d’intérêt général.

Exemple :

La Fondation Banque Populaire est l’instrument de mécénat national des


Banques Populaires et de leurs sociétaires depuis 1992. Elle intervient dans les
domaines de la musique, du handicap et de l’artisanat d’art.

L’action de la Fondation repose sur 4 principes :


 donner la priorité à la jeunesse et au talent ;
 avoir un rôle de découvreur de candidats aux projets originaux et
novateurs ;
 intervenir de façon décisive pour l’accomplissement des projets ;
 accompagner efficacement et durablement ses lauréats sur plusieurs
années.
Au-delà d’une aide financière, de 1 à 3 ans, la Fondation accompagne tous ses
lauréats dans la durée avec son réseau de partage d’expériences, d’aides et de conseil.
À ce jour, plus de 880 lauréats en ont bénéficié.

-Le sponsoring3 :

Est un vecteur publicitaire par lequel une entreprise apporte son


concours financier à une personne physique ou morale, en contrepartie
de quoi cette dernière lui assure une certaine communication

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publicitaire ; c’est à dire qu’il consiste à financer une activité socioculturelle
spectaculaire (surtout sportive) pour réaliser un objectif marketing.

BANK OF AFRICA a soutenu des associations et acteurs


sociaux nationaux et a répondu présent aux différents appels
avec générosité, pour défendre la cause humaine et l’intérêt
général, et ceci à travers les dons, les achats de tickets pour
des spectacles, dîners et soirées de gala de charité, et l’achat de cartes de vœux
caritatives et humanitaires.

BANK OF AFRICA, Environnement – Les Plages Propres

Dans le cadre d’une démarche de développement durable basée entre autres sur les
critères du Label « Pavillon Bleu », BANK OF AFRICA participe significativement à
l’amélioration de la propreté et entre autres à l’animation des plages dépendantes de la
Commune d’El Harhoura, en apportant une assistance technique et financière
essentielle au bon déroulement des campagnes et à la pérennité des actions réalisées
sur les plages.

 
- La publicité 4: l’action publicité a été longtemps réservée aux biens de grande
consommation, les milieux bancaires été réticent vis –avis de cette technique. A
présent le recours à l’action publicitaire est indispensable. de ce fait six différents
types d’action publicitaire sont envisageables dans une banque :

Les différentes actions publicitaires :


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 La publicité de notoriété : elle vise à faire connaître le nom de la banque dans le
public se traduit par un sigle (logotype) marquant le fait d’appartenance au secteur
bancaire.
 La publicité de l’image de marque : elle vient compléter la publicité de
notoriété. Non seulement le public connaît la banque mais aussi il perçoit d’une
certaine façons la relation qu’il a ou qu’ils pourraient avoir avec la banque et ce, à,
travers ses produits, son circuit de distribution, sa clientèle, etc. Tout un de
facteurs sont donc ressentis par la clientèle actuelle ou potentielle.
 La publicité des produits : vise à faire connaître les produits de la banque en
mettant l’accent sur les qualités de ces produits. Cette action est entreprise lors du
lancement d’un produit nouveau ou l’entretien des produits existants et ce, en
fonction des objectifs du plan marketing.

 La publicité collective ou individuelle :

La publicité est collective : lorsqu’elle s’adresse à l’ensemble de la clientèle actuelle


ou potentielle de la banque. Elle utilise alors les grands médias : radio, télévision,
presse, affichages etc. l’objectif recherché est d’atteindre tous les segments du
marché.

Exemple : Bank of Africa vient de lancer un grand jeu-concours dans tout le Royaume
afin de promouvoir le paiement par carte bancaire. Le concept ? Récompenser tous
ceux qui utilisent leur carte bancaire durant la période du jeu (du 15 mars au 15 Avril
2021). Tel un tirage au sort, tous les titulaires d’un compte Bank of Africa qui auront
effectué un paiement avec une carte VISA, seront éligibles pour remporter des lots
impressionnants : 2 voitures et plus de 100 abonnements Netflix .

Cette opération de communication a pour objectif d’inciter sa clientèle et ses


prospects à opter pour le paiement par carte Visa, aussi bien en ligne qu’en boutique.5

5
https://www.h24info.ma/economie/bank-of-africa-une-nouvelle-campagne-publicitaire-qui-donne-
envie-de-jouer/
 

La publicité est individuelle lorsqu’elle s’adresse à un client particulier. elle est


établie soit par un démarcheur, soit par un publipostage. Cette méthode est
particulièrement appropriée dans la banque, notamment lorsque le support publicitaire
(lettre personnalisé, dépliant…) est ajouté au relevé de compte. La publicité
individuelle est retenue pour la promotion des produits nouveaux ou existants,
notamment si les produits sont destinés à un segment de clientèle défini. le coût de
cette opération est très faible.

La campagne de publicité

Comme dans les entreprises industrielles et commerciales la campagne publicitaire


s’articule sur quatre éléments :

 La détermination du budget de publicité ;


 L’élaboration du message
 La formulation de l’annonce publicitaire,
 Le choix des médias et le calendrier de l’action publicitaire.

La publicité sur le lieu des ventes (PLV) :Elle est particulièrement approprier à la


structure interne de la banque de la faite qu’elle dispose d’un réseau de guichets, en
forme de dépliants ou brochure installés sur des présentoirs, d’affiches placées dans
les agences et doivent être harmonisés avec la campagne collectives menées sur les
produits.

La (PLV) atteint le client lors de sa visite, où celui-ci est disponible pour demander
des renseignements complémentaires sur le produit ou pour en devenir utilisateur.
Le marketing direct : De plus en plus, l’entreprise désire entrer en relations
directement avec son client par le biais de mailing personnalisés ou d’appels
téléphoniques. Le client est ainsi directement contacté et interrogé sur sa situation
financière, ses besoins, ses projets etc.

Le marketing direct utilise soit le propre ficher clientèle de la banque, soit des
fichiers de prospects que des sociétés spécialisées (banques de données) peuvent
fournir à la demande. Les critères de réussite d’un marketing direct

Les Relations Publiques : C’est l’ensemble des relations et communications d’une


entreprise en direction de ses différents publics qui sont les clients, les fournisseurs,
les employés et la société dont laquelle s’insère l’entreprise. Comme l’ensemble de la
communication institutionnelle, les relations publiques en pour l’objectif de créer un
climat favorable, un courant de sympathie tant à l’intérieur de l’entreprise, Qu’avec
les différents publics. Aux fins de mener à bien sa mission et diffuser les informations
sur l’entreprise, ses activités, ses produits, dans le but de provoquer dans l’opinion
publique des relations favorables à l’activité de l’entreprise, les relations publiques
font appel à divers moyens tel que ; Les relations avec la presse et ce, par le biais de
communiqué de presse, de conférence de presse, d’entretien téléphonique. Aussi les
visites d’entreprise et la participation à la manifestation commerciales tels que les
salons et les foire, ajoutons à cela la publicité rédactionnelle (article payant sur
l’entreprise/ produits nouveaux elle est à caractère informatif), et les cadeaux de fin
d’année.

4 .Enjeux d’une politique de communication bancaire6 :

Trop souvent, on assigne à la communication un objectif de progression de notoriété


ou d’image d’une audience cible. Désormais, il devient nécessaire de changer cette
vision et d’envisager la communication comme étant au service de la relation, à long
terme, avec la clientèle. Pour contribuer efficacement au développement des banques,
la politique de communication doit être menée différemment de ce que fut souvent la
pratique dans le passé. En effet, il lui faut savoir mieux s’intégrer avec la stratégie
marketing pour élargir le spectre de ses  compétences, en dépassant la simple
approche institutionnelle, et s’ouvrir vers de nouveaux horizons.

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Wikimemoires.net
Deux nouveaux rôles sont attribués à la communication des établissements bancaires :

-L’appui du marketing direct : l’apparition accrue de la vente directe des produits


de la banque à partir de la radio et de la télévision conduit les établissements
concernés à la recherche d’une meilleure efficacité créative et la mise en œuvre de
solutions adaptées à cette nouvelle forme d’approche de la clientèle.
-La maîtrise de nouveaux médias de communication : mis à part le rôle assigné
aux ‘’mass-médias’’ traditionnels (télévision, radio, affichage, presse,…) et aux
techniques classiques de communication (mécénat et sponsoring) dans les campagnes
de communication, ce sont les nouvelles technologies de l’information (Internet,
mobile…) qui vont bouleverser les habitudes des établissements bancaires. Leur
apparition entraînera des changements à tous les niveaux, puisqu’elle amènera les
banques à considérer les formes même de la communication.

5. Les limites de la communication bancaire7 :

L’étroitesse des médias au Maroc : cinq chaînes de télévision (2M, Alaoula,


Arryadia, Arrabia et Assadissa), quelques stations radio (Médi 1, RTM, Rabat chaîne
Inter, la radio Amazigh) et quelques éditoriaux partagent le paysage publicitaire
marocain : si une forte proportion de banquiers (71%) considère que le nombre limité
des supports publicitaires au Maroc constitue un frein à la pratique publicitaire.

L’absence d’un cadre organisant la profession publicitaire : qui établisse des


règles de jeux connues de tous les intervenants : même si certaines activités sont
régies par des Dahirs,ces derniers n’ont pas été réactualisés depuis leur promulgation
(le Dahir de 1906 qui réglemente l’affichage), ce qui ouvre la65 voie aux abus. Ainsi
certains publicitaires ne respectent pas les conditions convenues avec leurs clients

Le manque de formation publicitaire des cadres et dirigeants bancaires jumelé à


l’absence de culture de plan média chez les responsables banquiers : la pénurie en
spécialistes de la communication et la difficulté de recruter des cadres ayant un profil
répondant aux spécialités de la communication constituent un véritable problème.

7
www.revues.imist.ma ; Marketing et communication publicitaire dans les banques au Maroc AILLI
Souad
L’absence d’instruments de mesure de performances des médias fiables et
consensuels.

II. Politique de distribution


1. Présentation de la politique de distribution

Comme dans n'importe quel marché concurrentiel où s'exerce l'élasticité prix du


produit pour le consommateur, la question de l'efficacité de la distribution se pose.

« Au sens large, la distribution est l'ensemble des activités qui ont pour objectif de
mettre les produits de l'entreprise à disposition des consommateurs »8La densité du
réseau bancaire a constitué, la principale force des banques dans le cadre du
développement de leurs activités.Les banques ont donc bénéficié de la puissance de
leur réseau. Le coût du réseau et d'acquisition de la clientèle a été minoré. Ceci leur a
ainsi permis d'offrir des produits plus compétitifs en termes de prix.

En revanche, la commercialisation de nouveaux produits nécessite la mise en place de


nouvelles procédures, de les faire appliquer par l'ensemble du réseau et de faire
acquérir une formation adaptée au personnel.

Comme toutes les activités de service, l'activité bancaire est caractérisée par le rôle
important tenu par les relations humaines directes entre le personnel de l'entreprise et
ses clients. Cette place prépondérante du contact personnel est due au caractère
immatériel de l'activité. Les entreprises de services sont en contact direct avec le
client, contrairement à l'entreprise industrielle où le client n'a de contact qu'avec la
publicité et l'article acheté. L'immatérialité de l'objet de la dépense génère un risque
qui ne peut être réduit que par la perception d'autres éléments matériels relatifs à la
production du service : l'entreprise de service c'est à dire le support physique
(bâtiment, décor, équipements...) et le personnel en contact avec le public.

La politique de distribution, liée à la seule partie «visible» de la banque, revêt une


grande importance dans le marketing-mix.La densité du réseau doit être adaptée à la
complexité du service offert et y être inversement proportionnel c'est à dire un service
simple pour un réseau dense. Il est donc important pour la banque de veiller à une

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Jean François LEGUAY
qualité du service offert à la clientèle. Les banques ont ainsi dû former leur personnel
de manière à conseiller et à orienter le choix des clients potentiels.

En effet, l'efficacité d'une politique de distribution passe aussi par l'accroissement


constant du professionnalisme des réseaux. Dans un environnement où les institutions
bancaires doivent anticiper au mieux les évolutions des marchés et adapter rapidement
son organisation, la politique de distribution doit donc viser en outre à accroître la
réactivité et la cohésion du couple formé par le réseau et la clientèle. Il faut donc
donner au réseau les moyens de l'adaptation nécessaire.

Le développement du personnel plus proche de la clientèle constitue non seulement


un élément important de la politique de distribution mais aussi un bon support de la
politique de communication.

2. L'importance de la distribution :

Dans le secteur bancaire, la variable distribution a été longtemps marquée par


l'exclusive traditionnelle du circuit que constitue le réseau d'agences de chaque
établissement. Cette exclusivité incontestée jusqu'aux récentes évolutions est
cependant remise en cause par les nouvelles formes de distributions et, surtout, par
l'incursion de nouveaux concurrents non-banquiers.

Dans un premier temps, après les mesures de libéralisation des conditions d'ouverture
des nouvelles agences, cette variable distribution a constitué, par obligation
concurrentielle, le moteur de toute l'activité bancaire. La logique de cette politique
était fondée sur l'accumulation : davantage d'agences, plus de clients, plus de comptes
et plus de personnel- la politique de distribution va de pair avec les objectifs de
production et avec le financement et la gestion des ressources humaines.

Ces pratiques de course à l'ouverture des guichets, maintenant dépassées, ont révélé
leurs effets négatifs dès que la saturation du marché a été atteinte : par les problèmes
de productivité et de rentabilité qui a conduit progressivement à des fermetures
d'agences dans le cadre de restructuration des réseaux.

Les méthodes de distribution, d'organisation commerciale et de vente ont également


été profondément modifiées. De relations proches de la vente forcée et génératrices de
milliers de comptes inactifs, les techniques actuelles sont devenues plus marquées par
le conseil et de l'information.

Les choix de distribution sont également étroitement liés à la diversification


recherchée par les principales enseignes :

 Le développement de libre-service bancaire au-delà du seul GAB ;


 La création d'agences spécialisées ;
 La réduction du linéaire guichet qui privilégie la «relation assise» ;
 La création de réseaux de prescripteurs ;
 Et la multiplication des formes de banque directe.

Toutes ces évolutions des modalités de distribution sont en relation avec la


modification de la structure des effectifs dans l'affectation du personnel aux agences
et aux services centraux. Le personnel le plus proche de la clientèle constitue non
seulement un élément important de la politique de distribution mais aussi un bon
support de la politique de communication.

Le développement des rôles assurés par les banques et de leur offre de produits et de
services, de complexité croissante, place les différentes enseignes dans une situation
paradoxale en termes de distribution physique : elles doivent continuer à entretenir un
réseau d'agences pesant lourdement sur leur rentabilité et proposer en même temps
des réseaux numériques sans cesse plus performants.

3. Le choix des canaux de distribution :

Le choix des canaux de distribution peut procurer un avantage concurrentiel durable


car il constitue le seul élément réel de différentiation enseignes dans un secteur
caractérisé par la banalisation des produits et par une concurrence des prix encore
émergente. Les déterminants de la politique de distribution sont définis par l'analyse
du marché servi, qui peut être reclassé en deux grandes catégories : le marché de
masse et le marché individuel. Le premier demande des produits simples mais
présente des exigences particulières en termes de coûts et de performance. Il requiert
aussi une décentralisation géographique de l'offre, des services standardisés et
attractifs ainsi qu'un investissement publicitaire important. Le second, le marché
individuel, est composé de demandes peu nombreuses mais de volumes suffisamment
importants pour justifier un traitement personnalisé et une offre de services et de
conseils « sur mesure ».

Les canaux de distribution bancaires doivent être conçus comme des moyens
d'accroître de la disponibilité et d'adapter les services afin de satisfaire les clients
actuels et de développer leur utilisation pour les nouveaux clients.

Comment proposer et diffuser le produit ?

Les banques disposent actuellement de différents réseaux et utilisent ce que l’on


appelle la distribution multi canal :

 Distribution par le réseau classique des agences bancaires ;


 Distribution par correspondance;
 Distribution directe par les « call center » ;
 Distribution sur net.

La définition du marketing-mix à mettre en œuvre est confrontée à des contraintes


relativement à la variable distribution, contraintes à la fois managériales et techniques.

Les contraintes de choix d’une politique de distribution :

Contraintes managériales Contraintes techniques


Couts Disponibilité des couts informatiques

Aptitude personnel Fiabilités

Attitude des dirigeants Sécurité

Acceptabilité pour la clientèle comptabilité


4. Les stratégies de distribution :

La stratégie de distribution adopté par une entreprise donné dépend des


caractéristiques du produit lui-même et de l’objectif poursuivi par l’entreprise dans
l’environnement concurrentiel dans lequel elle opère ; pour cela il faut bien
comprendre les différentes stratégies que toutes les entreprises en général peuvent
opter et ensuite on va discuter les stratégies utilisé dans le secteur bancaire en
particulier.

 La distribution intensive:
L’entreprise cherche à toucher le plus grand nombre possible de points de vente
et à multiplier les centres de stockage afin que soient assurés un chiffre d’affaires
élevé ainsi qu’une couverture maximale du territoire de vente, cette stratégie de
couverture est appropriée pour des produits d’achat courant, des matières premières
de base et des services à faible implication.

Le recours à la grande distribution nécessite des moyens importants pour l’entreprise


car le référencement des produits dans les rayons est un marché très convoité
et donc qui se monnaie, alors c’est un investissement colossal qui nécessite
une étude préalable.

 La distribution sélective
Une distribution sélective peut également signifie que les distributeurs du produit
sont choisi en manière sélective par l’entreprise (le fabriquant du produits), celui-ci
donc sélectionne ses intermédiaires.

C’est une stratégie qui consiste à choisir un nombre restreint de points de vente
en fonction de critères spécifiques comme leur image, leur situation géographique,
l’assortiment qu’ils proposent, l’accueil ou la méthode de vente appliquée dans
les points de vente…

 La distribution exclusive

Cette stratégie suppose l’utilisation de points de vente qui ne vendront uniquement


que le produit ou la marque de l’entreprise, un seul distributeur reçoit l’exclusivité de
vendre une marque.
La franchise à titre d’exemple est une forme particulière de la distribution exclusive ;
il s’agit d’un système marketing contractuel qui organise la distribution de biens ou de
services, dans cet exemple L’entreprise appelée Franchiseur concède à une autre
entreprise appelée Franchisée, le droit d’exploiter un commerce selon des normes
définies, et sous une marque donnée, dans un territoire déterminé.

5. Cas concret : quelque exemple de la politique de distribution


chez la banque populaire :
La banque populaire élabore sa politique de distribution en s’appuyant sur plusieurs
canaux pour distribuer ses produits et services et les rendre disponible et accessible
aux différents segments de clients ciblé ; on a essayé de présenter quelque exemple
sur les canaux et circuits utilisé à savoir :
 Les agences classiques
Les agences sont la forme la plus connus et la plus utilisé par les banques aujourd’hui
pour de présenter leurs produits et services, c’est un canal direct qui élabore une
relation direct entre la banque (le personnel de contact, le support physique,…) avec
 Les agences mobiles
Il s’agit d’un petit camion transformé en agence bancaire, dans cette agence dite
mobile les clients ont l’accès à tous les produits et services d’une agence bancaire
classique en matière de crédit, d’assurance et plus important d’épargne, cette agence
mobile appelé aussi « Souk Bank » qui est déployé dans les souks hebdomadaires
présente pour la banque populaire aujourd’hui un véritable canal de distribution de ses
produits et services bancaires dans le monde rurale.

Cette initiation de mobiliser des agences mobiles est pour objectifs principales
d’augmenter le taux de bancarisation et l’inclusion financière des populations rurales
géographiquement éloignés et d’encourager l’épargne.

 La banque digitale
Par banque digitale, on peut entendre plusieurs choses : banque en ligne, banque
mobile, néo-banque…) autant de termes qui ont vu le jour ces dernières années pour
qualifier les nouveaux établissements bancaires numériques. La banque digitale dans
le cas de la banque populaire est appelé CHAABI NET, cet outil digital présente pour
la banque d’être à jour avec les tendances du marché et de rester compétitive dans un
monde qui change du jour à jour.

CONCMUSION
BIBLIOGRAPHIE

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