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Cours de Micro Irrigation
Cours de Micro Irrigation
Cours de Micro Irrigation
COURS DE
MICRO-IRRIGATION
Mars 2003
M. L. COMPAORE
E. 1. E. R.
Il II
COURS DE
MICRO-IRRIGATION
11
RRIGATION 21
1 Structure générale d'un réseau de micro-irrigation 21
2, Matériels d'un réseau de micro-irrigation 23
2.1. L'unité de tête 23
2.2. Le dispositif de fertilisation en micro-irrigation 24
2.2.1. La fertigation localisée 24
2.2.2. Le matériel d'injection 24
2.2.3. La solution nutritive 35
...
111
2 3 Le dispositif de filtration 36
2.3.1. Le poste de filtration 36
2.3.2. Les types de filtres 37
2.4 - Les canalisations 45
2.4.1 - Le réseau de conduites principales 45
2 4.2 - Le réseau de porte - rampes 45
2 4 3 - Les rampes 45
2.5 - Les distributeurs ou émetteurs d'eau 47
2.5.1 - Généralités 47
2.5.2 - Les goutteurs 47
CHAPITRE 5 AUTOMATISATION 80
1 - Les types d'automatismes 80
1 1 - La micro-irrigation semi-automatique 80
1 2 - La micro-irrigation automatisée 81
1 3 - L'irrigation totalement asservie 81
2 - Matériels de base de l'automatisme 83
2 1 - Les vannes hydrauliques 83
2 2 - Les vannes volumétriques (BERMAD, DALIA) 85
2 3 - Les vannes électriques 85
3 - Les types de commutations 85
3 1 - La commutation séquentielle 85
3 i 1 - Systeine a commande hydraulique 85
3 1 2 - Système à commande électrique 87
3 2 - La commutation non séquentielle 89
4 - Les programmateurs 89
IV
ETMIOC 95
4 - Besoins en eau d'irrigation 96
4.1 - Définitions 96
4.2 - Rendement hydraulique global à la parcelle en micro-irrigation : Rp 97
4.3 - Relation entre les besoins en eau d'irrigation et les besoins en eau des
cultures 98
4.4 - Besoins en eau d'irrigation de pointe et besoins en eau d'irrigation réels 98
4.4.1 - Besoins d'irrigation de pointe 98
4.4.2 - Besoins d'irrigation réels 99
5 - Distribution de l'eau aux plantes 1O0
5.1 - Dose et fréquence d'arrosage 1O0
5.1.1 - Dose d'arrosage maximale nette 1O 0
5.1.2 - Fréquence des arrosages : fNj 109
5.1.3 - Dose réelle : Dr 109
5.1.4 - Dose brute d'arrosage Dbmte
, 109
5.2 - Débit par distributeur ou par groupe de distributeurs (9) et durée de
fonctionnement (t) des distributeurs 110
5.3 - Débit de l'installation : Q 111
5.4 - Avantages et inconvénients de subdivision en postes 112
5.4.1 - Avantages 112
5.4.2 - Inconvénients 112
5.5 - Volume d'eau annuel 113
BIBLIOGRAPHIE 135
vi
A V A N T PROPOS
Révolutionnaire, elle l'est en effet compte tenu du mode d'apport de l'eau qui ne
mouille pas toute la surface du champ, de la nature e t de la précision du matériel
d'arrosage utilisé, des hautes performances potentielles suscitées (économie
d'eau, augmentation des rendements, etc.).
Elle exige de bonnes connaissances techniques pour son installation e t pour son
ex p Ioit a t io n.
M. L. COMPAORE
1
CHAPITRE 1
1.1 - Définitions
Il existe plusieurs termes :
- irrigation localisée (retenu par la FAO) qui traduit plus le mode d'apport de l'eau au
voisinage des racines ou directement au pied des plantes ;
Dans cet ouvrage nous prévilégierons l'usage du terme micro-irrigation retenu par la
CIID qui met plus l'accent sur la faiblesse des doses et des débits que sur la manière
dont ils sont apportés.
1.2 - Concepts
Dans certains cas, l'arrosage peut être quasi continu et en ce moment, le sol se
comporte plus comme un conducteur d'eau vers les racines qu'un réservoir.
L'eau est conduite à la plante grâce à un réseau dense de canalisations. Cette eau est
filtrée et éventuellement enrichie en fertilisants.
2
Seule une fraction de la surface est arrosée (zone explorée par les racines des plantes).
L'apport se fait sous forme de gouttes, de minces filets d'eau ou de mini-jets au travers des
dispositifs de distribution variés.
Sous la zone d'apport, généralement saturée, le transfert d'eau dans le sol se fait
essentiellement sous forme d'écoulement non saturé. L'eau dimise verticalement et latéralement
dans le sol sous l'effet conjugué des forces de gravité et de succion. Il en résulte un bulbe
d'humidification (fig. 1) de forme elliptique dont les dimensions dépendent fortement des
caractéristiques du sol, du débit d'apport et de la fréquence des arrosages. L'extension latérale
du bulbe est d'autant plus marquée que la texture est fine. Les faibles doses apportées
fréquemment maintiennent la zone humectée à une humidité élevée, proche de la capacité de
rétention. L'eau est donc facilement disponible pour les plantes, ce qui constitue un facteur
important d'accroissement des rendements. En outre, une partie de la surface reste sèche ce qui
favorise la poursuite des soins aux cultures.
GO UT1E U R
LlGHE DE COURAljT
I l PERCOLaTiOt-1 DE=
PROFOH
L- L A R G E U R H U M I D I F I E E4
i I
Seule une fraction de la surface est arrosée (zone explorée par les racines des plantes).
L'apport se fait sous forme de gouttes, de minces filets d'eau ou de mini-jets au travers des
dispositifs de distribution variés.
Sous la zone d'apport, généralement saturée, le transfert d'eau dans le sol se fait
essentiellement sous forme d'écoulement non saturé. L'eau dimise verticalement et latéralement
dans le sol sous l'effet conjugué des forces de gravité et de succion II en résulte un bulbe
d'humidification (fig. 1) de forme elliptique dont les dimensions dépendent fortement des
caractéristiques du sol, du débit d'apport et de la fréquence des arrosages. L'extension latérale
du bulbe est d'autant plus marquée que la texture est fine. Les faibles doses apportées
fréquemment maintiennent la zone humectée à une humidité élevée, proche de la capacité de
rétention. L'eau est donc tàcilement disponible pour les plantes, ce qui constitue un facteur
important d'accroissement des rendements. En outre, une partie de la surtàce reste sèche ce qui
favorise la poursuite des soins aux cultures.
2.1 - Historique
La méthode de micro-irrigation tire vraisemblablement son origine des pratiques de
techniques d'irrigation souterraine où l'irrigation se fait par contrôle du niveau de la nappe
phréatique au profit du système radiculaire des cultures.
Après 1935, les essais se concentrèrent sur des tuyaux perforés réalisés en divers
matériaux, avec comme objectif de voir si le débit était déterminé par la pression de l'eau dans
le tuyau ou par la tension d'humidité dans le sol environnant (KELLER, J. et KARMELI, D.,
1975).
Des essais similaires eurent lieu en U.R.S.S. (1923) et en France, dans le but de trouver
une meilleure méthode du fonctionnement. Ils firent naître l'idée d'utiliser pour l'irrigation les
variations du plan d'eau de la nappe phréatique. C'est la "sub-irrigation" qui est pratiquée à
grande échelle aux U.S.A., en Hollande et en Angleterre. On relève le plan d'eau dans un
système serré de canaux à partir desquels l'infiltration provoque un relèvement du niveau de la
nappe phréatique jusqu'à la partie inférieure de la zone radiculaire.
Le goutte à goutte, tel qu'on le pratique aujourd'hui, apparut en Angleterre au début des
années 1940. On le mit au point dans les serres, pour pratiquer l'irrigation et la fertilisation
avec le même réseau. Les premiers goutteurs étaient des capillaires entourés autour de
cylindres. Leur longueur était assez importante pour augmenter le parcours de l'eau, tout en
demeurant peu encombrants. leur section de passage également, pour réduire les risques
d'obstruction.
Puis une étape importante f i t enregistrée en Israël à la fin des années 1950 à la suite de
la mise au point des goutteurs à long cheminement. A partir des années 1960, le goutte à
goutte devint un nouveau mode d'irrigation, utilisé dans les champs et vergers aussi bien que
dans les serres (Australie, Europe, Israël, Japon, Mexique, Afrique du Sud, U.S.A.).
2.2 - Développement
Japon 57 098
lnde 55 O00
France 50 953 verger, vigne, cultures sous serre, légumes
Thaïlande 41 150
Autres pays 100 737 verger, vigne, cultures sous serre, légumes
TOTAL 1 768 987
Malgré les progrès enregistrés, les superficies irriguées sous micro-irrigation dans le
inonde restent relativement peu importantes. Elles atteignent actuellement environ 2 500 O00
ha, ce qui ne représente que 1 % des surfaces irriguées.
3. CARACTERISTlOUES DE LA METHODE DE MICRO-IRRIGATION
La micro-irrigation :
a/. n'arrose qu'une fraction du sol (application de l'eau près de ou dans la zone radiculaire);
b/. n'apporte que de faibles quantités d'eau (utilisation de faibles débits avec de faibles
pressions) pendant des temps très longs ;
ci. apporte l'eau à des fréquences rapprochées ;
d/. met en oeuvre des équipements fixes, légers et relativement fragiles ;
e/. ne mouille pas le feuillage ;
f/. convient bien à l'irrigation fertilisante ;
g/.est totalement indépendante vis à vis des autres interventions sur la culture ;
h/.impose dans la plupart des cas l'automatisation (car nécessite des apports fréquents et
fractionnés).
Avantages
1nconvénients
On remarquera que, soinine toute, les avantages du système sont nettement dominants
comparativement aux inconvénients.
Outre ces aspects, on peut aussi évoquer les stratégies ou les motivations propre à l'irrigant
Par exemple si celui-ci opte d'investir dans la production de cultures spécialisées à haut
rendement et à forte valeur ajoutée, il pourrait en toute connaissance de cause installer un
système de micro-irrigation si la faisabilité technique est prouvée.
7
CHAPITRE 2
L'eau ne s'infiltre pas ponctuellement, mais se répartit dans les petits bassins. En
combinant judicieusement les diamètre des ajutages, on peut obtenir un débit relativement
uniforme tout au long de la rampe qui peut mesurer 200 m.
8
d L
0.40 m - 0,50 m
La distribution d'eau se fait au moyen de petits asperseurs statiques dont le jet est de
faible portée (pulvérisation de l'eau sous forme de tache). Cette technique d'irrigation est
utilisée principalement en arboriculture sur des sols grossiers dans lesquels la diffusion
latérale de l'eau est très réduite et l'infiltration essentiellement verticale, ainsi que dans
certains sols argileux gonflants présentant des fentes de retrait importantes dans lesquels l'eau
a tendance à percoler en profondeur avec une faible diffiision latérale (MERMOUD,
A.,1995).
La portée des mini-diffuseurs couramment utilisés est de 1 à 2.5 in sous une pression de
1 à 2 bars avec des débits compris entre 20 et 60 l.h.-'. Certains mini-diffuseurs auto-régulants
peuvent délivrer des débits atteignant 120 l.h.-l avec des exigences de pression de 1 à 6 bars.
Dans touts les cas, la pluviométrie doit être inférieure à la capacité d'infiltration du sol
considéré.
Les inini-diffuseurs sont des pièces comportant une base munie d’un orifice calibré et
coiffée d’une tête brise-jet qui écrase l’eau à la sortie et l’oblige à s’échapper latéralement.
Selon le type de mini-diffuseur utilisé, on peut obtenir diverses formes et dimensions des
surfaces arrosées (fig. 4)
- enterrées (20 à 40 cm) ou posées sur le sol. Dans ce cas, le mini-diffuseur est fixé sur
un support à 20 ou 30 cm au-dessus du sol et relié à la rampe par un tube prolongateur en PE
ou en PVC
- suspendues à environ 50 cm au-dessus du sol à un fil tendu entre des poteaux ou sur le
palissage des arbres. Dans ce cas, le mini-diffuseur est fixé directement à la rampe, tête en bas
le plus souvent, au moyen d’un filetage ou d’une tête de vipère.
-Pe
Fig. 4 : Formes des surfaces arrosées avec les tnini-diffuseurs (CEMAGREF et RNED-
HA, 1990)
1O
...
...
...
...
...
....
...
....
...
...
...
Ce système utilise des tuyaux à petit diamètre (entre 20 et 40 inin) dont la paroi à
structure poreuse laisse suinter l'eau tout le long du tuyau (CEMAGREF et RNED-HA, 1990).
Ces tuyaux sont généralement enfouis à faible profondeur (entre 20 et 50 cin) dans le
sol.
Les inconvénients du système sont liés à l'irrégularité des débits délivrés (variabilité),
aux problèmes d'obstruction et au fait qu'en début de cycle végétatif, les racines ne sont pas
assez profondes pour être alimentées par la rampe. Ces différents aspects continuent de faire
l'objet de recherches.
11
Il est nécessaire que le système soit adapté aux conditions d'emploi. Pendant les études
de faisabilité ; les possibilités d'application des techniques de micro-irrigation doivent être
évaluées en considérant les paramètres tels que :
La micro-irrigation peut se pratiquer sous tous les types de climat, de même que sur les
cultures sous serre. Cependant, en zones aride et setni-aride, du fait de l'insuffisance
accentuée des précipitations naturelles, le développement radiculaire est concentré presque
exclusiveinent au sein des bulbes d'humidification. Aussi, pour une meilleure exploration du
sol par les racines il est indispensable de fixer judicieusement la position et le nombre de
distributeurs. En effet, ces paramètres déterminent le volume de sol exploré par les racines
qui, s'il est insuffisant, peut causer des dégâts sévères en cas de pannes d'irrigation et à des
déracinements en cas de vent fort.
Le sol doit transmettre l'eau aux racines des plantes : son rôle est d'autant plus
prépondérant que le mode d'apport est plus localisé (goutteurs).
En sols grossiers profonds ou en argiles gonflantes présentant des fentes de retrait, les
apports par mini-diffuseurs sont préférés aux apports par goutteurs.
Fig. 6 : Forme du bulbe d'humidification dans un sol grossier (a) et dans un sol fin (b)
(BALOGH, J. et GERGELY, l., 1980)
Les caractéristiques du sol qui interviennent le plus dans le transfert de l'eau sous le
distributeur sont :
où
h : charge de pression en in
a 1 constante caractéristique de sol. u est plus élevé dans les sols grossiers
que dans les sols fins en m-'
ii)-la capacité d'infiltration. Elle varie avec l'humidité du sol et se réduit au fur et à
mesure de l'irrigation. Lorsque le débit du distributeur dépasse la capacité
d'infiltration ponctuelle du sol, il se crée une zone saturée sous le distributeur dont la
13
11 est possible de calculer la valeur du rayon p (en cin) de la tache saturée sous le
distributeur, dans l'hypothèse où l'infiltration se fait verticalement, en égalant le
débit d'apport au débit infiltré :
(I=-
1O00 i
n.pL.i ou encore : p = 1000.T(1
n.1
Lorsque le régime permanent est atteint, la capacité d'infiltration tend vers la valeur
de la conductivité hydraulique à saturation K, et l'équation (2.2) s'écrit :
Si l'on tient compte non seulement de l'effet de gravité, inais également de l'effet de
succion, le rayon de la surface saturée s'obtient par la relation (WOODING, 1968) :
14
On constate que le rayon est d'autant plus faible que les valeurs de a et de K, sont
élevées (sols grossiers). Par ailleurs, il augmente avec le débit du distributeur.
Connaissant les propriétés hydrauliques du sol (K, et a), on peut donc obtenir la
surface de la zone saturée souhaitée en choisissant un distributeur de débit approprié.
En sols grossiers, l'extension latérale du bulbe d'humidification (frange d'humidité
capillaire) est très faible et ne dépasse guère celle de la zone saturée en surface
(MERMOüD, A., 1995). On notera toutefois que les conditions qui prévalent dans la
zone saturée de surface sont similaires à celles observées en irrigation gravitaire,
avec les risques de ruissellement, de percolation et de pertes par évaporation que cela
comporte, On a donc intérêt à maintenir la zone saturée à une valeur restreinte et
donc à utiliser des distributeurs de débit aussi faible que possible. La teneur en eau
du sol diminue graduellement au fur et à mesure que l'on s'éloigne du distributeur,
pour atteindre une très faible valeur à l'extérieur du bulbe. En règle générale, les
racines ne se développent ni dans la zone saturée, ni dans la zone sèche. inais
exclusivement là où l'eau et l'air sont en proportion harmonieuse.
2.3. Topographie
l l I
rn type aspersion
(1 B piusieurs apports par semaine1 peu sensible au bouchage
2 . 5 La qualité de l'eau
Une analyse préalable de l'eau est indispensable pour apprécier les risques et définir les
moyens de prévention à mettre en œuvre pour éviter le colinatage.
Si l'eau est de type incrustante (teneur importante en calcaire), on peut soit utiliser le
système Bas-Rhône, soit utiliser des brise-jets anti-calcaires (cas des capillaires), soit
utiliser de l'acide nitrique diluée à 5/1000 que l'on fait séjourner dans les tuyauteries
pendant une nuit. On enlève ensuite les bouchons d'extrémité de rampe et on rince à
l'eau claire.
- cnuses d'ordre biologique : sans doute les plus difficiles à maîtriser. L'eau de surface
(rivière, canal ou bassins) contient en effet, outre de la matière organique inorte plus
ou moins décomposée, toute sorte de micro-organismes vivants : algues, bactéries,
protozoaires, spores, champignons. Les éléments de dimension supérieure à 50 ou 100
p tels que les algues pluricellulaires et une grande partie de la matière organique
morte, sont arrêtés au niveau de l'installation de tête, par un filtre à sable. Par contre,
les organismes monocellulaires passent facilement à travers les filtres, ainsi que les
argiles et les limons fins.
Dans les tuyaux P.E. noir, les algues ne se développent pas puisqu'elles sont privées de
luinière mais les champignons et les bactéries peuvent former des colonies, souvent
gélatineuses, qui fixant les particules physiques augmentent la vitesse de colmatage.
Pour lutter contre les risques d'obstruction d'ordre biologique, on peut utiliser l'eau de
javel ou hypochlorite de sodium qui est un oxydant et un désinfectant puissant et qui
détruit les matières organiques et les micro-organismes.
Biologique
- Population bactériennes Nombre
inax. (b) par in1 < 10000 10 - 50000 50000
17
(a) = concentration maxiinale inesurée selon une méthode norinalisée sur un nombre
représentatif d'échantillons. (b) = nombre inaxitnal de bactéries par millilitre obtenu sur
échantillons prélevés au champ et analysés en laboratoire.
Afin de débarrasser l'eau d'irrigation de ces différentes impuretés, on peut utiliser divers
types de filtre qui retiennent les particules solides inais qui n'effectuent pas de filtration
chimique.
L'alimentation du réseau en eau peut se faire à partir de cours d'eau (rivière, canal,
ruisseau,. . .), d'eau morte (lac, étang, bassin d'accumulation, réservoir,. . .) ou d'eau souterraine
(puits, forage, source,...).
Lorsque le captage est bien réalisé, l'eau produite ne contiendra que peu d'éléments
minéraux et organiques en suspension. Dans ce cas, un filtre à tamis est en général suffisant.
Cependant, certaines substances en solution peuvent être source de problèmes, notaininent le
calcium et le fer qui sont en équilibre dans la nappe. Cet équilibre peut être rompu par
oxygénation ou par une variation de température et se traduire par des précipitations.
La température de l'eau peut avoir des effets importants sur les débits délivrés. Les
variations de température affectent la viscosité de l'eau, le diamètre et la longueur des
canalisations, ainsi que les caractéristiques des distributeurs.
La teneur en sel des eaux d'irrigation joue un rôle important vis à vis des effets directs
sur les végétaux et des risques de salinisation du sol. Les critères d'appréciation de la qualité
de l'eau en liaison avec les risques de salinisation, sont la conductivité électrique (CE) et le
SAR.
En micro-irrigation, les sels ont tendance à s'accumuler dans la couche supérieure de sol
(dans les quelques premiers cm) et à la périphérie du bulbe d'humidification. Par contre, à
l'intérieur du bulbe la concentration est réduite.
Le mouvement de sel est étroitement lié à celui de l'eau d'irrigation qui génère un bulbe
dont la forme dépend des caractéristiques du sol, du débit des distributeurs, de la durée et de
la fréquence des arrosages. La teneur en eau décroît au fur et à mesure que l'on s'éloigne du
distributeur, ce qui occasionne une réduction de la conductivité hydraulique et des flux
liquides, étant donné également les prélèvements opérés par les végétaux et l'accroissement
du volume de sol intéressé par l'écoulement. La concentration augmente progressivement et
les sels s'accumulent à la périphérie du bulbe. La profondeur d'accumulation dépend de la
quantité d'eau appliquée et des propriétés du sol ; elle augmente lorsque les apports dépassent
I'évapotranspiration. Ceci s'applique également à l'accumulation latérale, mais la
superposition des bulbes adjacents et l'excédent d'humidité qui en résulte peut favoriser un
lessivage de ces zones. En surface, l'évaporation au voisinage de la zone saturée entourant le
distributeur, provoque un dépôt de sel qui n'est pas lessivé.
Les effets différenciés de la présence de sel. dans le cas d'une irrigation par goutte à
goutte et d'une irrigation par aspersion, sont indiqués à la figure 7 publiée par VERMEIREN
et al (1980).
rendement (%)
20-
CE (ms an" )
O 1 I I 1 I
2.7. La culture
La micro-irrigation est un système actuellement peu pratiqué sur grande culture, compte
tenu du coût d'installation élevé.
Maraîchage
Plein champ 10 000 à 20 O00 goutteurs 2 2à4
Serre jusqu'à 50 O00 goutteurs 2 jusqu'à O
2.8. Conclusion
Pour faire face aux différentes conditions d'emploi, on dispose en micro-irrigation d'une
gamme de matériels étendue, qui a des performances variables, et qui permet un choix
raisonné.
Une installation de miro-irrigation est coûteuse et, une fois réalisée, elle est
difficilement modifiable. le projet doit donc être étudié soigneusement, tant au point de vue
technique qu'économique, afin qu'il soit parfaitement adapté aux conditions spécifiques du
périmètre à irriguer et qu'il donne satisfaction aux usagers. la conduite des irrigations doit être
également très rigoureuse. l'arrosage doit commencer suffisamment tôt pour maintenir
l'humidité du sol à une valeur élevée, proche de la capacité de rétention et les apports doivent
être judicieusement espacés pour éviter les percolations. Un suivi régulier de l'humidité du sol
permettra une gestion optimale des arrosages.
21
CHAPITRE 3
a). un point de fourniture de l'eau sous pression (pompage, borne de réseau collectif,
château d'eau, etc.),
b). l'unité de tête reliée au point de fourniture d'eau (sortie de pompe, borne individuelle ou
collective). Elle permet de réguler la pression et le débit, de filtrer l'eau et d'y introduire
des éléments fertilisants,
c). une canalisation principale de tête morte, généralement enterrée (PVC rigide, acier
galvanisé).
e). porte-rampes en PE moyenne densité ou en PVC rigide. Ils peuvent être soit enterrés,
soit placés à la surface du sol.
0.rampes en PE basse densité ou en PVC rigide de petit diamètre sur lesquelles sont
branchés les distributeurs, soit directement, soit en dérivation. TI existe d'autres types de
rampes telles que les rampes (ou gaines) poreuses ou les gaines perforées (à simple ou
double section) qui assurent à la fois le transport et la distribution de l'eau.
g). distributeurs qui constituent les organes d'arrosage à débit faible et régulier. 11 existe de
nombreux types de distributeurs. On distingue les goutteurs A circuit long (capillaires,
goutteurs à circuit hélicoïdal, goutteurs à turbulence, goutteurs à circuit long auto-
régulants, etc.), les goutteurs A circuit court (ajutages, goutteurs à simple orifice,
goutteurs à double orifice et effet de turbulence ou goutteurs cyclones ou vortex,
goutteurs à circuit court autorégulants), les mini-dimiseurs.
Sous l'aspect technique de la fixation sur la rampe, on distingue les distributeurs latéraux
et les distributeurs en ligne.
22
Reliée au point de fourniture de l'eau, elle est généralement constituée des éléments
suivants (fig. 10) .
- une vanne contrôlant l'entrée de l'eau dans l'installation (vanne de prise ou vanne
d'arrêt) , (1)
- une vanne volumétrique (2) : la quantité d'eau qui doit passer par cette vanne pendant
un arrosage donné doit être afichée inanuelleinent, et dès que le volume affiché a été
délivré, la vanne se ferine autoinatiquernent ,
- un clapet anti-retour ( 3 ) ;
- un fertiliseur (4) dans lequel on mélange avec l'eau la quantité d'engrais désirée ;
- une ventouse ( 5 ) ;
- un inanoinètre de contrôle (6) ;
- un régulateur de pression (7) ;
- un filtre à gravier (8) ;
- un filtre à tamis (1 1) ;
- un dispositif de mesure des voluines d'eau (compteur) qui permet de connaître le débit
moyen délivré et la hauteur d'eau apportée à chaque arrosage et la quantité d'eau totale
fournie pendant toute la campagne d'irrigation.
Lorsque l'on utilise des goutteurs, la surface mouillée est trop faible pour permettre la
solubilisation de l'engrais et son entraînement. Dans ce cas, l'injection d'engrais dans l'eau
d'irrigation est donc la seule solution possible, surtout sous serre où le sol n'est pas soumis a
l'influence de la pluie naturelle, ainsi que dans les régions où le déficit pluviométrique est
important pendant la période de végétation de la culture et où les besoins en éléments
fertilisants sont importants.
1. Fonctionnement
Ce sont des appareils constitués d'une cuve étanche, de 10 à quelques centaines de litres
de capacité dans laquelle on introduit l'engrais soit sous forme solide, mais soluble (cas des
dilueurs), soit sous forme de solution mère (cas des doseurs). La cuve est montée en
dérivation sur la conduite principale d'irrigation, à l'amont du filtre à tamis.
L'eau sous pression est admise sans turbulence ii la partie supérieure de la cuve et
refoule par l'orifice d'évacuation situé à la base de la cuve la solutio-mère vers la canalisation
maîtresse.
TZT pure
d'arrosage -
canalisation . +
L'admission de l'eau sous pression est faite de façon à créer à la base de la cuve, un
régime turbulent qui provoque la dilution de l'engrais solide ou liquide et le refoulement vers la
a
27
Ces appareils autonomes peuvent être utilisés en plein champ. Ils présentent l'avantage
d'être simples, robustes, entièrement statiques et de pouvoir s'installer sur n'importe quelle
conduite sous pression, qu'il s'agisse d'une alimentation en réseau collectif ou particulier. Ils
sont facilement transportables et pratiquement sans entretien. La variation du débit injectée est
très facilement opérée par la simple manoeuvre de robinet-vanne destiné à créer la pression
diRérentielle.
Ces pompes injectent directement sous pression dans l'eau d'irrigation une solution
fertilisante concentrée. Cette injection peut, soit utiliser une énergie extérieure (électricité), soit
utiliser l'énergie même du réseau d'irrigation. Dans ce dernier cas, on prélève en sénéral une
petite partie du débit qui sert à actionner la pompe d'injection et qui est ensuite rejetée (débit
de fuite).
Les matériaux utilisés pour la fabrication des pompes doivent être hautement résistants
aux risques de corrosion causés par les engrais chimiques ou par l'acide nitrique : PVC, acier
inoxydable, plexisglas, élastomètres fluorés, etc...
Les pompes doseuses électriques sont constituées d'un moteur électrique qui entraîne
soit une pompe alternative à membrane ou à piston ( fig. 13 ), soit une pompe rotative, ou
encore un mécanisme qui écrase périodiquement un tuyau souple. La liaison entre le moteur et
la pompe à injection est généralement mécanique. Elle peut être magnétique.
Le volume de solution fertilisante injecté peut être soit indépendant du débit principal,
soit asservi à ce débit par l'intermédiaire d'un volucoinpteur émetteur d'impulsions.
Dans le premier cas, la pompe est réglée pour injecter un volume v à une cadence
déterminée (x coups/ininute). L'inconvénient de ce système est que, lorsque le débit dans la
canalisation principale diminue, le volume de solution fertilisante injecté restant constant, la
concentration de la solution finale augmente et ceci peut entraîner des risques importants
d'accident pour les cultures.
28
Dans le second cas par contre, la pompe doseuse étant dépendante du débit principal par
l'intermédiaire du volucompteur, la concentration de la solution finale sera constante quelque
soit ce débit principal.
L'asservissement des pompes doseuses électriques peut également se faire par la mesure
d'une caractéristique physique de la solution finale ( mesure de conductivité ou du pH ).
Le moteur électrique (1) accouplé à un réducteur de vitesse (2) à roue et à vis, lubrifié
par un bain d'huile, transmet un mouvement alternatif au piston (4) par l'intermédiaire d'un
excentrique (3) à came et galet. Un ressort de rappel ( 5 ) ramène le piston vers l'arrière.
Le mouvement du piston déplace une membrane (6) simple ou double. C'est en limitant
la course du piston par une butée (7) que l'on règle le débit de la pompe.
SORTIE
D E LA
SOLUTION MERE
B0IJTCI.J DE _--
ZEGLASE
1 I
I
1.2. A vantuEes
1.3. Inconvénients
Les pompes montées en dérivation de la conduite d'irrigation sont mues par un volume
d'eau prélevé dans cette conduite et rejeté après coup ( fig. 14 ).
Clapet Clapet de
d'aspiration refoulement
l
Engrais 1 Tube de
liquide Tube d aspiration - 1 refoulement
Filtre
-
d'engrais
1
- d engrais
Engrais
- -
motrice
Vanne
principale
4
1 f~
'b
Echappement de
ïeau motrice
Filtre =
c r \
Pompe T.M.B.
Le nombre de va et vient par minute détermine le débit de solution injectée et peut être
réglé par une vanne. Le débit injecté est réglable entre quelques litres et 300 litres par heure.
Ce réglage est cependant lié à la pression de l'eau dans la conduite d'irrigation.
- Volume d'eau motrice rejetée et perdue égale au double du volume de solution injectée,
- fonctionnement du dispositif nécessitant une pression miniinale de 2 bars,
- Gamine de débits moins importante.
Les pompes montées en série sur la conduite d'irrigation sont mues par le passage de
toute l'eau de la conduite d'irrigation dans le corps de pompe. Ainsi, le débit d'injection est lié
au débit de la conduite d'irrigation.
- Autonomie de fonctionnement
- Nécessité de les protéger contre les coups de bélier éventuels dans le réseau
d'irrigation,
- Limitation du débit admissible sur certains modèles (dimension limitée du corps de
P O "Pe)
31
E TIE
,
- -Piston d e d o s a g e
- 15 a : Montée du piston
- 15 b : Descente du piston
__t
Bder de
contrdle
Solytlon
mere
Pompe
doseuse
-
I
Canalisation principale ----t
-
Fiiire
\
Volucompteur
__
Boiîer d e
Pompe doseuse contrôle
+- -
\ -.t-
Eiectrovanne
l
-
1
\ I
Solytion
mere
Arrivée d eau Retour d e contrôle
Sonde
1
Bac de
meiançe
(1 __..- Filtre
/
Pompe de reprise
l
-
5. Remarque
Afin d'éviter des risques d'entraînement de particules de produits non dissoutes dans le
réseau de distribution, il est recoininandé d'installer un filtre sur la canalisation principale,
immédiatement à l'aval de l'injecteur,
De même, afin de pallier tout retour de solution fertilisante vers l'amont des installations,
il est impératif de prévoir la pose d'un clapet anti-retour à l'amont immédiat de l'injecteur
Soient 1
T le taux de concentration de la solution finale (g/l)
Q le débit dans le réseau principal (I/h)
V le volume délivré par la pompe pour une impulsion ( 1 j
C la concentration de la solution-mère (SA)
2.2.3.1. Définitions
. La solution mère est la solution fertilisante, ou solution nutritive préparée par- dilution
d'engrais soluble pour être injectée dans la conduite d'irrigation.
. La solution fille est l'eau d'irrigation qui a reçu l'injection de la solution mère.
Poids d' engrais dissout en g
. Concentration solution inère : c (g/i) =
Volume d'eau de solution mère en 1
8. .en (Vin 3 ) ou %O
"'J
Les engrais utilisés doivent être solubles, soit solides (cristallisés), soit liquides
Il est très rare de pouvoir disposer d'eaux d'irrigation parfaitement claires et non chargées
( cf.$ 1.5 du chapitre 2 ), d'où l'obligation de recourir à une filtration préalable.
Il est nécessaire d'utiliser une eau débarrassée de ses impuretés pour limiter les risques
d'obstruction du matériel.
Le poste de filtration doit être conçu avec le plus grand soin, afin de fournir une eau la
plus propre possible, compte tenu de l'origine de l'eau et du type de distributeur.
Origine de Origine de l'eau Filtration Option
Nature des impuretés
l'eau
Eau de surface Rivières, canaux, Argiles, limons, algues, Filtre à sable Filtre flottant
lacs collinaires bactéries, particules +
grossières Filtre à
tamis
Eau Puits ou forages Limons, sables, fer Filtre à tamis Séparateur
souterraine ou sources seul (si peu (si particules denses)
de limon)
Déferrisation
Filtre à sable (coût élevé)
+
Filtre à
tamis
Pour une capacité de filtration donnée, on a intérêt à prévoir plusieurs petits filtres en
parallèle plutôt qu'un gros filtre, car :
- le lavage est d'autant plus difficile et long que le filtre est gros ;
- mieux vaut laver avec de l'eau propre, provenant des autres filtres.
Ils sont utilisés en préfiltration quand l'eau est pompée dans les réserves ou les cours
d'eau où abondent des plantes aquatiques et/ou des algues.
Il s'agit de filtres à grosse mailles (200 à 400 p) placés à l'aspiration des pompes
(crépines) et souvent derrière des dégrilleurs (grilles retenant les branches, feuilles, petits
animaux) et des dessableurs qui permettent après tranquillisation de l'eau de retenir les
éléments les plus grossiers.
Ils sont fixes ou flottant et quelque fois même autonettoyants par projection depuis
l'intérieur du filtre d'un jet d'eau sous pression.
POMPE
SECONDAI RE
TUYAU FLEXIBLE
POUR NETTOYAGE
1. Princiw
L'arrivée tangentielle de l'eau entraîne une mise en rotation de celle-ci, ce qui permet
sous l'action de la force centrifuge ainsi créée, de séparer des particules plus denses que l'eau et
leur accumulation à la partie inférieure de l'appareil. Une purge régulière permet d'évacuer les
particules solides ainsi déposées.
Un second vortex se forme dans l'axe du cyclone et remonte vers le haut, entraînant ainsi
l'eau débarrassée des particules solides.
Il s'agit d'un appareil simple mais dont la qualité de filtration est relative.
2. Utilisation
Ce type d'appareil placé à l'entrée de la station de tête permet l'élimination des particules
d'assez grosses dimensions, sable en particulier. Pour que la séparation eau/particules solides se
fasse, la densité des particules doit être supérieure à celle de l'eau.
Il s'agit d'une préfiltration et à la suite des séparateurs vortex on installe très souvent des
filtres à sables et des filtres à tamis.
39
Sortie d e l'eau
Entrée d e
l'eau chargée
Dépôt d e particules
solides denses
1. Principe
Le filtre a sable est une cuve à pression remplie d'une épaisse couche de sable calibré, qui
arrête les éléments solides en suspension dans l'eau qui la traverse.
Le sable peut être roulé ou concassé. Le sable roulé d'une seule granulométrie, permet
une filtration plus homogène. L'emploi de couches de sable de granulométries différentes
entraîne une variation de la porosité à la suite des lavages du filtre.
Les granulométries les plus couraininent utilisées correspondent à un sable de 0.7 à 1.4
mm de diamètre.
- une granulométrie du sable telle que la taille effective ( T.E ) ou la dimension des
particules de sable soit d'environ 10 fois la dimension (d) des particules à retenir.
TE = 10d
d60
CU = ~ 21.3
d10
- pour un même volume de sable, il est préférable d'avoir un filtre de grande section
(grand diamètre).
2. Utilisation
Il est indispensable pour arrêter les éléments organiques ( fig. 21 ). Un tiltre à sable est
toujours suivi d'un filtre à tamis ou d'un filtre à disques.
, . . ...
I II, < I
3. Entretien
Il est conseillé de changer le sable tous les deux ans et plus fréqueinment pour des eaux
chargées.
1 FILTRE EN LIGNE
FILTRATION :
-Vannes 1-2 ouvertes
- Vannes 3-4 fermees
+ CONTRE-LAVAGE.
-Vannes 3-4 ouvertes
- Vannes 1-2 fermees
1 FLLTRE EN DERIVATION
FILTRATION :
- Vannes 1-2 ouvertes
- Vannes 3-4 fermees
CONTRE-LAVAGE :
-Vannes 3-4 ouvertes
- Vannes 1-2 fermees
2 FILTRES EN BATTERIE
FILTRATION '
3 FILTRES EN BATTERIE
FILTRATION '
1. Principe
C'est une cuve à pression contenant une paroi filtrante ou tamis, en plastique ou en acier
inox, dont les mailles varient de 80 a 150 microns. Les particules de dimensions supérieures à
cette maille sont arrêtées par le tamis ( fig.24).
On obtient une bonne filtration pour une vitesse de passage de l'eau à travers le tamis de
l'ordre de 3 c i d s au plus
Cet appareil est, en dernier ressort, l'élément de sécurité du système car il termine et
fignole la filtration.
La filtration jusqu'à quelques p (micron) est possible. L'inconvénient des toiles très fines
est leur fragilité (déchirure et abrasion par les particules de sable et de limon). Elles ne
conviennent pas pour la matière organique ou l'argile.
- d'une part par sa finesse, exprimée soit en nombre de mesh', soit en vide de maille
qui est l'intervalle existant entre 2 fils contigus du tamis.
En micro-irrigation, les filtres utilisés ont une finesse de filtration de 80 a 120 p.
La règle est que le vide de maille ne doit pas dépasser le tiers de la plus petite
dimension de la plus petite section de passage du goutteur.
1
iioiiibre de inailles par pouce valaiit 2 3 4 ciii
43
- d'autre part par sa surface nette de passage de l'eau qui est de 50% environ de la
surface brute du tamis et qui est d'autant plus faible que la toile est plus fine.
Quelque soit la nature du filtre, il faut qu'il soit largement dimensionné (grande
surface nette de passage) pour avoir une faible vitesse de passage V < 3 cmh, ce qui
améliore la qualité de la filtration et permet d'espacer les nettoyages.
Lorsque les eaux sont très chargées, le filtre sera surdimensionné par rapport au débit
de l'installation.
On monte soit un seul filtre, soit 2 filtres à tamis en parallèle, ce qui permet lors du
nettoyage de procéder de la même façon qu'avec les filtres à sable.
La présence d'un filtre à tamis à l'aval des autres dispositifs de filtration est indispensable
pour arrêter les particules qui échappent au dessableur cyclone ou qui sont entraînées lors du
nettoyage du filtre à sable.
Le colmatage d'un système filtrant se repère par une augmentation importante de la perte
de charge entre l'entrée et la sortie du filtre. Cette perte de charge se mesure par un
inanomètre. 11 convient d'effectuer un nettoyage aussi fréquent que nécessaire, pour éviter
qu'un colmatage complet ne diminue pas trop le débit car, à ce moment là, le régulateur de
pression du réseau ne fonctionne plus et la pression statique du réseau collectif se transmet
intégralement jusqu'au filtre qui peut être soit déchiré, soit écrasé, avec toutes les
conséquences que cet accident entraîne au niveau des goutteurs.
- semi-automatique : certains modèles possèdent une brosse qui peut être inanoeuvrée
de l'extérieur (modèles Eurofiltre - types 1O 1O, 2500, 5000, Berinad) ;
Lorsque la différence de pression entre l'entrée et la sortie du filtre atteint une valeur
prédéterminée, la coininande automatique envoie un signal qui déclenche le mécanisme d'auto-
nettoyage.
Le clapet hydraulique s'ouvre pendant une période brève et les valves de succion,
tournant autour de l'axe, enlèvent le dépôt amassé sur l'élément filtrant. L'eau sale entre dans
les fentes aspirantes des valves. d'où elle passe au clapet hydraulique avant de s'écouler par
l'ouverture de vidange.
-*
des impur-
Fig. 25 : Filtre à tainis Bermad à décolmatage automatique sans électricité (DITAM)
Malgré les nettoyages des filtres, des dépôts finissent par altérer leur perméabilité au
bout d'un certain temps.
Il est conseillé de changer le sable tous les 2 ans et plus fréquemment pour des eaux
chargées.
On doit veiller à la qualité sable (calibré et roulé) et le laver avant utilisation.
45
Il faut vérifier périodiquement l'état du tamis et le changer si les mailles sont obturées ou
détériorées.
Actuellement, l'essentiel des réseaux jusqu'au diamètre 300 min est effectué en PVC
moyenne pression. Le PVC présente l'avantage de pouvoir être collé ou emboîté. Quant au
polyéthylène, du fait qu'il peut être enroulé facilite son transport en grande longueur, mais il ne
peut être collé et doit être soit soudé, soit inanchonné à force.
Pour les tuyaux PVC de 50 inm de diamètre et plus, il est conseillé d'utiliser les joints de
caoutchouc, car dans la pratique on a des déboires avec les joints collés en grands diamètres.
Les critères de pose, et les normes sont similaires à ceux employés en adduction d'eau à
la différence que l'on y admet généralement des vitesses supérieures (1.3 à 1.7 d s ) .
Les rampes portant les distributeurs. Elles sont reliées au porte - rampe par des colliers
de prise. Elles sont le plus souvent en PE basse et moyenne densité.
Leur diamètre est compris entre I O et 30 min et elles possèdent une épaisseur de 0.8 à
1 .5 min.
les diamètres les plus couramment employés sont le 13/16, le 14.5/17, le 17/20 et le
22/25.
11 faut noter que le PE perd une partie de ses qualités hydrauliques à la chaleur ambiante
et il faut en tenir compte lors des calculs.
En ce qui concerne la position des rampes sur la parcelle, toute les solutions existent :
- simplement posées sur le sol (cas général),
- enterrées avec le distributeur au dessus du sol dans le cas par exemple de récoltes
mécaniques d'arbres,
-
accrochés au premier fil de palissage ou à un fil tendu spécialement (micro-jets) dans
le cas de haies fmitières ou de vignes palissées,
-
posées d'arbre en arbre sur les charpentières, toujours de façon à dégager le sol,
- posées au fond d'une rigole triangulaire de faible profondeur et immobilisée par des
diguettes en terre qui délimitent les biefs (système Bas-Rhône).
Les conduites se terminent par des dispositifs permettant de les purger et d'effectuer des
chasses périodiques.
Remar(iues :
- Les réseaux sont généralement fixes. Les rampes munies de distributeurs ne
sont pas déplacées entre les irrigations, si bien que la couverture du périmètre
doit être totale.
-
Dans les rampes la pression de l'eau n'excède généralement pas 2 bars, sauf
lorsque les distributeurs sont auto-régulants ; et dans ce cas elle peut atteindre
4 bars. 11 faudra s'assurer que les tuyaux peuvent supporter cette pression.
47
2.5.1 - Généralités
Les distributeurs constituent les organes les plus délicats dans un réseau de micro-
irrigation. Ils sont réalisés en général en matières plastiques (polyéthylène (PE) et
polypropylène (PP) en particulier soit selon des procédés d'extrusion à travers une filière
comme les capillaires, soit surtout par injection dans un moule. Cependant, certains sont usinés
en laiton comme les ajutages Bas-Rhôme.
Sur le plan hydraulique, les distributeurs sont caractérisés par leur pression de service, la
plage de variation de celle-ci et leur débit nominal.
Quelque soit le type choisi par le projeteur, il est essentiel pour le calcul du projet de
connaître les caractéristiques de fonctionnement du distributeur ( q = f(H), CVfi effet de la
température, etc...). Ces données doivent être fournies par le fabricant et si possible certifiées
par un organisme habilité.
2 5 2 . 1 - Généralités
Leur débit est inférieur à 12 1.h-1 sous une charge de pression de 1 bar ; ce qui permet
théoriquement un écoulement "goutte à goutte'' et une infiltration immédiate, donc ponctuelle,
de l'eau dans le sol.
Il est possible de classer les poutteurs selon les trois critères principaux suivants :
Les goutteurs montés en dérivation (goutteur latéraux) sont fixés sur la rampe par
l'intermédiaire d'un embout appelé "tête de vipère'' et sont traversés uniquement par le débit de
distribution.
Le montage en dérivation des goutteurs sur la rampe s'effectue soit sur le terrain (ce qui
donne l'avantage de les placer exactement aux endroits souhaités), soit en usine. Uri
inconvénient de ce type de montage réside cependant dans le fait que les goutteurs faisant
saillir peuvent gêner l'enroulement des rampes ou éventuellement s'en détacher lors des
manipulations et des déplacements. Ils sont donc surtout envisagés dans l'irrigation de cultures
pérennes où les rampes ne sont pas déplacées. Dans certains cas, notamment quand la rampe
est enterrée, on peut placer les goutteurs à l'extrémité d'un prolongateur vertical. Ce type de
fixation est très coûteux et n'est utilisé que lorsque les goutteurs sont suffisamment espacés ou
pour des exigences de facilité culturale.
Y- Tête de vipère
Ils sont traversés par la totalité du débit aval de la rampe, ce qui peut occasionner des
pertes de charge singulière non négligeables.
Les rampes munies de goûteurs en ligne sont faciles à enrouler et à déplacer, ce qui est
un avantage précieux pour les cultures annuelles. Toutefois, l'écartement des goutteurs étant
imposé à la fabrication, il y a peu de souplesse d'utilisation.
-
Embouts cannelés
Rampe 1
Fig. 27 : Montage
- d'un goutteur en liane (CEMAGREF et RNED-HA, 1990)
Ils sont incorporés dans les rampes lors de la fabrication (extrusion) de celles-ci. La
rampe (tuyau) n'est pas tronçonnée et différents écartements entre les goutteurs sont proposés
par les fabricants. Il est à remarquer que la plupart des goutteurs intégrés sont de fait des
goutteurs en ligne.
b. Nombre de sorties
Les goutteurs peuvent comporter une ou plusieurs sorties. Les goutteurs à sorties
multiples alimentent plusieurs points de distribution au moyen de petits tubes de prolongation
(0.2 à 2 in de long) qui conduisent l'eau à l'endroit désiré. Ils sont surtout utilisés pour les
cultures pérennes (arbres fmitiers, notamment) qui présentent une grande extension du système
radiculaire et dont les besoins en eau sont importants. L'emploi des goutteurs à sortie multiple
permet de réduire le nombre total de goutteurs et la densité de rampes, ce qui diminue le coût
des réseaux. Ces goutteurs présentent des débits totaux relativement importants (20 à 50 1 h - l )
et possèdent des diamètres de l'orifice principal compris entre 1.5 et 2.5 min, ce qui limite les
risques de colmatage.
La pression de l'eau dans la rampe est consommée par le passage de l'eau à travers le
goutteur.
-
ceux qui sont basés sur une perte de charge le long d'un chetninement de petit
diamètre ; ils sont dits goutteurs ii circuit long ;
- ceux qui sont constitués essentiellement par un petit orifice de section réduite à
travers lequel la pression à l'amont est transformé en vitesse aux pertes de charges
près. Ils sont dits goutteurs ii circuit court (type orifice) ;
-
ceux qui dissipent la pression par l'action d'un vortex mais qui en fait sont aussi des
goutteurs i circuit court.
c.1. Goutteurs ci circuit long
Dans ce type de distributeurs, l'eau suit un cheminement grande longueur (0. 1 à 1 in) et
de section réduite (0.5 à 1.5 mm). qui provoque la dissipation de la pression sous forme de
perte de charge. 11 existe des goutteurs a circuit long uniforme et ceux à circuit long non
uniforme.
La section de passage de l'eau est constante tout le long du cheminement ; les pertes de
charges sont dues aux frottements de l'eau le long des parois du goutteur.
i. ïnpillnires ou microtubes
La perte de charge est provoquée par le Cheminement de l'eau dans un capillaire de 0.5 à
1 min de diamètre intérieur et de longueur variable selon la pression que l'on veut dissiper. On
peut ajuster cette longueur de sorte à obtenir des débits constants tout au long de la rampe.
L'une des extrémités du capillaire est taillé en biseau et est enfoncée de quelques cin dans
la rampe. L'autre extrémité n'étant pas munie d'un brise-jet, l'eau s'échappe généralement sous
forme de mini-jet.
tuyau capillaire J
Lorsque par exemple la longueur des capillaires est trop importante, les microtubes
deviennent encombrantes et l'on peut y remédier en recourant à ce que l'on appelle goutteurs à
circuit incorporé. Certains sont en ligne, d'autres sont latéraux. Ils peuvent comporter un
Cheminement en hélice ou en spirale, qui permet de dissiper la pression. Leur régime
d'écoulement est presque toujours sub-laminaire.
Les goutteurs à géométrie fixe sont incapables de délivrer un débit constant quand la
pression fluctue notablement. En outre ils sont incapables de s'auto-nettoyer.
Pour remédier à la tendance qu'ont les petits orifices à se boucher, les fabricants ont mis
au point des goutteurs auto-nettoyants. Ce sont des goutteurs à géométrie variable dans
lesquels chaque arrosage coininence et finit par une phase de purge. A basse pression,
l'eau coule librement, ce qui nettoie l'orifice, et, lorsque la pression augmente à un niveau
donné, un dispositif (un disque. une bille ou un ressort) vient fermer l'orifice.
Certains goutteurs auto-purgeur délivrent un débit constant sur une gamme étendue de
pressions. Ce sont des goutteurs Ci compensation de pression ou goutteurs compensk,s
ou goutteurs nuto-réguimts. Dans le modèle de la figure 37, quand la pièce en plastique
dans laquelle est gravé le circuit à cheminement en spirale est appliquée contre le disque
flexible de régulation, l'eau est obligée de couler dans la spirale et il en résulte une
certaine perte de charge. Au fùr et à mesure que la pression augmente, le circuit en
spirale est pressé contre le disque flexible qui en se déformant, pénètre dans la rainure, ce
qui réduit la section de passage de l'eau et accroît les pertes de charge qui viennent
équilibrer l'auginentation de la pression. Aux basses pressions, quand l'arrosage
commence ou s'arrête, le circuit en spirale et disque flexible sont écartés l'un de l'autre, ce
qui permet à une partie de l'eau de passer à côté du cheminement provoquant ainsi une
action de purge.
r -réglage débit
f-r J - r
t
Fig. 35 : Goutteur en dérivation à cheminement en spirale (VERMEIREN et al, 1983)
Fiç. 36 : Goutteur en dérivation à cheminement en pas de vis (VERMEIREN et al, 1983)
CHAPEAU
DISQUE FLEXIBLE
CORPS
c.1.2. Goutteurs ci circuit long non uniforme ou goutteurs ci circuit long et effet de
turbulence
Dans ce type de goutteurs (dits à chicanes ou à labyrinthe), l'eau est soumise à des
changements brusques de direction qui provoquent des effets de turbulence venant s'ajouter
aux frottements contre les parois pour dissiper la charge.
Ils sont dits également goutteurs ci orifice. Dans cette catégorie de goutteurs, l'eau passe
par un orifice calibré de section réduite. Ainsi, la pression existant dans la rainpe est
transformée en vitesse et l'eau sort sous forme d'un jet très fin qui doit être brisé.
Les goutteurs de cette catégorie sont très sensibles à l'obstruction en raison du diamètre
réduit des orifices.
57
Les gaines perforées sont constituées de tuyaux en plastique qui assurent à la fois le
transport et la distribution de l'eau. La distribution de l'eau est réalisée grâce à de nombreux
petits trous pratiqués le long du tuyau.
Parmi les autres dispositifs imaginés pour résoudre les dificultés d'uniformité de
distribution rencontrées avec les gaines perforées, se trouvent les distributeurs constitués d'un
ajutage calibré, à géométrie fixe, inséré dans la rampe (VERMEIREN, L., et al, 1983). L'eau
sort d'abord sous forme d'un jet qui, ensuite, est brisé par un déflecteur pour obtenir des
gouttes.
Leur principe de fonctionnement est identique à celui des goutteurs à circuit long auto-
régulant à la différence de circuit près.
-
Fig. 40 : Goutteur à orifice autoprugeur à compensation de pression (VERMEIREN et
al, 1983)
59
C'est en fait un type particulier L,C goutteur à circuit court dans lequel l'eau pénètre
tangentiellement dans une cylindre.
A- A
SORTI E
ENTREE
TAN GENT IE L L E
ENTREE SORTIE ~
TANGENTIELLE AXIALE
Leur débit est de l'ordre de 35 à 100 l.h-1 sous une charge de pression de 1 bar
60
Grâce à leur brise-jet, l'eau s'écoule sans pression sur le sol inais ne peut s'infiltrer
ponctuellement. Elle s'écoule et s'infiltre sur une certaine surface, aménagée en général sous
forme de dépression où elle peut être stockée temporairement.
Dans le procédé Bas-Rhône, cette dépression est constituée par un bief ainénagé dans
une rigole de section triangulaire et de faible profondeur au fond de laquelle est maintenue la
rampe.
ORIFICE CALIBRE
MANCHON B R I S E - JET
4
l l
PETIT BARRAGE RAMPE ORIFICE ET BRISE- JET
VUE E N PLAN
VUE DE PROFIL
-
- 3,5 m m
l
I
'
C'est dans le but d'améliorer les performances des gaines perforées simples que les
fabricants ont mis au point des gaines perforées doubles.
Les gaines perforées doubles sont constituées de 2 tuyaux accolés et l'une dite gaine
d'entrée de section plus importante sert au transport de l'eau et alimente par des orifices
internes (orifices d'entrée) une gaine secondaire qui laisse s'écouler l'eau par des orifices
externes (orifice de sortie) de petit diamètre.
La pression dans la gaine d'entrée peut varier de 0.5 à 2 bars, alors que la pression dans
la gaine de répartition est réduite à environ 0.05 bar.
Le débit d'un orifice d'entrée étant réparti entre 4 à 10 orifices de sortie, le débit de ces
derniers est notablement réduit.
Ce type de distributeur n'est pas adapté aux terrains accidentés car du fait de faiblesse
des pressions on ne pourra pas assurer l'uniformité des débits.
GAINE DE REPARTITION
GAINE DE TRANSPORT
Ces gaines étant en général enterrées, elles font partie des systèmes d'irrigation
souterraine.
On y retrouve les types "inicro-jet" d'Afrique du Sud ou MAMTAZ 7700 israélien et les
"spitters" ou "cracheurs" des U.S.A.
Leur débit varie plus couramment de 20 à 60 1.h-1 sous une pression de 1 bar
[CEMAGREF et RNED - HA, 19901. Toutefois, certains mini-diffuseurs auto régulants
délivrent des débits pouvant atteindre 120 1.h-l sous des charges de pression situées entre 1 et
6 bars.
Les mini-diffuseurs sont constitués d'une base comportant un orifice calibré, au travers
duquel l'eau passe sous forme de jet, et d'une tête formant déflecteur, sur laquelle le jet vient
se briser.
Les portées des jets sont limitées à 1 ou 2 in. La forme des surfaces varie selon le type de
tête utilisée ( fig. 44 )
Orifice de passage
de l'eau 9 u
Fig. 44 : Schéma éclaté d'un inini-dimiseur. (CEMAGREF et RENED-HA, 1990)
63
CHAPITRE 4
VD
Re=-- (4.1)
V
où
v =-
4q et Re devient une fonction du débit :
?z D2
Re =-
4q
nDv
avec :
R - 4q (4.2')
e-mxDv
où
Le tableau ci-après indique les relations entre R,, q et D. Les diamètres qui y sont
portés ont été calculés pour divers débits et les principaux régimes d'écoulement concernés.
OS'O 1 SZ'S i 01'Z 09
OO'L OS'E i OP'1 OP
OPLP oz'z 1? 88'0 sz
Z9'Z I C ' 1 i ES'O SI
SL' 1 88'0 ? SC'O O1
OP' 1 O L ' O ? 82'0 8
SO' 1 ZS'O i I Z ' O 9
OL'O SE'O ? PI'O P
s €'O LI'O 1? LO'O Z
O00 O1 5 3x5 O00 P
iualnqini
iuauialppsd au1!9?~ua
66
Remarcrue
Dans les goutteurs "vortex", la dissipation de charge est plus forte que dans un
goutteur à orifice simple de même dimension. La perte de charge y est accrue d'un
facteur I .73 (Karrneli et al, 1975). Pour cette raison, pour une même perte de charge
et un même débit, on peut adopter pour le goutteur "vortex" un diamètre de l'orifice
d'entrée très supérieur (environ 3 fois) à celui d'un goutteur à orifice simple.
L'intérêt principal d'un goutteur à sorties inultiples est que l'orifice intérieur peut être
de section beaucoup plus importante que dans le cas d'une seule sortie.
La plus grande partie de la perte de charge se produit dans l'orifice intérieur, inais une
faible perte de charge peut être dissipée au niveau des sorties extérieures et des tubes de
distribution.
q=mc ---m
D2
7~
4
n_
_ q- -% soit:Dn = D & (4.4)
cl D2
où
n : nombre de sorties
q débit de chaque sortie
D : diamètre de chaque sortie
D, 1 diamètre de l'orifice principal du goutteur
67
Application 1
Application 2
Déterminer le diamètre de l'orifice intérieur d'une rampe à double paroi ayant 10 sorties
par orifice. Les sorties sont disposées tous les 0.5 in et le débit de la rainpe est de 1 1.h-I .
in-' sous H = 5 in et C = 0.70
W Application 3
. A v2 a q2
J=--=-
D 2g D2gm2s2
avec .
j(m.1n-l) perte de charge linéaire unitaire
D(m) : diamètre du tube
V(in.s-l) : vitesse moyenne de l'eau
q(1.h-l) débit du goutteur
h : coefficient de perte de charge
m ' constante = 3.6 1O6
On en déduit
112
q=ms(
2gHD
AL
) et L=
2gm2s2 H D
A q2
(4.6)
64 16n.D.v.m
A=--= cf (4.2')
Re 9
2 -1
avec : q(l.h-'), D(m), v(m .s ), m = 3.6 106
Obtient alors en remplaçant h dans l'équation (4.6) et sachant que S = 7[: D2/4 en
section circulaire
zg D 4 H m et L = n g D 4 H m
(4.7)
128v L 128v q
69
Remarque :
Les formules ci-dessus supposent une section circulaire. Pour des sections de fimm
d@rente (triangulaire, rectangulaire, semi-circulaire, ovoïdale, ...), le dibit diminue
qmelqme peu pour le rigime laminaire instable, dans l'ordre suivant [KELLER, J. et
KAlMELI, LI., 1974J :
Application 4
Déterminer la longueur de cheminement d'un goutteur à sortie unique dans les conditions
ci-dessous.
Ils sont conçus pour donner un débit à peu près constant sur gamme élargie de charge
de pression. Les calculs d'orifice peuvent se faire comme ci-dessus mais avec un diamètre
variable suivant la pression. La dificulté majeure dans ce type de goutteur provient de la
déformation que la membrane subit avec le temps et qui entraîne une réduction du débit même
à pression constante.
De par son mode de fonctionnement, la perte de charge qu'elle engendre est beaucoup
plus importante, si bien qu'à perte de charge égale son diametre d'entrée est d'environ 3 fois
plus grand que celui d'un simple goutteur à orifice.
70
La loi générale qui lie le débit q d'un distributeur à la charge de pression à l'entrée de
celui-ci est donnée par l'expression :
q = K HX
d'
où :
q(1.h-') : débit du distributeur
Kd : constante dimensionnelle caractéristique du distributeur
H(m) . pression d'exerçant dans la rampe
X : constante caractéritique du régime d'écoulement
D'après l'équation (4.8) on a intérêt à adopter une faible valeur de x si l'on ne souhaite
pas que les variations de la pression induisent des variations importantes de débit. Or
justement, il est impossible de faire fonctionner tout un réseau à une pression rigoureusement
constante du fait des pertes de charge sur les rampes et les accidents topographiques.
goutteur à cheminement
-
10
+ goutteur compensé
O 20 30 40
charge de pression H
Les valeurs des constantes Kd et x sont en général fournies par les fabricants. En pratique, il est
aussi possible de déterminer expérimentalement K, et x en faisant fonctionner le distributeur
suivant différentes pressions et en mesurant le débit obtenu à chaque fois. II suffira alors de
reporter les résultats sur un graphique bi-logarthinique pour obtenir la valeur x (pente de la
droite) et celle de K, à partir de l'ordonnée à l'origine.
I l I 1 I
1
5 10 15 2Q 25
H im)
Fig.46 : Détermination des caractéristiques K et x (Balogh et al., 1980)
72
Remarque
Le débit d'un capillaire varie suivant la pression de service, son diamètre intérieur et sa
longueur (VERMEIREN et al, 1983). L'expression donnant le débit est :
q = a . lb .Hc .Dd
(4.9)
avec :
Pour un diamètre (D) donné, on peut alors maintenir constant le débit (ci) d'un
capillaire sous une pression variable (H) en faisant varier sa longueur (1).
73
Tahleaîr Y - Va1eiir.s des coefficients a, h, c, d dam la formule donnant le dkhit d'irri capillaire
(q en l/h, 1 en in, H en in CE, D en inin)
D(min) 1.1
Coefficient
a 0.86 0.9 1 1 .O2 1.38
II
0.7 0.5 6.0 Turbulent
II II
0.8 0.5 8.0
II Il
0.9 0.5 10.0
Il II
1 .O 1 .O 12.0
Il Il
1.1 2.0 12.0
Tuhleair I I ~ Vuriatiorr dir dihit inoyeri (96) des capillaires eii forrctioir du diamitre et de k i
iemi)krtstirre
GAINE DE REPARTITION
On peut écrire :
H.
1
(4.1O>
= N2(C:d:/Cfd4> +1
avec :
H.
Ho =1 (4.1 1)
N2+1
et
(4.12)
La valeur de Co = 0.67 est une valeur correcte et représentative des gaines doubles
actuellement fabriquées.
Le débit d'un distributeur est généralement donné pour une température de 20 ou 25°C pour
une pression de 10 m d'eau, sauf indication contraire. Les variations de viscosité liées aux
variations de température de l'eau peuvent avoir une forte influence sur le débit. En outre, les
écarts de température occasionnent des variations du diamètre des orifices et des longueurs de
tubes (MERMOUD, A.. 1995) Il a été établi que l'effet de la température est directement lié
au régime d'écoulement :
Il est à remarquer que la température de l'eau peut varier notablement le long d'une
rampe exposée au soleil (jusqu'à 10°C) et influencer par conséquent le débit délivré par les
goutteurs. Cet accroissement de température peut compenser partiellement les effets de perte
de charge et donc la réduction du débit le long des rampes disposées en terrain plat.
Température Viscosité cinématique de l'eau
T (OC) v (106 m2/s)
O 1.875
l 10
i I .306
I 20
I 1 .O03
I 30 I 0.8
l 40 I 0.658
I 50
I 0.553
60 0.474
70 0.4 13
3 - CARACTERISTIQUES TECHNOLOGIQUES
Pour minimiser les risques d'obstruction, les diamètres inférieurs à 0.5 inin ne devraient être
utilisés que pour des eaux parfaitement pures.
Pour des eaux de qualité douteuse, il est judicieux de recourir à des distributeurs à écoulement
turbulent, puisque les filtres ne retiennent pas les particules inférieures à 80 microns qui ont
tendance à sédiinenter au droit des émetteurs et à réduire progressiveinent le débit.
Etant donné le faible diamètre des sections des distributeurs, ceux-ci doivent être
fabriqués avec précision car de petites différences de diamètres occasionnent de grandes
différences de débit pour la inêine pression.
cvf - - Of
-- (4.13)
9f
1 IO.05
l bon
1
l 0.05 a o. 10
i moyen l
l o. 10 à o. 1s 1 limite acceptable 1
l > 0.15
I inacceptable
l
4 - UNIFORMITE DE LA DISTRIBUTION
Il n'est pas possible d'obtenir une distribution uniforme du débit sur l'ensemble de la
parcelle. Les variations de débit entre les distributeurs résultent (MERMOUD, A., 1995) :
- des processus d'obstruction qui ne sont pas forcément brutaux, mais qui se
traduisent souvent par une diminution graduelle du débit;
(4.14)
où
On peut aussi porter ce facteur à I 96. ce qui signifie alors que 95 Yi des distributeurs
satisfont à ces conditions.
On admet qu'il est souhaitable d'avoir CU, > 94 % et qu'en aucun cas CU, calculé au
projet ne doit être inférieur à 90 %.
premier quart des mesures, classées par ordre croissant à la moyenne de l’ensemble des
mesures.
où :
-
: moyenne des quatre mesures les plus faibles
qinf
-
q : moyenne de l’ensemble des mesures
CHAPITRE 5
1 AUTOMATISATION 1
- l'humidité du sol ou commande par "feed back" : les arrosages sont asservis aux
dispositifs d'humidité du sol (tensioinètres, sondes neutroniques, sondes TDR (Time
Doinain Reflectrometry), sondes gainmamétriques, etc...).
Mais ici également, les normes d'irrigation et de traitement doivent être pré-établies.
- le climat instantané :
pluie
humidité relative
radiation solaire
températures
vents, etc.
- l'état du réseau :
débit et pression en tête
bouchage des organes de distribution
état des filtres
accidents.. .
82
WEATHER
STATION
/- - +- -
(FV)
T R E S S SENSOR
FLUSH V A L V E ( F V )
-ds (FV)
SOLENOID V A L V E ( S V )
2
- SECONDARY F I L T E R S ( S F ) SUBMAIN
LINE
PRESSURE TRANSDUCER ( P T )
WATER P R E S S U R E REGULATOR O R
FLOW CONTROL VALVE (PR)
les vannes hydrauliques norinaleinent ouvertes qui se ferment lorsque I'on applique
une pression sur la ineinbrane ou le piston,
les vannes hydrauliques norinaleinent fermées qui s'ouvrent lorsque I'on applique une
pression sur la membrane ou le piston.
,
l
1
i
I
I
j
1.
Fig. 50 : Vanne hydraulique a membrane
2.2 - Les vannes volumétriques (BERMAD, DALIA)
Les vannes volumétriques sont simples, robustes et d'un coût modeste, du moins dans
les petites dimensions ( 1 ", 1,5", 2").
Une turbine entraînée par le flux de l'eau traversant la vanne provoque par
l'intermédiaire d'un train d'engrenage la fermeture de la vanne lorsque le volume affiché sur le
bouton gradué est totalement passé. Pour les vannes hydrauliques supérieures à 2", la
fermeture est hydraulique.
- la commutation séquentielle
- la commutation non séquentielle.
3.1 - La commutation séquentielle
Les séquences peuvent être à commande hydraulique ou électrique dans les cas où on
souhaite ne mette en fonctionnement qu'une partie du réseau à la fois (existence de plusieurs
postes d'arrosage). Le cas échéant, quand il n'y a qu'un poste d'arrosage, la commande la plus
simple comprend soit une horloge pour la mise en marche et l'arrêt de la pompe. soit une vanne
volumétrique.
Les vannes de commande a distance à commande hydraulique les plus employés sont
à membrane ou à piston.
Les vannes volumétriques de gros diamètre deviennent rapidement d'un prix élevé et
leur fonctionnement perd en fiabilité. De ce fait, pour les surfaces importantes, on a intérêt à
utiliser une commutation hydraulique à 2 étages ( fig.5 1 b ).
l ! A i
Soatc. @
n e C
A' 6
' cf
i
T r i
I
l ' 1 T 7
il
l i
ii
! 1
i
i
i
i
!
i
I I i
i
Princioe de fonctionnement
En début d'irrigation, les vannes volumétriques VV( 1), VV(2), VV(3) sont ouvertes
L'eau circule donc dans le poste (1), dans le tronçon B - VH(2) et C-VH(3).
Lorsque la vanne volumétrique VV( 1) se ferme, la pression dans le tronçon VV( 1)-A
devient nulle et la vanne VH(2) s'ouvre. Le poste (2) se inet en route.
De la même façon, lorsque VV(2) se ferme la pression dans le tronçon VV(2) - VH(2)
s'annule et la vanne VH (3) s'ouvre. le poste (3) se met en route.
Lorsque la tension 24 V est établie aux bornes du solénoïde A, le noyau de fer doux
est attiré vers le haut et ouvre le canal (a), La pression dans la chambre (c) étant supérieure à
celle du réseau à l'aval de la vanne, l'eau s'écoule donc de la chambre vers le réseau aval par
l'intermédiaire du canal (a). Sous l'action de la pression du réseau, la membrane est repoussée
et la vanne hydraulique s'ouvre. On a toujours un écoulement qui se produit à travers l'axe (x).
A la mise hors tension du solénoïde, le noyau de fer doux reprend sa place et obture le
canal (a). La chambre (c) se remplit par l'intermédiaire de l'axe (x). Coinrne la surface de la
membrane côté chambre est supérieure à celle côté réseau la membrane est repoussée sur son
siège et obture le passage de l'eau. La vanne se ferme.
-..
/'
4 - LES PROGRAMMATEURS
Ce sont des mécanismes électriques à horloge horaire avec répétition du cycle qui est
souvent journalier ou hebdomadaire. Aux heures fixées par l'irrigant, l'établissement ou
90
l'interruption de circuits électriques permettent la mise en marche ou l'arrêt de l'arrosage sur tel
ou tel poste. Ils fixent le temps d'arrosage et non le volume écoulé ce qui peut être un
inconvénient. Certains sont assujettis à un compteur d'impulsion et agissent donc en fonction
du volume.
Cette solution est utilisée dans le cas des arrosages fertilisants qui nécessitent une
meilleure précision de la dose (serres).
Pour les plus simples, la durée d'arrosage qui peut varier de quelques minutes à
quelques heures est la même pour tous les postes alors que pour d'autres, on peut choisir une
durée particulière en fonction de la nature des cultures ou du sol ou encore de la pluviométrie
horaire délivrée par les distributeurs utilisés.
Les plus anciens sont de types électromécanique, mais l'oxydation des contacts peut
provoquer des pannes ainsi qu'un certain manque de précision, et l'avenir est certainement aux
types électroniques à circuit imprimé ou intégré dont la précision et la fiabilité sont plus
grandes.
Signalons enfin les vannes à programmation constituées par la combinaison d'un petit
programmateur à une voie et d'une vanne électrique.
argileuse
13
20
27
45
75
100
92
CHAPITRE 6
Les besoins en eau d'une parcelle correspondent à toute l'eau utilisée par cette
parcelle ou évapotranspiration réelle (ETR) pour le développement de la culture qui y est
installée.
93
où :
ETM : évapotranspiration maxiinaie journalière en inin.j-'
ETo : évapotranspiration de référence en inin,j-'
L'ET0 peut être calculée par diverses forinules (Penmann, Turc, Blaney et
Criddle, etc.) ou calculée à partir de l'évaporation d'un bac classe "A" ou de celui d'un bac
Colorado.
où :
ETo : évapotrançpiration de référence
Kb : coefficient du bac (0.6 iKb <0.85)
Ebac : évaporation du bac.
E T M = K c . K b .Ebac (6.3)
A titre indicatif, on pourrait considérer pour certaines cultures les valeurs d'ETM
suivantes ;
En micro-irrigation, les apports d'eau étant localisés sur une portion très faible de
la surface du sol située en plus au voisinage des plantes, donc à l'ombre du feuillage, la part
d'évaporation directe à partir du sol est réduite.
Kr dépend du taux de couverture du sol (CS) par les plantes adultes et peut être
calculé par diverses formules proposées ci-après.
Kr
cs
=- (6.4)
0.85
Kr plafonné à 1
CS = taux de couverture du sol par les plantes adultes (en fait la surface de leur
projection au soi)
FREEMAN et GAZOLI
Cette formule fait l'hypothèse que l'évaporation sur la partie de la surface non
couverte par la culture intervient pour moitié de sa valeur dans la transpiration de la
culture.
DECROTX
Kr plafonné à I
40 0.47 0.40 0 50
90 1 0.95 1
1 00 1 1 1
Avec 1
Compte tenu des relations établies précédemment (6.1), (6.2) , (6.3) on peut
écrire :
ETMloc(mm.j.-1 ) = Kr.Kc.ETo(mm.J.-l)
(6.8)
ou encore :
96
Remarque
Le calcul des besoins en eau doit être conduite de façon fréquentielle sur le plus
grand nombre d'années possible.
4.1 - Définitions
Le besoin en eau d'irrigation, B, est la quantité d'ea que l'on doit apporter a la
culture pour lui assurer la totalité de son besoin en eau (HI> ou une fraction déterminée
de celui-ci (a B p ) .
b) Au contraire on aura :
B < Bp lorsque la plante peut satisfaire ses besoins à partir d'autres ressources
en eau que l'irrigation seule [ l ' h i e @nce (Peff), Réserve en eau du sol (Rs),
Remontée capillaire à partir de la nappe (Rc) ]
On définit :
- Bnet ( 6 .I l )
Bbrut + Lr
RP
Rp = rendement hydraulique global,
Lr = besoin de lessivage
R p = E CU (6.12)
Avec :
ou encore
eau transpirée
E=
eau apportée
Ona:E<letCU<laRp<l
I Type de sol
1 1
sable grossier ou sol léger sur sous-sol gravier 85 % ou 0.85
Au minimum CU 2 90 YO
Au mieux CU 2 94 YO
98
Remarque :
Certains auteurs proposent de fixer à 10 'Y0 de Bnet la quantité d'eau
supplémentaire que nécessitent le lessivage et les pertes inévitables par
percolation profonde. Dans ce cas on peut écrire :
(6.13)
4.3 - Relation entre les besoins en eau d'irrigation et les besoins en eau des cultures
-
ETM.Kr
Bbrut -
+ L r -RN (6.15)
RP
(6.14)
K .Kc.Kr
-Ebac' b + L r -RN (6.16)
Bbrut -
RP
(6.15)
Ebac .K b .KC
- + L r -RN (6.16)
Bbrut -
RP
où :
Les besoins d'irrigation de pointe sont utilisés pour le calcul des diamètres des
conduites, du débit des pompes, etc.
Les besoins d'irrigation réels intéressent l'irrigant pour la conduite des arrosages.
- pendant les jours exceptionnellement chauds, secs et ventés, il est fréquent que
la régulation stomatique intervienne, même si toute l'eau nécessaire est apportée
au sol.
- il y a une possibilité pour les plantes de mobiliser dans une certaine mesure les
réserves résiduelles d'eau reçue les jours précédents.
L'irrigant doit déterminer la quantité d'eau à appliquer, soit par jour, soit par
arrosage. Il suffit d'évaluer Kc et K r , de disposer de la valeur de l'évaporation journalière
du inois ou de la décade et des apports naturels (pluies notamment).
H ) e.z.P (6.17)
fP
où :
Dnette (min) : dose maximale ou dose théorique
Hcr ( m d m ) : humidité (volumique) du sol à la capacité de rétention ou capacité
au champ
Hfp (midin) : humidité (volumique) du sol au de flétrissement permanent
e : degré d'extraction de l'eau du sol
La valeur de P dépend
- du type de sol,
- du débit des distributeurs,
- de l'espacement des distributeurs sur la rampe,
- de l'écartement des rampes.
- rampe simple : chaque rangée de culture est desservie par une seule rampe
rectiligne. Les distributeurs placés en ligne ou en dérivation sont assez
rapprochés (entre 0.5 et 2 in). Ce système est surtout utilisé pour les cultures à
faible écartement (cultures maraîchères, vignes, etc.)
L'écartement des rampes est dicté par la nature des cultures à arroser, les
caractéristiques du sol, le débit des distributeurs et la fréquence des irrigations. Le plus
souvent chaque rangée de culture est munie d'une rampe. Toutefois, dans le cas de cultures
serrées et de terrain favorable (structure fine), on peut parfois irriguer plusieurs rangées à
l'aide d'une seule rampe en plaçant un distributeur de part et d'autre (environ 50 cm de
chaque côté) des jeunes plantes. Ce dispositif est amélioré, au fur et à mesure que les
arbres grandissent, par le rajout de distributeurs supplémentaires espacés de 1 à 1.5 in,
autour des arbres.
La texture du sol joue un rôle important dans la formation des bulbes humides
générés par les distributeurs pour un débit d'arrosage donné, d'où son incidence directe sur
le pourcentage du volume de sol humidifié.
102
*
Débit des distributeurs cl( )
Ecniienizut
2Ilt1'2 moins de 1.5 lih 2 lih 4 lih 8 l/h plus dc 12 lih
i-anipes Espacenient recomniaudé des distributeurs sur la rampe. s d en in
en sol de texture gsossikrc (Ci), moyenne (M), fine (F)
Ci M F (i M F M F Ci M F Li M F
0.2 0,5 0,9 0.3 0.7 1,0 (1.6 1.0 1.3 1,0 1,3 1.7 1,3 1.6 2.0
* Quand l'irrigatioii est conduite à fréqueiice élevée, le développement horizontal de la zone huiiiidilice est
moindre que pour des doses plus grandes. Il est donc préférable dans ce cas d'entrer dans le tableau avec
un débit de distributeur approxiiiiativeineiit moitié du débit réel.
liiverseiiieiit, dans les sols preseiitaiit des seinelles dures, des lentilles d'argile ou de sable, ou toute autre
stratification qui favorise la diffusion 1iori.mitale de l'eau, on peut entrer avec un debit iiiajore allant
~usqu'audouble du debit reel du distributeur, ceci dans le cas de doses nonnales Pour des frequeiicea
elevees, donc des doses faibles, on preiidra de debit iioiniiial du distributeur
** Le pourceiitage de sol huinidifié P est calculé d'après l'aire de la sectioii horizontale humidifiée à 0.30 III
ciiviroii eii dessous de la surface du sol. Dans le cas de cultures largeineiit espacées, il conviciidra d'être
vigilant lorsque P descend à moins de 33 % en régioii aride, et à inoiiis de 20 VOen régioii suhhuinide.
Lorsque les cultures sont faiblement espacées, on peut être amené à humidifier la majeure partie du sol
pour assurer une aliineiitatioii eii eau suflïsaiite de chaque plante (80 % < 1' 5 100 YU). L'espacement Sd
entre distributeurs correspoiid approxiinativenieiit A 80 - 85 % de la plus graiide dimension horizontale Sh
du bulbe d'huinidifïcatioii : il s'en suit que Sh N 1.2 x Sd .
SI S caractérise I'écarteineiit entre les rampes, P se calcule approximativement par le rapport de sii sur
r
S
e
104
e - Calcul de P
Exenzple : On considère un verger planté à 6 m entre ligne dans un sol à texture moyenne
Déterminer l'espacement convenable des goutteurs sur rang simple ainsi que le
pourcentage de sol mouillé, sachant que le débit des goutteurs est de 4 I/h.
i i. Calcul cle P clans le cas cl'une rampe double pour clznque rcingée d'nrbres
comportant cles gou tteurs uniformémen t esjiacés.
IO5
s, =s, -s , (6.18)
(6.19)
('eçi dktermrne s, = s, - s,
S2 = 6 - I.2 4.8m
On calcule :
(6.20)
100 Sa . S r
Sa
plusieurs
sort les
DISTRIBUTEUR
Queues
Sa
cochon
O
e 9
O O
Rampes Sa
zig - zag
O O 0-
107
P
__ -
-
6 x 1.3 x 1.5
1 00 6x6
Cultures
Tomates 1 - 1,2
Agrumes 1 - 1.2
Vigne 1 - 3
108
Sableuse '9 4 5 85
(6 à 12)* (2 2 6) (4 à 6) (70 à 100)"
Sablo-limoneuse 14 (1 8 120
(IO à 18) (4 a 8) (6 a IO) (90 150)
Liinoneuse 22 1O 12 170
(18 a 26) ( 8 2 12) (10 a 14) (140 à 190)
Liinono-argileuse 27 13 14 190( 170 a 220)
(25 i 3 1) (11 à 15) (12 i 16)
Argiio-liriioiicuse 31 15 16 210
(27 à 3 5 ) (13 B 17) (14 a 18) (180 a 2 3 0 )
Argilcuse 35 17 18 230
(31 a 39) (15 B 1'9) (16 a 20) (220 a 2 5 0 )
-
* plage de variation
ou encore
f . = Dnette (6.22)
NJ Kr.ETM
avec :
La dose réellement appliquée (dose brute) doit être supérieure à dose nette ou à la
dose réelle pour tenir compte du rendement global de l'irrigation à la parcelle ( R p ) .
En rappel
R p = E . CU (6.24)
dose réelle
Rp =
dose brute
- D, (6.25)
Dbrute
RP
110
Une fois déterminée la dose brute d’arrosage pour la fréquence d’arrosage choisie,
on calcule le débit par distributeur ou par groupe de distributeurs par la formule :
Dbrute. sd . sP
cl- (6.26)
t
avec
q (l/h) débit moyen d’un distributeur ou d’un groupe de distributeurs,
Dbrute (mm) dose brute d’arrosage,
24q E.CU
N <- (6.28)
- s d . s p ETMIOC
ou encore :
(6.29)
24 f
S Nj ETMioc
Q=Kl (6.3 1)
t E.CU
NP
ou
(6.32)
ou
avec 1
K =--
10
- 0.116
86 4
10
K 2 = 2 4 K I =-=2.78
3.6
54.1 - Avantages
5 4 . 2 - Inconvénients
(6.34)
où :
3
Van(m ) : volume d'eau annuel,
S(ha) : surface du périmètre,
Ban(mm) . besoins net annuels.
114
CHAPITRE 7
1 CALCULS HYDRAULIQUES 1
1. BUT ET CONTENU DE L’ETUDE HYDRAULIOUE
Dans une installation de micro-irrigation, le rôle des distributeurs est de répartir l’eau
d’arrosage avec la meilleure uniformité possible.
Cette uniformité doit être à la fois spatiale, car elle doit s’étendre à l’ensemble de la
parcelle ou, tout au moins au poste d’arrosage, et temporelle, car elle doit se maintenir
pendant toute la vie de l’installation (5 à 10 ans ou davantage).
Exemple :
AQ = k 5 % et si le débit nominal du goutteur utilisé est de 4 l/h. les
Si on admet -
Q
valeurs respectives de qminet de qInaxseront 3,s I/h et 4,2 l/h
Lorsque les parcelles sont en pente, il sera, si possible, judicieux de poser les portes-
rampes dans le sens de la pente et les rampes suivant les courbes de niveau. En terrain plat, le
partage égal du débit des 2 côtés du porte-rampe représenterait le meilleur tracé.
En terrain en pente, le tronçon amont du porte-rampe doit être choisi plus court que le
tronçon aval. On recherchera un compromis bien étudié quant au choix des longueurs des
tronçons et des diamètres des conduites pour obtenir des charges pratiquement identiques aux
extrémités du porte-rampe.
Les différences de débits entre les distributeurs d’un poste d’arrosage sont dues :
q=K HX (7.1)
d
dq = K x Hx-’ . d H
d’ ‘
dq-
- x.-
dH
9 H
116
Soit
9-
-x.-
AH
9 H
Ainsi. pour une variation de débit donnée (AQ) toutes conditions étant égales par
ailleurs, la variation maximale de pression le long d’une rampe sera différente selon le type de
distributeurs utilisé
Exemple.
4 = 1 O ?O‘ et la pression nominale H,
Si. __ = 1 O m.
c1
On aura 1
Exemple :
Soit une rampe de débit unitaire q = 4 l/h/m. Calculer sa longueur maximale L,,l,,
4 = 10 ?O‘ et une pression nominale
dans l’hypothèse d’une variation du débit de __
9
H,, = 10 m. On considèrera une conduite en PE basse densité de diamètre D =
13/ 16 et on utilisera la formule de pertes de charge de WILLIAMS-HAZEN (cf 5
4.2).
J = 0.9187. 10-5L’.852
Q
Sachant que V = -,
S
On obtient .
J=-- Q2
(7.4)
D 2g.S2
pour 4 O00 < & < 25 O00 et plus (régime turbulent), h dépend de R, et de la rugosité
du tuyau ; pour des tuyaux lisses, la rugosité n’intervient pas et l’on peut utiliser
l’équation de Blasius :
0.3 164
h= (Blasius) (7.7)
R 0.25
e
Lorsque Rc est supérieur à 25 000, h est relativement constant pour une catégorie
donnée de tuyaux. Pour les tuyaux plastiques, h varie entre 0.018 et 0.027. en l’absence de
données du fabricant, on prend souvent h = 0.025.
pour des tuyaux rugueux, en régime entièrement turbulent (R, > 10 000), de
nombreuses formules permettent d’estimer la valeur de h. Pratiquement, on fait
fréquemment appel à la formule de Colebrook et White ou au diagramme de
Moody.
Tableau 18 : valeurs de E
Nature E en m
Verre E 10-~
(7.9)
J =
L
= 2.78. IOp6 ):[ 1.852
D-. 4.87 1 (7.12)
avec 1
Cette relation ne prend pas en compte l’influence des variations de viscosité de l’eau
J = - -AH
=8.10 5 . Q1.75 . D-4.75 (7.14)
L
Ou encore
J = ~ 9"
L
= 0.478 " D- 4.75 (7,15)
Avec : J(in/m) ; Q(l/h) et D (mm)
4.4 - Remarques
. Lorsqu'on utilise les formules de perte de charge autres que celles de DARCY-
WEISBACH, on néglige les effets de la température qui peuvent être importants et
conduire à de graves erreurs. On doit alors faire des vérifications avec la formule de
DARCY-WEISBACH.
(7.17)
122
Fig.55 : Répartition des débits et des pressions le long d’une rampe en micro-irrigation.
Le débit transporté par la rampe est donc variable de l’origine à l’extrémité du tuyau
et lorsque les débits des distributeurs sont égaux, cette variation est linéaire depuis n.q en
amont du premier distributeur jusqu’à O en aval du dernier distributeur.
-
‘1 m = débit moyen
Quelle que soit la formule utilisée, la perte de charge dans chaque tronçon de rampe
de longueur 1 = Sd délimité par 2 distributeurs consécutifs, où le débit reste constant est
d’après l’équation (7.14) :
soit
j i = K I Q“
i
123
Or la perte de charge totale j est la somme des pertes de charge dans les divers
tronçons numérotés à compter du dernier distributeur :
n
j = . C Ji
1=1
-a
Dans le dernier tronçon : j , =K 1 qm
.............
(7.19)
L
En se rappelant que : 1 = Sd = - - Q
et q i n = -
n n
On obtient :
, 1 a + 2a + 3 u + .......+ n a
J=KLQ (7.20)
.“+1
Donc
J=F K L Q ~ (7.21)
OU
1“ + 2 “ + 3 “ + . . . . . . . + n a - i = I
F= -~ (7.21)
a+l na +1
11 existe des tables donnant F en fonction de n, mais elles diffèrent entre elles suivant
la valeur de l’exposant a et aussi de la position du premier distributeur par rapport à l’origine
de la rampe (écartement à Sd ou à S d /2 ou à O).
Grosso modo, la perte de charge AH dans la rampe avec le service en route peut être
calculée à partir de la valeur de la perte de charge AHf d’une canalisation identique
transportant la totalité du débit jusqu’à son extrémité (service d’extrémité), au moyen de
l’approximation ci-après,
On peut aussi supposer que F s’applique à L et F.L représenterait alors une conduite
équivalente de longueur réduite pour laquelle on calcule la perte de charge pour le service
d’extrémité.
avec :
J ( d m ) = perte de charge linéaire unitaire pour la totalité du débit (Q = n . q j
L(m) = longueur de la rampe
Application
La méthode précédente a la prétention d’un calcul plus ou moins exact. En realité, les
débits des n distributeurs ne sauraient être égaux compte tenu des pertes de charge et de la
topographie (dénivellation le long du tracé de la rampe).
11 est possible de faire une approximation supplémentaire et considérer que l’on a affaire
à une rampe théorique distribuant l’eau de façon idéalement continue et uniforme sur toute sa
longueur (cas d’une rampe poreuse parfaitement uniforme, horizontale et sans perte de
charge)
1- L-x X ...
1- -
L
En posant :
En intégrant entre O et L
j = IoL d j = I oL K da xa dx
j=Kda
1
~
f+1
a+l
-
- -
a+l -
K.d a .La .L
J
11 en résulte que la perte de charge dans une rampe où le débit est uniforinément
distribué sur toute la longueur équivaut au quotient par (a+ 1) de la perte de charge que l’on
aurait eue sur le débit avait été conduit jusqu’à l’extrémité.
(7.26)
Q=O
J
Fig.58 : Schéma de la rampe
1
PourOE:j= ~ K . d a .La . L = K ’ La+’
a+l
Pour ME : j2 = K’ L?+]
Donc :
(7.28)
LI , on peut calculer J I
A partir de -
L J
j peut être aisément calculée à partir de L et d (débit par mètre linéaire de rampe).
L
En posant = i, avec i variant de O en tête de rampe à 1 à l’extrémité de rampe),
L
on obtient :
JI
--
-
1 - (1 - i) a+1 (7.29)
j
128
x = 0.25 L
x = 0.50 L
x = 0.75 L
Appiiccition
On peut repérer la position d’un distributeur sur la rampe par sa position relative L
(fis. ) . On pose :
. L = O, en tête de la rampe
. L = 0.5, au milieu de la rampe
L = 1, à l’extrémité aval de la rampe.
P
L=- pour le p.ieme à partir de l’amont.
n
De nombreuses expériences menées par Keller et Karineli (1974) ont montré que
pour une large gamme d’exposant x du distributeur et de perte de charge totale, la pression
moyenne se situe au point de position relative L = 0.39. En amont de ce point intervient 77 %
de la perte de charge totale AH et 23 % en aval.
Connaissant la courbe
-
débit-pression du distributeur choisi (fournie par le fabricant),
on peut aisément calculer q et qmin connaissant H et Hmin. On peut aussi déterminer la valeur
de CU pour toute la rampe.
n/2 P n- 3 n- 2 n-1 ri
1 1 2 3 4
I 1 1 , 1 l
l l
1
n sd
, l
c1
1 I
1- 1
L = P/”
Îl
L Z l
I
1
+PR:iSlON EN TETE DE RAMPE
l
0,77 A H
-10) - H ( L =1 )
PRESSION MOYENNE H
II faut tenir compte de la différence d’altitude des points de la rampe. Les terrains
ondulés font intervenir des pertes de charge non linéaires (gains couplés avec des pertes) si
bien que chaque cas est à traiter différemment.
Lorsque la pente est assez uniforme, la différence de cote est caractérisée par des
courbes de pertes ou des gains linéaires.
130
Application
On considère une rampe de longueur 150 m. Les tuyaux PVC disponibles sur le
marché ont les diamètres intérieurs différents suivants : 8.8 mm ; 12.4 mm ; 15.2
mm ; 19 min. Ils peuvent supporter une pression maximale de 6 bars.
Les distributeurs installés sur la rampe sont espacés de 5 m et obéissent à une loi
débit-pression de la forme : q = 0.644 Ces distributeurs présentent un
coefficient de variation de fabrication CVf = 4.1 %.
b) Faire le même travail qu’en (a) dans le cas où le terrain présente une pente
uniforme descendante de 0.2 %.
c) Faire le même travail qu’en (a) dans le cas où le terrain présente une pente
uniforme montante (0.3 ”/O) puis descendante (O. 15 %). La partie montante présente
une longueur de 67.5 in.
Dans ce cas, le point de pression minimale est situé à un point d’abscisse x pour
lequel la dérivée de H - j(x) est parallèle à la pente 1 du terrain.
a
d(H - j(x) ) -
(a + 1). j .(IL;) =I
j L
d’où
13 1
Le débit dans la partie terininale de la rampe est beaucoup plus faible qu’à l’origine.
On peut alors placer un tuyau de plus faible diamètre.
AH (DI, L) = perte de charge que l’on aurait si toute la rampe (L = LI + Lz) était
entièrement en diamètre D I .
AH (DI, L2) = perte de charge que l’on aurait si le deuxième tronçon LZ avait u n
diamètre D I .
AH (D2, L2) = perte de charge que l’on aurait dans le deuxième tronçon LZ de
diamètre Dz.
Chacune des pertes de charge est calculée séparément à l’aide de l’équation (7.23)
La distance x à partir de laquelle on doit changer de diamètre pour obtenir une perte
de charge connue AH peut être calculée comme ci-dessus.
cx w+l
Formule générale AH = K.DIn . q . 1
d ; débit unitaire l/h/m.
1
a+l
x=L-
DY - D y (K.q“ 1
J
132
Application
Calculer les longueurs Li et Lz des deux tronçons si l’on souhaite observer une perte
de charge AH = 7.5 m. On utilisera la formule de GUYON-PERNES.
En terrain plat, le porte-rampe est placé de manière à obtenir une longueur identique
de part et d’autre de la conduite principale.
En terrain en pente, le tronçon amont du porte-rampe doit être plus court que le
tronçon aval. Un compromis doit être trouvé entre la longueur des tronçons et leur diamètre
pour obtenir aux extrémités du porte-rampe des charges équilibrée.
CHAPITRE 8
1 MAINTENANCE DU RESEAU 1
Pour garantir une qualité de fonctionnement qui permette d’assurer véritablement des bonnes
performances au niveau du réseau, il est indispensable d’instaurer un programme rigoureux de
suivi, de contrôle et de maintenance. En effet, le réseau d’irrigation en micro-irrigation a la
particularité d’être vulnérable à un certain nombre de pathologies auxquelles il faut remédier
promptement.
On vérifiera la perte de charge par lecture des manomètres amont et aval. Le cas
échéant, on utilisera un seul inanoinètre branché successivement sur l’amont et sur l’aval
grâce à un robinet à 3 voies.
L’opération de nettoyage des filtres sera impérativement déclenchée lorsque les valeurs de
consigne de la perte de charge sont atteintes ou dépassées.
Il faut réaliser une purge des extrémités, au moins une fois par an avant l’arrêt de
l’installation. Les purges doivent commencer par les porte-rampes et se poursuivre sur les
rampes, c’est à dire de l’amont vers l’aval.
Des robinets de purge au point bas permettent aussi de faire des chasses, si l’eau
d’irrigation contient beaucoup d’éléments fins.
Dans certaines situations, il peut être nécessaire également, en plus de la pratique des
purges des rampes, de recourir au détartrage périodique par l’utilisation périodique d’acide
chlorhydrique à une concentration d’environ 5 %O. On peut en même temps lutter contres les
algues et les bactéries en injectant, en fin de campagne et hors culture, de l’eau de javel à une
concentration de 0.5 %O pendant 30 minutes.
Les dégâts divers causés au matériel feront l’objet de réparation rapide. A cet effet, il
est indispensable de .
BIBLIOGRAPHIE
NAKAYAMA F. S., BUCKS D.A. Trickle irrigation for crop production. Design,
1986 opération and management. Ilevelopment iri Agricultural Engineering 9
Elsevier, 383 p.
VERMEIRIEN L., JOBLING G.A., Irrigation localisée. FAO, Rome, Italie, 219 p
1983