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Les plaisirs de l’équilibre

Guide pratique de la nutrition

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Introduction

> Pourquoi se nourrir ?


de DAVIGEL S.A.S.
Pour vivre bien sûr ! Mais aussi pour le plaisir de goûter, sentir,
NutriServices,
regarder, partager en toute convivialité : c’est le rôle social du
au service de la Restauration
repas !
Collective
Plus que jamais, les relations entre notre santé et notre alimen-
Réaliser des repas en collectivités
suppose de prendre en compte de tation sont au cœur des préoccupations. C’est dans ce contexte
nombreux impératifs d’organisation, que le Programme National Nutrition-Santé (PNNS) a été lancé
de budget et d’hygiène... en 2001, avec pour objectif d’améliorer la qualité de l’alimenta-
et maintenant plus que jamais, tion de la population française, dont dépend la santé publique à
il faut penser aux exigences court et long terme.
nutritionnelles. En 2006, le PNNS est reconduit, avec trois priorités : la prévention
Avec la démarche NutriServices, nutritionnelle globale, la prise en charge de l’obésité de l’enfant
Davigel S.A.S. s’engage à vos côtés et de l’adulte, et l’amélioration de la prise en charge de la dénu-
pour qu’alimentation rime avec trition, notamment des personnes âgées institutionnalisées.
nutrition. Ainsi, pour être en forme, il faut savoir se faire plaisir, et savoir
choisir... en connaissance de cause !
NutriServices,
Depuis plus de 130 ans, Nestlé tisse des liens étroits entre le
des services personnalisés
plaisir de l’alimentation et la santé, en offrant aux professionnels
• Trois lettres d’information
annuelles présentant l’actualité et aux consommateurs des aliments associant qualité nutrition-
en nutrition. nelle et qualité organoleptique, en accord avec leurs besoins et
• Le livret nutrition, recensant leurs goûts.
les valeurs nutritionnelles de tous Pour cela, Nestlé s’appuie sur les travaux du Centre de recherche
nos produits. de Lausanne et de ses autres centres de recherche et développe-
• Le plan alimentaire, conforme ment répartis dans tous les continents, ainsi que sur les recom-
aux recommandations de la circulaire mandations d’experts indépendants.
n° 2001-118 du 28 juin 2001.
Parce que la nutrition fait partie de leur savoir-faire,
• Un centre d’appels : des
Davigel S.A.S. et le département Nutrition de Nestlé France
diététiciennes ou médecins
mettent à disposition de tous les professionnels cette nouvelle
nutritionnistes répondent à toutes
les questions sur la nutrition version du Guide Pratique de la Nutrition, véritable outil d’in-
et corrigent l’équilibre alimentaire formation, construit à partir des données nutritionnelles les plus
des menus. actuelles.
• Des menus mensuels équilibrés
réalisés par des diététiciennes
diplômées. < Service Nutrition
Davigel S.A.S.

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Sommaire

partie 1 Des aliments aux nutriments


Les aliments et nutriments de l’énergie 5
Les aliments et nutriments de construction 7
Les aliments et nutriments de la régulation 8

partie 2 L’alimentation des enfants


Les aliments et nutriments en question 10
Quelques points particuliers 12
L’alimentation en milieu scolaire 13

partie 3 L’alimentation des personnes fragilisées


Vieillissement/Hospitalisation 15
et modifications du comportement alimentaire
La prévalence du risque de dénutrition 16
Les besoins nutritionnels des personnes âgées 17
L’évaluation de l’état de dénutrition 20
De la théorie à la pratique 22

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Diversité & juste
équilibre avec la pyramide
alimentaire

le corps humain a besoin pour vivre,


l’alimentation fournit les
nutriments et micronutriments d’aliments sources :
indispensables au bon
d’énergie, pour répondre à l’activité physique, au maintien d’une température constante,
fonctionnement de notre corps
aux fonctions vitales de l’organisme : principalement les glucides et les lipides.
Aucun aliment n’apporte à lui seul
de matériaux de construction, pour la croissance et l’entretien de l’organisme :
tous les nutriments essentiels. Il est
les protéines, le calcium et le fer.
donc indispensable de manger de
tout, ni trop ni trop peu. de substances de régulation : eau, fibres, vitamines, sels minéraux et oligo-éléments.

le saviez-vous ?
Seule la diversité de l’alimentation
permet d’obtenir un bon équilibre
des principaux nutriments et assure
un apport correct en vitamines, miné-
raux et fibres.
Manger équilibré, cela veut dire man-
ger de tout en puisant tous les jours
dans les 5 grandes familles d’aliments,
comme nous le montre la pyramide
alimentaire : Produits sucrés Matières grasses
quantités modérées ajoutées
• les céréales, pain, féculents qui quantités modérées
sont le socle de la pyramide, donc
la base de notre alimentation. Il est
recommandé d’en consommer à cha- Viandes, Produits laitiers
que repas. poissons, œufs 3 fois par jour
1 à 2 fois par jour
• les légumes et fruits, si souvent
boudés, jouent pourtant un rôle es-
sentiel pour notre santé ! Un minimum
de 5 portions par jour est encouragé
par les experts. Fruits et légumes 5 par jour minimum
• les viandes, poissons, œufs, une à
deux fois par jour.
• les produits laitiers : trois par jour.
• les matières grasses et produits Féculents à chaque repas
sucrés, à modérer.
Sans oublier l’eau, indispensable à Eau à volonté
notre corps.

l’équilibre alimentaire
le petit secret de la grande forme

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s
partie 1

Des alim en t
aux
nutrim en ts
Les aliments & nutriments
de l’énergie APPORtS NutRitiONNElS CONSEilléS
EN NutRimENtS (EN % DE L’APPORT
ÉNERGÉTIQUE TOTAL)
La valeur énergétique des aliments s’ex- De l’énergie,
prime en kilocalories ou kiloJoules (1kcal ni trop ni trop peu
= 4,18 kJ).
Le corps dépense de l’énergie pour entrete-
Les besoins énergétiques sont fonction de nir ses fonctions vitales (respiration,
l’âge, du poids, du sexe, du degré d’acti- battements du cœur, construction et renou-
vité physique et de l’état de santé. vellement des cellules...) : c’est le métabo-
lisme de base, soit environ 1200 à 1400 kcal
1 g de apporte environ sur les 1900 à 2250 kcal nécessaires chaque
jour à un adulte “inactif”.

le guide pratique de la nutrition


Protéines 4 kcal 17 kJ
Le reste des dépenses varie selon l’activité P Glucides totaux : 50 à 55 %
Glucides 4 kcal 17 kJ
physique, l’âge, le climat et l’état physiologi- P Lipides : 30 à 35 %
Lipides 9 kcal 17 kJ P Protéines : 10 à 15 %
que (croissance, grossesse...).

Pour maintenir son poids stable, il faut bien sûr un équilibre entre les dépenses et les apports !

Les glucides
Pour calculer l’indice de
Ils doivent représenter 50 à 55% de l’énergie totale apportée par notre alimentation et se dis- masse corporelle (imC) :
tinguent en deux catégories : les glucides simples et les glucides complexes. imC = Poids (en kg)
taille 2 (m2)
Classification générale des glucides Sources principales
Obèse
Glucose, Fruits, légumes, miel
Monosaccharides Galactose,
Fructose
Glucides 30
Saccharose, Canne à sucre, betterave, fruits, légumes,
page 5

simples Lactose, Lait,


Disaccharides Maltose, Houblon, Surpoids
Tréhalose, Champignons, levures,
Isomaltulose Miel, sucre de canne
25
Maltodextrines Fruits, légumes, céréales, lait maternel… L’indice de masse
Oligosaccharides
Glucides F.O.S* Blé, seigle, racine de chicorée, oignon… corporel (IMC)
complexes Polysaccharides Amidon Céréales, riz, pâtes, pommes de terre, permet d’évaluer Normal
légumes secs, banane, châtaigne… une surcharge ou
au contraire une
* Fructo Oligo Saccharides : ce ne sont pas des fibres à proprement parler mais compte tenu de leurs 18,5
insuffisance
propriétés et de leurs effets similaires sur la flore intestinale, ils sont aujourd’hui admis comme en
faisant partie.
pondérale.

Sous poids

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partie 1

Des aliments aux nutriments

Les lipides
Les lipides sont indispensables à la production d’énergie, à la construction des membranes
cellulaires et à l’onctuosité des aliments ! Mais tout est affaire de quantité et de qualité...

Ils doivent représenter 30 à 35% de l’apport énergétique total et se trouvent sous forme de
graisses visibles (beurre, margarines, huiles, saindoux, suif...) et graisses cachées (présentes
naturellement dans les aliments ou ajoutées en cours de fabrication industrielle ou maison).

Le saviez-vous ?
Les familles d'acides gras Viande en sauce ou viande grillée,
Comment reconnaître les matières
grasses riches en AGMI et AGPI ? (AG) quelle est la plus maigre ?
Plus un corps gras est insaturé, plus
On distingue trois grandes familles d’acides La teneur en lipides des viandes varie
il est «mou» ou fluide à température
gras : selon l’espèce, le morceau et le mode
ambiante.
de cuisson.
Ex : l’huile d’olive (riche en AGMI) est
K Les acides gras saturés (AGS) En gramme
moins fluide à température ambiante de lipides
Ils devraient représenter 25% des apports
le guide pratique de la nutrition

que l’huile de colza (riche en AGPI). pour 100 g


en lipides. Consommés de façon excessive, de viande cuite
A l’inverse, beurre, graisse de fri-
ils contribuent à augmenter le «mauvais»
ture ou graisses de constitution des Volaille
cholestérol (LDL).
viandes sont solides à température Escalope de dinde sautée 3
ambiante. Cuisse de poulet rôti 13,5
K Les acides gras monoinsaturés
série w9 (AGMI) Blanc de poulet rôti 1
Ils contribuent à baisser le cholestérol LDL
et à augmenter le «bon» cholestérol (HDL). Bœuf
Les apports recommandés sont de 60 % Entrecôte grillée 12
Comment garantir des lipides totaux. Rumsteak grillé 3,5
les besoins en w3 ? Collier en bourguignon 7
K Les acides gras polyinsaturés
En France, les apports en w3 sont Pot au feu : paleron 8
séries w6 et w3 (AGPI)
insuffisants et pourtant, deux Plat de côte 16
Les AG essentiels alpha-linoléique (w6) et
cuillères à soupe d’huile de colza Jarret 4
alpha-linolénique (w3) ne peuvent pas être
ou de noix apportent 2 g d’acide
fabriqués par l’organisme, c’est pourquoi
alpha-linolénique, soit les apports
on doit les retrouver dans notre alimenta-
page 6

quotidiens recommandés en w3 ! Veau


tion à raison de 15% des apports lipidi-
Les poissons gras tels que sau- Côte grillée 15,5
ques totaux.
mon, thon, maquereau, sardine, Escalope poêlée 2,5
hareng... sont également riches Epaule rôtie 7
Ils participent à la protection contre
en w3.
les maladies cardiovasculaires : les w6
permettent de baisser le taux de mauvais
Porc
cholestérol, les w3 aident à lutter contre la
Côte de porc grillée 15
formation de caillots.
Pour que ces deux acides gras offrent au Filet de porc rôti 5
corps tous leurs bienfaits, il est important Echine de porc rôti 15
de respecter un bon rapport entre les deux :
il faut environ 5 fois plus d’w6 que d’w3.
Source CIV (Centre d’Information des Viandes).

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Les aliments & nutriments
de construction
Les protéines
Il existe deux types de protéines : Animales ou végétales ?
Le saviez-vous ?
K Les protéines animales (viandes, pois- Les protéines d’origine animale ont des te- L’homme adulte a besoin de 0,8 g
sons, œufs, lait et produits laitiers). neurs élevées en acides aminés indispen- de protéines par kg/jour, soit 50 g
sables aux besoins de l’homme. Les protéi- de protéines/jour pour un adulte de
K Les protéines végétales (féculents, nes d’origine végétale, à digestibilité plus 60 kg.
céréales et légumes secs). faible, sont déficitaires en certains acides
aminés essentiels, mais elles complètent
Les protéines sont composées d’acides avec efficacité les protéines animales.
aminés qui servent à la construction et à Les deux sources sont donc complémentai-
l’entretien des muscles, du sang, de la peau, res dans notre alimentation.
des organes, des poumons mais qui ont
également un rôle hormonal, enzymatique,

le guide pratique de la nutrition


On trouve 18 à 20 g
immunitaire... de protéines dans :
• 100 g de poisson En pratique, on trouve
Il existe une vingtaine d’acides aminés • 100 g de poulet 300 mg de calcium dans :
différents, dont 8 sont essentiels pour • 2 œufs
l’organisme qui ne sait pas les fabriquer : •2  yaourts nature
• 1/2 litre de lait
c’est l’alimentation qui doit les fournir. • 25 g d’emmental,
• 70 g de gruyère
parmesan,
lait écrémé en
poudre
Le calcium • 30 g d’edam,
cantal, roquefort
Le calcium participe essentiellement à la Ce bon fonctionnement est régulé par des et bleus
• 50 g de tomme
construction et à l’entretien des os et des hormones et la vitamine D.
• 70 g de sardines
dents. Il importe aussi que la fuite de calcium à l’huile
dans les urines ne soit pas trop importante. • 80 g de camembert
Pour que le calcium ingéré agisse, il faut Elle est augmentée en cas d’excès de pro- • 100 g de brie
qu’il soit bien absorbé au niveau digestif téines, de sel ou d’alcool. Le tabagisme et la • 150 g d’amandes,
page 7

et qu’il se fixe correctement dans l’os. sédentarité sont également défavorables. noisettes, cresson
• 250 mL de lait,
• 250 g de chocolat
Le fer au lait
• 300 g de fromage blanc,
Le fer transporte l’oxygène que l’on respire les poissons et les œufs, mieux absorbé que petits suisses.
vers tous les tissus et organes. 60% du fer le fer non héminique, que l’on trouve dans
total de l’organisme est impliqué dans la les légumes et féculents. Dans les eaux minérales, le taux de
construction des globules rouges. calcium est très variable :
Le fer de la viande ou du foie est par exem- -d  e 10 à 585 mg/litre pour les
On distingue deux types de fer : le fer hémi- ple 5 à 8 fois mieux assimilé que celui des eaux plates
nique, présent dans les viandes rouges, les lentilles. - de 80 à 300 mg/l pour les eaux
charcuteries (boudin noir surtout), les abats, gazeuses.

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partie 1

Des aliments aux nutriments

Les aliments & nutriments


de régulation
Les vitamines
Les vitamines sont des substances indispensables à l’organisme, qui ne peut pas les
fabriquer. Elles doivent donc être fournies par l’alimentation. En quantités insuffisantes, elles
risquent de provoquer des carences. Les vitamines sont plus ou moins sensibles aux agents
physiques (chaleur, lumière, humidité) et chimiques (acides, bases, oxydants, réducteurs).

Vitamines liposolubles
Carence ou pas carence ?
Rôle Sources alimentaires principales
Une alimentation équilibrée cou-
Vitamine A Vision, croissance, reproduction, Beurre, lait entier, foie animal, huiles de foie
vre les besoins recommandés en Rétinol cicatrisation des plaies de poisson, jaune d’œuf
vitamines. Certaines situations
Vitamine D Formation des os, croissance osseuse, Huiles de foie de poisson, poissons gras, jaune
(régimes, adolescence, grossesse, Calciférol prévention du rachitisme, reproduction d’œuf, beurre
vieillesse...) peuvent être la cause
Vitamine E Antioxydant, stimulant de l’immunité, Huiles végétales, germes de blé, oeufs,
d’apports insuffisants. Les enquê- Tocophérol durée de vie des globules rouges margarine au tournesol, légumes verts
tes alimentaires mettent régulière-
ment en évidence une différence Vitamine K Végétaux verts, foie, céréales, produits laitiers,
Coagulation du sang
Phylloquinone viandes, fruits
entre la consommation de vitami-
nes et les apports recommandés.
Vitamines hydrosolubles
le guide pratique de la nutrition

Rôle Sources alimentaires principales


Vitamine C Antioxydant, résistance aux infections Tous les végétaux (persil, estragon, poivron...),
Acide ascorbique Absorption du fer cassis, agrumes (kiwi, orange, citron)
Vitamine B 1 Métabolisme des glucides, fonctionnement Céréales, levure de bière, légumes secs,
Thiamine du système nerveux et des muscles pomme de terre, viande, oeufs
Vitamine B 2 Métabolisme des lipides, glucides Levure, foie, rognons, lait, yaourts,
Riboflavine et protéines, croissance des tissus fromages
Vitamine B 3 Rôle dans nombreuses réactions Viande, poisson, champignons, levure,
ou PP Niacine métaboliques céréales
Le saviez-vous ? Vitamine B 5 Bonne santé de la peau, des cheveux, Foie, rognons, lait, jaune d’œuf,
Le sodium est un minéral indispen- Pantothénique cicatrisation des plaies poissons,…
sable car il participe à la transmis- Vitamine B 6 Métabolisme des protéines, Viande, foie, lait, jaune d’œuf, poisson,
sion de l’influx nerveux, régule le Pyridoxine synthèse de l’hémoglobine levure, pain complet, germe de blé
volume d’eau, la tension artérielle et Vitamine B 8 Métabolisme des lipides, glucides Viande (foie, rognons...), jaune d’œuf,
l’appétit. En revanche, les français en ou H Biotine et protéines. produits laitiers, champignons
consomment souvent trop, et c’est Vitamine B 9 Renouvellement des cellules du sang, En abondance dans la majorité des légumes verts,
page 8

pourquoi les experts recommandent Acide folique synthèse des acides nucléiques. fruits, levure, foie, oeufs ; fromages fermentés.
de saler les aliments sans excès et Vitamine B 12 Synthèse des acides nucléiques, formation Viande (foie, rognons...), jaune d’œuf, fromage,
de modérer la consommation des Cyanocobalamine des globules rouges, croissance lait, poisson
produits les plus salés (fromages,
charcuteries, pains, chips,...)
Les minéraux & les oligo-éléments
Ce sont des substances nécessaires au bon K les oligo-éléments : la présence en très pe-
fonctionnement de l’organisme et qui doi- tite quantité (en mg ou μg) est indispensable
vent être apportées par l’alimentation. aux mécanismes vitaux de l’organisme.
K les minéraux : la quantité nécessaire à Ex : fer, zinc, manganèse, cuivre, sélénium
l’organisme est relativement importante (en (anti-oxydant puissant), iode (anti-goître),
g ou mg). Ex : calcium, phosphore, sodium, molybdène, cobalt, nickel, chrome, fluor
potassium, magnésium... (anti-carie),...

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L’eau
L’eau est un élément indispensable au
bon fonctionnement de l’organisme, elle Le saviez-vous ?
représente environ 60 % du poids d’un
Les apports en eau sont contrôlés par
adulte et près de 70 % du poids d’un
la sensation de soif, qui n’intervient que
enfant. Attention aux calories
lorsque la personne est en situation de
de certaines boissons !
deshydration (à partir de 1 à 2 % de poids
Elle se renouvelle sans cesse car l’organisme 1 g d’alcool = 7 kcal. Les boissons en
corporel perdu). D’où la nécessité de pré-
en élimine par la respiration, la transpira- contenant sont fortement caloriques.
venir la soif en buvant de l’eau à volonté !
tion et l’excrétion.
Les personnes âgées perdent la sensation
de soif, il est donc important de leur pro-
Un adulte doit en absorber au minimum
poser régulièrement des boissons pour
2 litres par jour : 1 litre environ est apporté
assurer leurs besoins.
par les aliments, le reste par les boissons.
2800
Whisky

700

le guide pratique de la nutrition


Vin (12°)
Les fibres
25
On réunit sous le nom de «fibres alimen- Les céréales, fruits, légumes et légumes secs 400
taires» des glucides non digestibles comme sont les sources essentielles de fibres dans Jus de
fruits
la cellulose, l’hémicellulose et la pectine, les notre alimentation.
gommes arabiques et les mucilages de guar. Soda
On trouve aussi la lignine, tissu de soutien Quelques exemples 18,5
des végétaux. Les tissus animaux con-
tiennent aussi des fibres non assimilables, Quantité de fibres 300
Bière
comme la chitine de la carapace des crus- en g/100 g d’aliment
tacés, mais qui ne sont pas consommées en Pruneau 16
général ! Artichaut 9,4 0
Eau
Pain complet 7
Les fibres favorisent le transit intestinal et
auraient aussi d’autres effets bénéfiques : Baguette 3,5 kcal/litre
action favorable mais faible sur la cholesté- Poireau 2,7
page 9

rolémie, régulation de la glycémie chez le Pomme 2,1


diabétique. Les apports recommandés sont De toutes les boissons,
Orange 1,8 seule l’eau est indispensable !
d’environ 20 à 25 g de fibres par jour pour
Laitue 1,5
un adulte.

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io n
partie 2

L’alimentat
des enfants :
e à la pratique
de la théori
Les aliments & nutriments
en question
L’énergie
Apport énergétique total : des besoins importants
en période de croissance

10 g de lipides : Apports Nutritionnels Conseillés par jour - 2001


= 1 cuillère à soupe d’huile Enfants 3 ans Garçons 1220 kcal
= 1 croissant
le guide pratique de la nutrition

(activité physique moyenne) Filles 1125 kcal


= 1 tartelette 6 ans Garçons 1745 kcal
= 30 g de pâté
Filles 1600 kcal
= 20 g de cacahuètes
= 50 g de frites 9 ans Garçons 2100 kcal
= 1 pain au chocolat Filles 1935 kcal
= 1 pain aux raisins
= 125 mL de crème glacée Adolescents 12 ans Garçons sédentaires 1985 kcal
= 1 noix de beurre ou de margarine Garçons activité intense 2800 kcal
= 6 carrés de chocolat Filles sédentaires 1890 kcal
Filles activité intense 2630 kcal
18 ans Garçons sédentaires 2560 kcal
Garçons activité intense 3600 kcal
Le saviez-vous ? Filles sédentaires 2050 kcal
La diversité des apports de corps Filles activité intense 2920 kcal
gras contribue à couvrir les besoins
page 10

en vitamines liposolubles.

Lipides : attention aux informations nutritionnelles relatives au pro-

Influence des glucides


graisses cachées ! duit (étiquettes, valeurs nutritionnelles...).

sur le rassasiement Les lipides sont indispensables à la construc- Les glucides : pour l’énergie
Les glucides sont utiles pour apaiser tion des membranes cellulaires, les besoins
rapidement la faim. Ils ont un effet en acides gras essentiels sont majeurs à la Le PNNS (Programme National Nutrition
sur le rassasiement, défini par croissance. Santé) recommande de consommer des fé-
l’ensemble des mécanismes qui Mais attention aux quantités ! culents à chaque repas, soit en plat principal
mettent fin à l’ingestion d’un ali- (par exemple des pâtes), soit en hors d’œu-
ment ou d’un repas. Afin de mieux contrôler l’apport en lipides, vre (du taboulé), soit en dessert (riz au lait).
il est important de prêter attention aux Sans oublier le pain, bien sûr !

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La construction
Protéines : ni trop, Calcium : faire fructifier
ni trop peu son capital osseux
Les protéines doivent représenter 12 à 15% L’adolescence est la forte période de crois- Apports nutritionnels conseillés
de l’énergie totale de la journée. sance pour la masse osseuse, qui atteint en calcium
Veiller à toujours proposer des quantités rai- son stade de densité optimale à 20 ans si
sonnables de viandes, poissons, œufs, mais les apports alimentaires en calcium ont été
ANC en
aussi produits laitiers, céréales et féculents. suffisants. Sujet
mg/jour*
Dans le cas contraire, la croissance s’est dé-
Fer : la vigilance s’impose roulée normalement mais les os sont moins
solides.
Enfant de 1 à 3 ans 500
Enfant de 4 à 9 ans 800
en particulier chez
Adolescente de 10 à 18 ans 1 200
les adolescentes Les enquêtes alimentaires réalisées dans
Adolescent de 10 à 18 ans 1 200
les pays industrialisés font apparaître des
Les apports réels comparés aux apports re- consommations calciques trop faibles. en Adulte > 18 ans 900
commandés sont parfois trop faibles chez France la moyenne est d’environ 800 mg Femme > 55 ans 1 200

le guide pratique de la nutrition


les adolescentes, en raison du début de la de calcium par jour et 1 adolescente sur 4 Homme > 65 ans 1 200
menstruation ou de régimes restrictifs voire a un apport inférieur à 500 mg/j (étude INCA
Femme enceinte 1 000
du rejet de la viande. - CREDOC 1999).
Privilégier le fer héminique (viandes rouges, Privilégier les produits laitiers riches en Femme allaitante 1 000
charcuteries) le mieux absorbé, sans oublier calcium durant l’adolescence pour assurer * Source ANC 2001.
les sources végétales (lentilles, épinards...). une masse osseuse optimale !

La régulation
Vitamines : rester vigilant Les autres minéraux :
Une alimentation variée, c’est à dire consti-
RAS si on sait varier !
tuée de produits provenant de tous les Là encore, si l’alimentation est équilibrée,
page 11

groupes d’aliments n’est pas carencée en la couverture des besoins est assurée.
vitamines. Mais attention aux enfants et aux
adolescents qui grignotent et consomment
quantité d’aliments pauvres en vitamines et
minéraux notamment au détriment d’autres Zoom sur le zinc
produits. C’est un élément fondamental de la
On risque alors des carences. croissance dans son action qui s’étend
Cela veut dire qu’il faut apporter réguliè- de la cicatrisation à l’immunité. Il inter-
rement dans les menus des aliments riches vient dans l’activité de plus de 200 enzy-
en vitamines. Par exemple, la consomma- mes, notamment celles impliquées dans
tion de légumes et de fruits est la garantie la synthèse des protéines.
d’un apport en vitamines anti-oxydantes. Il Penser à la viande, au foie, aux fruits de
est recommandé d’en consommer au moins mer et aux céréales complètes !
5 par jour.

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partie 2

L’alimentation des enfants :


de la théorie à la pratique

Quelques points
particuliers
L’exercice physique pour prévenir l’obésité
L’obésité résulte d’une consomma- passé devant la télé ou devant les jeux
tion énergétique supérieure à la dé- vidéo). Il semble opportun, en complément
pense. Par ailleurs, nombre d’études ont d’une alimentation équilibrée, d’encoura-
corrélé l’augmentation de l’obésité en ger les enfants à bouger et à faire du sport.
France avec la diminution de l’activité L’exercice physique est un atout essentiel
physique (liée à l’augmentation du temps dans la prévention de l’obésité.

Les troubles du comportement alimentaire


A travers l’alimentation, les adolescents K La boulimie
peuvent exprimer leur manière de voir Il s’agit cette fois d’une pulsion de consom-
les choses, leur désinvolture autant que mation alimentaire irrépressible. Le sujet
leur détermination dans certains choix de ingurgite une grande quantité de nourri-
le guide pratique de la nutrition

la vie. ture en très peu de temps. A cette pulsion


Manger n’est pas seulement un besoin succède la culpabilité et souvent le vomis-
physiologique, c’est aussi un acte social. sement provoqué.
Certains troubles de l’alimentation sont
fréquents à l’adolescence : K L’anorexie
C’est un trouble observé en majorité chez
K Le grignotage les jeunes filles et cela de plus en plus tôt.
Le saviez-vous ? C’est la consommation d’aliments en Tout commence par des périodes de régi-
Avec ses 600 muscles, ses dizaines dehors des repas et sans faim. La disparition mes excessifs puis la personne se plaît dans
d’articulations et ses centaines de des trois ou quatre repas classiques au la restriction alimentaire et en arrive à une
tendons et de ligaments, le corps profit du grignotage risque d’entraîner des réduction drastique de son alimentation.
humain est fait pour bouger ! déséquilibres alimentaires. L’amaigrissement est sévère et rapide. Tout
comme la boulimie, l’anorexie est un trou-
Les experts recommandent un mini- K Le craving ble grave, qui demande un vrai soutien psy-
mum d’1/2 heure de marche rapide Il s’agit de pulsions alimentaires répressibles chologique.
par jour (ou équivalent) pour rester et axées sur un ou plusieurs types de produits Si la plupart des troubles du comportement
en forme. (ex : la barre de chocolat consommée au alimentaire passent inaperçus, l’anorexie est
page 12

quotidien). quant à elle détectable et il faut agir vite.

Les goûts des jeunes


Les études montrent que les enfants ments. L’équilibre nutritionnel est essentiel
connaissent les messages essentiels : ils mais ne suffit pas ; il faut aussi que le plat
sont conscients des liens entre alimentation soit agréable au palais pour donner envie
et santé, identifient les aliments favorables aux jeunes de consommer des aliments
à la santé et savent faire la part entre plaisir sains et équilibrés.
et santé dans leurs jugements sur les ali-

GuideNUT_2006_ok.indd 13 4/07/06 14:28:17


L’alimentation en milieu
scolaire
Le plan alimentaire, un outil pour faciliter
le quotidien Le cas particulier du self
Les élèves mangeant ce qu’ils
Le plan alimentaire aide à planifier les menus, il permet : veulent, il est plus difficile de faire
• d’assurer l’équilibre alimentaire, •d
 ’équilibrer le budget consommer un menu équilibré
par l’alternance d’aliments plus dans un self service que dans un
• d’anticiper le travail de l’équipe
ou moins coûteux, restaurant traditionnel. Pour gui-
et l’utilisation du matériel,
der les choix des enfants, des ac-
• de tenir compte des possibilités •d
 ’afficher les menus une semaine tions sont possibles :
d’approvisionnement (et des promotions), ou deux à l’avance.
• Affichettes, pour suggérer aux
Travailler le plus souvent possible dans le cadre d’une commission avec le chef de cuisine, enfants les bonnes associations.
un diététicien ou nutritionniste, des représentants des élèves et du personnel est aussi un
• Système du code des couleurs
gage de qualité des repas.
pour aider les élèves à construi-

le guide pratique de la nutrition


re un menu équilibré (la règle
étant de ne pas choisir 2 plats
Six étapes au menu de la même couleur).
Pour élaborer plus simplement son menu, Pour préserver au mieux les vertus nutri- • Le choix guidé : tous les plats
il est préférable de choisir les plats dans tionnelles des crudités, il est indispen- appartiennent à des groupes
l’ordre suivant : sable de les laver et de les préparer le identiques d’aliments, par
plus près possible du moment de leur exemple, 4 crudités en entrée
K 1. Choisir le plat principal distribution. puis 2 féculents en accompa-
On peut par exemple proposer sur 5 jours : gnement. On peut aussi pro-
2 viandes rôties ou grillées, une volaille, un K 4. Choisir les produits laitiers poser deux viandes avec
poisson et une viande en sauce ou une char- Fromages ou laitages (yaourt, fromage chacune un accompagnement
cuterie. La volaille comprend aussi le lapin. blanc, petit suisse...). Ils peuvent parfois déterminé.
être complétés par une sauce à base de
K 2. Choisir l’accompagnement lait ou de fromage.
Dans la mesure du possible, alterner entre
légumes verts et féculents (légumes verts K 5. Choisir les matières grasses
page 13

au moins deux fois par semaine). S’assurer que leur quantité n’est pas
Il est possible de remplacer une fois par excessive et veiller à leur qualité.
semaine ou par quinzaine, viande et
légumes ou viande et féculents par un plat Attention à la quantité de sauces d’accom-
complet : choucroute, paëlla, lasagnes... pagnement, souvent riches en matières
grasses.
K 3. Choisir les crudités
Elles sont indispensables à chaque repas. K 6. Ne pas oublier le pain
Soit un légume cru en hors d’œuvre, soit Pour compléter l’apport en glucides com-
un fruit cru au dessert. plexes.

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Plan alimentaire
Semaine 1
LUNDI MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI

Crudités Cuidités Crudités Entrée protidique Crudités


Œufs ou
Bœuf Volaille Préparation de Veau Poisson
viande ou poisson
Légumes Féculents Féculents Légumes Féculents
Produit laitier Produit laitier Produit laitier Produit laitier Produit laitier
>150 mg calcium <150 mg calcium >150 mg calcium >150 mg calcium >150 mg calcium

Dessert féculent Fruit cru Fruit cuit Fruit cru Fruit cuit

Semaine 2
LUNDI MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI
Entrée féculent Crudités Cuidités Crudités Entrée féculent
Œufs ou
Volaille Bœuf Préparation de Porc Poisson
viande ou poisson
Légumes Légumes Féculents Légumes secs Légumes
Produit laitier Produit laitier Produit laitier Produit laitier Produit laitier
<150 mg calcium >150 mg calcium >150 mg calcium <150 mg calcium >150 mg calcium

Fruit cru Dessert féculent Fruit cru Fruit cuit Fruit cru

Semaine 3
5 familles et 5 couleurs
LUNDI MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI pour tout comprendre !
Crudités Crudités Entrée protidique Entrée féculent Crudités
Viandes - poissons - œufs
Œufs ou
Poisson Agneau/mouton Volaille Préparation de Plat complet
Protéines animales, lipides,
viande ou poisson avec féculents vitamines, fer
Légumes Féculents Féculents Légumes
Produits laitiers
Produit laitier Produit laitier Produit laitier Produit laitier Produit laitier Protéines, calcium, vitamines
>150 mg calcium <150 mg calcium >150 mg calcium <150 mg calcium >150 mg calcium

Dessert féculent Fruit cuit Fruit cru Fruit cru Fruit cuit Féculents
Glucides complexes,
Semaine 4 protéines, vitamines, fibres
LUNDI MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI Légumes et fruits :
le guide pratique de la nutrition

Entrée féculent Crudités Cuidités Crudités Entrée protidique cuits crus


Glucides, minéraux, vitamines,
Volaille Poisson Bœuf Porc Poisson fibres
Légumes Légumes Féculents Légumes Féculents Matières grasses
Produit laitier Produit laitier Produit laitier Produit laitier Produit laitier Lipides, vitamine A (beurre),
<150 mg calcium >150 mg calcium <150 mg calcium >150 mg calcium <150 mg calcium fibres, acides gras essentiels (huile
Fruit cru Dessert féculent Fruit cru Dessert féculent Fruit cru et margarine)

Dénominations utilisées
Entrée protidique : entrée à base d’œuf, Plat complet : hachis parmentier, pâtes farcies, Dessert féculent : riz au lait, gâteau de semoule,
charcuterie, poisson… lasagnes, couscous, cassoulet, légumes farcis pâtisserie, tartes…
Entrée féculent : salades de riz, pâtes, pommes + féculents... Fruit cuit : fruit au sirop, compote, pomme au
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de terre, pizzas, feuilletés… Légumes secs : plus de 50% des ingrédients sont four…
Crudités : entrée avec plus de 55% de légumes des haricots blancs, rouges, lentilles, flageolets…
crus. Féculents : plus de 50% des ingrédients sont du MG : matières grasses
Cuidités : entrée avec plus de 55% de légumes riz,pâtes, pommes de terre, blé… MPA : matières premières animales
cuits. Produit laitier ≥ 150 mg de calcium P/L : rapport Protéines / Lipides
Viande rouge : 100% viande de bovin, ovin, par portion : fromage à pâte pressée cuite, bleu,
caprin, équin hachée ou non. yaourt nature…
Préparation de poisson/viande : poisson/viande Produit laitier entre 100 et 150 mg de calcium :
texturé additionné à d’autres ingrédients comme fromage à pâte molle, petits suisses, fromage
panure, épices, féculents… blanc...

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ion
partie 3

L’ali m en tat
des personnes
frag ilisé es
Face à l’augmentation de la population âgée et à la prévalence de la dénutrition en milieu hospitalier,
il est important que l’alimentation réponde aux besoins nutritionnels spécifiques de ces populations.

Vieillissement/hospitalisation
et modifications du
comportement alimentaire
Personnes agées
On parle de «personne âgée» dès 60-65 ans KL
 e vieillissement physique : Quelques données
et de «personne très âgée» à partir de 80 ans. •d  iminution de la masse maigre démographiques
Il existe trois principaux groupes de sujets : (constituée par les muscles) Depuis quelques années, on assiste à
les sujets âgés autonomes en bonne santé, et augmentation de la masse grasse une forte croissance de la population
les sujets à risques de carences et les • diminution de l’absorption du calcium âgée. Elle représente aujourd’hui 20%
sujets dénutris pouvant vivre en institution et de la vitamine D de la population française, et devrait

le guide pratique de la nutrition


ou chez eux. • certains états pathologiques peuvent atteindre 35% en 2050.
en plus entraîner une augmentation
Certaines caractéristiques des effets du des besoins nutritionnels. 2003 2050
vieillissement sont communes à ces trois
Homme 75,8 ans 84,3 ans
catégories, et à l’origine de modifications KM
 odifications psychologiques
de l’état nutritionnel des personnes âgées : et socio-économiques Femme 82,9 ans 91 ans
L’état psychologique peut susciter une Espérance de vie en France
KL
 e vieillissement physiologique : diminution de la prise alimentaire, voire (source : bilan INSEE 2003).
•P  roblèmes de dentition qui rendent une anorexie. En effet, la personne âgée
la mastication difficile est fréquemment confrontée à un stress
• diminution de perception du goût quotidien et l’isolement la plonge souvent
et de l’odeur dans un état de dépression. Cette solitude
• diminution des sensations d’appétit diminue de fait l’intérêt pour l’alimentation.
et de soif La diminution des ressources financières
• problèmes de digestion peut également restreindre la gamme des
et de constipation aliments consommés.
page 15

Personnes hospitalisées
Les modifications de l’état nutritionnel de • Difficultés de déglutition et de mastication
cette population sont liées à différents suite à une intervention, une dysphagie,...
facteurs : • Troubles de la digestion et de l’absorption
• Prise alimentaire réduite : anorexie due à liés à la maladie (insuffisance pancréati-
une diminution de l’appétit liée à un traite- que,...), ou à une altération de l’intestin.
ment, une dépression, des pathologies. • Modification du métabolisme consécutive
• Modification du goût et de l’odorat à une maladie rénale, pulmonaire...
suite aux traitements médicamenteux. ou réponse métabolique accrue suite
• Problèmes respiratoires. à un cancer, infection par le VIH...

Tous ces facteurs contribuent à une diminution de l’appétit et à un état de malnutrition, avec
un risque important de mener à une dénutrition protéino-énergétique majeure.

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partie 3

L’alimentation des personnes


fragilisées
La dénutrition en chiffres La prévalence du risque
de dénutrition
La dénutrition touche 40 à 80%
des personnes âgées en institu-
tion et 20 à 50% des malades en
milieu hospitalier.
Les populations hospitalisée et âgée présentent un risque de dénutrition important, dont
Le risque de maladies infectieuses
les conséquences peuvent être graves.
liées à cette dénutrition est multi-
plié par 2 à 8 fois par rapport à des
sujets âgés en bonne santé. Les
risques de chutes et de fractures
Définition
sont également accrus, les temps La dénutrition se manifeste par une dimi- tions qui augmentent les besoins alors que
d’hospitalisation et le risque de nution des apports alimentaires et donc l’appétit diminue.
mortalité augmentent tous deux par des carences diverses. Elle se définit Les déficits en vitamines et minéraux sont
de 2 à 4 fois. par une perte de poids > 10 % en moins variables, plus ou moins marqués selon les
de 6 mois associée à une diminution sujets. Les principales carences concernent
de la masse corporelle totale, surtout donc l’énergie totale, les protéines, le cal-
musculaire. cium, l’eau, les acides gras essentiels, mais
Ces carences sont liées au vieillissement et aussi la vitamine D, le zinc, certaines vitamines
à la lutte contre les maladies et les infec- du groupe B (B9, B6, B1) et la vitamine C.

Le saviez-vous ?
Conséquences
Les conséquences de la dénutrition sont trition, plus les effets sont graves et plus il
le guide pratique de la nutrition

Les troubles physiques ou psychi-


ques chez les seniors influencent nombreuses et graves. Les carences nu- est difficile de retrouver son état de santé
fortement leurs comportements ali- tritionnelles conduisent donc à une dimi- initial.
mentaires. Un handicap par exem- nution des réserves avec des conséquen- D’où l’importance de la prévention, en
ple, peut compromettre la prise ali- ces négatives sur le système immunitaire, répondant aux besoins nutritionnels spé-
mentaire. Une maladie de Parkinson digestif, hormonal et sur l’état général. cifiques des populations fragilisées et du
induit des tremblements qui rendent Plus on avance dans la spirale de la dénu- dépistage de la dénutrition.
le repas difficile et décourageant.
La maladie d’Alzheimer entraîne une
altération du statut nutritionnel. La spirale de la dénutrition : un risque majeur
D’autre part, la prise médicamen- Carences d’apport
teuse, potentiellement anorexigène, Pathologies
associée à une prise d’eau générale- Stress
ment en début de repas, peut cou- Traumatismes Dénutrition
per l’appétit. Anorexie Amaigrissement
Fatigue
page 16

Déficit immunitaire
Réversibilité
Troubles psychiques

Infections urinaires

Infections respiratoires Escarres

«La nourriture est un remède Chutes


que votre remède soit donc Irréversibilité
totale ou partielle
votre nourriture».
(Hippocrate, vers 400 avant J-C.)
Etat grabataire

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Les besoins nutritionnels
des personnes âgées
Des besoins énergétiques importants
Malgré les croyances, les besoins énergé- Apports énergétiques moyens conseillés
tiques des seniors sont assez proches de
ceux des adultes à activité réduite. Adultes jeunes
à activité réduite
kcal/jour
Bien qu’ils dépensent moins d’énergie au
repos et ont moins d’activité physique, leurs Hommes 2400
pathologies et leur stress augmentent de Femmes 1900
façon importante leurs besoins.
Personnes âgées
en bonne santé
kcal/jour
Pourtant, 10 à 50% des pensionnaires
Hommes 2350
en maison de retraite ont des apports
alimentaires inférieurs à 1500 kcal/jour. Femmes 1875

le guide pratique de la nutrition


Apports nutritionnels moyens
conseillés pour les adultes
et les seniors (60-75 ans et plus)

ANC par jour Adultes Seniors


Énergie (kcal) 1900 à 2400 1875-2350
Protéines (g/kg/j) 0.6 à 1 1 à 1.5
Eau (litre/jour) 1.5-2 1.5-2
Ca (mg) 900 1200
Fe (mg) 9 9
Vitamine A (µg) 800 800
Vitamine D (µg) 5 5 à 10
Vitamine K (µg) 45 45 à 70
Vitamine E (mg) 12 12 à 50
Vitamine C (mg) 120 120
page 17

Vitamine B1 (mg) 1.1 à 1.3 1.3


Vitamine B2 (mg) 1.5 à 1.6 1.6
Vitamine B3 (mg) 11 à 14 11 à 14
Vitamine B5 (mg) 5 5
Vitamine B6 (mg) 1.5 à 1.8 1.8 à 2.2
Vitamine B8 (µg) 50 50 à 60
Les apports recommandés Vitamine B9 (µg) 300 à 330 330 à 400
Fibres (g) 20 à 25 20 à 25
Le tableau ci-contre répertorie les principaux varier selon le sexe, l’état de santé, l’activité
apports nutritionnels conseillés. Ces recom- physique, etc. Une alimentation équilibrée Source : ANC, 2001.
mandations sont des moyennes et peuvent permet de couvrir la plupart des besoins.

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partie 3

L’alimentation des personnes


fragilisées

Des protéines indispensables


Les besoins en protéines pour les seniors On peut même atteindre 1.5 g/kg chez les
sont très importants. L’âge entraîne une personnes les plus dénutries.
diminution de la masse musculaire ; les
carences alimentaires accentuent ce phé- Les protéines doivent assurer 12 à 15 % de
nomène. l’énergie totale de la journée, pourcentage
Les recommandations pour les protéines rarement atteint chez des personnes man-
sont donc élevées : on conseille 1 à 1.2 g quant d’appétit et qui diminuent particu-
de protéines/kg de poids/jour, soit au mi- lièrement leur consommation de viandes,
nimum 60 g pour une personne de 60 kg poissons et œufs, sources essentielles de
(contre 0.8 à 1 g/kg/jour pour un adulte). protéines.

Evolution de la masse osseuse De l’eau sans modération


au cours de la vie
Le vieillissement perturbe la régulation unique trop important afin d’éviter de leur
hydrique et la déshydratation est fréquen- couper l’appétit.
le guide pratique de la nutrition

HOMME te, d’autant qu’elle passe généralement


masse osseuse

inaperçue. La personne âgée est sujette à Les besoins en eau se situent aux alentours
Pic de masse osseuse

une diminution de la sensation de soif. de 1.5 à 2 L de liquide/jour dont 1.2 L sous


Ménopause

FEMME Les seniors doivent boire régulièrement des forme de boisson (eau, mais aussi soupe,
petites quantités d’eau plutôt qu’un apport thé, infusion, café, glace).
HOMME
masse osseuse

0 20 40 60 ans
Pic de masse osseuse

Le calcium en prévention de l’ostéoporose


Ménopause

Phase d'acquisition Phase Phase


de la masse osseuse stationnaire FEMME
de perte osseuse

L’ostéoporose se manifeste par la diminu- et vitamine D, éléments indispensables au


tion de la masse osseuse et la détérioration renouvellement et à l’entretien de la mas-
0 20 Prévention
40 primaire
60 ans de l’architecture osseuse. se osseuse. Enfin, l’absorption du calcium
Phase d'acquisition Phase Phase
diminue avec l’âge.
Prévention
Effets de la prévention On aboutit à une fragilité des os pouvant Ainsi, il est important de prévenir le risque
masse osseuse

de la masse osseuse stationnaire de perte osseuse


secondaire
nutritionnelle sur conduire à des fractures (la plus courante de fracture, en évitant les carences nutri-
la masse osseuse
Pas d'intervention est celle du col du fémur) qui diminuent la tionnelles et en maintenant une activité
page 18

mobilité des seniors et leur autonomie. physique légère (marche par exemple).
Prévention primaire

Prévention Plus fréquentes chez les femmes que chez Les apports recommandés en calcium sont
masse osseuse

secondaire
0 30 50 ans les hommes, les fractures dues à l’ostéopo- élevés (équivalents à ceux des enfants et
rose sont souvent responsables de l’entrée des adolescents en pleine croissance) :
Pas d'intervention en institution du sujet âgé. 1200 mg de calcium par jour, quantité
difficile à atteindre avec l’alimentation clas-
En plus des facteurs génétiques et hormo- sique des seniors. En effet, 70 à 90 % des
naux, l’ostéoporose peut être liée à une di- personnes âgées en consomment moins de
0 30 50 ans
minution des apports en calcium, protéines 1200 mg et 4 à 20 % moins de 500 mg.
(d'après R.P. Heaney, 1991).

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Besoins spécifiques en vitamines
Les carences chez les populations les plus d’éviter de nombreux déficits. Les éventuel-
âgées sont fréquentes, mais toutes les les supplémentations doivent être suivies
vitamines ne sont pas concernées. D’autre médicalement car les besoins et réserves
part, une alimentation satisfaisante en varient d’un sujet à l’autre.
quantité et qualité permet de réduire ou

Des lipides aux acides gras essentiels Carences vitaminiques


Les lipides doivent représenter 30 à 35 % acides gras à très longue chaîne EPA, DHA fréquemment observées
chez les seniors
de l’apport énergétique total. Il est im- et acide arachidonique que l’on trouve
portant de couvrir les besoins en acides notamment dans les huiles de poisson.
gras essentiels. Chez la personne âgée, C’est pourquoi il faut veiller à la variété des La vitamine D
5 acides gras sont essentiels contre 2 chez sources de lipides, et penser à privilégier la
Le vieillissement conduit
l’adulte : en plus de l’acide alpha linoléique consommation de poissons gras (sardine,
à une altération du

le guide pratique de la nutrition


et de l’acide alpha linolénique, ce sont les hareng, maquereau, saumon...).
métabolisme de fabrication
de la vitamine D
par l’organisme, due
essentiellement à une faible
Les fibres : de multiples avantages exposition au soleil
des seniors.
Avec l’âge, on assiste à un ralentissement Les personnes âgées consomment peu de
du mécanisme des contractions intestina- fibres car peu de légumes, de fruits et d’ali-
les, une diminution de l’activité physique, ments complets (pain complet, céréales...) :
et une déshydratation, conduisant à des les enquêtes alimentaires confirment un La vitamine B6
constipations chez 25 à 35 % des hom- apport moyen de 14 à 19 g/jour. Les quan- Carences liées à la diminution
mes et femmes âgés. tités recommandées actuellement sont de de l’apport en protéines.
20 à 25 g/jour minimum, et ne peuvent
Les fibres, accompagnées d’une hydra- être couverts que par l’intermédiaire d’une
tation correcte, aident à réguler le transit alimentation équilibrée et suffisamment La vitamine B9
intestinal et luttent ainsi contre les consti- énergétique.
Des carences en vitamine
pations ou les diarrhées.
B9 peuvent conduire à un
page 19

affaiblissement de l’état
général associé à une grande
fatigue.
Les glucides sous différentes formes
Ils doivent couvrir 50 à 55 % de l’apport être limitée. Cependant, pour satisfaire les
énergétique total en privilégiant les «glu- goûts des personnes âgées, il ne faut pas
cides complexes» sans pour autant négliger trop limiter les desserts et produits sucrés
les «glucides simples». La consommation qu’elles apprécient, au risque de faire dimi-
de sucre sous forme de saccharose devrait nuer la consommation alimentaire.

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partie 3

L’alimentation des personnes


fragilisées

L’évaluation de l’état
de dénutrition
Prévenir les carences nutritionnelles doit faire partie de la prise en charge des personnes
âgées et/ou hospitalisées.

Les enjeux de la prévention


Une prévention précoce de l’état nutrition- est précoce, plus elle est efficace. C’est
nel permet d’améliorer la qualité de vie des pourquoi un dépistage est utile pour toutes
personnes fragilisées, d’empêcher l’entrée les personnes fragilisées institutionnalisées.
dans la spirale de la dénutrition et d’éviter La dénutrition passe souvent inaperçue
un coût supplémentaire lié à une prise en dans les premiers temps.
charge thérapeutique. Plus la prévention

Comment évaluer la dénutrition ?


Divers outils existent pour évaluer l’état de • Globaux, selon la prise médicamenteuse,
dénutrition : l’état physique et psychique...
K L’évaluation de la perte de poids : • Diététiques, sur les repas, l’appétit...
le guide pratique de la nutrition

La perte involontaire de poids est un mar-


• Subjectifs, consistant en une auto-évalua-
queur de la dénutrition. Le seuil pouvant
être retenu correspond à une perte de tion du sujet sur son état.
2 kg ou 5% en un mois ou 4 kg ou 10%
en 6 mois. En seulement 18 questions, le MNA, outil
validé par les professionnels et scientifi-
ques, donne un score mettant en évidence
K Indice de masse corporelle (IMC) :
les sujets en bonne santé, ceux risquant
IMC = poids (kg)/taille (m2)
la dénutrition ou ceux dénutris.
Le risque de malnutrition apparaît pour un
IMC inférieur ou égal à 21 kg/m2 pour les
personnes âgées de plus de 75 ans. K Les valeurs biologiques, notamment le
taux d’albumine pour les personnes âgées,
K Evaluation de l’énergie ingérée, permettent d’évaluer l’état de dénutrition,
à partir des pesées des plateaux repas mais ils nécessitent une prise de sang.
ou de l’histoire alimentaire au cours des 7
derniers jours. Si les personnes fragilisées Il est utile d’évaluer également la renu-
ont des apports alimentaires insuffisants ou trition des seniors, afin d’adapter la prise
déséquilibrés avec des ingestas <1500kcal/ en charge et d’éviter des enrichissements
devenus superflus.
page 20

jour, elles ont un risque de dénutrition.

K Utilisation d’une échelle de risque : K Des algorithmes décisionnels destinés


le MNA (Mini Nutritional Assessment). Cet aux équipes médicales ont été mis en place.
outil gériatrique permet d’apprécier l’état Ils sont adaptés à chaque type de patient
nutritionnel d’un sujet selon des indicateurs : (adulte en cours séjour ou en soins de suite,
• Anatomiques, concernant l’IMC, malade de soins intensifs ou de réanima-
les circonférences du bras et du mollet... tion, personne âgée, enfant).

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le guide pratique de la nutrition
page 21

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partie 3

L’alimentation des personnes


fragilisées

De la théorie à la pratique
Le saviez-vous ?
Les attentes des personnes âgées
Les aliments semblent de plus en Le repas est un moment très important qui garder leurs habitudes alimentaires, avec
plus fades pour les personnes âgées. rythme la journée et constitue une de leurs des repas traditionnels et structurés (par
En effet, de 20 à 70 ans, l’être humain préoccupations majeures. exemple une soupe le soir) et des aliments
perçoit beaucoup moins bien les dif- Les personnes âgées désirent avant tout faciles à mâcher et riches en goûts.
férentes saveurs. Le seuil de percep-
tion est multiplié par :
• 2.7 fois pour le goût sucré
Principes de base
• 4.3 fois pour le goût acide Pour favoriser une consommation optimale aliments riches en protéines de bonne qua-
• 6.9 fois pour le goût amer et durable, quelques points essentiels : lité, riches en calcium, fibres et acides gras
• 11.7 fois pour le goût salé essentiels. Les vitamines et minéraux sont
Il est donc essentiel de relever les K La diversité est un axe à privilégier : il est apportés grâce à une alimentation équili-
saveurs des plats servis avec des important de proposer toutes les catégo- brée et adaptée.
herbes, épices ou aromates, pour ries d’aliments afin d’arriver à une alimenta-
augmenter le goût et l’appétance tion équilibrée, sans monotonie. K Il faut favoriser la prise alimentaire :
des produits. rien ne sert d’avoir des produits adaptés
Certaines études montrent que K Les quantités proposées doivent être s’ils ne sont pas consommés. L’environne-
l’utilisation d’exhausteurs de goût suffisantes sans être trop importantes, ce ment chaleureux, la présentation soignée
améliore les apports et le statut qui risquerait de décourager la consomma- des plats, des produits appétissants, la
tion. D’où l’intérêt de servir des aliments à variété des menus, l’adaptation aux ca-
le guide pratique de la nutrition

nutritionnels des personnes âgées


institutionnalisées. haute densité nutritionnelle. pacités propres à chaque sujet, le respect
des désirs et goûts alimentaires doi-
K La qualité des aliments est au moins aussi vent être pris en compte pour stimuler la
importante que la quantité. Privilégions les consommation.

Structure des repas


La présentation de plats à densité nutri- viande adaptée en terme de choix de caté-
«Rien ne sert de donner des tionnelle élevée, suite à un enrichissement gorie (morceau) et de texture, les aliments
années à la vie, mieux vaut par exemple, permet d’augmenter les apports pas trop grillés, le riz agrémenté de sauce
donner de la vie aux années» énergétiques des personnes fragilisées. et/ou légumes...
Les aliments les plus consommés/appré- Il semble important de respecter les saisons
ciés chez les sujets âgés sont ceux à privilé- dans le choix des mets proposés, de varier
gier, voire à enrichir. Les aliments les moins les couleurs et les consistances au cours
consommés doivent être astucieusement d’un même repas et de tenir compte des
adaptés, en texture, en goût et au niveau festivités.
page 22

visuel, grâce aux modes de cuisson, de Notons qu’un produit nouveau doit être ex-
préparation et aux sauces. Par exemple, les pliqué aux personnes âgées, pour qu’elles
fruits crus (choisis bien mûrs) peuvent être n’aient pas le sentiment de perdre toute
écrasés grossièrement ou servis en jus, la autonomie et indépendance.

Le repas en pratique
Le plan alimentaire est un outil d’une gran- cation de catégories de plats et d’aliments,
de aide pour établir des menus équilibrés sur une ou plusieurs semaines, orientant les
et variés, puisqu’il consiste en une planifi- choix de menus par la suite.

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Vos repères
de
mation
consom
Bibliographie
FRuitS Et légumES  M. BRABDOLINI et coll.
Au moins 5 par jour Conseils pour l’alimentation
des personnes âgées.
À chaque repas et en cas de petits creux. Cahiers de Nutrition
Crus, cuits, nature ou préparés frais, surgelés ou en conserve. et de Diététique, 35, 1, 2000
 CERIN SYMPOSIUM
L’alimentation des personnes âgées.
PAiNS, CéRéAlES, POmmES DE tERRE Et légumES 1997
A chaque repas et selon l’appétit
 Jean-Pierre CORBEAU
Favoriser les aliments céréaliers, complets ou le pain bis. Préférences et symboles
Privilégier la variété. alimentaires chez le sujet âgé.
Supplément de Gériatrie,
20, 10, 1995
lAit Et PRODuitS lAitiERS (YAOuRtS, FROmAgES)
3 par jour  Monique FERRY
Nutrition de la personne âgée :
Privilégier la variété.
aspects fondamentaux, cliniques
Privilégier les fromages les plus riches en calcium, les moins gras
et psychosociaux.
et les moins salés.
Berger-Levrault, 1996
 Bruno LESOURD
ViANDES Et VOlAillES PRODuitS DE lA PÊChE Et ŒuFS La dénutrition chez le sujet âgé.
1 à 2 fois par jour Essentiels, Nutricia, 1998
En quantité inférieure à l’accompagnement.
Viandes : privilégier la variété des espèces et les morceaux les moins
 Bruno LESOURD
gras. Poisson : au moins 2 fois par semaine
Besoins nutritionnels des sujets
âgés, en bonne santé et à risque.
Cahiers de Nutrition et
de Diététique, 33, 1, 1998
mAtiÈRES gRASSE AjOutéES
Limiter la consommation  Bruno LESOURD
Privilégier les matières grasses végétales (huiles d’olives, de colza…) Evaluation de l’état nutritionnel
Favoriser la variété. Limiter les graisses d’origine animale (beurre, crème…) du sujet âgé (1ère partie).
Cahiers de Nutrition et
de Diététique, 34, 1999
PRODuitS SuCRéS  Bruno LESOURD
Limiter la consommation Suppléments nutritifs
Attention aux boissons sucrées. chez le sujet âgé.
Attention aux aliments gras et sucrés à la fois (pâtisseries, crèmes Nutr Clin Métabol
desserts, chocolat, glaces…) 1997, 11, 55-60
 Xavier Leverve et coll.
BOiSSONS Traité de nutrition artificielle
De l’eau à volonté de l’adulte.
Au cours et en dehors des repas,limiter les boissons sucrées. SFNEP. Mariette Guéna, 1998
Boissons alcoolisées : ne pas dépasser par jour 2 verres de vin  Jean-Louis MANO
pour les femmes et 3 pour les hommes. Apports nutritionnels conseillés :
2 verres de vin sont équivalents à 2 demi de bierre ou à 6 cl d’alcool fort. les nouveaux chiffres.
SEl Panorama du Médecin,
4714, 2000
Limiter la consommation
Préférer le sel iodé. Ne pas resaler avant de goûter.  A. MARTIN
Réduire l’ajout de sel dans les eaux de cuisson. Apports nutritionnels conseillés
Limiter les fromages et les charcuteries les plus salés et les produits pour la population française
apéritifs salés. 2001. cnerna-cnrs,
Edition Tec & Doc
ACtiVité PhYSiQuE  M.F MATHEY
Au moins l’équivalent d’une demi-heure de marche rapide par jour. Flavor Enhancement of food improves
dietary intake and nutritional status
À intégrer dans la vie quotidienne of elderly nursing home residents.
(marcher, monter les escalier, faire du vélo…). Journal of gerontology, 2001
Vol. 56A, N°4, M200-M205

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