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La filière karité dans nombreux pays d’Afrique de l’Ouest est dominée par
Contexte et enjeux les femmes [1] depuis la phase de la collecte des noix jusqu’à celle de la
production du beurre de karité. Aussi, les activités qui y sont liées participent
fortement à l’économie des localités et des pays qui possèdent cette noix
notamment en zones rurales. Par exemple, au Burkina Faso les produits du
karité [2] occupent la quatrième place des exportations du Burkina Faso
derrière l’or, le coton et les produits issus de l’élevage. Cependant, la filière
est confrontée à plusieurs contraintes et difficultés qui freinent son
développement. Par exemple, la transformation a longtemps été un facteur
limitant. Le mode traditionnel de transformation (le barattage) est long et la
charge de travail est fastidieuse pour les femmes de la filière. Pour améliorer les
conditions de travail des acteurs de la filière et aussi moderniser les activités
en vue d’une meilleure rentabilité, on assiste à une mécanisation de la
transformation par la mise en place d’unités privées semi-industrielles.
Aujourd’hui, on en compte une dizaine au Burkina qui utilisent des presses
(manuelles ou électriques). Les presses électriques sont confrontées à la
problématique récurrente de l’électricité rencontrée dans de nombreux pays
de l’Afrique subsaharienne. Elle est caractérisée par un faible taux d’accès
notamment en milieu rural, les fréquentes coupures et la cherté de celle-ci,
quand elle est disponible.
Dans ce contexte, l’utilisation des systèmes d’énergie électrique insulaires
dédiés ou en parallèle au réseau électrique national pourrait contribuer à
résoudre le problème énergétique. Pour ce projet de thèse, nous nous
proposons d’étudier une source d’alimentation électrique des presses
intégrant un système photovoltaïque [3]. Il s’agira d’analyser de façon
détaillée la chaine de l’alimentation électrique des presses dans le but de
concevoir un système photovoltaïque qui est techniquement et
économiquement viable. Aussi, les performances des presses et la qualité
du produit final (le beurre de karité) seront étudiées en relation avec les
systèmes d’alimentation électrique proposés [4].
Objectifs L’objectif principal de la thèse est d’étudier les presses d’amendes de karité
et de proposer une configuration intégrant un système d’énergie solaire
photovoltaïque à haut rendement pour leur alimentation électrique. Pour
[2] Mariève Poulio, Marlène Elias, “To process or not to process? Factors
enabling and constraining shea butter production and income in Burkina
Faso”, Geoforum, 50, pp 211-220, December 2013,
doi.org/10.1016/j.geoforum.2013.09.014.
Approche et Résultats La méthodologie qui sera adoptée dans ces travaux de thèse se déroulera
attendus en trois étapes.
1) L’étude bibliographique et la collecte des données
La thèse commencera par une large étude bibliographique portant d’une
part sur les machines électriques des presses potentiellement utilisables
pour l’extraction de karité et d’autre part sur la dépendance de la qualité de
l’huile de karité en fonction de la méthode d’extraction. La collecte des
données techniques se feront dans la littérature et sur le terrain. Il y aura
donc des sorties de terrain pour relever les problèmes liés à l’alimentation
des presses dans les unités industrielles ainsi que les données techniques
utiles aux travaux.
2) La modélisation du système et l’analyse économique
Une fois toutes les données collectées et analysées, l’étape suivante
consistera en la modélisation de l’alimentation électrique de la presse. La
chaîne de conversion de l’énergie sera soigneusement analysée en prenant
en compte l’optimisation du coût de production de l’énergie finale c’est-à-
dire l’énergie électrique. Toutes les configurations possibles utilisant les
systèmes photovoltaïques ainsi que les types de courant (continu ou
alternatif) seront étudiées. En effet, la minimisation de l’électronique de
puissance dans la chaîne de conversion peut induire une importante
économie sur le coût de l’énergie
Laboratoire d’accueil Cette thèse sera réalisée en codirection entre l’Institut 2iE et l’université de
Hohenheim :
Durée 3 ans
Procédure de sélection :
- Présélection sur dossier
- Entretien de personnalité